CANADA-FRANÇAIS mars/avril 2010
J A R D I N A G E
D ’ I N T É R I E U R
GRATUIT Pré-vEg votre direction vers de plus grands rendements
25+ conseils et secrets
pour votre meilleure récolte
Puissante lutte contre les insectes ravageurs :
Biologique
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au frais
pour une meilleure récolte !
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du jardinage
interieur
montrÉal
2010 QuebÉc, Canada
5 et 6 Juin
TABLE DES MAITÈRES mars/avril 2010
DANS CE NUMÉRO 18
La croissance prévégétative, cette grande méconnue par Erik Biksa
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La calibration de votre contrôleur de climat : la recette du succès
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par Isabelle Lemay et Mélissa Léveillé
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Le contrôle organique, chimique et biologique des insectes nuisibles par Matt LeBannister
32
Les refroidisseurs d’eau par Stephen Keen et Pat King
28
24
32 RÉGULIERS 6 Note de la rédactrice
32
8 Lettres à la rédactrice 10 Demandez á Erik 12 Nouvelles de max yield 14 Profil des nouveaux produits 36 Distributeurs 38 á venir pour mai / juin 38 Le saviez-vous? MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - mars / avril 2010
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NOTE DE LA rédactrice
jessica raymond J A R D I N A G E
L’engouement pour le jardinage d’intérieur ne cesse de croître et ce, non seulement au Canada, mais dans tous les pays du monde. Que vous cultiviez un petit pot de fines herbes sur le comptoir de la cuisine ou que vous utilisiez une grande serre adjacente à votre maison, vous faites maintenant partie des amateurs de jardinage qui ont enfin réalisé les avantages de cultiver des légumes frais à l’année longue. Dans cette édition, nous tenterons de vous inciter à cultiver votre propre jardin intérieur, tout en vous présentant quelques idées novatrices, plusieurs nouveautés à la fine pointe de la technologie et des articles d’intérêt, comme celui sur le contrôle des insectes nuisibles ou un autre sur la calibration des contrôleurs de climat, sans oublier plusieurs conseils et astuces qui devraient vous faciliter la tâche. Si vous avez des questions sur le jardinage d’intérieur en général ou sur un problème particulier, n’hésitez pas à nous les faire parvenir; notre spécialiste en résidence se fera un plaisir d’y répondre. Nous vous invitons aussi à partager avec nos lecteurs ce qui donne de bons résultats dans votre chambre de culture : trucs, conseils, astuces, etc. Envoyez le tout à notre adresse Internet editor@maximumyield.com Les attentes sont élevées en ce qui concerne le Salon du jardinage d’intérieur qui se tiendra bientôt, les 5 et 6 juin prochains, au spectaculaire Palais des congrès de Montréal. Plusieurs fabricants provenant de tous les coins de la planète et reconnus comme des chefs de file dans leur domaine respectif seront sur place pour vous présenter leurs nouveautés les plus récentes dans le domaine du jardinage d’intérieur. Le 5 juin sera réservé aux membres de l’industrie alors que le 6, les portes s’ouvriront au grand public de midi à 17 h et l’entrée sera gratuite. Pour d’autres renseignements, visitez le site Internet www.indoorgardenexpo.com (anglais seulement). Ne manquez pas de participer à cette grande exposition du jardinage d’intérieur à Montréal, un événement grandiose qui ne se répétera pas avant deux ans.
Contribuants Erik Biksa est titulaire d’un diplôme en agriculture avec spécialisation en sciences de l’engrais et la production des cultures. Erik a amassé plus de 18 ans d’expérience de jardinage d’intérieur et des recherches intensives. Depuis son apparition d’abord dans Maximum Yield en 1999, la colonne “Demandez à Erik” et de nombreux articles ont atteint les cultivateurs à travers le monde.
Stephen Keen a été un amateur de jardinage intérieur pendant près de 10 ans. Ses succès personnels avec son jardin l’a amené à vouloir apporter des nouvelles idées, surtout le refroidissement d’eau, à l’ordinaire, qui a conduit à la fondation de Hydro Innovations.
Isabelle Lemay est en charge du support technique, service clientèle et de la recherche et le développement de Nova Biomatique Inc. (www.igrowing.com), les responsables des contrôleurs de climat PLUG’N’GROW. Elle est un agronome et titulaire d’une maîtrise en études de sol et de l’environnement, avec une spécialisation en production en serre.
Matt LeBannister a le pouce vert
Mélissa Léveillé détient une licence en communication, rédaction et multimédia. Elle est le nouveau membre de l’équipe de Nova Biomatique Inc.(www.igrowing.com), les responsables des contrôleurs de climat PLUG’N’GROW. Elle est responsable des communications pour Nouvelle Biomatique Inc.
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depuis qu'il est tous petit, étant né dans une famille de jardiniers chevronnés. Au cours de sa carrière, il a géré un magasin de détail hydroponique et a représenté des sociétés de premier plan à des expos de jardinage intérieur. Matt a écrit des articles pour Maximum Yield depuis 2007. Ses articles sont publiés partout dans le monde.
Devenir contributeur Maximum Yield et vos articles sont lus par des milliers de lecteurs à travers le Canada et le monde. Maximum Yield est le plus grand magazine de jardinage d’intérieure gratuit aux consommateurs au monde. Chaque publication est disponible sur maximumyield.com, qui a des milliers de visiteurs uniques par mois.
MAXIMUM YIELD CANADA-FRANÇAIS - mars / avril 2010
D ’ I N T É R I E U R
VOLUME 9 – NOMBRE 4 mars / avril 2010 Maximum Yield est publié tous les deux mois par Maximum Yield Publications Inc. 2339A Delinea Place, Nanaimo, BC V9T 5L9 tel: 1-250-729-2677 téléc: 1-250-729-2687 Aucun article de ce magazine ne peut être reproduit sans la permission de l’éditeur. Veuillez retourner les exemplaires non distribuables de la revue à l’adresse ci-dessus. Les opinions exprimées par les chroniqueurs sont leurs propres opinions et non nécessairement celles de Maximum Yield et/ou de l’éditeur. Entente de publication no 40739092
PRÉSIDENT / ÉDITEUR - Jim Jesson Directeur Général - Don Moores ADMINISTRATRICE AFFAIRES COMMERCIALES - Linda Jesson RÉDACTRICE - Jessica Raymond jessica@maximumyield.com Directeur des ventes - Lisa Lambersek lisa@maximumyield.com VENTES PUBLICITAIRES 1-250-729-2677 Linda Jesson - linda@maximumyield.com Lisa Lambersek - lisa@maximumyield.com Julie Madden - julie@maximumyield.com Ilona Hawser - ilona@maximumyield.com Gaby Morin - gaby@maximumyield.com PRODUCTION ads@ads.maximumyield.com Pentti Tikkanen - pentti@maximumyield.com Alice Joe - alice@maximumyield.com Wes Cargill - wes@maximumyield.com comptabilité Lee Anne Veres - leeanne@maximumyield.com DISTRIBUTION AU CANADA Brite-Lite Group Biofloral Eddis Wholesale Greenstar Plant Products Inc. Hydrotek MegaWatt Quality Wholesale DISTRIBUTION AUX ÉTATS-UNIS Aurora Innovations BWGS BWGS East BWGS West General Hydroponics Hydrofarm Hydro International National Garden Wholesale / Sunlight Supply Tradewinds DISTRIBUTION AU ROYAUME-UNI Growth Technology Hydrogarden Nutriculture UK DISTRIBUTION EN AUSTRALIE Futchatec Growth Technology Hydraspher
Lettres
à la rédactrice
Tout simplement rayonnant de plaisir Premièrement, je voudrais offrir mes sincères remerciements à toute l’équipe de Maximum Yield pour votre grande générosité. Mes étudiants et moi sommes totalement ravis d’avoir gagné les ampoules Ushio dans le cadre de votre concours « Gagnez et récoltez gros! » et nous avons hâte de les installer. Je suis professeur en agriculture à l’école secondaire Blaker Kinser Junior High et, deux fois par mois, nous organisons des sessions hydroponiques gratuites à l’intention des élèves et du public. Lors de ces présentations, nous abordons plusieurs sujets, tels que les engrais, l’éclairage DEL et DHI, le fonctionnement d’un système hydroponique, et ainsi de suite. Naturellement, lors de ces sessions, les questions fusent de toute part et tous veulent une démonstration. En ce moment, dans notre petite salle réservée à la culture hydroponique, nous ne possédons qu’une ampoule HPS de 1 000 W et une simple table de flux et de reflux et, à cause des coupures de budget, si je n’achète pas tout moi-même, les étudiants n’accumulent pas d’expérience pratique. Cette semaine, grâce aux ampoules que nous avons gagnées, les étudiants se sont engagés à construire un système Ebb & Flow pour donner des démonstrations à tous les participants. Nous vous remercions du fond du cœur. Les étudiants, ainsi que moi-même, apprécions vraiment tout ce que vous avez fait pour nous. David Tigner Blaker Kinser Junior High
La culture des fines herbes et des plantes médicinales Allo! Je songe à me lancer dans le jardinage d’intérieur et je n’ai absolument aucune idée de la marche à suivre. Avezvous des conseils pour une débutante qui n’a jamais fait pousser une seule plante, si petite soit-elle? Pour débuter, je voudrais cultiver des fines herbes, des plantes médicinales et quelques petits légumes. Est-ce que cela exige beaucoup d’espace? Merci. Kimberly Dubois Deschamps
Au début, pour ne pas faire trop de changements importants à l’intérieur de votre maison, je vous recommande de débuter votre jardinage dans une tente de croissance d’environ 1,2 m par 1,2 m (4 pi par 4 pi). L’éclairage et la ventilation pourraient poser quelques problèmes mais, au départ, un appareil fluorescent T5 fera l’affaire. Bien sûr, pour des rendements importants, vous devrez installer un éclairage DEL ou DHI. Dans votre tente, comme éclairage DHI, une ampoule HPS de 600 W fera l’affaire. Cependant, c’est à ce moment-là que la chaleur générée par l’éclairage, si elle n’est pas évacuée vers l’extérieur, pourrait causer quelques problèmes. A suivre… Erik Biksa 8
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Félicitations pour votre magazine
« Une excellente revue, et je salue toute l’équipe de Maximum Yield pour un superbe travail. »
Je m’appelle JC Gray et, récemment, j’ai ramassé, en passant, une copie de MY chez un marchand local. À première vue, je croyais que c’était un catalogue ou un magazine rempli d’annonces pour des produits en vente. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que votre magazine regorgeait d’articles informatifs et instructifs sur le jardinage en général et, en particulier, sur le jardinage d’intérieur. J’ai réellement apprécié l’article par Bob Taylor intitulé « L’abc de l’éclairage » (édition Jan/Fév Canada français). Les conseils prodigués arrivent juste à point pour quelqu’un qui voudrait se lancer dans le jardinage d’intérieur et je vous en remercie. Une excellente revue, et je salue toute l’équipe de Maximum Yield pour un superbe travail. Sincèrement, JC Gray
Cliquer et partager vos photos En ce qui concerne la page couverture et les graphiques utilisées dans votre magazine, dans les dernières éditions de Maximum Yield, j’ai remarqué que vous aviez changé votre approche. J’ai en ma possession de superbes photos de mes jardins intérieurs que vous pourriez utiliser pour vos prochaines éditions, soit comme page couverture, soit à l’intérieur. Seriez-vous intéressé? Fred Dunn
Nous vous invitons, ainsi que tous nos lecteurs, à participer à notre premier concours de photos « Derrière la lentille ». Ce concours, ouvert à tous, se termine le 1er juin 2010. Cinq photos gagnantes seront choisies pour publication comme page couverture de cinq éditions de Maximum Yield : Canada, Canada français, États-Unis, Royaume-Uni et Australie. Pour d’autres renseignements, ainsi que les règlements complets, tournez à la page 39 de cette édition pour consulter l’annonce du concours ou visitez notre site Internet maximumyield.com
Maximum Yield se réserve le droit d'éditer. Votre opinion nous importe. Faites-nous parvenir vos questions, commentaires et suggestions à l'adress suivante : Maximum Yield Publications Inc. 2339A Delinea Place, Nanaimo, BC V9T 5L9 ou editor@maximumyield.com
DEMANDEZ Á
erik
Avez-vous des questions pour Érik? Envoyez-les par courriel à editor@maximumyield.com avec les mots : « Demandez à Érik » dans la ligne du sujet et sa réponse sera publiée dans une édition ultérieure.
