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mĂŠlissa coelho architecture



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mĂŠlissa coelho architecture


Ce portfolio réunit une sélection de projets réalisés entre janvier 2015 et janvier 2017 dans le cadre des ateliers d’architecture de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon à Vaulx en Velin et de la Faculté d’Architecture de La Cambre à Bruxelles. J’espère que ces quelques productions graphiques sauront traduire les réflexions qui les ont accompagnées. La célébration du quotidien, du presque banal, l’intérêt pour la matière, pour la simplicité qui n’est pas de l’insignifiance. Ces revendiquations peuvent apparaître, surtout dans leur expression, comme de la naïveté. Mais décision a été prise de présenter les projets qui en contiennent l’idée. Merci de prendre le temps de la consultation du présent tirage. En espérant que celui-ci touche à son but ; proposer un potentiel enthousiaste et une candidature spontanée. Mélissa Coelho, étudiante en architecture


LOGEMENTS 27 logements à montchat exercices kahniens

9 19

EQUIPEMENTS PUBLICS centre culturel de venissieux 35 49 pôle muséal de lausanne équipement intergénérationnel 63 URBANISME massieux

75

TRAVAUX ANNEXES environnement professionnel mémoire étude territoriale

91 93 95



LOGEMENTS



MONTCHAT (LYON) 27 logements 2015 9


MONTCHAT 27 logements fragements du quartier 10


- Ne pas dépasser de plus d’un étage le niveau des construc­tions voisines et ne pas orienter les pièces de vie vers les jar­dins des autres.

Montchat est un quartier lyonnais essentiellement résidentiel. Il est dense mais bas et chacun essaye de se protéger de la vision du voisin. C’est donc un lieu qui ménage l’intimité ; on cherche à y retrouver l’isolement du pavillon particulier mais dans un contexte urbain. La rue Bellevue est à l’image du reste du quartier : bordée de maisons individuelles. Le bâtiment voisin de la parcelle de projet (photos ci-à-gauche) est une parfaite illustration de l’esprit des habitations : discrètes sur rue mais se permettant toutes les originalités vers l’intérieur des terrains. Le projet tient à exprimer cette philosophie propre à Montchat : des parties vues de la rue traitées avec modestie et des parties non-vues investies avec raffinement.

- Permettre un parcours séquencé de la voie plus publique à l’intimité du chez soi. - Offrir à tous les loge­ments la jouissance d’un terrain privé en pleine terre. Pour satisfaire ces deux derniers points, le terrain sera rythmé de séquences semipubliques (l’entrée), collectives (la placette et le parc) et privées (cours et jardins fa­miliaux inscrits dans la pente).

Notre site est placé sur les hauteurs de Montchat et bénéficie d’un point de vue dé­gagé sur le quartier, au Nord. Son terrain est plat jusqu’aux deux tiers de sa longueur, après quoi il fait une chute de 14 mètres pour rattraper le niveau de la route Genas. Un accès/ sortie est possible sur cette rue. Il ne s’agira pas ici de forcer le rapport du bâti à la pente car elle n’occupe qu’une faible part du site. Aussi la pente sera de préférence utilisée de façon traditionnelle pour les jardins.

vue du projet depuis la rue bellevue

Pour permettre une parfaite insertion du projet dans son environnement les objectifs sont pré-établis en conséquence. Il s’agira de : - Permettre à tous une vue vers le Nord dans une pièce de vie. - Faire entrer le bâti au contact de la Rue Bellevue sans nuire à son unicité.

vue du projet à l’intérieur de la parcelle

MONTCHAT 27 logements concept 11


bâti

espace collectif minéral

jardins familiaux

terrasses

espace collectif végétal

jardins privés

-27 logements -12 types différents -de 2 à 4 orientations par logement -un espace extérieur contigu au logement -un espace extérieur en pleine terre pour chaque appartement -une vue dégagée sur le Nord et le panorama de Montchat -une double ou triple orientation pour chaque logement (obtenue par décalage du bâti vis à vis des limites de propriété)

RDC

R+1

R+2

R+3

Les logements, du studio au T5, sont répartis de façon homogène dans les différents bâtiments pour créer une diversité de formations familiales aussi bien par cage d’escalier que par palier. Les bâtiments les plus hauts s’élèvent trois niveaux au-dessus du sol et tous les rez-de-chaussée sont investis par des logements.

MONTCHAT 27 logements schéma directeur et répartition des types 12


MONTCHAT 27 logements plan des rez-de-chaussĂŠe 13


Les appartements du rez-de-chaussée présentent des entrées très compactes. Pour éviter d’avoir à faire trop de joints disgracieux entre des portes très nombreuses et proches, le choix a été fait de réaliser l’entrée en bois. Conçue comme une véritable pièce de menuiserie, elle intègre des portes à battant, des parois coulissantes, ou des éléments pratiques comme les placards.

MONTCHAT 27 logements principe d’aménagement des rdc 14


Les appartements T3 et T4 situés aux étages ont la particularité d’avoir une double paroi coulissante de part et d’autre de l’entrée. Lorsque les portes sont tirées, la pièce peut être investie comme une chambre. Mais, au départ d’un enfant par exemple, la chambre désinvestie peut trouver de multiples fonctions. Sa situation proche à la fois de l’entrée, de la partie nuit et en prolongement du salon est propice à de nouveaux aménagements : un bureau, une pièce de musique ou plus simplement une grande pièce de vie désormais traversante.

