105 MÉDECINS DU MONDE
LE JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS DE MÉDECINS DU MONDE FRANCE ET SUISSE TRIMESTRIEL - N° 105 DÉCEMBRE 2011/JANVIER/FÉVRIER 2012 0,60 € - 1 FS WWW.MEDECINSDUMONDE.ORG
TANZANIE, RDC, GUYANE
SIDA, AUPRÈS DES EXCLUS DES SOINS
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1 GRAND ANGLE |P. 2-4 Sida, auprès des exclus des soins 2 EN DIRECT DE… |P. 5-9 Corne de l’Afrique, France, Madagascar, Grèce, Japon, Bénin 3 RENDEZ-VOUS |P. 10 Campagne et partenariat 4 RENCONTRE |P. 11 Rémi Courgeon 5 MEDIAS |P. 12 Vidéos Missions France 2
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NOUS SOIGNONS CEUX QUE LE MONDE OUBLIE PEU À PEU
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GRAND ANGLE / TANZANIE, RDC, GUYANE
SIDA, AUPRĂˆS DES EXCLUS DES SOINS Š Chien Chi Chang/Magnum
La forte prÊvalence du VIH chez les usagers de drogues, les travailleurs du sexe, les minoritÊs sexuelles et les migrants est une problÊmatique souvent mÊconnue ou ignorÊe. MdM a donc choisi d’orienter ses actions en Tanzanie, en RDC ou en Guyane vers ces groupes moins pris en compte par les politiques publiques.
Webdoc sur notre site
rÊsent depuis dix-huit a n s e n Ta n z a n i e , MÊdecins du Monde a suivi au fil des annÊes l’Êvolution des besoins des Tanzaniens atteints par le VIH.  Aujourd’hui, l’ÊpidÊmie touche 6,5 % de la population globale, explique CÊline Debaulieu, coordinatrice du programme. Elle concerne particulièrement les populations les plus marginalisÊes : travailleurs du sexe, homosexuels et usagers de drogues par voie intraveineuse. 
P Sensibilisation des usagers de drogues aux risques liÊs à l’injection
TANZANIE
LA RÉDUCTION DES RISQUES, UNE HISTOIRE D SORMAIS AFRICAINE Ouganda Kenya Rwanda TANZANIE
Burundi
OCÉAN INDIEN RDC
DAR ES-SALAAM
Zambie Malawi Mozambique
Il y a un an, MÊdecins du Monde ouvrait son premier programme de rÊduction des risques en Afrique de l’Est, à Dar es-Salaam, en Tanzanie. Bilan et perspectives après une annÊe d’activitÊs auprès des laissÊs pour compte de la capitale.
MÉDECINS DU MONDE - LE JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS
L’objectif initial du programme est de rĂŠduire le risque de transmission du VIH et CDR GÄĄO@SHSDRĹ°! DS " Touchant une population resWUHLQWH GDQV OHV DQQÆHV} l’usage de drogues s’est peu Ă peu propagĂŠ dans l’ensemble du pays, et concerne aujourd’hui environ 25 000 personnes. ÂŤ L’objectif initial du programme est de rĂŠduire le risque de transmission du VIH et des hĂŠpaWLWHV}% HW & ˜ SRXUVXLW &ÆOLQH Debaulieu. Un risque accru par la pratique de l’injection, très rĂŠpandue chez les consommateurs d’hĂŠroĂŻne.
S’ADAPTER AUX BESOINS DES USAGERS InaugurÊ fin 2010, le centre de soins de MÊdecins du Monde accueille aujourd’hui plus de }SHUVRQQHV SDU MRXU ÆFKDQJH de seringues, service de pre-
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© Agnès Varraine Leca
www.medecinsdumonde.org
OCÉAN ATLANTIQUE
CAYENNE Suriname GUYANE
Brésil
GUYANE ÉPIDÉMIE NON CONTRÔLÉE e département français détient le triste record d’être le plus touché par l’épidémie de VIH/ sida. À Cayenne, le centre de soins de MdM, ouvert depuis 2005, reçoit principalement des populations migrantes. Leur situation administrative, la barrière de la langue, la précarité et l’isolement qu’elles subissent en font des personnes particulièrement vulnérables au VIH/sida. En outre, en raison des consultations et des diagnostics tardifs (au stade sida), par peur du déplacement ou des difficultés pour ouvrir les droits des patients, l’épidémie n’est pas contrôlée et l’État fait preuve d’une négligence coupable.
C
© Chien Chi Chang/Magnum
Distribution d’antirétroviraux à Pasada, centre partenaire de MdM
ENCOURAGER L’UTILISATION DES TESTS RAPIDES
midi par semaine. « Un début, estime Céline Debaulieu, même s’il est important de mettre rapidement en place des groupes de parole encadrés par des femmes, loin de la pression masculine. » Des ateliers d’estime de soi, un suivi des grossesses et une offre de soins psychologiques destinée à tous sont également envisagés. L’une des perspectives de 2012 : devenir un centre de ressources et de formation pour les partenaires locaux impliqués dans la OXWWH FRQWUH OH 9,+ VLGD }■
Face à l’urgence de l’épidémie, début 2010, MdM a d’abord mis en place, en complément de l’orientation vers un centre de dépistage anonyme et gratuit, une solution innovante: un dépistage à l’aide de tests rapides d’orientation diagnostique, qui permettent d’obtenir le résultat en quelques minutes. En facilitant l’accès à la connaissance du statut sérologique, ils contribuent à diminuer le retard au dépistage et pourraient réduire le nombre de «perdus de vue ». MdM a également enrichi son dispositif d’une unité mobile proposant des dépistages (hypertension artérielle, diabète, Trod) dans les quartiers défavorisés de Cayenne, afin d’aller au-devant des populations qui ne peuvent venir au centre médical.}■
AGNÈS VARRAINE LECA
LAURE ANTOINE
Accueil particulier pour les femmes du programme
miers soins et d’hygiène, dépistage du VIH et accès aux traitements. Une unité mobile travaille quotidiennement au plus près des usagers, dans les nombreux lieux de vie de Dar es-Salaam. « Une impasse, une arrière-cour, essentiellement des lieux extérieurs protégés », commente la coordinatrice. Car le harcèlement des policiers à l’encontre des usagers reste un problème récurrent : destruction du matériel distribué par MdM, corruption, autant de difficultés qui nécessitent une sensibilisation continue, d’ores et déjà
mise en place dans le cadre des activités de formation à la réduction des risques des partenaires tanzaniens.
DÉVELOPPER L’ACCUEIL RÉSERVÉ AUX FEMMES Isolées, difficilement accessibles, surtout lorsqu’elles se prostituent, les femmes consommatrices de drogues sont violemment touchées par l’épidémie du VIH. En 2011, 67 % d’entre elles étaient séropositives. Médecins du Monde leur réserve un accès exclusif au centre de soins un après-
1Źb _ Décembre 2011/Janvier/Février 2012
GRAND ANGLE / SIDA, AUPRĂˆS DES EXCLUS DES SOINS
Š Jacky Naegelen / Reuters
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Bilan des activitĂŠs sur le web
126 $&7,9,7v6b Approche intÊgrÊe de lutte FRQWUH OHV ,67 HW OH 9,+ VLGDb dÊpistage, prise en charge, prÊvention, sensibilisation, formation, intÊgration au système sanitaire local.