Je suis à la recherche de renseignements à propos du pollen de maïs congelé. Parfois, comme certaines plantes tardent à se développer (mâle ou femelle), je prévois utiliser du pollen pour faire des croisements car, apparemment, cette méthode garantit un taux de succès assez élevé. Croyez-vous que cela soit possible? Merci, Franck, Rive-Sud
Mon cher Franck, La plupart des espèces de plantes peuvent être pollinisées par du pollen congelé qui a été entreposé dans des conditions adéquates. Quand la pollinisation commence dans vos plants de maïs à l’extérieur, ramassez le pollen par temps sec, préférablement sous une faible intensité lumineuse et non en plein soleil, car les rayons UV pourraient nuire à la fertilité de celui-ci. À ce moment-là, ou durant l’entreposage, prenez garde à l’humidité relative, l’ennemi juré du pollen, car elle pourrait rapidement diminuer sa viabilité. Utilisez toujours des contenants secs et stériles pour ramasser ou entreposer le pollen. Pour ne pas le contaminer, attendez que le vent tombe et secouez doucement les plants au-dessus d’une feuille de papier blanc.Vous éviterez ainsi de ramasser des particules et autres matières organiques. Certains sélectionneurs de végétaux préfèrent sécher légèrement le pollen avant de l’insérer dans les contenants d’entreposage. Utilisez des contenants étanches, préférablement opaques, et ne les exposez pas au soleil pendant de longues périodes.Vous pouvez aussi placer un petit morceau d’essuie-tout dans les contenants et / ou un produit déshydratant, tel qu’un petit sachet de silice, pour éviter que l’humidité ne se condense sur le pollen. Une petite dose de dioxyde de carbone par contenant d’entreposage aidera aussi à protéger la viabilité du pollen. Entreposez vos contenants dans un congélateur à service continu, préférablement muni d’un avertisseur ou d’une alarme. En cas de panne d’électricité, surtout, n’ouvrez pas la porte du congélateur. Si le pollen dégèle avant de se congeler de nouveau, sa viabilité sera affectée. Quand le moment sera venu de disperser le pollen sur les plantes sélectionnées, vous devrez couper leurs étamines afin d’éviter que les plantes ne se pollinisent par elles-mêmes. Les étamines sont les organes de reproduction mâles que l’on retrouve habituellement au sommet des plants de maïs et qui relâchent le pollen sur la soie de grain de chaque épi. Assurez-vous d’enlever les étamines avant que celles-ci ne commencent à disperser leur pollen, sinon vous pourriez éprouver des difficultés à identifier la plante « père ». Saupoudrez libéralement le pollen qui a été entreposé sur
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les plantes en portant une attention particulière à la soie de chaque épi. Comme chaque brin de soie est responsable du développement d’un grain sur l’épi, si un brin ne reçoit pas de pollen, il y aura une brèche dans les rangées de grains. En théorie, cette situation rend possible le développement de plus d’un type de semences sur le même épi. J’espère que ces conseils vous seront utiles et n’oubliez pas, glissez-moi un mot sur le résultat de votre expérience et de votre programme de sélection. Bonne chance, Erik Biksa
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NOUVELLES DE max yield
Les étudiants participent à l’installation du toit vivant du « Gateway of Hope »
Pour rendre service à leur communauté, des étudiants de l’école d’horticulture Kwantlen à Langley, en Colombie-Britannique, se sont réunis pour participer à l’installation du toit vert du nouvel édifice de l’Armée du Salut, « Gateway of Hope ». En plus de participer aux stades préparatifs de l’installation du toit de 260 m2, les étudiants ont aussi planté des espèces de plantes indigènes dans une zone riveraine avoisinante pour rétablir la biodiversité et mettre un frein à l’emprise des espèces exotiques envahissantes. Non seulement les étudiants ont-ils acquis une précieuse expérience sur le terrain, ils ont aussi profité d’une occasion unique de parfaire leurs connaissances dans un nouveau domaine en pleine expansion, celui de la technologie verte. Le toit vivant aidera à prolonger la durée vie du revêtement d’étanchéité de la toiture, réduira l’écoulement des eaux pluviales, augmentera l’efficacité énergétique de l’édifice et améliorera la vue panoramique pour les résidents.
Des jardins sur les toits à Montréal
Le projet « Des jardins sur les toits » au Québec popularise le jardinage sur les terrasses et ce, non seulement à Montréal, mais aussi autour du monde. En utilisant des technologies sans sol, ces jardins urbains permettent aux résidents de se réunir en communauté et de cultiver leur propre nourriture. Ces jardins combinent la culture hydroponique, la permaculture et les principes du jardinage biologique pour implanter des jardins écologiques et durables à faible coût sur les toitures, les balcons, les terrasses, les murs et autres petits espaces urbains dans la ville. Les denrées alimentaires sont cultivées par des bénévoles ou des membres de la communauté au profit des personnes du troisième âge et des gens en perte d’autonomie. Le jardin de démonstration du projet, le Jardin du Roulant, est situé sur le campus de l’Université McGill. Parmi les autres projets, on compte les jardins du CRAPAUD de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), les Jardins du réseau des jardins collectifs de Villeray, le jardin de la Coopérative d’habitation Les Pénates à Québec, le jardin de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) pour les jeunes et le jardin des habitations le Boulevard à MontréalNord, un jardin aménagé pour les gens du troisième âge en résidence. (Source : www.rooftopgardens.ca)
(Source : www.kwantlen.ca/hort.html)
Une ferme verticale au centre-ville de Toronto
Gordon Graff, un étudiant en architecture (maîtrise) à l’Université de Waterloo, est le cerveau derrière l’idée d’implanter une ferme verticalement intégrée au centre-ville de Toronto. Selon sa proposition, l’édifice de 58 étages occupera un espace de 1,32 hectares et disposera de 743,200 m2 (8 M pi2) consacrés à l’agriculture, avec une production équivalente à une ferme de 420 hectares. La structure de 217 m (712 pi) de hauteur générera 23 M $ annuellement et pourra nourrir 35 000 résidents chaque année. Les plantes de la ferme SkyFarm seront cultivées hydroponiquement dans un environnement contrôlé, flottant dans des bacs sur une nappe de solution nutritive riche en nutriments. De plus, le système hydroponique utilisé, un système autosuffisant à faible impact, sera capable de transformer ses déchets en méthane, lequel sera ensuite brûlé pour générer de l’électricité. Pour alimenter le système hydroponique, un système de filtration biologique appelé « Living Machine » recyclera les eaux usées. (Source: www.inhabitat.com)
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Les murs vivants : une bouffée d’air frais
L’édifice Humber à l’Université de Guelph, près de Toronto, en Ontario, utilise un mur de plantes vivantes pour purifier l’air de la bâtisse de 15 793 m2 (170 000 pi2). Élaboré par des chercheurs en techniques biologiques à l’université, ce biofiltre de 4 étages génère, de façon naturelle, de l’air frais, réduisant du même coup les besoins en ventilation, en chauffage et en refroidissement. Les ingénieurs estiment que des économies pouvant atteindre 3,5 kW par personne peuvent être réalisées durant les saisons de pointe. Le mur est autonettoyant et la jungle dense et épaisse composée de fougères, de lierres et autres plantes, facilite la prolifération des microbes qui décomposent les contaminants présents dans l’air ambiant. Bien que le coût initial de l’installation reste plutôt dispendieux (1 200 $ par m2), les économies à long terme et les avantages intrinsèques du biofiltre l’emportent haut la main. (Source : www.inhabitat.com)
Les légumes hydroponiques envahissent les tablettes des supermarchés
En Ontario, les serriculteurs ont commencé à cultiver leurs tomates, leurs concombres et leurs poivrons dans des serres hydroponiques. Bientôt, les consommateurs pourront se procurer plusieurs denrées alimentaires portant la mention « hydroponique » dans les supermarchés de la province. Pour assurer des denrées sécuritaires, les producteurs, les emballeurs et les spécialistes en commercialisation sont soumis à un contrôle annuel sous la responsabilité d’une organisation indépendante. Plusieurs producteurs adhèrent aussi à un programme de lutte antiparasitaire intégrée (AIM), un programme de gestion qui préconise l’emploi d’insectes prédateurs dans les serres pour minimiser l’utilisation de pesticides et autres produits chimiques. Les consommateurs devraient rechercher le logo « Foodland Ontario » accompagné des mots greenhouse (serre), hothouse (serre chaude) ou hydroponic (hydroponique). De plus, chaque denrée ou emballage sera identifié comme produit du Canada ou de l’Ontario. (Source: www.newscanada.com)
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PROFIL DES NOUVEAUX produits
Le voir ! Le vouloir ! Trouvez-le chez votre détaillant de jardinage d'intérieur le plus près de chez vous !
Nouveaux réflecteurs refroidis à l’air Blockbuster par Sun System® Ces nouveaux réflecteurs carrés de 6 po et de 8 po, refroidis à l’air, s’adaptent parfaitement aux aires de croissance carrées. Maximisez la croissance de vos plantes grâce à la lumière intense et uniforme des réflecteurs Blockbuster. Caractéristiques : • intérieur en aluminium européen réfléchissant à 95 %; • complètement scellés avec joints en néoprène et verre protecteur à charnières; • 2 grandeurs : réflecteurs refroidis à l’air de 6 po et de 8 po avec raccords;
Nouveau de Green Air Products – HyperGrowMD Ce système hydroponique à deux étages est idéal pour les amateurs de jardinage d’intérieur qui en sont à leurs premiers pas en culture hydroponique ou les jardiniers chevronnés qui veulent simplement ajouter quelques plantes dans leur salon, sur le balcon ou sur le patio. Cultivez des fines herbes, des légumes, des plantes ornementales ou des fleurs à la maison et ce, à l’année longue. Facile à assembler, aucun outil ou autre accessoire requis. Le pot supérieur peut supporter une ou deux grandes plantes alors que le pot inférieur est idéal pour les petites plantes, telles que laitues, fines herbes ou fleurs. La circulation ininterrompue de la solution nutritive garantit une aération adéquate dans la zone des racines et une nutrition appropriée pour une croissance saine et vigoureuse. La trousse HyperGrowMD inclut : • pots et support; • roches Leca; • cubes de croissance; • engrais de démarrage Green Air Products®; • pompe submersible, fontaine et tuyaux souples; • instructions illustrées. Pour d’autres renseignements à propos de la trousse hydroponique HyperGrowMD, visitez votre boutiquier hydroponique.
