Cueff Mathieu / 4 Année
K
Meknes, Maroc
UBIK STUDIO
AVRIL/MAI 2010
école nationale supérieure de la nature et du paysage
SOMMAIRE Introduction
p. 5
Partie I :
meknes une ville impériale
- Localisation
- Forme urbaine
- Évolution de Meknes au cours du siècle dernier
- La médina
- La Kasbah
- El Kbira
- Hamria : la ville nouvelle
- Architecture coloniale : un patrimoine qui s’effrite
- L’agriculture : une particularité de la ville impériale
Deuxième partie :
p. 9 p. 10 p. 12 p. 16 p. 18 p. 22 p. 24 p. 26 p. 28
2 mois à Kubik studio
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- Présentation de l’Agence
- Travail effectué
- Pour quel motif? Réflexion et interprétation
- Villa Badioui
- Villa Alaoui
- Place Cornette
p. 36 p. 37 p. 38 p. 40 p. 46 p. 54
Conclusion
p. 66
Bibliographie
p. 69 3
Je ne connais rien au Maroc si ce n’est le bout d’histoire qu’on nous a servis à l’école. C’est une ancienne colonie donc! Et après? On ne nous a pas dis grand chose. J’atterris donc à Rabat sans trop d’aprioris sur le pays et sa culture. Près à tenter de comprendre et de m’imbiber de ce monde inconnu et si différent de mon quotidien. C’est dans la médina de Rabat que je passe ma première semaine avant de me rendre à Meknes où se trouve l’agence. Cela revient à être immergé dans la mer. Une marée humaine qui s’anime dès le levés du soleil et jusqu’au couché. Une vie rythmée par le bruit
des commerçants, des livreurs et de tous ces gens qui s’affairent dans les rues étroites de la vieille ville. Le paysage défile. La forêt d’eucalyptus s’étend à perte de vue, succédant à celle de chêne vert qui entour Rabat. Peu à peu le relief se fait de plus en plus sentir et la vigne fait son apparition marquant l’arrivée vers Meknes. L’agitation qui règne à Rabat est moins présente ici, on n’y trouve moins de touriste aussi. C’est ici que je vais faire mon stage, le troisième en agence, l’occasion de gagner un peu en expérience.
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PARTIE I MEKNES UNE VILLE IMPÉRIALE 6
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LOCALISATION
Tanger
Rabat Casablanca
Marrakech
Meknes, ville impériale implanté sur le plateau du Saïs
Meknes
Fes
Une certaine frénésie m’emporte lorsque je marche dans cette ville. À chaque coin de rue quelque chose de nouveau attire l’attention et semble vouloir raconter un fragment de l’histoire meknassi. Meknes se situe au Nord-Ouest du Maroc, à 500 mètres d’altitude sur le plateau du Saïs. Au Nord la montagne Zerhoun est visible depuis de nombreux lieux de la ville nouvelle et marque le paysage alentour par son ampleur. C’est sur les contreforts de cette montagne qu’est érigée la ville sainte Moulay-Idriss, du nom du fondateur de Fes, arrière-petit-fils de Mahomet et fondateur de la dynastie des Idrissides. Au sud les contreforts du Moyen Atlas se découpe à l’horizon. Depuis le promontoire sur lequel Meknes s’étend, elle domine une large plaine agricole qui laisse à voire la principale richesse de la région : son agriculture. Tout semble pouvoir pousser dans la région. Oliviers, céréales,
orangers, pommiers, champs d’oignons, parcelle viticoles se succèdent à perte de vue, allant du lopin de terre cultivé par un petit fermier à des exploitations de plusieurs centaines d’hectares. Cette luxuriance est principalement due à la faveur du climat méditerranéen qui règne dans la région et aux influences climatiques du Moyen Atlas. Cela offre une pluviosité relativement importante et étalée sur une grande partie de l’année et a permis à la région de Meknes de devenir une région viticole de renom.
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Projet 2 000 logements : Borj Molay Omar, ancien bidonville jusque dans les années 1980, ce quartier réputé comme dangereux connue un plan d’aménagement important initié pas le roi dans le but d’enrayer la criminalité
La Médina :
La Ville Nouvelle :
construite au X° siècle et classé patrimoine l’UNESCO
construite à l’époque coloniale sur la base d’un plan d’urbanisme d’Henri Prost
Photo aérienne de meknes et de ses environs
Formes Urbaines D’un point de vue de l’urbanisation Meknes est un puzzle où les pièces traduisent les différentes époques et grandes phases de développement que la ville ait connu. Elle abrite plus de 550 000 habitants dont beaucoup sont issus de diverses tribus berbères très présentes dans la région. Comme toutes anciennes villes du protectorat français, la ville se décompose en deux parties répartis de part et d’autre de l’oued Boufekrane, frontière naturelle entre deux pans de l’histoire. D’un côté on
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retrouve la ville historique composée d’une médina et d’une ville impériale. De l’autre c’est la ville coloniale ou ville nouvelle qui en retrait domine l’autre rive de ses hauts immeubles. Les trois quarts de touriste occidentaux venant au Maroc ne trouvent d’intérêt qu’à la visite de la ville historique et de ces nombreuses portes richement décorées. Mais c’est comme passé à côté de la moitié de la ville, comme de vouloir résumer la France à Paris ou l’art en générale à un seul mouvement artistique. Non la richesse de Meknes ne se
résume pas aux ruelles labyrinthique de sa vieille ville et à ses monuments, bien que celle-ci y soit pour beaucoup. Elle repose sur un équilibre entre deux époques aux ambiances différentes.