MONTCHAT 27 logements principe d’aménagement des étages 15


N

A

N

B A

Coupe A - A'

1 / 100 eme

B

Coupe A - A'

0 AVRIL 2015

30 AVRIL 2015

MELISSA COELHO

MELISSA COELHO

1 / 100 eme

GROUPE NICOLAS CAPILLON

GROUPE NICOLAS CAPILLON

MONTCHAT 27 logements coupes 16


MONTCHAT 27 logements élévations 17



EXERCICES KAHNIENS 2016 19


EXERCICES KAHNIENS l’angle chez kahn et ses successeurs atlas 20


Ce travail prend pour origine l’étude de la Fisher House, conçue en 1960 par Louis Kahn. Cette maison a pour particularité d’être composée de deux volumes de plans carrés, articulés de 45 degrés l’un par rapport à l’autre au niveau de l’un des angles. C’est cette disposition particulière, ce phénomène à l’angle, qui entraîne toute la qualité spatiale du plan. Par cette articulation, un double point de vue s’opère, le travail de menuiserie est mis en valeur et l’espace servi se dégage naturellement.

dynamiser des espaces relativement statiques (un salon comme une salle d’exposition) en venant y articuler dans un angle l’espace, en mouvement, de la circulation. Le projet se proposait donc d’explorer ces qualités retenues dans l’architecture de Louis Kahn tout en les requestionnant. Il s’agissait en effet d’essayer de conserver la force de ces dispositifs tout en les séparant des figures monumentales qui les contenaient. De plus, le thème de l’atelier suggerait la réinjection de ces références dans des parcelles d’angles.

Une telle opération sera par la suite caractérisée par l’architecte Hans Hollein comme étant un «Kissing Square» ; deux volumes de géométrie simple «s’embrassant» à l’angle. Un kissing square que l’on retrouve dans le travail même d’Hollein sur son musée d’Abteiberg ou encore dans les plans de Valerio Olgiati pour le National Park Centre.

Est-ce que la rigueur des principes de composition de Louis Kahn peut nous aider à requalifier des parcelles d’angles complexes ? Une telle problématique ne trouvera pas sa réponse dans un seul projet de 100m². Mais, en la considérant comme le sujet d’un exercice, et en lui fixant les limites d’un site -trois parcelles d’angles dans le quartier Sainte-Catherine à Bruxelles- des dizaines de réponses possibles ont pu émerger dont quatre ont fait l’objet d’un développement approfondi. Ce sont ces quatres propositions qui se développeront ci-après.

Ces travaux qui reprennent, à l’angle, une certaine inspiration kahnienne, ainsi que l’étude approndie des kissing square chez Louis Kahn lui-même, ont constitué la base d’un atlas permettant de dégager les principales caractéristiques d’un tel dispositif. Il semblait en effet que, par un travail de zoom sur ces angles, nous pouvions plus aisément dégager la problématique générale qui a conduit la conception de tel ou tel bâtiment de Louis Kahn . Le kissing square peut aussi bien organiser le passage hiérarchisé d’un espace servant à un espace servi ; que relier des espaces égaux de grande taille dans un espace où le confort et la lumière se font plus accessibles ; ou encore, il peut venir

Puisqu’un exercice suppose une méthode, chaque proposition sera décomposée en quatre moments : la présentation de l’angle particulier au contexte, le schéma synthétique de la référence kahnienne retenue, les plans obtenus, enfin une proposition d’ambiance intérieure. Ci-après deux modèles.

EXERCICES KAHNIENS application aux logements concept 21


EXERCICE KAHNIEN N°1 quai aux barques contexte 22


EXERCICE KAHNIEN N°1 quai aux barques administration dhaka schème 23


EXERCICE KAHNIEN N°1 quai aux barques application 24



EXERCICE KAHNIEN N°4 «cheval marin» contexte 26


EXERCICE KAHNIEN N°4 «cheval marin» maison esherick schème 27


EXERCICE KAHNIEN N°4 «cheval marin» application 28



EXERCICES KAHNIENS maquette en papier et polystyrène 1/5000 ème 30


EXERCICES KAHNIENS maquette en papier 1/33 ème 31



EQUIPEMENTS PUBLICS



CENTRE CULTUREL Venissieux 2015 35


salle polyvatente

bibliothèque

école de musique

salle d’exposition

verrière

résille métallique

installation de portiques métalliques à la mesure de chaque fonction

ajout de modules en bois aménageant spécifiquement les espaces

mise en application sur l’école de musique (vue intérieure)

CENTRE CULTUREL Venissieux schéma de conception 36


Chaque programme se loge sous une structure en portiques, indépendante, à son échelle, qui offre comme une grande boîte vide propre à accueillir la modularité essentielle aux événements culturels. Ces boîtes sont éloignées spatialement, ce qui permet à chaque programme de conserver sa lisibilité tout en limitant les nuisances d’une fonction sur une autre. Les locaux techniques sont rassemblés au Nord, créant une barrière visuelle et sonore aux désagréments du périphérique. Une grande verrière vient homogénéiser le tout, protéger les circulations, et constituer ainsi le Centre Culturel de Vénissieux.

