La laiterie _ Plaquette de Projet de Fin d'Etude _ Matthieu Butts

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LA LAITERIE RÉCIT D’UN LIEU FAÇONNÉ PAR LE TEMPS



TITRE Sous titre PFE 2017-2018 Ecole Nationale d’Architecture de Montpellier

Matthieu BUTTS Lucas CORCUERA Simon GENESTE Adrien LAGARRIGUE Travail réalisé sous la direction de Maxime ROUAUD et Alexandre NEAGU Domaine Habiter / Situations



_Remerciements À Francis et Thomas pour l’opportunité de l’expérience, et les parties de basket. À la ville d’Agen pour leur aide précieuse. Aux archives d’Agen pour l’ensemble des données historique de la ville. À Emmanuelle Colboc pour sa collaboration. À l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier pour l’ensemble de nos études. À Maxime Rouaud et Alexandre Neagu pour leur suivi tout au long du semestre. À nos proches pour leur soutien indéfectible. Au Tarz pour avoir porté le projet.

_5



_Préambule Le métier d’architecte est indissociable de la notion de travail collectif, dans le sens où un projet ne peut aboutir sans l’action commune des différents acteurs qu’il est amené à concerner. Si l’architecte occupe bien une position centrale au vu de sa proximité avec le projet et ses phases de conception, il n’en demeure pas moins le maillon d’un réseau bien plus important qui met en relation les compétences de chacun au service de la réalisation finale. C’est dans l’esprit d’expérimenter un processus de travail en réseau que nous avons décidé de penser un projet à quatre. Si ce fonctionnement implique une méthodologie spécifique et différente d’un projet individuel, il a aussi la qualité de porter différents regards sur la situation. La confrontation des points de vue de différents acteurs et intervenants permet par ailleurs d’alimenter un dialogue constructif tout au long du processus de projet.

_7


Sommaire

_ Introduction I _ Une situation ordinaire 13 15 21

Le grand territoire Le pays de l’agenais Le quartier

II _ Le lieu, oeuvre du temps 31 43 47 55

Un historique marquant Stratifications urbaines Un diagnostic orienté La réhabilitation

III _ Un postitionnement 59

Une problématique


IV _ Un projet en trois temps 65 69 77 85

Une stratégie de projet Phase 01 Phase 02 Phase 03

V _ Retour sur expérience 97 101 103

Le projet comme matière réflexive Le processus Elargissement à l’urbain

_ Conclusion _ Annexes 110 112

Notre corpus Bibliographie

_9


_Introduction

Appréhender une volonté de projet

L’origine de ce travail date de l’automne dernier, lorsqu’une maîtrise d’ouvrage privée faisant partie de notre entourage nous a communiqué qu’elle souhaitait racheter et réhabiliter* un ensemble de bâtiments dans la ville d’Agen, en Lot-et-Garonne. La maîtrise d’ouvrage* souhaitait développer un complexe sport/santé sur le site : c’est à dire un centre dédié aux pratiques sportives et au suivi médical. Ainsi nous lui avons proposé de nous servir de cette commande* comme thématique pour le projet de fin d’étude en prenant conscience du potentiel qu’offrait cette opportunité. Cette situation est en effet assez particulière puisqu’elle permet, dans le cadre universitaire, un ceertain rapport avec une maîtrise d’ouvrage. Pour les personnes à l’origine de ce projet, notre réflexion constitue un outil pour mieux visualiser le potentiel que la réhabilitation peut offrir. Pour nous, elle représente l’occasion de travailler sur un projet ayant des problématiques concrètes et d’instaurer un dialogue avec les acteurs* du projet. Se confronter au regard de personnes extérieures à nos études d’architecture est aussi un moyen de mettre à l’épreuve un outil essentiel à notre formation, la communication tant au sein d’une équipe de travail qu’avec les intervenants du projet. Ce contexte de projet implique un travail complet. Il est ici question de se servir de la demande initiale et de son programme pour se confronter à des notions concrètes qui constituent une partie importante de la mise

en place du projet, notamment des questions économiques, mais aussi de mise en oeuvre d’un projet dans le temps. C’est en cela que l’on peut considérer ce projet comme une réelle opportunité* pour un travail de fin d’études. La réalisation d’un projet nécessite la coordination des différents corps de métier autour de problématiques communes et l’approche d’un site implique de s’immiscer dans un environnement et d’en comprendre les différents mécanismes. C’est ainsi qu’il a été possible, à travers plusieurs visites sur place, de comprendre le contexte urbain dans lequel s’inscrit le site, à savoir son quartier et sa ville, mais également son contexte social et économique. Rencontrer les acteurs est essentiel pour comprendre les relations qu’ils entretiennent entre eux. Ces visites sur site ont permis de faciliter le contact avec la mairie d’Agen ou les associations de quartier comme celle du Foyer de la Salève, qui ont fourni des données précieuses à l’élaboration de la stratégie de travail. Il était dès lors important de créer un dialogue avec ces usagers dans le but de s’imprégner de l’esprit du lieu*. La relation avec la maîtrise d’ouvrage a constitué dès le départ un des points important de ce travail, un rapport qui s’entretient tout au long du processus de fabrication du projet. Si les porteurs de la volonté de projet sont bien à l’origine

_Commande : maîtrise d’ouvrage communiquant sa volonté de projet à travers un programme précis _Réhabiliter : exprime la volonté de conserver un édifice dont la valeur patrimoniale a été identifiée, tout en lui redonnant une valeur d’usage qu’il a perdu _Maîtrise d’ouvrage : acteur marquant du projet : porteur de volonté _Acteur du projet : toute personne ou collectivité ayant un lien du près ou de loin avec le projet _Opportunité : occasion de faire _Lieu: entité spatiale, composée d’un ou d’une multitude d’espace, dont il est possible de définir des limites identité. Le lieu est une résultante de son histoire, œuvre du temps


de cette opportunité de réflexion, il est aussi question de leur fournir un retour conséquent et pertinent sur le potentiel qu’offre la réhabilitation de ce site, ceci dans le but d’enrichir leur vision du contexte actuel, et ainsi leur démarche. Par ailleurs, il a été important dans ce travail d’élaborer des stratégies* économiques en dialogue avec la maîtrise d’ouvrage. La gestion du projet dans le temps représente un autre point important de ce travail. En effet, la mise en place d’une réhabilitation ou d’une nouvelle construction nécessite un phasage des différentes interventions à réaliser sur un lieu. Ainsi il apparaissait fondamental de se pencher sur la transformation progressive d’un complexe de bâtiments occuper. Enfin, cette opportunité permet de se positionner face à une demande au regard de ce que propose le lieu. Si la maîtrise d’ouvrage a bien une volonté programmatique forte, il est intéressant de voir plus loin que ce simple élément de programme en étudiant les potentialités présentées par le site et son devenir au sein de son environnement urbain. Pour autant, cela ne consiste pas à remettre en cause la volonté initiale des porteurs de projet mais plutôt à leur présenter un champ des possibles plus élargi.

concret avec l’aspect prospectif était l’occasion de présenter une réflexion sur un site et son environnement urbain actuel. Cette situation particulière entre projet concret et démarche prospective était aussi l’occasion de mettre en oeuvre un processus de travail nouveau. Le projet mettant en réseaux* plusieurs acteurs, il semblait intéressant de retrouver aussi cette vision plurielle autour du projet dans le cadre scolaire. En constituant un groupe qui est aujourd’hui sur deux domaines d’études différents, les masters Habiter et Situations, il devenait possible de croiser les regards de deux enseignants, Alexandre Neagu et Maxime Rouaud, et ainsi de profiter de leurs analyses respectives sur le travail réalisé. La multitude de regards sur ce travail induit alors une certaine richesse de projet.