Nouveau Mellah
La Cité Impériale et la ville ceinte : Ancien Mellah : comme beaucoup de villes marocaines, Meknes comptait une grande population juives jusqu’à la création de l’état d’Israël
construite sous Moulay Ismail (16721727), elle est entouré de plus de 40 km de remparts
Base militaire : base française jusqu’aux années 1960.
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Évolution de Meknes au cours du siècle dernier Le développement de Meknes peut être vue comme un exemple du développement d’autres villes marocaine au passé coloniale. Cette évolution ne suis pas un schéma concentrique mais est lié aux grands axes de communication développés sous le protectorat. La ville nouvelle a été construite à l’écart de la vieille ville, avec en périphérie de nombreuses villas coloniales. Aujourd’hui de nouveaux quartiers d’habitat populaire continuent de sortir de terre du fait d’un exode rural élevé. Ils s’implantent essentiellement dans la proche périphérie de la Meknes et sur les terrains vacant essentiellement au nord-est et au sud de la ville. En s’éloignant un peu plus on tombe sur de nouveau quartiers pour une population aisée qui surgissent au milieu de nul part, signe d’une ghettoïsation par le haut. 12
document tiré du travail de fin d’étude d’Ismail
Akajni
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Étude des vides et des pleins dans les différentes formes urbaines de Meknes
Densité : environ 600-1000 hab/hect La médina et ses maisons enchevêtrées
Densité : environ300 hab/hec Constructions hétérogènes et composition polymorphe d’un block dans la ville nouvelle
Densité : environ 500 hab/hect Voirie et éclairage, îlot dans un futur lotissement en périphérie de la ville
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LA MÉDINA
La médina vue depuis un avion avec au premier plan la place El Hedim, 1950-60
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manière à une ruche à l’échelle humaine dont les hommes qui la peuples seraient ses ouvrières. C’est en effet avant tout une ville commerciale qui d’un quartier à l’autre change de visage selon la confédération commerçante qui l’occupe. Sur ce point Meknes, moins touristique que Fes, a garder un caractère plus authentique que sa voisine. Ses souks ne sont pas devenus pour le seul usage des touristes, alignant seulement les savoir faire qui plaisent tant aux touristes comme le travail du cuir de l’argent, les objets issus de la culture berbère ou les étales d’épices aux couleurs et odeurs enivrantes. L’utile prime ici sur le beau et tout ce qui constitue le quotidien des habitants
est présent sur les étales. Les bassines en plastiques de toutes les couleurs côtoient les légumes, la viande succède au vêtement et ainsi de suite créant des associations parfois surprenante mais traduisant les réels nécessités de la population.
routard.com
Franchir une porte de la médina s’apparente à pénétrer dans un univers, un monde qui peu sembler comme figé dans un autre age et renfermant d’innombrables secrets. Entourée sur tout son ensemble par d’immenses murailles, elle donne l’impression d’être impénétrable et replier sur elle-même. Cependant une fois passer ces murs, la vieille ville dévoile peu à peu ses trésors. Parcourir une médina revient à parcourir un labyrinthe où chaque rue possèdent son lots de surprises. La première se traduit par son calme, comme empreint de spiritualité. Le vrombrissement des voitures disparaît et fait place à un calme somme tout relatif. Car une médina équivaut d’une certaine
Jeu de lumière dans la médina
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auteur : pyjama
Le Bassin Agdal, ancienne réserve d’eau pour la médina et les jardins du sultan, au fond la seconde enceinte de remparts Entrée du mausolée de Moulay Ismail, cours intermédiaire, cours des ablutions
LA KASBAH La cité impériale reflète la volonté de grandeur de son créateur, incarnant la puissance dirigeante de Meknes quand la médina incarnait son visage commerçant. L’une contrôle, l’autre est contrôlée. Moulay Ismail l’a façonné à son image, celle d’un grand chef de guerre ambitieux et impitoyable, qui chercha à faire de sa ville le Versailles de l’Afrique. Son admiration pour l’oeuvre de son contemporain Louis XIV fut très importante et est probablement à l’origine de sa volonté frénétique à bâtir d’immenses
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murailles et palais dans la ville impériale. Les relations entre ces deux puissances de l’époque étaient relativement étroites. En effet, le Maroc et la France signèrent le traité de Saint-Germain qui instaurait le principe de non agression entre les navires des deux pays, le rachat des captifs et l’installation du Consulat française à Salé et à Tétouan. Le Sultan demanda également la main de la belle Marie Anne de Bourbon, fille naturelle du Roi de France, privilège qui lui sera refusé. Moulay Ismail, sultan de 1672 à 1727
Les remparts ocres de 3 ou 4 mètres d’épaisseur, courant tout autour sur près de 40 km marquent la limite de la kasbah. Leur taille n’a de cesse d’impressionner le visiteur et leur seul vision devait suffire à décourager les assaillants éventuelles. Derrière ces murs Moulay Ismail fit partir des palais au nombre de trois. Le premier, "la Grande Maison" (Dar El Kebira) est situé à l’extrimité nord et renferme la célèbre Prison des Chrétiens, immense complexe souterrain et dont les occupants (des marins essentiellement)
participèrent à l’édification de la ville. Le second, "Palais de l’Ecole" (Dar El Madrasa) est construit sur un schéma plus simple que le premier et se caractérise par l’existence de deux grands jardins clos El Bahraouiya et El Trandjiya. Enfin son dernier palais Qsar El Muhannasha se veut une synthèse des précédents alliant la complexité du dessin à l’alternance entre bâtis et jardins. D’autres constructions importante se retrouve dans la ville impériale comme le grand bassin Agdal long de 319 mètres et large
de 149 et qui constituait une réserve d’eau pour les jardins du sultan et pour la médina ou encore ses haras qui pouvaient contenir jusqu’à 12000 chevaux.
