Maximum Yield - French Canada Nov/Dec 2009

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CANADA-FRANÇAIS novembre / decembre 2009

J A R D I N A G E

D ’ I N T É R I E U R

GRATUIT

Nous dénichons les irrégularités entourant les substances humiques

PLUS

La sélection des semences

Les rapports Pythium ou algues? NPK



TABLE DES MAITÈRES novembre/decembre 2009

DANS CE NUMÉRO

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Attention! Toutes les substances humiques ne sont pas identiques par Donald Lester

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Les rapports NPK et l’horticulture des temps modernes

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La sélection des semences : les hybrides F1, les cultivars patrimoniaux et les cultivars à pollinisation libre

par Erik Biksa

par James W. Brown

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Pythium ou algues, un mauvais diagnostic? par Paul Foster

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RÉGULIERS 4 Note de la rédactrice 6 Lettres à la rédactrice 8 Demandez á Erik 10 Nouvelles de max yield 12 Profil des nouveaux produits 36 Distributeurs 38 á venir pour janvier / février MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - novembre / decembre 2009

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NOTE DE LA rédactrice

jessica raymond

L’hiver canadien est finalement à nos portes et ceux et celles qui, parmi vous, cultivent à l’intérieur peuvent désormais se détendre dans leur salle de culture en feuilletant les pages de cette toute nouvelle édition de Maximum Yield, une édition qui regorge d’informations au sujet des nouveautés de l’industrie. À l’intention de ceux et celles qui songeraient à démarrer un jardin au sous-sol de leur domicile, cette édition offre plusieurs articles, trucs et conseils qui les aideront dans leur entreprise et, en prévision des longues nuits hivernales qui ne tarderont pas à se présenter, ne ratez pas l’occasion de consulter notre site Internet en tapant maximumyield. com.Vous y trouverez des copies d’éditions antérieures, des archives et une foule de renseignements sur la culture hydroponique. Dans cette édition, nous abordons plusieurs sujets qui ont été réclamés par nos lecteurs, tels que les rapports nutritifs, le diagnostic des maladies et des infestations, les substances humiques, l’éclairage et bien davantage encore. En outre, plusieurs rubriques contribueront à étendre vos connaissances. En 2010, une nouvelle chronique fera son apparition : « Parler boutique », mettant en vedette les détaillants francophones du pays et les connaissances qu’ils dispensent à leur clientèle. De plus, nous vous réservons plusieurs surprises pour 2010. En ce qui a trait au concours « Gagnez et récoltez gros », nous offrons nos félicitations à tous nos gagnants et remercions tous nos lecteurs qui y ont participé. D’autres tirages seront offerts dans le cadre desquels vous pourrez gagner de superbes prix mettant en vedette les meilleurs produits de l’industrie. Qui sait? Vous pourriez être notre prochain gagnant. Participez en ligne à maximumyield.com/winbig L’année se termine, la saison des Fêtes arrive à grands pas et nous voudrions profiter de l’occasion pour vous transmettre nos vœux les plus chaleureux et vous souhaiter que l’année 2010 soit des plus agréables et des plus profitables.

Contribuants Erik Biksa a fait son apparition dans Maximum Yield en décembre 1999 et, en 2000, la première chronique « Demandez à Erik » était publiée. Depuis, Erik a contribué des douzaines d’articles détaillés au magazine Maximum Yield. La colonne « Demandez à Erik » a dépanné bon nombre de jardiniers en répondant à un large éventail de questions portant sur la croissance des plantes et sur le jardinage en général. Erik réside à Vancouver, en Colombie-Britannique, Canada. Représentant indépendant pour plusieurs compagnies hydroponiques, il a visité des chefs de file de l’industrie et des jardiniers à l’échelle de l’Amérique du Nord. En ce moment, Erik consacre son temps à étendre son résautage au sein de l’industrie en se familiarisant avec les techniques agricoles et les marchés horticoles de plusieurs pays d’Europe. James W. Brown, détenteur d’une maîtrise de l’Université Cornell, avec spécialisation en

culture légumière, et un grade d’associé du Collège agricole de la Nouvelle-Écosse, compte plus de 30 années d’expérience dans le domaine hydroponique comme horticulteur et professeur. Très recherché comme conférencier invité lors des colloques et des congrès portant sur la culture hydroponique et consultant sur les techniques du jardinage sans sol, Jim est l’auteur d’un bouquin intitulé « Hydroponic Grower’s Manual » et contribue à la « S/CEA Newsletter » pour les amateurs du jardinage en environnement contrôlé.

Paul Foster a grandi à Calgary, en Alberta, sa ville natale, où il réside toujours en ce moment. Cultivateur commercial, il œuvre au sein de l’hydroponie depuis maintenant 15 ans. Comme cet article est son premier, Paul se dit heureux de partager son expertise en travail sur le terrain avec les lecteurs de Maximum Yield. Autodidacte de nature, Paul s’est impliqué dans la conception des systèmes de culture adaptés à ses besoins et cette méthode d’agir et son autonomie lui ont procuré un immense bagage de connaissances sur les différents aspects de la culture hydroponique. Donald Lester is the Plant Products Manager at JH Biotech, Inc., a Ventura, California based

agricultural technology company with 27 OMRI certified products. Donald has a master’s degree in agronomy with an emphasis in entomology. He is an agricultural scientist with over 10 years of research experience and 50 scientific publications to his credit in the areas of entomology and plant pathology. He also serves as the director of SaferGro Laboratories, a sister company of JH Biotech, Inc.

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J A R D I N A G E

D ’ I N T É R I E U R

VOLUME 9 – NOMBRE 2 noveMBRE / decembRE 2009 Maximum Yield est publié tous les deux mois par Maximum Yield Publications Inc. 2339A Delinea Place, Nanaimo, BC V9T 5L9 tel: 1-250-729-2677  téléc: 1-250-729-2687 Aucun article de ce magazine ne peut être reproduit sans la permission de l’éditeur. Veuillez retourner les exemplaires non distribuables de la revue à l’adresse ci-dessus. Les opinions exprimées par les chroniqueurs sont leurs propres opinions et non nécessairement celles de Maximum Yield et/ou de l’éditeur. Entente de publication no 40739092

PRÉSIDENT / ÉDITEUR - Jim Jesson Directeur Général - Don Moores ADMINISTRATRICE AFFAIRES COMMERCIALES - Linda Jesson RÉDACTRICE - Jessica Raymond jessica@maximumyield.com Directeur des ventes - Lisa Lambersek lisa@maximumyield.com VENTES PUBLICITAIRES 1-250-729-2677 Linda Jesson - linda@maximumyield.com Lisa Lambersek - lisa@maximumyield.com Julie Madden - julie@maximumyield.com Ilona Hawser - ilona@maximumyield.com PRODUCTION ads@ads.maximumyield.com Pentti Tikkanen - pentti@maximumyield.com Alice Joe - alice@maximumyield.com Wes Cargill - wes@maximumyield.com comptabilité Lee Anne Veres - leeanne@maximumyield.com DISTRIBUTION AU CANADA Brite-Lite Group Biofloral Eddis Wholesale Greenstar Plant Products Inc. Hydrotek MegaWatt Quality Wholesale DISTRIBUTION AUX ÉTATS-UNIS Aurora Innovations BWGS BWGS East BWGS West General Hydroponics Hydrofarm Hydro International National Garden Wholesale / Sunlight Supply Tradewinds DISTRIBUTION AU ROYAUME-UNI Growth Technology Hydrogarden Nutriculture UK DISTRIBUTION EN AUSTRALIE Futchatec Growth Technology Hydraspher



Lettres

à la rédactrice

Fondamentalement acide

Vous nous avez rendu un fier service en publiant l’article « L’abc du pH » par Philip McIntosh dans l’édition française de Septembre/Octobre. Voilà longtemps que je cherchais un guide pratique et utile sur le pH, car j’avais de la difficulté à ajuster les concentrations de mes solutions nutritives. J’utilisais de l’hydroxyde de sodium dans mon système hydroponique de fabrication domestique pour hausser le pH de la solution mais, malgré tous mes efforts, le pH restait toujours trop bas. Cet article, avec ses conseils et ses recommandations, m’a dépanné et, maintenant, mes plantes sont en parfaite santé. Merci encore, Raymond Dubé, Bois-des-Filion

Vaporiser ou ne pas vaporiser

Je voudrais savoir quel est le meilleur moment pour vaporiser le feuillage. Quand les lumières sont allumées ou éteintes? Merci Claude Desjardins, Montréal

Comme pour la plupart des vaporisations foliaires, il est beaucoup plus sécuritaire pour vos plantes de vaporiser juste au moment où les lumières s’éteignent. Surtout ne touchez pas aux lampes quand vous vaporisez, cela pourrait s’avérer dangereux. De plus, réduisez la circulation d’air dans la salle de culture, car vous ne voulez pas que la solution s’évapore au lieu d’être absorbée. Dès que les lumières se rallumeront, la solution aura été absorbée et le feuillage sera, de nouveau, sec. Si vous vaporisez une solution ne contenant aucune substance inhibitrice, le liquide à la surface des feuilles pourrait provoquer le roussissement du feuillage. Certains types de produits peuvent même causer une insolation au niveau des feuilles. Avant de vaporiser un nouveau produit sur toute la récolte, expérimentez au préalable avec une seule plante quand les lumières seront allumées. Ensuite, le lendemain, répétez la vaporisation quand les lumières seront éteintes. L’ajout d’un surfactant non ionisé améliora l’efficacité de la plupart des solutions foliaires. Erik Biksa

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La fièvre de l’Expo

Je consulte votre site des Salons de l’industrie sur une base régulière et je suis heureux pour vous du succès que vous avez remporté cette année. Cependant, même si vous étiez au Canada en mai, la Colombie-Britannique n’est pas exactement à la porte. Quand reviendrez-vous au Québec? J’ai participé à votre Salon d’intérieur à la Place Bonaventure, à Montréal, en 2008, et je suis convaincue que je ne suis pas la seule qui attend impatiemment votre retour. Merci Josey Howell, Westmount

Josey, on peut dire que vous avez de la chance. L’équipe des expositions de Maximum Yield confirme qu’au printemps 2010, un nouveau Salon du jardinage d’intérieur sera offert à Montréal.Vous y trouverez les meilleures nouveautés de l’année, une foule de produits novateurs et les renseignements les plus récents sur le jardinage d’intérieur et les nouvelles technologies. Continuez de consulter notre site Internet www.indoorgardenexpo.com pour d’autres renseignements et mises à jour et n’oubliez pas de venir nous saluer à notre kiosque.

Nourriture pour poissons

Bonjour et félicitations pour votre superbe magazine. Propriétaires d’une ferme biologique située aux abords de la ville de Sherbrooke, mon épouse et moi désirons parfaire nos connaissances en aquaponie, car ce domaine nous intéresse énormément. Où pourrions-nous nous procurer d’autres renseignements sur ce type de culture et à qui devrions-nous nous adresser? Merci Wes Chowaniec, Québec

À n’en point douter, le site Internet Maximumyield.com, en ligne depuis maintenant 11 ans, et nos archives vous procureront des tonnes d’information sur l’aquaponie, ainsi que sur le jardinage d’intérieur, la culture hydroponique, les nouvelles technologies, etc. De plus, ce mois-ci, ne manquez pas l’article par le Dr Mike Nichols intitulé : « L’aquaponie, une culture propre, verte et biologique. » Si vous avez d’autres questions, surtout n’hésitez pas à nous écrire. Maximum Yield se réserve le droit d'éditer. Votre opinion nous importe. Faites-nous parvenir vos questions, commentaires et suggestions à l'adress suivante : Maximum Yield Publications Inc. 2339A Delinea Place, Nanaimo, BC V9T 5L9 ou editor@maximumyield.com



DEMANDEZ Á

erik

Avez-vous des questions pour Érik? Envoyez-les par courriel à editor@maximumyield.com avec les mots : « Demandez à Érik » dans la ligne du sujet et sa réponse sera publiée dans une édition ultérieure.