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cordon d’alimentation et douille précâblés; boîtier en acier galvanisé avec revêtement de peinture en poudre Dupont.
Pour d’autres renseignements à propos des nouveaux réflecteurs refroidis à l’air Blockbuster, consultez votre détaillant hydroponique.
Ecosystem 2 – Le système de jardinage vertical polyvalent
Dès que vos clients auront essayé un système de jardinage vertical, ils éprouveront d’énormes difficultés à envisager un retour à leurs vieilles pratiques. Ecosystem 2 est la suite tant attendue du système de jardinage vertical le plus polyvalent et le plus apprécié au monde. Ecosystem 2 comporte plusieurs améliorations importantes : • • • •
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Accueille 24 dalles de laine de roche au lieu des 20 dans l’Ecosystem original. Des bagues à compression garantissent un fonctionnement étanche. Système d’égouttoir amélioré. Réservoir séparé pour faciliter l’utilisation et le nettoyage. Plusieurs Ecosystem 2 peuvent être alimentés à partir du même réservoir. Système de refroidissement à l’air automatique. Peut aussi accommoder des pots remplis de différents substrats. L’unité s’ouvre partiellement ou complètement pour faciliter l’entretien des plantes. Circulation d’air améliorée à l’intérieur grâce à l’interstice de 16 po entre l’unité et le plancher. Aucune bande Velcro requise pour retenir les dalles en place. Préparation simple; raccord de boyau à la pompe pour effectuer le traitement initial des dalles de laine de roche à l’intérieur du jardin.
Pour d’autres renseignements à propos de l’Ecosystem 2, visitez votre boutiquer hydroponique.
Bud+ par Nutri+
Bud+, un survolteur de floraison qui s’adapte aisément à tous les programmes de nutrition, est spécialement conçu pour augmenter le rendement de vos plantes. Bud+, un nouveau produit qui se joint à la gamme Nutri+, ne manquera pas d’étonner les amateurs du jardinage, ainsi que les jardiniers chevronnés. Comme vous pourrez le constater, Bud+ (0-15-40), un mélange exclusif riche en phosphore, en potassium, en magnésium et en aminoacides, augmente la densité et le poids des fleurs, favorise un développement floral optimal et aide les plantes à produire des rendement abondants. Spécialement formulé pour être utilisé seulement durant la troisième, la quatrième et la cinquième semaine de la floraison, les jardiniers seront étonnés par la grande densité florale, l’arôme amélioré et le poids de leurs récoltes. Maintenant offert en Amérique du Nord en formats de 130 g, 500 g, 2,5 kg et 10 kg, Bud+ comporte une garantie de 100 % contre argent remis. Commandez Bud+ chez votre détaillant hydroponique dès aujourd’hui.
Clonex® fait son entrée au Canada
Clonex®, l’extraordinaire gel d’enracinement utilisé par les professionnels et les amateurs du jardinage dans tous les pays du monde et ce, depuis 1989, est maintenant homologué et offert en vente au Canada. Ce gel à base aqueuse, un gel d’enracinement à haut rendement qui a fait ses preuves dans le domaine de la multiplication des plantes, a été développé par Growth Technology™ Ltd. Le gel d’enracinement Clonex®, une substance tenace qui entoure et demeure en contact avec la tige des boutures, scellant les tissus endommagés par le couteau, fournit des hormones (incluant 0,31 % AIB) pour promouvoir le développement cellulaire et des vitamines nécessaires pour protéger les délicats tissus racinaires qui commencent à apparaître. Clonex® comporte un éventail complet de nutriments, de minéraux et d’éléments traces pour nourrir les jeunes racines durant leur important stade formatif. Clonex® est offert en formats de 100 et 250 ml, ainsi qu’en sachets à usage unique de 15 ml. Pour d’autres renseignements concernant l’extraordinaire gel d’enracinement Clonex®, visitez votre marchand de jardinage d’intérieur le plus près.
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The Beast reprenez le contrôle de vos plantes
La Bête (The Beast), utilisée originalement dans l’industrie des arbres fruitiers en Amérique du Sud, est le premier régulateur de croissance (PGR) naturel qui ne contient aucun produit chimique. Dérivée d’enzymes fruitiers complètement naturels, la Bête offre un rendement qui s’apparente à celui obtenu par les autres régulateurs de croissance chimiques sur le marché. La Bête peut être utilisée de deux façons : 1. Pour arrêter la croissance verticale, diluez la Bête dans de l’eau propre, libre de tous contaminants ou autres produits; comme la Bête fournit aux plantes tout ce dont elles ont besoin, ces dernières arrêtent immédiatement leur croissance verticale. 2. Pour augmenter la grosseur et le poids de vos fleurs, appliquez la Bête deux semaines avant la cueillette. Les produits chimiques sur le marché produisent un stress énorme chez les plantes et, comme résultat, vous vous retrouvez avec des feuilles fanées, sans compter un ralentissement marqué de la croissance. La formule naturelle de la Bête ne stresse aucunement vos plantes, leur facilitant la voie vers des récoltes surprenantes. Procurez-vous la Bête dès aujourd’hui, vous ne serez jamais désappointé. La Bête inclut une garantie de 100 % contre argent remis. Pour d’autres renseignements sur la Bête (The Beast), consultez votre marchand hydroponique.
Plug’N’Grow introduit un régulateur de CO2 liquide de qualité industrielle
L’appareil iGS-Regulator, un régulateur de qualité industrielle à la fine pointe de la technologie, enrichit la concentration de CO2 dans votre jardin sans générer de chaleur. Caractéristiques : • Augmente le débit de CO2 jusqu’à 50 Pi3 standard par heure (SCFH), ce qui représente de 2,5 à 3 fois le débit maximal offert par les produits de la concurrence; • idéal pour les chambres de croissance de 18,5 à 212,5 m3 (650 à 7500 pi3); • incorpore un réchauffeur pour éviter que le régulateur et la soupape ne gèlent à cause du débit de CO2 élevé; • inclut une soupape solénoïde de qualité industrielle à service continu, fabriquée en Amérique du Nord par ASCOMD, avec une durée utile d’environ 20 millions de cycles; • fonctionne avec tous les contrôleurs de CO2 munis d’une fiche bipolaire 110 / 120 V avec terre; • raccord standard pour bonbonne de CO2 et possibilité de brancher parallèlement à plusieurs bonbonnes; • fiable et durable; garantie Plug’N’Grow de trois (3) ans.
Pour d’autres renseignements, visitez votre marchand hydroponique local.
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Les solution sécuritaires pH Up et pH Down par Flairform Selon l’avis de plusieurs chercheurs, les solutions pH Haut et pH Bas se sont classées parmi les produits chimiques les plus dangereux de l’industrie hydroponique et ce, depuis fort longtemps. Les nouvelles solutions non corrosives introduites sur le marché par Flairform garantissent un contrôle efficace du pH et ce, sans danger pour les plantes.
Les solutions Flairform comportent plusieurs avantages importants : • Concentration de base équivalente à la plupart des formules corrosives. • Plus sécuritaires à utiliser. • Faciles d’emploi, moins de risques de surdosage et de fluctuations extrêmes du pH; les solutions idéales pour les novices. • Beaucoup plus écologiques que les autres produits sur le marché. • Simplifient l’expédition et l’entreposage; aucune règlementation concernant le transport aérien, terrestre ou maritime. Faites confiance à Flairform, une entreprise qui œuvre dans le domaine de la chimie analytique et qui offre un service d’experts-conseils en horticulture depuis 1966. MY
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La croissance prévégétative,
cette grande méconnue
par Erik Biksa
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La plupart des jardiniers veulent obtenir des rendements importants et ce, le plus rapidement possible. Après tout, pourquoi pas? Ne s’agit-il pas d’un des buts avoués du jardinage? Cependant, dans la course folle vers une croissance intensive précédant une floraison hâtive, plusieurs en oublient qu’avant de pouvoir courir, il faut apprendre à marcher et que, pour obtenir une réaction optimale, une bonne préparation s’impose. Pour atteindre le but escompté, un jardinier peut prendre des raccourcis durant les phases initiales de croissance de ses plantes sans pour autant réaliser qu’avec une fondation solide, il aurait pu, tout au moins, facilement accroître son rendement et ce, de façon importante. Un des piliers méconnus de cette fondation se nomme la phase prévégétative ou, plus exactement, le stade précédant la croissance verte, avec ses conditions de croissance intensives et ses régimes de nutrition soutenus. Restons parfaitement calmes… Je n’ai pas du tout l’intention de vous suggérer de prolonger le cycle de croissance avant de pouvoir cueillir le fruit de vos labeurs. Je vous propose tout simplement d’envisager les choses sous un nouvel angle. Les résultats pourraient vous surprendre : une faible réduction de votre consommation électrique, un espace initial de croissance réduit durant les premières semaines suivant l’enracinement de vos boutures, des plantes saines présentant moins de problèmes tout au long de leur croissance et des rendements beaucoup plus importants que vous n’osiez l’espérer. La phase prévégétative permet aux racines de s’étendre, de se développer à leur plein potentiel et de prendre le contrôle de la croissance de la plante, favorisant le déploiement de pousses saines et vigoureuses et le développement d’un feuillage luxuriant. Les jardiniers chevronnés le savent bien : pour entreprendre une croissance accélérée, sans interruptions ni anicroches, la plante doit pouvoir subvenir adéquatement à
ses besoins et c’est là qu’un puissant système racinaire, fort et robuste, entre en jeu. Cependant, aux fins du présent article, nous aborderons la phase prévégétative sous l’angle de son rapport avec les boutures fraîchement enracinées. Essentiellement, dès que les boutures commencent à afficher un développement racinaire et qu’elles demeurent hydratées sans l’aide d’un dôme d’humidité, elles sont prêtes à amorcer leur stade prévégétatif. Pour débuter la croissance prévégétative, une fois que les boutures sont bien enracinées ou que les semences ont germé dans les mottes de démarrage ou les cubes de croissance, transplantez-les dans de petits contenants ou gobelets remplis de terre ou de terreau et ajustez les conditions environnementales, telles que l’humidité, et la nutrition, de façon à obtenir un équilibre parfait pour optimiser la croissance. En hydroponie, pour garantir cet équilibre, vous devrez transplanter vos boutures ou vos jeunes pousses dans des cubes de laine de roche d’environ 10 x 15 cm (4 x 6 po) ou des pots grillagés de 7,5 à 15 cm (3 à 6 po) de diamètre remplis d’un substrat hydroponique. Dans les deux cas, pour
Les jardiniers chevronnés le savent bien : pour entreprendre une croissance accélérée, la plante doit pouvoir subvenir adéquatement à ses besoins et c’est là qu’un puissant système racinaire, entre en jeu.
