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m a r s 2 013

c u lt u r e   -  t e n d a n c e s  -   l u x e

4.80 CHF

SOCIéTé

Et si on q u i tta i t Fac e b o o k   ? m u si q u e

L’a n n é e d e s c o m e - b ac k s d e si g n

L e s s ac s F r e i tag o n t v i n gt a n s

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fa i t s o n c a p r i c e


Théâtre du Jorat

ALIGHIERO BOETTI JULIUS KAESDORF SARKIS ALDO WALKER EXPOSITIONS MONOGRAPHIQUES

m¡longa

RETOUR DU MONDE LE BANQUET EXPOSITIONS POLYGRAPHIQUES

Quand le tango fait rimer sensualité avec panache

BIENSACQUISITIONS COMMUNS III RÉCENTES 20 FÉVRIER 5 MAI 2013

Expositions

Du 23 au 29 mai 2013

Gilles Caron, le conflit intérieur

Chorégraphie : Sidi Larbi Cherkaoui Location : 021 903 07 55 www.theatredujorat.ch

Photo : Mario Del Curto

Nothin’ but Working Phill Niblock, une rétrospective

cycle

L’ÉTERNEL DÉTOUR

30.01–12.05.2013 Musée de l’Elysée 18, avenue de l’Elysée CH-1006 Lausanne Ouvert Ma–Di 11h–18h www.elysee.ch

séquence – printemps 2013

La carte 16-25 Vidy-L Pour tous les jeunes entre 16 et 25 ans, étudiants ou apprentis, une nouvelle carte à Fr. 20.– qui permet d’accéder à tous les spectacles de la saison 12-13 pour seulement Fr. 10.–

(Valable au Théâtre Vidy-Lausanne, ainsi qu’au Théâtre Kléber-Méleau) www.vidy.ch

design : gva studio, www.gvastudio.com

Daniel Cohn-Bendit face à un CRS devant la Sorbonne, Paris (détail), 6 mai 1968 ©Fondation Gilles Caron.

Musée d’art moderne et contemporain, Genève 10, rue des Vieux - Grenadiers CH-1205 Genève www.mamco.ch


culture l'a n n é e d e to u s l e s co m e - b ac k s - p. 0 4 0 - 0 41

b e - b o p a l o u l a - p. 0 8 8 - 0 8 9

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MU S I QUE

- Vendredi 8 février, Lou Doillon était consacrée ar tiste de l’année aux Victoires de la Musique en France.

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muSIque

—   l o u

d o i l l o n   —

Be-BoP

Fille de, it girl, actrice, mannequin, et maintenant chanteuse. Lou doillon joue sur tous les tableaux. texte catia bellini

dont Carrément à l’Ouest, Embrassez qui vous voudrez, Nana, jusqu’à Blanche. Blanche, premier point noir dans la carrière de lou. Ce film de Bernie Bonvoisin, ex-chanteur de Trust qui avait déjà signé le mer veilleux Démons de Jésus est, contre toute attente, un flop total. « le cinéma, c’est un métier où il y a des lois », raconte doillon. « et donc quand on fait un film qui coûte un peu de sous et que ce film ne marche pas, on n’a plus le droit de tourner. le malheur pour moi c’est que ça arrive avec Blanche quand j’ai 19 ans. » a peine sortie de l’adolescence et déjà tricarde dans le milieu du cinéma, voilà qui complique les choses. Pendant les dix années qui suivent, c’est de

•• t r è s t Ô t e l l e d Û a p p r e n d r e À f a i r e s o n t r o u d a n s c e t t e d Y n a s t i e d e b e a u t i f u l p e o p l e

a

•• plus en plus sur le papier figé des magazines de mode ou au premier rang des défilés que l’on aperçoit cette fameuse silhouette longiligne qui est l’une des signatures du clan Birkin, et de moins en moins dans les salles obscures ou sur les scènes de théâtre. de jeune espoir féminin, le statut de lou se transforme, elle est désormais une it girl, une jolie fille qui a du style. encore une étiquette >>>

