Montée des eaux : comment inventer un nouveau paysage de la plaine Le projet de paysage pour penser un futur incertain
Du marais au polder : retour sur la formation d’un territoire Le delta de l’Aa : un relief modelé par l’eau
0
20 km
Le delta de l’Aa : un territoire maitrisé
40 km
Un territoire fortement anthropisé, d’une grande qualité paysagère Une agriculture intensive à perte de vue sur l’arrière-pays
Une industrie lourde, concentrée sur le littoral
Une répartition inégale des zones habitées
Un territoire traversé par d’innonbrables réseaux
Une diversité de paysages qui se succèdent Paysages de watergangs et canaux
Paysages de Paysages de Paysages de l’estran dunes zones humides Voie TER
Paysages de la plaine agricole cultivée et pâturée
Paysages de coteau boisé Limite du delta de l’Aa Voie TGV
A16
30 km
MARITIME FLAMANDE
- Margaux DELPORTE - Travail Personnel de Fin d’étude - 1er juillet 2015 - Encadrants : Armelle VARCIN et Michel BOULCOURT -
Un territoire au centre des changements climatiques
Une évolution progressive du trait de côte d’ici 2100 : l’apparition d’un lido et de sa lagune
> 60 000 hectares de terres recouvertes par l’eau > 280 000 personnes à déplacer Terre non recouverte par la montée des eaux : le lido Montée de l’eau marine - Territoire recouvert : la lagune Trait de côte évolutif
St Omer 27m > 0m
Forêt d’Eperlecques 70m
Watten 42m > 2m
Plaine maritime 4m > -3m
Autoroute A16 9m
Cordon dunaire 20m > 1m
Avancée sur 6 km
Avancée sur 15 km
Avancée sur 30 km 35 km
Des enjeux forts dûs à la montée des eaux DUNKERQUE
d r o uN
d r e M
> Enjeux liés à l’évacuation des eaux continentales vers la mer > Enjeux liés aux zones habitées confrontées au risque - 400 000 habitants dont 280 000 personnes à déplacer ? > Enjeux agricoles - Terres cultivées qui occupent 70% du delta de l’Aa
CALAIS
> Enjeux industriels - Bassin d’emploi le plus important du territoire > Enjeux infrastructurels et viaires - Nombreux réseaux majeurs qui traversent la plaine > Enjeux environnementaux et paysagers - Quelle évolution pour ces paysages ? Autoroutes
WATTEN
Surface agricole Surface industrialisée
0
5 km
10 km
ST OMER
Routes principales Routes secondaires Voies ferrées TER - FRET
Surface habitée
Voie ferrée TGV
Surface inondée à l’horizon 2100
Sentier de Grande Randonnée
Un postulat : une stratégie du repli rétro-littoral à amorcer ST OMER
WATTEN DUNKERQUE
CALAIS
Augmentation de la pluviométrie: + 25%
Montée des eaux : + 1m en 2100
Communes hors risque inondation Ruissellement des eaux continentales
Communes touchées
Repli rétro-littoral des zones habitées = mise en sécurité
Zones urbaines confortées de la plaine
Une réponse apportée sur les communes de Watten et Eperlecques, lieux de confluence
> La plaine du marais audomarois : de petites habitations le long des cours d’eau
> Un marais cultivé, maraîcher et les fossées drainants la plaine
> Le canal de l’Aa à hauteur de la halte nautique à Watten
> Le panorama sur la plaine maritime flamande depuis la Montagne de Watten
> Le moulin, situé sur la Montagne de Watten
Les enjeux d’un site soumis aux évolutions contemporaines et aux bouleversements qu’elles impliquent TER
> Enjeux liés à l’évacuation des eaux continentales vers la mer. Ligne TGV
> Enjeux liés aux zones habitées situées dans la plaine et le marais : déconstructions à prévoir > Enjeux agricoles - Remise en question des terres cultivées sur le long terme face aux évolutions
Bois d’Eperlecques
WATTEN
> Enjeux infrastructurels et viaires - Nombreux réseaux qui se rencontrent
de Watten
D 300
GR 128 Blockhaus d’Eperlecques
Bois Royal
> Enjeux environnementaux et paysagers - Quelle évolution pour ces paysages ?
