La Maille un passage architectural & paysager dans son écrin minéral Le nouveau complexe urbain attractif de la médecine française
Site de l’Hôtel-Dieu, île de la Cité, Paris 4e arr.
Mathilde Cochard Rapport de présentation Projet de fin d’études
sous la direction de M. Emmanuel Choupis « Qu’est-ce qu’une proposition urbaine ? » Domaine d’étude 1 - Ville / Architecture / Paysage
ENSA Paris val-de-seine ___ Février 2017
La maille, un passage architectural & paysager dans son écrin minéral Le nouveau complexe urbain attractif de la médecine française Site de l’Hôtel-Dieu, île de la Cité, Paris 4e arr.
Mathilde Cochard Rapport de présentation du PFE Sous la direction de M. Emmanuel Choupis «Qu’est ce qu’une proposition urbaine ?» Domaine d’étude 1 - Ville / Architecture / Paysage
école Nationale Supérieure d’architecture Paris Val-de-Seine Février 2017 2
Remerciements Je tiens à remercier les nombreuses personnes qui ont su m’accompagner durant ce projet de fin d’études, mais aussi tout au long de ces intenses années d’études. Je m’adresse particulièrement à mon directeur d’études, Monsieur Emmanuel Choupis, pour sa disponibilité, sa confiance et ses précieuses remarques quant à l’épreuve que représente ce projet de fin d’études. Les autres enseignants et professionnels, qui ont accordé du temps pour m’écouter, aiguiller mes choix et mes réflexions pour ce dernier projet étudiant : messieurs Mathieu Chazelle, Norbert Laurent, Jean-Louis Garnier, AlexandreThériot, Eric Giroud. Enfin, ma famille et mes proches; parents, frère et soeur, puis amis pour leurs encouragements et leur soutien indéfectible.
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SOMMAIRE
Remerciements
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Attendus du domaine d’étude
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Attendus de la structure de projet
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Avant-propos - choix du sujet
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Introduction
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Le site. / L’hotel-dieu à l’île de la cité , un lieu stratégique et passant au coeur ancestral de paris
1.1 Histoire et problématiques de l’Hôtel-Dieu
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1.2 Analyse urbaine : «diagnostic» urbain de l’île de la cité et ses alentours
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1.3 Choix programmatique : propositions et programme adopté le choix de la démolition de l’actuel Hôtel-Dieu
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Proposition urbaine et architecturale. / La maille, un passage architectural paysager dans son écrin minéral
2.1 Références architecturales et artistiques, intentions et philosophie du projet
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2.2 Conception et fonctionnement général du projet : a) Ses caractéristiques : croquis et expérimentations volumétriques b) Volumétrie générale et perspectives isométriques
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Conclusion
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Bibliographie
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Table des illustrations
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ud sudnettAttendus A du domaine d’Êtude
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Attendus de la structure de projet
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Avant-Propos
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Il s'agit, plus précisément, du site de l'Hôtel-Dieu sur l'île de la cité. L'enseignement choisi "qu'est ce qu'une proposition urbaine ?" fut alors l'opportunité d'exprimer une solution unique et adaptée aux enjeux de ce territoire, à la fois insulaire et extrêmement passant, aussi bien sur le plan programmatique, urbanistique qu' architectural. Par conséquent, ce rapport de projet de fin d'études exposera mes questionnements, mes recherches et les solutions apportées au travers de mes acquis et mes expériences.
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introduction
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Installer une nouvelle architecture, une nouvelle forme d'urbanité adaptée aux usages d'aujourd'hui, au cœur de l’Île de la cité serait l'occasion d'étudier et d'apporter de réelles solutions quant au devenir de l'Hôtel-Dieu mais aussi y discerner les impacts sur les flux et les habitudes d'un tel site à la particularité paradoxale d'être insulaire tout en étant extrêmement passant. Ainsi, à travers mon travail, j'essaierai d'apporter de nouveaux moyens d'aborder la ville, de façonner la façon de vivre et conditionner les comportements de mes nouveaux visiteurs. Mes travaux, références et aspirations seront traités sous deux angles distincts : Dans un premier temps, une présentation du site sera nécessaire. Elle comprendra une brève analyse historique et urbaine du site de l’Hôtel-Dieu et son île, afin de comprendre au mieux les attentes de demain. Ensuite, j'exposerai la diversité des propositions programmatiques suggérées sur ce site doté d'un grand potentiel attractif puis j'y développerai ma propre proposition programmatique. Celle-ci, caractérisée par deux volets privés et publics souhaite toucher un large public au sein du domaine de la médecine faisant de ce lieu berceau emblématique des institutions un point de rendez-vous stratégique et significatif pour tous. En deuxième partie, j'énoncerai mes références artistiques et architecturales, d'où découlera mon principe urbain, ses prémices, et son évolution. Je définirai donc le récit des séquences urbaines de ce projet fort de son programme mixte proposant un service de soins hospitaliers en ambulatoire et un complexe de conférences en santé publique. "L'homme vit l'espace urbain lors de ses déplacements quotidiens comme une suite d'expériences et que c'est une mission essentielle de l'urbaniste que d'aménager pour l'homme l'espace urbain comme suite d’événements." 1 En effet, je souhaiterai exprimer cet espace en une multitude de passages, de filtres, où l'individu quel qu'il soit évolue dans un univers parallèle, une pièce urbaine particulière que j'entends comme un paysage urbanistique et architectural afin de redonner une respiration au sein de ce tissu urbain minéral.
