Livret de l'exposition "Cit'Imagine... une Ville"

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li v ret d'ex p o s i t i o n mbre 2012 du 16 nove er 2013 au 24 févri

Bibliothèque Duranti • Bibliothèque des Izards Bibliothèque Saint-Cyprien • Médiathèque José Cabanis


Pour clore cette année 2012, placée sous le signe de la thématique Habiter la ville, la Bibliothèque de Toulouse offre une magnifique entrée en littérature jeunesse à travers l’exposition Cit’Imagine… une ville. Une exposition avec un univers graphique très dense, qui met en valeur les riches collections du patrimoine jeunesse. La ville de Toulouse est en pleine transformation, se renouvelle, pour améliorer le quotidien des Toulousains, tout en assurant la solidarité des territoires et des hommes. Grâce à Cit’Imagine… une ville, vous pourrez découvrir les visages multiples d’une ville (sa circulation, sa dimension sensorielle, ses aspects sociaux, …) mais aussi déambuler dans les différentes thématiques de la ville : la Cité sonore, la Cité Jouée, la Cité Mouvante, la Cité Imaginaire, la Cité de A à Z… La ville est un espace à apprivoiser, le lieu par excellence du vivre ensemble. Bonne visite, Jean-Marc Barès Adjoint au maire à la Bibliothèque de Toulouse

Cite En mots Cite Apprivoisee Cite En route Cite Imaginaire Cite Mouvante Cite Sonore cite Jouee Cite De A a Z Cite Dedans dehors Cite Un chat Du cote des adultes Autour de l'exposition 2

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La ville, territoire structuré au gré des époques, organe palpitant où vit aujourd’hui la majorité de la population, est aussi un point de convergence des contradictions de nos sociétés : lieu des potentialités et de la richesse des échanges, comme celui de l’exclusion et de la solitude, nourrissant violence et insécurité, entraide et solidarité. C’est aussi un espace de rêves et d’utopies, un vaste terrain de jeu, une esthétique à déchiffrer, des bruits, de l’agitation, des relations humaines… Même si toutes ces dimensions traversent les livres pour la jeunesse, ce n’est que tardivement que cette ville protéiforme, dans son gigantisme et sa symbolique propre, au-delà du décor ou du simple cadre de vie, a surgi dans la littérature de jeunesse. C’est en effet à partir des années 1970 que les représentations de la ville, dans nombre d’albums et de romans, vont prendre en compte les réalités sociales (immigration, chômage, exclusion…) pour aider l’enfant à comprendre le monde dans lequel il grandit. La perception de l’environnement spécifiquement urbain, avec ses multiples signaux à décrypter, qu’il soit sonore ou visuel, polluant ou harmonieux, est un autre axe qu’explore le livre de jeunesse, souvent par le biais de l’humour, de la poésie, du regard porté, du langage ou du jeu… Thématique très présente dans les romans de science-fiction, la cité imaginaire permet de projeter les problèmes de société dans un univers futuriste. À l’instar d’un Peter Sis qui nous confie Les trois clés d’or de Prague pour une plongée onirique dans la ville de son enfance, ses mythologies, son histoire, ses sortilèges, c’est pour accompagner votre parcours au travers des multiples représentations de la ville dans les livres de jeunesse, en images comme en mots, et dans leur mise en espace, que vous est proposé ce livret, découpé en treize chapitres. Chacun d’eux correspond aux modules de l’exposition, sous le titre décliné de « Cité… » et explore une thématique en littérature jeunesse. Il explicite la démarche et les choix en s’attardant sur quelques titres, issus du patrimoine, de l’édition courante, ainsi que de la création d’artiste, qui se veulent représentatifs de la thématique. Du côté de la production adulte, une déclinaison du thème des « villes imaginaires » (dystopies, utopies, au cinéma) est également proposée. Avec ces « digressions », l’exposition s’inscrit dans une réflexion plus globale sur la fonction de l’imaginaire dans l’appréhension de la ville, qui dépasse la séparation jeunesse/adulte. À vous à présent de vous plonger avec délices dans l’exploration de Cit’Imagine… une ville ! Anne Marinet Conservateur responsable du Secteur jeunesse à la Bibliothèque de Toulouse 3


Cite En mots Médiathèque José Cabanis

La ville induit un investissement particulier de la langue. L’espace urbain est le lieu des signes, linguistiques, familiers, poétiques… La cité est une complexe réorganisation des différentes langues parlées, transformées, inventées. Les jeunes se construisent en effet une « culture interstitielle », un territoire linguistique à des fins identitaires. Dans l’album Stanislas contre le tyran (Fernand Nathan, 1964) de Duc, qui raconte la rivalité entre deux bandes de garçons, le jeune héros tente de légitimer auprès de ses professeurs le parler argotique qui le lie à ses camarades de quartier. Audelà du caractère transgressif, cette langue est une tentative de communication, d’appropriation de la ville par l’acte de langage. La ville mélange également les populations, les cultures, les histoires individuelles et collectives… Il s’agit pour tous de s’entendre et de se comprendre, mais aussi de dire sa ville. La littérature jeunesse par la langue révèle une identité urbaine multiple et unique. Zazie dans le métro, de Raymond Queneau, publié en 1959 est un essai de renouvellement du langage. Dans ce roman, une petite fille de 9 ans et demi à la langue bien pendue quitte sa province, avec en tête une seule obsession, prendre le métro, alors que celui-ci est fermé pour cause de grève. S’en suit une série de péripéties qui amènent Zazie à rencontrer des personnages hauts en couleurs, mais surtout à révéler sa gouaille dans une langue imagée et totalement inventée par l’auteur.

