Dimanche Express - 2011 n°18

EXPRESS

©Belga

N UM ÉRO 18 Hebdomadaire du 15 mai 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be

NANOTECHNOLOGIES ET AUTRES SCIENCES

ÉGYPTE

Vers un posthumanisme?

Douze morts au Caire

L

e 7 mai, au soir, des musulmans ont at taqué des églises coptes à Embaba, dans le quartier nord de la capitale égyptienne. Bilan: une douzaine de morts, près de 200 blessés et 190 personnes arrêtées.

Ce nouveau déchaînement de violence trouve son origine dans la conversion supposée à l’islam de deux épouses de prêtres. Camilia Chehata et Wafa Constantine auraient effectivement quitté leur mari après un différend conjugal, l’une l’an dernier et l’autre il y a sept ans. Les maris avaient immédiatement averti la police en prétendant qu’elles avaient été enlevées par des musulmans et elles avaient été reconduites manu militari à leur domicile conjugal. Si cette affaire s’est envenimée, c’est parce que des musulmans, en majorité des salafistes, prétendent que les deux femmes se sont converties à l’islam et sont tenues enfermées. L’Église copte a démenti à plusieurs reprises cette rumeur, mais sans que jamais les deux épouses ne réapparaissent pour confirmer ou infirmer l’une ou l’autre thèse.

Une tentative de déstabilisation Quoi qu’il en soit, cette affaire a débouché sur de nouveaux affrontements entre chrétiens et musulmans, forçant les forces de sécurité et l’armée à intervenir pour rétablir le calme. Le gouvernement, de son côté, tente de reprendre la main. Le lendemain des affrontements, le ministre de la Justice a effectivement annoncé que les autorités allaient “frapper d’une main de fer tous ceux qui cherchent à nuire à la sécurité de la nation“ et que les lois antiterroristes pourraient être utilisées contre les fauteurs de troubles. Pour le gouvernement, ces violences sont le fait de fidèles au régime du président Hosni Moubarak qui créent des affrontements entre chrétiens et musulmans afin de montrer que sans eux le pays sombre dans le chaos. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que ces incidents fragilisent le pays dans sa marche vers une véritable démocratie.

Pascal ANDRÉ

OPINIONS

• Terrorisme islamiste: quel monde après Ben Laden ?

DERNIÈRES MINUTES

IOÉTHIQUE

Emportés par les rapides progrès de la science et de la technique dans tous les domaines, nous pourrions oublier de nous interroger sur ce qu’elles feront de notre humanité.

Quel avenir voulons-nous et pour qui? Mise en garde.

Nous assistons à une fuite en avant dans le sens de la puissance, qu’elle prenne le visage de nos mégapoles, des autoroutes toujours plus larges, des centrales nucléaires toujours plus puissantes ou, du côté de la miniature, d’ordinateurs de plus en plus minuscules aux mémoires gigantesques, qui servent de prothèses aux humains en attendant qu’ils prennent leur place.

Jean-Claude Guillebaud, à Paris, vient de sortir son dernier livre, “La Vie vivante”. Il nous y révèle tout ce que l’on peut cacher sous le nom de progrès et nous fait découvrir le transhumanisme (ou posthumanisme). Nous sommes entrés dans l’ère des NBIC, pour nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives. La convergence entre ces diverses technologies ouvre des horizons insoupçonnés: augmentation des capacités cognitives du cerveau, allongement considérable de la durée de la vie, interconnexion des intelligences, abolition des frontières linguistiques (eh! oui), conduite directe des machines par la pensée…

Dans les laboratoires, discrètement se prépare une humanité nouvelle (méritera-t-elle encore ce nom?).

Et la question éthique Que ne justifie-t-on pas depuis des décennies par le nom de modernité sans

UNE “ PREM IÈRE” A U VATICAN

p. 6

L’interview inédite du pape

p. 8

4e dimanche de Pâques Jésus, le bon Pasteur, connaît ses brebis et ses brebis le connaissent : pour elles il a donné sa vie.

Jean 10, 1-10

CULTURE

B

p. 2

• Droits de l’homme : le grand oral de la Belgique • Immigration : l’appel des évêques de la Méditerranée

LITURGIE

Les nanotechnologies, secteur de pointe de la recherche, où se mélangent science et fiction. Elles attisent les concurrences, mais posent des questions éthiques importantes.

p. 7 • Les Nuits du Cirque ressuscitent dans l‘abbaye de Villers-la-Ville

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les “améliorés” et les autres… L’homme ormesurer qu’il y a des changements qui ganise lui-même son propre dépassement, peuvent être irréversibles sans être bons mais vers quoi? pour autant. N’a-t-on pas oublié la quesIl faut aujourd’hui, et de toute urgence, tion éthique, malgré les nombreux comis’interroger sur notre avenir. tés du même nom? Et le Les valeurs d’humanité politique, a-t-il encore De toute urgence, pourraient être comproson mot à dire ou est-il à s’interroger mises par les fruits mêmes la traîne de nouveautés de notre intelligence. Notre technologiques qu’il ne sur notre avenir humanité est capable de peut qu’avaliser? programmer sa propre mort.

Une accélération des transformations de notre humaine condition se produit de nos jours. Nous sommes occupés à remoCharles DELHEZ deler notre propre espèce, avec les risques de l’apparition de deux types d’humains: Voir interview de Jean-Claude Guillebaud page 3

LA RÉSURRECTION N’EST PAS UN REPOS

L

a résurrection ne nous est pas

ment une humanité nouvelle, affran-

proposée comme un repos

chie de ses haines et des peurs, ré-

dans une récompense indivi-

conciliée avec elle-même par les

duelle et chèrement acquise, ni comme un mirage rejeté dans le futur in-

JEA N-PAUL II LE BIENHEUREUX

atteignable d’une explosion cosmique. C’est un don, oui, mais aussi et dès ici-bas. Ressusciter en lui,

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prendre l’avenir du monde en char-

c’est porter sa charge d’humanité, ge, participer à l’œuvre créatrice de

IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB

Joseph MOINGT, s.j.

L’Évangile de la résurrection Bayard 2009

un travail à entreprendre maintenant

Une ferveur qui ne faiblit pas

Rédaction de ce numéro clôturée le 9 mai 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79

liens de l’Esprit Saint.

Dieu, actualiser son dessein sur l’univers, mettre au monde patiem-

Le salut de Dieu ne consiste pas à sauver les individus, mais à les rassembler.

Michael Amaladoss

OPINIONS

DIMANCHE

DIMAN DIMANCHE

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N°18 - 15 mai 2011

Édito

OUSSAMA BEN LADEN N’EST PLUS…

Sans doute la réaction du Vatican par la voix de son porte-parole, le P. Federico Lombardi, a-t-elle été la plus juste: “Oussama Ben Laden, comme nous le savons tous, porte la grave responsabilité d’avoir semé la division et la haine entre les peuples et d’avoir manipulé la religion à cette fin. Face à la mort d’un homme, un chrétien ne se réjouit jamais, mais il réfléchit sur la responsabilité de chacun devant Dieu et devant les hommes, agissant toujours pour faire grandir la paix et non la haine.”

On ne peut en effet jamais se réjouir de la mort de quelqu’un, surtout quand elle ressemble à une vengeance. Des hommes et des femmes dansant à l’annonce de ce règlement de compte, ce n’est pas digne, fût-ce de la part des victimes. Dans la Bible, quand David apprend la mort de son fils Absalom devenu son ennemi, il se lamente: Que ne suis-je mort à ta place?

Il n’empêche, sa révolution par la violence semble bien avoir échoué, mais par la violence. Jésus avait averti: “Qui manie l’épée périra par l’épée.” C’est ce que nous montre la Bible, dans le Premier Testament. Les guerres n’y manquent pas, les cadavres non plus, et dans tous les camps. La violence fait partie de notre histoire. Il aura fallu un homme comme Jésus

LA QUESTION

DES ACTES !

Sans tarder

pour y mettre fin. Et on sait à quel prix. Ses disciples feront le même choix avant que, trois siècles plus tard, les chrétiens ne se décident – on peut le regretter – à entrer dans l’armée pour défendre l’Empire romain menacé. Commencera alors l’alliance du sabre et du goupillon. Le Royaume n’est pas de ce monde.

Cette mort n’aura pas fait couler de grosses larmes sur les joues des musulmans. Nombre d’entre eux sont bien conscients que Ben Laden donnait une bien triste image de l’islam. Le printemps arabe essaie d’ailleurs d’autres voies qu’il nous faut soutenir… En attendant, bien des questions demeurent. Le terrorisme est-il vraiment mort? Un procès équitable – ce à quoi chacun a droit – n’aurait-il pas révélé des choses que l’on ne souhaitait pas entendre? Cet assassinat ne sert-il pas trop la propagande américaine et occidentale?

Croit-on vraiment, en effet, que le dialogue avec l’islam se réduise à la question de Ben Laden et que, l’ayant “résolue”, on a trouvé une solution, alors qu’Al-Qaeda est sans doute très minoritaire? Comment le Pakistan se positionne-t-il? Bref, ce “dénouement” n’est peut-être qu’un tout petit épisode du casse-tête géopolitique de ce XXIe siècle.

Charles DELHEZ Vos réactions sur edito@dimanche.be

TERRORISME ISLAMISTE

L

e 11 septembre 2001, les attentats islamistes de New York et de Washington traumatisaient les ÉtatsUnis et faisaient entrer l’Occident dans l’ère de la lutte contre le terrorisme.

Près d’une décennie plus tard, la mort du cerveau de ces actes insensés – et de beaucoup d’autres – marque un nouveau tournant dans l’histoire du monde. Non sans susciter de nombreuses questions et des craintes légitimes.

“ L’image, le symbole, l’icône, l’incarnation même d’Al-Qaïda “: c’est en ces termes que Pascal Boniface, spécialiste en relations internationales, définissait Oussama Ben Laden dans “Le Soir” du 3 mai dernier. De fait, les experts sont unanimes à souligner que l’homme le plus recherché au monde n’était plus depuis longtemps le planificateur effectif ou le bailleur de fonds des attentats islamistes commis au nom de son organisation. La direction opérationnelle de ceux-ci avait été confiée à l’Égyptien Ayman al-Zawahiri dès lors que Ben Laden, traqué par les Américains et obligé de renoncer à tout moyen de communication sophistiqué, se trouvait hors d’état de transmettre des ordres quelconques.

La mort de celui qui ne constituait plus qu’une “référence” quasi mythique et indéniablement unificatrice pour tous les fanatiques djihadistes du monde musulman n’en affectera pas moins en profondeur la structure et l’organisation concrète d’Al-Qaïda, voire même l’existence de ce mouvement, lequel fédérait depuis vingt ans une multitude de petites unités terroristes autonomes et souvent géographiquement localisées.

C’est ainsi que, dans “Libération” du 3 mai dernier, le juge d’instruction anti-terroriste français Marc Trévidic entrevoyait la “désunion de ces petits groupes qui, avant Ben Laden, étaient plus régionalistes, et vont le redevenir. Ils vont se replier chacun dans leur coin du monde sur leurs préoccupations et leurs cibles respectives, et perdre ainsi leur dimension globale“. Ceci est d’autant plus probable que le Saoudien n’avait pas d’héritier désigné, et qu’aucun de ses dauphins actuels ne semble posséder le charisme requis pour prétendre à sa succession…

Le “printemps arabe” Est-ce à dire que cette prochaine “régionalisation” de l’activisme islamiste signifie pour autant la disparition de la menace terroriste? Sur ce point encore, tous les spécialistes interrogés répondent par la négative et insistent sur la nécessité de continuer à exercer à cet égard une grande vigilance. Comme le souligne Vincent Braun dans “La Libre Belgique” du 4 mai dernier, “la nouvelle ère (…) ne se fera pas sans apaiser l’orgueil de ceux qui croient encore en la terreur“. D’autant plus que les ex-compagnons de Ben Laden, outre leur désir de représailles, sont

Quel monde après Ben Laden ?

conscients de l’urgence de démontrer au monde que leur organisation existe encore: “À la fin du mois dernier, Ben Laden avait averti qu’Al-Qaïda déclencherait un ‘cataclysme nucléaire’ s’il était capturé“, rappelle ainsi l’islamologue Syed Saleem Shahzad dans le “Courrier international” du 5 mai dernier.

Toutefois, si la crainte de nouveaux attentats semble fondée, force est cependant de constater que l’élimination du chef terroriste saoudien porte un second coup dur à une organisation déjà fortement ébranlée par un phénomène récent d’une importance historique, à savoir les révolutions à la fois populaires et pacifiques du “printemps arabe”. Depuis deux à trois décennies, l’idéologie islamiste se présentait comme le seul remède aux frustrations collectives engendrées par la mainmise qu’exerçait l’”impérialisme américano-israélien“ sur le monde arabo-musulman par le biais de son soutien à des régimes autoritaires et corrompus.

Fonds de commerce Or – surprise! – ce ne sont pas les djihadistes à l’idéologie moyenâgeuse et aux méthodes sanguinaires qui sont venus à bout des dictateurs Ben Ali et Moubarak, mais au contraire des foules entières d’hommes et de femmes descendues dans la rue pour revendiquer cal-

mement la liberté politique, le respect des droits de l’homme et la mise sur pied d’institutions démocratiques – valeurs typiquement occidentales s’il en est. Déjà discrédité par le mal qu’il causait aux musulmans eux-mêmes, l’islamisme radical a définitivement démontré son incapacité à obtenir les changements positifs engendrés au contraire par les récentes révoltes pacifiques des jeunes Tunisiens et Égyptiens. “L’idéalisme a payé, pas l’extrémisme“, observe avec justesse le journaliste de “La Libre Belgique” Vincent Braun, notant au passage que les peuples arabes ont “mené un tout autre combat, celui pour la liberté“.

Reste que, si les adeptes d’Al-Qaïda et autres fanatiques islamistes ont perdu là l’un de leur fonds de commerce favori – la frustration des populations arabes opprimées par des régimes honnis –, il leur en reste un autre: la colère de ces mêmes populations devant le sort inhumain réservé au peuple palestinien par les dirigeants sionistes d’Israël. D’où la nécessité, pour priver définitivement le terrorisme islamiste de toute raison d’être, d’obliger l’État hébreu à satisfaire enfin les aspirations légitimes des Palestiniens…

Louis MATHOUX

S

énateur et ancien professeur à l’UCL, Francis Delpérée n’a pas du tout apprécié l’entretien de Mgr Léonard avec Thomas Gadisseux, diffusé sur la Une le jour de Pâques. Il le lui a d’ailleurs fait clairement savoir à travers une lettre ouverte publiée dans “La Libre Belgique” du 27 avril et dans laquelle il s’exprime à titre personnel. “(…) Mon sang n’a fait qu’un tour. Ce qui m’incite à prendre la plume. C’est plus fort que moi! Je dois vous l’écrire! Je suis obligé de dire – à vous, Monseigneur, ainsi qu’à vos confrères dans l’épiscopat – trois choses.

