Médecins du Monde - activités 2009

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ACTIVITÉS

2009


ZIMBABWE programme d’éducation et de sensibilisation au vih/sida

Le mot du président En France, 2009 a été marqué par le durcissement des approches sécuritaires vis-à-vis des populations que MdM soutient et des acteurs humanitaires eux-mêmes. L’offre de soins a aussi subi une profonde modification avec notamment le développement des franchises médicales. Face à l’évolution des besoins qu’engendrent ces situations, MdM poursuit la mise en place d’initiatives innovantes pour soigner et témoigner des entraves à l’accès aux soins et de l’extrême exclusion de certaines populations (rroms, migrants, personnes se prostituant…). A Mayotte, MdM a lancé un programme d’accès aux soins et de plaidoyer en faveur des enfants migrants de l’intérieur de l’archipel des Comores. En Guyane, où le taux de prévalence du VIH/sida est très élevé, MdM a mis en place depuis le début d’année 2010 des tests de dépistage rapides.

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2010 est l’anniversaire des 30 ans de Médecins du Monde. Le temps de faire le point sur l’histoire et l’évolution d’une association toujours militante grâce à tous les acteurs qui participent à ses actions qu’ils soient bénévoles, volontaires sur le terrain, salariés, associatifs ou donateurs.

© Lahcène Abib

soigner et témoigner Médecins du Monde soigne les populations les plus vulnérables, les victimes de conflits armés, de catastrophes naturelles, ceux et celles que le monde oublie peu à peu. Association de solidarité internationale, l’action de MdM repose sur l’engagement de volontaires, logisticiens, médecins, infirmières, sages-femmes... Association indépendante, Médecins du Monde agit au-delà du soin. Elle dénonce les atteintes à la dignité et aux droits de l’homme et se bat pour améliorer la situation des populations.

ici et là-bas Médecins du Monde conduit des actions partout dans le monde : à l’international, dans plus de 60 pays, mais aussi en France.

aujourdhui et demain Médecins du Monde ne mène pas seulement des actions d’urgence, mais aussi des programmes de long terme. L’association maintient ses activités audelà des crises afin de participer à l’effort de reconstruction d’un pays. Sur place, la formation d’équipes médicales et les liens avec les partenaires locaux garantissent le suivi des projets dans la durée.

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A l’international, l’un des enjeux prioritaires concerne la mortalité maternelle et infantile, MdM plaide en faveur d’une meilleure accessibilité financière aux soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, notamment au Niger ou en Haïti. Sur l’épidémie de sida, MdM maintient ses efforts sur l’accès à la prévention, au dépistage et aux traitements antirétroviraux notamment pour les populations les plus éloignées des centres de santé comme en Tanzanie, au Zimbabwe ou en Birmanie. Les discriminations liées au genre sont également au centre des priorités de MdM, l’association mène des actions de prise en charge des conséquences médicales et sociales des violences en RDC, en Moldavie, au Pakistan et dans de nombreux pays d’Amérique latine. Début 2010, suite au séisme qui a touché Haïti, MdM a pu rapidement apporter des secours en équipes, matériel médical et médicaments essentiels du fait de sa présence préalable de plus d’une quinzaine d’années.

notre identité

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ressources humaines*

284 SALARIés

EN FRANCE

1 966

2009 en chiffres

programmes Internationaux

Bénévoles en France

Répartition des Salariés

179 salariés au siège

37 12

17 979

219 départs d’ expatriés

1 370 000

dépenses

Bénéficiaires personnes ayant bénéficié d’un ou de plusieurs services délivrés par MdM

consultations sociales

4 806

76, 7 %

Missions Sociales

16, 7 %

recherche de fonds

680 000

6, 6 % fonctionnement

consultations dentaires

consultations de soins de santé primaireS effectuées

104

Répartition géographique des dépenses des programmes internationaux

programmes dans 29 villes

134**

Afrique

expatriés

367 départs pour missions exploratoires et d’appui technique

1 315 personnels locaux sur les missions

BUDGET MdM FRANCE

57, 3 M€

Amérique latine

ressources

subventions publiques

4, 7 %

subventions et autres fonds privés

1, 7 %

autres

* Les données salariales sont indiquées en Equivalent Temps Plein (ETP) **Nombre d’expatriés au 31 décembre 2009

12 %

Asie + Asie centrale Europe de l’Est

58, 6 % générosité du public 35 %

51 %

Maghreb + Moyen-Orient Projets transversaux © Lâm Duc Hiên

18 % 11 % 3 % 5 %

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56 salariés sur les missions France et réduction des risques

Pays

Personnes ciblées personnes qui pourraient recourir aux services délivrés par MdM si elles en avaient besoin

35 535

consultations médicales

47

11 600 000

patients accueillis dans les 21 CASO

salariés TERRAIN

salariés dans les délégations régionales

4

25 863

75 programmes

5


Russie

Serbie Roumanie Bulgarie Moldavie

là-bas : nos programmes internationaux

Turquie

Liban

Afghanistan Irak Syrie Territoires palestiniens

Chine Népal

Algérie Égypte Mexique Haïti Guatemala

LES CONTEXTES D’INTERVENTION Nous intervenons dans 4 types de contextes : zones fragiles ou de violences internes, zones de conflit armé, zones de catastrophe naturelle et zones stabilisées.

