Dimanche Express - 2011 n°19

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EXPRESS

N UM ÉRO 19 Hebdomadaire du 22 mai 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be

L’EUROPE ET LA QUESTION DE DIEU Le défi du pluralisme religieux

PÉDOPHILIE

La réponse tant attendue de Rome

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omme annoncé il y a un an, la Congrégation pour la Doctrine de la foi a publié, le 16 mai dernier, une lettre circulaire dans laquelle elle ordonne notamment aux évêques de déférer à la justice les membres du clergé suspectés de pédophilie et de les empêcher d’exercer un ministère dangereux pour les mineurs Le 16 mai dernier, la Congrégation pour la Doctrine de la foi a demandé à toutes les Conférences épiscopales du monde de préparer, d’ici mai 2012, des “directives” pour traiter des cas d’abus sexuels sur des mineurs commis par des membres du clergé. Objectif: uniformiser les comportements des autorités ecclésiastiques des différents pays en garantissant la cohérence au niveau de l’Église universelle.

"De plus en plus le niveau national n'est plus le seul pertinent pour gérer les cultes: il faut penser globalement et souvent agir localement" (Bérengère Massignon et Virginie Riva)

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OCIÉTÉ

Sécularisation croissante des mentalités, sédentarisation d’importantes populations musulmanes dans nos pays, exacerbation du sentiment religieux chez cer tains, regain de l’antisémitisme… Les défis auxquels sont confrontés les pays européens ne manquent pas dans le domaine religieux. Bérengère Massignon et Virginie Riva viennent de consacrer un livre à la façon dont les différents gouvernements tentent d’y répondre. Instructif et passionnant.

Coopérer avec la justice Pour les aider dans ce travail, le cardinal William Levada (notre photo) a rédigé une lettre circulaire, dans laquelle il insiste tout particulièrement sur la coopération avec la justice civile. En effet, la pédophilie n’est pas seulement un délit au plan canonique, c’est aussi un crime. Il est donc important de coopérer avec les autorités civiles, “sans porter atteinte au for interne sacramentel “, autrement dit la confession, insiste le préfet de la Congrégation. Cette coopération ne se limite pas aux seuls cas d’abus commis par les clercs; elle concerne également <ceux qui impliquent le personnel religieux et laïc travaillant dans les structures ecclésiastiques. Le texte rappelle par ailleurs que la responsabilité du traitement des cas d’abus sexuels sur des mineurs est d’abord du ressort des évêques ou des supérieurs majeurs. Enfin, poursuit le cardinal Levada, la nouvelle procédure devra être fondée sur “l’écoute et la protection“ des victimes, une meilleure formation et un suivi des clercs, notamment ceux qui passent d’un diocèse ou d’un séminaire à l’autre. P. A.

OPINIONS

p. 2 • S’engager en politique, un devoir pour les chrétiens ?

DERNIÈRES MINUTES

p. 6

• Michelle Martin bientôt dans un couvent français ? • Le Saint-Siège épinglé par le rapport 2011 d’Amnesty International

LITURGIE

p. 8

5e dimanche de Pâques “Tu es le Chemin, la Vérité et la Vie, Jésus, Fils de Dieu. Celui qui croit en toi a reconnu le Père” Jean 14, 1-12

CULTURE

p. 7 • L’art immémorial des Dogon au Musée du Quai Branly

La question religieuse est à nouveau à l’agenda des gouvernements européens, mais elle ne se pose plus dans les mêmes termes que par le passé. Il ne s’agit plus des anciennes querelles qui concernaient symbolique européen, ce qui ne va pas les cultes historiques et la délimitation de sans résistances populaires, souvent exleur rôle par rapport à l’État. La sécularisaploitées par l’extrême droite.“ tion est passée par là et ce sont désormais de nouveaux enjeux auxquels sont Du monopole à la pluralité confrontés les responsables politiques, dont le principal est sans conteste la préLes gouvernements européens ne sont pas sence croissante de l’islam dans nos pays. les seuls à devoir s’adapter à cette nouvelle “Cette religion est désormais une compodonne. L’Église catholique se trouve, elle aussante incontournable de la scène relisi, mise au défi par le pluralisme religieux gieuse contemporaine“, explique Virginie croissant de la société. Elle qui a été longRiva, journaliste et doctotemps en situation de morante en science politique "L’islam est désormais une nopole dans de nombreux à Paris. “Or, les sociétés composante incontournable pays doit désormais accepeuropéennes, même séter l’égalité des droits revende la scène religieuse cularisées, vivaient jusdiquée par les nouvelles micontemporaine" qu’à présent dans un uninorités religieuses et le révers symbolique qua si aménagement de l’imagiexclusivement dominé par le christianisnaire collectif que cela suppose. Mais cette me (clochers, jours de cong é, etc.). évolution pourrait également s’avérer positiL’insertion durable de l’islam suppose ve pour elle. “L’affirmation identitaire des midonc une pluralisation de l’imaginaire norités juives et musulmanes pourrait effec-

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L’A RCHEVÊQUE DE CHY PRE La main tendue des chrétiens Page 5 Rédaction de ce numéro clôturée le 16 mai 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79 IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB

Pascal ANDRÉ (Suite page 3) “ L’Eur o pe, a v ec ou s a ns Di eu? Hér i t a g es et n o u v e a u x d é f i s ” , Bérengère Massignon et Virginie Riva, Éditions de l’Atelier/Fidélité/ Éditions d’En bas/IESR, 288 pages, 28,90 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

HEUREUX CEUX QUI…

M ÈRE ET F I LLE Duel ou duo ?

tivement induire, à contrecoup, un regain de religiosité dans la population majoritaire“, explique Virginie Riga. Pour les responsables politiques, l’enjeu est également de taille, puisqu’il s’agit d’intégrer sans uniformiser, de vivre, comme le dit le sociologue Alain Touraine, “égaux, mais différents“. Une équation difficile à résoudre, surtout dans les pays où l’égalité rime avec “indifférence aux différences“.

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eureux ceux qui respectent mes mains décharnées et mes pieds déformés. Heureux ceux qui conversent avec moi bien que j’aie désormais quelque peine à bien entendre leurs paroles. Heureux ceux qui comprennent que mes yeux commencent à s’embrumer et mes idées à s’embrouiller. Heureux ceux qui, en perdant du temps à bavarder avec moi, gardent le sourire. Heureux ceux qui jamais ne me font observer: “C’est la troisième fois que vous me racontez cette histoire!”

Heureux ceux qui m’assurent qu’ils m’aiment et que je suis encore bonne ou bon à quelque chose. Heureux ceux qui m’aident à vivre l’automne de ma vie… Saint Vincent de Paul

Nos fausses faims cachent mal la vraie faim Frère Philippe, Les Frênes


OPINIONS

DIMANCHE

DIMAN DIMANCHE

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N°19 - 22 mai 2011

Édito

C’est là qu’on voit que l’Évangile a pénétré notre société. Michelle Martin a donc une nouvelle chance, comme la femme adultère en son temps. La loi, en effet, n’a pas pour but la vengeance, mais permet de l’empêcher. Elle nous protège de la dictature de l‘émotion. Et nous serons bien contents le jour où nous-mêmes aurons besoin d’être à l’abri de l’irrationnel de l’opinion publique ou de nos “ennemis”. Cette loi, en Belgique et en bien d’autres pays, a renoncé à la peine de mort. Celle-ci, en effet, enfermerait le coupable dans le mal qu’il a fait. Il faut, bien sûr, que la société se protège. Mais il y a tant d’autres manières que d’éliminer tout simplement – sauf en état de légitime défense – celui qui est dangereux. Reconnaissons cependant que demeure posée la question de l’humanité de nos lieux carcéraux : surpopulation, manque de personnel, insalubrité... Autant d’éléments qui rendent la nécessaire punition déshumanisante plutôt que restauratrice. Mais c’est une autre question... Les médias, si précieux pour le fonctionnement de notre société, ont aussi leurs revers. Ils donnent immédiatement la parole à l’émotion populaire, alors que la loi met du temps à

LA QUESTION

RÉACTION

LA MEURTRIÈRE EN LIBERTÉ se frayer un chemin dans le maquis des droits et devoirs, des circonstances atténuantes et du respect de chacun — la victime comme le coupable. La Cour de Cassation a estimé que toutes les règles avaient été respectées. Il s’agit donc d’une vérité judiciaire, rien que judiciaire. Mais cette vérité-là a pour but la paix sociale et le respect de chacun. Oui, l’opinion publique a le droit de s’exprimer, mais elle n’a pas pour autant le droit au dernier mot. La loi doit être respectée, toute la loi, et rien que la loi. Sans doute, faut-il parfois la revoir. Mais jamais dans la hâte de l’émotion. Autre sujet d’émotion: M. Martin voulait être accueillie par l’Église. Dans les médias, on réduit trop souvent celle-ci au pape aux évêques. Or ils n’ont rien à voir ici. Ce ne sont pas eux qui accueillent, mais une communauté de femmes qui cherchent à vivre l’Évangile au quotidien. Michelle Martin a frappé à leur porte…“Frappez et on vous ouvrira”, disait Jésus. C’est l’avenir que ces religieuses ouvrent à la pécheresse que l’on voudrait lyncher. L’avenir est toujours une espérance, mais confiée à notre liberté. Certes, la liberté d’une condamnée est un risque… Mais il en va ainsi de toute liberté, même de la nôtre… Charles DELHEZ

S’ENGAGER EN POLITIQUE

À

l’heure où les peuples arabes se soulèvent contre leurs tyrans et tentent de reprendre leur destin en main, le père Henri Madelin, du Service jésuite européen, nous propose de découvrir les réflexions du théologien François Varillon sur les liens entre politique et foi.

fond de notre humanité. “ Vivre l’Évangile“, c’est le rejoindre là où il est, c’est-à-dire dans la liberté créatrice et transformante des hommes, dans les décisions que nous prenons, petites ou grandes, y compris celles qui sont marquées du sceau politique. Dans les batailles politiques, parfois confuses, seul ou en s’alliant avec d’autres, chacun doit faire œuvre de discernement. Cela veut dire: apprendre à se détourner de ce qui conduit à la régression humaine et chercher à se mettre sous la bannière de ce qui élargit l’espace du mieux ou parfois du moins mal. Avant d’agir en matière politique, comme ailleurs, il convient d’interroger l’Évangile, mais il importe aussi de bien analyser la situation concrète dans laquelle on se trouve. D’où cette affirmation qui revient fréquemLiberté de l’homme et liberté ment sous sa plume: “Une décision créatrice se prend toujours pour un de Dieu chrétien au confluent de deux luSes réflexions sur les liens entre la mières: une décision qui descend de politique et la foi sont éparses dans l’Évangile et qui dit : justice et amour; la totalité de son œuvre. Mais une lumière qui monte de la situal’essentiel de ses affirmations se tion concrète correctement analytrouve enchâssé dans son livre aux sée. Si je me contente multiples tirages et de l’Évangile pour actraductions “Joie de “Que voulez-vous que le quérir la compétence croire, joie de vivre” Christ divinise si nous au nivea u de (Bayard, 1981). Dans n’humanisons rien?” l’analyse des situacet ouvrage dont tions, ma mora le nous nous inspirons ici, François sera une mora le d’enfa nt de Varillon part du constat suivant: la vie chœur... Si je me contente chrétienne est essentiellement d’analyser la situation sans me réconsacrée à la justice et à l’amour. férer à l’Évangile, ma morale est une Cela ne s’oppose en rien à ce qu’elle morale païenne, une morale de sisoit une vie consacrée à Dieu. Car le tuation. Il faut combiner les deux luChrist qui nous donne le commanmières et c’est à leur confluence que dement de la charité envers Dieu et je dois prendre ma décision avec envers le prochain nous laisse le tous les risques qu’elle implique.“ “soin d’exercer notre intelligence pour savoir à quelles conditions la Tout le monde fait de la politique charité sera authentique“. La liberté de l’homme ne fait pas nombre avec Pour ce “spirituel” passionné de la liberté de Dieu. “Dieu n’est pas l’évolution du monde, la question ailleurs que dans nos décisions et politique est au cœur de nos vies. non pa s da ns Sa turne ou les Tout le monde, le sachant ou ne le étoiles.“ Dieu ne plane pas dans les sachant pas, fait de la politique. La nuages; il est à l’intérieur de notre question n’est pas d’en faire ou de liberté, car c’est la liberté qui est le n’en pas faire, elle est d’en faire

Un devoir pour les chrétiens ?

Un vent nouveau souffle sur les pays arabes. (…) Si, dans cette situation nouvelle, nous voulons redonner force à nos fondamentaux, revisiter nos grilles d’analyse et nous ouvrir à d’autres formes d’action politique, nous pourrions nous laisser guider par les réflexions du père François Varillon. Ce religieux, lu encore aujourd’hui par des hommes et des femmes de toutes générations et de tous pays, ne nous entraînera pas dans les cuisines de la politique. C’est un “spirituel” capable de conserver une incontestable hauteur de vues. Il sait unir le goût de Dieu et la nécessaire présence au monde, en jouant sur toute la gamme de l’éternel et du temporel. Comme Charles Péguy, ce jésuite croit que “le spirituel est lui-même charnel“. (…)

gens “aux mains pures“. François Vaconsciemment. Le silence, le retrait, l’acceptation, le refus, la prise de parillon dénonce “le faux apolitisme role, l’entrée en action sont autant des ma ins pures “. On connaît de manières de laisser vibrer en chal’adage fameux: celui qui ne fait rien cun la corde politique. Se taire ou ne commet jamais d’erreurs, mais parler, se retirer ou s’engager sont c’est toute sa vie qui est une erreur. des manières utiles de peser dans La grandeur de l’homme, insiste un sens ou dans un le père Varillon, à la autre dans le rapport suite des Pères de “Dieu n’est pas ailleurs des forces qui est le l’Église, est qu’il est que dans nos décisions” nœud central de la appelé à une “dividécision politique. En nisa tion “ ultime. n’oubliant pas que la force d’inertie Loin de rabaisser l’exercice de sa est une des toutes premières forces liberté dans l’accomplissement politiques. On en mesure mieux des tâches humaines, cette divinil’importance quand on la voit sousation promise le grandit. Mais dain sortir de son sommeil habituel elle le renvoie à une question crucomme actuellement sur les rives du ciale: “ Que voulez-vous que le sud de la Méditerranée. Certains Christ divinise si nous n’humaniparlent des chrétiens comme de sons rien?“

Un édito idéologique

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n lecteur nous a envoyé la réponse qu’il a adressée à la rédactrice du “Soir” suite à son éditorial consacré à la béatification de Jean-Paul II. Un texte qu’il estime offensant et idéologique.

