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Rôle de la famille

ces paroles le Christ annonçait déjà ce qui devait lui arriver le vendredi saint, jour de sa passion, jusqu’au troisième jour de sa résurrection d’entre les morts.

Pour nous chrétiens, c’est par la pâque que notre baptême trouve son sens. Et comme dirait l’apôtre des gentils (Saint Paul) notre baptême consiste à être immergé dans la mort et la résurrection de notre seigneur Jésus Christ. De plus cette fête qui est précédée par un long moment de préparation de 40 jours, est une opportunité pour nous revisiter notre relation intime avec Dieu, et d’accepter les turpitudes que ce soit dans nos vies que ce soit dans nos famille, comme celui que nous suivons en portant nos croix tout en ayant une confiance totale à Dieu. La résurrection est un symbole de restauration, de renouveau dans nos différentes vies qui sont désormais configurées à celles du Christ luimême. De ce fait, le chrétien est appelé à son tour à se configuré au ressuscité à travers la prière.

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Le Rôle De La Famille

Dans L'édification D'une Affectivité Saine

Il incombe à la famille la responsabilité parentale de s'activer dans l'accompagnement et la croissance, surtout affective de leur fils, de manière à le rendre libre dans sa consécration au Christ et sa disponibilité au e service de l’Eglise.

La formation des jeunes destinant au ministère sacerdotal est structurée et régulée. Dans l'Église, la famille est reconnue parmi les acteurs principaux de la formation de ces jeunes. Autrement dit, tout comme le séminariste lui-même, les évêques, puis les formateurs et les enseignants, la famille participe aussi activement à la formation de leur fils, candidat au Prêtre. C'est dans ce sillage que, reflétant la sur formation des prêtres, le Saint Pape Jean Paul II indique bien que « la famille contribue à soutenir de façon significative la vocation de ceux qui sont appelés au sacerdoce, tant pendant la formation que 'au cours de la vie même du prêtre ». Cependant, bien que devant s'appliquer à tous les aspects de sa formation, le soutien que la famille apporte au jeune séminariste mérite aujourd’hui de mettre un point d’honneur sur la dimension humaine, en vue de l’édification d'une affectivité saine.

En effet, ayant déjà perçu la famille comme un lieu propice et privilégié ou s’acquiert et s’édifie toute affectivité saine, Joseph Ratzinger (le Pape émérite) dira que la famille est « le sanctuaire de la vie, une cellule vitale de la société et

de l'Eglise. (...) ; c’est là que ses membres reçoivent les acquis fondamentaux ; ils apprennent à aimer en étant aimés gratuitement ; ils apprennent le respect de toute autre personne en étant respectés; ils apprennent à connaître le visage de Dieu en recevant la première révélation d'un père et d'une mère pleins d’attentions ». (Africae Munus n° 42). La famille est donc le réceptacle de toutes les valeurs basiques, favorable et indispensable à l'édification d'une bonne maturité affective chez le jeune qui s'engage au sacerdoce ministériel.

En réalité, c'est dans la famille qu'elle veut prendre l'éducation de base et prendre soin des valeurs fondamentales et afférentes. Beaucoup d'entre nous peuvent honnêtement reconnaître que, c'est en famille qu'ils ont appris à prier, à travailler, à pardonner, à accepter, à remercier, etc. Tout ceci fait de la famille une « Église Domestique » (Ecclésia In Africa, nº° 92). Les parents devront toujours aider le futur prêtre à faire des choix qui respectent son engagement à la suite du Christ.

En outre, avec la même autorité et la même pertinence que le Pape émérite, le Pape François demande que la famille puisse « garantir durant la formation une maturation pour que les futurs ministres aient l’équilibre psychique que leur mission exige. Les liens familiaux sont fondamentaux pour fortifier la saine estime de soi chez les séminaristes. Par conséquent, il est important que les familles accompagnent tout le parcours du séminaire et du sacerdoce, puisqu’elles aident à l’affermir d’une manière réaliste ».(Amoris laeticia, n203). C’est ainsi qu’avec réalisme et maturité humaine et chrétienne ; les séminaristes sauront reconnaitre et accepter leur réalité familiale, faire face à d’éventuels problèmes et partager avec elle leur projet vocationnel.

Ce qui est à retenir à la fin de cette modeste

réflexion est que, l’appel divin interpelle et implique l’être humain concret et équilibré c’est-à-dire un Homme jouissant de toutes ses facultés spirituelles, intellectuelles et humaines. C’est en tenant compte de tous les aspects de l’Homme, que la formation au sacerdoce offre les moyens adéquats pour faciliter la maturation du candidat en vue d’un exercice authentique du ministère presbytéral. Cette facilitation commence dans la famille qu’elle soit d’origine ou d’adoption. Car à vrai dire, il incombe à la famille la responsabilité parentale de s’activer dans l’accompagnement et la croissance, surtout affective de leur fils de manière à le rendre libre dans sa consécration au Christ et sa disponibilité dans le service de l’Eglise.

Expérience du frère Charles au Noviciat

Mon séjour à la maison de formation Padre Manyanet de Medellin fut une visite presque parfaite à Nazareth., un moment privilégié et gracieux qui me permit de vivre et d’expérimenter le style de vie et la spiritualité de Nazareth à travers les caractéristiques suivantes : foyer, temple, école et atelier. Ce fut un programme d’un an (année de Noviciat) au cours duquel j’ai appris « à fructifier le bien qu’ il y a en moi »

Ce fut aussi une période merveilleuse que nous avons partagé ensemble à travers la for-

mation dans différents aspects avec l’aide des pères (Candido Vallero, Isaias José ; et le père maître Hector Crux) à ceux-ci il faudrait y adjoindre les prêtres et les frères d’autres communautés (Chia, Zapatoca, Bogota, Cameroun) Cette belle expérience aussi riche soit elle dans un style de vie nazarienne à travers la sobriété m’a permis de murir dans mes aspirations et ma vocation à la vie religieuse. J’en ai profité pour approfondir la connaissance en ce qui concerne : les constitutions, le charisme, l’histoire de la congrégation, la pastorale familiale… ainsi que la pratique de la pédagogie manyanetienne au collège de Medellin. Je terminerai en disant que cette année sainte du noviciat fut unique, et bénéfique en ce qui concerne mes motivations et les objectifs attendus.

Frère Charles OKOROIGBO SF

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