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Les criquets sèment la faim
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Les criquets sèment la faim Afrique
Par La Majalla
Depuis la fin du mois de décembre, plusieurs pays d’Afrique de l’Est sont envahis par de gigantesques essaims de criquets, et le phénomène ne cesse de s’étendre. Une menace pour la sécurité alimentaire pour des millions d’habitants.
Un mal dans une région qui va mal… Le criquet pèlerin grouille dans la végétation, dans le comté de Samburu, à environ 300 kilomètres au nord de la capitale kenyane, Nairobi. Ce criquet grouille dans végétation, dans le comté de Samburu, à environ 300 kilomètres au nord de la capitale kenyane, Nairobi, et infeste l’Est du continent africain depuis le mois de décembre Le Kenya est le pays le plus touché pour l’instant avec l’Ethiopie et la Somalie, où les cris des habitants exaspérés et paniqués pour certains résonnent dans les champs. Ce phénomène s’étend désormais au Soudan du Sud, en Tanzanie et en Ouganda, où l’armée est mobilisée pour le combattre à l’aide de pulvérisateurs terrestres ou aériens ! Seule arme aujourd’hui contre les criquets pèlerins, Selon Dominique Burgeon, directeur de la division des urgences et de la résilience à la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture en donne l’explication : «On doit avoir recours à des traitements qui sont le plus souvent des pulvérisateurs en utili-sant des produits chimiques ou alors des biopesticides, qu’on ne peut pas utiliser à grande échelle et surtout pas quand il y a des essaims comme ceux que l’on voit à l’heure actuelle». Il s’agit d’essaims gigantesques, avant d’ajouter : «J’ai vu ce qu’on appelle des criquets qui étaient à maturité qui ont deux ou trois mois et qui formaient des essaims volants. Les cri-quets pèlerins au stade larvaire forment un véritable tapis au sol, c’est assez impression-nant».
De la taille du Luxembourg… Burgeon constate : «40 km sur 60km, ce qui représente des milliards et des milliards de criquets, sachant que chaque criquet mange son poids par jour, deux grammes. Un essaim de cette taille consomme par jour autant que 80 millions de personnes». Ces criquets pèlerins représentent un énorme risque pour la sécurité alimentaire, car
ils détruisent tout sur leur passage. Et d’ajouter : «Il doit y avoir d’important dégâts sur les pâturages, la quantité de nourriture pour les animaux va être plus faible, ils vont donc produire moins de lait ce qui va générer de la malnutrition infantile». Sachant que près de 13 millions de personnes dans la région sont déjà en insécurité alimentaire, c’est-à-dire ne mangent pas tous les jours ou se privent d’école et de soins pour pou-voir se nourrir. Et que le Soudan du Sud par exemple a connu une famine il y a trois ans à peine. Alors pour l’instant les dégâts dans les champs sont limités car la saison des cultures ne commence que dans quelques semaines, d’où l’importance de mobiliser au plus vite toute la communauté internationale. Car plus le temps passe, plus cette « recrudescence » prend de l’ampleur. 400 fois plus de criquets d’ici l’été si rien n’est fait, sachant en plus qu’ils peuvent parcourir 150km par jour et se déplacer avec les vents. Le tout avec une durée de vie de trois mois. Et le changement climatique pour les aider. «Cela pourrait continuer puisqu’on a eu au moins trois gros cyclones qui ont amenés des quantités d’eau importantes dans des zones de reproduction des criquets pèlerins», précise Dominique Burgeon, avant de conclure : «Ces criquets n’arriveront pas jusqu’en Europe mais ça ne nous empêche pas de penser à ces hommes, femmes et enfants qui tentent tous les jours de les faire fuir».
