A la poursuite , de l Ombre
upomé a M c i r imonet S e r Frédé i a l tions C Illustra
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- Pff... Je sais pas quoi faire... soupire Ariane en traînant les pieds. Il faut dire que quand on a 10 ans, ce n’est pas très rigolo de passer la journée toute seule avec son chat. Surtout quand la veille, c’était la même chose, et que ça risque de ne pas s’améliorer pour le restant de la semaine. - Il est gentil papi, mais bon, il dort tout le temps ! se plaint-elle à son chat. Celui-ci grogne doucement. - Je savais que tu étais d’accord avec moi Chachat. Allez viens, on va aller faire un tour dans son bureau ! Ariane monte l’escalier menant vers la pièce de travail de son grand-père. Sur la porte, on peut lire : « Léon Parasol, explorateur immobile » et en dessous : « Chut, je travaille ». - Tu parles qu’il travaille ! On l’entend ronfler jusque dans la rue ! La jeune fille pousse avec précaution la porte du bureau et entre sur la pointe des pieds. Léon est endormi dans un large fauteuil de cuir, les mains croisées sur le ventre. De si près, ses ronflements sont assourdissants. À la surface du livre ouvert sur les genoux de son grand-père, un mouvement étrange attire le regard d’Ariane. Une Ombre. L’Ombre d’un gros bonhomme qui court de ligne en ligne. La jeune fille hésite quelques instants, puis la curiosité prenant le pas sur son inquiétude, elle s’approche doucement. Chachat pousse un miaulement en forme d’avertissement mais Ariane n’en tient pas compte. Elle se penche sur le livre. Elle se sent tomber. Et tout devient noir. 2
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- Pff... Je sais pas quoi faire... soupire Ariane en traînant les pieds. Il faut dire que quand on a 10 ans, ce n’est pas très rigolo de passer la journée toute seule avec son chat. Surtout quand la veille, c’était la même chose, et que ça risque de ne pas s’améliorer pour le restant de la semaine. - Il est gentil papi, mais bon, il dort tout le temps ! se plaint-elle à son chat. Celui-ci grogne doucement. - Je savais que tu étais d’accord avec moi Chachat. Allez viens, on va aller faire un tour dans son bureau ! Ariane monte l’escalier menant vers la pièce de travail de son grand-père. Sur la porte, on peut lire : « Léon Parasol, explorateur immobile » et en dessous : « Chut, je travaille ». - Tu parles qu’il travaille ! On l’entend ronfler jusque dans la rue ! La jeune fille pousse avec précaution la porte du bureau et entre sur la pointe des pieds. Léon est endormi dans un large fauteuil de cuir, les mains croisées sur le ventre. De si près, ses ronflements sont assourdissants. À la surface du livre ouvert sur les genoux de son grand-père, un mouvement étrange attire le regard d’Ariane. Une Ombre. L’Ombre d’un gros bonhomme qui court de ligne en ligne. La jeune fille hésite quelques instants, puis la curiosité prenant le pas sur son inquiétude, elle s’approche doucement. Chachat pousse un miaulement en forme d’avertissement mais Ariane n’en tient pas compte. Elle se penche sur le livre. Elle se sent tomber. Et tout devient noir. 2
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Autour d’elle, des lettres lumineuses apparaissent et disparaissent. Depuis combien de temps tombe-t-elle ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? La jeune fille ne sait plus. Elle tombe encore et encore, jusqu’à ce qu’une langue râpeuse lui lèche le visage. - Chachat, c’est toi ? demande-t-elle en essayant d’ouvrir les yeux. Arrête ça ! C’est bon je suis réveillée ! Le chat s’écarte pour permettre à sa maîtresse de se redresser. - Berk, grimace-t-elle. Qu’est-ce que tu as mauvaise haleine Chachat ! - Je ne m’appelle pas Chachat... et si c’est pour que tu me fasses des réflexions, la prochaine fois, je te laisserai inconsciente. - Je sais que Chachat c’est pas terrible comme nom, mais j’étais petite quand je l’ai choisi et... Les yeux d’Ariane s’agrandissent soudain. - Tu... Je... comment... ? bredouille-t-elle. Elle reprend sa respiration. - Tu... parles ? - Ben oui, les chats parlent souvent dans les histoires... On est entré dans un livre au cas où tu n’aurais pas remarqué... Ariane découvre le paysage qui l’entoure. Autour d’elle, il n’y a qu’une grande plaine vide. Seule une grande arche blanche se dresse. Et c’est là qu’elle se souvient : la maison de son grand-père, le livre, l’Ombre, la chute. - Je... Je voudrais rentrer chez moi Chachat, dit-elle d’une petite voix. - Je veux bien t’aider, mais il va falloir arrêter de m’appeler comme ça ! Mon nom, c’est Tess ! Ça fait des années que je râle mais tu n’écoutes jamais ! - C’est quand même pas de ma faute si je ne comprends pas les miaulements...
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Cité Un chat Cité De A à Z
Bi b li ot h e q u e p.6 D u r a n t i e p.8 B i b l i o t h e q u n S a i n t-C y p r i e
Cité Sonore
p.10
Cité En mots
p.12
Cité En route
p.14
Cité Mouvante
p.16
Cité Imaginaire
p.18
Cité Jouée
p.20
Cité Dedans dehors
p.22
Cité Apprivoisée
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
B i b l i o t h e q u ed s des Izar p.24 M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
La jeune fille se relève avec difficulté. - Oui, ben va falloir se mettre aux langues étrangères, répond le chat. Nous on est censé vous comprendre, mais vous, vous ne faites aucun effort... Typiquement humain ça... - Bon, Ch... Tess, se rattrape la jeune fille. Tu peux m’aider à retourner chez moi ? - On est arrivé ici en suivant une Ombre, j’imagine qu’il va falloir la suivre et la rattraper. Le chat indique la grande arche blanche d’un mouvement de tête. « Elle est forcément passée par là. »
- Cité De A à Z, Cité En mots, Cité Mouvante... lit Ariane. Comment savoir par où commencer ? - On va se faire guider par le lecteur, répond Tess. - Ah carrément... Ce n’est pas nous qui décidons où on va ? - Ben non, on est dans une histoire, je te rappelle, et ce n’est pas nous qui tournons les pages. - Et si on ne trouve pas l’Ombre ? - Je suppose que le lecteur pourra nous ramener ici et nous guider vers un autre chapitre.
Tess guide Ariane vers la construction. À son sommet, trône un nom : Cit’Imagine… une ville et sur les piliers on peut lire comme un sommaire.
La jeune fille franchit en râlant le seuil de la grande arche, le chat sur ses talons. 5
Autour d’elle, des lettres lumineuses apparaissent et disparaissent. Depuis combien de temps tombe-t-elle ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? La jeune fille ne sait plus. Elle tombe encore et encore, jusqu’à ce qu’une langue râpeuse lui lèche le visage. - Chachat, c’est toi ? demande-t-elle en essayant d’ouvrir les yeux. Arrête ça ! C’est bon je suis réveillée ! Le chat s’écarte pour permettre à sa maîtresse de se redresser. - Berk, grimace-t-elle. Qu’est-ce que tu as mauvaise haleine Chachat ! - Je ne m’appelle pas Chachat... et si c’est pour que tu me fasses des réflexions, la prochaine fois, je te laisserai inconsciente. - Je sais que Chachat c’est pas terrible comme nom, mais j’étais petite quand je l’ai choisi et... Les yeux d’Ariane s’agrandissent soudain. - Tu... Je... comment... ? bredouille-t-elle. Elle reprend sa respiration. - Tu... parles ? - Ben oui, les chats parlent souvent dans les histoires... On est entré dans un livre au cas où tu n’aurais pas remarqué... Ariane découvre le paysage qui l’entoure. Autour d’elle, il n’y a qu’une grande plaine vide. Seule une grande arche blanche se dresse. Et c’est là qu’elle se souvient : la maison de son grand-père, le livre, l’Ombre, la chute. - Je... Je voudrais rentrer chez moi Chachat, dit-elle d’une petite voix. - Je veux bien t’aider, mais il va falloir arrêter de m’appeler comme ça ! Mon nom, c’est Tess ! Ça fait des années que je râle mais tu n’écoutes jamais ! - C’est quand même pas de ma faute si je ne comprends pas les miaulements...
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Cité Un chat Cité De A à Z
Bi b li ot h e q u e p.6 D u r a n t i e p.8 B i b l i o t h e q u n S a i n t-C y p r i e
Cité Sonore
p.10
Cité En mots
p.12
Cité En route
p.14
Cité Mouvante
p.16
Cité Imaginaire
p.18
Cité Jouée
p.20
Cité Dedans dehors
p.22
Cité Apprivoisée
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
B i b l i o t h e q u ed s des Izar p.24 M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
La jeune fille se relève avec difficulté. - Oui, ben va falloir se mettre aux langues étrangères, répond le chat. Nous on est censé vous comprendre, mais vous, vous ne faites aucun effort... Typiquement humain ça... - Bon, Ch... Tess, se rattrape la jeune fille. Tu peux m’aider à retourner chez moi ? - On est arrivé ici en suivant une Ombre, j’imagine qu’il va falloir la suivre et la rattraper. Le chat indique la grande arche blanche d’un mouvement de tête. « Elle est forcément passée par là. »
- Cité De A à Z, Cité En mots, Cité Mouvante... lit Ariane. Comment savoir par où commencer ? - On va se faire guider par le lecteur, répond Tess. - Ah carrément... Ce n’est pas nous qui décidons où on va ? - Ben non, on est dans une histoire, je te rappelle, et ce n’est pas nous qui tournons les pages. - Et si on ne trouve pas l’Ombre ? - Je suppose que le lecteur pourra nous ramener ici et nous guider vers un autre chapitre.