préserver l’intégrité de la récolte, vous devrez prendre soin de ne pas endommager les poils fins ou les petites racines qui demeurent très fragiles, sinon vous risquez de retarder le début de la croissance active de plusieurs jours, ce qui influerait grandement sur le rendement. Cependant, avant la transplantation, un prétraitement s’impose. Le prétraitement consiste à arroser vos boutures enracinées ou vos jeunes pousses à l’aide d’une solution contenant des inoculants microbiens utiles, des vitamines, des humates, des fulvates et des stimulateurs de croissance racinaire et ce, avant de les transplanter dans les petits gobelets de croissance prévégétative. Plusieurs produits biologiques que l’on retrouve sur le marché peuvent convenir à la tâche et ceux-ci peuvent être utilisés sans risque durant toute la phase prévégétative, favorisant ainsi le développement sain et rapide des jeunes plants sans pour autant les inciter à amorcer une croissance végétative intense. De plus, lorsque les jeunes boutures sont prétraitées plusieurs heures avant la transplantation, elles restent beaucoup plus résilientes et moins susceptible de souffrir des effets de la tension provoquée par ce changement subit. Si vous utilisez un substrat contenant de la terre ou un terreau sans sol, comme le volume de ce milieu demeurera relativement petit durant la phase prévégétative, assurez-vous que la texture soit modérément grossière tout en restant bien apte à retenir un certain niveau d’humidité pendant quelque temps. Si vous utilisez de la fibre de coco, pour améliorer le drainage et le rapport d’air dans la zone des racines, ce qui favorisera la croissance microbienne utile dans la rhizosphère, augmentez le ...suite a la page 22 MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - mars / avril 2010 19
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La croissance prévégétative, cette grande méconnue
Prêt pour la prévégétation : cette bouture est prête pour la prévégétation. Remarquez les fins poils blancs et pelucheux. Durant la transplantation, prenez soin de ne pas abîmer les délicats systèmes racinaires comme celui-ci.
volume final du substrat d’un tiers en ajoutant de la perlite. Les terreaux professionnels à base de sphaigne qui contiennent de la perlite sont excellents pour la phase prévégétative. Certains jardiniers qui créent des systèmes hydroponiques hybrides vivants démarrent leurs transplants durant la phase prévégétative dans des terreaux avant de les transplanter dans des seaux de 11 à 19 L (3 à 5 gal) remplis de roches de croissance. En inoculant ces petits plants avec des produits microbiens utiles alors qu’ils poussent encore dans un petit volume de milieu organique, ces jardiniers favorisent une activité biologique saine qui s’étirera jusqu’à la fin du stade de floraison. Cette combinaison d’activité microbienne, associé au milieu de croissance hydroponique (les roches de croissance), parvient à créer, grâce à une saine gestion, un système biologique et Pour obtenir des résultats optimums, durant le séjour dans les petits gobelets de croissance prévégétative, vérifiez le drainage et assurez-vous que les racines puissent bien respirer sans sécher.
hydroponique hybride apte à produire des résultats étonnants. Pour obtenir des résultats optimums, durant le séjour dans les petits gobelets de croissance prévégétative, vérifiez le drainage et assurez-vous que les racines puissent bien respirer sans sécher. Placez les gobelets sur des plateaux de multiplication munis d’un insert grillagé afin de garantir un drainage et une circulation d’air sous les contenants. Avant de transplanter les jeunes boutures fraîchement enracinées ou les jeunes semis dans des cubes de laine de roche, vous devrez soumettre cette dernière à un prétraitement pendant au moins 24 heures. Comme la laine de roche est alcaline, pour la neutraliser, vous devrez la tremper dans une 22
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solution acide affichant un pH de 5,0 pendant les 24 heures précédant la transplantation. Pour atténuer le choc causé par la transplantation, ajoutez aussi une solution spécialement conçue à cette fin. Finalement, pour équilibrer la composition chimique des cubes, des blocs ou des dalles de laine de roche et favoriser un développement racinaire sain et vigoureux, ajoutez de l’acide fulvique à votre solution. Les roches de croissance contiennent des espaces microporeux qui peuvent être traités avant la transplantation avec des inoculants microbiens utiles. Pour ce faire, préparez une solution contenant des champignons et des superbactéries utiles, de l’acide fulvique, de l’acide humique et des vitamines.Vous trouverez sur les tablettes de votre détaillant hydroponique plusieurs additifs totalement biologiques qui contiennent déjà tous ces ingrédients. Durant le trempage de vos roches, qui ne devrait pas durer plus de quatre heures pour ne pas noyer vos microbes, aérez la solution en installant une pierre à air au fond du contenant. Une fois le trempage terminé, utilisez la solution pour arroser vos plantes de salon ou les plantes qui poussent dans votre jardin à l’extérieur de la maison. Maintenant que votre milieu prévégétatif est prêt à recevoir vos transplants, une croissance saine et harmonieuse devrait s’amorcer et ce, sans interruptions ni anicroches, ce qui devrait vous permettre d’obtenir des rendements supérieurs au moment de la cueillette. Transplantez soigneusement les boutures ou les jeunes semis fraîchement enracinés dans les gobelets de prévégétation. Comme le but de cette opération consiste à obtenir des racines fortes et vigoureuses, ne compressez pas le milieu outre mesure car vous pourriez empêcher l’air de pénétrer dans la rhizosphère. Placez les gobelets sur des plateaux que vous insérerez ensuite dans votre système de culture. Le premier arrosage présente une importance cruciale, car il aide à ancrer les racines de vos transplants à votre substrat. Prenez garde cependant de ne pas trop arroser le milieu afin de conserver de l’air dans les pores. Plusieurs programmes de nutrition comportent des horaires et des formules de Laine de roche nutriments spécialement élaborés pour le stade prévégétatif. En général, durant ce stade, le rapport CE / PPM se situe aux environs de 0,5 CE / 350 PPM. Si vous utilisez un engrais conventionnel, vous devrez ajuster le pH en conséquence. Sinon, vous pouvez utiliser un nouveau produit sur le marché dont la popularité de cesse de croître : des engrais munis de molécules et de chélates à compensation automatique de pH. Ces engrais possèdent la propriété de provoquer des réactions chimiques qui vérifient et équilibrent le pH d’une solution nutritive. De plus, un programme de nutrition prévégétatif devrait englober une gamme complète d’ingrédients bioactifs, tels que des humates, des fulvates, des stimulateurs d’enracinement, des
vitamines et plusieurs co-facteurs de développement, ainsi qu’un assortiment complet de macro et de micronutriments équilibrés et des inoculants microbiens pour favoriser un robuste développement racinaire et ce, le plus rapidement possible, tout en protégeant les jeunes plants contre les maladies telles que la pourriture des tiges et des racines. Veuillez prendre note que pour le reste du cycle de croissance de ces plantes, je recommande le recours à des engrais distincts et à des programmes de nutrition conçus exclusivement pour chaque stade, végétatif et d’efflorescence, et non à un engrais commun aux deux. En quelques mots, le but visé par un tel régime consiste à promouvoir l’activité biologique dans la rhizosphère et à favoriser l’apparition de plusieurs paires de jeunes feuilles saines sans que les plantes ne subissent le stress d’une nutrition accélérée et d’un environnement de croissance intense. Les plantes qui démarrent leur croissance avec une solide fondation telle que celle qui est décrite ci-haut pourront mieux résister aux sources de tension rencontrées tout au long de leur croissance, garantissant un développement robuste et des rendements supérieurs. Durant la phase prévégétative, la température joue un rôle important car elle stimule l’activité biologique dans la plante et le substrat. Des plantes soumises à des températures élevées dans des conditions sèches deviendront une cible de choix pour les insectes nuisibles alors que des conditions trop fraîches faciliteront l’apparition de plusieurs maladies. De plus, pour favoriser un haut taux d’activité biologique sans source de stress pour les nouveaux plants, la température devrait demeurer constante entre 23°C et 27°C (75°F et 80°F) et l’humidité relative se situer entre 60 et 70 %. Ce taux d’humidité légèrement plus élevé que la normale aidera à réduire l’évaporation par les feuilles sans pour autant freiner le développement des racines, ce qui pourrait ralentir la croissance. Quant à l’éclairage recommandé durant ce stade, il y a lieu d’utiliser des systèmes T5 ou des fluorescents compacts Durant la phase prévégétative, la température joue un rôle important car elle stimule l’activité biologique dans la plante et le substrat.
(CFL), économiques et pratiques, d’un niveau légèrement supérieur (1 000 à 1 200 lumens) à celui utilisé durant le stade de multiplication.Vous pouvez aussi installer un éclairage DEL, mais qui ne soit pas limité aux ondes bleues ou rouges du spectre lumineux. Un éclairage équilibré DEL à spectre complet fera certainement l’affaire. Quant à l’éclairage fluorescent, une température de 4 500° Kelvin (léger accent sur le bleu) convient à la plupart des souches et des variétés de plantes. Cependant, comme toutes les plantes préfèrent différents spectres à différents moments de leur croissance, n’hésitez pas à expérimenter. Vérifiez les niveaux d’éclairage avec un posemètre pour vous assurer de ne pas mener les jeunes plantes vers une fausse piste, en les incitant à amorcer leur croissance végétative avant le parachèvement de cette phase, sinon, vous pourriez provoquer des tensions qui, à la longue, nuiraient au rendement et
Résultats de la prévégétation : remarquez la différence au niveau de la masse racinaire après un cycle prévégétatif de 10 jours. Cette plante est sur la bonne voie.
causeraient des problèmes tout au long de leur croissance. Pour d’autres renseignements au sujet des niveaux d’éclairage optimaux à utiliser durant la phase prévégétative, consultez les archives anglaises de Maximum Yield sur le site Internet www.maximumyield.com sous la rubrique Controlled Environment Agriculture. Si vous possédez un générateur de CO2 ou des bonbonnes de gaz, comme la chaleur ne pose aucun problème à cause de la faible intensité de l’éclairage par rapport à des ampoules DHI, un niveau de dioxyde de carbone se situant entre 600 et 800 ppm devrait aider à catalyser un taux d’activité biologique élevé durant cette phase. La phase prévégétative dure de 10 à 14 jours, après quoi il vous faudra transplanter vos semis ou vos boutures dans des contenants plus gros ou les insérer tout simplement dans le substrat de croissance de votre système hydroponique. Augmentez graduellement la circulation de l’air ambiant dans la salle de culture et les concentrations de nutriments si vous ne voulez pas stresser les plantes au début de leur développement végétatif. À la fin de cette période, vos jeunes plantes, vertes et luxuriantes, devraient mesurer de 20 à 25 cm (8 à 10 po) de hauteur et posséder un système racinaire sain et robuste. Comme vos super transplants sont maintenant prêts à s’ajuster à des conditions de croissance intensives, vous constaterez bientôt qu’ils atteindront rapidement la taille idéale pour amorcer leur cycle d’efflorescence. Rappelez-vous bien que pour garantir des rendements élevés, à la fin de la phase prévégétative, vous devrez toujours choisir les spécimens les plus forts et les mieux développés pour poursuive votre culture. Spécial en ligne : pour découvrir comment traiter les micropores dans les roches de croissance, visitez notre section « Online Extra » sur le site Internet www.maximumyield.com MY MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - mars / avril 2010 23
La calibration
de votre contrôleur de climat : la recette du succès
par Isabelle Lemay agr. et Mélissa Léveillé
En matière de jardinage d’intérieur, le but recherché ne change jamais : il s’agit d’obtenir des rendements de qualité et de s’assurer que le temps et l’argent investis seront utilisés à bon escient. Après chaque récolte, un jardinier consciencieux évaluera ses cueillettes afin de déterminer le profit que son jardin a généré. Comment? Par exemple, il comptera et classera les fruits et les fleurs selon leur taille ou il calculera le poids des feuilles ou des denrées récoltées. Ce qui importe, c’est de trouver une méthode convenable permettant de quantifier les différentes parties des plantes qui nous intéressent. Comme la production varie avec chaque récolte, il importe de noter dans un journal de bord les paramètres utilisés pour chacune d’elle. De cette façon, on peut mieux comprendre l’évolution de la récolte et mieux identifier la « recette » idéale apte à 24
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nous garantir des rendements optimaux. Pour découvrir cette fameuse recette et continuer de l’utiliser à bon escient, il s’avère absolument nécessaire de travailler avec des instruments d’une grande précision.