Dans son éditorial du 30 avril dernier, Béatrice Delvaux, la rédactrice en chef du “Soir”, s’étonne de la rapidité de la béatification de Jean-Paul II, qui contraste, à ses yeux, “avec le temps et la patience imposés aujourd’hui aux victimes de pédophilie pour être entendues, comprises ou recevoir réparation“. “Mais plus fondamentalement“, poursuit-elle, “ ce qui pose question, c’est la consécration d’un homme, obsédé par la préservation de l’enfant à naître (et le rejet du préservatif) mais qui a laissé ces mêmes enfants sans protection, en ne g éra nt pa s sous son règ ne, a près le sca nda le, qui a va it alors déjà éclaté, la question des prêtres pédophiles. “ Ces propos ont choqué de nombreux catholiques, parmi lesquels Nicola Setari. Celui-ci a fait parvenir à Béatrice Delvaux un courrier dont voici les passages les plus importants. “ Les ca tholiques sont désormais habitués à être insultés par des journalistes et ils ont pris la mauvaise habitude de suivre l’Évangile un peu trop à la lettre en présentant l’autre joue. Votre édito sur la béatification du pape est idéologique et son caractère offensif oblige à une réponse par un catholique quelconque qui n’accepte plus de jouer le jeu. (…) “ Pourquoi votre éditoria l est idéologique? La condamnation par l’Église des abus sexuels commis par ses membres n’est pas un fait d’aujourd’hui ou encore à venir. J’ai un souvenir très fort de la Journée mondiale de la Jeunesse à Toronto en 2002 (…) et de la condamnation radicale que le pape JeanPaul II a faite des abus sexuels commis par des prêtres ou des religieux en demandant pardon aux victimes. Vous oubliez complètement dans votre éditorial que vous parlez du pape qui, au moment du grand Jubilé de l’an 2000, a demandé pardon au nom de toute l’Église pour les offenses commises par des hommes et des femmes de l’Église pendant toute son histoire millénaire. (…) “ L ’idée que v ous essa y ez d’argumenter que Jean-Paul II a lutté contre l’avortement et le préservatif, mais hypocritement pa s contre les prêtres pédophiles, déforme la réalité pour suivre un théorème. La pédophilie a toujours été condamnée par l’Église. (…) C’est possible qu’il soit arrivé au pape de ne pas choisir la meilleure stratégie ou de faire des erreurs, mais aucun catholique ne pense bêtement, comme v ous aimeriez le croire, qu’il peut y a voir des sa ints sa ns péché. (…)”


EXPRESS EXPRESS

TEMPS PRÉSENT

N°19 - 22 mai 2011

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LA GESTION DES CULTES EN EUROPE Un patchwork aux couleurs contrastées

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oauteure avec Bérengère Massignon de “L’Europe, avec ou sans Dieu?”, la journaliste française Virginie Riva nous a expliqué, lors d’un récent séjour à Bruxelles, en quoi consiste l’exception européenne en matière de gestion du religieux et en quoi elle pourrait servir de modèle à d’autres pays. - Peut -on di re qu’à l’échelle de la pla nète, l’Europe f a it f igur e d’ex ception en ce qui concer ne l a ges ti on des cultes et l e dia logue a v ec les dif f ére nte s r el ig i ons ? - Pour de nombreux sociologues des religions, il y aurait une exception européenne sur le plan mondial en termes de sécularisation. Contrairement aux États-Unis où la religiosité des individus est massive et où il existe même une religion civile, porteuse d’une vision messianique de la nation, l’Europe est effectivement surtout marquée par le déclin des croyances et des pratiques, surtout chez les jeunes. Une tendance générale qui se traduit toutefois inégalement selon les États. Si en 1999, 69% des Européens disaient croire en Dieu (contre 81% des Américains), des différences nettes apparaissaient entre les différents pays. De plus, l’Europe se caractérise par une sécularisation faite à la fois de pluralisme interne et de tolérance: seule une minorité d’Européens considèrent leur religion comme la seule vraie. Enfin, les modes de croire et les modes de faire en religion se diversifient à l’intérieur de chaque confession. D’un côté, on a des orientations religieuses de restauration confessionnelle et de repli sur des communautés croyantes exclusives et intégralistes. De l’autre côté, on a une religiosité flottante, faiblement prescriptive de normes et qui s’identifie aux acquis de la modernité: droits de l’homme, liberté de croyance, individualisme, épanouissement personnel…

- A u cours de v os re cherches , a v e z -v ous cons ta té des di f f é rences impor t a ntes da ns la ges ti on de la pl ur a li té re li g ie us e ent re l es di f f ér ents pa y s européens ? - Il y a tout d’abord une nette différence entre les pays protestants et orthodoxes où l’État est en osmose avec des Églises nationales, et les pays dits de tradition catholique qui se caractérisent surtout par un conflit récurrent entre les pouvoirs spirituel et temporel, et ce dès le Moyen Âge. Cela étant, l’Europe catholique est loin d’être uniforme: les relations Église-État y ont pris des formes différentes et plus ou moins anciennes. En Italie, en Espagne et au Portugal, tout d’abord, elles ont pris la forme de concordats signés avec le Saint-Siège, qui consacrent le poids social identitaire et institutionnel du catholicisme. Vu l’évolution de la société, un nouveau système des cultes a toutefois dû y être institué, consacrant la neutralité de l’État et prenant en compte les autres religions, même si l’Église catholique conserve, en droit et de fait, une position préférentielle. La France, de son côté, est marquée par le modèle laïque, mais depuis la fin des années 1980, le retour du religieux dans la sphère publique interroge la notion même de laïcité à la française. En Hongrie, en Lituanie, en Pologne et en Tchécoslovaquie, par contre, la situation est très différente, vu que ces pays ont vécu des persécutions religieuses durant la période communiste et ont souvent trouvé dans la religion un antidote au totalitarisme. Enfin, signalons le cas de Malte où le catholicisme est religion d’État et celui de l’Irlande où il y a une séparation entre l’Église et l’État, mais aussi une présence très forte de l’Église catholique. - E t où s it uez - v ous la Bel g i que da ns t out c et év ent a i l?

religieuse communs, elles sont bien distinctes l’une de l’autre: l’héritage français est celui d’un processus de dissociation conflictuelle du politique et du religieux, tandis qu’en Belgique, le catholicisme s’est uni au politique dans la lutte pour l’indépendance du pays. Bien plus, l’issue du conflit qui s’est assez similairement engagé à la fin du XIXe siècle entre catholiques et anticléricaux ne sera pas le même. Il en a découlé deux régimes institutionnels distincts: l’un, de reconnaissance ou d’association en Belgique; l’autre, de séparation en France. Enfin, autre particularité de votre pays: le fait que la laïcité y a pratiquement le statut de culte et est financé par l’État, alors qu’en France, elle est une philosophie commune et acceptée par tous, y compris les leaders religieux.

- Dans notre livre, nous avons comparé les laïcités belge et française, car bien qu’elles aient des éléments d’histoire

Recueilli par Pascal ANDRÉ

FAMILLE Mère et fille, duel ou duo ?

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es relations entre mères et filles oscillent souvent entre l’amour et la haine. Qu’ontelles de si particulier ? Elles se promènent bras dessus bras dessous pour faire du shopping ensemble. Elles portent les mêmes fringues. Un sourire complice les réunit. Ce sont de vraies copines. Cette image du couple mère/fille en duo gagnant et heureux a envahi ces dernières années les images publicitaires. Une ligne de vêtements en a fait son argument principal de vente, organisant

même des castings parmi la clientèle pour sélectionner les mannequins amateurs, mère et fille, qui présenteront la nouvelle collection. Mais on trouve des couples mère/fille dans des tas de pubs pour des vêtements, des produits cosmétiques, des produits alimentaires, de nettoyage, etc. Quand les filles parlent de leur mère, ce n’est pourtant pas toujours si rose. “Je n’ai plus aucun contact avec ma mère, elle me pourrit la vie.“ “Ma mère, elle continue à vouloir diriger ma vie malgré mes 30 ans, je ne la supporte pas plus de 48 heures…“ Et cet aveu

que l’on pourrait mettre dans la bouche d’une humoriste: “ Ma mère et moi, on s’est rapprochées depuis que je suis partie dans les Antilles, à 8.000 kilomètres.“ Entre le grand amour complice et les ruptures brutales, les relations des filles avec leur mère présentent tout l’éventail des sentiments, sauf peutêtre l’indifférence. Cela semble plutôt se jouer dans le registre de la passion, parfois dévorante et destructrice, parfois stimulante et constructrice. Se séparer pour devenir soi Pourquoi cette relation mère/fille est-elle si particulière? Tous les enfants naissent d’une mère et doivent quitter un état de symbiose très forte pour construire leur propre identité. Les petits garçons arrivent en général à se détacher sans trop de mal de leur maman en s’identifiant à leur père. Quant aux petites filles, elles doivent en même temps se séparer de leur mère et s’identifier à une image de femme pour grandir et se construire. Leur maman est la femme la plus proche, la plus importante. De là vient toute la difficulté. Les psychothérapeutes disent d’ailleurs que, lorsqu’une femme vient consulter pour des difficultés ou des souffrances personnelles, elle en arrive presque toujours à parler assez vite de sa relation à sa mère. Quand la maman fait du shopping avec sa fille adolescente et prend plaisir à porter les mêmes vêtements, on peut s’amuser de cette complicité. On peut aussi se demander si elle n’a pas une certaine difficulté à accepter qu’elle appartient à une autre génération… Certaines femmes, déjà adultes, ne peuvent imaginer passer un jour sans téléphoner à leur mère pour

lui raconter les petits ou grands événements de la journée, confier leurs émotions, demander conseil… On peut se réjouir de ces bonnes relations. On peut aussi se demander si elles ont vraiment “quitté père et mère“… Les nombreuses allusions aux belles-mères, dans les blagues entre copains ou les conversations de comptoir, font sans doute écho à cette présence parfois pesante. Une relation dynamique La relation entre les mères et leurs filles est complexe, toutes s’accordent à le dire. Mais c’est aussi une relation très dynamique, qui évolue au fil des différentes étapes de l’existence. Il y a quelques moments clés: la naissance et la petite enfance, l’adolescence, le moment où la jeune femme devient elle-même mère et, de plus en plus souvent, la période où elle est amenée à prendre en charge sa maman vieillissante et où les rôles s’inversent. À chacune de ces étapes, les cartes se redistribuent et les rela-

tions bougent. Certaines femmes témoignent que c’est parfois dans les dernières années de la vie de leur maman qu’elles ont enfin pu nouer une relation de proximité. Peut-être parce que leur mère, beaucoup plus dépendante et démunie, ne se sentait plus l’obligation intérieure de “jouer un rôle“. La relation entre les filles et leur mère est souvent très intense. Elle est confrontée à la nécessité permanente de passer du semblable au différent, de l’identique à la différenciation. Cela ne peut souvent se faire qu’en introduisant un tiers dans la relation, qu’en ouvrant la relation vers l’extérieur. C’est au fond le défi auquel sont confrontées toutes les relations affectives si elles ne veulent pas devenir étouffantes. Comme le disait une femme: “J’aimerais tant être libre et attachée à toi.” José GERARD Nouvelles Feuilles Familiales “ M èr e et f i l l e : d uel ou d u o ? ” , Dossier NFF n°94 (10 € + por t). Rens.: 081/45.02.99 – mcf@skynet.be – www.couplesfamilles.be.


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BELGIQUE

N°19 - 22 mai 2011

AUX RENCONTRES DU FANAL Anne Soupa et Christine Pedotti: “Les pieds dans le bénitier” Profondément attachées à l’Église et dotées d’une solide formation scripturaire, Anne Soupa et Christine Pedotti, respectivement journaliste et éditrice, auteures de l’ouvrage “Les pieds dans le bénitier”, s’interrogent sur les raisons du découragement du peuple de Dieu. Plutôt que de stigmatiser les dysfonctionnements - “nous ne demandons rien, mais nous espérons tout” elles nous feront partager leur aspiration d’une Église où chrétiens et chrétiennes pourraient assumer plei-

tous les chrétiens en mesure d’assumer pleinement leur responsabilité de baptisés. Pour elles : “Ni partir, ni se taire”.

nement leur responsabilité de baptisés. Tout en épinglant, sans tabous, les limites d’un pouvoir clérical trop centralisé, elles aborderont la place des femmes dans l’Église et leur aspiration d’y voir

Jeudi 26 mai à 20h, salle Le Fanal, 6 rue Joseph Stallaert, 1050 Bruxelles. Participation aux frais: 9 € (étudiants 5 €) Infos: tél/fax 02/343.28.15 ou lesrencontresdufanal@scarlet.be Réservation souhaitée: compte B291 3101 6930 2876 des Rencontres du Fanal.

APPEL AUX DONS “Apprendre à lire la Bible” en bengali Le Père Jean Englebert, missionnaire jésuite à Calcutta, auteur de nombreux livres spirituels et liturgiques, a entrepris la traduction, en bengali, de “Apprendre à lire la Bible” (photo) de Charles Delhez et Jean Radermackers. Ce livre veut initier les chrétiens à une lecture croyante de la Bible. Après un rappel de l’histoire telle que peuvent la conter les scientifiques, les auteurs présentent la lecture croyante. Ensuite, pour apprendre à lire ces pages, ils parcourent l’Ancien et le Nouveau Testament. Ils décrivent les différents genres littéraires rencontrés et les analysent. Le Père Englebert y a ajouté de nombreuses pages et en a assuré lui-même la traduction.

Il s’adresse aux lecteurs du journal Dimanche pour recueillir une somme afin de pouvoir éditer à prix raisonnable ce livre d’initiation à la lecture biblique. Les dons en réponse à cet appel doivent être versés avec la communication “Pour le Père Jean Englebert, sj” au n° de compte 195-0121281-10 ou IBAN : BE41 1950 1212 8110 BIC : CREGBEBB du Service d’Entraide Tiers-monde, Place de Vannes 20, 7000 Mons, tél.: 065/34.63.70. Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 euros pour être fiscalement déductibles.

OFFRE D’EMPLOI Le Vicariat pour la gestion du temporel à l’Archevêché de Malines – Bruxelles cherche un/une co-responsable du Service Fabriques d’Église et Associations. La personne recherchée devra diriger et animer la gestion matérielle des paroisses et personnes morales dont les questions immobilières sont essentielles; étudier les dossiers et formuler les avis et autorisations canoniques; dialoguer et négocier avec les autorités civiles; interagir avec les autres composantes du vicariat pour la gestion du temporel et les responsables des 7 autres vicariats de l’Archevêché; rencontrer les besoins de formation

et d’information des responsables ecclésiaux locaux; représenter l’Archevêché dans quelques commissions interdiocésaines. Le futur co-responsable devrait avoir fait des études universitaires ou supérieures, dans le domaine du droit et de la gestion de préférence; avoir une expérience professionnelle confirmée dans le domaine de la gestion d’institutions; être parfait bilingue (Nl/Fr). Tout engagement d’Église

constitue un plus important. Lieu de travail: Malines, avec de nombreux déplacements, y compris en soirée, sur l’ensemble du territoire de l’Archevêché. Contrat à durée indéterminée et conditions salariales attractives. Les candidatures et CV peuvent être envoyées à: M. Koen Jacobs, responsable du personnel: Archevêché de Malines – Bruxelles, Wollemarkt 15 à Mechelen (2800).