RĂŠpublique centrafricaine
Cameroun Ouganda Gabon
126 02<(16b Un mĂŠdecin coordinateur de site, un responsable du programme VIH, une chargĂŠe de prĂŠvention, un administrateur, un logisticien, et du personnel de soutien, appuyĂŠs dans la mise en Ĺ&#x201C;uvre du programme par une coordination gĂŠnĂŠrale basĂŠe Ă Kinshasa.
Message de prĂŠvention dans les rues de Goma
Soudan
Congo
GOMA Rwanda Burundi
RĂ&#x2030;PUBLIQUE DĂ&#x2030;MOCRATIQUE DU CONGO
Tanzanie
Angola Zambie
RĂ&#x2030;PUBLIQUE DĂ&#x2030;MOCRATIQUE DU CONGO
ALERTE SUR LES FINANCEMENTS P RENNES DES TRAITEMENTS Alors que MdM intervient depuis 2005 sur un programme de lutte contre le VIH Ă Goma, la baisse du financement des traitements met en pĂŠril la poursuite des activitĂŠs. Une question de vie ou de mort pour les malades.
est dans la province du Nord-Kivu (nordest de la RĂŠpublique dĂŠmocratique du Congo), rĂŠgulièrement touchĂŠe par les conflits et les pillages, que MĂŠdecins du Monde a dĂŠcidĂŠ, en 2003, de lancer son programme de lutte contre le VIH/ sida. Goma, sa capitale de 600000 habitants, compte Ă elle seule près de 20000 personnes touchĂŠes par la maladie. Après huit annĂŠes de travail auprès des autoritĂŠs et de la sociĂŠtĂŠ civile, MdM est en mesure de passer le relais. Mais le montant des fonds internationaux allouĂŠs ayant fortement dimiQXĂ&#x2020; GHSXLV FHWWH Ă&#x2020;WDSH ULVTXH dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre retardĂŠe.
Câ&#x20AC;&#x2122;
DU DĂ&#x2030;PISTAGE Ă&#x20AC; Lâ&#x20AC;&#x2122;INTĂ&#x2030;GRATION AU SYSTĂ&#x2C6;ME DE SANTĂ&#x2030; Les actions menĂŠes jusquâ&#x20AC;&#x2122;alors ont pourtant permis de construire avec les acteurs locaux un partenariat solide couvrant les aspects humains et techniques, comme le rapporte Pascale Barnich,
coordinatrice gĂŠnĂŠrale en RDC : ÂŤ De 2003 Ă 2006, il y a eu la crĂŠation et la mise en place de services de lutte contre le VIH : dĂŠpistage et prise en charge des infections sexuellement transmissibles et des infections opportunistes, traitements antirĂŠtroviraux (ARV), accompagnement dâ&#x20AC;&#x2122;ONG locales dans le dĂŠveloppement des services de sensibilisation (distribution de prĂŠservatifs aux populations, visites Ă domicileâ&#x20AC;Ś). Dans un second temps, de 2006 Ă 2010, MdM sâ&#x20AC;&#x2122;est concentrĂŠ sur lâ&#x20AC;&#x2122;intĂŠgration des services au système sanitaire, notamment via lâ&#x20AC;&#x2122;approvisionnement en mĂŠdicaments ou la supervision des activitĂŠs en lien systĂŠmatique avec les ĂŠquipes des diffĂŠrentes zones. Âť
LES FINANCEMENTS NE SONT PLUS Ă&#x20AC; LA HAUTEUR DES ENJEUX Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, plus de 5 000 patients sont suivis, près de 1500 sont sous ARV, et près de 5 000 personnes ont ĂŠtĂŠ dĂŠpistĂŠes sĂŠropositives. Les acteurs locaux ont acquis suffisamment de compĂŠtences pour prendre le relais et
MĂ&#x2030;DECINS DU MONDE - LE JOURNAL DESTINĂ&#x2030; AUX DONATEURS
MdM est ainsi en mesure de procĂŠder au transfert de la responsabilitĂŠ de pilotage aux acteurs locaux. Cette ĂŠtape inclut ĂŠgalement le transfert des moyens financiers. Cependant, plusieurs points restent Ă surmonter. ÂŤ Il existe encore de grosses difficultĂŠs pour maintenir lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux services de lutte contre le VIH, en termes de prise en charge mĂŠdicale comme de mobilisation sociale autour de la prĂŠvention et des activitĂŠs de luttes menĂŠes par la sociĂŠtĂŠ civile, constate Pascale Barnich. Nous devons surtout faire face Ă la dĂŠgradation des financements de la part du Fonds PRQGLDO GHSXLV Â&#x2DC;
gĹ°1DSHQDQ KD SQ@HSDLDMS ARV dâ&#x20AC;&#x2122;un malade, câ&#x20AC;&#x2122;est le condamner Ä? LNQSĹ°u Malheureusement, sans un transfert ĂŠquivalent des ressources nĂŠcessaires, la pĂŠrennisation des activitĂŠs de lutte contre le VIH risque dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre compromise. Les dĂŠpistages continuent dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre proposĂŠs alors que lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux trai-
tements devient de plus en plus difficile, voire impossible. De plus, les institutions par lesquelles transitent les financements du Fonds mondial exigent de plus en plus dâ&#x20AC;&#x2122;informations personnelles sur les patients pour dĂŠlivrer les fonds nĂŠcessaires Ă leurs traitements. La mise en place de telles conditions dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠligibilitĂŠ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux antirĂŠtroviraux bafoue les principes de lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠthique mĂŠdicale et de la protection de la vie privĂŠe. Sans perspective de traitement, favoriser lâ&#x20AC;&#x2122;accès au dĂŠpistage devient incohĂŠrent. Lâ&#x20AC;&#x2122;annĂŠe Ă venir sera donc essentiellement axĂŠe sur le plaidoyer pour continuer Ă percevoir les financements internationaux, notamment ceux du Fonds mondial. ÂŤ Lâ&#x20AC;&#x2122;investissement du gouvernement congolais dans la santĂŠ nâ&#x20AC;&#x2122;est pas suffisant pour rĂŠpondre aux besoins et poursuivre nos actions, prĂŠcise Bill Sivahera Muyisa, coordinateur Ă Goma. Or, quand on met un malade sous traitement ARV, câ&#x20AC;&#x2122;est la vie quâ&#x20AC;&#x2122;on lui promet. Enlever son traitement, câ&#x20AC;&#x2122;est le condamner Ă mort. Âť â&#x2013; CATHERINE LEGRAS
5 EN DIRECT DE… JAPON
CORNE DE L’AFRIQUE / URGENCE
APPUYER LES STRUCTURES M DICALES LOCALES La Corne de l’Afrique connaît une période de sécheresse et de crise alimentaire majeure. Médecins du Monde intervient pour renforcer l’accès aux soins des populations vivant aux abords des camps de réfugiés, malgré des conditions de sécurité difficiles.