Bonjour Erik, Une petite question technique : j’utilise une ampoule MH de 250 watts dans un petit espace de 0,6 m par 0,9 m (2 x 3 pi) pour cultiver des plants de laitue romaine. Si j’ai bien appris mes maths, cela représente environ 42 watts par pied carré. Je suis conscient que la laitue exige moins de lumière que les autres récoltes, mais je veux m’assurer de lui fournir une intensité lumineuse adéquate. J’ai installé le réflecteur à 0,6 m au dessus de mes laitues. Est-ce trop proche? Je me demandais aussi où je pourrais trouver un site de clavardage en ligne qui pourrait répondre à des questions comme celles-ci. Pourriez-vous m’en recommander un? J’en ai déniché plusieurs sur le Web mais mes plantes et moi ne voulons pas faire confiance à quelqu’un qui parle à travers son chapeau. Avezvous une idée? Merci bien, Scott T, Lachine

Bonjour Scott, Merci pour les questions. Pour répondre à la deuxième en premier, vous aurez toujours des réponses différentes lorsque vous poserez vos questions à plusieurs personnes. Je ne dis pas que les réponses seront mauvaises, juste un peu différentes, voilà tout. Je vous recommande de passer plus de temps chez votre boutiquier hydroponique. Là, vous en appendrez des choses. Quant à votre première question, un jardinier peut atteindre des taux de croissance assez rapides en augmentant l’intensité lumineuse. Surtout chez les récoltes qui, habituellement,

« Un jardinier peut atteindre des taux de croissance assez rapides avec des récoltes qui, habituellement, exigent un éclairage plus faible que la normale, telles que la laitue, en augmentant l’intensité lumineuse. » exigent un éclairage plus faible que la normale, telles que la laitue, particulièrement si le jardinier relâche du CO2 dans l’atmosphère durant la croissance. Cependant, il y a un prix à payer : comme la laitue est très sensible aux excès de température, la chaleur générée par l’équipement pourrait provoquer une montée à graines. Dans la littérature populaire, plusieurs recommandations portant sur l’augmentation de l’intensité par rapport à la chaleur générée ont été formulées

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mais, de nos jours, un jardinier n’a plus à être soumis aux mêmes restrictions. Un posemètre sera toujours utile et si vous remarquez un roussissement sur le bord des feuilles, diminuez l’intensité ou réduisez la température. D’ailleurs, avec la laitue, la température ne devrait jamais excéder 21°C dans la salle de culture. Selon vos données, vous semblez être sur la bonne voie. N’oubliez pas que la mesure W/pi2 ou W/m2 peut varier avec la distance entre l’ampoule et les plantes. Pour ce qui est d’une lumière DHI de 250 W, vous pouvez augmenter l’intensité en rapprochant l’ampoule jusqu’ à 8 à 12 pouces de la plante. De plus, vous avez fait un excellent choix en vous procurant une ampoule MH, car la lumière bleue du spectre lumineux pourrait empêcher une montée à graines, même si vous augmentez l’intensité. Bon jardinage, Erik


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NOUVELLES DE max yield

Les serres verticales s’implantent dans les centres urbains

Une compagnie suédoise a entamé des recherches pour faciliter l’implantation de serres verticales dans les centres urbains congestionnés du pays. Ces serres serviront à cultiver des fruits et des légumes biologiques. Comme la disponibilité des terrains propices à l’agriculture diminue chaque année, le besoin de cultiver des fruits et des légumes en plein centre urbain ne cesse d’augmenter. De plus, on s’attend à ce que 80 % de la population mondiale réside dans des zones urbaines d’ici quelques décennies. Les denrées biologiques cultivées quotidiennement dans une serre verticale seront vendues localement, entraînant des économies de plus de 70 % au niveau des frais de transport et de l’entreposage. Bien que chaque installation coûtera environ 30 M $, beaucoup plus qu’une installation agricole commerciale en serre, les promoteurs sont confiants que l’investissement générera un profit et ce, assez rapidement. La serre, qui occupera un espace équivalent à 328 083 pieds carrés de terre arable, utilisera des méthodes d’agriculture simples et faciles à gérer. Une fois terminé, le projet s’apparentera à une énorme sphère soutenue par un pilier central autour duquel les semis pivoteront. Plusieurs pays, incluant la Scandinave et la Chine, suivent attentivement le développement de ces serres verticales.

Les DEL devancent les CFL Selon une récente étude portant sur les options d’éclairage les plus vertes, en ce qui a trait au cycle de vie, les lampes fluorescentes compactes (CFL) et les diodes électroluminescentes (DEL) sont sur la même longueur d’ondes. En d’autres mots, ces deux technologies sont à égalité. Cependant, comme les DEL subissent encore d’importantes modifications et ne contiennent pas de mercure, leur disposition reste beaucoup moins dangereuse. L’étude démontre aussi qu’en tenant compte du cycle de vie du produit, incluant le processus de fabrication, son mode d’emploi et sa disposition à la fin de sa vie utile, seulement 2 % de l’énergie totale consommées par les DEL est utilisée pour leur production. Plusieurs évaluations du cycle de vie des DEL ont déjà été publiées et les conclusions confirment que les coûts de production de ces diodes n’occupent qu’une petite place au niveau de l’impact total du cycle de vie des différentes technologies d’ampoules. En ce qui concerne les DEL et les CFL, plus de 98 % de l’énergie utilisée est consommée pour générer de la lumière. Les DEL, comme plusieurs CFL, peuvent produire environ 30 lumens par watt. Cependant, les recherches qui se poursuivent indiquent que les DEL pourraient facilement atteindre 150 lumens par watt, laissant les CFL loin derrière. (Source : www.treehugger.com)

(Source : www2.canada.com)

Des étudiants remportent le prix « Best Global Impact » À l’Université de l’État de Washington, des étudiants de l’école secondaire Ballard ont remporté le prix « Best Global Impact » pour leur projet de ferme hydroponique verticale, un projet d’équipe intitulé « Imagine Tomorrow » (Imaginez le futur). Au niveau de la recherche, l’équipe a reçu l’aide de Homegrown Hydroponics de Toronto, en Ontario. Le modère de la ferme hydroponique verticale met l’accent sur la culture verte, comme la filtration de l’eau de pluie, dans le but d’économiser sur les coûts de production et réduire les émissions de CO2 causées par le transport des denrées alimentaires. (Source : www.hydroponics.com)

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Les poissons d’élevage gavés de vitamines Plusieurs nutritionnistes à l’emploi du Service de la recherche agricole ont élaboré un mélange vitaminique pour améliorer la santé des truites et des autres poissons d’élevage. Ce mélange fortifié qui contient une douzaine de vitamines essentielles est maintenant disponible aux pisciculteurs qui cultivent les truites arc-en-ciel, les poissons d’écloserie et les espèces menacées d’extinction. Cette nouvelle formule, utilisée quotidiennement, remplace les anciennes formules datant des années 1970 qui n’étaient pas vraiment adaptées aux exigences du processus d’extrusion utilisé aujourd’hui pour nourrir les poissons d’élevage. Ce processus d’extrusion crée de la chaleur, ce qui endommage certaines vitamines que l’on retrouve dans ces vieilles formules. Jusqu’à maintenant, ce nouveau mélange, fabriqué par deux grandes compagnies, a été ajouté à plus de 320 000 kilos d’aliment aquacoles. (Source : www.ars.usda.gov)

La maladie de la racine liégeuse chez les laitues, une chose du passé? Agriculture Research Services a introduit 3 nouvelles souches généalogiques de laitue frisée qui démontrent une résistance à la maladie de la racine liégeuse, un champignon sournois qui attaque les récoltes cultivées en serre, causant l’apparition de taches brun clair sur les racines périphériques. Les généticiens ont développé une laitue aux feuilles rouges et deux variétés de laitue aux feuilles vertes qui affichent une certaine résistance à la maladie. Les racines sous l’emprise de la maladie étant incapables d’absorber l’eau et les nutriments de façon efficace, les laitues ne peuvent pas se développer normalement et le rendement subit de lourdes pertes. Les pratiques de culture et la fumigation utilisées jusqu’à maintenant pour tenter d’enrayer cette maladie s’avèrent extrêmement coûteuses et exigeantes en main-d’œuvre. Pour combattre la maladie, l’élaboration de nouvelles souches affichant une résistance génétique demeure la méthode de choix pour les scientifiques. Le poids des nouvelles laitues se compare favorablement avec celui des cultivars commerciaux et, lors des essais en serre, les nouvelles plantes ne semblaient pas affligées outre mesure par la brûlure de la pointe. (Source : www.ars.usda.gov)

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PROFIL DES NOUVEAUX produits

pour plus d’information sur ces nouveautés, visitez votre détaillant hydroponique le plus près.

En grande primeur! Rootech Cloning Gel™ dans un nouveau format économique

Rootech Cloning Gel™, le gel de clonage prisé par les jardiniers d’intérieur, est maintenant offert dans un nouveau format de 7 g. Ce format est idéal pour les jardiniers qui ne démarrent que quelques boutures à la fois. Ce petit pot, avec son capuchon refermable, peut servir à multiplier entre 70 et 100 boutures. Pendant des années, Rootech a répondu aux besoins des jardiniers en matière de clonage. Facile à utiliser, Rootech, un des gels les plus puissants sur le marché avec sa concentration d’AIB de 0,55 %, est idéal pour multiplier les plantes qui éprouvent des difficultés d’enracinement. De plus, Rootech peut être dilué avec de l’eau pour faciliter le bouturage des plantes qui s’enracinent facilement. Pour d’autres renseignements à propos du gel de clonage Rootech Cloning Gel, visitez votre détaillant hydroponique.

Pro-Cal par Green Planet Wholesale

Pro-Cal, un supplément nutritif hautement performant, est composé de calcium, de magnésium et de fer. Normalement, le taux d’application recommandé suffit largement à corriger les carences nutritives dans la plupart des formules hydroponiques ou des engrais pour le sol. Dans la culture hydroponique, le fer dans la solution nutritive s’épuise rapidement à cause des pompes magnétiques sans mise à la terre et des niveaux élevés d’oxygène dissous provenant des pierres et des pompes à air. Les avantages de Pro-Cal : • beaucoup plus concentré que les produits de la concurrence; • aide à augmenter la densité globale de vos plantes; • idéal avec la fibre de coco; • aide les plantes à résister aux maladies; • corrige le jaunissement chez les plantes malades. Pro-Cal est offert en format de 1 L, 4 L, 10 L et 24 L. Pour d’autres renseignements à propos de Pro-Cal, communiquez avec votre marchand hydroponique le plus près.

Raccords de remplissage et de drainage Everlastics par C.A.P. C.A.P. est fière d’introduire sur le marché ses nouveaux raccords de remplissage et de drainage Everlastics. Ces raccords résistent à des pressions excessives et sont filetés pour accepter les raccords des boyaux d’arrosage. Les raccords endommagés à cause de

problèmes de pression sont choses du passé. Fabriqués avec du plastique de qualité supérieure et incorporant des extrémités cannelées pour garantir des connections solides et étanches, ces raccords sont maintenant disponibles chez votre boutiquier hydroponique.

Une version perfectionnée de la pompe Merlin-Garden Pro Hydro-Logic a amélioré sa populaire pompe de surcompression Merlin-Garden Pro. Cette pompe est requise quand la pression de l’eau d’alimentation pénétrant dans le filtre d’osmose inversée MerlinGP ne réussit pas à atteindre 40 lb/ po2. En haussant la pression à 65 lb/ po2, la pompe augmente le débit du Merlin-GP et produit une plus grande quantité d’eau pure par jour. Pour permettre à la pompe de fonctionner pendant de longues périodes, nous avons amélioré sa résistance

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aux variations cycliques de température en renforçant les composantes de l’armature. La pompe originale était munie d’un commutateur de cycle thermique qui la protégeait contre les excès de chaleur. À cause de l’amélioration apportée au niveau des pièces, la pompe peut maintenant fonctionner plus longtemps. Nous avons aussi ajouté un dissipateur thermique externe pour éloigner la chaleur de la pompe. Les ailettes de chaleur s’installent directement sur la pompe pour vous aider à produire l’eau la plus pure qui soit. L’eau pure, ce n’est pas de la magie…c’est de la logique. Informez-vous à propos de la pompe de surcompression améliorée Merlin-Garden Pro auprès de votre boutiquier hydroponique.


