Dimanche Express - 2011 n°17

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EXPRESS

N UM ÉRO 17 Hebdomadaire du 1er mai 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be

JEAN-PAUL II Une béatification amplement méritée

LE 1ER MAI

“Ce n’est qu’en se dépassant que l’homme est pleinement humain” (Jean-Paul II)

Fête de saint Joseph !

Ni apôtre, ni martyr, Joseph est longtemps resté dans “l’ombre” de Marie et son culte fut quasiment inexistant pendant plus d’un millénaire. Son statut d’époux de la Vierge intéressait peu les fidèles et embarrassait les théologiens: quelle paternité attribuer à celui qui avait élevé le fils de Dieu? Mais à partir du XIIIe siècle, les choses changent, en lien avec une plus forte humanisation du Christ et des représentations de plus en plus nombreuses de la Nativité. Joseph séduit en particulier les franciscains avant de devenir un modèle pour tous les chrétiens. À la fin du XVe siècle, l’Église institue donc une fête en son honneur, le 19 mars. Une authentique dévotion populaire naît alors, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle. Saint Joseph devient le modèle par excellence des pères de famille et des parents chrétiens. Application et abnégation Puis, en 1955, le pape Pie XII donne à saint Joseph un nouveau patronage: celui du monde du travail. Et voilà donc l’humble charpentier fêté une deuxième fois à l’occasion de la fête civile du travail. Modèle de travail et de dévouement, Joseph était prédestiné à devenir le patron de la classe ouvrière. L’application, l’abnégation de soi comptent au nombre de ses vertus. Il incarne ainsi parfaitement la volonté du Père disant: “Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front“. Comme saint Joseph artisan, c’est donc à chacun de nous d’imprégner notre travail de foi, d’espérance et de charité afin d’obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Patron de la famille, patron des travailleurs, saint Joseph veille enfin sur les prêtres et les ordres religieux. Et, last but not least, il est le saint patron de la Belgique! Pierre GRANIER

OPINIONS

p. 2 • Regards d’Afrique sur la crise politique belge

DERNIÈRES MINUTES

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• Burkina Faso : après Ben Ali et Moubarak... Campaoré • Émeutes interconfessionnelles au Nigeria suite aux élections présidentielles

LITURGIE

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2 dimanche de Pâques Thomas a vu le Seigneur : il a cru. Heureux celui qui croit sans avoir vu ! Jean 20, 19-31

CULTURE

p. 7 • “La Bible ouverte” : une exposition Chagall à Paris

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VOCATION

Pour la première fois dans l’histoire de l’Église, un pape aura la joie de déclarer bienheureux son prédécesseur. Un événement qui sera célébré le 1 mai prochain et qui s’explique par l’extraordinaire personnalité du pape Jean-Paul II. er

Le 1er mai prochain, la place Saint-Pierre va retrouver l’ambiance de l’époque de JeanPaul II, celle des immenses célébrations, des grandes foules populaires, qui, de jubilés en béatifications, ont ponctué, durant vingt-cinq ans de pontificat, les week-ends de la capitale italienne. Car, qu’on soit d’accord ou pas avec les orientations qu’il a données à l’Église catholique, il faut bien reconnaître que l’homme a marqué nombre d’entre nous. D’ailleurs, sa popularité ne s’est pas démentie depuis sa mort. En témoignent la file ininterrompue qui vient, chaque jour, se recueillir devant sa tombe, et l’agitation médiatique qui, ces cinq dernières années, a accompagné chacune des étapes de sa très rapide béatification. Cette popularité, le pape polonais la doit tout autant à son incroyable personnalité – “Aucun ne peut rivaliser avec ce mélange unique de force concentrée, de cohérence intellectuelle, de chaleur humaine et de simple bonté“, écrivit en son temps le journaliste britannique Timothy Garton Ash – qu’au bilan de son quart de siècle passé à la tête de l’Église. Certes, on peut légitimement lui faire des reproches concernant la façon dont il a gouverné l’institution, sa méfiance à l’égard de certains courants théologiques, ainsi que certaines de ses positions en matière de morale sexuelle, mais il est clair qu’il s’est aussi montré très audacieux, pour ne pas dire prophétique, dans bien d’autres domaines. En effet, comment oublier son

SUD-SOUDA N Après l’euphorie, place à l’inquiétude Page 5

“ YOUCAT “ 300 pages de questionsréponses sur la Foi pour les jeunes Dernière page

Rédaction de ce numéro clôturée le 22 avril 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79 IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB

premier voyage en Pologne en 1979 qui contribua sans doute en partie à briser l’étau du système communiste, son face-à-face avec Ali Agça, cet extrémiste turc qui tenta de l’assassiner en 1981, ses nombreux gestes à l’égard des autres religions – dont la fameuse rencontre d’Assise en 1986 – ou encore sa demande de pardon, en 2000, pour toutes les fautes commises par les fils de l’Église durant 2000 ans? Un incroyable zèle missionnaire Tout cela, bien sûr, contribua à faire de JeanPaul II l’un des hommes les plus influents du XXe siècle, mais ce n’est pas uniquement pour toutes ces raisons que l’Église a décidé de l’élever au rang de bienheureux. Si elle l’a fait, c’est avant tout pour sa vie exemplaire, entièrement consacrée au service de Dieu et des hommes, et son zèle missionnaire. “Malheur

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e 1er mai est la fête du travail. Depuis 1955, les chrétiens associent à cette date saint Joseph, déjà fêté le 19 mars. Ils célèbrent ainsi le saint patron de la Belgique pour la deuxième fois de l’année!

à moi si je n’annonce pas l’Évangile“, aimait-il d’ailleurs répéter, citant saint Paul. Homme d’action, il fut aussi un homme de prière et de silence. Même courbé, fatigué, tremblant et malade, il continua à impressionner celles et ceux qui l’approchaient par sa foi, son intelligence et son intense attention. Devenu une figure du “Serviteur souffrant” annoncé par le prophète Isaïe, il fit même de son combat contre la maladie “le finale d’une grande symphonie“. “Le grand âge est le couronnement de la vie“, dit-il en 1980, au cours d’un voyage apostolique en Allemagne. “Il porte la moisson de tout ce qui a été appris et vécu, de tout ce qui a été accompli et atteint, de tout ce qui a été souffert et supporté.“ Un message auquel il resta fidèle jusqu’au terme de son pèlerinage sur la Terre. Pascal ANDRÉ (Suite page 3)

TOUS APPELÉS À LA SAINTETÉ

évangélisation du troisième millénaire doit résoudre la question de l'urgence d'une présentation vivante, complète, exigeante, du message évangélique. Le christianisme que l'on doit viser ne peut se réduire à un médiocre engagement à vivre honnêtement selon des critères sociologiques, mais il doit tendre véritablement à la sainteté. (…) Être chrétien signifie recevoir un 'don' de grâce sanctifiante qui ne peut pas ne pas se traduire par un 'engagement' à y répondre personnellement dans la vie quotidienne. Ce n'est pas par hasard que j'ai cherché toutes ces années à promouvoir à une plus grande échelle la reconnaissance de la

sainteté, dans tous les milieux où elle s'est manifestée, afin que puissent être offerts à tous le chrétiens de multiples modèles de sainteté, et que tous se rappellent qu'ils y sont personnellement appelés. Jean-Paul II, Lettre aux prêtres, 2001

Pas de parution la semaine prochaine, rendez-vous dimanche 15 mai.


OPINIONS

DIMANCHE

DIMAN DIMANCHE

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N°17 - 1er mai 2011

Édito

IMMIGRATION : L’ EUROPE DOIT FAIRE UN CHOIX

“L’Europe ne va nulle part si on érige des murs.” Même si son attitude n’est pas dépourvue d’ambiguïté dans le délicat dossier des immigrés tunisiens, Franco Frattini, le chef de la diplomatie italienne, n’a pas tort lorsqu’il met ainsi en garde ses partenaires européens. En effet, ce qui s’est passé à la frontière de Vintimille est honteux, tant pour la France que pour l’ensemble des États membres de l’Union. Car même si la Commission européenne a finalement choisi de donner raison à Paris dans le conflit qui l’oppose à Rome, il est clair que la décision de bloquer les trains en provenance du nord de l’Italie est en contradiction complète avec les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes. Mais l’attitude du gouvernement de Silvio Berlusconi n’est pas beaucoup plus noble pour autant: s’il a délivré des permis de séjour temporaires aux quelque 20.000 immigrés arrivés sur son territoire ces dernières semaines, ce n’est pas pour des motifs humanitaires, mais bien pour pouvoir s’en débarrasser au plus vite. Le problème, c’est que personne ne veut prendre ses responsabilités dans ce dossier. Certes, l’immigration est un sujet difficile à manier face à des opinions publiques de plus en plus

RÉFLEXION

“PISS CHRIST” rétives à accueillir les étrangers, surtout en période de crise, mais ce n’est certainement pas en dressant des murs entre nous, en se renvoyant la patate chaude ou en adoptant la politique de l’autruche que nous allons résoudre ce problème. De toute façon, les milliers de Tunisiens et de Libyens qui ont traversé la Méditerranée au péril de leur vie méritent mieux que cela, d’autant qu’il y a quelques semaines encore, nous saluions leur courage. L’Europe est donc face à un choix décisif pour son avenir: soit elle laisse les partis nationalistes et populistes continuer à lui dicter son agenda politique, au risque de perdre son âme; soit elle revient à ses principes fondateurs que sont l’ouverture, la générosité et la solidarité. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est qu’elle doit rapidement se redéfinir, si elle veut rester crédible sur la scène internationale, et cesser de n’envoyer à ses habitants qu’un seul message, celui de la rigueur budgétaire, des économies, de la baisse des salaires et des garanties sociales. Car c’est justement ce discours qui fait le lit des partis d’extrême-droite et risque, un jour, d’entraîner sa perte.

Pascal ANDRÉ Vos réactions sur edito@dimanche.be

CRISE POLITIQUE BELGE

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édiateur, conciliateur, vérificateur, négociateur, clarificateur, facilitateur, etc., les mots n’auront pas manqué pour désigner des intermédiaires chargés de faire sortir la Belgique de l’impasse politique. Ni la révolution des frites, ni même le énième négociateur sorti tout droit de la fabrique onusienne, rien ne semble obstruer le chemin qui mène à l’implosion de la Belgique.

Le 22 avril dernier, la Belgique est rentrée dans les records Guinness. Et pour cause, cette date symbolique marque le premier anniversaire d’une Belgique sans gouvernement. Réputée pourtant pour son sens du compromis qu’elle avait fini par ériger en art politique pratiquée avec virtuosité, la Belgique peine à trouver un accord politique consensuel et traverse sans doute en ce moment l’une des crises politiques les plus importantes de son histoire. Malgré des élections démocratiques, les vainqueurs “refusent” d’exercer le pouvoir et les perdants, contre leur gré, continuent de s’y “accrocher”. Ce paradoxe, ironiquement mis en exergue par le journaliste belge Marc Uyttendaele dans un article de “La Libre Belgique” du 27 décembre 2010 au titre assez évocateur “On a voté… et alors ?”, ne laisse pas les Africains indifférents. La crise politique belge pose aux politistes africains deux questions majeures: les élections servent-elles vraiment à quelque chose? La diversité ethnique est-elle un poison à long terme pour la démocratie?

À quoi servent les élections ? D’une part, la crise belge relance le débat sur la nécessité des élections pour un système démocratique efficace dans des États pluriethniques. Pour des Africains habitués à une démocratie de façade, les élections sont perçues davantage comme une source de tensions plutôt que comme une solution à des conflits politiques. Pire, au lieu de rassembler diverses ethnies en une nation, elles divisent davantage et débouchent généralement sur des impasses politiques plus complexes que celles antérieures aux processus électoraux. Le précédent ivoirien l’illustre parfaitement. C’est pourquoi, sous les tropiques, les élections sont réduites à une cosmétique politique. La voix des peuples n’est pas entendue et la tricherie électorale répartie entre “gagnants à tout prix” et “mauvais perdants systématiques” participe aussi de la ruse politique. Au bout du compte, on a l’impression que le chien (peuple) aboie, mais la caravane (les politiques) passe. “À quoi servent les élections?” se demande Béchir Ben Yamed dans un éditorial du Magazine “Jeune Afrique”. À rien, pourrait-on rétorquer. C’est sur ce premier point que la situation politique belge peut prendre les allures d’une république africaine. Car, même si l’on ne peut douter du caractère démocratique de la dernière élection, on ne peut s’empêcher tout de même, comme sous les tropiques, de parvenir à cette même conclusion: les élections ne servent à rien. Convoqués pour des élections censées mettre un terme

Regards tropicaux

à l’impasse politique, dans un pays où le vote est des représentants en fonction de leur appartepourtant obligatoire, les citoyens belges assistent, nance “ethnique”. impuissants, à l’enlisement politique de leur pays. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la démocraL’élection d’il y a un an n’y a pas mis un terme, pas tie belge souffre sans doute plus qu’hier d’un replus qu’une potentielle élecgroupement artificiel de plution future à en croire des sonsieurs “ethnies” qui n’ont jaLe cas belge est là pour dages récents. Même si les mais pu fondre pour devenir élections demeurent un indi- témoigner du fait que la gestion une nation. Les Flamands se cateur indispensable du rap- de la diversité ethnique au sein plaignent du fait que les Wald’une même communauté port de force politique, leur calons profitent, à l’instar du politique demeure une œuvre ractère inopérant dans la crise voyageur clandestin, des perde Sisyphe politique actuelle est symptoformances économiques de matique d’un mal plus proleur région. Quant aux Walfond: une rivalité “ethnique” lons, ils en appellent surtout à sur fond de refus d’une solidarité économique. la solidarité nationale, reconnaissant implicitement le plaidoyer flamand. La réforme de l’État ne La diversité ethnique est-elle un poison peut donc que buter. Non pas parce que les protapour la démocratie ? gonistes politiques sont de mauvaise foi, mais surtout parce que l’État belge n’a jamais existé dans D’autre part, la crise politique belge donne les “cœurs”. Cette situation rappelle à souhait les l’impression que la diversité ethnique est une épinombreuses rivalités ethniques en Afrique sur ne sous le pied de la démocratie. C’est en tout cas fond de partage de ce qu’on appelle ici le “gâteau ce qui ressort de la rivalité “ethnique” entre Flanational”. Ce fut le cas du Cameroun entre francomands et Wallons. Et on peut même s’étonner phones et anglophones. Lorsque les intérêts écoque les électeurs flamands ayant majoritairement nomiques deviennent âprement disputés, le révoté pour la NVA dont le programme n’exclut pas flexe du “chez-soi” prend le pas sur l’intérêt colune partition du pays et les électeurs wallons lectif. Le cas belge est là pour témoigner du fait ayant plébiscité le PS qui affiche ses affinités pour que la gestion de la diversité ethnique au sein Bruxelles s’indignent de la situation de crise acd’une même communauté politique demeure tuelle. C’est eux-mêmes, à travers un vote de repli une œuvre de Sisyphe. Elle n’est jamais achevée, sur soi et non d’intérêt collectif, qui ont rendu toumais toujours à reconstruire. te négociation extrêmement difficile entre leurs mandataires politiques. Ils ont voté moins en tant que citoyens belges qu’en tant que “citoyens walThierry NGOSSO lons” ou “citoyens flamands“. Ce vote “ethnique” a Chaire Hoover d’éthique économique et sociale (UCL) un arrière-plan de république bananière où on élit

