TAKEO KIMURA DÉCORATEUR DE CINÉMA ET DESCENDANT DE GEORGES MÉLIÈS
G.メリエスの末裔 〜映画美術監督・⽊村威夫論〜 Par Hironori Takamatsu scénographe, Tôkyô
HOMMAGE À
TAKEO KIMURA L’OIE SAUVAGE
Kimura est né à Tôkyô en 1918, quelques années avant la destruction de la capitale par le grand séisme du Kantô (1923) où, donc, la culture d’Edo n’avait pas définitivement disparu. C’est l’époque de la naissance du cinéma en tant qu’industrie et Kimura, émerveillé par ce nouveau spectacle, passe déjà tout son temps dans les salles obscures. Il pensa d’abord au métier de décorateur de théâtre et, dans cette perspective, devint l’élève de Kisaku Itô (1899-1967), grand décorateur de théâtre moderne ; mais aussi de cinéma. Son choix se porta finalement sur le cinéma et il devint assistant décorateur dans les studios Daiei qui avait été fondés peu après le déclenchement de la Guerre du Pacifique. Lors de la sortie en mars 1943 de La légende du grand judo, Kimura fut un des rares professionnels du cinéma à apprécier la qualité de ce premier film de Kurosawa et sentir, peut-être, qu’un futur grand maître était né. La carrière de Kimura fut l’une des plus prolifiques du cinéma japonais : 230 films, au cours de quatre périodes distinctes. Les deux premières, sous contrat, dans les studios Daiei puis Nikkatsu ; la troisième comme décorateur indépendant ; et une dernière, très brève, de réalisateur. De la première période, on retient surtout des productions artistiques
美術監督・⽊村威夫追悼特集
LE VAGABOND DE TÔKYÔ
AGENDA
TOSHIYA FUJITA ET SEIJUN SUZUKI SUR LE TOURNAGE DE MÉLODIE TSIGANE
Bernard Evein cité par Léon Barsacq dans Le décor de film, 1895-1969, Seghers, Paris, 1970
devenues de grands classiques ; et plus particulièrement L’oie sauvage (1953, Shirô Toyoda) où, bien qu’encore assistant de Kisaku Itô, Kimura montrait déjà des dons plastiques et visuels remarquables sur l’élaboration du décor reproduisant la rue de Muenzaka près de la Gare d’Ueno, lieu passé à la postérité grâce au roman d’Ôgai Mori (1911), une œuvre essentielle de la littérature japonaise moderne. Cherchant à reconstituer aussi fidèlement que possible l’atmosphère de cette rue de 200 mètres, il fit construire en studio trois plateaux en enfilade pour obtenir une longueur de 100 mètres. Ce film marque la consécration de Kimura. Il offre aussi au cinéma japonais l’œuvre où les décors sont les plus fidèles au Tôkyô du XXe siècle naissant. Le perfectionnisme dont Kimura fit preuve dans le souci du détail tant dans la reconstitution des maisons bordant Muenzaka que pour les costumes, a su rendre avec brio la subtilité psychologique des personnages du roman original. Dans le contexte de production de ce grand classique, c’est-à-dire à l’époque de l’âge d’or, cette perfection n’était rendue possible que par l’absence de contraintes budgétaires et grâce aux tolérances admises en matière de délais de construction de tels décors. Une période de grâce et d’euphorie qui laissait tout loisir au décorateur pour faire face aux imprévus de dernière minute. Car il avait à son service de nombreux assistants chargés de transmettre ses exigences à tous les corps de métier impliqués dans une production. Un bon chef décorateur se reconnaissait à son pouvoir de bien communiquer et de déléguer la construction des décors à d’autres que lui. En effet, ce métier ne nécessite pas d’être sur le terrain : un décorateur ne plante pas les clous ni ne coud les kimonos.
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6 > 20 janvier 2011
« Il faut modifier la réalité pour faire “plus vrai que vrai”. Si vous montriez au public, telle quelle, la loge de votre concierge, personne ne croirait qu’il s’agit d’une loge de concierge.»
