EXPRESS
N UM ÉRO12 Hebdomadaire du 27 mars 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be
SANS TERRE, PAS D’AVENIR
SYMBOLES RELIGIEUX
Entraide et Fraternité entre en campagne
Une décision “historique”
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e 18 mars dernier, la Cour européenne des droits de l’homme a estimé que la présence d’un crucifix dans une salle de classe ne violait pas le droit à une instruction neutre. Pour le Vatican, il s’agit d’une décision historique. En novembre 2009, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), interpellée par une mère de famille italienne, avait considéré la présence de crucifix dans les salles italiennes “contraire au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions“ et “au droit des enfants à la liberté de religion“. Émue par cette condamnation, l’Italie avait alors fait appel de ce jugement, considérant que le crucifix était, au-delà d’un symbole chrétien, un objet “historicoculturel“ ayant une “valeur identitaire“ pour le peuple italien. “Une victoire pour l’Europe” La Grande Chambre de la CEDH lui a finalement donné raison ce vendredi 18 mars, par 15 voix contre 2. Pour elle, la présence du crucifix dans les écoles n’empêche pas de prodiguer un enseignement objectif, critique et dans un esprit pluraliste. Une décision qui a été accueillie “avec une grande satisfaction“ par le ministre des Affaires étrangères italien et qualifié d’”historique“ par le Vatican. “La Cour affirme donc que l’exposition du crucifix n’est pa s de l’endoctrinement, ma is l’expression de l’identité culturelle et religieuse des pays de tradition chrétienne“, s’est félicité le père Federico Lombardi, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. Pour lui, ce jugement contribue “efficacement“ à “rétablir la confiance dans la Cour européenne des droits de l’homme“. Même satisfaction chez les évêques européens. “Sans le crucifix, l’Europe que nous connaissons aujourd’hui n’existerait pas aujourd’hui. Voilà pourquoi ce jugement est avant tout une victoire pour l’Europe“, a déclaré le cardinal Péter Erdö, président du Conseil des Conférences épiscopales d’Europe. Pascal ANDRÉ
OPINIONS
p. 2 • L’Europe s’investit-elle suffisamment dans la lutte contre la pauvreté ?
DERNIÈRES MINUTES
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• Commission “abus” : dernières auditions avant le rapport final • Mgr Béchara Rahi , nouveau patriarche des maronites
LITURGIE
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3e dimanche de Carême “Si tu connaissais celui qui te dit: ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive.” Jean 4, 5-42
CULTURE
• Cinéma: “La permission de minuit“ *** L’enfant de la Lune et son médecin
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ur l’île de Mindanao dans l’archipel des Philippines, 20 groupes de paysans issus de 12 villages ont dit oui à un vaste programme de promotion de l’agriculture paysanne durable. Cinq organisations partenaires d’Entraide et Fraternité les appuient dans ce défi. Mindanao, une des îles paradisiaques des Philippines. Ses terres sont fertiles et son sous-sol, très riche en minerais. Trois communautés s’y côtoient: les Moros (musulmans), les Lumads (population indigène) et les migrants (catholiques). Tensions entre communautés et convoitise des multinationales et des grands propriétaires terriens sont le lot de la population pauvre de Mindanao où sept paysans sur dix n’ont pas de terre à eux. Car c’est là que le bât blesse: la répartition des terres est inégale et la sécurité alimentaire des paysans n’est pas assurée. C’est dans ce contexte que travaillent les cinq
NOTRE-DA M E DE L A JUSTICE Le centre spirituel fête son jubilé Page 3
organisations partenaires d’Entraide et Fraternité. Sans méthode révolutionnaire, mais avec des recettes pleines de bon sens, telles que la promotion d’une agriculture familiale et vivrière respectueuse de l’environnement, ainsi que la formation des paysans à de nouvelles méthodes de culture et d’élevage. L’exemple de CONZARRD Un centre de production d’engrais biologique supervisé par CONZARRD vient de s’ouvrir dans le village de Begong. CONZARRD propose des méthodes pour améliorer les rendements des paysans; de tous les paysans. Les Moros, les Lumads et les chrétiens, trouvent ici un terrain d’entente qui n’est pas forcément envisageable dans le reste de l’île. L’organisation se concentre également sur la lutte en faveur de la réforme agraire. Le centre de production d’engrais bio fabriqué à base de compost est géré de façon
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ue je prie, non pour être pré-
Accorde-moi de n'être pas ingrat, sa-
servé des dangers, mais pour
chant qu'à ta seule miséricorde je
les regarder en face.
dois mes succès ; mais si je succom-
Et que je ne demande point
be, que l'étreinte de ta main me
l'apaisement de ma souffrance, mais
secoure.
le cœur qu'il me faut pour la
Après le grand espoir… la grande désillusion ?
alliés sur le champ de bataille de la
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Que je n'implore point avec crainte
IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB
Sylviane BIGARÉ (Suite page 3)
REGARDER LES DANGERS EN FACE
RÉVOLUTIONS A RA BES
Rédaction de ce numéro clôturée le 21 mars 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79
autonome par un groupe local de femmes. Grâce aux appuis d’Entraide et Fraternité (9512 euros en 2009-2010), les effets du projet CONZARRD sont encourageants: les habitants de Begong achètent leurs légumes sur place ou les produisent euxmêmes, les femmes restent dans leur village à produire leurs denrées au lieu de se rendre à Manille ou à l’étranger afin d’y travailler comme domestiques. Tout un processus est en marche vers une agriculture respectueuse de l’environnement et des populations locales. Durant sa campagne 2011, Entraide et Fraternité veut mettre l’accent sur cette île du Pacifique, sur ces 1268 familles paysannes qui ne réclament pas grand-chose finalement, juste qu’une terre, que leur terre, source de leur nourriture, soit traitée avec un peu plus de respect et de justice.
surmonter.
Rabindranath TAGORE
Que je ne m'attende point à des vie, mais à ma propre force. pour être sauvé, mais que j'aie Foi en la patience pour conquérir ma liberté.