Une œuvre qui dérange

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e 17 avril dernier, deux individus ont tenté de détruire l’œuvre d’Andres Serrano intitulée “Piss Christ” et représentant un crucifix plongé dans de l’urine, au Musée d’art contemporain d’Avignon. Quelques réactions suite à cet acte de vandalisme. • Éric de Beukelaer, responsable d u Sé m i n a i r e d e L o u v a i n - l a Neuve: “Comme tant d’autres, j’ai été gêné par cette photo d’un Christ plong é da ns un boca l d’urine. Je ne saisis pas ce que cela apporte, si ce n’est de la provoca tion. Je puis donc comprendre que des voix expriment – calmement – que cela les blesse. En démocratie, on a encore le droit de critiquer une œuvre d’art. Mais de là à utiliser la violence pour détruire cette photo, je dis ‘non’ a vec force. Je ra ppelle d’abord aux baptisés que les excréments humains qui blessent le plus la dignité du Christ, ne sont pas ceux d’un bocal d’urine, mais bien de notre péché. Et dans un pays aux prises avec l’abus sexuel sur mineurs, chacun comprendra où ce trouve le vrai blasphème.“ (Lu sur http://minisite.catho.be/ ericdebeukelaer/) • Dominique Greiner, journaliste f rança is: “L’œuvre peut être discutée pour ses partis pris. On peut légitimement ne pas l’apprécier. Et on doit aussi admettre que le traitement infligé par l’artiste à un crucifix, symbole religieux fort, peut blesser et offusquer des fidèles, et que ceux-ci peuvent légitimement exprimer leur indignation. Mais de là à user de la violence, il y a un pas de trop. Y recourir est souvent la marque d’une défaite de l’intelligence et de la raison, d’une incapacité à entrer en dia log ue a vec ses contemporains. Or, le travail de Serrano, qui se présente comme chrétien, dit quelque chose de notre époque, sur la manière dont les ‘humeurs’, ce qui sort du corps mais aussi du cœur de l’homme, peuvent submerger le religieux.“ (Éditorial paru dans “La Croix” du 19 avril 2011) • Odon Vallet, spécialiste des rel ig ions : “Si on avait trempé un Coran ou une Bible hébraïque dans de l’urine, jamais une telle ‘œuvre’ n’aurait été exposée. Rappelons-nous les caricatures de Mahomet. La République étant laïque, elle doit avoir la même attitude à l’égard de toutes les religions. Et si on s’attaque à une figure du catholicisme, c’est probablement que les risques sont moins grands qu’en s’attaquant à une figure de l’Islam.“ (Dans une interview accordée à l’AFP) • M gr A ndré Dupleix , secrétaire général adjoint de la Conf érence des év êques de Fra nce: “Le Christ a toujours respecté la liberté des hommes, même la liberté de ceux qui se sont opposés à lui et l’ont conduit à la mort. Si nous devons exprimer avec la plus grande fermeté notre opposition à l’exploitation d’une telle œuvre, nous avons beaucoup d’autres moyens de la répercuter que ce type de violence. Une action en justice par exemple.“ (Dans “La Croix” du 19 avril 2011)


EXPRESS EXPRESS

TEMPS PRÉSENT

N°17 - 1er mai 2011

JEAN-PAUL II

Le programme des festivités

“Santo subito ? ” Pas vraiment, mais presque

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u cours de son long pontificat, Jean-Paul II a proclamé à lui seul quelque 1.300 bienheureux et plus de 480 saints. En le béatifiant six ans à peine après sa mort, l’Église lui fait battre un nouveau record. Une rapidité qui s’explique par l’imposante réputation de sainteté dont il jouissait déjà durant sa vie. Si la popularité du pape polonais ne s’est jamais démentie depuis sa mort en 2005, son successeur n’a pas cédé pour autant à la pression de quelques mouvements qui, dès les funérailles, avaient fait entendre sur la place Saint-Pierre la clameur de “santo subito“ (saint, tout de suite), reprenant là une vieille tradition dans l’Église permettant de proclamer la sainteté par la “vox populi”. Et ce, bien que plusieurs cardinaux aient signé une pétition allant dans ce sens, lors du conclave. Benoît XVI a voulu, en effet, respecter l’ensemble de la procédure complexe et très codifiée qui permet à l’Église d’élever l’un des siens au statut de bienheureux, tout en accélérant considérablement le processus. Il n’a d’ailleurs jamais caché que la sainteté de son prédécesseur ne faisait aucun doute à ses yeux. Sur Radio Vatican, le préfet de la Congrégation pour la cause des saints, le cardinal Angelo Amato, reconnaît toutefois deux entorses à la procédure: tout d’abord, la dispense à la règle selon laquelle un procès en béatification ne peut être ouvert que cinq ans après la mort de l’intéressé, et ensuite, le fait que son dossier soit passé par “une voie prioritaire“, évitant “la liste d’attente habituelle“. Peu de critiques et reproches Ainsi, la phase diocésaine du procès n’a-t-elle duré que deux ans à peine. Un record vu l’œuvre considérable laissée par le pape polonais, dont il a fallu examiner chacun des écrits. Même rapidité pour la reconnaissance du miracle. La guérison inexpliquée de la religieuse française Marie Simon-Pierre de la maladie de Parkinson présentait effectivement l’avantage de s’être produite très peu de temps après la mort de Jean-Paul II. De plus, six ans plus tard, rares sont ceux qui contestent l’exceptionnelle personnalité de ce dernier et le caractère hors du commun de son pontificat. Seule une frange progressiste de l’Église met en cause certains de ses choix en matière de morale ou de théologie. Selon les vaticanistes, il y a malgré tout deux dossiers qui auraient pu nuire à son procès en béatification: sa gestion plutôt désastreuse des cas d’abus sexuels commis par des prêtres et

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l’étonnante cécité dont il a fait preuve vis-à-vis du fondateur des Légionnaires du Christ, le P. Marcial Maciel, personnalité sexuellement perverse, qui a bénéficié jusqu’à la fin de son amitié et de sa confiance. Aux yeux de Rome, ces faits ne sont pas de nature à empêcher une béatification. En effet, lorsque l’Église proclame un pape bienheureux ou saint, elle ne juge pas l’ensemble des décisions prises par celui-ci, mais se contente de regarder s’il a eu une “vie exemplaire“. L’embarras du choix Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que la suite risque d’aller aussi vite. Il y a quelques semaines à peine, le cardinal Angelo Amato promettait en effet des délais “rapides, mais rigoureux“ pour la

- Le 29 avril, au matin, le cercueil de Jean-Paul II sera transféré devant la Tombe de Saint Pierre, où il restera jusqu’au 1er mai au matin. Il sera alors porté devant l’autel de la Confession, au centre de la basilique. - Le 30 avril, de 20h à 22h30, 300.000 personnes sont attendues au Cirque Maxime pour une grande veillée de prière. Au cours de celle-ci, elles pourront entendre les témoignages de Joaquin Navarro-Valls, le porte-parole de Jean-Paul II, du cardinal Stanislaw Dziwisz, son secrétaire particulier, et de Sœur Marie Simon-Pierre, dont la guérison miraculeuse a ouvert la voie à sa béatification. Mgr Agostino Vallini, le cardinal vicaire de Rome, présentera ensuite la personnalité spirituelle et pastorale du pape polonais. Suivra la récitation du Rosaire, en lien avec cinq sanctuaires mariaux répartis dans le monde entier. À l’issue de cette veillée, les pèlerins pourront emprunter, tout au long d’une “Nuit blanche de prière”, un parcours balisé à travers la ville, qui les conduira, par huit églises, vers la place Saint-Pierre. - Le 1er mai, à 10h, début de la célébration, retransmise sur 14 écrans géants répartis dans toute la ville de Rome. À l’issue de la messe de béatification, Benoît XVI, accompagné des cardinaux, pénètrera dans la basilique, où il se recueillera en silence devant le cercueil de son prédécesseur. Commencera alors le défilé des fidèles devant la dépouille du nouveau bienheureux. - Le soir du 2 mai, sur la place du Capitole, Rome rendra hommage au pape Jean-Paul II, avec un grand concert et des témoignages, dont ceux du cardinal polonais Stanislaw Dziwisz et de l’ancien grand rabbin de Rome Elio Toaff, qui avait accueilli le pape dans sa synagogue en 1986. Le portail “Pope2jou” (http://pope2you.net) permettra de suivre en direct l’ensemble des événements sur Internet, Iphone et Ipad. La télévision du Vatican retransmettra également les festivités (www.vatican.va/video), ainsi que la chaîne catholique française KTO (du moins pour ceux qui sont abonnés à Belgacom TV). clôture de son procès en canonisation. Il semble par ailleurs que les “miracles présumés“ dus à l’intercession du pape polonais soient nombreux. Or, il suffit d’un seul miracle pour qu’il soit proclamé saint. “Dorénavant“, a poursuivi le préfet de la Congrégation pour la cause des saints, “il revient à la postulation d’en choisir un, de discerner et de voir, toujours à l’aide de spécialistes, médecins et scientifiques, lequel pourrait être retenu“. Pascal ANDRÉ

BIOGRAPHIE EXPRESS Une vie entière au service du Christ

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l est impossible de résumer en quelques dizaines de lignes le parcours d’un homme tel que JeanPaul II. Voici malgré tout quelquesuns des moments marquants de sa vie et surtout de son pontificat, le plus long de l’histoire de l’Église. • 1920 : Le 18 mai, Karol Wojtila naît à Wadowice, en Pologne.

• 1942 : En octobre, il entre au grand séminaire clandestin pour entamer des études théologiques. • 1946 : Le 1er novembre, il est ordonné prêtre par le cardinal Adam Sapieha, archevêque de Cracovie. • 1953 : L‘abbé Wojtila est nommé professeur de théologie morale et d’éthique sociale à la faculté de théologie de Cracovie. • 1958 : Le 28 septembre, il est consacré

évêque auxiliaire de Mgr Baziak à Cracovie et devient, à 38 ans, le plus jeune évêque de Pologne. • 1962-1965 : Il participe aux quatre sessions du Concile Vatican II, et plus particulièrement à l’élaboration du schéma XIII sur l’Église dans ce monde, devenu la Constitution pastorale “Gaudium et spes“. Il fait une intervention remarquée sur la liberté religieuse. • 1964 : Il devient archevêque de Cracovie. • 1967 : Il est créé cardinal le 26 juin 1967. • 1978 : Le 16 octobre, à la surprise générale, il est élu pape et prend pour nom Jean-Paul II. Pour la première fois depuis 1522, un non-Italien accède au pontificat. Il est intronisé le 22 octobre. • 1979 : Pour la première fois dans l’histoire, un Pape se rend en Pologne. Le 7 juin, il visite le camp d’Auschwitz. • 1981 : Le 13 mai, il est victime d’un attentat place Saint-Pierre à Rome, perpétré par un jeune militant turc d’extrême droite, Mehmet Ali Agça. Le 25 novembre, il nomme le cardinal Joseph Ratzinger comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. • 1982 : L’Opus Dei est élevé au rang de prélature personnelle. • 1983 : Jean-Paul II donne l’accolade, dans sa prison romaine de Rebibbia, au terroriste turc Ali Agça. • 1986 : Le 13 avril, il se rend à la grande synagogue de Rome où il prie en compagnie d’Elio Toaff, le grand rabbin. Le 27 octobre, il préside à Assise une journée de prière en faveur de la paix à laquelle participent 130 représentants des 12 principales religions du monde. • 1989 : Chute du Mur de Berlin. • 1991 : Il prend clairement position

contre la guerre dans le Golfe. • 1992 : Le 25 juin, le pape approuve officiellement le nouveau catéchisme de l’Église catholique. • 1993: Le 11 novembre, à la suite d’une chute, il est hospitalisé pour une fracture et un déboîtement de l’épaule droite. • 1994: Le 29 avril, il est à nouveau hospitalisé. Ayant glissé dans sa salle de bains, il s’est fracturé la tête du fémur droit. • 1998 : Visite “historique” à Cuba du 21 au 25 janvier. Accueilli avec une grande ferveur, il apporte son soutien à une Église réduite à sa plus simple expression par la dictature castriste. • 1999 : Le 25 décembre, il ouvre les Portes saintes de la basilique romaine Saint-Jean-de-Latran, inaugurant ainsi officiellement le Jubilé de l’an 2000. • 2000 : Le 12 mars, il effectue une démarche historique de repentance, demandant pardon à Dieu au nom de toute l’Église catholique, pour les fautes commises depuis deux mille ans par les fils de celle-ci, notamment contre la vérité et l’unité, dans les relations avec le peuple juif et à l’égard des droits de

l’homme. En mars, il réalise un vieux rêve en effectuant un pèlerinage en Terre sainte. • 2001 : Du 4 au 9 mai, il se rend sur les traces de saint Paul à Athènes, en Syrie et à Malte. Il parvient à surmonter l’hostilité des orthodoxes grecs et effectue, à Damas, la première visite d’un Pape dans une mosquée. Le 11 septembre, le pape se dit “bouleversé par l’indicible horreur“ des attentats aux États-Unis, dans lesquels il voit “une épouvantable offense envers la paix, une terrible atteinte à la dignité humaine“. • 2003 : Les 5 et 6 juin, il se rend en Croatie, effectuant ainsi son 100e voyage pastoral hors d’Italie. • 2004 : Le pontificat de Jean-Paul II devient le deuxième plus long de l’histoire, après celui de Pie IX (1846-1878). • 2005 : Jean-Paul II décède le 2 avril. Le 28 avril, le nouveau pape Benoît XVI accorde la dispense des cinq années après la mort pour l’ouverture de la cause en béatification-canonisation de Jean-Paul II. Celle-ci aura lieu le 28 juin suivant. P. A.