L’OIE SAUVAGE
Takeo Kimura a été une légende de son vivant. À quatre-vingts ans passés, il participait encore à la création contemporaine en s’associant aux réalisations de jeunes cinéastes japonais : une éternelle jeunesse, de l’après-guerre aux années 2000, a animé cet infatigable homme de cinéma. Il n’est pas une légende au sens de compagnon de route de l’âge d’or avec lequel il serait mort.
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Même si, à l’époque du tournage de L’oie sauvage, il ne restait guère de traces de l’ancien Muenzaka, ce film n’en est pas moins une reproduction très fidèle du Tôkyô qui existait avant la guerre, c’est-à-dire quelques dizaines d’années avant sa réalisation. Mais malgré le séisme de 1923, malgré les destructions causées plus tard par la guerre, Tôkyô restait Tôkyô, sa modernité nimbée de culture d’Edo planait encore sur les plateaux de construction des décors de Muenzaka. Aussi, en l’occurrence, la réussite exceptionnelle du film avait-elle moins tenu aux talents de communicateur de Kimura qu’à la force née d’une communion de souvenirs très précis et pour ainsi dire palpables entre tous les gens travaillant dans les ateliers. La communication se faisait naturellement. Nul doute qu’il en fut de même avec le réalisateur et les acteurs. C’est, en tout cas, ce que laissent penser les images du film. Ainsi, les décors conçus par Kimura, loin d’effrayer par leur démesure, obtinrent l’assentiment de toute l’équipe de tournage du fait de leur authenticité : chacun avait conscience à son niveau de participer à la renaissance comme par magie d’un lieu et d’une atmosphère qui n’existaient plus que dans leur mémoire. La seconde période de Kimura débute en 1954 quand il entre aux studios Nikkatsu, toujours à l’époque de l’âge d’or. Kimura travaille sur les programs (production de séries B) tout en s’intéressant à la télévision qui en est à ses balbutiements. Cette dernière bénéficiera dans une large mesure du savoir-faire de Kimura qui adaptera par rationalisation et simplification les décors de télévision aux contraintes de la retransmission en direct et du tournage avec plusieurs caméras. Ainsi tout en
L’OIE SAUVAGE
contribuant à l’essor du petit écran, Kimura participa inconsciemment au déclin du studio system. C’est aussi à la Nikkatsu que Kimura se lia d’amitié avec le réalisateur maison Seijun Suzuki. Ils purent travailler en binôme et la plastique de Kimura eut bientôt une influence décisive sur l’esthétique de Suzuki. Cette complicité fut à l’origine d’un style antiréaliste qui, d’abord soutenu par un groupe confidentiel de cinéphiles, fédéra avec les années un mouvement très actif de sympathisants revendiquant « le style Seijun » dans le cinéma de studio. Celui-ci soutenait l’esthétique antiréaliste et la plastique abstraite du couple Kimura/Suzuki qui se posait en une alternative au réalisme pesant des productions commerciales de la Nikkatsu, sans pour autant nier la nature de divertissement du cinéma. La posture antiréaliste de Suzuki n’était pas, pense-ton, forcément en contradiction avec les aspirations d’un décorateur dont le travail repose à la base sur un attachement au réalisme des formes. Le problème se posa moins sans doute pour Kimura lui-même, homme ouvert à toutes les xpérimentations, que pour ses assistants. Il fallait convaincre, y compris les acteurs, du bien-fondé d’une telle révolution esthétique. Parmi les productions de cette nature réalisées par le couple Kimura/Suzuki, il faut noter Le vagabond de Tôkyô (1966). Ce film est un chefd’œuvre au sens où ses créateurs surent imposer une marque personnelle malgré les contraintes (budget dérisoire, temps de tournage limité à deux ou trois semaines, insertion imposée de chansons populaires du palmarès radiophonique) ; un chef-d’œuvre aussi du fait de la parfaite adéquation des espaces et de la géométrie insolites de Kimura avec le dynamisme de la mise en scène de Suzuki. Même si les deux artistes avaient