Tess guide Ariane vers la construction. À son sommet, trône un nom : Cit’Imagine… une ville et sur les piliers on peut lire comme un sommaire.
La jeune fille franchit en râlant le seuil de la grande arche, le chat sur ses talons. 5
e u q e h t o i l b i B Duranti Ariane observe d’un regard inquiet la ruelle obscure dans laquelle elle et son chat ont atterri. La nuit est noire, froide, et la jeune fille ne peut retenir un frisson. - Qu’est-ce qui te fait sourire ? demande-t-elle d’une voix légèrement tremblante. Tu n’as pas peur, toi ? Seul, la nuit, dans une ville inconnue ? Une lueur d’amusement éclaire brièvement les yeux du félin. - Peur de quoi ? La nuit, la ville nous appartient à nous, les chats. Pendant que vous vous pressez de rentrer dans vos maisons, nous prenons possession des lieux. Nous sommes rapides, agiles, discrets... Et ici, c’est notre terrain de chasse. - Mais bien sûr... pouffe Ariane. Aux dernières nouvelles, le chasseur, il mangeait des croquettes et il n’arrivait pas à attraper sa souris à roulette ! - Ça n’a rien à voir ! s’indigne Tess. J’aime mon confort peut-être, mais je te rappelle que je suis de la famille du tigre ! Du lion même ! Ariane ne semble pas convaincue. - Mouais... Aide-moi plutôt à sortir d’ici, monsieur le prédateur. Retrouver l’Ombre dans le noir, ça risque de ne pas être facile, je te signale. - Pas si tu connais la nuit, très chère. Pour qu’il y ait une ombre, il faut de la lumière ! - Et ça nous aide ? - Oui. Parce que plus il y a de la lumière, plus les ombres sont fortes. D’un signe de tête, Tess lui indique de grands traits de lumière qui balaient le ciel nocturne. - Il doit y avoir un spectacle par là-bas. On pourrait aller jeter un coup d’œil, non ? Tu te sens prête à me suivre ? Le chat bondit en avant et grimpe le long d’une gouttière. - Ah, au fait, lui signale-t-il d’un air amusé, moi, j’y vais tout droit. Toi... tu peux commencer à courir ! Ariane n’avait jamais imaginé à quel point suivre un chat en ville pouvait être une aventure éprouvante. Tess s’élance de toit en toit, saute par dessus les ruelles, joue à l’acrobate sur les fils électriques, trace un chemin en ligne droite en direction des lumières. La jeune fille qui doit parcourir le double de chemin en faisant le tour des immeubles, a bien du mal à ne pas le perdre de vue. 6
- Je n’aurais peut-être pas dû me moquer de lui, marmonne-t-elle en reprenant son souffle. Je ne sais pas qui a dit que le chemin le plus court c’était « à vol d’oiseau », mais il n’a jamais dû courir après un chat ! Du haut du toit, Tess s’amuse des efforts de sa maîtresse. Il aurait pu la semer depuis longtemps bien sûr, mais ça n’aurait pas été drôle. Alors, il avance assez lentement pour qu’elle puisse le suivre... Mais assez vite pour que ce ne soit pas une partie de plaisir. Ariane arrive épuisée en vue du stade dans lequel se joue le spectacle. Spots géants, lasers, néons... L’endroit brille de mille feux. On croirait qu’un vaisseau spatial s’est posé en pleine ville. - OK, t’as gagné ! halète-t-elle. Je retire tout ce que j’ai dit.
Au loin, Tess entrevoit une ombre familière qui franchit la porte principale du bâtiment. - Elle est là ! J’espère que tu peux encore courir ! - T’es sûr ? Je vois rien moi ! - Fais-moi confiance, lui lance-t-il, on est sur mon territoire ici. Puis il s’élance vers la porte du stade, sa maîtresse tentant difficilement de se maintenir à ses côtés.
chat, n u s i a t la nuit ? é e l l i v Si tu a l u t verraiscomment
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e u q e h t o i l b i B Duranti Ariane observe d’un regard inquiet la ruelle obscure dans laquelle elle et son chat ont atterri. La nuit est noire, froide, et la jeune fille ne peut retenir un frisson. - Qu’est-ce qui te fait sourire ? demande-t-elle d’une voix légèrement tremblante. Tu n’as pas peur, toi ? Seul, la nuit, dans une ville inconnue ? Une lueur d’amusement éclaire brièvement les yeux du félin. - Peur de quoi ? La nuit, la ville nous appartient à nous, les chats. Pendant que vous vous pressez de rentrer dans vos maisons, nous prenons possession des lieux. Nous sommes rapides, agiles, discrets... Et ici, c’est notre terrain de chasse. - Mais bien sûr... pouffe Ariane. Aux dernières nouvelles, le chasseur, il mangeait des croquettes et il n’arrivait pas à attraper sa souris à roulette ! - Ça n’a rien à voir ! s’indigne Tess. J’aime mon confort peut-être, mais je te rappelle que je suis de la famille du tigre ! Du lion même ! Ariane ne semble pas convaincue. - Mouais... Aide-moi plutôt à sortir d’ici, monsieur le prédateur. Retrouver l’Ombre dans le noir, ça risque de ne pas être facile, je te signale. - Pas si tu connais la nuit, très chère. Pour qu’il y ait une ombre, il faut de la lumière ! - Et ça nous aide ? - Oui. Parce que plus il y a de la lumière, plus les ombres sont fortes. D’un signe de tête, Tess lui indique de grands traits de lumière qui balaient le ciel nocturne. - Il doit y avoir un spectacle par là-bas. On pourrait aller jeter un coup d’œil, non ? Tu te sens prête à me suivre ? Le chat bondit en avant et grimpe le long d’une gouttière. - Ah, au fait, lui signale-t-il d’un air amusé, moi, j’y vais tout droit. Toi... tu peux commencer à courir ! Ariane n’avait jamais imaginé à quel point suivre un chat en ville pouvait être une aventure éprouvante. Tess s’élance de toit en toit, saute par dessus les ruelles, joue à l’acrobate sur les fils électriques, trace un chemin en ligne droite en direction des lumières. La jeune fille qui doit parcourir le double de chemin en faisant le tour des immeubles, a bien du mal à ne pas le perdre de vue. 6
- Je n’aurais peut-être pas dû me moquer de lui, marmonne-t-elle en reprenant son souffle. Je ne sais pas qui a dit que le chemin le plus court c’était « à vol d’oiseau », mais il n’a jamais dû courir après un chat ! Du haut du toit, Tess s’amuse des efforts de sa maîtresse. Il aurait pu la semer depuis longtemps bien sûr, mais ça n’aurait pas été drôle. Alors, il avance assez lentement pour qu’elle puisse le suivre... Mais assez vite pour que ce ne soit pas une partie de plaisir. Ariane arrive épuisée en vue du stade dans lequel se joue le spectacle. Spots géants, lasers, néons... L’endroit brille de mille feux. On croirait qu’un vaisseau spatial s’est posé en pleine ville. - OK, t’as gagné ! halète-t-elle. Je retire tout ce que j’ai dit.
Au loin, Tess entrevoit une ombre familière qui franchit la porte principale du bâtiment. - Elle est là ! J’espère que tu peux encore courir ! - T’es sûr ? Je vois rien moi ! - Fais-moi confiance, lui lance-t-il, on est sur mon territoire ici. Puis il s’élance vers la porte du stade, sa maîtresse tentant difficilement de se maintenir à ses côtés.
chat, n u s i a t la nuit ? é e l l i v Si tu a l u t verraiscomment
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e u q e h t o i l b i B n e i r p y C t n i a S Ariane et Tess sont assis sur un banc public, au bord d’une allée passante. La jeune fille regarde rapidement autour d’elle à la recherche d’un indice sur le passage de l’Ombre. - Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? demande-t-elle à son chat d’un air exaspéré. - Je ne sais pas. Cherche, peut-être que quelqu’un nous a laissé un message. - Il n’y a pas de message, il n’y a rien d’écrit nulle part ! - Tu ne vas quand même pas me dire que tu ne sais pas lire ? s’étonne Tess. Ariane lève les yeux au ciel en soupirant.