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Pour Raymond Queneau, c’est le langage parlé dans la rue qui est vivant, en perpétuelle évolution… C’est cette langue, qui mêle argot, néologismes, expressions étrangères, qu’il appelle le néo français et qu’il va utiliser dans son roman. Le colporteur d’images (1997) d’Anne Quesemand et Laurent Berman nous présente un Paris reconstruit avec des lettres : décors et personnages en caractères d'imprimerie se mélangent en calligrammes, anagrammes dans les rues. Nous voyons à l’œuvre, dans cet album, la mise en mots d’un espace social, imaginaire, comme dans l’illustration représentant des consonnes et voyelles, manifestant contre les C, les R, les S. La construction de soi passe aussi par cette fonction sociale du langage qui permet de s’intégrer dans la communauté urbaine.

Le colporteur d'images Anne Quesemand Laurent Berman Alternatives | 1997

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Cite Apprivoisee Médiathèque José Cabanis

Dans la littérature jeunesse, tous les lieux familiers de la ville, école, magasin, rue… sont des cadres à la fois rassurants et dépaysants pour l’enfant. Mais l’espace urbain est aussi le décor privilégié de certains genres. Le roman policier s’épanouit dans ce lieu, où bien et mal sont inextricablement liés. C’est également en ville que les auteurs situent aujourd’hui adaptations et variations autour de contes classiques. L’enfant apparaît dans ces deux genres comme l’objet de tous les dangers. Au cours du xxe siècle et plus particulièrement depuis les années 1960, le roman policier met en scène l’enfant détective qui s’efforce de combattre un voleur, un tueur… perturbant l’équilibre du monde. Dans le conte, cette menace est traitée sur le mode symbolique. Il s’agit d’échapper au mal incarné soit par un personnage réel, soit par un personnage type de conte. Ces deux genres offrent donc un accès différencié au décryptage du monde urbain, sur le mode réaliste pour le premier, symbolique pour le second. Dans Émile et les détectives, l’un des premiers romans policiers situé dans l’espace de la ville et écrit pour la jeunesse par Erich Kaestner en 1928, le héros se rend à Berlin. Durant le trajet en train, il se fait dérober son argent. Arrivé dans cette ville inconnue, il rencontre des enfants qui l’aident à retrouver son voleur... Le héros rencontre le mal, sous les traits d’un adulte sournois, mais aussi le bien, dans la mobilisation d’une bande d’enfants. Elle lui permet à la fois d’attraper le brigand mais aussi d’intégrer les codes de ce nouvel environnement.

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Dans ce roman écrit après la première guerre mondiale, les adultes semblent au mieux absents, au pire défaillants. Pour l’auteur, l’espoir vient des enfants ; seuls ceux-ci ont la capacité à regarder le monde différemment, voire à le changer. L’espace urbain est donc également un lieu où l’expérience commune aide à grandir. Dans John Chatterton détective (1993), l’auteur Yvan Pommaux revisite à la fois les codes des films noirs des années 1950 et les motifs de contes connus. Cet album se déroule dans un univers urbain et contemporain et le lecteur complice reconnaît le Petit Chaperon Rouge sous les traits de la jeune héroïne enlevée… L’enquête est aussi prétexte à des lectures à plusieurs niveaux. Les éléments du conte replacent le récit dans une dimension plus universelle et symbolique : vivre en ville, c’est dépasser ses dangers et ses peurs. Mais l’album peut aussi être lu comme révélateur des tensions sociales entre personnages humains, représentant la classe bourgeoise, et personnages anthropomorphiques, les petites gens. Ces dernières sont à la fois des adjuvants au narrateur détective, mais aussi l’élément perturbateur : le loup est en effet une sorte de parvenu menaçant. L’enquête comme le conte au final se termine bien, l’enquête est résolue, le temps du conte révolu...

John Chatterton detective Yvan Pommaux École des loisirs | 1993

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Cite En route ! Médiathèque José Cabanis

Les modes de circulation rythment la vie en ville, ils témoignent toujours d’une ambiance « pressante » : les bus, les vélos, le métro, le tramway, les passages cloutés, les feux de circulation… Autant de codes, de structures et d’infrastructures à appréhender en ville ! Dans la littérature jeunesse, le déplacement des petits et grands dans la ville permet de dépeindre le frémissement urbain. La circulation témoigne d’une interconnexion entre les citadins, on circule les uns près des autres, mais surtout les uns avec les autres. Se déplacer est toujours une reconquête individuelle et collective de l’espace. Dans l’album Oups (2009), l’auteur Jean-Luc Fromental et l’illustratrice Joëlle Jolivet explorent le fourmillement humain dans la ville. Ils nous invitent à suivre les péripéties d’une famille pressée d’aller prendre l’avion, dont le trajet est constamment perturbé par de petites et grandes catastrophes, provoquées par un incident apparemment insignifiant, la chute involontaire d’un savon par la fenêtre d’un appartement. Ou comment le temps d’un album, la littérature jeunesse s’empare de l’effet papillon et crée un mouvement, une circulation irrésistible dans la ville et le livre : le savon fait tomber le facteur qui provoque un accident de voiture, qui entraîne un embouteillage monstrueux, etc. La ville que chacun arpente réellement obéit à un plan reconstruit au fil des histoires vécues dans la rue. Une architecture mentale de l’espace s’opère symboliquement au fil des trajets. Ainsi la vision de la circulation en ville dans la fiction permet de superposer tous les modes de représentations de l’espace, réels ou imaginaires.