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la seconde enceinte vue depuis l’intÊrieur
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EL KEBIRA
Plan du quartier El Kebira actuel
Plan du palais El Kebira de Moulay Ismail, d’après
Implantation du bâtis au sein même en fonction du tracé de l’ancien palais
Appropriation de l’histoire et évolution urbaine Le quartier El Kebira constitue sans doute l’un des lieux les plus intéressant de la ville, urbanistiquement parlant. Son existence reflète un changement politique et une période d’extension de la ville. Une fois passé la période faste du règne de Moulay Ismail, la ville déclina peu à peu au profits de la nouvelle capitale du royaume Rabat ainsi que de Fes et Marrakech. Une partie des palais de l’ancien sultan tombèrent peu à peu en ruine.
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Par la suite, l’important développement démographique de la cité obligea la ville à sortir des murs de la médina. La structure de l’ancien palais constitua un lieu de choix pour ces nouveaux habitants qui construisirent leur maison à l’abris de ses hauts murs. Les couloirs du palais sont ainsi devenues les rues couvertes du quartier, les pièces sont devenues des maisons et les grands espaces vide (patios et jardins) ont tous été construits.
Les
anciens murs du palais et les couloirs font partis intégrante du quartier, formant les rues et abritant les maison
Implantation du bâtis au sein même de l’ancien palais
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Aménagement de la ville de Meknès: plan de la ville et des environs «comprenant le projet d’aménagement de villes nouvelles», juil. 1916. Fonds Prost, Henri (1874-1959).
Hamria / la Ville Nouvelle Hamria ne fait pas exception aux autres villes nouvelles marocaine. Construite sur un plateau, elle est «implanté à l’écart de la ville indigène» et fait face à la ville historique. Les deux villes ne se confondent pas et l’oued Boufekrane marque la frontière. C’est sous l’intendance du Général Hubert Lyautey, dès 1911 que Meknes ainsi que d’autres grande villes comme Rabat ou Casablanca, commence a se développer selon un schéma européen. Profondément 24
intéressé par la culture indigène et son rapport à la religion, il s’attacha à préserver "les villes indigènes". Il sut s’entouré de personnalité forte comme l’architect et urbaniste Henri Prost et le paysagiste et conservateur des Promenades de Paris Jean Claude Nicola Forestier. Le premier fut charger par le général du plan développement des villes nouvelles. Il définit les grands axes, les alignements sur l’espace public et le parcellaire. Forestier fut sollicité
pour une mission en vue de l’étude de réserves de terrains pour la création dans les villes du Protectorat de parcs et de jardin. Il définit ainsi de nombreux principe relevant de l’hygiénisme visant à préserver un réseau d’espace non construit dans la ville nouvelle.
Hubert Lyautey (1854-1934), résident général de 1912 à 1925 au Maroc
"Dans ma longue carrière coloniale, deux questions m’ont passionné entre toutes, la politique indigène et l’urbanisme [...]. Sauvegarde de l’art indigène, conservation scrupuleuse des monuments du passé, leur appropriation aux nécessités de la vie moderne avec un soucis constant du respect des traditions [...]." Hubert Lyautey
Jean Claude Nicolas Forestier (1861-1930), diplômé de l’école forestière de Nancy.
"Le plan de ville est insuffisant s’il n’est pas complété par un programme d’ensemble et un plan spécial des espaces libres intérieurs et extérieurs, pour le présent et pour l’avenir, - par un système de parcs" Jean Claude Nicolas Forestier
Henri Prost (1875-1959), il dirigea les services d’architecture sous le protectorat au Maroc.