A
AMÉLIORER L’ACCÈS AUX SOINS DE SANTÉ En Éthiopie, MdM a mis en place un programme d’urgence au sein de l’hôpital de Filtu, à 150 km du camp de réfugiés de DoloAdo. Installé en juillet 2011, ce camp, qui accueille aujourd’hui 25 000 personnes, est arrivé à saturation seulement un mois après son ouverture. Situé à 3 km de la frontière somalienne et proche du Kenya, il attire des milliers de personnes, principalement des femmes et des enfants,
qui fuient la sécheresse et l’instabilité politique qui ravagent la Somalie dans l’espoir d’une vie meilleure. Camps surpeuplés, prolifération d’épidémies, existences suspendues à l’aide humanitaire, c’est à l’inverse un quotidien difficile qui les attend.
Jusqu’à présent, ils devaient traverser 400 km pour être soignés, aujourd’hui ils n’en parcourent plus que 150 », déclare le docteur Jorge Caravotta, responsable des urgences à MdM en Espagne.
Les réfugiés qui devaient traverser 400 km pour être soignés, ne parcourent plus que 150 km aujourd’hui
En Somalie, dans le Puntland, MdM soutient à travers ISDP, son partenaire local, quatre centres de santé et offre des soins de santé maternelle et infantile aux déplacés du sud de la Somalie, souvent candidats à l’émigration vers le Yémen. « Notre projet cible une population de 40 000 déplacés. MdM forme le personnel de santé et fournit des équipements et des médicaments nécessaires. Une clinique mobile va être mise en place pour toucher les populations trop éloignées des centres de santé actuels », précise Philippe Durand, coordinateur général en Somalie. ■
L’intervention de MdM a pour objectif de renforcer les soins de santé primaires et secondaires, en offrant notamment des consultations médicales ainsi que des soins materno-infantiles, pédiatriques et chirurgicaux, en partenariat avec une autre ONG médicale. « Les réfugiés ont accès à des soins de santé à Filtu.
AU PLUS PRÈS DES DÉPLACÉS
LÉA CARNIGLIA © MdM
u kenya, Dadaab est devenu le plus grand camp de réfugiés au monde. &RQVWUXLW HQ SRXU SRXYRLU DFFXHLOOLU personnes, il en compte aujourd’hui plus de 450 000. Une soixantaine d’ONG étant mobilisées dans le camp, Médecins du Monde a choisi d’intervenir en périphérie pour appuyer les structures sanitaires existantes en matière de santé materno-infantile qui, faute de moyens et de personnel suffisamment formé, ne peuvent prodiguer tous les soins nécessaires. En octobre, MdM a entamé le volet de réhabilitation de l’hôpital du district, notamment grâce à une dotation en matériel et à la mise en place de deux salles d’opération. Des formations sur les réponses aux urgences
materno-infantiles et pédiatriques, en partenariat avec l’association Waha, ont également commencé. « L’objectif est d’améliorer l’accès aux soins des populations réfugiées, mais aussi celui des Kényans, qui doivent se rendre à Garissa, à 40 km, pour se faire soigner », explique Patrick Villedieu, responsable des urgences à MdM en France.
Photos sur le web
NOS OBJECTIFS Favoriser l’accès aux soins et réduire la mortalité materno-infantile. NOS MOYENS $X .HQ\D 3 expatriés et une vingtaine de salariés locaux à Dadaab. En ÉWKLRSLH une équipe à Filtu et une équipe de coordinateurs à Addis-Abeba. (Q 6RPDOLH H[SDWULÆ PÆGLFDO }HW XQH cinquantaine de salariés nationaux.
CORNE DE L’AFRIQUE
Soudan
Érythrée Djibouti
Éthiopie
NOS ACTIVITÉS Appui aux centres de santé et aux K÷SLWDX[ GH GLVWULFW évaluation, réhabilitation, dotation en matériel, formations et suivis des professionnels, prise en charge des patients.
Somalie
Ouganda Kenya
MdM apporte son soutien aux populations déplacées, mais aussi aux populations locales qui ont peu accès aux soins. 1Źb _ Décembre 2011/Janvier/Février 2012
6 Š Christina Modolo
EN DIRECT DEâ&#x20AC;Ś
Près de 12 % des patients reçus par MdM sont mineurs, parmi eux, VRQW VDQV GRPLFLOH IL[H
FRANCE / OBSERVATOIRE DE Lâ&#x20AC;&#x2122;ACCĂ&#x2C6;S AUX SOINS
LE KRACH SANITAIRE Une ĂŠtape supplĂŠmentaire a ĂŠtĂŠ franchie en 2010/2011 dans le rejet des plus vulnĂŠrables hors du système solidaire. Ă&#x20AC; la crise ĂŠconomique qui se traduit par une recrudescence de la pauvretĂŠ sâ&#x20AC;&#x2122;ajoute une rĂŠponse publique plus sĂŠcritaire que sociale. Dans ces conditions, les centres de soins de MdM ne dĂŠsemplissent pas et les ĂŠquipes mobiles multiplient leurs interventions.
VidĂŠos sur le web
epuis trois ans, MĂŠdecins du Monde fait face Ă une augmentation gĂŠnĂŠrale du nombre de consultations mĂŠdicales et de patients reçus. Les 21 centres de soins, rĂŠpartis en France mĂŠtropolitaine, en Guyane, Ă La RĂŠunion et Ă Mayotte ne dĂŠsemplissent pas. 4XHOTXH GHV SDWLHQWV YLYHQW DYHF PRLQV GH HXURV SDU PRLV VRQW Ă&#x2020;WUDQJHUV HW nâ&#x20AC;&#x2122;ont aucune couverture maladie lors de leur première venue. La majoritĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;entre eux se prĂŠsente
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dans les centres de soins afin dâ&#x20AC;&#x2122;obtenir une consultation mĂŠdicale, mais une part croissante vient pour des raisons sociales. Le plus souvent pour des demandes relatives Ă la couverture mĂŠdicale, mais aussi pour des questions liĂŠes Ă lâ&#x20AC;&#x2122;hĂŠbergement, aux aides financières, Ă lâ&#x20AC;&#x2122;aide alimentaire ou encore Ă leur situation juridique. Les travailleurs sociaux et accueillants ont rĂŠalisĂŠ en 2010 SOXV GH FRQVXOWDWLRQV Â&#x2C6; 8Q travail social de plus en plus compliquĂŠ pour toutes les ĂŠquipes sur le terrain, car les situations sont souvent rendues impossibles, notamment en termes de logement ou dâ&#x20AC;&#x2122;hĂŠbergement Âť, indique le Dr Olivier Bernard, prĂŠsident de MĂŠdecins du Monde.