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C’est ce que nous voyons à l’œuvre dans Plus tard (2000), de Gaétan Dorémus. Les illustrations de l’album nous livrent la perception toute particulière de l’espace par l’enfant : changements de points de vue, vues d’en haut, d’en bas, le livre se manipulerait presque comme un plan, on le tourne, le retourne... et on suit l’enfant dans ce parcours à sa mesure. Dans la création contemporaine, la sollicitation de l’imaginaire est aussi à l’œuvre… Béatrice Coron, artiste française internationalement connue pour son travail de découpe du papier, évoque dans All walks of life (2008) le déplacement urbain à travers la vue insolite des pieds des passants. Cette artiste puise souvent son inspiration dans les représentations urbaines et notamment dans celles de la ville de New York, où elle réside. Elle aime beaucoup « regarder les passants et imaginer le reste ». Le cheminement du regard épouse les déplacements des citadins. Au fil du livre dépliant, les vues de piétons au ras du sol nous suggèrent en ombres des histoires de vie, rêvées et fantasmées.

Oups Joëlle Jolivet Jean-Luc Fromental Hélium | 2009

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Cite Imaginaire Médiathèque José Cabanis

La cité imaginaire est une thématique fréquemment utilisée par les auteurs de littérature pour la jeunesse, surtout lorsqu’ils s’adressent aux adolescents. Preuve en est le titre à succès actuel, Hunger Games, ouvrage de Suzanne Collins publié en 2008 et adapté au cinéma en 2012 ! Souvent exploitée dans les romans de science-fiction, elle permet d’aborder l’ouverture vers le progrès, car la ville est considérée comme le lieu et la structure de tous les avenirs. Qu’elle soit onirique ou futuriste, la ville sert toujours de cadre pour critiquer ou faire l’apologie de la cité idéale (utopie-dystopie). Le milieu urbain concentre les problèmes de la société, permet d’imaginer de nouvelles organisations sociales et d’aborder les thèmes de la dégradation de l’environnement et du besoin d’agir pour le préserver. Souvent les sociétés sont expérimentales, elles évoluent dans des mondes fermés, des mondes souterrains ou sur d’autres planètes… Avec Le cerveau de la ville de Monica Hughes paru en 1978 chez Duculot dans une collection pour adolescents, nous retrouvons un cocktail de tous les ingrédients nécessaires pour embarquer dans un monde imaginaire typique du monde dystopique. Nous suivons le destin de Caro et de David qui s’engagent dans une aventure pour faire échouer une tentative d’organisation totalitaire. Cette grande ville américaine est équipée d'un énorme ordinateur central (C3) capable de tout organiser pour le bien de la communauté et surtout des enfants, qui sont les citoyens de demain. C3 prend des initiatives redoutables, notamment celle de "nettoyer" la ville des indésirables (vieillards, animaux...), de démolir les vieux quartiers pour créer des plaines de jeux… tout un monde d’aliénation contre lequel la lutte est engagée par les deux adolescents. La ville imaginaire peut aussi devenir une évocation totalement rêvée et renouveler la perception de notre environnement et de notre quotidien. Et c’est bien le cas lorsque nous entrons dans La cité des pêcheurs de mots avec Frédérique Le Lous Delpech où nous appréhendons l’univers d’une artiste d’origine bretonne qui imagine des mondes inspirés par sa région natale. Créatrice de livres précieux qu’elle fabrique elle-même à un seul ou très peu d’exemplaires, elle coud, froisse, colle, découpe le papier et utilise la gravure sur plexiglas qu’elle affectionne, pour ses surfaces colorées uniformes. Le rêve et le bleu de la mer forment une entité harmonieuse dans cet ouvrage en 5 volumes contenus dans un écrin. Il s’agit de l’histoire d’une ville portuaire, de voyageurs qui ne partent pas… Les maisons de cette ville débordent des images associées aux voyages. Les volets, dépliants, fenêtres s’ouvrent et nous offrent cartes marines, dorures du soleil, poissons, mythe de l’arche de Noé, visage exotique… Cette ville imaginaire sollicite notre sensibilité. 10


Le gardien de phare dans La Cité des pêcheurs de mots Frédérique Le Lous Delpech Autoédition | 2008

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Cite Mouvante Médiathèque José Cabanis

De nombreux romans et albums jeunesse ont pour décor la ville, qui se trouve être le lieu d’habitation de plus de la moitié de la population mondiale. Les enfants peuvent y décrypter les réalités complexes que suppose le vivre ensemble en ville. Les auteurs explorent la « machinerie sociale » à l’œuvre dans cet espace organisé, porteur de tous les contrastes : la ville est un lieu de solitude et de solidarité, de différences et de ressemblances, un lieu où les histoires individuelles, les sentiments les plus forts (l’amour, la rivalité, l’amitié…) s’expriment, s’affrontent, s’agrègent. Dans la littérature jeunesse, les aspects négatifs de la ville, les réalités économiques, sociales, culturelles ne sont pas masqués, mais il s’agit avant tout d’aider l’enfant à comprendre le monde dans lequel il vit. Habiter dans la ville, formidable espace d’ouverture à l’autre, suppose d’investir affectivement sa cité. Un des albums marquant une étape dans le traitement de cette thématique est le livre Vieux frère de petit balai de Laurence Delaby , illustré par Michelle Daufresne (Père Castor Flammarion, 1972). Dans cette histoire, un balayeur d’origine africaine trouve une moufle dans la rue et décide de la mettre au bout de son balai, afin, qui sait, de croiser le jeune possesseur. Cette moufle finalement rendue marque le début d’une amitié entre le balayeur et un petit garçon. Pour la première fois, voilà le thème de l’immigration abordé et mis en images pour les plus jeunes. Plus près de nous, la ville dans les albums d’Anthony Browne, est l’environnement dans lequel évoluent ses jeunes héros. Dans Le tunnel (1989), l’auteur aborde les relations entre un frère et une sœur et multiplie les références aux contes et à l’art dans un environnement urbain. Le terrain