Le calibrage de vos instruments Dans votre jardin intérieur, le thermomètre affiche 24°C (75°F), l’hygromètre indique 58 % et le contrôleur de CO2 révèle un taux de dioxyde de carbone de 1048 ppm (parties par million). De ce fait, vous êtes alors convaincu que vos plantes sont à l’aise et qu’elles poussent dans les meilleures conditions qui soient. Cependant, les feuilles commencent à s’enrouler et des taches de moisissure apparaissent ça et là. Quant à votre rendement, voilà maintenant que la déception vous guette; en d’autres mots, vous ne pouvez plus vous attendre qu’à un rendement moins imposant
et de moindre qualité. Que s’est-il passé? Depuis la mise en branle de cette récolte, vous avez pris soin de suivre à la lettre chaque étape de votre recette miracle, celle qui, chaque fois, vous a procuré des résultats supérieurs. Se pourrait-il que vous éprouviez un problème quelconque au niveau de la calibration de vos instruments de mesure? Les lectures de température, d’humidité et de concentration de CO2 seraient-elles erronées? Pour bien fonctionner, un instrument de mesure doit être bien calibré. Chaque valeur recherchée doit être exacte. L’art de l’étalonnage consiste à ajuster un instrument de mesure par rapport à une valeur donnée, une valeur dont la précision ne peut être mise en doute. Dans le jardinage d’intérieur, le calibrage adéquat d’un contrôleur de climat s’avère essentiel car de fausses lectures portent le jardinier à poser des gestes correctifs qui, en réalité, produisent l’effet contraire à celui qui
est recherché. Une réaction en chaîne s’ensuit, la source du problème devient de plus en plus difficile à identifier et la productivité du jardin décline.
Dans le jardinage d’intérieur, le calibrage adéquat d’un contrôleur de climat s’avère essentiel car de fausses lectures portent le jardinier à poser des gestes correctifs qui, en réalité, produisent l’effet contraire à celui qui est recherché. Quand faut-il étalonner? Habituellement, les capteurs des instruments de précision sont vérifiés
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La calibration de votre contrôleur de climat : la recette du succès
Figure 1 : Thermomètre à mercure, psychromètre et trousse de calibration du capteur de CO2 à 1000 ± 20 ppm.
et ajustés par le fabricant lors de la fabrication des appareils. Toutefois, il est fortement recommandé de vérifier l’exactitude du calibrage au moment de l’installation initiale et chaque fois qu’une nouvelle récolte est mise en terre. Comme les capteurs de CO2 sont particulièrement fragiles et sujets à d’importantes fluctuations quant aux concentrations de dioxyde de carbone, une vérification de l’étalonnage s’impose avant de les utiliser. Un simple choc lors du transport ou de l’installation et la valeur vraie, soit la valeur que l’on obtiendrait par un mesurage parfait, pourrait devenir fautive. Selon notre expérience, pour garantir à vos plantes les meilleures conditions possibles, nous recommandons fortement de vérifier
Parmi les différentes méthodes de calibrage, certaines demeurent plus efficaces que d’autres alors que d’autres doivent être complètement ignorées. le calibrage de vos capteurs de CO2 à chaque nouvelle culture ou à tous les trois mois. Certains contrôleurs de CO2 affichent même un message de rappel pour indiquer au jardinier qu’une calibration s’impose. 26
Les modalités de calibrage Les méthodes de calibrage varient selon le type de contrôleur et de capteurs. Cependant, en toute circonstance, il ne faut jamais oublier le principe de base sous-jacent au bon fonctionnement d’un appareil de mesure, comme un thermomètre pour la température, un psychromètre pour l’humidité relative ou un nécessaire d’étalonnage pour les capteurs de CO2 (Figure 1) : la référence utilisée doit se révéler d’une totale fiabilité. Sans la précision de cette valeur sûre, les lectures pourraient aisément amplifier les problèmes dans la chambre de culture. Parmi les différentes méthodes de calibrage, certaines demeurent plus efficaces que d’autres alors que d’autres doivent être complètement ignorées.
à erreur. Heureusement, plusieurs des contrôleurs électroniques maintenant disponibles sur le marché possèdent une fonction, par simple addition ou soustraction, de correction automatique des lectures. Ainsi, le contrôleur, en corrigeant sa propre programmation, affiche toujours des lectures précises qui correspondent aux valeurs mesurées dans la chambre de culture.
Les limites de l’étalonnage par un deuxième appareil Bien que cette méthode soit pratique, le calibrage d’un appareil à l’aide d’un second appareil comporte tout de même certaines limites. N’oubliez pas qu’une analyse d’incertitude scientifique peut amplifier les erreurs conjointes produites par les deux appareils et le calibrage final
Le décalage des lectures (Off Set) Quand un contrôleur ou un capteur ne peut pas être calibré, un phénomène relativement courant pour les sondes de température et d’humidité relative, on peut toujours valider leur précision en les comparant à un appareil fiable. Prenez note de la différence dans votre journal de bord et ajustez en conséquence le seuil de déclenchement des différentes fonctions du contrôleur. Par exemple, si le contrôleur indique une température qui excède de deux degrés celle de la valeur réelle, ajoutez deux degrés à la valeur de consigne de l’appareil pour obtenir la température désirée. Cependant, cette méthode peut rapidement devenir fastidieuse et sujette
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Figure 2 : Le contrôleur a été inséré dans un sac scellé pour le mettre à l’abri de la respiration humaine, un facteur qui influence grandement les lectures du capteur.
pourra alors se révéler inconsistant à cause de ces imprécisions. Prenons, par exemple, un contrôleur de CO2. En ce qui concerne la concentration actuelle de CO2 dans une chambre de culture, un degré de précision de ± 75 ppm au niveau du capteur de chaque appareil pourrait susciter une déviation de ± 150 ppm sur l’afficheur du contrôleur faisant l’objet du calibrage.Voilà pourquoi il est tellement important de s’assurer que la référence soit aussi précise que possible. Dans le cas particulier d’un capteur de CO2, la méthode de comparaison comporte aussi d’autres inconvénients. En fait, le jardinier doit s’assurer que la concentration de CO2 demeure aussi stable que possible durant tout le processus d’étalonnage, ce qui ne s’avère pas une tâche facile dans un environnement non isolé. Le simple fait de respirer (entre 30 000 et 40 000 ppm) près du contrôleur peut exercer une influence sur le capteur et ce, de façon importante. Si les capteurs qui exigent un étalonnage à intervalles réguliers sont si sensibles, quelle est donc la meilleure méthode à adopter pour les calibrer?
Trousse de calibration pour les capteurs de CO2
La méthode idéale de calibrage consiste à exposer le capteur ou le contrôleur à un mélange de gaz comportant une concentration connue et certifiée de CO2. Certains capteurs incorporent un circuit de calibrage intégré qui, pour donner une lecture, peut être vaporisé d’une concentration connue. La plupart des contrôleurs horticoles utilisés au niveau du jardinage intérieur ne possèdent pas ce circuit. Toutefois, nous pouvons placer le contrôleur dans un sac scellé pour le mettre à l’abri de la respiration humaine, retirer l’air à l’intérieur du sac et le remplacer par une
concentration de CO2 connue (Figure 2). Ensuite, il suffit tout simplement de se conformer aux directives du fabricant en ce qui concerne le calibrage de l’appareil. Comme pour tous les appareils et dispositifs de mesurage de précision, il ne faut pas oublier que la précision d’un capteur de CO2 laissera un peu à désirer à 0 et 5 000 ppm, soit aux limites de l’échelle de mesure. Pour obtenir une calibration aussi précise que possible, il faut étalonner le contrôleur à l’aide d’une
La méthode idéale de calibrage consiste à exposer le capteur ou le contrôleur à un mélange de gaz comportant une concentration connue et certifiée de CO2. concentration de gaz comparable à celle que l’on retrouve dans une chambre de culture, soit environ 1 000 ppm. Grâce à cette méthode qualifiée par plusieurs comme précise et fiable, certains fabricants et détaillants offrent un service de calibration à prix abordable. De plus, selon la quantité et la fréquence des vérifications exigées par le fabricant de l’appareil, le jardinier peut aussi se procurer une trousse de calibration.
concentration moyenne de 350 à 400 ppm, bien que les conditions pouvaient varier de façon importante d’un endroit à l’autre. Par exemple, les véhicules automobiles rejettent environ 20 % de leurs émissions en CO2. Dans une ville, ajoutez les émissions automobiles produites durant l’heure de pointe aux émissions générées par les usines, sans oublier celles des systèmes de chauffage au bois, au gaz et au mazout, et comparez-les aux émissions que l’on retrouve dans un petit village à la campagne. La différence peut s’avérer énorme. De plus, selon l’heure du jour, la vraie concentration de CO2 à l’extérieur pourrait varier de 350 à plusieurs milliers de ppm. Par temps froid, comme les circuits électroniques fonctionnent dans des conditions complètement opposées, c.-à-d. la différence entre la température extérieure et celle d’une chambre de culture intérieure, un calibrage extérieur n’est définitivement pas recommandé. Alors, il vaut mieux ignorer cette méthode de calibration. Avec tout ce dont il a été question jusqu’à maintenant, en ce qui a trait au jardinage d’intérieur, vous êtes maintenant mieux renseignés sur la nécessité et l’importance de la calibration pour garantir des lectures fiables et précises. N’oubliez surtout pas ce dernier détail : une fois votre contrôleur bien calibré, pour obtenir des rendements optimaux, vous devez quand même connaître les besoins de vos plantes pour programmer votre appareil de façon adéquate. MY
Pourquoi doit-on éviter de calibrer les capteurs de CO2 à l’extérieur? Pendant plusieurs années, les fabricants de contrôleurs de CO2, à défaut d’une méthode de calibration ponctuelle, recommandaient à leurs clients d’étalonner leur appareil à l’extérieur. Cette méthode se fondait sur une MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - mars / avril 2010 27
par Matt LeBannister
Le contrôle organique, chimique et biologique
des insectes nuisibles Les insectes nuisibles causent de nombreux soucis à une majorité de cultivateurs de produits agricoles et les jardiniers d’intérieur, de façon plus particulière, trouvent cette situation plutôt fâcheuse, surtout lorsqu’ils doivent combattre ces bestioles destructrices à l’intérieur de leur domicile. Sur le plan climatique, dans l’environnement vierge et contrôlé d’une salle de culture intérieure, les populations d’insectes nuisibles peuvent exploser en un rien de temps, surtout s’il n’existe dans cet environnement intérieur aucun prédateur naturel apte à les combattre et les éliminer.