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st-ce y aller un peu fort que d’utiliser le mot « renaissance » alors que l’on parle d’une fille de 30 ans ? C’est pourtant cette expression-là qui saute en tête lorsque l’on regarde lou doillon virevolter d’inter view en inter view et de scène en scène ces derniers mois. Parce que oui, lou a un nouveau métier. après avoir dansé d’amusements en désillusions pendant le printemps de sa jeune vie, lou chante maintenant. difficile lorsque ses parents s’appellent Jane Birkin et Jacques doillon, que Serge gainsbourg est une sorte de beau-père par extension, d’échapper à l’étiquette « fille de ». et dans le cas de lou doillon, c’est une double étiquette qui lui a très vite été scotchée sur le dos : « sœur de ». Oui, elle est la sœur de la mystérieuse Kate Barr y. Oui, elle est la sœur de la divine Charlotte gainsbourg. elle le dit elle-même, très tôt elle a dû apprendre à faire son trou dans cette dynastie de beautiful people : « rien que de trouver une place dans une famille pareille à la maison, ce n’était pas simple, parce que j’étais entourée de gens exceptionnels, exceptionnellement beaux, exceptionnellement doués, exceptionnellement tarés. J’ai eu la chance d’avoir un caractère bien trempé et un ego qui me poussait à vouloir faire les choses différemment du reste de la famille. » encouragée par son cinéaste de père, elle lit, elle dessine, elle se cultive. la première fois que l’on voit lou sur un écran, elle est âgée de 5 ans à peine, c’est « Kung-Fu master » d’agnès Varda, avec sa sœur Charlotte et sa mère Jane, mais ses vrais débuts cinématographiques, elle les fait dans Trop ( peu ) d’amour , un film de Jacques doillon. elle a 16 ans. de 1998 à 2002, elle enchaîne bon nombre de longs métrages,


S C è NE S

c o m m e n t ç a va ,

clotilde mollet  ? La comédienne française fait escale sur la scène du théâtre de Vidy avec « Ça va ? », un spectacle aussi drôle qu’absurde. texte Catia Bellini

lle est de ces actrices dont on reconnaît immanquablement le visage, mais qu’on a du mal à appeler par son nom. Il faut dire qu’elle ne fréquente pas beaucoup le grand écran, tout occupée qu’elle est à prêter son talent et sa diction si particulière aux auteurs de théâtre. Tout le monde se souvient pourtant de la ser veuse du Café des Deux Moulins amoureuse des dictons dans Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain ou encore de l’infirmière en blouse blanche qui porte François Cluzet à bout de bras dans Intouchables. Elle, c’est Clotilde Mollet et elle fait escale ces jours-ci sur la scène du théâtre de Vidy avec le spectacle Ça va ?, un texte de JeanClaude Grumberg qui explore à l’envi ces deux mots d’une banalité confondante. Combien de fois faudrait-il prononcer « ça va ? » pour que ça aille vraiment ? Un dialogue de sourds parfois, des situations absurdes souvent, ainsi se construit l’humour de Grumberg. « Il ne s’agit pas de faire rire, confie

choses, plein de malentendus, de l’intérêt, du désintérêt. C’est ça qui est drôle. C’est drôle, mais en même temps, c’est la vie. » Au menu de ce spectacle, du chant, de la danse, du rire, et une ambiance cabaret soulignée par la présence du pianiste Vincent Leterme sur scène, c’est lui qui se charge de mettre en musique les élucubrations de Marilú Marini et de Clotilde Mollet : « Ça change tout d’avoir un pianiste sur scène, c’est lui qui amène la dimension cabaret. Mais il n’est pas là en tant qu’accompagnateur, c’est un partenaire à part entière. En fait le spectacle est plus un trio qu’un duo », précise la comédienne. Et si les sketches ont été écrits pour un duo, la réalisation du spectacle est, pour

