En tant que jeune architecte, ma pratique et ma compréhension du métier ont considérablement évolué depuis mes premiers pas dans ce domaine. Au fil des projets, j’ai développé une réflexion plus profonde sur les notions d’habitat, de territoire et sur les liens que l’architecture peut tisser entre les lieux et les individus. Portée par une curiosité sans cesse renouvelée, je cherche à diversifier mes expériences à travers différentes échelles et contextes. Chaque projet, chaque opportunité est pour moi une occasion d’apprendre et de m’enrichir, en m’immergeant dans des approches variées. Mon objectif est de continuer à explorer des idées et des idéaux que je défends, tout en restant ouverte à de nouvelles perspectives. À travers ces expériences plurielles, je cherche à affiner ma pratique et à approfondir ma compréhension des enjeux de l’architecture, dans une démarche d’apprentissage continu.
FORMATIONS
Baccalauréat
Lycée Murat, Issoire (63)
Baccalauréat Scientifique Spécialité Physique-Chimie mention Bien
Mathilde PAQUET
À la recherche d’un stage d’une durée de 4 à 6 mois. Je suis disponible à partir du 6 janvier 2025.
INFORMATIONS
11 mars 2002, 22ans (+33) 7 60 13 80 72
Adresse 1: 40 rue des Planchettes, bâtiment 4, appartement 64, 63100 Clermont-Ferrand
Adresse 2: 51 rue Marceau, 93100 Montreuil mathilde.paquet@outlook.fr
Permis B véhiculé
LANGUES
Anglais: B2 TOEIC (avant erasmus) Espagnol: A2
Licence d’Architecture
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand (63)
Erasmus au Portugal
Universidade de Coimbra, Portugal Echange universitaire d’un an dans l’école d’architecture de Coimbra au Portugal
Master EVAN
Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand (63) Master d’architecture- Entre Ville Architecture et Nature
STAGES
CASA Architecture
Clermont-Ferrand (63)
Stage de découverte du métier d’une semaine
CASA Architecture
Clermont-Ferrand (63)
Stage de suivis de chantiers d’une durée de deux semaines
- 2024 juin 2022 décembre 2017 janvier- février 2023
Stage de première pratique, d’une durée d’un mois, dans une agence d’architecture, d’urbanisme et de paysage
EXPERIENCES PROFESSIONELLES
Castration de maïs
Emploi Saisonnier, Le broc (63)
Novotel
Emploi Saisonnier, Clermont-ferrand (63)
Colissimo
Emploi Saisonnier, Clermont-ferrand (63)
La Poste
Emploi Saisonnier, Lempdes (63)
Cabinet Alliances
Novavie
juillet - août 2020 juillet - août 2021
juillet - août 2022
Emploi Saisonnier, Chargée de mission tourisme, Coudes (63)
juillet - août 2022 juillet - août 2023
Emploi Saisonnier, Aide à domicile, Clermont-Ferrand (63)
juillet - août 2024
Le Panier Bio juillet 2018
Emploi Saisonnier, Clermont-Ferrand(63)
p.8
p.14
p.16
p.20
p.22
p.26
Faire valoir le vivant - semestre 4
Logements intermédiaires et Pôle d’études agronomique
Habiter un nouveau sol - semestre 5
Ecriture d’une fiction
Nouvelle Féralité:
Régénération plurielle d’un sol monofonctionnel - semestre 5
Plan guide Eymoutiers - semestre 6
Mise en perspective du travail de l’atelier
Révéler des paysages hétéroclites - semestre 6
Franchir - semestre 6
Refuges individuels et passerelle
p.28
Héberger - semestre 6
Refuges de groupes - bergerie - laiterie
p.30
«Landscape Together» - semestre 7 et 8
Travail sur les ruralité du coeur du Portugal
p.40
Abriter ou Habiter - semestre 6
Rapport de Licence
Faire valoir le vivant
Logements intermédiaires et Pôle
d’études agronomique
Equipe:
Barbat Fabien
Kerdoncuff Jeanne
Professeurs:
Barre Etienne
Parmentier Loïc
Lieu: Clermont-Ferrand
Année: Semestre 4
Ce premier projet présenté est un point de départ idéal puisqu’il reflète les toutes premières réflexions sur le territoire. En explorant les dynamiques entre les différents usages du sol et les limites de l’espace urbain, ce projet initie une réflexion sur l’articulation de ces zones. Il symbolise le moment où le regard se pose pour la première fois sur le territoire, révélant la complexité de ces frontières qui séparent, mais qui peuvent aussi relier.
