SENSAS - L'amorçage pratique ©

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JEAN DESQUÉ • LUC BODIS

L’AMORÇAGE PRATIQUE

Édition


A

nos amis pêcheurs et à ceux qui, après lecture de ce livre, ne résisteront pas à l’envie de pratiquer ce loisir bénéfique. Pour tous ceux qui recherchent : la paix, le calme, l’équilibre que procure la vie au bord de l’eau - c’est lécologie du corps et de l’esprit. Le pêcheur a le souci de la nature qu’il respecte et qu’il étudie. «On aime bien ce que l’on connaît bien !» C’est pourquoi SENSAS s’est adressé à Luc BODIS, journaliste et écrivain bien connu des milieux halieutiques, et à Jean DESQUÉ, champion international de pêche et membre de l’équipe de France, afin qu’ils vous livrent avec toute leur passion leurs secrets de pêche, vous permettant, ainsi, d’obtenir les meilleurs résultats. Vous avez certainement rêvé à de belles pêches, de beaux poissons qui frétillent... Savez-vous que le rêve ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ! Alors... lisez vite ce livre, faites-le lire à vos amis, à vos enfants et votre rêve se réalisera ; vous deviendrez alors, peut-être, un grand champion. PHILLIPE BONNET.

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CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE QU’EST-CE QU’UNE AMORCE ? L’amorce est composé de plusieurs éléments (farine, chapelures, tourteaux...) qui sert à attirer le poisson en un lieu donné, afin de le pêcher et de le prendre sur ce lieu d’amorçage. Sachant à quel endroit va se trouver le poisson sur un fond invisible pour nous, on peut donc dire que l’amorce est un peu l’oeil du pêcheur. En théorie, n’importe quelle amorce peut prendre n’importe quel poisson. Pourtant, la diversité naturelle de la gent aquatique est telle que certaines règles doivent être observées. Ainsi, si beaucoup de poissons blancs sont apparemment identiques, les uns ne vivent cependant pas comme les autres. L’ablette, par exemple, ne se nourrit pas de la même façon qu’une brême... leur bouche étant «construite» différemment. Ayant la bouche tounée vers le haut, l’ablette va plutôt naturellement chercher sa nourriture vers la surface alors qu’au contraire, la brème ayant la sienne orienté vers le bas, aura tendance à se nourrir sur le fond. C’est pourquoi autant employer des produits grandement différents - les deux poissons pouvant manger à peu près la même chose - la conception d’amorce doit toujours varier suivant qu’n s’adresse à l’ablette ou à la brème, et plus généralement suivant qu’on s’adresse à un poisson évoluant de par la nature des choses dans la couche supérieure de l’eau ou à un autre vivant principalement sur le fond. Granulométrie En règle générale, on utilise une amorce à grosses particules pour le fond et une amorce à plus petite granulométrie pour la surface. Si on peut, à la limite, utiliser une «grosse» amorce en surface et une amorce à fines particules à fond, il devient par contre très difficile, voire impossible, de pêcher en surface avec une préparation très collante et lourde. C’est avant tout un problème de poids. L’amorce de surface, pour bien travailler à cet étage supérieur de l’eau, ne doit jamais ni trop coller de façon à éclater en surface et y rester, ni être trop lourde pour ne pas descendre rapidement. Bien au contraire, l’amorce de fond demande un minimum de collant et de lourdeur pour, à la fois, descendre rapidement et bien tenir, tout en travaillant le plus longtemps possible. 3


CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE Collant L’amorce doit être d’autant plus collante que la profondeur de pêche est importante et/ou le courant plus ou moins soutenu. Tout simplement, et c’est normal, afin que les boules d’amorce se délient dans le temps au lieu de s’ouvrir instantanément, lâchant toutes les particules en quelques secondes au gré du courant. Mais attention, collant ne veut pas dire boules indestructibles au fond de l’eau. Le rôle premier de l’amorce est de travailler afin d’attirer le poisson sur le coup de pêche. Il faut donc, en général, avoir une amorce qui travaille en plusieur temps. C’est ici qu’intervient, outre les produits collants constituant la préparation, le serrage des boules. Prenons l’exemple de 10 boules d’amorce à jeter : 4 seront très fortement sérées, 4 autres le seront moyennement et les 2 dernières presque pas ; ainsi, les 4 premières tiennent bien le fond, se délient et libèrent les esches au bout d’une demi-heure, les 4 suivantes le font au bout d’un quart d’heure et les 2 dernières éclatent rapidement. Couleurs Amorces sombres ou claires ? En général, une amorce de couleur sombre attire davantage les poissons de petite et moyenne tailles et semble avoir moins d’attrait sur les gros sujets. En pêche difficile, néanmoins, elle permet de maintenir plus longuement le poisson sur la zone de pêche. Au contraire, une amorce de couleur claire tente surtout les beaux poissons, genre grosses brèmes, mais ne maintient que très modestement dans le temps les sujets de tailles inférieure. Effet du hasard, produits miracles ? Ni l’un, ni l’autre. Prenez par exemple un gardon dans une rivière où le fond est brun-noir : il a le dos noir. Placez-le dans un bassin où l’eau est verte : deux heures plus tard, il a le dos vert. Pourquoi ? Tout simplement par phénomène de mimétisme avec son nouvel environnement et le nouveau fond. Ne faisant plus «tâche», il ne devient ainsi plus une proie facilement repérable par les carnassiers. Le simple fait, donc, d’être en désaccord avec le milieu (en l’occurence, tache noire sur fond clair d’amorce) rend le poisson peureux et peu enclin à rester 4


CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE tranquillement sur la zone d’amorçage... sauf si... ce poisson à une taille assez respectable pour ne pas (trop) risquer l’attaque d’in brochet ou d’un sandre. En partant de cette constatation, on comprend aisément qu’une amorce de couleur claire sélectionne avant tout, plus le beau poisson par la crainte des plus petits, que pour toute autre raison, et, qu’en conséquence, il y ait plus de chances de toucher un pourcentage élevé de gros poissons sur une amorce claire et du tout-venant sur une amorce foncée. Arômes Prétendre que l’on comprend et que l’on sache réellement pourquoi telle ou telle odeur, ou arôme, plaît davantage à tel ou tel poisson ne seraît pas sérieux. Dans ce domaine, on ne peut que faire des constatations servant de base de référence. Ainsi, un produit riche en vanille comme le Gardonix donne d’excellents résultats avec le gardon. La cannelle et ses dérivés sont plus efficaces que tous les autres produits pour la brème. De même, la «fraise» supplante actuellement le plus souvent n’importe quel autre parfum pour attirer la carpe. En tout état de cause, bien que l’on puisse allécher du poisson avec une amorce sans parfum, il est indéniable que l’ajout d’un arôme permet, en bien des cas, d’attirer et de retenir plus durablement le poisson sur la zone de pêche. Effets nutritifs Une fois le poisson sur le coup, il faut le garder. En présence de poissons qui ne s’alimentent pas, ou peu, l’amorce doit être relativement pauvre. Composée de produits peu nourrissants (coprah, palmiste, attractor...), elle doit cependant travailler constamment, afin de fixer l’attention du poisson pour qu’il reste dans la zone de pêche. En revenche, lorsque les poissons s’alimentent normalement, notamment aux beaux jours, l’amorce doit être composée en grande partie de produits nourrissants et riches comme le tourteau de maïs, le P.V.1, le coprah mélassé, de produits à base de sucre comme les biscuits, de chapelure de pain. Soigneusement dosés en fonction de la population piscicole se trouvant sur le parcours de pêche, ces produits permettent à coup sûr de maintenir l’ensemble des poissons sur le coup. 5


CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE Ceci se vérifie aussi bien en étang qu’en rivière. Bien entendu, la façon d’amorcer diffère selon la profondeur de pêche. On n’amorce pas de la même façon, avec la même composition, dans 6 mètres d’eau que dans 1 mètre. Même peu collantes, il est à peu près sûr que les boules jetées dans un étang ayant 1 mètre de profondeur iront se poser sur le fond à l’endroit voulu... parce qu’il n’y a qu’un mètre entre l’impact des boules en surface et le fond. En revanche, dans 6 mètres d’eau, ne serait-ce que par la présence d’un courant hypothétique, il en va tout autrement. Il n’est pas tout à fait certain que ces mêmes boules tombent sur le fond à l’endroit souhaité. Dès lors, en présence de 4 mètres d’eau et plus en courant lent à nul, il convient d’adopter une amorce un petit peu plus collante comme s’il s’agissait d’un courant moyen avec 2 mètres de profondeur. L’AMORCE EN FONCTION DE... L’amorce en fonciton de l’eau En eaux calmes, sauf cas exceptionnels, l’amorce doît être non collante et en fines particules à la surface, peu collante et de granulométrie fine ou moyenne entre deux eaux et à fond. En eaux à courant lent ou moyen, l’amorce de base doit être un peu plus collante et de texture plus grossière qu’en eaux calmes. Il est alors une règle à respecter avant tout, adapter l’amorce à la force du courant : moins il y a de courant, moins l’amorce doit être collante et fine doit être sa texture ; plus il y a de courant, plus l’amorce doit coller et souvent plus grosse doit être la granulométrie. Illogique, direz-vous ? En théorie, oui ! Car il est évident qu’une farine ou de la chapelure fine collent d’avantage que ces mêmes produits plus grossièrement moulus. Mais ça l’est moins quand certains ingrédients entrant dans l’amorce sont chargés en fonction des lieux de pêche. Ainsi, par exemple, le pain d’épice ou le PV1 colleront plus alors que le coprah ou le palmiste seront ajoutés pour avoir un effet dispersant. En eaux à courant soutenu : l’amorce doit à la fois être lourde, très collante... et bien travailler sur le fond. Si l’emploi d’argiles genre bentonite est une solution pour coller l’amorce, ce n’est cependant pas la meilleure... et de loin. Car il est toujours très difficile de savoir avec exactitude quand les boules d’amorce s’ouvrent et ainsi travaillent. Mieux vaut donc dans la majorité des cas remplacer ces produits par des dérivés sucrés - donc diluables das l’eau - comme le pain d’épice, au fort 6


CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE pouvoir collant mais possédant l’extrême avantage de faire travailler l’amorce très rapidement. L’amorce en fonction de la profondeur de pêche En surface, l’emploi d’une amorce légère, telle la 3000 SURFACE, simplement humidifiée, qui éclate au contact de l’eau est une bonne base pour le tout-venant. Une amorce plus claire, du type 3000 ABLETTES ou 515, peut aussi être utilisée avec éfficacité. Employée alors en soupe, c’est-à-dire surmouillée, elle crée un nuage très persistant à la surface de l’eau. S’adressant déjà à des poissons de taille respectable, l’amorce de base pour pêcher entre deux eaux doit avoir une certaine granulométrie tout en continuant à créer un nuage. Un mixte, genre 515 et 3000 ETANG, convient alors parfaitement notamment pour pêcher des pièces d’eau profondes ou tous endroits ayant des couches d’eau de températures différentes dans lesquelles les poissons montent à certaines périodes de l’année. Enfin, l’amorce de fond s’utilise surtout en fonction des poissons recherchés, mais aussi des liux pêchés. Pour être plus clair, sachez que des amorces comme le 3000 CARPES intéressent les très gros poissons, qu’un mélange comme le 3000 RIVIERE est principalement conçu pour des fonds de rivière au courant rapide, qu’une composition du type 3000 FOND est un peu une amorce polyvalente de base, et qu’enfin, des préparations comme les 3000 MOULINET et 3000 ETANG sont respectivement utilisables efficacement pour des eaux peu courantes et les poissons de taille moyenne. L’amorce en fonction des poissons recherchés L’amorce doit se faire non seulement par rapport à la profondeur de pêche, mais aussi en fonction en fonction des poissons que l’on recherche. Il sera en effet, complètement absurde, en présence de gardons n’atteignant pas le poids de 15 g, d’envoyer des boules d’amorces aussi collantes que riches... Même dans cinq mètres d’eau. A l’inverse, à quoi ressemblerait une amorce moyenne, ne collant que très légèrement, envoyée sur une ccolonie de barbeaux ou de brèmes d’1 kg et plus ? Dans le choix de l’amorce comme dans l’action même d’amorcer, il faut donc prendre en considération les deux paramètres à la fois : profondeur de pêche et poissons recherchés. Ainsi on peut dire, d’une façon générale, qu’en étang, plus le fond est imortant, plus l’amorce doit être collante, sans cependant dépasser un maximum correspondant 7


CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE au collant d’une amorce à rivière au courant moyen. Parallèlement à cela, la richesse d el’amorce doit être proportionnelle à la densité des poissons du lieu de pêche : par exemple, amorce complétée par des produits moyennement collants mais très riches style tourteau de maïs en présence de beauxpoissons, ou amorce d’étang classique juste recollée avec du P.V.1 en cas de peuplement clairsemé. Suivant l’espèce, chaque poisson a ses habitudes alimentaires. Une amorce de base peut donc, en conséquence, selectionner tel poisson plutôt que tel autre. Pour le gardon, l’amorce type doit être sombre, plutôt salée en hiver et sucrée en été. Les deux mêmes amorces peu collantes 3000 CANAL (salée) et 3000 GARDONS (sucrée) répondent parfaitement aux exigences du moment. On utilise la préparation salée pendant toutes les périodes où le besoin en sel est ressenti par le poisson, en particulier l’hiver et à la sortie de la fraie. Elle trouve également son utilité lorsqu’en période très chaude les eaux sont pauvres en oxygène, sans courant, à la limite de la pollution. Dans tout les autres cas, la préparation sucrée doit être préférée. L’une comme l’autre peuvent être complétées par la fiente de pigeon (fiente de compétition) qui permet de maintenir le poisson sur le coup durablement. Ceci étant d’autant plus important que les gardons n’apprécient que très modérément le rappel. La brème, contrairement au gardon, est un poisson qui répond formidablement au rappel... C’est même là tout le secret de sa pêche. L’amorce de base est une composition de style 3000 BREMES, assez claire. Cependant, suivant la saison, l’amorce peut se différencier. S’alimentant très peu l’hiver, la brème s’attire très bien sur une amorce à gardon, genre 3000 CANAL. Plus tard, à la sortie de la fraie, ayant aussi besoin de sels minéraux, un mixte 3000 CANAL/3000 BREMES donne d’excellent résultats. Enfin, en pleine saison, la seule 3000 BREMES additionnée de tourteaux de maïs en présence de gros spécimens et/ou un ajout de pain d’épice en cas de courant est une amorce idéale pour réaliser de belles bourriches. Le tout-venant ou la blanchaille se pêchant principalement soit entre deux eaux, soit carrément en surface, l’aorce idéale doit être une composition peu collante et peu lourde de produits relativement pauvres, du style 3000 SURFACE, 3000 ABLETTES ou 515.

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CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE Ce genre d’amorce permet alors un amorçage constant en rappel, sans pour autant risquer un gavage quelconque; cette pêche spécifique demandant en effet d’amorcer peu mais souvent, à intervalles réguliers, afin de mainteniir les poissonenets à un endroit et à niveau donnés, 2 ou 3 boulettes d’amorce à la minute en eaux calmes ou à la coulée en présence de courant représentent une bonne moyenne. Les gros poissons (tanches, gros carpeaux, carpes) étant pratiquement toujours méfiants, c’est avec une amorce extrêmement riche, mais surtout donnée massivement en une seule fois au départ, qu’on a le maximum de chances de les rassembler. Cependant, dans certaines circonstances, un rappel peut être toléré. Dans ce cas, au lieu d’agir normalement, c’est-à-dire en jetant une boule toutes les 3 ou 4 minutes, mieux vaut lancer sur la zone d’amorçage 5 à 6 boules par demi-heure pour refaire un fond, quitte à perdre les poissons quelques minutes avant qu’ils en reviennent. Toutes ces données de base sur l’amorce sont valables aussi bien pour la pêche à la canne que pour la pêche au moulinet, à une exception près : en ce qui concerne cette dernière discipline : ne pouvant pas toujours amorcer massivement au départ, l’amorçage se pratique le plus souvent au rappel seul. Rappel, rappelons-le qui n’est efficace que si l’action commence dès le début de la partie de pêche... et ne s’interrompt à aucun moment par la suite. LE MOUILLAGE DE L’AMORCE Le matériel Une amorce ne se fait ni ne se mouille n’importe comment et dans n’importe quoi. Un matériel de base est nécessaire. Le premier ustensile, et peut-être le plus important, est un grand récipient, ou mieux une bassine, pouvant avoir la contenance d’une quarantaine de litres. Pourquoi si grand ? Tout simplement, dans un premier temps, afin de bien mélanger deux amorces différentes pr exemple ; ensuite pour mieux pouvoir, par larges brassages, humidifier correctement chaque particule d’amorce en vue d’obtenir un mélange bien hoomogène. Le deuxième élément reste l’iincontournable seau à veau ou à vendange, suivant les régions. Permettant facultativement de mouiller à part un ingrédient complémentaire que l’on ajoutera plus tard à l’amorce de base (comme le tourteau de maïs par exemple), il assure le transport de l’amorce prête à l’emploi sur le lieu de pêche. 9


CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE Le «mouillant» Que ce soit de l’eau seule, froide, tiède ou chaude, ou bien de l’eau avec un additif, l’agent mouillant joue un grand rôle dans la confection de l’amorce. On utilise tout d’abord de l’eau froide pour mouiller une amorce quand on veut que celle-ci travaille rapidement. En effet, mouillée à l’eau froide, toutes les particules constituant l’amorce (farines, chapelures, etc.) ne s’imprègnent pas totalement à l’instant. Apparemment bien humectée, mais n’atant cependant pas «mouillée» au maximum de son pouvoir absorbant, l’amorce lancée sous forme de boules en zone d’amorçage travaille d’autant plus vite que chaque particule cherche rapidement le surplus d’eau qui lui manque. Ce type d’amorce à action rapide doit être mouillée au dernier moment, soit une heure environ avant la partie de pêche. Pour effectuer cette opération, l’eau du lieu de pêche doit être préférée, chaque fois que cela est possible, à celle du robinet, toujours plus ou moins fortement chlorée. Pour obtenir une amroce travaillant moins vite, qui puisse rester durablement sur le fond, la préparation peut soit être mouillée également à l’eau foride, mais longtemps à l’avance (4 à 5 heures avant la pêche), soit être humidifiée à l’eau tiède ou chaude. Dans ce dernier cas, l’eau tiède ou mieux chaude permet à la fois de faire gonfler l’amorce très rapidement et d’en cuire les iingrédients. Cette «cuisson» s’avère nécessaire notamment dans l’utilisation des tourteaux (maïs, arachide, citrouille et autres) afin de les rendre plus riches en protéines et ainsi plus facilement assimilables par le poisson. MOUILLAGE D’UNE AMORCE DE SURFACE Verser de l’eau dans la bassine. Mélanger en humidifiant légèrement chaque particule de la préparation. Passer ensuite l’amorce au tamis à mailles fines afin d’éliminer tout grumeau. MOUILLAGE D’UNE AMORCE DE FOND Après avoir versé de l’eau, brasser énergiquement afin de bien humecter l’ensemble de l’amorce. Passer ensuite au tamis (mailles moyennes ou grosses selon les conditions de pêche).

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CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE Outre l’eau seule, qu’elle soit froide ou chaude, l’eau accompagnée d’un additif peut aussi être un bon agent mouillant pour confectionner une amorce. Ces petits «ajouts», mélangés à l’eau de mouillage, découlent souvent directement des produits nouveaux utilisés par les carpistes modernes. Des additifs d’appel, comme les AROMIX Spécial BREMES et GARDONS par exemple, permettent non seulement d’avoir une odeur attirante, mais apportent également à chaque particule de l’amorce la saveur et le goût. La façon d’opérer reste simple. Pour atteindre un maximum d’efficacité, ces produits fortement sucrés à l’odeur prononcée et quelque peu visqueux doivent être préalablement dilués dans l’eau servant au mouillage. Ce n’est qu’ensuite, l’additif bien dissous dans l’eau, qu’intervient le mouillage de l’amorce proprement dit. La mélasse est aussi un produit particulier servant d’additif à l’eau. Diluée simplement dans de l’eau tiède, ou fortement mélangée à raison de 3/4 de mélasse pour 1/4 d’eau, suivant qu’il y a plus ou moins de poissons sur le parcours de pêche, elle permet d’obtenir une amorce sombre tenant sur le fond d’une façon relativement compacte. Si ce mélange d’eau mélassée à l’amorce ne s’avère pas partout payant, il peu être en revanche d’une grande utilité dans les canaux, comme ceux du Nord, où l’on compte beaucoup de passage de bateaux. La mélasse permet en effet, à la fois, de délier rapidement l’amorce tout en la gardant assez bloquée sur le fond pour résister, dans la zone d’amorçage, aux mouvements d’eau dûs aux éclusées. Utilisable en été ommen en hiver, elle a cependant l’inconvénient, étant un dérivé du sucre et par conséquent relativement riche, de vite gaver le poisson. Si le «mouillant» est important, le moment du mouillage n’en est pas moins essentiel pour le travail de l’amorce. On l’a vu, mouillée à l’avance, l’amorce agit lentement ; mouillée tardivement, plus rapide est le travail. Une bonne astuce consiste donc à mêler les deux acitons, lente et rapide, afin d’attirer au plus vite les poissons dans un premier temps... et à les maintenir sur le coup par la suite. Un double mouillage de la même amorce est dans ce cas la solution à adopter. Le premier se fait à la maison, 4 à 5 heures avant la partie de pêche, ou bien la veille au soir pour une partie de pêche le matin. Il permet d’obtenir une amorce très riche, ayant gonflé à son maximum et qui, par conséquent, travaille beaucoup moins mais plus durablement sur la zone d’amorçage. 11


CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE Elle sert en quelque sorte de «tapis» posé sur le fond pour le beau poisson. Le second mouillage n’intervient, lui, que sur le lieu de pêche, soit une heure seulement avant de commencer, afin que cette deuxième partie de même amorce, convenablement humectée mais pas encore mouillée à coeur, travaille très rapidement dans l’eau en servant d’appelant. En cas d’ajout d’esches, asticots, casters et toutes grosses esches permettant de bien tenir le beau poisson ne seront incorporés que dans la première préparation de fond. Alors que le fouillis, lui, attirant très rapidement le poisson, sera uniquement versé dans la seconde préparation d’appel. La colle à asticots, outre le pouvoir de coller les esches qu’on lui connaît, peut aussi servir à retarder le travail d’une partie de l’amorce. En effet, si, à partir d’une préparation mouillée tardivement, on peut normalement obtenir un travail de l’amorce en un ou deux temps, suivant que l’on serre les boules uniformément ou avc plus ou moins de force, il est possible d’avoir une partie d’amorce ne commençant réellement à travailler que dans un troisième temps, 3/4 d’heure, voire une heure après avoir été lancée. Pour ce faire, il suffit d’incorporer à la partie de l’amorce devant travailler dans ce dernier temps, de la colle à asticots... en saupoudrant d’autant plus fortement que le travail doit être tardif.

Le tamisage Le tamisage reste le dernier stade de «fabrication» de l’amorce avant emploi au bord de l’eau. En éliminant les grumeaux immanquablement formés lors du mouillage de l’amorce, il rend le mélange obtenu homogène et rapide. Ayant au départ une même parfaite texture, il devient alors possible de jouer sur la façon de serrer les boules, et ainsi de faire travailler l’amorce comme on le désire... ce qui ne pourrait se faire en aucun cas avec une préparation non tamisée. En toutes circonstances, même dans les pêches de gros poissons en courant soutenu, le tamisage de l’amorce doit être réalisé. Que faire en présence d’une amorce imrudemment trop mouillée ou trop sèche ? Il arrive en effet que l’amorce rende un peu d’eau. Cela peut se produire notamment en utilisant de la fiente de pigeon, la mélasse, voire les additifs liquides comme les AROMIX GARDONS ou BREMES. Un peu d’amorce sèche de la même composition gardée en réserve et rajoutée au dernier moment permet de rattraper l’erreur. Inversement, dans le cas d’une amorce un peu trop sèche, quelques gouttes tombant d’une éponge imbibée d’eau permettent de remouiller convenablement le mélange.