le coup, une œuvre chorale : « Avec Anouche Setbon, mon amie metteur en scène, nous avions vraiment envie que la pièce soit une création collective. Nous voulions mélanger les savoir-faire. Les chorégraphies, on aurait pu les inventer Marilú Marini et moi, mais elles n’auraient jamais été si réussies que celles de Cécile Bon, idem pour la musique ou la lumière, nous voulions que tout le monde puisse amener sa partie à l’édifice », raconte Clotilde Mollet. Au final, une petite bombe d’esprit et de drôlerie, un humour décapant, des scènes taillées au milimètre, le tout porté par deux comédiennes d’envergure. Que demande le peuple ? Ça ira, ça ira, ça ira.

••  s o u v e n t s i t u a t i o n s a b s u r d e s a i n s i s e c o n s t r u i t l ' h u m o u r d e g r u m b e r g

d e s

••

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Clotilde Mollet. C’est en fait l’absurdité de ces situations que l’on rencontre plusieurs fois par jour à se demander “ ça va ? ” Et derrière ces “ ça va ”, il peut y avoir plein de

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S C è NE S

danse

incandescente

Attendu comme le messie par ses nombreux fans, James Thiérrée a dévoilé sa nouvelle création au théâtre de Vidy en janvier. « Tabac Rouge » est actuellement à l’affiche du Théâtre du Passage à Neuchâtel.

••  s u r

texte alexandre lanz

our la première fois, il n’était pas sur scène. Mais sa présence était partout : sur le plateau évidemment. Mais aussi dans la salle, où le public attendait fébrilement de découvrir son nouveau spectacle de danse à Vidy ce vendredi 18 janvier. C’est dans le théâtre lausannois que James Thiérrée – le petit-fils de Charlie Chaplin pour ceux qui ne le sauraient pas encore – a créé le chorédrame Tabac Rouge. Entre cirque et

vous rappelle quelque chose ? L’humanité, sa force, sa beauté et ses multiples dysfonctionnements certainement. James Thiérrée fait le choix de laisser les spectateurs libres d’interpréter l’histoire comme ils le désirent. Après pratique-

danse, le public s’est vu embarqué dans un miroir suspendu et une scénographie qui n’est pas sans rappeler l’univers nimbé de mystère de Peter Greenaway. Sur scène, dans un chaos poétique, tout bouge, roule, glisse, se faufile, se transforme. Entouré d’une légion de danseurs se contorsionnant comme des insectes, un homme vieillissant, visiblement las, est censé super viser cette entreprise où tout fout le camp. Il entretient avec son jeune associé une guerre de pouvoir. Ça

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s c è n e d a n s u n c h a o s p o é t i q u e , t o u t b o u g e , r o u l e , g l i s s e . . .

•• ment trois semaines à Vidy, le danseur chorégraphe et acrobate lausannois va emmener sa troupe en « Rouge Tabac » en France et en Belgique.


deSIgn

—   a n i t a

p o r c h e t   —

a l’Heure de L'ÉmaiL

a l’instar de sa passion pour les petites choses invisibles à l’œil nu, sa renommée est d’envergure internationale. nous avons rencontré l’émailleuse anita Porchet dans le cadre du dernier siHH à Genève. elle en a profité pour nous dévoiler les montres qu’elle vient de créer avec Piaget. texte alexandre lanz

© Piaget

ma première miniature. Je l’ai toujours », se souvient-elle. Sa formation n’a donc rien de scolaire. C’est plutôt une transmission de techniques anciennes de façon personnelle.

l’émailleuse anita Porchet a présenté avec passion ses nouvelles créations pour Piaget lors du dernier SIHH à genève.