"J’ai eu la chance dès le début d’avoir des collaborateurs d’art de premier choix […] et j’en oublie ; et enfin le grand urbaniste M. Prost qui fut réellement l’inspirateur de nos villes nouvelles et de la conception qui leur permit de voisiner sans trop de dommages avec les villes indigènes." Hubert Lyautey
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ARCHITECTURE COLONIALE
Un patrimoine qui s’effrite La ville nouvelle est un mélange de nombreux styles architecturaux. Bien que de nombreuses construction voient le jour un peu partout et d’un pauvreté parfois consternante, la ville regorge de petites villas ou immeubles de l’époque coloniale constituant un véritable patrimoine pour la Meknes. Aisément reconnaissable par les casquettes en béton qui surplombe les balcons et ce soucis du détail inspiré de l’architecture marocaine, elles sont souvent les seules a posséder un jardin. Cependant cette richesse architectural n’est pas perçue comme tel par la population qui préfère investir les nouveaux immeubles et leur climatisation pendues aux façades. Beaucoup de villa s’écroule donc sur elle même faute de rénovation et sont ensuite remplacées par 10 étages de bétons en contre partis d’un gros chèque pour l’heureux propriétaire du terrain.
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le
Cinema Camera aujourd’hui
le
Cinema Camera, les années 30
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la fresque Art Deco de Marcel Couderc dans le hall du cinéma,
1938
http://dafina.net/forums/read.php
Classé à l’inventaire des monuments historique, le cinéma caméra est un des principaux lieu culturel pour les meknassis depuis près de 80 ans. Construit dans les années 30 il est un symbole de l’architecture coloniale de Meknes. La simplicité de sa façade et la finesse de sa typographie indiquant la billetterie reflète le soucis du détail de l’époque. Trois autres cinémas ont été construit à Meknes à la même période, blanc et rouge également.
Giangi Régnier
Cinéma Caméra
Détail de la façade du Caméra
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www.riad-meknes.net
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1 - la fontaine de la place El Hédim 2 - la porte Bab Mansour considérée comme la plus importante du maroc par son dessin, ses ornementations et ses dimensions
3 - le souk au grain 4 - le cinéma caméra dans la ville nouvelle
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5 - bus de la CTM (Compagnie de Transport Marocain). Cette compagnie existe toujours aujourd’hui. 6 - place El Hedim un jour de souk, 1920 7 - place El Hedim, photo d’Henri Prost 8- la porte Bab Berdaïne 9 - Miinaret de la mosquée Berdaïne. Ce chefd’oeuvre de l’architecture s’est effondré en 2008, un vendredi faute de rénovation. C’était la plus ancienne mosquée du Maroc
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L’ensemble de ces Illustrations et carte postales anciennes sont tirées du site www.marocantan.com, sauf indiqué
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Zone cultivée au pied des remparts du domaine royale, le terrain est sans doute inconstructible car étant sur l’emplacement des anciens jardins royaux au sein de la cité impériale
L’agriculture: une particularité de la ville impériale Comme il a été dit plus en amont, Meknes tire une partie de sa réputation et de sa grandeur économique de son agriculture. Contrairement à d’autre ville comme Rabat ou Casablanca, cela fait partie intégrante de son identité. Ici l’évolution de la ville a en de maintes endroits préservé des espaces plus ou moins grands et pour des raisons diverses qui sont toujours cultivées aujourd’hui. Il ne faut pas penser toute fois que cet aspect quelque peu bucolique de la ville est et sera toujours le présent. Comme toutes les grandes villes marocaines, Meknes est le théâtre d’une spéculation immobilière très importante. Cette pression sur le focier a de nombreuses conséquences sur les plans économique, architectural et paysager. La première et non des moindres est d’avoir provoqué la flambée du prix de tous les terrains classés
"zones immeubles", notamment dans le centre ville. La réglementation liée à l’urbanisme et aux nouvelles constructions étant encore relativement peu contraignante, les chantiers d’immeuble se multiplient sans aucune logique d’urbanisme, ne répondant qu’à des normes de profits. Bien que cette folie constructrice réponde à un réel besoin de nouveau logement pour les habitants de la région, on ne peut que constater une certaine pauvreté architecturale de ces nouvelles constructions, sans lien réel ou interprétation de la culture architectural marocaine. Ainsi les même immeubles germes sur la moindre parcelle où cela est possible. Tous semble construit sur le même model dont les caractéristiques principales sont la surabondance du verre en parement et de grands murs aveugles de part et d’autre en
L’oued Boufekrane, oasis au milieu de la ville
prévision de la construction d’un immeuble sur les parcelles accolées. L’image la plus explicite de cette agriculture urbaine est l’Oued Boufekrane. Olivier, maïs, blé, et autres légumes en tout genre poussent ça et là dans le fond de vallée et permette à quelques paysans de subsister.
