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N°12 O c t . - N o v. 2 0 1 4 SUPPLÉMENT AU JOURNAL D I M A N C H E AGRÉGATION
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Le monde suffoque sans dialogue. Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté SantEgidio
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« Nous voulons la paix et l’amour » (ici à Tarcienne)
© Les amis de Pierre Ruquoy
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Octobre, mois de la mission
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N-D des Bois protège Oignies en Thiérache
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À CŒUR OUVERT
ACTUALITÉ RÉGIONALE
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Son presbytère ? Un orphelinat
© Les amis de Pierre Ruquoy
Le Père Pierre Ruquoy passe régulièrement plusieurs semaines en Belgique. Outre le plaisir de retrouver les siens, lorsqu’il est chez nous, il consacre son énergie à récolter des fonds. Il est ainsi allé dans les paroisses où il a raconté son histoire. Le padre Pedro, vit en Zambie le pays le plus pauvre du monde, l’espérance de vie y est, en moyenne, de 37 ans. Ses journées filent à toute allure. Dès 5 h, il entoure et déjeune avec les gamins qui se préparent pour l’école : la classe débute à 7 h. Tous sont sous sa responsabilité. Et comme ils sont 90 à vivre dans et autour du presbytère-orphelinat on imagine bien que les journées ne s’écoulent pas toujours comme un long fleuve tranquille. Roi du planning Pas de quoi faire perdre son sourire à celui qui s’est découvert des talents de grand organisateur : un vrai spécialiste du planning des charges. Avec lui, ses pensionnaires veillent à l’entretien des lieux mais aussi à la préparation des repas. Il s’agit encore de s’occuper des animaux de la ferme, du potager… Le samedi, tous se mobilisent pour le nettoyage. ’’Le dimanche, c’est le jour du Seigneur, souligne le prêtre. Ils peuvent regarder la télévision deux heures.’’ Et pour le reste billard, jeux de société, foot… En Zambie comme partout en Afrique la tradition d’accueil est prioritaire mais, aujourd’hui, les familles ne peuvent plus faire face tant la situation financière est précaire. Il y a aussi le sida avec 20 % de séropositifs. Les décès avant 30 ans sont nombreux. Le
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Octobre, mois de la mission. L’occasion de retrouver le témoignage du père Pierre Rucquoy, missionnaire en Zambie. Cet enfant de Ligny vient en aide aux plus pauvres. Il a transformé son presbytère en orphelinat.
Pierre Ruquoy, missionnaire en Zambie. travail d’accueil du père n’est donc pas prêt de s’arrêter. Le père Ruquoy est Scheutiste. Des missionnaires qui sont auprès des plus pauvres et qui animent de petites communautés chrétiennes tout en les aidant à retrouver leur dignité. Formé au séminaire de Namur, il veille encore à la formation des futurs prêtres. Il a aussi en charge plusieurs paroisses. Souvent il s’agit de mener dans ces lieux très éloignés, une première évangélisation. Ses visites sont mensuelles voire trimestrielles. Avant la Zambie, ce Scheutiste était en Ré-