1. Pr. Trieb, L'architecture de la ville et l'espace public, Momentum Vol. 18- 19, 1979 www.icomos.org/monumentum/vol18-19/vol18-19_4.pdf
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1 _ Le site / l’Hôtel Dieu à l'île de la cité, un lieu stratégique et passant au cœur ancestral de Paris
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1.1 Histoire et problématiques urbaines de l'Hôtel-Dieu Pour se replacer dans le contexte historique de l'Hôtel-Dieu, fondé sous l'esprit miséricordieux de l’Église et dotée d'une grande puissance au moyen-âge, sa réputation n'en fut pas moins exécrable. "Médicus et Hospes", telle était la devise du Saint-Evêque Saint-Landry, qui fonda ce premier établissement médical et d'accueil d'envergure au sein de Paris à l'ère de Clovis II, fils de Dagobert. Il demeura un puissant et efficace motif d'évangélisation, où pauvres, pèlerins, vieillards, malades reçus en sortaient reconnaissants des auspices de Dieu. Philippe-Auguste, Saint-Louis, Henri IV continuèrent à bâtir l'ouvrage symbolique de Saint-Landry, s'offrant tour à tour l'image de bienfaiteur aux yeux des parisiens les plus démunis. Le vieil Hôtel-Dieu, n'obéissait à aucun principe architectural, ni même un plan d'ensemble. Sa construction vernaculaire semblait avoir été établie selon des besoins urgents, il en résultait des espaces aux volumes disparates qui se sont entassés au fil des siècles sur une parcelle toujours trop étroite. A l'origine, l'Hôtel-Dieu s'établissait à droite de la cathédrale de Notre-Dame, sur 120 mètres de long, exactement en face de l'actuel emplacement et enjambait la Seine par le petit-pont. Il y régnait une odeur nauséabonde, où cohabitaient les malades et malheureux dans des conditions d'hébergements déplorables, malades "de toute espèce, où l'on entasse souvent trois, quatre, cinq et six dans un même lit, les vivants à côté des moribonds et des morts" 2 Pour les plus robustes et les plus prompts au rétablissement, la convalescence s'avéra aussi cruelle que la maladie. L'hôpital battait tous les records, où nous trouvions de violents réquisitoires dans les colonnes de l'Encyclopédie, "le plus étendu, le plus nombreux, le plus riche et le plus effrayant de tous nos hôpitaux"
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Celui-ci avait la particularité de posséder le plus fort taux de mortalité des grands hôpitaux français. Longtemps, l'Hôtel-Dieu refléta l'échec médical, comme une « gigantesque machine à aggraver ou même à créer des maladies »4 – en voilà alors un hospice à l'état de gangrène, bouc émissaire de la capitale du puissant royaume de France jusqu'aux années 1750. Il fut donc impératif d''amorcer des études pour un assainissement conséquent des lieux : Chamousset, Duhamel, Du Monceau furent alors les précurseurs d'une pensée hygiéniste. "L'architecture ne doit plus être l'adversaire, mais l'auxiliaire, voire le facteur essentiel de la guérison : « un hôpital de malades est un édifice où l'architecture doit subordonner son art aux vues du médecin »"5 constate 2. Christian Cheminade, Architecture et médecine à la fin du XVIII e siècle : la ventilation des hopitaux, de l'Encyclopédie au débat sur l'Hotel-Dieu de Paris, In : Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, n°14, 1993, citant Diderot ( Enc., VIII, 319b ) , p. 86 3. Ibid. 4. Ibid. 5. Ibid., p 87 - Christian Cheminade citant l'article HOPITAL de l'Encyclopédie, vol. VIII p. 294a
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ainsi Christian Cheminade. On plaça alors l'architecture responsable de tous les maux à l'égard de la médecine. De cet infâme bâtiment résidait un air dangereux, infecté d'exhalaisons dégagées des corps malsains portant le germe de maladies aiguës, un air comme un poison venimeux aggravant la faible santé des malheureux. De ce fait, l'Hôtel-Dieu devint l'objet d'étude adéquat d'une doctrine hygiéniste et utilitariste des Lumières. Il figura comme sujet des concours d'émulation de l'Académie Royale d'architecture en août 1787, peu de temps après l'incendie ravageur de l'hospice, en 1772. En effet, ce terrible événement sera le facteur déclencheur de vifs débats autour d'une nouvelle théorie architecturale spécifique dans le milieu médical ainsi que dans la mise en place de principes architecturaux novateurs. Lorsque le Second Empire vint enfin à détruire un des plus vieux hospices et chef lieu de la médecine parisienne (l'Ancien Régime en proie à la banqueroute n'ayant pas permis de financer les travaux), après plus d'un siècle de réflexions, de principes architecturaux initiés par Jean-Baptiste Leroy, Tenon, Bailly, Desguodet, Coquéau et Poyet, et bien d'autres encore, on décida d'installer l'hospice rebaptisé sous la révolution « maison de l'humanité » de l'autre côté de la cathédrale. En 1878, dans la mouvance de la reconstruction haussmannienne, les bâtiments édifiés selon les plans d’Émile Jacques Gilbert, assisté par son gendre Arthur Stanislas Diet au sein de ce nouveau périmètre aménagé, semblent directement issus des travaux de Leroy, Bailly et Tenon, fervents défenseurs du modèle de l’hôpital pavillonnaire. Sa structure en peigne est formée par ses dix pavillons connectés à sa cour principale orientée nord-sud et chacun délimitant huit cours régulières sur les rues de la Cité et D'Arcole. Celle-ci, ornée d'un péristyle à arcades au style néo-renaissance et précédée au sud par une cour d'honneur carrée évoque le pastiche d'un palais florentin, une figure alors en vogue. Une chapelle au Nord est accessible par des emmanchements. La cour est également bordée de bâtiments de trois niveaux, dont le premier en retrait est desservi par une coursive continue à ciel ouvert. Les architectes se sont tenus à la monumentalité de l'institution, mais aussi à sa grande austérité à travers la répétition des ailes et des cours, la vaste dimension de la cour centrale caractérisée par la succession d'arcades et de marches. L'Hôtel-Dieu disposa alors, outre d'une très grande superficie de services hospitaliers, des locaux administratifs, et l'annexe de la Faculté de médecine de Paris (amphithéâtres du professorat pratique, laboratoires de pharmacie, chimie histologie...). Nous pouvons ainsi le voir comme «l'embryon» du premier C.H.U (Centre Hospitalo-Universitaire). L’hôpital connu quelques modifications, notamment entre 1960 et 1975, l'évolution des pratiques et ses équipements nuisant peu à peu la qualité architecturale initiale comme nous pouvons le constater au niveau des cours latérales occupées progressivement par des blocs opératoires, services de soins externes qui les 18