MĂ&#x2030;DECINS DU MONDE - LE JOURNAL DESTINĂ&#x2030; AUX DONATEURS
CONSĂ&#x2030;QUENCES SUR LA SANTĂ&#x2030; TouchĂŠs par la crise ĂŠconomique, plongĂŠs dans une logique de survie, les patients sont en plus confrontĂŠs Ă de grandes difficul-
tĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;accès aux soins. ÂŤ Près de 24 % des patients viennent se s o i g n e r t ro p t a rd i v e m e n t , explique le Dr Jean-François Corty, directeur des missions France, parce quâ&#x20AC;&#x2122;ils rencontrent des difficultĂŠs pour accĂŠder Ă lâ&#x20AC;&#x2122;aide mĂŠdicale dâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;tat, parce quâ&#x20AC;&#x2122;ils ne peuvent pas payer les 30 euros pour en bĂŠnĂŠficier, parce quâ&#x20AC;&#x2122;ils nâ&#x20AC;&#x2122;osent pas se rendre dans un centre de soins de peur de se faire arrĂŞter. Âť Le retard de recours aux soins a ainsi ĂŠtĂŠ multipliĂŠ par deux depuis 2007, un chiffre très prĂŠoccupant dâ&#x20AC;&#x2122;autant plus que 45 % des patients vus en consultation auraient besoin dâ&#x20AC;&#x2122;un suivi dâ&#x20AC;&#x2122;au moins six mois pour des maladies comme le diabète, lâ&#x20AC;&#x2122;hypertension artĂŠrielle ou encore les troubles de la santĂŠ mentale.
UN SYSTĂ&#x2C6;ME DE SANTĂ&#x2030; SOLIDAIRE ? Les donnĂŠes mĂŠdico-sociales sont alarmantes. ÂŤ Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, le système de santĂŠ ne protège plus les plus fragiles, en particulier les femmes enceintes et les enfants. Nous recevons chaque jour de plus en plus de mineurs HW GHV IHPPHV HQFHLQWHV que nous suivons vivent dans la rue, ce qui a de graves rĂŠpercussions sur le suivi de leur grossesse Âť, prĂŠcise le Dr Olivier Bernard. ÂŤ La santĂŠ est la deux i è m e p rĂŠ o c c u p a t i o n d e s Français, Ă quelques mois des ĂŠlections prĂŠsidentielle et lĂŠgislatives, les candidats doivent se prononcer sur lâ&#x20AC;&#x2122;importance de maintenir un système de santĂŠ solidaire. Âť conclut-il. â&#x2013; LAURE ANTOINE
REVUE REVUEHUMANITAIRE: +80$1,7$,5(}:LES INĂ&#x2030;GALITĂ&#x2030;S DE SANTĂ&#x2030; EN QUESTION Le prochain numĂŠro de la revue Humanitaire consacre son dossier aux inĂŠgalitĂŠs de santĂŠ : comment elles se fabriquent, comment elles se perpĂŠtuentâ&#x20AC;Ś et comment on en sort. Du constat aux propositions de solutions donc, ce numĂŠro a rĂŠunit une table ronde avec les reprĂŠsentants de structures qui DVVXUHQW DXMRXUGâKXL OH ĂbILOHW GH VĂ&#x2019;FXULWĂ&#x2019; VRFLDOHbĂť HW GHV observateurs de lâ&#x20AC;&#x2122;exclusion sanitaire montante. Plusieurs contributions, sollicitĂŠes auprès de praticiens et de membres dâ&#x20AC;&#x2122;ONG dĂŠveloppent diffĂŠrents aspects dans le champ du Sida ou des ĂŠtrangers malades.
www.medecinsdumonde.org
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EN DIRECT DEâ&#x20AC;Ś
MADAGASCAR / CĂ&#x2030;LĂ&#x2030;BRATION Dâ&#x20AC;&#x2122;UN ANNIVERSAIRE
20ANS Dâ&#x20AC;&#x2122;ACTION SUR Lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x17D;LE ROUGE La prĂŠsence durable de MĂŠdecins du Monde sâ&#x20AC;&#x2122;explique par la diversitĂŠ de projets portĂŠs par le dynamisme tant de la dĂŠlĂŠgation ocĂŠan Indien que celui des Malgaches, partenaires et bĂŠnĂŠficiaires.
Photos sur le web
DIĂ&#x2030;GO-SUAREZ
'(38,6 INTERVENIR SUR LES URGENCES
CANAL DE MOZAMBIQUE
MAROANTSETRA ANTANANARIVO
MADAGASCAR
TULĂ&#x2030;AR OCĂ&#x2030;AN INDIEN
a cĂŠlĂŠbration des }DQV GH OpDVVRFLDWLRQ sur lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŽle sâ&#x20AC;&#x2122;est dĂŠroulĂŠe Ă Antananarivo le }RFWREUH Lâ&#x20AC;&#x2122;occasion de dresser le bilan des actions menĂŠes dans ce pays GH }PLOOLRQV GpKDELWDQWV MDPDLV ĂŠpargnĂŠ par les crises, les catastrophes naturelles et plus gĂŠnĂŠralement les difficultĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;accès aux soins. Lâ&#x20AC;&#x2122;occasion aussi de partager souvenirs et ĂŠmotions avec de nombreux responsables politiques et reprĂŠsentants de la sociĂŠtĂŠ civile malgache et avec toutes les ĂŠquipes nationales et internationales de MdM.
L
Depuis le dĂŠbut, lâ&#x20AC;&#x2122;association a ĂŠtĂŠ amenĂŠe Ă faire face Ă de nombreuses situations dâ&#x20AC;&#x2122;urJHQFHV}OLĂ&#x2020;HV DX[ Ă&#x2020;SLGĂ&#x2020;PLHV ½ OD famine, Ă la violence socio-politique mais surtout aux cyclones avec une douzaine dâ&#x20AC;&#x2122;interventions permettant de rĂŠpondre aux besoins vitaux des personnes sinistrĂŠes.
'(38,6 DĂ&#x2030;VELOPPER DES PROGRAMMES CHIRURGICAUX /p Â&#x2C6;}$FWLRQ (QIDQFH}Â&#x2DC; SHUPHW dâ&#x20AC;&#x2122;opĂŠrer des enfants malgaches atteints de malformations cardiaques. Depuis 2005, le programme de chirurgie viscĂŠrale pĂŠdiatrique sâ&#x20AC;&#x2122;occupe des enfants malgaches atteints de
malformations congĂŠnitales viscĂŠrales. Enfin, deux missions par an de chirurgie rĂŠparatrice de lâ&#x20AC;&#x2122;OpĂŠration Sourire permettent dâ&#x20AC;&#x2122;opĂŠrer notamment des becs de lièvre. Lâ&#x20AC;&#x2122;objectif est de former le personnel malgache pour lui permettre dâ&#x20AC;&#x2122;opĂŠrer de façon autonome.
35v9(1,5 PUIS TRAITER LE SIDA Lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠquipe se consacre Ă lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠducation sanitaire, Ă la formation et Ă la prĂŠvention, au dĂŠpistage et au traitement des maladies sexuellement transmissibles et du VIH dans un quartier très dĂŠfavorisĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;Antananarivo, le lieu-dit des KHFWDUHV (Q OpDFWLRQ sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtend Ă la province de TulĂŠar, situĂŠe au sud-ouest. Enfin, la formation du personnel de santĂŠ permet la crĂŠation dâ&#x20AC;&#x2122;une ONG locale, SISAL, toujours en activitĂŠ aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui.
nement, MĂŠdecins du Monde intervient dans 24 ĂŠtablissements pĂŠnitentiaires et propose une intervention directe sur les services de soins (rĂŠhabilitation dâ&#x20AC;&#x2122;infirmeries, ĂŠquipement, formation et lutte contre la malnutrition) et des actions indirectes de plaidoyer (surpopulation carcĂŠrale, hygiène, droits de lâ&#x20AC;&#x2122;homme).