Situé dans un espace de transition marqué par une frontière nette : la route, ce projet se déploie sur une zone en marge de l’urbanisation. D’un côté, une industrie dominante et un complexe sportif ; de l’autre, des parcelles agricoles aux échelles contrastées, allant de jardins partagés à des exploitations intensives. Ce territoire est traversé par la rivière qui, bien qu’omniprésente, reste invisible et peu mise en valeur.
L’intervention propose de requalifier cette zone oubliée et sous-utilisée. La friche existante devient un laboratoire vivant, un espace d’expérimentation dédié à la recherche agronomique pour l’INRA. Cette antenne développe des bureaux, des laboratoires, des espaces de coworking et de réunion, ainsi que des serres et des zones de culture expérimentale. Enfin, il y aura des logements intermédiaires ainsi que des logements temporaires pour les scientifiques et les étudiants.
S’ensuit un parcours traversant les différentes frontières depuis la ville jusqu’au Bédat : les limites du stade sont redessinées par des noues qui remplacent les clôtures et collectent les eaux, les berges sont dégagées pour les rendre accessibles et visibles, avec des aménagements pédagogiques et des espaces de détente.
Le projet s’étend sur deux axes principaux : un axe vertical qui relie la ville à la rivière en passant par les différents espaces publics et communs, et un axe horizontal qui reprend la trame agricole existante pour prolonger son organisation. Les bâtiments, pensés pour assurer la transition entre l’industrie et les espaces naturels, adoptent une approche de porosité, favorisant la rencontre et l’interaction entre la ville et les zones agricoles. Dans ce cadre, mon intervention personnelle se focalise sur l’archétype du hangar agricole. Ce bâtiment, souvent perçu comme utilitaire et peu valorisé, devient ici un élément clé de la composition spatiale, jouant un rôle dans la mise en scène des activités agricoles et dans la revalorisation des espaces marginaux du territoire.
Habiter un nouveau sol
Ecriture d’une fiction
Equipe:
Barbat Fabien
Kerdoncuff Jeanne
Saroj Rohan
Professeurs:
Delziani Arnaud
Picaper Noël
Nouailler Thomas
Lieu: Clermont-Ferrand
Année: Semestre 5
2050, les activités humaines ont eu raison de l’enveloppe stratosphérique de la Terre.
La surproduction de carbone et des gaz à effet de serre ont fini de dissoudre l’équilibre atmosphérique, rendant notre planète perméable aux rayons du soleil.
Partiellement indépendant du fonctionnement normal de l’enveloppe supérieure de la Terre, le sol est apparu comme unique solution à la maintenance de production d’Énergies nécessaire à la vie. Un remède inespéré qui s’avère disposer de beaucoup plus de capacités que l’on ne le croit.
Parallèlement, l’homme a progressivement synthétisé sa propre atmosphère de protection, sécurisant la survie de son activité. Il s’agit d’un dôme qui imite le seul système encore capable d’assurer sa propre survie ici : le sol. Il est structurellement basé sur la combinaison du réseau racinaire du sol pour optimiser sa capacité à filtrer les rayons solaires, aussi appeler l’albédo. Intérieurement, il est composé de gaz et de bactéries qui agissent comme la microfaune du sol, en accélérant la dégradation des rayons, en synthétisant des rayons bénins et en rejetant le surplus néfaste.
Il a ensuite fallu adapter la société en tout point, repenser la ville et les modes d’habiter pour palier à cette nouvelle situation de survie.
Ce système se résume en 3 termes : alimenter, puiser, stocker. À l’intérieur de ces termes sont dirigées plusieurs interventions, toujours orientées vers la seule ressource disponible : le sol. Une combinaison qui considère la ville et sa périphérie dans sa totalité en transposant les échelles, donnant aussi vie à de nouvelles localités : le Sol, le Sous-sol et l’Hors-sol, dans l’intérêt d’habiter la Terre en 3 dimensions...