L’Année Européenne du Volontariat

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a gratuité devient une valeur de plus en plus à contre-courant de l’air du temps puisque tout s’achète! “2011: Année Européenne du Volontariat”! C’est enfin l’occasion de mettre en lumière ceux qui, habituellement, travaillent dans l’ombre. En effet, chaque semaine, 50 millions d’Européens donnent gratuitement de leur temps libre à des projets collectifs. En Belgique, 17% de la population exercent ainsi régulièrement une activité volontaire. Autrement dit, un million et demi de personnes! Particulièrement dynamique, la plate-forme francophone du Volontariat a mis sur pied une vaste campagne médiatique autour du slogan: “Toi + Moi + Nous”. Une exposition de 52 portraits de volontaires sillonne la Belgique. Et, sur les télévisions locales, des capsules présentent chaque mois un secteur différent de la vie associative. Leur enjeu est de gommer les stéréotypes et de sensibiliser le grand public à donner du temps pour une société plus solidaire. “Alors que “time is money”, la gratuité devient une valeur de plus en plus à contre-courant de l’air du temps puisque tout s’achète… Elle est comme une contestation la plus radicale d’un monde qui fonctionne sur les lois de l’accumulation effrénée”, explique Jacques Defourny, professeur en sciences économiques à l’ULG. Si demain, le volontariat disparaissait sans crier gare, les conséquences seraient catastrophiques pour l’économie belge. En fait, ce serait comme si 200.000 per-

sonnes arrêtaient tout à coup de travailler. Un cataclysme pour la société et pour des secteurs tels que la formation, la santé, le bienêtre ou encore les loisirs. Depuis 2005, il existe une loi fixant les droits et les devoirs des volontaires et des organisations. Chacun peut donc s’engager sans crainte. À travers le site Yaquasengager.org, la plate-forme francophone du Volontariat met en relation associations et bénévoles. Dans l’émission “Il était une foi”, Philippe Cochinaux souligne aussi l’engagement des 20.000 volontaires qui rejoignent les organisations de jeunesse du CJC. Le Conseil de la Jeunesse Catholique les incite à devenir des CRACS: des jeunes “citoyens responsables actifs critiques et solidaires”! Une merveilleuse façon pour eux de se former à l’école de la responsabilité et de devenir les citoyens de demain. Ce sera aussi l’occasion de rencontrer un comédien hors du commun: Pietro Pizzuti. Ce boulimique de travail, couronné de nombreux prix, consacre une partie de son temps libre au bénévolat dans un hôpital pour guider les visiteurs stressés par la maladie. Pietro qui avoue “avec le temps, tout se fait plus intense, il fa ut a ller à l’essentiel”. Corinne OWEN À voir le dimanche 22 mai à 9h20 sur la Une (RTBF) dans l’émission “Il était une foi”. Rediffusion le samedi 28 mai à 9h50 sur la Une. Invités en studio: Julien Bunckens, secrétaire général du CJC et Sophie De Kuyssche, administratrice au sein de la Plate-forme francophone du Volontariat.

RETRAITES, SESSIONS, WEEK-ENDS Des rendez-vous en juin (1 Partie) e

Chez les bénédictines d’Ermeton-sur-Biert Monastère Notre-Dame, rue du Monastère, 1, à 5644 Ermeton-sur-Biert (071/72.00.48 accueil@ermeton.be www.ermeton.be) • L’École de la Parole: Rencontre autour des lectures du dimanche (explications, partage et prière): lundi 13 avec Sr. Marie-Élisabeth Groeteclaes et Sr. Claire Lagasse osb. • Une lecture juive de l’Évangile: d u l un di 13 (16h) a u v endr edi 17 (10h30) avec Armand Abécassis, écrivain et philosophe parisien. Au Centre Spirituel Notre-Dame de la Justice Avenue Pré-au-Bois, 10, à 1640 Rhode-Saint-Genèse (02/358.24.60 info@ndjrhode.be www.ndjrhode.be) • “Parole, silence, image”: Formation pour la vie consacrée: du v endredi 10 (19h) au dimanche 12 (17h) avec le cardinal Godfried Danneels, sr. Noëlle Hausman, scm et Michelina Tenace (Centre Aletti, Rome). Inscription impérative. Prix de la formation: 94 € (séjour et animation) pour étudiants: 80 € (séjour et animation). En cas de difficulté financière, n’hésitez pas à nous en parler. Ces journées toniques et fraternelles sont ouvertes aux religieux et religieuses (de vie apostolique et contemplative) ainsi qu’aux autres consacrés qui désirent y participer. Les Exercices spirituels de 8 jours: du lundi 30 mai au mercredi 8 juin avec le p. Thierry Monfils, sj. • “Tu es le plus beau des enfants des hommes” (Ps 44): atelier spirituel et artistique: mercredi 8 de 16h à 20h avec les artistes Marie-Paule Raigoso Dionisio et Dominique Dubbelman et Jean-Luc Maroy du diocèse de Malines-Bruxelles. • Lecture de la Bible en trois ans (3e année): mer cr edi 8 avec Dominique van Wessem.

• Cycle de David: jeudi 9 de 9h30 à 11h avec Véronique de Stexhe. Au Centre spirituel de Charleroi Rue de Montigny, 50 à 6000 Charleroi (071/20.23.76 centrespirituel-charleroi@brutele.be, http://www.jesuites.be/ Centre-Spirituel-de-Charleroi.html) • “Prier avec l’Évangile”: mercredi 1 de 19h à 21h, une prière guidée pour entrer dans un récit de l’Évangile. Relecture en petits groupes pour aider à mettre des mots sur ce que nous vivons. • “Vendredi de la Miséricorde”: face à l’épreuve, comment trouver la Vie ? Vendredi 10 de 14h à 18h, un rendez-vous exceptionnel s’adresse à tous ceux qui traversent un moment difficile : maladie, divorce, deuil, chômage, handicap, stérilité, crise de foi, difficultés en couple, en famille, avec les enfants, dans le travail, etc. Sans inscription préalable.

• La parole et la terre: Retraite en silence avec des temps d’atelier poterie et de partage: du lundi 6 (9h30) au s a me di 11 (9h30) avec Brigitte van Dorpe (potière) et sr. Marie-Adèle Verheecke, rsa. • Souffler, prier, murir un choix: retraite à la carte (18-40 ans) entre le samedi 25 j uin et le dima nche 3 j uil let avec sr. Muriel Guieu, rsa et p. Xavier Léonard, sj. • Journée Oasis: journée de ressourcement: Lundi 27 de 9h30 à 15h avec Isabel Lemaïtre-Coelho À l’abbaye N.D. de Scourmont 6464 Forges (Chimay) (060/21.05.11) ou hotellerie @chimay.com) • Nouvelles perspectives de recherche sur Saint Bernard: session du v endr edi 10 à 19h au dima nche 12 à 16h avec le professeur Jean Leclercq de la faculté de philosophie de l’UCL. PAF: 50 € (adultes), 40 € (étudiants).

Au Centre spirituel ignatien “La Pairelle”

À l’abbaye d’Orval

Rue Marcel Lecomte, 25, à 5100 Wépion (081/46.81.11 centre.spirituel@lapairelle.be www.lapairelle.be)

6823 Villers-devant-Orval ( 061/32.51.10 de 9 à 11h et de 14 à 16h30, hotellerie@orval.be )

• Blocus: du vendredi 20 ma i au mercredi 1 juin avec sr Muriel Guieu rsa, p. Franck Janin sj, p. Xavier Léonard sj et p. Éric Vollen sj. • Je suis parent et je suis célibataire, séparé-e, divorcé-e, veuf-veuve: s a me di 4 de 9h30 à 17h avec p. Franck Janin et Isabel Lemaître-Coelho. • Le Livre du prophète Osée: Parcours biblique: samedi 4 avec sr Marie-Adèle Verheecke rsa. PAF: 4 € par rencontre. • Parcours biblique “Balaam” (20-39 ans): dima nche 5 de 10h à 15h30 avec sr Muriel Guieu rsa et p. Éric Vollen sj. • Les écrits de Sagesse dans la Bible (40-55 ans): dimanche 5 avec sr Marie-Adèle Verheecke rsa et Xavier Sohier. PAF: 50 €

• “Soigner en conscience, être en lien avec soi pour se mettre en lien aux autres”: retraite pour les professionnels de la santé lors du week-end de Pentecôte : du 10 j ui n (18h) au 13 juin (16h) avec Paul Zveguinzoff, psychologue clinicien, Ilios Kotsou, chercheur à l’UCL dans le domaine de la régulation émotionnelle, Ozan Aksoyek, clown et danseur formé à la psychologie clinique, Edel Maex, psychiatre au ZNA Middelheim d’Anvers, Marie-Hélène Faures, animatrice de randonnées de ressourcement par une marche en lenteur et en paix, comme outil de méditation. Coût 275 euros (repas et hébergement compris) – Nombre de places limité à 30 personnes. Infos: 0476/839.214 – jm_des@hotmail.com


EXPRESS EXPRESS

MONDE

N°19 - 22 mai 2011

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L’ARCHEVÊQUE DE CHYPRE La main tendue des chrétiens

M

gr Youssef Souief, évêque maronite, libanais d’origine, est actuellement archevêque de Chypre. Rencontre lors d’un passage en Belgique, à l’occasion d’une réunion de la COMECE, la Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne. Les maronites, des catholiques orientaux, sont près de dix millions dans le monde. Cette Église antiochienne de tradition syriaque a été fondée par Saint Maroun sur le Mont Liban aux 7e et 8e siècles. La première expansion des maronites a commencé à Chypre il y a 1200 ans. - Votre liturgie est diff érente de la liturgie la tine? - La liturgie maronite fait partie de la famille liturgique et théologique antiochienne. Antioche est la ville où les disciples du Christ ont été appelés chrétiens pour la première fois. Les textes de base sont en syriaque, une langue cousine de l’araméen, celle de Jésus. Nous en sommes fiers. Pour des raisons pastorales, on a adopté l’arabe à côté du syriaque depuis presque 300 ans. Dans les pays francophones, les maronites utilisent aussi le français et, dans les anglo-saxons, l’anglais. - Comment un évêque est-il désigné ? - J’ai été élu par le synode des évêques de notre Église maronite (nous sommes actuellement 41). Le Saint-Père a ensuite confirmé cette élection, ce qu’il fait pour les évêques des Églises orientales catholiques dont nous sommes depuis notre fondation. Les maronites forment une Église patriarcale, c’est-à-dire présidée par un patriarche, le Pater, le Père. Tout récemment, un nouveau patriarche a été élu, Mgr Bchara Boutrous Raïn, à la suite du cardinal Sfeir. - Êtes -vous devenu chypriote? - Ce fut une surprise pour moi. À la fin de ma messe d’intronisation à la cathédrale à Nicosie, le président de la république, M. Demetris Christofias, a déclaré: “J’offre la citoyenneté chypriote à l’archevêque maronite. Bienvenue à Chypre.” Je suis donc libanais et chypriote, au service de Chypre et de l’Église

maronite pour la paix, la réconciliation. Chypre, tout comme le Liban, est vraiment un espace humain et religieux, de convivialité et de paix malgré toutes les difficultés et les problèmes que l’on y affronte chaque jour. - Partagez-vous l’inquiétude actuelle à propos des chrétiens d’Orient? - En effet, c’est inquiétant. Une petite relecture historique nous fait voir que nous avons tout le temps porté la croix. Les chrétiens autochtones se situent dans la continuité des premières communautés fondées par les apôtres. Le Christ est né dans ces régions, il y a cheminé, il a parlé aux gens. Il y a une continuité du message chrétien fondamentalement ouvert à toutes les religions qui sont nées dans cette région. ? N’ont-elles pas toutes ce même message ? Hélas, le Moyen-Orient est parfois un espace de conflits interculturels. - Les chrétiens et les musulma ns sont-ils au coude à coude da ns la révolution arabe qui se déroule s ous nos yeux ? - Nous avons été vraiment émerveillés par cette belle icône. Les jeunes musulmans et chrétiens criaient ensemble les valeurs de liberté, de justice. Ils revendiquaient ensemble le droit d’avoir un travail, de vivre dans leur pays, d’être citoyens avec ses droits et ses devoirs. Ces valeurs sont partagées par toutes les cultures du monde, par l’Église, par l’Islam, par toutes les religions. J‘espère que cette belle figure d’une jeunesse sincère et authentique demeurera. Cette région a vraiment le droit de vivre dans les valeurs de la démocratie, dans celles de l’humain. Les religions sont nées dans cette région. Elles devraient porter un message de paix pour toute l’humanité. - Qui va maintenant prendre le pouvoir? - Ce qui est important c’est que ceux qui assumeront la responsabilité dans ces pays le fassent dans le cadre d’une vraie démocratie, non pas partielle, mais totale, fondée sur les libertés, l’acceptation des différences et le respect du citoyen. Tous les fidèles de toutes les religions sont citoyens d’une même et unique cité. Ils ont les mêmes problèmes sociaux, ils ont les

mêmes difficultés de la vie sociale et de la vie de chaque jour. - Et l’Évangile, a-t-il une note par ticulière à f aire entendre dans le M oyen-Orient aujourd’hui? - L’Évangile est né de ces premières communautés et il renaît toujours dans chaque communauté chrétienne qui vit de cet Évangile de vie, de fraternité, de paix et d’ouverture à tous. Les chrétiens de la région doivent considérer leur rôle comme prophétique. Ils doivent être porteurs de paix, signes d’espérance et d’ouverture à tous les concitoyens. Avec tous, ils sont appelés à construire le futur de la région. Recueilli par Charles DELHEZ

LE TOU R DU MON DE E N B R E F Mgr JOSÉ POLICARPO à la tête de l’Église portugaise Les évêques portugais ont choisi de confier à Mgr José Policarpo, l’influent et charismatique patriarche de Lisbonne, la direction de la Conférence épiscopale, même si ce dernier a 75 ans, âge habituel de la retraite pour un évêque. Aussitôt élu, l’archevêque a tenu à éclairer ses confrères sur le sens qu’il entend donner à son ministère. “Nous ne pouvons pas céder à la tentation d’intervenir directement sur les questions de politique pure ou partisane“, a-t-il déclaré. “Ce n’est pas notre fonction. En revanche, nous devons jouer un rôle au niveau de ce que j’appelle la ‘pré-politique’, autrement dit sur ce qui concerne les valeurs de notre société.“ Un discours qui n’a pas fait l’unanimité chez les évêques dont les positions divergent quant à la place de l’Église au sein de la société en temps de crise. “C’est compréhensible“, a-t-il réagi, “et c’est justement mon rôle d’harmoniser les différents points de vue des évêques.“

SAINT JEAN D’AVILA Nouveau docteur de l’Église Le 3 mai dernier, la Congrégation des causes des saints a proposé de conférer à saint Jean d’Avila (à ne pas confondre avec saint Jean de la Croix), le patron du clergé séculier espagnol, le titre de docteur de l’Église. Benoît XVI pourrait annoncer cette décision à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse à Madrid en août prochain, ce qui ravira probablement les évêques espagnols qui font pression depuis de nombreuses années pour que ce titre lui soit conféré. Contemporain de sainte Thérèse d’Avila et de saint Ignace de Loyola au XVIe siècle, saint Jean d’Avila fut un prêtre remarqué pour ses talents de prédicateur, sa maturité intellectuelle et sa clairvoyance théologique. Canonisé par Paul VI en mai 1970, il est considéré comme l’un des théologiens de référence du concile de Trente, convoqué en réaction à la Réforme protestante. Ses “Lettres spirituelles”, qui comptent parmi ses œuvres principales, sont encore d’actualité.