Etant donné notre posture d’étudiant, c’est un vrai travail de prospection qui a été mis en place. La mise en commun de l’aspect

_Stratégie : outil visant à donner des directions _Réseau : ensemble d’entités indépendantes qui communiquent et s’entrecroisent

_ 11



I _ Une situation ordinaire

Comprendre le contexte

_ 13


Bordeaux

AGEN

Toulouse

Garonne Future LGV Bordeaux/Toulouse

0

50

100km

N


_ Le grand territoire Une position intermédiaire

Agen est située dans le Sud-Ouest de la France, dans le département du Lot-etGaronne. C’est une ville que l’on peut qualifier d’intermédiaire à plusieurs niveaux. Tout d’abord, elle se situe à mi-distance des deux grandes métropoles de cette région que sont Bordeaux et Toulouse. Elle se trouve le long de la Garonne et de l’A62 (cf. document). Agen est aussi intermédiaire par la population de son agglomération, environ 110 000 habitants contre 1 200 000 pour Bordeaux et 1 300 000 pour Toulouse. Elle dispose à la fois des services d’une ville importante (aéroport, gare, grandes zones commerciales) et de la proximité avec des zones naturelles. La ville peut néanmoins rester attractive aujourd’hui pour les populations qui recherchent un mode de vie urbain à proximité d’un environnement naturel et agricole important.

_ 15


Pont-du-Casse

SITE AGEN

Le Passage d’Agen

Castelculier Estillac

Boé

Moirax Layrac Garonne Canal Latéral à la Garonne Limites Communales N

0

1

2km


_ Le pays de l’agenais Une vision commune

Au vu de l’accroissement de la population, la mairie d’Agen prévoit la création de 5500 logements d’ici 2025. La communauté de commune ayant la volonté de protéger et étendre son patrimoine naturel, elle est à l’origine de la rédaction du premier PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) français en 2017. Ce document a pour objectifs de repenser la consommation foncière du territoire* pour limiter et orienter l’étalement urbain, ainsi que de développer des voies vertes intercommunales. Pour répondre à ce phénomène d’étalement urbain, l’intercommunalité agenaise entend miser sur la densification des tissus urbains via des réhabilitations de logements existants et des nouvelles constructions (10 % des logements sont vacants à Agen).

_Territoire : espace dans lequel des str atégies sont applicables à l’échelle de ses limites

_ 17


Bâti 1950-60 Bâti 2018 N

0

1

2km


_ Le pays de l’agenais Un développement orienté

Agen s’est d’abord organisée autour d’un centre historique datant de l’époque médiévale, avant de se développer pour finalement s’étendre vers le Sud et l’Est. La Garonne et le Canal forment les limites naturelles de cet étalement urbain. La voie ferrée marque une fracture en même temps qu’elle a servi de ligne directrice à l’urbanisation de la ville. Le site se trouve dans une zone marquée par des traces de différentes époques, ce qui lui confère sa disparité actuelle dans les formes urbaines qui le compose.

_ 19


Tissu mĂŠdiĂŠval Tissu faubourg Tissu pavillonaire mitoyen Tissu pavillonaire individuel Tissu industriel Grands ensembles

N

0

1

2km


_ Le pays de l’agenais Une fragmentation urbaine

Agen est constitué d’une multitude de tissus urbains différents qui se sont développés au cours du temps, faisant état d’une fragmentation urbaine* forte. Le tissu industriel se retrouve souvent en confrontation directe avec de l’habitat individuel : plus l’on s’éloigne du centre ville, plus les différents tissus se juxtaposent dans de véritables zones de transition urbaines indéfinies. Le tissu médiéval du centre ville est encore bien défini malgré la perte des murs d’enceinte. Des axes de circulation majeurs les ont remplacés.

Les populations les plus jeunes se trouvent globalement dans les quartiers les plus aisés. Les familles habitent en périphérie du centre ancien afin de bénéficier des commodités dont il dispose. Le site se trouve dans un quartier à la population vieillissante qui vit dans des conditions de forte précarité.

Les richesses (relatives) sont concentrées en périphérie Nord et Sud. Le centre ville est habité par des populations à faible revenu. Le haut taux de logements vacants témoigne de la vétusté du bâti dans les tissus les plus anciens.

_Fragmentation urbaine : division de l’espace urbain en séquence hétéroclite

_ 21


5 MIN

10 MIN

Voie ferrée Piste cyclable Isochrone Entrée de ville Pénétrante Tension

N

0

100

200m


_ Le quartier

Une aire urbaine enclavée

Le site se le long d’axes routiers importants, considérés comme de véritables voiries, pénétrantes de la ville : l’avenue Henri Barbusse au Sud de la parcelle et l’avenue Robert Schumann au Nord. Le quartier présente une fréquence de passage élevée qui induit des nuisances sonores conséquentes ainsi qu’un retrait de la place du piéton.

Le quartier se trouve enclavé entre des limites topographiques marquées qu’il est difficile de franchir. Deux passages problématiques traversent ces limites : le Canal latéral à la Garonne est franchi par un pont à l’Est ; une trémie sur l’axe Henri Barbusse, à l’Ouest, permet le franchissement de la voie ferrée, barrière physique de l’accès au centre ville.

Le carrefour entre les axes Schuman et Barbusse constitue une vraie problématique, scindant le quartier.

_ 23


Tissu faubourg Tissu pavillonaire mitoyen Tissu pavillonaire individuel Tissu industriel Grands ensembles

N

0

100

200m


Locataire Propriétaire Social Vacant

1742 € Crèches Écoles / mois (net) Collèges Lycées

2

km2

6.3

Locataire

Propriétaire

Propriétaire

Social

Social

Social

Vacant

Vacant

Vacant

chômage: 17 %

0.3

tous les 100 m

/ mois (net) Bars, cafés, chômage: 15restaurants %

Commerces Médecins généralistes

s 100 m

1.8

Commerces

Etudiants tous les 100 m

800

Etudiants tous les 100 m

. / gen

Autres

hab. / gen

Personnes Agées

Autres

Personnes Agées

Personnes Agées

Etudiants

Etudiants

Enfants et Ados

Enfants et Ados

Enfants et Ados

Locataire

2

4.7

Collèges Lycées

Crèches Écoles Collèges Lycées

étab. / km2

étab. / km2

Bars, cafés,

restaurants Bars, cafés, tous les 100 m restaurants

0.2

Commerces

Commerces

1

QUARTIER 18 Médecins

0

tous les 100 m

/moi (net)

1383 €

AGEN

800

hab. / gen

/moi (net)

6.7

Commerces

restaurants

1.8

tous les 100 m

Commerces

tous les 100 m

MONTPELLIER Médecins

restaurants

Commerces

0.2

2.1

tous les 100 m

Commerces

tous les 100 m

Médecins généralistes

Enfants et Ados

/moi (net)

0.3

Bars, cafés, chômage: 13tous % les 100 m restaurants Bars, cafés,

0

tous les 100 m

Etudiants

Social

Vacant

Vacant

Médecins

800 généralistes

hab. / gen

ans 6.3et + étab. / km2

Locataire

/ mois (net)

Personnes Agées

hab. / gen

hab. / gen

Écoles 60 Collèges Lycées

1633 €

Autres

800

400 1 648généralistes €

Médecins généralistes

Propriétaire

Social

Crèches Écoles Collèges Lycées

1442 € chômage: 15 %

0.3

Bars, cafés, restaurants

1.8

Commerces

45/59 ans

tous les 100 m

700 Médecins Autres

généralistes

Enfants et Ados

7.7

chômage: 13 %

Enfants et Ados

AGEN

AGEN Propiétaire

6.3

QUARTIER 18 QUARTIER 18

0

étab./ km2

0

étab. / km2

Commerces

MONTPELLIER MONTPELLIER Médecins généralistes

7.7

étab./ km2

QUARTIER 18

1 383 € /moi (net)

4.7

60 ans

étab. / km2

6.3

étab./ km2

Propiétaire

Propiétaire

Crèches Écoles Collèges Lycées

AGEN

Bars, cafés, restaurants

AGEN

b./ km2

Crèches Écoles Collèges Lycées

tous les 100 m

0.2

Bars, cafés, restaurants

0.6

Commerces

tous les 100 m

0

/moi (net)

/moi (net)

1 425 €

Bars, cafés, restaurants

1

Commerces

1200

MONTPELLIER

1 648 €

1 383 € /moi (net)

Lycées

6.7

Commerces

tous les 100 m

400 AGENMédecins MONTPELLIER hab. / gen généralistes

Médecins généralistes

1 45/59 425 €ans 1 648 € /moi (net)