MÉLODIE TSIGANE
conscience de la difficulté de leur entreprise et des risques encourus en terme d’exploitation... Aussi ne peut-on pas nier d’un point de vue économique que la décision des studios Nikkatsu de désunir par la force ce couple diabolique (un réalisateur qui fait des films incompréhensibles et un décorateur complice de ses folies) ait été une saine réaction de gestionnaire. Ce divorce imposé inaugura une relation houleuse entre Suzuki et son studio qui s’achèvera par le licenciement du réalisateur après la sortie de La marque du tueur (1967). À cette époque de crise du studio system, et alors que les postes de télévision avait déjà envahi les foyers à 80%, les producteurs de cinéma étaient aux abois : la question de l’art était devenue un luxe. Il n’y avait d’ailleurs déjà plus de producteurs soucieux de l’art dans le cinéma. Suite à la décision de la Nikkatsu de produire en masse des films érotiques pour éviter la faillite, Kimura démissionna de ce studio. Ayant alors déjà plus de cinquante ans et plus de 150 films derrière lui, il aurait pu légitimement prendre sa retraite. Mais c’est l’inverse qui se produisit : il débuta une carrière d’indépendant et devint plus actif que jamais sur des réalisations artistiques, des petites productions d’auteurs militants, et même des films publicitaires de nouvelles sectes religieuses. La filmographie colossale de sa troisième période montre que Kimura n’a jamais refusé le moindre travail. Il a poursuivi invariablement sa tâche travaillant avec une égale rigueur tant sur les productions aux décors ambitieux que sur les films d’auteurs tournés en plein air. La créativité et la réactivité de Kimura, ces qualités qu’il avait acquises au sein du studio system furent très appréciées des jeunes réalisateurs qui n’avaient jamais connu l’organisation de ce studio
MÉLODIE TSIGANE
system. Ainsi Kaizô Hayashi, grand admirateur de Kimura, raconte qu’il rêvait de travailler avec ce décorateur de légende. Bien qu’encore cinéaste amateur, il réussit à le convaincre de faire les décors de son premier film, Dormir comme dans un rêve (1986). Kimura offrit ses services sans rien exiger en retour pour ce film au budget misérable, tourné en 16 mm et sans dialogue. Il s’investit entièrement sur ce projet allant jusqu’à reprendre le scénario de Hayashi. Kimura avait alors 68 ans. Même si cette sorte de bénévolat s’explique par le fait qu’il avait pressenti le potentiel du futur créateur du film néo-noir, il n’en demeure pas moins qu’en plus d’être un décorateur, Kimura fut aussi une sorte de visionnaire du cinéma. Parmi les films de sa troisième période, il convient de noter l’importance de Mélodie tsigane (1980) car ce film marqua le retour aux affaires du binôme Kimura/Suzuki après plus de dix années de séparation. Cette nouvelle collaboration signifia la renaissance de Suzuki ; et conduisit aussi à réévaluer les derniers films de sa période Nikkatsu qui avaient été qualifiés « d’incompréhensibles » à l’époque par sa hiérarchie. Bien que tourné entièrement en décors naturels, Mélodie tsigane fut l’occasion d’une recherche très poussée, jusqu’à l’épure, quant au choix de ces décors. Kimura travailla autant sur leur mise en valeur que sur les costumes qui collent parfaitement au style « Film Kabuki » de Suzuki. Un « Look » parfait, fruit de la légendaire complicité entre les deux artistes. Si on a beaucoup écrit sur les films auxquels a participé Kimura, lui-même a beaucoup écrit sur son propre travail. Dans le cinéma japonais, il est le seul décorateur à avoir fait publier autant de livres. L’écriture est même l’autre facette, méconnue,