Halte nautique
Moulin
GR 128
Abbaye de Watten
> Enjeux touristiques - Tirer parti des changements
Le Lac Bleu
EPERLECQUES
Bois du Ham
Réseaux de fossés et canaux Bâtiments et logements situés en zone basse, devant être déconstruits à terme
0
500m
1km
Montée de l’eau à l’horizon 2100
Lieux touristiques reconnus Surface agricole Surface boisée
GR 128 Limite PNR Caps et Marais d’Opale
Imaginer les paysages de la plaine de Watten et Eperlecques à l’horizon 2100 Tirer parti de l’évolution des milieux et des paysages sur le long terme
0
500m
1km
0
> 2015 - 2025 : Une augmentation des écoulements d’eaux continentales : la plaine s’inonde d’eau douce temporairement
Champs cultivés
Phragmites
Iris d’eau
> Strates végétales actuelles
Joncs
500m
1km
0
> 2025 - 2050 : Amplification du phénomène d’écoulement d’eau douce dans la plaine et montée de l’eau marine : inondations plus fréquentes
Agrostides Carex
Iris d’eau
Phragmites
Phragmites
> Strates végétales en 2025 - 2050 : diversification et multiplication d’espèces hélophytes
500m
1km
> 2100 : Rencontre entre l’eau de mer et les eaux douces continentales : la plaine devient un grand marais saumâtre, recouvert selon les marées
Myriophylle et lentilles d’eau
Phragmites
Puccinellie
Aster maritime et Obione
Spartine et Salicorne
> Strates végétales en 2100 : adaptation des espèces au milieu saumâtre : halophytes
Une perception du paysage de la plaine en 2100
> Passerelles traversant le marais saumâtre
> Agneaux de près salés rejoignant une prairie à une autre
> La slikke (partie aval du marais salé, sableuse) et la schorre (partie amont, tapis herbeux parturé)
Tirer parti du temps long pour le projet : l’eau, support de nouveaux paysages
LES OBJECTIFS DE PROJET
> Anticiper le déplacement de la population en amorçant un développement urbain sur les coteaux et en optimisant l’espace du marais en proposant de nouvelles formes d’habitats adaptables aux évolutions > Adapter le site à de nouveaux moyens de déplacement et de nouvelles infrastructures évolutives, correspondant aux différents milieux > Conforter les espaces agricoles des coteaux et transformer les pratiques culturales des marais > Développer de nouveaux modes de production d’énergie en utilisant les éléments naturels présents sur le site : le vent et l’eau > Tirer parti des évolutions des paysages pour conforter l’activité touristique propre au site
Une terre exloitée dans la plaine
soumise aux inondations continentales, et où des cheminements légers en milieux humides sont implantés. Ils sont modulables en fonction de l’évolution des milieux
Des pistes de projet, rendant compte des changements dans le temps > DES CHEMINEMENTS ET MODES D’HABITATS MODULABLES EN FONCTION DES EVOLUTIONS CLIMATIQUES Temps actuel
Temps 1
Une terre exloitée dans la plaine
soumise aux inondations continentales, et où des cheminements légers en milieux humides sont implantés. Ils sont modulables en fonction de l’évolution des milieux
Temps 2
ainsi que le développement d’habitats modulables et démontables peuvent être installés, pour une optimisation de l’espace
ainsi que le développement d’habitats modu lables et démontables peuvent être installés pour une optimisation de l’espace
> L’EAU COMME SUPPORT DE NOUVEAUX MOYENS DE DÉPLACEMENTS DANS LA PLAINE Temps actuel
Un territoire drainé par les fossés dans la plaine
Temps 1
Temps 2
soumise aux inondations continentales, permettant l’élargissement des fossés
L’eau comme vecteur de nouveaux paysages et de nouvelles dynamiques à l’horizon 2100
afin de développer de véritables chenaux de circulation sur l’eau (développement de modes doux)
> LES MATÉRIAUX DE DÉCONSTRUCTION AU PROFIT DE CHEMINEMENTS DOUX ENTRE TERRE ET EAU Temps actuel
Temps 1
Temps 2
> L’EAU COMME SUPPORT DE NOUVEAUX MOYENS DE DÉPLACEMENTS DANS LA PLAINE Temps actuel
Temps 1
Temps 2
Un territoire entre côteau et plaine agricole ......