Un: le discours que l’Ég lise adresse aujourd’hui aux fidèles et, plus la rg ement, à la Belgique et au monde, sonne faux.

Deux: il est loin de répondre à l’attente légitime du commun des mortels. Trois: plus grave encore, et je pèse mes mots, il ne s’inscrit pas dans la perspective d’une transmission correcte du message évangélique. “(…) Je vous écris aussi, Monseigneur, pour vous dire que, dans les circonstances du moment, les ca tholiques, et les autres, n’attendent pas que des mots, bien ou mal choisis. En toute impudence, j’ose rappeler que le Verbe lui-même s’est fait chair. Que, durant sa vie terrestre, il a accompli des actes.

Et que ceux-ci gardent encore sens aujourd’hui. Il faut poser des gestes, pas pour le plaisir de se livrer à des démonstrations, mais dans le souci de se faire comprendre. Des gestes prophétiques… (…)

“Pour tenir compte de la pauvreté de nos mots et pour avoir égard à l’ampleur du désastre; des gestes particuliers de repentance devraient être accomplis. Ils porteraient témoignage des valeurs évangéliques que les chrétiens, y compris ceux de la base, persistent à partager. Il faut aussi poser des gestes humains. Ce sont ceux de la solidarité, y compris financière – il faut être clair. La commission constituée a u sein de la Cha mbre des représenta nts vous a adressé des suggestions précises et concrètes. Celles-ci doivent être examinées à tête reposée. Mais vos experts ne pourraient-ils pas adopter le rythme des temps modernes et ne pa s donner l’impression qu’ils ont devant eux l’éternité?

Dans le milieu des juristes spécialisés, le consultant qui dema nde deux mois a va nt de rendre un avis sur un sujet délicat est mis au ban de la profession de la profession pour incompétence. (…)

“Je ne voudrais pas me trouver à votre place. Vous accédez à la cha rg e suprême a u sein de l’épiscopa t à un moment où l’Église de Belgique est prise dans la tourmente. Et ce n’est qu’un euphémisme. Ressaisissez-vous. Parlez en pasteur et pa s en ma na g er. Exprimezvous simplement sans vous livrer au plaisir de la dialectique.

Ne faites pas du droit mais de la morale – c’est un juriste qui vous le dit. (…)”

EXPRESS EXPRESS

TEMPS PRÉSENT

N°18 - 15 mai 2011

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JEAN-CLAUDE GUILLEBAUD Plaidoyer pour la vie!

S

ous le couvert de “libération”, ce qu'il y a de pire dans le puritanisme religieux hérité du XIXe siècle refait surface. Dans son récent livre La Vie vivante, Jean-Claude Guillebaud s’insurge contre les “nouveaux pudibonds”. Interview.

“Je crains que se mette en place une définition technologique et quantitative de la vie, qui privilégie tout ce qui peut s'évaluer, “ce qui se compte” au détriment de ce qui compte. La compassion, la spiritualité, la gratuité, la poésie, tout ce qui nous constitue en tant qu'êtres humains est relégué progressivement dans les marges. C’est “la vie vivante", expression que j'ai empruntée au philosophe Michel Henry, qu'il nous faut sauvegarder. Ni les ordinateurs ni les machines ne pourront nous la fournir.

- On parle aujourd’hui des NBIC… - Il s’agit de la convergence des grandes technologies (voir p.1). Les nanotechnologies travaillent la matière à l'échelle du nanomètre, soit un millionième de millimètre, et peuvent manipuler la matière au niveau de l'atome et même la recomposer. Ceci peut avoir des conséquences au niveau humain et même militaire. Les biotechnologies concernent l'action sur le vivant, la procréation. La médecine prédictive nous permettra de guérir les maladies génétiques comme la mucoviscidose ou même le cancer. Mais attention à l'eugénisme, au clonage, à la chosification de la vie.

L’informatique nous donne accès à une quantité importante de savoir. En même temps, nous entrons dans un monde virtuel, le “sixième continent”. On peut avoir 650 amis sur Facebook, mais ne les avoir jamais rencontrés et ne pas saluer le voisin de palier. Les sciences cognitives, enfin, sont une nébuleuse complexe. Ici, le risque est l’intervention sur le fonctionnement même du cerveau et sur le mode d'acquisition des connaissances.

- Le danger ne serait-il pas de remodeler l'humaine condition?

- Exactement. "Les technoprophètes" nous annoncent le basculement dans un autre monde. On parle d'ailleurs déjà du "cyborg”. On va augmenter les performances physiques et cérébrales. Notez que cela existe déjà: un pacemaker, par exemple. On peut aussi implanter des microprocesseurs chez les tétraplégiques pour améliorer leur action extérieure.

- L'être humain ne doit-il pas toujours se dépasser?

- Sans doute, mais à l'intérieur de certaines valeurs, de certaines limites, en vue d'un projet. La science d'aujourd'hui est trop satisfaite d'elle-même, elle est corrompue par la loi du profit. Les grands programmes de recherche sont décidés en raison de critères quantitatifs. Quand un scientifique fait une découverte, il la fait aussitôt breveter: cela devient son propre bien. De plus, un "homme" amélioré pose des problèmes éthiques. Il y aura des hommes plus performants que les autres. D'un côté des sous-hommes et de l'autre des surhommes. On demandait à un de ces technoprophètes ce que l'on ferait des milliards d'autres qui ne seront pas des cyborgs. Il a répondu: “Les dinosaures ont bien disparu!” Cela me glace.

- Souvent, on oppose moderne et ringard comme positif et négatif. Ne devrait-on pas davantage opposer le bien et le mal?

- Tout à fait. Inventer un sous-homme, c'est le mal. N'était-ce pas ce que faisait Hitler? Heureusement, de jeunes scientifiques mènent un combat. C'est ce que j'appelle la résistance de l'intérieur. Dans le monde associatif, celui du bénévolat, des ONG, des circuits de solidarité – où les chrétiens sont très actifs – mais aussi dans les milieux scientifiques, il y a des débats qui font rage. Je développe cela dans mon livre.

- Êtes-vous donc inquiet?

- Je dirais plutôt combatif. Certains parlent déjà du corps comme notre plus grand ennemi. Cela rappelle la gnose (qui fut combattue par les premiers chrétiens). Pour les gnostiques, le corps était le tombeau de l'âme. On retrouve cela aujourd’hui chez les scientistes eux-mêmes. Je les appelle les "nouveaux pudibonds". Comme chrétiens, nous avons un trésor: l'Incarnation, “le Verbe s'est fait chair”. Le corps n'est plus désigné comme quelque chose qui se dégrade, mais comme le corps glorieux du Christ, le temple de l’Esprit.

L'Église est dépositaire de cette joie du corps. Je soulignerai ici un lieu comme Lourdes. Quand on y arrive, on est frappé par la paix charnelle. Chacun s'y montre tel qu'il est, avec ses qualités et ses défauts. On n'est plus dans le monde de la compétition et des apparences, mais dans celui de l'acceptation joyeuse de l'incarnation, quel que soit notre âge. Ce seront sans doute, à l'avenir, les chrétiens qui défendront le corps face à un scientisme qui le condamne et le diffame.

Recueilli à Paris par Charles DELHEZ “La Vie vivante”, Jean-Claude Guillebaud, éd. Les Arènes 26 € port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

UNE “PREMIÈRE” AU VATICAN Le pape vedette d’un talk-show

P

our la première fois, un pape a répondu aux questions de téléspectateurs. Cela s’est passé le 22 avril dernier, juste avant le chemin de croix au Colisée, dans le cadre de l’émission religieuse hebdomadaire de la chaine publique italienne.

Certes, ce n’était pas en direct. Et les questions avaient été soigneusement sélectionnées. Il n’empêche, l’interview accordée par le pape Benoît XVI et diffusée le 22 avril (Vendredi saint), en dé-

but d’après-midi, sur la RAI 1, constitue une première dans la communication du Vatican.

Assis derrière le bureau de la bibliothèque du Palais apostolique, le pape a en effet répondu à des questions de citoyens du monde filmés dans leur cadre de vie. Les séquences enregistrées, une semaine auparavant, furent intégrées dans un programme de type talkshow politique d’une heure et demie, rythmé par les interventions de théologiens venus expliciter les réponses du pape, des micro-trottoirs avec des fidèles réalisés depuis de g randes villes

italiennes, et les applaudissements du public…

Pour préparer cette interview inédite, plus de 2.000 questions étaient parvenues à la première chaîne publique italienne. Il était initialement prévu que seulement trois d’entre elles soient posées sur le mystère pascal. Mais sept ont été finalement retenues, qui ont permis au pape d’aborder des thèmes d’actualité et de première importance pour l’Église tels que la souffrance, l’euthanasie, la cohabitation entre religions, la persécution des communautés chrétiennes du Moyen-Orient.

Sept questions Télé oblige, c’est sur le registre de l’émotion que la première “interpellation” s‘est placée, avec la question d’Elena. Cette petite italo-japonaise de 7 ans, qui a vécu le tremblement de terre dans son pays, demanda au souverain pontife “Pourquoi dois-je avoir si peur? Pourquoi les enfants doivent-ils être si tristes?“. Alors Benoît XVI lui avoue, simplement et gravement: “Moi aussi je me pose les mêmes questions”. Puis ajoute quelques instants plus tard que “Même si nous n’avons pas de réponse et si la tristesse demeure: Dieu est à vos côtés et vous pouvez être certains que cela vous aidera. Et un jour, nous comprendrons pourquoi il en était ainsi.” Émotion encore avec cette mère italienne, filmée à côté de son fils plongé dans un coma profond depuis deux ans, qui confie sa souffrance et s’interroge: “L’âme de mon fils a-t-elle abandonné son corps ou est-elle encore en lui?”

Une question qui renvoie au débat actuel en Italie où se discute l’éventuelle légalisation de

l’euthanasie. Alors le pape explique que l’âme n’abandonne pas le corps et insiste sur le fait que les personnes dans le coma peuvent malgré tout percevoir l’amour, l’affection et l’attention de ceux qui les entourent.

Puis viendront les questions d’un groupe d’étudiants irakiens et d’une mère de famille de Côte d’Ivoire, qui seront l’occasion pour Benoît XVI d’évoquer le travail diplomatique mené par le Vatican afin de réconcilier les communautés chrétiennes et musulmanes. “Il faut reconstruire cette conscience d’être, dans la diversité, un peuple avec une histoire commune, et où chacun à sa place“ dira en substance le souverain pontife aux jeunes irakiens. “Nous voulons surtout faire entendre la voix de Jésus, auquel vous aussi vous croyez comme prophète. Il a toujours été l’homme de la paix.“, expliquera-t-il ensuite à la mère de famille de confession musulmane.

Quant aux trois dernières questions, elles ont porté sur l’enfer, la résurrection, et Marie, soit trois thèmes que le pape a abordés dans ses livres sur Jésus.

Une bonne idée mais…

Pour Marc Lits, professeur de communication à l’UCL, cette interview était une bonne idée, car elle a permis d’atténuer la distance entre le pape et les fidèles. Mais selon le responsable de

l’observatoire du récit médiatique, il y avait sans doute mieux à faire du côté de la réalisation. “Il y avait un double registre dans cette émission: un côté encore très institutionnel avec l’enregistrement des réponses du pape, et puis autour de cette interview inédite un talk-show très actuel, ‘à l’italienne’, en décalage avec l’image qu’a donné Benoît XVI, qui semblait un peu engoncé derrière son bureau“. Le professeur louvaniste pense aussi que le message du pape serait mieux passé avec un interlocuteur direct, en face de lui.

Mais il souligne quand même l’aspect novateur de la démarche et souhaite qu’elle se réédite.

“Sans aller jusqu’à envisager un vrai direct avec des citoyens, comme l’a fait le président Sarkozy en France, ce genre d’entretiens gagnerait à être reproduit régulièrement, deux fois par an par exemple. “Il faudrait également un panel d’invités plus large et que les téléspectateurs puissent voir ces invités aux côtés du pape, dans une émission qui serait plus en accord avec son propre charisme“, ajoute-t-il. Le pape ne serait peut-être pas contre… Mais cela tient sans doute moins à lui qu’à son entourage.

Pierre GRANIER Retrouvez l’intégralité de l’interview sur le site www.catho.be (http://info.catho.be/category/vatican)

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BELGIQUE

N°18 - 15 mai 2011

FRANCE BASTIA

Femme, écrivaine et chrétienne

A

uteur du roman “Le Cri du hibou” traduit en 12 langues ainsi que de nombreuses autres œuvres, présidente d’honneur de l’Association des écrivains belges, Rédactrice en chef de la Revue générale, France Bastia est sans conteste l’un des piliers actuels des lettres belges francophones. Mais c’est aussi une femme et une croyante qui n’a pas peur d’assumer ses convictions chrétiennes. Dimanche a voulu en savoir plus sur ce personnage hors du commun.

- Po uv e z - v o u s p r é s e n t e r v ot r e p a r co u r s et v ot r e œu v r e en quelques mots ?

- J’ai aimé la vie et la vie me l’a merveilleusement rendu. Depuis ma naissance et des gènes dont je ne peux me plaindre, une éducation qui m’a parfaitement convenu, toutes les rencontres ensuite, qui m’ont tellement apporté, et jusqu’à mon bonheur actuel. Mais, d’un bout à l’autre, un fil rouge: les livres. Mon père dirigeait une g rande maison d’édition, ma mère était une lectrice passionnée, je suis donc née entre deux piles de livres. Mon rêve de jeunesse: être grand reporter et parcourir le monde. Mais mon autre rêve étant d’avoir une famille nombreuse, j’ai donc eu quatre fils et j’ai reporté à plus tard mes désirs de romancière. J’écrivais toutefois déjà depuis toujours, mais sans chercher à publier, quand un éditeur, Duculot, a sonné à ma porte. J’ai rassemblé ce que j’avais dans mes tiroirs, et ainsi fut publié mon premier livre, Une autruche da ns le ciel. Peu après, la ren-

contre dans mon village avec un enfant en difficulté m’inspirait Le cri du hibou, qui allait connaître une extraordinaire diffusion, tandis que l’occasion m’était offerte, en 1970, d’être une sorte de repor ter en Afrique et d’écrire L’herbe naïve…

- Vo us c o ns i d é r e z - v ou s c o mme “ chrétienne” ? Et que s ignif ie en 2011 être “ écrivaine chrétienne” ?