étab. / km2

Social

Locataire

Propiétaire

Vacant

Social

Propiétaire

0

étab./ km2

Locataire

Propiétaire Vacant

Social

Crèches Écoles Collèges Lycées

60 ans et + étab. / km2

800

Médecins 45/59 ans hab. / gen généralistes

tous les 100 m

0.3

Bars, cafés, restaurants

1.8

Commerces

15/29 ans

tous les 100 m

800

hab. / gen

Médecins généralistes

0/14 7.7 ans

0.3

tous les 100 m

15/29 ans

2.1

Propiétaire

AGEN

15/29 ans

700

hab. / gen

30/44 ans

MONTPELLIER

QUARTIER 18

7.7

1 383 €

MONTPELLIER étab./ km2

Propiétaire

MONTPELLIER

0/14 ans

60 ans et +

/moi (net)

45/59 ans

tous les 100 m

15/29 ans

AGEN

MONTPELLIER 15/29 ans

/moi (net)

/moi (net)

1 425 €

0/14 ans

60 ans et +

0/14 ans

60 ans et +

6.3

0/14 ans

60 ans et +

étab. / km2

AGEN

30/44 ans

AGEN

MONTPELLIER

MONTPELLIER

Bars, cafés, restaurants

MONTPELLIER Social

15/29 ans

Propiétaire

0/146.3 ans

Commerces

étab./ km2

AGEN

AGEN Social

Enfants et Ados

30/44 ans

QUARTIER 18 Social

Etudiants

0

45/59 ansans 30/44

/moi (net)

QUARTIER 18 QUARTIER 18 Vacant

Personnes Agées

Enfants et Ados

0.2

tous les 100 m

QUARTIER 18

Locataire

Crèches Écoles Collèges Lycées

2

Bars, cafés, 15/29 ans tous les 100 m restaurants

1

tous les 100 m

Autres

Etudiants

30/44 ans

60 ans et +

0.2

tous les 100 m

0/14Écoles ans Collèges

étab. / km2

15/29 ans

Personnes Agées

MONTPELLIER Crèches

8.4

tous les 100 m

Médecins QUARTIER 18 hab. / gen généralistes

hab. / gen

AGEN

Crèches Écoles Collèges et + Lycées

chômage: 18 %

Social

Etudiants

30/44 ans

30/44 ans

/ mois (net)

Autres

Personnes Agées

Vacant

hab. / gen

AGEN

Propiétaire

1648 €

Autres

700

Médecins généralistes

Vacant

0/14 ans

45/59 ans

2.1

Enfants et Ados

Social

chômage: 17 %

tous les 100 m

Etudiants

Propriétaire

Social

1425 € Social / mois (net)

0.3 ans 15/29 ans 45/59

Personnes Agées

hab. / gen

Locataire

Propriétaire

60 ans et +

1742 € Vacant / mois (net)

Autres

800 Locataire

Personnes Agées

Etudiants hab. / gen

Locataire

Vacant

étab. / km2

tous les 100 m

Propiétaire

0/14 ans

0/14 ans 60 ans et +

/ mois (net)

tous les 100 m

Social

Locataire

Propriétaire

7.7

étab. Crèches / km2

2

0.3

1

tous les 100 m

Commerces

Locataire

Vacant

étab. / km2

Bars, cafés, 15100 %m tous les restaurantschômage: Bars, cafés,

Bars, cafés, restaurants

0.2

1 383 1200 € 1 425 €

Médecins généralistes hab. / gen généralistes

8.4

étab. / km2

Crèches Écoles Collèges Lycées

Vacant

MONTPELLIER

Social

Crèches Écoles Collèges Lycées

/ mois (net)

tous les 100 m

tous les 100 m

6.3

étab. / km2

Enfants et Ados

Locataire

Propriétaire

Vacant

QUARTIER 18

Etudiants

Enfants et Ados

Social

MTP

Personnes Agées

Etudiants

Propriétaire

AGEN

15/29 ans

Autres

30/44 ans

Locataire

Crèches Écoles Collèges Lycées

20

Enfants et Ados Autres

Etudiants

Crèches Écoles CrèchesCollèges Écoles Lycées

/ mois (net)

Personnes Agées Etudiants

hab. / gen

Personnes Agées

1648 € chômage: 18 %

16

Autres

Enfants et Ados

700

Médecins généralistes

Vacant

chômage: 17 % 45/59 ans

19

Personnes Agées

Enfants et Ados Autres

Social

/ mois (net)

chômage: 13 %

tous les 100 m Autres

Personnes Agées

Propriétaire

0/14 ans

1425 €

/ mois (net)

18 2.1

Autres

.2

chômage: 18 %

1742 € 0.3

Locataire

60 ans et +

/ mois (net)

1442 €

/ mois (net) Bars, cafés, chômage: 13 restaurants %

00

1648 €

7.7

étab. / km2

chômage: 13 %

s 100 m

Locataire

Propriétaire

1425 €

1633 €

0

Locataire

Crèches Écoles / mois (net) Collèges étab. / km2 Lycées

1 648 €

45/59 ans

_ Le quartier

15/29 ans

45/59 ans

30/44 ans

30/44 ans

Mise en évidence de la fragmentation AGEN

Propiétaire

45/59 ans

QUARTIER 18 30/44 ans

QUARTIER 18 Locataire

Vacant

Locataire

Vacant

Social

Propiétaire

Locataire

Vacant

Social

Propiétaire

Social

Propiétaire

60 ans et +

0/14 ans

QUARTIER 18

15/29 ans

AGEN

MONTPELLIER 30/44 ans

45/59 ans

Le quartier a la particularité d’être composé d’une multitude de tissus urbains qui cohabitent difficilement les uns avec les autres. La fragmentation urbaine est particulièrement évidente dans le quartier. En effet, un passé industriel cohabite avec un secteur tertiaire marqué, et un tissu de type faubourg. A cela se rajoute les zones pavillonaires ainsi que des zones de grands ensembles. QUARTIER 18

Cette mixité de tissus génère des tensions à l’échelle du quartier. La plupart des habitants du quartier sont locataires de logement et ont de faibles revenus par rapport à la moyenne de la ville d’Agen que l’on peut déjà qualifier d’assez basse par rapport à celle d’une ville comme Montpellier par exemple (cf. graphiques ci-dessus). Le chômage y est extrêmement présent (15%) et, même s’il est encore plus fort (17%) à l’échelle de la ville, ces données démontrent la présence d’une certaine précarité à l’échelle de la zone étudiée comme étant le quartier du site. _ 25


EDF

Industrie Culture Commerce Service Education Rayonnement équipement culture Rayonnement équipement éducation

N

0

100

200m


QUARTIER 18

AGEN

étab./ km2

étab./ km2

0

6.3

MONTPELLIER

7.7

étab./ km2

_ Le quartier

Un manque d’espaces de connexion Locataire

Vacant

Locataire

Vacant

Social

Social

Les limites franches du quartier (voie ferrée et canal latéral à la Garonne) l’isolent non seulement au niveau géographique mais aussi au niveau des activités ciLocataire Vacant(cf. document Social dessus). Les équipements sportifs et culturels sont très peu présents voire inexistants, ce qui accentue les limites du quartier et ses connexions à la ville. Le dynamisme généré par les équipements du quartier permet peu d’espaces de connexions sociales et culturelles. Les usagers quotidien de cette zone urbaine sont alors contraints de sortir des limites du quartier afin de retrouver des équipements.

_ 27


Garonne Canal latéral à la Garonne Espace naturel Espace à potentiel paysagé Espace naturel à aménager

N

0

100

200m


_ Le quartier

Un potentiel paysager à valoriser

Le quartier présente de réels atouts qui ne sont pas mis en valeur à l’heure actuelle. D’un côté, le Canal latéral à la Garonne, ainsi que la Masse, constituent des cours d’eau qui pourraient être valorisés. L’aménagement de vraies voies douces le long de ces cours d’eau permettrait de fabriquer un fil conducteur tant à l’échelle du quartier qu’à celle de la ville et du territoire. Le potentiel paysager du quartier n’est aujourd’hui pas ou peu exploité. En effet, le Canal, longé par une voirie passante, ne propose qu’une traversée, enclavant un peu plus le quartier au Nord. L’aménagement de ses berges ne permet aucune appropriation des habitants du quartier. Quant à elle, la Masse ne bénéficie d’aucun aménagement qualitatif.