Birmanie

Mali

Nicaragua

Niger Tchad Sénégal Burkina Faso Guinée

Pakistan

Vietnam Inde

Yémen Cambodge

Érythrée Soudan

Liberia

Éthiopie

Colombie Somalie Rwanda Rép. dém. du Congo

Indonésie

Tanzanie Pérou

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ZONES FRAGILES OU DE VIOLENCES INTERNES (67, 9 % des dépenses programmes internationaux) La majorité des programmes de MdM se situent dans ces zones du globe (RDC, Birmanie, Colombie, Liban...). Cette qualification renvoie à la notion de gouvernance fragile. Les gouvernements et les institutions de ces pays n’assurent pas le rôle présumé de l’État envers ses citoyens notamment en matière de santé. Ces situations sont souvent liées à des violences internes. Ces zones se distinguent de celles de conflit armé non international, où les actes de violence sont de plus grande intensité. C’est dans ces zones que MdM développe les projets les plus variés.

ZONES DE CONFLIT ARMÉ (21, 7 % des dépenses programmes internationaux) En 2009, MdM a poursuivi et renforcé ses activités en Somalie, en Éthiopie (région Somali), au Soudan (Darfour), à Gaza (Territoires palestiniens) et en Afghanistan, mais aussi en Colombie, dans la région du Meta, et en Irak. MdM a ouvert deux nouveaux programmes auprès de personnes déplacées en raison de conflits armés : au Pakistan, dans la région de North West Frontier, et dans le Nord-Yémen. La majorité des actions sur ces zones vise à donner accès aux soins de premiers secours. Kaboul fait exception, avec un programme de réduction des risques (RDR) auprès des usagers de drogues, véritable problème de santé publique dans ce pays qui compte 1,5 million d’usagers de drogues.

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Angola

Madagascar

Zimbabwe

ZONEs DE CATASTROPHE NATURELLE (1, 9 % des dépenses programmes internationaux) Cette année, MdM a répondu à une seule catastrophe naturelle, le tremblement de terre à Padang, île de Sumatra, en Indonésie. Ce tremblement de 7,9 sur l’échelle de Richter survenu en zone habitée a fait officiellement 1 117 morts et a affecté 1,2 million de personnes. 50 % des centres de santé et 85 % des postes de maternité de la zone ne pouvaient plus assurer leurs missions. 4 000 consultations de médecine générale et près de 800 de santé

mentale ont été réalisées par les équipes mobiles en un mois. 4 centres de santé ont pu fonctionner de nouveau grâce à ces actions. En début d’année 2009, le programme d’urgence cyclones Haïti a fermé ; il faisait suite aux passages, en 2008, de Gustav, Hanna et Ike, trois cyclones successifs qui ont fait 793 morts, dont plus de la moitié sur la ville de Gonaïves, 500 disparus et 830 000 personnes affectées. En cinq mois, les équipes mobiles ont réalisé près de 20 000 consultations.

7 ZONES STABILISÉES (8, 5 % des dépenses programmes internationaux) Ces zones excluent les précédentes. MdM y travaille sur des thématiques focalisées sur une catégorie de population, sur une pandémie : migrants, usagers de drogues, traite des êtres humains, VIH / sida, santé reproductive et soutien au développement d’un partenariat local (Russie-Grand Nord, Roumanie, Bulgarie).

PROGRAMME D'URGENCE ET DE LONG TERME PROGRAMME DE LONG TERME

PROGRAMME D'URGENCE


là - bas : nos programmes internationaux • Pour les femmes enceintes et les enfants

5 PRIORITÉS D’ACTION

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L’essentiel des actions porte sur le VIH/ sida, la moitié en Afrique, l’autre en Asie. Les activités, variables d’un programme à l’autre, visent la formation du personnel de santé et des non-soignants, les communications pour un changement de comportement, la distribution de préservatifs, le dépistage du VIH et parfois des hépatites, le soutien psychosocial aux personnes vivant avec le VIH, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant, les soins avant thérapie antirétrovirale et les traitements antirétroviraux ; le projet VIH/sida du Nord-Kivu (RDC) est même impliqué dans la sécurité transfusionnelle. Tous ces projets sont orientés vers l’ensemble des personnes touchées par le virus, sauf un qui ne cible que les populations les plus à risques comme les personnes se prostituant et les usagers de drogues (Birmanie-Yangoon). En tout, plus de 9 500 personnes ont bénéficié cette année d’un traitement antirétroviral.

ACCÈS AUX SOINS (62, 8% des dépenses programmes internationaux) • Pour la population générale Ces programmes ont pour objectif le renforcement de l’accès aux soins de base, ils incluent les personnes affectées par les épidémies. C’est la thématique la plus développée sur les terrains de conflit armé et sur les zones fragiles ou de violences internes. Ce renforcement peut passer, par la formation (Liberia, Birmanie-delta de l’Irrawadi, Yémen, Niger…), la construction ou la réhabilitation d’infrastructures (RDC, Liberia, Somalie…), l’organisation de systèmes de soins (Liberia, RDC…), l’approvisionnement en médicaments et en matériel médical, le partenariat institutionnel ou avec d’autres acteurs ; MdM fournit assez peu d’aide directe avec des consultations par des équipes MdM sauf dans les premiers temps après une catastrophe naturelle, ou dans des situations d’urgence complexes (Colombie, Pakistan…). Présent sur un programme long-terme dans le Tanganyika (RDC), MdM est intervenu en urgence lors de la flambée épidémique de l’année 2009, 2 050 cas de choléra ont été pris en charge à Kalémie.