Nouvelle Féralité: Régénération plurielle d’un sol monofonctionnel
Equipe:
Barbat Fabien
Kerdoncuff Jeanne
Saroj Rohan
Professeurs:
Delziani Arnaud
Picaper Noël
Nouailler Thomas
Lieu: Clermont-Ferrand
Année: Semestre 5
Ce semestre s’est concentré sur l’élaboration d’un projet prenant forme à travers une approche fictionnelle, avec pour objectif d’assumer un positionnement critique face aux enjeux contemporains de transformations. Le thème principal est celui des mobilités, en particulier la nouvelle ligne BHNS de Clermont-Ferrand. Le parti pris a été de faire des sols l’élément central de réflexion pour repenser la métropole.
A l’échelle urbaine, cinq secteurs ont été identifiés en raison de leurs caractéristiques et de leurs limites fonctionnelles.
- Royat: un secteur vallonné où la rivière Tiretaine est canalisée ou enterrée
- Jaude: une vaste étendue minéralisée et autocentrée
- La Gare: un point d’entrée marqué par un tissu linéaire marqué par une rupture des sols et des usages fonciers,
- Le Brezet: un sol monofonctionnel et saturé,
- Aulnat: un tissu dense et non structuré, en lisière de grandes infrastructures comme l’autoroute et la plaine agricole intensive de la Limagne.
Pourquoi le Brezet?
Parmi ces cinq sites, le Brezet a été retenu pour son fort potentiel de mutation. Ce secteur, dominé par des activités commerciales, n’offre aucune place au piéton. Les sols y sont monofonctionnels, artificialisés, pollués et largement négligés. L’ensemble du système actuel tend à saturer. Cependant, les grandes infrastructures logistiques présentes sur le site offrent, par leur échelle et leur plasticité, des possibilités intéressantes pour une réinterprétation.
L’intervention vise à régénérer les sols du Brezet en réintroduisant des cycles naturels, sociaux et économiques, tout en développant une nouvelle mixité d’usages. L’approche repose sur une hybridation fonctionnelle qui valorise les espaces existants tout en intégrant de nouvelles infrastructures mutualisables. L’objectif est de créer une économie symbiotique, basée sur les circuits courts et une économie de l’usage plutôt que de la propriété.
Les Cycles
Le Brezet, partiellement situé en zone inondable, offre l’opportunité d’imaginer une mutation progressive du site vers un sol plus vivant. Ce sol, indicateur de bonne santé écologique, devient le lien entre chaque échelle du projet. Il se matérialisé par des parcs paysagés, des noues et des bassins favorisant l’infiltration de l’eau et la régénération du cycle hydrique.
Le cycle des déchets joue également un rôle central: les déchets organiques sont récoltés et transformés en énergie verte pour la ville, tandis que le substrat produit est redistribué aux habitants pour nourrir les sols agricoles locaux. Un troisième cycle, axé sur le phosphore et l’azote, exploite les rejets humains pour enrichir et régénérer les sols.
Les programmes
La diversification des usages passe par une hybridation programmatique et formelle, conçue pour favoriser l’émergence de petites économies locales. Cette articulation de nouveaux usages crée des sols sociaux, pédagogiques et culturels. L’introduction de programmes qui associent activités commerciales et associatives, ainsi que la mise en place d’infrastructures mobiles, comme des composts à chaque arrêt de bus ou des kiosques modulables, permet d’animer et de transformer l’espace public. Ces sols engendrent également une architecture adaptée aux contraintes du terrain. Certaines structures sont surélevées pour faire face aux risques d’inondation et s’ouvrir sur le paysage. Avec la mixité des programmes, des bâtiments mêlent rez-de-chaussées économiques, industriels ou collaboratifs, et étages supérieurs dédiés aux logements. Le redécoupage des grandes infrastructures existantes permet de réduire l’échelle des bâtiments, réintroduisant ainsi une dimension humaine dans cet environnement artificialisé.
Plan Guide Eymoutiers
Mise en perspective du travail de l’atelier
Equipe:
Barbat Fabien
Professeurs:
Figueras Aguirre Salvador
Gangarossa Laurie
Janin Rémi
Robin David
Réactiver les bords de Vienne
Les bords de la Vienne, peu accessibles, sont un élément structurant du paysage local. Pour les réactiver, une stratégie en trois phases est proposée : d’abord, réanimer les berges publiques. Ensuite, créer des infrastructures pour franchir la rivière et la voie ferrée tout en activant les espaces résiduels. Enfin, acquérir progressivement les parcelles privées longeant la Vienne pour une réactivation complète. Cette stratégie s’appuie sur des usages perdus liés à l’eau, comme les moulins et les lavoirs, visant à restaurer cette vitalité dans un contexte moderne.
