Architecture portfolio - Maxime Bédard.

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Portfolio. Sélection de projets.

Maxime Bédard Design de l’environnement, 2020.


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Maxime Bédard, designer/tech.

IInitialement intéressé par l’Architecture et son impact sur le territoire, j’ai découvert à travers mon parcours universitaire une affection particulière pour la recherche à travers la matière et les typologies, qui sont aujourd’hui partie intégrante de ma démarche en Design. Ayant cumulé plus de 6 ans d’études dans les sphères de l’Architecture et du Design, je souhaite maintenant orienter mon apprentissage en travaillant sur des projets

concrets, qui pourront repousser les limites de mes qualités techniques et de travail en équipe. En tant que Designer de l’Environnement, je considère les échelles d’un projet comme un tout qui doit pouvoir communiquer. De plus, ma formation me permet d’être capable de concevoir autant de manière conceptuelle que technique, ainsi que de m’adapter à différentes situations.

c. maxime.bedard7@hotmail.com t. (418) 905-3447 i. maximebedard.mtl


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+ Expériences

Auxiliaire de recherche

Recherche et conception pour Guillaume Sasseville, professeur à l’École de

Février 2020 - Aujourd’hui

Design et designer chez SSSVLL à Montréal.

Référence sur demande.

Designer graphique

Conception de logo, affiches et marketing de promotion pour les magasins de

Mai 2013 - Aujourdh’hui

détails, site web et association sportive du québec.

Félix & Co.

Poste comme technologue en architecture. Conception et réalisation des des-

Mai 2017 - Mai 2018

sins techniques. Création des images et des rendus des projets, pour les clients

Référence sur demande.

et pour le web.

Musée de la civilisation.

Stage comme technologue en architecture auxiliaire à l’architecte. Surveillance

Décembre 2016 - Mai 2017

de chantier et conception. Relevés et correction de plans.

Référence sur demande.

+ Éducation

+ Stage et concours

+ Compétences

2017 - 2020

Design de l’environnement.

École de Design, UQAM

Diplômé

2014 - 2017

Technologies de l’architecture.

Cégep de Lévis-Lauzon

Diplômé

Design International.

Semaine intensive en atelier et production d’un projet de Design Urbain

Mai 2019

supervisé par l’architecte français Jaques Ferrier, du Ferrier Marchetti Studio.

Concours d’architecture.

Organisé par OPENGAP, proposition d’un projet architectural pouvant loger des

Décembre 2018

résidences d’artistes (Hostel competition) ainsi qu’une habitation intégrée (A

Septembre 2020

House For ... competition)

Modélisation 3D, Dessins 2D

Images digitales et rendus

Modélisation physiques

Autocad, Revit, Rhino +

Adobe CC (Indesign, Illustrator,

Conception de maquette (bois,

Grasshopper, Sketchup.

Photoshop, Lightroom), V-Ray.

béton, polystyrène), Impression 3D.


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+ Projets sélectionnés.

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Sauge d’hiver.

06 - 15

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UN Studio.

16 - 21

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Vision Endémique.

22 - 29

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Vent du Nord.

30 - 35

// 05

Station PHI.

1er Prix, Annuel de Design 2020.

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Sauge d’hiver. // 01

A house for resilient inhabitant

+ Concours d’architecture // OPENGAP : A House For ... + 2020 // Supervision par Carlo Carbone. + Site // Saint-Anne-de-Beaupré, Québec, CAN.


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47°02’50.4”N 70°55’44.2”W

La vie de l’homme nordique est définie par une résilience à combattre le territoire et par sa volonté à vouloir le dominer. Marqué par les saisons qui s’enchaînent, son mode de vie septentrional est caractérisé par un perpétuel va-et-vient entre les étés chauds et les hivers très froids. Victime des variations de température frôlant les 60°C Celsius aux extrémités de l’année, il doit faire preuve d’ingéniosité et de rigueur pour survivre au temps froid et se protéger des intempéries portées par un climat hostile. C’est en fait à travers la résidence, l’habitation domestique confortable, qu’il imaginera les dispositifs les plus efficaces pour contrer le vent, la pluie, la neige, l’humidité et la chaleur afin de se sentir chez lui. C’est ce désir de confort à travers le climat qui forgera l’homme du nord, en un être capable d’un niveau d’adaptabilité hors du commun, pour survivre les saisons qui s’enchaînent.