publique Dominicaine comme curé de paroisse mais aussi directeur d’une radio catholique. Sa nomination intervient alors que le pays fait face à un coup d’état. Le Père Ruquoy ne peut supporter que les Haïtiens soient considérés comme des esclaves pour les Dominicains. Il va vivre, dans les bateys, aux côtés des Haïtiens coupeurs de canne à sucre. Sa présence dérange. Victime de menaces de mort, il quittera le pays. C’est en Zambie qu’il a déposé ses bagages et il l’espère pour longtemps encore. I Christine BOLINNE Infos : Les ’’Amis de Pierre Ruquoy’’ 071/88 80 57. Possibilité de parrainer des enfants (exonération fiscale). Numéro de compte BE 7325 00 00 249 760. Témoignage : Dans son dernier livre «Leur vie, un cri !» le père Pierre Ruquoy témoigne de son parcours et de sa vie missionnaire : «Là-bas, j’ai senti les paroles de Jésus, tellement proches des souffrances des plus méprisés de la terre et si chargées d’espoir, qu’elles faisaient corps avec leur visage infiniment brûlant. Sa parole comme un cri, m’a donné le désir de construire au milieu des plus pauvres un signe du Royaume.» (Cf. épilogue du livre) Le cœur de l’Évangile change-t-il la vie des habitants de son pensionnat ? Change-t-il notre vie ? Pour Pierre, Dieu se découvre dans les choses quotidiennes où les défis surgissent… I Abbé Marius Bou Thia
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DE S GE S T ES À LA P OR T ÉE D E TO U S • Acheter des produits locaux et de saison, réduire sa consommation de viande, éviter les fast food, privilégier les produits bios et/ou issus du commerce équitable, limiter sa consommation de produits transformés, de plats préparés. • Réutiliser ou refuser les sachets plastiques, éviter au maximum les produits jetables et les emballages, refuser les portions individuelles, rapporter ses médicaments périmés en pharmacie, trier ses déchets, penser à donner au lieu de jeter, éviter les couverts et récipients jetables, transformer les déchets alimentaires en compost. • Veiller à éteindre les lumières inutiles, préférer les ampoules à basse consommation d’énergie, éviter tant que possible le sèche-linge, éteindre les appareils électriques qui restent en veille, profiter de la lumière naturelle pour s’éclairer. • Diminuer sa consommation d’énergie en optant pour une voiture de plus petite cylindrée, les transports en commun ou le vélo pour les courtes distances, privilégier le covoiturage, pour les vacances, préférer le train à l’avion ou à la voiture. • Investir dans l’isolation thermique de sa maison, garder une température ambiante inférieure à 19°C, éviter la climatisation, baisser le chauffage lorsqu’on n’est pas chez soi. • Adapter la taille de son réfrigérateur à la taille de sa famille, ne pas y mettre d’aliments chauds et suremballés, éviter de le placer à proximité d’une source de chaleur comme un four, une plaque électrique ou un radiateur, le dégivrer régulièrement. • Eviter de faire couler l’eau inutilement, prendre une douche rapide, opter pour des systèmes de chasse d’eau à deux débits, vérifier qu’aucun robinet ne fuit, récupérer l’eau de pluie pour l’arrosage du jardin, les toilettes, le nettoyage de la voiture. • Respecter les doses de lessive recommandées : davantage de produit ne donne pas de meilleurs résultats et pollue davantage l’eau rejetée. • Au bureau, modérer sa consommation de papier, utiliser du papier recyclé et le verso des feuilles imprimées, éviter les impressions couleurs, privilégier le courrier électronique au courrier papier. I Pascal ANDRÉ (MCBF)
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«La terre, c’est l’avenir»
MCBF
ACTUALITÉ RÉGIONALE