• Pour les personnes vivant dans la rue Kinshasa et Le Caire sont les deux grandes villes dans lesquelles sont développés ces programmes en partenariat avec des ONG locales.

• Pour les personnes détenues Madagascar et la Guinée sont les deux pays où ces activités se poursuivent. À Madagascar, le programme contribue à l’humanisation des prisons du gouvernement malgache.

En 2009, 7 programmes ont évolué sous cette thématique au Nicaragua, au Guatemala, à Haïti, en RDC (Nord-Kivu), au Pakistan, en Algérie et en Moldavie. Au delà de la prise en charge médicale, ces programmes sont souvent pluri-discplinaires et intégrent tous des volets formation.

• Soins spécialisés (chirurgie, santé mentale, nutrition…) Des projets d’interventions chirurgicales ont continué à Madagascar et dans les Territoires palestiniens (Gaza), mais aussi au Cambodge, en Mongolie, au Bénin, au Mali, au Niger et au Tchad dans le cadre de l’Opération Sourire. MdM a déclenché une action d’urgence chirurgicale à Madagascar au moment de la crise politique du début d’année. Si nombre de programmes ont des volets santé mentale, trois y sont consacrés au Moyen-Orient : Irak-Kerbala, Territoires palestiniens-Naplouse et Libancamps palestiniens. Ils comportent tous un volet formation. Quant à la nutrition, elle est le plus souvent intégrée à des projets plus larges d’accès aux soins de base.

RÉDUCTION DES RISQUES EN SANTÉ (9, 4 % des dépenses programmes internationaux) • Liés aux conséquences des déplacements (réfugiés, déplacés, migrants) MdM a travaillé sur 2 sites : Moscou-Fédé-

ration de Russie, et Bamako-Mali. Le programme de Moscou porte sur l’accès aux soins de santé de base et spécialisés, celui de Bamako sur la santé mentale des personnes expulsées ou refoulées d’Europe. Les deux ont un fort partenariat avec une ONG locale.

• Liés aux pratiques à risques (usagers de drogues, personnes se prostituant…) 4 programmes intégrants ou consacrés à la réduction des risques ont continué : Afghanistan, Birmanie, Chine et Serbie. Tous ces projets ciblent les usagers de drogues et certains comme celui de Birmanie s’intéressent aussi aux personnes se prostituant, hommes et femmes. Les types d’actions sont variables et peuvent comporter de la prévention, de la formation, le dépistage du VIH et des hépatites, la prise en charge médicale des infections sexuellement transmissibles et du sida, des traitements de substitution aux opiacés et la mobilisation de groupes d’autosupport.

• Liés à l’environnement (conditions de travail, climatiques, polluants…) Le seul programme dans cette catégorie se trouve à Madagascar sur la côte Est, souvent balayée par les cyclones. Il vise à une meilleure préparation des communautés et des autorités sanitaires à ce type de catastrophe.

SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT DE PARTENARIATS LOCAUX (2 % des dépenses programmes internationaux) Si MdM travaille quasiment sur tous les programmes en partenariat avec des ONG locales ou des institutions nationales, certains programmes visent directement au développement de ces partenaires. C’est le cas des programmes de Roumanie-Satu Mare, de Bulgarie-Sofia, de Russie-Grand Nord, du Mexique-Chiapas, Cambodge, Rwanda et Angola-Lobito.

L’adoption internationale Habilité depuis 1988, Médecins du Monde est aujourd’hui le premier organisme agréé pour l’adoption en France, avec plus de 3000 adoptions au cours des 20 dernières années. En tant qu’ONG humanitaire médicale, MdM donne la priorité aux adoptions dites « complexes » : enfants porteurs de pathologies médicales (cardiopathies, anomalies des membres, fentes labiopalatines...), enfants âgés de six ans et plus, fratries de deux, trois enfants, voire plus. En 2009, 152 enfants ont été adoptés par 125 familles.

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LUTTE CONTRE LES GRANDES ENDÉMIES (VIH/SIDA, PALUDISME ET TUBERCULOSE) (12 % des dépenses programmes internationaux)

Cette population a été ciblée par 9 programmes, en Érythrée, au Niger, au Tchad, au Mali, au Népal, en Inde, au Pérou, au Nicaragua et en Bulgarie. Ces programmes développent les consultations pré et postnatales, l’assistance à l’accouchement, les soins de base pour les enfants de moins de 5 ans, l’éducation à la santé, et travaillent parfois sur l’organisation de systèmes de soins, comme en Haïti. Dans ce pays, le projet pilote d’accessibilité financière pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans avait montré juste avant le séisme son efficacité en multipliant par trois le nombre de consultations. Deux de ces programmes touchent particulièrement les femmes atteintes de fistules vésico-vaginales, complications invalidantes d’accouchements mal ou non assistés et de grossesses précoces (Tchad, Mali).