Ce projet fait suite à une proposition urbaine développée sur le site du Puisoz à Vénissieux (Grand Lyon). Le site proposé pour le projet urbain était particulièrement complexe de part les diversités qu’il confrontait. Usines, pavillons, zone commerciale... au programme l’aménagement d’une importante parcelle de banlieue française. Le choix d’un projet de forte densité s’est imposé ; considérant que la dite densité -qui n’est pas pour autant l’homogénéitécomme un outil de perméabilité entre ces différents milieux. La mixité de fonctions induit la mixité typologique, des îlots ouverts de bureaux aux venelles collectives des logements intermédiaires. En figure de proue de ce nouveau quartier un nouvel équipement à l’échelle du Grand Lyon : le Centre Culturel de Vénisieux.

Quatre façades offertes à chaque programme, de grands portiques couverts de résille métallique, une large verrière assurant la transparence des activités ; l’équipement se signale. Mais qu’en est-il de la quiétude ? Le développement de la bibliothèque (p. 50) vous invite à le découvrir.

La situation de l’équipement, au plus proche du boulevard périphérique, conjugue l’atout de la visibilité à la nuisance sonore. Le parti pris était tout trouvé ;

Concevoir un équipement constituant un signal fort vu de l’extérieur et offrant à ses usagers, depuis l’intérieur, un lieu de quiétude. Le Centre Culturel de Vénissieux regroupe quatre programmes de rayonnement et de temporalité différentes ; une salle d’exposition, une salle de spectacle, une bibliothèque et une école de musique.

CENTRE CULTUREL Venissieux concept 37


8

7

9

1

7

3

6

5 2

4

coupe a / a’

CENTRE CULTUREL Venissieux plan rez-de-chaussée, coupe longitudinale 38


3’

3’’

1 salle polyvalente 2 école de musique 3 rdc bibliothèque 3’ r+1 bibliothèque 3’’ r+2 bibliothèque accueil 4 vestiaires 5 salle d’exposition 6 7 locaux techniques 8 stockage / livraisons 9 loges

coupe b / b’

CENTRE CULTUREL Venissieux plans r+1, r+2, coupe transversale 39


la petite façade loge des entrées moins monumentales pour des équipements du quotidien ou aux horaires d’exploitation différenciés, comme ici l’école de musique la façade principale, largement vitrée, donne au passant un aperçu de l’activité interne à l’édifice. Elle cherche l’inscription de l’équipement dans la vie du quartier.

CENTRE CULTUREL Venissieux élévations 40



Pour mieux exprimer les différences de traitement entre l’aspect rutilant extérieur de l’édifice et les ambiances intérieures, le traitement de la bibliothèque a été affiné. Puisque l’espace contenant cette bibliothèque n’est qu’un plateau, c’est son aménagement -pensé comme une architecture- qui en décidera de l’aspect. Pour cela l’analogie au meuble a été primordiale ; l’édifice «Bibliothèque» n’est en fait qu’un immense meuble-bibliothèque régit par sa propre structure. Ainsi l’écart des piles porteuses est déterminé par la taille du livre, sa profondeur, et l’espace nécessaire au lecteur pour s’en saisir. Les points porteurs se trouvent ainsi espacés de six mètres, enserrent quatre rayonnages, et sont une continuité de rangements à structure porteuse, de l’étage des enfants à celle des archives. Pour parfaire la comparaison au mobilier et assurer la finesse du traitement et la chaleur de l’ambiance, l’ensemble est traité en bois.

CENTRE CULTUREL Bibliothèque composition 42


5

4

6

2 1 3

1 2 3

entrée accueil espace de consultation des archives

4 5 6

archives (stockage dense) bureaux des archivistes sanitaires du public

CENTRE CULTUREL Bibliothèque plan rez-de-chaussée 43


2

3 1

5

4

1 2 3

espace livres adultes salle de réunion espace de repos

4 5

sanitaires du personnel stockage

CENTRE CULTUREL Bibliothèque plan r+1 44


2

1

3

1 2 3

espace livres enfants espace groupes espace contes

CENTRE CULTUREL Bibliothèque plan r+2 45


Puisque tous les aménagements intérieurs sont traités comme des meubles de bois posés sur le sol, les escaliers des niveaux supérieurs ne pouvaient être considérés de cette manière. Aussi le choix a été fait de les associer à la légèreté de la structure englobante. Entre deux univers, ce sont des escaliers suspendus par des tirants métalliques dont les marches sont de bois.

CENTRE CULTUREL Bibliothèque coupe et détail 46




POLE MUSEAL Lausanne 2016 49


POLE MUSEAL Lausanne

50


visiteur et participera à la synergie des trois édifices. La seconde, en partie haute, sera plus orientée vers les usagers et habitants, au quotidien de la ville de Lausanne.

Lausanne souhaite se pourvoir, à la manière de Vienne, d’un pôle muséal sur le terrain d’une ancienne plaque tournante et dépôt de trains, situé face à l’actuelle gare de la ville. Une première phase de concours, remportée par les architectes Barozzi et Veiga pour le futur Musée Cantonal des Beaux Arts (Mcba), pose les premières pierres de ce projet culturel et urbain.