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BELGIQUE

N°17 - 1er mai 2011

MARIE-CLOTILDE ROOSE “La foi permet de cheminer vers la joie” 10.900

C’est le nombre de sites internet que vous trouverez en tapant “Marie-Clotilde Roose” sur Google! Un résultat impressionnant pour un poète, si l’on sait que cet art ne passionne plus guère les foules de nos jours. Il faut dire que cette jeune maman possède un CV littéraire particulièrement riche, au point de passer pour l’une des principales représentantes de la poésie belge contemporaine. De plus, ce qui ne gâche rien, elle est une de ces rares écrivaines qui ne craignent pas d’afficher ouvertement leurs convictions chrétiennes. Née à Bruxelles en 1970 dans une famille catholique pratiquante, la jeune Marie-Clotilde commence à écrire à l’âge de 13 ans. Une passion qui va de pair avec celle du piano, qu’elle finit par abandonner, car elle se sent “ plus fa ite pour la musique des mots que pour la pratique musicale ellemême “. De nombreux grands noms de la poésie lui prodiguent leurs encouragements – on signalera Liliane Wouters, Carl Norac et l’éditeur Bruno Durocher. Deux récompenses ne tardent pas à saluer son talent naissant: le prix

Charles de Trooz et le prix Georges Lockem décernés à son recueil “L’Orange soleil”. Des débuts prometteurs, prémices d’une œuvre qui compte aujourd’hui des titres que l’on ne peut citer tous, mais desquels émerge le très beau “Tourment”. L’écrivaine, installée à Tournai, est aujourd’hui saluée comme une personnalité de premier plan de la poésie belge, et cette reconnaissance est d’autant plus méritée que la jeune femme, loin de se replier sur elle-même, se veut à l’écoute de la parole de l’autre. En témoigne son engagement au sein du Cercle de la Rotonde, association littéraire qu’elle a fondée en 1990 et dont elle assume aujourd’hui encore la présidence. Deux épreuves similaires Essentiellement poète, Marie-Clotilde Roose s’est cependant essayée avec succès à d’autres genres d’écriture: une pièce de théâtre intitulée “Marie ou la fiancée du soleil”, dédiée aux victimes du génocide rwandais de 1994, une thèse de philosophie soutenue à Lyon (“Désir d’être et parole poétique. De la tentative phénoménologique à la tentation métaphysique”), ainsi que de nombreux articles et comptes-rendus parus dans des publications aussi

diverses que “La Libre Belgique”, les revues “Indications” et “Phénix” (organe de la Commission européenne où elle a effectué un stage), ou encore “La Revue philosophique de Louvain”. Mais si l’écrivaine a accordé la primauté à son œuvre poétique, c’est peut-être parce qu’elle a vécu une double tragédie qui a marqué son écriture, à savoir la mort de son père, décédé prématurément d’un cancer, et celle de sa sœur cadette Alix, emportée par la même maladie à l’âge de… 29 ans! Ces deux épreuves de nature similaire ont ébranlé les certitudes chrétiennes de la jeune femme, qui s’est dès lors retrouvée devant un choix cornélien: “Ou bien la foi se résume à un bavardage, à une consolation deva nt la cendre, ou bien tout cela a un sens et nos existences ne dispa r a issent pa s da ns l’absurde.“ Stigmatisation dogmatique Confrontée à une telle alternative, Marie-Clotilde Roose a très vite opté pour la seconde hypothèse. “Devant le scandale du mal et de la mort qui rongent les vivants, j’ai choisi le sens“, déclare-t-elle. Ce qui la conduit à une très belle définition de la foi comme étant “ce qui permet de continuer à cheminer vers la joie“. Ou encore “l’acte

v olonta ir e de choisir entr e l’absurde et le sens, ce qui répond à un profond désir d’être“. Sur le plan de sa création poétique, une telle conception ne mène cependant pas – fort heureusement! – à des affirmations dogmatiques ou explicatives, mais plutôt à la suggestion de la présence de Dieu à travers l’écriture. Un refus de la stigmatisation dogmatique donc, qui conduit notre poétesse à regretter que la hiérarchie de l’Église impose trop souvent aux laïcs un modèle idéal… qu’elle

n’arrive pas à respecter elle-même! Et surtout un idéal qui ne peut que blesser les personnes incapables de l’atteindre – les homosexuels par exemple, qui sont parfois, selon elle, des personnes très aimantes. Ce qui lui permet de conclure de façon lumineuse: “Il s’agit d’abord d’aimer, car l’amour accomplit l’esprit de la Loi.“ Peut-on imaginer plus belle alliance entre une poésie authentique et une foi adulte? Louis MATHOUX

RETRAITES, SESSIONS, WEEK-ENDS Des rendez-vous en mai (2e Partie) Au Monastère Saint-André de Clerlande

À la Communauté des Béatitudes à Thy-le-Château

Allée de Clerlande, 1 à 1340 Ottignies (010/41.74.63, communaute@clerlande.com)

10 rue du Fourneau, 5651 Thy-le-Château, (071/660.600 thy-retraite@beatitudes.org http://thy.beatitudes.org/

• Méditation et échanges dans la tradition du Zen Rinzaï: samedi 14 avec le fr. Pierre de Béthune. Ceux qui viennent pour la première fois doivent prendre contact au préalable. PAF: 10 € /journée. Infos et inscriptions: pdb@clerlande.com ou 010/42.18.33. CHA NO YU : la Voie du Thé: Initiation à la cérémonie du thé et pratique samedi 21 avec Véronique Paquot. PAF:5€€ Infos et inscriptions: vpaquot@yahoo.fr ou 010/41.57.85

• Fête de la Divine Miséricorde: dimanche 1er. Fête de la Divine Miséricorde. Exposition avec l’association “Montrenous Ton Visage” et conférences sur le Saint-Suaire de Turin, traduite en néerlandais, avec Chantal Garde. (Possibilité de confession, adoration). Chapelet de la Miséricorde à 15h suivi de l’Eucharistie. Journée animée par la Communauté. • “Comment m’est-il donné que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?” (Luc 1, 43): Samedi 7 mai: Aprèsmidi et soirée de prière mariale, dans l’esprit de Fatima et de Medjugorje. • “Heureux qui aspire à l’unité de son être, autour de lui fleurira l’unité”: Du vendredi 13 au dimanche 15 avec Dominique et Michèle Lovinfosse (psychologue-thérapeute). (À partir de 18 ans) • Dans la grâce de la fête de la Visitation, grande journée de retrouvailles et de découverte des groupes de “prières des mères”: mardi 31 avec Hélène de Franssu, coordinatrice de la “prière des mères” (Mouvement de consolation où mères et grands-mères viennent puiser espérance et paix dans la prière.).

Au Monastère Notre-Dame d’Hurtebise 6870 Saint-Hubert (hurtebise@busmail.net 061/61.11.27) • La vie par la voix: Session pour retrouver le goût de chanter et de parler « juste »: du vendredi 13 au dimanche 15 avec Fabienne Uten. Animation : 70 €(tarif réduit : 40 €) Pension : 60 € (tarif réduit : 46 €) • Chanson et vie spirituelle, un dialogue inattendu: Bien des chansons d’aujourd’hui sont à leur manière de petites paraboles et offrent parfois, à leur insu souvent, une heureuse relecture de certains accents évangéliques. Quelques-unes des toutes grandes voix contemporaines seront à l’affiche, comme Linda Lemay, Barbara... et la chanteuse parisienne, Mannick, qui nous offrira, en direct, le samedi soir, un de ces petits concerts spirituels dont elle a le secret... du vendredi 20 au dimanche 22 avec l’abbé Gabriel Ringlet, prêtre et écrivain, ancien vice-recteur de l’UCL. Animation : 50 € (tarif réduit : 25 €), incluant le concert spirituel du samedi soir. Pension : 60 € (tarif réduit : 46 €). Possibilité d’assister au concert spirituel du samedi soir sans participer à l’ensemble de la session (10 €). • “Glorifiez Dieu dans votre corps”(1 Co 6, 20): Cette notion biblique sera approfondie par le biais de la pédagogie des « Pèlerins danseurs », une approche qui unifie le corps, le cœur et l’esprit.du vendredi 27 au dimanche 29 avec Véronique Sforza Animation: 65€ (tarif réduit: 35€) Pension: 60€(tarif réduit: 46 €).

s’émerveiller de la grandeur de chaque humain et à réhabiter la puissance spirituelle ou sacramentelle à partir de ce que vit la personne malade: du vendredi 13 au dimanche 15 avec Georgette Joniaux et Guibert Terlinden (aumônier laïque et prêtre aux Cliniques universitaires Saint-Luc de l’UCL-Bruxelles). Au Centre spirituel Magnificat à Loverval Place Maurice Brasseur, 10, à 6280 Gerpinnes-Loverval (071/47.42.82 info@centre-magnificat.be www.centremagnificat.be • Mercredi 4 mai: “Le journal d’Etty Hillesum, un itinéraire fulgurant“ et mercredi 18 mai: “Etty Hillesum, à l’écoute de soi-même et de l’autre: l’année 1942.” Animation: Thérèse De Scott. • Journée Désert: jeudi 26 avec Fabienne Gorza Dath. Au Centre Horeb Hautclair Avenue Hamoir, 14a, 1180 Bruxelles (02/374.00.16 , secretariat@prosanctitate.be , www.prosanctitate.be ) • Fête de l’Alliance: une journée avec une célébration eucharistique présidée par Mgr Lanneau et suivie d’un verre de l’amitié.

Chez les Sœurs de Notre-Dame Rue Julie Billiart, 17 à 5000 Namur (081/254.323 vrobette @gmail.com) • Journée de prière: un temps de prière et de réflexion à partir de la Bible et du temps liturgique: lundi 9 avec Sr Paul-Viviane Robette. PAF: 20 €. Prévenir de préférence 8 jours avant la date. Au monastère St-Remacle à Wavreumont Wavreumont, 9, à 4970 Stavelot (080/28.03.71 wavreumont@belgacom.net www.wavreumont.be • “Je suis venu pour que vous ayez la vie et pour que cette vie soit abondante” (Jean 10, 1-10): Un week-end pour rencontrer et écouter deux aumôniers qui ont appris à

À l’abbaye de Maredret Rue des Laidmonts, 5537 (accueil@abbayedemaredret.be)

Maredret-Anhée

• Visite guidée de Maredret à la découverte du petit patrimoine: dimanche 1er avec Yves Van Cranenbroeck. La visite est gratuite et démarre dans la cour d’honneur de l’abbaye à 14h. • Visite guidée de l’abbaye de Maredret: les dimanches 1er, 8, 15, 22 et 29 avec l’association Les amis de l’abbaye de Maredret asbl. Départ devant l’entrée de l’église abbatiale à 15h. • Le Bibliobus de la Province de Namur fait halte à Maredret le mercredi 11hde 15h20 à 16h15 sur le parking situé en face du musée du Bois et de la Vie rurale.


EXPRESS EXPRESS

MONDE

N°17 - 1er mai 2011

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SÉCESSION DU SUD-SOUDAN ‘

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Après l’euphorie, place à l’inquiétude

ONU accueillera le 9 juillet prochain en son sein un nouveau membre: l’État du Sud-Soudan. Ce jour marquera l’accession de ce nouvel État à l’indépendance suite au référendum du 9 février 2011 qui a vu le “oui” recueillir 98,83% des suffrages exprimés. Si la régularité et la crédibilité du scrutin ont été saluées par la communauté internationale, et même si les autorités de Khartoum se sont engagées à respecter la volonté du peuple sud-soudanais de faire sécession, cette lancinante question demeure: suffit-il d’un référendum pour espérer mettre fin à plusieurs décennies de guerre civile? D’une part, les plus optimistes peuvent projeter l’image du verre à moitié plein et se féliciter de l’organisation et de l’issue de ce référendum. Ce dernier intervient en réalité six ans après de fragiles accords de paix conclus au terme de vingt-deux ans de guerre civile (1983-2005). Certes, la bonne tenue du scrutin et les “bonnes intentions” de Khartoum ont presque éclipsé le bras de fer qu’Omar ElBéchir a engagé avec la Cour Pénale Internationale suite au “génocide” du Darfour dont on ne parle plus ou peu. Faisant écho à ce retour en grâce du président soudanais, le

Représentant spécial de l’ONU au Soudan, Haile Menkerios, affirme après l’an-nonce des résultats: “Contre toute attente, le gouvernement national du Soudan a non seulement contribué à l’organisation réussie du référendum d’autodé-termination du Sud Soudan, mais le Président Béchir et le Parti national du Congrès ont désormais formellement reconnu la validité et la légitimité de son résultat.” Des engagements peu crédibles D’autre part, les plus réservés peuvent cependant pointer le verre à moitié vide. Car, entre les “bonnes intentions” affichées et la macabre réalité du terrain, il est difficile de croire à la crédibilité des engagements des autorités du NordSoudan. Malgré le référendum, de nombreux combats entre le Nord et le Sud ont repris et fait depuis janvier dernier des centaines de morts. Et même si l’assassinat d’un ministre sud-soudanais en février dernier semble reposer sur un mobile privé, ce regain de tension qui intervient avant même la proclamation officielle de l’indépendance du SudSoudan est symptomatique d’une surenchère militaire qui n’annonce pas une paix durable. Ainsi, trois défis post-référendaires importants se profilent dans les relations entre Sud et Nord-soudanais. Le premier défi est inévitablement

celui de la paix et de la sécurité. Les nombreuses années de guerre civile ont vu l’émergence de plusieurs bandes armées anarchiques. Et même si les deux parties semblent vouloir mettre fin à un affrontement direct, il n’est pas exclu que le combat continue par bandes armées interposées comme c’est le cas dans le Kivu en RDC. Le second défi est celui de la citoyenneté puisque le nouvel État du Sud-Soudan prend corps alors qu’un flou juridique persiste encore sur certains points. Par exemple, la non-reconnaissance d’une double nationalité par Khartoum pose le problème du statut de nombreux citoyens du SudSoudan qui, à cause de la guerre, se sont déplacés vers le Nord et viceversa. Le troisième défi est lié à la gestion du pétrole dont on sait qu’elle est au cœur de toutes les convoitises puisqu’elle représente plus de la moitié du budget de l’ensemble de l’ancien Soudan. Si l’essentiel des réserves se trouve dans le Sud, c’est par le Nord que transite l’oléoduc. Les deux États sont donc contraints de coopérer. Une manière de les tester sera de voir comment le litige de la région d’Abey, zone stratégique à la lisière des deux États, sera tranché. Recrudescence des violences À tout prendre, l’euphorie consécutive à l’écrasante victoire de l’option

sécessionniste au Soudan semble laisser progressivement sa place à une inquiétude légitime. Au regard de la recrudescence des violences, on peut dire que le précédent ivoirien a laissé des traces importantes. Une élection, bien que réalisée selon les règles de l’art, n’est pas automatiquement un gage de paix voire, une panacée de sortie de crise. On pourrait en dire autant du référendum soudanais. L’équation personnelle de certains acteurs poli-

tiques demeure une inconnue majeure et déstabilisatrice. On a de bonnes raisons de douter des “bonnes intentions” d’Omar ElBéchir sur lequel est suspendue une épée de Damoclès. Les défis qui attendent les “deux” nouveaux États sont donc tellement importants qu’un accompagnement politique de la communauté internationale, aussi critiquée qu’indispensable, s’avère crucial. Thierry NGOSSO

LE TOU R DU MON DE E N B R E F UNE ÉTONNANTE DÉCOUVERTE Les clous d’un crucifié Il y a vingt ans, deux clous en fer de 8 centimètres de long chacun ont été découverts à Jérusalem, dans ce qui pourrait être la tombe familiale de Caïphe, le Grand prêtre du Temple juif devant lequel Jésus avait comparu avant d’être livré aux autorités romaines. Ceuxci ont été présentés aux médias mardi 12 avril, à l’occasion de la présentation d’une série documentaire réalisée par Simcha Jacobovici. “La longueur des clous et le fait qu’ils étaient tordus à l’une de leurs extrémités pourrait accréditer l’idée qu’ils ont été enfoncés dans les mains lors d’une crucifixion“, a-t-il expliqué aux journalistes, reconnaissant toutefois que sa théorie n’était fondée que sur des spéculations. Gabi Barkai, professeur d’archéologie à l’université Bar Ilan de Tel Aviv, a toutefois confirmé que les clous dataient du premier siècle, mais qu’il était impossible d’établir une datation plus précise.