Un territoire drainé par les fossés dans la plaine
soumise aux inondations continentales, permettant l’élargissement des fossés
où les matériaux issus des déconstrucitons sont réutilisés pour limiter l’érosion liée à la montée des eaux
afin de développer de véritables chenaux de circulation sur l’eau (développement de modes doux)
> LES MATÉRIAUX DE DÉCONSTRUCTION AU PROFIT DE CHEMINEMENTS DOUX ENTRE TERRE ET EAU Temps actuel
Temps 1
Temps 2
Vue 3 Un territoire entre côteau et plaine agricole ......
où les matériaux issus des déconstrucitons sont réutilisés pour limiter l’érosion liée à la montée des eaux
et constituer une nouvelle relation entre terre et eau, en s’appuyant sur les remblais pour créer de nouvelles circulations douces
A
A
Vue 1
Vue 2
Vue 4
et constituer une nouvelle relation entre terre et eau, en s’appuyant sur les remblais pour créer de nouvelles circulations douces
Temps actuel
Un territoire drainé par les fossés dans la plaine
Temps 1
Temps 2
soumise aux inondations continentales, permettant l’élargissement des fossés
afin de développer de véritables chenaux de circulation sur l’eau (développement de modes doux)
> LES MATÉRIAUX DE DÉCONSTRUCTION AU PROFIT DE CHEMINEMENTS DOUX ENTRE TERRE ET EAU Temps actuel
Un territoire entre côteau et plaine agricole ......
Temps 1
Temps 2
où les matériaux issus des déconstrucitons sont réutilisés pour limiter l’érosion liée à la montée des eaux
et constituer une nouvelle relation entre terre et eau, en s’appuyant sur les remblais pour créer de nouvelles circulations douces
1/5000e
Une diversité d’infrastructures des déplacements sur un site «confluence»
Voies primaires Voies secondaires Voies douces / piétonnes Train Déplacements sur l’eau
Différentes manières d’habiter ce paysage évolutif
> Habitats modulable sur l’eau (pilotis, maisons amphibies) Phase 3 > Habitat pérenne sur les coteaux (ilots) - logements collectifs/semi collectif - dense Phase 1 Phase 2 Phase 3 Jardins partagés
Un site support de d’activités et de loisirs
Equipements Pontons, esplanades Passerelles piétonnes Activités liées à l’eau
2015 à 2025 : Une déconstruction progressive des zones habitées de la plaine pour protéger la population
655m
Coupe AA - 1/1000e - Le marais est encore exploité et cultivé. Les infrastructures routières sont préservées pour conforter les déplacements à l’échelle du delta. 0
500m
1km
Temps 1 - Déconstructions et préparation des sols Vue 1 - Un paysage encore peu impacté par la montée des eaux - Les peupleraies sont encore présentes - Préparation des sols et préverdissement pour gérer l’attente
- Logement encore existant, situé dans la plaine, voué à disparaitre. - Les matériaux de déconstruction seront réutilisés et recyclés pour de nouvelles constructions
- Peupleraie existante encore exploitée, permettant d’absorber l’excédant d’eau douce.
Vue 2 - Des déconstructions qui s’échelonnent, la plaine est temporairement touchée par certaines crues - Les fossés continuent de drainer, avec quelques difficultés, les eaux continentales - Marais cultivé - Réseau de fossés qui évacuent les eaux continentales vers la mer - Phase de déconstructions de logements - Les haies serviront de support au parcellaire agricole - Matériaux réutilisés, recyclés
- Cours d’eau de la Liette, permettant de relier les parcelles maraîchères par petits bateaux
Vue 3 - Les piétons se réapproprient les routes, futurs supports de déplacements doux
Vue 4 - La plaine maraichère est soumise à l’augmentation de la pluviométrie, causant des débordements
Des espèces végétales pionnières, hélophytes qui se développent légèrement
Marais cultivé actuel et fossé
Iris des marais
Phragmites
Peupleraies refermant le milieu
Saules tétards
2025 à 2050 : Profiter de l’évolution du paysage pour composer avec l’eau
655m
0
500m
Coupe AA - 1/1000e - La plaine n’est plus exploitable, trop gorgée d’eau. De nouveaux équipements et espaces publics sont aménagés, ouverts sur la plaine. Les routes endiguées sont conservées.