L’organisation interne reprend l’horizontalité générale du projet, particulièrement prégnante le long des voies. Les deux musées et leurs services sont organisés autour de cinq bandes accolées, répétées et modulées à tous les étages. Une première bande contient le Mudac, une autre l’Elysée ; au centre, une troisième constitue la rue centrale ; enfin, de part et d’autre de cette rue, s’organisent deux bandes dévouées aux services et techniques.

Pour constituer un véritable «pôle», deux musées doivent encore prendre place à ses côtés : le Musée de Design et d’Arts Appliqués Contemporains (Mudac) et le Musée de l’Elysée (musée de photographie). La consigne de la ville est claire : penser ces deux musées ensembles lors d’une même phase de projet tout en reconnaissant l’identité et les spécificités de chacun.

Une rigueur au service de la modularité et de l’évolutivité des musées, qui profite de larges plateaux dégagés, capables d’absorber toutes les transformations que sont amenés à connaître les musées contemporains.

Le dessin du Mcba a cherché à initier une nouvelle forme urbaine face au terrain fort que constitue la friche ferroviaire. Face au Mcba les nouveaux

musées du Mudac et de l’Elysée ne doivent pas s’effacer. En s’inscrivant dans le même registre de formes que leur prédécesseur ils participent respectueusement à cette nouvelle urbanité tout en s’affirmant comme deux identités distinctes ayant glissé le long des derniers rails pour habiter le fond de perspective. Par ce glissement deux places seront générées. La première, en partie basse, accueillera le

POLE MUSEAL Lausanne concept 51


1. mudac 2. élysée 3. la rue des musées 4. services

2

1 4

3

4

elysée mudac

programme commun

circulations de service circulations publiques

structure poteaux / poutres

1

2

1

1. expositions permanentes 2. expositions temporaires

scénographie libre

plateaux libres et modularité

POLE MUSEAL Lausanne organisations spatiales 52



POLE MUSEAL Lausanne plan rez-de-chaussĂŠe 54


POLE MUSEAL plan r+1 2016 55


POLE MUSEAL Lausanne plan r+2, r+2 mezzanine 56


POLE MUSEAL Lausanne plan r+3, élévation depuis la voie ferrée 57


POLE MUSEAL Lausanne coupes 58



POLE MUSEAL Lausanne maquette 1/200 ème 60


POLE MUSEAL Lausanne maquette 1/500 ème 61



EQUIPEMENT INTERGENERATIONNEL Reyrieux 2017 63


REYRIEUX CENTRE

ECOLE ELEMENTAIRE

MAISONS SATELLITES ECOLE MATERNELLE

EQUIPEMENT INTERGENERATIONNEL

BIBLIOTHEQUE COLLEGE

STADE MUNICIPAL

vers Lyon

EQUIPEMENT INTERGENERATIONNEL Reyrieux schéma directeur 64


Comment garantir une qualité de vie à tous les âges en DombesSaône-Vallée ? Quelles sont les qualités insoupçonnées du pavillon individuel a ré-investir dans des logements adaptés ?

Le territoire du Val de Saône attire de nombreuses familles qui s’y rendent pour concrétiser leurs rêves de propriété. Bien que ce phénomène ait pris son essor dans les années 1970, la plupart des habitants de la première heure n’ont pas, même après le départ des enfants, choisi de regagner la métropole. Pour autant, l’offre en matière d’habitat n’a pas pris en compte l’évolution des cycles de vie et son fractionnement. Dans la communauté de communes Dombes-SaôneVallée, le taux de pavillons unifamiliaux de plus de 4 pièces frôle les 90% du parc immobilier. Un type d’habitat trop grand à entretenir pour une personne vieillissante et trop cher à l’achat pour un jeune ménage.

Le projet prend la forme d’un EHPAD sur la commune de Reyrieux. Il s’inscrit dans le plan urbain développé p. 73, qui propose une série de micro-centralités en réponse à l’étalement péri-urbain. Le futur EHPAD, considéré non pas comme un espace d’isolement des plus âgés mais en tant qu’équipement public au service de tous, offre une alternative à la typologie mono-fonctionnelle de la maison individuelle. Pôle médical, restaurant ou salles de sports s’ouvrent en rez-de-chaussée à tous les Talançonnais. A l’étage, les types de logements, variés par plateau, permettent la mixité des âges. L’habitat ici développé ne peut néanmoins se défaire tout à fait des attentes des périurbains : la volonté d’un ancrage -symbolisé par la maison isolée- et la possibilité d’une plasticité future -le bon droit de tout propriétaire-.

Peu d’espaces sont proposés pour accueillir les plus âgés ou participer à leurs soins. L’assistance et le soin sont gérés de manière institutionnelle par l’hôpital de Trévoux et ses relais ; la fin de vie dans cette région prend la forme générique de la structure hospitalière. Un état de fait qui paraît bien peu en adéquation avec les choix opérés par les péri-urbains de «gagner la campagne» pour profiter des joies de la propriété du sol. Du côté des plus jeunes, le nombre de places en crèche, toujours insuffisant, constitue un encouragement supplémentaire à l’usage de la voiture. De façon générale les espaces publics récréatifs ou de rassemblement paraissent inéxistants. Les maisons se sont multipliées bien plus vite que les équipements, isolant chaque ménage dans l’entre-soi, dans cet espace préservé du monde extérieur qu’est la maison individuelle.