Quand on a mis sa main dans la main des pauvres, on trouve la main de Dieu dans son autre main... Abbé Pierre
OPINIONS
DIMANCHE
DIMAN DIMANCHE
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N°12 - 27 mars 2011
Édito
LIBYE
LA TRIPLE LEÇON DES JAPONAIS
Les Japonais ont peur, souffrent et pleurent comme tout le monde, n’en doutez pas. Mais c’est vrai qu’ils font preuve d’une dignité et d’une maîtrise exemplaires face à la triple catastrophe qui les frappe aujourd’hui. Dans beaucoup d’autres sociétés, le chaos provoqué au Japon par ces trois événements conjoints – séisme, tsunami et menace nucléaire – se serait plus que probablement accompagné de scènes de pillages, d’actes de violence et de crises d’hystérie collective. Le passage de l’ouragan Katrina sur la Nouvelle-Orléans en 2005, on s’en souvient, avait donné lieu à des débordements meurtriers et des désertions au sein des forces de l’ordre, tout comme le séisme de 2010 en Haïti. On comprend donc sans peine l’étonnement et l’admiration des journalistes occidentaux face aux réactions paisibles et civiles des Japonais. Mais quel est leur secret? Comment font-ils pour rester si calmes et maîtres d’eux-mêmes dans une telle situation? Tout d’abord, les Japonais ont clairement conscience qu’ils vivent sur une terre instable et massivement hostile. Ils n’ont donc pas d’autre choix que de vivre au jour le jour. Pour eux, les biens de ce monde n’ont d’ailleurs qu’une valeur relative, les séismes les obligeant
LA QUESTION
notamment à reconstruire leurs bâtiments tous les trente ans. Ensuite, les Japonais ne cherchent pas de responsables quand une catastrophe les frappe. Le shintoïsme, la religion traditionnelle du Japon, leur enseigne en effet à respecter la nature et à faire corps avec elle plutôt qu’à tenter de la dominer. Enfin, les Japonais ont une conscience collective bien plus développée que la nôtre, probablement parce qu’ils savent que seuls, ils ne peuvent rien faire face aux forces déchaînées de la nature. Raison pour laquelle ils s’entraident si spontanément et respectent l’autorité, seule garante de l’ordre à leurs yeux, même s’ils sont bien conscients de ses manquements. Bien que profondément meurtri, ce peuple nous donne donc une triple leçon. Premièrement, il nous invite à consacrer nos énergies à ce qui demeure vraiment – à savoir l’amour, la sagesse et la justice – plutôt qu’à ce qui est éphémère et matériel. Deuxièmement, il nous rappelle qu’il est plus sage de se comporter en locataires de la Terre qu’en propriétaires, car nous ne sommes que de passage ici-bas et que rien n’est jamais vraiment acquis. Troisièmement, il nous met en garde face aux dangers du repli sur soi et de l’égoïsme. Seule la solidarité peut effectivement nous aider à affronter les épreuves majeures de la vie et à nous dépasser. Pascal ANDRÉ
LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ
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Europe est l’une des régions les plus riches de la planète. Pourtant, 17% des Européens ont si peu de ressources qu’ils ne peuvent couvrir leurs besoins élémentaires. Voilà pourquoi laquelle l’Union s’est associée aux États membres pour faire de 2010 l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Bilan avec Arnaud Gorgemans, président de la Commission Justice et Paix Belgique francophone (1), et Camille Baise, président de Pax Christi Wallonie-Bruxelles (2).
L’Europe fait-elle suffisamment ? Dans sa lutte contre la pauvreté, l’Europe manque davantage d’ambition que de moyens
Cette année de lutte contra la pauvreté et l’exclusion sociale a-t-elle été à la hauteur des espoirs qu’elle a suscité? A r n a ud G or g e ma ns : Non, pas vraiment. Je pense même que la pauvreté a encore gagné du terrain ces derniers mois. En 2000, l’Europe prétendait éradiquer la pauvreté d’ici à 2010. En 2010, elle a finalement revu son objectif à la baisse, puisqu’il s’agit désormais de “sortir au moins 20 millions de personnes du risque de pauvreté et d’exclusion” d’ici 2020. Le problème, c’est que le nombre de pauvres ne cesse d’augmenter. Il est passé de 116 millions en 2008 à près de 120 millions en 2010. Ce qui est scandaleux à l’échelle de l’Union. Ca mil l e B a is e: En fait, nous sommes plus que sceptiques quant à la réalisation de cet objectif. Les intentions sont louables, mais peu de choses sont réalisées sur le terrain, sans doute parce que le fonctionnement technocratique européen est particulièrement lourd et lent. Mais c’est surtout la volonté qui manque. Nous avons une Europe économique, mais pas encore d’Europe sociale. Tant que ce ne sera pas le cas, nous en resterons au niveau des intentions. En d’autres termes, l’Europe manque davantage d’ambition que de moyens. A . G .: À ce sujet, il est d’ailleurs stupéfiant de voir la différence entre les moyens qui ont été dégagés pour sauver les banques et ceux qui sont consacrés à la lutte contre pauvreté.
Comment expliquez-vous que la situation se soit encore aggravée ces dernières années? A . G.: De toute évidence, la crise économique et financière de 2008 a eu un impact sur les personnes. Les prix de l’énergie ont augmenté, tout comme les prix des produits alimentaires de base. Pour les personnes chez qui cette part du budget était écrasante, le risque est plus grand de passer de l’autre côté de la barrière.
Le travail a également perdu en qualité. L’UE considère en effet qu’une personne a un emploi à partir du moment où elle travaille au moins une heure par semaine. Cette vision a donc engendré une forte augmentation du temps partiel, intérimaire, à durée déterminée, au détriment d’emplois de bonne qualité à temps plein. Enfin, l’ouverture rapide à de nouveaux États membres évoluant à différentes vitesses a fait émerger de nouvelles questions sociétales. C . B . : Il est clair, en tout cas, que le fossé s’agrandit entre les détenteurs de richesses et les plus démunis. En-dehors de mes fonctions à Pax Christi, je suis enseignant dans une école technique et professionnelle de Schaerbeek. Et tous les jours, j’ai l’occasion de voir à quel point la situation se dégrade. Le problème, c’est que l’école a tendance à reproduire les inégalités, au lieu de les réduire, ce qui est quand même l’une de ses missions. Ceux qui sont nés pauvres le restent donc bien souvent toute leur vie. Il est, par contre, plus rare qu’on le devienne.
Que pouvons-nous faire à notre niveau? A . G .: Il nous appartient, nous, les associations, les citoyens, ressortissants de l’Union européenne, de crier nos convictions face à la machine européenne. Durant un an, nous avons été sensibilisés par le message porté par le travail acharné de tous ces organisations, de tous ces témoins de l’ombre de la précarité. Avec eux, soyons vigilants à propos de ces “avan-
cées européennes”, en réclamant haut et fort que nous ne nous contenterons pas d’un nouveau retour en arrière. Il faut que nos dirigeants comprennent que l’Europe ne se bâtira pas sans sa population. C. B. : Le 31 décembre dernier, des sans-abri ont manifesté au cœur de Bruxelles pour dénoncer “l’indécente imposture“ que représentait à leurs yeux cette année européenne de lutte contre la pauvreté. Nous ne pouvons rester sourds à leurs cris: “Réveillons l’Europe, parce qu’elle ne tient pas à quelques portefeuilles; elle ne tient qu’à nos cultures, qu’à notre diversité, qu’à notre solidarité. L’Europe reste à construire.“ A . G .: Plus concrètement, il faut agir au cœur du problème: réformer les politiques structurelles qui précarisent les statuts et le bien-être, investir dans la promotion d’un emploi de qualité, dans la construction et la rénovation de logements décents disponibles à des prix abordables, valoriser l’éducation, encourager la prise en charge responsable des soins de santé, développer des politiques sociales inclusives et concrètes, défendre un accès équitable aux besoins fondamentaux, etc. Recueilli par Pascal ANDRÉ (1) Commission Justice et Paix Belgique francophone – Rue Maurice Liétart, 31/6 – 1150 Bruxelles. Tél.: 02/738.08.01 – info@ justicepaix.be – www.justicepaix.be. (2) Pax Christi Wallonie-Bruxelles – Rue Maurice Liétart, 31/6 – 1150 Bruxelles. Tél.: 02/738.08.04 – info@paxchristiwb.be – www.paxchristiwb.be.