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vague est un espace de liberté et de dangerosité qui permet sur le mode symbolique la rencontre et le dépassement des incompréhensions entre les deux enfants. Plus frappant encore, Une histoire à quatre voix (1998) où le jeune lecteur peut déceler sous l’histoire apparemment banale d’une promenade au parc, les tensions à l’œuvre dans la ville. Tout fait sens ici : les quatre points de vue, les choix typographiques, les détails vestimentaires, la construction de l’image… les illustrations polysémiques et anthropomorphiques dépeignent le fossé entre cet homme au chômage accompagné de sa fille et la femme bon chic bon genre amenant son garçon prendre l’air au parc. Tout les sépare et pourtant c’est par les enfants que ces deux mondes se rejoignent dans le jeu et la simplicité des rapports. Les artistes aussi explorent traces et relations en ville. L’espace urbain est paradoxal en ce sens que la foule n’est pas toujours synonyme de rencontre. Franticham, collectif de deux artistes irlandais et coréen, a exploré dans I see sadness (2007) la solitude et la tristesse que produisent les grandes villes. Dans ce livre d’artiste sérigraphié en couleurs vives, photographies urbaines se télescopent pour dire le sentiment. Des phrases imprimées sur des calques donnent une autre tessiture aux photos de Séoul.

I see sadness Franticham Redfoxpress | 2007

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Brooklyn Baby Marylin Singer Carl Cneutt La Joie de lire | 2009

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Cite Sonore Médiathèque José Cabanis

En ville, le bruit est la conséquence directe de la concentration humaine, de la circulation, des moyens de transport qu’ils soient individuels ou collectifs. La pollution sonore existe et peut être dénoncée dans les livres pour les jeunes pour les amener à en prendre conscience et à chercher des moyens pour améliorer la situation. Dès les années 1970, les auteurs de littérature jeunesse commencent à exprimer leurs préoccupations écologiques dans les albums. Anne Van der Essen publie La souris et le bruit (1975) illustré par Étienne Delessert, ouvrage d’une série de quatre petites fables écologiques, préfacé par René Dumont, écologiste engagé. On suit l’héroïne, une petite souris, au milieu d’un paysage bucolique où elle entend ici et là quelques bruits agréables, naturels et non amplifiés : oiseaux, mouches, insectes ou rongeurs. Mais plus elle se rapproche du milieu urbain, plus les bruits augmentent. Occasionné par l’homme et ses inventions, par les engins et autres machineries infernales, l’environnement sonore devient plus envahissant et nuisible. Il n’est pas étonnant qu’Étienne Delessert ait illustré ce type d’album engagé, car cet artiste d’avant-garde renommé dans le milieu de l’illustration contribua au renouvellement de la littérature jeunesse dans les années 1970. Il s’inscrit dans la lignée des grands noms de l’illustration jeunesse tels que Tomi Ungerer ou Maurice Sendak. Mais si l'imagerie habituelle peut poser la ville comme lieu d'agression sonore, la littérature jeunesse peut nuancer cette vision. Et c’est souvent par l’humour que les auteurs abordent la question du bruit pour s’en amuser avec le lecteur. Les bruits peuvent alors se transformer en une symphonie harmonieuse. Le vacarme des moteurs, les alarmes, les klaxons, les bus qui rouspètent, les motos qui pétaradent et les sirènes qui vocifèrent… le trafic est dense dans les rues de Brooklyn et l’animation bat son plein dans l’album randonnée, Brooklyn Baby (2008) de Marylin Singer illustré par Carll Cneut. Le bébé endormi dans sa poussette qui traverse la ville n’a pourtant que faire de toute cette agitation sonore. Avec ce livre et sa succession de sons omniprésents dans la ville, les plus jeunes pourront apprendre à décompter le temps qui reste à ce bébé pour enfin ouvrir les yeux et trouver un réveil radieux au son agréable du chant des oiseaux !

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Cite Jouee Médiathèque José Cabanis

Par le jeu, l’enfant prend conscience de l’espace. Lignes, formes, mouvements, échelles, l’enfant aiguise son regard et enrichit la représentation symbolique et affective de son environnement. Ce lieu hautement contrasté offre mille possibilités d’explorations et de construction de soi. Les terrains vagues, les jardins publics, les rues désertes, les bâtiments insolites, autant d’espaces dont l’enfant se saisit comme un théâtre où jouer ses aventures, répétition imaginaire d’histoires de vie à venir. L’enfant s’amuse des principes architecturaux, des influences artistiques, comme des rapports sociaux qui structurent l’espace urbain. En littérature jeunesse, les livres jeu mettant en scène la ville sont très nombreux. L’enfant se promenant dans les rues est en effet sollicité par une multitude de détails. De nombreux signes lui parviennent, qu’il lui faut peu à peu maîtriser pour évoluer avec facilité, sans danger et en bonne intelligence avec les autres habitants de la cité… Ce sont des panneaux de circulation, des bruits, des messages qu’il lui faut décrypter quasi simultanément. Le jeu est un des moyens lui permettant de maîtriser son environnement. Dans Où est Charlie ? de Martin Handford, premier volume du célèbre échalas à bonnet rouge et pull rayé, de nombreuses pages mettent en scène des lieux familiers de la ville. Noyés dans la foule, Charlie et ses acolytes n’échappent cependant pas aux regards acérés des jeunes lecteurs.