LE PARVIS DES GENTILS

ÉTATS-UNIS – Les ca tholiques a méricaines recourant à la contraception. Selon une étude publiée le 13 avril dernier par le Guttmacher Institute, pas moins de 98% des femmes catholiques “sexuellement actives“ aux États-Unis ont ou ont eu recours à des méthodes de contraception pourtant proscrites par l’Église. Les auteurs de cette étude ne constatent donc aucun particularisme propre à la communauté catholique par rapport à la moyenne nationale. AUTRICHE - 837 abus répertoriés en un an. Quelque 837 personnes ayant fait l’objet d’abus sexuels au sein d’institutions catholiques autrichiennes ont été recensées en un an, a annoncé le 13 avril dernier la commission mise en place fin mars 2010 par le cardinal Christoph Schönborn. Celle-ci a décrété qu’une indemnisation était nécessaire dans 192 cas déjà traités. FRA NCE – Une photo controversée de crucif ix vandalisée à Avignon. Dimanche 17 avril, une photographie de l’artiste américain Andres Serrano, mettant en scène un crucifix trempé dans son urine, a été vandalisée par deux visiteurs munis d’un mar-

LES MINORITÉS AU PAKISTAN de plus en plus attaquées 2010 a été “une très mauvaise année“ pour les minorités religieuses, a souligné I.A. Rehman, secrétaire général de la Commission pakistanaise des droits de l’Homme (HRCP), en présentant le rapport annuel de l’ONG lors d’une conférence de presse à Islamabad. Celle-ci constate en effet une augmentation sans précédent du nombre d’attaques contre ces minorités, notamment les musulmans Ahmadis, considérés comme hérétiques par certains extrémistes religieux musulmans. Elle a également rappelé les discriminations dont souffre la minorité chrétienne, notamment par le biais de la loi controversée punissant le blasphème. “De nombreuses communautés souffrent à cause de leurs croyances (...) et le gouvernement n’a pas le courage de venir les réconforter“, a déploré M. Rehman.

CHI NE – Des f idèles d’une Église protesta nte a rrêtés . Plusieurs fidèles d’une congrégation protestante non reconnue ont été arrêtés par la police chinoise, le 17 avril dernier, tandis que leur pasteur Jin Tianming arrêté la veille a été relâché. Cette congrégation avait appelé pour cette date à une cérémonie religieuse en plein air, car elle n’a plus accès à son lieu de culte habituel. ÉTATS-UNI S – Une prison interdit a ux détenus de lire tout autre ouvrage que la Bible. Le ministère de la Justice américaine a lancé des poursuites judiciaires à l’encontre du shérif Sheriff H. Wayne DeWitt qui refuse systématiquement les demandes de prisonniers souhaitant recevoir des journaux, des revues ou même des cours par correspondance. Le seul livre que le centre de détention autorise est la Bible.

BÉATIFICATION DE JEAN-PAUL II

Premier bilan de Mgr Ravasi Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, s’est dit “surpris“ par la qualité des rencontres du Parvis des gentils, réuni à son initiative les 24 et 25 mars à Paris. “Au pays de la laïcité quasi absolue, le dialogue a été beaucoup plus ouvert que prévu“, a-t-il indiqué, soulignant la proposition de l’éditeur Plon de publier un dialogue entre Luc Ferry et lui. Pour autant, a-t-il estimé devant les journalistes, il reste à rencontrer “l’athéisme populaire, indifférent, voire ironique“.

teau et d’un objet contondant, du type pic à glace ou tournevis, dans les locaux de la collection d’art contemporain Yvon Lambert à Avignon. Trois gardiens qui tentaient de s’interposer ont été menacés et molestés.

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Rome n’a pas lésiné sur les moyens

eux expositions, un grand concert, un dispositif exceptionnel pour l’accueil des pèlerins: Rome fera les choses en grand pour la béatification de Jean-Paul II, dont le coût est estimé à 3,5 millions d’euros. “Durant les trois jours, Rome est invitée à se montrer sous son meilleur jour“, a déclaré le maire de la capitale Gianni Alemanno, le 12 avril dernier, en présentant à la presse le dispositif qui sera mis en place à l’occasion de la béatification de Jean-Paul II. “Toute la ville, sans exception, est liée à cet homme qui y est perçu comme un père.“ Aussi, n’a-telle pas lésiné sur les moyens pour faire de cette béatification l’un des grands événements de l’année, même si les estimations varient de 300.000 à deux millions de pèlerins. Bien que ce soit la Fête du travail, quelque 3.000 policiers municipaux,

1.200 employés des services de voirie et 2.500 volontaires veilleront effectivement à maintenir propre et sûre la ville, qui multipliera les bornes d’information et allongera les horaires d’ouverture de ses métros. Un million de bouteilles d’eau seront également distribuées, 186 points d’assistance et 400 toilettes mobiles seront installés, 5.000 autocars

seront affrétés et 3.470 bénévoles canaliseront les flux. Aucune contribution financière ne sera demandée aux pèlerins, les coûts d’organisation logistique (sécurité, sonorisation, hygiène, etc.) étant pris en charge par une trentaine de mécènes privés italiens et par l’Œuvre romaine des pèlerinages. Deux expositions ont également été mises en place dans la ville de Rome: la première, intitulée “Karol, le pape des peuples”, montrera des photos géantes de Jean-Paul II sur la place de la République, et la seconde, intitulée “À l’autel de Dieu”, se tiendra dans les musées du Capitole, avec 150 photos et objets ayant appartenu au pape polonais. Enfin, la gare principale de Rome, “Stazione Termini”, sera rebaptisée du nom de Jean-Paul II et mi-mai, une statue de 4 mètres de haut du pape, réalisée par le sculpteur Olivero Rinaldi, y sera inaugurée. P. A.


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DERNIÈRES MINUTES

BURKINA FASO

N°17 - 1er mai 2011

APRÈS BEN ALI ET MOUBARAK… Blaise Compaoré ?

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Le 20 février dernier, un jeune Burkinabé, Justin Zongo, décède dans des circonstances assez troubles – tué par des individus à la solde du pouvoir? Cette mort tragique rappelle fortement le cas du jeune martyr tunisien Mohamed Bouazizi, dont l’immolation avait déclenché la révolte contre le régime de Ben Ali. C’est assez, en tout cas, pour que, dans les jours qui suivent, des milliers d’étudiants protestent avec virulence contre celui de Blaise Compaoré, qui exerce un pouvoir quasi-absolu sur le “pays des hommes intègres” depuis le coup d’État militaire qu’il a orchestré en 1987 contre son ex-ami Thomas Sankara. Or, à cette mobilisation étudiante vient bientôt, non se joindre, mais plutôt se superposer une insurrection de militaires, qui entendent d’abord dénoncer la condamnation de quatre de leurs camarades, puis se mettent à revendiquer de meilleures conditions de vie. Une révolte suivie ensuite par celle de magistrats, de détenus et de commerçants de la capitale Ouagadougou excédés par les actes de pillage commis par les …militaires en colère. Bref, un ensemble de mouvements corporatistes et dispersés, mais qui présentent tous la même caractéristique de remettre en cause la légitimité du pouvoir en place. “Collègues dictateurs” Cette contestation disparate et dépourvue de coordination s’inscrit dans un contexte économique qui rappelle furieusement celui des États arabes: absence de perspectives pour les jeunes, chômage massif, flambée des prix des denrées alimentaires et ouverture sur le monde via le réseau Internet. Autant de facteurs auxquels il convient d’ajouter une conséquence des crises libyenne et ivoirienne, à savoir le retour précipité d’émigrés burkinabés qui fuient ces deux pays en proie à la violence, et se retrouvent sans revenus dans leur patrie d’origine. De plus, le soutien affiché ostensiblement par Compaoré à son “collègue dictateur” Kadhafi ne fait rien pour calmer les esprits.

© Belga

epuis quelques mois, les médias réservent un large écho aux révoltes populaires et pro-démocratiques qui secouent de nombreux États du monde arabe. Mais des troubles similaires se produisent également dans d’autres pays, notamment d’Afrique noire. C’est le cas du Burkina Faso, où le pouvoir du président-dictateur Blaise Compaoré fait l’objet d’une contestation grandissante qui a dégénéré ces dernières semaines en affrontements violents. Le point sur une situation particulièrement inquiétante.

Face à cette contestation généralisée, l’homme fort de Ouagadougou n’a pas tardé à réagir en dissolvant le gouvernement du Premier ministre Tertius Zongo – qu’il a remplacé par l’un de ses fidèles les plus sûrs, à savoir Luc Adolphe Tiago, ex-ambassadeur à Paris. De même, Compaoré a promu plusieurs de ses proches à des postes-clés de l’armée et proclamé le 15 avril un couvre-feu dans les grandes villes du pays. Enfin, pour calmer les militaires révoltés, il a également payé les soldes en retard que réclamaient ceux-ci. Calme précaire Résultat de ces mesures? La mutinerie des soldats burkinabés, loin de se calmer, a gagné au contraire la ville de Pô (au Sud) où ils se sont livrés à des actes de pillage, tandis que

ÉLECTIONS AU NIGERIA

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Selon les résultats définitifs transmis le 18 avril dernier par la Commission électorale, Jonathan Goodluck, le président sortant originaire du Sud chrétien, a été largement réélu face à Muhammadu Buhari, un musulman du Nord qui a dirigé la junte militaire dans les années 1980 et qui a déjà perdu les élections en 2003 et 2007. Le premier est effectivement crédité de 22 millions de voix (57%), contre 12 millions (31%) pour le second. Des résultats qui sont contestés par les partisans de Muhammadu Buhari et qui ont provoqué de violentes émeutes dans le nord du pays. On ne connaît pas encore les chiffres précis, mais d’après la Croix-Rouge il y a eu de nombreux morts (plus de 200 selon l’ONG Civil Rights Congress), des centaines de blessés et des milliers de personnes déplacées. 40.000, selon les dernières estimations. De nombreuses églises, mosquées et maisons auraient également été incendiées. “Mon parti et moi, nous nous dissocions de ces événements“, a déclaré le perdant des élections, le lendemain du scrutin. “J’ai contesté les élections en 2003 et en 2007, mais je n’ai jamais eu recours à la violence. Je n’ai pas de

Une “insulte grave pour le peuple“

raison de le faire cette fois-ci. J’appelle donc le peuple à rester calme et à respecter la loi. Aucune ambition politique ne vaut que soit versé le sang d’un seul Nigérian.“ De son côté, le président Jonathan Goodluck a invité “tous les dirigeants politiques (…) à appeler leurs partisans à faire cesser toutes les violences au nom de la stabilité et de la paix“.

Le jugement prononcé par la justice internationale à l’encontre de deux anciens généraux croates, dont Ante Gotovina, pour leur rôle pendant la guerre de 1991-1995 est “une insulte grave pour le peuple croate et pour la justice en général“, a déclaré la puissante Église catholique croate, le 20 avril dernier. Les deux hommes ont été condamnés pour leur rôle lors de l’opération “Tempête” des forces croates contre les séparatistes serbes de Croatie, en août 1995. Tout comme les dirigeants politiques du pays, les évêques croates ne peuvent admettre que cette opération soit assimilée à “une entreprise criminelle commune“.

ROGER VANGHELUWE Une nouvelle plainte

Un conflit religieux ? Si plusieurs partis d’opposition ont porté plainte pour fraude, c’est en raison des scores staliniens (entre 95 et 99% des voix) du président sortant dans son sud natal. Pourtant, ces scores s’expliquent assez facilement, vu que l’on observe, ces dernières années, une radicalisation antimusulmane en raison de la hausse des heurts mortels entre les deux communautés, principalement dans le nord du pays et sur la ligne de contact entre les deux régions. Dans une interview accordée au “Monde”, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chargé de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et spécialiste du Nigeria, estime toutefois qu’il ne faut pas réduire les tensions que traverse le pays à des critères ethniques et religieux. “ À mon sens, il s’agit seulement de violences politiques, perpétrées par certaines personnes qui estiment que les élections ont été frauduleuses et que leur vote a été confisqué par le parti au pouvoir“, explique-t-il. Et si des églises et des chrétiens ont été la cible de manifes-

Louis MATHOUX

JUGEMENT GOTOVINA

Violences interconfessionnelles es émeutes ont éclaté dans le nord du pays suite à la victoire du chrétien Jonathan Goodluck (notre photo) lors des élections présidentielles du dimanche 17 avril, faisant plus de 200 mor ts, selon l’ONG Civil Rights Congress.

dans la capitale elle-même, plusieurs milliers de commerçants excédés précisément par ce type d’exactions boutaient le feu à des édifices publics, tels que le siège du parti unique ou encore l’Assemblée nationale. En réponse, des policiers fidèles au dictateur ont tiré à balles réelles sur la foule en colère, faisant jusqu’à présent 45 blessés et un nombre indéterminé de morts. Finalement, le 18 avril au soir, un groupe de soldats d’élite a appelé ses frères d’armes à mettre fin à leur insurrection armée. Depuis lors, un calme précaire règne sur l’ensemble du territoire burkinabé… Pour l’instant du moins. Car sous l’inspiration de ce qui se passe dans nombre d’États arabes, la population burkinabée est susceptible à tout moment de s’embraser à nouveau…

Le 19 avril dernier, le parquet de Bruxelles a confirmé que la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles avait enregistré une nouvelle plainte contre l'ancien évêque de Bruges. Il s'agit de faits présumés commis dans les années 1960 par Roger Vangheluwe et son ancien confesseur J. L. (90 ans) dans un camp pour enfants de chœur. Selon "Humo", cette plainte émane d'un homme de 59 ans, originaire de Roulers, qui ne serait pas lui-même victime. Le plaignant soutient que, lors du camp, deux enfants de chœur ne pouvaient pas jouer avec leurs camarades et devaient passer pendant la nuit dans les chambres des prêtres. D'après le quotidien flamand "De Morgen", l'une des deux victimes aurait mis fin à ses jours quelques années plus tard. tants, c’est parce qu’il s’agit d’une façon “facile” d’envoyer un signal au pouvoir. “Cela renvoie en fait à tout un héritage colonial : le Sud, où les missions chrétiennes avaient le droit de s’implanter, est beaucoup plus éduqué que le Nord. Dans cette région, même une fois l’indépendance acquise, la fonction publique était tenue par des chrétiens du Sud. Ces communautés représentent donc le pouvoir pour une grande partie de la population.“ P. A.

