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LE MOT DE LA RÉDACTION RÉSILIENCE

« Je veux dire aux enfants des quartiers difficiles, quelles que soient leurs origines, qu’ils sont tous les filles et les fils de la . Cette phrase, prononcée à la suite des émeutes de 2005 et à la mort de Zyed Benna (17 ans) et Bouna Traoré (15 ans), ne fut pas prononcée par quelconque militant, mais bien par le président de la République – de droite –, Jacques Chirac, lors d’un discours télévisé. De quoi parfaitement illustrer l’unité que doit incarner le locataire de l’Élysée, élu par certains mais gouvernant pour toutes et tous. Cette posture n’est plus visible chez les dirigeants actuels, qui s’appliquent moins à apaiser les flammes qu’à y jeter de l’huile, en cherchant sans cesse à diviser le peuple. Les Mahoraises et Mahorais ne le savent que trop bien, étant citoyens de la « sous-France » malgré leur amour incandescent pour la République. L’île au lagon fait face à des violences ruinant la vie de ses habitants, depuis des années, à une immigration difficilement contrôlable, à une éducation de seconde zone, une offre culturelle des plus faibles, une cherté de la vie incompréhensible sur le territoire le plus pauvre du pays, une ribambelle d’élus et d’agents publics incompétents, un changement climatique menaçant son exceptionnel écosystème. Mais aujourd’hui encore, 234 ans après la prise de la Bastille, nous assisterons à des hommages et festivités vibrants pour la France,

Axel Nodinot

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