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CANADA-FRANÇAIS juillet/août 2009

J A R D I N A G E

D ’ I N T É R I E U R

GRATUIT La culture des aubergines en serre

Soins des racines : notions fondamentales

s u r i V s e L s e u q i n o p o r d y h s e t n a l p s e chez l



TABLE DES MAITÈRES juillet/août 2009

DANS CE NUMÉRO

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Le jardinage en région éloignée (quatrième partie)

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La culture des aubergines en serre

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Les virus chez les plantes hydroponiques

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Soins des racines : notions fondamentales

par Erik Biksa

par James W. Brown

par Phillip McIntosh

par Matt LeBannister

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RÉGULIERS 4 Note de la rédactrice 6 Lettres à la rédactrice 7 Demandez á Erik 10 Nouvelles de max yield 12 Profil des nouveaux produits 36 Distributeurs

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38 á venir pour septembre/octobre

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NOTE DE LA rédactrice

jessica raymond

Juste à temps pour apprécier les belles journées d’été, Maximum Yield vous présente le quatrième, et dernier, article de la série Le jardinage en région éloignée. La période de récolte approche à grands pas et Erik Biksa vous aide à gérer assidument vos cultures et vos récoltes afin d’en tirer les meilleurs résultats. Pour leur part, Matt LeBannister, James Brown et Philip McIntosh nous livrent des articles à propos du soin des racines, de la culture d’aubergines en serre et des virus chez les plantes hydroponiques. De plus, ne manquez pas de jeter un coup d’œil aux nouveaux produits offerts sur le marché dans la rubrique Profil des nouveaux produits et de lire les Nouvelles de max yield pour tout savoir des évènements prévus dans votre région et partout dans le monde. Vous aimeriez gagner de l’équipement de culture ? Participez à la deuxième édition du concours « Gagnez Gros ! Récoltez Gros ! », destiné aux cyberlecteurs de Maximum Yield, et courez la chance de gagner l’un des merveilleux prix offerts par General Hydroponics, NGW, Current Culture et Maximum Yield.Visitez le www. maximumyield.com/winbig pour remplir le formulaire de participation officiel. Bonne chance ! Puisque votre succès nous tient à cœur, Maximum Yield lance sa nouvelle rubrique régulière intitulée « Conseils des lecteurs ». Nous souhaitons partager avec nos lecteurs vos connaissances horticoles et vos meilleures techniques de jardinage. Faites parvenir vos conseils à editor@maximumyield.com et ne manquez pas de lire les conseils prodigués par d’autres jardiniers afin d’obtenir un jardin luxuriant. Qui sait, vos précieux conseils apparaîtront peut-être dans la prochaine parution de Maximum Yield. À la fin du mois de mai, Maximum Yield accueillait le Salon canadien de jardinage d’intérieur « de retour aux racines » à Kelowna, en Colombie Britannique. L’évènement s’est avéré une réussite et a attiré des gens de partout au pays et du monde entier. De tels évènements sont indispensables à la croissance de notre industrie. Nous visons un niveau de qualité élevé et nous sommes fiers de constater la prospérité de notre industrie d’un océan à l’autre, une industrie qui ne cesse d’innover pour promouvoir un mode de vie écologique. Ce mois-ci, nous célébrons la 6e édition du Salon annuel de San Francisco qui a pour thème « Cultiver une planète verte ». Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez le www.indoorgardenexpo.com Bonne croissance !

Contribuants

Erik Biksa a fait son apparition dans Maximum Yield en décembre 1999 et, en 2000, la première chronique « Demandez à Erik » était publiée. Depuis, Erik a contribué des douzaines d’articles détaillés au magazine Maximum Yield. La colonne « Demandez à Erik » a dépanné bon nombre de jardiniers en répondant à un large éventail de questions portant sur la croissance des plantes et sur le jardinage en général. Erik réside à Vancouver, en Colombie-Britannique, Canada. Représentant indépendant pour plusieurs compagnies hydroponiques, il a visité des chefs de file de l’industrie et des jardiniers à l’échelle de l’Amérique du Nord. En ce moment, Erik consacre son temps à étendre son résautage au sein de l’industrie en se familiarisant avec les techniques agricoles et les marchés horticoles de plusieurs pays d’Europe.

D ’ I N T É R I E U R

VOLUME 8 – NOMBRE 6 JUILLET/ août 2009 Maximum Yield est publié tous les deux mois par Maximum Yield Publications Inc. 2339A Delinea Place, Nanaimo, BC V9T 5L9 tel: 1-250-729-2677  téléc: 1-250-729-2687 Aucun article de ce magazine ne peut être reproduit sans la permission de l’éditeur. Veuillez retourner les exemplaires non distribuables de la revue à l’adresse ci-dessus. Les opinions exprimées par les chroniqueurs sont leurs propres opinions et non nécessairement celles de Maximum Yield et/ou de l’éditeur. Entente de publication no 40739092

PRÉSIDENT / ÉDITEUR - Jim Jesson Directeur Général - Don Moores ADMINISTRATRICE AFFAIRES COMMERCIALES - Linda Jesson RÉDACTRICE - Jessica Raymond jessica@maximumyield.com Directeur des ventes - Lisa Lambersek lisa@maximumyield.com VENTES PUBLICITAIRES 1-250-729-2677 Linda Jesson - linda@maximumyield.com Lisa Lambersek - lisa@maximumyield.com Keri Hendry - keri@maximumyield.com Julie Madden - julie@maximumyield.com PRODUCTION ads@ads.maximumyield.com Pentti Tikkanen - pentti@maximumyield.com Alice Joe - alice@maximumyield.com Wes Cargill - wes@maximumyield.com comptabilité Lee Anne Veres - leeanne@maximumyield.com DISTRIBUTION AU CANADA Brite-Lite Group Biofloral Eddis Wholesale Greenstar Plant Products Inc. Hydrotek MegaWatt Quality Wholesale

James W. Brown, détenteur d’une maîtrise de l’Université Cornell, avec spécialisation en culture légumière, et un grade d’associé du Collège agricole de la Nouvelle-Écosse, compte plus de 30 années d’expérience dans le domaine hydroponique comme horticulteur et professeur. Très recherché comme conférencier invité lors des colloques et des congrès portant sur la culture hydroponique et consultant sur les techniques du jardinage sans sol, Jim est l’auteur d’un bouquin intitulé « Hydroponic Grower’s Manual » et contribue à la « S/CEA Newsletter » pour les amateurs du jardinage en environnement contrôlé.

DISTRIBUTION AUX ÉTATS-UNIS Aurora Innovations BWGS BWGS East BWGS West General Hydroponics Hydrofarm Hydro International National Garden Wholesale / Sunlight Supply Tradewinds

Matt LeBannister travaille pour Homegrown Hydrophonics, le fabricant des engrais et des suppléments de la gamme DNF. Gérant du magasin de vente au détail situé au siège social de Toronto, Matt a depuis peu commencé à participer aux Salons de l’industrie à titre d’expertrésident de la compagnie. « Grâce à la contribution de Homegrown et de Maximum Yield, j’espère me tailler une place dans le domaine du jardinage intérieur. Dans cette industrie, on ne sait jamais ce qui peut se pointer à l’horizon. » Matt offre maintenant ses services aux lecteurs de Maximum Yield. Vous pouvez le joindre par téléphone au 1.800.INFO.GRO ou par courriel via le site internet www.hydroponics.com.

DISTRIBUTION AU ROYAUME-UNI Growth Technology Hydrogarden Nutriculture UK

Philip McIntosh Philip McIntosh, rédacteur en science et technologie, détient un baccalauréat

en botanique et en chimie ainsi qu’une maîtrise en sciences biologiques. Dans le cadre de sa recherche de maîtrise, il entreprit de cultiver des plantes axéniques (en milieu stérile) en utilisant des techniques hydroponiques afin de déterminer le niveau d’absorption des métaux par les racines. En plus de son expérience dans la fabrication d’appareils médicaux, M. McIntosh a assumé un poste de superviseur en rédaction technique dans l’industrie de la fabrication d’équipements à semi-conducteurs. Il habite avec sa famille à Colorado Springs, au Colorado, et enseigne les mathématiques de niveau secondaire au Challenger Middle School.

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J A R D I N A G E

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DISTRIBUTION EN AUSTRALIE Futchatec Growth Technology Hydraspher



Lettres

à la rédactrice

Après avoir lu votre magasine, je suis intéressé à installer un système hydroponique dans une pièce au sous-sol. Comme je ne possède pas de jardin à l’extérieur, j’ai l’intention d’offrir à ma famille plusieurs variétés de légumes frais. Ensuite, je voudrais agrandir le jardin intérieur pour commencer à vendre des produits au marché public. Le hic, c’est que je ne connais absolument rien à la culture hydroponique. J’ai besoin de vos bons conseils pour m’indiquer la marche à suivre. Par où commencer? J’attends votre réponse avec impatience. Merci. Claude Desbiens En premier lieu, vous devrez choisir le système hydroponique et le substrat qui conviendront à l’espace disponible, ainsi qu’à vos attentes. Ensuite, vous devrez choisir un système d’éclairage DHI (haute intensité), un engrais de bonne qualité et, possiblement, une technique de culture biologique, si cela vous intéresse. Pour vous aider dans vos choix, consultez les articles pour débutants sur notre site Internet www.maximumyield.com et n’hésitez pas à rencontrer le personnel du magasin hydroponique le plus près de chez vous. Ces gens-là se feront un plaisir de vous renseigner. Bonne chance et bon jardinage!

Je suis une débutante dans le domaine du jardinage d’intérieur et je cherche des articles portant sur l’utilisation du miel dans la culture hydroponique. Peut-on l’utiliser tel quel ou doit-on le dissoudre dans l’eau tiède avant de l’introduire dans le réservoir de solution nutritive? J’ai entendu dire que les nombreux avantages que l’on retrouve dans le miel sont facilement transférables aux plantes et aux denrées alimentaires que l’on consomme. D’ailleurs, je ne veux pas utiliser de suppléments ou d’additifs chimiques. Merci. Roxane Allard Vous tombez à point. Dans cette édition francophone de Maximum Yield, vous trouverez la réponse dans la colonne d’Erik Biksa. Erik explique, en détail, le pour et le contre de l’utilisation du miel dans la culture hydroponique. Pour accéder à d’autres colonnes d’Erik ou si vous avez des questions, visitez le site Internet www.maximumyield.com.

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Votre superbe magazine portant sur le jardinage d’intérieur m’inspire. J’apprécie vraiment tout le travail que vous consacrez à cette publication destinée au Canada français qui, de plus, est offerte gratuitement aux initiés de l’industrie. La qualité des articles et de la traduction est excellente et, chaque mois, je suis émerveillée par vos fantastiques photos et vos explications nettes, claires et précises sur mon passe-temps favori. D’ailleurs, la page couverture la plus étonnante que j’ai eu l’occasion d’apprécier est celle que vous avez utilisée pour l’édition française de janvier / février : la plante qui pousse à l’intérieur d’une ampoule. Tout simplement renversant. Ne lâchez pas. Josée Lafontaine

Je vous félicite pour votre magasine. Je me rappelle les premières éditions : quelques articles informatifs et plusieurs annonces pour des produits totalement inconnus dans un format nous rappelant une vieille copie du journal local. Maintenant, le magasine Maximum Yield, superbement structuré, comporte une foule d’articles rédigés par des professionnels et aborde des sujets à la hauteur de nos attentes. Continuez votre bon travail et continuez de m’épater. Sincèrement, Marie-Ève Marcotte

Maximum Yield se réserve le droit d'éditer.


DEMANDEZ Á

erik

Avez-vous des questions pour Érik? Envoyez-les par courriel à editor@ maximumyield.com avec les mots : « Demandez à Érik » dans la ligne du sujet et sa réponse sera publiée dans une édition ultérieure.