ESPA GNE – La Sa gra da Fa milia év a cuée à cause d’un incendie. Quelque 1.500 touristes visitant la basilique de la Sagrada Familia à Barcelone, dans le nord-est de l’Espagne, ont été évacués le 19 avril dernier, au matin, à cause d’un incendie, rapidement éteint, déclenché par un “déséquilibré“. Heureusement, le patrimoine de Gaudi n’a pas été endommagé. L I BY E – L es Églises appellent au ces sez -le-f eu. Dans une déclaration remise le 13 avril au Bureau local des Nations unies, le Conseil œcuménique des Églises de Tripoli a demandé “un cessez-le-feu immédiat entre toutes les parties concernées“. “Les violences et le bain de sang doivent prendre fin immédiatement parce que la guerre ne constitue pas la solution des problèmes“, souligne-t-il.


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À voir...

MARC CHAGALL La Bible ouverte

Marc Chagall (1887-1985) a connu la deuxième guerre mondiale – qu’il vivra exilé aux États-Unis, et qui interrompra son travail – et la Shoah. On ne s’étonnera pas dès lors que la souffrance de son peuple envahisse ses toiles. La Crucifixion en jaune est sans doute la plus représentative de cette riche alliance. C’est un véritable Christ juif que Chagall peint ici et qui domine toute la toile. L’artiste identifie en effet le martyre de Jésus à celui des Juifs, pour en appeler à la conscience des nations. “Pour moi, le Christ a toujours symbolisé le type même du martyr juif”, a-t-il pu expliquer. Sur ce tableau, des liens sont tissés entre la Bible, Nouveau Testament compris, le peuple juif souffrant et le Crucifié. Le Christ, en effet, est ceint du tallit, châle de prière, et il porte sur la tête et à son bras gauche les téfilines ou phylactères, ces petites boîtes recelant des extraits de la Torah. Celle-ci, symbolisée par le rouleau, est représentée à sa droite, masquant en partie son bras. Les drames qui se jouent au pied de la Croix rappellent ceux de l’Apocalypse. Comme souvent, Chagall relie la Bible et l’actualité, faisant des raccourcis saisissants entre le récit biblique et l’Histoire. La ville en flammes, la femme fuyant avec son enfant et l’âne témoignent des désastres de la guerre. Et le bateau qui coule au fond évoque le Struma qui

fut torpillé en Mer Noire en 1942, avec 768 réfugiés à bord. La Torah est le seul trésor du peuple juif, celui qu’il tente de préserver dans la tourmente du pogrom et de la persécution.

RTL-TVI

Figuratif et narratif Marc Chagall est le seul peintre de cette envergure à se pencher sur la Bible. Figuratif et narratif alors que ses contemporains s’essaient à une nouvelle abstraction, il consacra plus d’un quart de siècle, de 1930 à 1956, à l’illustrer. L’exposition restitue le long processus de création, depuis la magnifique série de gouaches réalisées par l’artiste, en passant par les différents états de gravures où le motif se précise, jusqu’aux 105 gravures définitives, dont l’ensemble, dédié à son épouse, est montré pour la première fois. Travail qu’il reprendra en 1952 et qui sera publié en 1956 chez l’éditeur Tériade, tiré à 275 exemplaires. Cent exemplaires seront peints à la main par l’artiste. Cette aventure aura des suites remarquables dans l’œuvre de l’artiste et notamment sous la forme des peintures monumentales du Message biblique (1954-1967), dont on peut voir la série des 17 grands tableaux au dernier étage de l’exposition. Un véritable sommet! Ces grands tableaux “huile sur toile de lin”, sont d’une extrême beauté, hauts en couleurs. On y remarquera, dans le tableau sur l’hospitalité d’Abraham, le lien avec l’Eucharistie et le sacrifice d’Isaac. Marc Chagall se consacre aux Patriarches, à Moïse, aux guerriers, aux rois et aux prophètes et il explore des épisodes parfois rarement représentés, ainsi la descente d’Abraham vers Sodome. Il s’est appuyé sur les traductions bibliques du poète yiddish Yehoyesh, puis du théologien protestant Louis Second. Mais c’est finale-

MARIEMONT Journée du bouddhisme Depuis septembre dernier, le magnifique Bouddha Amida du Parc de Mariemont a retrouvé son emplacement dans son écrin de verdure. Après une longue campagne de restauration, le retour de cette imposante statue d’environ 4m de haut, désormais à l’abri des intempéries, sera fêté le 8 mai prochain, à l’occasion d’une journée du bouddhisme organisée en étroite collaboration avec l’Union bouddhique belge. Cette journée célèbrera également les 100 ans de ce Bouddha (que Raoul Warocqué commanda à un artisan fondeur local, au retour d’un voyage au Japon) ainsi que le 750e anniversaire du décès de Shinran (1173 – 1262), fondateur de l’École authentique de la Terre Pure. Outre l’inauguration, à 11h, de cette œuvre emblématique de Mariemont, la journée du 8 mai proposera durant l’après-midi la projection d’un film (Le bouddhisme en Belgique - Présence et impact sociétal), des conférences ainsi qu’une table ronde réunissant des représentants des diverses écoles bouddhiques présentes en Belgique, auxquels le public pourra poser ses questions. P.G.

Sa 30/04 à 20h50 Erin Brockovich, seule contre tous Film (2000) - Alors qu’elle travaille comme archiviste dans un cabinet d’avocats, Erin Brockovich (Julia Roberts) déterre une affaire louche d’empoisonnement et décide de se jeter dans la bataille. Basé sur une histoire vraie, ce thriller juridique, qui nous épargne les longues et fastidieuses scènes de procès, est tout simplement captivant.

LA DEUX

Di 01/05 à 10h Béatification de Jean-Paul II Retransmission en Mondovision de la cérémonie de béatification du Pape Jean-Paul II depuis la Basilique St-Pierre à Rome. Prédicateur: Pape Benoît XVI. Commentaires: Père Philippe Jeannin, o.p.

Crucifixion en jaune (1943)

ment la Bible de Genève du 17e siècle qui accompagne ses illustrations. Lors d’un voyage en Palestine en 1931, il avait été fasciné par les milieux bibliques et les peindra. Ces œuvres, qu’il appellera “ses notes”, lui permettront d’introduire des éléments architecturaux dans ses gravures. Cette réalisation d’eau-forte fut pour lui une véritable aventure spirituelle. “Ici, dit-il à propos de son voyage en Palestine, on ressent que le judaïsme et le christianisme ne forment qu’une seule et même famille. C’était un tout et des démons sont venus qui ont tout détruit et divisé.” Au début des années 1950, Chagall participera au renouveau de l’art

sacré sous l’impulsion du père Couturier, qui lui demandera de décorer l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce d’Assy (Haute-Savoie). “Au nom de la liberté de toutes les religions”, y at-il inscrit. Dès lors, Chagall créera pour des lieux de cultes catholiques, protestants et juifs. Les croquis et maquettes de ses vitraux sont montrés dans l’exposition. L’art est aussi un chemin d’unité.

LA UNE

Di 01/05 à 21h50 Godefroid de Bouillon Qui était vraiment Godefroid de Bouillon? Enquête sur un mythe fondateur belge et européen, et figure de proue de l’imaginaire occidental chrétien. Reconstitution de son périple, interviews d’historiens et d’écrivains européens, turcs, arabes, références à l’iconographie des bandes dessinées et des peintures...

Charles DELHEZ, à Paris. Jusqu’au 5 juin. Musée d’art et d’histoire du Judaïsme 71, rue du Temple - Métro : Rambuteau, Hôtel de Ville. Ouvert du dimanche au vendredi de 10 h à 18 h. Nocturne le mercredi jusqu’à 21 h.

LA DEUX

Lu 02/05 à 22h45 Le meilleur du classique Le concert du 7 décembre 2010 a marqué le 50e anniversaire de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Ce documentaire s’attache à suivre plusieurs musiciens de l’orchestre pour vivre avec eux les préparatifs et les coulisses de cet événement ainsi que les grands moments qui ont marqué l’histoire de l’OPL.

SLAVA’S SNOWSHOW Une joyeuse tempête de poésie absurde

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n l’appelle le meilleur clown du monde: un monde qu’il a arpenté de long en large, pour offrir un conte ouaté et déluré, aux frontières du mime et des arts visuels, qui a récolté partout succès et enchantements. Voyage au pays des merveilles de Slava! Quinze ans après sa création, le Slava’s Snowshow a déjà enchanté des centaines de milliers de spectateurs avec plus de 4 000 représentations. Entre bulles géantes, eau, glace et neige, voici un univers poétique et burlesque où un lit devient bateau, un improbable requin nage entre deux eaux brumeuses, des clowns exubérants se baladent dans la poudreuse tandis que d’autres, aux longs chapeaux-oreilles, se lancent dans des danses hilarantes sous des flocons moelleux. Quand le vent se lève, de minuscules bouts de papier entament une sarabande frénétique et, devenus autant de flocons étincelants, engloutissent les spectateurs dans une tumultueuse et envoûtante tempête de neige. Dans l’imaginaire et la féerie, Slava fait souffler un grand vent de liberté. Avec ses acolytes, il offre des tableaux magiques à un public qui n’en demande pas tant, mais se laisse emporter par cette douce folie à laquelle il est convié à participer. À chaque fois, c’est la même joie qui électrise les salles. Toiles d’araignées géantes, déchaînement d’éléments et survol d’objets inattendus transforment irrésistiblement les spectateurs petits ou grands en complices amusés et émerveillés.

ARTE

Ma 03/05 à 20h40 La quatrième révolution Dépassant les mises en garde pessimistes sur le changement climatique, ce documentaire montre que des solutions sont possibles pour passer aux énergies renouvelables dans les trente ans à venir.

ARTE

Me 04/05 à 20h40

© Véronique Vial

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e musée d’ar t et d’histoire du Judaïsme de Paris présente 105 gravures de l’artiste Marc Chagall et une cinquantaine de peintures, toutes autour de la Bible. Un artiste juif en dialogue avec le christianisme et la souffrance de son temps.

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Mitterand et le monde Quelles ont été les lignes de force de la politique étrangère de François Mitterrand ? Quelle idée se faisait-il du monde et de la France ? Retour sur l’action internationale du président socialiste élu en mai 1981.

ARTE Ce “Snowshow” combine des images soufflantes, des couleurs éclatantes et des effets visuels époustouflants avec l’extravagance d’une farce débridée. C’est tout l’univers de ce clown métaphysique et poétique au gros nez rouge et à la combinaison jaune trop grande. Fondateur des Licedei, génie créatif de renommée mondiale, Slava est une légende vivante dans son pays, la Russie. P.G. Au théâtre de Namur - Du 3 au 8 mai

Je 05/05 à 20h40 La vie de Brian Film (1979) – L’Évangile revu et corrigé par les Monty Python… De l’arrivée des Rois mages à la guillerette crucifixion finale (et la fameuse chanson “Always look at the bright side of life!”), le film respire la folie douce. Aux dernières nouvelles, Dieu aurait pardonné !


LITURGIE - DIOCÈSES

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PAROLE POUR

N°17 - 1er mai 2011

THOMAS, NOTRE JUMEAU Croire sans voir

VIVRE nôtre. Thomas refuse de croire à la nouvelle de la rencontre de Jé2 dimanche de Pâques (A) sus ressuscité. Il veut des preuves là où Dieu donne des signes! C’est alors qu’une nouvelle fois, Évangile de ce dimanche Jésus leur apparaît. Thomas est mis devant le fait accompli, mais RENCONTRE DU RESSUSCITÉ Jésus lui dit: “Parce que tu as vu, tu crois, Thomas. Heureux ceux était au soir de la réqui croient sans avoir vu.“ C’est le surrection. Les dischemin de la confiance et de la foi ciples avaient versans lequel la rencontre du Christ rouillé les portes du lieu où ils se n’est pas possible. C’est l’appel à trouvaient car, dit l’évangile, “ils discerner les signes plutôt que avaient peur des juifs“. C’est alors d’enfermer la réalité dans des que le Christ ressuscité leur appapreuves a priori arbitraires. raît. Au-delà des verrous de la Ces rencontres de Jésus le Christ peur, c’est l’irruption d’une renavec ses Apôtres contre qui donne la paix. Le Christ se Thomas veut des sont parmi les plus impor tantes de donne à reconpreuves là où Dieu l’Évangile. Elles atnaître, avec ses mains et son côté donne des signes ! testent que la mort du Christ sur la croix transpercés... car la ne fut pas le dernier mot d’une rencontre du Christ n’est pas une histoire tragiquement terminée, illusion. Elle est faite de signes qui mais elles révèlent que le tomattestent que c’est bien Lui. Une beau du Golgotha était d’abord le fois encore, le pardon des péchés chemin de l’Amour qui conduit à redit que l’œuvre de Dieu se réalila Résurrection. Par ailleurs, se dans ce déverrouillage des l’expérience des Apôtres peut auscœurs endurcis par trop de suffisi devenir notre expérience. Vingt sances et par trop peu d’amour. siècles plus tard, la résurrection du Mais ce premier soir, Thomas, l’un Christ garde à la fois son actualité des Apôtres, était absent. Son et sa nouveauté. nom signifie “jumeau” parce que son expérience peut rejoindre la Philippe MAWET e

C

ÉVANGILE

selon saint Jean 20, 19-31

C’était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. Il leur dit : “La paix soit avec vous!” Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau: “La paix soit avec vous! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie.” Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit: “Recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus.» Or l’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie: Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient: “Nous avons vu le Seigneur!” Mais il leur déclara: “Si je ne vois pas dans ses

mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas!” Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit: “La paix soit avec vous!” Puis il dit à Thomas: “Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et metsla dans mon côté: cesse d’être incrédule, sois croyant.” Thomas lui dit alors: “Mon Seigneur et mon Dieu!” Jésus lui dit: “Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu.” Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom. Textes liturgiques© AELF, Paris

LECTURES DE la semaine

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Di ma nche 1 : 2 dima nc he de Pâ que s. Ac 2, 42-47; Ps 117; 1P 1,3-9; Jn 20, 19-31; “ A v a nce ton d o i g t i c i , e t v o i s me s ma i n s ; a v a nc e t a ma i n , e t m e t s - l a d a n s mo n c ô t é : c e s s e d ’ ê t r e i n c r é d ul e , s oi s c r o y a n t . ” er

e

L undi 2: S. Athanase. Ac 4, 2331; Ps 2; Jn 3, 1-8. M a r di 3: L'Invention de la Sainte Croix. 1 Co 15, 1-8; Ps 18; Jn 14, 6-14 M ercredi 4: Ste Monique. Ac 5, 1726; Ps 33; Jn 3, 16-21. Jeudi 5: S. Pie V . Ac 5, 27-33; Ps 33; Jn 3, 31-36. Vendredi 6: S. Dominique Savio et S. Jean devant la Porte Latine . Ac 5, 34-42; Ps 26; Jn 6, 1-15. Sa medi 7: S. Stanislas de Cracovie. Ac 6, 1-7; Ps 32; Jn 6, 16-21. Di m a n c h e 8 : 2 e d i m a n c h e d e Pâ que s. Ac 2, 14.22b-33; Ps 15; 1 P 1, 17-21; Lc 24, 13-35; “ I l p r i t l e p a i n , d i t l a b é n é d i c t i o n, l e r ompi t e t l e l eu r do nna . A l or s l e u r s y e u x s ’ o u v r i r e nt , e t il s le r econnur ent, ma is il di s p a r ut à l e u r s r e g a r d s . ”

MAREDSOUS Le frère Jean-Daniel reçoit les candidats à la vie monastique

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Maredsous, le frère Jean-Daniel reçoit les candidats à la vie monastique. Après ses vœux, le Frère est très vite devenu, à la demande du Père Abbé, maître des novices. Il est aussi à l’origine de l’opération ‘’Viens et vois’’ que lance l’abbaye de Maredsous. Il s’agit de faire mieux connaître aux jeunes, mais pas exclusivement, ce qu’est la vie à Maredsous, un monastère où vivent actuellement 32 moines.