La maison proposée est localisée dans le secteur rural à 50 kilomètres au nord-est de la première ville nord-américaine fondée par les explorateurs européens en 1608, Québec. Bordant les rives du fleuve Saint-Laurent, se site propose une richesse agricole rare qui offre un potentiel fertile unique. Produit par les dépôts marins laissés par le retrait de l’eau, les sols sont gorgés de nutriments qui favorisent la cultivation des vivres qui seront nécessaires pour traverser la saison froide. Sur ces terres marquées par le froid, mais où l’abondance règne en été, la production agricole est imprégnée par les odeurs, les textures et les couleurs des céréales, des forêts et des jardins qui s’entremêlent pour dessiner un paysage qui encourage la contemplation, sous les rayons d’un soleil chaud.


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Nord

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1. Salle de bain

7. Cuisine

2. Serre 1

8. Poulailler

3. Chambre

9. Jardin extérieur

4. Serre 2

10. Grange

5. Patio

11. Ateliers

6. Salon

12. Abri

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Disposée selon les typologies d’aménagement observées sur le territoire, la résidence s’ancre dans le modèle autrefois pensé comme une agrégation de bâtiment créant un espace protégé des intempéries, où les infrastructures servent de bouclier. C’est par la complicité entre ses bâtiments que le projet prend forme en s’intériorisant pour modeler un espace confortable. Pour générer une relation entre les différents bâtiments et offrir une protection intégrale, le projet est muni d’un squelette structural qui reprend les archétypes des infrastructures agricoles. Cette structure de bois, conçue selon les techniques verna-

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culaires, régule dans une séquence rythmique les typologies d’espace tout en s’offrant comme un invariant qui engendre une atmosphère protectrice et réconfortante. Créée comme une double enveloppe, la structure accueille à son périmètre un dispositif de protection servant de coupe-vent. En intégrant l’entreposage de l’ensilage comme matière brisevent, le mur engendre un espace mitoyen pouvant abriter les animaux ou servir de circulation protégée lors de mauvaise température. Ce système isole la maison telle une forteresse en se refermant sur l’intérieur en articu-

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lant les grandes portes coulissantes extérieures. La cour intérieure, protégée des grandes bourrasques est propice à l’élevage des petits animaux, à la cultivation sélective du jardin et à la circulation entre les bâtiments. Aussi, elle se définit comme étant une extension spatiale des espaces qui peuvent s’étendre à l’extérieur sans être exposé au climat.


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En périphérie, les différents usages se disposent par rapport au mode de vie et à l’ensoleillement pour optimiser le rendement de la production, ou pour favoriser l’apport en chaleur lors des mois plus froids de l’année. La maison est fractionnée à l’aide d’espaces mitoyens qui servent à l’élaboration des serres, pour ainsi amplifier l’importance de la séquence

entre les étapes d’une journée, mais aussi pour s’étendre et maximiser la connexion visuelle avec le territoire. Sur cette terre marquée par les plaines et les forêts, les grandes ouvertures créées ponctuellement servent de mise en scène pour cadrer les vues, souligner le paysage et ainsi amplifier l’expérience phénoménologique du résident.


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Planche A


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Planche B


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UN Studio. // 02

Pavillon des Nations

+ 2019 // Atelier Design Urbain. Supervision par Sinisha Brdar + Mathieu Lemieux-Blanchard. + Site // Siège des Nations-Unies, New-York, USA. + Collaboration // Benjamin Lavoie-Laroche + Humberto PÊrez-Gagnon.


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Basé sur l’île de Manhattan à New York, le site international des Nations Unies est l’un des endroits les plus emblématiques au Monde. Conçu à partir des dessins des architectes modernes Oscar Niemeyer et de Le Corbusier, le projet vu le jour à travers les itérations, les modifications et les propositions multiples proposés durant un long processus de conception. Ce complexe, créé pour le monde, aura soulever des enjeux qui restent encore aujourd’hui complexe, notamment par la définition incohérente de la zone internationale, son rapport à la ville, jusqu’à l’idéologie même prônée par l’Organisation. Aujourd’hui, le site ne possède plus les qualités d’un plancher ouvert sur le monde. Protégé de contrôles et de sécurité depuis 20 ans, cette zone de la ville rejette sur la population une image fermée, inaccueillante, qui semble prôner la vie diplomatique exclusive.

Composé du Secrétariat, de la bibliothèque Dag Hammarskjöld et des Chambres du Conseil et d’Assemblée, le site possède aussi un grand espace libre, exceptionnel pour New York et longeant le East River, nommé le North Lawn. Cette zone, prévue autrefois pour être place à la voix publique et accueillir des rassemblements, n’est maintenant qu’un jardin accessible qu’aux employés et diplomates de l’ONU. De plus, le programme initial était aussi constitué d’un bâtiment pouvant accueillir les dirigeants et les attachés de chacun des pays de l’Organisation. N’ayant jamais vu le jour, les Nations ont dû établir leurs bureaux dans les bâtiments avoisinants le site, ne permettant pas facilement les rencontres et les échanges entres diplomates.