Instaurer une continuité piétonne
À Eymoutiers, la circulation piétonne est fragmentée. Il est nécessaire de requalifier l’espace piéton du centre-bourg sans éliminer la place des voitures, par l’élargissement des trottoirs et la création de passages piétons. À long terme, il faudra intégrer le sentier de Grande Randonnée n°89 reliant Lyon à Bordeaux et requalifier les espaces publics.
Démultiplier les polarités
Les centres d’attractivité sont principalement dans le centrebourg, tandis que les entrées de la ville sont occupées par des habitations. Le plan guide vise à créer de nouveaux pôles, comme des équipements sportifs près du Buchou et des installations culturelles près du musée Rebeyrolle. Ces nouvelles polarités favoriseront les liens sociaux et enrichiront l’offre d’Eymoutiers, porte d’entrée du Parc Naturel Régional de Millevaches.
Relocaliser
Le plan guide aborde le projet d’écoquartier en évaluant sa pertinence. Les lots seront répartis en deux secteurs : sept au centre du lotissement et neuf dans l’ancien entrepôt de Mulatou Guillaume. De plus, la relocalisation des places de stationnement a pour but de désengorger le centre-ville en transférant une partie du stationnement en périphérie.
Lieu: Eymoutiers (87)
Année: Semestre 6
Révéler des paysages hétéroclites
Equipe:
Barraud Marie
Kerdoncuff Jeanne
Mazure Margaux
Professeurs:
Figueras Aguirre Salvador
Gangarossa Laurie
Janin Rémi
Robin David
Situé à l’ouest d’Eymoutiers, le site est marqué par la Vienne, qui structure la vallée avec un dénivelé important de 250 m sur 1,5 km. La rivière a façonné le territoire, laissant un riche patrimoine hydraulique, bâti et ferroviaire, comme l’usine hydroélectrique, le barrage et le canal. Ce patrimoine, partiellement exploité, coexiste avec des activités comme la pêche et la randonnée. Malgré une accessibilité limitée, les berges sont appréciées, bien que certains points de vue mériteraient d’être mieux révélés.
Le paysage se compose d’une forêt mixte, de plaines et de clairières, et forme un îlot de fraîcheur au cœur de la vallée. Cet environnement stratifié englobe la Vienne, la voie ferrée, le canal, la forêt et la plaine.
Le village de Bussy-Varache, autrefois animé et communautaire, s’est transformé en un simple hameau résidentiel sans espaces de rencontre. L’enjeu est de revitaliser le village en créant des lieux de rassemblement et en attirant une nouvelle population pour en faire un lieu de vie intergénérationnel.
À une échelle plus large, le passage du sentier de Grande Randonnée GR89, reliant Lyon à Bordeaux, offre une opportunité de connecter Bussy aux attraits d’Eymoutiers. L’idée est de créer une boucle dédiée aux mobilités douces, qu’il s’agisse de marche ou de vélo, tout en révélant des éléments du paysage environnant. Ce travail consiste à recenser les points clés pour mettre en valeur des panoramas et le patrimoine bâti, hydraulique et ferroviaire. Le parcours permet d’admirer des sites tels que le château de Farsac, le viaduc, le canal d’Amné et des vues remarquables sur les gorges de la Vienne.
Il s’agit d’identifier et de mettre en valeur des points d’intérêt clés afin de révéler des perspectives remarquables et de faire découvrir le patrimoine historique, hydraulique, ferroviaire et forestier tout au long du parcours. Ces sentiers, déjà en place, traversent des milieux emblématiques tels que les clairières et les forêts. Leur réaménagement permettra également d’accéder à un nouvel élément majeur : les gorges.
Lieu: Eymoutiers (87)
Année: Semestre 6
Bussy-Varache
Franchir
Refuges individuels et passerelle
Equipe:
Barraud Marie
Professeurs:
Figueras Aguirre Salvador
Gangarossa Laurie
Janin Rémi
Robin David
Lieu: Eymoutiers (87)
Année: Semestre 6
Deux nouveaux ponts sont installés pour traverser la Vienne, reliant des refuges adaptés aux grandes randonnées passant par Eymoutiers. L’un de ces refuges, suspendu à flanc de vallée, comprend quatre chambres individuelles. En arrivant face à la passerelle, celle-ci se présente comme un nouvel élément du paysage, offrant de nouveaux points de vue sur la Vienne. Ancrée dans le granit par des fondations peu profondes, la structure se distingue par un double niveau qui permet une diversité d’usages. Le niveau supérieur sert à la fois de passage et de point de repos pour les randonneurs. Le niveau inférieur accueille des modules en bois préfabriqués abritant des chambres ainsi que des espaces communs comme les sanitaires et une microcuisine.
