LES POiSSONS
QUAND iLS PLEURENT
Rapport meritime Le conseil des pierres dare dare
Maman les p’tits poissons quand ils pleurent ont-ils des larmes? Mais non mon gros bêta et s’ils en avaient ça s’verrait pas...
L’objectif c’est de sortir du bocal. Je suis un très joli poisson, tout le monde me sourit mais jamais personne ne me touche.
Tout est bribe et chacun essaye de vivre au mieux l’après Big-Bang Le ciel des idées tombe et explose en mille morceaux Les morceaux, petits débris de beauté se côtoient et semblent nouer d’extraordinaires affinités
JE suis une survivante de l’atomisation du Monde JE n’étais même pas là quand il s’est éparpillé On m’a seulement donné une pelle et un balai J’ai récolté toute la poussière, je l’ai nettoyée, je l’ai triée
J’ai embrassé chaque particule de chaque monticule, je leur ai donné des noms même Une pente de monticule c’est constant Ça fait du bien, ça rassure Il n’y avait plus que ça.
(Nyda ou Nida) Arrêt de tram Observatoire. -T’es perdue ? -Non je prépare mon départ. -Mais d’où tu viens ? On ne sait pas de quoi ton visage est fait. Qui t’as donné ça ? -Ma grand-mère. -Tu t’entends bien avec elle ? -Oui -C’est bien, c’est important. -Et toi ? -Moi je suis une frontière… Il rit et s’éloigne.
Mon corps entre deux plaques de verre s’étale et se répand ZOOM – diagnostique Sentiments particules éclatés comme pas possible Plus éclatés tu meurs et je suis morte Viande morte qui se déplace Je ne sens plus rien. Je porte un drapeau dont je ne vois plus les couleurs. ET SI RIEN N’APPARAIT DANS LA LENTILLE DU MICROSCOPE ? ET SI RIEN NE SORT DE CES DOIGTS ? SI LA VIANDE PREND JUSTE DE LA PLACE ? Elle n’a pas compris les règles Elle est sur le banc Elle est remplaçante
Gueuler et très fort muet dans la cage thoracique. Ça résonne encore. Cette incapacité à choisir le bon moment pour émettre un son. Un son net, assumé Pas du flasque, pas du superflu Du saillant Sinon silence, concentration Choses utiles dans le tête POMME-Z DERRIÈRE LES MOLAIRES PRÊTS À SAUTER SUR LES SONS ENCOMBRANTS
En général je ne sépare rien Je mélange toujours les couleurs et le blanc J’aime manger sucré salé et ai tendance à partir du principe que tout ce qui est bon reste bon une fois mixé Les liaisons sont des choses formidables, non?
Je suis sortie trop tôt du ventre de ma mère mais personne ne s’étonne qu’un prématuré déambule Sa présence glisse Tout le monde fait comme si de rien n’était et lui il se rend compte trop tard qu’il est sorti trop tôt Il n’a rien compris, il court derrière le ballon mais ne frappe jamais. L’arbitre siffle : -Hé ! toi là-bas, qu’est ce que tu fous ? Tu cours après quoi ? Le prématuré s’enfuit, il n’a pas comprit la question, il y’a trop de vent sur ce maudit terrain.
Pendant des années, entrainement sans relâche Milieux Adaptation Tactique Déplacements Placements stratégiques Évolution progressive Mais là claquage
-Qu’est ce qu’il y a dans vos carnets ? -Il y a tous les trajets depuis dix ans que j’erre. -Vous pouvez me montrer vos carnets ? -Non.
Horoscope du 3 janvier 2012 « je vois que vous avez du mal à entrer en contact avec les autres et ils ne vont pas vous aider.
TENTATIVE DE CONTACT PLANCHE CONTACT COUP DE LATTE
Je m’apprête à photographier un humain quand celui-ci fait mine de se cacher dans le pan de sa veste. Je ris, je cadre. Lui rit pas. « JE NE VOUS APPARTIENS PAS, RANGEZ MOI ÇA ! »
Je cours avec des plaies béantes comme des puits. Ma rotule est sortie de son axe, le tibia se fait la malle et mon épaule démise traîne sur le gazon . Je viens de m’en apercevoir. L’arbitre ne dit rien, il ne siffle pas. On pourrait croire que les tuméfactions près de mes arcades sourcillières sont apparues sans l’ombre d’un infime carton jaune. Puisque l’arbitre ne semble pas enclin à m’aider je continue à courir, ça fait plus de dix ans que je cours je ne suis pas à un quart d’heure près.