_ 29



II _ Le lieu, oeuvre du temps

Assimiler les séquences vécues

_ 31


+1,50

+1,00

+0,50 ±0,00

-0,50 ±0,00

-1,00 -1,50 -2,00

-2,00 -1,50 -1,00 ±0,00 ±0,00

±0,00 +1,50

+0,30 ±0,00 +0,30 ±0,00 +0,30

±0,00

+1,00

±0,00

+0,30

+1,00

+1,00

±0,00

±0,00

+0,30

+2,20

+0,30

±0,00 ±0,00

+0,10 ±0,00

+0,10

+0,10

+0,50

+0,50

_ Plan RdC Existant

0

10

20m

N


_ Un historique marquant Une lecture complexe du lieu

+1,50

+1,00

Le site se trouve au milieu du quartier étudié, bordé au Sud par l’avenue Henri Barbusse et au Nord par l’avenue Robert Schumann. Il est ainsi à proximité du carrefour des deux avenues. Un cours d’eau, la Masse, longe sa façade nord.

Certains locaux sont inoccupés, et beaucoup d’entre eux sont dans un état de déterioration avancé, ce qui renvoie l’image d’un lieu bricolé, où les aménagements se font au coup par coup, sans exprimer la volonté de pérenniser les usages et fonctions en place actuellement.

+1,00

Le lieu est un complexe de bâtiments de natures variées organisé autour d’une cour centrale, trace de l’activité de l’ancienne laiterie agenaise qui occupait les lieux dans les années 1950 et 1960. L’ensemble des bâtiments qui le composent appartient à un seul propriétaire, qui loue les différents locaux. On trouve ainsi sur site une disparité d’activités, avec la présence d’associations diverses, de formations, d’une salle de sport, mais également de logements et de commerces en façade sur l’avenue Henri Barbusse. +1,00

+0,50

Si le lieu bénéficie d’une identité* assez marquée avec quelques bâtiments forts, à l’image de la tour de l’ancienne laiterie, sa lecture reste relativement difficile, d’autant plus qu’à l’heure actuelle, la cour est perpétuellement occupée par le stationnement des véhicules.

_Identité : caractère permanent et fondamental d’une entité qui fait sa singularité

_ 33


_Coupe Transversale Existant

+4,75

±0,00

_Coupe Longitudinale Existant


11,77

+10,35

+8,30

8,35

+7,70

+4,75

+4,75 4,38

+0,30

+0,30

0,30


_ L’extension de la laiterie (années 1970)

_ Les ajouts (années 1960)

_ La laiterie (années 1950)

_ La ferme (années 1920)


_ Un historique marquant

Une succession de séquences de vie

_ La ferme (années 1920)

_Les ajouts (années 1960)

Le lieu a accueilli dans un premier temps un une ferme, organisée autour de bâtiments en pierre qui réside encore à l’heure actuelle. La façade sur Henri Barbusse était déjà présente elle aussi, et la végétation plus importante du fait de l’activité agricole.

Par la suite, la construction d’éléments bâtis variés de petite taille ont permis l’aménagement de l’espace en fonction de ses besoins, en particulier autour de la cour.

_La laiterie (années 1950)

Enfin, la laiterie s’est étendue sur la partie Est de la parcelle, avec la construction de deux nouveaux bâtiments de dimension plus importante, pour arriver au dessin actuel du lieu.

Dans un second temps est venue s’implanter sur site la laiterie agenaise. Son activité industrielle nécessitant plus d’espaces, c’est à ce moment-là que les extensions bâties ont été les plus conséquentes. Une grille structurelle caractéristique de l’époque industrielle est venue se greffer à l’ancienne ferme. Les espaces végétalisés ont laissé place à une cour minérale centrale.

_L’extension de la laiterie (années 1970)

_ 37



_ 39



_ 41


N

0

10

20

30m

_ Carte Historique Lieu


_ Un historique marquant Un patchwork

L’historique du lieu permet de comprendre l’aspect hétérogène du bâti actuel. Véritable patchwork* bâti, il est le résultat de strates* laissées par les différentes époques sur un même site. Le quartier dans lequel s’inscrit ce dernier est également témoin de ce patchwork, avec la présence de tissu de type faubourg, industriel ou encore pavillonnaire. C’est donc à l’échelle de l’espace urbain en général que l’on peut considérer l’existence d’un phénomène de sédimentation*. La ville d’Agen est en effet caractérisée par la fragmentation de ses multiples tissus urbains. Si son centre ville reste marqué par son dessin médiéval avec les traces des murs de la citadelle, le reste de l’espace urbain s’apparente à une juxtaposition de tissus divers (habitat plus ou moins dense, industriel, tertiaire, ...) _Patchwork : ensemble formé d’éléments hétérogènes _Strate : couche témoignant d’une époque particulière _Sédimentation : superposition des différentes strates dans un espace défini

_ 43



_ Stratifications urbaines Fabrication par sédimentation

La stratification urbaine se traduit par une série de strates successives. Celles-ci se superposent au fil des époques et façonne la ville. Ces strates peuvent être de différentes natures : architecturales, sociales ou encore naturelles. Ainsi, au fil du temps, de mêmes espaces ont abrité diverses fonctions, divers usages, et diverses populations. La ville est un espace où chaque époque compose avec la précédente, le lieu de fabrication perpétuelle d’un héritage commun. Elle est ainsi un condensé de passé et de futur, elle incarne à chaque époque la mémoire d’un passé et les prémices d’un avenir. Ces strates font ainsi perdurer des éléments du passé, et servent de socle pour les évolutions futures.

La ville est ainsi un condensé de passé et de futur, elle incarne à chaque époque la mémoire d’un passé et les prémices d’un avenir. Ces strates font ainsi perdurer des éléments du passé, et servent de socle pour les évolutions futures. Construire dans la ville reviendrait donc à construire sur la ville, à dessiner une nouvelle strate qui restera le symbole d’une époque, d’une identité. Le complexe de bâtiments sur lequel prend place le projet entre en adéquation avec ces principes. Les strates nouvelles se superposant à celles existantes, laissant à leur tour la trace d’un usage, d’un second souffle, d’une régénération.

_ 45


_ AxonomĂŠtrie // Lieu Existant


_ 47


_ Carnet Diagnostic // Feuillet Z02b

_ Carnet Diagnostic // Feuillet Z02b


_ Un diagnostic orienté Positionnement face à l’existant

Pour appréhender le site dans sa globalité, il était nécessaire de se rendre sur place. Le diagnostic qui a découlé de ces visites sur site a permis de comprendre ce lieu et son quartier. Les échanges avec les acteurs (les usagers, la mairie, les différentes associations de quartier, ...) ont permis d’élargir le champ de vision et de compréhension de ce lieu. De plus, un travail de relevé sur la parcelle a été nécessaire pour étudier la structure des bâtiments ainsi que leur état. Il était important d’observer la composition architecturale des différents corps bâtis. Ce diagnostic a permis d’établir les documents qui font la base du projet.

À partir de cette étude, il a été possible de classer les différents espaces du site en trois catégories. Tout d’abord, certains bâtiments ont été identifiés comme des éléments remarquables. Ils sont ceux qui fabriquent l’identité même du complexe. Leurs caractéristiques fortes (matérialité, dimension, symbolique) demandent à être mises en valeur. En effet, elles sont aujourd’hui masquées par une utilisation du lieu peu attachée à son patrimoine. Ces éléments peuvent être bâtis, comme le moulin et la grange de l’ancienne ferme, la tour de l’ancienne laiterie, ou encore la cour.

_ 49


_ Carnet Diagnostic // Feuillet Z01c

_ Carnet Diagnostic // Feuillet Z01c


_ Un diagnostic orienté Positionnement face à l’existant

Ces éléments remarquables sont amenés à devenir les pièces invariantes autour desquelles pourra s’opérer une véritable transformation du lieu. Le fait qu’elles témoignent d’époques passées ne signifie pas qu’elles ne peuvent pas servir de support à de nouveaux usages. Au contraire, cela peut leur rendre leur importance passée. Les autres catégories de bâtiments identifiés par le diagnostic sont de deux types : _des bâtiments jugés transformables. Par exemple, les bâtiments de l’ancienne laiterie présentent un système structurel poteaupoutre qui peut aisément servir de support à de nouvelles activités. _des éléments bâtis sont voués à être détruits rapidement, de part leur vétusté ou l’effort trop important que demanderait leur réhabilitation.