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Il existe diverses méthodes pour combattre ces envahisseurs de jardin avant même que ceux-ci ne puissent détruire ce que plusieurs considèrent comme un bien précieux. Tout d’abord, un jardinier aux prises avec des insectes nuisibles pourra dénicher sur les tablettes des centres de jardinage une foule de produits, tels que vaporisateurs, bombes chimiques, trappes, poudres et liquides, pour l’aider dans sa lutte. Certains de ces produits contiennent des pesticides synthétiques, biologiques ou chimiques qui tuent au contact ou lors de leur ingestion. D’autres comprennent des vaporisateurs dérivés de produits naturels, des trappes de ruban collant ou une gamme en pleine expansion d’insectes prédateurs que l’on peut maintenant se procurer chez la plupart des détaillants hydroponiques et dans les magasins de fournitures pour les serriculteurs. Avec une telle diversité de produits sur le marché pour lutter contre la grande majorité des problèmes causés par les insectes, il devient de plus en plus difficile pour le jardinier moyen de se procurer le produit adéquat apte à composer avec un problème précis. D’autant plus qu’en cas d’erreur, le prix à payer pourrait s’avérer onéreux en temps et en argent : perte d’une récolte entière, redémarrage des boutures, transplantation des semis, etc. En réalité, dans le cadre de la lutte contre les insectes destructeurs, les champignons et les moisissures, il n’y a pas de bon ou de mauvais choix : tous les produits auront un effet sur les envahisseurs, si minime soit-il. Selon la situation qui lui est propre, le jardinier devra donc décider de la marche à suivre et du bon produit à acheter. Cependant, le jardinier se devra de bien comprendre le mode d’emploi des produits qu’il se procurera, la fréquence des applications, les effets escomptés, l’efficacité d’un produit sur telle ou telle espèce d’insectes, les effets possibles sur les plantes et les humains, etc. Pour un jardinier, la meilleure façon de prendre une décision avertie consiste à examiner auprès des fabricants, sur l’Internet ou dans les bibliothèques, les différents choix qui s’offrent à lui. Habituellement, à compter du moment où les insectes ont envahi une salle de culture, la première ligne de défense consiste à s’armer de pesticides biologiques sous forme de bombes ou de poudres ou même à concocter sa propre recette maison en utilisant des ingrédients naturels.
Dommages causés par les tétranyques
Le pyrèthre et ses ingrédients actifs, la pyréthrine, les cinérines et les jasmolines, sont tous des pesticides de contact naturels. En général, ce type de pesticide tue la grande majorité des insectes qui y sont exposés.Voilà pourquoi il ne faut jamais les utiliser de concert avec les insectes prédateurs utiles car ceux-ci seront aussi exterminés. Normalement, un insecticide à base de pyrèthre est vendu en aérosol ou en « bombe insecticide ». Les aérosols doivent être vaporisés sur les feuilles d’une plante à une distance d’au moins 30 à 45 centimètres, sinon vous pourriez causer des brûlures à cause de la basse température du produit au moment où il s’échappe de la bonbonne.
La poudre à pâte (bicarbonate de soude), un produit domestique que l’on retrouve dans presque tous les foyers, peut aussi être utilisée pour combattre les infestations de blanc. Un des grands avantages des insecticides à base de pyrèthre réside dans le fait qu’ils sont non systémiques. Un pesticide systémique est absorbé par la plante et se répand dans tout l’organisme, la rendant impropre à la consommation. De plus, comme les pesticides à base de pyrèthre se décomposent rapidement, ils peuvent être utilisés jusqu’à trois jours avant la cueillette. L’huile de Neem s’impose comme un autre choix populaire pour contrôler les infestations d’insectes nuisibles. L’huile de Neem, extraite des graines du margousier, un arbre natif des Indes orientales, est considérée par plusieurs jardiniers d’intérieur comme le produit de prédilection pour le contrôle des populations d’insectes nuisibles. Liquide concentré, l’huile de Neem est vaporisée sur les plantes pour les protéger contre les envahisseurs. Comme les insectes se cachent souvent sous le rebord des feuilles, il ne faut pas oublier de vaporiser tout le feuillage, non seulement de haut en bas, mais aussi de bas en haut en dirigeant les gouttelettes vers le faîte de la plante. Facile à mélanger, le taux de dilution est obtenu en ajoutant une à deux cuillères à thé d’huile de Neem à un litre d’eau. Pour MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - mars / avril 2010 29
Le contrôle organique, chimique et biologique des insectes nuisibles
Cochenilles
s’assurer que l’huile se mélange bien avec l’eau, ajoutez quelques gouttes de savon liquide pour les mains, à savoir un savon ordinaire qui n’est pas antibactérien. Quand l’huile de Neem entre en contact avec les jeunes insectes et les oeufs des envahisseurs dans le jardin, l’ingrédient actif, l’azadirachtine, désoriente les hormones de croissance, empêchant ainsi les insectes d’atteindre la maturité sexuelle et de continuer à se propager. L’huile de Neem est efficace contre les acariens, les pucerons, les cochenilles, les fongicoles, le blanc et la rouille. Cependant, comme l’huile de Neem peut aussi nuire aux insectes prédateurs, le jardinier devra choisir entre ces deux méthodes de contrôle. De plus, l’huile de Neem, un produit systémique, ne doit pas être utilisée sur les plantes destinées à la consommation ni entrer en contact avec les denrées alimentaires, comme les fruits et les légumes. La terre de diatomées, un autre excellent choix biologique pour combattre les pucerons ou les limaces qui s’introduisent dans une salle de culture, est composée des restes fossilisés d’organismes unicellulaires, les diatomées, l’élément principal du plancton végétal marin.Vendue en poudre et saupoudrée sur les plantes, le substrat ou le sol, la terre de diatomées contient des particules siliceuses qui endommagent le revêtement cireux des pucerons, leur causant des blessures mortelles. Si elles sont ingérées par les limaces, ces particules causent des dommages internes qui détruiront les envahisseurs. Totalement inoffensive, la terre de diatomées peut être utilisée sur toutes les plantes, comestibles ou non. Toutefois, une précaution s’impose : afin d’éviter d’endommager ses voies respiratoires et ses poumons, le jardinier doit porter un masque protecteur pour éviter d’inhaler des particules. Parmi les autres méthodes recommandées pour le contrôle des infestations d’insectes nuisibles, on retrouve l’utilisation du savon insecticide, un détergent doux fabriqué avec les acides gras des plantes et des animaux. Ce savon s’avère très efficace contre les acariens, les thrips, les pucerons et les pucerons farineux et tous les autres insectes à corps mou. Les acides gras pénètrent les membranes des insectes et, en les obstruant, les empêchent de respirer.
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Comme les savons insecticides, biodégradables et sans danger pour l’environnement, se dissipent après une journée ou deux, ils ne présentent absolument aucun danger pour les plantes comestibles. La poudre à pâte (bicarbonate de soude), un produit domestique que l’on retrouve dans presque tous les foyers, peut aussi être utilisée pour combattre les infestations de blanc. Appliquée en solution sur le feuillage des plantes infestées, la poudre altère le taux de pH à la surface des feuilles, tuant le blanc. Une solution de poudre et d’eau vaporisée sur les plantes pendant trois jours devrait suffire à enrayer la plupart des infestations. Une autre façon d’éliminer le blanc présent dans une salle de culture consiste à saupoudrer les plantes avec un mélange de soufre en poudre et de chaux. Bien qu’elle soit sans danger pour les personnes qui consomment les fruits et les légumes, cette poudre peut parfois endommager les plantes, surtout si la température dans la salle de culture s’élève au-dessus de 30°C (86°F). À ces températures élevées, la poudre peut brûler les feuilles, ce qui pourrait tuer les plantes. Si le soufre doit être utilisé pour éliminer le blanc, la température ambiante doit demeurer fraîche. Les recettes « maison » que l’on retrouve de plus en plus souvent sur l’Internet remportent un certain succès quant à
En réalité, dans le cadre de la lutte contre les insectes destructeurs, les champignons et les moisissures, il n’y a pas de bon ou de mauvais choix : tous les produits auront un effet sur les envahisseurs, si minime soit-il. certains types d’infestations. Élaborées par des jardiniers qui adorent les solutions novatrices et composées d’ingrédients présents au jour le jour sur les tablettes des supermarchés, tels que la poudre de chili, la sauce aux piments forts, le poivre de Cayenne, l’essence d’ail, les savons, etc., ces recettes ont quand même été soumises à des centaines, voire des milliers d’expériences. Plusieurs bloquent les membranes des insectes à corps mou alors que d’autres causent de la confusion en modifiant le goût des tissus végétaux des plantes. La plupart de ces recettes « maison », non systémiques, ne représentent aucun danger lorsqu’elles sont utilisées en vaporisation foliaire sur les plantes florales et fruitières. Utilisées deux fois par semaine et vaporisées sur les deux côtés des feuilles, ces recettes peuvent contrôler, ou même éliminer, les populations d’insectes nuisibles. Pour aider à contrôler les populations d’insectes volants, plusieurs jardiniers ont recours aux pièges collants. Ces trappes utilisent des cartes de couleur différente recouvertes d’une colle extrêmement gluante et collante. Attirés par le bleu ou le jaune d’une carte suspendue au-dessus de la voûte de verdure, endroit de prédilection des insectes volants qui se déplacent d’une plante à l’autre, les insectes atterrissent sur ce qu’ils croient être une fleur et restent pris au piège. Enfin, et il s’agit probablement là de la meilleure ligne de défense contre toute infestation d’insectes nuisibles, l’usage d’insectes prédateurs gagne de plus en plus en popularité et ce, non seulement pour les graves infestations. Pour chaque insecte nuisible, il existe un prédateur. Par exemple, certains acariens
prédateurs ne consomment que des acariens et les cécidomyies des pucerons ne consomment que des pucerons qu’elles paralysent avec leur salive avant d’en extraire les jus. Il existe à toutes fins pratiques un prédateur pour presque chaque espèce d’insecte nuisible que l’on retrouve dans la nature et, pour se multiplier, chaque prédateur évolue dans un environnement particulier. Certains préfèrent les endroits chauds et secs alors que d’autres s’accommodent très bien d’un environnement frais et humide. Si vous éprouvez des difficultés à vous débarrasser d’une infestation d’insectes nuisibles, votre détaillant hydroponique saura vous renseigner quant au type et la quantité de prédateurs à utiliser. Tout à fait inoffensive, cette méthode ne comporte aucun danger pour les humains ou les plantes. De plus, dès que l’infestation dans la salle de culture ou dans la serre aura été éliminée, n’ayant plus rien à se mettre sous la dent, les prédateurs disparaîtront d’eux-mêmes. Évitez seulement d’utiliser d’autres moyens de contrôle de concert avec vos prédateurs car vous pourriez les tuer. Comme vous pouvez le constater, plusieurs options s’offrent pour se débarrasser d’une infestation d’insectes nuisibles dans une salle de culture. En fait, il y a au moins une solution efficace, sinon davantage, pour chaque type d’infestation. Que vous achetiez des bombes, de la poudre, des pièges, du savon ou des liquides, ou que vous mélangiez votre propre recette « maison », ou que vous utilisiez des insectes prédateurs ou une autre solution biologique, toutes ces solutions, si elles sont mises à contribution correctement, demeurent sans danger pour les plantes sous culture et la santé du jardinier. Avant d’entreprendre quoi que ce soit, pour éviter de vous aventurer à l’aveuglette, soyez futé et renseignez-vous.Vos plantes vous en seront reconnaissantes. MY Sources « The Organic Gardener’s Handbook of Natural Insect and Disease Control », publié sous la direction de Barbara W. Ellis et Fern Marshall Bradley, Rodale Press, 1996. Patten, George Van « Gardening Indoors: The Indoor Growing Bible », Van Patten Publishing, 2002.