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Depuis vingt ans, les sœurs de Solan mettent en œuvre leur projet d’union de la liturgie et du travail de la terre. Fidèle à la tradition séculaire du monachisme, cette expérience concrète fondée sur les valeurs du respect de la vie offre un témoignage à qui s’interroge sur la place de l’homme dans l’entretien de ce jardin qu’est notre planète. C’est Pierre Rabhi qui a donné le coup de pouce aux religieuses de Solan dans leur recherche agro-écologique. Agriculteur, écrivain et penseur, Pierre Rabhi est un des pionniers de l’agriculture biologique et un ardent défenseur d’un mode de société plus respectueux des hommes et de la terre. «C’est fondamental que l’homme et la nature soient au cœur de nos préoccupations, et non pas le profit, sans limite et aveugle», renchérit Pierre Rabhi. «Souvent, on est dans un quiproquo : on dit ’la nature et nous’, mais nous sommes la nature, nous en sommes l’expression. En conscience, nous devons être des êtres responsables qui ne doivent pas détruire, et c’est là où l’on rejoint le caractère sacré. Pourquoi dit-on que la terre est œuvre divine et qu’on la laisse être profanée ? On peut imaginer que si Dieu voit cela, il n’en soit pas content ! À partir de là, on est dans une transgression qui est de l’ordre du grand péché.» Né musulman, élevé dans la foi chrétienne, Pierre Rabhi ne se revendique aujourd’hui d’aucune confession, mais il se laisse facilement toucher par l’esprit, omniprésent. «Le message du Christ m’habite, car qu’a-t-il dit finalement ? Que l’amour est la puissance absolue. Toute ma vie et tout ce que j’essaye d’enseigner, comme l’agroécologie par exemple, va dans ce sens. J’apprends aux gens à respecter la vie, et le message central du Christ reste, pour moi, une référence absolue.» Ayant eu vent de cette Aventure écolo-monastique, les sept religieuses du monastère de Maredret sont séduites par ce projet d’envergure. Elles veulent vivre la même expérience. Comme Solan, l’abbaye de Maredret possède un précieux patrimoine. Pour Solan, ce sont les vignes ; pour Maredret, les vergers. Les variétés ont été sélectionnées pour fournir à la communauté des fruits dix mois sur douze. La production s’écoule en partie dans le petit magasin monastique et répond à ce principe de base de l’économie, revisité par l’abbaye de Maredret : vivre d’une façon extérieurement plus simple et intérieurement plus riche. I Sylviane Bigaré (MCBF)
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DOYENNÉ DE COUVIN
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La fête de Notre-Dame des Bois : 2 et 3 août 2014
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La messe du premier dimanche du huitième mois exprime la reconnaissance des Onégiens envers Dieu qui a protégé leurs maquisards durant la Seconde Guerre mondiale. Le repas et divers divertissements constituent le troisième moment fort du W.E N.-D. Bois. La double procession Cette année, les deux processions ont été animées par l’Entente musicale de Olloy. La procession du «grand tour» a lieu le samedi à la tombée de la nuit. Celle du «petit tour» fait suite à la messe du dimanche matin. Elle se disperse dans la cours de l’école, nous dit Marie-Françoise LAREPPE. Le repas et les moments de détente «Comme la procession se disloque sur le site de l’école libre des Trois Vallées, des repas, des boissons et une animation sont prévus sur le site pour soutenir financièrement le fonctionnement de celle-ci. Cette année, le nouveau directeur, Fabian Collet ainsi que son épouse et sa fille, avaient revêtu la tenue de service. Il faut dire que les parents remarquent un sang neuf dans l’école et sont donc heureux de voir ce remarquable investissement de la part du directeur». Le jeune Tom a joué de l’accordéon aussi bien à la messe que pendant les moments de loisirs. Notons que l’eucharistie, centre de la vie chrétienne a sa place au milieu de toutes ces activités.
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Depuis 1947, la paroisse Saint Rémi de Oignies en Thiérache remercie Marie par une double procession pour sa maternelle intercession.