RÊVE ÉVEILLÉ
de Kimura. Il fut par exemple à la fois décorateur et scénariste sur Les fleurs et les vagues (1964) car il faisait partie en fait du fameux groupe des scénaristes qui signaient d’un seul nom : Hachirô Guryû. Ce groupe réunissait autour de Seijun Suzuki des réalisateurs, des producteurs et des scénaristes. Kimura était le seul technicien du groupe. Si Kimura se passionna tant pour l’écriture au point de donner des articles même à des revues de cinéma qualifiées de confidentielles au Japon et connues seulement de quelques initiés, c’est que prenant son métier de décorateur au sérieux, il avait pris l’habitude de lire d’énormes quantités de livres et de documents pour s’approcher au plus près de la vision du monde des scénaristes et des réalisateurs avec lesquels il travaillait. De ces lectures lui vint le goût de l’écriture. Son style élégant et fluide présente des qualités littéraires certaines qu’il n’est pas fréquent de trouver chez un homme au statut de technicien. À tout point de vue, Takeo Kimura fut aux antipodes du décorateur Shigemasa Toda (1928-1987) qui travailla peu et exclusivement pour Nagisa Ôshima, Masaki Kobayashi et Masahiro Shinoda, entre 1962 et 1985. Aujourd’hui, il ne reste aucune trace écrite du travail de Toda sur les films de ces trois grands auteurs du cinéma japonais, même pas les plans des décors. Puisqu’il importait peu pour Toda qu’il restât autre chose que le produit fini – le film lui-même – il refusa toujours que fussent conservés ses plans ou ses notes personnelles. Au contraire, Kimura a laissé une quantité colossale de textes, croquis et plans. Non pas dans l’attente d’une postérité reconnaissante, mais, plus prosaïquement, parce que son perfectionnisme l’avait rendu prévoyant : il prenait
simplement les devants afin d’éviter des erreurs dans des productions ultérieures. Cette attitude renseigne l’esthétique et la pensée de Kimura, entre fierté et doute, entre prestance et pudeur : humilité face à la vanité des choses en général et de son métier en particulier qui est aussi une qualité typique d’un homme élevé dans l’esprit et la culture d’Edo. Étrange monde que celui des spectacles au Japon où les constructeurs de décors de cinéma et de théâtre utilisent encore aujourd’hui un antique système de mesure dont l’unité est le shaku (30,3 cm) remontant aux arts du spectacle de l’époque d’Edo. Kimura qui a toujours cru au cinéma en tant qu’art n’a jamais oublié pour autant, même après plus de cinquante de métier, qu’il est au fond une attraction et un divertissement d’origine foraine. À la fin de sa vie, Kimura s’est essayé à la mise en scène. Ses quelques réalisations (Rêve éveillé, etc.) forment des poèmes visuels, des regards retrospectifs sur son œuvre qui sont autant de dons aux cinéastes en herbe d’un formidable savoir-faire. Jusqu’au bout il a travaillé tout en enseignant dans des écoles de cinéma, s’est rendu partout où on le sollicitait pour offrir ses services, s’est expliqué sur son œuvre dans les revues de cinéma chaque fois qu’on le lui demandait. En ce sens, il est un des descendants les plus fidèles de Méliès, à la fois réalisateur, décorateur, scénariste, grand organisateur de spectacles et cinéaste parfaitement conscient de la nature récréative de son art.