Bonjour Erik, Mon jardin intérieur est installé dans un environnement fermé et ne dispose d’aucun conduit d’évacuation. Je veux augmenter le niveau de CO2 dans ma salle de culture, car plusieurs amis m’ont suggéré que cela pourrait aider à accélérer la croissance de mes plantes et améliorer le rendement de mes récoltes. Je maintiens les niveaux de CO2 dans ma salle de culture en générant, à partir de deux chaudières, du dioxyde de carbone grâce au processus de fermentation naturelle. J’ai bien remarqué une petite amélioration mais, comme je m’y attendais, les niveaux de CO2 ne peuvent pas augmenter beaucoup à cause de la grandeur de ma salle de culture. Quel niveau devrais-je atteindre pour réellement voir une différence dans mon taux de croissance et mes rendements? Je possède déjà un régulateur de bonbonne de CO2 et j’ai pensé le brancher sur une minuterie. Quelles seraient mes meilleures options? Marc, Val d’Or

Bonjour Marc, À vrai dire, voilà une très bonne question. Comme vous cultivez à l’intérieur dans une pièce fermée, ou scellée, vos plantes poussent dans ce qu’on appelle un environnement agricole contrôlé (CEA ou Controlled Environment Agriculture), En d’autres mots, une chambre « parfaite ». Comme il n’y a pas d’évacuation d’air, vous devez traiter l’air ambiant à l’aide d’un épurateur d’air, c.-à-d. un filtre au charbon ou un ozoniseur; vous contrôlez la température avec un climatiseur ou un échangeur d’air et vous ajustez l’humidité grâce à un déshumidificateur, une chaufferette et / ou un climatiseur. Si tel est le cas, vous avez parfaitement raison, la façon la plus efficace pour vous d’améliorer le taux de croissance de vos plantes et ainsi augmenter leur rendement serait de hausser le niveau de CO2. Comme vous l’avez mentionné, le processus de fermentation naturelle, ou autre réaction biologique, fonctionne bien dans une petite salle de culture scellée. Si vous disposez d’une vaste aire de culture, en plus de vos deux seaux, vous pouvez aussi mélanger des résidus de vers de terre dans le substrat. Cette méthode d’enrichissement, peu dispendieuse, s’avère plutôt facile à entretenir. Cependant, vous n’avez aucun contrôle sur la quantité de CO2 ou le taux de dissipation de celui-ci. Dans votre cas, un niveau de CO2 se situant entre 1600 et 2000 PPM durant le cycle éclairé devrait accélérer le taux de croissance de 10 à 15 % et augmenter le rendement de 10 à 30 %. En premier lieu, avant d’entreprendre quoi que ce soit ou d’acheter un équipement quelconque, je vous conseille fortement d’optimiser tous les paramètres climatiques et environnementaux, tels que : éclairage, température et humidité. Ensuite, assurezvous que la zone des racines de vos plantes fonctionne en mode optimal : oxygène, microorganismes, sans maladies ou insectes nuisibles, etc. Vous devez aussi réaliser une chose importante : une fois que votre aurez augmenté le niveau de CO2 dans votre salle de culture, pour obtenir les résultats escomptés, vous devrez accélérer le métabolisme des plantes. Pour ce faire, un léger ajustement de la température ambiante, comme une petite hausse jusqu’à 29°C, devrait suffire. Il existe deux façons industrielles d’enrichir le CO2 dans une salle de culture ou dans une serre : les bonbonnes de CO2 et les brûleurs de gaz, tel que le propane.

Dans votre environnement scellé, vous pouvez ajouter une bonbonne de CO2 à votre processus biologique. Le gaz est relâché grâce à une minuterie et une soupape / régulateur à solénoïde. Avec la minuterie, vous contrôlez la fréquence et la durée des échappements selon le volume cubique de votre aire de croissance et le taux de dissipation du gaz. Pour plus de précision, au lieu d’une minuterie, vous pouvez installer un moniteur de CO2 à infrarouge.Vous réglez les paramètres sur le moniteur et c’est tout. Le reste est automatique. Cependant, avec une bonbonne, il y a un hic.Vous devrez la remplacer assez souvent et le transport d’une de ces bonbonnes n’est pas une mince affaire. Il y a aussi les coûts de remplacement à considérer. L’autre option, celle que plusieurs jardiniers considère comme la meilleure : un générateur au gaz contrôlé par un moniteur à infrarouge. Un désavantage majeur, cependant : la chaleur générée par les brûleurs. Pour contrer ce problème dans une salle de culture fermée, renseignez-vous sur les générateurs et les systèmes d’éclairage refroidis à l’eau. Quant aux moniteurs de CO2 à infrarouge, ce sont des instruments de grande précision et leur prix le reflète bien. Pour réduire les coûts, certains modèles, munis d’une sonde à distance, permettent l’ajout d’un deuxième système d’enrichissement pour contrôler, par exemple, une zone réservée exclusivement à la croissance végétative. Comme il n’y a qu’un seul contrôleur pour deux systèmes indépendants, vous réalisez une économie importante. MY Bon jardinage, Erik Biksa

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NOUVELLES DE max yield

Des microbes associés aux végétaux soutiennent la production du biocarburant durable Par un processus conçu pour éliminer les contaminants du sol, les chercheurs scientifiques ont identifié des microbes associés aux plantes qui pourraient améliorer la croissance de cellesci sur les terres marginales. Cette découverte pourrait aider les scientifiques à élaborer des stratégies pour la production de biocarburants durables qui n’utiliserait aucune culture vivrière ou terre arable. Une approche qui permettrait de produire des biocarburants sans gaspiller de denrées alimentaires et qui, de plus, utiliserait des terres impropres à l’agriculture serait, à n’en point douter, une situation idéale pour les producteurs, les intervenants, les consommateurs et, en bout de compte, les gouvernements. Les chercheurs ont identifié 78 endophytes bactériens provenant, en particulier, de boutures de tremble qui, de façon répétitive, affichaient la plus haute augmentation dans la production de biomasse et ce, jusqu’à 50 % par rapport aux plantes de contrôle non inoculées. Ils envisagent donc de poursuivre leurs recherches afin d’élucider ce phénomène. (Source : DOE / Laboratoire national de Brookhaven. «Bacteria That Increase Plant Growth Identified.» ScienceDaily 27 janvier 2009. 27 janvier 2009 www.sciencedaily.com­/releases/2009/01/090126104349.htm)

Pour la troisième année, Toronto célèbre son « Green Living Show » Le thème de ce Salon organisé à Toronto, en Ontario, du 24 au 26 avril, en disait long : « Le vert vous accompagne en tout ». L’événement mettait en vedette une démonstration de cuisson en direct sur scène, des produits du terroir, des activités « vertes » pour les jeunes et un projet de fabrication d’objets d’art écologiques. Les visiteurs étaient aussi invités à participer à la « Course de la Terre », une marche / course de cinq km. Durant la soirée du 23 avril, les prix « Verts » présentés par le maire de Toronto, M. Miller, le maire-suppléant Joe Pantalone et la vedette et activiste Ed Begley, Jr., donnèrent le coup d’envoi à ce Salon. À en juger par la réaction des spectateurs et des exposants, cet événement, qui offrait à tous l’occasion de découvrir une multitude de produits et de nouveautés sans danger pour l’environnement, ainsi que des conseils judicieux pour vivre en « Vert » chaque jour de leur vie, a remporté un énorme succès. (Source : www.greenlivingonline.com/torontoshow/)

Le grand débat sur les aliments irradiés : les aliments biologiques sont-ils insalubres? L’irradiation des aliments est un processus selon lequel les aliments crus sont ionisés avec des rayons gammas à haute puissance ou des faisceaux électroniques pour détruire les germes qui pourraient nous rendre malade ou nous tuer. Un grand débat a vu le jour concernant ces aliments irradiés : sont-ils bons pour notre corps et peuvent-ils être consommés en toute sécurité? Selon l’Organisation mondiale de la Santé, ils ne représentent aucun danger pour les humains. Cependant, si l’on se fie aux normes d’homologation biologique, les aliments qui sont irradiés ne peuvent plus se mériter leur appellation biologique. Comme tous les germes ont été irradiés, ces aliments sont considérés sains. Cependant, sont-ils bons pour la santé? Car, non seulement les germes, mais aussi les vitamines et les minéraux ont été irradiés. Comme personne ne connaît les effets à long terme des aliments irradiés, ils sont identifiés par un symbole d’irradiation Radura. Le choix est maintenant entre les mains des consommateurs. (Source : www.examiner.com/x-693-Organic-Food-Examiner~y2009m2d2-Irradiated-foods-are-antiorganic)

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Une espèce d’abeilles attirée seulement par les courges et les cucurbitacées Des entomologistes provenant de plusieurs pays ont révélé qu’au cours de leurs observations, ils avaient découvert une vingtaine d’espèces d’abeilles sauvages autochtones qui préféraient polliniser les courges et les cucurbitacées au détriment des autres plantes florales ou fruitières. Ce recensement, fondé sur des sources scientifiques, démontre en effet que ces abeilles, extrêmement besogneuses, travaillent sans relâche à accomplir leur but. Ces abeilles sont dotées des cinq caractéristiques des pollinisateurs les plus efficaces de la planète; elles sont rapides, concentrées, compétitives, abondantes et consistantes dans leur choix de plantes. Grâce à ces recherches, les jardiniers, les cultivateurs et les apiculteurs qui, auparavant, utilisaient les services des abeilles à miel, ou commune, Apis mellifera, jusqu’ici considérées comme les pollinisatrices les plus performantes en Amérique, peuvent maintenant concentrer leurs efforts à améliorer la pollinisation des récoltes. (Source : http://www.ars.usda.gov/is/pr/2008/081230.htm)

Le 6e Salon annuel du jardinage d’intérieur de San Francisco, « Growing our World Green », approche à grand pas Les 25 et 26 juillet prochains, la ville de San Francisco sera l’hôte du plus ambitieux Salon du jardinage d’intérieur de l’année, le fabuleux « Growing our World Green ». En prenant ce virage vert et attendu avec impatience par tous les intervenants de l’industrie du jardinage d’intérieur, sans compter les jardiniers, qu’ils soient amateurs ou chevronnés, ce Salon promet d’en mettre plein les yeux à tous les visiteurs : solutions de jardinage écologiques, nouvelles avances dans le domaine de l’éclairage éconergétique, des engrais biologiques à la fine pointe de la technologie, des produits novateurs facilement recyclables pour contrôler les insectes et enrayer les maladies, des méthodes de purification et de conservation d’eau sans danger pour l’environnement, et beaucoup plus encore. Un atelier informatif et éducatif sera ouvert sur place pour renseigner le public sur le jardinage d’intérieur et de nombreux prix de présence seront tirés au cours de l’événement. Pour tout renseignement concernant l’Exposition, incluant les tarifs d’hôtel pour les participants et la liste des exposants, visitez le site Internet www. indoorgardenexpo.com (Source : www.indoorgardenexpo.com) MY MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - juillet/août 2009 11


PROFIL DES NOUVEAUX produits

pour plus d’information sur ces nouveautés, visitez votre détaillant hydroponique le plus près.

Hydro-Logic emprunte le virage vert Hydro-Logic est fière d’annoncer que tous ses nouveaux filtres au charbon utilisent maintenant un charbon provenant de coques de noix de coco, un produit sans danger pour l’environnement. À partir d’aujourd’hui, ces nouveaux filtres verts seront installés dans tous nos appareils Small Boy, Tall Boy et Tall Blue comme équipement standard. De plus, ils seront disponibles en option pour tous nos autres systèmes d’épuration, incluant le StealthRO et le Merlin-Garden Pro. Ces nouveaux filtres verts au charbon utilisent des coques de noix de coco provenant de l’Inde et sont fabriqués selon un processus révolutionnaire qui carbonise les coques dans une chambre de combustion fermée. Le méthane, le CO2 et les autres gaz à effet de serre qui sont générés sont soit lessivés soit réutilisés comme source d’énergie dans les installations manufacturières. Le résultat? Avec cette méthode, aucun gaz à effet de serre ne s’échappe dans l’atmosphère, contrairement à l’ancienne méthode qui favorisait une combustion à ciel ouvert. De plus, le charbon obtenu par cette nouvelle technique, un charbon de qualité supérieure par rapport à l’ancien, est capable d’absorber le chlore et les composés organiques volatiles beaucoup plus efficacement. Chez Hydro-Logic, l’environnement nous tient à cœur et comme nous visons à réduire notre impact sur notre planète, il n’y aura aucune hausse de prix pour nos filtres verts. L’eau pure, ce n’est pas de la magie; c’est de la logique. Pour plus de renseignements sur ces nouveaux filtres verts sans danger pour l’environnement, visitez votre détaillant hydroponique.