- Quand, en 1994, l’A.E.B. (Association des écrivains belges de langue française) délibérant pour choisir un successeur à Roger Foulon, mon nom se trouva avancé, un administrateur s’est exclamé : “Vous n’allez tout de même pas choisir une calotine !” Cela m’a fait beaucoup rire, tellement ce substantif me correspondait peu. J’ai été élevée par un père athée et une mère catholique seulement aux grandes occasions, mais qui, dans leur vie de tous les jours, répondaient plus aux grands préceptes chrétiens que bon nombre de catholiques. Ils observaient, si vous voulez, de façon naturelle,

les commandements de Dieu sans tenir compte, ou si peu, des commandements de l’Église. Je leur reste très pareille, mais, pour avoir été, contrairement à eux, imprégnée depuis l’enfance des valeurs de l’Évang ile, je suis consciente que, sans jamais porter ma religion en étendard, mes fondements sont et restent profondément chrétiens.

- Quel s s ont le s gr a nds t hè mes qu e v o us a bor dez da n s v ot r e œuv re ?

- Je “n’aborde“ pas de thèmes, je réponds à une inspiration qui brusquement me pousse à écrire tel ou tel roman. Mais comme, le plus souvent, la compassion, la colère ou la révolte contre une injustice se trouvent être la source de cette inspiration, sans doute ces thèmes se reflètent-ils dans mes romans.

- Vo us a v ez a s s umé lo ng t emps l a p r é s i de n c e de l ’A s s oc i a t i o n des éc ri v a ins be lg es . Da ns quel e s pr i t ? A v e c q u e l s o b j e c t i f s ?

Ceux - ci ont - il s ét é a t teint s ?

- Je n’ai pas cherché cette présidence, mais je l’ai assumée avec plaisir. J’ai avant tout essayé de mettre les écrivains et leur œuvre en valeur. Ai-je atteint mon objectif ? C’est à eux qu’il faudrait le demander ! Mais, en toute simplicité, je crois que oui…

La peine de mort

S

L’abolition de la peine de mort fait partie des objectifs d’Amnesty International depuis 1977. Il s’agit d’un thème controversé qui suscite fréquemment des réactions émotionnelles. La formation pro-

posée s’adresse à des personnes qui partagent l’opinion d’Amnesty sur cette question; qui souhaitent s’informer sur le sujet et se former à l’argumentation contre la peine de mort.

Amnesty International s’oppose inconditionnellement à la peine de mort, quelles que soient les circonstances. Cette formation permettra également d’obtenir des clés pour réagir aux arguments parfois agressifs de certains interlocuteurs.

L’ONG offre la possibilité de défendre les droits humains à travers

une grande variété d’actions. Pour découvrir celles-ci, approfondir votre connaissance du mouvement et développer vos compétences en matière de militantisme, elle organise depuis quelques années déjà différentes formations.

Informations pratiques: Samedi 21 mai de 10h à 16h aux bureaux d’Amnesty International à Bruxelles (rue Berckmans, 9). Prix : membres: 8 €; Non membres: 15 €; Étudiants et demandeurs d’emploi: 10 €. Inscription obligatoire: via notre site internet (www.amnesty.be/formations) ou par téléphone au 02/538.81.77.

BRUXELLES Faucons pèlerins haut perchés

C

omme chaque année, depuis 7 ans, un couple de faucons pèlerins s’est installé sur le perchoir de la cathédrale Saints-Michel et Gudule.

Le faucon pèlerin est le plus rapide des oiseaux. Ce prédateur a pourtant failli disparaître complètement d’Europe au cours du 20e siècle. Il est revenu nicher en Belgique en 1994, après plus de vingt ans d’absence. En 2004, un couple de pèlerins s’est installé au sommet d’une des tours de la cathédrale des Saints-Michel-etGudule, au cœur de Bruxelles. Les faucons ont niché chaque année avec succès depuis: au total 24 fauconneaux ont pris leur envol de la cathédrale.

Un blog (http://www.fauconspelerins.be) a été créé pour proposer aux admirateurs de ces magnifiques rapaces de mieux les connaître et les observer. En effet, pendant tout ce printemps 2011, 24h sur 24, grâce à des caméras installées à quelques centimètres du nid et télécommandées depuis le poste d’observation installé sur le parvis, le blog suivra de tout près l’évolution de la famille.

AdL

tout lecteur intéressé par la réflexion et par la culture.

- Quels s ont selon vous la pla ce, le rôle et la spécif icité des f emmes dans la littéra ture actuelle ?

Aucun rôle et aucune spécificité plus propre aux femmes qu’aux hommes. Mais, dans la littérature comme dans la société, à qualités, compétences et responsabilités égales, place véritablement égale pour les unes et les uns !

Propos recueillis par Louis MATHOUX

OFFRES D’EMPLOI

FORMATION AMNESTY amedi 21 mai une formation sur la peine de mort est proposée par Françoise Dieryck, membre bénévole de la coordination Peine de mort au sein d’Amnesty International Belgique Francophone.

- Vous êtes Ré da cteur en c he f de l a Rev ue g énéra le, g ra nde r ev ue c a t h o l i qu e be l g e . Co mme n t c o n c e v e z - v o u s c e r ô l e ? L a R ev ue génér a l e es t - el l e p l ut ôt cons er v a t ri ce ou pr og re s s i s te ?

- Bien que fondée en 1865 à l’initiative d’évêques belges, la Revue générale s’est défendue, dès le départ, d’être une revue “catholique”. Mais d’inspiration humaniste et chrétienne, oui. Son soustitre n’est-il d’ailleurs pas : Pour l’huma nisme des temps nouv ea ux ? Donc, une revue en marche, ouverte à tous, à tout auteur d’un bon article comme à

Du 7 avril au 7 juin, ce poste d’observation, installé sur le parvis, est accessible à tous ceux qui voudraient voir les faucons. Entre 2004 et 2010, plus que 100.000 personnes sont venues sur place découvrir ces magnifiques oiseaux.

Le Jesuit Refugee Service Belgium (JRSB) cherche un nouveau directeur (h/f) Suite au prochain départ pour une mission à l’étranger de l’actuel directeur, le JRS-B souhaite engager un directeur pour son bureau situé à Bruxelles. Il s’agit d’un contrat à temps plein, pour une durée indéterminée, qui débuterait le 1er octobre 2011.

Le JRS-B a comme priorité l’accompagnement et la défense des droits des demandeurs d’asile et migrants détenus dans les centres fermés.

Une description complète du poste peut être téléchargée sur le site: http://www.jrsbelgium.org/images/stories/docs/french/offre_empl oi_directeur_jrs-b.pdf ou peut-être demandée auprès du JRS-Belgium: belgium@jrs.net Rue Maurice Liétart 31/9, B-1150 Bruxelles. Tél.: 02/738.08.18 Les candidatures doivent être envoyées avant le 15 mai. Vu ce délai très court, les personnes qui envisagent de postuler, mais ne peuvent le faire dans le délai imparti sont priées de prendre contact avant le 15 mai avec le JRS-Belgium au 02/738.08.18.

RCF Namur ASBL (Radio Chrétienne Francophone) – une radio œcuménique, généraliste, de proximité recrute un coordinateur de production La personne recherchée devra coordonner et superviser une équipe de bénévoles (20) et d’employés (1-2) afin d’organiser la production et la diffusion des émissions; coordonner la programmation des émissions; développer et maintenir le contact avec les partenaires, les auditeurs et les collègues des autres RCF; assumer des tâches administratives et de gestion quotidienne de la radio et assurer la visibilité du projet RCF Namur.

Le coordinateur de production doit avoir une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans l’audiovisuel ou la communication, dans la gestion de projet et dans le travail en équipe. Intéressé(e)? Un logement gratuit est mis à disposition de la personne qui sera recrutée.

Veuillez envoyer Curriculum Vitae et lettre de motivation à: J. De Theux, avenue des Prisonniers politiques, 2 bte 6 – 1150 Bruxelles ou recrutement@rcfnamur.be

www.fauconspelerins.be

EXPRESS EXPRESS

MONDE

N°18 - 15 mai 2011

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JEAN-PAUL II LE BIENHEUREUX P

lus d’un million de personnes ont assisté à la béatification de Jean-Paul II, le 1er mai dernier.

Une cérémonie à la fois simple et grandiose, à laquelle ont notamment participé le Roi Albert II, la reine Paola et le Premier ministre Yves Leterme.

Rome n’avait plus connu pareille affluence depuis les funérailles de Jean-Paul II en avril 2005. Le 1er mai dernier, plus d’un million de personnes se sont effectivement rassemblées place Saint-Pierre et avenue de la Réconciliation pour assister à la béatification du regretté Karel Wojtyla. Un événement important pour l’ensemble de l’Église, puisqu’il est le premier pape de l’histoire à être proclamé bienheureux par son successeur immédiat, et cela, en un

temps record: six ans et un mois après son décès. Dans son homélie, Benoît XVI est d’ailleurs revenu sur la rapidité du processus. “Le jour de ses funérailles, nous sentions déjà flotter le parfum de sa sainteté, et le Peuple de Dieu a manifesté de nombreuses manières sa vénération pour lui “, a-t-il expliqué. “C’est pourquoi j’ai voulu, tout en respectant la rég lementa tion en vig ueur de l’Église, que sa cause de béatification puisse avancer avec une certaine célérité. Et voici que le jour tant attendu est arrivé! Il est vite arrivé, car il en a plu ainsi au Seigneur: Jean-Paul II est bienheureux!“

des évocations du pape polonais.

Benoît XVI a d’ailleurs compris qu’il devait laisser place aux applaudissements à chaque moment-clé de son homélie. Ceux-ci redoublèrent notamment lorsqu’il rappela le célèbre “N’ayez pas peur! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ“, lancé par Jean-Paul II lors de sa première messe pontificale, le 22 octobre 1978. ”Ce fils exemplaire de la nation polonaise a aidé les chrétiens du monde entier à ne pas avoir peur de se dire chrétiens, d’appartenir à l’Église, de parler de l’Évangile“, a-t-il commenté. En un mot, il nous a aidés à ne pas avoir peur de la vérité, car la vérité est garantie de liberté.“ L’émotion fut également très vive lorsque Benoît XVI revint sur la relation qui l’unissait au pape défunt, lorsqu’il était à la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

“L’exemple de sa prière m’a toujours frappé et édifié“, a-t-il confié. “Il s’immergeait dans la rencontre avec Dieu, même au milieu des multiples obligations de son ministère.“ Le pape s’est encore dit touché par le témoignage de Jean-Paul II “dans la souffrance”: “Le Seigneur l’a dépouillé petit à petit de tout, mais il est toujours resté un ‘rocher’, comme le Christ l’a voulu.“

Ne pas avoir peur de la vérité La foule, bien sûr, n’a pas manqué d’exprimer sa joie à l’annonce de cette nouvelle, tout comme elle a accueilli avec enthousiasme chacune

Un événement planétaire un mi lli on de pèlerins se sont rendus à Rome pour assister à - Plus d’u la béatification de Jean-Paul II. - 87 dél é g a t i ons officielles, 16 chefs d’État, 5 chefs de gouvernement, 5 familles royales européennes étaient présents à la célébration. La Belgique était représentée par le roi Albert II et la reine Paola, ainsi que par le Premier ministre Yves Leterme. Le ministre de la Défense, Pieter De Crem, y était aussi, mais à titre strictement privé.

- Plus de 2.300 j ourna l is tes venant d’une centaine de pays ont couvert l’événement.

- De s c enta i nes de mi ll ie rs de Polona i s ont suivi la cérémonie sur écrans géants à Varsovie et dans plusieurs grandes villes du pays.

Dans l’attente du second miracle Les vivats furent aussi particulièrement nombreux lorsque fut déployée sur la façade de la basilique

© Intermifica.net

Une ferveur qui ne faiblit pas

Saint-Pierre la tapisserie géante représentant le bienheureux et que fut présenté aux fidèles le reliquaire en forme de rameau d’olivier contenant une ampoule de son sang. Pour le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, cette ferveur est “une confirmation supplémentaire“ de la sainteté du pape polonais. Il espère cependant que cette béatification n’a pas seulement été “un événement médiatique sentimental“, mais “un événement de grâce“ qui produira “des fruits spirituels de plus grande fidélité à l’Évangile“.

Interrogé sur le temps qu’il faudra attendre avant la canonisation de

Jean-Paul II, le prélat italien a souligné sur Radio Vatican qu’il était difficile de faire des prévisions concernant sa date, mais que cette ultime étape avant la sainteté ne devrait vraisemblablement pas prendre trop de temps. En effet, si le deuxième miracle nécessaire à la canonisation devra survenir après la béatification, la procédure devrait aller assez vite.

“Il y a tellement de malades qui prient Jean-Paul II qu’un autre miracle se produira certainement“, a déclaré le cardinal Jose Saraiva, préfet émérite de la Congrégation pour la cause des saints.

Pascal ANDRÉ

LE TOU R DU MON DE E N B R E F LES CONSEILS DE CASTES

ASSASSINAT DE BEN LADEN

supprimés par la Cour suprême

Déclaration du Saint-Siège

LES FÊTES CHRÉTIENNES De retour dans l’agenda “Europa” Le commissaire à la santé, John Dalli, dont les services éditent chaque année un agenda européen distribué aux adolescents, s’est engagé à ce que les fêtes chrétiennes y figurent. Leur omission dans l’édition 2010-2011 avait suscité de nombreuses réactions courroucées dans le monde catholique. Une pétition de 54.000 signatures a même été remise le 20 avril dernier au commissaire européen concerné.

UN ÉVÊQUE AUSTRALIEN Poussé à la retraite ? er

Le 1 mai dernier, Mgr William Morris, évêque du vaste diocèse de Toowoomba dans l’État du Queensland, a annoncé qu’il prenait une retraite anticipée. “Le pape Benoit XVI a considéré que le diocèse serait mieux administré sous l’égide d’un nouvel évêque“, a-t-il écrit dans une lettre lue lors des messes du weekend. Un départ analysé par certains comme une “révocation“ par le pape suite à ses déclarations sur l’ordination des femmes et la modernisation de l’Église.