Héberger
Equipe:
Barraud Marie Refuge de groupes - bergerie - laiterie
Professeurs:
Figueras Aguirre Salvador
Gangarossa Laurie
Janin Rémi
Robin David
Lieu: Eymoutiers (87)
Année: Semestre 6
Ce projet marque l’entrée dans la forêt en offrant un point de vue unique sur la vallée. Il combine deux usages grâce à la topographie. La partie supérieure abrite un refuge pour une vingtaine de personnes tandis que la partie inférieure accueille une bergerie et une laiterie, produisant fromages et yaourts. Le refuge utilise la chaleur produit des brebis pour se chauffer comme à l’époque agricole de bussy. Le bâtiment profite de sa position de clairière pour se ventiler naturellement et utilise des matériaux locaux comme du béton de site et une ossature bois/ paille. En période de fortes chaleurs, ces refuges dans la vallée plus fraîche offriront des abris climatiques.
« Landscape Together »
Phase 1- Analyse territoriale
Equipe:
Ferreira Miguel
Paixao Alexandre
Vaz Francisco
Professeurs:
Gonzalez Andelino
Lieu: «Centro Interior», Portugal
Année: Semestre 7
Le projet «Landscape Together», porté par des étudiants et des enseignants de l’Université de Coimbra et du Politecnico di Milano, s’attache à promouvoir la durabilité du «Centro Interior» du Portugal à travers des actions innovantes visant à valoriser ses ressources naturelles et culturelles. Ce projet inclut un travail approfondi de résidence dans tout ce territoire, avec une analyse multi-échelle : de l’étude territoriale des paysages et des populations à l’échelle 1:200 000, jusqu’à l’analyse détaillée au 1:1500 des six villages sélectionnés pour le développement de projets concrets.
L’objectif principal est de revitaliser ces zones rurales intérieures qui se vident progressivement de leur population au fil des années. Ce phénomène est accentué par la crise du logement au Portugal, où les prix sont devenus inaccessibles pour une grande partie des habitants. En outre, de nombreux propriétaires, souvent victimes d’incendies dévastateurs, n’ont pas les moyens de reconstruire leurs maisons ou tout simplement d’entretenir leurs propriétés, laissant place à des villages où les ruines sont plus fréquentes que les habitations en bon état.
Face à cette situation, les élus locaux, avec le soutien de l’Union européenne, cherchent à se réapproprier ces ruines pour les transformer en nouveaux espaces de vie, afin de redonner dynamisme et attractivité aux villages. L’idée est de recréer des lieux de vie, d’améliorer les conditions d’habitat et d’attirer une nouvelle population, tout en préservant le patrimoine architectural et en favorisant l’économie locale. Ce projet contribue ainsi non seulement à la revitalisation des villages, mais aussi à la redécouverte et à la réhabilitation d’un territoire riche en histoire et en potentialités.
Dans cette première phase du projet, j’étais responsable de la gestion du dossier QGIS, en particulier de l’analyse à grande échelle. Celle-ci portait sur plusieurs aspects : la démographie, l’accès aux services, l’impact des incendies, les éléments culturels du territoire, ainsi que l’utilisation des sols et la géologie.
« Salvaterra experimenta »
Phase 2 - Plan Guide du village
Phase 3 - réhabilitation d’une batisse bourgeoise en habitat partagé
Equipe:
Oliveira Nélson
Pinto Oceane
Rebelo Joana
Professeurs:
Gonzalez Andelino
Lieu: Salvaterra do extremo
Année: Semestre 7 et 8
Le projet s’articule autour de trois axes principaux : l’agriculture, le bourg, et la place de la fédération.
- Secteur agricole: Ce volet vise à dynamiser l’économie locale en valorisant les produits régionaux, grâce à des ateliers et un espace de vente dédiés.