En grande primeur : l’engrais liquide biologique Atomic 4-1-1 L’engrais liquide Atomic 4-1-1 est dérivé de plusieurs extraits botaniques d’origine naturelle. Ce puissant engrais de qualité supérieure est certifié biologique par BCS, en Allemagne et convient à toutes les cultures, incluant les fruits, les légumes, les fleurs, les buissons, les plantes de salon et les arbres. Caractéristiques – Avantages : Augmente les rendements et favorise une croissance saine et vigoureuse chez toutes les espèces végétales. • Produit des plantes saines et robustes qui tolèrent mieux le stress environnemental, comme les insectes et les maladies. • Conditionne le sol. • Accélère la croissance. • Résiste aux fluctuations de température. • Biodégradable, non toxique et sans danger pour l’environnement. L’engrais biologique idéal pour les pépinières, les végétaux à racines nues, les serres, les cultures en serre chaude et la culture hydroponique. Dosage En vaporisation foliaire ou par la rhizosphère : appliquer Atomic 4-1-1 dans un rapport se situant entre 400 : 1 à 100 : 1 et ce, tous les sept à 21 jours ou au besoin. Grandes cultures : appliquer Atomic 4-1-1 à raison de 1 ½ à 2 ½ L par hectare (1/2 à 1 L par acre) tous les 7 à 21 jours ou au besoin. Offert dans les formats suivants : 125 ml, 250 ml, 500 ml, 1 litre et 4 litres. Pour d’autres renseignements sur l’engrais liquide biologique Atomic 4-1-1, visitez votre détaillant hydroponique.

L’insecticide en pulvérisation « Doktor Doom House & Garden Insecticide Spray » L’insecticide en pulvérisation « Doktor Doom House & Garden Insecticide Spray » est la solution idéale pour contrôler les thrips, les fongicoles, les aleurodes, les pucerons et tous les autres insectes ravageurs, rampants ou volants, qui détruisent les feuilles et les récoltes dans une salle de culture. Comme plusieurs jardiniers d’intérieur l’ont remarqué, les infestations de thrips prennent de plus en plus d’ampleur dans une salle de culture. L’insecticide en pulvérisation Doktor Doom, un produit à la fine pointe de la technologie, saura contrer ces insectes nuisibles. Avec une seule application, l’insecticide en pulvérisation « Doktor Doom House & Garden Insecticide Spray » offre aux utilisateurs jusqu’à 60 jours de contrôle résiduel sur les insectes. Mieux vaut prévenir que guérir. Pour plus de renseignements, visitez votre boutiquier hydroponique.

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Le réflecteur Adjustable Wing par Innovamont Grâce à une ingénierie de pointe, le réflecteur Adjustable Wing™ est non seulement le plus facile à assembler, mais il permet aussi un ajustement précis de 81 à 112 centimètres en quelques secondes. À la fine pointe de la technologie, le réflecteur Adjustable Wing™, mesurant 68 cm de longueur, est puissant, durable, pratique et léger. Le réflecteur fournit deux fois plus de puissance et d’efficacité que les ailes ajustables régulières, pouvant augmenter la zone de couverture sous chaque lumière par 60 cm2, ce qui se traduit par une amélioration du rendement pouvant atteindre jusqu’à 50 %. Le réglage étroit, tout en augmentant la puissance de sortie, permet d’éloigner le réflecteur des plantes qui ont atteint un stade de croissance sensible. Avec son matériau Silver Moon recouvert de micro-alvéoles, le seul matériau réfléchissant de l’industrie capable de réfléchir 95 % de la lumière, ce réflecteur surclasse tous les autres sur le marché. Fourni avec un support à douille en acier électro-galvanisé pour sa robustesse combiné à un cadre en aluminium. Il est disponible avec un support à douille universel (Universal Socket Bracket) ou prêt à câbler avec une douille de 2000 W, 600 V, et une boîte de connexion. Pour d’autres renseignements, visitez un détaillant hydroponique près de chez vous.

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PROFIL DES NOUVEAUX produits

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Nouveau sur le marché : le jardin GiGrow™ Le jardin GiGrow™, le seul jardin rotatif qui peut garantir un dosage précis lors de l’injection des nutriments, peut accommoder entre 144 et 504 sites de culture. À cause de sa facilité d’emploi, sans compter ses résultats impressionnants, le jardin GiGrow™ a été sélectionné par la NASA pour faire pousser des semences sur Terre, des semences qui, auparavant, étaient cueillies dans l’espace. Le jardin GiGrow™ s’adapte à un système d’injection intégré et breveté qui permet aux nutriments de circuler une seule fois. Comme le réservoir n’est jamais exposé à la lumière, aucune algue ne peut se propager et les ajustements de pH et de PPM sont beaucoup plus simples qu’à l’ordinaire. Le jardin GiGrow™ injecte automatiquement la quantité exacte d’engrais dans chaque plateau de croissance, permettant de nourrir les plantes fréquemment avec des doses plus petites, ce qui favorise le développement robuste des racines. De plus, comme le jardin élimine

presque toutes les accumulations de résidus de sel dans le cube, nul besoin de le rincer fréquemment durant la croissance de vos plantes, vous épargnant du temps et de l’argent, sans compter l’engrais requis pour une croissance optimale. Pour prévenir la déshydratation des plantes et la brûlure du feuillage, le jardin GiGrow™ permet d’évacuer la chaleur par un tube en verre. Pour plus de renseignements, visitez le magasin de jardinage d’intérieur situé le plus près de votre domicile.

Rehaussez la saveur de vos fruits et de vos légumes avec Superlicious

La façon idéale de maximiser tous les aspects de vos produits est de fournir à vos plantes une plage complète d’éléments équilibrés pour soutenir leur croissance. Superlicious par Supernatural Brand garantit des résultats optimaux. Provenant d’anciens dépôts d’alluvions à l’embouchure des cours d’eau et d’un environnement marin, le gisement est ramassé, pulvérisé et mélangé avec des tampons spécialement élaborés pour garantir des taux d’absorption supérieurs et une croissance luxuriante. Hautement soluble dans l’eau, Superlicious de Supernatural Brand incite les plantes à atteindre des niveaux d’énergie qui favorisent la pleine expression de leur potentiel en ce qui a trait à la saveur et à la fragrance de leurs huiles essentielles et ce, d’une façon complètement naturelle. Vos fruits et vos légumes déborderont de saveur et de santé, sans compter une longue durée de vie. Il existe aujourd’hui sur le marché une foule d’activateurs de saveur mais, sauf un, ils contiennent tous des agents édulcorants comme du sucre, de la mélasse et du miel, tous des produits qui sont supposés rehausser la saveur des récoltes mais qui, en réalité, peuvent perturber le pH chez les plantes, nuire à l’absorption des nutriments et favoriser les infestations d’insectes nuisibles. Pour rehausser la saveur et la production d’essences essentielles chez vos plantes, recherchez toujours Superlicious par Supernatural Brand chez votre boutiquier hydroponique.

En grande primeur : Voici NutriBoost 1

NutriBoost 1, un mélange régénératif, est tout indiqué pour remplacer les propriétés hormonales chez les plantes qui sont soumises à un stress environnemental. Pour maintenir une croissance saine et vigoureuse, une plante en bonne santé produit ces hormones d’une façon naturelle; cependant, une plante stressée perd une grande partie de sa capacité à produire ces régulateurs qui s’avèrent essentiels pour sa croissance. NutriBoost 1 est idéal pour : Soulager le stress causé par les arrosages excessifs, la sécheresse, la brûlure des racines, l’émondage des racines et le rempotage. De plus, il favorise la multiplication des boutures et des semis et la transplantation. Pour d’autres renseignements, visitez un magasin de jardinage d’intérieur près de chez vous.

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Une seule formule par stade de croissance La trousse de démarrage « La recette du succès » par Technaflora est idéale pour les jardiniers chevronnés et les débutants. Cette trousse exclusive contient 10 produits exceptionnels qui garantissent aux plantes sous culture une source de nutrition consistante et équilibrée. Parmi les produits, on retrouve : Rootech Cloning Gel 7 g, B.C Grow 500 ml, B.C Boost 500 ml, B.C Bloom 500 ml, Thrive Alive B-1 Red 125 ml, Thrive Alive B-1 Green 125 ml, Awesome Blossoms 125 ml, MagiCal 125 ml, SugarDaddy 250 ml et Root 66 250 ml. La trousse contient aussi le Tableau de mélange RFS, lequel préconise le concept d’une seule formule par stade de croissance, à l’encontre du programme semaine par semaine, qui est beaucoup plus compliqué. Avec chaque achat d’une trousse de démarrage « La recette du succès », Technaflora contribuera $0.75 au programme « L’hydroponie pour la faim » (Hydro for Hunger » en support de l’Institut pour l’hydroponie simplifiée (ISH). Pour d’autres renseignements, visitez votre marchand hydroponique près de chez vous.

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par Erik Biksa

Vous récoltez ce que vous avez semé Le jardinage en région éloignée

(quatrième partie) Les journées raccourcissent et, au crépuscule, le soleil couchant éclaire votre jardin de ses rayons rougeâtres. Le temps de la récolte approche à grand pas.Vous entreprenez de cueillir les variétés hâtives et vos labeurs commencent à porter fruit. À la sueur de votre front, sans compter les dépenses, vous avez consacré une considérable partie de votre temps libre à ce projet et vous ne voulez pas rater l’occasion de terminer le tout en beauté.Vous devez maintenant faire preuve de diligence et d’attention pour en soutirer le plus grand nombre d’avantages possible. Souvent, à ce stade-ci, de nombreux jardiniers commettent une grosse erreur. Ils ont mis tellement de temps et d’efforts à la préparation de leur jardin qu’une fois arrivé le moment de la cueillette, ils se dépêchent de tout ramasser et ce, le plus rapidement possible, ce qu’il faut absolument éviter. Les plantes disposent elles aussi de leur cycle et, si quelques jours de plus peuvent augmenter la taille de vos tomates, de grâce, laissez-les sur la vigne ou sur le plant. Il en va de même pour vos autres fruits et légumes. Le moment est venu aussi d’entreprendre la préparation du jardin pour l’année prochaine.Vous comptez prendre de l’expansion? Vous préférez conserver votre jardin tel quel? Il n’en tient qu’à vous. Quoi qu’il en soit, une fois la cueillette terminée, il reste encore du pain sur la planche. De notre jardin en région éloignée, le fruit de nos durs labeurs : une multitude de légumes biologiques frais et nutritifs.