SteadyGRO met sur le marché les dalles et les blocs Eco-Friendly

SteadyGRO introduit sur le marché une gamme de dalles et de blocs sans danger pour l’environnement. Le substrat sans sol SteadyGRO est offert en dalles de 8 x 15 x 36 cm avec des plateaux réutilisables et recyclables. Trois carrés de 10 cm par 10 cm sont prédécoupés dans chaque dalle pour accommoder les blocs SteadyGRO. Afin de garantir des conditions de croissance idéales, les plateaux sont blancs à l’extérieur et noirs à l’intérieur. De plus, ils peuvent être réutilisés avec le substrat SteadyGRO. Chaque plateau en plastique comporte aussi les instructions pour faciliter le recyclage. Les blocs SteadyGRO sont enveloppés dans un biofilm fabriqué avec des matières recyclables. Ce biofilm se biodégrade facilement et peut être composté. Le substrat sans sol SteadyGRO est aussi conçu pour une disposition facile. On peut l’incinérer sans relâcher de toxines nuisibles ou l’écraser, ou le compacter, à moins de 11 % de son volume original. Pour plus de renseignements sur la gamme complète des produits SteadyGRO, visitez votre marchand hydroponique.

Le nouveau contrôleur iGS-221 par Plug’n’Grow

Le seul contrôleur qui gère efficacement tous les paramètres climatiques de votre salle de culture. La version améliorée du iGS-220* combine précision et simplicité : • Contrôle la température, l’humidité relative et la concentration de CO2 simultanément. • Gestion intelligente de la génération de CO2, l’évacuation de l’air ambiant, l’humidification, la déshumidification, le chauffage et le refroidissement. • Prêt à l’usage; aucune programmation requise, simplement ajuster les points de référence. • Priorise les actions selon une séquence logique. • Empêche les actions contradictoires (p. ex. : le refroidissement et le chauffage simultanés). • Garantie sans tracas de 3 ans. • Support technique gratuit 7 jours par semaine. * Mise à jour facile du iGS220. Pour plus de renseignements, visitez votre détaillant de jardinage d’intérieur.

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PROFIL DES NOUVEAUX produits

pour plus d’information sur ces nouveautés, visitez votre détaillant hydroponique le plus près.

Atmosphere introduit la nouvelle série V sur le marché

Le nouveau V-14XL, un membre de la famille des Vortex Powerfans V-Series, est un ventilateur en ligne de 35 cm équipé d’une roue hélicocentrifuge favorisant la circulation d’un volume d’air plus puissant que toute autre conception de roues sur le marché. Le V-14XL peut produire 2905 pi3/min à 1500 RPM. Semblable aux appareils de 30 et de 40 cm de la série V, cette nouvelle grandeur garantit une performance accrue et un fonctionnement silencieux. De plus, le boîtier en acier fort et son fini martelé en poudre améliore l’absorption du bruit et la résistance à la rouille. Comme tous les ventilateurs Vortex Powerfans, le V-14XL, avec son collier étendu, se fixe facilement sur les conduits. Pour d’autres renseignements sur les Vortex Powerfans et le V-14XL, contactez votre magasin de jardinage d’intérieur.

Sure to Grow lance la nouvelle série d’inserts Storm

STG introduit sur le marché une nouvelle gamme d’inserts à la fine pointe de la technologie, la série Storm. Les inserts Storm, des inserts encastrables solides d’une pièce, sont conçus pour s’insérer dans la plupart des pots grillagés et des seaux utilisés avec les systèmes C.A.P. Ebb & Gro, Botanicare, GH, DWC, EZ Clone et plusieurs autres. De plus, les inserts Storm conviennent parfaitement aux pots grillagés et aux seaux utilisés avec les tables de flux et de reflux (Ebb & Flow) et les systèmes DWC, aéroponiques et sur mesure. La série d’inserts Storm, une technologie révolutionnaire, remplace l’hydroton et comporte plusieurs avantages : • prêts à utiliser, s’installent en quelques secondes seulement; • ph neutre; • aucun prétraitement requis; • légers, pèsent seulement quelques onces; • sans pertes, sans poussière, sans dégât; • conservent les systèmes propres et faciles à entretenir; • la technologie anti-capillarité de STG réduit la formation d’algues au minimum. Pour visionner les résultats de la série Storm, visitez le site Internet www.SureToGrowVideo.com ou visitez votre marchand hydroponique.

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Brite-Lite introduit le substrat de coco de qualité supérieure MO’KOKO

Le Groupe Brite-Lite est fier d’introduire sur le marché sa nouvelle gamme de substrats MO’KOKO. Homologués RHP, la norme de qualité de la Hollande pour les produits horticoles, les substrats MO’KOKO ont été soumis à une vérification rigoureuse durant le processus de fabrication, depuis la collecte des matières premières jusqu’à la production et l’entreposage, un garantie que toutes les normes chimiques et physiques ont été respectées. Offerts en blocs compressés, prélavés et tamponnés, de 4,5 kg, ou en vrac, prêt-à-utiliser, en sacs de 50 litres, MO’KOKO est un produit homogène et stable, sans parasites ni maladie nuisibles et facilement recyclable, qui convient à tous les jardiniers soucieux de l’environnement. Pour plus de renseignements, visitez votre détaillant hydroponique dès aujourd’hui.

Maverick Sun introduit les lampes horticoles D Lux 1000 watts HPS

L’an dernier, après plusieurs tentatives, Maverick Sun a réussi à fabriquer, grâce à une percée technologique des plus novatrices, l’ampoule de 600 W HPS parfaite. Ces lampes de 600 watts utilisent le même ballast et le même réflecteur et produisent de 6 à 8 % plus de rendement que les ampoules de la compétition, tel que confirmé par les tests de lumens et de distribution spectrale effectués par Lighting Sciences. Maintenant, après plusieurs mois de développement, une nouvelle ampoule de 1000 watts est née : la 1000 W D Lux HPS. Cette nouvelle ampoule, avec son niveau de 14 000 lumens dans la partie optimale du spectre lumineux, est tout indiquée pour la croissance végétative et surpasse de loin toutes les autres ampoules sur le marché. Cette ampoule à haut rendement de 1000 W HPS, accompagnée d’une garantie de 1 an, complète la gamme des ampoules aux halogénures métalliques et HPS D Lux. Pour plus de renseignements à propos de cette percée technologique, consultez votre marchand hydroponique.


Le chaînon manquant – Le générateur Oxy-Gen maintenant offert par Greenstar Introduit sur le marché lors du récent Salon du jardinage d’intérieur de San Francisco, le générateur Oxy-Gen surpasse de loin toutes les autres méthodes d’aération grâce à des niveaux de saturation élevés. Oxy-Gen offre : • • • •

lumière – Éclairage DHI en supplément nourriture – Engrais de qualité supérieure CO2 – Injection de gaz CO2, générateurs de CO2 control climatique – Ventilateurs de circulation, climatiseurs, humidificateurs, déshumidificateurs, chaufferettes • eau – filtres, unités OR (osmose inversée) Les plantes respirent de l’oxygène par leurs racines. Quand l’eau se réchauffe, les nivaux d’oxygène chutent,

nécessitant un apport complémentaire en oxygène. Oxy-Gen atténue ce problème en haussant les nivaux d’oxygène. Le résultat : une eau plus saine, des niveaux d’oxygène supérieurs, une augmentation du taux d’absorption des nutriments, une croissance rapide et des plantes productrices de grande taille. Le tout s’accomplit avec seulement 1 ampère, ou moins, d’électricité pour un réservoir pouvant atteindre 1818 litres. Pour d’autres renseignements à propos de cette nouvelle technologie novatrice, consultez votre marchand hydroponique.

« The Hammer », un produit de PlantLife Products La division PlantLife Products de Future Harvest présente The Hammer, un produit novateur qui interrompt la croissance verticale et garantit des plantes robustes, luxuriantes et compactes avec des tiges fortes et un court intervalle entre chaque nœud. De qualité alimentaire, ce produit est sécuritaire pour la consommation humaine.

Fabriqué au Canada par des jardiniers pour les jardiniers. Pour plus de renseignements à propos du Hammer, contactez votre détaillant hydroponique. MY

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par Donald Lester

L’acide humique est une des principales composantes des substances humiques, lesquelles sont brun foncé et se retrouvent dans l’humus, une matière organique qui contribue aux propriétés physiques et chimiques des sols et qui se veut un précurseur de certains combustibles fossiles.

Attention! Toutes les substances humiques ne sont pas identiques Il n’y a pas si longtemps encore, on appelait l’acide humique « L’or noir de l’agriculture. » De nos jours, à cause des produits de piètre qualité et de ceux à faible teneur en acide humique que l’on retrouve sur le marché, l’or noir est en voie de perdre sa réputation. Ces produits de catégorie inférieure ne sont tout simplement pas en mesure d’offrir les rendements anticipés et, par conséquent, les jardiniers deviennent de plus en plus méfiants face aux promesses des fabricants. Étant donné qu’il existe plusieurs méthodes d’analyse permettant de mesurer la teneur et la force des acides humiques, la situation s’en trouve aggravée. Par exemple, 16

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lorsque la Californie a adopté, récemment, une méthode particulière pour analyser la concentration d’acide humique, les chercheurs ont découvert que plus de la moitié des produits entassés sur les tablettes des détaillants ne répondaient même pas aux normes établies. Actuellement, les fabricants disposent d’une période de grâce de six mois pour modifier leurs étiquettes ou ajuster les ingrédients afin de se conformer à la nouvelle procédure. Présentement, les organismes de réglementation de plusieurs États américains travaillent de concert à l’établissement d’une méthode d’analyse type permettant de garantir l’uniformité de


tous les produits contenant de l’acide humique sur le marché. Sitôt ce travail terminé, en ce qui concerne l’acide humique, il deviendra beaucoup plus facile pour les jardiniers de comparer, soit dit en passant, des pommes avec des pommes. Cependant, pour ce qui est de ces produits, la teneur ne sera évidemment pas le seul élément pris en considération par un jardinier et, dans les pages qui suivent, je tenterai de vous expliquer les différentes caractéristiques, dont certaines importes et d’autres Teneur moyenne d’acides humiques et fulviques provenant de matières organiques de diverses sources distinctes % d’acides humiques

% Fulvic Acids

Léonardite

SOURCE

40

85

Tourbe noire Charbon brun

10 10

40 30

Fumure

5

15

Compost

2

5

Sol Boues

1 1

5 5

Charbon

0

1

moins, que l’on se doit d’identifier lorsque l’on veut se procurer des produits à base d’acide humique. Les acides humiques ne sont, à toutes fins pratiques, que des matières organiques compressées provenant de sources diverses, comme les matières végétales issues de plantes vivantes, les engrais verts, le compost, la tourbe, le charbon brun, la léonardite et le charbon noir. Avec le temps, ces matières s’accumulent et, sous l’action de la chaleur et de la pression, elles se regroupent en couches dans le sol, chacune recelant des acides humiques de différente composition. « La léonardite contient les molécules les plus lourdement oxygénées, contrairement à l’acide humique extrait du fumier ou de la tourbe qui n’absorbe pas les micronutriments aussi efficacement. » Les mots « acides humiques » ne constituent, à toutes fins pratiques, qu’une expression générique désignant les substances humiques qui, elles, comprennent deux catégories majeures : l’acide humique et l’acide fulvique. En réalité, chaque groupe s’apparente à un mélange de grosses molécules, tout comme l’essence, qui se veut un mélange de plusieurs molécules

OH

COOH

HOOC

HOOC COOH OH

CH2OH CH2 CH CH3 CH C CH2 COOH O CHOH CH2 COOH CH2 C

Structure de modèle de l’acide fulvique par Buffle

O MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - novembre / decembre 2009 17