PRISE EN CHARGE spécialisée (13, 8 % des dépenses programmes internationaux) • Des violences liées au genre

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Ici  : l’action en France

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Les expulsions des populations rroms et des sans-papiers se sont intensifiées, avec des situations de harcèlement à l’encontre des migrants, notamment à Calais. De nouvelles formes d’entrave à l’action humanitaire se sont manifestées : assignation en justice de Médecins du Monde pour avoir secouru des familles rroms en mai, expulsion des migrants à Calais en pleine épidémie de gale et destruction du matériel de survie donné par les associations, contrôles d’identité à proximité des lieux de consultation et pression sur les équipes intervenant dans les milieux festifs. Le climat de peur instauré par ces arrestations et expulsions répétées met non seulement à mal les démarches de santé publique, mais rend difficile l’action des acteurs humanitaires. La crainte permanente de se rendre dans les lieux de consultation entraîne ruptures de soins et relégations accrues pour les patients. MdM fait partie du collectif Délinquants solidaires qui lutte contre le « délit de solidarité », nouvelle forme d’entrave à l’action des associations à vocation sociale et humanitaire.

En 2009, MdM a continué de défendre un seul système de couverture maladie pour toutes les personnes résidant en France et vivant au-dessous du seuil de pauvreté. L’engagement en faveur de la non-expulsion, de la régularisation et de l’accès aux soins des étrangers gravement malades a été poursuivi, avec une demande d’amélioration de l’information des personnes sur leurs droits. MdM a mis en place fin 2009 une enquête d’évaluation du dispositif des permanences d’accès aux soins de santé (Pass) à l’hôpital, dont les résultats sont attendus courant 2010.

Pour faire face aux épidémies d’hépatite C et de VIH, un projet innovant développé en partenariat avec d’autres associations porte sur l’éducation aux risques liés à l’injection en faveur d’un public usager de drogues particulièrement exposé à l’épidémie d’hépatite C. Pour lutter contre l’épidémie généralisée de VIH en Guyane, MdM a formé ses équipes afin de pouvoir utiliser les tests de diagnostic rapide dans le centre MdM de Cayenne dès le début de l’année 2010. Par ailleurs, MdM reste très impliqué sur la prévention et le dépistage des IST et de la tuberculose. Toujours dans le registre de l’innovation, le programme santé mentale à Marseille, en partenariat avec les hôpitaux de Marseille, reste un projet phare pour répondre aux besoins d’une partie des personnes vivant à la rue et pour lesquelles le dispositif de prise en charge reste inadapté. Enfin, 2009 aura vu une réorientation des opérations de MdM à Mayotte dans un contexte d’expulsions massives (19 000 pour 26 000 en métropole en 2009) sur un territoire grand comme la moitié d’un département français et qui ne bénéficie pas de couverture sociale pour les plus démunis. Avec l’ouverture en décembre d’un nouveau projet de prise en charge médicale et sociale pour les enfants d’un bidonville, MdM entend améliorer l’accès

aux soins pédiatriques mis à mal par les conditions sécuritaires et par les tarifs des actes médicaux sur l’île. Il s’agit de témoigner en faveur d’un accès inconditionnel aux soins en accord avec les conventions internationales des droits des enfants.

ARRAINAGE DES ENFANTS P HOSPITALISÉS Médecins du Monde a lancé en 1988 une mission de parrainage auprès des enfants hospitalisés et isolés. Souffrant de pathologies graves qui ne peuvent être traitées dans leur pays ou région d’origine, ces enfants sont hospitalisés pour des semaines voire des années à Paris, en région parisienne ou en Guyane, loin de leurs familles qui ne peuvent pas les accompagner. Les bénévoles de la mission s’efforcent de prévenir les troubles psychologiques dus à la séparation, maintiennent les liens avec les parents et apportent le soutien affectif indispensable pour rassurer les enfants dans l’épreuve de la maladie et de l’isolement. Depuis 20 ans, plus de 1 600 enfants venus d’Afrique subsaharienne, du Maghreb, des DOM et des COM (La Réunion, Guyane, Mayotte, Antilles) ont bénéficié de la présence sécurisante et structurante de 320 parrains et marraines bénévoles.

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L’année 2009 a été marquée par une nette dégradation des conditions de vie des personnes en situation administrative précaire en France, et par une modification inquiétante du rapport entre les associations humanitaires et l’État.

En 2009, MdM est intervenu pour apporter une aide sanitaire d’urgence aux populations en très grande détresse. Un camp de déplacés a été monté en urgence pour des familles rroms de SaintDenis soutenues par les équipes de MdM après qu’un incendie ait détruit tous leurs biens et couté la vie à un enfant. De même, un matériel de survie : vêtements, jerrican, duvets, a été distribué à plusieurs reprises pendant l’hiver aux migrants survivant dehors à Calais et sur le Nord Littoral. Ce mode d’opération, correspondant aux standards d’aide apportés lors de crises à l’international, vient renforcer un dispositif fort de plus de 100 missions, centrées sur les populations les plus vulnérables que sont les sans-domicile fixe, les migrants, les demandeurs d’asile, les usagers de drogues et les personnes se prostituant.