Le projet s’inscrit donc dans l’intention d’offrir un nouveau pavillon des Nations, pour faciliter les rencontres et le travail entre les pays, mais aussi pour offrir une place considérable à l’implication publique. Organisé selon les fuseaux horaires de la planète pour faciliter les déplacements, les 193 États membres sont disposés en barres, représentant aussi l’emplacement des pays à travers le monde. Ces barres sont alors systématiquement placées pour créer une limite sur le site, et circonscrire un espace vide devant l’assemblée, de manière à générer une agora pour les futurs rassemblements que l’on nommera la Place des Nations.


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Affichage actuel de l’ONU

Organisation du programme

Confrontation avec le public


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Pour maximiser le contact avec le public, un grand geste de perforation est prévu à l’intérieur du bâtiment pour confronter les réalités diplomatiques et la vie publique. Par l’ajout d’un parc monumental s’établissant à l’extérieur des limites du site international, il crée un appel vers l’intérieur en tentant d’attirer la vie de Manhattan à l’intérieur du site. Radical et imposant, ce geste démontre ainsi l’importance d’inclure le peuple dans les décisions

de l’organisation. Finalement, dans le désir de démocratiser l’accès au site, la United Nation Plaza est réorganisée comme une place publique, permettant de faire profiter aux visiteurs la collection d’art de l’ONU, qui sera disposée comme une galerie accessible à tout heure de la journée.


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Vision endémique. // 03

Place publique de l’Anthropocène

+ 2019 // Atelier Hors-Échelle. Supervision par Christophe Guignard, Fabric.ch. + Site // Incinérateur des Carrières, Montréal, Qc. + Collaboration // Guillaume Croteau + Fabrice Doutriaux.


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Durant les années 1850, l’essor industriel de la ville de Montréal engendre une densification urbaine majeur, forçant la métropole à replanifier son fonctionnement. Entre autre, de nouveaux services desservant la communauté seront mis en place pour répondre aux besoins primaires des habitants. L’un des services développé à cette époque est la récolte collective de déchets. L’abondance des déchets, qui croie au rythme fulgurant de l’activité humaine, pose directement une problématique, soit celle de l’élimination des matières. C’est ainsi que des infrastructures tel que l’incinérateur des Carrières sont construites, afin d’éliminer les déchets le plus efficacement possible, par processus de combustion. Conçu comme une véritable machine, l’incinérateur des Carrières est connu par son influence sur plusieurs couches dimensionnelles de la ville. Abandonné depuis 1993 l’architecture de ce bâtiment, orné de ces deux grandes cheminés, continu d’alimenter l’imaginaire collectif de la ville de Montréal.

Les activités de l’incinérateur auront grandement émis de polluant. D’une part par la percolation de l’eau, passant par le site et l’enfouissement des mâches-fer qui contamineront les sols et les réseaux d’eau de la ville. D’une autre, les émanations produites par l’incinérateur dégageront de millions de particules toxiques contaminant l’air environnant. Cette notion de contamination est d’autant plus présente dans l’univers physique parallèlement à l’activité humaine qui tend à faire abstraction de ses phénomènes organiques, sauf lorsqu’ils se manifestent visuellement ou atteignent la santé publique. Ceci est en fait la raison pour laquelle l’incinérateur cessera ses activités. Encore aujourd’hui, cet établissement marque le territoire urbain de la ville. Trop contaminé pour être démoli, cette infrastructure qui décrépit petit à petit soulève des questionnements sur l’ère actuelle, en devenant presque un symbole de l’action humaine sur l’environnement.


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C’est après quelques années passées, à observer le monde autour de nous se contaminer par la présence de l’humain, que certains chercheurs commenceront à étudier les fatalités de la contamination humaine, pour soulever le questionnement d’un potentiel d’occupation de ses espaces qui sont maintenant inutilisables. Ces chercheurs, qui se définissent comme à l’écart des normes et des conventions, prennent alors d’assaut le site de l’incinérateur, représentant un modèle d’étude du monde de demain.


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6.

3. .1 4.

5.

2.