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CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE Conservation de l’amorce mouillée La conservation d’une amorce mouillée ne pose aucun problème en temps normal. En revanche, en été et par forte chaleur, l’amorce peut surir et tourner assez rapidement. Mieux vaut alors ne conserver au bord de l’eau, que l’amorce de départ; le reste se gardant soit dans une glacière, soit dans un seau au centre duquel aura été plongée une bouteille remplie de glace, le tout étant recouvert d’un chiffon humide. LES «PLUS» DE L’AMORCE Entendez ici par «plus» de l’amorce les principaux ajouts qui n’en font pas proprement partie, mais qui la complètent avantageusement : asticots, fouillis de vers de vase, fiente de pigeon... On incorpore principalement des asticots et plus particulièrement des pinkies dans l’amorce quand on trouve, sur le parcours de pêche, en rivière comme en étang, de beaux poissons ou du poissons susceptible de «manger» l’asticot. Attention, cependant ! l’incorporation ne serait-ce que quelques-unes de ces larves dans une boule d’amorce fragilise celle-ci et tend à la défaire prématurément. L’amorce doit donc toujours être préalablement plus collante qu’à la normale quand une adjonction d’asticots est prévue à l’amorçage. Les asticots utilisés vivants doivent être dégraissés au maximum pour couler rapidement au lieu d’être emportés au fil du courant... déplaçant ainsi les poissons. Pour ce faire, après les avoir tamisés pour ôter la sciure ou le son dans lesquels ils sont conservés, les placer dans un récipient assez large afin qu’ils ne s’échauffent pas et les saupoudrer soit de jaune de Hollande ou de farine de maïs, soit tout simplement de 3000 ETANG. En moins de 6 heures le dégraissage est assuré. Ils peuvent alors soit être incorporés à l’amorce, soit être lancés directement, à l’aide d’une fronde, pour venir en complément de l’amorce de base. A noter enfin que les asticots prenant l’odeur de l’amorce, il vaut mieux escher l’hameçon avec une larve qui a été mélangée à l’amorce plutôt qu’avec un asticot n’ayant pas eu cet «honneur». Ne bougeant pas et ne «cassant» pas les boules, donc assurément plus maniable à l’amorçage, le caster (c’est-à-dire l’asticot sous forme de chrysalide) est peut-être encore plus efficace dans bien des situations, notamment quand il y a du courant. Pour être consommables par les poissons, les casters ne doivent pas être trop avancés (noirs). Les proportions moyennes à respecter sont, respectivement, pour 5 litres d’amorce: 1/4 à 1/2 litre d’asticots ou 1/2 litre de casters.

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CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE Le fouillis de vers de vase est certainement le meilleur élément moteur d’une amorce. A noter, cependant, que les gros vers de vase lui sont souvent supérieurs dans les pêches spécifiques, soit de grosse brèmes, soit de carassins. De grande précautions doivent être prises dans son maniement afin de le conserver vivant. Toute amorce étouffant rapidement le fouillis, il s’incorpore juste au moment de faire les boules, puis au fur et à mesure que le besoin s’en fait sentir... et non pas 1/2 heure avant comme on peut le voir encore trop fréquemment. Ainsi, en pêche en rappel avec 1 litre de fouillis à sa disposition, la meilleure façon d’opérer est d’incorporer 1/4 de litre au départ, puis de rajouter un autre 1/4 de litre toutes les 15 ou 20 minutes. La proportion moyenne étant d’1 litre de fouillis pour 7 à 8 litres d’amorce. La fiente de pigeon est utilisable avec efficacité lorsque le parcours de pêche a une forte population de gardons. Cependant, et quoi qu’on en dise, les brèmes n’y sont pas insensibles non plus. L’addition de fiente à l’amorce de base est en général bénéfique, son apport cuisant un peu en quelque sorte les particules comme si on les mouillait à l’eau chaude. Riche en protéines assimilables par les poissons, c’est un ingrédient d’ajout de grande valeur... pourvu qu’il soit de qualité. En effet, mieux vaut toujours opter pour une fiente riche venant de pigeons se nourissant de graines de chenevis, de maïs, de coriandre... déjà utilisées dans la pêche, que de fiente plus pauvre de pigeons sauvages ne mangeant souvent que des graines peu nutritives. Deux grandes méthodes existent pour se servir fficacement de la fiente sèche : 1) Passer la fiente au tamis moyen, qu’elle soit sous forme grossière ou mieux moulue, afin d’éliminer toute trace de morceaux de plumes. Puis la veille de la partie de pêche, la mouiler à l’eau froide exactement comme on le ferais avec une amorce. Le lendemain, rajouter le résultat ainsi obtenu à l’amorce de base, une heure environ avant de pêcher, en mélangeant bien l’ensemble. 2) Toujours la veille après tamisage, détremper la fiente à l’eau chaude à raison d’environ 3 litres d’eau par kg de fiente sèche. Laisser la préparation refroidir toute la nuit. Le lendemain, mouiller simplement l’amorce avec le mélange refroidi. Les proportions peuvent aller de 10 à 40 % de l’amorce, suivant la quantité de poissons séjournant sur le lieu de pêche : 10 à 20 % en étang : fréquemment 30 % dans les canaux du Nord ; 30 à 40 % en rivière... y compris dans la Seine.

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES ÉTANG (1,50), PÊCHE EN SURFACE Amorce :

3000 SURFACE, Pour une pêche d’ablettes jusqu’à 50 cm de la surface. 3000 SURFACE + 5 % de liant à allonger, ou de terre de Somme, pour une pêche dans 60 à 70 cm d’eau, 50 % de 3000 SURFACE + 50 % de 3000 ETANG, pour une pêche de gardons et de plaquettes. Consistance : Amorce qui se tienne afin de pouvoir lancer une boulette compacte éclatant au contact de l’eau à 6 ou 7 mètres. Amorçage : Rappel continu de boulettes de la taille d’une noix, toutes les minutes et demie environ. Action de pêche : Pêcher avec autant de fil que de canne sans vent, et avec peu de bannière en présence de vent. Montage ligne : Flotteur de 0,10 à 0,40 g suivant la force du vent. Fil de 6 à 10/100 pour le beau poisson, hameçon n° 26 à 16. ÉTANG (1,50), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Amorce :

3000 SURFACE + 5 % de liant à allonger, ou de terre de Somme, pour une pêche difficile. 75 % de 3000 ETANG + 25 % de 3000 SURFACE, pour obtenir une amorce plus riche et plus lourde. Consistance : Amorce qui se tienne sans être trop collante. Amorçage : Rappel continu de boulettes de la taille d’une noix. Action de pêche : Pêcher avec autant de fil que de canne sans vent, et avec peu de bannière en présence de vent. Montage ligne : Flotteur de 0,10 à 0,60 g suivant la force du vent. Fil de 6 à 10/100 pour le beau poisson, hameçon n° 26 à 16. ÉTANG (1,50), PÊCHE À FOND Amorce :

3000 ETANG, pour une pêche classique. 50 % de 3000 ETANG + 50 % de 3000 GARDONS, ou 50 % de 3000 ETANG + 50 % de 3000 BREMES, ou 50 % de 3000 ETANG + 50 % de 3000 CARPES, selon l’espèce dominante. Consistance : Amorce qui se tienne, un petit peu collante. Amorçage : Massif au départ sans rappel pour le gardon, avec rappel pour la brème. Action de pêche : Esche posée sur le fond pour le gros poisson, à ras du fond ou légèrement décollée pour le gardon et les poissons de taille moy. Montage ligne : Flotteur de 0,20 à 1 g en présence de vent. Fil de 6 à 12/100, hameçon n° 24 à 14 pour le beau poisson. 15


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES LIGNES ÉTANG (1,50m)

PÊCHE EN SURFACE

PÊCHE ENTRE DEUX EAUX

DESQUÉ 1

0,10 à 0,40 g

PÊCHE À FOND

DESQUÉ 1

0,10 à 0,60 g

DESQUÉ 1

0,20 à 1g

Action de pêche

3 cm 5 cm

10 cm

10 cm

15 cm

15 cm

n°26 à 16

n°24 à 14

10 cm n°26 à 16

16


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES ÉTANG (1,50), PÊCHE AU MOULINET Amorce :