Le diagnostic de ce complexe, du quartier et de la ville a constitué le point de départ du processus* de projet. Cette immersion dans un contexte a été retranscrite sous forme de deux carnets, l’un ayant pour sujet l’analyse du contexte urbain comprenant les cartes et données à l’échelle de la ville et du quartier et l’autre l’analyse du site avec le relevé complet des bâtiments qui le composent. Ces documents ont par la suite servi de référence de travail tout au long du semestre, véritables outils à mobiliser dans notre réflexion sur le projet. Ils ont aussi servi de moyen de communication de notre diagnostic aux personnes concernées par le projet.

_Processus : enchaînement de faits répondant à un certain schéma et aboutissant à quelque chose

_ 51


_ Carnet Diagnostic // Feuillet Z02b


_ 53


La Grange Le Moulin


La Tour

La Cour

_ 55



_ La réhabilitation Une thématique

De par la nature du site, le projet pose aussi la question de la réhabilitation. Ce phénomène est intéressant dans le contexte actuel étant donné il devient crucial si l’on souhaite ralentir l’étalement urbain et densifier les villes. La réhabilitation oblige à composer avec l’existant, et incite à étudier un contexte de manière approfondie avant d’y projeter une intervention quelconque. Différentes postures face à cet existant sont envisageables. Il est ainsi possible de détruire, de restaurer, de réutiliser, de reconvertir, de rénover, ou encore de restructurer. Autant d’actions qui ont des sens bien distincts et décrivent des démarches différentes.

Le travail de diagnostic doit permettre d’évaluer le potentiel que présente chaque espace, et ainsi de définit une posture. Il apparaît donc fondamental de porter un regard attentionné sur chaque espace, et de définir ceux qui méritent d’être conservés ou réhabilités. Il est alors possible de régénérer nos villes en venant y apposer de nouvelles strates qui auront su tirer profit de l’héritage du passé.

_ 57



III _ Une approche

Fabriquer le projet par le bas

_ 59



_ Une problématique Positionnement face à la demande

La maîtrise d’ouvrage ayant dans un premier temps élaborer un programme par rapport au lieu, il était important d’y répondre à travers le projet de fin d’étude. Néanmoins, et comme évoqué auparavant, il était aussi intéressant de prendre du recul sur cette situation afin d’y apporter une vision plus large. De ce fait, une réflexion sur la nature du programme originel, le complexe sport/santé, par rapport à son lieu s’imposait. Il n’était pas ici question de mettre cette proposition en exergue, puisque que la volonté de projet est concrète, mais plutôt de la mettre relation avec le lieu.

Assez paradoxalement, l’immersion dans un contexte conduit à développer un regard critique, une forme de recul sur les espaces et les usages qui y sont pratiqués. L’historique du lieu permet d’étudier les différents usages qu’il a accueilli, et leur impact sur le site. Il est ainsi possible de resituer une volonté de projet dans une perspective plus large. D’autre part, il était important d’avoir une réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour concrétiser cette volonté de projet.

_ 61


« Comment penser la réhabilitation d’un lieu singulier à partir d’une volonté de projet affirmée ? »


_ Une problématique Quelle(s) question(s) ?

Dans le cadre de cette étudet, la notion de temporalité se confronte à la volonté d’une maîtrise d’ouvrage.

et inversement. Les deux s’inscrivent dans une histoire commune qui est amenée à évoluer sans cesse.

Cette temporalité de projet est aussi à mettre en relation avec les moyens à disposition. Selon que l’on dispose d’une manne financière conséquente ou non, l’approche de la transformation d’un lieu n’est plus la même. Ce paramètre est donc un élément fondamental d’un projet puisqu’il va induire certaines possibilités plutôt que d’autres. Il est ainsi une véritable composante des données initiales à prendre en compte.

D’autre part, le processus de projet est indissociable de la notion de temps et d’économie. Les moyens disponibles à l’origine conditionnent un phasage temporel qui doit conduire à la mise en place d’un projet.

À partir de ce constat, il est possible de retenir plusieurs choses : premièrement, un programme ne peut fonctionner sans un lieu,

Comment accompagne-ton alors l’évolution d’un lieu dans le temps ? À partir de quels éléments est-il possible de le faire ? Comment envisage-t-on la cohabitation d’un lieu et de programmes dans le temps? Finalement, comment penser la réhabilitation d’un lieu singulier à partir d’une volonté affirmée ?

_ 63



IV _ Un projet en trois temps Diffuser les interventions

_ 65



_ Une stratégie de projet Le temps comme matière de fabrication

À partir de l’analyse de ce contexte initial, il convenait d’élaborer une stratégie de projet en adéquation avec la nature de ces questionnements. Le complexe doit en effet évoluer afin de répondre à la volonté de projet initiale, mais la réflexion pousse également à regarder l’évolution* du site. C’est en cela que le projet s’organise en trois phases différentes dans le temps : _ la première phase consiste à se servir de l’existant, notamment des éléments bâtis remarquables pour enclencher une nouvelle dynamique sur le lieu. Cette phase, dont les interventions sont à mettre en place rapidement, doit servir de déclencheur pour les suivantes.

_Evolution : changement d’état d’un système au cours du temsp

_ la deuxième phase porte sur l’appropriation des espaces transformables par les usagers via des systèmes de construction simples. Ces derniers ont pour but de permettre une variété d’interventions sur les espaces existants en fonction des besoins et des moyens de mise en oeuvre des usagers. Cette phase a pour objectif de permettre le développement d’un nouvel usage du lieu. _ enfin, la troisième et dernière phase a pour but de reconnecter le site avec son environnement urbain proche. Pour cela, il est nécessaire de travailler sur les limites qui l’enclavent, et de créer des équipements qui peuvent accueillir les différents évènements ou pratiques liées à la vie de quartier.

_ 67


01 IMPULSER Apporter une nouvelle dynamique en s’appuyant sur l’état existant Anticiper et préparer une attractivité nouvelle

ACTEURS

ASSOCIATIONS

HABITANTS

COMMERÇANTS

STRATÉGIES _Investissement Faible/Privé ÉCONOMIQUES -Créer avec l’existant -Maintenir les rentes immobilières des baux existants

PROGRAMME

02 DÉV

Développer une attractivité fort

ASSO.Sportive

_Investissement Important/Priv -Lancer nouvelle activité -Proposer de nouveaux espace

CENTRE

Rénovation LOCAUX ASSOCIATIFS CAFE / BAR

M Re

ESPACES COMMUNS

0 EVENEMENTS QUARTIER / VILLE

3-5 ans FIN DE CHANTIER DOMITIS

RÉG


_ Une stratégie de projet Un phasage

VELOPPER

Ouvrir le lieu à l’échelle du quartier Réintroduire des acteurs locaux

te autour du Sport

GION/VILLE

03 RECONNECTER

PROFESSIONELS

vé+Aide

es locatifs (bureaux/log.provisoires)

ASSOCIATIONS

VILLE

QUARTIER

_Investissement Plus Important/Privé+Ville+Quartier _Fin des baux logements -Constructions Nouveaux locaux associatifs (nouveaux Baux locatifs) -Proposer de nouveaux espaces locatifs (bureaux/log.provisoires)

E SPORT-SANTÉ

NOUVEL ESPACE ASSO. Danse, Cirque,...

Sport Médical echerche

SALLE POLYVALENTE DE REPRÉSENTATION

10-12 ans ASSAINISSEMENT DE LA MASSE MISE EN PLACE DU TOUT-À-L’ÉGOUT SUR L’AVENUE HENRI BARBUSSE

ARRIVÉE DE LA NOUVELLE GARE LGV À AGEN ZAC PORT CANAL FINIE PÔLE UNIVERSITAIRE DES COMPAGNONS DU BÂTIMENT

* cf. annexes _ 69



_ PHASE 01

_ 71


_ Coupe Grange // Projet

0

1

2m


01 IMPULSER

02 DÉVELOPPER

03 RECONNECTER

_ 01 Impulser Aller à l’essentiel

La première phase consiste à se servir de l’existant, afin d’impulser les premiers changements à l’échelle du lieu. Le site fonctionne déjà aujourd’hui de manière autonome. La quasi-totalité des bâtiments est fréquentée quotidiennement par des acteurs variés qui cohabitent sur le même site. Les autres espaces sont dans un état insalubre ou innoccupés. Il s’agit donc ici de s’appuyer sur les ressources qui constituent le lieu à l’heure actuelle afin d’y générer une nouvelle dynamique. L’investissement financier à cette étape se veut alors peu conséquent à l’échelle du lieu. L’objectif est de limiter les interventions au juste minimum et de préparer le développement futur du projet, le lieu continuant durant cette phase de fonctionner sur le système de locations. La première action réside, tout d’abord, dans la mobilisation des acteurs présents afin de les intégrer à la dynamique du lieu.