'(38,6 $*,5 (1 AMONT DES CYCLONES ET DES INONDATIONS
'(38,6b INTERVENIR EN MILIEU CARCĂ&#x2030;RAL
Le programme de gestion des risques et catastrophes vise Ă rĂŠorienter lâ&#x20AC;&#x2122;approche rĂŠactive dâ&#x20AC;&#x2122;intervention face aux cyclones vers une rĂŠponse plus pĂŠrenne. Elle est fondĂŠe sur la prĂŠparation des communautĂŠs pour faire face aux consĂŠquences de ces dĂŠpressions tropicales. BasĂŠes sur le partenariat ĂŠtroit avec les malgaches fait de respect et de diffĂŠrences, ces actions tentent de retracer vingt ans dâ&#x20AC;&#x2122;engagement de MĂŠdecins GX 0RQGH HQ WHUUH PDOJDFKH }â&#x2013;
En partenariat avec le gouver-
HĂ&#x2030;LĂ&#x2C6;NE VALLS Š Bruno Fert
centres de santĂŠ de base des localitĂŠs de Mananara et de Maroantsetra. Ces projets ont abouti Ă un enregistrement offiFLHO GH OpDVVRFLDWLRQ HQ
)$&,/,7(5 Lâ&#x20AC;&#x2122;ACCĂ&#x2C6;S AUX SOINS 'Ă&#x2026;V OD GĂ&#x2020;OĂ&#x2020;JDWLRQ UĂ&#x2020;XQLRQnaise de MĂŠdecins du Monde propose un appui aux dispensaires situĂŠs sur les hauts plateaux dâ&#x20AC;&#x2122;Analalave suite Ă une Ă&#x2020;SLGĂ&#x2020;PLH GH SDOXGLVPH (Q le programme de soins de santĂŠ primaires pour les femmes et les enfants sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠtend Ă la cĂ´te est autour dâ&#x20AC;&#x2122;une quarantaine de 1Ĺšb _ DĂŠcembre 2011/Janvier/FĂŠvrier 2012
8 EN DIRECT DEâ&#x20AC;Ś
GRĂ&#x2C6;CE / ACCĂ&#x2C6;S AUX SOINS
LA SANTĂ&#x2030; VICTIME DE LA CRISE Les plans de sauvetage et les mesures dâ&#x20AC;&#x2122;austĂŠritĂŠ en Grèce ont des consĂŠquences humaines dramatiques, en particulier pour les plus dĂŠmunis. MĂŠdecins du Monde multiplie les actions pour rĂŠtablir lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux soins des plus vulnĂŠrables. LA SANTĂ&#x2030;, UN LUXE INACCESSIBLE ?
MacĂŠdoine Bulgarie
Albanie
THESSALONIQUE
GRĂ&#x2C6;CE
Turquie MER Ă&#x2030;GĂ&#x2030;E
ATHĂ&#x2C6;NES
MER MĂ&#x2030;DITERRANĂ&#x2030;E
MER DE CRĂ&#x2C6;TE
CRĂ&#x2C6;TE
NOS OBJECTIFS Offrir un accès aux soins aux migrants et aux Grecs les plus touchÊs par la crise.
es plans de sauvetage de la Grèce font la une des mĂŠdias, avec des centaines de milliards dâ&#x20AC;&#x2122;euros promis pour ĂŠviter la banqueroute et une succession de plans dâ&#x20AC;&#x2122;austĂŠritĂŠ pour rĂŠduire les dĂŠficits. Mais ces mesures destinĂŠes Ă sauver le système financier oublient les consĂŠquences humaines, en particulier pour les plus dĂŠmunis. Doublement du chĂ´mage, qui dĂŠpasse dĂŠjĂ les 16 % et atteint 42 % chez les moins de 24 ans ; rĂŠduction des salaires de 40 % dans la fonction publiqueâ&#x20AC;Ś ÂŤ Pour les plus prĂŠcaires, il nâ&#x20AC;&#x2122;est plus question dâ&#x20AC;&#x2122;austĂŠritĂŠ, mais de survie ! Âť sâ&#x20AC;&#x2122;exclame le directeur gĂŠnĂŠral de MĂŠdecins du Monde, Pierre Salignon.
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NOS ACTIVITĂ&#x2030;S 4 polycliniques, Ă Athènes, dans la banlieue nord, en Thessalonique et en Crète. DQWHQQHV PRELOHV 1 spĂŠcialisĂŠe dans les soins dentaires, 1 spĂŠcialisĂŠe dans les soins ophtalmologiques, 2 auprès des migrants, Ă Patras et en Thessalonique. 2 programmes auprès des Rroms, en banlieue dâ&#x20AC;&#x2122;Athènes et en Thessalonique, avec suivi mĂŠdical et vaccination des enfants, 1 programme auprès des usagers de drogues Ă Athènes.
Beaucoup de retraitĂŠs, qui nâ&#x20AC;&#x2122;ont plus de revenus, sâ&#x20AC;&#x2122;adressent Ă MĂŠdecins du Monde pour se soigner. MĂ&#x2030;DECINS DU MONDE - LE JOURNAL DESTINĂ&#x2030; AUX DONATEURS
Un secteur est particulièrement touchĂŠ, celui de la santĂŠ. Un forfait de 5 euros Ă la charge des patients a ainsi ĂŠtĂŠ instaurĂŠ pour chaque consultation Ă lâ&#x20AC;&#x2122;hĂ´pital. ÂŤ Pour un retraitĂŠ qui touche 350 euros par mois, câ&#x20AC;&#x2122;est un coĂťt ĂŠnorme, surtout que la plupart du temps, il faut faire plusieurs consultations Âť, souligne Nathalie Simonnot, adjointe au secrĂŠtaire gĂŠnĂŠral du rĂŠseau international de MdM. ÂŤ Les mĂŠdecins demandent aux patients dâ&#x20AC;&#x2122;acheter eux-mĂŞmes pansements, seringues et gazes, parce que certains hĂ´pitaux sont en rupture de stock Âť, ajoute-t-elle. Les plus pauvres renoncent Ă se soigner. Ou alors, ils se tournent vers des associations comme MĂŠdecins du Monde, qui
LES MIGRANTS, PRIVĂ&#x2030;S Dâ&#x20AC;&#x2122;AVENIR Š DR / MdM
Diaporama sur le web
accueillaient jusque-lĂ surtout des migrants. ÂŤ Nous constatons une augmentation de 30 % des visites de la population grecque GDQV QRV SRO\FOLQLTXHV }Â&#x2DC; UDSporte Christine Samartzi, de MĂŠdecins du Monde Grèce. Beaucoup de femmes enceintes ne bĂŠnĂŠficiant dâ&#x20AC;&#x2122;aucun suivi de grossesse, dâ&#x20AC;&#x2122;enfants malades et/ ou non vaccinĂŠs, de retraitĂŠsâ&#x20AC;Ś La situation ne cesse de se dĂŠgrader, comme le souligne lâ&#x20AC;&#x2122;un des mĂŠdecins bĂŠnĂŠvoles de la polyclinique de Perama, au nord dâ&#x20AC;&#x2122;Athènes. ÂŤ Nous distribuons dĂŠsormais des produits nutritionnels enrichis pour certains enfants : les familles les plus prĂŠcaires nâ&#x20AC;&#x2122;arrivent plus Ă faire face et nous avons identifiĂŠ des cas de sous-nutrition. Âť
La situation est encore plus dramatique pour les migrants, particulièrement nombreux dans le pays : la Grèce accueille la majoritĂŠ des nouveaux entrants en Europe. Des campements improvisĂŠs se multiplient ainsi dans la ville portuaire de Patras, oĂš les ÂŤ sans-droits Âť dorment sur des matelas ou des nattes posĂŠs au milieu des dĂŠtritus. Le bus de MĂŠdecins du Monde reprĂŠsente le seul accès aux soins pour ces corps meurtris par lâ&#x20AC;&#x2122;exode, les privations et les violences policières. Leur dĂŠtresse est palpable : ils ont fui la misère et la violence, et se retrouvent dans une situation pire encore, sans avenir dans un pays minĂŠ par la crise, et souvent sans possibilitĂŠ de retour chez euxâ&#x20AC;Ś â&#x2013; PHILIPPE GRANJON
9 EN BREFâ&#x20AC;Ś
JAPON
SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE POUR LES SINISTRĂ&#x2030;S Le 11 mars 2011, un sĂŠisme frappe la cĂ´te nord-est du Japon, dĂŠclenchant un puissant tsunami qui fait près de 15 800 morts et plus de 4 000 personnes portĂŠes disparues. Dix mois après, le point sur les activitĂŠs post-urgence de lâ&#x20AC;&#x2122;association.