Ariane avance en suivant les indications qu’elle peut maintenant déchiffrer. - À mon avis, c’est surtout que tu as peur des chiens... - Je n’ai peur de rien du tout mademoiselle ! Concentre-toi sur ta lecture au lieu de faire des réflexions... La jeune fille pousse un escabeau sous le store en toile d’un magasin. - Je peux savoir ce que tu fais là ? - Il y avait écrit : « PAR LA » sans l’accent sur le A ! Je corrige ! - Toujours plus maline que les autres... murmure Tess en la suivant dans l’allée indiquée par la flèche. Au fond de celle-ci, ils aperçoivent l’Ombre qui s’engage sous un porche et la suivent en courant.
rètes… c e s s e r t t e toi ! che des le d a r c u e o l l t i u v a a r L les repére à i o t e s Amu
- Mais si, je sais lire ! Mais il n’y a pas de lettres là... - Il y en a ... Il suffit de les chercher. Regarde là-bas, tu vois le panneau qui indique le parking ? - Ben oui... Je ne suis pas aveugle hein... - Tu y vois quelle lettre ? - ... un P ? - Eh oui ! Maintenant que tu as compris, regarde à côté du P, tu vois l’escabeau sur lequel se tient le peintre ? - Ça fait un A ! Et là-bas, on peut voir un R. - Et tout ça, ça nous fait PAR, tu te débrouilles pas mal petite ! la félicite Tess. C’est comme ça que les chats se laissent des messages en ville tu sais. Ariane fait la moue. - Ça n’a pas l’air très pratique... - On fait comme on peut, quand on n’a pas de main pour écrire... grogne le chat. Ça s’appelle la lecture des villes. - Et ça marche aussi à la campagne ton truc ? Ça existe la lecture des champs ? - Je suppose. Je ne vais jamais à la campagne, c’est mal fréquenté. Bon, en route, je te suis ! 8
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e u q e h t o i l b i B n e i r p y C t n i a S Ariane et Tess sont assis sur un banc public, au bord d’une allée passante. La jeune fille regarde rapidement autour d’elle à la recherche d’un indice sur le passage de l’Ombre. - Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? demande-t-elle à son chat d’un air exaspéré. - Je ne sais pas. Cherche, peut-être que quelqu’un nous a laissé un message. - Il n’y a pas de message, il n’y a rien d’écrit nulle part ! - Tu ne vas quand même pas me dire que tu ne sais pas lire ? s’étonne Tess. Ariane lève les yeux au ciel en soupirant.
Ariane avance en suivant les indications qu’elle peut maintenant déchiffrer. - À mon avis, c’est surtout que tu as peur des chiens... - Je n’ai peur de rien du tout mademoiselle ! Concentre-toi sur ta lecture au lieu de faire des réflexions... La jeune fille pousse un escabeau sous le store en toile d’un magasin. - Je peux savoir ce que tu fais là ? - Il y avait écrit : « PAR LA » sans l’accent sur le A ! Je corrige ! - Toujours plus maline que les autres... murmure Tess en la suivant dans l’allée indiquée par la flèche. Au fond de celle-ci, ils aperçoivent l’Ombre qui s’engage sous un porche et la suivent en courant.
rètes… c e s s e r t t e toi ! che des le d a r c u e o l l t i u v a a r L les repére à i o t e s Amu
- Mais si, je sais lire ! Mais il n’y a pas de lettres là... - Il y en a ... Il suffit de les chercher. Regarde là-bas, tu vois le panneau qui indique le parking ? - Ben oui... Je ne suis pas aveugle hein... - Tu y vois quelle lettre ? - ... un P ? - Eh oui ! Maintenant que tu as compris, regarde à côté du P, tu vois l’escabeau sur lequel se tient le peintre ? - Ça fait un A ! Et là-bas, on peut voir un R. - Et tout ça, ça nous fait PAR, tu te débrouilles pas mal petite ! la félicite Tess. C’est comme ça que les chats se laissent des messages en ville tu sais. Ariane fait la moue. - Ça n’a pas l’air très pratique... - On fait comme on peut, quand on n’a pas de main pour écrire... grogne le chat. Ça s’appelle la lecture des villes. - Et ça marche aussi à la campagne ton truc ? Ça existe la lecture des champs ? - Je suppose. Je ne vais jamais à la campagne, c’est mal fréquenté. Bon, en route, je te suis ! 8
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TUUUT ! BOUM ! CRRRAAACK ! VROUM Ariane porte les mains à ses oreilles pour se protéger du vacarme de la rue. - Ouh là ! Quel bazar ici ! crie-t-elle à son chat. Tess semble assommé par le bruit qui les assaille. - Qu’est-ce que tu dis ? J’entends rien ! Il lui fait signe de le suivre et s’élance à la recherche d’un lieu qui les isolerait un peu du tapage de la ville. - Quel boucan, hein ? dit le chat en s’arrêtant sous un porche. - C’est ce que je disais. Comment va-t-on réussir à se sortir d’ici ? Il y a tellement de bruit ! J’ai l’impression que les sons me sautent aux yeux ! BOUM ! Tess incline légèrement la tête sur le côté, pensif. - Peut-être faut-il fermer les yeux alors ? Peut-être devons-nous nous laisser guider par les bruits de la ville ? Les écouter plutôt que simplement les entendre ? Ariane hausse les épaules. - Après tout... pourquoi pas ? Vroum Bong Tut Tut - Qu’est-ce que tu entends ? demande Tess, Vroum Bong Tut Tut - C’est un peu comme... Un peu comme si le bruit cachait quelque chose. Comme si une toute petite mélodie était enfermée sous ce vacarme. Vroum Bong Tut Tut - J’entends un... Vroum, un roulement de grosse caisse... Bong, des cymbales, et... Tut Tut, les klaxons sont des trompettes ! - Continue ! l’encourage Tess. Ariane se concentre encore, les instruments apparaissent les uns après les autres. Et soudain, à peine plus fort qu’un murmure, elle entend. - Ça y est ! J’ai la mélodie ! C’est un air de piano, mais je l’entends à peine. Il est couvert par tous les autres instruments ! - Alors allons-y ! Le chat sautille d’excitation. Maintenant que tu la tiens, on fonce vers sa source ! 10
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a - Comment on fait ça ? - Ben tu pivotes tes oreilles et quand tu as trouvé la direction dans laquelle... Ah oui... tu peux pas pivoter tes oreilles toi... Je sens que ça va être long... Quand Ariane émerge de sous le porche, les sons de la ville deviennent à nouveau si forts qu’elle manque d’être renversée par leur intensité. Les Vroum, les Tut Tut, enflent comme une énorme vague menaçant de l’écraser, mais la jeune fille tient bon. Elle essaie de repérer l’origine de la petite musique et marche les yeux fermés, faisant confiance à Tess pour guider ses pas. « Un chat d’aveugle ! Pas sûr qu’il apprécie si je lui fais remarquer » pense-t-elle en souriant. Ariane avance de marteau-piqueur en aboiements, de Tut Tut en Vroum, et le piano devient plus fort, plus clair. Elle rouvre les yeux dans un parc, une valse légère s’échappe d’un vieux transistor dans la cabane du gardien. Une ombre vient d’en franchir la porte. Ariane et Tess se sourient et s’élancent à sa suite...
ville : Écoute ta on bruit t t s e l e u q référé ? insolite p
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TUUUT ! BOUM ! CRRRAAACK ! VROUM Ariane porte les mains à ses oreilles pour se protéger du vacarme de la rue. - Ouh là ! Quel bazar ici ! crie-t-elle à son chat. Tess semble assommé par le bruit qui les assaille. - Qu’est-ce que tu dis ? J’entends rien ! Il lui fait signe de le suivre et s’élance à la recherche d’un lieu qui les isolerait un peu du tapage de la ville. - Quel boucan, hein ? dit le chat en s’arrêtant sous un porche. - C’est ce que je disais. Comment va-t-on réussir à se sortir d’ici ? Il y a tellement de bruit ! J’ai l’impression que les sons me sautent aux yeux ! BOUM ! Tess incline légèrement la tête sur le côté, pensif. - Peut-être faut-il fermer les yeux alors ? Peut-être devons-nous nous laisser guider par les bruits de la ville ? Les écouter plutôt que simplement les entendre ? Ariane hausse les épaules. - Après tout... pourquoi pas ? Vroum Bong Tut Tut - Qu’est-ce que tu entends ? demande Tess, Vroum Bong Tut Tut - C’est un peu comme... Un peu comme si le bruit cachait quelque chose. Comme si une toute petite mélodie était enfermée sous ce vacarme. Vroum Bong Tut Tut - J’entends un... Vroum, un roulement de grosse caisse... Bong, des cymbales, et... Tut Tut, les klaxons sont des trompettes ! - Continue ! l’encourage Tess. Ariane se concentre encore, les instruments apparaissent les uns après les autres. Et soudain, à peine plus fort qu’un murmure, elle entend. - Ça y est ! J’ai la mélodie ! C’est un air de piano, mais je l’entends à peine. Il est couvert par tous les autres instruments ! - Alors allons-y ! Le chat sautille d’excitation. Maintenant que tu la tiens, on fonce vers sa source ! 10
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a - Comment on fait ça ? - Ben tu pivotes tes oreilles et quand tu as trouvé la direction dans laquelle... Ah oui... tu peux pas pivoter tes oreilles toi... Je sens que ça va être long... Quand Ariane émerge de sous le porche, les sons de la ville deviennent à nouveau si forts qu’elle manque d’être renversée par leur intensité. Les Vroum, les Tut Tut, enflent comme une énorme vague menaçant de l’écraser, mais la jeune fille tient bon. Elle essaie de repérer l’origine de la petite musique et marche les yeux fermés, faisant confiance à Tess pour guider ses pas. « Un chat d’aveugle ! Pas sûr qu’il apprécie si je lui fais remarquer » pense-t-elle en souriant. Ariane avance de marteau-piqueur en aboiements, de Tut Tut en Vroum, et le piano devient plus fort, plus clair. Elle rouvre les yeux dans un parc, une valse légère s’échappe d’un vieux transistor dans la cabane du gardien. Une ombre vient d’en franchir la porte. Ariane et Tess se sourient et s’élancent à sa suite...
