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LE MOT DE LA RÉDACTION MENTION MAYOTTE

Ainsi, l’île au lagon accouchait cette semaine d’une nouvelle promotion de bacheliers. Ce sont plus de 3 200 jeunes Mahorais, en attendant celles et ceux passant au rattrapage et à qui nous n’avons pu rendre hommage cette semaine, qui repartent avec le précieux sésame en poche. Outre nos félicitations à ceux ayant réussi et nos encouragements à ceux ayant échoué pour qu’ils le repassent l’année prochaine, adressons également nos félicitations aux universités, centres de formation et entreprises qui accueilleront ces néo-diplômés. Sans hiérarchiser les vécus et les régions de France, vivre et étudier à Mayotte n’est pas une sinécure. Être lycéen ici, c’est se lever aux aurores à cause des embouteillages quotidiens, parfois sans eau sortant du robinet le matin ou le soir, emprunter des routes tantôt inondées, tantôt poussiéreuses, faire face aux violences délinquantes ciblant les bus scolaires de leurs pierres, et aux traumatismes que ces attaques barbares impliquent, subir la surcharge des classes, l’absentéisme et le laxisme de certains professeurs stationnés à Mayotte moins par vocation que par opportunisme, tout en gérant sa scolarité et ses problèmes personnels. Tous les bacheliers de l’île, ainsi que ceux y ayant cru jusqu’au bout, peuvent être fiers d’eux tant la tâche était ardue. Mais « ce qui ne me tue pas me rend plus fort » , et les épreuves mahoraises auront forgé la détermination et la résilience de bon nombre de jeunes talents, qui reviendront à coup sûr développer leur territoire.

Bonne lecture à toutes et à tous.

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