Copie de bac : le devoir de chercher la vérité ?

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Avons nous le devoir de chercher la vérité? « Est vrai un énoncé ou une image qui correspond au réel ». telle est la définition de la vérité donnée par le dictionnaire Larousse. Derrière cette définition presque abstraite surgit la vérité, comme norme de pensée, autant cognitive qu'éthique. Pourtant, nous essayons toujours de connaître la vérité, comme si la chercher pourrait nous apporter quelque chose, une forme d'exutoire. Avons nous le devoir de chercher la vérité? En effet, si nous avions sans cesse le devoir de chercher la vérité, alors, le mensonge, ni même l'erreur ne seraient envisageables. Cette position n'est clairement pas soutenable puisqu'il existe certains domaines dans lesquels le mensonge peut s'avouer utile, voire nécessaire comme en science ou en médecine par exemple. Cependant, si nous ne devions en aucun cas chercher la vérité, alors nous serions dans un monde où tout serait qu'illusion, qu'imagination, rien ne pourrait être certifié vrai. Cette position n'est pas non envisageable; alors il faudrait chercher la vérité dans certains moments, mais lesquels? N'y a-t-il pas des cas dans lesquels nous ne devrions pas chercher à connaître la vérité? Cherher la vérité est-il alors vraiment un devoir? Pourquoi avons nous du mal à reconnaître cette vérité qui parfois nous échappe? Alors, qu'est ce que la vérité? Est-elle vraiment ce que l'on croit? Devoir implique pouvoir. Pouvons nous chercher la vérité? Où la chercher, alors? Et enfin, dans quel but la chercher? Il est utile alors de définir la vérité. Est-elle ce que nous croyons? En effet, la vérité est une notion à part entière, mais dont on rapproche certains termes, souvent à tout. Nous confondons parfois vrai et authentique, c'est-à-dire que nous confondons ce qui est vrai et ce qui correspond à notre idéal. Chercher la vérité pourrait alors se confondre avec la recherche d'un idéal, ce qui pourrait être, par définition peine perdue. Par ailleurs, la vérité est-elle une cohérence? Vérité n'est pas cohérence. En effet, la cohérence ce définit par l'absence de contradiction entre différentes parties d'un argument. Ainsi la cohérence est nécessaire à la vérité mais non suffisante : la vérité ne s'y résume pas. La vérité n'est pas non plus l'utile, en effet, tout ce qui est utile n'est pas forcément vrai et inversement. Ainsi, chercher l'utilité d'un objet n'est pas forcément chercher sa vérité. Cependant, tout ce qui est vrai à une unité nécessairement. Ainsi, la vérité est une norme à part entière, mais les glissements sémantiques sont nombreux et fréquents. Alors il est établi que chercher la vérité suppose une connaissance en la définition même et l'essence même de la notion. De plus, il s'avère que le recherche de la vérité peut rencontrer des obstacles s'opposant à la notion elle-même; il s'agit en effet des préjugés qui, par définition, président tout jugement et auxquels la vérité ne peut rien car les préjugés échappent même à la conscience : ce sont des images qui viennent sans qu'on les ait voulues, et qui ne sont pas définissables ni même explicables puisqu'ils échappent à la conscience. Le mensonge est également un obstacle à la vérité, oui, ce mensonge peut s'avérer nécessaire à certains moments comme en médecine par exemple, où mentir au patient permettrait de la maintenir dans un e sorte d'illusion nécessaire. Alors il est des moments où il ne faut pas vouloir chercher la vérité. L'erreur est également un autre obstacle à la vérité. En effet, la notion d'erreur occupe une place notable dans le recherche de la vérité. Étymologiquement, le méthode représente le chemin que l'on suit et l'erreur correspond à l'action de quitter ce chemin, d'emprunter une autre voie. Si la méthode conduit à la vérité, alors il est facile de comprendre pourquoi l'erreur s'oppose à la recherche de la vérité. Et pourtant, ce