Le caractère compact de l’opération, adossée à la voie verte et en lisière urbaine, affiche la volonté d’une stabilisation du tissu. Sa figure, visible depuis les berges de la Saône, situe la commune dans le grand paysage.

EQUIPEMENT INTERGENERATIONNEL Reyrieux 2017 65


1

2

4

5

3

1- Le volume nécessaire à l’équipement est placé contre la voie verte, au croisement de la rue menant au centre-bourg de Reyrieux.

L’espace ainsi créé devient une cour urbaine qui articule les entrées des différents programmes : pôle médical, crèche, restaurant et salles d’activités.

4- Les plots de logements sont fendus de coursives et de circulations extérieures tandis que la nappe d’équipements est percée de cours et de jardins.

2- L’équipement, ancré dans l’espace agricole, est percé d’un cône visuel en direction du grand paysage. Du fait de la légère déclivité du site, un belvédère se forme.

3- La division entre espaces publics et espaces collectifs s’opère verticalement. Deux bandes de logements prennent place en étage, au-dessus d’un rez-de-chaussée d’équipements.

5- La coursive est habitée de ses deux côtés. L’un d’eux, suivant une organisation en terrasse, indique les vues privilégiées en direction de la Saône.

EQUIPEMENT INTERGENERATIONNEL Reyrieux morphologie 66


67


1 A

3

B

5

2 4

1. crèche 2. salles activités

3. restaurant 4. pôle médical

C

5. salons EHPAD A. jardin potager

B. jardinet restaurant C. cour en eau

PLAN DE REZ-DE-CHAUSSEE

6

7

7

6

6. logements 7. toiture EHPAD

PLAN D’ETAGE

EQUIPEMENT INTERGENERATIONNEL Reyrieux plan rdc, plan r+1 68


PLAN MASSE

coupe territoire terres agricoles

logements + parkings

pôle médical + salons

salons

jardin restaurant

voie verte

dilatations ludiques

cour belvédère

salles d’activités potager logements

EQUIPEMENT INTERGENERATIONNEL Reyrieux coupes 69

tissu pavillonnaire


Au total 47 logements et 10 chambres de type hôtelier se répartissent sur les deux pôles de logements. Il s’agit pour la majorité de T2 à l’intention des habitants âgés de Reyrieux mais qui peuvent aussi accueillir de jeunes couples ou célibataires.

R+6

R+6

R+5

R+5

R+4

R+4

chambre d’amis cuisine d’été bibliothèque salle de jeux laverie

R+3

R+3

R+2

R+2

Des T3, T4 et quelques T5 sont également proposés afin de garantir, à chaque étage, la mixité des âges et des types de ménages. Chaque logement est adapté aux normes handicapés afin de rendre confortable le vieillissement de ses occupants. Les circulations se font par un système de coursives extérieures qui s’élargissent en de généreuses terrasses. Sur ces terrasses sont positionnés des modules de 20 à 30 m², accessibles à tous les résidents. Ces modules reprennent les caractéristiques de la «pièce en plus». En effet, les personnes habituées aux larges espaces des pavillons perçoivent rarement les pièces libérées par les enfants comme des espaces encombrants. Chacune se justifie rapidement comme un nouvel espace pour repasser, peindre ou accueillir des amis. Placées le long de l’escalier, avec vue sur la Saône, elles encouragent à la détente et au partage.

EQUIPEMENT INTERGENERATIONNEL Reyrieux plans d’étages 70




URBANISME



PROJET URBAIN Massieux 2017 75


cc villefranche beaujolais saône

cc dombes saône vallée

TREVOUX REYRIEUX

grand lyon

PARCIEUX

MASSIEUX

GENAY

(GRAND LYON)

PROJET URBAIN Massieux contexte 76


Le Val de Saône, territoire traditionnel de villégiature pour les lyonnais, ne souffrirait-il pas aujourd’hui de sa trop grande attractivité résidentielle ?

Dans un intérêt croissant pour ce territoire d’entre-deux, trois communes se sont détachées. Reyrieux, Parcieux et Massieux. Des villes sous la gouvernance de Trévoux, la ville historique, au Nord, mais dont les habitants viennent chaque jour renforcer le flux pendulaire vers la métropole lyonnaise, au Sud. Pour autant la conception d’un Val de Saône simple réserve foncière des métropolitains est à récuser.

L’analyse des berges de Saône, de Caluire-et-Cuire à Villefranche, nous présente des modèles de développements hétérogènes. Si le Nord de la métropole lyonnaise, mis en avant par le projet «Rives de Saône», a su conserver un certain pittoresque, les lieux hors des politiques de développement métropolitain ne participent pas des mêmes dynamiques.

Quand le modèle générique de l’étalement urbain se substitue à la maison des champs, comment retrouver l’identité d’un lieu et le reconnecter à son patrimoine fluvial ?

Entre pôle, métropole, départements divers et communautés de communes multiples, le Val de Saône, loin de suivre la régularité de son fleuve, subit les disparités de ses gouvernances.