aisible au milieu de l’effer vescence du SIHH à Palexpo, anita Porchet affiche un sourire rayonnant. et pour cause, l’émailleuse vient de faire des mer veilles pour la maison Piaget. elle est impatiente de nous montrer les deux montres de son cru, qui seront disponibles en septembre. mais avant cela, elle nous parle avec passion de son métier. Comme on le sait, l’émail, elle est tombée dedans quand elle était enfant. Issue d’une famille d’horlogers de la Chaux-de-Fonds, elle a été initiée au métier par son parrain qui l’emmenait dans son atelier de gravure et d’émail. « Il m’a souvent dit que j’étais sa fille spirituelle », raconte-t-elle aujourd’hui. a l’âge où les autres enfants jouaient dehors, elle se rendait à l’atelier. Obser vatrice dans un premier temps, elle a ensuite pu nettoyer les couleurs passées avant de pouvoir préparer et tester des nouvelles couleurs. « a 15 ans, j’ai fait

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« L’émail, c’est l’émotion au détriment du rendement » après quelques années d’enseignement, elle se consacre entièrement à son travail d’émailleuse depuis 1995, et essentiellement pour l’horlogerie. « C’est un métier passionnant, on n’a jamais fini de l’apprendre et on ne le maîtrise jamais complètement à cause du passage au feu, explique-t-elle. Je pense que l’émail a été sauvé parce qu’il a été oublié. Heureusement, l’industrie ne s’en est jamais préoccupé. Pour moi, les microimperfections du travail effectué à la main représentent la vie. C’est l’émotion au détriment du rendement. l’horlogie de haute gamme permet de toucher des collectionneurs en quête de cette culture de l’artisanat. » quand la maison Piaget l’a approchée il y a huit ans, ils ne faisaient plus d’émail. C’est donc un vrai partenariat qui s’est mis en place. elle apprécie la créativité de la maison de par son aspect joaillier. « Travailler avec Piaget est avant tout une question d’alchimie entre les personnes. Humainement, c’est très important, dit-elle. J’ai collaboré de façon très proche avec leur équipe de designers, en attendant le moment opportun pour traiter d’un sujet avec la technique du paillonné, et c’est maintenant ». le swiss-made est une vraie valeur à ses yeux, articulé par notre tradition des exigences de qualité et de durabilité. « avec la mondialisation, il faudra que nous préser vions notre savoir-faire. C’est comme former une personne. Vous savez, cela n’a rien à voir avec de l’égoïsme, mais je pense que les choses que l’on apprend à force d’échecs et de douleurs ne se transmettent pas si facilement. Cela se gagne. en ce moment, je forme une personne à l’atelier comme l’avait fait mon parrain avec moi. Je sème les graines et regarde ce qui pousse. »


mode G l a m e t d i a m - p. 07 8 - 07 9

m o d e i n s W i t z e r l a n d - p. 0 8 8 - 0 8 9

acc e s s o i r e s - p. 0 8 2- 0 8 3


a cc e ssoi r e s

or noir photos

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Lunettes, Cutler and Gross - Sac et cripper, Chanel - Casquette, JP Gaultier - Maillot de bain, La Perla Cutler and Gross / Fouchault l'Opticien Genève - Chanel / Boutique Chanel Genève - JP Gaultier / Boutique JP Gaultier Genève La Perla / Boutique La Perla Genève

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mode

«  L A MODE , C ' EST DE L A

Culture POP »

t e x t e ALEXANDRE LANZ

omment est née l’idée de ce livre ? Depuis leur livre sur le Kyoto Costume Institute, j’ai toujours rêvé de faire un livre avec les éditions Taschen. Il y a quelques années, elles m’ont contactée dans l’intention de créer un livre sur l’histoire de la mode, je leur ai proposé de travailler sur la collection du Fashion Institute of Technology, qui comprend plus de 5000 vêtements et accessoires du XVIII e siècle à nos jours. C’est ainsi qu’est né le projet. Comment s’est déroulée la collaboration avec Taschen ? C’était fabuleux ! J’ai beaucoup travaillé avec Nina Wiener, en charge des livres d’art chez Taschen. L’équipe a été très professionnelle. Tout le monde était très impliqué, nous nous concertions sans cesse sur ce que nous voulions montrer dans le livre et de quelle manière. C’était une combinaison de nos idées. Dès le début, notre intention commune était de rendre hommage au glamour dans la mode à travers ses différentes époques et les créateurs qui l’ont marquée. Quelle est la définition de la mode pour vous ? C’est difficile à dire. Traditionnellement, on considère la mode comme une suite consécutive de styles créés pour des femmes d’élite. Cela a été le cas depuis 1850 environ avec