privent de leur fonction déambulatoire. L'Hôtel-Dieu fut le premier et est actuellement le dernier hôpital au cœur de Paris avec une superficie de 55 000 m2, 350 lits d'hospitalisation et 350 000 consultations par an. En terme de fréquentation, il constitue l'un des premiers pôles d'urgence à l'échelle de la ville. Aujourd'hui, comme j'ai pu le préciser en introduction, l'Hôtel-Dieu fait face à de multiples difficultés, où l'architecture, encore, devient la source de toutes les tensions. Depuis une dizaine d'années, son avenir en tant que structure hospitalière classique est devenu incertain, et son organisation architecturale résulte d'un conglomérat anarchiste d'unités ajoutées au fur et à mesure des besoins. Les urgences jugées graves seront transférées à l’hôpital Cochin, tout comme les services d'Ophtalmologie, de chirurgie thoracique, pneumologie, réanimation, médecine interne, diabétologie... renvoyés vers La PitiéSalpétrière, Saint-Antoine et Lariboisière. Le service médico-judiciaire sera, quant à lui, maintenu, étant à l'Hôtel-Dieu un lieu stratégique proche de la préfecture de Police de Paris.
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L’hotel-dieu. Une difficile histoire
1. L’hôtel-Dieu en 1860 par Charles Marville. Fonds de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris
2. L’hôtel-Dieu et Notre-Dame sur le plan Turgot, 1739
www. paris-atlas-historique.fr
3. Notre-Dame sans parvis, Daguerréotype de 1842 lors des funérailles du Duc d’Orléans www. info-histoire.com
4. L’hôtel-Dieu aujourd’hui
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1.2 Analyse urbaine : le "diagnostic" urbain de l'île de la cité et ses alentours Pour une bonne compréhension du site de l'Hôtel-Dieu, mais aussi du territoire emblématique dans lequel il s’inscrit, une analyse urbaine, sociale et historique demeure nécessaire. Comble de son ancienneté, le patrimoine architectural et urbain de l'île de la Cité mais aussi de l'île SaintLouis n'est protégé par aucun règlement spécifique, la faute aux restructurations haussmanniennes du tissu urbain élaborées au XIXe siècle. Ainsi ces deux territoires ne bénéficient pas d'une inscription à des plans de sauvegarde et de mise en valeur tel que l'on peut le voir dans le quartier du Marais. Cependant, nombreuses sont les études, lithographies et autres monographies concernant la magnificence des bâtiments emblématiques de l'île de la Cité perçue comme véritable berceau des institutions politiques et religieuses françaises. Maintes fois dessinés, les plans et façades de la Cathédrale de Notre-Dame, tout d'abord, mais aussi le Palais de Justice, puis la place Dauphine, sans compter ses nombreux hôtels particuliers ont remplis les ouvrages de Paris, or les dispositifs urbains et architecturaux de ces territoires sont rarement contés. "La tête, le cœur et la moelle de Paris" Le site de l'Hôtel-Dieu gravite autour d'une myriade d'édifices symboliques volontairement regroupés au sein de cette île à la position stratégique centrale de Paris. Cette insularité tend à élever le pouvoir au delà de la ville et acquérir une situation visible et compréhensible aux yeux de tous. Tout en étant isolées, les cinq institutions (Palais de Justice, Notre-Dame, Préfecture de Police, Hôtel-Dieu, Tribunal de commerce) actuellement présentes sur l'île sont extrêmement bien desservies par une série de ponts les reliant à chacune des deux rives de l'agglomération parisienne. De plus, l'île de la cité, contrairement à sa voisine l'île Saint Louis, est davantage ouverte sur la ville, lui conférant naturellement le statut d'un secteur public national privilégié tandis que la seconde est majoritairement peuplée de bâtiments résidentiels. Gui de Bazoches, clerc lettré amateur de chroniques y dressa déjà au XIIe siècle un éloge sans précédent : "La Seine [...] entoure de ses deux bras une île qui est la tête, le cœur, la moelle de la ville entière . "6 Encore aujourd'hui, nous pouvons la qualifier de Cité administrative de Paris, voire de France par la concentration inédite de ses équipements d'échelle nationale. Par conséquent elle a toujours figuré comme le foyer architectural architectural, culturel, spirituel éminent offrant à Paris toute sa grandeur, spécifiquement par l'engouement touristique de la cathédrale Notre-Dame et la Sainte Chapelle (située au sein de l'actuel Palais de Justice) permettant de l'identifier à l'échelle internationale. 6. Gui de Bazoches, citation issue d'une lettre à l'éloge de Paris rédigée lors d'un de ses voyages entre 1175 et 1190. http://classes.bnf.fr/ema/ville/paris/liens/embarras.htm
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Jardin privé et bâtiments démolis