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Pour favoriser la maturation des fleurs et des fruits durant les dernières semaines qui précèdent la cueillette, appliquez des engrais biologiques complets, sous forme liquide, qui ne contiennent presque pas d’azote et seulement de fortes concentrations de phosphore et de potassium. Plusieurs engrais liquides totalement biologiques et à la fine pointe de la technologie contiennent maintenant d’importantes quantités de varech bioactif et d’extraits d’algues. En fournissant les niveaux requis de potassium, ces substances aideront à renforcer le processus de maturation, sans compter l’ajout de précieux éléments traces et d’hormones de croissance d’origine naturelle. Plusieurs jardiniers ont découvert que l’ajout de formules nutritives biologiques à 100 % à leur programme de nutrition renforçait la résistance des plantes au gel, aux maladies fongiques et aux pourritures qui font leur apparition durant les jours froids et pluvieux qui annoncent l’hiver. Prenez garde de ne pas trop répandre d’engrais, surtout durant le dernier mois avant la cueillette. La surfertilisation à ce moment-là pourrait retarder la maturation, créer des goûts amers et augmenter la susceptibilité des plantes aux moisissures et au mildiou. Les engrais biologiques, quant à eux, sont moins susceptibles de donner lieu à ce type de problème mais un jardinier biologique se doit d’y aller avec prudence. Dans un jardin en région éloignée, le meilleur moment pour utiliser des stimulants d’effloraison reste probablement un mois avant la cueillette. Les stimulants de qualité supérieure ne contiennent pas, ou très peu, d’azote mais sont riches en phosphore et en potassium, ce qui favorise des rendements beaucoup plus lourds chez les plantes florales et fruitières. Très peu de ces formules, offertes en liquide ou en poudre, peuvent être considérées comme des stimulants biologiques à 100 %, mais la plupart contiennent aussi d’autres nutriments, tels que des éléments traces et des vitamines. Les formules haut de gamme contiennent beaucoup plus de potassium que de phosphore (par ex. 0-15-40), ainsi qu’une gamme complète d’aminoacides. La réponse florale ou fruitière d’une plante s’apparente à un formidable processus biologique et les aminoacides aident à fournir les éléments structurels dont

Toutes ces nouvelles fleurs indiquent que la production des fruits et des légumes est loin d’être terminée.

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Le jardinage en région éloignée (quatrième partie) dépendent les plantes pour produire des rendements supérieurs. Quand les fleurs et les fruits commencent à mûrir, assurez-vous que le plant soit bien ancré car, avec l’avènement des fruits ou des légumes, le poids de la tige principale et de chaque branche augmentera considérablement. Bien sûr, la pluie n’aidera pas et, si la plante affaiblie par la surfertilisation n’est pas soutenue convenablement, il y a de fortes chances, le poids aidant, que quelques branches cèdent ou que la plante s’affaisse. De plus, assurez-vous que les branches et les feuilles inférieures ne touchent pas le sol, sinon vous ouvrez tout grand la porte à une multitude d’insectes nuisibles et de maladies qui se propageront à la vitesse de l’éclair jusqu’au faîte de la voûte de verdure. Les branches cassées ou pliées peuvent être réparées avec des attelles et du ruban adhésif. Pour contrer ce problème à la source, il faut renforcer les plantes. Les plants qui auront reçu Bien que les engrais biologiques soient tolérants envers l’utilisateur, mieux vaut les mesurer soigneusement pour obtenir les résultats escomptés.

Un engrais biologique à 100 %, riche en nutriments et sous forme liquide, aide la croissance et facilite le processus de maturation.

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“Si elles jaunissent, les plantes font face à une carence nutritive." du silicate facilement assimilable auront tendance à posséder plus de robustesse et de résistance aux moisissures et au mildiou. Si la tige principale s’allonge trop avant la floraison, pliez ou pincez délicatement le point végétatif principal au deuxième ou troisième nœud du sommet. Ce faisant, vous contribuerez à rediriger un surplus d’énergie vers les branches inférieures, les fruits et les fleurs. Par la suite, cette blessure guérira. En région éloignée, le meilleur moment pour appliquer des solutions nutritives dans votre jardin reste sans nul doute après une pluie ou un arrosage à l’eau claire. Si le sol est trop sec ou si les plantes sont trop stressées, vous ne retirerez aucun avantage à répandre des engrais dans votre jardin. Dans la mesure du possible, assurez-vous de l’absence de précipitations dans les jours qui suivent une telle application. Sinon vos nutriments seront lessivés hors du sol. Si le sol de votre jardin n’a pas été amendé au début de la saison de croissance, par exemple en ajoutant des matières organiques riches en nutriments, vous devrez appliquer vos engrais à une fréquence accrue. En général, vous devrez attendre quelques jours suivant l’ajout d’engrais liquides avant de pouvoir juger du résultat. Il ne faut surtout pas mettre trop d’engrais; alors, il vous faudra faire preuve de patience. N’oubliez pas, les plantes savent très bien de quoi elles ont besoin et le fait de les pousser à fond pourrait engendrer des conséquences graves. Portez une attention particulière aux feuilles inférieures et supérieures. Si elles jaunissent, les plantes font face à une carence nutritive. Si, par contre, elles deviennent plus foncées, allant parfois jusqu’au brun, un excès d’engrais provoque la brûlure des pointes.


Si vous avez utilisé un engrais à libération moyenne, semblable à ceux que l’on retrouve dans les formules spécialisées destinées à un moment précis de l’année (le printemps, l’été ou l’automne), aucun engrais supplémentaire ne devrait être nécessaire si ce n’est des stimulateurs de floraison. Chez certaines espèces de plantes, à l’approche de la maturation, les feuilles inférieures ont tendance à jaunir, une réaction parfaitement saine et naturelle car les plantes acheminent leurs réserves de nutriments et l’énergie chimique entreposée dans leurs cellules vers les fleurs et les fruits pour faciliter leur maturation. Chez d’autres espèces, à mesure que les niveaux de chlorophylle baissent, les anthocyanes, des pigments solubles, affublent les feuilles de teintes brillantes allant du rouge jusqu’au mauve. Ces changements de couleur s’intensifieront durant les soirées plus fraîches à la fin de la saison de croissance. Contrairement aux engrais synthétiques, les engrais biologiques de bonne qualité ont tendance à favoriser une belle coloration. Dans les semaines précédant la cueillette, évitez d’utiliser des engrais qui contiennent de fortes concentrations de macro et de microéléments. À ce moment-ci de la croissance, pour augmenter la qualité de la récolte, il faut éliminer les surplus d’éléments nutritifs de la rhizosphère, forçant ainsi les plantes à utiliser leurs réserves pour la maturation des fruits et des fleurs. D’ailleurs, les jardiniers qui remportent le plus de succès au niveau du rendement et de la qualité des produits sont ceux qui portent une attention particulière aux concentrations de nutriments durant la maturation. Plusieurs produits peuvent renforcer le processus de maturation durant les arrosages et les journées pluvieuses : les enzymes, les glucides et les sucres. Les enzymes digestives décomposent rapidement les matières organiques dans la zone des racines pour les convertir en une source d’énergie chimique facilement assimilable. Les glucides et les sucres aident aussi à fournir de l’énergie aux plantes pour faciliter le processus de maturation. Plusieurs formules sur le marché conféreront une saveur et un parfum agréables à plusieurs types de récoltes. Dans un jardin en région éloignée, comme les conditions climatiques ont toujours le dernier mot, si la température chute de façon excessive, certaines récoltes pourraient mûrir en une seule nuit. De plus, dans certaines régions, le premier gel au sol dictera le moment de la cueillette. En ce qui concerne les plantes qui mûrissent plutôt lentement, à l’approche du gel, vous pouvez toujours leur construire des

tunnels en polyéthylène pour les protéger. Ces tunnels aideront à capter l’énergie lumineuse et à l’emmagasiner dans le sol sous forme de chaleur, prolongeant la période de croissance de plusieurs semaines. Ces feuilles de poly, celles-là même qui sont utilisées pour la construction des serres, sont offertes en plusieurs épaisseurs distinctes. Les plus prisées sont les feuilles de 4 et de 6 mm. Ces tunnels de poly s’accompagnent d’un désavantage important : la condensation. L’humidité qui s’accumule sur la paroi intérieure peut, en s’égouttant, se déverser sur les plantes, favorisant l’apparition de moisissures et de mildiou. Pour contrer ce problème, une circulation d’air s’impose. Rien de très élaboré n’est cependant nécessaire; le fait d’ouvrir les parois de temps à autre devrait suffire. D’ailleurs, vous n’en avez que pour quelques semaines. Un tunnel de forme gothique aidera aussi à minimiser la condensation et l’égouttement car l’eau s’écoulera le long de la paroi. De plus, certains films de poly qui aident à convertir la lumière ultraviolette en chaleur contiennent des produits anti-condensateurs qui réduisent l’égouttement. Dès le début de la saison des pluies, vous devrez protéger votre jardin en région éloignée en creusant des tranchées pour rediriger l’eau de ruissellement loin des racines des plantes, surtout si les pluies s’annoncent fortes et prolongées, sinon vous pourriez subir les affres de la pourriture des tiges et du mildiou avant même que la cueillette ne puisse s’amorcer.

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Le jardinage en région éloignée (quatrième partie)

Pour conserver toute la saveur des fruits et des légumes, empêchez l’air de toucher à la récolte une fois celle-ci emballée.

Voici un autre point important à souligner : dès l’approche du mauvais temps, renforcez vos plantes, leurs feuilles et leurs racines contre les maladies en appliquant de nouveau des inoculants contenant des champignons et des bactéries utiles. S’ils vous en reste, ceux que vous avez utilisés au début de la saison feront très bien l’affaire sinon, procurez-vous en d’autres et répandez-les environ un mois avant la cueillette. Cette méthode de prévention devrait vous aider à combattre les maladies des feuilles et des racines. Si vous décelez de la moisissure et / ou du mildiou sur vos plantes, vaporisez ces produits directement sur le feuillage; assurez-vous seulement que la pluie les aura lessivés avant la cueillette. Pour renforcer le tissu cellulaire, qui agira comme une barrière contre les hyphes de plusieurs maladies foliaires, réduisant du même coup l’incidence d’infection, du silicate facilement assimilable pourra être ajouté à la rhizosphère ou vaporisé, en solution, sur le feuillage. Ces solutions présentent le même niveau d’efficacité si elles sont vaporisées sur les plantes pour prévenir l’apparition de moisissures ou de mildiou. Quand les conditions climatiques fraîches et pluvieuses prendront de l’ampleur, il vous faudra inspecter vos plantes régulièrement. Si vous décelez des taches grisâtres ou blanchâtres sur les fleurs ou les fruits, le moment sera venu d’agir et ce, rapidement, car l’infection progressera. Les solutions de silicate hautement purifié restent très populaires mais une décantation d’un thé d’argile pyrophyllite, une solution biologique, à travers un filtre de brumisateur donnera d’aussi bons résultats. De plus, avec le silicate de potassium, les résultats provenant d’une formule, et non d’une recette, seront plus constants. Une fois vos fleurs, vos fruits et vos légumes récoltés, il existe plusieurs façons de les traiter. Choisissez une méthode de conservation qui a fait ses preuves et vous ne serez pas déçu. Avant de congeler vos légumes frais, n’oubliez pas de les blanchir et de les sceller à vide. Ici, le secret consiste à emprisonner les nutriments dans les légumes avant que ceux-ci ne se dissipent. 20

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Une fois la cueillette terminée, vous devrez préparer vos plantes vivaces, s’il y a lieu, à affronter l’hiver qui approche. Quant au jardin, vous devrez le nettoyer en prévision de la saison prochaine. Ramassez tous les débris végétaux, comme les tiges, les branches et les feuilles, coupez-les ou hachez-les en pièces et ajoutez-les à votre tas de compost. Les déchets verts contiennent énormément d’énergie et de nutriments et mieux vaut ne pas les gaspiller. Si, dans vote région, l’hiver s’avère trop froid pour composter convenablement, un compostage aérobique devrait faire l’affaire. Même si le tas est gelé dur, le centre devrait demeurer chaud et actif. Une fois le jardin nettoyé, à vous de décider si un labourage s’impose. Sinon, répandez le compost que vous avez préparé durant la saison de croissance et incorporez-le dans la couche supérieure du sol. Si le sol était trop sec durant l’été, ajoutez d’autres matières organiques pour l’aider à conserver son humidité. S’il était trop spongieux, l’ajout de sable ou de gravier fin devrait alléger sa texture et améliorer le drainage. "Ces tunnels de poly s’accompagnent d’un désavantage important : la condensation. L’humidité qui s’accumule sur la paroi intérieure peut, en s’égouttant, se déverser sur les plantes, favorisant l’apparition de moisissures et de mildiou."