Hypocrisie et cynisme
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nfin! On n’y croyait plus… Après plusieurs semaines d’hésitations et de tergiversations dues à des mobiles souvent peu avouables, la communauté internationale s’est décidée à prendre ses responsabilités dans la crise qui déchire la Libye depuis février… Les leaders mondiaux qui avaient “laissé faire” le génocide rwandais en 1994 et le nettoyage ethnique en ex-Yougoslavie dans les années 1990 ont, via la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations-Unies votée ce 17 mars, manifesté leur volonté d’empêcher par la force le “dictateur fou” libyen Mouammar Kadhafi, de massacrer une partie de son propre peuple. On s’en souvient, la grande majorité des citoyens libyens s’était révoltée à la suite de leurs frères tunisiens et égyptiens, contre la férule d’un despote cruel à la santé mentale problématique, qui exerçait sur eux un pouvoir quasi absolu depuis quaranteet-un ans. Après des succès initiaux qui laissaient espérer une victoire rapide des insurgés, la puissante armée libyenne était en grande partie restée fidèle au “guide de la révolution” et n’avait pas tardé à profiter de la désorganisation et de l’inexpérience militaire des jeunes démocrates libyens pour reprendre le terrain conquis et mater peu à peu la rébellion. Déjà le sang des malheureux insurgés civils coulait à flots, faisant craindre des représailles terrifiantes de la par t du colonel-dictateur. Et pendant ce temps, que faisait la communauté internationale? Ça discutait, ça réfléchissait, ça pesait le pour et le contre, tandis que Kadhafi se faisait habilement passer pour le dernier rempar t du monde arabe contre les islamistes d’Al-Qaïda. Certes, le 26 février dernier, le Conseil de sécurité onusien avait bien voté la résolution 1970 adressant un simple avertissement au maître de Tripoli, mais celui-ci s’était empressé de l’ignorer. Déjà les gouvernements chinois, russe et indien, uniquement préoccupés par le souci de parier sur le bon cheval, avaient ré-envoyé leurs ambassadeurs présenter leurs hommages aussi hypocrites que cyniques au dictateur sanguinaire… Pourquoi une telle bassesse? La réponse tient en un mot: le pétrole. Le sous-sol libyen recèlerait en effet pas moins de… 6 % des ressources pétrolifères mondiales! Et pour les tenants de la Realpolitik à la chinoise et à la russe, que vaut la vie de centaines de milliers de civils libyens face à la perspective de conclure de juteux contrats énergétiques avec le despote tripolitain? Il aura fallu la réaction courageuse de la France et du Royaume-Uni pour faire prévaloir le souci d’un peuple menacé de carnage sur de bas impératifs économiques et financiers. Mais après combien de semaines d’hésitations et de tergiversations! Louis MATHOUX
EXPRESS EXPRESS
TEMPS PRÉSENT
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JUBILÉ DE LA SOLIDARITÉ NORD-SUD Entraide et Fraternité a 50 ans
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n monde où les populations du Nord et du Sud de la terre, particulièrement les plus pauvres et les plus marginalisées, vivraient dans une société égalitaire et jouiraient entièrement de leurs droits au sein d’une communauté internationale solidaire, programme audacieux ou utopie? Pour Entraide et Fraternité c’est un combat mené depuis 1961; un combat pour que la terre tourne plus juste. La première campagne d’information et de sensibilisation qu’a menée cette ONG belge, en 1961, a ciblé les Balubas, une population du Kasaï (en RDC), victime de la famine. Depuis, les partenariats avec le Sud et ses populations fragilisées se sont multipliés. Mexique, Haïti, Zimbabwe, Inde, Vietnam, Pérou, Brésil… Plus de 18 pays ont déjà fait l’objet du soutien d’Entraide et Fraternité. Des avancées certaines, des victoires souvent, des désenchantements parfois, mais chaque année, à chaque campagne, un pas en avant est fait pour construire le monde de demain, plus juste et plus solidaire.
pement soutenus par Entraide et Fraternité suivent, eux aussi, cette évolution. Dans les années 90, la solidarité se mondialise et l’ONG belge est de plus en plus consciente qu’il faut établir des liens physiques entre les gens d’ici et de là-bas. On voit alors débarquer à l’aéroport de Bruxelles des “témoins” haïtiens, congolais ou nicaraguayens, invités par Entraide et Fraternité, et venant parler, en Belgique, du fonctionnement de leurs coopératives locales ou du système d’irrigation de leurs champs. Ces témoins du Sud interpellent nos associations d’économie sociale du Nord. Ensemble, ils interpellent, à leur tour, le monde politique. Depuis 2008, Entraide et Fraternité développe un programme centré sur l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire dans 9 pays parmi les plus pauvres de la planète. Son objectif global est de promouvoir et de défendre l’agriculture paysanne durable par des démarches citoyennes. Il se réalise aussi au Nord à travers un travail, au niveau national et international, de sensibilisation et de revendications politiques. Non pas une aide, mais un partenariat
La solidarité au fil du temps Entraide et Fraternité est une organisation mandatée par les évêques de Belgique. Toute l’année et depuis sa création, elle est attentive à la solidarité internationale, mais elle mène campagne de façon plus visible, durant le Carême de Partage. Service d’Église, elle s’inscrit dans la mouvance de Vatican II. La toile de fond de ses actions a toujours été, et est encore aujourd’hui, cette base inébranlable que sont les principes évangéliques. Sa conscience de la coopération, elle, s’est modifiée au fil du temps. Durant les années 70, la lutte contre le sous-développement prend l’accent d’une libération politique. Une nouvelle conception de l’engagement chrétien en faveur des pauvres émerge avec la théologie de la libération mettant en avant les valeurs de l’Évangile pour la libération politique, sociale, économique et culturelle des peuples du tiers monde. Les projets de dévelop-
Ce qui distingue Entraide et Fraternité des autres mouvements solidaires des pays en voie de développement, c’est la relation qu’elle entretient avec ses partenaires, entendez les associations locales, acteurs de leur propre développement. Mais comment devient-on partenaire de l’ONG? Priorité est donnée aux projets porteurs de changement, aux initiatives qui s’attaquent aux causes réelles du mal-développement, qui encouragent la participation des bénéficiaires. Ce sont moins les réalisations matérielles qui sont appuyées que les efforts de conscientisation et de formation des groupes de base à la solidarité. Un exemple? L’OAP, Organisation d’Appui à l’auto-Promotion, est active au Burundi dans la province de Bujumbura rural. Lors de sa campagne 2010, avec son slogan “Elles cultivent. Qui récolte?”, Entraide et Fraternité met l’accent sur ces “mamas paysannes” d’Afrique qui, à elles seules, produisent 90% de
l’agriculture africaine. Des chiffres qui prouvent, s’il le fallait encore, le rôle primordial que joue la femme dans le développement agricole de l’Afrique. Le combat de l’OAP est une lutte quotidienne pour que le travail des femmes rurales soit reconnu; qu’elles puissent revendiquer leurs droits, mener des actions de solidarité et être considérées égales aux hommes. Grâce au programme mis en place par l’organisation burundaise, des projets voient le jour, des groupes se forment pour cultiver ensemble, des microcrédits sont accordés, des chantiers communautaires font naître écoles et centres de santé. La formation des animateurs est la stratégie principale de l’OAP et c’est ce travail dans 35 associations du Bujumbura rural, regroupant 5.500 agricultrices et agriculteurs, qui est soutenu par Entraide et Fraternité. En fêtant un demi-siècle de solidarité internationale, Entraide et Fraternité réaffirme son engagement auprès des plus pauvres et tente, à chaque campagne menée durant le Carême de Partage, de sensibiliser chacun d’entre nous à plus de justice, plus d’entraide et plus de fraternité parce que le monde n’est pas à vendre aux plus offrants. Sylviane BIGARÉ Infos pratiques: Entraide et Fraternité. Rue du Gouvernement provisoire, 32 à 1000 Bruxelles. Tél: 02/227.66.80. Site: www.entraide.be
NOTRE-DAME DE LA JUSTICE
Sœu r P au l e B erg hm an s , Su pér i eur e gé nér al e d es s œu rs d u Sa i nt Cœur d e M a ri e.