L’oued Boufekrane, oasis au milieu de la ville et les principaux espaces jardins de Meknes
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PARTIE I I 2 MOIS À KUBIK STUDIO 34
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KUBIK STUDIO
Travail abordé
Présentation de l’agence Kubik Studio est une petite agence d’architecture et d’urbanisme. Fondée en 2003 par l’architecte marocain Ismail Akajni, elle compte un autre architect, un dessinateur et accueille de temps à autres des stagiaires. Allier modernité et ancrage dans la culture marocaine constitue le fil conducteur des différents projets de l’agence. C’est en ce sens que Kubik Studio montre un réel intérêt architectural. Il parvient à revisiter l’architecture classique marocaine en la
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modernisant et en basant son travail sur les motifs ou sur des principes architecturaux propre à la culture arabe comme le patio. Le travail de l’agence se base le plus souvent sur des commandes privées d’habitations ou de commerces. Ainsi cafés, villas et complexes touristiques sont les principaux projets réalisés par l’agence. Cela reflète malheureusement une certaine réalité du Maroc. Peu de projets publics sont entrepris chaque année et beaucoup de ceux qui son commencé se retrouve arrêtés
en plein chantier faute de fonds suffisant. Bien que ce manque d’investissement dans l’espace public est réel, la corruption permet aussi d’expliquer ce manque. Bien souvent une partie des fonds alloués aux projets publics sont détournés dans les poches d’hommes politiques ou d’entrepreneurs qui profites d’un manque de contrôle législatif.
Au cours de cette courte période j’ai eu l’occasion de travailler sur trois différents projets. Le travail de l’agence se basant le plus souvent sur des commandes privées, j’ai travaillé sur deux jardins privés. Les commandes publique étant relativement rare pour l’agence j’ai eu l’opportunité d’aborder l’aménagement d’une des grandes places publiques de Meknes. L’intégration d’une équipe d’architecte est l’une des raisons qui m’ont fait choisir cet agence (en dehors de l’intérêt de la culture marocaine) plutôt qu’une agence de paysage à proprement parlé. Le lien
qui réside entre les deux professions est primordiale et doit être provoqué. Toutefois il n’est pas facile de faire coexister ces deux approches notamment sur de petits échelles comme le privé où le rôle du paysagiste intervient trop souvent au second plan selon moi, dans le but de mettre en avant l’architecture. Toutefois j’ai pu au cours de ces deux mois avoir une indépendance et une autonomie dans mon travail m’ayant permis d’explorer divers propositions et réponses aux problématiques abordées.
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POUR QUEL MOTIF ? zelliges entourant une porte, médina de rabat
www.academic.ru/dic.nsf/frwiki/629035
zelliges d’une fontaine, médina,
Rabat
détail de la mosaïque de la fontaine place El Hedim
Réflexion et Interprétation Les motifs font parti intégrante de l’architecture marocaine. Aussi bien à l’intérieure qu’à l’extérieure ils ornent murs et plafonds de leur dessin complexe et de leur couleur chatoyante. L’art des stucs et de l’arabesque est encore essentielle dans la décoration marocaine. L’explication repose là encore sur un principe coranique qui interdit la représentation figurative, interdisant toute adoration d’icône ou autre. L’art décoratif est donc basé sur la répétition
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Le zellige est un carreau d’argile émaillée dont le décor reproduit l’assemblage géométrique des tesselles de mosaïques posées sur un lit de plâtre. L’art du zellige a été créé au Maroc au Xe siècle.
de forme géométrique avec comme base le cercle et l’étoile. Un des principes de l’agence est de chercher à ré-interpréter l’utilisation de cet art. En basant sa réflexion sur des motifs répandus au Maroc, en les simplifiant et en jouant sur le rapport d’échelle Kubik Studio modernise d’une certaine manière cette art millénaire.
Stucs décorant dans le mausolée de Moulay Ismaïl
www.civilization.ca/cmc/exhibitions/cultur
Mosaïque décorant la fontaine de la place El Hédime
Calligraphie, style kûfi nisaburi, «Sûrat Al-Qadr» , 1996, Aldin Rashid Un autre style d’arabesque peu présent au Maroc qui se base sur l’écriture pour former des motifs
zellige dans la médina de
Salet
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VILLA BADIOUI
Le jardin
déjà fort avancé dans une drôle de direction
Présentation du projet
espace de travail
À mon arrivée dans l’agence la construction de la villa et les trois quarts des plantations étaient déjà effectués. Je n’ai donc participé à la réflexion que d’un petit espace situé autour du salon. L’idée était de concevoir une installation lumineuse permettant de créer un éclairage d’ambiance pour le salon et venant contraster avec les murs qui enserrent le salon.
Perspective de la villa
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Plan et coupes de l’installation
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VILLA BADIOUI Étude de Motif pour l’Éclairage 1
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VILLA ALAOUI La villa Alaoui se situe à Nord- Est de Meknes, dans un quartier d’habitations aisées. Pour recréer un espace intime typique de la maison arabe, la villa est ouverte uniquement sur un patio et un petit jardin. Très fermée à l’extérieur, elle se présente par une volumétrie forte, une architecture blanche et de petites fenêtre au caractère méditerranéens. Une rampe intérieure distingue les espaces intimes des espaces de réceptions se trouvant au rez-de-chaussée. L’accès par un escalier depuis le garage oblige le passage par le patio, accentuant l’importance de cette élément caractéristique.