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Gabarits et articulations La superficie de l'île de la cité est de 22,5 hectares environ. Elle s'étire sur 1180 m de long pour 250 m de large pour sa partie centrale. Elle compte 10 ponts dont : - le Pont au Change, Pont Notre-Dame, Pont d'Arcole sur la rive droite - le Pont Saint-Michel, Petit Pont, Pont au Double sur la rive gauche - le Pont Neuf qui enjambe sa pointe ouest - le Pont Saint-Louis qui relie l'île de la Cité avec l'île Saint-Louis Ces bâtiments institutionnels énoncés précédemment sont dotés, architecturalement de l'envergure de leurs pouvoirs : monumentaux, ils s'assemblent autour de dégagements, vastes espaces publics tel que le parvis de Notre-Dame articulant à la fois la cathédrale, le site de l’Hôtel-Dieu et la préfecture de Police face à la Seine. Plus modestement, la rue de Lutèce et la place Louis Lépine sont aménagées aux abords du tribunal de Commerce, de la Préfecture de Police puis du Palais de Justice. Par ailleurs, nous pouvons remarquer une forte concentration de formes urbaines contribuant à façonner l'image singulière de l'île : de l’îlot à redan de l’Hôtel-Dieu, aux îlots compacts comme le tribunal de commerce ou la préfecture de Police en passant par la figure agglomérée au fil du temps du palais de Justice. Il serait réducteur de limiter la diversité urbaine de l'île de la cité à la présence de ses monuments et ses grands équipements. L'île fortement modifiée durant les grands travaux a gardé quelques vestiges de l’époque pré-haussmanienne; celle-ci rassemble encore quelques typologies d'habitats aux périodes distinctes. Des maisons locatives et hôtels particuliers du XVIIe siècle sont visibles à la hauteur de la rue Chanoinesse et la rue des Ursins, des lotissements construits en 1607 s'agglomèrent autour de la place Dauphine ou encore des immeubles de rapport sont érigés lors du percement de la rue d'Arcole à la fin du XIXe siècle . Des espaces verts maîtrisés Malgré la caractéristique minéralité de son environnement, l'île possède quelques squares à la nature rigoureusement maîtrisée et clairsemée : notons le square du vert Galant, le square de la place Dauphine à l'extrémité nord-ouest de l’île et le square Jean XXIII et de l'île de France bordant la cathédrale Notre-Dame à son extrémité sud-est. Par ailleurs, le caractère austère de l’île fortement institutionnel se renforce par la quasi absence de promenades le long de la Seine, où seuls les quais bas sont présents au droit du quai des orfèvres et autour du square du vert Galant.
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Ile de la cité // ile Saint-Louis
Etude de quartier - Vie Urbaine LES Déplacements arrêts de bus stations de métro, correspondances stations de RER, correspondances gares SNCF
LES ÉCHANGES marchés couverts, marchés forains linéaires commerciaux continus, discontinus, de niveau local (alimentaire, cafés, bars ,restaurants, agences bancaires, supermarchés) linéaires d'activités continus, discontinus, de niveau global (activités commerciales autres que locales y compris cabarets, night-clubs, galeries, grossistes, agences d'assurance, immobilières, activités non commerciales) linéaires d'activités mixtes (locales et globales) grands magasins, grandes enseignes spécialisées, galeries commerciales espaces piétonniers
LES SERVICES AUX HABITANTS équipements, équipements intégrés de niveau local équipements de niveau global (y compris musées, cinémas, théatres, salles de concerts) jardins publics ou accessibles au public terrains de sport cimetières
LES FONCTIONS DOMINANTES habitat emploi
très forte forte très forte forte occupation mixte
principaux établissements ou bâtiments affectés à des activités de production
ou de stockage
faisceaux ferroviaires, réservoirs
LES CHANGEMENTS EN COURS terrains en friche , lieux fermés linéaires commerciaux en difficultés LES LIMITES
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Desserte L'île, de part sa situation centrale, bénéficie d'une bonne desserte routière et de transports publics : de nombreuses lignes de bus y font arrêt tandis que le réseau de transports souterrain offre deux lignes de RER B et C ainsi que la ligne 4 du métro aux usagers. Du fait de l'implantation majoritaire d'importants équipements nationaux, trois parkings publics assurent un stationnement optimal. Preuve du caractère emblématique de l'île fondatrice de Paris, le point zéro des routes de France est le point zéro de Paris situé sur le parvis de Notre-Dame ; c'est à partir de ce point de référence kilométrique qu'est calculée la distance des routes quittant la capitale. Le mirador de Paris Le succès touristique pour l'île de la cité s'explique par les perspectives qu'offrent le boulevard Saint-Michel ou le boulevard Sébastopol, les flèches de Notre-Dame, de la Sainte Chapelle, le Dôme du tribunal de commerce apparaissant comme des repères géographiques. Une brève comparaison urbaine et historique entre l'île Saint-Louis et l'île de la Cité fut nécessaire afin de mieux apercevoir les réels dysfonctionnements de l'aménagement de cette dernière. L’île de la cité, une île-passages face à l'immuable île Saint-Louis L'île Saint-Louis, autrefois un terrain en friche au centre de Paris, connu un élan tardif mais rapide à partir du XVIIe siècle avec la construction d'un lotissement résidentiel de 1607 à 1660. Elle demeure ainsi une île "jeune" au développement extrêmement récent contrairement à l'île de la cité, convoitée dès la période Néolithique par les ancêtres des parisii aux alentours de la future Lutèce entre 250 et 225 avant J-C. Bien que l'île Saint-Louis semble au premier abord bien plus ancienne car authentiquement héritée de la morphologie urbaine du vieux Paris, il s'avère plutôt qu'elle a été épargnée des remaniements haussmanniens en raison de sa situation, bien trop éloignée pour la constitution du nouveau réseau des grandes avenues contrairement à sa voisine l'île de la Cité. En effet, excepté les percements ponctuels tels que le boulevard Henri IV et la rue Jean du Bellay, l'île n'a que très peu évolué depuis le XVIIe siècle. L'île de la Cité fut le théâtre des pouvoirs de Paris. Elle connu une riche histoire s'illustrant des nombreuses successions d'invasions et de mains mises au fil des siècles : barbares, prospérité moyenâgeuse fondatrice d'un cœur administratif et religieux par la construction de la cathédrale Notre-Dame, la Sainte-Chapelle et l’Hôtel-Dieu. Étant alors un lieu de passage important et une vitrine étatique des pouvoirs successivement mis 26