- Secteur du bourg: Il aborde les problématiques de vacance et de ruines en proposant des concepts d’habitat durables et reproductibles, adaptés aux anciennes maisons bourgeoises aux dimensions atypiques. Ces demeures, trop grandes pour des logements individuels et au plan intérieur très cloisonné, compliquent leur réaffectation. L’objectif est de densifier le village en repensant leur usage.
- Place de la fédération: Marquant l’entrée du village, ce secteur intègre la création d’une école polyvalente, fonctionnant aussi comme centre d’activités. L’église et la chapelle y sont intégrées pour former un lieu de rencontre intergénérationnel. Une promenade piétonne et une route partagée à vitesse réduite relient ces espaces.
Ce semestre, le projet se concentre sur la réhabilitation d’une maison bourgeoise du XXe siècle. Ces grandes bâtisses, présentes à plusieurs endroits du village, posent problème : trop vastes pour un usage résidentiel unique, et trop compartimentées pour une diversité d’usages. La maison étudiée fait 1038 m² sur trois niveaux, avec deux annexes et un jardin de 610 m². Elle dispose de huit entrées, quatre escaliers et des pièces de service à l’arrière. Les murs en pierre sont en bon état, mais la structure du dernier étage et la charpente nécessitent une rénovation. Le projet propose un modèle de cohabitat, axé sur la convivialité et le partage d’équipements. Il s’agit de créer un espace où les résidents partagent à la fois un logement et un mode de vie communautaire. Pour résoudre les problèmes de luminosité, lié à la profondeur du bâtiment, et d’enfouissement partiel du bâtiment, deux interventions majeures sont prévues : la création d’un patio intérieur pour apporter lumière et ventilation, et l’ajout de nouvelles ouvertures sur la façade nord. Le projet s’organise sur trois niveaux : les niveaux 0 et 2 seront consacrés aux logements, tandis que le niveau 1 accueillera les espaces communs. Un jardin avec potager collectif viendra compléter le projet, encourageant l’autosuffisance et renforçant les liens entre les habitants. L’objectif est de créer une communauté fondée sur le partage
Abriter ou Habiter:
Le centre d’hébergement et de réinsertion sociale Richelieu
Rapport de Licence
Professeurs:
Klepper Lorette
Gangarossa Laurie
Lieu: Lyon
Année: Semestre 6
330 000 personnes, dont plus de 50 000 enfants, sont sans domicile, c’est-à-dire privés de logement personnel, en France, d’après le dernier rapport du 31 janvier 2023 de la Fondation Abbé Pierre. Parmi eux, 200 000 personnes sont dans des hébergements d’urgence, des dispositifs qui consistent à offrir un toit provisoire aux personnes en situation de grande précarité. Ils offrent souvent des services limités aux besoins primaires avec une prise en charge des hébergés qui est temporaire et peu individualisée. Ces programmes souvent « insalubres et déshumanisés » sont la réponse première et unique du gouvernement français face à la crise du logement social. On ne loge plus, on héberge tout au mieux ou on abrite au plus fréquemment privant les hébergés de leur droit d’habiter et de faire chez-soi. Habiter implique de créer un lien affectif et pratique avec notre lieu de vie, une sécurité et un confort dans lequel on peut se sentir chez-soi. Le chez-soi est lui relié à la notion d’intimité, un lien intime entre une personne et un lieu, un espace d’appropriation. La notion de chez-soi est une notion très écrite dans sa dimension sociologique, mais le lien architecture/ habiter/ chez-soi est un sujet assez récent, la crise du Covid-19 a révélé l’importance d’avoir un chezsoi dans lequel on se sent bien, d’autant plus lorsque cet espace est le seul lieu d’interaction que l’on a pu avoir, quand bien même pour une courte durée. Cela pose la question des centres d’hébergement d’urgence, temporaires certes, mais ils représentent une majorité des interactions sociales de ses hébergés, ne faut-il pas accorder plus d’importance à la dimension habitée de ces programmes? En quoi le métier d’architecte est concerné par les formes à donner au « chez-soi », quand bien même temporaire? Dans quelles mesures les architectes tirent une part de responsabilité dans les programmes de CHRS?
Mathilde Paquet, La Chambre individuelle comme espace d’appropriation et libération du soi, avril 2023, Illustration d’après une analyse sur place
Chambre de Catherine Chambre d’Ibraïm
En remerciant l’école nationale supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand