Une urgence sanitaire Médecins du Monde auprès des familles Rroms - juin 2009 N’ayant aucune autre solution d’hébergement pour les familles Rroms victimes d’un incendie qui a coûté la vie d’un enfant, MdM a installé depuis le 26 mai un camp de « déplacés » à Saint-Denis. A Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse, Strasbourg… les expulsions répétées mettent en danger la vie des familles Rroms.
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1. Un camp de « déplacés » à St Denis Samedi 23 mai, un incendie se déclenche dans un hangar de Bobigny où s’étaient réfugiées des familles Rroms, coûtant la vie à un enfant de 10 ans. Au cours des deux derniers mois, la préfecture les avait expulsées à plusieurs reprises. Le lendemain du drame, les familles sont hébergées dans un gymnase appartenant à la commune de Bobigny. La Préfecture de Seine Saint Denis s’engage alors à organiser une table ronde pour « faire le point avec les élus nationaux et locaux sur la situation des Rroms dans le département ». Les associations qui réclament cette table ronde depuis des années croient avoir été entendues. Pourtant, dès le 26 mai, les forces de l’ordre expulsent les 500 occupants du gymnase. Seuls quelques uns, qui ont accepté la proposition de retour en Roumanie, sont hébergés à l’hôtel dans l’attente du départ. Tous les autres sont condamnés à errer en quête d’un lieu où s’installer, après avoir pour certains, perdu tous leurs biens et leurs papiers d’identité dans l’incendie. « On était dans le bâtiment quand il a pris feu. Il y a eu le décès de l’enfant. La police est venue dans le gymnase. On est partis dans un stade et on est restés deux jours. La préfecture et la police sont revenues et nous ont expulsés. On a été mis dehors avec nos enfants et nos affaires. Ils ont proposé un billet d’avion pour ceux qui voulaient rentrer et pour les autres, rien. On n’a pas pu tous partir parce que des papiers (carte d’identité, passeport) avaient brûlé dans l’incendie. On a été mis à la porte et on s’est retrouvés à la rue. Personne n’est venu nous aider. On s’est retrouvés avec les enfants sous la pluie. » C, homme de 25 ans Les familles trouvent refuge dans un hangar désaffecté de Gennevilliers, d’où elles sont à nouveau expulsées par la police. Le seul motif avancé par le représentant des forces de l’ordre pour justifier cette expulsion a été de dire qu’il n’était pas possible « de rester dans le 92 ». Devant l’impossibilité de trouver une solution d’hébergement et face à cette urgence sanitaire, MdM décide d’apporter une aide immédiate. Dans la nuit du 26 au 27 mai 2009, 116 personnes, dont 41 enfants, 11 nourrissons et 5 femmes enceintes s’installent donc dans ce camp de « déplacés européens », sur un terrain trouvé par les Rroms situé à Saint-Denis, près de la cité Messonnier. Le matériel utilisé est celui habituellement mobilisé pour les urgences internationales. Une veille sanitaire est mise en place par les équipes de MdM.
© MdM
Dr Olivier Bernard Président de Médecins du Monde « Le dispositif est une réponse exceptionnelle à un problème récurrent : l’accueil des populations Rroms en France, en Europe est une vraie problématique. Ces familles Rroms ne sont pas en situation irrégulière et sont des européens interpellés régulièrement par des forces de l'ordre, trop souvent considérés comme des sous-citoyens européens. »
Médecins du Monde a été assigné en référé par la Préfecture de Seine-Saint-Denis devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny, pour occupation d'un terrain sous la propriété de l'Etat. Le jugement sera mis en délibéré vendredi 26 juin.
2. Etat des lieux sur le camp un mois après l’installation A ce jour, le groupe est constitué de 64 adultes dont 4 femmes enceintes, 41 enfants et 15 jeunes enfants de moins de 2 ans.
Logistique Le camp comprend 7 tentes pour l’hébergement, 1 tente pour le matériel et les consultations médicales, 4 toilettes chimiques. Une petite quantité d’eau est disponible sous forme de jerricanes remplis au Centre d’Accueil, de Soins et d’Orientation de MdM à Saint-Denis. L’évacuation des déchets est gérée par La Plaine Commune et 9 bennes ont été installées. © S. Wassenaar
Etat de santé : une situation précaire, génératrice de morbidité Parmi les familles : -
une femme ayant eu une césarienne a été suivie pour surinfection de sa cicatrice un bébé de deux mois est en attente d’une intervention chirurgicale pour problèmes cardiaques
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un bébé de trois mois a récemment subi une intervention chirurgicale pour pieds bots
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une femme est hospitalisée en service psychiatrique pour syndrome post traumatique deux nouveau-nés sont âgés d’une semaine, un bébé né prématuré est âgé de six semaines.
La multiplication des expulsions, la précarité des conditions de vie, les refus de soins ajoutés à des événements traumatisants comme les violences ou, dans ce cas, l’incendie et le décès d’un enfant, engendrent une dégradation de l’état de santé sur le plan physique et psychologique. Des soins de santé primaire sont assurés par MDM, ainsi qu’un référencement pour les soins secondaires. Une aide psychologique est également apportée aux familles, touchées par le décès d’un enfant dans l’incendie. Une première évaluation psychologique a été faite en consultation auprès de 9 enfants, âgés pour la plupart de 8 à 11 ans. Ces enfants décrivent des troubles du sommeil récents avec des nuits entrecoupées de cauchemars au cours desquels ils sont confrontés à des feux ou à l’incendie du hangar de Bobigny. Tous se disent très affectés par le décès de l’enfant qu’ils connaissaient bien. Certains présentent des symptômes comme agitation, douleurs musculaires ou perte d’appétit, sans qu’aucune cause physiologique ne soit retrouvée par la pédiatre.
Dr Jean-François Corty, responsable Coordination Mission France MdM «L’incendie a marqué une rupture par rapport à une situation antérieure, même si celle-ci était déjà précaire. Cette rupture engendre des problèmes de santé, stress, maladies. Nous avons installé ce camp parce que les familles étaient momentanément dans l’incapacité d’assurer leurs besoins vitaux et ceux de leurs enfants. »
Education Une dizaine d’enfants est retournée quelques jours à l’école à Bobigny, où ils étaient scolarisés avant l’incendie.
Livia, chargée de mission Rroms MdM « Il y a une mobilisation particulière pour les enfants. C’est très important de les soutenir pour leur scolarisation. Jusque la semaine dernière, ils n’avaient pas de solution de transport. L’école est loin, et il doit y avoir un adulte avec eux. La directrice de l’école a proposé de leur acheter des titres de transport. » © S. Wassenaar
Associations partenaires Sur place, les associations s’impliquent au quotidien : -
Médecins du Monde (logistique et veille sanitaire)
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Secours Catholique (distribution de colis alimentaires et d’eau en bouteille)
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Comité d’Aide Médicale (prévention et information)
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Parada (animations pour les enfants)
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ASET 93 (scolarisation)
Elles sont soutenues par le collectif Romeurope dont l’ASAV, Hors-la-Rue, COMEDE, Rues et Cités, MRAP 93, LDH 93.
R, jeune femme de 17 ans «Quand je suis à la maison, je cuisine pour toute la famille. Ma tante le fait quand je travaille. Je lave des voitures. Pour nettoyer le camp, mon mari me donne l’eau de la rivière. L’eau est bien pour ça, mais pas pour se laver : ça me pique le visage. Je ne me lave plus avec cette eau. On va se laver au hammam le lundi. En ce moment, il fait un peu froid mais j’aime bien ce lieu. »
Indicateurs de santé 2008 • Mortalité néo-natale précoce : 19‰ (Pop française : 2,2‰ en 1996) • Mortalité infantile : 23,5‰ (Pop française : 4,8‰ en 1996) • Espérance de vie : entre 50 et 60 ans (soit 15 ans de moins que l’espérance de vie moyenne d’Europe de l’Est) • Couverture vaccinale : 8 à 12% des patients rencontrés sont à jour (15% des moins de 7 ans, 5% des adultes) • Taux d’incidence de la tuberculose : 250/100 000 (Pop française : 8,9/100 000) • Actions de veille sanitaire de MdM : - Prévention santé pédiatrique : compléments en vitamine D, K1 et fer = 15,2% des médicaments pédiatriques - 44,5% des consultations concernent des problèmes respiratoires (dont 24,2% sont des infections aigües des voies respiratoires supérieures et 6,3% des bronchites aigües) Sources : Rapport d’activité MdM Mission Banlieue 2008, Rapport Romeurope 2007/2008, Ministère de la Santé © Benoît Guenot