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haïti programme d’urgence post-séisme, janvier 2010

Réseau international Les 14 associations du réseau international de MdM mettent en œuvre sur tous les continents des programmes visant à permettre l’accès aux soins des populations les plus vulnérables. Créée en 2008, la direction du réseau international, forte d’une équipe de 6 personnes basées à Paris et Madrid, accompagne les différentes associations du réseau dans leur développement institutionnel respectif en fonction de leurs moyens et besoins.

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La publication du second rapport de l’Observatoire européen de l’accès aux soins, la multiplication des coordinations opérationnelles sur le terrain (Palestine, Mali, Haïti, etc), la dynamisation des financements des actions de certaines associations MdM par, ou à travers d’autres © Sophie Brändström

D’autres actions comme le programme de réduction des risques liés à l’usage de drogues en Birmanie ou celui d’accès aux soins des migrants et demandeurs d’asile en milieu carcéral au Liban, mises en œuvre par MdM France, s’adressent aux « populations à risques » telles que les personnes se prostituant, les toxicomanes ou les populations migrantes.

En 2009, le réseau international de Médecins du Monde (14 associations) a mis en œuvre :

152 64 210 14

programmes internationaux dans... ... pays

projets nationaux dans... ... pays

La prévention et la prise en charge thérapeutique du VIH/sida restent importantes pour le réseau international comme le montrent le programme multipays (Angola, Mozambique, Sénégal, Namibie) de prévention et de traitement VIH/sida de MdM Espagne ou bien le projet de prévention de la transmission materno-infantile du VIH développé en Haïti. Enfin, les programmes de santé mentale, comme ceux développés par MdM Espagne, MdM France et MdM Suisse en Palestine représentent une partie restreinte mais croissante de l’activité du réseau international de MdM. Contact : dri@medecinsdumonde.net + 33 1 44 92 14 80 www.mdm-international.org

> Allemagne > Argentine > Belgique > Canada > Espagne > France > Grèce > Italie > Japon > Pays-bas > Portugal > Royaume-Uni > Suède > Suisse activités 09

Parmi ces 14 associations, 5 d’entre elles, autrefois qualifiées de « bureau de représentation » reçoivent une subvention de fonctionnement de MdM France, significative par rapport à leur budget, et qui se traduit par un contrôle financier de ces associations. Dans ce cadre, outre la réalisation de missions sociales propres, ces associations contribuent financièrement, par la recherche de subventions ou de dons, et sur le plan des ressources humaines pour les programmes, à la mission sociale de MdM France.

associations du réseau, sont autant de succès qui confirment que le réseau international de MdM est entré en 2009 dans une nouvelle dynamique. L’ensemble des programmes du réseau international vise à favoriser l’accès aux soins des populations vulnérables. Comme en Europe, en Argentine et au Canada, dans leurs programmes nationaux, les associations MdM mettent l’accent, dans leurs programmes internationaux, sur l’accès aux soins des personnes qui sont exclues du système de santé pour des raisons économiques, sociales, juridiques ou mises à l’écart pour des raisons religieuses ou ethniques. La santé des femmes comme celle des enfants sont au cœur de l’action de MdM. Le programme de santé sexuelle et reproductive au Nicaragua mis en œuvre par MdM Canada aussi bien que les programmes Enfants des rues mis en place par MdM Belgique au Mali et par MdM France en RDC sont les exemples parmi les plus frappants de l’implication de l’association sur ces deux problématiques de santé.

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médecins du monde s’engage sur des principes de gestion financière

france programme de soins de santé primaires auprès des étrangers en situation de précarité

La rigueur de gestion Médecins du Monde optimise en permanence les coûts de fonctionnement et de recherche de fonds pour dégager davantage de moyens aux programmes d’aide aux populations vulnérables.

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le comité des donateurs

Toutes les informations de ce document sont issues du rapport moral et du rapport financier. Ces rapports sont disponibles sur le site internet de Médecins du Monde ou peuvent être obtenus sur simple demande écrite.

Le comité des donateurs, organisme spécifique créé par l’association, apporte un regard extérieur sur la gestion et les programmes. Sa présidente s’exprime en assemblée générale et siège au conseil d’administration, sans droit de vote.

Les contrôles par des organismes externes

Le périmètre financier de l’association

Les comptes de l’association sont certifiés par un commissaire aux comptes. Depuis 2008 c’est le cabinet Deloitte qui certifie les comptes (bilan, compte de résultat, compte d’emploi des ressources) de l’association. En tant qu’organisme faisant appel à la générosité du public, Médecins du Monde est contrôlé par la Cour des

Le périmètre financier présenté dans ce rapport comprend MdM France et les flux financiers que MdM France peut avoir avec les associations du réseau international Médecins du Monde où MdM France exerce un contrôle financier direct : MdM Allemagne, MdM Japon, MdM Pays-Bas, MdM Royaume-Uni, et MdM Suède.

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La transparence financière vis-à-vis de nos adhérents et donateurs

Comptes et est agréé par le Comité de la Charte du don en confiance. En tant qu’organisme recevant des subventions, Médecins du Monde est contrôlé par les bailleurs de fonds, en particulier par l’Union européenne, les Nations unies ou les bailleurs nationaux.