“Oussama Ben Laden – comme nous le savons tous – a eu la très grave responsabilité de répandre la division et la haine entre les peuples, provoquant la mort d’un nombre incalculable de personnes, et d’instrumentaliser les religions à cette fin“, a déclaré le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le 2 mai dernier. “Face à la mort d’un homme, un chrétien ne se réjouit jamais, mais réfléchit sur les graves responsabilités de chacun devant Dieu et devant les hommes, espère, et s’engage afin que chaque événement soit, non pas une occasion pour une nouvelle montée de haine, mais une occasion pour favoriser la paix.“ ÉGYPTE – Le pa ys pourra it être mis sur la lis te noire de la violation de la liberté religieuse. Dans son rapport annuel sur la liberté religieuse, présenté le 28 avril dernier à Washington, la commission américaine sur la liberté religieuse internationale recommande au département d’État d’ajouter l’Égypte sur la liste noire des pays violant la liberté religieuse, du fait de la violence persistante contre les Coptes.

PA K I STA N – Une éc ole c hr ét i enne a t t a quée . Le 30 avril dernier, la police pakistanaise a arrêté près de Lahore plusieurs personnes qui ont attaqué une école chrétienne et tenté de s’en prendre à une église, après que deux pages brûlées du Coran eurent été découvertes dans un cimetière chrétien.

I R A K – Ex plosion deva nt une églis e de Ba gda d. Une bombe a explosé devant l’église du Sacré-Cœur à Bagdad le 24 avril après que toutes les messes de Pâques aient été dites et que les paroissiens soient rentrés chez eux. L’explosion aurait blessé au moins quatre personnes – deux policiers qui patrouillaient dans la rue devant l’église et deux civils qui passaient par là.

PAKISTAN Les chrétiens craignent des représailles

‘

La Cour suprême indienne a déclaré inconstitutionnels, mardi 19 avril, les khap panchâyats (ou “conseils de caste”), dont la très forte influence en milieu rural et parfois même dans les villes, fait perdurer le système discriminatoire des castes, ainsi que les exécutions extrajudiciaires. “C’est un excellent jugement qui supprime un système judiciaire parallèle agissant en contradiction avec les lois de notre pays“, a commenté auprès de l’agence Ucanews, Jyotsna Chatterjee, une responsable protestante. Elle reconnaît cependant qu’il sera difficile d’éradiquer rapidement un système enraciné si profondément dans la mentalité indienne. “Le changement devra être progressif. La Cour a donné la direction à prendre et maintenant la société et le gouvernement devront poursuivre“, conclut-elle. Le P. Babu Joseph, porte-parole de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde, s’est quant à lui félicité d’une décision attendue depuis longtemps à l’encontre de ces “conseils de caste qui portaient atteinte aux libertés individuelles, et tout particulièrement à celles des femmes“. (CtB)

CH I N E – De pl us en pl us d’év êques oppor t uni s tes . Dans une interview parue dans “La Croix” du 27 avril, le secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, le Chinois Mgr Savio Hon Tai-Fai, estime que son pays compte de plus en plus d’évêques opportunistes qui se coupent de Rome pour les cadeaux offerts par le gouvernement de Pékin.

L

annonce de la mor t d’Oussama Ben Laden, tué le 1 er mai par des forces spéciales américaines dans la localité pakistanaise d’Abbottadad, à une soixantaine de kilomètres d’Islamabad, suscite la crainte dans les milieux chrétiens pakistanais.

Très rapidement après l’annonce par le président américain de la mort d’Oussama Ben Laden, l’archevêque émérite du diocèse de Lahore, Mgr Lawrence Saldanha, n’a pas caché sa crainte de voir les chrétiens du Pakistan pris pour cibles par d’éventuelles actions de représailles de musulmans extrémistes. “ Nous sommes des cibles d’autant plus faciles qu’ils [les partisans

de Ben Laden] ne sont pas en mesure de s’attaquer à l’Amérique“, a-t-il déclaré. “Nous demandons la mise en place de mesures de sécurité. Le gouvernement doit faire en sorte de maîtriser toute manifestation de représailles.“ Un message qui semble avoir été entendu par les autorités pakistanaises, puisque les écoles chrétiennes ont été fermées et que des forces de police ont été positionnées devant les principaux lieux de culte du pays. Elles aussi craignent une réaction violente et dirigée contre les chrétiens de la part des éléments les plus extrémistes de la société, notamment de la jeunesse formée dans les madrassa, les écoles coraniques.

Lutter contre l’extrémisme Plus rassurant, le père Mario Rodrigues

directeur des Œuvres pontificales missionnaires au Pakistan, affirme que “les persécutions à l’encontre des chrétiens pourraient diminuer au cours des prochains mois et la lutte idéologique des talibans s’affaiblir“. La disparition du terroriste le plus recherché de la planète pourrait en effet réduire l’audience et l’impact des militants radicaux de la cause islamiste. Il ajoute cependant que “l’intolérance et les groupes islamiques sont florissants dans le pays et que d’autres leaders extrémistes pourraient s’imposer et poursuivre les actions terroristes.“ P. A. (avec CtB)

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DERNIÈRES MINUTES

N°18 - 15 mai 2011

NATIONS UNIES

DROITS DE L’HOMME

L

e 2 mai dernier, la Belgique passait son grand oral sur l’état des droits de l’homme dans notre pays. Elle a reçu de nombreuses félicitations, même si plusieurs points noirs ont été relevés, parmi lesquels la surpopulation carcérale, le traitement des demandeurs d’asile et les droits des migrants.

IMMIGRATION Un message évangélique

“ N

on à la guerre en Libye, mais oui à l’accueil des migrants et au développement de leurs pays d’origine.” Telles sont en substance les conclusions des réflexions des évêques du Maghreb et d’une délégation épiscopale française et espagnole, réunis du 2 au 4 mai 2011 à Tunis.

La situation de la Libye a bien sûr été évoquée lors des ces rencontres. Les évêques ont notamment appuyé les interventions de Benoît XVI et de Mgr Giovani Martinelli, Vicaire apostolique de Tripoli, en soulignant la priorité du dialogue politique et en rappelant que “personne ne pourra maîtriser les conséquences des interventions armées qui frappent aussi des victimes innocentes“.

Mais ce sont surtout les flux migratoires occasionnés par le “printemps arabe” qui étaient au cœur des réflexions. Selon les évêques réunis à Tunis, “l’Europe cherche surtout à mettre en œuvre une protection drastique qui ne va pas toujours dans le sens de la justice et devient souvent source d’exclusion et de discrimination“.

Deux attitudes conciliables Dans leur note conclusive, envoyée à l’agence Fides, les évêques ont relevé deux attitudes qui ont du mal à se rejoindre: “celle de nombreux politiques qui veulent assurer d’abord et parfois exclusivement la sécurité et la protection de leurs citoyens, malheureusement souvent pour des raisons électoralistes; et celle des disciples de l’Évangile qui, au risque d’être taxés de naïveté, veulent envers et contre tout servir d’abord les personnes et les défendre dans leur dignité, y compris si elles sont clandestines et sans-papiers“. “Ces deux attitudes pourraient se conjuguer“, ont estimé les évêques, “si l’argent qui sert à protéger les frontières servait à développer au moins l’indépendance alimentaire des pays d’où partent les migrants et si des moyens étaient mis en œuvre pour assurer une vie digne à tous les citoyens. Ceux-ci ne seraient plus dans la nécessité de partir au péril de leur vie.“ Dans son message Urbi et Orbi de Pâques, Benoît XVI avait encouragé l’accueil des nombreux exilés et réfugiés qui proviennent de différents pays africains et qui méritent la solidarité de tous. Cette nécessaire solidarité a été rappelée par le président de la République italienne à l’occasion du concert offert à Benoît XVI pour le 6e anniversaire de son pontificat. Giorgio Napolitano a en effet déclaré qu’”aucun pays qui se reconnaît dans les traditions et la civilisation européennes ne peut se refermer sur son bien-être, sans prendre part aux grandes responsabilités communes“.

CathoBel

Le lundi 2 mai, à Genève, la Belgique devait se soumettre aux questions des États membres de l’Organisation des Nations unies lors de son premier “examen périodique universel”, une procédure de vérification de l’état des droits de l’homme à laquelle doit désormais se soumettre tous les quatre ans chaque membre du Conseil onusien des droits de l’homme. Ainsi, pendant trois heures, le ministre des Affaires étrangères Steven Vanackere a répondu aux interpellations des représentants nationaux.

Ceux-ci se basaient sur trois rapports pour poser leurs questions: l’un émanant du gouvernement belge, un autre du Haut-commissariat aux droits de l’homme de l’ONU et un troisième des associations belges et internationales de défense des libertés fondamentales.

La plupart des délégations nationales ont commencé par féliciter la Belgique pour son implication dans cet exercice de “contrôle”. Elles ont notamment apprécié le fait que le ministre se soit déplacé à Genève pour l’occasion et que la société civile se soit tellement investie dans la rédaction des rapports qui leur ont été présentés. Faut-il en déduire que les droits de l’homme sont bien respectés dans notre pays?

“Tout n’est pas parfait en Belgique“, a reconnu M. Vanackere, peu de temps avant de passer le grand oral. “Il faudra accepter certaines critiques et recommandations, mais nous n’avons pas à rougir de notre bilan.“ Droits des minorités Si le ministre des Affaires étrangères n’a pas été vraiment mis sur la sellette, plusieurs points sensibles ont été abordés: l’égalité homme-femme, la surpopulation carcérale, l’augmentation des propos et actes racistes, le traitement des demandeurs d’asile, les droits des migrants, l’absence d’institution des droits de l’homme indépendante, la lutte contre la pédophilie et la pornographie infantile, ou encore l’absence d’interdiction claire des “châtiments corporels” (comme la fessée).

Quelques rares intervenants ont évoqué les ten-

Le grand oral de la Belgique

L’accueil des demandeurs d’asile, un des points noirs de la Belgique

sions communautaires, réclamant notamment la ratification de la Convention cadre du Conseil de l’Europe sur la protection des minorités nationales.

En effet, si notre pays a bien signé cette convention, aucun parlement ne l’a encore ratifiée à ce jour, la notion de minorité nationale étant interprétée très différemment par les responsables politiques flamands et francophones. Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, a d’ailleurs appelé les autorités fédérales à se concerter avec les entités fédérées dans les délais les plus brefs afin d’établir une interprétation commune de ce concept.

Examen réussi pour la Belgique? D’une certaine manière, oui, mais pour Benoît Van der Meerschen, président de la Ligue des droits de l’homme, il faut “relativiser très sérieusement le bon bilan belge qui, en définitive, est plus que mitigé“. Si notre pays a reçu tant d’éloges, c’est parce qu’il a été évalué par d’autres États, et non par un comité d’experts indépendants. Il est effectivement “difficile pour un État d’en critiquer un autre en sachant que son tour viendra sous peu“, explique-t-il.

“En outre, les intérêts géostratégiques et économiques ne sont jamais très loin“, poursuit-il. Ainsi, rares sont les pays africains qui ont osé critiquer la Chine lors de son “examen périodique universel”,

Pascal ANDRÉ

Le patriarche melkite est inquiet

Un évêque révoqué par le pape

enoît XVI a retiré sa charge pastorale à l’évêque de Toowoomba, dans l’Etat du Queensland, en Australie, Mgr William M. Morris (notre photo), a annoncé le Vatican le 2 mai dernier. Dans une lettre adressée aux fidèles de son diocèse, ce dernier explique que le pape a “considéré que le diocèse serait mieux administré sous l’égide d’un nouvel évêque”. Au Vatican, personne n’a voulu commenter la décision pontificale, mais celle-ci suscite déjà pas mal de remous en Australie.

Selon Mgr Morris, cette procédure de révocation fait suite à une enquête ordonnée après des plaintes concernant une lettre pastorale publiée en 2006. Dans ce document, il avait estimé, compte tenu du déficit du nombre de prêtres, que l’Église devait ordonner des hommes et des femmes mariés, discuter de la réintégration des prêtres ayant quitté le sacerdoce ou encore développer la coopération avec les anglicans et les protestants. Selon lui, ses propos “délibérément mal interprétés“ ont poussé le Vatican à envoyer un visiteur apostolique et à ouvrir un dialogue avec les Congrégations pour les évêques, pour le culte divin, pour la doctrine de la foi, ainsi qu’avec le pape.

Poussé à la démission, Mgr Morris a finalement proposé au Vatican de prendre sa retraite avant l’âge de 75 ans, comme l’autorise le droit canonique. “Je l’ai fait avec une profonde tristesse sachant que je jouis toujours du soutien d’une vaste

Un mécanisme à améliorer Faut-il pour autant jeter ce nouveau mécanisme aux orties? Non, estime Benoît Van der Meerschen, mais sa “crédibilité“ ne sera assurée “qu’à partir du moment où les recommandations qui sont formulées (…) ne transigeront pas avec les standards internationaux tels qu’ils ont été établis au cours du temps par les différents comités d’experts chargés de veiller au respect par les États des grandes conventions relatives aux droits fondamentaux.“ Quoi qu’il en soit, la Ligue des droits de l’homme sera particulièrement attentive au suivi des recommandations qui ont été formulées à l’égard de la Belgique et aux engagements que celle-ci prendra vis-à-vis de ses pairs.

RÉVOLTE EN SYRIE

AUSTRALIE

B

ce qui n’est pas étonnant quand on connaît les enjeux financiers en cause. Pour la Ligue des droits de l’homme, certains éléments auraient donc dû être approfondis au cours de cet oral, comme “la situation dans les prisons, la non-gestion des flux migratoires ou les législations adoptées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme“.

majorité du peuple et du clergé du diocèse.“ Le 3 mai, plus de 500 fidèles – parmi lesquels de nombreux jeunes – se sont d’ailleurs rassemblés devant la cathédrale de Saint-Patrick à Toowoomba, afin de faire part de leurs regrets et de leur colère suite au retrait forcé de leur évêque.

Manque de transparence L’évêque reproche au Vatican un manque de transparence et un déni de justice : “Je n’ai jamais vu le rapport du visiteur apostolique, l’archevêque Charles Chaput.“ Et “aucune possibilité d’une défense appropriée“ ne lui a été laissée. Le pape Benoît XVI l’aurait confirmé en déclarant que la loi canonique ne prévoit pas de procès concernant les évêques que le successeur de Pierre nomme, ou à qui il retire leur charge.