Il arrive que les décors s’écroulent... Elle piscine lunettes trop serrées les perles aquatiques pas du bon côté du carreau C’est la jungle Mais qui c’est qu’elle bouffe? Elle nourrit un sombre espoir de se trouver un rang avant le plancton... Il fallait sortir de chez soi pour ramener des coraux multicolores et les disposer sur une étagère pour épater les amis plongeurs. Chaque trésor avait une histoire mais elle n’aurait peut être pas plongé si souvent s’il n’y avait pas ces étagères comme des lignes à remplir. Un soir elle était rentrée chez elle, elle avait pris la hache au fond du jardin et elle avait fendu ces lignes d’attente. D’un coup net. Son mari était rentré. Après constatation du désastre son attention s’était portée sur le petit mot au milieu du fatras: «Je suis partie replacer mes trophées à leurs endroits respectifs et je ne reviendrais pas
tant que tous n’auront retrouvés leurs milieux naturels»
je suis épuisée de chauffer le banc de touche L’entraîneur me demande de réintégrer le terrain Je cours à l’autre bout des cages Monte sur l’une d’elles et fait un cochon pendu Deux minutes plus tard, 4 joueurs me décrochent des cages et m’éloignent du terrain. L’équipe me met sous la douche la plus gelée et se retire. Je me réveille 45 minutes plus tard, le match terminé, il ne reste que le concierge du stade. J’étends mon maillot en plein milieu du gazon Je lance des jurons, je gronde fort et je salue quand même le concierge
Monde me pétrifit. Maison où trop de fenêtres laissent les courants d’airs courir et trouer mon cerveau. Gros soleil jaune dans la vitre, soleil est venu me chercher, il m’a mis un casque pour que je sois bien. Cela faisait des heures que je faisais des sprints autour de ma table basse. Et là j’ai vraiment ouvert la porte, de l’air frais, du vrai. Là ça respire, la tête au carreau? Ça fait froid aux tympans?
J’avais essayé pendant deux ans de faire toucher mes pieds au sol, mon estomac à mes jambes et ma tête par dessus. J’avais flotté pendant tant d’années que mon crâne fendait l’air sans ne plus le sentir. Enfin j’avais atterri et mes sensations avec. Ma concentration se rafermissait de jour en jour et j’arrivais de nouveau à penser des choses par moi-même. Je priais pour ne plus jamais reflotter. J’avais besoin d’être sûre. Posée à la surface du globe de la meilleur manière qu’il soit pour un temps donné.
À lire sous l’eau en une fois sans respirer
Ce besoin de n’être Ce besoin de n’être, Ce besoin de n’être, Ce besoin de n’être. Moi et des générations moi et dégénération à cran de chercher une place pour s’insérer sincères dans un pli se laisser réceptionner attendu moi et des générations malvenues dans le temps et dans l’espace moi et des générations qui jouent des coudes qui les mouillent ses coudes et qu’on s’en fout moi et des générations qui veulent être là comme ces générations avant moi et des générations qui essayent de se confondre dans l’espace moi sommes des générations comme ça jamais là quand il faut jamais là au bon endroit moi sommes trop jeunes moi sommes trop vieux moi sommes perdus sommes l’embryon à 50 % projeté à toute vitesse sur la planète cherchons les 50 % autres pendant toute la vie les 50 % au-delà de la survie sommes en quête de temps et d’espace sommes bloqués voulons faire mais pouvons pas moi et des générations attendons d’avoir le temps pour avoir l’espace l’espace vient avec le temps sommes temps et effrayés d’avoir trop de temps et pas assez d’espace ou trop d’espace et pas assez de temps moi et des générations sommes là à vous écouter avec votre temps moi voulons l’espace moi sommes remplis de cheveux blancs sans que toi s’en rende compte Moi voulons pas vivre comme vous pouvons pas vivre comme vous moi sommes pas politiques moi et des générations sommes tristes sommes révoltés mais gardons ça pour nous moi avons un problème c’est clair moi voulons pas la bagarre moi sommes Juste une statistique moi sommes juste une frange une frange de pop tu connaissez? moi voulons pas ton aide venons de nulle part préférons s’en sortir tout seul avec nos cheveux blancs moi voulons te dire que tu vivrez pas comme tes parents non plus alors moi voulons que tu te les poses aussi ces questions comptez tes cheveux blancs à vous vous en a plus que moi encore alors réfléchissez bien car moi et dégénération on n’est pas si éloignés de toi moi cherchons à naître, sais tout. on passe sa vie a chercher sa place. Auprès de ses parents, auprès de ses amis…Telle ville ou telle autre pour m’accueillir en 2016 ou plutôt dans les années 80. Seul les arbres ont des racines.