ÉLECTIONS AU VIETNAM Trois prêtres candidats Les catholiques vietnamiens critiquent la candidature des trois prêtres qui se sont présentés aux prochaines élections parlementaires, prévues le 22 mai. Deux d’entre eux sont déjà membres de l’actuelle Assemblée et candidats à leur propre succession. Le troisième, rédacteur en chef d’un magazine

catholique fondé en 1975 avec l’appui du gouvernement, est connu pour ses critiques à l’encontre du pape. Dans une lettre ouverte, plusieurs prêtres rappellent que l’Assemblée nationale ne fait que légitimer les décisions du Parti communiste et demandent aux évêques de prendre des mesures disciplinaires. BA NGLA DESH – Un modèle d’ha rmonie entre les religions. “Le Bangladesh a montré comment il est possible de vivre dans la paix et l’harmonie au sein d’une société multireligieuse“, a affirmé le cardinal Jean-Louis Tauran, le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, lors d’une conférence à Dacca, devant plus de 500 responsables religieux du pays. SRI LA NK A – Des agressions contre les prêtres restent impunies. Ces dernières semaines, les catholiques du Sri Lanka ont dénoncé, dans des lettres ouvertes, l’inaction des autorités face aux agressions dont des prêtres sont victimes. En janvier, l’évêque de Mannar, Mgr Rayappu Joseph, s’était déjà fait l’écho de “la peur“ ressentie par “une population majoritairement hindoue, chrétienne et musulmane, face une hégémonie bouddhiste grandissante“.

CA UCASE - Une église orthodoxe incendiée. Le président de Karatchaïevo-Tcherkessie Rachid Temrezov a dénoncé l’incendie d’une église orthodoxe dans cette république du Caucase russe, le qualifiant de provocation visant à ruiner la paix interethnique et interconfessionnelle dans la république. En novembre 2010, deux églises orthodoxes et un temple protestant avaient été incendiés dans cette république majoritairement musulmane. ÉTATS-UNIS – Une congrégation religieuse dépose son bilan. La congrégation des Frères chrétiens qui doit faire face à une cinquantaine de demandes de dédommagements liés à des cas d’abus sexuels, notamment dans une école de l’État de Washington et dans deux écoles de Seattle, a annoncé que les dettes et frais de tribunaux la forçaient à déposer son bilan. CHINE – Une province entière se retrouve sans évêque. Avec le décès de Mgr Francis Lü Shouwang, le 30 avril dernier, la province du Hubei est désormais dépourvue d’évêques, les cinq sièges épiscopaux que compte cette province du centre de la Chine sont vacants. Rome s’est dite “préoccupée“ par cette situation et a souligné “l’urgence“ de pourvoir les diocèses sans pasteur.

PANIQUE À ABBOTTABAD

Les chrétiens s’organisent

À

Abbottabad, la ville pakistanaise où Oussama Ben Laden a été tué le 1er mai dernier, les chrétiens ont peur d’être la cible de représailles. Ils demandent aujourd’hui davantage de protection à l’État. Selon l’agence de presse UcaNews, les chrétiens de la ville d’Abbottabad ont mis sur pied des groupes de sécurité. Ils ont peur d’être victimes d’attaques de fondamentalistes souhaitant venger la mort du chef d’Al-Qaïda. Le Père Javed, curé depuis 2007 de la paroisse catholique de Saint-Pierre-Canisius, a déclaré que la “découverte choquante“ du repaire de Ben Laden a placé la ville sous le feu des projecteurs, augmentant le risque d’attaques contre les chrétiens. Le groupe extrémiste

“Mouvement des talibans du Pakistan” a d’ailleurs déjà publié des menaces d’attaques. “Nous devons revoir nos stratégies de sécurité, ma is fa ire en sorte d’éviter d’attirer trop l’attention“, a déclaré Zakir Paul, un ancien de l‘Église presbytérienne locale. Les groupes de jeunes vont être mis en alerte et davantage de protection sera demandée de la part des autorités policières, a-t-il souligné. Mais les responsables chrétiens ont constaté que celles-ci sont d’abord préoccupées par leur propre sécurité. “L’objectif le plus facile” Identifiées à tort aux États-Unis et à l’Occident en général, les minorités chrétiennes sont “l’objectif le plus fa cile à a tteindre “ par les extrémistes désirant venger la mort de Ben Laden, estime le journaliste

musulman Aoun Sahi, éditorialiste au journal “The News International”. Cet expert en matière politique et religieuse au Pakistan a déclaré que si Oussama Ben Laden n’était pas “le leader de l’islam“, ses disciples, eux, sont tous des musulmans et il est probable qu’ils réagiront à sa mort en perpétrant des attentats. Et le lieu où ils peuvent le faire le plus facilement, c’est au Pakistan, contre les minorités chrétiennes, car il serait plus difficile de le faire aux ÉtatsUnis ou en Europe. CathoBel


DERNIÈRES MINUTES

BELGIQUE

N°19 - 22 mai 2011

MICHELLE MARTIN

L

a libération conditionnelle de Michelle Martin suscite beaucoup de réactions dans l’opinion publique. Certains se demandent notamment pourquoi celle-ci a demandé à pouvoir terminer sa peine dans un couvent français. Explications.

Le 9 mai dernier, le tribunal d’application des peines a accordé à Michelle Martin, ex-femme et complice du meurtrier pédophile Marc Dutroux, une libération conditionnelle. Selon la loi belge, un condamné peut en effet demander une remise en liberté anticipée après avoir purgé un tiers de la peine prononcée. Arrêtée le 13 août 1996 et condamnée en juin 2004 à 30 ans de réclusion, Michelle Martin a déjà passé près de 14 ans en cellule. Elle peut donc terminer sa peine en dehors de la prison, moyennant le respect des conditions qui lui sont imposées pendant un délai d’épreuve déterminé. Ce qui surprend, c’est le choix de son nouveau lieu d’hébergement. L’ex-femme de Marc Dutroux a effectivement demandé à être réinsérée au sein d’un couvent français. Cette ancienne témoin de Jéhovah, convertie au catholicisme, serait en effet devenue profondément croyante durant sa détention, comme l’a expliqué à une équipe de Bel RTL une aumônière de prison qui lui a rendu visite pendant des années, lorsqu’elle était détenue à Namur. “La personne que j’avais en face de moi était une personne en grande souffrance“, explique-telle. “Elle a beaucoup évolué et réfléchi pendant toutes ces années. (…) Si elle avait rencontré quelqu’un d’autre (que Marc Dutroux, ndlr), sa vie aurait été différente et on n’aurait jamais entendu parler d’elle.“ L’aumônière, qui a tenu à garder l’anonymat, reconnaît que ses propos pourraient choquer les victimes, mais “tôt ou tard, les gens sortent de prison et doi-

Bientôt dans un couvent français ? ©Belga

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vent se reconstruire“, poursuit-elle. “Michelle Martin ne pourra toutefois pas oublier les choses de son passé. Elle va devoir vivre avec.“ Un nouveau départ Pour le père Tommy Scholtès, également interrogé par Bel RTL, “passer par un couvent ou un monastère après la prison, ce n’est pas fréquent, mais c’est régulier. Il existe d’ailleurs des communautés où on accepte spécifiquement des personnes qui veulent changer de vie“, a-til précisé, faisant allusion aux Sœurs dominicaines de Béthanie. Cette congrégation qui compte une septantaine de sœurs, réparties dans quatre couvents, dont deux en France, accueille aussi bien des femmes à l’histoire personnelle sans accident particulier que des femmes ayant connu la prison ou la prostitution. Celles-ci vivent ensemble dans la plus grande discrétion et ne font aucune allusion à leur passé dans la vie communautaire. “Dieu ne regarde pas ce que nous avons été, mais ce que nous sommes“, estimait le fondateur de la congrégation, le P. Jean-Joseph Lagaste, un prêtre visiteur de prison du XIXe siècle. Pour les victimes de Marc Dutroux et leur famille, cette nouvelle passe plutôt mal, surtout que l’ex-évêque pédophile de Bruges, Roger Vangheluwe, a récemment été accueilli par une communauté religieuse française. Paul Marchal a d’ailleurs déclaré que si l’Église venait à accepter Michelle Martin dans un couvent, elle se rendrait complice de violeurs d’enfants.

Refus de la France Il semble toutefois de moins en moins probable que l’ex-femme de Marc Dutroux puisse se rendre dans l’Hexagone, le ministre de la Justice française Michel Mercier ayant affirmé qu’il n’avait pas l’intention de dire oui à sa venue en France. En effet, même si une convention d’entraide existe au niveau européen pour le reclassement des délinquants, il n’y a rien d’automatique, a assuré le Garde des Sceaux. La preuve, a-t-il ajouté, c’est que la Belgique a

renvoyés à l’état laïc

2010, une année exceptionnelle ?

inquante ans après que la flamme de la bougie d’Amnesty International ait commencé de briller, la situation des droits humains connaît aujourd’hui un moment décisif et nous sommes à l’aube de changements majeurs”, a déclaré Salil Shetty, secrétaire générale de l’ONG, à l’occasion de la publication du rapport 2011. En même temps qu’elle célébrait ses cinquante ans d’existence, Amnesty International a présenté, le 12 mai dernier, son rapport sur l’état des droits humains. Contrairement aux autres années, l’ONG s’est réjouie des progrès enregistrés dans ce domaine durant l’année écoulée, principalement au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Souvent emmenés par les jeunes générations, des hommes et des femmes y ont effectivement défié les balles, les coups de matraque, les gaz lacrymogènes et les tanks afin de réclamer davantage de liberté et de justice, ainsi que le départ de leurs dictateurs. Un mouvement citoyen qui n’aurait sans doute pas connu cette ampleur sans Facebook et Twitter, qui ont permis aux manifestants de contourner les restrictions à la liberté d’expression et d’exposer à la vue de tous les images de la répression. Une arme à double tranchant Si Salil Shetty, la secrétaire générale d’Amnesty, se réjouit de ces avancées, elle reste néanmoins prudente: ces changements ne tiennent qu’à un fil, a-t-elle déclaré. “La technologie, en soi, ne respecte pas les droits humains, pas plus qu’elle ne leur porte atteinte. Ce n’est qu’un outil, dont se servent aussi bien ceux qui veulent s’attaquer aux injustices dont souffrent tant d’habitants de notre planète que ceux qui entendent contrôler l’accès à l’information et faire taire les voix dissidentes“, a-t-elle ajouté. Ainsi, malgré l’élargissement du champ d’action en faveur des droits humains offert par les nouvelles technologies numériques, la liberté d’expression continue à être largement battue en brèche. Le rapport 2011 recense effectivement des restrictions spécifiques à cette liberté dans 89 pays, des prisonniers d’opinion dans 48 pays, des cas de torture et d’autres mauvais traitements dans 98 pays et des procès inéquitables dans 54 pays. Et il ne faut pas toujours aller très loin pour constater des atteintes aux droits humains. Face aux défis que constituent les flux migratoires, par exemple, les États européens – dont la Belgique – ont souvent adopté une attitude répressive à l’égard des étrangers, même lorsque ceux-ci avaient droit à une protection internationale. Ainsi, les pouvoirs publics ont-ils multiplié le recours au placement en détention des demandeurs d’asile et

Pascal ANDRÉ

DES PRÊTRES PÉDOPHILES

DROITS DE L’HOMME

“ C

déjà refusé à quatre reprises à la France l’entrée de délinquants sur son territoire. De son côté, le ministre belge de la Justice Stefaan De Clerck a pris contact avec Michel Mercier et lui a transmis le dossier de libération conditionnelle de Michelle Martin. “Il a pris position sans avoir reçu celui-ci “, a-t-il déclaré. “Donc, je lui ai demandé de l’étudier.“ Si le refus français venait à se confirmer, le dossier reviendrait devant la Tribunal d’application des peines.

Le diocèse de Melbourne, en Australie, a annoncé vouloir ramener à l’état laïc tout prêtre reconnu coupable de pédophilie. Dans ce diocèse, 14 prêtres ont déjà été condamnés par des tribunaux pénaux. Trois d’entre eux sont décédés, quatre ont déjà été sanctionnés et cinq autres cas sont actuellement examinés par le Vatican.

FESTIVAL DE CANNES Une expérience inédite

des migrants en situation irrégulière à des fins de dissuasion et de contrôle, au lieu de n’utiliser ces mesures qu’en dernier recours et de manière légitime.

L’abbaye de Lérins a décidé d’accueillir, le mercredi 18 mai, des personnalités du monde du cinéma pour un “Festival de silence”. Une expérience d’intériorité à l’origine de laquelle se trouve Yvon Bertorello, auteur de documentaires religieux, en lien avec l’agence Oplus-Conseil. L’objectif: permettre à deux univers que tout oppose en apparence de se rencontrer: d’un côté, des hommes qui ont choisi de prier en se retirant du monde; de l’autre, des personnalités sous les feux de la rampe. Les moines se réjouissent pour leur part d’accueillir chez eux des “artistes semblant venir d’un monde très différent, mais partageant une même recherche“.