50 % de 3000 MOULINET + 50 % de 3000 ETANG, pour une pêche avec travail rapide de l’amorce. 50 % de 3000 MOULINET + 50 % de 3000 GARDONS, ou 50 % de 3000 MOULINET + 50 % de 3000 BREMES, ou 50 % de 3000 MOULINET + 50 % de 3000 CARPES, ou 50 % de 3000 MOULINET + 50 % de 3000 RIVIERE, pour une pêche de gros gardons en présence de courant de fond, 50 % de 3000 MOULINET + 50 % de 3000 FOND, pour une pêche de grosses brèmes en présence de courant de fond. Consistance : Amorce qui se tienne et tout de même assez collante pour résister aux lancers de fronde. Amorçage : Normal jusqu’à 20 mètres, uniquement au rappel constant au delà de cette limite. Action de pêche : A ras du fond pour le gardon, et en traînant pour la brème et les gros poissons. Montage ligne : Waggler de 3 à 5 g. Plombée 2 n°6 + 1 n°8, hameçon n°16 à 22. LIGNES ÉTANG (1,50m) MOULINET CLASSIQUE

6

8

3à5g

50 cm

n°16 à 22

3à5g

COURANT DE FOND

6

4

2

30 cm

30 cm

30 cm

8

6

4

40 cm

40 cm

40 cm

10

8

6

50 cm

3à5g

50 cm

n°16 à 22

n°16 à 22

17

3à5g

50 cm

n°16 à 22


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES ÉTANG (3 m), PÊCHE EN SURFACE Même recommandations qu’en étang (1,50 m) ÉTANG (3 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Amorce :

3000 SURFACE + 5 % à 10 % de terre de Somme, ou 75 % de 3000 ETANG + 25 % de 3000 SURFACE, pour une pêche entre 1,50 m et 1,80 m de profondeur. Pour le reste, même recommandations qu’en étang (1,50 m). Montage ligne : Flotteur de 0,10 à 0,80 g en présence de vent. Fil de 6,5 à 10/100, hameçon n° 26 à 16. ÉTANG (3 m), PÊCHE À FOND Amorce : Consistance : Amorçage :

50 % de 3000 ETANG + 50 % de 3000 FOND. Amorce qui se tienne pour bien descendre sur le fond. Relativement massif au départ, de 7 à 8 boules de la taille d’une orange, sans rappel pour le gardon, avec rappel pour la brème. Action de pêche : Pêche en traînant pour le beau poisson, ou légèrement décollée de 2 à 3 m du fond pour les poissons de taille moyenne. Montage ligne : Flotteur de 0,30 à 1,20 g en présence de vent. Fil de 6 à 10/100, hameçon n° 24 à 14 pour le beau poisson. ÉTANG (3 m), PÊCHE AU MOULINET

Amorce :

50 % de 3000 MOULINET + 50 % de 3000 GARDONS, ou 3000 BREMES, ou 50 % de 3000 MOULINET + 50 % de 3000 CARPES suivant l’espèce dominante. Rajouter 10 % de pain d’épice à l’amorce de base en cas de «mouvement» dans l’étang, vent et courant de fond notamment. Consistance : Amorce qui se tienne, assez collante. Amorçage : Normal jusqu’à 20 mètres, uniquement au rappel constant au delà de cette limite. Action de pêche : A ras du fond pour les poissons de taille moyenne, et en traînant pour la brème. Montage ligne : Waggler de 3 à 6 g. Plombée 1 n°1 + 1 n°6, hameçon n°16 à 22 / Plombée plus lourde : 2 n°1 + 2 n°4+ 1 n°6.

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES LIGNES ÉTANG (3 m)

• MOULINET

PÊCHE ENTRE DEUX EAUX

PÊCHE À FOND

DESQUÉ 1

0,10 à 0,80 g

DESQUÉ 1

0,30 à 1,20 g

3à5g

3à5g

1

1

30 cm

30 cm

6

4

40 cm

40 cm

6 3 cm 5 cm

10 cm

15 cm

15 cm

n°26 à 16

n°24 à 14 19

45 cm

45 cm

n°16 à 22

n°16 à 22


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES RIVIERE LENTE (1,50 m), PÊCHE EN SURFACE Amorce :

50 % de 3000 SURFACE + 50 % de 3000 ABLETTES, pour une pêche de grosses ablettes, 50 % de 3000 ABLTTES + 50 % de 3000 ETANG, pour une pêche de gardonneaux et de rotengles. Consistance : Amorce qui se tienne afin de pouvoir lancer une boulette compacte éclatant au contact de l’eau à 6 ou 7 mètres. Amorçage : Au rappel constant. Action de pêche : Pêcher avec autant de fil que de canne sans vent, et avec un peu de bannière en présence de vent. Montage ligne : Flotteur de 0,10 à 0,50 g suivant le vent. Fil de 6,5 à 10/100, Plombée groupée. Hameçon n° 26 à 18 pour le beau poisson. RIVIERE LENTE (1,50 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Amorce :

3000 ETANG comme amorce de base, ou 75 % de 3000 ETANG + 25 % de 3000 ABLETTES, pour une pêche très pauvre de petits poissons, 75 % de 3000 ETANG + 25 % de 3000 MOULINET, Pour une pêche très riche. Consistance : Amorce moelleuse, boules qui tiennent tout en éclatant en surface. Amorçage : Rappel constant. Action de pêche : Idem qu’en surface. RIVIERE LENTE (1,50 m), PÊCHE À FOND Amorce :

50 % de 3000 FOND + 50 % de 3000 MOULINET, pour une amorce de base, 50 % de 3000 FOND + 50 % de 3000 GARDONS, ou 50 % de 3000 FOND + 50 % de 3000 BREMES, ou 50 % de 3000 FOND + 50 % de 3000 CARPES, selon l’espèce dominante. Consistance : Amorce qui se tienne, boules devant se briser sans s’éparpiller. Amorçage : Amorçage de départ de 6 à 10 boules suivant la densité de poissons, sans trop rappeler pour le gardon, avec rappel constant pour la brème et gros poissons. Action de pêche : Dans 80 % des cas, pêche à traîner en retenant la ligne. Dans les autres cas, juste à ras du fond en laissant aller la ligne au fil du courant. Montage ligne : Flotteur de 0,30 à 2 g suivant le courant. Fil de 6,5 à 14/100, hameçon n° 22 à 12 pour le beau poisson.

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES RIVIERE LENTE (1,50 m), PÊCHE AU MOULINET Amorce :

50 % de 3000 FOND + 50 % de 3000 MOULINET, ou 3000 MOULINET + 10 à 15 % de pain d’épice. Consistance : Amorce assez collante pour pouvoir résister sans se disperser aux lancers à la fronde. Amorçage : En rappel constant. Action de pêche : Pêche juste à ras du fond pour le gardon, jusqu’à traîner de 30 bons centimètres en présence de vent et de grosses vagues. En certaines circonstances, la traîn peut aller jusqu’à 50 ou 60 cm sur le fond. Dans ce cas, outre le bas de ligne, l’émerillon entre le corps de ligne et l’empile plus un plomb doivent être «posés». Cette simple façon de faire permet d’arrêter en quelque sorte la ligne afin de pêcher efficacement les gos poissons prenant les esches à l’»arrêt». Montage ligne : Waggler de 4 à 8 g. Plombée de 0,50 à 1,5g souple à semi-étalée selon la pêche, hameçon n°16 à 22. LIGNES RIVIERE LENTE (1,50m) MOULINET

Action de pêche

4à8g

45 cm

n°16 à 22

n°16 à 22

Le réglage de la ligne se fait soit à ras du fond, soit plus généralement pour traîner d’une trentaine de centimètres ... Voire plus en cas de vent et de vagues. Cette technique de traîne (en «posant» l’émerillon accolé à un plomb) permet ainsi, en ralentissant la ligne, de prendre les gros poissons; ceux-ci aimant toujoursmieux prendre l’esche à l’arrêt.