Pensez-vous que la mode s’apparente à l’art ? Là aussi, il est difficile de définir ce qu'est l’art. Avec ses reproductions de boîtes Brillo, Andy Warhol a démontré que tout peut être de l’art. En partant de ce principe, on peut penser que la mode est en cours d’être redéfinie comme de l’art. Cela pourrait être le cas bientôt pour l’avant-garde et la haute couture, au même titre que le cinéma et la photographie il y a quelques années. Le problème avec cette question est que certaines personnalités inf luentes de la mode, comme Karl Lagerfeld et Rei Kawakubo, refusent de considérer la mode comme de l’art. Et comme leur parole compte, personne n’ose les contredire. Vous parliez d’Andy Warhol, existe-t-il un lien entre le pop art et la mode ? Bien sûr ! La mode et le pop art sont des concepts visuels. La frontière entre la haute culture et la culture de masse est de plus en plus f loue, et le fait que les designers apprécient tant de voir leurs créations portées par des stars pour la marque qu’elles représentent, c’est de la culture pop. Quand Madonna a choisi Gaultier, c’était énorme pour lui, c’est ce qui l’a vraiment propulsé sur le devant de la scène internationale. C’est le même phénomène aujourd’hui avec Lady Gaga ou Rihanna. Comment expliquez-vous la fascination des gens pour la mode ? C’est un grand spectacle, à suivre à la télévision ou sur Internet. Aujourd’hui, les shows ne sont plus aussi spectaculaires que ceux d’Alexander McQueen, John Galliano pour Dior ou les premiers de Thierry Mugler, la plupart des défilés sont devenus très ennuyeux. Mais les designers, les célébrités et les mannequins continuent de faire rêver.

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La bible ultime de la mode, « Fashion Designers A-Z », est sortie en décembre aux éditions Taschen. Aux commandes de cet ouvrage retraçant la mode du XX e au XXI e siècle, on retrouve Valerie Steele, la directrice et curatrice du Fashion Institute of Technology de New York. Coup de fil.

Charles Worth, considéré comme le fondateur de la haute couture en France, jusqu’à Yves Saint Laurent. Ensuite, le système de la mode est devenu plus compliqué. C’est une définition qui fonctionne très bien. Mais je pense qu’il faut aussi tenir compte du fait que la mode ne se limite pas à la couture, c’est également une façon de savoir créer sa propre mode pour affirmer son identité. Cela s’applique autant aux hommes qu’aux femmes, aux clientes de haute couture qu’aux punks ou aux goths.

Robe de Diane von Furstenberg ( 1973 )

••  o n p e u t p e n s e r q u e l a m o d e e s t e n c o u r s d ’ ê t r e r e d é f i n i e c o m m e d e l ’ a r t va l e r i e

s t e e l e

•• Pour quelle raison les défilés sont-ils devenus ennuyeux ? Cela coûte très cher ! Et ce n’est pas forcément nécessaire d’en faire des tonnes pour montrer l’essentiel, c’est-à-dire les vêtements. Quelle est votre période préférée dans l’histoire de la mode ? J’aime beaucoup la mode contemporaine, mais quand j’ai commencé à étudier la mode, j’avais une passion pour la fin du >>>


© Aaron Cobbett

mode

Valerie Steele, curatrice et directrice du Fashion Institute of Technology de New York.

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