L’action de grâce Cette année, le 67e festival Notre-Dame des Bois a coïncidé avec les commémorations du centième anniversaire de la première guerre mondiale. Dans son article publié dans L’Avenir du 11/08/2014, Marie-Françoise LAREPPE écrit : En cette période où de nombreuses manifestations commémorent le centième anniversaire du début de la Première Guerre mondiale, les habitants de Oignies se sou-
viennent également des maquisards, ceux qui ont donné leur vie pour défendre la paix et la liberté. Et comme l’a souligné le prêtre de la paroisse, l’abbé Jules Kabisa : «L’événement que nous célébrons est un signe de Dieu qui donne à réfléchir : en remerciant Dieu d’avoir protégé nos maquisards, nous faisons en même temps mémoire de tous ceux qui ont donné leur vie pour défendre la paix et la liberté. Si on réfléchit bien, face à la grosse, écrasante machine de guerre, destructrice, les résistants n’avaient que des moyens dérisoires. Et pourtant, cela a contribué à la victoire de la liberté et de la paix en Europe. Tout cela parce qu’ils avaient une grande volonté de modifier le cours de l’histoire.» Ce commentaire est à mettre en lien avec l’Évangile du dimanche 3 août, celui de la multiplication des pains. La suite de l’homélie interpelle chacun de nous et nous met devant nos responsabilités : «N’oublions pas que pour nourrir plus de cinq mille personnes Jésus avait besoin de cinq pains et de deux poissons. Dieu a donc besoin de nos faibles moyens, de notre participation, de notre ferme volonté de changement pour agir et semer la paix dans le monde. Dans la prière finale de la messe Jésus-Christ nous demande s’il peut compter sur nous : être les instruments de paix et d’amour dans ses mains.»
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DOYENNÉ DE COUVIN
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«Je suis heureux comme un prince !» Buisson, un minuscule village de l’entité de La Roche. Ce village, entouré par la nature, est aussi un véritable régal pour ceux qui aiment les fleurs et ce grâce à des bénévoles qui s’investissent pour faire pousser et fleurir géraniums, surfinias et autres pois de senteur. La maison de l’abbé Villers ne fait pas exception. Aux fenêtres, pour accueillir le visiteur, des jardinières débordantes de géraniums. L’abbé Armand Villers reconnaît bien volontiers ne pas avoir la main verte, l’aide des bénévoles est donc plus que précieuse. L’abbé Villers, tout sourire, s’attable. ’’Je travaille à temps plein’’ lance-t-il et il en est ravi d’ailleurs. Depuis huit années maintenant, il est prêtre auxiliaire : ’’Au départ, je ne savais pas que c’était aussi bien !’’ Ils sont nombreux à faire ce choix mais en quoi consiste la mission de prêtre auxiliaire ? Cette mission est, généralement, remplie par des prêtres qui sont arrivés à l’âge de la retraite. En pleine forme, ils ont envie de poursuivre leur ministère mais sans supporter le poids des tâches administratives : fabrique d’église, pouvoir organisateur des écoles… Ils assurent un véritable service presbytéral en se retrouvant inclus dans une équipe avec d’autres prêtres. ’’Je ne suis plus seul’’ Après son ordination, l’abbé Villers a été vingt ans vicaire à Couvin puis a été nommé curé à Mariembourg. L’âge avançant, le prêtre a eu envie de ’’travailler’’ d’une autre manière, d’exercer son ministère en équipe. À La Roche, le prêtre auxiliaire travaille avec l’abbé Maldague (lui aussi prêtre auxiliaire), l’abbé Krzywda et l’abbé Roger. L’abbé Pascal Roger, doyen de La Roche est une locomotive et pas que pour le secteur. ’’Il pense à tout, c’est un organisateur de première classe. Il lance des idées mais on en discute, on apporte nos suggestions…’’ Et c’est justement ce travail en équipe qui plaît beaucoup à l’abbé Villers : ’’Travailler en équipe me séduit, je ne suis plus seul. Régulièrement nous avons des réunions de l’équipe pastorale (ndlr : elle rassemble les prêtres mais aussi des laïcs dont l’assistante paroissiale), elles démarrent par le petit-déjeuner puis il y un temps de prière, un partage.’’ Cette réunion est bien utile pour évoquer et solutionner les éventuels problèmes mais aussi se répartir les célébrations. ’’Les quatre prêtres prennent en
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© diocèse de Namur
Il y a quelques années maintenant, l’abbé Armand Villers, 73 ans, a fait le choix de devenir prêtre auxiliaire. Et depuis, c’est dans le doyenné de La Roche qu’il exerce son ministère. Être prêtre auxiliaire lui permet de se concentrer sur la pastorale tout en évitant les paperasseries. Rencontre.
charge 15 paroisses. Chaque semaine, nous célébrons à trois reprises. Nous tournons dans les paroisses. Certains me disent : ’mais tu n’es de nulle part !’ Ils voudraient que je ne célèbre qu’à Buisson où je vis. Mais non, pour une communauté, c’est une véritable richesse d’avoir, chaque semaine, un sermon fait par un prêtre différent avec sa personnalité.’’ De son côté, l’abbé Villers est très satisfait d’aller, au fil des semaines, à la rencontre de communautés différentes. ’’Je veille à être sur place un peu avant la messe et je reste aussi après, je peux ainsi rencontrer les paroissiens. Ils peuvent me parler.’’ Dans le secteur, on développe de plus en plus, après la messe, un moment de convivialité autour d’un verre. ’’Les gens aiment beaucoup’’. ’’C’est bon pour le moral’’ Comme tout un chacun, un prêtre peut lui aussi connaître des moments de découragement. Et là encore l’équipe fait merveille. ’’On s’encourage, on se remonte le moral quand c’est nécessaire…’’ Comme beaucoup de ses confrères, l’abbé Villers est déçu de voir le nombre de pratiquants diminuer. Déçu aussi de constater que les pratiquants sont souvent plus âgés. Une contrariété qu’il balaie très vite. ’’Les jeunes sont là. Ils sont toujours là prêts à aider quand on a besoin d’eux pour une fête par exemple. Dès la rentrée, nous avons décidé de suivre
les recommandations du pape François : aller à la rencontre des gens, ne plus tout centrer uniquement sur l’eucharistie.’’ L’organisation dans le secteur est rigoureuse : dans chaque village une équipe paroissiale est en place. ’’Si on veut que ça tourne, les gens doivent se prendre en main. C’est ainsi que l’on prépare l’avenir’’ explique l’abbé. ’’Et même si les réunions peuvent être nombreuses, j’y assiste toujours avec beaucoup d’enthousiasme.’’ ’’Je souhaite à tous les prêtres de connaître cela.’’ Pas question pour autant de ’’s’accrocher’’ comme dit l’abbé Villers. Lui l’enfant d’Odeigne a décidé qu’à 75 ans, il prendrait une retraite bien méritée. Il aura alors un peu plus de temps pour la partie de pétanque du dimanche, après la messe. Mais aussi pour les randonnées en montagne. La montagne est depuis longtemps maintenant sa bouffée d’oxygène. Jusqu’il y a quelques années encore, l’abbé Villers pratiquait l’alpinisme. Il a ainsi escaladé nombre de sommets de 4000m en Suisse et en France. Un bonheur et à chaque fois une émotion profonde : ’’Arriver au sommet a toujours fait partie des moments intenses de ma vie, une communion profonde entre la nature d’une beauté à couper le souffle et ma foi.’’ I Christine Bolinne
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DOYENNÉ DE WALCOURT
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Il y a 100 ans… Notre région se souvient
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Les jeunes, aidés de leurs catéchistes, préparent l’animation de la messe : banderole, épées et messages de paix et d’amour.
Tous les participants déposeront un lumignon sur chaque tombe.