Attention! Toutes les substances humiques ne sont pas identiques

COOH

HO

HO = O

COOH

HO

R CH

O OH

OH

O « Plusieurs recherches ont démontré que les substances humiques stimulent la croissance des tissus cellulaires et favorisent l’assimilation d’une quantité record de nutriments. »

de tailles différentes. C’est pourquoi il n’existe aucune structure chimique reconnue pour désigner un acide humique ou fulvique. C’est au niveau du pH que se situe la distinction principale entre ces deux acides, ainsi qu’à celui de leur solubilité dans l’eau. Au fil des ans, plusieurs modèles théoriques d’une molécule moyenne, contenue dans chacun des groupes, ont été élaborés par des chercheurs, ce qui nous donne une idée de la taille et de la complexité des composés. Par leur construction même, les acides humiques ne sont que des molécules de grosse taille renfermant, en abondance, oxygène et des groupes carboxyles. Ces zones oxygénées attirent et lient à la molécule les éléments traces dans le sol qui, en tant que tels, demeureraient indisponibles aux plantes. Certains chercheurs désignent ce liant comme un complexe (rapport 1 à 1), alors que d’autres l’identifient comme une chélation (deux acides humiques : un rapport minéral). La grosse molécule d’acide humique se lie à plusieurs ions de minéraux dans le sol qui agissent comme un transporteur pour se retrouver dans la zone des racines sous une forme facilement assimilable. Chaque source d’acide humique comprend plusieurs différents niveaux d’oxygénation. La léonardite contient les molécules les plus lourdement oxygénées, ce qui garantit, pour les nutriments, une grande quantité

O

CH CH2 CH N

O

O

(sugar)

HC = O O

H O

N

Structure de modèle de l’acide humique (Stevenson 1982)

18

(HC-OH)4

COOH

O

H

OH

O

O O

NH O R CH C = O (peptide) NH

de sites de liaison, contrairement à l’acide humique extrait du fumier ou de la tourbe, lequel n’absorbe pas les micronutriments aussi efficacement. Les acides humiques possèdent plusieurs propriétés pouvant être considérées utiles pour les plantes car il s’agit dans les faits de biostimulants; ils convertissent en chélates ou en complexes plusieurs minéraux essentiels à la croissance des plantes. De plus ils augmentent le taux de germination des semences et agissent comme une source de nourriture pour les microorganismes utiles que l’on retrouve dans le sol. Quant aux allégations des fabricants au sujet de leurs produits, rares sont les jardiniers qui, dès à présent, savent tout débroussailler. La situation demeure confuse et plusieurs d’entre eux en sont mêmes rendus à douter des effets biostimulants des acides humiques mis de l’avant par les chercheurs et les manufacturiers. De plus, comme la définition du terme biostimulant

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O

COOH

COOH

OH « Si l’hydroxyde de sodium est utilisé, on retrouvera, dans le produit final, une concentration moyenne de 7,5 % de sel de sodium, qui non seulement peut s’avérer toxique pour les plantes, mais également s’accumuler dans le sol. »

laisse beaucoup à désirer (produit complémentaire issus d’autres moyens culturaux, tels qu’engrais, herbicides, insecticides, fongicides, etc., qui aide à stimuler la croissance des plantes pour améliorer les rendements qualitatifs et quantitatifs…), nombreux sont ceux qui croient qu’il est utilisé seulement à des fins de marketing. Cependant, les substances humiques agissent bien comme des biostimulants, des composés qui soutiennent la croissance dans la culture hydroponique et dans la culture dans le sable, bref, tout type de culture qui fait appel à peu de matières organiques. Plusieurs recherches ont d’ailleurs démontré que les substances humiques stimulent la croissance des tissus cellulaires et favorisent l’assimilation d’une quantité record de nutriments. Les données probantes en témoignent : non seulement les rendements étaient-ils supérieurs dans les récoltes traitées avec des acides humiques, mais plusieurs parties des plantes, telles que les racines, les semences et, plus particulièrement, les jeunes pousses le long des tiges et des branches, affichaient une croissance supérieure à la normale. Une des plus célèbres études concernant l’acide humique a été effectuée sur des plants de tomates en Californie par Brownell et al. (publiée en 1987). Les résultats ont clairement


ACIDE HUMIQUE DE PREMIÈRE QUALITÉ

ACIDE HUMIQUE DE MOINDRE QUALITÉ

Dérivé de la léonardite

Dérivé du charbon noir ou brun, du compost, du fumier ou de la tourbe

Hydroxyde de potassium

Hydroxyde d’aluminium, hydroxyde de sodium, autres matières alcalines

Sans métaux lourds

Métaux lourds : plomb, arsenic, mercure

Homologué biologique

Aucune certification biologique

Faible usage – concentration élevée

Taux d’utilisation élevé – faible concentration

Prix abordable

À vos risques

prouvé que le rendement des plants traités avec de l’acide humique avait connu une hausse de 10,5 %. La même année, les études de Brownwell se sont poursuivies sur des plants de coton et le rendement moyen a atteint 11,2 % de plus que les plants non traités. Des essais ont suivi sur des vignes par Magdoff & Weil en 2004 et les résultats ont été époustouflants : selon la concentration d’acide utilisée, les gains obtenus variaient de 3 à 70 %, la moyenne se situant aux alentours de 25 %. Dans d’autres tests, des récoltes de blé ont accusé des améliorations variant de 7,3 % à 18 % (Xudan 1986). Pour obtenir une vue d’ensemble et un sommaire de la recherche sur l’acide humique à ce jour, consultez le livre rédigé en anglais « Soil Organic Matter in Sustainable Agriculture » par F. Magdoff & R. Weil, publié en 2004. Les substances humiques rehaussent aussi la structure des sols. Les acides fulviques, plus petits physiquement que les acides humiques, ont tendance à émotter les sols excessivement argileux en absorbant les matières qui lient les particules ensemble. Les acides humiques, quant à eux, lient les particules ensemble, créant et instaurant, du fait même, des structures élaborées dans les sols sablonneux. De toutes les matières premières mentionnées, la léonardite demeure la meilleure source d’acides humiques. Minerai se formant sur la couche supérieure des lits de charbon, la léonardite ne doit pas être confondue avec les deux minéraux léonhardite et léonhardtite (Jackson, Mehl & Neuendorf, 2005). Dans sa forme minérale naturelle, la léonardite reste insoluble et indisponible aux plantes. Les acides humiques doivent être libérés de la léonardite à l’aide d’un solvant et son

processus d’affinage peut supposer des réactions chimiques avec de l’hydroxyde de sodium, de l’hydroxyde d’aluminium, de l’hydroxyde de potassium ou d’autres matières alcalines. Si l’hydroxyde de sodium est utilisé comme solvant dans la réaction, on retrouvera, dans le produit final, une concentration moyenne de 7,5 % de sel de sodium, qui non seulement peut s’avérer toxique pour les plantes, mais également s’accumuler dans le sol. L’hydroxyde d’aluminium relâche de l’aluminium dans le sol qui, sous certaines conditions de pH, bloque ou livre concurrence aux autres nutriments pour les rendre indisponibles aux plantes. Recherchez de l’acide humique qui a été fabriqué à l’aide d’hydroxyde de potassium car le potassium (K), un élément essentiel à la croissance des plantes, se retrouvera dans le produit final. Enfin, recherchez des produits d’acide humique qui ont été homologués biologiques, La certification biologique garantit l’absence de métaux lourds, d’organismes pathogènes, de sous-produits d’origine animale, de matières provenant d’eaux usées ou d’autres agents de remplissage et MY impuretés. MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - novembre / decembre 2009 19




Les rapports NPK et l’horticulture des temps modernes

par Erik Biksa

garde s à l’avant- ppés it u d ro p rs dévelo « Plusieu gie ont été lo o n es h c te de la es effectué h rc e h c re ais il y aura grâce aux culture, m e d e ll a s ux » qui dans la rs « vieux je ie in rd ja s ologies toujours de des techn r e s li ti ’u d t un nt obtiennen ls continuero ’i s ; s e é s s ui dépa plement, q m a largement t ffi u s r t qui leu r? » rendemen s en blâme pourrait le 22

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Aujourd’hui encore, on s’interroge sur l’identité de la personne qui a précisé les valeurs et les rapports N-P-K que l’on retrouve sur les étiquettes des emballages d’engrais utilisés durant les stades de croissance végétative et d’efflorescence. Plus important encore, on s’interroge au sujet de la personne ou de l’organisme qui a décidé d’ignorer les autres macroéléments essentiels, tels que le calcium et le magnésium, ou les rapports fort complexes entre les éléments traces, tels que le bore, le fer, le zinc et le manganèse avec les autres ions nutritifs qui contribuent à la santé et au développement des plantes. En tout, il existe 13 éléments qui importent de façon absolument essentielle à la croissance des plantes, et on en retrouve plusieurs autres qui procurent des effets bénéfiques. Confrontés aux rapports et aux concentrations possibles entre tous ces éléments (imaginez 13 dés sur la table au casino), pourquoi les fabricants s’en tiennent-ils à 3? Comment ontils fait pour établir les dosages de N, P et K et identifier les meilleurs moments durant la croissance pour les appliquer? À moins de détenir des informations particulières sur le sujet, de nos jours, nul ne le sait. Bien sûr, les fabricants n’y vont pas à la légère. Ils effectuent des essais en laboratoire et sur le terrain avec leurs produits, les ajustant et les améliorant au besoin, mais il n’en demeure pas moins que les pourcentages d’azote, d’acide phosphorique et de potasse (N,P,K) sont toujours considérés comme indispensables à la vie des plantes. Bien qu’Hoagland semble avoir été le premier a créer une solution nutritive « complète » durant les années 1930, en fait, plusieurs solutions hydroponiques avaient été élaborées dès 1865. Depuis lors, les scientifiques et les horticulteurs en ont beaucoup appris sur les plantes et leurs besoins nutritifs. Les recherches ont aussi mis en lumière un point important jusque là ignoré : différents types de plantes utilisent les engrais en quantités et en rapports distincts durant les différents stades de leur croissance. De plus, les plantes de même type utilisent les engrais (quantité et rapport) en fonction des conditions climatiques et environnementales comme, par exemple, le substrat, la température, l’éclairage, etc. Il en va de même pour les plantes qui atteignent la maturité dans un champ à l’extérieur (six mois) et les mêmes plantes qui poussent à l’intérieur (trois mois). On peut donc déduire de toutes ces observations que plusieurs formulations nutritives sont erronées, et voici pourquoi : • un engrais élaboré à partir de données recueillies sur une espèce de plantes qui pousse dans un champ à l’extérieur n’a évidemment pas sa place dans une salle de culture à l’intérieur et ce, même s’il s’agit de la même espèce; • pour obtenir un rendement optimal, un engrais doit tenir compte de l’espèce, de ses besoins particuliers, de ses conditions environnementales, etc.; après tout, un vêtement de taille universelle ne convient pas à tous; • les besoins nutritifs d’une plante varient selon le stade de croissance : semis/bouture, croissance végétative, efflorescence, etc.; un programme de nutrition adapté à une espèce doit tenir compte de ces irrégularités.