Processus d’incinération

Extrapolation des zones contaminées


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01. Zone non-contaminée (0 à 25 ppm d’oxide de carbone dans l’air)

Matière mole (textile)

Structure

Capteurs (réaction au contaminants)

1. Arrivée des déchets. 2. Accumulation.

02. Zone à risque

3. Déplacement mécanique. (Débit)

(25 à 35 ppm d’oxide de carbone

4. Combustion.

dans l’air)

5. Récupération d’énergie. 6. Évacuation.

Entre autres, les recherches porteront vers la découverte d’un système qui régulera les espaces des lieux qui seront identifiés comme hautement contaminé. Cette matière intelligente, conçu à partir de réaction aux stimuli par la concentration en oxyde de carbone dans l’air et dans les surfaces, se déploie dans les espaces pour empêcher l’être humain d’accéder aux zones à risques, le temps qu’elles se régénèrent. Avec le temps, le niveau de contamination diminuera, et la matière se résorbera pour offrir des espaces réutilisables possédants des caractéristiques architecturales à l’images des contaminants restants.

03. Zone contaminée (35 ppm et + d’oxide de carbone dans l’air)


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Ces nouveaux espaces pourront alors devenir des lieux réappropriés et offrir une nouvelle programmation en devenant les points centraux des quartiers en expansion. Cette matière, qui régule ainsi les lieux contaminés de la ville, se verra déployées à l’échelle de la contamination planétaire, pour séquencer l’emprunte humaine sur la terre.

Publication hiver 2020 - L’incinérateur des Carrières - Processus de recherche intégral.


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Vent du nord. // 04

Logements sociaux de Rivière-des-Prairies

+ 2018 // Atelier échelle 1:100. Supervision par Carlo Carbone + Site // Rivière-des-Prairies, Montréal, Qc. + Collaboration // Benjamin Lavoie-Laroche + Olivier Fillion.


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Nord

En réponse au problème d’étalement urbain dont souffre le territoire québécois, le projet Vent du Nord est une projection de l’habitation communautaire métropolitain visant à densifier le tissu urbain de la ville de Montréal. Longeant la Rivière-des-Prairies, la démocratisation de l’eau était un des objectifs principaux du projet. Cette volonté propose ainsi un retour à l’importance qu’avait autrefois les cours d’eau pour les différents peuples du terroir, et permet aussi aux résidents de vivre la vie métropolitaine tout en profitant des avantages de la vie côtière. Situé au nord-est de l’île de Montréal, le site se définit par un espace végétalisé signal ouvert au public. Le projet est composé de neuf unités d’habitations offrant trois cours in-

térieures semi-privé et un espace de “déversement” donnant un accès physique à l’eau. Se démarquant par une promenade unique dictée par son environnement, le site offre différentes relations à l’eau et ce, face à trois hiérarchies d’espace distincte ; public, semi-privé, privé. Ces frontières sont ici utilisés pour générer une atmosphère propice aux rencontres des habitants et à la contemplation. Proposant des unités se regroupant par groupe de trois, les habitations tentent de démontrer comment les espaces intermédiaires peuvent influencer et favoriser les comportements ainsi que les relations entre les individus. Afin de respecter le contexte d’insertion, les bâtiments ont seulement un ou deux niveaux perceptibles à partir de l’horizon. Cependant, un seuil entre

l’espace public et semi-privé a été créé pour introduire un autre niveau. Cette dépression engage ainsi le parcours dans le jardin d’accès aux unités. Cet espace est composé d’une promenade sinueuse qui ralentit l’entrée et offre un moment de contemplation sur le cadre bâtie du site. Entre verdure et plan d’eau, les résidents se retrouvent tranquillement plongés à l’intérieure de la cour ceinturée par les trois habitations. Pensée selon le principe d’une ‘’ fondation commune’’, la cour intérieure offre un espace permettant un échange indirect entre les voisins. En effet, par le biais de leur loisir, un atelier exhibé est aménagé au niveau rez-de-jardin incitant les habitants à partager du temps autour de leur passe-temps.


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Deux bâtiments verticaux de trois niveaux ainsi qu’un de forme horizontale de deux étages s’inscrivent dans un îlot. Cette typologie différente est directement liée au type d’occupant visé dans ces logements. Les habitations en verticalité permettent de rassembler des familles de quatre personnes, tandis que l’autre cible plutôt les familles de trois ou encore, le couple de professionnel.


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Les unités sont quant à elles formées par un espace de vie au rez-dechaussée. Celui-ci est accompagné d’une terrasse de plain-pied faisant son intégration en suspension et en dépression dans le bassin d’eau qui clôture l’îlot. L’étage est donc un espace qui encourage la détente et le repos. Étant de qualité et de fonction différente, ce niveau possède aussi une terrasse qui offre une atmosphère privée permettant le recul des

habitants. Chaque unité possède une circulation verticale marquée par un puit de lumière visant ainsi à créer une relation étroite avec le ciel et ce même à partir du niveau du rez-de-jardin.


