2019| Figaro Magazine - 7000'000 heurs

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Carnets de voyage

Lençóis Maranhenses

L’ÉTOFFE DU BRÉSIL

C’est au cœur du Parc national des Lençóis Maranhenses (les draps du Maranhão, en portugais) que le concept hôtelier nomade 700’000 heures pose ses malles cet été. Un voyage extraordinaire dans un paysage unique au monde programmé pour cinq mois seulement. Chevauchée matinale sur les dunes dorées entre les lagons et la restinga.

Par Marie-Angélique Ozanne (texte) et Eric Martin pour Le Figaro Magazine (photos)

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87/ Le Figaro Magazine / 5 juillet 2019


Carnets de voyage

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Pêche traditionnelle à Santo Amaro do Maranhão.

Les lagons, tels des osselets jetés dans le sable, jusqu’à l’Océan.

Après les pluies, les chevaux paissent l’herbe du désert.

Plus de 50 km de façade atlantique ourlent le parc des Lençóis.

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Carnets de voyage

UN PAYSAGE AUX COURBES VOLUPTUEUSES, INLASSABLEMENT REDESSINÉ PAR LES CAPRICES DU VENT

I

l est des trésors naturels qui aimantent irrésistiblement la boussole intérieure des voyageurs. Une attraction géographique qui opère comme le chant des sirènes sur les marins. Les Lençóis Maranhenses en font incontestablement partie. Sur les réseaux sociaux, ils figurent dans le peloton de tête des destinations secrètes « les plus instagrammables », « les plus photogéniques », « les plus extraordinaires » de la planète… Et pour cause. Au nord-est du Brésil, l’Etat du Maranhão cache cette pépite de 1 155 kilomètres carrés, entre l’océan Atlantique et le fleuve Preguiças. Un désert de sable tantôt doré, tantôt blanc d’ivoire, modelé de dunes oblongues pouvant atteindre 40 mètres de hauteur. Le drapé de sa topographie, évoquant une étoffe ondulante, lui a donné son nom : Lençóis Maranhenses (les draps du Maranhão, en portugais). Cinq mois par an, après la saison des pluies, le niveau de la nappe phréatique remonte et crée des lagons d’eau cristalline dans le creux des dunes. Cette constellation de lacs turquoise, émeraude ou aigue-marine, phénomène naturel unique au monde, apparaît de juin à novembre puis s’évapore sous les grosses chaleurs, disparaissant lentement comme un mirage jusqu’à l’année suivante. Cela depuis plus de dix mille ans, lorsque ce désert s’est formé à partir des alluvions du fleuve Parnaíba, transformées par le temps et l’alchimie des éléments. Ce paysage mouvant, inlassablement redessiné par les caprices du vent, constitue un écosystème singulier. Classé Parc national en 1981, le désert des Lençóis attire aujourd’hui 60 000 visiteurs par an. Les excursions touristiques partent majoritairement de la ville de Barreirinhas, située au sud-est du parc. C’est délibérément à l’opposé que 700’000 heures s’est installé, à Santo Amaro do Maranhão et à Atins, au seuil de cet écrin naturel. AU PLUS PRÈS DES DUNES ET DE LA VIE LOCALE

Fondé par Thierry Teyssier, 700’000 heures est un club de voyageurs qui emmène ses membres une à deux fois par an dans les destinations les plus vibrantes de la planète. Sourcés par le fondateur (qui créa les hôtels précurseurs Dar Ahlam au Maroc et feu Romaneira au Portugal) et par une ancienne journaliste du Condé Nast Traveller reconvertie en « chasseuse de destinations », leurs lieux de villégiature sont inspirants, surprenants, extraordinaires… mais jamais « tendance ». Oubliez les spots du moment comme Comporta, au Portugal. Thierry pose ses malles au cœur d’un village authentique dans un vieux palais abandonné des Pouilles, un kampong khmer au Cambodge ou une maison du bout du monde au seuil des Lençóis brésiliens. Pour impacter le moins possible la terre d’accueil, 700’000 heures ne construit rien mais investit des lieux déjà existants qu’il redécore avec son inséparable caravane : une sublime collection de malles. Les deux points de chute des Lençóis, à Santo Amaro et à

Atins, sont des maisons de vacances louées pour l’événement. Elles peuvent accueillir six personnes en même temps. Les trois chambres minuscules, aux murs blanchis à la chaux et persiennes en bois de pau d’arco, relèvent du strict minimum fonctionnel (un lit surmonté d’un très bon matelas, une douche chaude et la climatisation) agrémenté de jolis éléments (un tapis, des paniers tressés, une lampe de chevet design, des draps en coton précieux…).