Un poivrier infesté de pucerons
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par Stephen Keen et Pat King
Les refroidisseurs
d’eau
Un refroidisseur d’eau fait exactement ce que dit son nom : il refroidit l’eau. En matière de jardinage d’intérieur, les refroidisseurs d’eau sont utilisés dans le cadre d’une vaste gamme d’applications, incluant le refroidissement de la solution nutritive et des appareils refroidis à l’eau, tels que les générateurs de CO2, les déshumidificateurs, les climatiseurs et, dans certains cas, les systèmes d’éclairage DHI. Bref, tout ce qui génère de la chaleur peut être refroidi, d’une façon ou d’une autre, avec de l’eau. Étant donné l’efficacité d’un refroidisseur d’eau par rapport au rendement offert par les autres méthodes de refroidissement ainsi que le contrôle accru sur la température ambiante que cela procure, sur le plan financier, au jardinier d’intérieur dans sa salle de culture, l’utilisation de l’eau pour refroidir les pièces d’équipements semble beaucoup plus logique à long terme. Même si le coût initial reste un peu plus élevé et que le système demeure plus difficile à installer que les autres méthodes de refroidissement conventionnelles, un refroidisseur constitue quand même un excellent investissement pour le jardinier sérieux, un investissement comparable à l’achat d’un système de climatisation Energy Star pour la maison.
Le fonctionnement d’un refroidisseur d’eau
Tout ce qui génère de la chaleur peut être refroidi, d’une façon ou d’une autre, avec de l’eau. 32
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Le fonctionnement d’un refroidisseur d’eau, un échangeur de chaleur habituellement destiné à refroidir un liquide, s’apparente à celui d’un climatiseur. Les économies obtenues grâce à l’utilisation d’un refroidisseur d’eau se traduisent par une efficacité accrue de l’échange de chaleur en comparaison avec celui obtenu en refroidissant l’air ambiant. La plupart des refroidisseurs d’eau utilisent l’électricité pour alimenter un compresseur contrôlé par un thermostat qui force le réfrigérant intérieur à se soumettre à un cycle complet. Le réfrigérant, un gaz chaud compressé, est pompé du compresseur jusqu’au condenseur.
Dans le condenseur, à mesure que la chaleur est évacuée par un ventilateur, le gaz compressé entreprend de se condenser en liquide. À ce moment-là, la plus grande partie de la chaleur absorbée par le réfrigérant est expulsée hors du refroidisseur. Le liquide refroidi quitte le condenseur et, à l’aide d’une soupape d’expansion ou de tubes capillaires, contrôle la quantité de réfrigérant qui parvient à l’évaporateur. Quand le réfrigérant pénètre à l’intérieur de l’évaporateur, il commence à absorber la chaleur et se transforme en vapeur. L’eau est pompée à travers l’évaporateur et la chaleur est absorbée, hors de l’eau, par le réfrigérant qui est acheminé, une fois de plus, au compresseur et le cycle recommence. Certains modèles de refroidisseurs d’eau incorporent aussi une option permettant d’inverser le cycle, réchauffant l’eau qui circule dans le système et libérant de l’air froid dans la pièce.
Bien plus efficace qu’un climatiseur
La principale raison derrière l’efficacité supérieure d’un refroidisseur d’eau par rapport à un climatiseur, même si ces deux appareils utilisent les mêmes composantes de base, demeure toute simple : la conductivité thermale de l’eau est de 23 fois supérieure à celle de l’air, ce qui signifie qu’un refroidisseur échangera de la chaleur dans un espace donné beaucoup plus rapidement qu’un climatiseur, permettant ainsi d’économiser de l’énergie. Comme un climatiseur véhicule de l’air, et non de l’eau, à travers un évaporateur, et comme l’air reste un piètre
conducteur, une plus petite quantité de chaleur se retrouve éliminée du système. De plus, à cause de la conductivité thermale de l’eau, pour une même valeur de refroidissement, l’évaporateur utilisé dans un refroidisseur d’eau est considérablement plus petit que l’évaporateur utilisé dans un climatiseur.Voilà pourquoi, dans presque tous les cas, un refroidisseur d’eau s’avère beaucoup plus efficace qu’un climatiseur d’air et ce, non seulement du point de vue du refroidissement, mais aussi de celui de la consommation électrique. Un refroidisseur d’eau extérieur utilisé de concert avec un appareil de traitement d’air intérieur refroidi à l’eau peut fournir une climatisation de style conventionnel, la différence se situant au niveau d’une circulation d’eau, et non de réfrigérant, entre les deux appareils. Comme un système de ce type n’exige aucun diplôme en réfrigération, il peut être installé par le
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Les refroidisseurs d’eau premier venu. Les conduites d’eau branchées sur un évaporateur refroidi à l’eau peuvent parcourir des centaines de mètres; cependant, comme le débit d’air diminue grandement sur de longues distances, il y a lieu de limiter la longueur des conduits de climatisation. De nos jours, l’eau, à cause de son efficacité supérieure et des dimensions restreintes des pièces de matériel, demeure couramment utilisée pour chauffer et refroidir la majorité des édifices publics, ce qui évite aux autorités, étant donné les restrictions relatives aux conduits, d’installer plusieurs systèmes de climatisation dans un même édifice.
Types de refroidisseur
Tous les refroidisseurs d’eau n’ont pas été créés égaux. Tout comme les climatiseurs, on retrouve sur le marché plusieurs types et modèles de refroidisseurs et, avant de vous en procurer Comme un système de ce type n’exige aucun diplôme en réfrigération, il peut être installé par le premier venu.
un, vous devrez méticuleusement analyser vos besoins. Si votre installation exige un refroidisseur de qualité industrielle, de toute évidence, un simple refroidisseur de solution nutritive ne suffira pas à la tâche. De plus, comme l’ampleur du refroidissement varie d’une marque à l’autre et ce, même avec des refroidisseurs qui utilisent un même compresseur, préparezvous à mener des recherches exhaustives. Les principales catégories de refroidisseurs se présentent comme suit. Refroidisseurs d’aquarium/réservoir : très abordables et extrêmement répandus, ces refroidisseurs ne visent qu’un seul but : refroidir un volume d’eau à une température donnée et ce, uniquement à partir d’une température ambiante; conçus pour les travaux légers à domicile et silencieux, ces refroidisseurs s’apparentent à un
La conductivité thermale de l’eau est de 23 fois supérieure à celle de l’air, ce qui signifie qu’un refroidisseur échangera de la chaleur dans un espace donné beaucoup plus rapidement qu’un climatiseur.
réfrigérateur : tant que la porte reste fermée et qu’aucune chaleur n’est introduite à l’intérieur, tout fonctionne normalement; de plus, leur taille réduite constitue un avantage majeur; plusieurs marques et modèles sont proposés. Refroidisseurs d’équipement : robustes et plus dispendieux que les refroidisseurs d’aquarium, ces appareils sont conçus pour contrebalancer directement une source de chaleur; ces refroidisseurs peuvent composer avec une charge constante à l’intérieur ou, si désiré, à l’extérieur; éconergétiques, ces appareils peuvent fonctionner longtemps dans des conditions difficiles. D’une capacité nominale variant de 80 et 100 %, certains modèles sont plus efficaces que d’autres. Par exemple, avec un compresseur de 12 000 BTU (unité thermique britannique), certains appareils fourniront 12 000 BTU de refroidissement, alors que d’autres n’en fourniront que 9 600. Cependant, les appareils hauts de gamme, plus dispendieux, aideront l’utilisateur à réaliser des économies d’énergie plus importantes. Refroidisseurs commerciaux : appareils les plus dispendieux sur le marché, ces refroidisseurs offrent une qualité incomparable et une longue durée de vie; certains modèles comportent des pompes et des réservoirs intégrés; l’installation ne pourrait s’effectuer plus facilement : il suffit de brancher le tuyau à la sortie d’eau, d’ajouter de l’eau au réservoir, de mettre l’appareil en marche et de régler la température de l’eau; comme les refroidisseurs commerciaux occupent un espace considérable et absorbent trop de chaleur pour une installation à l’intérieur, ils sont conçus pour résister aux intempéries; de plus, au besoin, certains modèles peuvent être installés sur le toit.
Choisir le refroidisseur approprié à la tâche à accomplir
Le choix d’un refroidisseur qui convient à la tâche à accomplir s’avère crucial. Comme le chauffage et le refroidissement sont mesurés en BTU, si la charge d’un refroidisseur demeure plus élevée que sa valeur nominale en BTU, l’appareil fonctionnera sans arrêt et éprouvera de la difficulté à refroidir et à maintenir l’eau à la température désirée. Avant de vous procurer un refroidisseur d’eau pour votre salle de culture, il vous faudra, au préalable, estimer la quantité de chaleur générée par les différents équipements que vous désirez refroidir.Vous devrez aussi prendre en compte la température ambiante, l’isolation des murs, la ventilation et le volume de la pièce, en pieds cubes, que vous souhaitez refroidir. En général, les ampoules de 1 000 watts produisent 3 500 BTU et les ballasts numériques de 1 000 watts génèrent 2 500 BTU de chaleur (comme chaque ampoule ou ballast diffère de ses semblables, ces données ne constituent qu’une généralisation). Pour refroidir une salle de culture munie d’un système d’éclairage de 4 000 watts et les ballasts qui en font partie (si ceux-ci sont installés dans la même salle), vous devrez
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avoir recours à un refroidisseur d’une capacité nominale d’au moins 24 000 BTU et ce, uniquement pour contrebalancer la chaleur générée par les lumières et les ballasts. À cela, vous devrez ajouter, au besoin, les BTU de la climatisation refroidie à l’eau et des autres appareils refroidis à l’eau, tels que les générateurs de CO2. Selon mon expérience (vous pourrez toujours me remercier plus tard), je ne peux que vous recommander l’utilisation d’un refroidisseur d’eau affichant une puissance 20 % supérieure à celle qu’indiquent vos calculs. Quoique plus dispendieux, les avantages d’un tel refroidisseur abondent : économie d’énergie grâce au temps de fonctionnement moindre, prolongement de la durée de vie du compresseur, possibilité d’expansion sans changer de refroidisseur, etc. De plus, j’ai découvert que, pour profiter pleinement de ces avantages, une fois leur refroidisseur d’eau installé à domicile, plusieurs de mes connaissances avaient ajouté des lumières dans leur salle de culture pour accélérer la croissance de leurs plantes et augmenter le rendement.