en place, elle demeure un lieu passage privilégié nécessitant des rénovations urbaines de grande ampleur. A partir du IVe siècle, l'île fut l’œuvre de grandes infrastructures publiques dont la grande résidence royale et la grande basilique alignée sur le Cardo Maximus 7 durant l'époque mérovingienne, afin d'établir le siège du royaume des francs dès Clovis. Ce n'est qu'après les invasions vikings, en période Capétienne, que siégeront réellement les premiers rois de Francie dans la capitale nommée alors Paris. Ainsi, six siècles plus tard, Hugues Capet établira dans le palais de la cité son conseil royal et divers services de son administration. L'île de la Cité figure ainsi comme le premier lieu de sédentarisation des rois de France, s'amorçant au Xe siècle avec les capétiens. Celui-ci ci se situe à l'emplacement de l'actuelle Conciergerie. Cependant, suite aux émeutes de 1358 menées par Étienne Marcel, prévot des marchands, le palais sera peu à peu déserté par ses rois et transformé en administration royale puis en prison. La stature royale de l'île amena l'édification de maintes églises à la gloire du garant divin de l'état, aujourd'hui disparues. Seule la cathédrale Notre-Dame conçue sur l'ancien emplacement de la basilique Saint-Étienne est restée depuis 1350, tout comme la Sainte-Chapelle édifiée entre 1243 et 1248 destinée à abriter les reliques de la passion sous Saint-Louis. En raison d'une forte croissance urbaine au Moyen-Age, des îlots en amont et en aval se sont successivement formés puis progressivement rattachés à l'île de la Cité. Il s'agissait de la Motte aux Papelards, actuel square de l'île de France, à la pointe orientale et trois autres ilôts ; l'île aux juifs, l'île aux vaches, l'île de la gourdaine à la pointe occidentale de l'île correspondant à l'actuel square du Vert-Galant. Cette île-passage s'illustre également par son incroyable rayonnement de ponts minimisant, au fur et à mesure de leur construction, l'isolement insulaire de l'île de la Cité. L'activité à la fois commerciale et représentative du pouvoir (politique, judiciaire, administrative et religieuse) étroitement dépendante du flux de la Seine explique cette multitude d'ouvrages d'art. Par conséquent, à la fin du XVIIe siècle, les principales liaisons entre les deux rives passent presque toujours à travers l'île. Peu à peu, ces ponts, bastions du commerce parisien perdent leurs activités commerciales par la destruction de leurs maisons, devenant alors de véritables éléments de liaison urbaine, tel que le Pont-Neuf achevé sous Henri IV.
7. Le Cardo Maximus est, à ses origines, la voie d'axe nord-sud la plus importante d'une ville romaine, structurant alors la cité dès sa création. Le Cardo Maximus de Paris est la rue Saint-Jacques, axe se prolongeant au niveau de la Seine par le petit pont, se poursuit par la rue de la Cité, le pont Notre-Dame et s'achève boulevard Saint-Martin.
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L’ile de la cité, dévisagée par les grands travaux d’haussmann
N La partie centrale, entre la rue Harlay et la rue d’Arcole, a été entièrement réaménagée. Le Palais de Justice et l’Hotel Dieu seront restructurés. Ce dernier, auparavant à cheval sur la Seine, sera relocalisé sur l'ancien quartier de la rue des marmousets. Nous constatons la disparition de nombreuses églises et le dégagement du parvis de Notre-Dame, dans un souci d’esthétique et de symbolique permettant une mise en perspective de la cathédrale et nouvel Hotel Dieu et un espace stratégique devant la préfecture de Police. Le quartier situé entre la rue Chanoinesse et la rue des Ursins, totalisant 5 ilots, échappera à la démolition. 28
ÎLE DE LA CITÉ Superpositions cadastrales 1833
Atlas général des 48 quartiers de la ville de Paris Ph. Vasserot et J. Bellanger
2003
Fond Topographique cadastral
Deux îles fortement contrastées Ces deux îles voisines proches et à la situation géographique similaire connurent des destinées strictement différentes. L'une dévolue aux fonctions administratives et touristiques, l'autre résidentielle et d'avantage animée. La nature des grands équipements de l'île de la cité ne favorisent guère au développement de linéaires commerciaux, à l'exception de la rue d'Arcole et ceux de l'intérieur de place Dauphine, à l'allure quelque peu confidentielle. Cependant l'activité animée et dense de l'île Saint-Louis n’apparaît pas au premier abord compte tenu de l'absence de commerces sur ses quais, ceci conférant à une dimension introvertie de son ensemble urbain dont on ne soupçonne pas l'intensité de la vie locale en son sein. L'île de la Cité draine un flux de populations aux motivations diverses et bien ciblées : des touristes à la recherche de Notre-Dame ou de la Sainte-Chapelle, les patients de l’Hôtel-Dieu, le personnel administratif ou de simples passants. Le rythme essentiellement diurne et très ciblé pour l'île de la Cité s'oppose à celui bien plus permanent pour sa voisine. D'ailleurs, nous constatons une surfréquentation de cette dernière le weekend tandis que la tendance s'inverse en semaine, et inversement pour l'île de la Cité. La nature de l'île de la Cité dotée de ses grands équipements se prête davantage aux fortes concentrations des flux touristiques par les dispositions urbaines propices aux rassemblements : espaces piétonniers, parvis et places. Quant à l'île Saint-Louis, elle semble congestionnée par ses ruelles étroites et sombres. L'île de la Cité possède la caractéristique d'une grande hétérogénéité de sa morphologie urbaine. En effet, pratiquement toutes les périodes historiques se côtoient et s'illustrent par ses édifices. Du lacis de ruelles étroites du moyen-âge visibles à l'est aux constructions du XXe siècle, l'île demeure l'échantillon de l'évolution urbanistique et architecturale de Paris. En définitive, une réelle opposition s'effectue entre les deux îles mais aussi une inédite complémentarité. L'une profondément culturelle et administrative fait face à des problèmes de "muséification", en effet, on y vit pratiquement plus. Seuls 1 1688 habitants y résident contre 2 465 habitants pour l'île Saint-Louis, perçue comme touristique et conviviale alors deux fois plus petite. L'île de la Cité figure donc comme la portion territoriale de Paris la moins densément peuplée. La situation paradoxale de ces deux îles que tout oppose et pourtant dépendantes l'une de l'autre est justifiée par ces deux dimensions habituellement diffuses dans la continuité des tissus urbains qui se font ici vis à vis.