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES LIGNES RIVIERE LENTE (1,5 m)

PÊCHE ENTRE DEUX EAUX

PÊCHE EN SURFACE

DESQUÉ 1

0,10 à 0,50 g

PÊCHE À FOND

DESQUÉ 1

0,20 à 0,60 g

Plombée massive à étaler en cas de pêche difficile.

Raccordement Bas de ligne au corps de ligne

Ligne directe sans bas de ligne.

n°26 à 18

DESQUÉ 1

0,30 à 2g

Plombée semi-étalée à étalée.

15 cm

15 cm

n°24 à 16

n°22 à 12

22


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES RIVIERE LENTE (3 m), PÊCHE EN SURFACE Mêmes recommandations qu’en rivière lente (1,50 m). RIVIERE LENTE (3 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Mêmes recommandations qu’en rivière lente (1,50 m).

Montage d’un hameçon à palette.

RIVIERE LENTE (3 m), PÊCHE À FOND Amorce :

70 % de 3000 FOND ou 3000 RIVIERE + 30 % de 3000 MOULINET, 70 % de 3000 FOND ou 3000 RIVIERE + 30 % de 3000 GARDONS, 70 % de 3000 FOND ou 3000 RIVIERE + 30 % de 3000 BREMES, selon le poisson recherché. Consistance : Amorce relativement collante mais pouvant se défaire rapidement au contact de l’eau. Collants supplémentaires possibles : P.V.1, pain d’épice, biscuits. Collants à éviter : argiles et bentonite. Amorçage : Amorçage de départ de 8 à 12 boules suivant la densité de poissons sur le parcours de pêche. Sans trop de rappel pour le gardon, avec rappel pour le beau poisson. Action de pêche : À traîner légèrement sur le fond, de 5 à 10 cm, pour les beaux poissons. A ras du fond ou légèrement décollé (2 à 3 cm) pour gardons. Montage ligne : Flotteur de 0,50 à 2,5 g suivant le courant. Fil de 6,5 à 14/100, hameçon n° 22 à 12 pour le beau poisson. RIVIERE LENTE (3 m), PÊCHE AU MOULINET Amorce :

60 % de 3000 RIVIERE + 30 % de 3000 BREMES, ou 60 % de 3000 RIVIERE + 30 % de 3000 GARDONS, suivant le poisson recherché, additionné de 5 à 10 % de pain d’épice, pour amplifier le phénomène collant lors des lancers à la fronde. Consistance : Amorce souple et assez collante. Amorçage : Soit massif au départ (6 à 8 oules de la taille d’une mandarine) et rappel ensuite, dans une pêche jusqu’à 20 ou 25 m de distance, soit en rappel constant dès le départ (toutes les minutes). Action de pêche : Pêche en traînant, en ayant soin de bien freiner la ligne. 23


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES LIGNES RIVIERE LENTE (3 m)

PÊCHE ENTRE DEUX EAUX

• MOULINET

PÊCHE À FOND

4 à 10 g

2

DESQUÉ 1

0,10 à 0,80 g

DESQUÉ 1

0,30 à 1,20 g

4

5à 10 cm

6

10 à 15 cm

15 à 20 cm 45 cm

15 cm

20 cm

n°26 à 16

n°24 à 14

n°16 à 22 24


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES RIVIERE A COURANT MOYEN (1,50 m), PÊCHE EN SURFACE Amorce : 3000 SURFACE + 5 % de terre de Somme ou de liant à allonger, de façon à «casser» la force du courant sur l’amorce. Consistance : Amorce qui se tienne afin de pouvoir lancer une boulette compacte éclatant au contact de l’eau à 6 ou 7 mètres. Amorçage : Rappel constant afin de maintenir un nuage à la surface. Action de pêche : Juste à laisser passer ou à retenir la ligne... suivant le comportement des poissons. Montage ligne : Flotteur de 0,20 à 0,60 g suivant le courant. Plombée massive. Hameçon n° 24 à 16 pour le beau poisson. RIVIERE A COURANT MOYEN (1,50 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Amorce :

3000 SURFACE, 3000 ETANG ou 3000 ABLETTES, suivant le poisson recherché, additionné de 5 à 20 % de liant à allonger ou de terre de Somme. Consistance : Amorce à consistance friable, cependant d’un certains poids afin qu’elle puisse se défaire juste à la hauteur voulue. Amorçage : Rappel constant. Action de pêche : Juste à laisser passer ou à retenir la ligne. Montage ligne : Flotteur de 0,30 à 0,80 g suivant le courant. Plombée massive à semi-étalée suivant la pêche. Hameçon n° 24 à 16 pour le beau poisson. RIVIERE A COURANT MOYEN (1,50 m), PÊCHE À FOND Amorce : 60 % de 3000 RIVIERE + 30 % de 3000 GARDONS + 10 % de FIENTE, ou 60 % de 3000 FOND + 30 % de 3000 BREMES + 10 % de tourteau de maïs, suivant que l’on recherche l’un ou l’autre de ces poissons. Consistance : Boules qui se tiennent dans le façonnage, mais qui se brisent sans trop s’ouvrir en les laissant tomber à terre. Amorçage : Massif au départ, sans trop de rappel pour le gardon, en rappel constant pour la brème. Action de pêche : D’autant plus à traîner qu’il y a du courant : fotteur de plus (15 à 18 cm) que le fond réel dans une pêche classique, et le double pour pêcher le beau poisson. Montage ligne : Flotteur de 0,40 à 3 g suivant le courant. Fil 6,5 à 12/100, Plombée semi-étalée à étalée. Hameçon n° 22 à 14.

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES RIVIERE A COURANT MOYEN (1,50 m), PÊCHE AU MOULINET Amorce :

Les mêmes proportions qu’en pêche à fond additionnées de 10 % supplémentaires de pain d’épice pour coller davantage, ou 3000 RIVIERE + esches. Consistance : Amorce collante, qui se tienne, mais qui puisse travailler rapidement au contact de l’eau. Amorçage : Soit massivement à la main, au départ, 10 à 12 boules, soit à la fronde avec un rappel constant de boulettes de la taille d’un oeuf. Action de pêche : A l’anglaise, avec un gros Waggler, en traînant énormément pour freiner la coulée, ou de préférence, à la bolognaise, en «arrêtant» le flotteur 2 points tout en «calant» sur le fond. LIGNES RIVIERE A COURANT MOYEN (1,50m) MOULINET ANGLAISE

BOLOGNAISE

40 cm

45 cm

n°16 à 22

n°16 à 22 26


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES LIGNES ÉTANG (1,50m)

PÊCHE EN SURFACE

PÊCHE ENTRE DEUX EAUX

DESQUÉ 1

0,20 à 0,60 g

PÊCHE À FOND

DESQUÉ 1

0,30 à 0,80 g

DESQUÉ 1

0,40 à 3g

25 cm 10 cm

15 cm

n°26 à 16

n°24 à 16 27

n°22 à 14


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES RIVIERE A COURANT MOYEN (3 m), PÊCHE EN SURFACE Mêmes recommandations qu’en rivière à courant moyen (1,50 m). RIVIERE A COURANT MOYEN (3 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Mêmes recommandations qu’en rivière à courant moyen (1,50 m). RIVIERE A COURANT MOYEN (3 m), PÊCHE À FOND Amorce : 60 % de 3000 FOND + 25 % de 3000 BREMES, ou 60 % de 3000 RIVIERE + 25 % de 3000 GARDONS, suivant le poisson recherché, additionnés de 15 % de pain d’épice. Consistance : Amorce quelque peu collante. Amorçage : Massif au départ, 8 à 15 boules, sans rappel pour le gardon, avec rappel pour la brème. Action de pêche : À traîner sur le fond de 10 à 40 cm pour le beau poisson, juste posé sur le fond ou légèrement décollé de 2 à 3 cm pour le gardon. Montage ligne : Flotteur de 0,80 à 4 g suivant le courant. Plombée massive pour pêcher à bloquer et semi-étalée pour laisser-aller. Action de pêche 1

2

1 : Pêche à «bloquer» 2 : Pêche à «laisser-passer»

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES RIVIERE A COURANT MOYEN (3 m), PÊCHE AU MOULINET Amorce : Consistance : Amorçage :

3000 RIVIERE + 10 à 15 % de tourteau de maïs. Amorce souple mais collante. Soit massivement au départ, 10 à 12 boules, soit à la fronde avec un rappel constant. Action de pêche : Principalement à la bolognaise, en arrêtant au maximum la ligne afin de présenter aux poissons une esche pratiquement immobile. LIGNES RIVIERE A COURANT MOYEN (3m) MOULINET BOLOGNAISE

À la bolognaise, dans tout les cas,la canne doit être tenue haute afin d’être le plus en contact possible avec le flotteur.