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Sâ&#x20AC;&#x2122;INSCRIRE DANS LA CONTINUITĂ&#x2030; ÂŤ Lâ&#x20AC;&#x2122;intervention de MĂŠdecins du Monde, centrĂŠe sur les consultations psychologiques, va se poursuivre jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă la fin du mois de mars 2012 Âť, souligne Prune Helfter, directrice gĂŠnĂŠrale de MdM au Japon. Aujourdâ&#x20AC;&#x2122;hui, le
Š DR / MdM
ĂŠdecins du Monde Japon sâ&#x20AC;&#x2122;est mobilisĂŠ dès les premières semaines pour apporter de lâ&#x20AC;&#x2122;aide aux personnes sinistrĂŠes. Depuis plus de neuf mois, MdM intervient Ă Otsuchi (prĂŠfecture dâ&#x20AC;&#x2122;Iwate). Cette ville, dont les habitations sont regroupĂŠes dans une vallĂŠe, est lâ&#x20AC;&#x2122;une des localitĂŠs les plus gravement touchĂŠes par la catastrophe.
programme comprend deux axes : la visite des personnes vivant dans des maisons individuelles ayant rĂŠsistĂŠ au sinistre, ou dans des maisons en prĂŠfabriquĂŠ et des consultations dans un lieu spĂŠcifique (Shiroyama) pour les personnes ayant sollicitĂŠ un rendez-vous Ă lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur.
(7 $35u6b" La possibilitĂŠ de travailler dans une autre zone de la rĂŠgion du TĂ´hoku est en train dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre ĂŠvaluĂŠe. Il est probable que le prochain volet dâ&#x20AC;&#x2122;action de MdM ait une forte composante rĂŠhabilitation/ reconstruction des structures de santĂŠ. Les discussions sont en cours, Ă la fois avec les autoritĂŠs dâ&#x20AC;&#x2122;Otsuchi et celles dâ&#x20AC;&#x2122;autres localitĂŠs du Nord-Est, pour dĂŠterminer la zone oĂš les actions de 0G0 YRQW VH UĂ&#x2020;RULHQWHU }â&#x2013; OLIVIA JAMET
MdM est prĂŠsent au Japon depuis 1995. Outre le programme dâ&#x20AC;&#x2122;urgence mis en Ĺ&#x201C;uvre Ă la suite du tsunami, lâ&#x20AC;&#x2122;association gère une mission dâ&#x20AC;&#x2122;aide aux sansabri de Tokyo atteints de pathologies psychiques, des missions OpĂŠration Sourire au Cambodge et au Bangladesh, et se prĂŠpare Ă dĂŠmarrer un programme de santĂŠ materno-infantile au Laos.
BĂ&#x2030;NIN
VERS UN ACCĂ&#x2C6;S AUX SOINS DĂ&#x2030;CENTRALISĂ&#x2030; vention des complications infectieuses et le traitement des ĂŠvĂŠnements aigus douloureux. Âť n lâ&#x20AC;&#x2122;appelle traditionnellement poudoui-poudoui, houdou-houdou ou rougou-rougou. La drĂŠpanocytose est une maladie du sang caractĂŠrisĂŠe notamment par des douleurs osseuses, de fortes fièvres et une susceptibilitĂŠ accrue aux infections. ÂŤ Les traitements curatifs nâ&#x20AC;&#x2122;existent pas encore, explique Richard Pouliot, coordinateur gĂŠnĂŠral de MdM Suisse. La prise en charge repose sur la prĂŠ-
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UN CENTRE NATIONAL DE RĂ&#x2030;FĂ&#x2030;RENCE Ă&#x20AC; Cotonou, le Centre de prise en charge mĂŠdicale intĂŠgrĂŠe du nourrisson et de la femme enceinte atteints de drĂŠpanocyWRVH IRQGĂ&#x2020; HQ HVW UDSLGHment devenu le centre national de rĂŠfĂŠrence du programme de lutte contre la maladie, reconnue par le pays comme problème de santĂŠ prioritaire. Pourtant, ÂŤ Ă lâ&#x20AC;&#x2122;heure actuelle, lâ&#x20AC;&#x2122;accès Ă une
prise en charge mĂŠdicale de la drĂŠpanocytose nâ&#x20AC;&#x2122;est pas garanti sur le territoire bĂŠninois Âť, souligne Richard Pouliot.
UN PROJET EN DEUX PHASES 'HSXLV 0G0 6XLVVH D ouvert un programme dans la rĂŠgion dâ&#x20AC;&#x2122;Abomey afin dâ&#x20AC;&#x2122;appuyer la crĂŠation dâ&#x20AC;&#x2122;un service de santĂŠ publique dĂŠcentralisĂŠ. Objectif : diminuer le taux de mortalitĂŠ et amĂŠliorer la qualitĂŠ de vie des personnes drĂŠpanocytaires. ÂŤ Le projet contribue ĂŠgalement Ă sensibiliser la
population, Ă travers une prise en charge simple, axĂŠe sur la prĂŠvention et peu onĂŠreuse, et Ă f ormer du per sonnel de santĂŠ Âť, ajoute Richard Pouliot. La première phase sâ&#x20AC;&#x2122;est conclue avec lâ&#x20AC;&#x2122;inauguration de lâ&#x20AC;&#x2122;antenne dâ&#x20AC;&#x2122;Abomey en novembre 2010. La seconde est lancĂŠe : implantation dâ&#x20AC;&#x2122;une structure similaire Ă Parakou, renforcement du personnel des hĂ´pitaux et des centres de promotion sociale et sensibilisation des populations de Borgou et dâ&#x20AC;&#x2122;Alibori. â&#x2013; LOUISE TESSE
www.medecinsdumonde.ch
1Ĺšb _ DĂŠcembre 2011/Janvier/FĂŠvrier 2012
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RENDEZ-VOUS / LA VIE DE L’ASSOCIATION…
CAMPAGNE
/($'(56 '8 * ENTENDEZ-NOUS! fin que les leaders du G20 ne restent pas sourds à la demande d’une couverture maladie pour les plus pauvres, Médecins du Monde s’est mobilisé tout au long de l’année 2010 au travers de sa campagne « La santé n’est pas un luxe ». Limousines-ambulances, médicaments sous vitrine blindée, fausses publicités de bricomédication, consultations gratuites pour tester l’audition des leaders du G20, Médecins du Monde a souhaité envoyer des signaux forts. L’idée de promouvoir un socle de protection sociale figure bien pour la première fois dans la déclaration finale du G20, qui s’est déroulé à Cannes en novembre, mais cela reste une déclaration d’intention. Il faut maintenant continuer et obtenir des mesures concrètes pour en faire une réalité. ■
© Agnès Varraine Leca
En 2011, Médecins du Monde a régulièrement interpellé les dirigeants du G20, présidé cette année par la France, pour qu’ils prennent des engagements fermes en faveur de l’accès gratuit aux soins pour les plus vulnérables.