Et voilà… Vous avez maintenant terminé votre première année de jardinage biologique dans un jardin en région éloignée.Vous avez travaillé fort pour préparer le site et protéger les jeunes pousses.Vous avez subi quelques dommages causés par les limaces, les rongeurs et les pluies mais, en bout de ligne, la saison de croissance s’est terminée en beauté.Vous avez récolté tous les fruits et les légumes que vous avez cultivés et vous avez préparé le site pour l’année à venir. À la maison, vous avez emmagasiné des pois de senteur, des bettes à cardes, des pommes de terre, du maïs, des haricots jaunes et verts, des zucchinis, des choux chinois, des oignons, des choux-fleurs, des concombres, des tomates, des fines herbes, des fraises et des courges, le tout d’une saveur incomparable, et vous vous préparez maintenant à en mettre en conserve. Pour une jeune famille, un jardin en région éloignée est une excellente source de légumes biologiques pour préparer les purées pour bébé. Certains jardiniers vendront leurs produits au marché alors que d’autres prépareront des salsas et des sauces gourmet pour la revente. Cependant, il y a quelque chose que tous auront appris : si vous prenez soin de votre environnement, il vous récompensera. Bon jardinage. MY

Maintenant, ajoutez des sources d’engrais biologiques à libération lente et / ou des amendements du sol, tels que des matières humiques, des coquilles d’huître ou des granules de chaux dolomitique.Vous pouvez aussi procéder à une analyse du sol en laboratoire pour en vérifier la teneur. Finalement, si la clôture qui entoure le jardin est encore en bon état, construisez une cage à poules au centre du jardin et relâchez quelques poules dans l’enclos pendant quelques semaines. Elles goberont toutes les mauvaises herbes qui feront surface et leurs déchets enrichiront le sol. Retirez la cage, et les poules, avant l’apparition de la neige.

La récompense du jardinage à ciel ouvert.

Les fèves « Scarlet Runner » sont parties vers la gloire.

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par James W. Brown

La culture des aubergines en serre

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Il demeure relativement facile de cultiver une récolte d’aubergines en serre, que ce soit à des fins commerciales ou personnelles. Bien que plusieurs consommateurs ne considèrent pas l’aubergine, un fruit que l’on consomme comme un légume, comme un aliment de tous les jours, celle-ci se mérite quand même une place dans le plan de production de la serre de ceux qui en raffolent et qui en apprécient la contribution à leur cuisine. En tout et pour tout, cette récolte nécessite environ six mois de croissance. Cette dernière peut être accélérée, mais on se retrouverait alors avec moins de fruits. De plus, après six mois, si la croissance se poursuit, la hauteur des plants créera un problème majeur dans la serre. Les plants de la plupart des cultivars d’aubergine atteignent une hauteur d’environ sept pieds durant cette période, ce qui suffit amplement à nos besoins. La période la plus propice à la culture des aubergines en serre couvre les mois de mars à octobre. En hiver, dans une serre, la luminosité reste trop faible pour obtenir les résultats escomptés, à moins d’utiliser un éclairage d’appoint. La plupart du temps, les aubergines sont cuites avant la consommation et le plat favori de nombreux amateurs demeure sans nul doute les « Aubergines au parmesan ». Le fruit est coupé latéralement, les tranches circulaires sont enrobées de pâte à frire et roulées dans une chapelure épicée. Ensuite, elles sont soit frites dans l’huile, soit grillées au four et servies saupoudrées de parmesan. Certains amateurs les saupoudrent de parmesan avant même de les introduire au four. On peut aussi les préparer en casserole ou les farcir de fruits avant de les servir en portions individuelles.

Les systèmes de production On démarre les semences dans des cubes de laine de roche, dans du terreau sans sol ou encore dans un substrat artificiel de type « Sure to Grow ». On peut transplanter les semis dans le système de production installé dans la serre vers la troisième ou la quatrième semaine de croissance. À ce moment-là, les pousses devraient posséder trois ou quatre vraies feuilles. Dans la serre, pour croître convenablement, chaque plant exige un périmètre d’environ 1 m 25. C’est d’ailleurs le même

Semis d’aubergine après deux semaines.

Jeunes plants d’aubergines dans des seaux hollandais remplis de perlite.

espacement utilisé pour les plants de tomates. Si vous utilisez un système de production composé de seaux hollandais, placez deux plants par seaux, chacun dans son coin l’un en face de l’autre. Dans un système composé de sacs de perlite de 107 cm de longueur, plantez trois plants par sac et placez les sacs d’une rangée de façon à laisser un vide d’environ 41 cm entre les plants de la rangée. Quand les plants auront atteint une hauteur de 30 cm, soutenez-les à la verticale à l’aide d’une corde à vignes nouée autour de la tige sous une feuille. À ce stade-ci de leur croissance, il y a peu de danger que les plantes s’affaissent, mais il demeure préférable d’installer les supports alors qu’elles sont encore petites. Fixez les cordes à un fil de fer traversant la serre de bout en bout ou, si vous n’avez que quelques plants, à la structure de la serre. Durant la croissance, les plants d’aubergines ne seront ni pliés ni penchés comme les plants de tomates; il n’est donc nullement besoin d’ajuster les cordes en conséquence. Plutôt que de nouer la corde autour de la tige, vous pouvez aussi

De petites branches dans la partie inférieure du jeune plant.

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la culture des aubergines en serre

Au début de la croissance, enlevez les petites branches pour ne conserver qu’une seule tige.

La corde a vignes supporte la plante verticalement durant sa croissance.

fruits. Ensuite, il faudra enlever toutes les petites branches de la tige principale et de cette tige secondaire. Maintenant, la plante possède un double sommet : deux tiges et deux points végétatifs.

Les fleurs et les fruits

La première fleur apparaît à une hauteur d’environ 8 à 10 po sur la tige, juste au dessus du nœud où la première branche vigoureuse est apparue.

utiliser des attaches afin de la retenir en place ou, si vous n’avez que quelques plants, des liens torsadés. Au fur et à mesure de la croissance de la plante, ajoutez des attaches ou des liens le long de la tige à tous les 20 à 25 cm.

Le double sommet Aussitôt que les plantes auront atteint une hauteur de 30 cm à 36 cm, des petites branches commenceront à pousser entre les feuilles et sur la tige de chaque feuille.Vous devrez les enlever pour que les plantes poursuivent leur croissance avec une seule tige, du moins jusqu’à ce qu’une branche majeure commence à se développer à une hauteur d’environ 20 à 25 cm le long de la tige principale de chaque plante. Cette branche, beaucoup plus vigoureuse et large que celles qui sont apparues depuis le début de la croissance, ne doit pas être coupée. Éventuellement, elle devra être rattachée à sa propre corde de vigne avec une attache ou un lien torsadé pour supporter sa croissance verticale et ses

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La première fleur, ou grappe de fleurs, fera son apparition immédiatement au-dessus du nœud où est apparue la première branche majeure. S’il y a plus d’une fleur, la plupart des jardiniers ne garderont que la plus grosse. Cependant, si vous avez deux fleurs de taille égale, vous pouvez les garder toutes les deux jusqu’à la mise à fruits. Les aubergines sont cueillies dès qu’elles atteignent les ⅔ ou les ³⁄₄ de leur taille adulte. À ce moment-là, elles sont encore très tendres et savoureuses. Il en va de même pour leur peau, un avantage majeur pour le consommateur, peu importe le mode de préparation. La peau des fruits mûrs est trop dure pour être consommée facilement, surtout si vous portez une prothèse dentaire. Les fleurs d’aubergines, tout comme celles des tomates, s’autofécondent. Cependant, elles se révèlent beaucoup plus faciles à polliniser dans une serre que les fleurs de tomates. Il suffit de tapoter doucement la tige florale avec un crayon quand les pétales sont ouverts et le tour est joué. Nul besoin de bourdons ou d’appareillage sophistiqué dans la serre. Cependant, si vous utilisez des bourdons pour polliniser les autres plantes sous culture dans la serre, en ce qui a trait aux fleurs d’aubergines, elles seront aussi visitées. Au moment de la cueillette, comme la tige des fruits est très épaisse et que le recours à une trop grande force peut endommager la plante, séparez les aubergines de la plante avec des cisailles à élaguer. Dans les serres commerciales, les fruits sont cueillis à maturité car leur peau dure les protège durant le transport. Quant au jardinier à la maison qui ne se soucie guère d’une manipulation excessive, mieux vaut choisir des fruits tendres et savoureux, c.-à.-d. avant qu’ils n’atteignent leur pleine maturité.


Il existe un autre avantage important associé à cette cueillette hâtive : comme la plante continue à croître, elle peut fournir quelques fruits supplémentaires, des fruits encore plus tendres, plus savoureux et plus longs que ceux récoltés jusqu’alors.

La coupe des feuilles Quand les plants ont atteint environ 1,25 m de hauteur, commencez à enlever quelques feuilles inférieures et poursuivez le tout à raison de quatre ou cinq par semaine. Comme de nouvelles feuilles font leur apparition chaque semaine au faîte de la plante, tant sur la tige principale que sur la branche secondaire, elle n’en souffrira pas. L’absence de feuilles au bas de la plante améliorera la circulation d’air autour de la base et réduira le risque de maladies ou d’infestation par des champignons. Pour enlever une feuille, séparez-la de la tige au point de rupture naturel en pressant le pétiole vers le bas. Si elle ne casse pas complètement, ramenez-la vers le haut pour la séparer sans enlever de lanières à la tige de la plante.

La première fleur apparaît à une hauteur d’environ 8 à 10 po sur la tige, juste au dessus du nœud où la première branche vigoureuse est apparue.

Les cultivars Les aubergines issues de divers cultivars varient en couleur et en forme. À vous de choisir la taille et la forme du fruit que vous désirez avant d’acheter les semences.Vous pouvez aussi expérimenter avec la texture et la saveur en plantant plusieurs cultivars distincts. La plupart des photos illustrent un fruit de 450 g de couleur mauve provenant d’un cultivar Orion. Les fruits blancs proviennent d’un cultivar Tango. Le cultivar Zebra produit des fruits de couleur mauve pâle. Des sachets de semences de différents cultivars d’aubergines, photo à l’appui, sont offerts chez les revendeurs de semences. Certains cultivars sont petits et minces alors que d’autres sont complètement ronds.

Le programme de fertilisation Tout programme de nutrition de qualité supérieure utilisée pour les autres plantes dans la serre, par exemple pour les tomates ou les concombres, conviendra aux plants d’aubergines.

Si plusieurs fleurs apparaissent sur un site, les plus faibles seront enlevées pour laisser la place à une seule fleur qui produira un fruit.

Les insectes nuisibles et les maladies Si certaines plantes de la serre sont infestées par les aleurodes, les thrips ou les pucerons, ce n’est qu’une question de temps avant que ceux-ci n’envahissent les plants d’aubergines. On retrouve sur le marché plusieurs espèces de prédateurs pour combattre ces insectes nuisibles. Pour empêcher que les champignons, tels que la pourriture grise (Botrytis), n’envahissent le feuillage des plants d’aubergines, des mesures de sécurité et une bonne gestion de l’environnement s’imposent.

Sommaire Comme vous pouvez le voir, la culture des aubergines en serre n’est pas difficile. Tout ce qui convient aux autres plantes de la serre suffira, que ce soit la nutrition, la température, etc. Si vous prodiguez des soins adéquats à vos plants, vous pourrez consommer les meilleures aubergines que vous n’ayez jamais goûtées : les vôtres. MY

Les petites fleurs entourant la plus grosse sont enlevées.