ville : Écoute ta on bruit t t s e l e u q référé ? insolite p
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M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
Ariane et Tess, au milieu d’un vaste terrain vague, observent médusés les immeubles qui les entourent. Ils sont de tous styles, de toutes tailles et semblent venir de toutes les époques. Mais, des petits ensembles de trois étages joliment décorés de fleurs, jusqu’aux tours futuristes qui touchent le ciel, tous ont un point commun : ils ne sont pas construits de béton, de verre, ni d’acier. Chaque immeuble est composé de lettres empilées les unes sur les autres. Des I, des M, des E, des U, des B, des L. Celles-ci servent de fondations, de murs, de toits. Des lettres larges et grasses ou fines et élancées, des majuscules, des minuscules, des caractères de toutes sortes pour toutes sortes d’immeubles. Ariane en a le souffle coupé. Dans le lointain, elle devine une hirondelle qui s’amuse à voler contre le vent, ses L blanches et noires largement écartées. Au-dessus d’eux, dans le ciel, les lettres N U A G E S flottent paresseusement. - Ce n’est pas joli ce terrain vague au milieu de la ville, finit-elle par dire après un long moment de silence. - Tu crois qu’on peut y faire quelque chose ? murmure le chat, comme s’il craignait que parler trop fort puisse faire s’effondrer les ensembles de lettres. La jeune fille indique les immeubles d’un signe de tête. - Regarde autour de toi. Cette ville, elle est ce qu’on en fait, ce qu’on en dit, ce qu’on en écrit. - Ce n’est pas ça qui va nous faire rattraper l’Ombre tu sais. Les yeux d’Ariane se posent sur le mot TERRAIN VAGUE écrit sur le sol. - Ce n’est peut-être pas le plus important dit-elle d’un air décidé. Allez, au travail ! Le chat et sa maîtresse commencent à déplacer les lettres. D’abord un R, puis un E, le V et le deuxième E. - Tu sais ce qu’il nous faudrait ? demande Ariane, la voix haletant sous l’effort. - Une craie ! sourit le chat. Je vais trouver ça ! Ariane regarde Tess s’éloigner et se remet au travail, s’attaquant à la création d’un deuxième mot. 12
Quelques minutes plus tard, le chat revient, son butin entre les dents. Ariane s’en saisit, rajoute un J avant le premier A, et un D entre le R et le I. Un instant plus tard, le terrain vague se transforme en un JARDIN DE RÊVE. - Et on fait quoi de celles-là ? demande la jeune fille en indiquant les lettres qu’elle n’a pas utilisées. Un éclair de malice traverse les yeux du chat. - Je crois que dans un jardin de rêve dit-il malicieusement, il faut une plantation de... NUAGES ? Et de deux coups de craie, il rajoute les lettres manquantes. Tess et Ariane admirent leur œuvre en souriant. Il n’y a plus trace du terrain vague, et bientôt, ils en sont certains, le nouveau jardin sera plein de vie. - Et maintenant ? demande le chat. Ariane finit de tracer les mots PORTE VERS L’OMBRE sur le sol avant de lui répondre. - Maintenant on s’en va. Devant eux, les mots font surgir une ouverture sombre. Ils la franchissent après un dernier regard vers leur création.
Te sens-t u l’âme d ’un poète ? Q uels mot s t’inspire ta ville ? 13
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
Ariane et Tess, au milieu d’un vaste terrain vague, observent médusés les immeubles qui les entourent. Ils sont de tous styles, de toutes tailles et semblent venir de toutes les époques. Mais, des petits ensembles de trois étages joliment décorés de fleurs, jusqu’aux tours futuristes qui touchent le ciel, tous ont un point commun : ils ne sont pas construits de béton, de verre, ni d’acier. Chaque immeuble est composé de lettres empilées les unes sur les autres. Des I, des M, des E, des U, des B, des L. Celles-ci servent de fondations, de murs, de toits. Des lettres larges et grasses ou fines et élancées, des majuscules, des minuscules, des caractères de toutes sortes pour toutes sortes d’immeubles. Ariane en a le souffle coupé. Dans le lointain, elle devine une hirondelle qui s’amuse à voler contre le vent, ses L blanches et noires largement écartées. Au-dessus d’eux, dans le ciel, les lettres N U A G E S flottent paresseusement. - Ce n’est pas joli ce terrain vague au milieu de la ville, finit-elle par dire après un long moment de silence. - Tu crois qu’on peut y faire quelque chose ? murmure le chat, comme s’il craignait que parler trop fort puisse faire s’effondrer les ensembles de lettres. La jeune fille indique les immeubles d’un signe de tête. - Regarde autour de toi. Cette ville, elle est ce qu’on en fait, ce qu’on en dit, ce qu’on en écrit. - Ce n’est pas ça qui va nous faire rattraper l’Ombre tu sais. Les yeux d’Ariane se posent sur le mot TERRAIN VAGUE écrit sur le sol. - Ce n’est peut-être pas le plus important dit-elle d’un air décidé. Allez, au travail ! Le chat et sa maîtresse commencent à déplacer les lettres. D’abord un R, puis un E, le V et le deuxième E. - Tu sais ce qu’il nous faudrait ? demande Ariane, la voix haletant sous l’effort. - Une craie ! sourit le chat. Je vais trouver ça ! Ariane regarde Tess s’éloigner et se remet au travail, s’attaquant à la création d’un deuxième mot. 12
Quelques minutes plus tard, le chat revient, son butin entre les dents. Ariane s’en saisit, rajoute un J avant le premier A, et un D entre le R et le I. Un instant plus tard, le terrain vague se transforme en un JARDIN DE RÊVE. - Et on fait quoi de celles-là ? demande la jeune fille en indiquant les lettres qu’elle n’a pas utilisées. Un éclair de malice traverse les yeux du chat. - Je crois que dans un jardin de rêve dit-il malicieusement, il faut une plantation de... NUAGES ? Et de deux coups de craie, il rajoute les lettres manquantes. Tess et Ariane admirent leur œuvre en souriant. Il n’y a plus trace du terrain vague, et bientôt, ils en sont certains, le nouveau jardin sera plein de vie. - Et maintenant ? demande le chat. Ariane finit de tracer les mots PORTE VERS L’OMBRE sur le sol avant de lui répondre. - Maintenant on s’en va. Devant eux, les mots font surgir une ouverture sombre. Ils la franchissent après un dernier regard vers leur création.
Te sens-t u l’âme d ’un poète ? Q uels mot s t’inspire ta ville ? 13
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
D’un mouvement de tête, le chat lui désigne un taxi qui roule devant eux. Une masse sombre est installée à l’arrière. - On poursuit l’Ombre ! Elle est juste là ! Une longue course-poursuite s’engage, puis la voiture ralentit et s’écarte de la route pour se garer devant l’entrée d’un grand parc. - Elle s’arrête ! Le chat hoche la tête. - Je vois ça. Prépare-toi à sauter du bus ! La jeune fille regarde son chat, incrédule. - Mais t’es complètement fou ! Je ne suis pas comme toi moi ! Je ne retombe pas toujours sur mes pattes ! - Ce n’est rien du tout, tu vas voir ! Il suffit d’être souple à l’atterrissage, conseille le chat. Et il s’élance du toit. Quelques minutes plus tard, Tess trotte dans le parc, cherchant l’Ombre des yeux. - Tu vois, tu t’en es bien tirée... dit-il sans oser regarder sa maîtresse. Enfin, je veux dire... C’était... original, cette manière de tomber à moitié à plat et de rouler dans le caniveau. - J’ai mal partout et je te déteste, râle Ariane en boitillant derrière son chat. On ne va jamais la rattraper, tu sais. On a pris du retard et je ne peux plus courir. Le chat retient à grand-peine un petit rire. - C’est sûr que tu nous as fait perdre du temps. Madame fait des sauts artistiques et met cinq minutes à s’en remettre... La jeune fille serre les dents tout en regardant autour d’elle. - Là-bas ! Regarde, il y a des vélos en libre-service ! - Je ne sais pas faire du vélo, moi, signale le chat. - T’inquiète, je te mettrai dans le panier. Un sourire moqueur apparaît sur les lèvres d’Ariane. ... comme un gentil petit toutou !
Le sol instable et glissant bouge vivement sous les pieds d’Ariane et le vent fait voler ses cheveux en tous sens. - AAAAAAH ! hurle-t-elle en se jetant à plat ventre. - Accroche toi ! lui crie le chat, ses griffes grinçant sur la surface métallique. - Je veux bien, mais à quoi ? Et qu’est-ce qu’on fait sur le toit d’un bus ? 14
Essaie de repérer tous les moyens de transport dans l’exposition… Et toi comment préfères-tu te déplacer ?