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Les rapports NPK et l’horticulture des temps modernes En bout de ligne, en ce qui concerne les engrais, il semble que la majorité des jardiniers fassent confiance aux directives des manufacturiers. Ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Après tout, si le jardinier connaît un certain succès avec sa récolte et son rendement, le fabricant ne peut que s’en féliciter. Cependant, le jardinier aurait-il pu aller plus loin? Avait-il vraiment atteint le rendement optimal que la plante pouvait produire? Il y a dix ans, le rendement moyen d’une salle de culture ne correspondait qu’à la moitié du rendement moyen d’aujourd’hui et ce, au sein d’un même espace et en utilisant la même quantité d’électricité. Bien sûr, on note quelques exceptions, mais cela ne semble pas être la norme. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette amélioration, incluant la génétique des plantes. Toutefois, le facteur principal demeure le fait que les fabricants ont ajusté leurs formulations nutritives pour tenir compte des espèces les plus populaires, du nouveau matériel utilisé dans les salles de culture d’intérieur et de l’environnement moderne, quoique artificiel, qui favorise la culture intensive. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir au niveau de la recherche et des améliorations, sans oublier le degré de sophistication des jardiniers d’intérieur d’aujourd’hui. Naturellement, il y aura toujours des jardiniers « vieux jeux » qui continueront d’utiliser des systèmes désuets et des technologies largement

ntérieur, rdiniers d’i ja e u q t n re à « En ta u phospho d s n o s li ti arce nous u floraison p la t n ra u d ées outrance tions fond a d n a m m ns co formulatio que les re s le t e s n licatio oles sur les app des pratiques agric r u amps. » reposent s ans les ch d s e é s li ti u

dépassées mais, s’ils obtiennent un rendement qui leur suffit amplement, qui pourrait les en blâmer? Plusieurs idées préconçues circulent encore dans le domaine des rapports N-P-K. Par exemple, demandez à un jardinier chevronné de nommer l’élément le plus important lors de la phase d’efflorescence et il vous répondra sans sourciller : le phosphore (P). Demandez-lui alors pourquoi et il vous rétorquera probablement quelque chose du genre : c’est celui qui est le plus utilisé durant la floraison. FAUX. Jetons un œil sur un produit de plus en plus populaire dans les salles de culture hydroponique : le survolteur de floraison (Bloom Booster). La majorité des survolteurs de floraison contiennent de très fortes concentrations de phosphore et une quantité moyenne de potassium. Ils peuvent aussi contenir d’autres macro et micro éléments, tels que du magnésium, du soufre et du fer. Les fabricants recommandent d’utiliser ces produits dès le début de l’efflorescence et de poursuivre les applications jusqu’à la fin de la floraison ou peu avant, afin de permettre au jardinier de lessiver la récolte avant la cueillette. Selon la croyance populaire, durant la floraison, les plantes modernes cultivées dans un environnement systématisé exigent d’abondantes quantités de phosphore par rapport aux autres nutriments. Ce n’est pas le cas et voici pourquoi : 1. le phosphore est facilement accessible aux plantes cultivées à l’intérieur dans un environnement systématisé par rapport aux plantes qui poussent dans le jardin, un endroit où cet élément est rapidement lessivé hors de la zone des racines sous l’action de l’écoulement massique; 2. lorsque l’on étudie les rapports analytiques compilant le profil nutritif des plantes d’intérieur à haut rendement au moment de la cueillette (analyse des tissus cellulaires), on constate rapidement que même à l’échelle d’une seule variété de plantes de la même espèce, celles-ci sollicitent presque cinq fois plus d’azote et de potassium que de phosphore. Si, au moment de la cueillette, le profil élémentaire des plantes qui ont été analysées révèle des rendements supérieurs qui découlent principalement du fait que celles-ci contiennent des concentrations importantes d’azote, de potassium et de calcium par rapport au phosphore, pourquoi les jardiniers mettent-ils l’accent sur l’application de ce dernier durant la floraison et,

24

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surtout, quel effet les quantités importantes de cet élément ontelles sur la récolte? Pour répondre à la première partie de la question, en tant que jardiniers d’intérieur, nous utilisons du phosphore à outrance durant la floraison parce que les recommandations fondées sur les applications et les formulations reposent sur des pratiques agricoles utilisées dans les champs et non dans une salle de culture intérieure. Dans la nature, comme le sol est très profond, les racines ne peuvent occuper tout l’espace disponible, contrairement à la culture en seau ou dans un substrat et, de ce fait, comme le phosphore est lessivé rapidement hors de la zone des racines, les plantes sont sujettes à des carences importantes durant la floraison. On peut donc en déduire que la valeur « P » dans la formule NPK, excessive par elle-même, ne s’applique pas nécessairement à la culture d’intérieur puisqu’une bonne quantité de phosphore demeure dans le substrat. Quant aux effets d’une concentration démesurée de phosphore, pensons aux carences nutritives au niveau des racines. Il existe un déséquilibre artificiel qui se propage à l’intérieur de la plante, créant une forme de tension qui influe directement sur le rendement et favorise la susceptibilité aux maladies et aux insectes. Par contre, si le phosphore est ajouté en dosages précis et équilibrés par rapport aux autres nutriments durant l’efflorescence, et non selon les données établies avec des récoltes qui poussent dans un champ, les chances de succès d’obtention d’un rendement élevé restent bien meilleures. En d’autres mots, selon l’analyse du profil des macro et micro nutriments effectuée sur une récolte intérieure saine à rendement élevé, les jardiniers peuvent quand même tirer profit de plusieurs options quant aux besoins nutritionnels des plantes sous culture, et il s’agit là de quelque chose qui ne leur était pas accessible auparavant.

fleurs « L’obtention de grosses lourds its massives et de gros fru léments nécessite la présence d’é phosphore essentiels autres que le sont les els qu et le potassium, les ns les principaux ingrédients da » survolteurs de floraison. Premièrement, durant le stade d’efflorescence, n’appliquez pas de façon continue de survolteur de floraison contenant une concentration élevée de phosphore par rapport au potassium. Cependant, au cours de la première semaine d’efflorescence, pour aider à déclencher le stress naturel qui amplifie le processus de floraison chez la plante, il n’y a aucun mal à appliquer une dose de survolteur conçu spécialement pour la culture intérieure, c.-à-d. riche en phosphore et pauvre en potassium (selon l’étiquette), mais contenant aussi des composantes qui aident à contrôler la croissance verticale, ce qui aura pour effet de raccourcir les intervalles entre les nœuds et de regrouper les sites de floraison, garantissant ainsi un rendement optimal. Après la première semaine, dans le cadre d’un programme de nutrition équilibré, vous pourrez commencer à ajouter un survolteur équilibré au niveau des quantités de phosphore et de

potassium. Selon les recherches, on notera avec intérêt que le rapport P-K recommandé pour obtenir les meilleurs résultats avec une récolte intérieure en floraison se situe aux environs de 1 à 2 (1 P pour 2 K), soit exactement à l’opposé des quantités que l’on retrouve chez certains survolteurs de floraison utilisés de nos jours par les jardiniers d’intérieur. Il ne faut surtout pas oublier que l’obtention de grosses fleurs massives et de gros fruits lourds nécessite la présence d’éléments autres que le phosphore et le potassium. Les ajouts d’aminoacides L et d’autres formes d’azote réduit amplifieront davantage la réponse reproductive naturelle des plantes, suscitant de forts rendements de qualité supérieure. Le magnésium et le soufre jouent aussi un rôle important au niveau de la floraison de la plupart des récoltes intérieures. Lors de la maturation, vers la fin de la floraison, au moment où certaines plantes produisent des concentrations élevées d’huiles essentielles, un ajout léger de phosphore induira un niveau de stress qui aidera à rehausser la qualité de la récolte. D’ailleurs, comme la plante a maintenant cessé tout développement structurel, c’est uniquement à ce moment qu’un rapport P-K de 2 à 1 semblerait tout indiqué. Une semaine avant la cueillette, la récolte doit être rincée abondamment pour lessiver tout excès de nutriments. Pour ce faire, un agent de lessivage sera appliqué sur le substrat ou introduit dans le système où l’eau circule librement. Durant les MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - novembre / decembre 2009 25


Les rapports NPK et l’horticulture des temps modernes

« Avec les engrai s à trois parties, il semblerait qu’a u lieu du rapport recommandé de 3 : 2 : 1, on pourra it obtenir de meille urs résultats avec seulement un rapp ort de 1 : 1 : 1. »

derniers jours, l’ajout d’enzymes digestifs et / ou d’humates ne saurait nuire. Les engrais à trois parties, de plus en plus populaires à cause des résultats obtenus au fil des ans, sont utilisés couramment en jardinage d’intérieur. Selon les dernières recherches effectuées sur des récoltes intérieures à haut rendement, il semblerait qu’au lieu du rapport recommandé de 3 : 2 : 1, on pourrait obtenir de meilleurs résultats avec seulement un rapport de 1 : 1 : 1, surtout si des survolteurs de floraison conçus pour la culture intérieure étaient utilisés parallèlement à ce type d’engrais. D’autre part, un rapport de 2 : 1 avec ce type d’engrais (là où la composante « croissance » est éliminée complètement durant la phase de floraison) s’est avéré le moins efficace de tous. En analysant les concentrations nutritionnelles et les rapports qui ont été atteints dans la solution nutritive utilisée durant le stade de floraison pour nourrir les plantes intérieures, on a découvert qu’un rapport 1 : 1 : 1 s’apparentait davantage aux données relevées dans les tissus cellulaires des plantes que le rapport 3 : 2 : 1 qui reste la méthode la plus utilisée en jardinage d’intérieur. Voila ce qui complète cet exposé sur les concentrations N-P-K en vigueur aujourd’hui. Maintenant que vous savez qu’il ne faut pas trop se fier aux dosages recommandés, il ne vous reste plus qu’une seule chose à faire : livrez-vous à vos propres expériences pour essayer d’obtenir des rendements importants de qualité supérieure. Interrogez-vous sur les valeurs nutritives et les dosages que vous avez 26

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utilisés au cours de votre cheminement et poursuivez vos recherches quant aux nouvelles formules et aux techniques inédites faisant leur apparition sur le marché. Après tout, ce n’est pas en se croisant les doigts qu’on a réussi à doubler les rendements dans les salles de culture intérieure en seulement dix ans, mais bien en utilisant la recherche et l’expérimentation à bon escient. Si les jardiniers d’intérieur continuent de chercher de nouvelles méthodes, imaginez à quoi ressembleront les rendements dans dix ans. Et gardez à l’esprit la règle la plus importante : la « vérité » d’aujourd’hui ne durera pas longtemps. Demain, ce ne sera plus qu’un souvenir lointain. MY


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La sélection des semences : les hybrides F1, les cultivars patrimoniaux et les cultivars à pollinisation libre

par James W. Brown, horticulteur

M

Maintenant que les catalogues de semences font leur apparition sur le marché en prévision du printemps qui approche à grands pas, le regard des jardiniers, las des journées froides, des amoncellements de neige qui recouvrent encore le sol et des arbres dénudés qui jonchent le paysage, se tournent de plus en plus vers la culture dans le jardin et la culture en serre. Pour ces mordus du jardinage, l’anticipation atteindra bientôt son apogée, que plusieurs considèrent irrésistible. Les entreprises de semences connaissent très bien le moment opportun pour introduire leurs catalogues auprès des jardiniers de façon à attirer leurs regards et leur attention. 28

MAXIMUM YIELD CANADA-FRANÇAIS - novembre / decembre 2009

Cependant, dès l’arrivée du printemps, la quantité incroyable de plantes et de variétés de semences sur le marché s’avère tout simplement stupéfiante. Un jardinier peut passer des journées entières à planifier soigneusement ses récoltes pour tout recommencer dès qu’il tourne la page pour être confronté à d’autres espèces exotiques. Dans cet article, nous ne tiendrons pas compte de ce problème plutôt complexe, mais nous nous pencherons sur les différences de base qui différencient le développement des cultivars et leurs principales caractéristiques. De cette façon, vous serez en mesure de déterminer facilement ce qui pourrait vous convenir du point de vue de vos désirs, de vos attentes et de votre budget.


Le pistil d’une fleur de tomate une fois quelques pétales et étamines enlevées.

Fleur de tomate ouverte pour la pollinisation. Le pistil, incluant l’ovaire, le style et le stigmate, étant encloisonné, il n’est pas visible aux yeux de l’observateur.