CathoBel

Le patriarche melkite d’Antioche, Grégoire III Laham, a adressé une lettre aux principaux chefs d’État européens et américains pour leur faire part de son inquiétude concernant les événements qui secouent la Syrie et fragilisent la situation des communautés chrétiennes. “Cette révolte peut dégénérer en guerre civile“, a-t-il expliqué. Pour lui, la révolte en Syrie est d’une nature différente de celle qu’a pu connaître l’Égypte. Il craint que cela ne provoque une nouvelle émigration de chrétiens.

VATICA N – Sécurité renforcée. Suite à la mort de Ben Laden, la police italienne a décidé de renforcer la sécurité autour des intérêts américains, pakistanais, ainsi que du Vatican. La mort du chef d’AlQaida “pourrait provoquer des actions de rétorsion, même isolées“, a expliqué le département de la sécurité publique.

CA NA DA – Un ancien évêque accus é de pédophilie. Le 5 mai dernier, le Saint-Siège a annoncé son intention de prendre des sanctions contre Mgr Raymond Lahey, ancien évêque d’Antigonish, Mgr Raymond Lahey, qui est poursuivi pour agression sexuelle et possession de matériel pédopornographique.

TURQUI E – Pas de dis crimina tions contre les chrétiens selon le prés ident. “Les Églises en Turquie sont en situation d’assurer les cultes du dimanche. En ce sens, il n’y a aucun problème“, a déclaré le président turc à l’occasion d’une visite officielle en Autriche. Il a ajouté, à propos des prêtres qui ont été assassinés: “Il n’y a aucune sympathie, en Turquie, pour ce genre d’actions, et les auteurs ont été traduits en justice.“

EXPRESS EXPRESS

CULTURE

N°18 - 15 mai 2011

À VILLERS-LA-VILLE Les Nuits du Cirque ressuscitent dans l‘abbaye

A

près une parenthèse de cinq ans, “Les Nuits de Cirque” renaissent dans le paysage artistique belge. L’abbaye de Villers-la-Ville en sera l’écrin.

Voilà qui promet une soirée de rêve, le 28 mai prochain…

rentes scènes où se produiront les artistes (autant belges que français). Au total, une vingtaine de spectacles d’une dizaine de minutes seront ainsi programmés durant cette soirée. La plupart des troupes offriront 4 représentations.

C’est toujours impressionnant, souvent drôle et parfois interactif à

Appel aux volontaires!

Pour ces Nuits du Cirque, l’organisateur (la société Idée Fixe) a noué un partenariat avec l’association Action Damien. Cette dernière s’engage à fournir l’ensemble des 80 volontaires nécessaires à la logistique d’un tel événement et elle reçoit en échange un montant d’argent qui permettra d’appuyer ses missions afin de combattre la lèpre et la tuberculose

Livres neufs à prix réduit Comme chaque année, les Éditions Racine, Lannoo et Casterman organisent à Bruxelles leur grande vente de livres à prix réduit. Bonne nouvelle pour les non bruxellois, cette vente sera également organisée à Namur et ce, pour la première fois.

Le public pourra découvrir dans ces très beaux cadres, une sélection de livres de jeunesse, de bandes dessinées, d’ouvrages de cuisine, de tourisme, de beaux livres consacrés au patrimoine et à l’histoire, mais aussi de la papeterie et de la carterie, avec des remises allant de 50 à 75% sur le prix public, uniquement pendant 3 jours à Namur et 4 jours à Bruxelles. L’entrée des deux manifestations est gratuite.

Ces deux grandes ventes sont une occasion unique pour ces éditeurs de remettre en lumière et à des prix très intéressants pour les lecteurs une sélection de leurs titres ou de vendre à petits prix des livres légèrement défraîchis et parfois rares qui ne peuvent plus retourner dans le circuit traditionnel de la librairie.

Du jeudi 12 au samedi 14 mai 2011 à Namur (Arsenal) Du jeudi 19 au dimanche 22 mai 2011 à Bruxelles (Écuries royalesPalais des Académies) P. G.

dans le monde. L’aide qui sera reversée à Action Damien à l’occasion de ces Nuits du Cirque servira plus spécifiquement à la léproserie d’Abu Zaabal, située au Caire.

Si vous souhaitez rejoindre l’équipe des volontaires, contactez Bernard Baumans au 0496/77.27.78 ou s’inscrire via e-mail: fb092658@skynet.be

l’instar de “TripTrap”, un numéro de clown-acrobate qui a absolument besoin de la participation du public, et en particulier d’hommes forts, pour pouvoir être réalisé… Et si la performance acrobatique est là, l’émotion ne sera pas pour autant absente. La preuve avec le “Cello Act” et son violoncelle de 3,70 m de haut! À ne pas manquer non plus, à la tombée de la nuit de préférence, la Compagnie du Chaland dont les Gargouilles vont venir hanter les ruines de Villers, du côté du cimetière. Accrochées aux contreforts de la grande abbaye, dissimulées dans les saillies, elles pourraient aussi peupler vos futurs cauchemars…

Pierre GRANIER Le 28 mai, de 17h à 23h. Prix: 27 € pour les adultes, 17 € pour les enfants – info: 070/222.007 et www.070.be

Gagnez des places !

Les Médias Catholiques offrent 5 x 2 places pour ces Nuits du Cirque. Pour tenter votre chance, envoyez un courriel précisant vos coordonnées précises (nom, prénom, adresse et n° de téléphone) à: concours@catho.be. Les 5 premiers courriels reçus avant le 22 mai recevront chacun 2 billets d’entrée.

Esprit es-tu là ?

L

Le Mayombe est une région située à l’embouchure du fleuve Congo dont la principale caractéristique est sa forêt, l’une des plus grandes et des plus importantes d’Afrique.

Une forêt peuplée par les Yombe. Et par des esprits? Sans aucun doute, à en juger par les impressionnantes statues à pouvoirs anthropomorphes que cette exposition nous montre.

De fait, quand un Yombe avait un problème (maladie, infertilité), qu’il souhaitait protection, richesse, puissance ou bien encore qu’il voulait se venger d’un ennemi, ces fétiches appelées minkisi, étaient sollicités.

Ces minkisi sont d’abord le fruit d’une collaboration entre un sculpteur et un nganga. Une fois l’objet réalisé, c‘est à ce dernier, expert rituel disposant d’une “spécialité”, qu’incombe la tâche d’ajouter la charge magique (le bilongo) et de réveiller les esprits (les terrifiants Nkondi). Pour cela il enduit les fétiches de poudre de bois rouge, de terre blanche, de sang ou les arrose d’alcool. Mais, le plus efficace est d’enfoncer des clous, des pointes, des lames, des éclats de métal... L’esprit se réveille et va alors chasser le sorcier qui est la cause du problème. Le succès des Nkondi se mesure alors à la quantité de ferraille qui recouvre les minkisi…

Les minkisi exposés au musée de Louvain-la-Neuve ont presque tous une apparence humaine ou animale. Dans la réalité, c’étaient le plus souvent des récipients: sacs, paniers, calebasses, bouteilles, boîtes ou coquilles. Le plus important ici n’était pas la forme, mais le contenu ! Pour autant, les occidentaux leur accordaient moins de valeur esthétique.

Mis à part quelques pièces d’exception issues du Musée royal de l’Afrique centrale, la plupart des pièces présentées ici proviennent des réserves de l’UCL et de la KUL qui se sont partagé l’exceptionnelle collection de sculptures africaines et d’objets traditionnels de l’ancien Congo

LA UNE

Sa 14/04 à 10h45 Il était une foi Reportage sur les métiers de l’église à travers les portraits d’une responsable de la décoration florale, d’une carillonneuse, d’un chef de chorale et d’un sacristain qui est également organiste. Présentation: Philippe Cochinaux. Réalisation: Manu Van Lier et Jean-Louis Gios.

LA DEUX

Di 15/05 à 10h45 Messe Messe en direct depuis la collégiale Ste-Gertrude à Nivelles.

Prédicateur: Père Philippe Cochinaux, o.p. Commentaires : Abbé Philippe Mawet. Production: RTBF

FRANCE 2 Entre les murs Film (2008) – Cette adaptation du roman de François Bégaudeau (également acteur de son propre personnage…) est filmée comme un documentaire et aborde tous les sujets importants de la vie à l’école. Une réussite.

ARTE

Lu 16/05 à 20h40 Casino Film (1995) - L’ascension puis la déchéance d’un mafieux au pays des machines à sous, magnifiées par la mise en scène virtuose de Martin Scorsese et l’interprétation magistrale de Robert De Niro, Joe Pesci et Sharon Stone.

EXPOSITION MAYOMBE e musée de Louvain-la-Neuve expose actuellement des pièces majeures de l‘art africain, issues de la région du Mayombe (Bas-Congo). En particulier des “minkisi”, statues fétiches que les Yombe utilisaient pour invoquer l‘aide des esprits, à diverses fins.

À voir...

Di 15/05 à 20h35

LA TROIS

Ma 17/05 à 21h05 © Hugo Maertens

Habitué à héberger de nombreuses animations familiales et manifestations culturelles, le site de l’abbaye de Villers servira prochainement de cadre pour Les Nuits du Cirque. Ces dernières avaient été lancées en 1998, dans les jardins d’Annevoie d’abord puis dans le parc d’Enghien. En sommeil depuis 5 ans, l’événement circassien renaît donc à Villers pour une soirée exceptionnelle basée sur l’union d’un lieu prestigieux et mystérieux avec des spectacles magiques, acrobatiques, poétiques, époustouflants… drôles aussi!

Au milieu des fanfares, des clowns, des grooms et des échassiers venus pour assurer l’ambiance, le public se rendra à sa guise jusqu’aux diffé-

Mais avant cela, le spectacle final, à 22h30, offrira en guise d’apothéose un grand morceau de bravoure dans un numéro intitulé “La roue de la mort”. À noter enfin que pour ce rendezvous familial, les enfants seront encore plus de la fête puisque des écoles du cirque leur proposeront des ateliers pour s’initier à quelques disciplines: jonglage, équilibre sur échasse, monocycle, etc.

La soirée promet donc d’être enchanteresse. D’ailleurs plus de 3.000 tickets ont été déjà vendus.

Le site ayant une capacité maximale de 6.000 personnes, n’attendez plus pour réserver.

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La méthode Film (2005) -A Madrid, sept candidats se rendent à un entretien d’embauche. Très vite, ils se rendent compte que personne ne va les recevoir et comprennent qu’ils sont à la fois objets et sujets de la sélection. C’est la méthode Grönholm. Ce huis clos faussement feutré livre une critique grinçante du libéralisme.

ARTE

Me 18/05 à 19h55 Concours Reine Élisabeth La 71e édition du Concours est consacrée à l’art vocal. Cette année, 88 candidats s’y sont présentés (dont 10 Belges) représentant 26 nationalités. Ils ne seront plus que 12 pour la finale qu’Arte Belgique retransmet durant quatre soirs d’affilée.

FRANCE 3 Statue nkondi, Mungundu dia kusu, Yombe

belge de l’Université de Louvain à la scission de cette dernière. Ces objets avaient été rassemblés, il y a cent ans, par les missionnaires de Scheut.

Par ailleurs, l’expo nous montre d’autres objets qui évoquent quant à eux l’initiation des garçons (khimba) et des filles (khumbi), leur préparation à la vie adulte et au mariage.

P.G.

Jusqu’au 3 juillet. Musée de Louvain-la-Neuve (College Erasme - Place Blaise Pascal, 1) - Tél. 010/47.48.41. Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 18h & le week-end de 14h à 18h. Entrée: 3 €

Je 19/05 à 20h35 Trois enterrements Film (2005) – Un bouleversant long-métrage sur l’histoire vraie d’un homme qui retrouve l’assassin de son meilleur ami afin d’offrir à ce dernier une sépulture honorable au Mexique.

Réalisateur et acteur, Tommy Lee Jones signe ici une magnifique leçon sur le sens des valeurs, le respect de la vie, doublée d’une pertinente interrogation sur les problèmes de la clandestinité, de l’immigration et de l’intégration.

LITURGIE - DIOCÈSES

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PAROLE POUR

N°18 - 15 mai 2011

LE BERGER

LECTURES DE la semaine

Signe de tendresse et de fidélité

VIVRE

Il y a, dans l’image du Bon Pasteur, 4 dimanche de Pâques (A) l’appel, la confiance et la liberté.

C’est la clé de toute vocation. La vie chrétienne ne devient une tâche que parce qu’elle est d’abord un Évangile de ce dimanche appel, une vocation. Dieu ne nous appelle jamais pour autre chose LE BON PASTEUR que ce pour quoi nous sommes faits. Avec amour et sans jamais epuis de nombreuses rien imposer, il ne cesse d’appeler. années déjà, l’Église a Comme le berger qui rassemble, il organisé la journée attend notre réponse dans la certides vocations le dimanche où la litude que le chemin qu’il propose turgie nous propose l’évangile du est toujours le meilleur pour nous. bon pasteur. À mi-chemin entre C’est ce que l’Évangile appelle “la Pâques et la Pentecôte, nous voici vie éternelle“. les auditeurs de celui qui nous reEn cette journée des vocations, dit: “Je suis le bon pasteur.“ Image l’Église invite chacun à retourner bucolique d’un aux sources de la monde apparemDieu ne nous appelle vie chrétienne. ment fort éloigné jamais pour autre chose L’Église ne grandes préoccupadit que là où des que ce pour quoi nous tions bruyantes de hommes et des notre temps! Et sommes faits femmes acceppourtant, la voix tent de vivre au du berger reste le point de rallieplein souffle de leur vocation. ment qui ramène toujours sur les Dans la diversité des charismes et chemins de l’essentiel. dans la reconnaissance de nos liLa tâche du berger est d’être celui mites, l’Esprit peut faire fleurir une qui appelle. Il y a entre le pasteur Église aux mille couleurs de et son troupeau une connaissance l’Évangile. qui devient une connivence. Et Le bon pasteur, c’est bien autre dans la marche du troupeau, le chose que le gourou d’un trouberger est toujours celui qui est à peau grégaire et servile. Il est, au l’avant et que l’on suit, qui appelle contraire, le signe de tendresse et et qui entraîne. e

D

D i m a n c h e 15 : 4 d i m a n c h e Pâ ques . Ac 2, 14a.36-41; P ie r r e a p pe l l e à l a c o nv e r s i on, e t i l ba pt is e l es pr emi er s conv er tis .