Tess est installé dans le panier à l’avant du vélo. Il a beau faire la tête, le chat doit bien reconnaître qu’ils avancent beaucoup plus vite ainsi. Alors il fait contre mauvaise fortune bon cœur et scrute les environs à la recherche de l’Ombre. Il l’aperçoit bientôt, qui descend dans une bouche de métro. Ariane et lui se précipitent vers la station. Ils sautent dans le métro à la suite de l’Ombre juste au moment où les portes se referment. 15
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D’un mouvement de tête, le chat lui désigne un taxi qui roule devant eux. Une masse sombre est installée à l’arrière. - On poursuit l’Ombre ! Elle est juste là ! Une longue course-poursuite s’engage, puis la voiture ralentit et s’écarte de la route pour se garer devant l’entrée d’un grand parc. - Elle s’arrête ! Le chat hoche la tête. - Je vois ça. Prépare-toi à sauter du bus ! La jeune fille regarde son chat, incrédule. - Mais t’es complètement fou ! Je ne suis pas comme toi moi ! Je ne retombe pas toujours sur mes pattes ! - Ce n’est rien du tout, tu vas voir ! Il suffit d’être souple à l’atterrissage, conseille le chat. Et il s’élance du toit. Quelques minutes plus tard, Tess trotte dans le parc, cherchant l’Ombre des yeux. - Tu vois, tu t’en es bien tirée... dit-il sans oser regarder sa maîtresse. Enfin, je veux dire... C’était... original, cette manière de tomber à moitié à plat et de rouler dans le caniveau. - J’ai mal partout et je te déteste, râle Ariane en boitillant derrière son chat. On ne va jamais la rattraper, tu sais. On a pris du retard et je ne peux plus courir. Le chat retient à grand-peine un petit rire. - C’est sûr que tu nous as fait perdre du temps. Madame fait des sauts artistiques et met cinq minutes à s’en remettre... La jeune fille serre les dents tout en regardant autour d’elle. - Là-bas ! Regarde, il y a des vélos en libre-service ! - Je ne sais pas faire du vélo, moi, signale le chat. - T’inquiète, je te mettrai dans le panier. Un sourire moqueur apparaît sur les lèvres d’Ariane. ... comme un gentil petit toutou !
Le sol instable et glissant bouge vivement sous les pieds d’Ariane et le vent fait voler ses cheveux en tous sens. - AAAAAAH ! hurle-t-elle en se jetant à plat ventre. - Accroche toi ! lui crie le chat, ses griffes grinçant sur la surface métallique. - Je veux bien, mais à quoi ? Et qu’est-ce qu’on fait sur le toit d’un bus ? 14
Essaie de repérer tous les moyens de transport dans l’exposition… Et toi comment préfères-tu te déplacer ?
Tess est installé dans le panier à l’avant du vélo. Il a beau faire la tête, le chat doit bien reconnaître qu’ils avancent beaucoup plus vite ainsi. Alors il fait contre mauvaise fortune bon cœur et scrute les environs à la recherche de l’Ombre. Il l’aperçoit bientôt, qui descend dans une bouche de métro. Ariane et lui se précipitent vers la station. Ils sautent dans le métro à la suite de l’Ombre juste au moment où les portes se referment. 15
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
À la sortie du métro, Ariane est étouffée par la foule qui l’entoure tout à coup. Le coup d’épaule d’un homme pressé la fait trébucher. Bousculée, bringuebalée, poussée en avant contre sa volonté, la jeune fille commence à prendre peur. Et elle a perdu son chat. - TESS ! Où es-tu ? - Par ici ! lui répond une voix distante. Ariane essaye d’avancer en direction de son animal mais ne parvient pas à lutter contre les mouvements de la foule. - Je ne peux pas bouger ! crie-t-elle d’une voix angoissée. - Dis-moi à côté de qui tu es ! Je vais te rejoindre ! Ariane observe brièvement les gens qui l’entourent : leurs visages sont grisés. Ils lui semblent tous identiques. - Il y a... Elle cherche frénétiquement un signe distinctif. - Il y a une vieille dame ! - Il va falloir que tu sois plus précise que ça ! Pour moi les humains se ressemblent tous plus ou moins tu sais ! Ariane observe plus attentivement la vieille dame. - Elle a les cheveux gris, elle porte une veste... rouge, commence-t-elle. Elle tire un caddie à carreaux verts !
- Oui, je cherche une ombre. Vous l’avez peut-être vu passer ? - Je crois qu’elle est partie dans cette direction, lui indique la dame. Dépêche-toi, si tu veux la rattraper ! Se déplacer au milieu de tant de monde n’est pas une chose facile, mais au moins Ariane peut maintenant décider de la direction dans laquelle elle veut avancer. Elle demande son chemin de temps en temps, à une jeune femme qui porte son bébé sur son dos, à un homme qui joue de la musique sur le trottoir, à un agent de police qui règle la circulation, à un garçon qui fait du skate. Et bientôt elle voit l’Ombre qui rentre dans un bâtiment.
ages de m i s e l t ntivemen e t t a résentés p e e r v r s n i d a Obse quels cit ants, h … c n a o t i t t i a s , o s p l’ex plus drôle s e l t n e l te semb curieux ?
À mesure qu’elle la décrit, Ariane voit la vieille dame prendre des couleurs, devenir de plus en plus vivante. Elle ne fait plus partie d’une masse sans forme. Elle devient une personne unique. Ariane reprend sa description. - À côté d’elle, il y a un homme assez grand, chauve, qui porte un sac de sport. Il y aussi une petite fille qui tient un ballon gonflable en forme de cœur. La jeune fille s’efforce ainsi de décrire tous les gens qu’elle voit, et petit à petit, la foule devient un ensemble de personnes, toutes différentes. Les mouvements deviennent moins brusques, moins violents, et Ariane sent qu’elle reprend pied. Son chat la rejoint enfin. - Tu cherches quelque chose, petite ? lui demande la vieille dame au caddie. Tu as l’air perdue. 16
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À la sortie du métro, Ariane est étouffée par la foule qui l’entoure tout à coup. Le coup d’épaule d’un homme pressé la fait trébucher. Bousculée, bringuebalée, poussée en avant contre sa volonté, la jeune fille commence à prendre peur. Et elle a perdu son chat. - TESS ! Où es-tu ? - Par ici ! lui répond une voix distante. Ariane essaye d’avancer en direction de son animal mais ne parvient pas à lutter contre les mouvements de la foule. - Je ne peux pas bouger ! crie-t-elle d’une voix angoissée. - Dis-moi à côté de qui tu es ! Je vais te rejoindre ! Ariane observe brièvement les gens qui l’entourent : leurs visages sont grisés. Ils lui semblent tous identiques. - Il y a... Elle cherche frénétiquement un signe distinctif. - Il y a une vieille dame ! - Il va falloir que tu sois plus précise que ça ! Pour moi les humains se ressemblent tous plus ou moins tu sais ! Ariane observe plus attentivement la vieille dame. - Elle a les cheveux gris, elle porte une veste... rouge, commence-t-elle. Elle tire un caddie à carreaux verts !
- Oui, je cherche une ombre. Vous l’avez peut-être vu passer ? - Je crois qu’elle est partie dans cette direction, lui indique la dame. Dépêche-toi, si tu veux la rattraper ! Se déplacer au milieu de tant de monde n’est pas une chose facile, mais au moins Ariane peut maintenant décider de la direction dans laquelle elle veut avancer. Elle demande son chemin de temps en temps, à une jeune femme qui porte son bébé sur son dos, à un homme qui joue de la musique sur le trottoir, à un agent de police qui règle la circulation, à un garçon qui fait du skate. Et bientôt elle voit l’Ombre qui rentre dans un bâtiment.
ages de m i s e l t ntivemen e t t a résentés p e e r v r s n i d a Obse quels cit ants, h … c n a o t i t t i a s , o s p l’ex plus drôle s e l t n e l te semb curieux ?