MANIFESTATIONS AU CAIRE

Le Vatican épinglé Mais ce qui surprend le plus dans ce rapport 2011, c’est la notice qui y est consacrée au Saint-Siège. L‘organisation internationale de défense des droits humains lui reproche en effet de ne pas avoir respecté ses obligations internationales relatives à la protection des enfants. D’un point de vue formel, Amnesty International relève tout d’abord que le Saint-Siège n’avait toujours pas remis, fin 2010, son deuxième rapport périodique au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant, ni son rapport initial au titre de la Convention contre la torture. Deux documents attendus respectivement depuis 1997 et 2003. Mais c’est surtout la révélation des affaires de pédophilie cléricale qui suscite l’attention de l’ONG. “Les autorités ecclésiastiques n’ont pas écarté de leurs fonctions les auteurs présumés de ces actes dans l’attente que des enquêtes soient menées en bonne et due forme“, déplore-t-elle. “Elles n’ont pas coopéré avec les autorités judiciaires pour faire traduire ces personnes en justice et elles n’ont pas fait en sorte que les victimes obtiennent une véritable réparation.“ Certes, Amnesty International salue les modifications apportées à la loi interne de l’Église en ces matières, mais elle regrette qu’”aux termes du droit canon, les autorités ecclésiastiques ne soient pas tenues de signaler ces cas aux autorités civiles en vue de l’ouverture d’une enquête pénale“. “L’ensemble de la procédure se déroule obligatoirement sous le sceau du secret“, fait-elle remarquer. P. A.

Nouvelles violences Le 15 mai dernier, le patriarche de l’Église copte d’Égypte Chenouda III a exhorté les chrétiens qui manifestent depuis une semaine dans le centre du Caire à se disperser, au lendemain de nouvelles violences interconfessionnelles. “Tout cela nuit à la réputation de l’Égypte et aussi à la vôtre, c’est pourquoi il faut immédiatement mettre fin à ce sit-in“, a-t-il déclaré. Le samedi 14 mai, des incidents ont effectivement éclaté après une altercation entre un jeune musulman et des Coptes qui manifestaient devant le bâtiment de la télévision publique. Ces violences auraient fait 78 blessés. CH I N E – Des chrét iens en a ppel lent à l ’A s s emblé e na t iona le du peuple. Selon le “South China Morning Post”, les leaders d’une vingtaine d’Églises et de communautés chrétiennes non officielles ont signé une pétition réclamant davantage de liberté religieuse. Elle devait être soumise le 13 mai dernier à l’Assemblée nationale du peuple. M ONTEN EG RO – Un métr opol ite s erbe a v oue a v oir pr opos é à K a r a dz ic de l e ca c her. Interrogé sur une chaîne de télévision monténégrine, Mgr Amfilohije, métropolite pour le Monténégro et le littoral de l’Église orthodoxe serbe, a indiqué qu’il avait proposé en 1995 à Radovan Karadzic, un de ses amis, de le cacher.


EXPRESS EXPRESS

CULTURE

N°19 - 22 mai 2011

L’art immémorial des Dogon Les Dogon sont un des groupes ethniques les plus intéressants du Mali. Leur population est estimée à 700.000 personnes. Ils occupent la région nommée Pays dogon, qui va de la falaise de Bandiagara au sud-ouest de la boucle du Niger. Cette zone d’accès difficile a plutôt limité l’influence de l’Islam et contribué à préserver invariable sa culture, marquée par l’animisme. Ils sont avant tout des cultivateurs (essentiellement du mil) et des forgerons. Ils sont réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures. Certains parleront de culture primitive, mais peutêtre est-il plus juste de parler de culture non européenne. La culture des Dogon a été découverte à partir des années 30 par Marcel Griaule, ethnologue au Musée de l’Homme de Paris. Il s’installa parmi eux, leur apprenant à irriguer les terres pour y cultiver l’oignon. Il eut droit à des funérailles traditionnelles par des Dogon reconnaissants envers leur “bienfaiteur”, même si celui-ci commit de nombreux larcins de statuettes, masques et objets cultuels que l’on retrouve dans l’actuelle exposition du Musée du Quai Branly. Un art sculptural

© Institute for Artist Management/Goodman Gallery for Time magazine

Le pays dogon est en effet un lieu de rencontres et d’échanges qui a donné naissance à une production artistique riche et multiple qui a évolué au cours des siècles, explique Hélène Leloup, commissaire de l’exposition. Les vagues de migrations successives et la rencontre de différentes cultures ont fait naître en pays dogon un art sculptural riche et multiple. Il est

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Festival de portraits à Knokke-Heist Le portrait est le fil rouge du 33e Festival International de Photo de KnokkeHeist. Avec en prime les photos primées par le World Press Photo présentées en avant-première. Le plus grand et le plus prestigieux concours de photographie au monde a pour coutume de faire voyager les clichés gagnants via une exposition itinérante présentée dans plus d’une centaine de villes dans le monde. Ces photos (dont ce bouleversant portrait d’une jeune afghane signé Jodi Bieber, World Press Photo 2010) sont visibles en ce moment et en avant-première au Centre culturel Scharpoord où sont également présentés les travaux de Valérie Belin, de Marc Trivier et de Jurgen Kläuke. Au sein de ce festival qui incite à la balade en plusieurs endroits de la station balnéaire, les amateurs peuvent découvrir le travail de Robert Wilson à la Rubensplein, tandis que le musée Sincflala propose de son côté l’exposition “Annemieke en de Smarties” qui réunit des images de vacanciers photographiés par les collaborateurs de Photo Hall entre 1933 et 1980. P.G. Jusqu’au 13 juin - Infos: www.fotofestival.be

Impressionnants masques Le plus impressionnant est sans doute la collection de masques. Très élevés, ils sont portés sur la tête lors de danses rituelles que l’on peut découvrir dans un petit film passionnant. L’homme a toujours été en recherche de sens et de liens avec l’invisible, mais les expressions sont tellement différentes.

Masque Sanan

Les Dogons ont aussi produit de nombreux objets usuels comme les coupes ou les bijoux, ainsi que des éléments d’architecture ornés tels que portes, serrures ou piliers. La cosmogonie dogon et le mythe de création sont omniprésents dans leur ornementation. Les objets du quotidien sont ainsi non seulement fonctionnels, mais reflètent également la manière dont les Dogon envisagent leur monde et l’organisent. Ils présentent de nombreuses similitudes avec les statues et les masques, dans les thèmes et le style. À découvrir donc le meilleur du patrimoine dogon. Un enchantement pour les yeux et pour les oreilles – musique et rythmes africains obligent, un dépaysement culturel, un moment d’évasion. Charles DELHEZ, à Paris

Quai Branly (Paris 7e), jusqu’au 24 juillet. Fermé le lundi. www.quaibranly.fr.

SAMBA POUR LA FRANCE La descente aux enfers d’un sans-papier

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ans son dernier roman, Delphine Coulin (notre photo) nous raconte l’odyssée de Samba, un sanspapier d’origine malienne qui tente de survivre et de trouver sa place dans une France bien décidée à faire le tri de ses immigrés. Un témoignage qui déborde d’humanité sans jamais sombrer dans les bons sentiments ou le misérabilisme.

lui-même pour pouvoir y rester. Il avait cru ce pays immense et il s’apercevait que des esprits étriqués l’avaient rendu plus petit. La douleur était à la mesure du monde qu’il avait perdu. Plus encore que par ce pays, il était déçu par les hommes. Il crachait sur leur mépris. Il crachait sur sa naïveté passée. Il crachait sur la nature de l’homme.“

Lorsqu’il se présente à la Préfecture de Paris dans l’espoir d’une régularisation, Samba est persuadé que ce ne sera qu’une formalité. Cela fait dix ans qu’il vit et travaille en France, qu’il paie ses impôts et ses cotisations sociales. Il n’y a donc aucune raison qu’on lui refuse sa carte de séjour, “puisqu’il remplit enfin toutes les conditions nécessaires“. Mais le fonctionnaire qui lui fait face ne voit pas les choses de la même façon. Considéré comme illégal, Samba est menotté et embarqué vers le centre de rétention de Vincennes, une prison secouée de cris, de larmes et de suicides, où chacun se demande quel est le seuil de souffrance à atteindre pour avoir le droit de rester en France. Grâce à deux jeunes femmes de la Cimade, un lieu d’accueil et d’aiguillage des sans-papiers, il finit par retrouver la liberté, mais avec une obligation de quitter le territoire français. Comme il doit faire vivre sa famille restée au Mali et qu’il ne s’imagine pas revenir au pays autrement que la tête haute, le jeune homme n’a pas d’autre choix que d’entrer dans la clandestinité et de devenir un hors-la-loi. Pour cela, il recourt à l’usurpation d’identité, accepte les travaux les plus dégradants – avec la complicité d’agences d’intérim et de patrons peu scrupuleux –, mange et revend ce qu’il trouve dans les poubelles, et loge avec son oncle dans une cave insalubre. Mais plus le temps passe, plus Samba perd ses illusions et sa joie de vivre. L’espoir a cédé la place à la colère. “Il avait tout fait pour vivre ici, au temps où il avait de la France une image idéale“, écrit l’auteure de ce roman. “Il s’était même nié

Si Delphine Coulin a choisi d’écrire le parcours de ce jeune Malien, qui ressemble furieusement à un “récit à charge“ contre la politique de Nicolas Sarkozy vis-à-vis des étrangers, c’est parce qu’elle a été elle-même bénévole à la Cimade et s’est souvent sentie impuissante face à la détresse des sans-papiers et à l’indifférence des membres du personnel administratif chargés de statuer sur leur sort. En restituant au plus près les déchirements et les révoltes de Samba, l’écrivaine entend donc donner un visage à ces hommes et ces femmes qui, aspirant à une vie meilleure, frappent aux portes de l’Europe ou tentent de les forcer. Pour elle, en effet, “l’incarnation dans des personnages romanesques permet de lutter contre les traitements de masse et les images brouillonnes. Face à la violence, l’imaginaire nous appartient, indivisible et personnel. Il restitue une dignité.“ “Samba pour la France” est donc un roman à poigne, engagé et vindicatif, dans lequel les sans-papiers et migrants de toutes sortes sont replacés dans le va-et-vient naturel du monde, celui des oiseaux notamment qui ne connaissent pas de frontières et ont toujours l’horizon en perspective. Comme il devrait en être pour tout être humain…

© Francesca Mantovani/Opale

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ainsi possible d’identifier plusieurs styles de statuaire correspondant à divers peuples, à des aires géographiques que où des époques différentes. Ainsi cette petite idole néolithique en pierre de 2000 ans av. J.-C., une pierre taillée Azawagh, une meule et deux broyeurs de pierre. L’Afrique n’estelle pas le berceau de l’humanité? On remarquera encore cette sculpture du peuple pré-dogon représentant une figure hermaphrodite aux bras levés, du Xe siècle. Elle est l’œuvre des Djennenké, peuple originaire de l’empire du Ghana. Installés autour de Djenné, ils ont été contraints à fuir au XIe siècle, face à l’islamisation de la ville. Les thèmes les plus courants sont les représentations humaines: cavaliers, maternités, hermaphrodites personnifiant l’idéal de réunion des deux sexes ou personnages aux bras levés implorant le dieu Amma pour l’obtention de la pluie. Les statues sont sculptées dans un bois dur, destiné à perdurer. Certaines portent une patine rituelle épaisse, dite “croûteuse”. L’étude au carbone 14 a permis de dater ces pièces entre le Xe et le XIXe siècle.

L’horizon en perspective

© Musée du Quai Branly- Hughes Dubois

À voir...

MUSÉE DU QUAI BRANLY e Musée du Quai Branly, à Paris, met en valeur la culture des Dogon et des peuplades de la falaise de Bandiagara. Plongée dans un autre monde.

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LA TROIS

Sa 21/05 à 21h05 Les bals de Vienne Docu (2011) - De novembre jusqu’à la nuit du Mardi Gras, la fièvre des bals s’empare de l’Autriche. Ce véritable phénomène de société saisit tous les milieux et tous les âges. Dans ce pays, apprendre à danser la valse est une obligation sociale incontournable.

LA UNE

Di 22/05 à 9h20 Il était une foi La gratuité devient une valeur de plus en plus à contre-courant de l’air du temps puisque tout s’achète! Philippe Cochinaux et ses invités mettent les volontaires à l’honneur à l’occasion de l’Année Européenne du Volontariat.

FRANCE 2

Di 22/05 à 10h45 Messe Messe en direct de l’église NotreDame-de-Bon-voyage à Cannes, à 50 m du plus célèbre des tapis rouges, celui du festival international du cinéma. Prédicateur: Monseigneur Jean-Michel Di Falco Léandri, évêque de Gap et d’Embrun. A 10h30 et 11h40, Le Jour du Seigneur consacrera d’ailleurs ses deux émissions sur le thème de Dieu et le cinéma.

ARTE

Lu 23/05 à 20h40 Un long dimanche de fiançailles Film (2004) - Deux ans après la fin de la Grande Guerre, Mathilde refuse d’admettre que son fiancé soit mort pour la patrie. Une oeuvre rocambolesque et émouvante, sublimée par la poésie visuelle de Jean-Pierre Jeunet.

LA UNE

Ma 24/05 à 20h15

Pascal ANDRÉ “ Sa mba pour l a Fra nce” , Delphine Coulin, Seuil, 310 pages, 23 €, port compris, au compte 732-703200238 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

Ce jour-là Vous souvenez-vous de ce qui s’est passé le 22 juin 1986? Non? Pourtant, ce jour-là, la Belgique était en liesse et il n’y avait plus qu’un clivage: les supporters de toujours et ceux qui le sont devenus. Et une seule couleur: le Rouge. Notre équipe nationale de football battait l’Espagne et accédait à une demi-finale de coupe du monde!

ARTE

Me 25/05 à 22h10 Le dessous des cartes Ce court et toujours excellent programme nous instruit ce soir sur l’existence “d’îles de déchets“. Cette zone du Pacifique, où la mer est saturée par les débris, est surnommée le septième continent. C’est un des symboles du dérèglement de notre monde.

ARTE

Je 26/05 à 20h40 La visite de la fanfare Film (2007) – À la suite d’un malentendu sur le nom de la ville où ils doivent se produire, les musiciens de la fanfare de la police d’Alexandrie échouent dans une bourgade perdue d’Israël. Ils sont alors hébergés par une tenancière de café haute en couleur. Une jolie fable sur une rencontre improbable.