Le processus décisionnel : quelques questions que vous devrez vous poser Avant de faire vos choix parmi la grande variété de semences offerte dans les catalogues, plusieurs facteurs doivent être pris en considération pour vous aider à faire le bon choix afin que les plantes sous culture puissent répondrent à vos besoins et à vos attentes. Plusieurs jardiniers se laissent emporter par la publicité qui accompagne telle ou telle variété et, en bout de compte, en achètent beaucoup trop. De plus, comme vous ne disposez pas de l’espace nécessaire pour cultiver toutes les plantes mentionnées dans ces catalogues, ou toutes les plantes d’une même catégorie, vous devrez faire des choix judicieux en ce qui concerne vos raisons pour cultiver une espèce plutôt qu’une autre et choisir les cultivars selon vos besoins. De plus, vous devrez porter une attention particulière aux caractéristiques démontrées par les cultivars, ainsi qu’à leur rendement, leur qualité, leur résistance aux maladies, etc. Deux catégories de semences absolument incompatibles Selon la méthode de production et de fécondation des plantes-mères, les semences destinées à la production peuvent être divisées en deux catégories distinctes, les hybrides F1 et les cultivars patrimoniaux. Chaque groupe comporte des caractéristiques générales, des avantages et des désavantages. Des connaissances de base portant sur le programme de sélection utilisé dans le développement et la production des cultivars vous seront utiles pour bien comprendre le potentiel et les limitations de chaque groupe. Parmi les grandes plantes fruitières, et les plantes de moyenne taille, qui fleurissent chaque année et qui sont cultivées pour leurs fruits, leurs légumes ou leurs fleurs, on retrouve couramment les hybrides F1, les cultivars à pollinisation libre et les cultivars patrimoniaux, lesquels sont très populaires auprès des jardiniers. Quant aux petites plantes qui donnent naissance

à de petites fleurs parfaitement formées, elles sont souvent ignorées à cause du travail fastidieux que cela entraînerait. Les hybrides F1 Les avantages offerts par les hybrides F1 sont nombreux : des hybrides sains et vigoureux, l’uniformité des plantes, des fleurs et des fruits quant à la taille ou la grosseur et ce, d’une plante à l’autre, et la conformité des caractéristiques des plantes d’une année à l’autre. Ces facteurs sont importants pour les cultivateurs commerciaux qui dépendent de produits identiques et de récoltes régulières à des moments prévisibles et pour les jardiniers d’intérieur et les amateurs de jardinage qui ont des attentes particulières à propos de leurs plantes et de leur productivité.

Avant de faire vos choix parmi la grande variété de semences sur le marché, plusieurs facteurs doivent être pris en considération pour vous aider à faire le bon choix.

Sans trop entrer dans les détails, jetons un regard sur les grandes lignes d’un programme de sélection d’hybrides F1. Pour chaque hybride F1, deux lignées de parents autofécondées doivent être développées. Actuellement, plusieurs lignées sont cultivées en même temps et le sélectionneur pratique une série de croisements parmi les rejetons. Seuls les hybrides F1 qui possèdent les caractéristiques désirées sont introduits sur le marché. Pour simplifier le processus pour nos lecteurs, nous retracerons ici seulement deux lignées d’un seul hybride. Plusieurs lignées généalogiques munies de différentes caractéristiques sont donc choisies par le sélectionneur. Souvent, comme il n’est pas facile de doter une seule lignée avec les MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - novembre / decembre 2009 29


La sélection des semences : les hybrides F1, les cultivars patrimoniaux et les cultivars à pollinisation libre multiples caractéristiques désirées, le sélectionneur divise le travail entre deux lignées distinctes. Dans ce type d’hybridation, il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des manipulations génétiques comme celles que l’on retrouve au niveau des organismes génétiquement modifiés (OGM). La source de plusieurs caractéristiques que l’on retrouve dans les hybrides F1 se retrouve dans de vieilles sélections de

Comme il n’est pas facile de doter une seule lignée avec les multiples caractéristiques désirées, le travail est divisé en deux lignées distinctes. cultivars patrimoniaux ou de plantes de type sauvage qui ont été collectées et conservées par ou pour les sélectionneurs. Dans tout programme de sélection, des choix doivent être faits et, très souvent, certaines caractéristiques doivent être éliminées pour laisser la place aux caractéristiques recherchées. Souvent, quand un trait désirable manque à l’appel, tel qu’une résistance accrue à une maladie particulière, le sélectionneur doit retourner en arrière et développer cet unique trait dans sa lignée à partir de plantes de type sauvage. Après des années de culture, plusieurs caractéristiques utiles que l’on retrouve dans les plantes de type sauvage ont été mises de côté pour laisser la place aux traits en vogue au moment de la sélection ou, tout simplement, parce qu’elles s’avéraient moins importantes que celles recherchées Toutes les caractéristiques d’une plante existent en groupe sur le chromosome et les gènes individuels sur les chromosomes contrôlent chaque caractéristique. Durant la sélection reproductive du matériel génétique, des chromosomes entiers, et non les gènes individuels, sont manipulés et groupés au cours du processus. Lors d’un programme de sélection, chaque fois qu’une caractéristique est choisie, plusieurs autres traits qui se trouvent sur le même chromosome l’accompagnent mais, en

Une grappe de fleurs de tomate. Les deux à gauche se referment alors que la fleur ouverte attend la pollinisation. Les deux fleurs inférieures commencent à s’ouvrir.

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revanche, un autre chromosome, avec ses traits particuliers, est éliminé du programme et des nouveaux cultivars. Une fois que les lignes de sélection sont développées, chacune dotée de différents groupes de matériel génétique désirables qui déterminent le caractéristiques recherchées, elles sont autofécondées et les plantes qui en découlent sont choisies selon les caractéristiques et le type qui se conforment le mieux à la plante originale. Parce qu’il existe deux gènes pour chaque caractéristique, plusieurs variations peuvent surgir lors de l’autofécondation.Voilà pourquoi plusieurs générations d’autofécondation et de sélection sont requises pour garantir que deux gènes de même spécificité se retrouvent au même endroit sur la paire de chromosomes. Une fois rendu à ce stade, les plantes, maintenant appelées homozygotes, fourniront les caractéristiques désirées et ce, de façon constante. Elles transmettront le même groupe de renseignements génétiques à la prochaine génération abstraction faite de leur division lors de la production des gamètes. Les lignées de sélection sont maintenant prêtes à l’hybridation. À l’hybridation, une lignée devient le parent mâle de l’hybride et l’autre devient le parent femelle. Le croisement est fait en pollinisant la fleur du parent femelle avec le pollen prélevé chez le parent mâle. Pour s’assurer que toutes les semences produites par pollinisation proviennent du croisement de ces deux lignées, les structures de production du pollen (anthères) sont ensuite enlevées des fleurs du parent femelle. Cette première génération filiale du croisement entre deux lignées de sélection est identifiée par l’appellation « Hybride F1 ».

Le croisement et le processus de sélection peuvent se poursuivre pendant plusieurs générations. Les lignées sont maintenues par autofécondation et par sélection du type de plante. Probablement qu’elles ne sont pas complètement homozygotes parce que, parfois, quelques plantes d’un autre type font leur apparition et celles-ci doivent être éliminées du programme de production des semences. Au début de chaque saison de croissance, les croisements sont effectués et un nouveau lot d’hydrides F1 est récolté, traité et emballé pour le marché. Les semences d’hybrides F1 sont disponibles seulement chez les producteurs à moins que ceux-ci ne les aient revendues à d’autres fournisseurs associés. D’habitude, seules les semences d’hybrides F1 sont revendues par le développeur et non les lignées de sélection elles-mêmes, à moins que le producteur-éleveur ne travaille pour une université ou un centre de recherche. Parfois, certains producteurs effectuent le processus de sélection dans une serre. Certaines plantes peuvent aussi être sélectionnées à l’extérieur dans un jardin ou dans un champ. Le maïs Zea mayz, sur lequel on retrouve les fleurs mâles sur la panicule du plant et les fleurs femelles sur la tige où apparaîtra


l’épis, peut être croisé à l’extérieur an plantant alternativement cinq ou six rangées de chaque lignée de sélection et, ensuite, en enlevant les panicules de la lignée femelle. Toutes les semences produites par la lignée de plantes-mères femelles sont identifiées par l’appellation « Hybride F1 » et toutes les semences produites par la lignée de parents mâles font partie de la lignée parentale autogame. La pollinisation libre et les cultivars patrimoniaux Les cultivars à pollinisation libre sont développés de la même façon, ou presque, que les lignées de sélection des hybrides F1. Avec ces cultivars, les croisements sont effectués dans le processus de sélection et les plantes qui affichent des traits enviables sont choisies. Ces sélections peuvent être croisées avec d’autres sélections, avec des plantes-mères ou même avec des plantes de style sauvage, une façon d’introduire d’autres traits dans la lignée. Le croisement et le processus de sélection

Les tomates et les poivrons que vous achetez au supermarché proviennent probablement d’hybrides F1, à moins d’avoir acheté le produit de plantes patrimoniales. peuvent se poursuivre pendant plusieurs générations. Une fois la sélection terminée, les plantes seront autofécondées pendant plusieurs générations pour s’assurer que la lignée confirme une variété d’origine pure. Les semences des cultivars à pollinisation libre peuvent être utilisées pour produire la prochaine génération de plantes en autant que le pollen utilisé soit du même cultivar. Chez les tomates et les poivrons, ce processus est naturel à moins que des mesures ne soient prises pour introduire du pollen provenant d’une autre source. Les fleurs de tomates et de poivrons sont conçues pour l’autofécondation parce que ces plantes contiennent un seul stigma qui est entouré et renfermé par les étamines de la fleur. Par contraste, sur les plantes de la famille des cucurbitacées, telles que les concombres, on retrouve des fleurs mâles et femelles. Non seulement la pollinisation croisée est-elle possible chez ces plantes, mais c’est probablement ce qui arrivera si un cultivar de la même plante est cultivé au même endroit. Quand la pollinisation s’effectue par les insectes, ceuxci transfèrent le pollen d’un cultivar à l’autres si les plantes sont plantées à proximité. Habituellement, l’expression « patrimoniale » désigne un cultivar à pollinisation libre qui est âgé de plusieurs années. Elle peut s’appliquer à un cultivar qui a été développé par sélection traditionnelle et conservé longtemps après que les catalogues ne l’aient délaissé. Quelques cultivars patrimoniaux pourraient aussi être le résultat de sélections effectuées par des jardiniers qui ont été attirés par une caractéristique spéciale qu’ils auront remarquée sur une des plantes de leur jardin. Après avoir sauvé les semences et les avoir multipliées, ils ont ensuite sélectionné le meilleur plant pour servir de plantemère à la prochaine génération.

Fleur mâle du concombre une fois quelques pétales et sépales enlevés pour révéler les étamines au centre de la fleur.