40 cm

45 cm

n°16 à 22

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES FLEUVE (3 m), PÊCHE EN SURFACE Amorce : Consistance :

3000 ABLETTE + 10 à 15 % de liant à rallonger. Très friable au contact de l’eau malgré la relative lourdeur due au liant. Amorçage : Rappel constant. Action de pêche : Juste à laisser passer ou à ralentir la ligne. FLEUVE (3 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Amorce :

3000 MOULINET avec plus ou moins de terre de Somme pour faire travailler l’amorce entre deux eaux. Consistance : Amorce plus ou moins lourde... et dispersante. Amorçage : En rappel constant. Action de pêche : À laisser passer ou à retenir la ligne. FLEUVE (3 m), PÊCHE À FOND Amorce :

60% de 3000 RIVIERE ou de 3000 FOND + 10 à 30% de tourteau de maïs (pour donner le poids) + 10 à 30% de pain d’épice (pour donner encore plus de collant). Dans les courants puissants, il est encore possible de rajouter à à cette composition de base 10 à 20% de terre en plus. Consistance : Très collante, la boule d’amorce doit se défaire au fond, tout en coulant comme une pierre sans laisser de nuage à la surface lors du lancer. Amorçage : Massif au départ, de 8 à 15 boules suivant la force du courant et la densité du poisson sur le lieu de pêche, et rappel constant par la suite. Action de pêche : Pêche toujours à traîner de 5 à 10 cm... voire plus. FLEUVE (3 m), PÊCHE AU MOULINET Amorce :

Mêmes préparation que pour la pêche à fond ou, en cas de carpes sur le coup : 30% de 3000 CARPES + 30% de 3000 RIVIERE + 10 à 30 % de tourteau de maïs + 10 à 30 % de pain d’épice. Consistance : Amorce très collante. Amorçage : Massif de départ, avec rappel éventuel. Action de pêche : Pêche toujours à traîner.

30


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES FLEUVE (3m)

PÊCHE EN SURFACE

PÊCHE ENTRE DEUX EAUX

DESQUÉ 1

0,20 à 0,60 g

PÊCHE À FOND

DESQUÉ 1

0,80 à 1,20 g

DESQUÉ 1

0,40 à 3g

10 cm

20 cm

3à 5 cm 5à 10 cm

30 cm

10 à 15 cm

30 à 40 cm 15 à 20 cm

n°24 à 26

40 cm 15 à 20 cm

n°24 à 26 31

n°20 à 10


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES

PÊCHE AU MOULINET (BOLOGNAISE)

Action de pêche

4à 15 g En conditions ‘classiques’, l’amorçage massif de départ se fait face à soi et le rappel 50 cm en amont...

40 cm ... Sauf dans la pêche spécifique du Mulet où malgré le courant, l’amorçage et le rappel doivent toujours se faire en aval. ASTUCE Petits détails qui font souvent une petite différence : Même au moulinet, le flotteur doit être réglé au plus juste. Chaque plomb d’une plombée doit être parfaitement centré sur la ligne, et doit pouvoir être déplacer sans casse.

50 cm

45 cm

n°16 à 22

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES FLEUVE (5 m), PÊCHE EN SURFACE Même recommandations qu’en fleuve (3 m) en pêches hivernales d’ablettes, sinon quasiment inexistante. FLEUVE (5 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Pratiquement inexistante. FLEUVE (5 m), PÊCHE À FOND Amorce :

30% de 3000 RIVIERE + 20% de 3000 CARPES + 30% de pain d’épice + 20% de tourteau de maïs, pour une pêche normale, 30% de 3000 CARPES + 30 % de 3000 RIVIERE + 20% de pain d’épice + 20% de terre à allonger, pour une pêche en courant très puissant. Consistance : Très collante et bloquante tout en travaillant au fond. Amorçage : 8 à 15 boules au départ, en face de soi ou 50 cm en aval, et rappel d’une boulette par coulée, 50 cm en amont. Action de pêche : Pêche à traîner jusqu’à 40 cm sur le fond, en «bloquant» la ligne jusqu’à presque l’arrêter. FLEUVE (5 m), PÊCHE AU MOULINET Amorce :

Mêmes recommandations en ce qui concerne l’amorce, la consistance de celle-ci et l’amorçage, qu’en pêche de fond. Action de pêche : En bolognaise, presque exclusivement, pêche en traînant de ... 80cm à 1m, avec les plombs reposant sur le fond.

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES LIGNES FLEUVE (5m) MOULINET

PÊCHE AU MOULINET (BOLOGNAISE)

PÊCHE À FOND

DESQUÉ 1

5à 20 g

8à 20 g

10 cm

20 cm

40 cm 30 cm 5 cm 10 cm

15 cm

40 cm

50 cm

45 cm

20 cm

n°18 à 10

n°20 à 10

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AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES PETIT CANAL (3 m), PÊCHE EN SURFACE PETIT CANAL (3 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Même recommandations qu’en rivière à courant lent. PETIT CANAL (3 m), PÊCHE À FOND Amorce :

En canal, la pêche est souvent délicate. Les fonds sont souvent vaseux. L’amorce, de couleur sombre et ne collant pratiquement pas ne doit jamais être envoyée sous forme de très grosse boules collées. 3000 GARDONS, pour une pêche classique, 3000 CANAL, pour une pêche plus difficile. 10 à 30% de fiente de pigeon ou 10 à 20% de tourteau de maïs peuvent être rajoutés aux amorces de base pour selectionner au mieux le gardon ou la brème. Consistance : Amorce peu collante. Amorçage : Massif au départ, de 8 à 20 boules, sans (trop) rappeler par la suite. Dans les canaux du Nord au fond extrêmement vaseux, un tapis de terre de Somme (6 à 8 boules) peut être placé au fond préalablement à l’amorce. Dans ce cas et dans l’utilisation éventuelle de fouillis, la moitié de ce dernier doit être expédiée sur la zone d’amorçage avec la terre de Somme. Cette façon de faire permet aux esches vivantes de travailler, elles aussi, en deux temps. Action de pêche : S’il est possible de légèrement décoller du fond pour pêcher le gardon, ou traîner de 5 à 10 cm pour la brème, la pêche se pratique généralement toujours à ras du fond.

Le fond des canaux est très souvent vaseux. Les boules d’amorce ne doivent donc pratiquement pas coller sous peine de les voir disparaître dans la vase. Un tapis d’argile permet cependant de «poser» l’amorce par dessus. Cette technique est relativement usitée dans les canaux du nord de la france.

PETIT CANAL (3 m), PÊCHE AU MOULINET Amorce :

3000 ETANG, pour une pêche entre deux eaux. 3000 GARDONS ou 3000 CANAL + fiente, pour une pêche difficile de gardons sur le fond. 3000 CANAL + 3000 BREMES, pour une pêche difficile de brèmes. Consistance : Amorce qui résiste aux lancers de fronde. Amorçage : En rappel constant. Action de pêche : à ras du fond, décollé ou en traînant suivant la pêche recherchée. 35


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES LIGNES PETIT CANAL (3m)

• MOULINET

LIGNE DE FOND

DESQUÉ 1

0,20 à 0,60 g

WAGGLER 3 à 4 g plombé.