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s u r i V Les chez les plantes hydroponiques

par Philip McIntosh

Petits et puissants Les gens ont généralement peur des virus. Ce n’est pas difficile à comprendre. Après tout, ce sont des organismes pseudo-vivants qui envahissent les cellules pour s’approprier leur machinerie moléculaire, les forçant à fabriquer d’autres virus. Ils sont si petits qu’on ne peut les apercevoir qu’avec de puissants microscopes. Certains peuvent être cristallisés et entreposés dans des bocaux sur des tablettes pendant des années et ce, sans perdre une once de leur puissance. Parfois, ils arrivent même à s’insérer dans l’ADN de leurs victimes et à s’y dissimuler en toute quiétude avant de réapparaître pour reprendre leur travail et accomplir leur dégât. Il faut bien l’avouer, les virus sont à la fois étranges, fascinants et, parfois même, extrêmement dangereux. Bien qu’ils soient probablement apparus au tout début de la vie sur notre planète, nous ne les avons découverts que depuis une centaine d’années. Les virus causent plusieurs maladies familières et terrifiantes qui, au cours des siècles, ont décimé notre espèce. La rougeole, les oreillons, la petite vérole, la varicelle, la polio, la fièvre jaune, la grippe et le SIDA sont tous des maladies virales. Ce n’est que depuis l’avènement des vaccins, lesquels ont débuté avec Edward Jenner et ses inoculations contre la variole durant les années 1790, que nous avons réussi à combattre ces mystérieux agents infectieux. D’autres virus, moins connus et souvent ignorés du public,

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infectent les plantes, détruisant les récoltes et semant le désarroi chez les agriculteurs et les jardiniers. Nous devons la découverte des virus en général à une maladie ayant déjà fait d’énormes ravages dans le domaine des espèces végétales : la mosaïque du tabac.

Virologie : un bref historique

Il y a beaucoup à apprendre au sujet des virus et des maladies virales mais, dans cet article, notre propos abordera quelques notions élémentaires pour, ensuite, se concentrer sur des maladies pouvant engendrer des problèmes particuliers au niveau de la culture hydroponique. C’est en 1892 que le scientifique russe Dmitri Iwanowski a découvert le premier virus. Il avait entrepris des recherches sur les causes de la mosaïque du tabac car il y soupçonnait la présence d’un certain type de microbe. Quelle ne fut pas sa surprise de constater que l’agent infectieux, quel qu’il soit, était trop petit pour être filtré hors d’une infusion liquide concoctée avec des feuilles malades. Pourtant, ses filtres en céramique possédaient des pores suffisamment petits pour capter toutes les bactéries connues. Quel que soit le coupable, de toute évidence, il demeurait décidément minuscule, voire même microscopique. Comme il ignorait l’identité de son adversaire, le crédit de cette découverte qui a lancé la science de la virologie a été attribué aux autres chercheurs qui ont repris ses expériences. Cependant,


Les virus sont vraiment étranges. Ils n’occupent aucune place dans le schéma normal des choses vivantes. a finalement révélé la véritable taille et l’apparence d’un virus. Grâce à cet instrument, on a finalement réussi à obtenir les premières images floues des minces tiges qui restent la principale caractéristique du virus de la mosaïque du tabac (VMT). Les virus sont vraiment étranges. Ils n’occupent aucune place dans le schéma normal des choses vivantes. Historiquement, ils n’avaient même jamais été considérés comme vivants mais, à mesure que l’on a approfondi nos recherches et notre compréhension de ce que cela signifie que d’être en vie, nombreux sont les scientifiques qui ont commencé à se faire à l’idée que les virus faisaient partie du monde des vivants. Que nous les acceptions comme des entités vivantes ou non, un fait demeure que personne ne peut absolument ignorer : les virus possèdent la capacité de se reproduire et de transmettre de l’information génétique à leur progéniture, ce qui constitue une des propriétés primordiales de la vie. Les virus, conçus selon plusieurs variations d’un même assemblage assez simple, n’ont rien en commun avec les formes de vie cellulaires. Prenons, une fois de plus, la maladie Figure no 1. Schéma du virus de la VMT comme modèle : un mosaïque du tabac (VMT) illustrant virus végétal s’apparente à une une capside entourant un génome enveloppe protéinique appelée ARN. capside, laquelle entoure un seul brin d’acide ribonucléique (ARN) (figure no 1). Les formes de vie cellulaires comportent un matériel génétique composé d’ADN bicaténaire (à double brin), mais le matériel génétique des virus est composé d’un ou de deux brins d’ADN ou d’ARN. Ne vous avait-on pas dit que les virus étaient étranges? Nous terminerons cette rapide introduction à la biologie virale en jetant un bref regard sur la reproduction d’un virus ARN à l’intérieur de son hôte végétal. Ce processus demeure, sans nul

doute, l’un des plus intéressants que l’on puisse retrouver en biologie. Les virus sont transmis aux plantes par les insectes, par le vent ou par une exposition à de l’eau, de la terre, des outils, des personnes ou d’autres matières contaminés. Ils peuvent aussi être transmis par les parents à leur progéniture. Quand un virus pénètre Edward Jenner dans une plante, il doit se frayer un chemin jusqu’à une cellule, ce qui peut s’avérer une tâche plutôt ardue. Une fois à l’intérieur d’une cellule, la capside se désassemble pour libérer son ARN. Les virus ARN transportent aussi avec eux une protéine appelée réplicase qui se met immédiatement au travail, faisant des copies de l’ARN viral qui

Photo offerte par Michal Manas.

il avait réalisé que cet agent infectieux différait largement des autres agents qui avaient été découverts jusqu’à maintenant. Les recherches sur ces germes microscopiques qui ne pouvaient être filtrés se poursuivirent durant des décennies et c’est à ce moment-là qu’on a commencé à réaliser que ces agents causaux étaient probablement responsables d’une foule de maladies dont souffraient les humains et les plantes. Ce n’est qu’au cours des années 1930 qu’une invention, lauréate du prix Nobel, le nouveau microscope électronique,

Choux infecté par un virus mosaïque.

pourront être utilisées comme ARN messagers par la cellule. Malheureusement pour la plante hôte, elle ne peut déceler si l’ARN viral lui appartient; alors, les systèmes moléculaires qui, dans les cellules, ont pour rôle de lire les molécules ARN et de fabriquer des protéines végétales se mettent au travail et reproduisent des protéines virales, incluant d’autres copies de la réplicase virale, et d’autres copies de l’ARN viral original. Lorsque tout est terminé, les protéines virales nouvellement synthétisées se reconstituent en capsides, lesquels encapsulent les nouvelles copies du génome viral et quelques réplicases. Ces nouveaux virus sont maintenant prêts à se propager partout dans la plante ou à être transmis à de nouveaux hôtes.

Les maladies virales chez les plantes En général, les virus sont inféodés à une espèce végétale particulière et on ne leur reconnaît pas la capacité d’outrepasser les barrières entourant leur royaume. En d’autres mots, les MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - juillet/août 2009 27


les virus chez les plantes hydroponiques humains n’ont rien à craindre des virus végétaux. De plus, en ce qui concerne le type de plantes qu’ils choisissent, les virus manifestent des préférences personnelles. Habituellement, les virus végétaux n’infectent qu’une étroite plage de plantes hôtes, mais certains peuvent cependant infecter plusieurs espèces. Il arrivera très rarement que les virus végétaux tuent leur hôte, mais cela ne signifie pas pour autant que l’on peut sous-estimer le problème qu’ils représentent. La productivité de l’hôte peut en être gravement affectée et l’aspect inesthétique des plantes infectées les rend invendables. Dans la nature, les virus végétaux sont rarement dévastateurs mais, dans une monoculture comme la culture hydroponique, ils peuvent s’avérer particulièrement destructeurs. La figure no 2 énumère la liste des plantes que l’on retrouve habituellement en culture hydroponique et les maladies virales qui pourraient les infecter. Maintenant, examinons les problèmes viraux les plus communs pouvant surgir dans le cadre de la culture des laitues, des tomates et des pommes de terre.

Les maladies virales chez les laitues La maladie virale la plus commune présente chez la laitue hydroponique reste probablement la maladie des grosses nervures. Comme son nom l’indique, les feuilles des plantes infectées possèdent des nervures évidentes. En fait, les nervures n’ont pas pris d’ampleur; elles paraissent plus grosses à cause de la perte de chlorophylle dans la région qui les entoure. Les plantes infestées affichent une nervation visiblement jaunâtre et des feuilles rabougries. La maladie a été identifiée dans les années 1930, mais ce n’est que tout récemment qu’on l’a attribuée à un ou, possiblement, deux virus et ceux-ci

ont besoin d’aide. Le virus est transmis aux plantes par le champignon Olpidium brassicae, un vecteur absolument nécessaire à sa propagation. Les températures fraîches (sous les 20°C) favorisent son éclosion. Le fait de s’assurer que la semelle de ses souliers soit propre, sans trace de terre contaminée, demeure la principale méthode de prévention qui permette d’empêcher que le virus ne pénètre à l’intérieur de la salle de culture ou de la serre. Quelques cultivars de laitue résistent très bien à cette maladie. Il existe une autre maladie virale largement disséminée : la mosaïque de la laitue. Celle-ci est transmise par les pucerons, le pollen ou les semences contaminées. Les meilleures méthodes de prévention consistent à s’assurer de la qualité des semences et à maintenir un contrôle efficace des insectes dans l’environnement de croissance. Parmi les symptômes, on retrouve la chlorose (perte de chlorophylle résultant en une apparence jaunâtre), la mort des tissus et le jaunissement des nervures.

Les maladies virales chez les tomates

Tomate présentant des taches provoquées par un virus mosaïque.

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La cloque de la tomate provoque une croissance rabougrie tout en courbant vers l’intérieur les feuilles, d’apparence crispée, le tout accompagné souvent du jaunissement de la bordure. Les fleurs ne se développent pas convenablement et le rendement diminue. Ce virus est seulement transmis par les aleurodes et non par les semences ou le pollen. Un contrôle efficace des insectes, soit par des produits chimiques ou, pour les jardiniers biologiques, par des filets, reste la meilleure méthode de prévention. La mosaïque du concombre peut infecter non seulement les concombres et les tomates, mais aussi les poivrons, le céleri, les betteraves, les épinards, les courges et même les pétunias. Les feuilles, déformées, deviennent jaunes ou se recouvrent de taches jaunâtres. Les plantes n’atteignent par leur taille optimale et la production de fruits est inhibée. Outre les pucerons, le virus peut se propager par du matériel contaminé. Si l’infection


persiste, l’élimination des mauvaises herbes à proximité de la zone de culture peut aider à la contrôler. Des cultivars résistants au virus ont été élaborés et devraient être utilisés.

Les maladies virales chez les pommes de terre Depuis quelques années, la culture hydroponique des pommes de terre, plus précisément les minitubercules et non celles de taille normale que l’on retrouve chez l’épicier et qui continuent d’être cultivées dans la terre, a pris de l’ampleur. Les cultivateurs reproduisent ces minitubercules en semonceaux qui, à leur tour, atteignent une taille revendable. Malheureusement, les pommes de terre se prêtent à plus de 20 maladies virales distinctes. Les minitubercules doivent absolument être libres de tout virus car ces derniers ne sont décelés qu’à la phase finale de la production des pommes de terre et les pertes pourraient s’avérer énormes.

d’une infection causée par un virus. À peu d’exception près, chez les humains, nous ne possédons aucun remède pour combattre les infections virales, comme, par exemple, le rhume. Il en va de même pour les plantes. La prévention demeurera toujours la clé du succès : propreté (outils, matériel, vêtements, etc.), fiabilité (semences, plants de pépinières, etc.) et contrôle efficace des insectes. Si un virus attaque vos plantes, n’essayez pas de les sauver. Comme il n’existe aucun traitement, enlevez-les, détruisez-les et recommencez à zéro. « Mieux vaut prévenir que guérir » dit l’adage mais, dans ce cas-ci, il n’y a pas de guérison possible.