Vue de l’entrée
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Vue de la piscine
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VILLA ALAOUI
Plan masse du jardin Plan masse du jardin
Le Jardin La villa s’inscrit dans un jardin qui se veut comme la contuinité de celle-ci. Conçu comme un écrain végétal venant entouré la maison, il se décompose en trois espaces principaux : l’entrée; la piscine et le patio. L’entrée est, par sa sobriété et la prédominance du minéral, un espace intermédiaire visant à mettre en valeur la façade de la maison. Seule une érythrine se détache et vient contraster avec le mur blanc. La piscine est l’espace principal du jardin. La végétation y est exubérante, comme salvatrice lorsqu’elle dispense sa fraîcheur
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durant les longues journées d’été. Le jardin sec joue avec le calepinage comme si la végétation était venue défaire le dallage. Le patio est en quelque sorte un entre deux. À la fois espace intérieur et espace extérieur, la végétation cherche à se déployer au sein d’un espace très construit. Palette végétale Rhapis excelsa Arbutus unedo Pistacia lentiscus Oiseau du paradis Geranium maderense Alocasia machrorrhiza Echium fastuosum
Portulacaria Absinthe Figuier de barbarie Euphortbia milii breonii Agave x leopoldii et bracteosa Melia azedarach Echium pininana
Plan masse du jardin
Plan masse du jardin
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VILLA ALAOUI Le Patio Le patio est un espace important dans la culture marocaine. Situé au coeur de la maison il est permet de lier extérieur et intérieur intime. Il constitue le plus souvent l’échine de la maison entouré par les espaces de séjour, plus on s’en éloigne plus on entre dans l’intimité de la famille (les chambres, la salle de bain, cuisine). Cette situation central permet a aussi pour rôle d’éclairer le séjour et joue un rôle important dans la circulation de l’air. Richement décoré il peut être lui aussi espace de réception et quand il est fermé peut constitue le salon principale. Ici le patio ne possède pas cette espace central, mais est en lien direct avec les espaces de séjour. Situé au dessus du garage il est la première "pièce" traversé pour pénétrer dans la maison. Un moucharabieh permet de créer un cloison sur le coté et d’adoucir la transition du passage entre dehors et dedans, transition très importante dans la tradition orientale.
Vue du patio
études pour le patio de la villa alaoui dessin retenu
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Détail du moucharabieh
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PLACE CORNETTE
la place cornette dans les années
1930-1940
La place Cornette est en lien direct avec une autre grande place de Meknes, la place Istiqlal
Elle est située a proximité du centre ville et de nombreux équipements publics (écoles, clinique, institut...)
Localisation
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aujourd’hui une rupture spatiale avec son environnement proche et n’offre pas un lieu adéquat pour un usage libre et polyvalent. L’accès à la place depuis les bâtiments voisins est difficile et l’encombrement suscité par les multiples bacs à fleurs ne permet pas de passage direct entre la clinique, l’école Notre Dame, l’institut, la nouvelle bibliothèque et l’esplanade.
La nouvelle bibliothèque "dar el kitab" a fermé la vue sur le paysage du mont Zerhoun http://dafina.net/forums/read.php?52,242902,258098
L’esplanade Cornette à été aménagée entre 1930 et 1942, selon le plan de Henry Prost. Elle est délimitée par des bâtiments important comme la clinique Cornette de Saint Cyr qui borde l’ esplanade et qui a été la première clinique privée de Meknès. Récemment, la construction de la Grande Bibliothèque Dar El Katib a transformé le paysage et surtout la vision qui jusque là surplombait le massif du Zerhoun. Délimité par un ensemble d’équipements et de bâtiments publics, l’esplanade marque
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PLACE CORNETTE 100 m
trame de palmiers motif au sol
jardin
espace polyvalent
oliveraie
calepinage au sol
espaces verts Propositions de jeu d’eau dans la partie décaissée permettant d’animer la place en été et d’apporter un peu de fraîcheur.
voirie Espace polyvalent
Espace minéral
Ce nouvel aménagement défend le désir de retrouver ce qu’évoque la notion d’esplanade dans une ville: un espace libre, fonctionnant aussi bien lorsqu’il est désert que lorsqu’il est investit par plusieurs centaines de personnes. Le plan masse se décompose en un éventail d’activités qui rassemblent autant les jeunes que les plus âgés. On y trouve des 58
Décaissé minéral
espaces polyvalents qui permettent un choix d’implantation variées: jeux pour enfants, terrain de sable,pétanque,événement culturel. Cette composition rythmée de l’esplanade lui donne un nouvel équilibre. Mais l’équilibre s’obtient non pas en prédéfinissant tout, mais en laissant aussi de la place à la libre interprétation du lieu. La proposition prévoit en effet d’unifier le
zone d’exposition
traitement au sol en allant d’une façade à l’autre de la place afin d’atténuer au maximum la coupure engendrée actuellement par la circulation automobile autour de la place et pour ainsi permettre la libre circulation du piéton. L’esplanade offre ainsi une certaine liberté de mouvement où le végétal et le minéral se complètent.
environnement
Des structures légères et démontable comme des kiosques ou des cafés peuvent être installer sur les espaces polyvalents.