Ps 22; 1 P 2, 20b-25; Cel ui qui a s o u f f e r t po u r n o u s e s t d e v e n u notr e ber g er . Jn 10, 1-10; J és us e s t l e bo n p a s t e u r , e t l a po r t e d e s b r e bi s .

de fidélité. Il appelle et il pardonne. Comme dit le psaume (Ps 22), rien ne peut manquer à ceux qui suivent son pas et qui écoutent sa voix.

Philippe MAWET

L undi 16: S. Simon Stock et S. Jean Népomucène. Ac 11, 18; Ps 41-42; Jn 10, 11-18.

ÉVANGILE selon saint Jean 10, 1-10 Jésus parlait ainsi aux pharisiens: “Amen, amen, je vous le dis: celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.

Celui qui entre par la porte, c’est lui le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus.” Jésus em-

M a rd i 17: S. Pascal Baylon. Ac 11, 19-26; Ps 86; Jn 10, 22-30.

ploya cette parab ole en s’adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu’il voulait leur dire. C’est pourquoi Jésus reprit la parole: “Amen, amen, je vous le dis: je suis la porte des brebis. Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage.

Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance.”

Textes liturgiques© AELF, Paris

LA MAISON DIOCÉSAINE DE MESVIN M

La vocation initiale de cette bâtisse entourée d’un parc était d’accueillir des retraites sacerdotales, c’est-à-dire destinées aux seuls prêtres. Mais la maison s’est progressivement ouverte aux groupes de laïcs. Aujourd’hui, elle vit intensément au rythme des nombreuses réunions, rencontres et autres retraites et récollections qui y élisent chaque jour domicile.

Et les chambres de jadis ont fait place à de nouveaux locaux qui permettent un meilleur accueil.

Son agenda témoigne d’un taux d’occupation élevé: cours de l’Institut Supérieur de Théologie du diocèse de Tournai, retraites de profession de foi, journées de formation d’animateurs en pastorale, cours de peinture d’icônes, partages d’évangiles, réunion de comités, conseils d’administration et autres bureaux d’associations d’Église telles que Entraide et Fraternité, Vie Montante, la pastorale de divorcé(e)s-remarié(e)s, le service du catéchuménat, la commission pour le diaconat permanent, la catéchèse pour adultes, les équipes sociales…

De chantier en chantier Au fil des décennies, la Maison de Mesvin a toujours su s’adapter. À la fin des années 1970, elle s’est ainsi trouvée confrontée aux exigences des pompiers en matière de sécurité incendie. La facture était estimée à cinq millions de FB

“Comme un baromètre du diocèse”

Sur le perron du “457”, Mgr Harpigny entouré de Monique et Muriel.

Au second rang, Vincent, Michel, Olivier Fröhlich et Ciro

au bas mot et l’asbl qui gérait alors les lieux avait envisagé la fermeture pure et simple. C’est alors que les chambres des étages ont été désaffectées.

Mais voici quelques années, des problèmes similaires se sont à nouveau posés et cela été l’occasion d’entreprendre une rénovation (presque) complète du

bâtiment, tant au rez-de-chaussée qu’au premier étage. Partout, la pénombre a fait place à la lumière et c’est particulièrement vrai pour la chapelle et la véranda voisine. Quant aux sanitaires, ils ont été également modernisés, incluant même une douche pour les visiteurs qui arrivent à vélo…

M ercredi 18: S. Félix de Cantalice et S. Venant de Camerino. Ac 12, 24 à13,5; Ps 66; Jn 12, 44-50.

Jeudi 19: S. Félix de Cantalice et S. Venant de Camerino. Ac 13, 13-25; Ps 88; Jn 13, 16-20.

Ve n d r e d i 20: S. Bernardin de Sienne. Ac 13, 26-333; Ps 2; Jn 14, 1-6.

Sa medi 21: S. André Bobola et S. Hospice. Ac 13, 44-52; Ps 97; Jn 14, 7-14.

Di ma nc h e 22: 5ed i m a n c h e Pâ ques . Ac 6, 1-7; Ps 32; 1 P 2, 4-9; Jn 14, 1-12; M oi, j e s ui s le Ch e mi n , l a V é r i t é e t l a V i e ; p er s o n n e n e v a v er s l e P è r e s a ns pa s s er pa r moi.

Quelques jalons

Une nouvelle jeunesse pour un bel outil pastoral gr Harpigny, évêque de Tournai, a béni ce jeudi 28 avril les locaux rénovés de la Maison de Mesvin.

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e

Outre la chapelle, la véranda et le relais de la librairie Siloé, le rez-de-chaussée offre trois salles.

Au premier étage, on trouve quatre salles, un espace-détente et bientôt un petit oratoire. Le sous-sol, qui doit encore être en partie rénové, est particulièrement adapté aux jeunes avec notamment une grande pièce donnant directement sur le parc. On ne peut en effet parler de la Maison de Mesvin sans évoquer son parc de cinq hectares, bien agréable pour se dérouiller les jambes. Des surfaces sont également disponibles pour le parking des véhicules.

La Maison tourne avec une petite équipe: Monique à l’accueil, Vincent à la gestion, Michel aux travaux, Ciro aux fourneaux et Muriel à l’entretien. Il faut y ajouter plusieurs bénévoles qui œuvrent à l’accueil. “Cette Maison est comme un baromètre du diocèse.

Nous nous réjouissons quand elle se remplit, rendant grâce au Seigneur du dynamisme de la mission de l’Église, au cœur de la société, le bénissant également pour chacun(e) d’entre vous, sœurs et frères dans le Christ”, écrivent Monique et Vincent Minet.

H.W. Maison de Mesvin, Chaussée de Maubeuge, 457 – 7024 Ciply, tél 065.351.502, fax 065.395.009, mail maisondemesvin@tvcablenet.be et site www.diocese-tournai.be/mesvin.

La maison est ouverte du mardi au samedi de 9h à 17h.

27 mars 1936: des prêtres de la Société du Cœur de Jésus achètent à la S.A. des Phosphates Bernard le château et le parc situés chaussée de Maubeuge, entre Mesvin et Ciply, jadis propriété de la famille Bernard. Des travaux sont entrepris, notamment pour remplacer le jardin d’hiver par une chapelle. L’objectif premier est de doter le diocèse d’un lieu pouvant accueillir des groupes restreints de prêtres pour leurs retraites.

31 mai 1937: Mgr Rasneur, évêque de Tournai, bénit la nouvelle chapelle et la maison rénovée. La direction est confiée au chanoine Jean Gravis et les premiers retraitants occupent la maison dès le mois de juin.

1962: la Maison fête ses 25 ans. Mgr Nassaux, qui va devenir son directeur, en retrace l’historique dans la Revue diocésaine de Tournai (ancêtre du mensuel Église de Tournai).

1987: la Maison fête ses 50 ans. Entourés d’une vingtaine de prêtres, Mgr Huard, évêque, et son prédécesseur Mgr Himmer y célèbrent une messe d’action de grâces.

2003: l’abbé Glorieux, directeur, et Maddy Léonard, responsable de l’accueil, se retirent. Ils sont relayés par Monique Thomas, bientôt rejointe par son mari Vincent Minet. Le diocèse de Tournai reprend la Maison via une nouvelle asbl.

28 avril 2011: les travaux entrepris depuis quatre ans se terminent. La “nouvelle” Maison de Mesvin est inaugurée par Mgr Harpigny et le vicaire général Olivier Fröhlich, président de l’asbl Maison diocésaine de Mesvin.

EXPRESS EXPRESS

DIOCÈSES

N°18 - 15 mai 2011

SCULPTURE

AGENDA

Myriam Kahn expose à Gand

CÉ LÉ B R ATI ONS/ PR I ÈR ES/PÈL ER I N A GE • Dima nche 22 ma i, les sœurs de Notre-Dame de Namur organisent un pèlerinage à Sainte-Julie, fondatrice de la congrégation, à Cuvilly en Picardie. Un car est organisé à partir de Namur, rue Julie Billiart.

Départ à 6h30 et retour vers 20h. PAF/ 40 € (repas compris). Infos et inscriptions: 081/254.311.

M

yriam Kahn, artiste sculptrice du Brabant wallon, a été invitée par le recteur de la cathédrale St-Bavon, à présenter ses œuvres de terre et de bronze dans la grande crypte de la cathédrale du 28 avril au 2 juillet.

Jusqu’au 22 mai, cette exposition sera conjointe à la présentation de documents anciens des archives du Royaume (Gand), sur le thème “Armenzorg/Souci des pauvres”.

L’œuvre emblématique qui la présente sur l’invitation s’intitule justement “Tu n’es pas seul“. Pour l’occasion, Myriam Kahn a créé une Nativité d’une douzaine de personnages en haut-relief: “Bonne Nouvelle pour les pauvres”, témoignage d’accueil aux plus démunis comme aux exclus.

L’exposition des sculptures se prolongera ensuite jusqu’au 2 juillet.

La visite de St-Bavon offre aussi l’occasion de voir le grand retable de l’Agneau Mystique, dont on peut suivre sur place le travail de restauration. Elle invite aussi à une redécouverte plus large de la cité gantoise, particulièrement de son centre historique magnifiquement remis en valeur. “Une belle journée à Gand…”

Une artiste autodidacte Myriam Kahn est sculptrice autodidacte depuis 1970. Si la terre est le matériau premier qu’elle utilise et

Une sculpture de Myriam Kahn

qu’elle privilégie, elle inaugure ses premières œuvres en bronze en 2004, dans les ateliers de la Fonderie Harzé. Licenciée en philosophie et lettres, elle a équilibré son temps entre un enseignement à temps partiel, sa vie familiale et sa vie artistique. Son atelier, aujourd’hui, s’est niché dans une maison en bois qu’elle a imaginée dans un bois de Court-Saint-Étienne.

Myriam Kahn réserve toujours ses expositions à des lieux de haute valeur symbolique et humaine, loin des circuits commerciaux (p.ex.

Moulin d’Arenberg, Rebecq, 2004; Aula Magna de LLN, pour la fête patronale de l’UCL, 2006; Heverlee,

2009; Denderleeuw, 2010).

Enfin, à l’occasion de ce nouvel événement, elle réédite l’Album “Sculpture de terre. Sculpture de mot”, qui présente ses principales œuvres en grès avec les poèmes que Bernard Tirtiaux leur a consacrés.

AdL On peut trouver plus d’éléments de présentation sur son site : http://users.skynet.be/kahn-sculpture/ On y appréciera particulièrement une émission de la RTBF (“Le Cœur et l’Esprit”, 14’) où on peut la voir à l’œuvre, dans son atelier ou chez le fondeur, et l’entendre sur son approche de l’art et de la simple humanité.

ŒCUMÉNISME

‘

C

Pâques sur la place Cathédrale

était une première en Belgique, c’était à Liège. À l’instar de ce qui se fait à Paris et dans d’autres grandes villes de France lorsque la date de Pâques est commune à toutes les Églises chrétiennes, la Concertation œcuménique des Églises de Liège a organisé une proclamation publique et commune de la Résurrection.

Le dimanche de Pâques, à midi, sur la place Cathédrale à Liège plus de deux cents personnes se sont rassemblées sous un soleil éclatant et dans une ambiance d’abord conviviale puis recueillie, mais toujours rayonnante de cette joie pascale qui marquait cette journée et tout spécialement ce moment.

L’ Esprit Saint habite nos cœurs Sur le podium installé pour la circonstance, une grande icône de Pâques, un cierge, un évangéliaire et les célébrants en habits liturgiques (l’unité de la Parole dans la diversité des apparences) étaient anglican (révérend Paul Yiend), catholique (abbé François Dabin), orthodoxe grec (père Nikolaos Palamianakis) orthodoxe russe (père Guy Fontaine), protestant (pasteur Vincent Tonnon) et syriaque (sous-diacre Fikri Gabriel) auxquels s’étaient joints Nicole Ingenbleek (secrétaire de la Concertation) et le diacre Luc Mahiels qui avait, l’année dernière déjà, lancé l’idée. Une chorale des

groupes de Taizé a animé cette célébration faite de lectures (épître, évangile) de louange et de prières d’intercession. Le métropolite Pantéléimon, référant pour l’orthodoxie en Belgique avait envoyé un message qui a été lu par le père Nikolaos, recteur de la paroisse grecque de Liège. L’évêque de Liège, Mgr Aloys Jousten, présent parmi les célébrants, soulignant que “l’Esprit du Ressuscité habite dans nos cœurs; il nous fait aimer tous les êtres humains et nous fait construire avec eux tous un monde de justice et de paix pour tous les hommes et tout l’homme.”

Un message d’espoir Ce fut un moment très fort où fut proclamé avec ferveur ce qui est le fondement de la foi chrétienne: la résurrection du Christ. C’est un message d’espoir, d’amour, de lumière et de paix qui, sans doute, contraste avec certaines manifes-

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tations de ces derniers jours, ailleurs et pour d’autres raisons.

L’Évangile est une bonne nouvelle qui ouvre les cœurs et ne peut enfermer les esprits! Il s’adresse au monde, c’est pourquoi il a eu lieu dans le monde, sur la place publique et c’est pour cela que, symboliquement, durant les prières, l’Évangéliaire a été dirigé vers les quatre points cardinaux. Un concert de carillon a terminé la cérémonie; on a pu y entendre des mélodies de Pâques de la tradition occidentale, mais aussi le “Christos voskresie” de la liturgie russe. À Liège, ce dimanche de Pâques plus de deux cents cœurs ont vibré à la proclamation dans douze langues différentes que “Le Christ est ressuscité!”

Père Guy FONTAINE, recteur de la paroisse orthodoxe russe de Liège, président de la Concertation et organisateur de l’événement

CON FÉ R ENCES/F OR M ATI ONS • Ve ndr edi 13 ma i de 19h à 21h30 à la salle Wastia de W a v re (place de la Cure, 19), une rencontre “YouthAlpha”, pour les jeunes de 12 à 15 ans de Wavre et des environs, est organisée sur le thème: “Comment tirer le meilleur parti du reste de sa vie?” Infos et inscriptions: Abbé Emmanuel de Ruyver: 0472/387 851 ou emmanuelderuyver @yahoo.fr • Sa medi 14 ma i de 9h30 à 17h au monastère Saint-André à Ott i gnies (allée de Clerland, 1), une journée est organisée avec les Voies de l’Orient sur le thème: “Méditation et échanges dans la tradition du Zen Rinzaï.” Ces journées comportent 7 demi-heures de méditation silencieuse et immobile et, vers midi, un bref exposé suivi de quelques échanges. Ceux qui viennent pour la première fois doivent prendre contact au préalable avec le Frère Pierre de Béthune. PAF: 10 € la journée (apporter son pique-nique / tâches partagées). Infos et inscriptions : Fr Pierre de Béthune - tél : 010/42 18 33 - mail : pdb@clerlande.com.