1km
Temps 2 - Développement de cheminements piétons et des circulations sur l’eau Vue 1 - Sol qui se gorge d’eau douce issue du ruissellement. Construction de nouveaux bâtiments et équipements sur les coteaux, en hauteur et développement de passerelles piétonnes dans le marais - Aménagement d’espace public - Construction d’équipement de loisir et commerces, en hauteur. - Les habitations ont disparu, laissant place à un marais d’eau douce, qui se gorge d’eau temporairement suivant les saisons. - Des passerelles piétonnes et pontons sont aménagés, permettant de s’approprier et de parcourir le marais facilement.
AXONOS évolutives x2
- Route digue surelevée confortée
- Peupleraie qui disparait au fur et à mesure. Les peupliers ne sont pas remplacés à la vue des changements de milieux anoncés. - Des mares d’eau douce se forment, laissant place à une végétation hélophile abondante et riche.
Vue 2 - L’exploitation du marais maraicher devient difficile. Réappropriation et préparation des anciennes zones habitées pour cultiver en hauteur. Le fossé est transformé en chenal, véritable support de déplacements - Le marais change progressivement de nature. Les cultures ne peuvent pas être poursuivies - Les fossés ont du mal à évacuer l’eau, débordent et créent de petites zones humides
- Les habitations ont disparu. - Dépollution légère du sol progressive par plantation des parcelles, ayant vocation à être cultivées.
- Cours d’eau de la Liette élargit, façonné et entretenu comme un chenal, véritable support de déplacement, permettant de traverser la plaine entre Eperlecques et Watten.
Vue 3 - Les déconstructions ont fait apparaître un horizon, laissant place aux circulations douces
Vue 4 - Le marais ne peut plus être cultivé. L’évolution du milieu devient un réel support d’observation
Les hélophytes s’étendent abondamment créant de grandes roselières
Agrostides
Carex
Joncs
Phragmites
Myriophylles
Lentilles d’eau
2050 à 2100 : Une rencontre entre eau douce continentale et eau de mer, métamorphosant le paysage
655m
Coupe AA - 1/1000e - La strate arborée a disparu de la plaine, devenue marais saumâtre. Il est dorénavant un paysage soumis aux marées 0
500m
1km
Temps 3 - Exploitation du marais comme espace habité et traversé Vue 1 - Le marais devient un espace support de nouveaux modes d’habiter, tel que les maisons sur pilotis ou amphibies, modulables. Une route-passerelle remplace la digue afin de laisser passer l’eau
- Habitats modulables (pilotis, maisons amphibies) installés, permettant d’optimiser le marais en surface habitable - Passerelles piétonnes augmentées pour desservir les logements
- Route-digue transformée en route-passerelle, permettant de ne pas contenir les mouvements de l’eau
- Peupleraie ayant disparue et laissant place au milieu saumâtre non boisé, composé de roselières et autres espèces végétales maritimes
Vue 2 - Les terres peuvent être exploitées et cultivées, soutenues par un espace publics majeur, véritable lieu de vie. Le marais est aménagés d’infrastructures légères et mobiles, d’habitats adaptés
- Le milieu est devenu saumâtre, laissant place à une végétation de schorre et de slikke. - Le marais est habité.
- Les parcelles sont exploitées avec une diversité de cultures : maraichage, céréales et pâturage - Leur dimension est réduite, ce sont des cultures locales, non intensives.
- Aménagement d’espace public, esplanade, promontoire sur le marais comme véritable lieu de vie. - Activités nautiques, commerces, cafés...
Vue 3 - Une métamorphose paysagère avec l’arrivée de la mer. Reconversions agricoles en près salés.
Vue 4 - De nouveaux paysages d’une grande qualité, valorisant le site et en faisant un paysage très attractif
Les plantes hélophytes disparaissent avec l’arrivée d’espèces halophiles, résistantes aux milieux salés
Lilas de mer
Phragmites
Asters maritimes
Obiones
Spartines
Salicornes