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1:
BUDGET : 1.000.000 dh DH
Tracé
Revêtement
DH
DH
DH
DH
Végétation
1..
État initiale :
Tracé actuel : L’espace est perturbé par la présence de bacs, créant des obstacles au libre cheminement. L’utlisation de l’espace à disposition se fait principalement de manière rectiligne.
Espace minéral existant : surface = 5131 m² 46 % de la surface totale de la place
Espace vert existant : surface = 6059 m² 54 % de la surface totale de la place
Processus :
Enjeux
Rénovation totale d’1/3 de la place: surface : 3400 m² coût moyen estimé : 510 000dh (pour 150dh/m²)
Recyclage : surface : 1560 m² 30% de perte = 1090 m² de dallage réemployable
Environ 5 millions de dirhams sont nécessaire à la réalisation du projet proposé. Cette somme n’ayant pas pu être récolté dans sa totalité, il a fallut réfléchir à différents moyen de faire des économie sur la réalisation. Le projet a donc été divisé en trois phases distinctes permettant d’entamer la rénovation de la place avec la somme déjà débloquée. Le principal objectif étant qu’à la fin de chaque phase la place soit ressentit comme un lieu qui fonctionne de façon à part entière sans donner l’impression que le projet soit inachevé.
Réemplois de l’ancien dallage pour minéraliser une partie des espaces verts existants surface espace vert restant : 1180 m² coût moyen estimé : 88 350 dh (pour 75dh/m²)
X
Application d’un motif tiré de la culture arabe qui vient instaurer le nouveau calepinage
État final phase 1 :
Tracé projeté : L’application de cette trame sur le tracé colonial permet une circulation beaucoup plus libre et donc une autre appropriation de la place. Pour des économies de budget, seule une partie du motif est mise en place dans cette première phase
DH
DH
DH
Espace minéral projeté : Répartition du budget alloué au niveau de la place
Objectifs de la phase 1 :
DH
DH
DH
Espaces verts projetés : Les nouveaux cheminements traversent et marquent un lien entre les espaces plantés. Une nouvelle ambiance végétale est créée par la plantation d’herbacées (graminées rustiques).
TIRER PARTI DE L’EXISTANT
- donner une nouvelle image à la place Cornette en insitant sur l’espace central. - offrir la possibilité d’acceuillir des évènement occasionels de grande envergure tels des expositions temporaires, des festivales, ou même des concerts pendant l’été. - initier les idées directrices du projet et en tirant parti de l’existant (matériaux présent sur place). - créer des cheminents à travers les espaces plantés pour offrir plus de liberté 60
1990 ml
200
800 120
Actuellement la place compte près de 1990 mètres linéaires de bordure dont 168 mètres arrondis
68
3500
150 80
68 planches en bois composent les anciennes pergolas
Création de nouvelles assises avec les matériaux présent sur le site affin de réaliser des économies
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2:
BUDGET : 1.500.000 dh DH
DH
DH
DH
Végétation
Revêtement
Tracé
DH
État initiale :
Tracé : Lors de la première phase seule une partie du tracé final a été créé, laissant la place à mi-chemin entre son dessin coloniale et le dessin final. Surface à rénover : 7790 m²
Espace minéral existant : - 4193 m² de dallage ancien à évacuer - 651 m² de dallage ancien a réutiliser
Espace vert existant : surface = 3 058 m²
surface : 5798 m² de nouveau dallage coût moyen estimé : 869 700 dh (pour 150dh/m²)
Une grande partie des espaces plantés encore présent dans la première phases sont minéralisé afin de finir de libérer l’espace.
2..
Processus :
Poursuite de la rénovation La place s’approche de son dessin final. Les grandes lignes sont tracées et définnissent les différents espaces.
État final phase 2 : DH
Tracé projeté: Le motif tracé par le calepinage définit six espaces polyvalents.
Objectifs de la phase 2:
DH
DH
Espace minéral projeté : Le nouveau dallage couvre l’ensemble de la place, mise à part un petit secteur qui fera dans le dessin final parti d’un des espaces plantés.
- faire de la place un espace dégagé, où le minéral et contre balancé par le végétal. - remplacer l’ancien dallage sur l’ensemble (ou presque) de la place - offrir des possibilité d’activités variées dans les espaces polyvalents. - finir de remplacer l’ancien mobilier urbain (lampadaires, bancs...)