Un florilège de moments de partage avec les locaux. Thierry Teyssier, le fondateur de 700’000 heures, en pleine dégustation de cachaça devant la maison de Yara et Richard, à Santo Amaro. La traversée du fleuve en crue, entre bœufs et jangadas. Déjeuner les pieds dans l’eau, avec pour invité surprise le cheval des voisins. Halte amicale chez Ziluca à Ponta do Mangue.

RÉINVENTER L’HÔTELLERIE ET LES CODES DU VOYAGE

A l’extérieur, les espaces de vie exhalent la quintessence du charme : les terrasses hypostyles sont parsemées de vastes fauteuils et de ravissants hamacs, les jardins cachent des lits de repos moelleux à l’ombre des anacardiers et de palmiers touffus. La maison de Santo Amaro se trouve au lieu-dit « la boca da ilha » (la bouche de l’île), une langue de terre perdue au bout du monde. La restinga (végétation locale) bleu-vert se déploie jusqu’aux dunes qui ourlent l’horizon. A l’entrée de la demeure, des milliers de rubans brésiliens multicolores flottent au vent comme des drapeaux tibétains. Cette installation est l’œuvre du plasticien Marcelo Jácome. L’artiste l’a réalisée in situ spécialement pour 700’000 heures au Brésil. Elle disparaîtra quand les malles repartiront vers d’autres contrées. « Il y a deux paramètres très importants dans notre projet, explique Thierry Teyssier : l’artistique et le social. Les membres de 700’000 heures vivent dans une œuvre d’art éphémère conçue uniquement pour eux, pour leur voyage ; ils ne trouvent cela nulle part ailleurs. » Il lui tient également à cœur de travailler avec les communautés locales, des non-professionnels qu’il forme à un métier : des serveurs, des cuisiniers, un boulanger, un cultivateur de légumes. Ce staff local se greffe à la colonne vertébrale du projet : son équipe de talents hétéroclites. Yara, la chef polyglotte et son mari Richard, spécialiste de la cachaça, coauteurs du premier livre en anglais sur la cuisine brésilienne. Fondateurs d’une « école de cuisine et autres plaisirs » à Parati, ils racontent comme personne l’histoire du Brésil à travers ses aliments et ses plats. Kiki, la prof de yoga chilienne et maîtresse de thé formée au Japon, prépare des breuvages qui enchantent l’esprit et les papilles. Tim, le Français installé à Atins, mais Brésilien dans l’âme, fait le lien avec les locaux. David, le barman du Blizzard de Val-d’Isère, est passé spécialement pour créer une carte des cocktails. Matteo, l’Italien basé à Hongkong, pilier du festival Burning Man, s’occupe des excursions. Sans oublier le noyau dur : Icham, Cédric, JeanPaul… et Thierry, sur place pendant cinq mois, qui accueille lui-même ses hôtes. Tous conjuguent leurs énergies au service d’une même ambition : réenchanter l’hospitalité, réinventer l’hôtellerie et les codes du voyage. Plus besoin d’agence, de TO, d’hôtel, ni de réceptif local. « 700’000 heures n’est pas un hôtel nomade, mais la mise en scène d’un voyage », précise Teyssier. Une réalisation comme au théâtre ou dans l’événementiel (ses anciennes amours). Le programme est un ____ u

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La délicieuse terrasse de la maison du club garnie de malles de voyage, à Santo Amaro. Scènes de vie des Lençóis : les cocktails du bar de plage le plus cool du monde : l’« Estresse Zero » à Atins, où l’on peut voir des vols d’ibis rouges et de perruches ; portrait de pêcheur : visage buriné, yeux clairs (héritage européen des XVIIe et XVIIIe siècles) et sourire bienveillant.

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Carnets de voyage

DES DUNES D’UN BLANC LUNAIRE CONSTELLÉES DE LAGONS ÉMERAUDE, SAPHIR, TURQUOISE… « storytelling », dit-il. Le sel de ses voyages, ce sont les surprises (qu’il organise). Elles combinent des « aventures » (cheval, quad, kitesurf, voile…), des « rencontres » (avec les locaux), des « moments de vie » (les apéritifs, les goûters, les repas sont servis dans des lieux tous plus étonnants les uns que les autres) et des exclusivités (comme une dérogation pour installer deux lits au creux d’une dune). Son dessein : offrir une succession d’émerveillements. Ce que d’autres appellent des « expériences ». « Je déteste ce mot complètement galvaudé, s’emporte-t-il, ça ne veut rien dire d’aller dans un pays pour vivre des expériences. » Les membres de son club ont entre 19 et 93 ans. Leur point commun ? « Des exotes. » « Exote, celui-là qui, voyageur-né, dans les mondes aux diversités merveilleuses, sent toute la saveur du divers », selon les mots empruntés à Victor Segalen. « Ce projet répond à une envie de plus de simplicité, d’être plus proche de la vie réelle et des gens », explique Thierry. Son storytelling commence à la descente de l’avion, à São Luís… UNE COMMUNAUTÉ SIMPLE ET CHALEUREUSE