La paroi, l’exploser au lieu je la nettoie Franchement... Broke the glass fall in the water you can just swim like the other - the water is the fluid which can join us we are so close come on! - I just learnt to swim I’m not sure i can be attract by the deep shiny algue beautiful rocs During everybody jump and laugh This is my lot. L’aquarium c’est le repos mes doigts sont tout flétris je crois que je suis en train de mourir à petites eaux. Souvent je pense que mon bocal a été placé dans la mer, juste par ironie si je casse le bocal c’est l’eldorado Mais de nos jours ils font du très bon plexi.
Placoïdes ou élasmoïdes, les écailles ont toutes le même rôle. D’abord, elles offrent aux poissons une meilleure résistance à l’eau. Elles les protègent aussi contre les différentes maladies, les agents toxiques de toute nature et les parasites. Ensuite, elles améliorent leur aérodynamisme, car leur peau est ainsi lissée. Enfin, elles ont également un rôle de protection contre les éraflures, et sachez aussi qu’elles grandissent en même temps que le poisson.
Le poisson est perméable voilà pourquoi il a besoin d’un aquarium Son milieu demande toujours plus et n’aspire qu’à se répandre Le poisson aimerait des boules Quiès. Le poisson doit prendre sur lui Les rocs d’aquarium faux rocs en toc qui ont élevé le poisson ne connaissent pas grand chose au monde marin Ils suivent les courants bons ou mauvais le poisson veut des boules Quiès
Someone dig out my scales Nevermind
No more narration You won. I’m lost. Everybody is lying I need no references just need to be by myself
YOU SHARKS! You can bit me Go ahead the roc is in my head, right? i just have to put it out and i can throw you this one in the middle of your face
I m trying to contain i ve been trying during so much time i m gonna let everything explose and if you are splashed don’t come to cry
I DON’T CARE
YOU FUCKING BASTARD YEARS OF ASPHYXIA PRETTY DECORATION AND AMNESIA
Pour l’instant je nage dans le formol Quelquefois j’en avale Ça me libère.
Je tue tous les pères ce n’est pas facile ils sont nombreux avant de les sacrifier je leur tond la barbe puis je leur coupe le petit orteil gauche Ca suffit Ils perdent instantanément l’équilibre Quand j’obtiens une rangée de pères C’est gagné.
Et si rien ne sort de ses mains?
Elle a arrêté la plongée depuis Elle a commencé les claquettes. ça au moins c’est inutile! chaque fois que ses pieds frappent le sol, des particules d’idées tombent de son cuir chevelu. A force sa tête est vide. Certaines fois il rend visite à sa mère Sa mère et son appartement Une fiole de formol. Très peur il a. De rester pris au piège. Mieux vaut refermer le flacon rapidement.
Un bon photographe se ballade l’appareil au cou. Un bon écriveur le stylo au poignet. Il est 04:25 Je dors avec mon bloc note Je tente de saisir la beauté de l’autre monde La porte est ouverte huit minutes par jour Et démerdez-vous!
Le conseil des pierres
Les pierres ne font pas des chats
Comptine caillou Caillou ricoche Roche se meurt Pierre s’éreinte Roc se tord Tous harassés concassés moulus tout à l’air dur méfiance les pierres sont molles
Ici tout bouge, nage, fuit, revient, se défait, se refait. Tout cesse, sans cesse. On dirait l’insurrection des molécules, l’intérieur d’une pierre un millième de seconde avant qu’elle ne se désagrège. Samuel Beckett, Le Monde et le pantalon
Maman monolithe a developpĂŠ des pouvoirs de kinesthesie, elle bouge les objets Ă distance depuis sa fenĂŞtre
Gravier manquant
Été 92 maman monolithe prépare de la purée
Automne 98 Maman monolithe après la coupe du monde
Depuis des générations de pierres ils ne se parlaient pas. Ils n effet boule de pierre, tout avait été organisé pour qu’ils viven Tous, éboulis de roches ayant dévalé le long des flans de la m
Mamie Galet 1934
n’essayaient même plus . Amas de gravats bien compacts et nt à côté bien sagement. Pas de vagues, les pierres ça coule. montagne, arrachés au même bloc et pourtant si différents.