MAX-MART
L’installation d’un refroidisseur
Pour fonctionner avec une efficacité optimale, un refroidisseur d’eau requiert une source constante d’air frais. Après tout, cet appareil n’est qu’un échangeur de chaleur mécanique et, en tant que tel, il ne peut fonctionner dans une pièce fermée ou dans un grenier chaud. Pour profiter au maximum de son efficacité énergétique dans une maison munie d’un système de climatisation, comme ce dernier ne fait que refroidir l’air chaud provenant de votre refroidisseur d’eau installé dans la salle de culture, une installation extérieure s’impose, même par temps chaud. Le refroidissement par l’eau ne constitue pas une nouvelle technique, bien au contraire. Ce type de système est utilisé depuis des décennies et il a fait ses preuves, tant au niveau des applications commerciales qu’industrielles. Ce qui est nouveau, c’est l’utilisation d’un tel refroidisseur dans la salle de culture. En utilisant l’eau pour refroidir l’air ambiant, le jardinier profite d’un environnement frais à moindre coût, un contrôle accru sur la température intérieure et des rendements élevés dans un environnement constant. Comme vous pouvez le constater, le fait d’introduire un refroidisseur d’eau dans votre jardinage d’intérieur comporte plusieurs avantages importants, des avantages qui, si on sait en tirer profit, pourraient compenser le coût initial de l’appareil. MY
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MAXIMUM YIELD distributeurs
Amazonia Hydroponics 394 Boulevard Arthur-Sauvé St-Eustache, QC J7R 2J5 450-623-2790
Ferme Florale Inc. (Botanix) 2190 boul. Laurier (route 116) St. Bruno de Montarville, QC J3V 4P6 450-653-6383
B & S Electrique Inc. 2240 rue Pitt Montréal, QC H4E 4H1 514-931-3817
Fernand Corbiel Produits Horticoles 17 boul. Ste-Rose Est Laval, OC H7L 3K3 450-622-2710
Benoit Dupuis Extincteurs Inc. 2503 rue Victoria Ste-Julienne, QC J0K 2T0 450-831-4240 Biofloral 675, montée St-François Laval, QC H7C 2S8 1-877-38-HYDRO Boutique Grunge 364 rue sherbrooke Magog, QC J1X 2S1 819-847-4141 Brite-Lite Hydroponics 940 Bergar Laval, QC H7L 4Z8 450-669-3803 Chanvre du Nord Inc. 38 DeMartigny est St-Jérome, QC J7Z 1V4 866-565-5305 Comptoir Richelieu Inc. 350, du Collège Sorel-Tracy, QC J3P 6T7 800-363-9466 Culture Uni Vert 36 rue de Martigny E Saint-Jérôme, QC J7Z 1V4 www.cultureunivert.com Distribution De la Plante 5498 Hochelaga, Suite 910 Montreal, QC H1N 3L7 514-255-1111
Fleuriste Savard Inc. 1833, boul. Louis-Frechette Nicolet, QC J3T 1M4 819-293-5933 Fred Lamontagne Inc. 356 Chemin du Sommet Est, Rimouski, QC G5L 7B5 418-723-5746 Gérard Bourbeau & fils Inc. 8285, 1ière Avenue Charlesbourg, QC G1G 5E6 418-623-5401 Horticulture Piégo 228 Pierre Bertrand sud Vanier, QC G1N 2R4 800-527-2006 Hydro Expert 12752 Industriel Montréal, QC H1A 3V2 514-642-0691 Hydro Plus 149 A, Avenue Principale, Rouyn-Noranda, QC J9X 4P3 819-762-4367; 866-744-4367 Hydro Rive-Sud 4721 Boulvard de la rive sud Lévis, QC G6W 1H5 418-835-0082
échologik 798 St Jean Québec, QC G1R 1P9 418-648-2828; 418-648-8288
Hydro-Sciences Inc. 4800 De la Cote-Vertu Ville Saint-Laurent, QC H4S 1J9 514-331-9090
Espace Culture Boutique 17 boul. Ste-Rose Est Laval, QC H7L 3K3 450-622-2710
Hydro-Tonyque 761 Avenue Gilles Villeneuve Berthierville, QC J0K 1AO 450-836-8088
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Hydrobec 2145 Lavoisier 104 Ste-Foy, QC G1N 4B2 418-687-1119 Hydroculture Guy Dionne 8473 - 19thE Avenue Montréal, QC H1Z 4J2 514-722-9496 Hydroculture Guy Dionne 1990 Cyrille-Duquet Local 150 Québec, QC G1N 4K8 418-681-4643 Hydrogam 96 Antonio Barette Joliette, QC J6E 1E5 450-756-8272 Hydromax Laval 295 Curé-Labelle Laval, QC H7L 2Z9 450-628-8380 Hydromax St-Henri 3522 Notre-Dame Montréal, QC H4C 1P4 514-481-3939 Hydromax Trois-Rivières 6157 rue Corbeil Trois-Rivières O, QC G8Z 4P8 819-372-0500 Hydromax Terrebonne 1674 Chemin Gascon Terrebonne, QC J6X 4H9 450-492-7447 Hydromax Mont-Laurier 388 rue Hébert Mont-Laurier, QC J9L 2X2 888-609-4476 Hydromax Gatineau 3 - 1695 Atmec (porte 6), Gatineau, QC J8P 7G7 819-663-7470 Hydromax Montréal 9300 Lajeunesse Montréal, QC H2M 1S4 514-381-0111 Hydroponique 2000 84 Boul. Curé Labelle Ste-Therese, QC J7E 2X5 450-971-0726 Hydroponique Plus Inc. 405 - 18 Ave. Lachine, QC H8S 3R1 514-634-3677
Hydrosphère 2000 2400 rue Canadien, Suite 104 Drummondville, QC J2C 7W3 819-478-9791; 866-478-9791
Pablo Jardinage Intérieur 2 Des Ormeaux, Suite 500 Trois-Rivières, QC G8W 1S6 819-693-6000
Hydrotek 12300 Rue de L’avenir St. Janvier, QC J7J 2K4
Pépinière Eco-Verdure 965 Boul. Sauvé, St-Eustache, QC J7R 4K3 450-472-6474
Hydrotimes 1533 boul. Curé Labelle, Laval, QC H7V 2W4 450-688-4848 International Hydroponique 5478 rue Hochelaga Montréal, QC H1N 3L7 514-255-2525 Jardinages Gilles Robert Inc. 574 St-Hubert Granby, QC J0H 1Y5 450-375-3441 Les Entreprises Fernand Pigeon Inc. 174 Beaudoin Nord Durham-Sud, QC J0H 2C0 819-858-2777 Les Grands Jardins 2900 Boul. Curé-abee Chomedey, Laval QC HTP-5S8 450-682-9768 Les Serres Binette Inc. 2568 Boul. Mercurre, Drummondville, QC J2A 1H2 800-231-7195 Maxximum Gardening 1277 chemin, Robertville Robertville, NB E8K 2V9 506-783-0010 MegaWatt Hydroculture 636 Route 364 Morin Heights, QC J0R 1H0 450-226-2515 Méristème Hydroponique 871, Dufferin Granby, QC J2G 9H8 450-991-1514
Plant-O-Maxx Hydroponique 3169 rue Blais, Boisbriand, QC J7H 1H2 514-968-7799; 514-830-1711 www.plantomaxx.com Plant-T-Plantes 3439 boulevard Fiset Sorel-Tracy, QC J3P 5J3 450-780-0008 Point de Vue 880 chemin St-Féréol Les-Cèdres QC J7T 1N3 450-452-2878; 877-510-2991 Pousse Magique 515 rue Lanaudiere Repentigny, QC J6A 7N1 450-582-6662 P.P.M. Hydroponique Inc. 504 rue du Parc St. Eustache, QC J7R 5B2 450-491-2444
Qué-Pousse - St-Constant 6264 Route 132 Ste-Catherine, QC J0L 1E0 450-635-4881 Qué-Pousse - St-Jérôme 709A 14e Ave Sud St-Antoine, QC J7Z 4B8 450-436-3803 Rap Hydroponique 326 Rue Vachon Trois-Rivières QC G8T 8Y2 819-376-5959 Rap Hydroponique 5700, rue Martineau Local 7 Saint-Hyacinthe, QC J2S 8B1 450-768-5188 Sherbrooke Hydroponique 3545 King Est Sherbrooke, QC J1G 5J4 819-829-9299 Summum Bioteck 2100 Ontario Est Montréal, QC H2K 1V5 St-Jean Hydroponique 747 rue St-Jacques St-Jean-Sur-Richelieu, QC J3B 2M9 450-346-9633
Qué-Pousse – Laval 940 Bergar Laval, QC H7L 4Z8 450-667-3809
Un monde sans terre 565 Beausejour Alma, QC G8B 5V3 418-480-3274
Qué-Pousse - Montréal 2215 Walkley Montréal, QC H4B 2J9 514-489-3803 Qué-Pousse - Mont-Tremblant 462 Montée Kavanagh Mont-Tremblant, QC J8E 2P2 819-429-6145
Univert 4 Saisons 2100 Ontario Est, Montréal, QC H2K 1V5 514-527-2226
Momentum 11289 London Ave Montréal, QC H1H 4J3 888-327-4595
Qué-Pousse - Pointe Claire 1860 boul des Sources Pointe Claire, QC H9R 5B1 514-426-5057
Vinexpert d'l'est 6384 Beaubien Est Montréal, QC H1M 3G8 514-354-8020
Pablo Jardinage Intérieur 2080 Joseph St-Cyr Drummondville, QC J2C 8V6 819-475-2525
Qué-Pousse - Sherbrooke 4394 Bourque Rock Forest, QC J1N 1S3 819-563-0353
XXXtractor Inc. 1228 St. Marc Montreal, QC H3H 2E5 514-931-4944
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À venir pour mai / juin 2010
ARTICLES
Les bases d’éclairage Les dernières options d’éclairage artificiel à la disposition des cultivateurs d’intérieur sont examinées, avec des conseils pour faire le meilleur choix. Micropropagation Produire un grand nombre de plantes descendantes en multipliant le matériel végétal stock (Micropropagation). Ventilation L’éclairage artificiel et la transpiration des plantes génèrent de la chaleur et l’humidité qui peut produire des mauvaises conditions de croissance. Apprenez comment une ventilation appropriée peut vous aider à enlever l’excédent. Avis des experts de l’industrie Maximum Yield Canada présente des fabricants, les détaillants et les producteurs de cette industrie en expansion constante. Faites connaissance avec vos camarades de jardinage intérieur dans Parler Boutique,Vous Nous Dites et Votre Meilleur Conseil. Concours Les prix et le prestige pourrait être le vôtre. Entrez dans notre concours Gagnez et Récoltez Gros pour courir la chance de gagner quatre nouveaux prix tous les deux mois. De plus, participer au concours «derrière la lentille» pour votre chance d’avoir votre photo apparaître sur la page couverture de Maximum Yield. Aucun achat nécessaire. Participez dès aujourd’hui en ligne. Plus: évènements internationaux à venir (Montréal!), concours exclusifs, les dernières nouvelles de l’industrie, question et réponse de lecteur, les meilleurs produits et technologies, et beaucoup plus. Maximum Yield mai/juin sera disponible le 1er mai, GRATUIT, dans certains magasins de jardinage intérieur partout au Canada et sur maximumyield.com
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Le saviez-vous? Durant le stade prévégétatif, un taux de CO2 de 600 à 800 parties par million (ppm) fournit assez de dioxyde de carbone pour aider à catalyser un haut niveau de bioactivité durant le développement des transplants.
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Un refroidisseur d’aquarium, conçu pour un faible refroidissement, doit être utilisé à l’intérieur.
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Le simple fait de respirer près du contrôleur (entre 30 000 et 40 000 ppm) influencera grandement les lectures du capteur.
Le pyrèthre et ses ingrédients actifs, les pyréthrines, les cinérines et les jasmolines, des pesticides de contact organiques, tuent la majorité des insectes par simple contact.
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Le superphosphate, un engrais produit sous l’action d’un concentré d’acide sulfurique sur de la roche phosphatée en poudre, a été découvert quand on a traité des os avec de l’acide sulfurique.
Durant le stade prévégétatif, vous aurez de meilleurs résultats avec un taux d’humidité relative d’environ 60 à 70 %, légèrement supérieur à la normale.
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L’eau distillée et les matières organiques affichent une conductivité électrique (CE) de zéro millisiemens (mS). D’ordinaire, les plantes à fruit matures requièrent une solution nutritive affichant une Ce d’environ 2 mS.
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