Pour rejoindre Santo Amaro depuis la capitale du Maranhão, la seule ville brésilienne fondée par un Français (Daniel de La Touche, en 1612), il faut compter plus de trois heures de voiture. Une route rectiligne défile, sans grand intérêt, bordée par une végétation luxuriante, lustrée par les dernières pluies de juin. A mi-chemin, première halte à Axixá. Une grande partie des magasins alignés en rang d’oignons affichent sur leurs façades colorées le mot « juçara » (açaï) peint à la main. Avec l’engouement des Occidentaux pour la baie pourpre aux mille vertus, le bourg s’est spécialisé dans sa récolte. Ses forêts regorgent de palmiers pinots sauvages qui produisent ce fruit. Une barque nous attend pour traverser les eaux caramel de la rivière Muním et retrouver Bernadette, Max et leurs cinq enfants. A l’aide d’un bandeau de jute enfilé autour des chevilles, les saisonniers grimpent au sommet des troncs effilés pour récolter les grappes mûres. Bernadette a dressé une jolie table sur laquelle trônent des bols de purée d’açaï. En portugais et avec les mains, elle explique que cette dernière se mange avec du poisson et des légumes crus, ou en dessert avec du manioc. Son goût assez neutre, légèrement cacaoté, s’accommode indifféremment avec les saveurs sucrées ou salées. A une centaine de kilomètres, Santo Amaro do Maranhão, où 10 000 habitants vivent modestement dans des maisons bigarrées agencées en bloc. Au marché, les pêcheurs présentent les prises du jour sous le nez du boucher affairé à rôtir ses poulets. Les fruits et légumes ne sont pas pléthore. L’Etat du Maranhão est le plus pauvre du Brésil et la plupart des gens se nourrissent ici de poisson et de manioc. A la tombée du jour, chacun allume la télé (pour le son !), puis sort une chaise devant sa porte, afin de prendre le frais et discuter avec u les voisins. L’ambiance est conviviale. Simple mais ____

Baignade dans des eaux douces et tièdes au milieu du parc désert.

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Carnets de voyage

Travosa Ponta Verde São Luís

Santo Amaro do Maranhão

BR É SIL

Océan Atlantique

Lençóis Maranhenses Atins Ponta do Mangue Barreirinhas

BRÉSIL Brasilia

10 km

Les instants magiques de 700’000 heures : campement dans le parc. A droite : surprise dans une villa atypique, traversée épique du fleuve, dîner insolite au milieu des lianes…

chaleureuse. Comme partout dans le monde, les gamins jouent au foot dans la rue. Personne ne veille très tard car les journées commencent tôt à Santo Amaro. Au petit matin, Umberto, un jeune homme de la petite île de Ponta Verde, nous y conduit en bateau traditionnel, à quarante minutes de navigation. La surface de l’eau est recouverte d’un voile soyeux de jacinthes d’eau violettes et de petites fleurs aquatiques jaune doré. Dans le village de pêcheurs, les peaux couleur pain d’épice et les yeux clairs rappellent le métissage historique de cette région du Nordeste. La communauté, fondée par les ancêtres d’Umberto, compte aujourd’hui 150 personnes. « Notre défi pour le XXIe siècle, dit-il, est d’avoir l’électricité et de s’ouvrir au tourisme ! » 90 000 HECTARES DE DUNES MOBILES

Face à Ponta Verde, les premières dunes, qui dessinaient au loin un fin ruban de satin blanc, apparaissent dans toute leur splendeur. Modelées par les alizés, elles affichent des formes sculpturales parfaites. Contre toute attente, le sable immaculé ne brûle pas les pieds. Les lagons cyan ondoient sous la brise. L’eau douce et tiède est un enchantement. Aux alentours, les lacs, tels les osselets des peintures de Viallat, se démultiplient jusqu’à l’Océan. Les soirs de pleine lune, le désert blanc se fait lumière et l’eau scintille comme des saphirs. Les draps du Maranhão vous tirent dans les bras de Morphée. A l’extrême ouest du parc, voici le village de Travosa. Il est fameux dans toute la région pour ses petites palourdes grises