Références Sander, D., « All the Virology on the WWW », http://www.virology. net/garryfavwebplant.html, site consulté le 05/12/08 Brunt, A.A., Crabtree, K., Dallwitz, M.J., Gibbs, A.J.,Watson, L. et Zurcher, E.J. (eds.) (1996), « Plant Viruses Online: Descriptions and Lists from the VIDE Database »,Version : 20 août 1996, http:// biology.anu.edu.au/Groups/MES/vide/, consulté le 05/12/08 The World Vegetable Centre

Une maladie de la tomate, le virus des taches bronzées, peut rester presque indécelable. Les symptômes varient : plantes rabougries ou taches nécrotiques sur les feuilles. Ce virus peut causer la mort de l’hôte. Les tubercules infectés peuvent présenter des tracés nécrotiques concentriques sur les feuilles ou demeurer libre de tout symptôme. Les thrips sont responsables de la propagation de ce virus. Les cultivateurs et les jardiniers de minitubercules ne lésinent pas quant aux moyens utilisés pour empêcher les thrips de pénétrer à l’intérieur de la serre ou de la salle de culture : grillages contre les thrips sur toutes les ouvertures, y compris la ventilation de la salle de bain. Les minitubercules destinés à la reproduction en semonceaux doivent comporter une garantie, ce qui justifie, pour déceler les protéines virales, les analyses par méthode moléculaire sur les tubercules et les feuilles par l’acheteur. On recourt souvent à la technique ELISA (dosage immunoenzymatique) pour vérifier la présence de maladies virales chez les pommes de terre hydroponiques. Quand les plantes présentent des symptômes de maladie qui ne réagissent pas aux traitements d’usage visant à combattre les bactéries, les champignons ou les insectes, envisagez la possibilité

http://www.avrdc.org, consulté le 05/12/08 (Mot de la recherche: French) International Potato Centre http://www.cipotato.org/potato/pests_ diseases/viruses/index.asp, consulté le 05/13/08 MY

PLANTE

VIRUS

Tomates

Mosaïque du concombre Rabougrissement de la tomate Mosaïque de la tomate

Anneaux noirs de la tomate Taches bronzées de la tomate Moucheture de la tomate

Laitues

Mosaïque de la luzerne Grosses nervures Mosaïque du concombre

Taches bronzées de la tomate Mosaïque du navet

Concombres

Mosaïque de la luzerne Frisolée de la betterave Mosaïque du concombre

Cloque de la courge Taches bronzées de la tomat

Enroulement de la pomme de terre Virus S de la pomme de terre Virus X de la pomme de terre

Virus Y de la pomme de terre Taches bronzées de la tomate

Frisolée de la betterave Mosaïque de la betterave Flétrissement de la fève

Mosaïque du concombre Mosaïque du tabac

Pommes de terre

Épinards

Figure no 2. Quelques maladies courantes chez les plantes. Note : Cette liste est loin d’être exhaustive; elle ne sert qu’à titre d’exemple.

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par Matt LeBannister

Soins des racines : notions fondamentales

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Les humains sont reconnus pour ne croire que ce qu’ils peuvent voir. Cette propension a donné naissance à plusieurs dictons comme, par exemple, « Ne jugez jamais un livre par sa couverture », « Une image vaut mille mots » et « Loin des yeux loin du cœur ». En tant que jardiniers, il en va de même pour nous. Plusieurs jardiniers d’intérieur, amateurs ou chevronnés, ont pris la vilaine habitude de ne se soucier que de la santé des parties visible de leurs plantes et d’ignorer tout ce qui pourrait affecter les racines. Pourtant, la santé de celles-ci revêt une importance capitale quand on garde à l’esprit qu’elles peuvent influer directement sur le rendement de la récolte et inviter les insectes nuisibles et les maladies à se propager dans la salle de culture. Si la santé des racines importe tant au bon développement des plantes, il va de soi qu’elles méritent des soins attentionnés pour bien accomplir leur travail. Après tout, une croissance vigoureuse des plantes suppose aussi une santé à toute épreuve des racines et ce, durant tout le cycle de croissance. Les racines des plantes ne poussent pas toutes dans la terre. Par exemple, les racines des orchidées, des plantes aériennes, poussent à l’air libre. Dans un souci de simplicité, dans cet article, nous nous contenterons d’aborder les espèces de plantes qui possèdent un système racinaire bien ancré dans le sol. À la suite d’une brève description d’un système de cette nature et de son fonctionnement, nous nous pencherons sur les techniques et les produits qui permettront aux racines de vos plantes d’atteindre leur plein potentiel et ce, durant toutes les phases de développement de la plante. Une croissance saine et vigoureuse sous terre se traduira inévitablement par une croissance saine et vigoureuse hors terre. Chez les plantes vasculaires, la croissance des racines commence durant la germination ou quand une bouture est incitée à en produire. La première racine qui émerge d’une semence se fraie un chemin dans le substrat à la recherche d’une source d’eau et de nutriments. Dès qu’elle en découvre, elle se branche en radicelles qui poussent dans le terreau, avec ou sans sol, ou dans le milieu hydroponique. Durant leur croissance, ces nouvelles racines agissent comme des ancres qui stabilisent la plante. Comme elles sont encore très jeunes, le jardinier doit leur prodiguer des soins attentifs pour s’assurer que la pousse s’établisse convenablement.

À ce stade-ci de leur développement, elles ne doivent en aucun cas sécher car elles n’y survivraient pas. Il en va de même pour vos boutures. Que vous les amorciez dans un terreau avec ou sans sol, ou dans un milieu hydroponique tel que celui de la laine de roche, vous devrez les arroser régulièrement et ce, avec soin, car elles pourraient facilement se noyer. Si l’arrosage est trop copieux, les poils racinaires ne pourront plus absorber d’oxygène. Ces poils microscopiques ne peuvent absorber de l’eau et des nutriments qu’en présence d’oxygène. Un arrosage excessif à tout moment du cycle de croissance prive la plante non seulement de nutriments mais, plus important encore, d’eau. Alors, pour évitez d’assécher vos semis et vos boutures, n’arrosez pas trop. Pour vous aider à éviter les effets d’un arrosage excessif, utilisez toujours un substrat de croissance qui affiche un excellent niveau d’aération. Le simple fait d’ajouter de la perlite à votre terreau augmente sa capacité de rétention d’oxygène et ce, de façon importante. De plus, l’usage de plateaux de multiplication multicouche abaissera le risque de noyade. Ces plateaux sont munis d’une couche percée de trous sur laquelle le substrat est déposé. Lorsque le plateau multicouche est inséré dans un autre plateau sans trous, ce dernier emprisonne l’excès d’eau, ce qui protège les racines du plateau supérieur. Lorsque vous multipliez vos semis ou vos boutures, il existe une façon très simple de garantir le développement de racines saines et vigoureuses : au départ, et pendant la première semaine, n’ajoutez aucun nutriment à l’eau d’arrosage. En limitant la quantité de nourriture que la plante reçoit, les racines n’ont d’autre choix que de se développer rapidement à la recherche de nutriments. Ensuite, ajoutez progressivement de l’engrais jusqu’à ce que vous ayez atteint le dosage recommandé. De toute évidence, si les racines sont bien nourries dès le départ, elles n’auront aucune raison de se développer outre mesure. De plus, les jeunes racines sont très délicates et un excès d’engrais pourrait les brûler facilement. Voici une liste de produits sécuritaires pour les jeunes racines qui stimuleront leur taux de croissance. L’acide humique, étiqueté « acide noir » par les fabricants, se veut un excellent additif à toute solution nutritive et ce, durant tous les stades de croissance et plus particulièrement pour les jeunes racines. MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - juillet/août 2009 33


soins des racines : notions fondamentales

Cet acide peut améliorer la qualité du terreau, avec ou sans sol, en augmentant sa capacité de rétention d’eau et en renforçant l’activité biologique. L’acide humique, que l’on retrouve dans les sols sains, leur confère une riche couleur noire. Il agit comme un agent chélateur en s’agrippant à plusieurs micronutriments essentiels au bon développement des racines. Le fait que cet acide soit lié à plusieurs nutriments comporte un avantage distinct pour la plante, qui l’absorbe par son système racinaire. On trouve un autre produit qui s’apparente à l’acide humique et qui est totalement sans danger pour les jeunes racines : l’acide fulvique. Cet acide, étiqueté « acide or » par les fabricants, est un dérivé de l’acide humique et il se comporte particulièrement bien avec celui-ci. L’acide fulvique s’agrippe aux macronutriments et les attire dans la zone des racines. Ces deux acides, humique et fulvique, peuvent être utilisés sans inquiétude durant tous les stades de croissance d’une plante. Durant les premiers stades de croissance des racines, l’usage d’un tapis chauffant s’impose. La température idéale pour l’obtention d’une croissance optimale se situe entre 18 et 23°C. Dans le contexte de cette plage de température idéale, cet appareil, d’aspect plutôt simple, peut garder une jeune zone des racines sécuritaire et saine. De plus, l’utilisation d’un tapis chauffant peut accélérer l’enracinement des boutures de plusieurs jours, voire de quelques semaines. Une fois la croissance rapide des racines amorcée, il faut maintenant tourner son attention vers le contenant. On ne devrait jamais permettre aux plantes de s’enraciner totalement dans le contenant utilisé initialement, mais plutôt les transplanter en prenant soin, pour éviter que les maladies ne s’immiscent dans la plante, de ne pas endommager les fragiles poils racinaires. Comme les plantes matures disposent de racines spécialisées, on doit porter une attention particulière à leur bien-être. Plusieurs produits et techniques simples et faciles à utiliser peuvent aider le jardinier en assurant la croissance saine et accélérée de la rhizosphère. Les méthodes peuvent différer selon le milieu de croissance, selon qu’il s’agisse d’un terreau avec ou sans sol ou d’un substrat hydroponique, mais le principe demeure le même. Par exemple, toutes les racines, sauf les racines aériennes, doivent être protégées contre la lumière. Non seulement la lumière les assèche-t-elle, mais elle y favorise la croissance des algues 34

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et des bactéries. Les racines qui poussent dans un terreau sont rarement exposées à la lumière mais les plantes qui poussent sur la table d’un système de flux et de reflux (Ebb & Flow) dans des cubes de laine de roche courent définitivement plus de risques. Pour protéger ces racines en toute simplicité, il suffit de recouvrir la table d’un plastique noir et blanc avant que les jeunes semis ne soient transplantés dans des cubes plus larges. Installez les gros cubes sur la table. Recouvrez le tout de la feuille de plastique, le blanc vers le haut pour réfléchir la lumière et le noir vers le bas pour absorber toute lumière qui pourrait y pénétrer. Ensuite, entaillez le plastique en forme de X là où les petits cubes de multiplication seront insérés dans les grands cubes de croissance. Ainsi, vous empêcherez la lumière de pénétrer dans la zone des racines et conserverez l’humidité à l’intérieur. De nos jours, on retrouve sur le marché plusieurs produits qui peuvent favoriser une croissance racinaire rapide durant tous les stades de développement d’une plante. Ces produits utilisent des bactéries et des champignons utiles qui établissent des relations symbiotiques avec les racines à l’endroit exact où les nutriments sont décomposés pour les rendre facilement utilisables par la plante. D’origine naturelle, on les retrouve partout dans le sol mais, en ce qui a trait aux terreaux sans sol et aux substrats hydroponiques, mieux vaut ne pas les chercher car ils en sont absents.Voilà pourquoi plusieurs fabricants ont développé des produits symbiotiques pour les jardiniers d’intérieur, des produits qui contiennent une multitude de colonies de bactéries et de champignons vivants. En fait, plusieurs compagnies insèrent maintenant des champignons mycorhiziens (le nom que l’on donne aux champignons qui établissent une relation symbiotique avec les racines) dans leur terreau sans sol. Avec l’apparition d’autant de nouveaux produits axés sur la croissance rapide et vigoureuse des systèmes racinaires, il est difficile de croire que plusieurs jardiniers en ignorent encore totalement l’existence. Après tout, comment une racine sous la surface peut-elle faire faner une feuille à l’air libre? Certains pourraient rester vachement surpris. À partir de ce jour, mettons de côté notre tendance naturelle à ne faire confiance qu’à nos yeux et gardons à l’esprit tout ce qui demeure invisible à l’œil. MY