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© Jobard / MdM / Sipa


bilan 2009 net 2009

Actif immobilisé Immobilisations incorporelles Concessions, brevets… Avance et acompte Immobilisations corporelles Terrain Constructions Autres immobilisations Immobilisation en cours Immobilisations financières Autres titres immobilisés Prêts Autres immobilisations financières

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Total I

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Actif circulant Stock médical & matériel médical Autres créances Valeurs mobilières de placement Disponibilités Comptes régularisation Charges constatées d’avance Total II Total actif

ANALYSE DU BILAN 2009

net 2008

106 419 0

6 806 0

1 206 101 1 822 342 646 898 0

1 206 101 1 818 267 779 676 0

20 962 395 655 415 603

20 962 373 093 512 421

4 613 980

4 717 325

252 766 25 505 735 4 653 943 10 100 518

168 896 25 634 836 7 280 440 6 314 336

257 476

193 058

40 770 438

39 591 565

45 384 418

44 308 890

Le bilan présente la situation patrimoniale de l’association au 31 décembre 2009. Le total du bilan est de 45, 4 millions d’euros et les fonds propres (réserves) de l’association sont de 15, 4 millions d’euros. Les réserves représentent un tiers du total du bilan et correspondent à trois mois d’activités. Un mois d’activité, calculé à partir du compte de résultat (présenté dans le rapport financier) est de cinq millions d’euros. Ce principe nous semble

passif

2009

2008

15 245 0 14 465 639 165 890 0 14 646 774 782 455

15 245 0 13 870 665 200 814 0 14 086 724 594 974

15 429 228

14 681 698

532 513

385 965

Fonds dédiés

4 207 000

4 774 376

Dettes Emprunts, dettes auprès établissements de crédit Dettes fournisseurs et comptes rattachés Dettes fiscales et sociales Dettes sur immobilisations/comptes rattachés Autres dettes

11 594 2 164 794 2 808 045 50 686 5 594 050

536 396 2 599 354 2 516 679 2 898 5 204 346

14 586 508

13 607 178

Total II

25 215 677

24 466 852

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Actif

Total passif

45 384 418

44 308 890

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Fonds propres Fonds statutaires Libéralités ayant caractères d’apport Réserve générale intervention Sub. d’investissement Excédent affecté aux investissements Sous total (-) DÉFICIT ou (+) EXCÉDENT Total I Provisions Risques et Charges

Comptes régularisation Produits constatés d’avance

sain compte tenu des nombreux engagements à moyen terme sur les programmes, et des aléas de la conjoncture économique. L’excédent de l’exercice s’éléve à 0,8 millions d’euros, montant légèrement positif, qui traduit la volonté de l’association d’avoir des comptes équilibrés. L’actif immobilisé est composé du siège de l’association à Paris. L’actif circulant et les comptes de régularisation de l’actif sont de 40, 8 millions d’euros et

couvrent largement le passif hors fonds propres de 25, 2 millions d’euros. Les liquidités sont en numéraire, ou placées en sicav de trésorerie sans risque. D’un montant de 14, 8 millions d’euros, elles couvrent largement les dettes de 10, 6 millions d’euros de l’association. En synthèse, le bilan de l’association est sain et permet à notre organisation de mener son objet social dans un souci de pérennité nécessaire à la qualité des programmes.


népal programme de santé materno-infantile et micro-crédit

Pour financer ses actions Médecins du Monde s’appuie sur : des dons et des legs

des subventions privées

En 2009, 335 000 donateurs actifs ont contribué à la réalisation de nos actions à hauteur de 28,9 millions d’euros, un montant en légère hausse par rapport à 2008. Le montant des legs s’élève à 4,2 millions d’euros. La générosité du public représente ainsi 58, 6 % de nos ressources totales.

Elles sont en baisse en 2009 et atteignent 4, 7 % de nos ressources totales, elles restent l’un des axes de développement de nos ressources financières.

des subventions publiques

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Des autres produits non affectés Les autres produits de l’organisation sont respectivement la contribution des adhérents, les produits divers de gestion, les produits financiers. Ils représentent un peu moins de 1, 7 % des ressources en 2009.

58, 6 %

18

la mutualisation des dons : un principe permanent Depuis toujours, MdM a pour principe de ne pas affecter les dons et de mutualiser sur l’ensemble des missions les fonds reçus, sauf indication spécifique du donateur. Ce principe clair permet d’intervenir en fonction des besoins réels sur le terrain et non en fonction de considérations financières ou de la forte médiatisation de situations d’urgence. C’est ainsi qu’au cours de l’année passée, l’association a pu engager plus de sept millions d’euros, entre autres, en Afghanistan, en Colombie, en Haïti, en République démocratique du Congo ou au Soudan. Nous partageons et réaffirmons régulièrement ce principe de mutualisation avec nos donateurs et ceux et celles qui soutiennent nos actions.

© Benoit Guénot

générosité du public 33, 8 M

35 % subventions publiques 20, 2 M

4, 7 % subventions et autres fonds privés 2, 7 M

1, 7 % autres 0,9 M

activités 09

En 2009, elles sont en légère baisse et représentent 35 % de nos ressources totales. L’Union européenne reste toujours la principale source de financements publics pour l’association. Médecins du Monde poursuit sa politique de diversification des subventions dans le monde entier.