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Le dimanche 24 août, dans le cadre de la commémoration de la guerre 14-18, la paroisse de Tarcienne a organisé une célébration au cimetière militaire en l’honneur des soldats morts les 21, 22 et 23 août 1914 lors de la bataille de Charleroi. Ce cimetière rassemble les tombes de soldats français, russes et allemands, et deux religions y sont représentées (par des soldats musulmans d’Afrique du Nord et par des chrétiens de deux confessions : catholiques et protestants). Cette célébration a été préparée par plusieurs personnes des différentes paroisses du secteur de Somzée. Les mots-clés de cette célébration : PAIX RECONCILIATION. Les jeunes avaient été spécialement invités à y participer. Aidés de leurs catéchistes, ils ont illustré ce thème en fabriquant une banderole de petits personnages de toutes nations se tenant la main ; ils ont construit des épées qu’ils casseront au cours de la célébration pour manifester leur rejet de toute violence, hélas encore trop présente autour de nous et dans différentes parties du monde ; ils ont écrit des messages de paix et d’amour qu’ils attacheront à des ballons. « nous ne voulons pas de richesse, nous voulons la paix et l’amour ». Au cours de l’eucharistie, d’autres personnes sont intervenues pour les lectures, les intentions de prière. Des jeunes ont joué de la flûte ou du violon ; d’autres ont illustré le texte «J’ai fait le rêve.» (texte tiré du discours de Martin Luther King prononcé à Washington le 28/8/1963 lors de la plus grande manifestation aux USA en faveur de la liberté et de l’égalité entre les hommes). Les chorales du secteur s’étaient réunies pour animer avec ferveur la messe. Après la communion, toutes les personnes présentes ont été invitées à déposer un petit lumignon sur chaque tombe (environ 400) . La fanfare de Laneffe, qui avait emmené en cortège les participants depuis la N5, clôtura la célébration par l’interprétation des hymnes nationaux belge, français, allemand et russe. Tous les participants se sont ensuite réunis en face du cimetière, devant les nouveaux panneaux didactiques, pour le lâcher de ballons. Le 13 septembre, cet espace didactique a été inauguré lors des journées du patrimoine. I Anne-Michèle
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À Tarcienne : commémoration au cimetière militaire franco-allemand en l’honneur des soldats tombés pendant la bataille de Charleroi. Ce site a été restauré et mis en valeur par des panneaux didactiques retraçant cette bataille.
À l’issue de la célébration, lâcher de ballons avec messages de paix.
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DOYENNÉ DE FLORENNES
Venez aux petits déjeuners Oxfam ! Pour cette édition des petits déjeuners, et pour marquer le coup des 50 ans, Oxfam-Magasins du monde a décidé de mettre sous les projecteurs un fruit que nous consommons quotidiennement, et bien souvent au petit-déjeuner : l’orange (et leur jus). Derrière ce fruit, il y a tout un secteur particulièrement touché par les dysfonctionnements du système de commerce international. Petit déjeuner de Florennes Athénée Royal Rue de Cambrai, 5620 Florennes Dimanche 12 octobre 2014 de 8 h à 12 h. Petit déjeuner de Walcourt Salle Le Coq Ruelle du Coq, 5650 Walcourt Dimanche 12 octobre 2014 de 8 h à 11 h. Petit déjeuner de Fromiée Maison de village de Fromiée Rue de Biesme - Place du Village, 6280 Fromiée Dimanche 12 octobre 2014 de 8 h à 11 h. Petit déjeuner de Couvin La Ruche Place Général Piron, 5660 Couvin Dimanche 12 octobre 2014 de 8 h à 13 h. 11 h : apéro Petit déjeuner de Denée Salle d’Anjou Rue Monseu, 11, 5537 Denée Dimanche 12 octobre 2014 de 8 h à 11 h. Petit déjeuner de Charleroi et Gilly Restaurant du Collège du Sacré-Cœur Boulevard Audent, 58, 6000 Charleroi Samedi 11 de 8 h à 12 h et dimanche 12 octobre 2014 de 8 h à 12 h 30