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Cite De A a Z Bibliothèque Saint-Cyprien

La lettre a toujours été au cœur de la littérature jeunesse. La tradition de l’abécédaire est ancienne : premier livre d’apprentissage de l’enfant au Moyen âge, son contenu et ses formes ont évolué au fil du temps, pour devenir à partir du XXe siècle un lieu d’expérimentations graphiques et un espace de création pour les artistes. À ce titre, plasticiens et photographes se sont emparés du genre pour dire esthétiquement la ville. Les murs, les bâtiments, les espaces urbains nous parlent. La reproduction photographique devient alors une sollicitation de la sensibilité de l’enfant, une initiation aux modalités plurielles du langage moderne. La lettre est une image, et l’image dit le mot… La création artistique donne ainsi accès à la matérialité du langage. Dans Outdoor Types : an Urban Alphabet (2010), l’artiste britannique Simon Jennings explore cette dimension matérielle pour, dit-il, poser un regard neuf sur le réel, dans un monde fortement dominé par l’électronique et la virtualité. Dans cet abécédaire / imagier, il propose plus de 500 formes de lettres, chiffres et symboles familiers relevés dans l’espace urbain. Ce sont des photographies prises sur les murs, les trottoirs, sur des posters déchirés, des lettres lumineuses, des tags, des plaques métalliques… Chaque signe est resitué historiquement, et l’abécédaire dessine au fil des pages un système graphique qui fait écho à la description phonétique et historique de chaque lettre. L’album est de plus accompagné de plaques de lettres aimantées, car pour l’auteur il ne s’agit pas uniquement d’un livre qui s’attache à l’observation du monde, mais bien d’une invitation à créer soi-même… La ville en images est aussi ici un prétexte au jeu pour l’enfant, qui peut lui-même écrire sa propre histoire. Outdoor Types : an Urban Alphabet Simon Jennings Ilex | 2010

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Cite Dedans dehors Bibliothèque des Izards

En ville, la vie quotidienne est basée sur un concept de vie en communauté. Vivre ensemble est une nécessité dans cet espace où les habitats et donc leurs habitants sont rassemblés et où la cité est organisée de différents espaces, lieux de vie, de plaisirs, de rencontres et d’échanges. À partir de la première moitié du XXe siècle, suite à l’exode rural, à la croissance économique et urbaine ; l'amélioration de l'habitat se concrétise dans les villes par une véritable poussée des grands ensembles. La volonté politique d’offrir au plus grand nombre d’individus de meilleures conditions de vie est affirmée. Avec Nicole au 15e étage d’Andrée Clair, un auteur très présent dans la littérature s’adressant aux enfants des années 1970, le regard porté sur la ville nous éclaire sur la nature des changements urbains qui s’opèrent. Écrit en 1969, cet ouvrage fut publié aux éditions de La Farandole, une maison d’édition qui affichait clairement comme objectif d’aider les enfants à prendre conscience du monde qui les entoure. Nicole vient d’emménager et habite désormais au 15e étage d’un HLM, dans un appartement équipé pour la vie moderne. Elle s’en réjouit autant que tous les membres de sa famille. En prenant véritablement de la hauteur, sa vision du monde est alors une découverte. Elle nous parle de sa vie quotidienne et nous fait partager ses impressions de la vie en ville qu’elle a la possibilité d’observer pour mieux l’apprivoiser. Les illustrations nous donnent à voir l’intérieur de l’appartement de Nicole mais aussi son regard sur l’extérieur. Ce mouvement du dedans au dehors rappelle en filigrane que pour vivre en ville, il faut pouvoir inscrire son intimité dans l’organisation plus générale de la cité (de la rue, du quartier, de la ville). Le paysage urbain a été modifié mais la concentration de l’habitat n’a pas toujours montré que des effets positifs, poussant les citadins à vivre les uns à côté des autres mais pas forcément ensemble. Dans les ouvrages qui s’adressent aux jeunes cette vision est cependant beaucoup plus contrastée car il existe toujours des raisons d’espérer une vie de solidarité. Comme en témoigne Danièle Fossette avec son album La cité des oiseaux (2004) illustré par Sacha Poliakova, la vie des cités et des grands ensembles n’est pas toujours des plus agréables et ne suscite plus l’enthousiasme comme cela pouvait être le cas dans les années 1970. Dans les barres d’HLM, les habitants subissent dans leur vie quotidienne les perversions d’un système. Mais les enfants qui fabriquent leur avenir gardent heureusement l’espérance d’un monde meilleur et plus convivial où la vie commune pourrait profiter du chant des oiseaux et d’une explosion de couleurs sur la grisaille ambiante. 18


Nicole au quinzième étage Andrée Clair Bernadette Despres La Farandole | 1969

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Cite Un chat Bibliothèque Duranti

Quel animal autre que le chat peut se targuer d’être autant associé à l’espace urbain ? Ce félin, domestique ou sauvage, compagnon privilégié de l’homme, est une aide précieuse contre la solitude et le désarroi des habitants de la ville. C’est le cas pour Olivier, le héros de l’album de Libby Hathorn, L’enfant et le chat (1998) : dans une ville hostile et sombre, il recueille un chaton abandonné et lui promet chaleur et sécurité en le ramenant chez lui. L’enfant touché par la précarité trouve aussi apeuré et angoissé que lui. Vivant dans la misère, il peut grâce à cette nouvelle amitié qu’il vient de se construire trouver une issue à sa vie. Cela peut être un nouveau départ pour ce jeune enfant des rues. Figure métonymique de la cité, le chat symbolise la liberté et le rêve… il investit l’espace avec agilité et nous en donne une représentation nocturne, une vue d’en haut, depuis les toits.

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Le chat nous invite à la découverte onirique de la ville. Et c’est ainsi que Peter Sis suit son guide félin au cœur de Prague car lui seul est à même de retracer le parcours magique qui permettra à l’auteur de l'album Les trois clés d’or de Prague de retrouver le temps passé. Peter Sis raconte à sa fille Madeleine, qui est née en Amérique et y grandit, sa propre enfance. Avec un style graphique admirable, il évoque l’histoire de la capitale tchèque, ville de tous les sortilèges où les chats s’aventurent de labyrinthes en ruelles escarpées. Pour que les souvenirs de l’auteur se mettent en place et qu'il puisse entrer dans sa maison natale, il lui faut les trois clés d'or de Prague : Le chevalier Brunckvik, le Golem et Maître Hanouch, ces trois contes qui racontent le passé de la ville.

Les trois clés d'or de Prague Peter Sis Grasset | 1995

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Cit'Imagine... une ville du côté des adultes

Utopies et anticipations XVI e/XIX e siecles Médiathèque José Cabanis 1 er étage

Les villes imaginaires, les utopies, puis les dystopies sont autant de thèmes prisés par la littérature destinée aux adultes qui ont donné lieu à une très abondante production. Depuis l’Antiquité, philosophes, architectes, penseurs religieux, intellectuels ont imaginé que les hommes pourraient un jour vivre dans des conditions meilleures, dans un cadre idyllique ou un monde merveilleux. La cité idéale est un concept récurrent et en fonction du contexte historique où elle se situe, elle est organisée dans des lieux lointains, des îles inaccessibles et des planètes improbables. Le genre utopique s’affirme dans la littérature de la Renaissance au XVIe siècle, avec Thomas More, qui écrit en 1516 le récit d’un voyage dans l’île d’Utopie raconté par Raphaël Hythloday. Il y fait un état des lieux critique de la vie politique, économique, sociale et religieuse en Angleterre et en Europe en ce début du XVIe siècle. Dans ce monde idéal, il y a 54 villes grandes et belles où les mœurs et les institutions sont identiques. La propriété privée n’existe pas et la famille est protégée et honorée. La communauté d’Utopia est paisible, fraternelle et elle limite ses relations avec l’extérieur. Enfin, thème cher à Thomas More, les différentes religions coexistent sur un même territoire… Cette cité interdit toutefois la libre-circulation, exige l’absolue transparence et maltraite les Utopiens criminels. Écrit en temps de guerre et de misère, au moment de la découverte du nouveau monde et des prémices du développement de l’économie capitaliste, Utopia permet à Thomas More de donner à penser et d’envisager autrement la vie en communauté, de façon à privilégier une vie moderne meilleure pour tous les hommes. Thomas More inaugure le thème de l’insularité qui permet l’isolement et la mise en place de la cité idéale. À partir du XIXe siècle, les évolutions techniques et scientifiques transforment la société. Mais la vision futuriste de la cité idéale est toujours d’actualité. Elle dénonce les effets pervers dus à la modernité et leurs répercussions sur la vie communautaire. C’est en véritable visionnaire que Jules Verne assimile les progrès technologiques et financiers dans ses mondes imaginaires. Et il inaugure le thème de la dystopie et le nouveau genre de la science-fiction. Il utilise, tout comme Thomas More, le thème de l’insularité pour localiser sa cité idéale avec L’île à hélice (1895).

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Jules Verne exprime dans ce titre sa méfiance du monde conquis par l’homme ingénieur. Cette île à hélice est artificielle, construite de toute pièce et se déplace. Cette cité se veut idéale pour ses habitants avec un climat tempéré constant, une hygiène et un confort qui sont les seuls moteurs de cette société paradisiaque. Jules Verne souligne sa crainte du monde à venir qui afficherait une uniformité aliénante. Au XIXe siècle, un autre auteur s’attache à montrer le monde par anticipation. Albert Robida reprend les thématiques déjà explorées par Jules Verne dans son Paris au XXe siècle (écrit en 1863, mais publié plus d’un siècle plus tard en 1994). Albert Robida, caricaturiste, auteur et illustrateur s’amuse dans Le Vingtième siècle (1895) à dépeindre, sous la forme d’une boutade comique, le Paris des années 1950 : moyens de locomotion aériens, télécommunications, émancipation des femmes…

Le vingtième siècle Albert Robida G.Decaux | 1883 source www.gallica.bnf.fr

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Les villes invisibles Médiathèque José Cabanis 2 e étage