Le centre spirituel fête son jubilé
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e centre spirituel Notre-Dame de la Justice a 50 ans cette année. Connu pour son enseignement des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola mais aussi comme lieu d’intercession lors des procès (d’où son nom), ce centre fêtera son jubilé ce dimanche 27 mars. En cette fin de journée de mardi-gras, des rires et des sourires illuminent le visage de jeunes enfants en train de déposer leur sac à dos devant le réfectoire du centre spirituel. Ce soir commence en effet le “Carême des Intrépides”, une mini-retraite de 24h
pour préparer au mieux l’entrée en carême. Sœur Paule Berghmans, la Supérieure générale, se réjouit d’avoir autant d’inscrits cette année! Avec le beau temps qui est de la partie, la veillée sous la voûte céleste qui suivra le souper-crêpes promet d’être une belle réussite… Ce “Carême des Intrépides” est un exemple de la très grande diversité de propositions qu’offre le centre spirituel. Situé à Rhode Saint Genèse, à la lisière de la forêt de Soignes, l’endroit est d’ailleurs bien connu des enfants du sud de Bruxelles et du Brabant wallon puisqu’il accueille aussi, tout au long de l’année scolaire, des centaines d’élèves avec leur classe, pour des retraites spirituelles
de 3 jours. D’autres étudiants, un peu plus âgés, fréquentent également assidûment Notre-Dame de la Justice. Ce sont les séminaristes qui viennent ici recevoir leur formation ignatienne. Formation ignatienne Les Exercices ignatiens constituent en fait la formation majeure et la raison d’être historique de Notre-Dame de la Justice. Ces exercices spirituels sont dispensés lors de retraites de longueurs variables (la plus complète nécessitant 30 jours) que l’on peut suivre individuellement ou en groupe. Ces retraites - “pour mettre en liberté” explique sœur Paule s’adressent principalement aux futurs prêtres et sont d’ailleurs très fréquentées par les séminaristes français qui doivent effectuer ces 30 jours d’Exercices dans le cadre de leur formation au discernement. Á côté de cela, le centre offre d’autres possibilités de retraites, de formations et de temps de prière, que ce soit pour un jour, un week-end voire une semaine. Grâce à des thèmes variés, laïcs et religieux y trouvent largement de quoi nourrir et approfondir leur foi. Parmi les propositions les plus prisées figurent la formation à la vie consacrée, la récollection des familles, l’atelier “Art et vie spirituelle”, les journées “marcher-prier” en forêt de Soignes… Un lieu d’intercession Mais avant de devenir ce centre spirituel, l’endroit fut d’abord un lieu de pèlerinage, initié par une certaine sœur Estelle, en 1915, en reconnaissance à Marie. Une modeste potale abritant une statuette de la sainte Vierge fut ainsi accrochée à un peuplier, remplacée quelques années plus tard par une statue de plus grande envergure, celle que l’on peut voir à l’arrière du bâtiment dans une niche de la grotte construite en
1935. Appelé Notre-Dame de l’Espinette, le lieu reçoit rapidement et de plus en plus d’actions de grâce pour les procès gagnés. D’où son nom actuel de Notre-Dame de la Justice… La “grotte” continue d’ailleurs d’accueillir quotidiennement de nombreux visiteurs comme en témoignent ces cierges qui brûlent et les nombreux ex-voto. C’est en 1960 que le centre NotreDame de la Justice a été bâti sur ce site. Il a d’emblée été conçu comme un centre de formation à destination des femmes afin de pratiquer les Exercices spirituels selon saint Ignace de Loyola. Ce sont d’abord les sœurs de la Retraite (originaires de France) qui ont occupé les lieux, jusqu’en 1994. Sollicitées par Mgr Danneels, les sœurs du Saint Cœur de Marie ont ensuite pris le relais. Mais elles ne sont pas seules puisqu’un groupe de laïcs s’implique également de plus en plus dans l’animation spirituelle du centre dont les infrastruc-
tures (48 chambres) font le bonheur de beaucoup de paroisses, de communautés et de mouvements. Pierre GRANIER
Le prog ra mme du 27 ma rs • Eucharistie à 10h30 présidée par Mgr Léonard suivie d’un buffet fraternel. • À 13h45: “Et si on racontait…”, l’arrivée des sœurs de la Retraite en 1960, l’archevêché et le sœurs du Saint-Cœur de Marie en 1994, aujourd’hui et demain… (sous le patronage du cardinal Danneels) • De 14h30 à 16h30, portes ouvertes et présentation des activités du Centre • À 16h30, spectacle de Paolo Doss: “Rêve d’ange heureux”. En jonglant avec les mots, ce saltimbanque du bonheur nous apprend à regarder la vie avec les yeux du cœur. Inscriptions: 02/358.24.60 ou 50ans.nd.justice@gmail.comwww.ndjrhode.be
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BELGIQUE
N°12 - 27 mars 2011
LES SOINS PALLIATIFS S’EXPOSENT
PROJECTION-DÉBAT
Parcours initiatique pour tous
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u 11 mars au 25 avril 2011, les Cliniques universitaires Saint-Luc présentent aux Halles Saint-Géry une exposition sur le thème de la fin de la vie et des soins palliatifs. Alors que la prise en charge des malades en fin de vie ne cesse de s’amélio-rer, la mort et les moments qui la précèdent demeurent tabous dans notre société. L’exposition “Si un jour Je meurs... les soins palliatifs s’exposent” entraîne le visiteur dans un parcours initiatique qui se conjugue à la première personne. Elle l’invite à se positionner sur les problématiques soulevées par la fin de vie et la mort: Comment réagirais-je à l’approche de la mort? Est-ce que je tenterais de prolonger ou d’abréger ma vie? Aurais-je plutôt envie de valoriser le temps qui reste? Aurais-je la liberté de choisir? L’exposition explique au visiteur que les soins palliatifs sont une étape possible et précieuse, parmi d’autres. Elle l’aide à comprendre ce que recouvrent ces soins si particuliers et à se positionner par rapport à ces questionnements. L’exposition “Si un jour Je meurs... les soins palliatifs s’exposent” a été conçue en Suisse. Elle a voyagé à Neuchâtel, Lausanne et Genève où elle a déjà suscité un vif intérêt. Ici, elle est organisée par l’Unité de soins continus et palliatifs des Cliniques universitaires Saint-Luc qui l’a adaptée à la réalité belge. Trois grandes conférences auront lieu à l’auditoire central Lacroix, 51 avenue Mounier à Bruxelles (Entrée gratuite sur inscription: 02/764.22.57 ou fabienne.poncelet@uclouvain.be) : -”Avoir l’espoir ce n’est pas penser que les choses vont se produire bien, c’est penser que les choses auront un sens” V.Havel, avec Thierry Janssen, le 15 mars à 20h. Conférence ouverte à tous. -”Docteur, il n’aurait pas voulu cela...” Quand l’autonomie conduit trop vite à plus rien!