Le but est d’utiliser l’énergie présente en recréant du lien entre ces acteurs. Ainsi les différentes associations se voient attribuer une place particulière. Les locaux inutilisés ou insalubres peuvent faire l’objet de rénovations peu coûteuses afin de créer de nouveaux espaces locatifs ou d’améliorer les conditions de travail des occupants actuels. En parallèle de ces actions de rénovations légères, les interventions principales se font sur les quatre espaces identifiés précédemment comme remarquables, à savoir la Grange, le Moulin, la Tour et la Cour. La nécessité de traiter ces lieux dans la première temporalité de projet est significative : repérés comme éléments porteurs de l’identité du lieu, ils méritent d’être reconsidérés à leur juste valeur. Aujourd’hui abandonnés ou cachés par la présence de nouveaux bâtiments, les interventions visent à leur redonner une lisibilité* à l’échelle du lieu.

_Processus : enchaînement de faits répondant à un certain schéma et aboutissant à quelque chose

_ 73


_ AxonomĂŠtrie Tour // Projet

_ Coupe Tour // Projet

0

2.5

5m


01 IMPULSER

02 DÉVELOPPER

03 RECONNECTER

_ 01 Impulser Aller à l’essentiel

Ces interventions architecturales constituent le minimum nécessaire à la transformation du lieu. Elles interviennent sur les bâtiments qui en constituent l’identité et la symbolique. Retrouvant une vraie présence sur le site, ces invariants serviront alors de points d’ancrage et de connexions pour les interventions futures. Les natures des interventions sont cependant différentes en fonction des éléments remarquables sur lesquelles elles portent. La Tour contenant quelques bureaux se voit évidée sur toute sa hauteur pour devenir un vrai espace de connexion symbolique à l’échelle du lieu, avec une première passerelle créant une nouvelle entrée côté Masse (cours d’eau) et une deuxième la traversant au premier étage pour relier les deux bâtiments qui la jouxtent.

De la même manière les autres éléments remarquables font aussi l’objet d’un traitement architectural particulier : la Grange abandonnée se transforme en jardin sous serre servant de régulateur thermique et d’espace de détente, le Moulin abritant des logements se voit retrouver une place plus importante au sein du site avec la destruction des éléments qui obstruent sa façade sur la cour, et la Cour, délestée des voitures, devient un espace extérieur central appropriable par les usages : un véritable espace de connexion sociale au cœur du lieu.

_ 75


_ AxonomĂŠtrie Lieu // Phase 01


_ 77



_ PHASE 02

_ 79


01//SOL SOUPLE TYPE//SOL Difficulté:

Durée:

Coût:

Type de sol facile à mettre en oeuvre. Dalle en caoutchou amortissante ou plaque de bois contre-plaqué fixées directement sur le support existant. Des possibilités d’usages multiples, favorisant des activités sportives.

Plaque Bois Contreplaqué 100x100cm_ ép.2,5cm

Plaque Bois Aggloméré 100x100cm_ ép.2cm

Dalle Caoutchou Amortissante 100x100m _ ép.4,5cm

Support existant

MISE EN OEUVRE// Coupe Technique 1/20°

1/ Fixation Plaque Bois

_ Page du Catalogue // 01_Sol Souple

2/ Pose Dalle Amortissante


01 IMPULSER

02 DÉVELOPPER

03 RECONNECTER

_ 02 Développer Dialoguer avec le lieu

La deuxième phase intervient une fois que les éléments remarquables du site ont bénéficié d’un traitement particulier, au moment de la mise en fonctionnement du complexe de sport / santé sur le site. Cette temporalité de projet prend en compte un investissement financier plus conséquent suivant les besoins.

Les interventions n’étant pas de type structurel, elles auront simplement pour but de gérer les espaces à la manière d’un plan libre.

L’objectif de cette phase est d’introduire les possibilités d’évolution des espaces dans la conception du projet. L’intérêt est de donner la main aux usagers pour qu’ils puissent façonner le lieu en fonction de leurs besoins.

Ces systèmes sont de trois natures : sols, façades et toitures. Ils sont référencés par différents critères de mise en œuvre : le coût, la durée de construction et la difficulté de mise en oeuvre.

L’espace disponible pour ces interventions se situe au niveau de la grille structurelle héritée de l’époque industrielle (ancienne laiterie). Par sa structure en poteaux et poutres béton, ce système* constructif offre des espaces qui permettent une grande liberté d’appropriation.

Ces propositions permettent alors de répondre à plusieurs types d’usages : sport, activité de bureau, étanches à l’eau pour les sols, ventilés, opaques ou vitrés pour les façades, ou encore isolant, laissant filtrer la lumière pour les toitures ...

Pour répondre à cela, un catalogue de systèmes de construction simples sert à proposer différentes solutions pour intervenir sur la grille.

_Système : un ensemble, composé d’éléments fonctionnant de manière unitaire et pouvant intéragir avec d’autres systèmes

_ 81


_ Coupe Transversale Grille // Application du Catalogue

0

2.5

5m


01 IMPULSER

02 DÉVELOPPER

03 RECONNECTER

_ 02 Développer Dialoguer avec le lieu

Durant cette phase, le programme de sport/santé sert de support pour scénariser la mise en place des différents systèmes. (cf. coupe constructive) D’autre part, elle voit aussi les premiers et légers changements sur les limites du site avec notamment une nouvelle entrée du côté de l’avenue Schuman et la requalification de l’entrée côté de l’avenue Henri Barbusse.

_ 83


_ AxonomĂŠtrie Lieu // Phase 02


_ 85



_ PHASE 03

_ 87



01 IMPULSER

02 DÉVELOPPER

03 RECONNECTER

_ 03 Reconnecter Tendre la main au quartier

La troisième phase, plus prospective*, consiste-elle en une ouverture plus large du site sur son environnement. Après son développement lors de la deuxième phase il s’agit ici de reconnecter le lieu avec l’ensemble du quartier et plus généralement avec la ville. Ce désenclavement du lieu a pour objectif d’augmenter son rayonnement à l’échelle du quartier, que ce soit au niveau des pratiques mais aussi au niveau de sa présence architecturale et paysagère. Il s’agit alors de travailler en premier lieu sur les limites physiques de la parcelle et sur le rapport entretenu avec son contexte. Ces limites se doivent d’être définies et identifiées clairement. La Masse, considérée comme assainie à ce moment, doit être intégrée dans le projet. Il est nécessaire de retrouver une connexion tant visuelle que physique avec cet élément naturel qui borde le site.

Cette volonté passe alors par la destruction d’anciens bâtiments de la laiterie. Une promenade piétonne forme à hauteur du site un parvis à côté de la Tour, surplombant ainsi le cour d’eau et permettant une nouvelle végétalisation de ce site jusqu’alors très minéral. Du côté de l’avenue Robert Schuman, une entrée supplémentaire dans le site apparait alors comme nécessaire. Cette ancienne pénétrante est requalifiée comme un véritable boulevard urbain à cette phase. Un nouvel accès piéton est alors créé. Une esplanade minérale invite progressivement les visiteurs à descendre dans le lieu. Le traitement du différentiel topographique existant entre le site et l’espace public est réglé grâce à un système de pentes et de gradins extérieurs.