La représentation graphique de la ville en littérature jeunesse est également présente dans la création contemporaine autour de grands textes de la littérature adulte. Les villes invisibles, œuvre fantastique d’Italo Calvino, a fait l’objet d’un projet de livre d’artiste, au programme des travaux de l’École Estienne (diplôme de Métiers d’art, sections dédiées aux livres) en 2010-2011. Ce livre, publié en 1972, raconte dans de courts chapitres le dialogue entre Marco Polo et son hôte Kublay Khan, qui lui demande de décrire ses voyages. Entre utopie et dystopie, ce roman est une vision onirique de cinquante cinq villes aux noms de femmes. Le récit qu’en fait le narrateur n’est cependant pas linéaire, car Italo Calvino, membre de l’Oulipo à la période d’écriture de son roman, a appliqué les principes d’écriture sous contraintes en soumettant la succession des villes à une formule mathématique. Ces villes appartenant à de plus larges sous-ensembles, Les villes et la mémoire, Les villes et le désir, Les villes effilées… lui permettent d’aborder la mémoire collective, les représentations mythiques, l’œuvre littéraire… La ville apparaît comme une forêt de signes à décrypter, le roman se déployant comme une véritable architecture urbaine, dans un foisonnement d’images s’assombrissant au fil du récit, dans une vision de la ville moderne assez pessimiste. À la suite d’un travail approfondi sur le texte, chaque étudiant a donc choisi et proposé une interprétation matérielle d’une des villes. Les villes effilées ont par leur dimension verticale ou horizontale inspiré de nombreux étudiants. Ainsi Justine Hourdeau illustre Isaura, bâtie sur un lac souterrain, la ville mêlant son paysage invisible à son paysage visible, trouvant ses sources dans les profondeurs, ou s’élançant dans les hauteurs du ciel… L’artiste a choisi cette ville pour sa dualité. Elle souhaitait que son travail graphique rende parfaitement le caractère double, ambivalent de la cité. Nastassja Imiolek s’est penchée sur Octavie, la ville araignée, suspendue dans les airs à l’aide de cordes. La jeune artiste souhaitait que son livre objet fasse ressentir physiquement la légèreté évoquée dans ce chapitre ; le livre flotte sur les plis de papier du coffret. L'horizontalité est aussi représentée par le texte imprimé à la japonaise qui évoque les filets, les aplats de couleurs représentant les objets hétéroclites se trouvant dans les mailles de cette ville.

Isaura Justine Hourdeau École Supérieure Estienne | 2011

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La ville a l'affiche Médiathèque José Cabanis 3 e étage

Fantasmée ou réelle, la ville a toujours occupé une place privilégiée dans l'art cinématographique. Au point de devenir au-delà du décor ou de l'arrière-plan, le sujet même de multiples histoires. Fritz Lang, en visionnaire, l'a magnifiée en faisant de Metropolis (1927) le symbole du reflet même de nos sociétés où l'humain peut se perdre autant que se retrouver. Tentaculaire, vertigineuse, étouffante, crépusculaire ou lumineuse, ses déclinaisons se sont développées dans tous les genres : de l’expressionnisme à la Nouvelle Vague, du documentaire à la science-fiction. Et il suffit souvent qu'un nom apparaisse dans le titre d'un film pour libérer l'imagination de chacun : Un américain à Paris (1951), Deux hommes dans Manhattan (1959), L'homme de Berlin (1953). L'envoûtement est là. Les plus grands illustrateurs d'affiches de cinéma ne s'y sont pas trompés : Guy-Gérard Noël, Roger Soubie, Kerfyser ou Belinsky ont repris les éléments du décor urbain pour reproduire et synthétiser graphiquement l'univers du film sur l'affiche. Quelques affiches issues des collections de La Cinémathèque de Toulouse vous invitent à errer au milieu de ces villes cinématographiques.

Baudin René Ferracci ADAGP | Paris | 2012

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Pour aller plus loin Découvrez À la poursuite de l’ombre un récit écrit spécialement pour l’occasion par l’auteur Frédéric Maupomé et illustré par Claire Simonet qui permet d’accompagner et de guider le jeune visiteur dans la découverte de l’exposition. Et plus d’informations sur les ouvrages exposés, les animations sur citimagine.tumblr.com, pendant toute la durée de l’exposition !

s artistes Les sites de

ron Béatrice Co oron.com/ ec ic tr www.bea Franticham logspot.fr/ franticham.b lpech Le Lous De Frédérique / om titspapiers.c atelierdespe rdeau Justine Hou ehourdeau e.com/justin iv ct cargocolle iolek Nastassja Im .com/ lek.ultra-book nastassjaimio 27


Autour de l'exposition Novembre

Vendredi 16 Dimanche 18 Jeudi 22

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Dimanche 25

Mercredi 28

Decembre

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Dimanche 9 ⧐ Mercredi 12 ⧐

Samedi 15 ⧐ Dimanche 16 ⧐ ⧐ Mercredi 19 ⧐ ⧐

Samedi 22

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Janvier

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Vendredi Samedi Samedi Dimanche Mercredi

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18h | Vernissage | Cabanis 16h | Visite de l'exposition | Cabanis 18h | Lecture Les villes invisibles d’Italo Calvino + présentation de l’exposition Topos | Cabanis 15h | Atelier pop-up J'habite ici, j’habite en haut avec la fabrique de papier des Chasseurs Cueilleuses | Cabanis 11h | Trésors publics | Cabanis

10h à 12h | Atelier pop-up | Cabanis 15h30 | Projection jeunesse | Cabanis 16h | Visite de l'exposition | Cabanis 10h15 et 10h45 | Heure du conte | Izards 11h | Heure du conte | Cabanis 14h30 | Heure du conte | Izards 16h30 | Heure du conte | Duranti 15h à 17h | Atelier Bruitage et mise en onde d'une histoire sur la ville par l’association Gudule et Galipette | Cabanis 16h | Promenade contée par Sybille Bligny | Cabanis 15h | Heure du conte en langue des signes avec ACT’S | Cabanis 16h | Visite de l’exposition en langue des signes | Cabanis 10h30 | Heure du conte | Duranti 16h Scène musicale Enchantons le quartier | Cabanis 16h | Visite de l'exposition | Cabanis 10h15 et 10h45 | Heure du conte | Izards 11h | Heure du conte | Cabanis 14h30 | Heure du conte | Izards 11h30 | Trésors publics | Cabanis