JEUDI 6 JANVIER 15h Élégie de la bagarre 17h Chacun dans sa coquille 19h30 L’enfant favori de la bonne
JEUDI 13 JANVIER 15h Rêve éveillé 17h L’oie sauvage
VENDREDI 7 JANVIER 15h Les fleurs et les vagues 17h Histoire d’une prostituée 19h30 Journal d’un policier *
VENDREDI 14 JANVIER 15h Akutarô, l’impénitent 17h Princesse Raccoon 19h30 Baraquement N°8 à Sandakan *
SAMEDI 8 JANVIER 15h Baraquement N°8 à Sandakan * 17h30 Une ruelle sous le soleil
SAMEDI 15 JANVIER 15h Princesse Raccoon 17h30 Une ruelle sous le soleil
MARDI 11 JANVIER 15h Le vagabond de Tôkyô 17h Le meurtrier de la jeunesse * 19h30 Mélodie tsigane
MERCREDI 19 JANVIER 14h Une ruelle sous le soleil 18h Akutarô, l’impénitent 20h Le meurtrier de la jeunesse *
MERCREDI 12 JANVIER 15h Journal d’un policier * 17h30 Conjugalité * 20h L’enfant favori de la bonne
JEUDI 20 JANVIER 15h Conjugalité * 17h Journal d’un policier * 19h30 L’oie sauvage
(*) Séances en entrée libre dans la limite des places disponibles Petite salle > Tarifs : 4 €-3 € pour les films en VOSTF · Tarif unique 2 € pour les films en VOSTA Provenance des copies : Japan Foundation Film Library, Nikkatsu, Yume Pictures
MAISON DE LA CULTURE DU JAPON À PARIS 101 bis, quai Branly 75015 Paris ACCUEIL / INFORMATION
01 44 37 95 01 / www.mcjp.fr PROGRAMMATION
Traduction du japonais :
Fabrice Arduini
19h30 Chacun dans sa coquille
Fabrice Arduini > 01 44 37 95 67 CONTACT PRESSE
Aya Soejima > 01 44 37 95 22
ORGANISATION
Fondation du Japon / Association pour la MCJP Avec le soutien de l’Amicale au Japon pour la MCJP
CONCEPTION GRAPHIQUE > GRAPHIQUE-LAB · © CRÉDIT PHOTOS : KADOKAWA-DAIEI, NIKKATSU CORPORATION, YUME PICTURES · IMPRESSION > EXPRESSIONS II
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HOMMAGE À TAKEO KIMURA > LES FILMS
PÉRIODE DAIEI
6 > 20 janvier 2011 HOMMAGE À
TAKEO KIMURA
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Chacun dans sa coquille
Histoire d’une prostituée
⾃分の⽳の中で
春婦伝
1955 / 125' / COPIE 35 mm / N&B / VOSTF UN FILM DE TOMU UCHIDA / AVEC RENTARÔ MIKUNI, MIE KITAHARA, YUMEJI TSUKIOKA, JÛKICHI UNO
美術監督・⽊村威夫追悼特集
Avec plus de 230 films à son actif entre 1942 et 2008, Takeo Kimura (1918 – 2010) fut le plus prolifique décorateur du cinéma japonais dont il a traversé les grandes époques. Au cours de l’âge d’or, il fut formé dans les studios Daiei par Kisaku Itô (1899-1967) mondialement connu pour les somptueux décors des Contes de la lune vague (Mizoguchi) et de La Porte de l’enfer (Kinugasa). Mais c’est à la Nikkatsu que Kimura passa à la postérité
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Le meurtrier de la jeunesse
警察⽇記
Élégie de la bagarre
DIT INÉ
1955 / 111' / COPIE 16 mm / N&B / VOSTF UN FILM DE SEIJI HISAMATSU / AVEC HISAYA MORISHIGE, RENTARÔ MIKUNI, MASAO MISHIMA, JÔ SHISHIDO, HISAO TOAKE
L’oie sauvage 雁 1953 / 104' / COPIE 35 mm / N&B / VOSTF FILM DE SHIRÔ TOYODA / AVEC HIDEKO TAKAMINE, HIROSHI AKUTAGAWA, JÛKICHI UNO, EIJIRÔ TÔNO, CHÔKO IIDA
Durant l’ère Meiji, une jeune femme de condition modeste, entretenue par un usurier, s’éprend d’un étudiant dont elle à croisé le regard. D’après le roman d’Ôgai Mori. PÉRIODE NIKKATSU
Tomiko, une veuve de guerre, souhaite marier sa fille à un jeune médecin plein d’avenir, mais celui-ci cherche à séduire la mère. Le frère de Tomiko, abandonné par sa femme, se ruine à la bourse et meurt d’une pneumonie. Tomiko reste seule. Fresque sociale de l’aprèsguerre à l’atmosphère nihiliste dont Tomu Uchida fut le spécialiste à travers ses drames contemporains ou historiques (Musashi Miyamoto, Le Mont Fuji et la lance ensanglantée et Le détroit de la faim…)
Dans les années cinquante, la vie d’un poste de police dans une ville du nord-est du Japon, région de tradition rurale et très pauvre. Les policiers sont confrontés quotidiennement à la misère et au désespoir des habitants. Avec Rentarô Mikuni dans un de ses meilleurs rôles. D’après le roman d’Einosuke Itô (1903-1959), écrivain rattaché au mouvement prolétarien et sensible à la condition paysanne.