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Station PHI. // 05

Nouveau complexe muséal du Centre PHI.

+ Premier prix et bourse à l’Annuel de Design 2020, École de Design. + 2020 // Atelier Design Intégré. Supervision par Patrick Evans + Talia Dorsey + Fabrizio Gallanti. + Site // PHI. Bonsecours, Montréal, Qc. + Collaboration // Benjamin Lavoie-Laroche.


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L’identité Phi, qui occupe actuellement la partie ouest du Vieux-Montréal avec le Centre Phi et la Fondation Phi se voit tout juste acquérir l’ilot au coin de la rue Bonsecours et Saint-Paul, dans l’extrémité Est du quartier. Dans une vision d’expansion, le nouveau site accueillera un nouveau complexe muséal qui s’orientera vers l’inclusivité du public et la démocratisation des arts contemporains/numériques. Le projet Phi Bonsecours représente un investissement important de plus de 100 millions de dollars. En soutenant financièrement ce projet, les trois paliers de gouvernement participeront à la création d’une infrastructure culturelle de proximité dans l’est du Vieux-Montréal, venant ainsi combler un besoin pour la population locale, appelée à croître considérablement au cours des prochaines années. Ce nouveau repère culturel profitera également à la population du grand Montréal et de ses couronnes, ainsi qu’aux huit millions de touristes qui visitent le Vieux-Montréal chaque année. Reconnu pour son univers promouvant les arts technologiques tels que les simulations, projections et réalités virtuelles, l’identité Phi redéfinie les

standards du musée contemporain sur la manière de présenter une exposition. Contrairement au White Box, communément aperçu pour la présentation de l’art contemporain, l’art technologique se déploie beaucoup plus à travers le Black Box, pièce pouvant soutenir des éclairages et plus d’équipements numériques en arrière-plan. Ces pièces souvent sombres et nécessitant peu d’apport en lumière naturelle, font beaucoup référence aux caractéristiques des construction sous-terraines. Ainsi, ces bases conceptuelles servent à définir l’intention d’explorer les potentiels offerts par la construction d’un musée sous le niveau du sol. De plus, la découverte du passage de la ligne jaune du métro de Montréal, qui s’intègre parallèlement sous la rue Bonsecours engendre quant à elle aussi un potentiel sous-terrain. Considérant le développement économique futur du quartier et son accès insuffisant par transport en commun, l’intention est de relier par un geste vertical, le public et ce quartier historique, en forçant une confrontation avec la programmation du nouveau musée technologique.


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3. 1.

Bâtiments patrimoniaux conservés. 1. Maison Viger 2. Maison Pierre du Calvet 3. Entrepôt Calvet 2.

Empreinte au sol.

+ Analyse hors-sol

+ 0 m (datum)

Organisation du site proposé.

- 40 m (métro)

Niveau du métro (ligne jaune).

+ Analyse sous-sol


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+

Patrimoine conservé

=

Archétype souterrain

Résultat formel

Conçu selon l’étude des typologies architecturales des infrastructures sous-terraines, les arches forment un langage formel qui est intégré au projet pour créer un support aux bâtiments existants du site. De cette manière, ce geste souligne sur les étages inférieurs du projet la disposition des éléments patrimoniaux en proposant un parcours qui traverse ces espaces. Dans l’interstice des maisons existantes, les espaces servants sont disposés verticalement au même endroit pour servir d’éléments invariant au projet. Bâtissant sur le caractère amalgamé de l’architecture du site, le projet Station PHI inclut des composants semi-autonomes, mais interconnectés, tels que des espaces d’expositions spécialisés, des espaces éducatifs, des espaces consacrés aux résidences d’artistes, une infrastructure de soutien à la production ainsi que des infrastructures publiques comme la proposition d’un nouveau quai de métro.


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Entrée principale Auditorium

Niveau métro

Salles d’expositions

+ Circulation privée

Parc public Accès métro + Café

Relation avec l’art

Niveau métro

+ Circulation publique


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Depuis le parc ouvert la rue Bonsecours, l’accès au métro traverse verticalement le bâtiment de l’édicule jusqu’au quai de débarquement de la Station PHI. Ce grand geste permet de créer une connexion indirecte avec les passagers du transport en commun, les forçant à entrer en contact visuel avec le cœur du bâtiment. S’appuyant sur la morphologie du site, le nouveau bâtiment favorise les connexions entre les espaces intérieurs et extérieurs, privés et publics, avec les rues Bonsecours et SaintPaul; ainsi qu’avec le contexte urbain.


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