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Une nouvelle ère et des nouveaux défis Création de l›UGTA et nationalisation des hydrocarbures
Par Yahia Maouchi
Comme chaque année, l’Algérie a célébré, ce 24 février 2020, le double anniversaire de la création de l’UGTA, le 24 février 1956, et la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971. Ainsi, le 49e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, a été une opportunité de mesurer les progrès accomplis et de situer les fragilités d’une compagnie nationale qui s’est hissée parmi les dix premières compagnies pétrolières dans le monde dans les années 1990 et début des années 2000 et qui se retrouve, aujourd’hui dépassée par au moins plus de vingt groupes pétroliers internationaux. Au chapitre rose, il convient de souligner que l’Algérie a atteint son objectif visé par la nationalisation de 1971, à savoir la récupération de ses richesses hydrocarbures et sa souveraineté sur les ressources pétrolières et gazières du pays. Elle a également atteint un second objectif, le financement de l’économie nationale. Mais elle a raté celui de la diversification de son économie grâce aux ressources financières tirées de ses exportations de gaz et de pétrole. L’une des grandes satisfactions, quarante-neuf ans après cette date historique, est la présence au sein de Sonatrach et de manière générale dans le secteur de l’énergie de cadres à haut potentiel, d’experts et de spécialistes qui augurent de perspectives prometteuses pour le secteur au cours des deux prochaines décennies, si ce potentiel est bien exploité. L’autre satisfaction est le potentiel hydrocarbure qui demeure très prometteur, en dépit du déclin des plus vieux gisements et la chute des réserves hydrocarbures. Les réserves en gaz ont baissé de moitié. Toutefois, ce qui inquiète au plus haut point, quarante-neuf ans après la nationalisation des hydrocarbures de 1971, est la gouvernance de Sonatrach. En un mot, Sonatrach vit aujourd’hui de graves difficultés de gestion. Le meilleur indice de cette mauvaise gouvernance est cette instabilité managériale à la tête de la compagnie pétrolière nationale, dont l’illustration est la nomination de trois P-DG en moins de 10 mois. « Arrêtez le massacre », avait réagi récemment Sid-Ahmed Ghozali, l’ancien ministre de l’Energie et ancien P-DG de Sonatrach. Cette personnalité, qui a contribué au développement d’une puissante industrie pétrolière, a recensé plus de 10 P-DG depuis 2000, soit une durée de vie moyenne de moins de deux ans. Ce qui n’était guère le cas dans les années 80-1970 et 90. Cette instabilité managériale, due en partie à une emprise du politique sur les rênes de la compagnie pétrolière nationale, n’a pas été sans conséquences sur les performances de la compagnie nationale dont la plus saillante est la chute importante de la production hydrocarbure pendant ces trois dernières années, favorisée par l’énorme retard dans la mise en service d’une dizaine de nouveaux gisements de pétrole et de gaz qui auraient pu compenser, en 2017-2016 et 2018, le déclin de production des vieux gisements. A noter également le départ massif consécutif au scandale, de 2010, de milliers de cadres de Sonatrach, ce qui l’a énormément affaibli. En dépit du fait que cette situation était exposée par

différents médias nationaux et par plusieurs experts nationaux, les hautes autorités du pays n’avaient guère réagi, pas donc d’identification précise des causes de ce reflux de la production, qui est à la source en partie de la chute des recettes de l’Algérie en devises et qui est à l’origine du recul de Sonatrach dans le classement des plus grandes compagnies pétrolières dans le monde. Quarante décrets d’application de la loi sur les hydrocarbures en voie de promulgation. Aujourd’hui, avec la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, destinée à inciter davantage les compagnies étrangères à investir dans le secteur, une opportunité semble se présenter pour mobiliser davantage de capitaux, d’expertises et de solutions technologiques pour mieux optimiser l’exploitation des gisements, relancer l’exploration et développer plus rapidement de nouveaux gisements de gaz et de pétrole susceptibles de renouveler nos réserves en hydrocarbures. Mais là, encore une fois, il convient de rappeler que le nouveau cadre réglementaire est une condition non suffisante pour imprimer une dynamique au secteur. Pour que cette loi s’applique, il faudrait d’abord que 40 décrets d’application soient promulgués. Pour que les investisseurs étrangers affluent, il convient ensuite de lever tous les obstacles bureaucratiques à l’investissement dans le secteur. Puis, de promouvoir les meilleures compétences à la tête de Sonatrach et dans les postes stratégiques, notamment dans les activités opérationnelles ainsi que le recrutement des meilleurs diplômés de nos universités et nos grandes écoles et l’appel au savoir-faire des Algériens de la diaspora dans les métiers très pointus
notamment dans le trading et l’ingénierie financière. La mobilisation de cette ressource, autour des défis qui attendent Sonatrach, permettra à Sonatrach de relever les challenges de la production, de son positionnement et de redéploiement à l’international ainsi que de sa transformation au cours des deux prochaines décennies en énergéticien.