LITURGIE - DIOCÈSES

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PAROLE POUR

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LA RÉSURRECTION Une promesse devenue réalité

VIVRE 5e dimanche de Pâques (A) Évangile de ce dimanche JÉSUS, CHEMIN VERS LE PÈRE

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est la résurrection qui vient éclairer tout l’Évangile. Cet événement devient une lumière nouvelle qui permet de comprendre toute la vie du Christ avec ce regard neuf d’un monde appelé à devenir la semence du Royaume de Dieu. Jusqu’au cœur des ténèbres les plus épaisses et à travers les méandres de nos doutes, voire même de nos révoltes. Ce dimanche, nous retrouvons le Christ à la veille de sa Passion, lors du dernier repas qu’il partagea avec ses disciples. Évangéliste habité par une profondeur qui nous fait entrer dans le mystère de la personne du Christ, saint Jean nous relate ses paroles qui sont comme son testament, son nouveau testament. “Que votre cœur ne se trouble pas“, dit Jésus à ses disciples qui mesurent l’intensité des paroles d’un tel discours. “Je vais vous préparer une place“, continue-t-il. À la veille de sa mort, le Christ vient redire la seule espérance capable d’apaiser la peur

qui tiraille ses disciples: notre vie se déroule désormais sur fond d’éternité. Et l’éternité de Dieu, c’est la plénitude de l’amour. Nous ne pouvons pas faire ce chemin par nos propres forces. Les boussoles de notre monde indiquent trop souvent les directions qui sont des voies sans issue. Il faut les corrections de trajectoires inspirées par l’Évangile pour retrouver le vrai cap de toute vie humaine, c’est-àdire la vie éternelle. Suit alors le dialogue entre le Christ et deux de ses disciples, Thomas et Philippe. Manifestement, les trois années de cheminement intensif avec le Christ ne leur ont pas encore fait comprendre le vrai but de leur mission et de leurs responsabilités d’apôtres. Mais leurs questions donnent au Christ l’occasion de préciser ses paroles. “Je suis la Voie, la Vérité et la Vie“, leur dira-t-il, avant d’ajouter que le seul chemin pour entrer dans un tel mystère, c’est le chemin de foi. Ce dont le Christ nous parle dépasse l’entendement de nos limites humaines. Dans la foi, c’est pourtant la seule réalité qui vaille la peine d’être prise en compte. Car au-delà de nos perceptions toujours limitées, il y a l’ouverture au mystère d’une vie qui déborde le cadre spatio-temporel dans lequel nous vivons aujourd’hui.

En fait, le Christ vient nous faire la promesse de ce que personne n’a jamais su promettre: une vie de ressuscité où l’homme se reconnaît de la famille de Dieu. Mais, à la résurrection, cette promesse est devenue

réalité. La peur fait place à la confiance en Dieu qui nous révèle que nous sommes les citoyens du ciel ! Philippe MAWET

Philippe lui dit: “Seigneur, montrenous le Père; cela nous suffit.” Jésus lui répond: «Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire: “Montre-nous le Père”? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c’est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres. Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres. Amen, amen, je vous le dis: celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père.” Textes liturgiques© AELF, Paris

“Les paroisses, foyers d’espérance”

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e prochain Colloque européen des paroisses (CEP) se tiendra à Nyíregyháza, en Hongrie, du 17 au 21 juillet 2011 sur le thème “Les paroisses, foyers d’espérance“. Un sujet intéressant et toujours d’actualité.

La foi est de l’ordre de l’expérience Notre confiance en Dieu est fondamentalement une réponse à son amour. Cet élan de foi nousfait découvrir et accueillir dans le présent l’espérance d’un monde nouveau, fraternel et réconcilié (cf. Ap 21,1). Mais qu’en est-il de notre vie paroissiale? Rayonne-t-elle de cette espérance dans son environnement propre? La confiance est une attitude éminemment personnelle. Il s’agit de croire en Dieu, c’est-àdire de (faire) tendre (de) tout notre être vers ce Dieu qui s’est manifesté à nous au cœur de notre histoire, en Jésus-Christ, et qui se communique par son Esprit. (…) Pour certains, elle a pu se produire de façon si intense que les mots, parfois, manquent pour la dire. Mais pour tous, tôt ou tard, cette confiance en Dieu a besoin de se dire et de se partager avec d’autres croyants, d’autres disciples de Jésus pour qui l’Évangile a comme fait irruption – bonne nouvelle inouïe d’un Dieu passionné par la réussite de notre humanité. Une expérience partagée Partagée avec d’autres, cette confiance devient alors une expérience que tous et chacun font ensemble et par laquelle ils relisent l’action de

Dieu dans leur vie et dans le monde en même temps qu’ils se relient à tout ce peuple, d’hier et d’aujourd’hui, d’hommes et de femmes touchés par l’amour de Dieu en Jésus-Christ. Cette expérience du peuple de Dieu que nous sommes est justement déjà maintenant – même de façon modeste et discrète – le lieu de notre espérance. En vivant l’événement de la foi et en partageant cette expérience avec d’autres, nous sommes en mesure de témoigner “des cieux nouveaux et de la terre nouvelle” (Ap 21, 1) promis par Dieu à tous les êtres humains. Partager l’espérance Même si les paroisses ne sont pas toujours, ni même d’abord, le cadre d’un événement bouleversant notre existence, elles sont souvent le cadre d’une expérience croyante relue avec d’autres – autant qu’elles nous relient à eux – grâce à la prière liturgique, à l’écoute de la Parole de Dieu, au discernement de sa présence et à un engagement commun. Aussi n’est-il pas faux de parler des paroisses comme “foyers d’espérance”. En tout cas, la question est posée. L’interpellation demeure: nos communautés paroissiales offrent-elles ce cadre pour partager, au double sens d’avoir part et de faire part de l’espérance d’une humanité

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Di ma nc h e 22: 5 d i ma n c h e Pâ que s . Ac 6, 1-7; Ps 32; 1 P 2, 4-9; Jn 14, 1-12; M oi, j e s ui s le Ch e mi n , l a V é r i t é e t l a V i e ; p er s o n n e n e v a v er s l e P è r e s a ns pa s s er pa r moi . e

M a r di 24: Notre-Dame Auxiliatrice et Sts Donatien et Rogatien. Ac 14, 19-28; Ps 144; Jn 14, 2731a. M ercredi 25: S. Grégoire VII. Ac 15, 1-6; Ps 121; Jn 15, 1-8. Jeudi 26: S. Philippe de Néri. Ac 15, 7-21; Ps 95; Jn 15, 9-11. Vendr edi 27: S. André Bobola et S. Hospice. Ac 15, 22-31; Ps 56; Jn 15, 12-17. Sa medi 28: S. Augustin de Cantorbéry et S. Germain de Paris. Ac 16, 1-10; Ps 99; Jn 15, 18-21. Di ma nc h e 29: 6ed i ma n c h e Pâ que s . Ac 8, 5-8.14-17; É v a ng é l i s a t i o n d e l a S a ma r i e . Ps 65; 1 P3, 15-18; S oy ez l e s t é moi ns de not r e e s pér a nc e a u mi li eu de s hommes . Jn 14, 1521; “ J e ne v o us l a i s s e r a i p a s o r p he l i ns “ .

Le temps du blocus approche à grands pas…

COLLOQUE EUROPÉEN

En tant que “paroissiens”, n’y a-t-il pas lieu plus que jamais de se poser la question de la capacité de nos paroisses d’irradier l’espérance? Cette question est toujours d’actualité dans une époque où domine la peur des grandes difficultés et des bouleversements sociaux, économiques et culturels que nos sociétés européennes traversent. De plus, les scandales et autres problèmes internes à l’Église nous troublent! Le risque serait alors de n’envisager notre foi que sur le plan privé, individualiste ou dévotionnel! Or, “la foi, nous dit l’Écriture, est une manière de posséder déjà ce qu’on espère” (He 11,1).

la semaine

L u n d i 23 : Ste Jeanne-Antide Thouret et S. Crispin de Viterbe. Ac 14,5-8; Ps 113B; Jn 14, 21-26.

ÉVANGILE selon saint Jean 14, 1-12 À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples: “Ne soyez donc pas bouleversés: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure; sinon, est-ce que je vous aurais dit: Je pars vous préparer une place? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin.” Thomas lui dit: «Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin?» Jésus lui répond: “Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu.”

LECTURES DE

réconciliée? Cela requiert que les paroissiens aient d’une manière ou d’une autre éprouvé personnellement l’amour de Dieu, la foi qu’il place en chacun d’eux!!! L’interpellation est grave, car sans cette expérience personnelle, il n’y a pas d’expérience communautaire! Questionner notre vécu paroissial C’est ce pari qu’entend tenir le prochain Colloque européen des paroisses. La rencontre de juillet 2011 se présente en effet comme une invitation à regarder avec confiance la réalité actuelle de notre vie paroissiale, de nos diocèses, de l’Église dans nos pays d’Europe. Non pas pour nous rassurer ou nous consoler de “ce que nous faisons quand même”, mais pour nous laisser toucher plus en profondeur par l’Évangile en “nous remémorant” nos expériences personnelles fondatrices et en “reli[s]ant” nos expériences communautaires en Église! Alphonse BORRAS, vicaire général Infos et inscriptions: Anne Locht – 127, rue des Bruyères – 4000 Liège 04/229.79.37 – anne.locht@sdjliege.be ou http://www.cep-europa.org/. Inscription en pension complète: Adultes: 235/255 € (double/simple), hors frais de déplacement.

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er tains étudiants qui cherchent un lieu pour étudier, être soutenu par une ambiance de travail, avoir des moments de relâche avec d’autres jeunes, ne pas s‘occuper des repas et pourquoi pas rythmer ce moment d’un ou plusieurs temps de prière. Pour cela, des abbayes et communautés ouvrent leur porte. Voici quelques coordonnées: • Du 20 mai au 1er juin à la Pairelle (Wépion) informations: 081/46.81.11 ou par mail: centre.spirituel@lapairelle.be. • À l’Abbaye de Maredsous informations: hotellerie@maredsous.com ou 082/69.82.75 • À l’Abbaye de Leffe informations: 082/22.23.77. • À l’Abbaye de Maredret informations: info@abbayedemaredret.be ou 082/69 .91 .34 • À l’Abbaye de Wavreumont infos: wavreumont@belgacom.net ou 080/86.23.18 • À la communauté du Verbe de Vie (Waterloo) infos: 02/384.23.38 ou jeunes.fichermont@leverbedevie.net • Au Monastère Saint-André de Clerlande. Infos: 010/41.74.63 ou par mail: communaute@clerlande.com • Au Centre spirituel Magnificat à Loverval. Informations: 071/47.42.82 ou par mail: info@centre-magnificat.be • Au Foyer de Charité à Spa-Nivezé. Infos: 087/79.30.90 ou par mail: foyerspa@gmx.net • À l'abbaye Notre-Dame du Val-Dieu à Aubel. Informations: 087/69.28.28 ou par mail: abbaye@val-dieu.net • À l'abbaye de Scourmont. Infos: 060/21.05.11 ou par mail: hotellerie @chimay.com


EXPRESS EXPRESS

DIOCÈSES

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SYNODE DIOCÉSAIN DE TOURNAI L’évêque implique les écoles

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e Comines à Chimay, le diocèse de Tournai compte une vingtaine de collèges et instituts fondés ou reconnus par l’évêché. Les directeurs et sous-directeurs de ces établissements d’enseignement secondaire ont été reçus à Tournai par Mgr Harpigny et l’abbé Jacques Piton, vicaire épiscopal pour l’enseignement. L’évêque leur a dit son désir de voir leurs établissements impliqués dans la préparation et le déroulement du prochain synode diocésain. Mgr Harpigny a posé une question qu’il juge fondamentale: “Comment annoncer le Christ, l’Évangile, dans les circonstances présentes? Je pense que l’annonce de la Parole de Dieu et le service de tout être humain, au nom du Christ, sont des lieux qui ont été bien mis en valeur depuis Vatican II. En revanche, il me semble que la célébration des sacrements, la manifestation de l’Église comme signe du dessein de Dieu, du mystère pascal du Christ, ne sont pas encore complètement mis en lumière.” Baptisés, donc témoins Le synode doit aboutir à des décisions pratiques destinées à aider tous ceux qui portent la mission de l’Église en Hainaut. Et en cette circonstance, Mgr Harpigny comptera beaucoup sur l’implication du monde de

Le vicaire épiscopal Jacques Piton (au micro) et Mgr Harpigny se sont adressés aux directions des collèges et instituts épiscopaux.

l’enseignement catholique. En effet, “L’enseignement catholique, en Hainaut, concerne énormément de baptisés, que ce soient les élèves ou étudiants, les membres du personnel enseignant, les directions, les membres du personnel administratif et d’entretien. Tous les baptisés peuvent être concernés par les questions fondamentales de la foi chrétienne, de la mission de l’Église dans la société actuelle. Tous les baptisés sont appelés à prendre conscience de leur vocation de baptisés comme fondement du témoignage et de l’engagement au sein des écoles au public diversifié, multiculturel, multiconvictionnel. (…) Les cours de religion catholique, la pastorale scolaire, les lieux de formation continuée

sont, chacun selon leur spécificité, confrontés aux thèmes du synode. Il arrive que, dans une classe, l’un ou l’autre soit engagé sur le chemin du catéchuménat, de l’initiation chrétienne sacramentelle. Il arrive aussi que des questions soient posées sur le bien-fondé d’une annonce explicite du Christ dans la société, dans le respect du droit à la liberté religieuse. Il arrive aussi que quelques-uns, qui se préparent à la célébration du sacrement de la confirmation, portent des questions fondamentales sur le fait de vivre en Église. Il arrive enfin que la plupart des jeunes aient des questions radicales sur le mariage, la vie de famille, la transmission de la foi aux enfants”. H.W.

JAMBES Theo Mertens chantera pour aider le Congo

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heo Mer tens sera en concer t, à Jambes, le 20 mai prochain. Les entrées pour ce concert soutiendront le travail mené par l’asbl Eyor. Eyor, cela signifie, en congolais, ‘’famille en solidarité’’. Une association qui se mobilise contre l’exode rural. Depuis des années, elle veut montrer aux jeunes de Bulwem, dans la province de Bandundu, qu’ils ont toutes les raisons de rester au village où ils peuvent être heureux, travailler et bénéficier de soins médicaux. Beaucoup quittent leur village pour la ville où ils sont persuadés que leur vie sera meilleure. La plupart n’y trouvent que drogue, prostitution et misère. On est bien loin de l’image du bonheur parfait. Aider ceux qui sont restés là-bas Jean-Baptiste Kabisa Bular Pawen est un homme au grand cœur. Originaire de Bulwem, il a quitté son Congo natal depuis bien des années. Il enseigne aujourd’hui la religion dans une école namuroise. Impossible pour lui d’oublier le pays et surtout de ne pas tout faire pour améliorer les conditions de vie de ces Congolais. ‘’Les Congolais qui ont quitté le pays pourraient fermer les yeux sur la situation de ceux qui y vivent. Nous ne sommes pas égoïstes et on se dit que si nous ne nous mobilisons pas pour les aider personne ne le fera.’’ Arrivé en Belgique en 1988, Jean-Baptiste Kabisa Bular Pawen est retourné au pays, onze années plus tard. Il a été très ému de la situation des gens de village. Il a rencontré les membres du comité ‘’Vie active’’ et il a promis de les aider. L’asbl Eyor, était sur les fonts baptismaux. Ses membres, des Congolais, mais aussi des Belges, ont des relais, outre le comité ‘’Vie active’’, en la personne de l’évêque diocésain. Il informe sur les besoins, paie les dépenses en fonction des factures reçues, etc. Un dispensaire à aménager Et depuis quelques années, l’argent va à la construction d’un dispensaire, d’autant plus utile que l’hôpital le plus proche est à 80 kilomètres. Il est construit, reste à l’aménager. Les bénéfices du concert de Theo Mertens comme des autres organisations doivent permettre son équipement. Ce sont ainsi près de 10.000 personnes qui pourraient y recevoir les premiers soins. La construction de ce dispensaire a été conçue de A à Z par les gens du

village. Ils ont construit, mais avant ça, ils ont fabriqué les briques avec une presse actionnée à la main. L’asbl Eyor est d’ailleurs prête à soutenir l’achat d’une presse mécanisée, plus performante. Une presse qui permettrait de réaliser des briques en plus grande quantité. Les maisons de briques pourraient ainsi remplacer les abris de tôle dans lesquels les familles vivent. Vivre dans une maison solide, comme en ville, c’est tentant. Ces jeunes, outre la réalisation de ces briques, pourraient aussi bâtir les maisons. La demande existe, reste à la satisfaire en procurant ainsi du travail et donc des revenus à bien des familles.