L’abbaye de Maredsous cherche à se faire connaître, via un fascicule judicieusement appelé ‘’Viens et vois’’, dans les lieux de retraite spirituelle, dans les autres abbayes en Belgique mais aussi en dehors de nos frontières. Une manière de se présenter à des jeunes qui seraient tentés par la vie monastique. ‘‘Pour les plus jeunes, nous insistons pour qu’ils terminent leurs études ou leur stage professionnel. C’est essentiel. Après, comme moine ils travailleront sur le site à la librairie, à l’hôtellerie...‘’ En s’adressant aux jeunes, en leur lançant l’invitation ‘’Viens et vois’’, les moines de Maredsous souhaitent faire découvrir toute la richesse de leur vie consacrée à Dieu. Ils proposent ainsi à ces candidats potentiels cinq jours pour connaître le Christ, pour apprendre à prier, pour découvrir la vie monastique tout en partageant la vie de prière et de travail. C’est encore l’occasion de prendre le temps d’une pause et ainsi réfléchir à son avenir, de s’interroger sur le sens de sa vie...

Daniel, 68 ans, est un homme aussi souriant que chaleureux. Membre de la congrégation des Pères du Saint-Sacrement, directeur d’un Centre spirituel à Genève, il est arrivé à Maredsous il y a seulement 9 ans. Quand on lui demande comment il est devenu maître des novices, la réponse fuse dans un grand éclat de rire: ‘’Par surprise’’. La demande émanait du Père Abbé, le frère a obéi. Beaucoup de candidats, peu d’élus Beaucoup de personnes passent du temps à l’hôtellerie de l’abbaye de Maredsous. Des hommes et des femmes surmenés par la vie, en plein ‘’burn-out’’, et qui ont besoin de se poser. D’autres viennent pour une raison plus profonde: ils sont en recherche. ‘‘Moi, je me pose des questions’‘, voilà bien une réflexion que le frère Jean-Daniel entend régulièrement. Son travail est d’entendre cette réflexion, mais aussi d’essayer de comprendre ce qu’il y a derrière. Alors, le frère rencontre le candidat. Ils font connaissance. Puis vient LA question celle qui conditionne la suite, celle qui déstabilise: ‘’qu’est-ce qui vous attire dans la vie monastique? Quel est votre désir profond?’’ Souvent la réponse est peu précise. Le maître des novices ponctue alors la conversation par un: ‘’on se recontacte”.‘’Je ne prends jamais les coordonnées de la personne, c’est à elle de nous recontacter. Beaucoup n’iront pas plus loin dans leur démarche’’, précise le frère Jean-Daniel. Si c’est l’inverse qui se passe, la personne est alors invitée à passer une retraite de discernement à l’hôtellerie.

Un cheminement volontairement long Depuis quelques jours, les moines de Maredsous accueillent un novice. Un autre devrait faire son entrée à l’automne prochain. On ne devient pas moine sur un coup de tête. Les vœux prononcés arrivent après un cheminement volontairement long. Et pendant tout ce temps, le candidat cheminera avec le maître des novices. Le frère Jean-

Bien dans sa tête, bien dans sa peau À l’issue de ce temps, ce sera encore au retraitant, de reprendre contact avec l’abbaye pour alors programmer un stage, une insertion dans la vie de la communauté. Ce temps-ci peut être prolongé jusqu’à ce que la personne se sente prête pour le postulat. Selon le maître des novices: ‘’C’est le mo-

ment pour voir, écouter et discerner. Nous nous livrons ainsi à une première approche de la vie monastique avec une étude de la règle de Saint-Benoît.’’ Un temps encore pour une initiation à la foi et à son enracinement. ‘’Au fil des années, je constate que le niveau de connaissances religieuses est toujours plus faible‘’, ajoute le frère. Le postulat dure de deux ou trois mois. Si tout se passe bien, l’étape du noviciat peut démarrer. Lors d’une cérémonie privée, le novice est d’ailleurs invité à se diriger vers le Père abbé de qui il va recevoir l’habit. Le discernement se poursuit durant un an. Il sera mené avec le maître des novices et deux autres moines. ‘’Quand une personne commence le noviciat, j’ai quasi la certitude qu’elle ira jusqu’a u bout, c’est-à -dire jusqu’à la profession temporaire (3 années

que l’on peut prolonger si on en se sent pas prêt) et enfin la profession solennelle. Le parcours est volontairement long’’, commente le frère Jean-Daniel. ‘’Pour devenir moine, il faut être bien dans sa tête et bien dans sa peau. Si on entre à l’abbaye pour fuir le monde dans lequel on a vécu jusque-là, c’est certain, on se casse la figure. Il faut pouvoir vivre en communauté mais aussi dans la solitude. Le moine est un solitaire ne l’oublions pas’’, rappelle le maître des novices. Christine BOLINNE ‘’Viens et vois’’ s’adresse aux jeunes hommes de 18 à 35 ans. Pour plus de renseignements: Frère Jean-Daniel daniel.mischler@maredsous.com ou 0475/57.88.77.


EXPRESS EXPRESS

DIOCÈSES

N°17 - 1er mai 2011

CONFÉRENCE À ENGHIEN

AGENDA

Mark Eyskens : une leçon de vie

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ark Eyskens était l’invité de la troisième et dernière conférence de Carême organisée par le doyenné d’Enghien. Cette soirée se déroulait en présence de Mgr Harpigny qui avait tenu à faire le déplacement. Le doyen d’Enghien et de Silly, l’abbé Benoît Lobet qui est également professeur de Théologie à Louvain-la-Neuve a créé un blog sur lequel il partage ses idées sur les sujets les plus divers: Lazare, Mozart ou encore Lytta Basset. Il y évoque la confé-

rence du Ministre d’État: “À bientôt 78 ans, ce grand serviteur du Roya ume, qui fut Premier Ministr e, et tr eize fois Ministr e (entre autres du Budget et des Affaires Étrangères) est un Sage. Il avait beaucoup à nous apporter, et il l’a fait, en témoin à la fois humble et décidé de sa foi chrétienne, fort de son expérience, de son érudition et de ses compétences.” En effet, Mark Eyskens a abordé de nombreuses thématiques durant cette soirée: de la révolution de la communication au vieillissement de la population, en passant par l’environnement, le tra-

vail, l’emploi, l’ouver ture à l’universa-lisme et le dialogue interreligieux. Il s’est attardé sur les défis de l’Église actuelle. Selon lui, il faudrait dépoussiérer l’institution, mettre en valeur les femmes ou encore améliorer la transparence de la gestion afin de crédibiliser un message qui n’a rien perdu de sa pertinence. Mark Eyskens considère qu’il y a là un enjeu à la fois ecclésial et théologique. Les évolutions sociétales nous invitent à nous interroger sur nos représentations de Dieu. Elles nous ramènent à l’essentiel de la foi chrétienne: Jésus Christ, le Dieu incarné qui nous propose d’incarner nous aussi notre foi en lui dans nos vies quotidiennes. Et de rappeler que l’Église, face à ces défis en tout genre, ne peut prendre le chemin du racisme ou de la xénophobie, mais bien celui de l’engagement pour les pauvres et les marginaux. Pour l’abbé Benoît Lobet cette conférence était: “ une leçon: d’humanisme, de foi chrétienne, d’espérance et de vie. Voilà un homme d’État qu’on remercie pour tout ce qu’il a dit et, surtout, et plus encore, pour tout ce qu’il est!” AdL Retrouvez l’abbé Benoît Lobet sur son blog: http:rendez-vousavecbenoitlobet.blogspot.com

SPECTACLE DE L’ACAT Une parodie sur la téléréalité

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e nouveau spectacle de l’antenne ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture), “(Im)pitoyable Télé!”, aura lieu le vendredi 29 avril à l’Institut Saint-Michel de Verviers. Jean-Claude Lemaître, professeur de religion à Saint-Michel a fondé cette antenne ouverte aux élèves du cycle supérieur, en mars 2004. Il explique: “Outre le combat pour l’abolition de la torture en lien avec l’Acat Belgique francophone, l’antenne s’efforce de mettre en œuvre, chaque année, un projet mobilisa teur por ta nt sur des thèmes divers, mais toujours avec la dig nité huma ine en toile de fond.“ L’antenne de Saint-Michel est la seule antenne ACAT en Communauté française. Elle rassemble plus de 500 jeunes. Une parodie décapante Cette année, c’est autour d’un spectacle sur l’univers de la télévision que l’antenne a consacré toute son énergie. Ce spectacle d’un genre totalement neuf se veut une véritable parodie flamboyante et décapante du show-business et de ses stars, de la télévision et de ses programmes affligeants, parmi lesquels les émissions de téléréalité. Par-delà son côté plaisant et amusant, “(Im)pitoyable Télé !“ se veut aussi une réflexion sur ce qui donne vraiment du sens à la vie à une époque où la gloire éphémère et le désir de paraître semblent dominer.

Quant à la mise en scène, elle se veut à la démesure des moyens techniques déployés : scène de 80 m², éclairage robotisé, projection sur écran géant... pour plus de deux heures trente de spectacle au cours duquel alterneront théâtre, variétés, chorégraphies et diaporamas informatiques. L’ Évangile contre la torture Rappelons que l’ACAT a été créé en France en 1974 et réunit des chrétiens de différentes confessions pour qui l’enseignement de l’Évangile est incompatible avec la torture ou son acceptation passive. L’ACAT n’intervient que sur des informations sûres et incontestables. Ses principales sources sont les organisations de défense des droits de l’homme, les

Églises locales dans les pays concernés, Amnesty International ou des témoignages directs et vérifiés. L’ACAT intervient auprès des gouvernements en écrivant en faveur d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont soumis à la torture. Œcuménique, l’ACAT fait de la prière une source privilég iée de son action pour l’abolition de la torture et des exécutions capitales. Amélie de LIMBOURG “(Im)pitoyable Télé !” sera présenté le vendredi 29 avril, à 20 heures, dans le studio télé de l’Institut Saint-Michel, 110 Rue du Collège, à Verviers. Infos et réservations : 087/317503 (JC.Lemaître). Pour en savoir plus sur l’ACAT: http://www.acat-belgiquefrancophone.be/index.html ou 02/ 223.01.59.

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CÉ LÉ B R ATI ONS/ PR I ÈR ES/PÈL ER I N A GE • Les 29, 30 a v ri l et 1e r ma i se déroulera le 64e Pèlerinage du monde du travail à Cha r t re s sur le thème: “Du pain pour la route au quotidien”. Ce pèlerinage long d’une trentaine de km est ouvert à tous ceux qui cherche sens à leur vie. Cette route de partage et d’échange se terminera avec l’eucharistie le dimanche à la cathédrale de Chartres. Départ en car de la gare de Mons le vendredi 29 à 19h30 et retour le dimanche 1er mai vers 21h. PAF: 80 € Infos et inscriptions: Madry Chantal: 02/771.34.79 ou 0474/71.56.20. • Du 20 a u 27 juil let aura lieu le pèlerinage diocésain de Tournai, à L our des avec le groupe “Talitakoum”. Les jeunes de 15 ans et plus sont les bienvenus. Ce pèlerinage est l’occasion de se rendre utile en s’occupant de malades et handicapés et de rencontrer des gens avec qui partager un engagement envers les personnes en difficultés. Cette riche expérience, qui se vit dans la détente et la découverte, donne à tous ceux qui y participent la joie de donner et de recevoir. Infos et inscriptions: Monsieur et Madame Jean-Marie Latteur-Hainaut, 18, rue du moulin à eau à Jurbise. Tél: 065/22.70.24 • Dima nc he 1er ma i à l’église d’H Hi ngeon (rue des prisonniers, 17), aura lieu la retransmission sur grand écran de la cérémonie de la béatification du pape Jean-Paul II. L’église sera ouverte dès 9 h du matin. Une courte célébration de l’eucharistie est prévue au cours de la retransmission afin que les fidèles puissent communier. A t h, une veillée de • Vendr edi 6 ma i à 20h à l’Église saint Julien d’A prière dans l’Esprit de Taizé est organisée. Répétitions de chants à partir de 19h30. • Vendredi 13 ma i à 20h à l’Église du Séminaire de Tourna i (28, rue des Jésuites), une veillée de prière pour les vocations est prévue. Infos: info@seminaire-tournai.be • Sa medi 14 ma i chez les pères Oblats de Marie Immaculée à Vela ines, une récollection est organisée par l’Institut séculier thérésien “Deus Caritas”. Cette journée est animée par le père Ch. Hoet O.M.I sur le thème “Allez, je vous envoie”. Infos et inscriptions: 069/66.55.79 ou 069/78.14.29 CON FÉ R ENCES/F OR M ATI ONS • Jeudi 28 a vri l, à 20h au Centre Maximilien Kolbe à Verviers (rue du Prince, 12), une conférence donnée par Philippe Bacq, jésuite, professeur d'écriture et de pastorale au Centre Lumen Vitae, sur le thème: "Une Église invitée à renaître" est organisée. Infos et inscriptions: secretariat@centremaximilienkolbe.be ou 087/33.84.22. • Sa me di 30 a v r il de 10h à 12h aura lieu la permanence Siloë. Elle sera assurée par Mirella Mula au Centre pastoral, rue Millecamps n° 11 à La Louvière. • Jeudi 5 ma i de 10h à 17h à l’abbaye de Sc our mont , les Visiteurs des Malades organisent une journée animée par le p. Dominique Collin, dominicain sur le thème “Quand l’Évangile prend soin de nous“ Lecture “thérapeutique”des Paraboles. La Journée se terminera par l’Eucharistie. Renseignements: 071/21.54.83ou christine_leclercq@hotmail.com DI VE RS l u n d i 2 a u d i m a n c h e 8 m a i , une grande partie des émissions • Du RCF produites à Liège sera consacrée à la commune de Herve. Depuis son lancement en juillet 2004, la Radio chrétienne francophone a le souci d’être proche de ses auditeurs. Dans toutes ses émissions locales, RCF-Liège s’intéresse au bien-être spirituel, social, relationnel et économique des habitants de la région liégeoise. Pour accentuer cette proximité et pour se faire connaître, la radio organise deux fois par an (au printemps et en automne) des “semaines thématiques” consacrées à une commune de sa zone de diffusion. Il est possible d’écouter RCF-Liège tous les jours sur le 93.8 FM ou sur internet via le site www.rcfliege.be. Vous y trouverez aussi le programme jour par jour. La grille des programmes est également disponible sur papier. Pour la recevoir il suffit d’appeler le 04/237.00.71 (de préférence l’après-midi). • Tous les l undis de 14h à 16h dans les locaux du Centre Maximilien Kolbe à Verv i er s (rue du Prince, 12) Jean Fraineux, un écrivain public totalement bénévole propose ses services. Il déchiffre et écrit pour autrui tout type de texte à caractère privé ou administratif. Le Centre Maximilien Kolbe a pris cette initiative dans le cadre de son service social (distribution de denrées alimentaires et boutique de vêtements de seconde main) mais aussi de sa Bibliothèque (animations, ateliers de lecture et d’écriture).