_Prospection : anticiper les possibles évolutions d’un système sans les cristalliser

_ 89


_ Plan RdC Projet // Phase 03

0

10

20m

N


01 IMPULSER

02 DÉVELOPPER

03 RECONNECTER

_ 03 Reconnecter Tendre la main au quartier

Toujours dans le but de reconnecter le site avec son quartier, le complexe voit la construction de deux nouveaux types de bâtiments voués à accueillir des activités dédiés aux habitants du quartier. Le premier vient le long de la façade de type faubourg sur l’avenue Henri Barbusse. Le rapport à cette rue se présente comme une nouvelle interface et une nouvelle limite à traiter. La création d’un nouveau bâti prolongeant ce tissu existant avec une grille structurelle permet ainsi de proposer un nouveau regard sur le site depuis la rue. Ceci permet également d’y aménager les espaces associatifs présents dans le quartier. La mise en œuvre de ce nouveau bâti reprend alors les systèmes établis à la précédente phase.

Le deuxième bâtiment est quant à lui positionné au milieu du site, à côté de la Cour. Il entretient des rapports directs avec les nouvelles limites créées, notamment celle sur la Masse et celle sur l’avenue Robert Schumann. Il est destiné à accueillir différents évènements rassemblant les habitants du quartier. Sa construction ne relève cependant pas de la même grille structurelle que le bâtiment préalablement évoqué. Il a une architecture singulière, dans le but d’en faire un symbole pour la nouvelle vie du lieu au même titre que les espaces remarquables le sont depuis plusieurs décennies. La Cour, tout comme les autres éléments remarquables est toujours présente sur le site. Elle est marquée par un type de sol différent des autres, comme pour rappeler sa présence historique sur le site.

_ 91


_ AxonomĂŠtrie Lieu // Phase 03


_ 93



_ Une stratĂŠgie de projet Un phasage

_ 95



V _ Retour sur expérience Elargir la réflexion

_ 97



_ Le projet comme matière réflexive L’apprentissage

Le diagnostic comme point de départ

Un projet séquencé dans le temps

Comme évoqué précédemment, le diagnostic d’un lieu est nécessaire dans un premier temps car il permet de comprendre les bâtiments mais aussi de nouer un dialogue avec les personnes ayant l’habitude de le fréquenter.

Le projet étudié porte sur l’évolution d’un lieu dans le temps. Déterminer les différentes séquences* nécessaires à la transformation du site est un paramètre essentiel à prendre en compte. Il permet d’un côté de relier le projet à son environnement, le replaçant à une échelle plus urbaine, et de l’autre d’évaluer la temporalité nécessaire à sa réalisation.

Si cette étape sert de support au travail de projet, elle permet aussi de porter un regard particulier sur un site. C’est ainsi qu’en appréhendant le lieu de cette manière, des volontés déconnectées d’une commande peuvent germer au vu des qualités propres de ces espaces.

_Séquence : étape marquante d’une suite

C’est dans cette optique qu’il est intéressant de séquencer le processus en plusieurs étapes distinctes, par leurs échelles d’interventions. Ces dernières sont définies par les objectifs et les moyens de mise en œuvre. Ces phases permettent d’organiser la transformation d’un lieu de manière progressive, avec des temporalités différentes, mais toujours en entretenant un rapport avec l’évolution du contexte environnant.

_ 99



Des dispositifs répondent

architecturaux

qui

y

Si le projet se déroule en différentes phases temporelle, il est aussi mis en place par des interventions architecturales de types variés : _ Les interventions de type A consistent à opérer sur les bâtiments identifiés comme remarquables par le diagnostic. Le but est de leur apporter un traitement particulier afin qu’ils servent de points de connexion pour les futures phases de projet. Ces interventions se concentrent dans la première phase projet. _ Les interventions de type B sont des systèmes référencés dans un catalogue qui permettent de venir investir les structures existantes. Elles sont classées par systèmes de sols, de parois verticales et de toitures. La variété des propositions, leur coût, leur durabilité et leur complexité de mise en œuvre permettent aux usagers de s’en servir pour s’approprier les lieux en fonction de leurs besoins et leurs moyens. Ces interventions sont présentes majoritairement en phase 2 et également en phase 3 de projet.

L’interdépendance programmes

des

lieux

et

des

Par ailleurs, ce projet propose de répondre à une demande initiale : celle d’implanter un programme de sport / santé sur un lieu. Il confronte donc ce dernier à la volonté d’y pratiquer des usages nouveaux. Se pose alors la question de la relation entre un lieu et les programmes qui l’investissent. À travers le projet, il apparaît de manière assez claire que l’un d’eux ne peut fonctionner sans l’autre. En effet, les programmes, qu’ils soient ici de l’ordre de l’associatif, du sportif ou encore du logement ont besoin d’espaces définis. Ces derniers ont plusieurs caractéristiques propres (volume, lumière, spatialité…) qui font qu’une variété d’usages y est possible ou non. Si les programmes sont nécéssaires pour faire vivre les lieux, ces derniers ont intérêt à présenter des structures modulables pour permettre une pérennité d’usage.

_ Les interventions de type C concernent le travail de désenclavement des limites du site, afin de l’ouvrir au quartier. Ce sont des interventions plus paysagères, traitant de niveaux, de passages ou encore de types de sols. Elles ont lieu tout au long du projet, mais la majorité d’entre elles se situent en phase 3. _ Enfin les interventions de type D consistent en la création de nouveaux espaces remarquables. Ces bâtiments de nature pérenne ont pour objectif de devenir les marqueurs d’une nouvelle phase de projet. Ce type d’intervention est mis en pratique dans la phase 3.

_ 101


MÉTHODE DE RÉ-GÉNÉRATION DE LA VILLE

1

Evolution Urbaine

4

Diagnostic Sensible

2

3. Reconnecter

CYCLE DE RÉ-GÉNÉRATION

3 2. Affirmer des Directions

3

Processus cyclique de fabrication du projet

1. Dynamiser l’Existant

Identification des éléments

3


_ Le processus

Une manière de fabriquer le projet

En prenant du recul par rapport aux différentes phases de ce travail, il est possible de remarquer que le projet se déroule finalement selon un processus séquencé en différentes étapes : - étape1 : établir un diagnostic en parcourant le territoire, comprendre le contexte de l’intérieur, récolter des données avec un regard particulier - étape 2 : identifier des éléments, certains à valoriser pour leurs qualités propres (les éléments remarquables), d’autres à transformer (les bâtiments de la laiterie) et le reste à détruire - étape 3 : impulser une nouvelle dynamique en utilisant l’existant (en traitant par exemple de manière particulière les éléments remarquables) - étape 4 : développer un lieu en favorisant l’appropriation des espaces par les usagers

-étape 5 : reconnecter en agissant sur les limites et en incitant à de nouvelles pratiques afin de recréer un lien avec l’environnement extérieur -étape 6 : laisser le temps faire son œuvre, avec une place prévue pour l’indéterminé et l’évolution naturelle des espaces Ce processus, s’il a été mis en place à l’échelle du site étudié, repose sur des principes qu’il est possible de transposer à une échelle plus grande. Si l’on retrouve les mêmes questionnements à l’échelle d’une parcelle, d’un quartier et d’une ville, il est alors intéressant d’imaginer le devenir de l’environnement direct du site en adoptant le même processus, sachant que l’évolution du lieu ne peut que s’inscrire dans l’évolution de son contexte proche.

_ 103


ESPACES REMARQUABLES À L’ÉCHELLE DU QUARTIER ESPACES REMARQUABLES À L’ÉCHELLE DU QUARTIER

_ Carte Quartier // Eléments Remarquables

TURE

historique chelle plus

quartier.

N

0

100

Continuité urbaine

200m

Bâti Vide N

0

100

Continuité urbaine

200m

Hangar Industriel (22000m2)

Bâti Vide Avenue Henri Barbusse (Typologie Faubourg)

Espace Libre (16000m2)

Ancienne Laiterie Agenaise

Entreprise Industriel en activité

Rivière «La Masse»


_ Elargissement à l’urbain Tentative d’adaptation du processus

Dans la projection de ce processus à l’urbain, il convient de fonctionner avec les même séquences. En premier lieu, il est donc indispensable de faire un diagnostic du quartier, et d’en dégager les éléments remarquables à utiliser dans un nouveau plan à l’échelle du quartier. Ensuite, ces éléments remarquables devront eux aussi être traités d’une manière particulière afin de devenir les vrais points d’ancrage du prochain schéma d’organisation de la zone (cf. document ci-contre). Une fois ces éléments requalifiés, il sera temps de permettre aux usagers du quartier de s’approprier ces espaces, que ce soit par des dispositifs de voiries piétonnes ou cyclables ou encore par la présence d’espaces publics adaptés.