Photo de famille: repas des pierres
(Apartés) Peut-être qu’à la fin du récit, certains personnages n’auront toujours pas résolu leurs affaires. Pas d’inquiétude. L’auteur a sans doute du oublier car il est heureux. Heureux comme un poisson dans l’eau. Ou comme Sysyphe qui pousse son caillou.
Je n’aime pas trop nager
e Un amer est un point de repère fixe et identifiabl sans ambiguïté utilisé pour la navigation maritime.
Concernant la mère formolisée le foetus a tout juste eu le temps de sortir de la poche. Il s’est comme qui dirait: sauvé la vie!
J’ai des montées d’éclectisme. J’ai en vie de crier qu’on ne naît pas bloc mais agrégats de matières et nous collectons des particules tout au long de notre existence. On ne s’élague pas au fil du temps pour trouver la pureté, on se mélange pour mieux la comprendre...
Je vous dirais bien: «Je suis un collage» mais ça n’aurait aucun sens. Je suis le grumeau de la soupe froide et je guette seulement le moment où quelqu’un va ouvrir la soupière... La soupe de racines est la spécialité de l’aéroport dans lequel je suis bloquée depuis toujours. Je bouffe de la racine depuis toute petite et je chie comme tout un chacun. Les derniers vols pour Babel sont partis depuis bien longtemps...
Mais tu peux aller à Bab El Oued par contre si tu veux...
AÏE...
Une de mes plus grande satisfaction est de celle qui vous arrive six fois par an: Sortir de chez soi habillé parfaitement pour le contexte météo C’est à dire, ne pas sentir le froid, ne pas sentir le chaud, être littéralement à température ambiante et fendre l’air comme une évidence. Quand cet événement se produit vous pouvez être sûrs que ma journée est radieuse.
La cervelle de mouton qui me plaisait tant de manger petite Elle aime me la répéter cette histoire comme si la nourriture m’était montée à la tête J’ouvre mon crâne, je regarde la bouillie et celle-ci disparait instantanement en fumant, ça sent pas bon.
Je vais devenir une sale gosse Je vais devenir tordue pour revenir en face vraiment en face de la chose
L’entraîneur veut du progrès Il a viré tous les joueurs Ça je l’ai appris ce matin
Aujourd’hui je suis vide Je reste planquée sous de la fausse neige d’été et si on me donnait un micro à l’instant Je n’aurais aucunes revendications Je consomme les émotions des autres et suis incapable d’en produire. Je me sens vieille comme une montagne la sagesse en moins. Il faut se réserver le droit de rire de ses idées de la veille dit Napoléon alors «I love me hello» Pour me changer les idées je décide d’aller faire un tour à l’ANPE...
Je vole des écharpes Je jette mes trognons de pomme dans les caniveaux J’encourage les enfants à casser les oeuvres d’art je laisse la poussière dans mes cheveux et tire les cartes. La femme dans la salle d’attente elle enlève bien ses chaussures découvrant des cors royaux Elle se fout bien de ce que ça me fait. J’ai besoin de fioritures, de motifs et d’ornements juste pour prouver que ce n’est pas rien. Que le rationnel comme un bloc ne va pas s’abattre sur moi.
La manie de s’annuler Ce désir constant de ne pas être
ne Est ce que tu penses que si personne sur terre ? t’éteindre peux pense à toi dans la journée tu
L’antre du flacon de formol c’est le sérieux même. Incapable de pratiquer la fioriture Le temps: il le conserve, l’énergie aussi, c’est si précieux L’absurdité du joueur de Sim’s qui aurait enfin trouvé Rosebud et déciderais de quitter la partie. Mais avant de rencontrer l’absurde, l’homme quotidien vit avec des buts. Buts et cages on en revient au terrain. Il faut choisir entre la contemplation et l’action. Des vis ma vis à plein tubes avant de ne plus avoir le véhicule pour notre esprit. Comme ma chaire est révoltée contre le temps...