qui est paradoxal est que l'erreur est un passage nécessaire pour accéder à la vérité. En effet, en sachant quels chemins il ne faudra plus emprunter, on découvre la méthode à suivre pour accéder à la vérité. En effet, la superstition est un dérèglement de la conscience qui, tétanisée par les évènements du futur n'arrivent pas à faire mentir mémoriel, à sélectionner les éléments pertinents. Ainsi, si nous devions chercher la vérité, il faudrait ce libérer de tout obstacles. Serait-ce possible? On a montré que ces obstacles étaient parfois nécessaires, comme le mensonge, alors, il n'apparait pas, ici, de ce point de vue nécessaire de chercher la vérité. Cependant, il s'avèrerait que nous devions chercher la vérité, où la chercher? Peut-être pourrions nous trouver une voie d'accès à la vérité dans la religion et dans le travail. Cependant, il y a dans ces deux domaines une menace d'aliénation. En effet, certains croyants peuvent ce retrouver aliéné par la religion, ce qui est surtout vrai dans les pratiques sectaires. Les croyants n'ont alors plus besoin de réfléchir puisqu'une face supérieur, la religion, pense pour eux. Alors, comment chercher la


vérité si nous sommes aliénés ou même si une menace d'aliénation pèse sur nous. Comme le soulignait Karl Mars, « la religion est l'opinion du peuple » dans Idéologie allemande. Ainsi n'apparait alors pas comme un lieu où la recherche de la vérité est possible. Il en est de même pour le travail : dans un travail aliéné, l'homme ne pense plus, l'esprit peut être limité à un malaise, il travail mécaniquement, et la conscience ne retrouve plus son rôle. Or, si la conscience travaille, alors cette conscience réflexive peut s'avérer salvatrice : le travailleur pense et il sait qu'il pense. Alors, il peut accéder à la vérité dans le travail non aliéné. De ce point de vue, la volonté est fondamentale : avec elle, il peut ce libérer d'un travail aliéné et trouver la vérité dans le travail. Donc, de ce point de vue, nous devons vouloir chercher la vérité pour nous créer une porte de sortie d'un travail aliéné ou de la religion qui elle aussi pourrait constituer une menace d'aliénation. Par ailleurs, la vérité est-elle accessible par la conscience? Peut-être notre inconscient à cette vérité que nous cherchons, ainsi il y a un obstacle infranchissable pour la conscience qui ne peut alors avoir accès à l'inconscient et donc à la vérité. Si l'on suit l'hypothèse freudienne de l'inconscient, alors la vérité serait comme un idéal que l'on chercherait à atteindre et qui ce trouverait dans le « moi », et qui donc, pour éviter un conflit entre les volontés du « ça » et les interdits du « nonmoi », serait allégée dans l'inconscient. Pourtant, selon Rousseau, « il est au final, un principe iné de la justice, de la vérité, non fait de juger nos recettes et celles d'autrui ». alors la conscience n'aurait peut-être pas la vérité, mais nous remettrait de nous maintenir dans une illusion nécessaire. En effet, nous avons besoin de cette illusion pour être heureux. Chercher la vérité serait ce rapprocher du réel. Or, « le réel, c'est ce dans quoi on ce cogna », comme le soulignait Lacan. L'illusion nous permet de nous détacher de la vérité du monde, de trouver une certaine liberté. Comme le montrait Kant, nous n'aurions accès d'au « phénomène », c'est-à-dire au monde tel qu'on ce conçoit spatialement et temporellement. Or, ce que le monde est réellement relève du « noumènes » auquel nous n'avons pas accès. Donc, nous n'avons accès qu'à un filtre, voyons la réalité à travers un filtre. Il s'agit donc d'une illusion nécessaire pour ne pas mettre la liberté. Ainsi, chercher la vérité dans le religion, le travail, ou à travers notre conscience paraît délicat. D'autant plus que l'illusion, qui s'oppose à la vérité, peut s'avérer nécessaire pour notre construction. Alors, de ce point de vue encore, nous ne devons nécessairement chercher la vérité. Mais, si nous voulons