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10 MÉDIAS

N°17 - 1er mai 2011

MARIE DE HENNEZEL “Vieillir est une chance”

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sychologue et psychothérapeute française, Marie de Hennezel est une spécialiste de l’accompagnement en fin de vie. Mais dans son dernier ouvrage, coécrit avec le philosophe Bertrand Vergely, elle se penche sur le “bien vieillir”. Dans notre société du “jeunisme” bon nombre de personnes âgées se sentent exclues d’un monde qui a une image si négative de la vieillesse. Et c’est cette image négative qui est responsable des nombreuses peurs que l’on a quand on envisage ses vieux jours. Peur du changement physique, de l’affaiblissement, de la maladie (en particulier d’Alzheimer), de la dépendance, peur de la solitude et plus encore de l’isolement, peur de devoir quitter sa maison pour un home, et peur de s’approcher de la mort, tout simplement. “Toutes ces peurs, il faut les nommer, les regarder de près pour voir s’il n’y a pas un chemin qui nous permettrait de les affronter”, conseille Marie de Hennezel qui était récemment de passage à la librairie UOPC, à Bruxelles. “Être dépendant, ce n’est pas une catastrophe!”, ose-t-elle ajouter, en expliquant que certaines personnes vivent cette expérience de manière positive en acceptant de “lâcher prise”, en se laissant soigner avec une sorte de grâce. “Il s’agit de retrouver le plaisir très ancien de nos premiers mois, lorsque le bébé que nous étions était tout aussi dépendant… La peau a une mémoire.” Même “optimisme” avec la maladie d’Alzheimer, qui peut apporter un besoin d’affection, de tendresse de la part du parent malade alors que ce dernier était autrefois maître à l’excès de ses émotions à l’égard de ses enfants qui souffraient de cette distance… “Les personnes vulnérables nous donnent accès à quelque chose de nouveau. Devant elles nous sommes ramenés à une personne qui est responsable de l’autre”, se réjouit la psychologue.

Victor Hugo parlait même d’éclosion. “C’est cette expérience spirituelle qu’il faut faire. À l’intérieur nous sommes jeunes.” Mûrir, c’est une vraie mutation psychique. Selon le psychanalyste Carl Jung, dans une première partie de la vie, l’énergie est mise au service de l’ego. L’objectif de la deuxième partie est de mettre son énergie vers le soi, l’être intérieur. Si cette mutation est réussie, l’expérience de la vieillesse peut être heureuse. “J’ai découvert que les personnes âgées ont une sensibilité plus grande. Elles disent voir de manière nouvelle, avoir des expériences contemplatives”, confie la psychothérapeute. “Ces personnes ont conscience que la vie est précaire, elles ont conscience de leur finitude et que, par conséquent, la vie est précieuse.” C’est pourquoi il faut s’alléger de ses valises de remords, de regrets, de rancunes… Vieillir est finalement un travail, difficile certes, mais qu’il faut mener joyeusement. Et il n’est pas trop tard pour le commencer quand arrive le 3e âge, avec la pension. Les psychologues reçoivent d’ailleurs de plus en plus de patients de cette tranche d’âge pour les aider à déposer ces “valises”. Cela peut prendre quelques mois ou quelques années. Si l’on fait ce travail, vient alors le temps de l’accomplissement que Marie de Hennezel voit comme la dernière tâche à accomplir si nous avons la chance de vieillir. Une chance, oui, puisqu’au bout du compte, comme le rappelait pour sa part Woody Allen “vieillir est le seul moyen de ne pas mourir jeune!” Pierre GRANIER

Vieillir, mûrir, s’accomplir La deuxième clé pour réussir sa vieillesse, c’est de mûrir, c’est-à-dire découvrir l’envers des choses. “Si nous devons faire le deuil de notre corps, le cœur et l’esprit eux, se renouvellent”, dit Marie de Hennezel. Beaucoup de philosophes parlent de vieillir non pas comme un naufrage, mais comme une croissance.

“Une vie pour se mettre au monde”, de Marie de Hennezel et Bertrand Vergely - Carnets nord - 224 p. Prix: 21 € port compris, à verser au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 – BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2 chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre

CHŒUR DE MONIALES

CD Hymnes orthodoxes et chant grégorien

D

eux disques récents nous font entendre le chant des moniales, celui des Sœurs du monastère orthodoxe Sainte-Élisabeth de Minsk, et celui des bénédictines de Notre-Dame de l’annonciation du Barroux. Il existe dans le patrimoine de la tradition religieuse russe de vieux chants d’origine populaire, sorte de pieuses poésies à caractère légendaire qui expriment de façon spécifique l’âme du peuple russe. Ces complaintes, en marge de l’usage liturgique, redisent à leur manière les thèmes bibliques et évangéliques et expriment les valeurs spirituelles chrétiennes. Les seize chants de ce bel album sont chantés par les Sœurs du monastère Sainte-Élisabeth de Minsk en une polyphonie “a cappella”, comme le veut la tradition orthodoxe. Pas d’instruments donc, mais un équilibre des voix plus que plaisant. Les paroles sont traduites en français dans le livret du CD; elles valent la peine d’être lues. Ainsi, dans “Dieu soit loué en toutes choses“, on relève la conclusion: “Les années de notre vie passeront, les amis partiront, et la vieillesse viendra sans qu’on s’en aperçoive. Sois sage et dis toujours: gloire à Dieu pour tout, gloi-

re à Dieu pour la détresse et pour la joie!“ Ce premier chant est suivi par “Consolation de mes tristesses“, et par “Sur la sainte montagne”. “Ô couvent céleste“ est un hymne à saint Nicolas: “Ô saint Nicolas, tu es le père des orphelins, tu surveilles nos âmes et tu soulages notre peine, tu aides ceux qui sont en mer, et tu guides ceux qui se sont égarés.“ Le chœur est placé sous la direction d’Irina Denissova, compositrice diplômée du conservatoire de SaintPétersbourg, et diplômée d’honneur de l’Exarchat de Biélorussie pour son activité “à la gloire de l’Ég lise “. Grâce au chœur du monastère, aux chantres laïcs et à Irina Denissova, le monastère de Minsk est devenu en quelques années un foyer essentiel du renouveau musical orthodoxe. Cet album en est la preuve éclatante! Les Sœurs de Minsk sont régulièrement en tournée, et exposent chaque Noël leurs réalisations diverses à la librairie UOPC d’Auderghem. Un parfait unisson Après “Les prêtres”, voici “Les sœurs”, avec “In paradisum”, un CD

de chants grégoriens enregistrés par le chœur des moniales bénédictines de NotreDame de l’Annonciation, une communauté établie en Provence, au Barroux près d’Avignon. Leur vie monastique menée dans la charité fraternelle et la méditation de la Parole de Dieu contribue à l’unité des voix et à la beauté du chant. Le chant grégorien ne parle pas aux sens, mais à l’âme. Il proclame ce dont les hommes du XXIe siècle ont le plus besoin, un message de foi et de joie infinie: Dieu nous aime à la folie, nous pouvons trouver le sens de la vie en répondant à cet amour. Malgré une présentation commerciale, il ne s’agit donc pas ici d’une simple opération de marketing, mais d’une démarche artistique et d’un témoignage sincère. Dominique LAWALRÉE “ L e s c h a n t s d u p è l e r i n r u s s e ” , les Sœurs du monastère orthodoxe SaintÉlisabeth de Minsk, un CD Jade, 34,45 € (*). “ I n p a r a d i s u m ” , Les Sœurs, un CD Decca/Universal, 23,15 € (*). (*) Port compris, au compte 7327032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

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VIENT DE PARAÎTRE INTRODUCTION À LA FOI

Un jour, tôt ou tard, devant le questionnement que suscite la vie, l’être humain est confronté à ce choix: l’absurde ou le mystère? La foi chrétienne s’offre comme une réponse possible à cette question, et le catholicisme comme une manière de la vivre. “L’essentiel du christianisme”, écrit par le P. Cha rles Delhez, veut embrasser la proposition chrétienne d’un seul regard pour pouvoir en découvrir toute la cohérence. Il est tissé de textes et d’allusions bibliques comme une étoffe dont on oublie parfois qu’elle n’est qu’un ensemble de fils entrecroisés. Ainsi, chaque verset de l’Écriture ne dévoile sa beauté qu’en se conjuguant intimement avec les autres. Isolé, il provoque une déchirure. Ce cheminement en 16 chapitres est illustré par 122 textes d’auteurs contemporains, théologiens, philosophes et écrivains. Les photos d’illustration ont été prises par l’auteur sur le chemin de Compostelle, entre Le Puy-en-Velay et Moissac. La vie est en effet un chemin à parcourir dans l’espérance d’un but à atteindre. “ L’es s ent i el du ch r i s t i a ni s me” , Charles Delhez, Fidélité, 208 pages, 19,95 €*

FEMMES EN TERRE DE MISSION C’est une histoire étonnante et pourtant méconnue que celle de ces religieuses qui, au nom de leur foi et par goût des défis, partirent par milliers à travers le monde au XIXe siècle. Avec cornettes et chapelets pour seul passeport, elles ont traversé les océans, affronté les jungles et les déserts, partagé la vie des indigènes de tous les continents. Parfois avant même les explorateurs et les colonisateurs. Ces femmes intrépides, intelligentes, courageuses et généreuses ont mis toute leur vie au service de leurs pays d’adoption. Elles ont créé des écoles, des hôpitaux, des structures d’aide sociale… D’elles, il reste des lettres, des journaux de bord, des récits et aussi, sur place, des traces encore vives dans les mémoires. Au-delà des images désuètes ou édifiantes, à travers le récit de la vie de sept d’entre elles, choisies arbitrairement par l’historienne A gnès Brot et la journaliste Guillemette de La Borie, on visite l’Afrique, l’Amérique, la Palestine, la NouvelleZélande, la Chine… On découvre les manières de vivre et de croire de l’époque, on comprend un peu mieux ce qui les poussait à partir, et aussi les limites et les échecs de leur aventure. “ Héroï nes de Di eu – L’épopée des reli gi euses mis s ionnair es au X IX e si ècle” , Agnès Brot et Guillemette de La Borie, Presses de la Renaissance, 252 pages, 25,95€*

LE BAPTÊME Être baptisé, à quoi bon? Qu’est-ce que cela change? Est-ce la trace d’une tradition populaire sans grands fondements, une garantie pour le salut, ou la marque d’une identité originale? Être baptisé, est-ce encore bien nécessaire au XXIe siècle? Y a-t-il un âge idéal pour se décider? À l’heure de la post-chrétienté et des défis du pluralisme religieux, ce petit livre de la théologienne M i chèl e Cla v i er essaie de dire en quoi consiste la vie chrétienne donnée par le baptême: plus qu’un privilège, cette grâce de Dieu confère aux baptisés une dignité et une responsabilité. Elle est la marque de ceux qui choisissent de suivre le Christ sur le chemin du vrai Bonheur. “ Le ba p t ême” , Michèle Clavier, Éditions du Signe, 64 pages, 8,95 €* * Port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

MOTS CROISÉS Problè me n°11/ 17 Hori z onta l ement: 1. Publicité. – 2. Libéralité - Affluent du Rhône. – 3. Colorerais. – 4. Demeura - Malheureuse infante. – 5. Conformément à - Pouffé. – 6. Père de Sem - Frère d’Electre. – 7. Cité légendaire bretonne - Pompé. – 8. Stupéfié - Existe. – 9. Vitesse résiduelle - Ingénue. – 10. Qualifie des harengs - En les. Ver t ic a l eme nt : 1. Noms de famille. – 2. Assaut - Foncera. – 3. Oubliasse (que j’) - Touffu. -4. Il joue contre le banquier - Sentir mauvais. – 5. Cordouans ou Sévillans. – 6. Pic des Pyrénées - Le levant. – 7. Premiers-nés - Champion. – 8. Lilliputien - Sanctionné. – 9. Eloquent Bugle à fleurs jaunes. – 10. Préposition - Méridiennes. SOLUTIONS: Problème 11/15 1. VERTEBRALE 2. AMOUREUSES 3. GATENT-TES 4. AN-REINE-A 5. BETA-SERVI 6. O-HIVER-IS 7. NIE-ESOPE 8. DESIR-LUNE 9. ENERVAIENT 10. RASEES-REA

Problème 11/16 1. EVENEMENTS 2. SATURATION 3. CURER-RENO 4. OTE-EMIR-B 5. MONTREE-ME 6. PUNI-TRIER 7. TRESSA-NUA 8. E-RAILLAS 9. RIANT-OREE 10. AL-EESTI-U


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COURRIER DES

LECTEURS par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre

BÉBÉS-MÉDICAMENTS Des arguments religieux? Après une relecture attentive de votre article sur le “bébé-médicament” (Dimanche n°8 du 27 février), je vous propose ces réflexions et questions. Personne ne doute de l’honnêteté et de l’humanisme du professeur Frydman. Mais ne commet-il pas une grave erreur intellectuelle? Voici sa citation telle que trouvée dans le Dimanche en question: “Nous ne devons pas laisser un groupe religieux imposer son point de vue dans un pays qui se veut laïc, même si nous devons respecter les convictions de chacun.” Or aucun argument cité dans votre article, soit par des évêques soit par d’autres humanistes, n’est un argument théologique ou religieux. Je n’y trouve aucune référence à Dieu. Uniquement des arguments et des mises en garde dignes de n’importe quelle démocratie. Arguments qu’on a d’ailleurs le droit de contester! Ce sont donc des démocrates qui les présentent. Faut-il les rejeter sous prétexte que ces démocrates sont chrétiens ou que ces arguments sont en concordance avec le christianisme? Ce serait encore plus terrible de penser que seuls les chrétiens défendent encore l’idée que la vie humaine est intouchable et que les “bébés-médicaments”, quel que soit le nom qu’on leur donne pour “adoucir” le fait, préparent le risque d’eugénisme. Et pourquoi parler “d’imposer son point de vue” dès qu’un chrétien émet un avis? À ce propos, y a-t-il des libres-penseurs qui craignent l’eugénisme autant que nous? Je pense que oui. La réflexion du professeur semble nier ce fait.

