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NADINE & FARRAH HAFIDOU SŒURS AU SERVICE DES ENTREPRISES
L’une est membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE), de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mayotte, et cheffe d’entreprise. L’autre est présidente de la fameuse couveuse d’entreprises Oudjerebou et participe aux côtés de sa sœur au développement d’Idephi, dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage. Nadine et Farrah Hafidou ne cessent d’avancer, emmenant leurs collaborateurs et leur île dans leur sillage.
Il est des familles touchées par la fibre entrepreneuriale, y compris à Mayotte, second territoire le plus dynamique de France en termes de créations d’entreprises, avec 1 802 en 2021. C’est sûrement le cas de la sororie Hafidou, comptant Farrah, la petite sœur, et Nadine, l’aînée. Cette dernière a déjà atteint des sommets : neuvième ultramarine à siéger au CESE, la « troisième chambre » de France après l’Assemblée nationale et le Sénat, Nadine Hafidou y est surtout l’une des rares mahoraises, suivant d’autres femmes telles que Sarah Mouhoussoune. Reconnue pour ses compétences et appréciée pour son curriculum vitae bien fourni, notamment grâce aux actions menées lors de sa présidence au sein de l’association des CCI d’Outre-mer (Acciom), Nadine Hafidou est aussi l’une des meilleures porte-paroles des entreprises du 101ème département français.
Nommée jusqu’en 2026 au CESE, la cheffe d’entreprise est vice-présidente de la Délégation aux Outre-mer et membre de la Commission Environnement, émettant donc des recommandations au niveau national. Elle ne laisse pas pour autant tomber son bébé, la société Deltah Immo, devenue Idephi, qu’elle cogère avec sa sœur, Farrah. Cette dernière agit également dans l’intérêt des entrepreneurs mahorais, présidant la couveuse d’entreprises Oudjerebou, située à Cavani. Cette dernière, existant depuis treize années, a accompagné – ou couvé – plusieurs dizaines de projets avec succès, et n’hésite pas à multiplier les partenariats avec les institutions et entreprises locales, sous l’impulsion de sa présidente. Oudjerebou faisait notamment partie du jury pour les derniers Trophées mahorais de l’entreprise, organisés par la Somapresse.
La couveuse s’est également distinguée en accompagnant des jeunes de quartiers prioritaires, mais aussi et surtout des femmes mahoraises, via le réseau « Marraine et moi » , mettant en relation nouvelles et anciennes entrepreneuses locales. Il faut dire que Farrah Hafidou avait de quoi témoigner d’une détermination sans limites pour les femmes du département, ayant vu sa sœur grimper les échelons locaux et nationaux. Nadine n’est en effet pas arrivée là par hasard, ni sans appuyer ses semblables. Dès ses débuts dans le monde de l’entreprise, elle souhaite donner l’exemple et incite les femmes à fonder leurs sociétés. Elle crée alors « l’entrepreneuriat au féminin » à Mayotte et devient la présidente de l’association. Suite à cela, tout s’enchaîne : élue à la CCI Mayotte en 2016, bras droit du président actuel à la CCI France, puis présidente et vice-présidente de l’association des CCI d’Outre-mer (Acciom), avant de siéger au CESE depuis 2021. Et, vu la jeunesse et le dynamisme des deux sœurs, nul doute que les parcours de Nadine et Farrah Hafidou ne sont pas terminés, pour le plus grand bonheur des entreprises de l’île au lagon. n
Martine Eutrope
M Decin Engag E
Le docteur Eutrope est plus qu’un médecin généraliste. Elle est engagée dans la santé des Mahorais depuis des années, et cherche par tous les moyens à améliorer la prise en charge des malades. C’est la raison pour laquelle, elle a souhaité développer la télémédecine à Mayotte. En 2019, avec d’autres professionnels, ils créent l’association EPVS, ensemble pour votre santé. « L’association met à disposition des professionnels de santé adhérents, un matériel de télé-consultation de pointe afin de pouvoir relever des informations de qualités à destination des médecins spécialistes absents du territoire ou demander des avis à des confrères. » L’arrivée de la crise sanitaire ralentit son développement, mais le docteur Martine Eutrope et ses collègues ne baissent pas les bras. Aujourd’hui il existe plusieurs points d’accueil où les patients peuvent téléconsulter un médecin, qu’il soit sur le territoire ou à l’extérieur.
La professionnelle donne de sa personne. Entre deux consultations en présentiel, elle accepte également de consulter à distance ceux qui ne peuvent pas se rendre à son cabinet à Mamoudzou. Son objectif est de faire en sorte pour que la population de Mayotte adopte complètement ce service. Pour l’instant, ce sont les prémices et une grande partie des habitants y est réticente. Et c’est là tout l’enjeu du docteur Eutrope. Elle doit réussir à convaincre les Mahorais d’avoir recours à la télémédecine puisque cela fait gagner du temps mais également de l’argent. En effet, on ne serait plus obligé de voyager pour voir un spécialiste qui n’est pas présent sur l’île.. n