La disponibilité des semences et leurs coûts Sur le marché, les hybrides F1 sont beaucoup plus rares que plusieurs cultivars à pollinisation libre ou cultivars patrimoniaux. Les semences pour un type donné d’hybride F1 sont produites par un seul producteur. Celui-ci peut les vendre à un distributeur local ou conclure des ententes avec plusieurs distributeurs. De plus, ces semences sont plus dispendieuses que celles des cultivars à pollinisation libre ou des cultivars patrimoniaux. Les semences des cultivars à pollinisation libre peuvent être commercialisées par plusieurs distributeurs et, parfois, ces mêmes cultivars diffèrent d’un fournisseur à l’autre. Selon qu’un cultivar soit un hybride F1 ou à pollinisation libre, vous saurez maintenant à quoi vous attendre lorsque vous cultiverez ces plantes. Avec les méthodes appropriées, vous serez aussi en mesure de conserver les semences provenant de cultivars à pollinisation libre. Inutile de sauvegarder les semences provenant d’un hybride F1 ou d’une tomate ou d’un poivron acheté dans un supermarché car les plantes de celles-ci ne ressembleront en rien à la plante-mère d’origine. Cependant, les semences provenant de cultivars patrimoniaux auront plus de chance de se reproduire fidèlement. Le moment est venu de faire vos choix Maintenant que vous connaissez les différences entre les hybrides F1, les cultivars à pollinisation libre et les cultivars patrimoniaux, vous serez en mesure de faire un choix averti en ce qui concerne les semences à planter dans votre jardin ou dans votre serre. Pour faciliter vos choix, préparer une liste portant sur ce qui est important pour vous : la période de la plantation jusqu’à la récolte, les caractéristiques des fruits et des légumes, leur robustesse et leur résistance aux maladies, les rendements espérés, etc. Une fois que vous aurez maîtrisé cette information, lorsque vous parcourrez les catalogues de semences, fini les sueurs froides et les maux de tête. Après tout, si vous adorez le jardinage, pourquoi vous priver du plaisir que vous éprouverez à bien planifier votre jardin? MY MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - novembre / decembre 2009 31


Pythium ou Algues,

un mauvais diagnostic? par Paul Foster

D

ans votre salle de culture ou dans votre serre, un mauvais diagnostic peut entraîner des conséquences fâcheuses pour vos plantes. Parfois, certains problèmes surgissent à l’improviste et, pour tout jardinier hydroponique qui ne serait pas familier avec les signes avant-coureurs d’une infestation ou d’une maladie quelconque, les choix offerts demeurent plutôt restreints. Certains optent pour les conseils de collègues soidisant bien informés, d’autres se contentent de la bonne vieille méthode de procrastination pour « attendre » les résultats, alors que d’autres se jettent à qui mieux mieux sur tout ce qui bouge : insecticides, fongicides, pesticides, prédateurs et tutti quanti. Tout, enfin tout y passe pour tenter de remédier au problème. Malheureusement, peu importe l’option retenue, ce sont les plantes qui écopent. Souvent, un jardinier disposera d’une installation hydroponique parfaite : solution nutritive bien aérée sous les 21°C, éclairage DHI adéquat, excellente ventilation, température ambiante contrôlée par une multitude d’appareils électroniques, propreté remarquable, etc., et il ne pourra même pas faire pousser un pissenlit convenablement. Bienvenue dans l’univers impitoyable des algues, ce redoutable fléau des systèmes hydroponiques souvent confondu à une infestation de pythium ou de fongicoles, une calamité qui peut détruire toutes vos plantes en moins d’une semaine. Mon histoire J’ai entrepris ma culture hydroponique dans un sous-sol voilà maintenant dix ans. Dix années de jardinage sans tracas aucun, avec de belles plantes productives, des rendements abondants et des fruits et des légumes d’une texture et d’une saveur magnifiques. Au cours d’une soirée bien arrosée, installé confortablement dans mon fauteuil favori parmi mes pairs

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jardiniers et convaincu de mon expertise en matière de culture hydroponique, je me prononçais haut et fort sur les mérites de telle ou telle substance et j’évaluais de vive voix les nouvelles techniques et équipements proposés par mon boutiquier hydroponique pour optimiser, une fois de plus, mes rendements. Bref, il s’agissait d’une discussion toutes catégories accompagnée de hochements de tête intelligents et pondérés, jusqu’au moment où tous se mirent d’accord sur un point important : l’importance de l’éclairage DHI et son effet sur le rendement. Le lendemain, sûr de moi-même malgré les bisbilles de la veille, je me suis procuré des ampoules et des ballasts DHI de 1 000 W pour remplacer mon éclairage de 400 W. C’est à ce moment-là que mes problèmes ont commencé.

Les plantes poussaient bien sous les lampes fluorescentes mais, dès que j’allumais l’éclairage DHI de 1 000 watts, celles-ci, progressivement rabougries et fanées, mouraient. En premier lieu, au cours des mois qui ont suivi, un revêtement visqueux est apparu sur toutes les surfaces en contact avec la solution nutritive, sur la pompe et sur les pierres à air. Ensuite, malgré le fait que mes refroidisseurs fonctionnaient à merveille, les racines de mes plantes ont commencé à virer au brun. Pour couronner le tout, mes plantes, maintenant rabougries et survivant grâce à une masse racinaire pas plus grosse que mon poing, ont commencé à mourir. J’ai vidé le système pour le rincer avec une solution javellisante pendant une journée, replanté mes plantes et croisé mes doigts en espérant que le « pythium » en avait pris pour son rhume et qu’il était allé se faire voir ailleurs. Ça n’a pas été long qu’il


s’est pointé de nouveau. Et encore… Et encore… J’ai même versé du peroxyde d’hydrogène dans le réservoir de solution. En vain. De guerre lasse et le moral plutôt bas, j’ai apporté un échantillon visqueux chez mon boutiquier hydroponique qui m’a rapidement confirmé que ce n’était pas une infestation de pythium ou de fongicoles, sans trop savoir ce que c’était. Les six mois qui ont suivi ont été les plus difficiles de toute ma carrière de jardinier d’intérieur émérite. Les plantes poussaient bien sous les lampes fluorescentes mais, dès que j’allumais l’éclairage DHI de 1 000 watts, celles-ci, progressivement rabougries et fanées, mouraient. De retour chez mon boutiquier hydroponique, maintes explications plus tard, il m’a vendu un agent réducteur élaboré spécialement pour combattre les algues et éliminer les dépôts visqueux. Les résultats ont été immédiats : les plantes ont repris goût à la vie, les dépôts visqueux ont disparu et tout est revenu comme avant. Infestation de pythium ou d’algues ou de fongicoles ou que sais-je encore : 0, jardinier émérite : 1. Fier de ma découverte devant mes pairs et le moral gonflé à bloc, j’ai décidé de suivre leurs conseils et d’augmenter le taux de lumens dans ma salle de culture pour favoriser le rendement de mes plantes car, après tout, je possédais le remède et il y avait beaucoup d’autres flacons chez mon boutiquier.

Comme les lumens produits par un éclairage DHI peuvent pénétrer du plastique peu épais, une feuille de plastique épaisse, de couleur noire, empêchera la lumière d’atteindre la solution nutritive ou le substrat. Tout a bien fonctionné pendant un mois… Sous le nouvel éclairage, la viscosité est revenue en force, les plantes se sont affaissées et la turbidité de l’eau s’est répandue si rapidement que j’ai dû changer la solution une fois par jour. Mon remède miracle n’avait plus aucun effet. Un jour, lors d’une rencontre fortuite dans un centre de jardinage commercial, un étranger m’a suggéré d’ajouter un colorant pour bassin à la solution de mon réservoir. Les nouveaux colorants sont élaborés pour réfléchir la lumière et empêcher la formation d’algues dans les étangs et les bassins de fontaine. Aussitôt dit, aussitôt fait. Aujourd’hui, si je n’ai pas mon colorant en ma possession lorsque je remplace la solution nutritive, je n’allume pas l’éclairage DHI. Les signes avant-coureurs d’une infestation Les signes avant-coureurs d’une infestation d’algues sont nombreux : un léger revêtement visqueux, de couleur blanche, à l’intérieur des eaux de culture ou sur les parois du réservoir; des nouvelles pousses qui arborent une apparence frisée alors que les plantes fanent; des racines qui cessent de prendre de l’expansion; l’eau de la solution qui devient de plus en plus turbide; les pierres à air qui se recouvrent d’un épais film brun; toutes les pièces du système hydroponique en contact avec la solution qui deviennent glissantes au toucher; le débit des conduites d’alimentation qui ralentit avant de s’estomper; de la viscosité qui apparaît sur le substrat, etc. Il ne faut surtout pas oublier MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - novembre / decembre 2009 33


Pythium ou algues, un mauvais diagnostic? qu’un seul de ces facteurs peut tuer toute votre récolte et ce, même dans des conditions de croissance optimales. Les causes de la présence d’algues 1. Une intensité lumineuse élevée La cause principale de la présence d’algues dans un système hydroponique reste, sans contredit, la lumière de forte intensité qui entre en contact avec l’eau. Habituellement, avec des plants matures, l’éclairage fluorescent n’est pas assez puissant pour déclencher une infestation d’algues; il en va tout autrement de l’éclairage DHI. 2. L’arrosage par le haut L’arrosage du substrat par le haut reste une autre façon de contaminer un système hydroponique et là, l’éclairage fluorescent peut jouer un rôle, surtout durant le stade de clonage. En arrosant par le haut (système goutte-à-goutte avec injecteurs verticaux, etc.), vous introduisez des algues dans le système. Si vous exposez votre solution à une forte intensité lumineuse, elle pourrait devenir turbide et faner vos plantes le jour même. Ne laissez jamais une solution nutritive nouvellement mélangée reposer dans la salle de culture sous un éclairage DHI. Utilisez-la immédiatement, sinon elle sera contaminée. Comme les algues ne s’introduisent pas dans un système hydroponique par voie externe, un système de purification d’eau (osmose inversée ou autre) ne se révélera d’aucune utilité; seul l’éclairage DHI peut causer une infestation d’algues et ce, directement ou indirectement. Le peroxyde d’hydrogène, utilisé pour combattre le pythium, ne peut pas enrayer une infestation d’algues, ni l’eau javellisée d’ailleurs. Les solutions Avant d’ajouter vos produits, tels qu’engrais, suppléments, additifs, etc., à la solution nutritive, assurez-vous qu’aucune lumière DHI ne puisse entrer en contact avec l’eau. Comme les lumens produits par un éclairage DHI peuvent pénétrer certaines matières transparentes ou du plastique peu épais, redoublez de prudence. Une feuille de plastique épaisse, de couleur noire, empêchera la lumière d’atteindre la solution nutritive ou le substrat. N’entreposez jamais vos engrais liquides dans la salle de culture. Même l’ouverture d’un tuyau d’évent n’est pas à l’abri. Conseils et produits La plupart du temps, quand les algues, difficiles à identifier, s’introduisent dans un système hydroponique, les fongicoles ne tardent pas à se manifester. Parfois, ces insectes sont tellement nombreux que nombre de jardiniers, induits en erreur, croient qu’ils sont responsables du fanage des plantes. Il n’en est rien. Comme les fongicoles se nourrissent d’algues… Il en va de même pour le pythium. Quand les plantes dépérissent sous l’attaque des algues, elles deviennent des proies faciles pour le pythium. 34

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MM2000 et les bâtons collants Pour contrôler les fongicoles, deux produits sont recommandés : un fongicide organique qui contient de la pyréthrine, le MM2000, utilisé en vaporisation foliaire ou directement sur les racines par le réservoir, et les bâtons collants. Vous pouvez, si vous le désirez, utiliser le fongicide en mode continu et l’eau dégagera alors une odeur de citron. Pour nettoyer le système et les racines et oxygéner l’eau, ajoutez du peroxyde d’hydrogène à une concentration de 3 % à raison de 5 millilitres par litre de solution. Bien que ce soit le double du dosage recommandé (3 mL / L), les recherches ont démontré qu’il n’y aura pas d’effets secondaires. L’agent réducteur d’algues et de boues Ce produit, utilisé pour détruire les algues présentes dans un système hydroponique à raison de 3 mL / L, convient tout particulièrement comme mesure de prévention lorsque vous ajoutez de l’eau à votre réservoir.Vous le trouverez sans difficulté chez un fournisseur d’équipements pour bassins et fontaines. Le colorant pour bassin À n’en point douter, le colorant pour bassin vous épargnera temps et argent dans votre lutte contre les algues, sans compter la vie de vos plantes qui sera sauvée. Ce produit miracle, qui possède la propriété de réfléchir la lumière solaire, est déjà utilisé à grande échelle par les terrains de golf pour empêcher les algues d’envahir leurs étangs. Un litre de ce produit vous permettra de mélanger 2 300 000 litres de solution. Achetez la version qui reste sans danger pour les poissons et les plantes.

Les algues vertes Scenedesmus. Microphotographie par G. Fahnenstiel.