(Phacoides pectinatus) que l’on appelle ici « sarnambi ». Quand la marée se retire, les femmes grattent le sable à mains nues pour en extraire les coquillages. Chacune en ramasse près de 7 kilos par jour. Ce jour-là, Alini, une des finalistes du concours « MasterChef » de São Luís est venue nous les préparer avec du lait de coco et du riz. Elle partage volontiers sa recette. Un délice que l’on déguste sous les cocotiers. Le lendemain, pour rejoindre Atins, nous quittons Santo Amaro, direction Barreirinhas. La remontée du Preguiças longe la mangrove bordée de palétuviers rouges. Elle abrite entre autres des caïmans à lunettes, des daguets rouges et des pacas, sortes de petits rongeurs joliment tachetés. Des cabanes de pêcheurs très sommaires, en bois et palmes séchées, ponctuent le tracé du fleuve aux reflets grenat. A son embouchure, le village d’Atins, saupoudré de sable fin comme du sucre glace, se blottit entre les dunes et l’Océan. Au débarcadère, entre les bœufs et les ânes, les quads attendent les passagers. La vie sociale commence chez Chico Jacinto, le café Technicolor du village. Les tables faites avec des pneus peints en mauve et jaune, les vases ripolinés en vert ou rose, les fleurs rouges et orange… donnent l’impression d’un décor imaginé par le facteur Cheval et Pedro Almodóvar. Autour, les pousadas ont poussé comme des champignons. Quand Bernard de Laroche, le vice-président de l’association des guides des Lençóis, s’est installé à Atins au début des années 2000, il y avait quatre auberges ; il y en a une quarantaine en 2019.

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CARTE : OLIVER CAILLEAU

UNE NOUVELLE MANIÈRE DE VOYAGER, LUXUEUSE MAIS PROCHE DES GENS ET SOUCIEUSE DE L’ENVIRONNEMENT

Pas d’électricité ; elle est arrivée il y a six ans. Les quads traversaient le désert jusque dans la « zone primitive » qui compte les deux oasis de Queimada dos Britos et Baixa Grande ; ils y sont aujourd’hui interdits. Le « carçara » (« le plouc de la plage, on s’appelle amicalement comme ça entre guides », dit Bernard) déplore avoir vu un jour plus de 150 Toyota au pied de la lagoa Azul (un des premiers lagons, où tout le monde s’arrête pour une excursion à la demi-journée). Le tourisme s’est particulièrement développé depuis quatre ou cinq ans mais le nombre d’employés chargés de la protection du parc par l’ICMBio, l’Institut Chico-Mendes pour la conservation de la biodiversité rattaché au ministère de l’Environnement, n’a pas changé. Ils sont toujours cinq pour veiller sur les 155 000 hectares du parc dont 90 000 de dunes mobiles et de lagons, et 80 kilomètres de littoral. Le Parc national des Lençóis Maranhenses ne figure pas au patrimoine mondial de l’Unesco mais fait l’objet d’une Liste indicative publiée en juin 2017, dans l’espoir d’un classement futur. Mieux qu’un trek, le cheval est le plus beau moyen de traverser le parc. Rendez-vous à l’aube avec Facundo. Le gaucho nous conduit à Ponta do Mangue, chez son amie Ziluca. La vieille femme est truculente. Directe, rieuse et amicale, à l’image des habitants des Lençóis. Elle vit de troc, échange ses poissons contre de la farine de manioc, des citrouilles, de la tiquira. Elle accueille aussi des voyageurs auxquels elle prépare le meilleur poulet de la région ! Avec son association, elle milite pour que le parc soit reclassé en réserve naturelle. Pour plus de liberté. Mais aussi pour que les Lençóis demeurent à jamais un immense jardin zen. ■ Marie-Angélique Ozanne

UTILE Passeport valable encore 6 mois minimum à partir de la date d’entrée au Brésil. Pas de visa pour les ressortissants français pour un séjour de moins de 3 mois.

Y ALLER Latam (01.85.14.87.25 ; Latam.com) opère des vols quotidiens Paris-São Luís via São Paulo à partir de 675 € en classe Economique et 2 422 € en classe Affaires.

ORGANISER SON VOYAGE 700’000 heures (06.22.64.38.45 ; 700000heures.com). Séjour de 6 nuits dans les Lençóis : 2 nuits à Santo Amaro, 1 nuit dans le parc, 3 nuits à Atins, 10 800 € pour 2 personnes (en chambre double) tout inclus (hors aérien) : soit les transferts aller-retour depuis l’aéroport de São Luís, l’hébergement, tous les repas, collations et boissons (hors champagne), les déplacements en voiture et en bateau, les activités et excursions, l’adhésion et la cotisation annuelle au club 700’000 heures baptisé Cercle des Amazirs. Pour une personne seule en chambre individuelle, compter 1 500 € la nuit. Jusqu’au début du mois de novembre 2019.

NOTRE COUP DE CŒUR Le dîner et la nuit dans le parc des Lençóis au pied d’un lagon turquoise : les malles-lits avec de vrais matelas, des moustiquaires, une couette légère, une vaisselle raffinée…

RAPPORTER Des accessoires en vannerie souple : sacs, paniers, chapeaux… dans les boutiques de Barreirinhas.

95/ Le Figaro Magazine / 5 juillet 2019


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