3. Pour une Table Ronde régionale Les expulsions répétées et les violences mettent en danger la vie des familles Rroms.
Européens, bénéficiant de droits réaffirmés tant par le Parlement que par la Commission et le Conseil de l’Europe, les Rroms sont traités en France
par
le
mépris,
comme
des
citoyens
européens de seconde zone. Leurs expulsions répétées, sans solution de relogement entraînent un épuisement, des ruptures de soins et de suivi médical, notamment pour les femmes et les jeunes enfants. © JC. Hanché
Etat, collectivités locales et territoriales se renvoient en permanence la responsabilité de cette situation absurde. Ce manque d’engagement des acteurs institutionnels se traduit par une maltraitance de fait. Sans aucune solution et face à l’urgence sanitaire, MDM a apporté à ces familles Rroms un abri momentané en l’attente de solutions plus dignes et durables.
MdM dénonce l’absence de réaction face à l’existence aux portes de Paris de camps de « déplacés » Rroms, qui sont repoussés d’une ville à l’autre, sans aucune politique de solidarité régionale. MdM demande au Préfet de Région d’organiser une Table Ronde et d’y associer toutes les collectivités concernées (villes, départements, Région) ainsi que les associations et partenaires impliqués. Cette rencontre devrait permettre de partager les questions et de trouver ensemble des réponses coordonnées pour sortir d’une gestion bornée par territoire. MdM appelle l’ensemble des associations, maires, Conseillers Généraux, Conseillers Régionaux d’Ile-de-France à soutenir cette exigence et à la relayer auprès du Préfet de Région.
Face à la mise en danger des personnes et la demande d’une table ronde, la seule réponse de l’Etat est une assignation en justice.
4. La situation nationale : des mises en danger répétées et brutales En Ile de France, des expulsions à répétition – Pas de vision régionale Depuis l’installation du camp, une autre expulsion a eu lieu en Seine-Saint-Denis : un groupe d’une soixantaine de personnes a été délogé mardi 9 juin d’un terrain qu’il occupait à Bondy. Ils ont acheté des tentes de deux ou trois personnes et les ont plantées sur un autre terrain de la commune. Jeudi 11 juin, à l’aube, la police est intervenue. « Elle a déchiré à coup de couteau les tentes devant les familles et les enfants », témoigne Livia, chargée de mission Rroms MdM. « Toutes les familles ont été laissées sur le trottoir devant le terrain pendant qu’une équipe clôturait l’entrée. Les policiers sont ensuite partis en laissant sur le trottoir, hommes, femmes et enfants ».