Si votre infestation d’algues provient de minéraux qui contaminent l’eau utilisée pour mélanger la solution nutritive, un prétraitement devrait suffire au nettoyage de l’eau d’approvisionnement. Les produits mentionnés dans cet article, de concert avec les précautions qui s’imposent lorsque vous utilisez un système d’éclairage DHI, devraient vous libérer des infestations d’algues à tout jamais. N’oubliez pas de toucher du bois. Bon jardinage MY


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MAXIMUM YIELD distributeurs

Aeroplante 557B Route 131 Notre-Dame-Des-Praires, QC J6E 7Y8 450-752-8883

Ferme Florale Inc. (Botanix) 2190 boul. Laurier (route 116) St. Bruno de Montarville, QC J3V 4P6 450-653-6383

Hydro Rive-Sud 4721 Boulvard de la rive sud Lévis, QC G6W 1H5 418-835-0082

Amazonia Hydroponics 394 Boulevard Arthur-Sauvé St-Eustache, QC J7R 2J5 450-623-2790

Fernand Corbiel Produits Horticoles 17 boul. Ste-Rose Est Laval, OC H7L 3K3 450-622-2710

B & S Electrique Inc. 2240 rue Pitt Montréal, QC H4E 4H1 514-931-3817

Fleuriste Savard Inc. 1833, boul. Louis-Frechette Nicolet, QC J3T 1M4 819-293-5933

Hydro-Sciences Inc. 4800 De la Cote-Vertu Ville Saint-Laurent, QC H4S 1J9 514-331-9090

Babylone Hydro-Organique 100 Av. Duluth est Montréal, QC H2W 1H1 514-284-6382

Fred Lamontagne Inc. 356 Chemin du Sommet Est, Rimouski, QC G5L 7B5 418-723-5746

Beauce Hydroponique 12920, 2e Avenue St-Georges (Beauce), QC G0M 1R0 418-226-4457

Gérard Bourbeau & fils Inc. 8285, 1ière Avenue Charlesbourg, QC G1G 5E6 418-623-5401

Benoit Dupuis Extincteurs Inc. 2503 rue Victoria Ste-Julienne, QC J0K 2T0 450-831-4240 Biofloral 675, montée St-François Laval, QC H7C 2S8 1-877-38-HYDRO

Green Grow Hydroculture 2881 rue King Est Fleurimont, QC J1G 5H1 819-829-3964 Horticulture Piégo 228 Pierre Bertrand sud Vanier, QC G1N 2R4 800-527-2006

Hydro-Tonyque 761 Avenue Gilles Villeneuve Berthierville, QC J0K 1AO 450-836-8088 Hydrobec 2145 Lavoisier 104 Ste-Foy, QC G1N 4B2 418-687-1119 Hydroculture Guy Dionne 8473 - 19thE Avenue Montréal, QC H1Z 4J2 514-722-9496 Hydroculture Guy Dionne 1990 Cyrille-Duquet Local 150 Québec, QC G1N 4K8 418-681-4643 Hydrogam 96 Antonio Barette Joliette, QC J6E 1E5 450-756-8272

Brite-Lite Hydroponics 940 Bergar Laval, QC H7L 4Z8 450-669-3803

Horsol Inc. 2192 Roussel Chicoutimi-Nord, QC G7G 1W6 418-549-8585

Centre de Jardin Spécialisé 2400 rue Canadien, Suite 104 Drummondville, QC J2C 7W3 819-478-9791

Hydro Entrepot 895 Route 117 Val David, QC J0T 2N0 819-322-5002

Hydromax St-Henri 3522 Notre-Dame Montréal, QC H4C 1P4 514-481-3939

Chanvre du Nord Inc. 38 DeMartigny est St-Jérome, QC J7Z 1V4 866-565-5305

Hydro Expert 12752 Industriel Montréal, QC H1A 3V2 514-642-0691

Hydromax Trois-Rivières 6157 rue Corbeil Trois-Rivières O, QC G8Z 4P8 819-372-0500

Comptoir Richelieu Inc. 350, du Collège Sorel-Tracy, QC J3P 6T7 800-363-9466

Hydro Plus 149 A, Avenue Principale, Rouyn-Noranda, QC J9X 4P3 819-762-4367; 866-744-4367

Hydromax Terrebonne 1674 Chemin Gascon Terrebonne, QC J6X 4H9 450-492-7447

Distribution De la Plante 5498 Hochelaga, Suite 910 Montreal, QC H1N 3L7 514-255-1111

Hydro Plus 1206, 6e Rue Val d’Or, QC J9P 3WP 819-874-7736; 866-874-7736

Hydromax Mont-Laurier 388 rue Hébert Mont-Laurier, QC J9L 2X2 888-609-4476

échologik 798 St Jean Québec, QC G1R 1P9 418-648-2828; 418-648-8288

Hydro Plus 79, 5e Avenue Est La Sarre, QC J9Z 2X4 819-333-5694; 866-344-5694

Hydromax Gatineau 3 - 1695 Atmec (porte 6), Gatineau, QC J8P 7G7 819-663-7470

Espace Culture Boutique 17 boul. Ste-Rose Est Laval, QC H7L 3K3 450-622-2710

Hydro Pro. 225 boul St-Anne St-Anne-des Plaine, QC J0N 1H0 450-478-3265

Hydromax Montréal 9300 Lajeunesse Montréal, QC H2M 1S4 514-381-0111

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Hydromax Laval 295 Curé-Labelle Laval, QC H7L 2Z9 450-628-8380


Hydroponique 2000 84 Boul. Curé Labelle Ste-Therese, QC J7E 2X5 450-971-0726

Méristème Hydroponique 871, Dufferin Granby, QC J2G 9H8 450-991-1514

Qué-Pousse - Pointe Claire 1860 boul des Sources Pointe Claire, QC H9R 5B1 514-426-5057

Hydroponique Plus Inc. 405 - 18 Ave. Lachine, QC H8S 3R1 514-634-3677

Momentum 11289 London Ave Montréal, QC H1H 4J3 888-327-4595

Hydrotek 12300 Rue de L’avenir St. Janvier, QC J7J 2K4

Pablo Jardinage Intérieur 2080 Joseph St-Cyr Drummondville, QC J2C 8V6 819-475-2525

Qué-Pousse - Sherbrooke 4394 Bourque Rock Forest, QC J1N 1S3 819-563-0353

Hydrotimes 1533 boul. Curé Labelle, Laval, QC H7V 2W4 450-688-4848 International Hydroponique 5478 rue Hochelaga Montréal, QC H1N 3L7 514-255-2525 Jardinages Gilles Robert Inc. 574 St-Hubert Granby, QC J0H 1Y5 450-375-3441 La Cuve à Vin 7260 rue Saint-Zotique, Montréal, QC H1M 3G6 514-354-8020 Les Enterprises Fernand Pigeon Inc. 174 Beaudoin Nord Durham-Sud, QC J0H 2C0 819-858-2777 Les Jardiniers E.J. 1075 Visitation, St. Charles-Borromée, QC J6E 7Y8 450-755-4996

Pablo Jardinage Intérieur 2 Des Ormeaux, Suite 500 Trois-Rivières, QC G8W 1S6 819-693-6000 Pépinière du domaine 2098 route 104 Brigham, QC J2K 4P2 450-293-1339 Pépinière Eco-Verdure 965 Boul. Sauvé, St-Eustache, QC J7R 4K3 450-472-6474 Plant-O-Maxx Hydroponique 3169 rue Blais, Boisbriand, QC J7H 1H2 514-968-7799; 514-830-1711 Plant-T-Plantes 3439 boulevard Fiset Sorel-Tracy, QC J3P 5J3 450-780-0008 Point de Vue 880 chemin St-Féréol Les-Cèdres QC J7T 1N3 450-452-2878; 877-510-2991

Qué-Pousse - St-Constant 6264 Route 132 Ste-Catherine, QC J0L 1E0 450-635-4881 Qué-Pousse - St-Jérôme 709A 14e Ave Sud St-Antoine, QC J7Z 4B8 450-436-3803 Rap Hydroponique 326 Rue Vachon Trois-Rivières QC G8T 8Y2 819-376-5959 Rap Hydroponique 5700, rue Martineau Local 7 Saint-Hyacinthe, QC J2S 8B1 450-768-5188 Rêves et Jardins 1080 Chemin Knowlton West Brome, QC J0E 2P0 450-266-3820 Serres Lambert 1581 Boul. Jutras Ouest Victoriaville, QC G6P 1B2 819-752-2051 Sherbrooke Hydroponique 3545 King Est Sherbrooke, QC J1G 5J4 819-829-9299

Les Grands Jardins 2900 Boul. Curé-abee Chomedey, Laval QC HTP-5S8 450-682-9768

Pousse Magique 515 rue Lanaudiere Repentigny, QC J6A 7N1 450-582-6662

Les Serres Binette Inc. 2568 Boul. Mercurre, Drummondville, QC J2A 1H2 800-231-7195

P.P.M. Hydroponique Inc. 504 rue du Parc St. Eustache, QC J7R 5B2 450-491-2444

Magog Hydro Culture 25 Ste Rue Saint Catherine Magog, QC J1X 2K9 819-847-4141

Qué-Pousse – Laval 940 Bergar Laval, QC H7L 4Z8 450-667-3809

Maxximum Gardening 1277 chemin, Robertville Robertville, NB E8K 2V9 506-783-0010

Qué-Pousse - Montréal 2215 Walkley Montréal, QC H4B 2J9 514-489-3803

Univert 4 Saisons 2100 Ontario Est, Montréal, QC H2K 1V5 514-527-2226

MegaWatt Hydroculture 636 Route 364 Morin Heights, QC J0R 1H0 450-226-2515

Qué-Pousse - Mont-Tremblant 462 Montée Kavanagh Mont-Tremblant, QC J8E 2P2 819-429-6145

XXXtractor Inc. 1228 St. Marc Montreal, QC H3H 2E5 514-931-4944

St-Jean Hydroponique 747 rue St-Jacques St-Jean-Sur-Richelieu, QC J3B 2M9 450-346-9633 Un monde sans terre 565 Beausejour Alma, QC G8B 5V3 418-480-3274

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MAXIMUM YIELD CANADA FRANÇAIS - novembre / decembre 2009 37


À venir pour janvier / février 2010

ARTICLES

Le séchage et la préservation des fines herbes Matt LeBannister nous transporte dans le monde artisanal du séchage et de la préservation des fines herbes, cette pratique ancestrale qui a su complémenter nos besoins culinaires. Le clonage des plantes pour les nuls Kevin Dunlop explique les techniques du clonage des plantes pour la reproduction, à l’aide d’un substrat, de clones vibrants et robustes. L’abc de l’éclairage Bob Taylor énumère les différentes options d’éclairage qu’un jardinier d’intérieur peut utiliser dans sa salle de culture et comment il peut s’assurer de faire le bon choix. « Parler boutique » Maximum Yield est fier de vous présenter « Parler boutique », un aperçu de la vie, de l’histoire et de la passion des détaillants hydroponiques du Québec et du Canada français. Ne manquez pas les prochaines éditions de Maximum Yield; qui sait, vous pourriez y retrouver votre détaillant favori. Gagnez et récoltez gros! Pour le 4e tirage du concours, de magnifiques prix sont offerts exclusivement aux lecteurs de Maximum Yield par Ushio, Nature Technologies, HM Digital et Powerbox. Participez sur le site www.maximumyield.com/winbig avant le 15 décembre pour votre chance de gagner gros. Visitez www.indoorgardenexpo.com pour les dernières mises à jour concernant les salons du jardinage d’intérieur 2009 / 2010. Ne manquez pas d’ajouter Montréal (printemps 2010) à votre calendrier.

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Le saviez-vous? 1

Les acides humiques, en plus de servir de nourriture aux microorganismes utiles, convertissent en chélates et en composés plusieurs éléments essentiels à la croissance des plantes et augmentent le taux de germination des semences.

La majorité des survolteurs de floraison sur le marché contiennent de très fortes concentrations de phosphore et une quantité moyenne de potassium.

3

Plusieurs souches parentales sont développées simultanément et plusieurs croisements sont effectués par le phytogénéticien pour produire une semence hybride F1.

Il existe essentiellement trois acides gras oméga 3 : DHA (important pour la santé du cerveau), EPA (important pour la santé cardiovasculaire) et ALA.

5

2

4

Quand les nutriments sont exposés à une lumière de très forte intensité, les algues pourraient s’introduire dans la solution nutritive. La turbidité occasionnée par l’infestation pourrait provoquer le fanage des plantes en une seule journée.

Les acides fulviques, beaucoup plus petits physiquement que les acides humiques, ont plutôt tendance à émotter les sols extrêmement argileux en absorbant les matières qui lient les particules du sol ensemble.

MAXIMUM YIELD CANADA-FRANÇAIS - novembre / decembre 2009

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