A travers un projet pour les communes de Reyrieux, Parcieux et Massieux c’est le modèle de la ville sans centre et des microcentralités intercommunales qui sera éprouvé. Massieux tout particulièrement, frontière entre toutes, proposera le canevas de la ville des continuités douces et des qualités de parcours; pour la conduire aussi bien vers l’interaction des villes voisines que jusqu’aux berges de son fleuve.

En effet, si le Grand Lyon et la Communauté de Communes de Villefranche se sont accordés pour former le «pôle métropolitain», ils laissent entre eux des territoires isolés de leurs dynamiques ; traversés mais exclus. Le cas de la Communauté de Communes «Dombes Saône Vallée» est, à ce sens, particulièrement relevant. A la frontière du Rhône mais apparternant à l’Ain, jouxtant la métropole lyonnaise mais ne s’y impliquant pas, n’appartenant pas vraiment aux plateaux de la Dombes et déjà plus aux berges de la Saône ; c’est un territoire de frange par excellence. Une entité qui peine à trouver sa place entre deux pôles d’activités intenses, représentés par Lyon et Villefranche.

PROJET URBAIN Massieux introduction au territoire 77


3 axes structurent le territoire ;

- la Saône avec son chemin de halage qui présente la particularité d’être continuellement accessible sur l’ensemble de la Communauté de Communes. - la départementale, la voie rapide et efficace ; très empruntée elle relie Trévoux à Lyon. - la voie de chemin de fer désaffectée qui propose un parcours privilegié (sans pente et hors de la circulation automobile) mais reste actuellement sans usage.

3 temporalités sont à développer :

- la lenteur de la promenade sur la Saône, potentiel de flannerie local et touristique. - la conservation de la départementale, rapide, et la facilitation de sa desserte depuis les lotissements. - la création d’une voie verte, intermédiaire, de transports «modes doux» en place de l’ancienne voie ferrée.

PROJET URBAIN Reyrieux-Parcieux-Massieux structure du projet urbain 78


3 échelles d’action :

- le chemin de halage relève du grand territoire, à l’échelle du Val de Saône. L’attractvité liée à l’eau rend possible l’implantation d’activités spécifiques et touristiques. - la future voie verte relève de l’intérêt intercommunal. Elle permettra de relier les équipements et services des petites communes (voie cyclable jusqu’au collège, voie piétonne raliant la poste etc.). - le traitement des transversalités entre les deux précédentes voies appartient à la commune ; chaque ville organisant le parcours de ses habitants jusqu’aux rives ou des visiteurs jusqu’à son territoire.

chemin de halage voie verte transversalités

PROJET URBAIN Reyrieux-Parcieux-Massieux concordance territoriale 79


ancienne écluse de Parcieux transformée en port de plaisance

voie ferrée désaffectée depuis 1938

les «chalandonettes» de Massieux, authenticité des années 1970

le plus grand vide aménagé de la commune, la «raquette» d’un lotissement privé

PROJET URBAIN Massieux l’expérience des lotissements 80


MAIRIE -ÉGLISE Collectif Chalandonettes

DENSITÉ BÂTIS

situation actuelle de Massieux ;

INDUSTRIEL

Un tissu dense pavillonnaire organisé en lanières parrallèles. Pas de perméabilité et une voie ferrée qui accentue l’effet de frontière.

MAIRIE -ÉGLISE

situation projetée ;

Collectif Chalandonettes

DENSITÉ BÂTIS

INDUSTRIEL

L’organisation des transversalités désenclave les lotissements. La nouvelle accessibilité de la voie verte y justifie l’implantation des nouveaux équipements qui faisaient défaut à la commune.

MAIRIE -ÉGLISE Collectif Chalandonettes

DENSITÉ BÂTIS

INDUSTRIEL

PROJET URBAIN Massieux chorèmes 81


Massieux est actuellement une ville sans centre, dans laquelle 90% des personnes se déplacent en voiture et où nous ne saurions pas vraiment indiquer de point de rendez-vous. Pour réactiver les déplacements en mode doux dans la ville, il s’agit d’abord de faciliter ceux-ci et de les aménager. Un désenclavement du tissu pavillonnaire et l’organisation de circulations en sens unique pour redonner sa place au piéton sont autant d’outils pour irriguer de nouveau la commune. L’aménagement d’espaces publics de qualité ponctue et légitime le mode de déplacement actif.

PROJET URBAIN Massieux désenclavement du tissu pavillonnaire 82


L’aménagement de la voie verte est la colonne vertébrale du nouveau projet urbain. Il s’agit de requalifier l’ancienne voie ferrée en lieu de partage entre piéton, vélo et bus (liaison Trévoux-Lyon). Les parcelles libres le long de cette voie sont privilegiées pour l’implatation des équipements nécessaires à l’intercommunalité. La commune se porte aussi acquéreuse prioritaire des terrains qui viendront s’y libérer, mais, en attendant, elle offre à chacun d’ouvrir un portillon en fond de jardin pour profiter des nouveaux aménagements et d’une circulation sécurisée.