L’étape suivante consiste à venir reconnecter ces espaces avec leur environnement. Le procédé est le même que celui ayant eu lieu sur la parcelle étudiée, avec un travail sur les limites existantes entre les différents espaces requalifiés. Pour finir, ce nouveau plan urbain à l’échelle du quartier aura besoin de se confronter à l’épreuve du temps pour que puissent s’y développer des usages imprévus. Une fois que le lieu aura été transformé à partir d’éléments considérés comme remarquables et qu’il aura vécu, il est envisageable qu’il rentre de nouveau dans ce processus d’étapes successives, afin de venir générer de nouvelles strates caractéristiques des espaces urbains.

_ 105


AVENUE HENRI BARBUSSE Boulevard Urbain Typologie Faubourg: Largeur rue:18m + bâtiment maison de ville R+2 / R+3

CONSTATS Av. devenue un endroit de passage consacré à la voiture. Cheminement piéton et cycliste désagréable malgré la piste cyclable. Déconnexion de l’avenue à la ville due au passage de la voie ferrée

OBJECTIFS Lisibilité: redonner à l’avenue sa qualification première de faubourg praticable à l’échelle du piéton. Réinjecter de la mixité fonctionnelle tout au long de l’avenue. Reconnecter l’avenue à la ville, fluidifier la transition. Eclater le système de plateforme commerciale mis en place dès les années 1980 (avec l’implantation d’une grande surface)

STRATÉGIES -Densifier en R+2 /R+3 l’avenue en intégrant une mixité logement/commerce -Éclater le système de plateforme commerciale mis en place dès les années 1980 (avec l’implantation d’une grande surface) pour diffuser l’activité commerciale -Requalification de la voirie: -Passage en zone de circulation 30km/h -Élargissement des trottoirs piétons (pas nécessairement de piste cyclable) -Installation du tout à l’égout au moment de la création des nouveaux trottoirs (aide à l’assainissement de la Masse) -installation nouvelle éclairage publique -Création d’une passerelle piétonne en «plein air» au dessus de la voie ferrée.


COUPE EXISTANT

COUPE PROJET

Espace public piéton Piste cyclable Commerces

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_Conclusion Phrase de sous-titre

Arrivant au terme de ce semestre, le fait de poser un regard sur les mois passés à élaborer ce projet de groupe permet d’en tirer de riches enseignements. Ce travail nous a tout d’abord incités à poser un regard différent sur nos espaces urbains par rapport à ce que nous avons l’habitude de faire à l’école, mais il nous a aussi permis d’expérimenter une méthodologie de travail collective, en adéquation avec la vision que nous avons du métier d’architecte. Penser par le bas Tout d’abord, ce projet présente un vrai intérêt dans le sens où il nous a forcé à remettre en question la manière de percevoir notre environnement. En trouvant des parallèles entre les problématiques générées par une parcelle et celle générées par une ville entière, le travail sur le site nous a amené à comprendre qu’au niveau d’une réflexion sur nos espaces urbains la complexité ne se trouve pas forcément où on l’attend. Nous avons en effet l’habitude de procéder à un travail allant du global au spécifique, c’est-àdire de la ville à la parcelle. Ici, l’analyse du lieu nous a forcés à prendre le contrepied de cette méthode, nous montrant au final que penser le développement des espaces urbains par le travail sur les petites pièces architecturales qui le composent est également envisageable, à la manière de l’« urbanisme opportuniste » théorisé par Yves Lion.

L’expérimentation comme source d’apprentissage D’autre part, un des enjeux majeurs de cette démarche de projet était d’expérimenter une méthodologie de travail collective. Cette notion d’expérimentation nous est chère car elle incite à tenter, à donner la part belle aux intuitions, aux envies diverses qui nous viennent à l’esprit et ensuite à en observer et analyser les résultats. Expérimenter, c’est aussi prendre des risques, et en assumer les conséquences. Mais ignorer ce choix de l’aventure reviendrait en partie à nier la nature même de notre formation, où le processus de projet éprouve des concepts et des théories à travers des étapes d’une complexité importante, réunissant des acteurs de différents horizons. Ce processus de travail atypique dans notre formation a parfois généré de la frustration, car le groupe et la variété des interlocuteurs peuvent à certains moments freiner l’élaboration d’un projet. Pour autant, il nous a aussi conforté dans l’idée que l’expérimentation, nous sortant de notre zone de confort, constitue un vecteur d’apprentissage essentiel dans une profession où la remise en question est permanente et la recherche de solutions innovantes perpétuelle.

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ANNEXES

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_Notre Corpus _Acteur du projet : toute personne ou collectivité ayant un lien du près ou de loin avec le projet

_Processus : enchaînement de faits répondant à un certain schéma et aboutissant à quelque chose

_Commande : maîtrise d’ouvrage communiquant sa volonté de projet à travers un programme précis

_Prospection : anticiper les possibles évolutions d’un système sans les cristalliser

_Evolution : changement d’état d’un système au cours du temps

_Réhabilitation : exprime la volonté de conserver un édifice dont la valeur patrimoniale a été identifiée, tout en lui redonnant une valeur d’usage qu’il a perdu

_Fragmentation urbaine : division de l’espace urbain en séquence hétéroclite _Identité : caractère permanent et fondamental d’une entité qui fait sa singularité _Lieu : entité spatiale, composée d’un ou d’une multitude d’espace, dont il est possible de définir des limites identité le lieu est une résultante de son histoire, œuvre du temps _Lisibilité : intelligibilité de l’essence d’une entité donnée _Maîtrise d’ouvrage : acteur marquant du projet, porteur de volonté _Opportunité : occasion de faire _Patchwork : ensemble formé d’éléments hétérogènes

_Réseau : un ensemble d’entités indépendantes qui communiquent et s’entrecroisent _Sédimentation : superposition des différentes strates dans un espace défin _Séquence : étape marquante d’une suite _Strate : couche témoignant d’une époque particulière _Stratégie : outil visant à donner des directionsi _Système : un ensemble, composé d’éléments fonctionnant de manière unitaire, et pouvant interagir avec d’autres systèmes _Territoire : espace dans lequel des stratégies sont applicables à l’échelle de ses limites

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_Bibliographie _BOUCHAIN Patrick, Construire Autrement - Comment Faire ?, Arles, Editions Actes Sud, Collection L’impensé, 2006. _CATSAROS Christophe, Le Lieu Unique, Le chantier un acte culturel, Nantes, Arles, Editions Actes Sud, Collection L’impensé, 2006. _CONSEIL INTERNATIONAL DES MONUMENTS ET DES SITES, Charte international sur la conservation et la restauration des monuments et des sites, Charte de Venise, 1964. _EL CROQUIS, El Croquis 177-178 - Lacaton & Vassal 1993-2015 Post Media Horizon, Novembre 2017. _FRIEDMAN Yona, Les utopies réalisables, Paris, 10/18, 1975, Paris, réédition L’éclat, 2000. _KOOLHAAS Rem, Junkspace, repenser radicalement l’espace urbain, Paris, Payot et Rivages, collection Manuels Payot, 2010. _KROLL Simone et Lucien (sous la direction de BOUCHAIN Patrick, Une architecture habitée, Arles, Actes Sud, 2016. _LECLOUX Frédéric, BERTINA Arno, Etonnamment étonnée – Une description de la Friche de la Balle de Mai avec des délicats morceaux de friction, Marseille, Le Bec en l’air, 2014. _SECCHI VIGANO MENSIA, Projet urbain Montpellier 2040 . La ville est une ressource renouvelable, Rapport d’étude final, Décembre 2013. _YA+K & BASCOP Nicolas, DELPRAT Étienne, Manuel illustré de Bricolage Urbain, outils, ressources pratiques et projets à faire soimême pour rendre la ville plus conviviale et partagée, Editions Gallimard, collection Alternatives, Paris, 2016.

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PFE 2018 / ENSA Montpellier / Enseignants: M.Rouaud (Habiter) A.Neagu (Situations) BUTTS Matthieu / CORCUERA Lucas / GENESTE Simon / LAGARRIGUE Adrien


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