Maman monolithe a souvent froid, le temps l’use mais elle tente de prouver sa solidité. Elle ne lâche rien et fière comme un roc elle cache le fait qu’elle s’effrite. La situation ne dupe personne. Maman monolithe n’impressionne plus depuis des années mais nobody n’a trouvé la porte pour monter au somment de l’édifice et arrêter l’engin.
J’en avais assez de vivre pour raconter des salades. Je voulais balancer tous les mots, je les aurais fourré dans un sac plastique 20litres renforcé , je l’aurais bien noué et j’aurais pu faire quelques kilomètres vers le nord pour le jeter entre deux containers portuaires. Avec un peu de chances le sac -atterrissant sur un des toits de ces derniers- ne serait jamais revenu. Je ne voulais plus vous parler.
Parce que tout était ferme dans la tête, mais dès que les idées descendaient, la bouche faisait office de véritable presse-purée. L’instinct mais pas les mots.
Bouillie de langage bouillon de culture
DARE DARE
Ne pas contribuer à la grande mascarade c’est une ligne de mire comme un fil tendu qui rejoint les choix. Comment ne pas s’enfoncer dans la mélasse des propos bourdonnant qui me frôlent chaque jour. Se débattre pour penser droit. Voter blanc ou vivre blanc même? ne pas arriver à se détendre, à se recentrer, les infos débarquent dans mon salon et m’enlèvent les crayons des mains
Il y’a des revelations partout de la justesse partout de l’emotion partout mais merde à la fin c’est pas possible j’y crois pas deux secondes il y’a du foiré partout aussi.
J’ai composé un air de batterie pour toi. C’est beau ? T’aimes bien? T’es content? Tu veux l’acheter? Tu veux le produire? Tu me présentes au directeur après?
Brouiller les cartes Typo Avenir light 14pt
Il faut trouver sa place déplacer le bout de viande jusqu’à ce que celui -ci trouve son emplacement. Desfois le trouve jamais
Je suis l’inconsciente l’incandescente celle qui recommence sans cesse et qui finira par s’échouer.
Si tu penses que je dois tout quitter et partir faire le tour du monde Déchire ce papier et envoie le au 140 bd chave à Marseille Et tu peux partir avec moi si tu as envie
à renvoyer avant 2020
Bon pour accord signature
La théorie de l’aquarium était née
Murakami
L’arbitre a sifflé je dois rentrer sur le terrain. Je me lève je m’échauffe les mollets, je mets quelques étoiles dans mes cheveux et je m’élance. Qui pourra m’arrêter ? Pas lui en tous cas: je l’ai tué.
Annexe
Tu nais, tu vis, tu fais des enfants, tu travailles pour eux, pour les autres, contre les autres, contre les tiens, tu aimes, tu hais, tu te bats, tu es heureux, malheureux, tu manges, tu pleures, heureux au fond malgré tous les malheurs, sans réfléchir, le train t’emporte, tout va, tu vas, tu es assis sur une pierre de vacances ou sur ta chaise de travail... Et tout un coup, suspendu entre le vent, la marée et le soleil, suspendu immobile abandonné tout seul, tout à coup suspendu brutalement lucide, un instant , un éclair, tu n’es plus dans le coup...Tout à coup tu vois le fonctionnement autour de toi. L’énorme prodigieux tourbillon qui entraîne tout et tout depuis des milliards de temps jusqu’au fond des milliards d’éternités, du fond des milliards d’espaces jusqu’au fond des milliards d’infinis.Milliards de milliards de multiples créatures en mouvement, atomes, cellules, individus, étoiles, galaxies, univers, tout en vient et tout y va. Et toi avec. LA FAIM DU TIGRE - BARJAVEL
Cette première édition n’a jamais été imprimée, le sera, le sera pas? Numéro d’impression : 000
Je vous dirais bien: «Je suis un collage» mais ça n’aurait aucun sens. Je suis le grumeau de la soupe froide et je guette seulement le moment où quelqu’un va ouvrir la soupière... La soupe de racines est la spécialité de l’aéroport dans lequel je suis bloquée depuis toujours.