À mesure qu’elle la décrit, Ariane voit la vieille dame prendre des couleurs, devenir de plus en plus vivante. Elle ne fait plus partie d’une masse sans forme. Elle devient une personne unique. Ariane reprend sa description. - À côté d’elle, il y a un homme assez grand, chauve, qui porte un sac de sport. Il y aussi une petite fille qui tient un ballon gonflable en forme de cœur. La jeune fille s’efforce ainsi de décrire tous les gens qu’elle voit, et petit à petit, la foule devient un ensemble de personnes, toutes différentes. Les mouvements deviennent moins brusques, moins violents, et Ariane sent qu’elle reprend pied. Son chat la rejoint enfin. - Tu cherches quelque chose, petite ? lui demande la vieille dame au caddie. Tu as l’air perdue. 16
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Ariane est un peu surprise. Elle pensait se retrouver dans une nouvelle ville, une ville fascinante ou inquiétante, une ville étrange ou merveilleuse, comme celles qu’elle a déjà pu visiter mais au lieu de cela, Tess et elle sont au sommet d’une douce colline. De là partent deux routes, chacune serpentant en direction de deux villes que la jeune fille aperçoit en contrebas. La première est bruyante et sale, plongée dans un brouillard perpétuel qui masque les lumières des néons publicitaires. Les silhouettes que l’on distingue au loin portent un masque sur le visage, et ne quittent leurs véhicules volants que pour se précipiter dans de gigantesques tours encore en construction. Les étages s’empilent les uns sur les autres, plus hauts, toujours plus hauts. Comme si les gratte-ciel luttaient pour échapper au nuage de pollution. La seconde ville est presque plate en comparaison. Les petits immeubles colorés sont séparés par de nombreux jardins et on voit les habitants s’y rendre à pied ou à vélo. La cité respire, bourdonne de vie. Des oiseaux se baignent dans les fontaines, chiens et chats s’amusent à se poursuivre sur l’herbe des parcs. Même les pigeons semblent avoir pris des couleurs. - Par où va-t-on maintenant ? demande Tess. La jeune fille hausse les épaules. - Ben, le choix paraît facile non ? Le chat hésite quelques instants avant de répondre. - C’est-à-dire que... Je sais ce que je choisirais moi... Il incline légèrement la tête et la regarde droit dans les yeux avant de poursuivre. - Mais vous, les humains, avez l’habitude de prendre les mauvaises décisions dès que vous en avez l’occasion. Les joues d’Ariane rosissent et elle se détourne, embarrassée. La jeune fille et son chat ne se parlent pas durant la longue descente qui les mène vers la destination choisie. - J’espère que l’Ombre a fait le même choix que toi, dit Tess alors qu’ils dépassent le panneau qui signale l’entrée dans la ville. 18
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a
éale d i é it lle c -tu e u Q ? s sirai osition i o h c l’exp s n da
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Ariane est un peu surprise. Elle pensait se retrouver dans une nouvelle ville, une ville fascinante ou inquiétante, une ville étrange ou merveilleuse, comme celles qu’elle a déjà pu visiter mais au lieu de cela, Tess et elle sont au sommet d’une douce colline. De là partent deux routes, chacune serpentant en direction de deux villes que la jeune fille aperçoit en contrebas. La première est bruyante et sale, plongée dans un brouillard perpétuel qui masque les lumières des néons publicitaires. Les silhouettes que l’on distingue au loin portent un masque sur le visage, et ne quittent leurs véhicules volants que pour se précipiter dans de gigantesques tours encore en construction. Les étages s’empilent les uns sur les autres, plus hauts, toujours plus hauts. Comme si les gratte-ciel luttaient pour échapper au nuage de pollution. La seconde ville est presque plate en comparaison. Les petits immeubles colorés sont séparés par de nombreux jardins et on voit les habitants s’y rendre à pied ou à vélo. La cité respire, bourdonne de vie. Des oiseaux se baignent dans les fontaines, chiens et chats s’amusent à se poursuivre sur l’herbe des parcs. Même les pigeons semblent avoir pris des couleurs. - Par où va-t-on maintenant ? demande Tess. La jeune fille hausse les épaules. - Ben, le choix paraît facile non ? Le chat hésite quelques instants avant de répondre. - C’est-à-dire que... Je sais ce que je choisirais moi... Il incline légèrement la tête et la regarde droit dans les yeux avant de poursuivre. - Mais vous, les humains, avez l’habitude de prendre les mauvaises décisions dès que vous en avez l’occasion. Les joues d’Ariane rosissent et elle se détourne, embarrassée. La jeune fille et son chat ne se parlent pas durant la longue descente qui les mène vers la destination choisie. - J’espère que l’Ombre a fait le même choix que toi, dit Tess alors qu’ils dépassent le panneau qui signale l’entrée dans la ville. 18
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Tess et sa maîtresse se regardent en souriant. - Tu crois que l’Ombre a choisi cette maison ? C’est quand même un tout petit détail ! s’inquiète Ariane. Le chat hausse les épaules. - C’est le principe du jeu les petits détails ! Je suis sûr qu’elle est partie par là ! Les deux amis s’avancent en direction de la maison et en ouvrent la porte. Ariane regarde déconcertée le spectacle des voitures qui roulent sans bruit à côté d’elle. Elles sont petites et n’ont pas de toit, mais ce qui les distingue vraiment des véhicules habituels, c’est que les conducteurs et les passagers pédalent pour les faire avancer. - Incroyable ! murmure la jeune fille. - Tu n’as jamais vu de voiture à pédales ? lui lance le chat d’un air moqueur. - Si, bien sûr mais... pas comme ça, pas pour les grands ! - Tout le monde a le droit de s’amuser ! D’ailleurs c’est à toi. Fais attention où tu mets les pieds ! La jeune fille regarde le trottoir et y découvre des grandes cases numérotées tracées à la craie. - Tu devrais faire att... commence le chat. - Je sais jouer au jeu de l’oie, le coupe-t-elle. Ariane analyse le parcours qui s’étale devant ses yeux, prend une grande inspiration puis fait un premier pas. Elle avance prudemment, de case en case, évitant soigneusement les pièges, sautant par dessus les escaliers qui l’auraient fait repartir en arrière. Elle libère même un vieux papi coincé sur la case prison. Au bout d’une dizaine de minutes, le trottoir débouche sur une grande place. Face à elle se trouvent cinq maisons parfaitement identiques. - Ah ben ça... dit la jeune fille en écarquillant les yeux. - L’Ombre est rentrée dans l’une d’elles, à tous les coups ! - D’accord, mais laquelle ? Elles sont toutes pareilles ! Le chat scrute les maisons, à la recherche du moindre détail permettant de les différencier. - Il doit y avoir une différence, dit-il. C’est un jeu ! - Mais je suis nulle à ce genre de jeu... - Fais glisser ton regard d’une maison à l’autre, conseille le chat. Si tu as l’impression que quelque chose accroche, c’est que c’est là qu’il faut chercher. Ariane s’exécute en râlant. - Les stores ! Au deuxième étage ! s’écrie-t-elle au bout de quelques minutes. On les voit à peine à cause des volets, mais cette maison a des stores orange, alors que pour les autres ils sont bleus. 20
ais-tu ie ? r u a S l Char r e v etrou
r
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a 21
Tess et sa maîtresse se regardent en souriant. - Tu crois que l’Ombre a choisi cette maison ? C’est quand même un tout petit détail ! s’inquiète Ariane. Le chat hausse les épaules. - C’est le principe du jeu les petits détails ! Je suis sûr qu’elle est partie par là ! Les deux amis s’avancent en direction de la maison et en ouvrent la porte. Ariane regarde déconcertée le spectacle des voitures qui roulent sans bruit à côté d’elle. Elles sont petites et n’ont pas de toit, mais ce qui les distingue vraiment des véhicules habituels, c’est que les conducteurs et les passagers pédalent pour les faire avancer. - Incroyable ! murmure la jeune fille. - Tu n’as jamais vu de voiture à pédales ? lui lance le chat d’un air moqueur. - Si, bien sûr mais... pas comme ça, pas pour les grands ! - Tout le monde a le droit de s’amuser ! D’ailleurs c’est à toi. Fais attention où tu mets les pieds ! La jeune fille regarde le trottoir et y découvre des grandes cases numérotées tracées à la craie. - Tu devrais faire att... commence le chat. - Je sais jouer au jeu de l’oie, le coupe-t-elle. Ariane analyse le parcours qui s’étale devant ses yeux, prend une grande inspiration puis fait un premier pas. Elle avance prudemment, de case en case, évitant soigneusement les pièges, sautant par dessus les escaliers qui l’auraient fait repartir en arrière. Elle libère même un vieux papi coincé sur la case prison. Au bout d’une dizaine de minutes, le trottoir débouche sur une grande place. Face à elle se trouvent cinq maisons parfaitement identiques. - Ah ben ça... dit la jeune fille en écarquillant les yeux. - L’Ombre est rentrée dans l’une d’elles, à tous les coups ! - D’accord, mais laquelle ? Elles sont toutes pareilles ! Le chat scrute les maisons, à la recherche du moindre détail permettant de les différencier. - Il doit y avoir une différence, dit-il. C’est un jeu ! - Mais je suis nulle à ce genre de jeu... - Fais glisser ton regard d’une maison à l’autre, conseille le chat. Si tu as l’impression que quelque chose accroche, c’est que c’est là qu’il faut chercher. Ariane s’exécute en râlant. - Les stores ! Au deuxième étage ! s’écrie-t-elle au bout de quelques minutes. On les voit à peine à cause des volets, mais cette maison a des stores orange, alors que pour les autres ils sont bleus. 20
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Ariane regarde dubitative la carte qu’elle vient de trouver. - Regarde ça, montre-t-elle à son chat. C’est intitulé : « Le chemin de l’Ombre », mais je vois pas en quoi ça nous aide ! - Tournez à droite après l’immeuble gris, puis tout droit jusqu’à l’immeuble gris, ensuite prenez la ruelle juste après l’immeuble gris... C’est sûr qu’on a fait plus utile comme indications. D’un autre côté, tu as regardé autour de nous ?
e u q e h t o i l b i B des Izards
les notes de musiques s’invitent un peu partout. Les images se mêlent et s’emmêlent. Chaque immeuble est à la fois unique et lié à ses voisins. Les habitants de la ville ont maintenant envahi les rues. Ils s’amusent à se jeter des couleurs les uns sur les autres. - Et maintenant ? demande la jeune fille. - Regarde la carte pour voir. Ariane sort la carte de sa poche et la déplie. - Tournez à droite après l’immeuble rose, puis tout droit jusqu’au bâtiment couvert de tournesols, ensuite prenez la ruelle juste après l’immeuble arc-en-ciel... - Voilà des indications qui ressemblent à quelque chose ! sourit le chat. Les deux amis se lèvent, et partent à la recherche de l’immeuble rose.