Six conférences accessibles à tous Six événements annexes (conférences, lecture, café philosophique...) encadrent l’exposition. Ils donnent l’occasion à qui le souhaite de poursuivre une réflexion autour de la thématique de la souffrance, de la fin de la vie et de la mort (voir encadré ci-dessous). Une de ces conférences est une expérience inédite en Belgique: Un Café Mortel aura lieu le jeudi 21 avril avec Serge Vidal. Le Café Mor tel contribue, comme le dit son concepteur, le Suisse Bernard Crettaz, à “ sortir la mort du silence”. Dans ces réunions de bistrots, les participants qui le désirent par tagent leurs expériences vécues de tout ce qui touche à la mor t: deuils, suicides, accompagnements en fin de vie, morts d’enfants, rituels funéraires, veillées... Un participant peut aussi poser une question. Ce ne sont pas des “spécialistes” qui y répondent, ce sont les autres participants. A.dL L’exposition se tiendra à la mezzanine des Halles Saint-Géry (Place Saint-Géry 1, 1000 Bruxelles). Elle est accessible tous les jours de 10h00 à 18h00 (nocturne les jeudis jusque 22h). Entrée libre et gratuite. http://www.siunjourjemeurs.be/ Personne de contact: Dr Marianne Desmedt, chef de l’Unité des soins continus et palliatifs aux Cliniques universitaires Saint-Luc (0032/2)764.22.58 ou marianne.desmedt@uclouvain.be
Quels défis pour les soins palliatifs? avec Dominique Jacquemin, le 29 mars à 20h. Conférence destinée aux professionnels de la santé. -”La mort... si nous en parlions?” avec Thomas d’Ansembourg, le 5 avril à 20h. Conférence ouverte à tous. Trois rencontres plus intimistes (Entrée: gratuite sur inscription: fabienne.poncelet@uclouvain.be ou 02/764.22.57): -”Portement de ma mère” avec
François Emmanuel, le 24 mars à 14h30. Rencontre ouverte à tous aux Halles Saint-Géry (sous-sol) de Bruxelles, 10 place Saint-Géry. -”Mild und Leise, la musique et la mort” avec Nicolas Blanmont, le 7 avril à 14h30. Rencontre ouverte à tous également aux Halles Saint-Géry. -”Une expérience inédite en Belgique”: UN CAFE MORTEL avec Serge Vidal, jeudi 21 avril de 14h30 à 16 h30. Rencontre ouverte à tous au Cercle des Voyageurs, 18 rue des Grands Carmes, à Bruxelles.
RETRAITES, SESSIONS, WEEK-ENDS Des rendez-vous en avril (2 Partie) e
À la Communauté des Béatitudes à Thy-le-Château 10 rue du Fourneau, 5651 Thyle-Château, (071/660.600 thyretraite@beatitudes.org www.thy.beatitudes.org) “Avec moi, vous êtes en sécurité”, samedi 2 (14h30 - 21h15): aprèsmidi et soirée de prière mariale, dans l’esprit de Fatima et de Medjugorje avec le p. François-Xavier Wallays (Communauté des Béatitudes). Du mardi 12 au vendredi 15: pèlerinage à Paris, en car (rue du Bac, Notre Dame des Victoires, Sacré Coeur de Montmartre, NotreDame de Paris avec la vénération de la Sainte Couronne d’épines, Sainte Chapelle...). email: pelerinageparis@gmail.com “Jésus leur dit : ‘La paix soit avec vous’“ (Jn 20, 2), du jeudi Saint 21 (17h) au dimanche de Pâques 24
(17h): Fêter Pâques en Communauté. Retraite en silence animée par la Communauté. Les enfants sont à la charge des parents. Jeudi Saint: enseignement à 18h. Possibilité d’arriver le Vendredi Saint. Dimanche de Pâques : messe à 11h, vêpres à 16h. À l’abbaye de Maredsous Rue de l’Abbaye,11, à 5537 Denée (082/69.82.11) Semaine sainte : Méditations sur les Jours saints, du mercredi 20 (souper à 19h) au dimanche 24 (Vêpres à 16h) avec l’abbé Thierry Kervyn. Préparation au mariage: dimanche 10, journée avec le p. François Lear osb et un couple. À l’abbaye de Brialmont 4130 Tilff (04/388.17.98 (du lundi au samedi de 9 à 12h
brialmont.hotellerie@skynet.be ou www.brialmont.be ) “Être à l’écoute de Jésus-Christ en Croix”, conférences et accompagnement du jeudi Saint 21 (14h) au dimanche de Pâques 24 (14h) avec Jean-Louis Defer, prêtre diocésain de Liège. À la Maison Diocésaine de Mesvin Chaussée de Maubeuge 457 à 7024 Ciply (Mons) (0 65/351.502 ou maisondemesvin@tvcablenet.be) “Échec d’aujourd’hui ... tremplin pour demain !“, samedi 9 (9 h - 17 h) avec Cécile Hainaut, conseillère conjugale et psychothérapeute. Pour renseignements contacter: 069 / 77 36 06 ou 0478 44 95 77 ou journee. mesvin@gmail.com. S’inscrire avant le 4 avril.
“Joseph l’insoumis”
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e fondateur d’ATD Quart Monde, le père Joseph Wresinski, a inspiré à la réalisatrice Caroline Glorion un magnifique film: “Joseph l’insoumis”. Ce dernier n’est pas encore sur les écrans belges mais fera l’objet d’une projection exceptionnelle au studio 11 de Louvain-la-Neuve suivie, d’un débat avec la participation du Kot à projet Kap Quart. L’histoire du film commence au début des années 60, dans un bidonville aux portes de Paris, où survivent sous des abris de fortune, dans une misère effroyable et une violence quotidienne, une poignée de familles. C’est ici que le père Joseph Wrésinski décide de s’installer et qu’il rencontrera Jacques dont la vie va être transformée par sa rencontre avec ce curé révolutionnaire. Ils engageront ensemble un combat contre l’assistance et la charité qui dit-il “enfoncent les pauvres dans l’indignité”. C’est justement ce combat qui a touché Brieuc Wathelet, à l’origine de cette projection-débat à Louvain-la-Neuve. “Cela nous donne un outil supplémentaire pour répondre à l’immense défi sociétal qui se présente devant nous aujourd’hui. Il faut arrêter de croire que les biens matériels nous mèneront vers
un idéal de bonheur. En fait, ces biens nous exploitent. Nous ne sommes aujourd’hui que les esclaves de nos désirs modelés par l’idéologie d’une société consumériste“, explique le jeune étudiant. Et d’ajouter que le film nous montre combien le respect, la dignité, l’altruisme, l’honnêteté, l’amitié, l’amour, le combat, peuvent nous amener à une réelle liberté. Finalement, ces populations défavorisées ne seraientelle pas le tremplin pour construire un nouveau système où l’individu serait replacé au centre de nos attentions? Voilà le débat déjà lancé ! P.G. Lundi 4 avril à 20h. Auditoire Studio 11 (Place Agora 19 - UCL Louvain-la-Neuve). PAF libre – Infos: 0470/261.488.