DH
DH
DH
Espace végétale projeté: Deux espaces plantés sont conservés. Ils constituent en quelque sorte les poumons verts de la place et entre ligne de compte pour la gestion des eaux pluviales de la place. surface : 1 050 m²
Tous les ans depuis 2007 ce tient à Meknes et plus précisément sur la place Cornette, un festival mettant à l’honneur l’olivier. Ce rendez-vous à la renommé internationale a été créé dans l’idée de promouvoir l’olive et ses sous produits et de moderniser la filière marocaine. Objectif de cette fête, dynamiser la filière oléicole, et donner à l’huile d’olive marocaine une image qualitative et une envergure internationale qu’elle n’a pas encore. La rénovation de la place Cornette profitera également à cet événement, en lui offrant un espace plus adapté pour accueillir un grand nombre de personnes et de stands autour de l’olive.
Gestion des Eaux Pluviales caniveau à fente
Lors des fortes pluies l’eau est dirigée vers la base des palmiers pour s’y infiltrer. Lorsque cela n’est pas possible, des caniveaux à fentes récupèrent l’eau de pluies et l’achemine soit vers les espaces plantés soit vers le réseau public.
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Semaine de l’Olivier
vers espaces plantésou réseau public
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3:
BUDGET : 1.500.000 dh DH
Tracé
Revêtement
DH
DH
DH
DH
Végétation
État initiale :
Tracé : Lors de la première phase seule une partie du tracé final a été créé, laissant la place à mi-chemin entre son dessin coloniale et le dessin final. Surface à rénover : 7790 m²
Espace minéral existant : - 651 m² de dallage ancien à remplacer
Espace vert existant : surface = 1 050 m²
surface : 7 677 m² de nouveau dallage coût moyen estimé : 1 151 550 dh (pour 150dh/m²)
créer les espaces plantés finaux
Processus :
Raccrocher la place à son context : En prolongeant la place de façade à façade, la priorité est laissée au piéton et non plus aux voitures.
État final phase 3 :
Tracé final : Ce tracé final permet ainsi à la place d’être polyvalente en plus d’être agréable sans avoir dénaturé l’esprit de l’ancien tracé puisque les quatre alignements de palmiers ont été conservés.
DH
DH
DH
DH
Espace minéral final : Le revêtement de l’ensemble de la place, route et trottoir compris, donne une unité à la place Cornette et au quartier dans lequel elle s’insère.
DH
3..
DH
Espace végétale final : La luxuriance des deux espaces plantés crée un contraste avec le reste de la place. Ils constituent deux ilots de fraicheur pour la place pouvant jouer un rôle de régulation hydrométrique important. surface : 1 968 m²
PROPOSITION POUR LES ZONES DE LOISIR
Objectifs de la phase 3 :
- traiter la place de façade à façade. - donner la priorité au piéton - jouer sur l’ambiance végétale et sur l’abondance au sein des deux poumons verts de la place.
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Le calepinage du sol de l’esplanade délimite 6 espaces permettant l’implantation de différentes activités ou installations. Le choix de ces implantations pérenne ou non est laissé à la commune selon la demande.
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CONCLUSION Deux mois au Maroc m’ont permis de commencer à esquisser une idée de ce qu’était le Maroc. Un pays marqué par les contrastes. Contrastes au sein des villes entre la ville nouvelle et la médina, contraste entre les paysages du nord et ce du sud, mais aussi et surtout contraste entre les hommes et leur niveau de vie et préoccupation. Le soin porté aux espaces publics et aux jardins ne fait pas partie des propriétés marocaines. Du moins pas encore. Il faut d’abord bâtir pour pouvoir loger toute une population qui se presse en ville issue de l’exode rurale toujours plus important. En contraste avec cette pauvreté, une petite partie tire les ficelles et profite d’une main d’oeuvre à faible coût, se fait construire des villas de 500 m² habitable n’allouant que 15 m² au gardien. Mais c’est comme ça au Maroc paraît-il?
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BIBLIOGRAPHIE Livre : - Grandes Villes et Systèmes de Parcs, France Maroc Argentine, 1997, Institut Français d'architecture, éd. Norma, Jean Claude Nicolas Forestier - La Ville historique islamique face aux exigences contemporaines, Tome II, TPFE d’Ismail Akajni, - Étude de recalcification et de renouvellement du pôle historique de Meknes, février 2004, Ministère délégué chargé de l’habitat et de l’urbanisme
Site Internet : - www.dafina.net - www.meknes-net.com - www.archiwebture.citechaillot.fr
REMERCIEMENTS Merci à Ismail pour m’avoir accueilli au sein de son agence. Merci à Johann, Larbi, Bouchra et Sarah pour les moments partagés à l’agence et en dehors. Merci à tous les marocains que j’ai croisé au court de mon périple.
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Photo :
en partie personnelles et issues d'internet ou de bouquins:
- www.academic.ru - www.dafina.net - www.panoramio.com - www.commons.wikimedia.org - http://picasaweb.google.com
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Cueff Mathieu - 4 annĂŠe - ensnp