La jeune fille lève les yeux pour observer les environs. - C’est vrai qu’ils sont tous pareils les bâtiments ici... - Et les habitants n’ont pas l’air très joyeux, ils sont tous enfermés chez eux ! Il n’y a personne dans les rues ! Ariane et Tess marchent dans les rues vides, essayant tant bien que mal de suivre les indications de leur carte, mais ils perdent rapidement espoir. Ils sont sur le point d’abandonner, lorsque Ariane repère une camionnette garée le long de la route. Sur ses portes on peut lire : « Graffitis Peintures, couleurs en tous genres » - Tu as la même idée que moi ? lui demande le chat.
n
positio x e ’ l e d s lustration l i s e d i o t affiti ! r G Inspiree r p o r e ton p et imagin
Quelques instants plus tard, la jeune fille et son chat, armés de pinceaux, commencent à peindre les immeubles qui les entourent. Une façade devient bleue, la suivante d’un beau jaune doré et la troisième s’habille de carreaux rouges et blancs. Bientôt, les deux peintres sont rejoints par les habitants. Ils sortent de leurs immeubles comme si les couleurs venaient de les réveiller et se saisissent, eux aussi, de pinceaux et de pots de peintures. Des violonistes tracent des notes de musique sur leurs murs, des sportifs commencent à dessiner un stade, une vieille dame peint des roses de toutes les couleurs. La rue se transforme en un gigantesque chantier coloré, qui déborde peu à peu sur les rues voisines et les rues d’après, jusqu’à envahir la ville entière. Tess et Ariane, fatigués mais heureux, admirent le résultat. Des teintes éclatantes ont remplacé le gris terne. Les roses ont débordé sur le stade, 22
23
Ariane regarde dubitative la carte qu’elle vient de trouver. - Regarde ça, montre-t-elle à son chat. C’est intitulé : « Le chemin de l’Ombre », mais je vois pas en quoi ça nous aide ! - Tournez à droite après l’immeuble gris, puis tout droit jusqu’à l’immeuble gris, ensuite prenez la ruelle juste après l’immeuble gris... C’est sûr qu’on a fait plus utile comme indications. D’un autre côté, tu as regardé autour de nous ?
e u q e h t o i l b i B des Izards
les notes de musiques s’invitent un peu partout. Les images se mêlent et s’emmêlent. Chaque immeuble est à la fois unique et lié à ses voisins. Les habitants de la ville ont maintenant envahi les rues. Ils s’amusent à se jeter des couleurs les uns sur les autres. - Et maintenant ? demande la jeune fille. - Regarde la carte pour voir. Ariane sort la carte de sa poche et la déplie. - Tournez à droite après l’immeuble rose, puis tout droit jusqu’au bâtiment couvert de tournesols, ensuite prenez la ruelle juste après l’immeuble arc-en-ciel... - Voilà des indications qui ressemblent à quelque chose ! sourit le chat. Les deux amis se lèvent, et partent à la recherche de l’immeuble rose.
La jeune fille lève les yeux pour observer les environs. - C’est vrai qu’ils sont tous pareils les bâtiments ici... - Et les habitants n’ont pas l’air très joyeux, ils sont tous enfermés chez eux ! Il n’y a personne dans les rues ! Ariane et Tess marchent dans les rues vides, essayant tant bien que mal de suivre les indications de leur carte, mais ils perdent rapidement espoir. Ils sont sur le point d’abandonner, lorsque Ariane repère une camionnette garée le long de la route. Sur ses portes on peut lire : « Graffitis Peintures, couleurs en tous genres » - Tu as la même idée que moi ? lui demande le chat.
n
positio x e ’ l e d s lustration l i s e d i o t affiti ! r G Inspiree r p o r e ton p et imagin
Quelques instants plus tard, la jeune fille et son chat, armés de pinceaux, commencent à peindre les immeubles qui les entourent. Une façade devient bleue, la suivante d’un beau jaune doré et la troisième s’habille de carreaux rouges et blancs. Bientôt, les deux peintres sont rejoints par les habitants. Ils sortent de leurs immeubles comme si les couleurs venaient de les réveiller et se saisissent, eux aussi, de pinceaux et de pots de peintures. Des violonistes tracent des notes de musique sur leurs murs, des sportifs commencent à dessiner un stade, une vieille dame peint des roses de toutes les couleurs. La rue se transforme en un gigantesque chantier coloré, qui déborde peu à peu sur les rues voisines et les rues d’après, jusqu’à envahir la ville entière. Tess et Ariane, fatigués mais heureux, admirent le résultat. Des teintes éclatantes ont remplacé le gris terne. Les roses ont débordé sur le stade, 22
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chose ! Mais la peur est trop forte. Tess, voyant que sa maîtresse ne le suit pas, fait demi-tour à toute vitesse. - Ariane il faut que tu m’écoutes, dit-il, essayant de garder une voix calme. Regarde moi, REGARDE MOI ! C’est normal que tu aies peur. Tu serais folle si tu n’avais pas peur et moi aussi je suis terrifié mais on ne peut pas rester ici. Un danger approche, et vu la couleur de ton manteau, je suis à peu près sûr qu’il a de grands yeux, de grandes oreilles, et surtout de grandes dents ! - Brrr, il fait pas chaud ici, grelotte la jeune fille. Ariane ferme son manteau et met sa capuche pour se protéger de la bruine. Autour d’elle, les immeubles se dressent comme une forêt sombre. - Il y a quelque chose de bizarre, remarque le chat en observant les habitants se précipiter chez eux. Dis-moi, tu avais un manteau rouge tout à l’heure ? - Euh, non. Qu’est-ce que je fais habillée comme ça ? Un vent glacial se lève, faisant claquer le manteau d’Ariane et hérisser les poils de son chat. - Quelque chose vient. Quelque chose de gros. Le vent forcit brusquement et Ariane est poussée en avant de quelques pas. - Il faut partir tout de suite ! crie le chat en s’élançant au pas de course. Un regard en arrière lui apprend que la jeune fille n’a pas bougé d’un mètre. Ariane est tétanisée. La terreur qui lui serre le ventre l’empêche de bouger les jambes. Elle a envie de s’enfuir, de se cacher, de faire quelque
Ariane lutte contre la panique et parvient à faire un pas, puis un autre. Bientôt, elle s’enfuit à toutes jambes. Les sons d’une poursuite résonnent derrière eux. - Ne te retourne pas ! ordonne le chat. Continue à courir ! La jeune fille entend les bruits de pas se rapprocher. Elle sent presque, maintenant, le souffle de la bête sur sa nuque et accélère encore. - Cette ville ! Je crois que je la connais ! s’écrie Ariane. Ça ressemble au quartier où vit ma grand-mère ! - Tu pourrais retrouver sa maison ? - Je crois... Ariane réfléchit à toute vitesse - Je crois que c’est par là ! Ariane guide son chat et petit à petit, les rues deviennent plus familières. Les immeubles ne sont plus les arbres d’une forêt terrifiante mais deviennent « l’immeuble à côté de la piscine », et « l’immeuble où habite sa copine Lucie ». La jeune fille est toujours effrayée bien sûr, mais elle n’est plus écrasée par sa peur. Elle reprend de plus en plus le contrôle de ses pensées et a l’impression de gagner du terrain. Ici, dans ces rues qu’elle connaît depuis toute petite, elle va plus vite que n’importe quel poursuivant, elle le sait. - On y est presque ! crie-t-elle en pénétrant dans la rue de sa grand-mère. Et l’Ombre est là ! Elle vient de rentrer chez mamie. Ariane et son chat filent comme le vent. Plus que trois maisons, plus que deux, plus qu’une… - J’espère qu’elle n’a pas fermé à clef ! La jeune fille ouvre la porte et ils se précipitent à l’intérieur.