8. INSEE, " Données intra-communales - Population (2007) France - IRIS"
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iLE DE LA CITe // Ile Saint-Louis
250
m
N
11
68
m
0m
17
5m
80
50
L’ÎLE DE LA CITÉ & L’ile saint-Louis
0
Plan de situation Habitats Equipements Espaces verts Limites arrondissements
30
150 100
200
m
Ile Saint-Louis Développement urbain
VS.
Ile de la Cité
Dès 1607
Période Néolithique (250 à 225 av. J-C)
Population
2 465 habitants
1 168 habitants
Superficie
11 hectares
22.5 hectares
22 409, 09 hab./km2
5 191, 11 hab./km2
Densité Fonction Flux
Public Ambiance
Typologies urbaines
Résidentielle
Administrative / Religieuse / Culturelle
Continuel le long des rues commerçantes dédiées à un public principalement touristique
Essentiellement diurne majoritairement fréquentée par un public touristique le week-end
Locaux / Touristes
Travailleurs journaliers / Patients / Touristes
Vie locale et touristique / conviviale
Monumentale / exceptionnelle / froide
Homogène Lotissements XVIIe siècle
Hétérogène
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L’ile de la cité, fleuron de l’administration française
N L’ ÎLE DE LA CITÉ et ses alentours Propriétés foncières Etat, entreprise, service public Ville de Paris, org. HLM, AP Banques, assurances
Monopropriété
Sociétés foncières et immobilères Sociétés civiles immobilières Association, fondation Sociétés industrielles ou commerciales (Entrepots, garages, hôtels) Personnes physiques
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Copropriété Emplacement projet Site de l’Hotel-Dieu Périmètre Ile de la Cité
1.3 Choix programmatique : propositions et programme adopté - le choix de la démolition de l'actuel l'Hôtel-Dieu.
Face à la crise perpétuelle que connaît l’Hôtel-Dieu, maintes idées de reconversion ont à ce jour été annoncées telles que :
–
Diviser les 55 000 m2 du bâtiment en 2 secteurs : 50 % dédiés aux activités médicales / 50 % pour des logements sociaux et étudiants. La partie destinée aux soins comprendrait un pôle en psychiatrie, de recherches en matière de santé publique et d'économie, puis le maintien des urgences pour les cas sans gravité avec la mise en place d'une maison médicale et consultations sur rendez-vous. Il s'agit là d'une proposition de l'actuel président de L'AP-HP, Martin Hirsch suite au report de la « mise en œuvre du projet » d'un hôpital de jour de Mireille Faugère par Marisol Touraine, ministre de la Santé, en mai 2013, et à un an des municipales. Une solution jugée quelque peu utopiste par certains, en réalité soucieux des retombées sceptiques des politiques, tel une appréhension de l'innovation au cœur de Paris.
–
Il fut question, il y a cinq ans, d'y installer le tribunal de grande instance. Une hypothèse a en effet été évoquée au Sénat, l'argument principal résidait dans la possibilité de maintenir le TGI au cœur de Paris à une dizaine de mètres de l'actuel Palais de Justice. Il s'agissait d'une solution en terme de moyens pratiques qui ne perturberaient pas les habitudes de travail des professionnels de la justice (magistrats, greffiers, avocats...), indique le Sénat. Cependant, la piste du TGI à l'Hôtel-Dieu est demeurée « inenvisageable en pratique ». Le site de Clichy-Batignolles fut finalement préféré à l’Hôtel-Dieu, une insertion d'un tribunal de grande instance permettant une renaissance et re-dynamisation du secteur, bâtiment d'envergure et vecteur d'un projet urbain florissant.