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Plus d’infos sur : www.lasantenestpasunluxe.org
PARTENARIAT
PROMEDIS SOUTIENT LES ACTIONS DE MÉDECINS DU MONDE our soutenir le travail des missions France de Médecins du M o n d e , P ro M e d i s invente la « prime à la casse solidaire ». Distributeur de matériel médical, ProMedis est un partenaire quotidien des pro-
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fessionnels de santé. Cette PME a souhaité s’engager aux côtés de MdM en soutenant les actions menées auprès des populations les plus démunies en France. Sur une sélection de produits, l’entreprise offre aux médecins la possibilité de renouveler leur équipement médical à moindres frais tout en versant une prime à Médecins du Monde. Le maté-
MÉDECINS DU MONDE - LE JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS
riel d’occasion collecté par ProMedis est ensuite redistribué DX[ YLQJW HW XQ}FHQWUHV GpDFcueil, de soins et d’orientation de l’association en France. ProMedis lance une nouvelle action en décembre 2011 en sollicitant ses clients professionnels de santé : opération Cadeaux pour tous. Pour l’achat de consommables, ProMedis
offrira un ou plusieurs de ces produits à ses clients et l’équivalent sous forme de dons financiers à Médecins du Monde. Par exemple : pour OpDFKDW GH GL[}ERËWHV GH FRPpresses stériles, trois supplémentaires seront offertes au médecin et l’équivalent de W UR L V } E R Ë W H V V H U D Y H U V Æ ½ 0ÆGHFLQV GX 0RQGH }■
11 Š DR
RENCONTRE COMITĂ&#x2030; DES DONATEURS
675$6%285* DES DONATEURS PRENNENT LA PAROLE e 22 septembre 2011, le comitĂŠ des donateurs a invitĂŠ les bĂŠnĂŠvoles et les donateurs de la rĂŠgion de Strasbourg Ă dialoguer avec le Dr Olivier Bernard, prĂŠsident de MdM. Accueillie par AndrĂŠ Clavert, dĂŠlĂŠguĂŠ rĂŠgional, lâ&#x20AC;&#x2122;assistance sâ&#x20AC;&#x2122;informe sur lâ&#x20AC;&#x2122;actualitĂŠ rĂŠcente de lâ&#x20AC;&#x2122;association (HaĂŻti, Corne de lâ&#x20AC;&#x2122;Afrique, etc.) et sur le fonctionnement des missions France. Les questions sont nombreuses et le dĂŠbat est riche, notamment vis-Ă -vis de la dĂŠgradation de lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux soins des plus dĂŠmunis et plus particulièrement des Rroms. Dans ce contexte, rendu chaque jour plus difficile, deux responsables mĂŠdicaux de Strasbourg exposent leurs diffi-
L
cultĂŠs, leurs attentes, leurs espoirs. Thierry BarthĂŠlĂŠmy, directeur financier, rĂŠpond aux questions concernant la vie financière de lâ&#x20AC;&#x2122;association et explique la nĂŠcessitĂŠ de maintenir une gestion rigoureuse alors que les besoins des bĂŠnĂŠficiaires sont immenses et que la collecte est en croissance, sujet dont BenoĂŽt Duchier, directeur du marketing, expose les grands principes. Le comitĂŠ des donateurs, reprĂŠsentĂŠ par quatre de ses membres, rend compte de ses visites (HaĂŻti, Marseille, Paris et Saint-Denis) et fait part de son ĂŠmotion et de son admiration devant lâ&#x20AC;&#x2122;engagement des bĂŠnĂŠvoles en France et des volontaires dans le reste du monde. Après trois heures dâ&#x20AC;&#x2122;une rĂŠunion intense et chaleureuse, la soirĂŠe se termine autour dâ&#x20AC;&#x2122;un buffet amical. â&#x2013;
RĂ&#x2030;MI COURGEON
PORTRAITS Dâ&#x20AC;&#x2122;HAĂ?TI HIER, AUJOURDâ&#x20AC;&#x2122;HUI ET DEMAIN Après la peinture, des albums textes et dessins, des carnets de voyages en Afrique et ailleurs, cet artiste dessine HaĂŻti pour MĂŠdecins du Monde, deux ans après le sĂŠisme.
OLIVIER PĂ&#x2030;RAY Dessins sur le web
MĂŠdecins du Monde met Ă votre disposition sur le site internet un nouvel espace qui vous permet de visualiser lâ&#x20AC;&#x2122;historique de vos dons, tĂŠlĂŠcharger vos reçus fiscaux, gĂŠrer vos prĂŠlèvements, mettre Ă jour vos coordonnĂŠes et contacter le service des donateurs. NouveautĂŠ : vous pouvez dĂŠsormais indiquer si vous prĂŠfĂŠrez un journal papier ou ĂŠlectronique, un reçu par e-mail ou par courrier, etc. Pour crĂŠer votre Espace Donateur, rendez-vous sur /
En tant que d e s s i n a t e u r, comment est nĂŠ votre intĂŠrĂŞt SRXU OĹ&#x201A;KXPDQLWDLUHb" 5 & Enfant, je passais mon temps Ă dessiner des personnages. Adulte, je nâ&#x20AC;&#x2122;ai pas tellement changĂŠ. Jâ&#x20AC;&#x2122;aime les gens et, contre vents et marĂŠes, je crois en lâ&#x20AC;&#x2122;espèce humaine. Ă&#x2021;a commence au coin de ma rue et je ne sais pas trop ou ça sâ&#x20AC;&#x2122;arrĂŞte. Sept milliards de gens Ă croquer, pour moi, câ&#x20AC;&#x2122;est de la gourmandise.
Inscrivez-vous dès Ă prĂŠsent et profitez de la possibilitĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;envoi de cartes postales MĂŠdecins du Monde Ă vos proches. Š DR
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https://donateur.medecinsdumonde.org et remplissez le formulaire de crĂŠation de compte en indiquant votre numĂŠro de donateur (sans la lettre) et votre nom. Un formulaire de rappel de votre numĂŠro (si vous lâ&#x20AC;&#x2122;avez oubliĂŠ) est ĂŠgalement disponible.