Nantes : une politique d’accueil remise en question ? La ville de Nantes a longtemps été présentée comme terre d’accueil pour les Rroms: trois terrains administrés - équipés en sanitaires et alimentés en eau et électricité – permettaient aux familles accueillies de bénéficier d'un accompagnement social, notamment à travers la scolarisation des enfants. La ville entend désormais mener une politique très ferme à leur égard en décidant de fermer l’un de ces espaces. Le nombre de familles accueillies a été réduit de 75 à 40. Or, les efforts d’intégration commençaient à porter leurs fruits. Que va-t-il devenir des familles non sélectionnées et des enfants scolarisés ? Elles n’auront d’autre solution que de rejoindre les terrains squattés, où les conditions de vie déplorables et l’insécurité règnent. Malgré le bénéfice d’une Permanence d’Action aux Soins de Santé (PASS) accessible à Nantes, les Rroms sont toujours dans un état d’insécurité sanitaire permanent, lié au fait que chaque expulsion entraîne une désorganisation dans le suivi sanitaire organisé par MDM. « Nous nous mobilisons pour qu’une petite fille reçoive son traitement à temps » « Depuis quelques jours, nous nous mobilisons, avec l’équipe de la PASS et de la pédiatrie, pour qu’une petite fille puisse recevoir son traitement à temps. La situation sanitaire de cette enfant de 3 ans est alarmante. Hospitalisée d’abord pour tuberculose, le service de pédiatrie lui a diagnostiqué une maladie métabolique grave pouvant conduire à la mort de l’enfant. Actuellement, elle est en état de dénutrition sévère. Consciente de la gravité de la situation, la mère a pourtant retiré la petite de l’hôpital contre avis médical le 11 juin car sa famille avait reçu un commandement à quitter les lieux pour le 12 juin, elle craignait de perdre leur piste. Cette situation illustre bien à quel point ce sentiment d’insécurité profonde des familles Rroms provoque des ruptures de soins qui peuvent avoir de graves conséquences. »
Bordeaux réclame une Table Ronde régionale depuis 2007 A Bordeaux, une cinquantaine de personnes d’origine bulgare occupe un terrain, sur lequel se trouve une ancienne ferme qui a brûlé il y a plusieurs mois. Une partie du bâtiment est habitée par les Rroms et des cabanes ont été construites sur le terrain. « Ces familles sont en attente d’expulsion immédiate depuis plus d’un mois, c’est une pression d’évacuation permanente», explique le Dr Christophe Adam, responsable de la mission France à Bordeaux.
On compte une quinzaine d’enfants, trois femmes enceintes, des personnes âgées et des malades. Ces familles Rroms connaissent des expulsions à répétition. Hôtel, rapatriement en Bulgarie, et retour sur ce même terrain : invariablement, les familles réapparaissent quelques mois après être parties. Depuis 2007, une table ronde régionale est réclamée. « C’est une population fragile et une expulsion ne résout rien. Au contraire, elle déclenche des ruptures de prise en charge et la perte de contact », rapporte le Dr Adam. Le collectif Romeurope, dont fait partie Médecins du Monde, s’est récemment réuni au sein de la mairie de Bordeaux dont le maire, Alain Juppé, a souhaité - par la voix de son adjoint aux affaires sociales - la bienvenue aux Rroms installés sur le territoire de la communauté urbaine.
Marseille : non assistance à personne en danger En février, Marseille a connu un jeu de ping-pong institutionnel sans fin, les autorités publiques marseillaises se rejetant mutuellement la responsabilité de la non-prise en charge de 22 Rroms d’origine kosovare, dont 15 enfants. Ces familles, fuyant les violences dont elles sont victimes depuis la guerre du Kosovo, ont ainsi échoué à trois reprises devant le centre de soins de MdM. D’abord déposées par le SAMU social au terme de sept nuits passées au centre d’hébergement d’urgence, elles seront ensuite expulsées par la Mairie du hangar désaffecté où elles avaient trouvé refuge. En quelques jours à peine, trois enfants seront hospitalisés d’urgence. Une table ronde se tiendra début juillet à la Préfecture des Bouches du Rhône. Elle réunira le Conseil Général, le Conseil Régional, la Mairie, l’Etat, les associations, etc.
© MdM
A Strasbourg, la mise en place d’une médiation En janvier 2009, 5 familles originaires de Roumanie ont été relogées, suite à la délivrance par la préfecture d’autorisations provisoires de séjour et d’autorisations de travail. A la suite de ce relogement, des réunions régulières entre la ville de Strasbourg, la DDASS, et des associations dont MdM, ont été mises en places dans le but de suivre l’évolution des terrains et de trouver ensemble des solutions adaptées. Depuis 2 ans, MdM et d’autres associations de Strasbourg interpellaient les institutions sur la mise en place d’un poste de médiation auprès des familles Rroms relogées. Ce programme vient de se mettre en place auprès d’une douzaine de familles Rroms, dans le but d’accompagner au plus près les familles dans l’accès aux droits et de faciliter leurs démarches. Strasbourg compte 7 terrains insalubres (sans électricité, ni eau, ni sanitaire), dispersés et parfois très éloignés des dispositifs de soins. Près de 250 personnes y vivent.
