After littéraire : sélection décembre 2014

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AFTER LITTERAIRE SELECTION « DECEMBRE 2014 » LES COUPS DE CŒUR DES LECTEURS (adultes & jeunesse) 1) L’Amant de Marguerite Duras – Prix Goncourt 1984 – Disponible à la médiathèque Récit de son enfance et de son adolescence en Indochine Française, ce roman aux traits autobiographiques est l'essai d'une analyse. L'Amant a été adapté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1992 mais Marguerite Duras n’a jamais validé cette adaptation car elle l'a jugée trop « esthétique» et éloignée du propos. En réponse au film, elle réécrit le roman et l’intitule « L’amant de la Chine du Nord ». Marguerite Duras dont on fête cette année le 100ème anniversaire est un des auteurs les plus importants du XXème siècle, ella souvent puisé son inspiration dans des thèmes tels que l’amour, l’attente, le désir… « …Tout est suspendu à l’attente d’un événement qui ne vient pas… » On peut lire le mémoire de Christine Preiss rédigé en 1984 dans le cadre de ses études au sein de l’Ecole d’Educateur Spécialisé (UV Relation Intersubjective et Pédagogique) intitulé « Cet amour désespérément impossible dans l’œuvre de Marguerite Duras », disponible à la médiathèque. 2) Je m’appelle Asher Lev de Chaïm Potok – 1972 – Disponible prochainement à la médiathèque Ahser Lev sher Lev est un jeune hassid de Brooklyn, élevé dans un cadre strict empreint de religion. Asher se découvre une passion pour le dessin et la peinture. Son père, totalement voué à la condition de son peuple, est consterné de voir son fils unique s'écarter d'une tradition religieuse héroïque pour se livrer aux sottises de l'Art. Heureusement pour Asher, le grand Rebbe qui dirige la vie de ses parents le comprend mieux qu'eux. Il le confie au célèbre peintre Jacob Kahn qui devient son maître. Asher travaille alors aux exigences académiques du peintre. Il peint des nus, des vierges, des crucifixions... tout ce que son père déteste et redoute. La rupture avec ses parents sera inévitable lorsqu’il créera son chef-d’œuvre « Le crucifix de Brooklyn ». Un roman initiatique qui décrit un jeune garçon en proie au difficile héritage familial, comment se libérer de ce poids et exprimer sa créativité ? A lire la suite « Le don d’Asher Lev ». 3) L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon – 2004 – Disponible à la médiathèque Premier roman pour adultes de Carlos Ruiz Zafon (l'auteur s'était précédemment illustré dans la littérature de jeunesse), ce titre est un best-seller mondial traduit dans une trentaine de langues. Il s’agit d’un roman historique sur fond fantastique, on navigue entre le rêve et la réalité. L’histoire se situe à Barcelone, après la deuxième guerre mondiale, le