50 ANS D’ENTRAIDE ET DE FRATERNITÉ Pour que la terre tourne plus juste
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ntraide et Fraternité fête 50 ans de solidarité internationale. L’occasion pour cette ONG belge, mandatée par les évêques, de réaffirmer son engagement fondé sur la conviction qu’un monde plus juste est possible. Surtout visible durant le Carême de Partage lorsqu’elle développe sa campagne d’information et de sensibilisation, c’est pourtant durant toute l’année qu’Entraide et Fraternité nous invite à rester attentifs au bon développement de la planète. Une solidarité NordSud à promouvoir sans modération qui se décline en trois missions: Financer des programmes d’action et des projets de développement dans une vingtaine de pays pauvres de la planète en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Ces actions et projets sont définis en partenariat avec des associations locales. Sensibiliser et éduquer le public belge à la solidarité à travers des campagnes de sensibilisation, d’information et de mobilisation. Interpeller les décideurs politiques et économiques afin de renforcer alternatives et contestations des structures injustes. 3 reportages, 2 lieux d’action, 1 solidarité Le premier reportage nous emmène aux Philippines à la rencontre des paysans sans terre en attente de réforme agraire. Sur l’île de Mindanao, la répartition des terres est inégale. Sept paysans sur dix n’ont pas de terre à eux.
C’est là que travaillent cinq organisations philippines partenaires d’Entraide et Fraternité pour mettre en œuvre un ambitieux programme de promotion de l’agriculture paysanne. Dans le 2e reportage, nous verrons que ces partenaires du Sud sont prêts à tout, ou presque, pour faire bouger les choses. Ils sont même venus jusqu’en Belgique afin de témoigner de leurs conditions de vie et rencontrer d’autres associations d’entraide. Le dernier reportage nous conduit à l’Institut Saint Louis de Waremme. Entraide et Fraternité y animait une séance d’information sur sa campagne 2011. L’occasion de conscientiser les élèves de rhétorique aux problèmes de développement mondial. Fêter 50 ans pour Entraide et Fraternité, ce n’est pas regarder en arrière, mais c’est se tourner vers l’avenir; un avenir à envisager, ici et là-bas, en terme de solidarité, de respect et de justice. Sylviane BIGARÉ Il était une foi ce dimanche sur La Une à 9h20.
EXPRESS EXPRESS
MONDE
N°12 - 27 mars 2011
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RÉVOLUTIONS ARABES Après le grand espoir… la grande désillusion ?
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epuis décembre dernier, l’ensemble du monde arabe est en ébullition: soumis à des régimes autoritaires et corrompus qui règnent par la terreur, les peuples se révoltent les uns après les autres, sans encadrement politique ni leaders bien définis. Né en Tunisie, le mouvement s’est vite propagé à l’Égypte, à la Libye, au Yémen, à la Jordanie, au Bahreïn, etc. Or, après des débuts qui laissaient augurer l’avènement de régimes libres et démocratiques, l’heure semble actuellement au désenchantement… Retour en arrière et analyse. Le 17 décembre 2010, un chômeur tunisien de vingt-six ans s’immole par le feu pour protester contre le chômage, l’absence de liberté et le manque de perspectives d’avenir pour les jeunes. L’ampleur de la colère populaire que déclenche cet acte de désespoir est telle que, le 14 janvier suivant, le dictateur Ben Ali se voit obligé de s’enfuir vers l’Arabie saoudite. Mais déjà, ce que l’on appelle la “révolution de jasmin” a suscité des émules en Égypte: de gigantesques manifestations ont lieu contre le régime d’Hosni Moubarak, en place depuis 1981, et débouchent finalement sur la démission de cet autocrate corrompu le 11 février dernier. De là, le mouvement populaire pro-démocratique gagne le Yémen où un président dictateur semblable, Abdullah Saleh, règne en despote depuis trente-deux ans. Paniqué, celui-ci s’empresse d’ouvrir des négociations avec l’opposition. En Jordanie, c’est cette fois un souverain, Abdallah II, qui
devient la cible de manifestants revendiquant davantage de libertés publiques. En Arabie saoudite et au Bahreïn, la contestation des régimes en place vient compliquer le contentieux préexistant entre chiites et sunnites, de même qu’en Syrie, les revendications de la minorité kurde se mêlent à celles des militants des droits de l’homme. Enfin, la contagion démocratique s’étend à la Libye où les manifestations contre le “dictateur fou” Mouammar Kadhafi dégénèrent rapidement en heurts violents, puis en véritable guerre civile. Un “clash” inévitable Les causes profondes de cet immense mouvement populaire transnational sont de divers ordres, mais se révèlent très semblables d’un pays à l’autre: les populations de Tunisie, d’Égypte et d’ailleurs – en particulier les jeunes – sont confrontées au chômage, à des conditions de vie difficiles et à la hausse des prix des produits de première nécessité, mais également à l’impossibilité de faire entendre leurs doléances par des dirigeants autoritaires, dont l’opulence contraste avec leur propre pauvreté, et qui font régner leurs diktats via la répression brutale de leurs forces de sécurité. Or, derrière un immobilisme apparent, les sociétés arabes ont profondément mué au cours de ces dernières décennies: les jeunes générations actuelles sont souvent éduquées, conscientisées politiquement, moins tentées qu’on ne le croit par les sirènes islamistes, et immergées dans la mondialisation contemporaine par le biais d’Internet et de Facebook. Ils rêvent d’un avenir meilleur tant sur le plan de leurs conditions de vie que de leur liberté. Bref, leurs revendications sont de nature so-
cio-économique d’une part, politique de l’autre. Et de cela, les oligarchies au pouvoir ne veulent pas entendre parler. D’où le “clash” inévitable. Hypocrisie occidentale À cela, il faut ajouter l’attitude profondément hypocrite des dirigeants occidentaux qui font l’apologie des actuels mouvements de libération en cours dans les pays arabes… mais qui, en réalité, se sont très bien entendus pendant longtemps avec leurs (ex-)régimes autoritaires, moins pour des raisons idéologiques (la peur commune d’une hypothétique révolution islamiste) qu’économiques (l’approvisionnement en pétrole de l’Occident a toujours primé sur son pseudo-souci des idéaux démocratiques). Ce double
jeu de nos dirigeants explique notamment leur refus d’apporter un soutien militaire aux insurgés libyens… qui sont tout doucement en train de perdre la partie face aux forces armées fidèles à Kadhafi. Et il n’y a pas qu’en Libye que la cause des révolutionnaires démocrates est aujourd’hui en perte de vitesse. En Tunisie et en Égypte par exemple, la situation est actuellement beaucoup plus confuse qu’au moment du départ de leurs dictateurs. Est-ce à dire que les immenses espoirs nés du “printemps arabe” risquent à présent de déboucher sur de cruelles désillusions? On peut hélas le craindre… Louis MATHOUX