悪太郎 1963 / 95' / COPIE 35mm / N&B SCOPE / VOSTA UN FILM DE SEIJUN SUZUKI / AVEC KEN YAMAUCHI, MASAKO IZUMI, MIDORI TASHIRO, CHIHARU KURI
Un adolescent est renvoyé de son école pour mauvaise conduite. Il tombe amoureux d’une élève de son nouvel établissement. Première collaboration de Kimura avec Seijun Suzuki.
L’enfant favori de la bonne ⼥中ッ⼦ 1955 / 142' / COPIE 35 mm / N&B / VOSTA UN FILM DE TOMOTAKA TASAKA / AVEC SACHIKO HIDARI, TERUO IBA, SHÛJI SANO, YUKIKO TODOROKI, JÔ SHISHIDO
Une bonne s’attire les moqueries de ses employeurs par son allure de paysanne. Elle s’attache au petit Katsumi, l’enfant mal aimé de la famille.
1986 / 106' / COPIE 16 mm / COULEUR / VOSTF UN FILM DE KICHITARÔ NEGISHI / AVEC KUNIE TANAKA, YUKIYO TOAKE, MASATOSHI MURAKAMI, SHINJI MOTOYAMA
Japon, 1930 : un jeune lycéen montre rapidement d’excellentes dispositions pour la bagarre.
Un couple au bord de la rupture tente de sauver les apparences. D’après le roman de Agata Hikari.
Un jeune garçon trouve l’amour et veut quitter le cercle familial. Mais ses parents, possessifs, tentent pas tous les moyens de l’en dissuader ; ils font même surveiller leur fils par un détective. Le drame gronde. D’après le roman de Kenji Nakagami.
1966 / 82' / 35 mm / COULEUR SCOPE / VOSTA UN FILM DE SEIJUN SUZUKI / AVEC TETSUYA WATARI, CHIEKO MATSUBARA, HIDEAKI NITANI, RYÛJI KITA
1958 / 188' / COPIE 35 mm / N&B / VOSTF UN FILM DE TOMOTAKA TASAKA / AVEC YÛJIRÔ ISHIHARA, MIE KITAHARA, KOREYA SENDA, YUKIKO TODOROKI, IZUMI ASHIKAWA
La vie d’une maison bourgeoise des années 1950 à qui presque tout réussit : seul Shinji, le fils cadet, se comporte en délinquant. Ses agissements vont mettre en péril les liens familiaux. Un grand classique inédit du cinéma japonais. D’après le roman de Yôjirô Ishizaka.
Les fleurs et les vagues 花と怒涛 1964 / 92' / 35 mm / COULEUR SCOPE / VOSTA UN FILM DE SEIJUN SUZUKI / AVEC KOBAYASHI AKIRA, MATSUBARA CHIEKO, TAKIZAWA OSAMU, YAMAUCHI AKIRA
Par amour, un jeune yakuza kidnappe la fille que devait épouser le chef de son clan.
Un yakuza décide de quitter le milieu. Mais la fatalité de sa condition le poursuit : il se retrouve mêlé malgré lui à une guerre des gangs.