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Aeroplante 557B Route 131 Notre-Dame-Des-Praires, QC J6E 7Y8 450-752-8883 Amazonia Hydroponics 394 Boulevard Arthur-Sauve St-Eustache, QC J7R 2J5 450-623-2790 B & S Electrique Inc. 2240 Pitt St. Montréal, QC H4E 4H1 514-931-3817 Babylone Hydro-Organique 100 Av. Duluth est Montréal, QC H2W 1H1 514-284-6382 Beauce Hydroponique 12920, 2é Avenue St-Georges (Beauce), QC G0M 1R0 418-226-4457 Benoit Dupuis Extincteurs Inc. 2503 Victoria Street Ste-Julienne, QC J0K 2T0 450-831-4240 Boutique L’Echologile 829, côte d’Abraham Quebec , QC G1R 1A4 418-648-8288 Boutique L’Echologile 798, St. Jean Quebec, QC G1R 1P9 418-648-2828 Brite-Lite Hydroponics 940 Bergar Laval, QC H7L 4Z8 450-669-3803 California Hydroponic 12300 Rue de la avenir St. Janvier, QC J7J 2K4 450-433-3336 California Hydroponic 611 Henri Bourassa St. Montréal, QC H2C 1E3 514-381-7770

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Hydroculture Guy Dionne 8473 - 19thE Avenue Montréal, QC H1Z 4J2 514-722-9496 Hydrogam 96 Antonio Barette Joliette, QC J6E 1E5 450-756-8272

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Maxximum Gardening 1277 chemin, Robertville Robertville, NB E8K 2V9 506-783-0010

Qué-Pousse - Montréal 2215 Walkley Montréal, QC H4B 2J9 514-489-3803

MegaWatt Hydroculture 636 Route 364 Morin Heights, QC J0R 1H0 450-226-2515

Qué-Pousse - Mont-Tremblant 462 Montée Kavanagh Mont-Tremblant, QC J8E 2P2 819-429-6145

Momentum 11289 London Ave Montréal, QC H1H 4J3 888-327-4595

Qué-Pousse - Pointe Claire 1860 boul des Sources Pointe Claire, QC H9R 5B1 514-426-5057

Pablo Jardinage Interiéur 2 Des Ormeaux, Suite 500 Trois-Rivières, QC G8W 1S6 819-693-6000

Qué-Pousse - Sherbrooke 4394 Bourque Rock Forest, QC J1N 1S3 819-563-0353

Pépiniere du domaine 2098 route 104 Brigham, QC J2K 4P2 450-293-1339

Qué-Pousse - St-Constant 6264 Route 132 Ste-Catherine, QC J0L 1E0 450-635-4881

Pépiniere Eco-Verdure 965 Boul. Sauve, St-Eustache, QC J7R 4K3 450-472-6474 Plant-O-Maxx Hydroponique Consultation privee, Broisbriand, QC 514-968-7799; 514-830-1711 Plant-O-Maxx Hydroponique Marche aux puces Metropolitain Kiosque 476, Montréal QC 514-968-7799

Rap Hydroponique 326 Rue Vachon Trois-Rivières QC G8T 8Y2 819-376-5959 Reves et Jardins 1080 Chemin Knowlton West Brome, QC J0E 2P0 450-266-3820

Plant-T-Plantes 3439 boulevard Fiset Sorel-Tracy, QC J3P 5J3 450-780-0008

Serres Lambert 1581 Boul. Jutras Ouest Victoriaville, QC G6P 1B2 819-752-2051

Point de Vue 880 chemin St-Féréol Les-Cèdres QC J7T 1N3 450-452-2878; 877-510-2991

Sherbrooke Hydroponique 3545 King Est Sherbrooke, QC J1G 5J4 819-829-9299

Pousse Magique 818 Notre-Dame, Suite 105, Repentigny, QC J5Y 1B7 450-582-6662

St-Jean Hydroponique 747 rue St-Jacques St-Jean-Sur-Richelieu, QC J3B 2M9 450-346-9633

P.P.M. Hydroponique Inc. 504 Rue du Parc St. Eustache, QC J7R 5B2 450-491-2444

Lu-Veil Hydroponique 180 St-Joseph, Chateauguay, QC J6K 3V9 450-699-6187

Qué-Pousse Grenville/ Hawkesbury 13B Maple Grenville, QC J0V 1J0 819-242-5310

Magog Hydro Culture 25 Ste Rue Saint Catherine Magog, QC J1X 2K9 819-847-4141

Qué-Pousse – Laval 940 Bergar Laval, QC H7L 4Z8 450-667-3809

MAXIMUM YIELD CANADA-FRANÇAIS - juillet/août 2009

Qué-Pousse - St-Jérôme 709A 14e Ave Sud St-Antoine, QC J7Z 4B8 450-436-3803

Un monde sans terre 565 Beausejour Alma, QC G8B 5V3 418-480-3274 Univert 4 Saisons 2100 Ontario Est, Montréal, QC H2K 1V5 514-527-2226 XXXtractor Inc. 1228 St. Marc Montreal, QC H3H 2E5 514-931-4944

MY


PROFIL DES NOUVEAUX produits

pour plus d’information sur ces nouveautés, visitez votre détaillant hydroponique le plus près.

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Pre-Mix – Une nouveauté européenne par Biobizz Ce compost fertilisant européen, combiné avec des résidus de vers organiques de qualité supérieure, est utilisé pour enrichir les sols et les mélanges sans sol. Lorsque vous utilisez Pre-Mix, le complément parfait de la gamme de produits Biobizz, aucune fertilisation additionnelle ne devrait être nécessaire durant les deux à quatre premières semaines. De plus, RootJuice peut aussi être employé pour optimiser le développement hâtif des racines et l’absorption des nutriments chez les nouveaux transplants. Pre-Mix est utilisé comme engrais de démarrage pour rehausser la valeur nutritionnelle et renforcer la vie microbienne de votre sol ou de votre terreau. En mélangeant bien, incorporez au substrat au moment de planter ou de transplanter. Plusieurs jardiniers enthousiastes à l’échelle de la planète nous ont fait parvenir leurs commentaires : « Pre-Mix combine les qualités de plusieurs engrais biologiques distincts… de farines glaciaires… d’éléments traces… de champignons utiles…dans un seul emballage. Avec Pre-Mix, une croissance accélérée, une floraison optimale et une résistance accrue aux maladies et aux moisissures sont garanties. » Pre-Mix est offert en sacs de 5 L et de 25 L . Pour plus de renseignements sur ce produit ou sur les produits homologués OMRI de la gamme Biobizz, visitez votre marchand hydroponique.

Le Groupe Can-Filters introduit de nouvelles brides sur le marché La compagnie Can-Filters Group a ajouté deux nouvelles brides à sa gamme novatrice; la première mesure un vrai 10 cm, alors que la deuxième mesure 35 cm. La bride de 10 cm est conçue pour relier le Can-Filter 33 original au ventilateur Can-Fan de 10 cm. La bride de 35 cm est conçue pour relier le Can 150 avec le ventilateur Max Fan de 35 cm. Les deux brides sont fabriquées en acier pour augmenter leur robustesse et favoriser une durabilité accrue. La gamme complète inclut maintenant des brides de 10, 12, 15, 20, 25, 30 et 35 cm. Pour plus de renseignements, visitez votre magasin de jardinage d’intérieur le plus près de chez vous.

Le Groupe Can-Filters met en marché ses clapets de retenue (Back-Draft Dampers) et ses nouveaux préfiltres améliorés Le Groupe CFG (Can-Filters Group) a ajouté des clapets de retenue à sa gamme de produits exclusifs. Les clapets de retenue (Back-Draft Dampers) par CFG sont offerts en six grandeurs, allant de 10 cm à 35 cm. Ces clapets, récemment développés, sont fabriqués avec des composantes de qualité supérieure et une remarquable précision d’ingénierie. Quand le ventilateur est en mode arrêt, le clapet de retenue empêche l’air de revenir en arrière à travers le ventilateur, ce qui permettrait à l’air contaminé de s’échapper de la salle de culture sans être filtré. En ce qui a trait au contrôle des odeurs, CFG recommande aux jardiniers d’intérieur d’installer un clapet de retenue comme une ligne de défense additionnelle. Afin de prolonger la durée de vie des filtres Can-Filters, CFG a amélioré les préfiltres de rechange. Un préfiltre constitue la première ligne de défense contre les poussières et les particules qui pourraient obstruer les pores du charbon. Pour d’autres renseignements sur les clapets de retenue et les autres produits CFG, visitez votre détaillant de jardinage d’intérieur.

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À venir pour

septembre/octobre 2009

ARTICLES

Les substrats bioactifs et la culture biologique Erik Biksa nous montre comment cultiver des récoltes de qualité supérieure sans tracas aucun en utilisant un puissant substrat bioactif à base de fibre de coco. L’abc du pH

Philip McIntosh apporte des précisions sur les acides et les bases, le pH des solutions aqueuses et les façons de neutraliser les solutions nutritives, des sujets qui génèrent énormément d’intérêt auprès des jardiniers hydroponiques.

Le chevauchement de l’hydroponie et de la culture biologique James Brown aborde un sujet compliqué: le jardinier d’intérieur peut-il profiter des avantages de l’hydroponie biologique? James démystifie les idées préconçues et explique les définitions propres à chaque type de culture. Les complexités des contrôleurs d’éclairage Darryl Barry examine la pièce d’équipement la plus importante pour une salle de culture et démontre les différentes façons de régler les cycles d’éclairage à l’aide de contrôleurs à la fine pointe de la technologie.

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PROFIL DES

nouveaux produits

Le filtre KDF85 par Hydro-Logic amélioré par l’ajout de charbon de qualité médicale Les filtres KDF85 par Hydro-Logic utilisent maintenant du charbon activé granulaire catalytique de qualité médicale, un charbon de qualité supérieure qui réduit les chloramines au niveau le plus bas que l’on puisse trouver dans l’industrie. Activé à la vapeur, ce charbon procure un puissant produit compact muni d’une aire de surface extrêmement large. Sa supériorité est garantie par un lavage spécial à l’acide, un tamponnage pH et un rinçage à l’eau purifiée, ce qui le démarque des autres charbons sur le marché et minimise la possibilité de contamination par des impuretés minérales. Le KDF85, le filtre idéal pour les consommateurs branchés sur un aqueduc municipal ou un puits, élimine complètement le chlore et aide à réduire le fer et le sulfure d’hydrogène présents dans l’eau d’approvisionnement. Ces filtres durent deux fois plus longtemps que les filtres au charbon réguliers et sont offerts en plusieurs grandeurs pour la plupart de nos épurateurs d’eau : 25 cm pour le Stealth-RO et le Small Boy et 50 cm pour le Tall Boy et le Tall Blue. Une mise à jour est aussi offerte pour notre tout nouveau Big Boy. Pour vos plantes favorites, faites seulement confiance aux meilleurs filtres sur le marché, les filtres fabriqués par HydroLogic, la compagnie qui vous garantit l’eau la plus pure qui soit. Pour d’autres renseignements, communiquez avec votre détaillant hydroponique. MY

Tous nos produits sont affichés en ligne au www. maximumyield.com. Chaque mois, les profils des nouveaux produits favoris apparaissent en vedette sur notre site web. Soyez à l'affût des nouveautés qui vous procureront le jardin luxuriant dont vous rêvez. Vous désirez voir votre produit figurer parmi les produits vedettes? Communiquez avec la rédactrice au 1-250-729-2677 ou au editor@ maximumyield.com




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