Ma proposition programmatique s'attache aux idées de Mireille Faugère citée en introduction. Ex-présidente de l'AP-HP, elle fut convaincue que l'idée d'un « Hôpital debout » ou « hôpital de jour » serait la meilleure des solutions. Pour ma part, j'y vois non pas seulement un hôpital mais un véritable quartier dédié à la santé et ouverte à tous. La proposition de Martin Hirsch me semble bancale et un peu courte, dénuée d'ambitions en matière d'évolutions des équipements médicaux. Comme le précise le professeur Jean-Yves Fagon, « il s'agit d'un transfert d'activités pour désengorger l’Hôpital Cochin, à l'étroit dans ses murs à la suite de la décision de
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fermeture du Val-de-Grâce qu'une vraie alternative » il ajoute, ainsi désolé que «l'AP-HP, le plus grand hôpital universitaire d'Europe, doit inventer une offre de soins adaptée à son époque. Les CHU de Toulouse, Bordeaux, Marseille innovent en s'ouvrant sur la ville. Pourquoi Paris n'y parviendrait-il pas ? » Cette solution me semble être le moyen astucieux de requalification urbaine et architecturale, tout en gardant l'esprit historique de l’accueil, pratique et l'enseignement médical au centre primitif de Paris. Mme Faugère souhaita y instaurer: * une offre de consultations non-urgentes 24h/24 sans Rendez-vous et à prix raisonnable, * un lieu consacré à la médecine ambulatoire, * une maison de santé avec des consultations de secteur 1 * un centre d'imagerie spécialisé dans le dépistage des cancers ORL ou de la peau * un centre de recherche de haut niveau en santé publique, qui permettra, à terme de mieux soigner * une prise en charge des maladies chroniques, revaloriser la prévention, accueil d'un public précaire, pour étudiants et adolescents, améliorer les liens avec la médecine de ville, ... à l'image d'un grand hôpital à la proximité moderne. En somme, un « hôpital piéton », une structure judicieuse dans un quartier extrêmement touristique, où de nombreux badauds s'affairent aux urgences pour quelques égratignures ou maladies virales.
Pour ma part, je souhaiterai y faire cohabiter divers corps de la profession médicale, à toutes les échelles : étudiants, chercheurs, mais aussi de simples curieux désireux de s'instruire au sujet de la médecine d'aujourd'hui, ses progrès, ses échecs, ses avancées dans la recherche... S'articulerait à l’hôpital de jour des espaces d'exposition, de conférences, d'enseignements, dédiés aux activités médicales et à la recherche. Il s'agirait d'une véritable vitrine d'hospice et d’accueil moderne, une façon d'éclairer chacun de nous et profiter de l'important afflux touristique pour promouvoir la recherche française. J'ai, dès lors, imaginé plusieurs entités dans un même bâti, propices à l'échange et ouvert à la ville, à l'inverse de l'architecture néo-renaissance hospitalière du XIX e , carcérale, à l'allure monastique, rythmée de ces multiples cloîtres, tel un asile isolé sur lui même et sur la douleur. Par ailleurs, en comparant l'île Saint-Louis à l'île de la Cité, nous pouvons constater que cette dernière se dote d'un rythme essentiellement diurne. Nous pouvons l'assimiler à un lieu de passage d'une rive à l'autre de Paris. Tandis que l'île Saint-Louis est extrêmement fréquentée en fin de semaine, parsemée de boutiques, atelier et restaurants propices aux flâneries - l'île de la cité, hormis la cathédrale et son parvis, est vidée. En effet, les deux îles semblent se compléter, l'une dévolue aux fonctions administratives et touristiques, l'autre, majoritairement résidentielle, se retrouvant sur le plan d'animation et de la vie urbaine. J'aimerai, à travers mon futur édifice, travailler sur 34
retrouvant sur le plan d'animation et de la vie urbaine. J'aimerai, à travers mon futur édifice, travailler sur l'horloge, et ainsi y intégrer des fonctions permettant une vie à tout point de la journée. Mon projet regroupe ainsi deux grands pôles distincts, eux même subdivisés en une multitudes d'entités. Un volet soin correspondant à l’hôpital de jour et un volet dédié à la santé publique. De ce fait, médecins, patients, chercheurs, conférenciers, étudiants ou simples passants se rencontreraient pour une meilleure promotion et instruction de la médecine française. Par ailleurs, la mairie de Paris a fait connaître son accord d'une modification du PLU rendant possible un tel projet d'ensemble. Durant l'élaboration de ce projet, j'ai pu bénéficier de l'apport généreux d'Eric Giroud, programmiste au cabinet JACOBS, en matière de programmation d’hôpitaux, un élément qui s'avère indispensable quant à la qualification, la quantification ainsi que la définition des surfaces des nombreux éléments que constitue ces plans rigoureux d’hôpitaux, alors élaborés mathématiquement en fonction du nombre de consultations par an. Concernant la zone événementielle "santé publique", je fus quelque peu inspirée par le projet du centre de conférences internationales de Francis Soler, amorcé sur le site du quai Branly et abandonné en 1993. Celuici imagina un espace unique de conférences, cours publics, expositions et congrès au sein de Paris.
