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LA VILLE

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L’AGENCE

L’AGENCE

TOKYO, DÉCOUVERTE DE LA VILLE

Nous avions une semaine pour découvrir la ville, et son histoire, avant de débuter le stage.

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HISTOIRE ET URBANISME PARTICULIER

La capitale Japonaise était à la base un village de pécheurs prénommé «Edo». Ce n’est qu’au XVème siècle que ce village devient la capitale du pays. La ville prend le nom de Tokyo, ville de l’est, qu’à la fin du XIXème s. Cette ville a été, à de nombreuses reprises, détruite par différents évènements naturels (tremblements de terre) ou par les guerres (bombardements). Mais après chacun de ces évènements dramatiques, la ville a été reconstruite de façon très rapide. C’est donc une ville neuve et moderne voir post-moderne qui s’offre à nous.

Ces reconstructions ont fait naître un tissu urbain unique où différentes strates (mobilité, type de quartier, de bâtiments) s’entremêlent sans réellement d’ordre établi. La diversité architecturale est frappante, créant une sensation de laboratoire à échelle 1 dans cette discipline. Les échelles sont également mixées : des quartiers de proximité, résidentiels, côtoient des quartiers d’affaires composés d’immenses gratte-ciels. Peut-on alors parler d’une ville sans urbanité?

De nombreux architectes et urbanistes parlent de «chaos» face à la ville de Tokyo. Cette notion est étudiée et théorisée à de nombreuses époques mais pourrait être une réponse face à la question de la ville du XXIème s, symbolisant un renouveau économique, capitaliste.

La découverte de cette ville nous a permis de nous questionner sur l’impact d’une ville non harmonieuse sur ses habitants. Le non sens peut être troublant, mais pourtant en tant que touriste, les promenades sont remplies de paysages étonnants, stimulant notre créativité architecturale face à autant de diversité.

LA CULTURE NIPPONE

Cette expérience est également la découverte de la culture nippone sous tous ses aspects. Séjourner dans un pays pendant plusieurs semaines, nous a permis de vivre le quotiden des japonais et plusieurs anecdotes sont notables. Premièrement, la signalétique est omniprésente au Japon. En effet, tous les espaces publics sont régis par la signalétique. Nous pouvons donner l’exemple du métro où chaque couloir est annoté au sol etc. , ce qui est troublant pour un européen voir infantilisant. Les japonais sont à l’écoute des autres et sont très prévenants. Quand on les voit avec des masques sur le visage, ce n’est pas généralement contre la pollution. Ils le mettent quand ils sont malades et ne veulent pas contaminer leur entourage ou dans des cas plus extrêmes c’est pour se protéger de potentielles maladies. Ensuite, nous avons pu découvrir également la culture traditionnelle japonaise notamment grâce à la visite de nombreux temples. Les japonais sont majoritairement shintoïstes ou bouddhistes. De nombreux temples sont parsemés dans l’ensemble de la ville. Ce sont des religions très symboliques, basées sur des rituels de parcours notamment (passage par les Toris). L’architecture est en symbiose avec ces traditions.

Lors de cette expérience, la découverte de la culture japonaise s’est donc faite sur de nombreux plans qui peuvent être en dehors du domaine de l’architecture ; culinaires, vestimentaires, cinématographiques, ... c’est un enrichissement sur tous les plans.

ARCHITECTURES MULTIPLES

Nos premières impressions de la ville se sont faites grâce au monorail traversant la ville à grande vitesse à plus de 20 mètres au dessus du sol. On a très vite perçu l’immensité du lieu, s’étendant à perte de vue. Après avoir passé une semaine à visiter, et découvrir le plus possible de cette ville à l’autre bout du monde, on a pu comprendre qu’elle se divisait en plusieurs quartiers, chacun avec leurs spécificités architecturales et urbaines, comme Ginza, Roppongi, Shibuya, Shinjuku, la liste étant très longue. La plupart de ces quartiers fonctionnent comme une ville propre ayant chacun leur centre, le plus souvent autour d’une gare faisant aussi office d’immense centre culturel et commercial. Autour de ces immenses gares et des grandes avenues qui les relient, se trouvent les immeubles de grande hauteur. Et plus on s’éloigne de ces pôles, plus l’échelle se rapproche de celle humaine et on se retrouve dans des zones résidentielles avec quelques commerces de quartier. Cette expérience nous a permis de faire un réel voyage architectural. Il n’était même pas nécessaire de faire des musées : la ville de Tokyo est un musée à part entière. Entre maisons singulières (comme House NA de Sou Fujimoto), immeubles (Sunny Hills de Kengo Kuma) et musées (21 21 design de Tadao Ando), c’est un bouillon créatif d’architecture. Chaque bâtiment à sa propre identité. Nous avons pu le constater à chaque coin de rue. Les quartiers le plus à l’image de ce constat, sont Ginza et Omotesando. Ce sont des quartiers très chics où de nombreuses maisons de luxe ont leur siège. Chaque maison cherche à montrer par l’architecture leur puissance par rapport à leur voisin. Nous pouvons donner l’exemple de la maison Hermès faite par Renzo Piano ou Prada par Herzog et de Meuron.

HABITER UN QUARTIER TOKYOÏTE

Nous avons habité dans le quartier de Roppongi, près de l’agence d’Ishigami.

Ce quartier, comme le reste de la ville a été plusieurs fois détruit. A la fin de la guerre, les américains ont choisi ce quartier pour baser leurs troupes militaires. De ce fait, le quartier s’est occidentalisé au fil du temps. De nombreuses ambassades se situent dans ce quartier ; notamment l’ambassade de France.

Le quartier a également gardé cette atmosphère internationale à travers les différents commerces, restaurants et bars.

Le quartier regroupe de nombreux sièges d’entreprises. De jour il est donc très animé par les japonais travaillants là, en revanche la nuit il est majoritairement peuplé d’étrangers venant profiter des nombreux bars et boîtes de nuit. AU DELA DE TOKYO

Nous avons également eu l’occasion de sortir de Tokyo lors de nos rares jours de congé pendant le stage.

Nous avons décidé de visiter le site d’Hakone réputé pour son point de vue sur le Mont Fuji. Cette escapade nous a permis de découvrir un musée incroyable : l’Open air museum. Un musée de sculptures contemporaines totalement en plein air. Il est complètement dématérialisé et pourtant très structuré notamment à l’aide du paysage.

Cette balade se conclut par la trouvaille du célèbre Tori flottant sur le lac d’Ashi, d’une poésie à couper le souffle.

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