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Enseignement sur le carême

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Editorial

Editorial

D

’entrée de jeu il sied opportun de préciser que la vie (entière) de tout chrétien est une traversée constante de désert et le temps de Carême apparaît juste comme un moment de le vivre plus intensément. En effet:  Le désert comme lieu de l’épreuve et des tentations ; où l’on se sent démuni, vulnérable et petit.  Le désert comme lieu d’un accompagnement ; où l’on se fait accompagner par les paroles d’espérance de Dieu. Comment le vivre et se préparer à la résurrection du Christ ? Nous ne pouvons répondre à cette question sans évoquer ce que nous propose le Saint Père sur le fait que, le Carême est un temps « donné par le Seigneur pour revivre », le pape François a déclaré que c’est à cela que servent « la prière, la charité et le jeûne ». Il a appelé à prier « en regardant le Crucifié », à nous laisser « envahir par l’émouvante tendresse de Dieu mettant dans ses blessures les nôtres et celles du monde ». Cependant, ces trois principales voies (prière, charité et jeûne) permettent à Dieu « d’intervenir dans notre vie et dans la vie du monde ». « Ce sont les armes de l’esprit ». En fait, le carême au-delà de ce qui précède, est un temps de préparation à la célébration de Pâques, avec pour objectif de nous rendre aptes à rejoindre le cœur de la foi, la mort et la résurrection du Christ. Il s’agit donc de prendre du recul, se décharger, se débarrasser de ce qui alourdit, de ce qui ligote et accepter de faire une pause, de rejoindre le désert intérieur, un lieu qui éloignera un peu des bruits immédiats superficiels pour s'enfoncer plus loin, pour écouter plus loin. Il est bon que le carême soit pour nous une occasion de mesurer, comme par défaut, l'urgence de Pâques. Que nous nous préparions à entendre un peu mieux ce que "résurrection" veut dire, en laissant se creuser en nous l'absolue nécessité du salut ; pour y parvenir quelques conseils pratique s’imposent :

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Ne pas surestimer ses forces : il s’agit ici de prendre un engagement qu’on est sûr de respecter, qui nous empêcherai de pécher par orgueil.

Faire un jeûne utile : Chacun doit trouver son propre jeûne afin d’arriver à Pâques débarrassé d’une addiction.  Jeûne de parole – Contre la médisance : moins de sorties avec ses amis, de temps passé au téléphone, de déjeuners avec ses collègues… afin d’éviter les bavardages inutiles, et si souvent peccamineux.  Jeûne de musique dans les oreilles–Contre l’égoïsme : L’homme est par nature un être social, mais au XXIe siècle, l’homme est surtout un animal étrange, qui n’accepte de sortir de chez lui qu’à condition d’avoir ses écouteurs et sa musique à fond dans les oreilles, afin de ne surtout pas être importuné par d’autres humains. Résultat ? Repli sur soi et entretien de l’égoïsme.  Jeûne de dépendances nuisibles à la santé : alcool, cigarette, malbouffe, fastfoods… Et si le Carême était une véritable cure de jouvence, une promenade de santé, pour arriver à Pâques revigoré ?

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