« La vie de Francesca est réellement mise en danger » « Francesca, 3 ans, souffre d’un diabète insulinodépendant. Elle est arrivée en début d’année avec ses parents à Strasbourg. La famille a d’abord logé sous tente pendant un mois, puis a été « dépannée » par des familles de la communauté, avant de rejoindre d’autres familles sur un terrain. Avec la consultation PMI la plus proche, nous essayons de suivre et d’équilibrer le diabète, mais les conditions de vie, le peu de ressources des parents et le fait qu’ils ne comprennent pas le français ne permettent pas de stabiliser le diabète. La vie de Francesca est réellement mise en danger. Il faut l’intervention du médecin responsable de la PMI de la ville de Strasbourg, pour convaincre le service de pédiatrie d’hospitaliser Francesca afin de la protéger et de stabiliser la maladie.»
5. Médecins du Monde auprès des Rroms Médecins du Monde intervient depuis 1992 auprès des populations Rroms en région parisienne, à Lyon, Marseille, Nantes, Bordeaux, Aix-enProvence et Strasbourg, afin d’établir un suivi sanitaire et de leur permettre l’accès à une couverture maladie pour une prise en charge dans le système de droit commun. Les équipes assurent des consultations médicales sur les lieux de vie des Rroms. Parallèlement, MdM se mobilise en lien avec le collectif Romeurope auprès des pouvoirs publics pour une amélioration de l’accès des Rroms aux droits fondamentaux. © MdM
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Différents types d’intervention sont menés : o Veilles sanitaires : soins de santé primaire et orientation pour une prise en charge dans le système de o o
droit commun. Faciliter la scolarisation des enfants : sensibilisation, démarches administratives et vaccination. Sanitation : démarches auprès des communes pour améliorer les conditions d’hygiène sur les terrains
o
(ramassage des ordures, accès à l’eau…), négociations pour trouver des solutions de logement adaptées. Périnatalité : prévention des IVG, suivi des grossesses, information sur la contraception, vaccination des
o o
enfants, accompagnements en PMI et aux centres de planning. Témoignages sur les conditions de vie, expulsions répétitives, obstacles à l’accès aux soins et aux droits. Mobilisation des comités de soutien aux familles Rroms, acteurs de santé, municipalités, services de l’État.
Les activités menées en 2008 • Aix- en- Provence : 89 consultations médicales et 175 consultations pédiatriques réalisées. • Banlieue : 974 consultations médicales réalisées pour près de 800 personnes, 344 personnes vaccinées, 95 femmes suivies dans le cadre de l’action périnatalité. • Bordeaux : visite de 7 squats différents qui pour certains ont disparu et qui pour d’autres ont été évacués ou resquattés. Environ 300 Rroms ont été rencontrés. • Marseille : visite régulière de 10 lieux de vie occupés par des Rroms (terrains ou immeubles squattés), qui représentent au total environ 700 personnes dont 200 enfants. • Lyon : 151 sorties réalisées et 887 personnes rencontrées. • Nantes : 100 sorties réalisées, 521 consultations médicales et 260 personnes rencontrées. • Strasbourg : 51 sorties réalisées, 341 consultations médicales et près de 162 personnes rencontrées.
Rappel des 5 recommandations de MdM sur l’accès aux soins 1/ Mettre fin à toute expulsion sans solution de relogement, condition essentielle pour assurer un suivi médical. 2/ Permettre l’accès aux structures de soins 3/ Améliorer l’accueil des Rroms dans les structures de soins et les services publics 4/ Faciliter l’ouverture des droits à une couverture médicale 5/ Développer des outils de prévention spécifiques