Kimuro est un cinéaste vieillissant, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, devenu doyen d’une prestigieuse école de cinéma. Il vit avec sa femme, Emiko, laquelle commence à présenter les premiers symptômes de repli sur le passé. Il y a aussi Daisuke, élève prometteur que Kimuro a pris sous son aile ... Et les images se bousculent doucement comme dans un rêve éveillé.
Mélodie tsigane ツィゴイネルワイゼン
東京流れ者
DIT INÉ
6 > 20 janvier 2011
PÉRIODE INDÉPENDANTE
En Chine, pendant la guerre : Harumi, une fille à soldats, tombe amoureuse d’un de ses clients.
Une ruelle sous le soleil
ウホッホ探検隊
1966 / 86' / COPIE 35mm / N&B SCOPE / VOSTA UN FILM DE SEIJUN SUZUKI / AVEC HIDEKI TAKAHASHI, JUNKO ASANO, YÛSUKE KAWAZU, CHIKAKO MIYAGI
Le vagabond de Tôkyô
陽のあたる坂道
Conjugalité
けんかえれじい
Akutarô, l’impénitent
2008 / 106' / COPIE 35mm / COULEUR / VOSTA UN FILM DE TAKEO KIMURA / AVEC NAGATO HIROYUKI, INEKO ARIMA, MASATOSHI NAGASE, SEIJUN SUZUKI...
1976 / 116' / COPIE 16mm / COULEUR / VOSTA UN FILM DE KAZUHIKO HASEGAWA / AVEC YUTAKA MIZUTANI, MIEKO HARADA, RYÔHEI UCHIDA, ETSUKO ICHIHARA
Journal d’un policier en devenant le décorateur attitré de Seijun Suzuki et le complice de ses audaces pop-art et surréalistes sur une dizaine de films, d’Akutarô l’impénitent à Élégie de la bagarre. Après la faillite de la Nikkatsu en 1971, Kimura poursuivit une carrière d’indépendant alternant cinéma d’auteur et productions commerciales sans jamais renier son penchant pour les formes novatrices hérité de Suzuki.
TAKEO KIMURA
夢のまにまに
⻘春の殺⼈者
1965 / 96' / COPIE 35mm / N&B SCOPE / VOSTA UN FILM DE SEIJUN SUZUKI / AVEC TAMIO KAWACHI, YUMIKO NOGAWA, ISAO TAMAGAWA, TOMIKO ISHIZAWA
HOMMAGE À
Rêve éveillé
1980 / 145' / COPIE 35mm / COULEUR / VOSTA UN FILM DE SEIJUN SUZUKI / AVEC TOSHIYA FUJITA, YOSHIO HARADA, NAOKO ÔTANI, MICHIYO ÔKUSU
Baraquement N°8 à Sandakan サンダカン⼋番娼館・望郷 1974 / 121' / COPIE 16mm / COULEUR / VOSTA UN FILM DE KEI KUMAI / AVEC KOMAKI KURIHARA, KINUYO TANAKA, YÔKO TAKAHASHI, KEN TANAKA
Une jeune universitaire étudie l’histoire des prostituées japonaises vendues pendant la guerre pour travailler dans les territoires conquis. Elle se rend à Sandakan, dans l’île de Bornéo, pour recueillir des témoignages.
Un homme présente à son ami professeur d’allemand la femme qu’il vient de prendre pour épouse. Celle-ci est le sosie d’une geisha que les deux hommes avaient rencontrée un an auparavant.
Princesse Raccoon オペレッタ 狸御殿 2005 / 111' / COPIE 35mm / COULEUR / VOSTA UN FILM DE SEIJUN SUZUKI / AVEC ZHANG ZIYI ET JÔ ODAGIRI
Une princesse tanuki invitée au palais des ragondins croise sur son chemin Amechiyo, le prince héritier du château de Garasa. Ils vont tomber amoureux. Mais de nombreux obstacles vont les éloigner l’un de l’autre. Seule la montagne sacrée du Mont Kairasu sait où leur amour les mènera.
LE MEURTRIER DE LA JEUNESSE, 1976
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