Ainsi, les problématiques de la diversification des sources d’énergie et l’impératif de garantir la sécurité énergétique du pays reviennent sur le devant de la scène, 49 ans après la nationalisation des hydrocarbures. Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui présidait, à Hassi Messaoud (au Sud du pays), la
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cérémonie de commémoration de la nationalisation des hydrocarbures, reconnaît que les défis auxquels est confronté le pays ne sont guère des moindres. Il s’agit à la fois, selon lui, d’économiser de l’énergie, de diversifier les sources d’énergie et de produire plus d’énergie ; un triple objectif que se fixe son gouvernement afin de mieux réduire les pressions auxquelles fait face le pays à moyen et à long terme. A ce propos, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a fait état, à la même occasion, d’une stratégie nationale pour une transition énergétique fluide visant à développer et à porter la production des énergies renouvelables à 16 000 mégawatts à l’horizon 2035. Cette stratégie vise, selon lui, la production de 0004 mégawatts à l’horizon 2024 et de 00016 mégawatts à l’horizon 2035, mais aussi une économie de 240 milliards m3 de gaz naturel. L’un dans l’autre, « s’affranchir de la dépendance aux hydrocarbures et aller vers les énergies renouvelables n’est plus un choix pour le gouvernement, mais une nécessité impérieuse, vu les fluctuations des cours du pétrole », a souligné le Premier ministre. Ce dernier semble se rendre à l’évidence que, 49 ans après la nationalisation des hydrocarbures, la dépendance des hydrocarbures ne fait que s’aggraver et que le développement économique tant attendu risque de ne pas venir de la rente, dans les années à venir, mais des capacités du gouvernement à proposer des solutions alternatives au tout-hydrocarbures qui était jusqu’ici l’unique stratégie économique des précédents gouvernements. Le développement des énergies renouvelables en est une, à en croire le Premier ministre. Cependant, face au déclin des réserves en hydrocarbures conventionnels, en témoignent les statistiques de production communiquées par Sonatrach depuis 2006, le gouvernement n’a de choix que de baliser le terrain, aussi bien en lois qu’en stratégies dédiées à l’investissement, à la concrétisation des politiques en matière de soutien aux énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et de diversification des sources d’énergies. Selon les experts, les plus optimistes parmi eux estiment qu’à l’horizon 2030, les niveaux de production d’hydrocarbures correspondraient aux niveaux de consommation interne, ce qui neutraliserait les capacités du pays à exporter son pétrole et son gaz. Cette perspective met en péril les capacités du pays à garantir des revenus en devises à son économie, dont les deux tiers du budget sont tributaires d’une bonne rentabilité du baril de Brent, alors que ses équilibres budgétaires et extérieurs sont conditionnés par un baril de pétrole supérieur à 100 dollars. En deux mots, l’économie algérienne reste entièrement dépendante des hydrocarbures, à l’heure où le pays fête les 49 ans de nationalisation de ses richesses, et le paramètre de référence de cette dépendance est le prix du baril du pétrole. Les experts estiment que les principaux paramètres de vulnérabilité de l’Algérie correspondent aux taux de croissance de la consommation interne par rapport à celui de ses réserves et de ses capacités de production à long terme. Or, les niveaux de production en hydrocarbures conventionnels évoluent à la baisse depuis maintenant une décennie, alors que le rythme de la consommation interne évolue à vive allure. D’où la nécessité, selon le Premier ministre, d’aller vers une diversification des sources d’énergie dans les plus brefs délais, tant il est vrai que le pays risque, à moyen terme, de ne plus pouvoir honorer ses engagements en matière de fourniture de gaz naturel et de pétrole à ses clients. La question de la sécurité énergétique du pays se pose désormais avec acuité, alors que l’objectif de développement économique posé à l’heure des grandes nationalisations, il y a de cela 49 ans, n’a pas été encore entièrement concrétisé. Pour sa part, le Président directeur général (P-dg) de la Société nationale des hydrocarbures (Sonatrach), Toufik Hakkar, a estimé que les nouvelles batailles à mener dans le domaine des hydrocarbures consistent en la réalisation de la sécurité et la