14h30 | Atelier Graffiti et Street art | Izards 11h30 | Trésors publics | Izards 15h | Projection jeunesse | Cabanis 16h | Visite de l'exposition | Cabanis 10h15 et 10h45 | Heure du conte | Izards 14h30 | Heure du conte | Izards 15h | Projection jeunesse | Duranti 10h à 12h | Atelier pop-up | Cabanis 15h | Projection jeunesse | Duranti 16h | Promenade contée par Sybille Bligny | Cabanis 15h | Atelier Origami sur le thème du chat par Tchin-tchine | Duranti 11h30 | Trésors publics | Duranti 10h30 | Heure du conte | Duranti 15h30 | Projection jeunesse | Saint-Cyprien 16h | Visite de l'exposition | Cabanis 15h | Projection Émile et les détectives | Cabanis


Fevrier

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Dimanche 10 ⧐ Vendredi 15 ⧐ Samedi 16 ⧐ Dimanche 17 ⧐ Mercredi 20 ⧐ ⧐ Samedi 23

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Dimanche 24

10h à 12h | Atelier pop-up | Cabanis 10h15 et 10h45 | Heure du conte | Izards 11h30 | Trésors publics | Cabanis 14h30 | Heure du conte | Izards 16h30 | Heure du conte | Duranti 10h | Atelier La ville au pied de la lettre par Trombone | Saint-Cyprien 15h | Projection jeunesse | Cabanis 16h | Visite de l'exposition | Cabanis 11h30 | Trésors publics | Saint-Cyprien 10h30 | Heure du conte | Duranti 16h | Promenade contée par Sybille Bligny | Cabanis 10h15 et 10h45 | Heure du conte | Izards 14h30 | Spectacle Tous les chemins mènent au Tram par Trombone et Le Tambour | Izards 10h à 12h | Atelier pop-up | Cabanis 15h | Remise des prix du concours de dessin et spectacle | Cabanis 16h | Visite de l'exposition | Cabanis

Des visites de l'exposition, scolaires, jeune public ou adultes peuvent être organisées sur demande. (Sur réservation et dans la limite des créneaux disponibles en contactant : action.culturelle@mairie-toulouse.fr) Pour plus de détails sur les animations, veuillez vous reporter au Manifesta (programme culturel et + encore !) de la Bibliothèque de Toulouse. z … une ville découvre En écho à Cit'Imagine au 12 20 14 novembre l'exposition Topos, du uil ndation Espace Écure Fo la 19 janvier 2013 à in. pour l’art contempora louse | 05 62 30 23 30 Tou | 3 place du Capitole e-art-contemporain.fr contact @caisseepargn ontemporain.fr www.caisseepargne-art-c

Le vehicule de ta ville du futur !

Concours de dessin pour les enfants du 2 au 30 janvier 2013

Dessine le véhicule de ta ville du futur et dépose-le dans les bibliothèques qui accueillent l'exposition ! (3 catégories : 6-8 ans, 9-12 ans, 13-18 ans) Remise des prix et spectacle le 23 février à 15h. + d'infos sur www.bibliotheque.toulouse.fr

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Bibliotheque Duranti 6, rue du Lieutenant-Colonel Pélissier 31000 Toulouse 05 62 27 42 52 métro Capitole, vélostations 3, 8 horaires : mar 10h - 13h | 14h - 18h mer 10h - 18h jeu 14h - 18h ven 10h - 13h | 14h - 18h sam 10h - 17h

Bibliotheque des Izards 1 place Micoulaud 31200 Toulouse 05 34 40 21 80 métro Trois-Cocus, bus 41, 61 vélostation 244 horaires : mar 10h - 18h mer 10h - 12h30 | 14h - 18h jeu 14h - 18h ven 10h - 12h30 | 14h - 18h sam 10h - 17h Fermée le mardi de 12h30 à 14h pendant les vacances scolaires

Bibliotheque Saint-Cyprien 63, rue Réclusane 31300 Toulouse (autre accès par les allées Charles de Fitte) 05 62 27 63 30 métro Saint-Cyprien, vélostations 77, 78, 80, 81, bus 1, 3, 45, 66 horaires : mar 9h30 - 12h30 | 13h30 - 19h mer 10h30 - 19h jeu 13h30 - 19h ven 9h30 - 12h30 | 13h30 - 19h sam 10h - 17h

Mediatheque Jose Cabanis 1, allée Jacques Chaban-Delmas 05 62 27 40 00 métro Marengo (ligne A), bus 14, 22, vélostations 5, 96 horaires : mar 10h - 19h mer 10h - 19h jeu 14h - 19h ven 10h - 19h sam 10h - 19h dim 14h - 18h

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ports trans s e l r z ĂŠgie o pou Privil TissĂŠ n u u lie x mm ur les s en co e r . rend tation vous nifes a m de la

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Commissariat de l’exposition Murièle Modély, Sabine Buczek Textes Murièle Modély, Sabine Buczek, avec la collaboration d'Anne Marinet Coordination générale Claire Ramon Suivi & programmation culturelle Claire Ramon, Peggy Puech, Béatrice Beral Coordination outils web Sébastien Gueux Graphisme Claire Simonet, Amélie Castan-Roi Communication Cécile Bouissou, Marie Mortier Remerciements La Cinémathèque de Toulouse, Tisséo, La Fondation Espace Ecureuil pour l’art contemporain, Aurélien Vigouroux et Claire Simonet, Frédérique Le Lous Delpech, la Bibliothèque de Rodez, Marie-Christine Guyonnet. Illustrations et Photographies Visuels © Gaston Boussières p.11 © Frédérique Le Lous Delpech Les œuvres ont été reproduites avec l'aimable autorisation des artistes et des éditeurs. Partenaires

Actions Culturelles pour Tous en Signes

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Impression : Imprimerie Toulouse Métropole – Graphisme : Bibliothèque de Toulouse


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