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LES N IFLETTES, SPÉC IA LITÉ C UL INAIRE PO U R LA TO U SSA IN T
Comment ? Vous êtes gourmand (e) et votre boulanger-pâtissier ne connaît pas les «niflettes» ? Certes, notre région est éloignée du département français de Seine-et-Marne et le spécialiste des galettes régionales dans votre quartier n’a sans doute jamais entendu parler de cette pâtisserie traditionnelle. Alors, photocopiez-lui la recette ! Quand on connaît les quantités vendues dans le village de Provins en France, son tiroir-caisse lui en sera reconnaissant ! Voici donc, pour lui et pour vous, une appétissante spécialité pour fêter dignement la fête de la Toussaint… Pour 6 personnes : 2 pâtes feuilletées Pour la garniture : 2 jaunes d’œufs 70 g de sucre 1 sachet de sucre vanillé 1 cuillère à soupe de farine 25 cl de lait 2 emporte-pièces dont l’un est plus petit que l’autre Préparation : 20 mn Cuisson : 15 mn Repos : 0 mn Temps total : 35 mn
1. Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6). Préparer la garniture. Dans une «jatte», mélanger jaunes et sucre, puis ajouter la farine, et enfin diluer peu à peu le lait. 2. Mettre la préparation à épaissir à feu doux jusqu’à obtention d’une consistance de crème pâtissière. Laisser refroidir hors du feu. 3. À l’aide du grand emporte-pièce, découper des ronds dans les pâtes feuilletées, les superposer 3 par 3 et faire un trou dans les deux supérieurs à l’aide du petit emporte-pièce, pour créer un puits. 4. Garnir la pâte avec la préparation et mettre au four pendant 15 minutes en surveillant la cuisson. 5. Laisser refroidir. Les Niflettes sont meilleures froides. En réalité, l’histoire dit qu’un boulanger a créé les Niflettes pour consoler une petite fille qui pleurait sur la tombe de sa grand-mère. On raconte, qu’ensuite, les abbés et les curés s’en allaient, à la Toussaint, à la rencontre des orphelins éperdus de chagrin. Ils leur distribuaient ces petits gâteaux en leur disant en latin «Ne Flete» («Ne pleurez plus !»). Cela avait, semble-t-il, vertu de réconforter ces malheureux enfants dans la grisaille des cimetières.
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C’est joli comme histoire, non ? Et tellement mieux que les chrysanthèmes… Ah oui… Avec votre recette nous vous recommandons un vin rouge sec, corsé, évolué, fin et boisé, au nez ouvert et à la bouche ample. Il paraît même qu’on peut les parfumer au Cointreau ! Et voilà… Les «niflettes» sont maintenant disponibles en Belgique, loin de Provins, ville où elles sont incontournables.
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Bon appétit ! Et bonne fête !
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DIOCÈSE DE NAMUR
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Retrouvez l’agenda du diocèse sur www.diocesedenamur.be et l’information en continu sur www.InfoCatho.be
Un nouveau service Art, culture et foi Pour optimaliser au maximum les activités se rapportant à la culture et au patrimoine, entre autres, le diocèse de Namur a mis sur pied un nouveau service Art, Culture et Foi.
Sept sections dans une entité plus cohérente La première section concerne les fabriques d’églises, chargées de la gestion temporelle du culte. Désormais, ce service est inséré dans le service Art, culture et foi pour favoriser les nombreuses connexions entre les champs d’activité des sections. La section Églises, lieux de vie, dont l’objectif est d’as-
Le groupe Musique sacrée et orgues est attentif à la conservation, à la restauration et à la mise en valeur des orgues d’églises. Il est également soucieux de la création dans le domaine de la musique sacrée et du chant liturgique. Il promeut l’organisation d’événements musicaux. Il intègre aussi le nouveau service Art, culture et foi.