transition énergétique en Algérie. Il a déclaré, dans ce cadre, « nous vivons des mutations mondiales importantes liées essentiellement à la géopolitique de la transition énergétique et les rôles actifs des pôles montants dans les domaines des énergies non conventionnelles, nouvelles et renouvelables », ce qui nous interpelle, a-t-il dit, à évoquer le courage des ingénieurs et techniciens ayant mené la bataille de l›Algérie pour la nationalisation des hydrocarbures pour s›inspirer de leur courage dans nos nouvelles batailles de sécurisation et la valorisation de nos ressources. Les nouvelles batailles pour le renforcement de la sécurité énergétique en Algérie nécessitent l›élément de «la veille stratégique» dont les héros d›hier ont montré dans leur combat de nationalisation des hydrocarbures, consistant, a-t-il dit, « en la vigilance, la planification et la réunion des éléments de la réussite calmement et discrètement ».
Remporter la bataille de la transition énergétique Rappelons par ailleurs, que la célébration du double anniversaire de la création de l’UGTA, et de la nationalisation des hydrocarbures, intervient dans un contexte de transformations politiques et économiques. Une nouvelle vision de la conduite des affaires de

l’Etat s’esquisse à grands traits, rompant avec les diktats de l’autoritarisme. L’histoire retiendra que ce sont les fruits prometteurs et émancipateurs d’un Hirak populaire d’une ampleur jamais égalée. Le chef de l’Etat a rendu hommage à cette vivifiante dynamique citoyenne, en signant un décret consacrant le 22 février « journée nationale de la Fraternité et de la Cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie ». C’est là un gage incontestable de reconnaissance à son égard. Il a saisi l’occasion du Conseil des ministres pour transmettre ses sincères félicitations au peuple algérien, particulièrement les travailleurs, les exhortant à tirer d’utiles leçons de ces deux évènements pour relever les défis qui les attendent. Il faut souligner aussi que ce double anniversaire intervient au moment où l’Algérie est fermement décidée à remporter la bataille de la transition énergétique, ce qui permettra au pays de se libérer d’une dépendance quasi structurelle vis-à-vis de la volatilité des revenus des hydrocarbures. Il est heureux de noter, en cette conjoncture, que la Centrale syndicale s’attelle à accomplir des mutations salutaires dans ses rangs, qui la réconcilient avec le monde du travail. Une UGTA qui fut livrée pieds et poings liés à une oligarchie patronale qui l’a décrédibilisée auprès des travailleurs. Etrange déclin pour une organisation qui n’avait de cesse de répondre à l’appel du devoir dans la défense des intérêts des travailleurs. à cette occasion, le Président Tebboune n’a pas manqué d’appeler les citoyens à sacraliser les vertus du travail et de la morale dans la bataille pour l’édification de la nouvelle République, de galvaniser le savoir-faire pour un vrai développement dont les travailleurs sont la force motrice et le levier. Le chef de l’Etat est parfaitement conscient de la nécessité d’agir en toute hâte afin de restaurer la crédibilité des institutions étatiques pour rétablir la confiance. C’est dans cet esprit qu’il faut interpréter la mise en place d’une stratégie de communication institutionnelle efficace concernant l’application du Plan d’action du gouvernement et la qualité des outils devant garantir le renforcement de la relation de l’administration avec les citoyens. Il n’est pas excessif d’affirmer que le pays opte, désormais, pour une évolution positive dans la prise en charge de son destin, contrarié par des pratiques en porteà-faux avec ses aspirations à la modernité. Le chef de l’Etat affiche sa pleine disponibilité à impliquer, autour de cet objectif, l’ensemble des Algériens et des Algériennes dans la diversité de leurs opinions. Enfin, Abdelmadjid Tebboune a réitéré, à cette occasion son engagement devant les Algériens d›édifier une nouvelle République forte sans corruption, ni haine. « En 1956, les travailleurs se sont unis contre le colonialisme, à travers la création du syndicat historique UGTA, sous la conduite du chahid Aissat Idir. En 1971, le leader Houari Boumediene a remporté le pari du recouvrement de la souveraineté sur nos hydrocarbures. Aujourd›hui, je réitère mon engagement envers vous, de hâter l›édification d›une nouvelle République forte sans
corruption, ni haine », a écrit M. Tebboune sur son compte Facebook.