AGENDA CÉL ÉB R ATI ONS/P R I È R ES /PÈ LE R I NA G E • Dimanche 22 mai à 19h à l’église Saint Martin d’Acoz, la Paroisse de l’unité pastorale de Gerpinnes organise l’annuelle messe célébrée en l’honneur de Sainte Rita. Cette année elle sera rehaussée avec la participation exceptionnelle du vicaire épiscopal Jean-Pierre Lorette, qui assurera la célébration avec le doyen Claude Lallemand. • M ardi 24 mai à 20h15 à la chapelle des Bruyères à Louvain-la-Neuve (rue de la Palette, 11) aura lieu la prochaine soirée “Net for God”. Il s’agit d’un réseau de prière, de formation et d’évangélisation créé à l’initiative de la Communauté du Chemin Neuf pour la paix et l’unité entre nos pays et entre nos Églises. Chaque mois, un film est proposé, diffusé dans près de 70 pays, traduit dans 22 langues. Contact: Christine et Étienne Chomé: 010/39.13.23. • Mardi 24 mai de 9h30 à 17h à l’Oasis de Mons (chez les Pauvres Sœurs, 22 Rue de Bertaimont), la Région de Mons-Borinage des Visiteurs de Malade organise une journée de ressourcement sur le thème: “La Visitation… Joie à laisser éclater ensemble ‘Magnificat‘“ avec sr. Valérie Vasseur. Infos et inscriptions: Jeanine Hainaut: 0472/48.19.71 • Samedi 28 mai de 19h30 à 21h30 à la basilique de K oek elberg avec Mgr Léonard, les groupes de prière et plusieurs communautés du Renouveau Charismatique Catholique de Belgique invitent à un rassemblement pour prier en faveur de notre pays et de la crise qu’il traverse. Infos et flyers: centre@renouveau.be ou 02/539.39.24. Beauraing 2011 - Communauté de l’Emmanuel: “Voici que je fais toutes choses nouvelles!” Ap. 21,5 • Du 19 au 24 juillet, une session organisée et animée par la Communauté de l’Emmanuel aura lieu à Beauraing. Elle s’inscrit dans la continuité des sessions d’été de Paray-le-Monial en France. Cette session est particulièrement orientée vers les couples et les familles, mais se veut ouverte à tous. Un parcours spécifique pour les jeunes couples et des activités adaptées aux enfants sont prévus. Infos et inscriptions: www.sessionsbeauraing.be ou 065/84.04.03. - Renouv ea u Cha ri s ma ti que: “Voyez comme ils s’aiment” • Du 27 a u 31 jui ll et , la 26e session du Renouveau Charismatique aura également lieu à Beauraing. Rappelons que le Renouveau Charismatique n’est pas un mouvement qui vient s’ajouter à d’autres mouvements déjà existants. C’est plutôt un courant qui passe dans l’Église. Infos et inscriptions: http://www.sessionrenouveau.be/ CON F ÉR ENCES/ FOR M ATI ONS H a v r é (chaussée du Roeulx, • Je u di 26 ma i à 20h au château d’H 1101), les Associations de Parents des établissements scolaires montois organisent un cycle de conférences pour les parents sur le thème: “Parlez-vous l’ado?”. La conférence du 26 sera donnée par Jacques Ravedowitz, psychothérapeute et membre de l’association Françoise Dolto sur le thème: “Quelle limite aux limites?”. PAF: 5 €. Infos et inscriptions: 065/319.019 ou apmontoises@gmail.com ou www.parlezvouslado.eklablog.com. • Sa medi 4 juin de 9h à 13h dans les locaux de la Faculté de Théologie Protestante de Br ux el l es (rue des Bollandistes, 40), l’écrivain Pascale Hoyois donnera une conférence dans le cadre de la parution de son deuxième volume, “La Chênaie à Jacinthes – Journal à quatre mains sous la Réforme”. Elle nous propose une réflexion sur l’adaptation d’une œuvre littéraire au domaine pédagogique. Cette réflexion sera appuyée par trois pédagogues du terrain, suivie d’un temps de questions-réponses, ainsi qu’une possibilité de dédicace et de dialogue avec l’écrivain. PAF: 2€. Inscription obligatoire avant le 20 mai: institut_jean_calvin@yahoo.fr CU LTUR E • Samedi 21 ma i à partir de 16h à l’église des Bénédictines de Liège (bd d’Avroy 54), l’excellent chœur grégorien de Louvain dirigé par Frans Mariman et les trente élèves liégeois de l’Académie de Chant grégorien conduits par Stéphan Junkezr donneront un concert illustrant les couleurs régionales du plain-chant, sur des mélodies d’origine romaine, milanaise, bénéventaine, gallicane et liégeoise, datées du VIe au XVIe siècle. À 18h, à l’église du Saint-Sacrement (bd d’Avroy 132), les mêmes interprètes chanteront une grande messe grégorienne du temps pascal, des monodies ambrosiennes et bénéventaines, ainsi que plusieurs polyphonies en organum médiéval, dans le cadre d’une célébration (missel de 1962) assurée par l’abbé Jean-Pierre Herman, chapelain aux sanctuaires de Beauraing. Entrée libre au concert comme à la messe et à la réception offerte à l’issue de celle-ci. Renseignements : tél. 04/344.10.89 ou sursumcorda@skynet.be ou academiegregorien@skynet.be - site : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

OUS

Éviter l’immigration Beaucoup quittent le village avec l’espoir chevillé au corps de décrocher un travail à la ville. Un espoir le plus souvent vain. Selon Jean-Baptiste Kabisa Bular Pawen: “En luttant contre l’exode rural, c’est un apport à la population qui est fait. Nous voulons éviter l’immigration, car un pays qui se vide de sa jeunesse se meurt.’’ Jusqu’à présent l’association a déjà envoyé 3.000 euros. Une somme qui peut nous paraître, à notre échelle, minime. Avec le coût de la vie au Congo, elle a déjà permis de faire de belles choses. C.B. Le concert de Theo Mertens aura donc lieu le vendredi 20 mai, à 19h30, à l’église du Sacré-Cœur de Velaine (rue Pierre du Diable). Prévente 8 euros sur le compte de l’Association Eyorabi.Spjr/Rdc. 068-8916718-20 ‘’concert 20 mai 2011“. Petite restauration à l’issue du concert. Infos et inscriptions: Jean-Baptiste Kabisa Bular Pawen: 081/87.99.94, 0489/37.29.39 ou eyorabi@gmail.com

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10 MÉDIAS

N°19 - 22 mai 2011

PIERRE GIBERT P

VIENT DE PARAÎTRE

Comment la Bible fut écrite LE LIVRE DE QOHÉLET

ierre Gibert a un art certain pour présenter ce monument littéraire qu’est la Bible. Dans son dernier livre paru chez Bayard, il raconte comment elle fut écrite. Il s’agit d’une nouvelle édition entièrement refondue. Et pour cause. S’il y a un lieu où la réflexion évolue à toute allure, c’est l’exégèse. Il y a bien des manières de présenter la Bible: les grands thèmes qui la traversent, sa spiritualité, sa théologie. On peut y entrer par l’archéologie. Pierre Gibert a choisi d’y entrer par l’histoire de sa rédaction qui, d’une manière ou d’une autre, croise celle du peuple qui l’a vu naître, le peuple hébreu, et des communautés chrétiennes qui ont accueilli, en Jésus, son accomplissement. Dans l’ordre et le désordre Une erreur consisterait à croire que ce livre saint a été écrit en commençant par la première page et en terminant par la dernière. Il n’en est rien. Si le livre de Pierre Gibert suit l’ordre des pages, il raconte une histoire qui ne suit pas l’ordre des livres! Pour l’Ancien Testament, tout démarre avec les prophètes. C’est sans doute eux qui susciteront la littérature des premiers livres. Quant au Nouveau Testament, les lettres de saint Paul sont de vingt ans antérieures au premier évangile, celui de Marc. Une surprise attend sans doute plus d’un lecteur: la datation de plus en plus tardive qu’on accorde depuis quelques décennies à la rédaction définitive des premiers livres de la Bible, concernant Abraham, Moïse, Josué… Elle se situe entre le 6e et le 4e siècle avant Jésus-Christ. Ces premiers livres sont donc tardifs et font en majeure partie écho aux époques où ils ont été rédigés, et non exclusivement et fidèlement aux époques dont ils sont censés rapporter des événements et leurs acteurs. Cette datation, précise cependant Pierre Gibert, “relève plus de la prudence que de la certitude absolue”.

les mettraient sur le même plan que la chute de Jérusalem ou la conquête de la Judée par les Romains! Ces textes du Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible) entrent dans la grande intelligence théologique et spirituelle de l’Israël de l’époque des prophètes, avant et après l’Exil. On se gardera donc de faire entrer ces livres et surtout les événements qu’ils rapportent, comme la sortie d’Égypte ou la traversée de la Mer Rouge, dans une chronologie historique marquée par les repères que pourraient fournir les civilisations étrangères contemporaines. C’est avec les deux livres de Samuel que l’on commence à entrer dans une véritable historiographie, même s’il reste une part importante de “légendaire héroïque”. Il y a toujours, prédominante, une perspective religieuse et morale. “Quoi qu’il en soit de ces traditions primitives véhiculées par les récits de type populaire et religieux que l’on trouve dans les premiers livres bibliques, le passage à l’écriture, et à l’écriture de l’histoire en particulier, reste une énigme propre à Israël et donc caractéristique de l’Ancien Testament, énigme avec laquelle nous ne sommes pas prêts d’en finir.” Un livre passionnant et instructif, aisé à lire, dont nous n’avons évoqué que quelques éléments. Il initie, petit à petit, à un regard renouvelé sur ce livre d’entre les livres. Il ne s’agit cependant pas seulement d’une information, mais d’une réflexion à propos de son écriture. Nous est donnée ainsi une vision de ce qu’est l’Écriture sainte, de son originalité. Revisiter notre patrimoine spirituel est une urgence. Charles DELHEZ

Un faible ancrage historique Une autre surprise est celle du faible ancrage historique, au sens moderne du terme, que l’on peut repérer pour ces récits. Il n’est guère question aujourd’hui de “démontrer” une historicité des épisodes de la vie d’Abraham ou des événements de l’Exode qui

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“ C o m m e n t l a B i b l e f u t é c r i t e ” , Pierre Gibert, éd, Bayard 20 € port compris, au compte 732-703200238 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

BIENTÔT LES JMJ Hymnes et chansons

I

“ Qohélet – Le parti pris de la vie”, Bertrand Pinçon, Cerf/Médiaspaul, 224 pages, 24€*

LES PSAUMES Paroles d’humanité profonde, de confiance et de colère, de louange et de sagesse, les psaumes de la Bible jaillissent de la vie même de ceux qui les ont écrits. Ils n’exposent aucune théorie, ils ne veulent rien prouver. Adressés ou non au Dieu d’Israël, ils disent une expérience personnelle et collective où se bousculent la souffrance et le bonheur, mais aussi la mémoire, le désir et l’espérance. Ce qui s’y joue, c’est le drame de l’humanité. Il n’est pas étonnant que, depuis l’Antiquité, juifs et chrétiens de diverses confessions y aient reconnu ce qu’ils vivent et aient fait du Psautier leur propre prière. Les théologiens Jean-M arie A uwers, Elena Di Pede, Dany Nocquet, Jacques Vermeylen, Catherine Vialle et A ndré W énin proposent ici une belle introduction au Psautier dans son ensemble et aux diverses lectures des psaumes proposées par l’exégèse la plus récente. “ Ps aumes de la Bi ble, ps aumes d’auj our d’hui ” , Jean-Marie Auwers, Elena Di Pede, Dany Nocquet, Jacques Vermeylen, Catherine Vialle et André Wénin, Cerf/Médiaspaul, 140 pages, 19 €*

PÈRES DE L’ÉGLISE Écrit par Marie-Christine Hazaël-M assieux, professeur de patristique à l’Institut catholique de la Méditerranée et au Centre de La Baume-lès-Aix, ce dictionnaire présente les mots, concepts, expressions et thèmes qui tiennent une place importante dans les prédications et les écrits des Pères de l’Église. “Ces hommes qui furent tout ensemble des génies et des saints”, selon l’expression du théologien Yves Congar. Si l’auteur a opté pour cette forme originale, c’est pour offrir à chacun la possibilité d’aller chercher, à son rythme, au gré de ses besoins ou selon ses propres questions du moment, de quoi nourrir sa réflexion. Ce dictionnaire s’adresse donc en particulier à ceux qui ne connaissent pas les Pères de l’Église, mais qui pressentent ou qui ont goûté, au hasard de la lecture d’un texte d’Augustin ou d’un autre Père, qu’il y avait là un vrai trésor de la foi. “ Dict ionnaire contemporain des Pères de l’Église – Leurs mots , leurs textes, leur l angage”, Marie-Christine Hazaël-Massieux, Bayard, 972 pages, 54 €*

nitiées par JeanPaul II suite aux deux rassemblements internationaux à Rome en 1984 et 1985, les Journées Mondiales de la Jeunesse ont déjà réuni des millions de jeunes du monde entier autour du pape et des évêques. Des moments de liesse, dont la musique ne fut pas absente, tant s’en faut. Les JMJ ont eu lieu à Buenos Aires (1987), Santiago de Compostela (1989), Czestochowa (1991), Denver (1993), Manilla (1995), Paris (1997), Roma (2000), Toronto (2002), Köln (2005), Sydney (2008) et le prochain rendez-vous est imminent. Durant ces JMJ, très nombreux sont les jeunes qui ont découvert la beauté de la foi chrétienne et de l’Église. Beaucoup ont reçu un élan nouveau et ont entendu l’appel à être des témoins engagés. La joie de la fête et l’intensité de la prière sont bien sûr portées par la musique et les chants. Deux nouveaux disques paraissent coup sur coup en préparation à Madrid. “World youth day” rassemble les hymnes officiels des douze manifestations, y compris donc Madrid, dans leurs langues initiales. “Enracinés dans le Christ – Génération JMJ” se concentre quant à lui sur l’édition à venir. Il nous propose l’hymne de Madrid, cette fois en français, plus des chansons d’Exo, de Pierre Éliane, de John Feathersto-

“Vanité des vanités, tout est vanité!“ “Rien de nouveau sous le soleil!“ Qui ne connaît ces expressions? Mais a-t-on lu en entier le petit livre d’où elles proviennent? Le livre de Qohélet ne ménage pas ses critiques sur la manière de gérer les biens matériels, de transmettre son patrimoine, d’obéir à ses supérieurs, de rendre un culte à Dieu, d’entretenir des relations avec son conjoint, de vivre sagement… Il dénonce également l’absence de récompense face aux efforts déployés, la connaissance restreinte de l’homme sur son avenir, son action limitée dans le monde, la valeur relative de la sagesse, le non-sens apparent de la vie et, finalement, la mort qui anéantit tout sur son passage. Heureusement, il y a des instants de bonheur qui redonnent espoir: manger, boire, prendre du bon temps avec son conjoint, se faire plaisir et, par-dessus tout, faire confiance à Dieu. Trouver de la joie en ce monde et accepter d’accueillir la vie comme elle vient, à la manière d’un don de Dieu, telle est pour Qohélet la leçon de sagesse qui vaut d’être transmise à la postérité. C’est ce que démontre Bertrand Pinçon, docteur en théologie biblique, dans ce commentaire intégral de Qohélet, destiné à un large public peu familier de la lecture de ce livre.