• Sa me di 14 ma i de 9h30 à 15h30 au centre pastoral du Brabant wallon à W a v r e (chaussée de Bruxelles, 67) une journée d’introduction et de découverte de l’outil Lire la Bible “Sur les traces du Dieu de l’Alliance” avec Catherine Vialle bibliste, professeur d’AT à Lille, est organisée. PAF: 3 € - apporter son pique-nique. Infos et inscriptions: Gudrun Deru - gudrunderu@hotmail.com ou 02/384.94.56 • L undi 16 ma i de 16h à 18h “au Grenier” du Monastère Saint-André à Ottig nies (allée de Clerland, 1) est organisée une “lectio divina” sur les écrits de saint Jean (Évangile, Lettres, Apocalypse). À partir des textes de Jean, “le disciple que Jésus aimait”, ardent, attachant, une approche de Jésus, chemin d’humanité et de liberté vers le Père.

Lecture, partage et prière à partir de textes retenus avec le frère François Veranneman. PAF : 5 €. Infos et inscriptions: Frère François Veranneman: 010/42 .18. 15 ou lesateliers@clerlande.com (à l’attention de François Veranneman).

• Du v endredi 20 a u dima nc he 22 ma i un week-end de réflexion et de joie partagée pour les jeunes entre 12 et 14 ans est organisé à Fa rni èr es au cœur des Ardennes. Infos et inscriptions: Véronique Morue et Gladys Felten: fremorue@voo.be ou 0494/25.84.13 • Le MEJ et la Pastorale des Jeunes, à la demande de Mgr Vancottem, organisent des séances d’information sur le MEJ: M a rdi 24 mai, de 14h à 16h, au local du vicariat à Marche-en-Famenne.

M a r di 24 ma i, de 20h à 22h, au prieuré Notre-Dame de la Paix (Cté St Jean) à Libramont.

Jeudi 26 ma i , de 14h à 16h, à la paroisse de Grand-Manil (près de Gembloux).

Jeudi 26 ma i , de 20h à 22h, à l’Institut St-Joseph de Florennes (entrée par la rue Rohan Chabot; parking dans la cour).

Entrée libre, précédée ou suivie d’un sandwich en fonction de l’heure. Informations et inscriptions: 081/25.64.86 ou coup.de.pouce@catho.be • Sa medi 28 ma i à 14h30 à l’abbaye Notre-Dame de Br ia l mont à Tilff, “L’Évangile a-t-il besoin d’être libéré?” avec le père Paul Tihon sj.

Infos et inscriptions: sr. Colette: 04/388.17.98 CULTU R E • Dima nc he 15 ma i à 17h à la chapelle universitaire de N a mur (rue Grafé, près de la place du Palais de Justice), un moment musical en compagnie de “La Vaubane” (chorale des FUNDP) et du groupe “Irish Feel” (folk instrumental d’influence irlandaise) est organisé par le service culturel des FUNDP. La direction artistique du concert est assurée par Pierre-François Detongre. PAF: 4 € (carte culture) – 5 € (étudiants/ACJ) – 7€ (non-étudiants) – Gratuit (art.27/chômeurs).

Infos et inscriptions: Dominique Minet: 087/725.09.02 ou dominique.minet@fundp.ac.be • Dimanche 15 mai à 17h à l’église de Sa int-Vith, le concert annuel de l’Union Wallonne des Organistes est organisé. Œuvres de Barras, Decerf, Detournay, Dupuis, Frèteur, Froidebise, Matot, Senny, Verkaeren et Weitz. Avec la participation de Patrick Sporken, trompettiste. Infos et inscriptions: Léon Kerremans, président: 071/43.52.40

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10 MÉDIAS

N°18 - 15 mai 2011

INITIATION CHRÉTIENNE Des livres pour éveiller à la foi ou la consolider

E

n mai et en juin, rares sont ceux qui, parmi nous, n’ont pas au moins un enfant dans leur entourage qui célèbre sa première communion, sa profession de foi ou sa confirmation. Si vous souhaitez aider celui-ci à préparer cet événement ou à le prolonger, voici quelques titres de livres écrits par des auteurs reconnus pour leur sens pédagogique et illustrés par des artistes particulièrement talentueux.

Ces ouvrages sont classés par tranches d’âge et peuvent être tous commandés via Dimanche Service. Nul doute que vous y trouverez votre bonheur.

Première communion “ His toires pour f êter ma première communion”, de Virginie A la djidi et Caroline P e l l i s s i e r, Bayard Jeunesse, 96 pages, 21,90 € (*). Après avoir suivi une préparation à la première communion, l’enfant pourra, grâce à ces livres, poursuivre son chemin de jeune chrétien. Ils regroupent en effet une dizaine d’histoires vraies: destin de chrétiens remarquables tels que Jean-Paul II, Sainte Claire ou Tarcisius, contes, bandes dessinées et témoignages, et racontent des passages forts de la Bible : Samuel, Zachée, le dernier repas de Jésus... Âge: de 7 à 10 ans.

“ M on premier livre s ur Jésus”, Cha rles D e l h e z e t Y o r g o s S g o u r o s , Fidélité/Salvator, 48 pages, 16 € (*). La vie de Jésus, ses miracles, ses plus belles histoires et comment il a aimé tout le monde.

“ Raconte-moi la Bible”, de M a r tine Laf f on (tex te) et de Simon K r oug (ill us t ra tions ), Bayard Jeunesse, 176 pages (+ 2 CD), 26,90 € (*). Cette nouvelle Bible pour les enfants est composée de 22 épisodes racontant chacun l’un des passages les plus célèbres de la Bible (Ancien et Nouveau Testament). Tous ces textes sont repris et lus par le comédien Jacques Gamblin dans les 2 CD qui accompagnent ce livre. Âge: 4 à 8 ans. “ La Bible en 365 jours ”, Rhona Da vies, Mame, 352 pages, 29 € (*). Faites le tour de l’Ancien et du Nouveau Testament en 365 jours avec vos enfants ! De la Création à la vie de Jésus et des premiers apôtres, découvrez chaque soir une histoire dans le style du texte original de la Bible. Les récits sont éclairés par une partie encyclopédique qui décrit la vie quotidienne des peuples de ce temps-là. Simple et vivante, cette Bible est à lire et à relire en famille! Âge: de 8 à 12 ans. “ La Bible”, de Marc Sevin et A nne-Sophie Du Bouëtiez, Bayard Jeunesse, 256 pages, 17 € (*). À côté des passages incontournables de la Bible, ceux que les enfants découvrent au catéchisme, cet ouvrage propose des textes moins connus, d’une part pour donner un aperçu global des livres de la Bible (37 livres de la Bible sont représentés), d’autre part pour bien ancrer le Nouveau Testament dans la continuité de l’Ancien testament (grâce à un système de renvoi). Âge: de 8 à 12 ans. “ L e bes tia ire de la Bible”, de Sophie Furl a ud (tex te), Jérôme Bra s s eur (illus t ra tions ), Bayard Jeunesse , 89 pages, 17,90 € (*). Lion, serpent, oiseaux, ânes, brebis...

Les animaux sont souvent cités dans la Bible. Dans ce bestiaire, l’auteur en fait le catalogue et leur donne la parole à tour de rôle. Chacun se présente par son nom, ses attributs, son message symbolique. Puis des récits mettent en scène des passages bibliques pour enrichir cette “carte d’identité“. Les magnifiques enluminures inspirées des bestiaires médiévaux associées à des illustrations plus modernes d’une grande finesse donnent tout son sens au texte. Âge: à partir de 7 ans. “ Les Belles Histoires des s a ints”, de A nne La noë (tex te), Cla ir e de Ga s told (i llus t ra tions ), Éditions Mame , 92 pages, 21 € (*).

Des premiers temps de l’humanité avec saint Michel jusqu’à sainte Thérèse de Lisieux, l’auteur invite ses jeunes lecteurs à découvrir les figures emblématiques de notre patrimoine spirituel. Tel un manuscrit précieux, ce beau livre s’inspire de la tradition des enluminures pour pré-

senter sur chaque double page l’histoire d’un saint et la tradition dont il fait l’objet. De grands portraits colorés inciteront les plus jeunes à accéder au texte assez dense. Âge: de 8 à 12 ans. “ M a vie a vec Jésus ”, de Imerio M os cardo, Médiaspaul , 127 pages, 10,80 € (*). Un ABC de la foi chrétienne: des points-clés de l’Ancien et du Nouveau Testament (Création, Dix Commandements, Annonciation, Nativité, Paraboles, Béatitudes, Passion…), les sacrements, le texte de la messe, les mystères du rosaire, un choix de prières, l’année liturgique… Âge: de 7 à 9 ans.

Profession de foi “Jés us comme un roma n”, de M a rieA ude M urail, Bayard, 165 pages, 14,90 € (*). Grâce au ton sublimement quotidien, simple, vrai, immédiat de Marie-Aude Murail, les jeunes lecteurs vont lire l’histoire de Jésus comme on dévore un bon roman. À ceux qui ne le connaissent pas, Jésus apparaîtra comme un être étrange, qui ne se laisse pas faire, qui brave les interdits, sans violence. À ceux qui le connaissent déjà, Jésus paraîtra encore plus proche, porteur d’un formidable message d’amour. Âge: de 9 à 13 ans. “ Premières questions s ur la Bible”, de M ich el Que s n el , Desclée De Brouwer , 160 pages, 15 € (*). Prêtre de l’Oratoire et bibliste, le Père Michel Quesnel répond, lui, de façon brève et simple, à une cinquantaine de questions sur la Bible. La Bible est-elle le plus vieux livre du monde ? Pourquoi Abraham a-t-il essayé de tuer son fils ? Pourquoi Jésus est-il mort sur une croix ?… Âge: à partir de 12 ans. “ 50 his t oires pour découvri r Dieu”, Pa t rice Cabla t, Mame, 80 pages, 18,90 € (*). Des vies d’hommes et de femmes célèbres ou peu connus, dont le point commun est d’avoir rencontré Dieu sur leur chemin et d’avoir accompli de grandes choses pour l’humanité. “ La dernière lettre de Sa ul de Ta rse”, de Juli o Ces a r Roma no, Emmanuel, 144 pages, 13,90 € (*) – “ Dés orma is, tu t’appelleras Pierre”, de Julio Cesa r R o m a n o , Emmanuel, 127 pages, 13,90 € (*). Pour aider les ados à mieux connaître l’Évangile et l’Histoire de l’Église, une collection de courts romans historiques vient de naître: “Plein feu sur un héros”. Un héros, bien sûr, qui a contribué à faire grandir l’Église.

Pour l’inaugurer, deux piliers de l’Église: saint Pierre et saint Paul. Âge: de 10 à 13 ans. “ M ons ieur Vincent – L a Vie à sa uver”, de Br u nor (t e x te ) e t Di d i er M i l l ot t e (il lus t ra tions ), Mame-Edifa, 42 pages, 15 € (*). 1630, le jeune Bertrand quitte sa Normandie pour découvrir Paris où il est conduit à rencontrer Vincent de Paul. Émerveillé par la sainteté de ce dernier, Bertrand, qui cherche à donner un sens à sa vie, s’engage sur ses pas à la suite du Christ… Une approche originale de la vie de ce grand saint, qui a reçu le Prix 2011 de la BD chrétienne.

“ Tu peux croire à l’a mour”, Charles Delhez , Loïc Jonchera y et M y riam Terlinden, Fidélité/Salvator, 160 pages, 22,60 € (*). Charles Delhez répond aux préoccupations des jeunes en abordant des sujets tels que l’estime de soi, l’amitié entre garçon et fille, l’éros, la naissance du désir, les relations de couple, le célibat, la famille, l’ouverture aux autres, la citoyenneté, etc. Son propos est complété de textes bibliques, de témoignages divers, d’extraits littéraires, etc. “ Le Dico des héros de la Bibl e da ns l’ar t”, de X a vier Lecoeur, Frédéric M a zuy (iconogra phie) et Ca therine Cha rdonnay (illustrations), Bayard éditions, 249 pages, 17,90 € (*). Cet ouvrage présente les quarante-cinq personnages les plus connus de la Bible. Un petit guide à avoir dans sa bibliothèque pour connaître l’essentiel de la vie de ces hommes et de ces femmes, et savoir décrypter les innombrables œuvres d’art d’inspiration biblique. Âge: à partir de 12 ans.

Sélection : Pascal ANDRÉ

(*) Port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

MOTS CROISÉS Pr obl ème n°11/18 Horiz onta l ement: 1. Secouriste, en Suisse. – 2. Tribun - A faible débit. – 3. Vase funéraire - Cornemuse médiévale.

– 4. Amusé - Uvule. – 5. Non révélés - Pronom possessif.

– 6. Ancienne colère - Opéra de Rossini. – 7. Economisa Se jette dans le lac Balkhach. – 8. Persévérer. – 9. Célèbre collège anglais - Brame. – 10. Apostolat - Squelette.

Ver ti ca l eme nt : 1. Rester impassible (ne pas). – 2. Somme impayée - Règle de dessinateur. – 3. Ile de la mer d’Irlande - Blessure. – 4. Singe-araignée - Naturel. – 5.

Note - Nous nous servons de. – 6. Mille-pattes - Ne divulguera pas. – 7. Marche vite - Suite de jeux. – 8. Efficacité. – 9. Fictive. – 10. Dévêtue - Une ronde en vaut quatre.

“Je crois que je crois”, Colette Jans s en, Fidélité, 72 pages, 18,95 € (*). Une série de conversations entre une maman, enseignante de religion, et quelques enfants.

Tous les thèmes de la profession de foi (Credo) sont abordés l’un après l’autre.