Enfin, dans une déclaration faite aux médis, le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha a déclaré que « l’ère de l’allégeance est révolue » et que « le dernier mot revient à l’urne pour les postes de responsabilité syndicale à tous les niveaux ». « L’UGTA est engagée
Les nouvelles batailles pour le renforcement de la sécurité énergétique en Algérie nécessitent l›élément de «la veille stratégique» dont les héros d›hier ont montré dans leur combat de nationalisation des hydrocarbures « en la vigilance, la planification et la réunion des éléments de la réussite calmement et discrètement »

dans la bataille du changement global pour assainir la Centrale syndicale des irrégularités et des intrus qui ont nui à l’action syndicale et à l’Union », a déclaré M. Labatcha lors d’une rencontre avec les travailleurs, les cadres et les syndicalistes de la Sonatrach, présidée par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. « La politique de changement que nous avons adopté tend à accorder aux bases syndicales toute la liberté dans le choix des représentants », a-t-il soutenu, en appelant « l’ensemble des travailleurs à adhérer à l’UGTA ». « Les seuls critères sont la compétence et la disposition permanente à défendre les intérêts des travailleurs, à prendre en charge leurs préoccupations et à préserver les entreprises et les emplois », a-t-il poursuivi. Évoquant le double anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, le SG de l’UGTA a estimé que cet événement a été « le parachèvement de notre indépendance et le recouvrement de notre souveraineté sur les richesses du peuple et de la nation, spoliées hier par les hordes coloniales et « les bandes d’aujourd’hui » qui « ont osé s’en emparer injustement et par la corruption ». A présent, a-t-il souligné l’UGTA est appelée à opérer un changement pour être au diapason des mutations accélérées que connait l’Algérie dans les différents domaines et secteurs, depuis le déclenchement du Hirak populaire, le 22 février 2019 et la tenue de la présidentielle le 12 décembre dernier, et dont le résultat a été un programme de transition pour l’édification d’une Algérie nouvelle affranchie de toutes les restrictions, de la corruption, de la médiocrité, du pillage organisé et de la bureaucratie, a-t-il ajouté. Mettant en avant «
le soutien et l’appui de l’UGTA à cette transition et ce renouveau national », M. Labatcha s’est félicité de la célébration de ce double anniversaire « sous l’égide de nationalistes intègres à différents postes et niveaux ». A ce propos, il a exhorté les syndicalistes à valoriser la décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune et son intervention pour empêcher le licenciement de 900 employés d’un opérateur de téléphonie mobile privé, ajoutant que l’UGTA sera toujours mobilisée pour défendre le pays, les institutions de la République et les travailleurs. Rappelons que, le


plan d’action du Gouvernement adopté récemment par les deux chambres du Parlement prévoit des points qui « répondent à certaines de nos revendications », a déclaré le SG de l’UGTA, soulignant que les instructions du Président de la République quant à la protection du produit national, la prise en charge des populations des zones d’ombre et son engagement à lancer un dialogue avec les partenaires sociaux sont des mesures rassurantes et à même d’ouvrir de larges horizons à la consécration de la cohésion et de la solidarité entre les Algériens.