M e d i at h e q u e n i s J o s e-C a b a 24
ville… n e s i o ne f ire ! Il était u a propre histo et Continu
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chose ! Mais la peur est trop forte. Tess, voyant que sa maîtresse ne le suit pas, fait demi-tour à toute vitesse. - Ariane il faut que tu m’écoutes, dit-il, essayant de garder une voix calme. Regarde moi, REGARDE MOI ! C’est normal que tu aies peur. Tu serais folle si tu n’avais pas peur et moi aussi je suis terrifié mais on ne peut pas rester ici. Un danger approche, et vu la couleur de ton manteau, je suis à peu près sûr qu’il a de grands yeux, de grandes oreilles, et surtout de grandes dents ! - Brrr, il fait pas chaud ici, grelotte la jeune fille. Ariane ferme son manteau et met sa capuche pour se protéger de la bruine. Autour d’elle, les immeubles se dressent comme une forêt sombre. - Il y a quelque chose de bizarre, remarque le chat en observant les habitants se précipiter chez eux. Dis-moi, tu avais un manteau rouge tout à l’heure ? - Euh, non. Qu’est-ce que je fais habillée comme ça ? Un vent glacial se lève, faisant claquer le manteau d’Ariane et hérisser les poils de son chat. - Quelque chose vient. Quelque chose de gros. Le vent forcit brusquement et Ariane est poussée en avant de quelques pas. - Il faut partir tout de suite ! crie le chat en s’élançant au pas de course. Un regard en arrière lui apprend que la jeune fille n’a pas bougé d’un mètre. Ariane est tétanisée. La terreur qui lui serre le ventre l’empêche de bouger les jambes. Elle a envie de s’enfuir, de se cacher, de faire quelque
Ariane lutte contre la panique et parvient à faire un pas, puis un autre. Bientôt, elle s’enfuit à toutes jambes. Les sons d’une poursuite résonnent derrière eux. - Ne te retourne pas ! ordonne le chat. Continue à courir ! La jeune fille entend les bruits de pas se rapprocher. Elle sent presque, maintenant, le souffle de la bête sur sa nuque et accélère encore. - Cette ville ! Je crois que je la connais ! s’écrie Ariane. Ça ressemble au quartier où vit ma grand-mère ! - Tu pourrais retrouver sa maison ? - Je crois... Ariane réfléchit à toute vitesse - Je crois que c’est par là ! Ariane guide son chat et petit à petit, les rues deviennent plus familières. Les immeubles ne sont plus les arbres d’une forêt terrifiante mais deviennent « l’immeuble à côté de la piscine », et « l’immeuble où habite sa copine Lucie ». La jeune fille est toujours effrayée bien sûr, mais elle n’est plus écrasée par sa peur. Elle reprend de plus en plus le contrôle de ses pensées et a l’impression de gagner du terrain. Ici, dans ces rues qu’elle connaît depuis toute petite, elle va plus vite que n’importe quel poursuivant, elle le sait. - On y est presque ! crie-t-elle en pénétrant dans la rue de sa grand-mère. Et l’Ombre est là ! Elle vient de rentrer chez mamie. Ariane et son chat filent comme le vent. Plus que trois maisons, plus que deux, plus qu’une… - J’espère qu’elle n’a pas fermé à clef ! La jeune fille ouvre la porte et ils se précipitent à l’intérieur.
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ville… n e s i o ne f ire ! Il était u a propre histo et Continu
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Le Retour Ariane, n’en croit pas ses yeux. L’Ombre est là, juste devant elle, lisant tranquillement au milieu d’une gigantesque bibliothèque qui s’étend jusqu’à l’infini dans toutes les directions. - Et ben, c’est pas trop tôt ! s’écrie-t-elle. On peut dire que vous nous avez fait courir ! La masse sombre lève la tête de son livre et écarquille les yeux. - Ariane ? L’Ombre est visiblement surprise. - Mais qu’est-ce que tu fais ici ? C’est la première fois que la jeune fille voit l’Ombre de face. C’était pourtant évident, cette silhouette un peu massive, la bibliothèque, le livre ouvert... - Grand-père ? murmure-t-elle. - Tu te rends compte que tu aurais pu te perdre ? la coupe Léon Parasol. On ne se balade pas n’importe comment dans les mondes imaginaires ! Ça peut être dangereux ! - Tu le fais bien toi... - Mais moi c’est mon travail ! - Ne t’énerve pas papi, répond la jeune fille en souriant. J’ai pas vraiment fait exprès de me retrouver ici tu sais... Et puis, j’avais un bon guide ! Elle lance un clin d’œil à son chat. - On t’a retrouvé non ? Léon Parasol n’est pas du genre à rester longtemps fâché contre sa petite
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fille. Il ronchonne un moment, pour le principe, puis jette un regard malicieux à Ariane. - Alors, c’était comment ? - C’était super ! s’exclame la jeune fille. On a vu des villes incroyables ! Des bâtiments bizarres, des voitures à pédales, on a créé un jardin à la place d’un terrain vague ! On a rendu leurs couleurs à des gens tout gris... - Attends, attends, l’interrompt le vieil homme avec un grand sourire. Tu me raconteras tout ça à table. C’est que je commence à avoir faim moi ! On va rentrer à la maison. Tu fermes les yeux, tu penses à mon bureau, tu laisses les livres se refermer dans ton esprit... et tu prends une grande inspiration - Comme ça ? demande Ariane - Comme ça, répond son grand-père. Ariane ouvre les yeux. Elle est de retour à la maison. - Je file réchauffer le repas, lui lance Léon déjà en route vers la cuisine. On se racontera nos aventures en mangeant ! - On a vécu des trucs terribles hein ? fait la jeune fille à son chat. - Miaou, répond celui-ci en se frottant contre sa jambe. - Ah mince, c’est vrai que tu peux plus parler ici... Va falloir que je fasse un effort pour comprendre tes miaulements hein... Chachat ? Le chat siffle en découvrant ses dents. - Je rigole ! s’amuse Ariane. Qu’est-ce que tu en penses Tess, on y retourne demain ?
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Le Retour Ariane, n’en croit pas ses yeux. L’Ombre est là, juste devant elle, lisant tranquillement au milieu d’une gigantesque bibliothèque qui s’étend jusqu’à l’infini dans toutes les directions. - Et ben, c’est pas trop tôt ! s’écrie-t-elle. On peut dire que vous nous avez fait courir ! La masse sombre lève la tête de son livre et écarquille les yeux. - Ariane ? L’Ombre est visiblement surprise. - Mais qu’est-ce que tu fais ici ? C’est la première fois que la jeune fille voit l’Ombre de face. C’était pourtant évident, cette silhouette un peu massive, la bibliothèque, le livre ouvert... - Grand-père ? murmure-t-elle. - Tu te rends compte que tu aurais pu te perdre ? la coupe Léon Parasol. On ne se balade pas n’importe comment dans les mondes imaginaires ! Ça peut être dangereux ! - Tu le fais bien toi... - Mais moi c’est mon travail ! - Ne t’énerve pas papi, répond la jeune fille en souriant. J’ai pas vraiment fait exprès de me retrouver ici tu sais... Et puis, j’avais un bon guide ! Elle lance un clin d’œil à son chat. - On t’a retrouvé non ? Léon Parasol n’est pas du genre à rester longtemps fâché contre sa petite
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fille. Il ronchonne un moment, pour le principe, puis jette un regard malicieux à Ariane. - Alors, c’était comment ? - C’était super ! s’exclame la jeune fille. On a vu des villes incroyables ! Des bâtiments bizarres, des voitures à pédales, on a créé un jardin à la place d’un terrain vague ! On a rendu leurs couleurs à des gens tout gris... - Attends, attends, l’interrompt le vieil homme avec un grand sourire. Tu me raconteras tout ça à table. C’est que je commence à avoir faim moi ! On va rentrer à la maison. Tu fermes les yeux, tu penses à mon bureau, tu laisses les livres se refermer dans ton esprit... et tu prends une grande inspiration - Comme ça ? demande Ariane - Comme ça, répond son grand-père. Ariane ouvre les yeux. Elle est de retour à la maison. - Je file réchauffer le repas, lui lance Léon déjà en route vers la cuisine. On se racontera nos aventures en mangeant ! - On a vécu des trucs terribles hein ? fait la jeune fille à son chat. - Miaou, répond celui-ci en se frottant contre sa jambe. - Ah mince, c’est vrai que tu peux plus parler ici... Va falloir que je fasse un effort pour comprendre tes miaulements hein... Chachat ? Le chat siffle en découvrant ses dents. - Je rigole ! s’amuse Ariane. Qu’est-ce que tu en penses Tess, on y retourne demain ?
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Ariane s’ennuie… Elle est toute la journée à la maison avec son chat, son papi passe son temps à dormir, et il ne se passe rien. Mais dans le bureau de son grand-père, la petite fille curieuse découvre un jour un livre étrange : sur la page, entre les lignes, une ombre mystérieuse se faufile et disparaît… La fillette se penche, se penche… et la voilà soudain qui bascule avec son chat, dans une ville inconnue... Comment vont-ils sortir ? Quelles cités vont-ils découvrir au fil de leur voyage ? Qui se cache derrière cette ombre, et leur donnerat-elle la clé de ces villes ? Suis Ariane et son chat dans leurs aventures dans la Cité Sonore, la Cité Mouvante… Et à ton tour pars à la découverte de Cit’Imagine… une ville ! ve ion du 16 no que une exposit la Médiathè à 3 1 0 2 r e èque au 24 févri la Biblioth à , is n a b Izards, José Ca thèque des o li ib B , ti n ra Du n. Saint-Cyprie Bibliothèque mun m ports en co s n a tr s le ie Privilég re pour te rend n. manifestatio la e d x u e li sur les
L’auteur Frédéric Maupomé est né en 1974 à Bordeaux, il a poursuivi des études de mathématiques et a été un temps professeur (mais c’est uniquement parce qu’il n’y avait plus de place pour faire mousquetaire). Il vit actuellement à Toulouse et écrit des albums et de la bande dessinée. fredericmaupome.fr L’illustratrice, Claire Simonet, est née à Paris et vit actuellement à Toulouse. Elle est spécialisée dans la scénographie et le graphisme d’exposition. Elle expérimente dans ses illustrations, différentes techniques, traditionnelles et numériques, pour interpréter, faire rêver et traduire les mots en images. www.claire-simonet.com
Illustrations : Claire Simonet - Mise en page : Imprimerie Toulouse Métropole - Impression : Ménard
ne ville, u … e in g a Cit’Im mbre 2012