Répartition des financements

19


COMPTE D’EMPLOI ANNUEL DES RESSOURCES

PAKISTAN programme auprès des femmes victimes de violence conjugale

20

Les frais de recherche de fonds

L’analyse du compte d’emploi des ressources de Médecins du Monde permet une lisibilité claire de l’utilisation des fonds de l’association et rend possible le calcul des pourcentages ou ratios. Ceux-ci n’intègrent quasiment aucune clé de répartition des charges et sont calculés sur la base « du total des emplois de l’exercice inscrits au compte de résultat (Total-I) » du compte d’emploi des ressources (cf. page 22-23). Le nouveau format du compte emploi des ressources a entrainé une modification significative dans la définition des missions sociales, qui intégrent désormais la communication avec peu de modifications par ailleurs, mais cela ne rend pas possible la comparaison avec les années précédentes.

Les frais de recherche de fonds constituent 16, 7 % des emplois contre 18, 4 % en 2008. L’association a maintenu un même niveau d’investissement en valeur absolue dans le développement du prélèvement automatique et du recrutement de nouveaux donateurs. Les investissements générés les années précédentes ont permis une croissance de 5, 1 millions d’euros en produit de la générosité publique entre 2006 et 2009.

Exercice 2009 Les dépenses ou emplois, hors charges exceptionnelles, engagements à réaliser et résultat, s’élèvent à 57,3 millions d’euros et sont en stabilité par rapport à 2008.

Les frais de fonctionnement Ils représentent 6,6 % des emplois. Le montant des frais de fonctionnement est en baisse depuis plusieurs années.

activités 09

activités 09

Répartition des EMPLOIS

Le ratio emplois 2009

Les missions sociales Elles constituent 76, 7 % du total des emplois contre 73 % en 2008. Les emplois des missions sociales englobent l’ensemble des missions déclinées par continent ou par thème, l’ensemble des services du siège liés à la coordination des missions, et l’ensemble des dépenses liées à la communication.

Par ailleurs, les engagements à réaliser, c’est-à-dire les fonds reçus sur un exercice donné et non consommés sur ce même exercice pour être affectés sur des années ultérieures, s’élèvent à 2,3 millions.

21

76, 7 % Missions Sociales 43, 9 M

16, 7 % FRAIS DE recherche de fonds 9, 6 M

6, 6 % FRAIS DE fonctionnement 3, 8 M  © Lam Dûc Hiên


EMPLOIS

ressources

emplois

43 909 240,36 6 860 058,11 37 049 182,25

21 295 240,28 4 078 114,28 17 217 126,00

FRAIS DE RECHERCHE DE FONDS • Frais d’appel à la générosité du public • Frais de recherche mécénat et autres concours divers • Charges liées à la recherche de subventions et autres concours publics

9 585 109,42 9 187 939,45 121 428,32 275 741,65

9 182 074,45 9 182 074,45 0 0

FRAIS DE fonctionnement

3 801 917,12

2 542 414,43

TOTAL

33 019 729,16

I -TOTAL des emplois de l’exercice inscrits au compte de résultat

57 296 266,90

-

226 047,78

-

2 342 826,02

-

782 454,54

-

III - ENGAGEMENTS A REALISER SUR RESSOURCES AFFECTEES IV - EXCEDENT DE RESSOURCES DE L’EXERCICE

Le nouveau compte d’emploi annuel des ressources est applicable pour la première fois pour l’exercice 2009, selon l’arrêté ministériel du 11 décembre 2008. Il est établi en adéquation avec l’ensemble des éléments du compte de résultat. Il permet de donner une information globale sur l’ensemble des ressources et des emplois. Il fait également apparaître l’affectation par emploi (missions sociales, frais de recherche de fonds, frais de fonctionnement) des ressources collectées auprès du public et le suivi des ressources collectées antérieurement à l’exercice en cours. Selon la loi, la définition d’une mission sociale est une décision de gestion propre à l’association. Les trois principes suivants ont été définis par MdM, en respectant autant que possible la permanence des méthodes vis-à-vis de l’ancien format :

60 647 595,24

-

V - Part des acquisitions d’immobilisations brutes... ...de l’exercice financées à compter de la première application du règlement par les ressources collectées auprès du public

-

0

Vi - Neutralisation des dotations... ... aux amortissements des immobilisations financées à compter de la première application du règlement par les ressources collectées auprès du public

-

VII - Total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public

-

• Affecter les coûts directs et indirects liés aux missions sociales en France et à l’étranger aux missions sociales. En effet, ces coûts n’existent que du fait de la réalisation d’une mission. • Les frais d’information et de communication constituaient dans l’ancien format une rubrique à part. Ils figurent désormais dans les missions sociales, au même titre que les missions de témoignage et de plaidoyer. En effet, la communication, le témoignage, le plaidoyer sont des composantes majeures de l’objet social de MdM.

0

33 019 729,16

• La définition et l’affectation des frais de fonctionnement ne sont pas modifiées.

Missions sociales Frais de recherche de fonds Frais de fonctionnement et autres charges total (bénévolat, prestations en nature, volontariat)

9 195 238,58

-

0

-

0

-

9 195 238,58

-

Le nouveau format du compte d’emploi des ressources implique un calcul du report des ressources collectées auprès du public non affectées et non utilisées en début d’exercice. Le montant retenu en début d’exercice est de 5 819 946 € (cf. rapport financier), soit 1, 2 mois d’activités de l’association.