Quel regard portez-vous sur la situation de ce pays deux ans après le tremblement GH WHUUHb" 5 & Je suis allĂŠ Ă trois endroits touchĂŠs par le tremblement de WHUUH} 3RUW DX 3ULQFH /Ă&#x2020;RJDQH (ĂŠpicentre du sĂŠisme) et PetitGoave. Ce qui frappe, câ&#x20AC;&#x2122;est quâ&#x20AC;&#x2122;on y voit simultanĂŠment les WURLV Ă&#x2020;WDWV Gp+DĂ&#x152;WL} VRQ SDVVĂ&#x2020;
partiellement dĂŠtruit, son prĂŠVHQW} XQ HQWUH GHX[ LQFRQIRUtable fait de parpaings, bois, tĂ´le et bâches, mais surtout son avenir, Ă travers cette population jeune, dĂŠbordante dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie, matière bouillonnante de la reconstruction. Cette ĂŠnergie, je lâ&#x20AC;&#x2122;ai vivement ressentie en passant du temps parmi les ĂŠquipes de MdM, HaĂŻtiens et expatriĂŠs. Quel est le message que vous souhaitez faire passer JUĂ FH Âż YRV GHVVLQVb" 5 & En photo, on peut voler XQ SRUWUDLW} FOLF FODF} 3DV HQ dessin. Quand on fait le portrait de quelquâ&#x20AC;&#x2122;un, ça prend du temps, on sâ&#x20AC;&#x2122;assoit, on sâ&#x20AC;&#x2122;apprivoise, on ĂŠchange, et quand câ&#x20AC;&#x2122;est fini, on se connaĂŽt un tout petit peu mieux. Au dos de la feuille, je note toujours les prĂŠnoms, les adresses des personnes dessinĂŠes, pour leur faire parvenir une copie. Je note lâ&#x20AC;&#x2122;histoire de chacun, et parfois juste lâ&#x20AC;&#x2122;histoire du moment passĂŠ ensemble. En dessin, il Qp\ D SDV GpDQRQ\PH }â&#x2013; PROPOS RECUEILLIS PAR HĂ&#x2030;LĂ&#x2C6;NE VALLS
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MEDIAS
MISSIONS FRANCE
Š DR
&$51(7 '( 6$17vb /(6 v48,3(6 '( 0'0 EN IMAGE, AUPRĂ&#x2C6;S DES PLUS PRĂ&#x2030;CAIRES Q 0G0 RXYUH VRQ premier centre de soins pour les plus dĂŠmunis Ă Paris avec lâ&#x20AC;&#x2122;intention de le fermer dans les WURLV PRLV }DQV SOXV WDUG OpDVVRFLDWLRQ PĂ&#x2026;QH SOXV GH }SURJUDPPHV GDQV }YLOOHV GH )UDQFH DYHF SOXV GH EĂ&#x2020;QĂ&#x2020;YROHV} personnels soignants, travailleurs sociaux, accueillants... Face Ă la recrudescence de la pauvretĂŠ et Ă la dĂŠgradation de lâ&#x20AC;&#x2122;accès aux soins, MdM diversifie ses modes GpLQWHUYHQWLRQV} }FHQWUHV GH soins accueillent plus de 25 000 SDWLHQWV SDU DQ HW }DFWLRQV mobiles de proximitĂŠ vont Ă la rencontre des populations les plus vulnĂŠrables (SDF, migrants, Roms, personnes se prostituantâ&#x20AC;Ś). DĂŠcouvrez ces actions HQ TXDWUH YLGĂ&#x2020;RV} OD PLVVLRQ Â&#x2C6;}UXH}Â&#x2DC; de Toulouse, les programmes menĂŠs auprès des Roms Ă Bordeaux, auprès des migrants
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Ă Calais et les activitĂŠs du centre de soins de Marseille. Ces films sont Ă visionner sur le site internet
de MĂŠdecins du Monde. Si vous souhaitez participer Ă ces actions, rendez-vous Ă la rubrique Agir.}â&#x2013;
Plus dâ&#x20AC;&#x2122;infos sur : http://www. medecinsdumonde.org/ VideosFrance
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Vous pouvez prendre contact avec François Rubio au 01 44 92 14 42 ou par courriel Ă legs@medecinsdumonde.net MĂŠdecins du Monde - Journal trimestriel publiĂŠ par MĂŠdecins du Monde )UDQFH UXH 0DUFDGHW 3DULV t 7Ă&#x2020;O t )D[ t ZZZ PHGHFLQVGXPRQGH RUJ t 0Ă&#x2020;GHFLQV GX 0RQGH 6XLVVH t 5XH GX &KÂżWHDX } &+ 1HXFKÂżWHO 6XLVVH t 7Ă&#x2020;O t )D[ t ZZZ PHGHFLQVGXPRQGH FK â&#x20AC;&#x201C; Directeur de la publication France: Dr Olivier Bernard - Directeur de la publication Suisse: 'U 1DJR +XPEHUW t RĂŠdactrice en chef: +Ă&#x2020;OĂ&#x2026;QH 9DOOV t Assistante de rĂŠdaction: /DXUH $QWRLQH t Maquettiste: $XURUH 9RHW t ComitĂŠ ĂŠditorial -XOLHWWH &KHYDOLHU %HQRLW 'XFKLHU 3LHUUH 6DOLJQRQ t RĂŠdaction: LĂŠa Carniglia, Philippe Granjon, Olivia Jamet, Catherine Legras, )ORUHQFH 3ULROHW /RXLVH 7HVVH $JQĂ&#x2026;V 9DUUDLQH /HFD t Ont collaborĂŠ Ă ce numĂŠro: le ComitĂŠ des Donateurs, la direction des missions France, les desks XUJHQFH $IULTXH $PĂ&#x2020;ULTXH ODWLQH $VLH (XURSH GH Op(VW 0R\HQ 2ULHQW t SecrĂŠtariat de rĂŠdaction: ThĂŠrèse Benoit - CrĂŠdits photos de couverture: Agnès Varraine Leca, Christina Modolo - CrĂŠation maquette: &UĂ&#x2020;DSUHVV %%'2 t 7Ă&#x2020;O t Copyright: toute reproduction doit faire lâ&#x20AC;&#x2122;objet GpXQH GHPDQGH Ă&#x2020;FULWH SUĂ&#x2020;DODEOH &H QXPĂ&#x2020;UR HVW WLUĂ&#x2020; ½ } H[HPSODLUHV HW HQYR\Ă&#x2020; DX[ GRQDWHXUV GH 0Ă&#x2020;GHFLQV GX 0RQGH *& *UDQGH &DXVH &RPPLVVLRQ SDULWDLUH 1Â? + Un dĂŠpliant dâ&#x20AC;&#x2122;information sur les legs ainsi quâ&#x20AC;&#x2122;un retour dâ&#x20AC;&#x2122;information sur lâ&#x20AC;&#x2122;enquĂŞte donateurs sont joints Ă ce numĂŠro - Impression 6(*2 UXH &RQVWDQWLQ 3HFTXHXU t 7DYHUQ\ t LPSULPĂ&#x2020; VXU SDSLHU UHF\FOĂ&#x2020;