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COURRIER

N°17 - 1er mai 2011

Pierre-H. DUJARDIN Grandmetz

Effectivement, ce n’est pas au nom de la religion mais d’un humanisme que les chrétiens s’engagent dans les débats éthiques. L’homme en effet suffit. Il est la mesure de l’éthique et du droit. Tout ce qui, dans la religion, se commande au nom de Dieu doit pouvoir se justifier au nom de l’homme. Les consciences individuelles ne parlent-elles pas finalement dans le même sens? Lorsqu’on lit Un type bien ne fait pas ça , d’Axel Kahn, qui se dit matérialiste darwinien et gnostique irréductible (p. 24), on découvre de nombreux points communs et beaucoup de sagesse

dans ses réflexions morales et éthiques (même si les points de divergences existent également). Ainsi à propos de l’embryon qui, “dès lors que nous savons qu’un amas de cellules deviendra un petit enfant, il acquiert une ‘singularité admirable’, à ne pas confondre avec celle d’un embryon de crapaud ou de souriceau” Cet embryon n’est donc pas, pour lui, un objet banal, “c’est un début possible et non un moyen de réaliser quelque chose n’ayant plus rien à voir avec l’avènement d’une vie humaine” (p. 164). Membre du Comité consultatif national d’éthique (France), il a été amené à donner un avis négatif dans une situation bien précise de bébé-médicament. Le débat a été mené de manière rationnelle. “Tout en reconnaissant la détresse des parents, la réponse négative n’a pas été inhumaine, elle a arbitré en faveur de l’enfant à naître.” Celuici, en effet, n’aurait été conçu que pour soigner son frère. De plus, il y avait possibilité d’échec et même de mort de l’enfant malade suite à la greffe (p. 157-159). Dans les débats éthiques, il n’y a donc pas à voir des guerres de religion, mais des confrontations de points de vue différents, en fonction de visions de l’homme différentes. Tout récemment, dans la Libre Belgique, on a pu lire, à la fin d’un article sur les nanotechnologies: “Qui voulonsnous être?” Là est la véritable question.

“Je demande pardon” ? “Je regrette ce que j’ai fait et demande pardon: en premier lieu aux victimes à qui j’ai infligé tant de souffrance – et je puis comprendre que cellesci n’arrivent pas à me pardonner. Je demande aussi pardon aux fidèles catholiques, qui ont appris dans les larmes que même un évêque pouvait poser des actes pédophiles. Enfin, je demande pardon à mes concitoyens qui, suite à pareil scandale, auront encore plus de peine à reconnaître dans l’Église la Bonne Nouvelle de JésusChrist. Les croyants qui le souhaitent peuvent prier pour moi, car j’en ai grand besoin. Pour le reste, je veux poursuivre ma pénitence dans le silence, pour grandir dans le remords et la conversion.” En apprenant hier soir que l’ancien évêque de Bruges prendrait la parole, j’ai espéré entendre cela et rien de plus. L’interview a d’ailleurs un peu commencé sur ce ton. Mais après… Ce matin, m’habite un profond sentiment de malaise et de tristesse. La “honte” n’a jamais le dernier mot dans l’enseignement chrétien. Mais le sentiment de honte est un chemin vers le remords, qui ouvre la porte au pardon. Et l’absence de honte est sans doute ce qui m’a le plus frappé dans cette longue interview de l’ancien évêque de Bruges. Je ne veux pas ici accabler l’homme, mais je me dois d’exprimer que ce n’est pas correct. À juste titre,

SERVICE D’ENTRAIDE Avancer à tâtons

Ces parents sont issus d’un milieu financièrement et socialement précarisé. Leur revenu est géré par un service de médiation de dettes qui tente d’assainir la situation. Le service d’aide à l’enfance apporte son soutien au couple dans leurs rapports avec leur fils. La classe du jeune garçon organise bientôt un voyage scolaire, mais le budget familial ne permet pas de participer aux frais de cette activité. Leur assistante sociale fait donc appel à nous afin d’offrir à cet enfant la chance de suivre ses camarades et d’oublier pour un temps les difficultés quotidiennes que rencontre sa famille. Merci pour lui. ( Appel 17 A) Cette famille nombreuse traverse une dure épreuve. La mère de famille vient de perdre son emploi et elle n’a reçu ni salaire ni documents officiels de licenciement. Madame ne peut donc entreprendre ses démarches auprès de l’Office National pour Emploi. Le père de famille a repris des études afin d’améliorer ses chances de trouver un travail. La famille ne vit actuellement que grâce aux allocations familiales des enfants, mais le loyer ne peut être payé et ils craignent d’être expulsés malgré leur bonne foi. Aidons-les à garder leur logement. (Appel 17 B)

Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195- 0145111- 75 I B A N : B E 05 1950 1451 1175 B I C : CR EG B E B B d u S e r v i c e d ’ E n t r a i d e Q u a r t - m o n d e , Place de Vannes 20, 7000 Mons.. Tél : 065/34.63.70 Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 euros pour être fiscalement déductibles. L e M i ni s t ère des F i na nce s a conf i rmé l es modif i ca t ions concer na nt l e monta nt mi ni mum a nnuel donna nt l ieu à une déduct ibil it é f i s ca le.

I ntenti ons de mes s e Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des intent ions de mes s e (7 euros) lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. ATTENTI ON : Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : B E 8 2 1950 1549 0168 B I C : CR EGB EB B ou 195- 0154901- 68 P r o j e t s Pa s t o r a u x ” 20, Place de Vannes, de “P 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.

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Roger Vangheluwe cita hier l’Évangile selon Saint Jean: “Que celui qui est sans péché, jette la première pierre” (Jean 8, 7). Mais dans le même Évangile, Jésus ajoute quelques petites phrases plus loin: “Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites: Nous voyons. C’est pour cela que votre péché subsiste” (Jean 9,41). Éric de BEUKELAER http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer

Terre et ciel nouveaux Pour que l’humanité tout entière grandisse en qualité, il est impératif que chaque personne sur notre terre ait un travail à sa mesure, avec un juste salaire et des conditions qui respectent sa dignité d’homme et de femme, de fils et de fille de Dieu, afin de s’épanouir pleinement dans toutes ses dimensions. Les mouvements de travailleurs(euses) organisés d’après les professions, les entreprises, les localités, les idéologies ont la volonté de réaliser ces objectifs. Depuis les débuts de l’industrialisation jusqu’à nos jours (du 18e au 21e siècle) les organisations se sont fait un devoir de lutter avec détermination, tantôt seules tantôt ensemble, par des méthodes de concertation, de négociation ou de confrontation, par des stratégies différentes ou convergentes, sur tous les terrains, au prix d’énormes sacrifices. De la petite entreprise locale à la mondialisation de l’économie, de la finance, des communications, des technologies, le monde a bien changé: “notre village, c’est le monde”. Des pas de géant ont été réalisés dans tous les domaines, mais l’Homme a-t-il vraiment grandi en humanité, en dignité, en solidarité? À toutes les époques et en toutes les circonstances, il est nécessaire d’éveiller des militant(e)s parmi les travailleurs (euses), de les former, de les soigner, de les motiver, de les coaliser, de les solidariser. Le chemin à parcourir est long, montant, fatigant, emballant, passionnant. Le combat permanent est comme un duel prodigieux entre les forces de Vie et celles de mort, jamais gagné une fois pour toutes, mais tout au long de la course, nous croyons que c’est la VIE qui vaincra. Merci aux pionniers des mouvements ouvriers d’avoir osé prendre les risques du combat pour la justice sociale et à tous ceux et celles qui ont repris le flambeau avec détermination. Lorsque l’on fait mémoire de ces pionniers, des précurseurs, des anciens, c’est dans le but de souligner l’importance des racines de l’édifice qu’ils ont construit, des valeurs qui les inspiraient, des projets qu’ils ont élaborés et menés à bon terme, de l’idéal qui les a animés. Dieu et l’Homme sont des partenaires inséparables pour réaliser le grand projet “d’une Terre nouvelle et d’un Ciel nouveaux”. Ceux-ci germent déjà, ne le voyez-vous pas? Pierre VANDEBERG Hotmail.fr


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N°17 - 1er mai 2011

“YOUCAT “, LES JEUNES ET LE CATÉCHISME 300 pages de questions-réponses sur la Foi

“ Youca t” a été élaboré sous la conduite du cardinal autrichien Christoph Schönborn. C’est lui qui, avec le cardinal Ratzinger et une dizaine d’autres cardinaux, a été l’une des chevilles ouvrières du “Catéchisme de l’Église catholique” au début des années 1990. Préfacé par Benoît XVI, déjà publié dans plusieurs pays européens et maintenant en France (Bayard éditions, Fleurus-Mame, Les éditions du Cerf), “Youcat” va se retrouver dans les sacs des participants aux prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid en août 2011, car ce sont bien eux, les jeunes catholiques, qu’il veut cibler avant tout. “Youcat”, le contenu Dès les premières pages, le pape s’adresse directement aux jeunes. Il leur parle d’eux-mêmes et de leur avenir. Conscient que ce catéchisme ne propose pas la facilité

aux jeunes, mais leur demande de changer de vie, Benoît XVI les invite à l’étudier “dans le silence de votre chambre, écrit-il. Lisez-le à deux, si vous avez un(e) ami(e), formez des groupes de réflexion, créez des réseaux d’échange sur Internet”, mais surtout “ne cessez pas de parler de votre foi”. Et de conseiller aux jeunes d’être déterminés dans leurs choix, enracinés dans leur foi et tournés vers l’Église malgré les troubles qu’elle vit actuellement. Faisant suite à la préface papale, l’ouvrage proprement dit se divise en quatre parties, les mêmes que pour le “ Ca téchisme de l’Église catholique“. La première, intitulée “Ce que nous croyons“, expose notamment les raisons de croire et explique le Credo. La deuxième, sur “La célébration des mystères chrétiens”, explique les sept sacrements de l’Église. La troisième, présentant “La vie dans le Christ”, développe entre autres le sens de la dignité de la personne humaine et les dix commandements. La dernière partie est consacrée à “La prière chrétienne” et présente notamment le “Notre Père”. Les textes sont courts, agrémentés de photos, de dessins humo-

ristiques, de citations de la Bible, de saints ou d’autres personnalités telles que Blaise Pascal, Nicolas Copernic ou Tertullien. À noter que 50 jeunes ont participé à l’élaboration du livre. “Youcat”, chercher les erreurs Quelques erreurs de traduction se sont glissées dans la version italienne de “Youca t” . Il semble qu’en italien “régulation des naissances” et “contraception” se traduisent de la même façon. Si l’Église autorise l’une, elle n’est pas prête à encourager l’autre. De même, toujours en italien, une référence semble autoriser l’euthanasie passive. Ces erreurs seront corrigées dans les prochaines versions, selon le cardinal Schönborn. Problème également dans la version française qui ainsi a pris du retard dans sa publication; le premier tirage ayant été mis au pilon. Dans cette première version, l’ouvrage affirmait: “reconnaître la liberté religieuse signifie reconnaître que toutes les religions sont égales” au lieu de “reconnaître la liberté religieuse ne signifie pas reconnaître que toutes les religions sont égales”. Une négation qui a échappé à la relecture!

C’est le 21 avril que les jeunes catholiques français ont pu commencer la lecture de “Youcat” qui, jusqu’ici, est édité en 17 langues, mais qui, l’an prochain, le sera en 25 ou 30, dont une édition en chinois et en indien. Quant à Benoît XVI, il vient de recevoir son “Youcat” en version électronique. Un smartphone comme cadeau d’anniversaire puisqu’il a eu 84 ans le 16 avril. Sylviane BIGARÉ

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“Lève-toi et marche”: le premier CD d’Angelos

L

e jeune groupe de rock chrétien, Angelos, vient d’enregistrer son premier CD “Lève toi et marche”. Ce CD est composé de quatre chansons (Viens, Debout, Donne-nous et Notre Père) et se vendra au prix de 5 €. Il est possible de le commander via leur site. François Vandenbosch raconte: “Pour le choix du titre, Lève-toi et marche, cela fait bien sûr référence à l’évangile du paralytique. Ce titre a été choisi car nous souhaitons que la chrétienté vive une deuxième jeunesse. Nous pensons que la religion catholique est parfois renfermée, inactive et quelque peu discrète. Le message que nous aimerions faire passer aux jeunes et aux moins jeunes, c’est que c’est eux qui sont la force de l’église. Prier, c’est très bien. Vivre sa foi dans la vie de tous les jours, c’est mieux!”Le groupe Angelos existe depuis 2008, mais c’est en 2005 que François Vandenbosch, son fondateur compose sa première chanson. Après quelques recherches, il recrute Érard de Lamine

et Siméon Janssens. En début d’année scolaire 2006, François décide de présenter sa première chanson “Sainte-Trinité” avec son frère Nicolas à une fête organisée par l’école. C’est la déception: le jury trouve que le style n’est pas du tout adapté à l’événement. François ne baisse pas les bras. Pour l’aider au niveau du chant, Amandine Janssens entre dans le groupe. Vincent, un ami de Siméon, va également rejoindre la fine équipe pour les accompagner lors des événements et s’occuper de la logistique (technique, logo, webmaster…). Depuis, les concerts s’enchaînent et les jeunes artistes ont des projets plein la tête. Adl Pour en savoir plus: http://www.angelos.sitew.com

Membre de l'Union des Éditeurs de la Presse Périodique

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EG/013/08/46/B

I

nspiré du “Catéchisme de l’Église catholique” publié il y a près de 20 ans, mais jugé trop abrupt, “Youcat“, entendez “Youth Catechism“, adopte un langage qui devrait mieux plaire aux jeunes.

Éditeur responsable : Charles DELHEZ, 67/2 Chaussée de Bruxelles - 1300 Wavre. Tél. Dimanche 010/235 900


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