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MOTS CROISÉS

ne, de Laurent Grzybowski, de Pierre Lebrun, de Patrick Richard et de Mannick, entre autres. On perçoit dans ces deux disques un peu de l’esprit qui souffle sur ces grands rassemblements. Pour les plus jeunes, un troisième disque a retenu notre attention: “Tu nous parles en chemin”. Il contient treize chants par divers interprètes, regroupés en trois chapitres: “Vivre ensemble: possible! impossible?” dans lequel on retrouve “Louange et gloire à ton nom”; “Loué sois-tu Seigneur”, avec “Je veux chanter ton amour, Seigneur”; et “Pour un monde plus juste”, avec “La chanson des restos du cœur”. Ce disque intéressera tous les musiciens en charge des messes des familles. Les partitions des trois disques sont dispo-

nibles sur www.chantonseneglise.fr. Pas d’excuses donc pour ne pas reprendre très vite certaines d’entre elles, dont bien sûr la chanson officielle de Madrid. Il faut souligner la qualité professionnelle de ces trois publications. La musique n’en est que d’autant plus enthousiasmante et contagieuse. Dominique LAWALRÉE “ W o r l d y o u t h d a y ” , un CD Bayard Musique, 20 € (*). “ Enracinés dans le Christ – Génération JM J”, un CD ADF Musique, 22,90 € (*). “ Tu nous parles en chemin”, un CD ADFStudio SM, 18,90 € (*). (*) Port compris, au compte 7327032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

Pr obl ème n°11/19 Horiz onta lement: 1. Forcené. – 2. Le trust en réunit plusieurs. – 3. Haler - Jobard. – 4. Qui contient du sable - Possède un as. – 5. Place - Accessoire de pêcheur. – 6. Individualité. – 7. Multitude dense - Rôder. – 8. Préposition - Faible, pour une voix. – 9. Compte sur - Déchiffrer. – 10. Garantie - Métro parisien. Ve r t ica l eme nt : 1. Débits de boissons. – 2. Nom d’une note - Un paresseux. – 3. Privée de sa cime - Brome symbolique. – 4. Néant - Se mange blette. – 5. Dirigeant - Terme de tennis. 6. Ancien do - Partie de tête d’ail. – 7. Musicien ambulant du Moyen Age. – 8. Sigle d’agence spatiale - Enchâsser. – 9. Cyprinidé - Individu. – 10. Génie scandinave Tirer du néant. SOLUTIONS: Problème 11/17 1. PROPAGANDE 2. AUMONE-AIN 3. TEINDRAIS 4. RESTA-INES 5. O-SELON-RI 6. NOE-ORESTE 7. YS-PUISE-S 8. MEDUSE-VIT 9. ERRE-NAIVE 10. SAURETS-ES

Problème 11/18 1. SAMARITAIN 2. ORATEUR-RU 3. URNE-LOURE 4. RI-LUETTE 5. CELES-TIEN 6. IRE-OTELLO 7. LESINA-ILI 8. L-INSISTER 9. ETON-REE-E 10. RENEGAT-OS


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Ne manquez pas notre émission “Il était une foi”. Un magazine qui alterne des reportages et des entretiens en studio à propos d'expériences vécues par des chrétiens engagés.

COURRIER

N°19 - 22 mai 2011

LECTEURS par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 1300 Wavre

SAINTE AURÉLIE Mais à quelle date, donc ? Je suis grand-mère d’une petite Aurélie qui a aujourd’hui 28 ans et chaque année, je suis indéci se au sujet de sa fête, car dans certains calendriers, les dates sont différentes. Léa MARCHAND 1400 Nivelles

Effectivement, il y a plusieurs saintes “Aurélie”. Le 25 septembre, on fête Aurélie et Néomisie, femmes consacrées à Dieu au 11e siècle, à Anagni. On en sait très peu. Le 14 octobre, on fête les saints Loup et Aurélie, mais ce sont des “pseudo-martyrs”. Il s’agit d’erreurs de transcription dans les martyrologes. Le lendemain, le 15 octobre, on fait mémoire de sainte Aurélie à Strasbourg. Mais on ne sait rien de cette sainte Aurélie. Son culte est toujours resté local et son nom ne se lit dans aucun des martyrologes du Moyen Âge. Il n’y a donc pas grand-chose de sûr du côté d’Aurélie, hélas. Peut-être pouvez regarder du côté des Aurélien. L’un fut évêque d’Arles et est mort en 551. On le fête le 16 juin 262. Un second fut archevêque de Lyon, mort en 895 et fêté le 4 juillet. Un autre encore fut évêque de Limoges au 1er ou au 3e siècle et est fêté le 8 mai. Le prénom d’Aurélie étant très beau, il y a peut-être à suggérer à votre petite-fille de devenir une sainte pour résoudre cette lacune du calendrier!

De la Génétique à Dieu Il est devenu intellectuellement plus confor table de rejeter l’hypothèse d’un Dieu personnel, et de concevoir une évolution

naturelle de la Vie depuis ses formes les plus primitives il y a quelque 100 millions d’années jusqu’à l’élaboration par le jeu du hasard et de la nécessité (sélection naturelle) de notre espèce humaine. Cette vision, largement répandue dans le public et les scientifiques, se bute à la question fondamentale du “pourquoi” : tout ce jeu de hasard et de nécessité, n’aurait donc aucun sens ? Pendant des dizaines de milliers d’années, jusqu’au XVIIIe siècle des Lumières, il paraissait évident qu’un Dieu personnel (vision théiste) déterminait le sens de la Vie de l’homme sur terre depuis Adam et Eve, et au niveau de chacun de nous, le sens de notre propre existence. Cette vision-là est-elle encore compatible avec l’évolution des connaissances actuelles, particulièrement en génétique ? L’alternative étant que tout peut être expliqué sans une intervention divine, que cela soit au niveau de l’évolution des espèces ou au niveau de notre existence individuelle. Francis S. Collins (1) était bien placé pour aborder ce sujet très actuel : d’une part, il déclare être passé d’un athéisme à une foi chrétienne (chrétien évangélique, une des Églises protestantes sur tout présentes aux États-Unis) au cours de sa vie, d’autre part, il a dirigé le projet de décodage du génome humain au niveau du N.I.H. – National Institute of Health, USA – ayant abouti à la lecture de l’entièreté de l’ADN humain en l’an 2000. Avec une très grande honnêteté intellectuelle, il aborde, comme scientifique, la question du sens de la Vie sur terre, et du sens de chacune de nos vies au travers de cette double appartenance – religieuse et professionnelle. Au travers de ce livre, les scientifiques qui adhèrent à une religion monothéiste – parce que, pour chacun d’eux, il s’agit d’un choix personnel et rationnel d’adhésion et de foi – trouveront un réconfort spirituel de réaliser qu’ils ne sont pas seuls au monde, un peu comme des dinosaures en voie d’extinction, et que leur foi reste compatible avec leur approche scientifique : l’une essayant très humblement de répondre à la question du pourquoi, l’autre

SERVICE D’ENTRAIDE

Et il souffla sur la maison… Il y a quelques mois, ce papa se voit confier définitivement la garde de sa fille par son ex-épouse. Il entame alors toutes les démarches de régularisation pour cette nouvelle situation de vie. Malheureusement, la mère de l’enfant refuse catégoriquement la domiciliation de la petite chez son papa. Ce litige est actuellement porté à la connaissance du tribunal de la jeunesse mais en attendant monsieur ne perçoit pas les allocations familiales et ressent de grandes difficultés à répondre aux besoins de l’enfant. Aidons-le momentanément. ( Appel 19 A)

quelques jours dans un hôtel. Apportons-leur notre aide. (Appel 19 B) Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195- 0145111- 75 I BA N : B E 05 1950 1451 1175 B I C : CR E G B E B B d u S e r v i c e d ’ E n t r a i d e Q u a r t - m o n d e , Place de Vannes 20, 7000 Mons.. Té l : 065/ 34.63.70 Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 euros pour être fiscalement déductibles. L e M i ni s t ère des F i na nc es a conf i rmé l es modif i ca t ions concer na nt l e mont a nt mi ni mum a nnuel donna nt li eu à une déduc ti bil it é f i s ca le.

Ce couple et leurs deux enfants vivent dans leur voiture. Suite à une situation de surendettement, leur maison a été vendue. Ils ont introduit des dossiers pour l’obtention d’un logement social sur plusieurs communes mais on ne leur offre qu’une place en maison d’accueil où monsieur ne pourrait pas loger. Madame est psychologiquement faible souffrant d’anorexie mentale, elle ne peut se résoudre à une séparation même temporaire. Leur assistante sociale nous demande un peu d’aide afin qu’ils puissent rester ensemble en dormant

Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des i ntentions de mes s e, (7 euros) lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. ATTENTI ON : Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : B E82 1950 1549 0168 B I C : CR EG B E B B ou 195- 0154901- 68 de Pr oj et s Pa s t or a ux ” 20, Place de Vannes, 7000 “P Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.

I ntent i ons de mes s e

essayant de répondre au comment. Une certaine cohérence entre Foi et Sciences : impossible d’y échapper. C’est là qu’on attend de futurs prophètes, c’est-à-dire des représentants du peuple de Dieu, à même d’établir une certaine unité de pensée entre ces deux approches, toutes deux enrichissant l’humanité. C’est au travers de ce livre (p. 185) que j’ai découvert une très belle vision attribuée entre autres à Jean-Paul II, prophète récemment béatifié, après 5 items de description classique de l’évolution en termes scientifiques, un sixième : “ Ma is l’homme est également unique et possède des caractéristiques défiant toute explication évolutionniste et révéla nt sa na ture spir ituelle. Cela compr end l’existence de la loi mora le (la connaissance du bien et du mal) et la recherche de Dieu qui caractérise toutes les cultures humaines à travers l’histoire.” La lente transhumance vers de nouvelles pâtures d’Éden où une

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certaine cohérence entre différentes approches de la réalité humaine (scientifique et spirituelle) sera retrouvée ne sera pas simple : cependant, il est réconfortant qu’une sommité de la recherche génétique ait osé entreprendre un pas sur ce long périple. Il ne convaincra pas les scientifiques ayant fait une croix définitive sur Dieu. Il aidera les autres à se sentir moins isolés et leur donnera une piste pour trouver une cohérence entre les exigences de leur intelligence rationnelle et l’appel à la transcendance de leur âme. Un très fort contrepoint bienvenu au livre “Génétique du Péché originel” de Christian de Duve qui a clairement opté pour un chemin hors un Dieu personnel. Dr Jean VANDERPAS FUNDP/ULB (1) Francis S. Collins, De la Génétique à Dieu, Collection Science et Religion des Presses de la Renaissance, Paris, 2010.


12 JEUNES

N°19 - 22 mai 2011

JOJO ET GAUFRETTE Ces héros au cœur d’enfant

A

vec les personnages attachants que sont Jojo et Gaufrette, des jumeaux âgés de 10 ans et demi, le père Olivier Bonnewijn s’est lancé dans une véritable collection, puisque huit tomes figurent déjà au nombre de ces mini-romans. Si les aventures mettent en scène deux frères, c’est toute la fratrie de la famille Chausson qui se retrouve dans ces aventures : Bouloche, le petit garçon de 4 ans, et Prune, l’unique fille de la famille, âgée de 7 ans. Ces histoires, explique le père Bonnewijn, membre de la com-

munauté de l’Emmanuel, sont nées de rencontres joyeuses avec les enfants, acteurs d’aventures souvent extraordinaires pour qui sait les entendre. Le ton des récits ambitionne de toucher un jeune public, avec un langage contemporain (en témoignent “cassé” et “yes” !). Les histoires sont courtes, faciles à lire pour des enfants (8-11 ans), et elles accompagnent les lecteurs avec un mini-dossier composé de questions concrètes, qui permettent au prêtre d’apporter des clés de lecture sans imposer de “solutions toutes faites”. Le courage et l’amitié, le coin prière, les retraites, le divorce,

l’origine, la maladie (la souffrance et la mort), la tristesse ou encore la fête de Noël figurent parmi les thèmes de ces romans. Leur choix démontre que, sous un propos en apparence léger, Olivier Bonnewijn, qui est par ailleurs l’auteur d’une “Éthique sexuelle et familiale” et spécialiste de bioéthique, rencontre les difficultés, mais aussi les joies, contemporaines des petits. Amandine Wanert accompagne ces pages d’illustrations pleines de douceur et de couleurs vitaminées. Angélique TASIAUX Les livres sont publiés aux éditions de l’Emmanuel. Ils peuvent être acquis en

versant le montant de 6,90 € (frais de por t compris) sur le compte de Dimanche service : 732-7032002-38 (avec en communication le titre du livre, à choisir parmi les suivants : “Un ami extraordinaire”, “Les trois roses”, “Les Chaussons à Paray”, “Orage dans la maison”, “Au bord de l’Océan”, “Le coffret bleu”, “Bye bye tristesse” et “Un Noël explosif”).

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Éditeur responsable : Charles DELHEZ, 67/2 Chaussée de Bruxelles - 1300 Wavre. Tél. Dimanche 010/235 900


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