Report des ressources collectées auprès du public non affectées et non utilisées en début d’exercice 1 - RESSOURCES COLLECTéES AUPRèS DU PUBLIC • 1.1 Dons et legs collectés - Dons manuels non affectés - Dons manuels affectés - Legs et autres libéralités non affectés - Legs et autres libéralités affectés • 1.2 autres produits liés à l’appel à la générosité du public 2 - AUTRES FONDS PRIVES 3 - SUBVENTIONS ET AUTRES CONCOURS PUBLICS 4 - AUTRES PRODUITS

I -TOTAL des ressources de l’exercice inscrites au compte de résultat II - REPRISES DES PROVISIONS III - REPORT DES RESSOURCES AFFECTEES NON UTILISEES DES EXERCICES ANTERIEURS IV - VARIATION DES FONDS DEDIES COLLECTEES AUPRES DU PUBLIC V - INSUFFISANCE DE RESSOURCES DE L’EXERCICE

suivi des ressources collectées

ressources collectées

auprès du public et à utiliser sur l’exercice

-

5 819 946,00

33 806 000,30 33 075 253,20 27 994 166,49 875 371,24 4 203 715,47 2 000,00 730 747,10

33 806 000,30 33 075 253,20 27 994 166,49 875 371,24 4 203 715,47 2 000,00 730 747,10

2 723 468,36

-

20 169 256,69

-

959 165,09

-

57 657 893,44

-

79 500,00

-

2 910 201,80

-

-

14 957,29

-

-

60 647 595,24

33 820 957,59

VI - Total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public

-

33 019 729,16

Solde des ressources collectées auprès du public non affectées et non utilisées en fin d’exercice

-

6 621 174,43

total (I+II+III+IV+V)

Bénévolat

3 505 137,22

-

-

-

Dons en nature

2 222 696,36

-

Volontariat

3 467 405,00

-

TOTAL

9 195 238,58

-

Prestations en nature

activités 09

activités 09

total (I+II+III+IV)

22

par emplois des ressources collectées auprès du public à consommer sur l’exercice

missions sociales • Actions réalisées en France • Actions réalisées à l’étranger

II - DOTATIONS AUX PROVISIONS

RESSOURCES

Affectation

Emplois de N

23


liban programme de santé mentale auprès des réfugiés

les emplois de la générosité Le nouveau compte d’emploi des ressources a pour objet de bien mettre en évidence les ressources liées à la générosité du public. Il comprend au bas de la partie des ressources, d’autres éléments importants de la générosité que sont le bénévolat, le volontariat et les prestations en nature. Sans la présence des bénévoles de l’association en France, des volontaires internationaux sur les missions internationales

et sans les dons en nature reçus (médicaments en France, espace media offerts), les actions de l’association ne pourraient en effet pas être réalisées. Pour Médecins du Monde, ces éléments font partie intégrante de la générosité et le périmètre du ratio prend donc en compte le total VII du compte d’emploi annuel des ressources (ligne intitulée « total des emplois financés par les ressources collectées auprès du public ») et les autres éléments de la générosité (total bénévolat, prestations en nature et volontariat).

activités 09

24

25

6 % fonctionnement

21,8 %

frais de recherche de fonds

72,2 % missions sociales

25 © Viviane Joakim

activités 09

Total des emplois soutenus par la générosité du public, le bénévolat et les contributions en nature - réalisé en 2009

50

75

100


conclusion : le modèle économique de Médecins du Monde

bulgarie programme de santé materno-infantile auprès des Rroms

26

Les ressources de l’association sont composées en majorité de produits de la générosité du public, soit 33, 8 M d’euros. Afin d’amplifier l’impact auprès des populations vulnérables, d’assurer la pérénité de ses actions et de garantir un volume important d’activités, l’association a fait le choix de faire appel à des institutions publiques ou privées, sous forme de subventions. Les dons contribuent à la coordination permettant d’assurer la qualité et l’efficacité des programmes menés par MdM.

activités 09

activités 09

Le nouveau compte d’emploi des ressources met l’accent sur le modèle économique de l’association. Médecins du Monde est une ONG médicale de solidarité en France et à l’international qui réalise en direct des programmes de soins et des actions de témoignage. Selon les contextes, notamment dans les conflits armés ou lors de grandes catastrophes naturelles, la réalisation des programmes nécessite des moyens financiers importants.

27

Ce nouveau tableau montre également que les dons du public permettent non seulement de financer directement les programmes mais ont également un effet multiplicateur pour réunir des fonds publics complémentaires et financer ainsi des actions plus nombreuses et de plus grande envergure.

© Gaëlle Girbes


© Benoit Guénot

photo couverture _Véronique Burger/Phanie // maquette _Aurore Voet

Médecins du Monde et son Conseil d’Administration remercient vivement les donateurs et les contributeurs privés et publics qui permettent chaque année à l’association de soigner ceux que le monde oublie peu à peu.

Médecins du Monde 62 rue Marcadet 75 882 Paris cedex 18 Tél : 01 44 92 15 15 – Fax : 01 44 92 99 99 http : www.medecinsdumonde.org CCP N° 1144 Z Paris

Président : Dr Olivier Bernard Trésorière : Catherine Giboin

Contact Comité des donateurs : comitedonateurs.mdm@club-internet.fr


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