Confirmation “ Tu peux changer le monde”, Cha rles Delhez , Jean-M arie Petitclerc et Na d i n e D e g l i n , Fidélité/Salvator, 160 pages, 21,60 € (*). Un livre plein de vie et d’espérance pour les adolescents, avec des thèmes comme la justice, le bonheur, le corps, la violence, la souffrance, les relations, la vie et la mort…

SOLUTIONS: Problème 11/16 1. EVENEMENTS 2. SATURATION 3. CURER-RENO 4. OTE-EMIR-B 5. MONTREE-ME 6. PUNI-TRIER

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Problème 11/17 1. PROPAGANDE 2. AUMONE-AIN

3. TEINDRAIS 4. RESTA-INES 5. O-SELON-RI 6. NOE-ORESTE 7. YS-PUISE-S 8. MEDUSE-VIT 9. ERRE-NAIVE 10. SAURETS-ES

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COURRIER

N°18 - 15 mai 2011

COURRIER DES

LECTEURS par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre

SCIENCE ET FOI Dieu dans l’inexplicable?

On parle beaucoup ces derniers temps de scientifiques éminents qui font appel à la science pour nier l’existence de Dieu. Pour le physicien Stephen Hawking, la seule force de gravitation “explique” pourquoi il y a de la matière plutôt que rien, donc pas besoin de création divine pour l’univers. Pour le biologiste Richard Dawkins, l’évolution des espèces “explique” sans problème l’apparition des êtres conscients et intelligents. Dans les deux cas, on notera le mot “explique” et c’est précisément là que réside une lacune importante. En physique, “expliquer” cela veut dire “remonter à un principe plus fondamental” (qui est souvent lui-même inexplicable, car on ne peut plus remonter à quelque chose de plus fondamental). Ainsi, lorsqu’on observe sur terre la chute d’un objet, on “explique” cela par la force de gravitation qui est elle-même inexplicable par la mécanique classique (on la constate, sans pouvoir remonter à du plus fondamental).

En relativité, on peut “expliquer” cette force de gravitation par la courbure de l’espace-temps (une sorte d’entonnoir) au voisinage de chaque masse, mais alors c’est cette courbure elle-même qui est inexplicable: on ne peut à nouveau plus “remonter”. Dans le cas de l’évolution biologique, ce qui est inexplicable c’est le “moteur” de l’évolution. D’où vient cette énergie interne de la matière qui la pousse à effectuer des millions de tentatives pour évoluer en s’adaptant à son environnement? Tout ceci montre que les “explications” de Hawking et Dawkins sont partielles: il reste dans la science des zones d’ombre, des phénomènes fondamentaux inexplicables par la science elle-même. Il est donc présomptueux de faire appel à la science pour nier l’existence de Dieu. C’est précisément dans ces phénomènes inexplicables (force de gravitation ou moteur de l’évolution) que le croyant peut situer l’action de Dieu architecte de l’univers. Il n’est alors pas nécessaire de recourir à des images pour illustrer la coexistence de la science et de la foi (par exemple, les comparer à des droites horizontales et verticales qui coexistent et se coupent dans le plan sans s’exclure mutuellement). Personnellement, je trouve fort improbable que l’homme soit doté d’une intelligence qui le “torture” sur la question “D’où venons-nous, où allons-nous?” s’il est venu sur terre par hasard pour sombrer après sa mort dans le néant.

MB, Liège

Merci pour vos réflexions. Il me semble cependant que vous voulez encore expliquer un inexplicable par un autre, Dieu. Mais alors, vous sortez du registre de la science. Dieu ne peut être celui qui comble les lacunes de la science pas plus que la science ne peut nous apporter des preuves pour l’existence de Dieu. Vous voulez situer “quelque part” l’action de Dieu. Cela est impossible. La question demeure cependant: “Pourquoi y a-t-il quelque chose et non pas rien?” C’est à la philosophie – à la métaphysique, pour être plus précis – d’y répondre.

Et les réponses seront diverses, bien sûr, mais on se situe dans un autre registre que celui de la science.

L’objet de celle-ci n’est pas Dieu – existe-t-il ou non?

– mais seulement l’observation du “donné empirique”, de ce qui tombe sous nos sens. La science observe et tente d’expliquer, la métaphysique est la discipline de l’être et du sens radical.

La foi, quant à elle, se situe encore sur un autre plan, celui de l’engagement personnel. Elle ne cherche pas une cause, mais quelqu’un à qui dire merci.

Non pas la cause de la création, mais le donateur de celle-ci. Aux yeux du croyant, c’est tout le réel, y compris celui qui l’observe et essaie de le comprendre – le scientifique, mais aussi chacun de nous – qui est don de Dieu.

Le cœur de la théologie chrétienne est l’Alliance.

Dieu, en nous donnant le monde, veut se donner lui-même aux humains. Et ceux-ci, pour lui en dire merci, pour lui “rendre grâces”, se donnent à Dieu en se donnant les uns aux autres. L’amour, en effet, est don de soi et accueil de l’autre. L’amour du prochain est donc le chemin pour rendre grâces à Dieu du don de l’existence.

La foi est une immense gratitude pour la vie, même si, à certains jours, celle-ci peut paraître douloureuse. La bonté de la création est le premier mot de la foi et ce premier mot aura un jour le dernier. “Dieu vit que cela était bon” (Genèse 1, 4), lit-on à la première page de la Bible et “Il essuiera toute larme de leurs yeux” (Apocalypse 21, 4), à la dernière.

L’histoire humaine commence par le cantique de Dieu (Genèse 1, 1 – 2, 4a) qui se réjouit d’avoir créé et se termine, en écho, par l’Alléluia de l’homme (Apocalypse 19, 6-8).

Une lectrice nous signale le collectif “Le savant et la foi”, paru chez Flammarion (1989), qui fait entendre une autre voix que celle d’Hubert Reeves.

DROIT DE RÉPONSE Dieu a créé le monde Dans le courrier des lecteurs du 24 avril 2011, M. Bernard Wuillaume affirme que “le Prof. Dominique Lambert croit que Dieu n’a pas ‘créé’ le monde, parce que ce faisant, Il se serait impliqué dans la matière et ne serait plus Dieu”.

SERVICE D’ENTRAIDE

Terrain miné à Ankoro en RDC Voici quelques nouvelles du père Gérard Kakudji très attristé par la situation vécue par ses paroissiens de la localité d’Ankoro dans la province de Katanga en République Démocratique du Congo. Cette région est enclavée, les routes sont impraticables, il n’y a plus de bateaux sur le fleuve Congo car la compagnie nationale a fait faillite. La région est principalement agricole avec la culture du manioc, du maïs et de l’arachide. Le poisson s’est raréfié à cause de la pêche sauvage sans égard pour les périodes de reproduction. De nombreux enfants orphelins du sida errent dans les rues. Certains se sont organisés en groupe où le plus fort, le caïd, envoie ses troupes mendier, voler et parfois se prostituer pour rapporter de l’argent. Cette situation est de plus en plus critique dans les villes et s’aggrave dans les villages. La solidarité qui existait dans les campagnes se fait rare, les orphelins recueillis par des familles de proche deviennent une charge considérable car les routes menant aux champs ont été minées par les milices. Les petits agriculteurs n’ont plus accès à leur outil de travail et s’appauvrissent. Les enfants du sida sont alors appelés “ sorcier » et accusés de la mort de leurs parents, par ce biais les familles se débarrassent d’eux en les livrant à la rue. La Paroisse du Sacré Cœur à Ankoro tente de réagir en accueillant les enfants les plus chétifs qui acceptent d’être pris en charge. Il y a déjà 17 filles et 8 garçons qui ont été recueillis par l’équipe du père Gérard. Ils sont logés, soignés, nourris, vêtus et remis sur le chemin de l’école afin de leur offrir un avenir meilleur. Certains enfants sont réticents à cette prise en charge car ils ont acquis un certains pouvoir dans la rue et qu’ils ne font plus confiance aux adultes. La

Paroisse du Sacré Cœur n’a pas beaucoup de moyens, c’est pourquoi le père Gérard Kakudji fait appel à nous, il suffit de quelques dizaines d’euro pour subvenir aux besoins d’un enfant pendant des mois. Le père ne peut se résoudre a baisser les bras, il doit sauver le plus d’enfants possible de la déchéance de la rue et éviter que cette jeunesse perdue ne devienne les bandits de la société de demain.

Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195-0121281-10 ou IBAN : BE41 1950 1212 8110 BIC : CREGBEBB du Service d’Entraide Tiersm on d e , Place de Vannes 20, 7000 Mons, t é l . : 065/34.63.70.

Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 euros pour être fiscalement déductibles.

Le Ministère des Finances vient de nous communiquer les modifications concernant le montant minimum annuel donnant lieu à une déductibilité fiscale.

Intentions de messe Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous de7 euros) lesquelles mandent des intentions de messe, (7 constituent souvent leurs uniques ressources. ATTENTION : Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : BE82 1950 1549 0168 BIC : CREGBEBB ou 195-0154901-68 de “ Projets Pastoraux” 20, Place de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.

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Je tiens à dire que je n’ai jamais dit ni écrit cela!

Dans la foi, et conformément au Credo, j’affirme que Dieu a créé le monde. À la suite de Saint Thomas d’Aquin et Mgr Georges Lemaître, je distingue, d’un point de vue logique, création (au sens théologique) et commencement naturel de l’Univers (au sens de la physique), et je me refuse à identifier la création (relation métaphysique par laquelle Dieu donne au Monde d’exister) à une cause seconde, à un processus empirique, descriptible et explicable par la physique. Pour moi, Dieu a bien créé l’Univers et cette création (ad extra ) lui donne une véritable autonomie qui exclut toute immersion de la transcendance dans l’immanence. Je n’ai donc jamais pu dire ou écrire la phrase qui m’est attribuée.

Prof. Dominique LAMBERT Université de Namur

IMMIGRATION Jusqu’où aller?

L’Europe ne peut évidemment pas être une forteresse fermée, mais elle ne peut pas davantage accueillir toutes les détresses du monde.

L’Europe est certes l’entité qui accorde les plus importantes sommes d’argent aux peuples qui en ont besoin. Mais jusqu’où faut-il aller? Selon la Convention de 1951, beaucoup de pays européens se sont engagés à recueillir les victimes des persécutions, c’est-à-dire les victimes politiques. Cette obligation juridique n’existe évidemment pas pour les immigrés économiques. Or, la dictature tunisienne vient d’être anéantie! Pour les réfugiés économiques, il faut évidemment faire un certain effort, mais dans les limites du possible. Regardez la situation budgétaire désastreuse de nombreux pays de l’Union. Regardez chez nous, le trou de la sécurité sociale, le problème de l’enseignement et des bâtiments scolaires, l’état des routes, la pauvreté des moyens consacrés à la recherche scientifique…et j’en passe. Faut-il laisser une série de potentats étrangler économiquement leur peuple, sous prétexte de respecter leur souveraineté et en essayant tant bien que mal d’accueillir leurs miséreux? Ou ne devrait-on pas concevoir des plans de développement de ces contrées par des fonds européens dont la gestion serait rigoureusement contrôlée par les donateurs (condition sine qua non faisant fi de leur souveraineté)?

Pendant deux siècles, les États-Unis ont accueilli parcimonieusement les immigrés venant du monde entier. Ils étaient parqués sur une île face à Manhattan et entraient au compte-goutte. Personne alors n’a jamais songé à crier au scandale!

S. Marcus HELMONS professeur émérite UCL

12 JEUNES

N°18 - 15 mai 2011

ENQUÊTE DU JOURNAL “LA CROIX” À

Les jeunes catholiques d’aujourd’hui sont des “contempl’actifs”

quatre mois des JMJ de Madrid, les résultats d’une enquête du journal “La Croix” révèlent que les jeunes d’aujourd’hui appartiennent à une génération de “contempl’actifs”, “spirituels et solidaires”, a indiqué le quotidien catholique français dans un communiqué, publié le 21 avril 2011. Leurs modèles? Mère Teresa (34%), Sœur Emmanuelle (30%) et Jean-Paul II (23%).

l’édition de Pâques du journal (23, 24 et 25 avril 2011): “Cet épais questionnaire, rempli par plus de 3.200 jeunes, offre une photographie inédite de la jeunesse catholique française de ce début de XXIe siècle. Les résultats doivent toutefois être relativisés, puisque l’enquête a été massivement relayée par les mouvements et les réseaux sociaux et porte donc sur la frange la plus engagée des jeunes catholiques.“

Plus de 3.200 jeunes croyants de 16 à 30 ans ont répondu au sondage de “La Croix” et du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations (SNEJV), dont les résultats ont été publiés dans

La prière, le chant et la musique Il ressort ainsi de cette étude, réalisée entre le 17 janvier et le 28 février derniers, que pour 15% des jeunes interrogés, un catholique,

c’est d’abord “quelqu’un qui prie, qui pense à Dieu et qui a été baptisé”. 59% considèrent que la messe est essentielle et 72% affirment y assister chaque semaine. La prière est importante pour 69% d’entre eux, tout comme le chant et la musique (59%). De plus, 63% disent s’adonner quotidiennement à l’oraison et 24% à la lecture de la Bible. Les jeunes attendent d’abord de l’Église qu’elle promeuve la place de la spiritualité dans la société (pour 47%) et défende davantage la vie (pour 44%). 70% des sondés considèrent leur engagement dans la société comme très important (36%), voire essentiel (34%). 91% estiment capital de témoigner de leur foi par des discussions (92%)

ou des actions concrètes (59%).

Ouverts à la pluralité, 80% se disent intéressés par le dialogue avec les religions, en particulier l’islam (pour 86%) et le judaïsme (84%).

La famille avant tout L’étude a aussi démontré que les aumôneries continuent de jouer un rôle essentiel pour 42% des jeunes, devant les groupes de prière (34%). Il apparaît également que 10% des jeunes participent régulièrement aux mouvements comme la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne), le M EJ (Mouvement eucharistique des jeunes) ou le MRJC (Mouvement rural de jeunesse chrétienne) et

12% à des communautés nouvelles (celle de l’Emmanuel, notamment). Les mouvements de scouts sont également des lieux importants d’expérience de la foi.

La famille demeure malgré tout le lieu de transmission de la foi par excellence (par les parents pour 88% des jeunes, ou les grands-parents pour 40%). La foi des jeunes est aussi influencée par les prêtres (62%), le pape (53%) ou les religieux (34%), et des animateurs (10%). Enfin, la jeunesse chrétienne d’aujourd’hui s’inspire de modèles comme Mère Teresa (34%), Sœur Emmanuelle (30%) et JeanPaul II (23%).

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