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Diagramme programmatique SECTEUR 1
Consultations et exploration d’orthopédie-traumatologie, neurochirurgie, ORL et OPH
PLATEAU TECHNIQUE HOPITAL PUBLIC Urgences // Imagerie
SECTEUR 2
Consultations et exploration de chirurgie digestive, vascualire, cardiaque, hepatho-gastro-enterologie, et neurologie
SECTEUR 3
Anesthésie, lutte contre la douleur, centre de dépistage anonyme et gratuit, dermatologie, rhumatologie, endocrinologie
VOLET SOINS HOPITAL DE JOUR
SECTEUR 4 Médecine de ville SECTEUR 5 Antenne administrative (bureaux équipes médicales)
a a
PREFECTURE DE POLICE DE PARIS
PLATEAU TECHNIQUE MEDICO-JUDICIAIRE Urgences // Imagerie
SECTEUR 1 Consulations et explorations générales, unité médico-judiciaire Hospitalisation courte durée victimes +Traumatologie - suivi psychiatrique toxicologie SECTEUR 2 Consulations et explorations générales unité médico-judiciaire Hospitalisation courte durée gardés à vue +Traumatologie - suivi psychiatrique toxicologie SECTEUR 3 Antenne administrative ( bureaux équipes médicales)
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BIBLIOTHEQUE
VOLET SANTE PUBLIQUE CENTRE DES CONGRES
EXPOSITIONS
AUDITORIUMS
RESTAURANTS
PÖLE REUNION et FORMATION
COMMERCES
ESPACE POLYVALENT DE CONGRES / SALONS EXPOSITION PERMANENTE
dédiée à l’Histoire de l’Hôtel-Dieu
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le choix de la démolition de l’actuel Hôtel-Dieu
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%
%
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40
2 _ Proposition urbaine et architecturale / la maille, un passage architectural et paysager dans son écrin minéral 2.1 Références architecturales et artistiques Le concept du projet de PFE se développera autour de la question du paysage architectural. Je tenterai, par cette proposition urbaine, d'exprimer la libre circulation, le passage. Recréer de l'aléatoire (certes maîtrisé) mais qui constituerait comme une respiration au sein de cette île à l'urbanité haussmannienne extrêmement réglementée et minérale. Dès lors, mes premières idées se sont penchées sur la confusion intérieure/extérieure. Voici ainsi quelques pistes qui évolueront en faveur d'un projet inédit au centre de Paris. Sensible aux arts plastiques, j'ai souvent pris l'habitude de concevoir la plupart de mes projets d'architecture en lien avec certains mouvements artistiques ou œuvres d'art que j'affectionne. Ce sont, pour ma part, des supports de conception dans lesquels mes réinterprétations me permettent d'élaborer une logique conceptuelle et une esthétique propre aux questionnements que suscite le site d'implantation du projet. Ainsi, ce projet s'est naturellement développé autour du mouvement de l'art concret et cinétique, dans le sens où l'île de la cité demeure un lieu de passage entre deux rives. Le projet situé sur l'actuel Hôtel-Dieu fait alors l'allégorie du passage, là où se joue le paradoxe entre l'architecture comme pièce figée et l'expérience mobile du visiteur. Mon attention se posa tout particulièrement sur les œuvres de Jesus Rafael Soto, Carlos Cruz-Diez, Yacoov Agam ou bien Gregorio Vardagena. Mes premières intentions se portèrent sur l'idée de plans ou volumes vecteurs de filtres et de séquences architecturales à l'image des cinétiques. Par ailleurs, un tel choix s'explique par les origines éclectiques de l'art cinétique et concret : des cubistes, aux futuristes italiens en passant par le constructivisme, tous font l'examen de la vibration, l'excitation de la matière et l'expérimentation de l'espace par la succession de leurs compositions. Le projet tente d'exprimer à ma façon la synthèse des quatres oeuvres suivantes : la succession cubique et constructive de Vardagena dans la Tour orthogonale, l'épreuve initiatique des pénétrables ou les jeux optiques par la multiplicité des compositions orthogonales et linéaires de Soto, mais aussi le mouvement suggéré par la division d'une multitude d'écrans chez Carlos Cruz Diez ou Yacoov Agam. 42
Inspirations
L’art Cinétique
1. Cube de Paris, 1990. Installation en aluminium et nylon 300 x 200 x 200 cm
Gregorio
vardagena
Jesus Rafael
Soto 2. Vibration supérieure, 1998.
Carlos
3. Tour orthogonale, 1987 Installation. Aluminium, plexiglas, moteur electrique
Cruz Diez
4. Physichromie 1740, 2011 Peinture acrylique sur lamelles de PVC collées sur contre-plaqué, lamelles de plaxiglas, cadre en aluminium.
5. Double métamorphose III Contrepoint et enchaînement, 1968-1969 Oeuvre en 3 dimensions Installation mixte Huile sur relief aluminium, 124x186 cm
yaacov
Agam 43
1.Yona Friedmann, composition aÊrienne de la ville spatiale L’Architecture Mobile, 1959
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2.Kisho Kurokawa, Agricultural village, 1960
Rue cité
Marché aux fleurs Rue d’arcole
Tribunal de commerce
Grille structurelle qui correspond également à la structure de la toiture Rue
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Volumes bâtis du projet au rez-de-chaussée
Préfecture de Police Notre-Dame de Paris
Plan de Sol - RDC
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Croquis d’intentions
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Hôpital de jour Centre de Congrès Circulations principales
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Décomposition du projet
Site - un passage prilégié ente rive gauche et rive droite
Centre de congrès Hôpital de jour La déambulation / Décomposition du projet - Phase 1
Circulations générales Acceuil, expositions, boutiques, restaurants 49
Les volumes suspendus / Décomposition du projet - Phase 2
La toiture unificatrice / Décomposition du projet - Phase 3
Circulations générales
Programme général du projet - Hôpital / Centre de congrès 50
Expérimentations VOLUMétriques maquettes d’étude
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Volumétrie générale principe structurel
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Fonctionnement programmatique perspective isométrique 1 RDC
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Hopital de jour général + médico-judiciaire : Plateau technique Plateau technique médico-judiciaire : service d’urgences Plateau technique général : service d’urgences
Centre de congrès Acceuil et banque d’information Commerce Exposition temporaire Restaurant
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Fonctionnement programmatique perspective isométrique 2 R+1
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Hopital de jour général + médico-judiciaire Unités de consulation / exploration / hospitalisation de courte durée Administration et bureaux des équipes médicales
Centre de congrès Expositions permanentes / espace polyvalent de pour congrès et salons Bibliothèque spécialisée / laboratoires de recherche et d’expérimentation - travaux pratiques Auditorium Pôle formation et réunion Administration
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Conclusion
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Bibliographie
Table des illustrations
Mathilde Cochard FĂŠvrier 2017