LE TOU R DU M ON DE E N B R E F LES CONFÉRENCES DE CARÊME Exit de France Culture ? L’archevêché de Paris s’est ému, le 11 mars dernier, de ce que les Conférences de carême catholique et protestant ne soient plus diffusées les dimanches après-midi sur France-Culture, comme c’était la tradition depuis 1946. “Après le choix de la direction de France Culture, au début du mois de janvier, de ne pas diffuser la messe du Noël orthodoxe, la conférence des évêques de France et l’archevêché de Paris, organisateurs des conférences, s’inquiètent de cette absence d’information“, peut-on lire dans son communiqué. Olivier Poivre d’Arvor, le directeur de FranceCulture, a expliqué qu’”il s’agissait d’un souci d’équilibre, certa ins cultes, nota mment musulma n et bouddhiste, ne s’estimant pas suffisamment représentés sur cette radio publique“. “Nous diffuserons les conférences en différé tous les dimanches à partir de minuit pour les catholiques et 1h15 pour le carême protestant. Elles seront en outre podcastables“, a-t-il précisé. M ONACO – Le pape a confirmé sa venue en principauté en 2012. Si la date de cette visite officielle est encore inconnue, l’archevêché de Monaco précise que Benoît XVI participera à une messe solennelle devant quelque 22.000 personnes au stade Louis-II. Avant, dans la matinée, le pape rendra visite à la famille princière et accueillera les corps catholiques constitués à la cathédrale. A RA B I E – Le Sa int-Siège v a diviser le vica riat apostolique d’A rabie en deux, le 31 ma i. Avec trois millions de kilomètres carrés et 500.000 catholiques, il s’agit du plus grand au monde. Le Nord (Qatar, Bahreïn, Arabie Saoudite) sera confié à Mgr Camillo Ballin, évêque du Koweït. Le Sud (Émirats arabes unis, Oman, Yémen) à Mgr Paul Hinder, actuel vicaire apostolique. ÉTATS-UNIS – Les évêques a ppellent l’Illinois à a bolir la peine de mor t. La Conférence épiscopale des États-Unis a uni sa voix à celle des évêques locaux qui demandent au gouverneur de l’Illinois, Pat Quinn, de signer une mesure qui abolisse la peine de mort dans son État. Celui-ci a jusqu’au 18 mars pour le faire. I RLA NDE – Le pape pourrait se rendre à Dublin en 2012. Le 17 juin 2012, Benoît XVI pourrait célébrer à Dublin la messe de clôture du 50e Congrès eucharistique mondial. Selon plusieurs sources, ce déplacement permettrait d’encourager l’Église locale, un an après la fin de l’enquête sur les actes de pédophilie ayant impliqué le clergé. STATISTIQUES – 25 agents pa storaux catholiques tués dans le monde e n 2010. D’après les informations récoltées par l’agence Fides, 25 ouvriers pastoraux ont perdu la vie de façon violente ces douze derniers mois: 1 évêque, 17 prêtres, 1 religieux, 1 religieuse, 2 séminaristes et 3 volontaires laïcs. C’est
l’Amérique qui, cette année encore, affiche le nombre de morts le plus élevé: 17 agents pastoraux pour l’année 2010. (CtB) SA I NT-SI EGE – Un directeur pour l’autorité f inancière antiblanchiment du Vatican. Le 7 mars dernier, Francesco De Pasquale a été nommé au poste de directeur de l’Autorité d’information financière du Vatican, récemment créée dans le but de veiller sur les différents organismes de la curie romaine. Spécialiste de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, cet avocat à la Cour de cassation possède une expérience de plus de 20 ans dans le domaine monétaire. ITA LI E – Benoît XVI parlera de Jés us à la télévision. C’est une première dans l’histoire de la papauté. Benoît XVI a accepté de parler de Jésus à la télévision, le 22 avril, Vendredi Saint, dans le cadre de l’émission “A sua imagine“ diffusée par la “Rai Uno“. Il répondra à trois questions sur Jésus, choisies parmi celles qui seront envoyées par les téléspectateurs via Internet. Un site spécial sera ouvert dimanche 13 mars.
TURQUI E – Un a ttenta t contre Ba rtholomeos Ier a ura it été déjoué. Selon l’agence de presse Anatolie, un attentat contre le patriarche œcuménique Bartholomeos Ier aurait été déjoué par la police turque. Celle-ci a effectivement arrêté le 4 mars dernier deux hommes soupçonnés de vouloir assassiner un religieux chrétien à Istanbul. Deux pistolets ont été saisis, sans que l’on connaisse l’identité de leur cible. Mais d’après l’agence Apic, il semble que c’était le patriarche lui-même qui était visé par les deux hommes. Ceux-ci auraient reconnu leurs intentions. ANGLETERRE – Des a nglicans ont rejoint l’Église catholique. En Angleterre, 33 groupes d’anglicans ont quitté leur Église, le 9 mars dernier, pour se préparer à entrer dans l’Église catholique. Par ailleurs, il semble que des groupes de luthériens d’Amérique du Nord et de Scandinavie aient demandé au pape la création d’un ordinariat.
VIOLENCES EN INDE Les chrétiens misent sur le dialogue
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lors que les chrétiens, notamment dans l’Orissa, doivent faire face à de nouvelles vagues de violence, les diocèses et paroisses d’Inde poursuivent leurs efforts d’échange et de formation avec l’hindouisme. Depuis deux ans, chaque 31 janvier, à l’occasion de la Journée mondiale pour la paix, le P. Barthol Barretto, curé d’une paroisse de Bombay, organise une rencontre entre responsables hindous, musulmans, sikhs et chrétiens de son quartier. “C’est le meilleur moyen d’aider à maintenir la paix et l’unité sociale“, explique-t-il, car une simple rumeur suffit à déclencher discordes et violences. C’est pour cette raison que la Conférence des évêques d’Inde promeut le dialogue interreligieux et encourage les fidèles à participer aux principales fêtes hindoues de Diwali (fête des lumières, en octobre) et de Holi (fête des couleurs, en mars). Autant d’occasions de créer des liens amicaux...
Malgré cela, des flambées de violences antimusulmanes et antichrétiennes éclatent régulièrement dans l’un ou l’autre des 28 États de l’Inde, notamment dans ceux où le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien) détient actuellement la majorité. “Pour le BJP, un Indien ne peut qu’être hindou et il n’y a pas de place en Inde pour les autres religions“, alerte le P. Gilbert D’Lima. Chacun se souvient à Kandhamal, dans l’Orissa, des deux vagues d’attaques antichrétiennes particulièrement meurtrières, à Noël 2007 (plus de 50 morts), puis à l’automne 2008 (plus de 100 morts). De même dans le district de Malkangiti, des attaques répétées ont eu lieu depuis décembre dernier, dans le Karnataka. Les Églises chrétiennes, rassemblées autour de Mgr Bernard Moras, archevêque de Bangalore, avaient alors dénoncé l’inaction, voire la complicité, du gouvernement et de la police. “Les accusations que l’on répète à l’égard des chrétiens touchent au fait
que nous ferions des conversions“, confirme le P. Gilbert D’Lima, professeur d’hindouisme au séminaire SaintPie X de Bombay. Pourtant, la proportion des chrétiens en Inde diminue: 2,3% selon le dernier recensement de 2001, au lieu de 2,5% dix ans plus tôt. Mais certains hindous continuent d’éprouver craintes et jalousies à l’égard des chrétiens qui ont une indéniable influence sociale en Inde, notamment à travers leurs établissements scolaires (60% appartiennent aux Églises) et hospitaliers (80%). CathoBel
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DERNIÈRES MINUTES
BELGIQUE
N°12 - 27 mars 2011
COMMISSION “ABUS”
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vec trois demi-journées d’auditions, la commission spéciale avait un programme chargé la semaine passée. Pour ces derniers débats, on comptait moins de parlementaires que d’habitude. Les sujets à l’ordre du jour ne manquaient pourtant pas d’intérêt.