PROJET URBAIN Massieux aménagement de la voie verte 83


Les équipements choisis pour appuyer le projet de ville de Massieux ont de multiples orientations. Ils répondent tous à un besoin de la ville de 2 400 habitants et, dans un même temps, de l’intercommunalité. Ce sont des bâtiments à visée culturelle (la bibliothèque), éducative (aggrandissement de l’école primaire), sociale et sanitaire (la crèche et EHPAD) et, enfin, économique (espaces de marchés couverts à disposition des agriculteurs locaux). De plus, les nouveaux aménagements s’appuyeront sur les commerces existants en rendant plus accessible, à pieds, la zone commerciale de la ville.

Si les équipements ne visent pas à la création d’un «centre bourg» et sont séparés dans l’espace, volonté est faite d’installer entre eux le moyen de circulations efficaces ; la petite distance de la voie verte sur cette commune (1 km soit environ 10 minutes) crédibilisant la «ville marchable».

PROJET URBAIN Massieux axonométrie synthétique 84


1. pavillons existants 2. bibliothèque 3. espace culturel polyvalent 4. voie verte 5. arrêt de bus, zone de croisement*

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* La ligne de bus ne présente qu’une seule voie afin de limiter son impact sur le confort des déplacements piétons. Pour permettre le croisement des bus se faisant face, des zones sont aménagées au niveau de chaque arrêt.

PROJET URBAIN Massieux la bibliothèque 85


1. chalandonettes 2. axe piéton secondaire 3. logements collectifs 4. AMAP 5. place de marché

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PROJET URBAIN Massieux l’AMAP (la place) 86


1. pavillons existants 2. voie verte 3. crèche 4. EHPAD 5. locaux partagés

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PROJET URBAIN Massieux la crèche et l’EHPAD 87

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TRAVAUX ANNEXES


ENVIRONNEMENT PROFESSIONNEL de vylder vinck taillieu architecten 2017 90


L’agenge aDVVT (pour architecten De Vylder, Vinck & Taillieu) est un cabinet d’architecture belge, fondé en 2010 à Gand. Aujourd’hui elle compte une vingtaine d’employés, architectes mais pas seulement. Les projets développés sont principalement des maisons individuelles et quelques logements collectifs mais, au gré des concours, la question des équipements est fréquemment abordée. L’agence est connue pour le soin apporté aux détails, notamment d’assemblages maçonnés.

qui exécute doit être le premier critique de celui qui a conçu. Un dessin efficace, par delà ses qualités graphiques, permet une meilleure compréhension ou acceptation du projet par le client et implique intimement le concepteur.

C’est une grande chance, que d’appréhender par le «faire», par le dessin et la maquette, des projets de scénographie ou de maisons individuelles. De voir également le rapport étroit que ces architectes, tous professeurs, entretiennent avec l’écriture. Que ce soit pour la publication d’une monographie ou pour la création d’un livret de projet à la simple attention d’un particulier.

Le choix d’un stage d’été chez Architecten De Vylder Vinck Taillieu, se justifie avant tout par un intérêt pour la conception de maisons individuelles. Une orientation de l’agence qui peut s’expliquer d’au moins deux manières. Tout d’abord, la “brique dans le ventre” des Belges qui les rend particulièrement enthousiastes à l’acquisition d’un logement individuel. Ensuite, l’affection que les associés portent aux détails, qui, bien dessinés, peuvent sortir ces petits sujets de la banalité.

On retiendra de cette expérience gantoise une certaine conception du projet d’architecture qui fait la part belle à l’éclectisme, au réemploi, à la complexité , et à l’assemblage de matières telles que le béton, l’acier et la brique, naturellement.

L’efficacité de la communication est une caractéristique de l’agence. Il ne s’agit absolument pas de faire l’éloge d’une agence qui sait vendre son image, mais de comprendre que cela nécessite un travail particulier de la part de l’équipe. Un stagiaire peut tout à fait être affecté à l’illustration d’une publication de l’agence sur des projets déjà réalisés, à la réalisation des planches concours, ou encore de maquettes échelle 1/33ème intégralement meublées. Il s’agit néanmoins de ne pas se laisser distraire par se plaisir que l’on prend à réaliser de jolies choses. Si on nous laisse autant de temps pour produire une axonométrie ou une maquette c’est que la pensée ne doit jamais quitter la main. Celui

Durant ces trois mois, le travail de stagiaire a concerné le ré-aménagement de maisons individuelles, d’un hôtel particulier, et la création d’un ensemble de mobilier d’exposition. Du fait de l’environnement professionnel néérlandophone, la communication avec les collaborateurs et interlocuteurs extérieurs s’est faite exclusivement en anglais ou par le dessin.

ENVIRONNEMENT PROFESSIONNEL de vylder vinck taillieu architecten 2017 91


MEMOIRE Architectes en quĂŞte de sens 2018 92


Après le burn-out ou encore le bore-out, voici venue l’heure du brownout, comprendre ici la perte de sens. Si les professions « de bureau » sont les plus touchées, l’architecte n’est pas en reste. L’émiettement de la profession implique la dispersion des efforts, du temps, la perte de la matière et, avec elle, la perte du sens.