chercher la vérité, ce serait dans quel but? Pour quelle finalité? Premièrement, chercher la réalité pourrait s'avérer être plus exutoire pour des perditions naturelles. En effet, dans tout être humain, grandissant des pulsions animales qui ne demandent qu'à ressortir. Pourtant, il existe une forme d'exutoire pour l'homme, qui lui permettrait de transformer ses pulsions, et qui est mieux que les contenir. Cet exutoire pourrait être la culture, qui dénaturerait l'homme, au sens positif du terme et qui lui permettrait de ce construire une identité. Mais ce travail de culture ne peut ce faire sous la vérité qui constitue une part essentielle dans une culture qui ce veut salvatrice. Cependant, cela nécessaire un effort remarquable pour arriver à mettre à distance ses pulsions. Alors, de ce point de vue chercher la vérité pourrait s'avérer être un devoir, pour que les hommes puissent vivre dans une société pacifique et culturellement et socialement organisée. Par ailleurs, la recherche de la vérité pourrait être une voie d'accès au bonheur? La vérité serait alors perçue comme une finalité au bout de l'espérance. Alors, il faudrait chercher la vérité pour être heureux. Pourtant, Alain le remarquait : « le bonheur vient à ceux qui ne l'ont jamais chercher ». Alors, sous cet angle, chercher la vérité pour accéder au bonheur serait peine perdue. D'autant que, comme le sou lignait Kant dans Fondement pour la métaphysique des meurs : « le bonheur, un idéal non de la raison, mais de l'imagination ». il faudrait alors trouver le bonheur dans l'imagination sanas non plus vraiment me chercher. La vérité comme voie d'accès au bonheur apparaît alors comme beaucoup moins certaine car par définition, la vérité relève plus de la raison que de l'imagination, et demande un effort de recherche pour la trouver : il est rare que la vérité s'impose à nous. Ainsi, il apparaît que devoir de chercher la vérité ne garantit pas l'accès au bonheur des individus, qu'ils soient totalisés, comme le voulait les utilitaristes, ou non. Enfin, la recherche de la vérité pourrait-elle constituer une voie d'accès à la liberté? Mais sommes nous vraiment libres? En effet, des déterminismes pèsent sur nous et nous déterminent, nous conditionnent. Alors, ne croyant être libre, mais nous ne le sommes pas : nous sommes que très rarement sujet de nos


actes. Comme l'affirmait Spinoza, dans l'éthique : « ils sont conscient de leurs actions, mais ignorants des causes pour lesquelles ils sont déterminés ». Alors, la vérité pourrait-elle nous permettre d'accéder plus facilement à la liberté? Par définition, une action est libre seulement si elle n'est pas contrainte et seulement s'il n'est pas nécessaire qu'elle ce réalise. La vérité pourrait alors de ce point de vue s'opposer à la liberté. Connaître la vérité entrainerait ainsi des actions beaucoup moins contingentes. La vérité serait une sorte de guide qui fermerait des portes en laissant au fur et à mesure de moins en moins. Y a-t-il alors encore une liberté possible? Ainsi, si la recherche de la vérité apparaît comme nécessaire et pourrait s'amener à être un devoir dans l'accès à la culture; il en est beaucoup moins sur en ce qui concerne l'accès au bonheur et l'accès à la liberté. Ainsi, nous n'avons pas toujours le devoir de chercher la vérité : il est des cas où ce maintenir dans une illusion en mettant la réalité de côté pourrait nous permettre d'accéder au bonheur, à la liberté. D'autant plus que des obstacles parfois infranchissables s'opposent à la liberté : ce sont l'aliénation, l'erreur … chercher la vérité est-il vraiment un devoir? Cela paraît moins sur. Devoir implique pouvoir et il est des domaines où nous ne pouvons pas chercher la vérité. Devoir implique pouvoir, condition nécessaire à qui du moins de la facilité ; et il est des domaines où la volonté est contrainte à refuser. Enfin, la vérité dépend elle de nous?


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