HISTOIRE D’UNE VIE Texte Aharon Appelfeld Mise en scène Bernard Levy
du 27 au 31 janvier 2015 Petit-Théâtre
SAISON 2014–2015 Tout enregistrement photographique, audio et vidéo du spectacle est strictement interdit.
∙ Histoire d’une vie ∙
Avec Thierry Bosc et les voix de Zohar Wexler, Emmanuelle Grangé, Bernard Weisbrot, Robert Hatisi D’après le livre éponyme d’Aharon Appelfeld, ©, 1999, Prix Médicis étranger 2004. Traduit de l’hébreu par Valérie Zenatti Paru aux Éditions de l’Olivier et Points
Adaptation Jean-Luc Vincent, Bernard Levy Mise en scène Bernard Levy Assisté de Jean-Luc Vincent
Scénographie Giulio Lichtner Lumière Christian Pinaud Vidéo Romain Vuillet Son Xavier Jacquot Costumes Séverine Thiebault Régie générale John Carroll Régie lumière Lucie Joliot
Production déléguée Scène nationale de Sénart ∙ Coproduction Compagnie Lire aux éclats, MC2: Grenoble, L’Espace des arts scène nationale de Chalon-sur-Saône, Scène nationale d’Albi, La Passerelle scène nationale de Saint-Brieuc, Scène nationale de Sénart ∙ Remerciements à Alexis Denavaras La Compagnie Lire aux éclats est subventionnée par la DRAC Île-de-France.
∙ Histoire d’une vie ∙
Ce qu’Aharon Appelfeld écrit fait sans doute écho à ma propre vie, non dans les faits bien sûr, mais dans cette volonté farouche de s’arracher à tout déterminisme en écrivant sa propre histoire. Lui par la littérature, moi par le théâtre. J’ai découvert l’œuvre d’Aharon Appelfeld il y a plus de 10 ans. La complexité de son univers fictionnel, la simplicité de sa langue et la sensibilité de ses interrogations me touchent à chaque nouveau livre que je lis. En 2004, paraissait Histoire d’une vie (Prix Médicis étranger), son premier livre explicitement autobiographique. Je fus frappé par la force du combat qu’il y décrit : son combat pour devenir écrivain en acceptant ce qu’il est et d’où il vient. C’est ce parcours que je désire aujourd’hui mettre sur scène. Je ressens une proximité unique avec cet écrivain. Le parcours d’Aharon Appelfeld est unique : orphelin à 8 ans, il va s’échapper d’un camp ukrainien et errer seul dans les forêts jusqu’à la fin de la guerre. À 13 ans, il débarque en Israël. Commence alors la lente et douloureuse prise de conscience de sa vocation littéraire. Il est aujourd’hui l’un des plus grands écrivains israéliens vivants. Il a 80 ans et vit à Jérusalem. Cette trajectoire est pour moi celle d’un
véritable héros. Histoire d’une vie, c’est le récit à la première personne d’une lutte. Une lutte pour reconstituer sa mémoire, pour accepter de trouver le silence qui l’a entouré pendant la guerre et le faire revenir vers lui, car « dans ce silence était cachée mon âme ». Une lutte pour ne pas perdre sa langue maternelle tout en acceptant d’en faire sienne une autre, l’hébreu. Un combat permanent entre le présent, celui de l’homme nouveau, israélien, et le passé, celui de l’enfant juif rescapé des camps. Le théâtre peut naître de cette parole, de ce drame constitué par la lutte d’un homme pour devenir lui-même. Paradoxalement, du récit d’une vie si singulière se dégage l’universalité de la quête menée par tout homme : la quête d’une histoire individuelle et personnelle que l’on construit à la fois avec et contre les déterminismes historiques et culturels. Bernard Levy
∙ Histoire d’une vie ∙
Bernard Levy Formé à l’EDA puis au Conservatoire national entre 1985 et 1988, Bernard Levy est metteur en scène et travaille comme comédien pour le théâtre et le cinéma. En 1994, il crée la compagnie Lire aux éclats, avec laquelle il met en scène Entre chien et loup, la véritable histoire de Ah Q de Christoph Hein, Saleté de Robert Schneider, L’Échange de Paul Claudel. Il participe avec d’autres metteurs en scène à deux créations collectives pour la scène nationale de Sénart : en 1999, Histoires courtes, mais vraies, et en 2000, Donnez-nous des nouvelles du monde. Il est l’assistant à la mise en scène de Georges Lavaudant pour L’Orestie, Fanfares et Un fil à la patte. Après Un cœur attaché sous la lune (2002) de Serge Valletti, Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce (2003), Bérénice de Racine (2006), il crée en 2006 Fin de partie, de Beckett, au Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet, Le Neveu de Wittgenstein de Thomas Bernhard en 2007 au Théâtre national de Chaillot, En attendant Godot de Beckett en 2009 au Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet, et L’Échange, de Paul Claudel au Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet en 2011. La même année, il fait sa première mise en scène pour l’opéra : Didon et Énée de Henry Purcell.
Dates de représentations mar. 27 janvier 20 h 30
ven. 30 janvier 20 h 30
mer. 28 janvier 19 h 30
sam 31 janvier 19 h 30
jeu. 29 janvier 19 h 30 Lieu Petit-Théâtre
Durée estimée 1 h 15
Rencontre avec Bernard Levy, à la bibliothèque du centre ville, mercredi 28 janvier à 12 h 30 Rencontre animée par Anne Meunier, psychanalyste, en présence de Bernard Levy, vendredi 30 janvier à 19 h à la MC2 Le passé, une mine de vie ? Héros du quotidien, héros de l’extraordinaire, héros mythiques, héros modernes ? La vie blême qui s’enlise dans la médiocrité, l’ennui, les espoirs brisés, la vie des gens qui luttent, ferraillent, pour s’arracher aux déterminismes et écrire leur propre histoire. Renseignements et inscription : rp@mc2grenoble.fr 04 76 00 79 22
Prochainement PASSIM Théâtre du Radeau Mise en scène François Tanguy Du 05 au 12 février ∙ 1 h 45 Opéra fragmentaire, Passim assemble des bribes de scènes empruntées à Kleist, Shakespeare, Calderón... ainsi que des nappes musicales glanées chez Cage, Rameau, Beethoven, Schubert, Xenakis… Les acteurs y sont à la fois machinistes burlesques d’un cadre bricolé et silhouettes souveraines d’empires engloutis.
MC2: Grenoble 4 rue Paul Claudel, CS 92448 38034 Grenoble Cedex 2
04 76 00 79 00 www.mc2grenoble.fr Réseaux sociaux