Des monuments porteurs d’histoire et de spiritualité L’animation chrétienne et le tourisme entendent être une véritable pastorale de l’accueil. En effet, le diocèse comporte un grand nombre d’églises patrimoniales dont la fonction cultuelle s’inscrit dans une dimension culturelle, historique et artistique qui s’adresse à l’ensemble de la population, quelles que soient sa confession ou ses convictions. «Ces monuments constituent de réels attraits pour l’activité touristique de la région. À ce titre, l’Église doit veiller à rendre ces lieux accessibles et accueillants. Ils sont également porteurs d’une histoire et d’une spiritualité qu’une communauté chrétienne vivante se doit de transmettre», poursuit le chanoine Huet. Deux autres sections rejoignent aussi le nouveau service : les Archives et la recherche historique, et la Création contemporaine. La première veille à une bonne conservation des archives du diocèse, des paroisses et des fabriques, et crée les conditions d’exploitation à des fins de recherche scientifique. La seconde vise à offrir d’autres chemins de spiritualité. L’objectif du groupe Création contemporaine est de stimuler le dialogue entre création artistique d’aujourd’hui et vie spirituelle. Les artistes utilisent d’autres voies pour proposer un univers spirituel ou simplement pour exprimer une interrogation de sens. Ils interpellent le monde sur les problèmes de l’homme ou offrent une certaine transcendance à la contemplation. L’Église doit aller à leur rencontre, et nos églises peuvent les accueillir. © Wikipedia
Ce service regroupe désormais, en une seule unité cohérente, différents domaines d’activité ayant trait à la culture, le patrimoine et l’expression artistique au service de l’Église. En se préoccupant du patrimoine ancien et de diverses formes d’expression artistique, il s’agit de valoriser ce qui constitue le support matériel de la culture chrétienne. De fait, le patrimoine religieux est expression de la foi et s’insère donc dans notre culture. Pour les chrétiens, certaines images, objets ou lieux aident à percevoir l’indicible ou l’invisible. Le langage des pierres, la transcendance de la beauté, le génie de l’artiste continuent à émouvoir, interpellent et peuvent guider vers le mystère de la foi. La création artistique, qu’elle soit historique ou contemporaine, doit être le support à une véritable pastorale qui a plus que jamais son rôle dans la mission de l’Église. Plus que la simple conservation, l’enjeu actuel du patrimoine religieux est sa compréhension et la capacité de ses gardiens d’en exprimer la signification profonde. Plus largement, le patrimoine fait partie intégrante de la culture de notre temps. «Il est le témoin de courants de pensée, de mouvements artistiques ou de pages d’histoire qui sont le terreau de notre société. S’en priver, c’est renoncer à une partie de notre histoire. L’exploiter, c’est comprendre ce qui a été le ressort des générations qui nous ont précédés, l’héritage sur lequel notre société est construite», explique le chanoine Jean-Marie Huet, vicaire épiscopal.
surer l’avenir de notre patrimoine paroissial, s’intéresse à tous les problèmes liés à l’aménagement et au patrimoine mobilier des lieux de cultes. Elle donne des avis aux fabriques d’églises et réfléchit à une politique diocésaine de conservatoire de patrimoine mobilier. Sa première préoccupation doit être l’établissement d’inventaires mobiliers par les fabriques. Autre section à être intégrée : celle concernant les musées et trésors, laquelle vise à préserver et transmettre le sens. De fait, les trésors et œuvres d’art appartenant à la cathédrale ou à certaines églises font partie intégrante de l’histoire et de la vie de la communauté chrétienne locale. Les enjeux de conservation, de valorisation et de pédagogie sont parfois contradictoires et difficiles à combiner. Mettre en valeur le patrimoine exceptionnel et en transmettre le sens, voilà le défi des années à venir.
I C.B./J.J.D.
Médias Catholiques Belges Francophones (mcbf.be) – CCMC asbl – Chaussée de Bruxelles, 67/2 à 1300 Wavre – tel : +32 (0) 10/235 900 – info@mcbf.be Directeur de rédaction et éditeur responsable : Jean-Jacques Durré – Directeur adjoint : Cyril Becquart – Accompagnement des paroisses : Anne-Françoise de Beaudrap. Les contenus rédactionnels et les images fournis par les paroisses et les Unités Pastorales sont publiés sous leur entière responsabilité. Fil info : redaction@mcbf.be – L’actualité en continu : www.InfoCatho.be En coréalisation avec Bayard Service Édition – Parc d’activité du Moulin, allée Hélène Boucher BP60090 – 59 874 Wambrechies CEDEX
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