6 20 cm 8 3 cm 40 cm 5à 10 cm

10 à 15 cm

10 cm

45 cm 15 à 18 cm

15 cm

n°16 à 22

n°24 à 16 36


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES CANAL GRAND GABARIT(5 m), PÊCHE EN SURFACE CANAL GRAND GABARIT(5 m), PÊCHE ENTRE DEUX EAUX Même recommandations qu’en rivière à courant lent. CANAL GRAND GABARIT(5 m), PÊCHE À FOND Amorce :

3000 GARDONS, pour une pêche facile, 3000 CANAL, pour une pêche difficile (en hiver, à la sortie de la fraie, lorsqu’il fait très chaud...) Le mouillage de l’amorce doit se faire, dans la majeure partie des cas, avec de l’eau mélangéeà de la mélasse. Dosage d’eau mélassée pour 2 kg d’amorce : En hiver : 1/4 de litre de mélasse pour 1 litre d’eau, En été : 3/4 de litre de mélasse pour 3/4 de litre d’eau. Ce mouillage permet d’pbtenir une amorce collante qui, d’une part se dissout rapidement au contact de l’eau, et, dans le même temps, restent bien compacte, résiste aux passages des bateaux ainsi qu’aux mouvements d’eau dûs aux éclusées. Consistance : Amorce collante et semblant souvent surmouillée. Amorçage : En cas de tapis de terre de Somme, 5 à 8 boules d’amorce au départ, sans rappel. En amorçage normal, 10 à 15 boules, sans rappel en règle générale. Action de pêche : à ras du fond lorsque la navigation est autorisée. Légèrement à traîner quand les gros gardons viennent bien sur l’amorce, ou légèrement CANAL GRAND GABARIT(5 m), PÊCHE AU MOULINET Cette technique est souvent peu rentable sur ces parcours spécifiques. Cependant, deux pêches sont possibles : a) Sur la berge opposée, à 50 mètres ou plus. Amorce faite d’un mélange égal de 3000 MOULINET et 3000 ETANG. Amorçage à la fronde sous forme de «pluie» afin que les particules d’amorce peu collantes entre elles viennent se poser sur la pente. b) à 20 mètres en pleine eau, pêche décollée aux casters.

37


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES Action de pêche

20 m

2 à 3 g.

4 à 8 g.

8

6

20 cm

Pêche à 20 mètres, à décoller, aux casters en rappel.

8

8

40 cm

45 cm

Pêche sur la berge opposée (quand cela est possible), au ras du fond ou légèrement décollé, avec une amorce «tombant» en pluie.

n°16 à 22 1

2

1 : Pêche à décoller, 2 : Pêche à fond.

38


AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES LES ADDITIFS Pour certains, les «additifs» n’étaient qu’une mode et devaient passer avec le temps. Cependant, ces produits d’ajout à l’amorce de base se popularisent de plus en plus. Comment l’expliquer ? Tout simplement par leur réelle efficacité à faire répondre le poisson. Le phénomène n’est d’ailleurs pas nouveau. Que furent, en leur temps, la coriandre ou l’anis... sinon des additifs ? Aujourd’hui, si les additifs modernes remplacent ces glorieux anciens, c’est pour être encore plus adaptés aux amorces pointues qu’utilisent les pêcheurs. Loin d’être une vague croyance, l’additif, en ppoudre ou liquide, aide sans conteste à attirer le poisson et à le garder plus durablement sur le coup de pêche. A chaque catégorie de poissons correspond un additif bien spécifique. Si toutes les amorces 3000 en contiennent et n’ont donc pas à en recevoir en plus, voici cependant les arômes à selectionner suivant les espèces recherchées. Additifs en poudre Gardons : vanille et dérivés de vanille, GARDONIX. Brèmes : cannelle et dérivés de cannelle, BREMIX. Gros poissons (carpes/barbeaux) : fraise sucrée salée, CARPIX. Gros poissons (tanche/chevesnes) : fruit, biscuit sucré, FRUTIX. Blanchaille : vanille biscuit sucré, SUPERIX. Additifs liquide Gardons : vanille et dérivés de vanille, AROMIX GARDONS. Brèmes : cannelle et dérivés de cannelle, AROMIX BREMES. Outre l’odeur, ces deux derniers additifs donnent aussi à l’amorce de base, goût et saveur. Ils doivent être additionnés à l’eau de mouillage à raison de 10 à 15%.

39


ETANG Surface ETANG Entre deux eaux ETANG Fond ETANG Moulinet RIVIERE LENTE Surface RIVIERE LENTE Entre deux eaux RIVIERE LENTE Fond RIVIERE LENTE Moulinet COURANT MOYEN Surface COURANT MOYEN Entre deux eaux COURANT MOYEN Fond COURANT MOYEN Moulinet FLEUVE Surface FLEUVE Entre deux eaux FLEUVE Fond FLEUVE Moulinet CANAL Surface CANAL Entre deux eaux CANAL Fond CANAL Moulinet

40

3000 CARPES

3000 RIVIERES

3000 FOND

3000 BREMES

3000 MOULINET

3000 GARDONS

3000 ETANG

3000 CANAL

3000 SURFACES

TABLEAU RECAPITULATIF DES AMORCES DE BASE SUIVANT LES LIEUX DE PÊCHE

3000 ABLETTES

AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES


TABLEAU DES AROMES SUIVANT LES LIEUX DE PÊCHE & DES POISSONS NATURE / LIEU C = CANAL - E = ETANG - R = RIVIERE

ABLETTE C

E

R

BARBEAU C

R

BREME C

E

R

CARPE C

E

CHEVESNE R

C

E

R

GARDON C

E

R

GOUJON C

E

AIL ALGUE ALOÈS AMANDE ANIS ETOILÉ ANIS VERT AQUA PROTEINE ARACHIDE ANISEE ARACHIDE FLEUR ARACHIDE GRASSE ARACHIDE MOULUE ARROW ROOT ASTICOT AVOINE BASILIC BISCOTTE BISCUIT BLANCO BLÉ CACAO CAMELINE CANNELLE CARAMEL CAROUBE CARTHAME CARVI CHAPELURE BLONDE

40

CHAPELURE PAIN FLAMAND CHAPELURE ROUSSE CHATAIGNE CHENEVIS MOULU GRAS CHENEVIS MOULU GRILLE CITROUILLE COCO BELGE COCON SOIE COLZA COPRAH CORIANDRE COTON CUMIN CURCUMA DAPHINE FECULE PdT FENOUIL FENUGREC FEVE FIENTE FLEURETTE FLOCONS PdT GAZELLE GOUDRON NORVEGE GUANO HUITRES KOLA LIEGE LIN LUPIN LUZERNE

41

R

PERCHE C

E

R

CHAT C

E

ROTENGLE R

C

E

R

TANCHE C

E

R

VAIRON C

E

R


TABLEAU DES AROMES SUIVANT LES LIEUX DE PÊCHE & DES POISSONS NATURE / LIEU C = CANAL - E = ETANG - R = RIVIERE

ABLETTE C

E

R

BARBEAU C

R

BREME C

E

R

CARPE C

E

CHEVESNE R

C

E

MAIS MAIS GAUDE MAIS GLUTEN MAIS JAUNE HOLLANDE MAIS SEMOULE MAIS TTX GERMES MANIOC MARJOLAINE MELASSE MILLET MILLYSAATE MOUTARDE MUSCADE MACIS NOIR BELGE NOISETTE NOIX OEILLETTE OEUF OPOPANAX ORGE PAIN PALMISTE POISSON PRALINOR PV1 QUINQUINA RAISIN REGLISSE RIZ ROMARIN SAFRAN SAGOU SANG SARRASIN SEIGLE SELS MINERAUX SESAME SOJA TTX SON TOURNESOL VANILLE VIANDE VOLUMIX

42

R

GARDON C

E

R

GOUJON C

E

R

PERCHE C

E

R

CHAT C

E

ROTENGLE R

C

E

R

TANCHE C

E

R

VAIRON C

E

R


TABLE DES MATIÈRES CONNAÎTRE ET «COMPRENDRE» L’AMORCE QU’EST-CE QU’UNE AMORCE ? L’AMORCE EN FONCTION DE... LE MOUILLAGE DE L’AMORCE LES «PLUS» DE L’AMORCE

AMORCES, AMORÇAGES ET PÊCHES PRATIQUES ÉTANG RIVIÈRE LENTE RIVIÈRE À COURANT MOYEN FLEUVE CANAL LES ADDITIFS TABLEAU DES AMORCES DE BASE

43



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