personnage principal Daniel Sempers est le fils d’un libraire. Un jour son père le conduit dans un endroit secret « Le cimetière des livres oubliés ». On y entre, on choisit un livre et on en prend soin. Daniel opte pour « L’ombre du vent » de Julian Carax. Il se met sur les traces de l’écrivain, comment a-t-il vécu ? Daniel est secondé par un drôle de personnage Fermin Romero de Torres. Peu à peu, il découvre des similitudes entre sa propre vie et celle de Julian. Les descriptions de Barcelone sont extraordinaires, on a envie d’y être. 4) Sur la route du papier d’Erik Orsenna – 2012 – Disponible à la médiathèque Deuxième volume d’une trilogie consacrée à la mondialisation (Le pays de coton tome 1, L’Avenir de l’eau tome 2), Erik Orsenna se penche sur l’histoire du papier (technique, histoire, géopolitique). Dans un ouvrage documentaire, il raconte sa fascination pour le papier et l’écrit, ça se lit comme un récit de voyage. Il y a même une belle référence à Moernach dans le Sundgau (hé oui !) et voici ce qu’il en dit : Au Sud de la belle région française d’Alsace, une petite contrée secrète nommée Sundgau mériterait d’entrer au catalogue des paradis terrestres, au même titre que l’île de Chiloé (Chili), le Lake District (Angleterre), le col des Nuages (Vietnam) ou les abords d’Arezzo (Italie). 5) Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon de Christian Bruel et Anne Galland, illustrations d’Anne Bozellec – 1976 – Editions « Le sourire qui mord » (littérature jeunesse) Julie est une charmante gamine très « nature », hyper active, tendre, un rien insolente, jamais à court d'idées saugrenues. « Un vrai garçon manqué » lui répètent ses parents, déçus qu'elle ne corresponde décidément pas à l'image qu'ils se font d'une fillette de huit ans. Si bien qu'un matin, l'ombre de Julie est devenue celle d'un petit mâle qui caricature le moindre de ses gestes. Source : http://christianbruel.chez-alice.fr/ En 1976, Christian Bruel créé la maison d’édition « Le sourire qui mord », qui publie des albums pour enfants parfaitement anticonformistes. L’appellation « Le Sourire qui mord » renvoie aussi à ce concept fondamental pour la maison d’édition. Elle fait référence à la volonté des éditeurs de dénoncer la mièvrerie ambiante de la littérature pour enfants alors en vigueur, au profit de livres dynamisant les rapports avec l’enfant et n’hésitant pas à aborder les sujets les plus subversifs. Elle transmet également une certaine idée de l’enfance qui, selon Christian Bruel, « n’est pas rose ; et derrière le sourire, se cachent les dents... ». Il s’agit de rendre accessible à tous la véritable nature des enfants, mêlant défauts et qualités, tout en facilitant dans le même temps l’acquisition par ceux-ci d’un certain plaisir dans la lecture. « des livres où les confitures ne sont pas perchées trop haut » « des livres où enfants et adultes peuvent se retrouver avec leurs joies, leurs désirs, leurs angoisses. » http://lajoieparleslivres.bnf.fr 6) Eve dort de Francesca Melandri – 2012 – Disponible prochainement à la médiathèque L’histoire se situe dans le sud Tyrol, la région du Haut-Adige, autour des Dolomites où l’on parle l’italien, l’allemand et une des langues les plus rares d’Europe, le ladin. Cette région d’abord autrichienne est rattachée à l’Italie à la fin de la Première Guerre Mondiale pour être ensuite gouverné par les autorités nazies à partir de 1943 (période qui favorise la langue allemande au détriment de l'italien). Après la Deuxième Guerre Mondiale, le HautAdige est à nouveau rendu à l’Italie. On découvre donc l’histoire très particulière de cette


région à travers le voyage d’Eva qui se rend au chevet de son beau-père en Calabre, un périple de plus de 2 000 km pendant lequel elle fera le bilan sur sa vie, celle de sa mère et de cet homme qui a beaucoup compté pour elle. 7) Pas facile de voler les chevaux de Per Petterson – 2006 – Disponible prochainement à la médiathèque L'histoire se déroule durant l'été 1948, Trond un adolescent de 15 ans passe ses vacances dans un petit village norvégien à la frontière suédoise. Il y retrouve un de ses camarades Jon qui lui propose d'aller voler les chevaux d'un propriétaire terrien. L'aventure se termine mal et Jon va quitter le village peu après. Trond revient quelques 50 ans plus tard sur place et fait la connaissance du voisin Lars, le petit frère de Jon. Un roman sur le thème des secrets de famille, les non-dits, un très beau texte contenant des descriptions magnifiques. A lire aussi Joseph de Marie-Hélène Lafon qui dessine cette vie dans un roman d'un seul tenant, compact, ramassé, qui donne au récit une grande densité, à l'image du personnage de Joseph. On pense à Giono, à Steinbeck. L'écriture de la romancière est comme le monde qu'elle décrit, sans fioritures, empreinte de noblesse et de dignité, irriguée par la puissance de la terre. Source : http://culturebox.francetvinfo.fr


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