TABLE DES MATIERES Introduction I. L’idée du faire, entre survalorisation et délaissement, étalon des différentes postures professionnelles 1. Le XIXème siècle face à l’industrialisation, John Ruskin et William Morris 2. La main de l’industrie et la tête de l’artisan, Walter Gropius 3. La crise de la modernité, Manfredo Tafuri

Face à ce phénomène, les jeunes diplômés partent à la recherche d’alternatives à l’agence d’architecture, avant même d’y avoir mis les pieds. Ainsi se multiplient les collectifs d’architecture, pluridisciplinaires ou, comme ils préfèrent le dire « touche-à-tout » qui travaillent sur des objets ne nécessitant pas de permis, des petits projets de construction, de médiation, d’événementiel, de design... En limitant les intermédiaires techniques et législatifs il semble plus aisé de donner corps à une création maîtrisée.

II. La posture de l’architecte-artisan : décryptage des recherches de valeur et de sens 1. Le milieu a- Mondialisation et néolibéralisme b- Enjeux planétaires et micro-échelles c- Corporation et atelier 2. Le dialogue a- Dualité moi/moi : la tête et la main b- Dualité moi /l’objet : l’outil et le matériel c- Dualité moi / l’autre : aspect social 3. Le temps a- Temps de formation et conception b- Temps d’exécution c- Temps d’une carrière

Il ne s’agit néanmoins pas de considérer ce retour aux pratiques artisanales comme un mouvement nostalgique ; ce serait minimiser ses raisons et sa portée en le fixant dans une image romantique. Il semble nécessaire de considérer la pratique artisanale comme un processus plutôt qu’un résultat, de ne pas déterminer le « retour » au faire soimême comme un objectif mais de prendre du recul vis-vis du phénomène, en identifiant par exemple les résurgences de cette posture au cours de l’histoire.

III. Des postures porteuses de sens : prendre le temps de dialoguer avec un milieu pas si unifié 1. Les collectifs d’architectes 2. Les architectes-entrepreneurs 3. Les architectes de la «bravoure»

Les architectes cherchent-ils l’identité de leur profession dans la relation simple aux autres corps de métier ?

Conclusion L’intégralité du mémoire est en libre consultation sur la plateforme issuu, au lien suivant : https://issuu.com/malissacoelho

MEMOIRE Architectes en quête de sens 2018 93


ETUDE TERRITORIALE laboratoire MAP-Aria 2018 94


Afin d’entrevoir toutes les possibilités offertes par la formation d’architecte, pour continuer à apprendre et mieux conduire un futur parcours professionnel, un stage de recherche a succédé au stage de pratique. Ce travail a été mené au laboratoire MapARIA de l’Ecole d’Architecture de Lyon, structure faisant usage des modèles et simulations numériques dans les domaines de l’architecture.

ultérieures. Chaque thématique peut-être enrichie de sources extérieures, imageries, textes et dialogues avec des professionnels de référence. Production et communication ont été traitées dans un lien très étroit. Le travail a consisté en la réalisation d’un atlas de territoire, avec une part essentielle consacrée aux cartographies et aux synthèses graphiques. Il s’agissait non seulement de repérer des éléments caractéristiques de territoire, de les dessiner, mais également de penser leur présentation cote à cote dans un travail de PAO qui constituera le rapport d’étude. Mettre la forme, l’harmonie et la lisibilité des éléments au profit du fond scientifique de la recherche, qui donnera lieu à une publication à paraître à l’été 2018. De plus, la tenue d’une réunion publique d’information a été l’occasion d’un travail de synthèse et d’une vulgarisation orale.

La mission confiée a été celle d’une étude diachronique sur un territoire de 40 km². L’usage des nouvelles technologies a donné l’occasion d’un point de vue original sur la zone d’étude, au travers d’une image aérienne par relevé laser (technologie LiDAR) qui permet d’observer la surface terrestre par dessous le couvert végétal. Le travail, mené artisanalement et sur la durée, consistait à arpenter virtuellement le territoire, à le redessiner, afin de donner du sens à une représentation apparaissant comme aussi précise qu’abstraite. Progressivement l’image se fait dessin et les observations et interprétatives s’organisent pour permettre une bonne compréhension du territoire.

Mise en relation entre espaces de recherches internes à l’école et prestataires extérieurs (partenariats scientifiques et financiers), lecture et parti pris de rédaction scientifique, graphisme et conception d’une publication sollicitant curiosité et esprit critique. Autant de plus-values qui trouveront leur réemploi dans une future pratique professionnelle.

Comment mettre au profit d’une publication scientifique sa formation d’architecte ? En en utilisant les outils spécifiques : cartes, schémas, croquis...

Ci-contre un assemblage de différents extraits de cartographies réalisées par mes soins, sous crédit de l’association de l’Oppidum, organisme encadrant la recherche.

L’étude de territoire emprunte les méthodes d’une analyse thématique : nature et paysage, mobilité, typologies, histoire... Il s’agit à la fois d’identifier les différents éléments constitutifs du lieu et de les répertorier et les enregistrer “par calque” afin d’en optimiser les confrontations ou mises en relation

ETUDE TERRITORIALE laboratoire MAP-Aria 2018 95



Remerciements à mes camarades de projet, Ysaline Jegu, Cécilia Lopez, Sarah Sauvan exercices kahniens Madeline Rompen pôle muséal à lausanne Ahmed Arhda, Margaux Baudel, Marie Bouquet des Chaux projet urbain pour massieux les productions présentées leur appartiennent tout autant qu’à moi.

Pensées pour Roger Broders, affichiste des années 30, dont les élégants personnages sont venus habiter mes perspectives.




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