C’est avec la commission d’enquête sur les “abus sexuels au sein de l’Église catholique romaine des Pays-Bas“, que les commissaires ont entamé cette dernière semaine d’auditions. Son président, Willem Joost Deetman (ancien bourgmestre de La Haye), est venu en personne en présenter le fonctionnement, en soulignant bien le caractère indépendant de cette structure dont la composition était très scientifique: experts auprès des tribunaux, psychologues, experts de l’Église catholique néerlandaise, juristes, philosophes. Cette commission “Deetman” enregistrait les faits d’abus sexuels commis depuis 1945 et elle a recueilli à ce jour plus de 2.000 signalements. Même les archives “secrètes” de l’évêché ont pu être consultées. Mais surtout “la victime est obligée de porter plainte à la police; si elle ne le fait pas, la commission est obligée de le faire“, a expliqué le président. Et pour les indemnisations, c’est une commission distincte qui dédommage
Dernières auditions avant le rapport final
selon une règle générique par gradation mise au point avec les victimes. Ni chiffres, ni statistiques Passé cet éclairage très intéressant, on est revenu quelque peu dans l’ombre avec les auditions des mardi 15 et mercredi 16 mars qui concernaient d’autres situations où pouvaient se produire des cas “d’abus sexuels dans une relation autorité”, à savoir dans les cabinets de médecins, les centres pour handicapés, les écoles, les organisations de jeunesse, les milieux sportifs… Aucun chiffre ni statistiques fiables n’ont pu être présentés. Et les moyens d’action pour intervenir ont semblé bien limités voire pas souhaitables par certains responsables auditionnés. Ainsi, le président de l’Ordre des médecins a expliqué aux commissaires qui s’étonnaient que l’Ordre, ou plus précisément son conseil provincial, ne puisse prendre des mesures préventives ou suspensives à l’égard de médecins suspectés déviants, qu’il avait “moins de pouvoirs sur les
Les dossiers saisis par le juge enfin débloqués Les victimes d’abus sexuels qui ont témoigné auprès de la Commission Adriaenssens, recevront probablement d’ici un mois environ les dossiers qui avaient été confisqués. Mg r Bonny, évêque d’Anvers, ainsi que Mgr Harpigny, évêque de Tournai, évêques référents pour les affaires d’abus sexuels commis au sein de l’Église, se sont réjouis que les dossiers de la commission Adriaenssens soient finalement débloqués et ont rappelé que les victimes pourraient entreprendre les démarches qu’elles souhaitaient, et que quiconque viendrait frapper
à la porte de l’Eglise serait bienvenu. “Nous voulons offrir aux victimes toute l’aide que nous pouvons leur donner de par notre spécificité et notre compétence”, a déclaré Mgr Bonny, en parlant des points de contact qu’il y a dans chaque diocèse pour un accueil réel. L’évêque d’Anvers a ajouté qu’ils travaillaient à une nouvelle approche de type global, mais qu’ils attendaient les résultats des travaux de la Commission parlementaire sur les abus sexuels, précisant que ce travail voulait s’inspirer de ce qui se fait dans les pays voisins.
Audition des représentants de l’Ordre des médecins, le mardi 15 mars
médecins qu’un évêque n’en a sur les prêtres de son diocèse”. Dans les centres pour personnes handicapées, de nombreux efforts ont été déployés, depuis une dizaine d’années, afin de prévenir au mieux les cas d’abus sexuels qui y étaient malheureusement assez nombreux. Le nombre de plaintes a aujourd’hui quasiment disparu. Mais subsiste cependant la difficulté pour les personnes intellectuellement déficientes d’établir une frontière entre la vie affective et le début de l’abus sexuel. Un problème de “décodage” mis en évidence par une enquête européenne qui montrait que 90% des établissements spécialisés dans l’accueil de handicapés avaient eu connaissance de cas d’abus sexuel (tous cas de figure confondus), alors que les demandes d’aide ou les plaintes sont très peu nombreuses. Ce problème d’interprétation a également été évoqué lors de l’audition des représentants des organisations de jeunesse. “À partir de quand un comportement peut-il être qualifié de déviant?” s’est ainsi interrogée Barbara Poppe, la représentante du “Vlaamse Jeugdraad. “Ce sont des questions difficiles à gérer pour des chefs qui sont encore jeunes“, a-t-elle ajouté en pointant deux autres
Des parlementaires indignés Mais c’est avec les représentants du monde sportif que les commissaires ont été les moins convaincus. Aucun d’entre eux n’avait de chiffres à fournir quant au nombre de plaintes ou de signalements d’abus sexuels sur mineurs, alors qu’un entraîneur venait d’être condamné à trois ans de prison et que 37 mois ont été requis contre un autre pour une série de faits sur mineurs… L’indignation gagna alors un certain nombre de députés qui suggéreront que les entraîneurs ne puissent être engagés que sur présentation d’un certificat de bonne vie et mœurs. Cyriel Commans, vice-président du Comité olympique belge se montrera pourtant très réticent à cette idée, car inapplicable (vu le nombre considérable d’entraîneurs en Belgique et la très grande mobilité de ceux-ci) et risquant de décourager les bénévoles… Pierre GRANIER (avec Cathobel)
LES MEURTRES DE MALATYA
MGR BÉCHARA RAHI
Bientôt résolus ?
Nouveau patriarche des maronites
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es évêques maronites, réunis en synode, ont élu le 15 mars dernier leur nouveau patriarche en la personne de Mgr Béchara Rahi qui était, jusque-là, évêque de Byblos. Âgé de 71 ans, il arrive à un moment particulièrement délicat pour le Liban. Il n’a fallu que trois jours aux membres du conclave pour se mettre d’accord sur le nom de celui qui prendra la succession du cardinal Sfeir à la tête de l’Église maronite. Élu par 35 voix contre 4, Mgr Béchara Rahi a effectivement reçu l’appui d’un groupe relativement important d’évêques souhaitant l’avènement d’un homme qui incarne à la fois la rupture et la continuité avec l’ancien patriarche. Car si Nasrallah a dirigé l’Église maronite pendant un quart de siècle, ce qui est relativement long, il a également joué un rôle considérable dans la vie politique de son pays. C’est notamment à son appel en 2000 que le mouvement opposé à l’hégémonie de la Syrie, alors puissance tutélaire depuis trois décennies au Liban, a commencé à prendre de l’ampleur, jusqu’au retrait des troupes syriennes en 2005, dans la foulée de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Comme lui, Mgr Rahi est très attaché à la souveraineté libanaise et rejette les ingérences étrangères. Après son élection, il a d’ailleurs déclaré vouloir suivre le chemin tracé par son prédécesseur. Si le nouveau patriarche a la réputation d’être modéré, il peut également être radical et combattif quand il s’agit de défendre les principes auxquels il tient. Engagé dans le dialogue islamo-chrétien mais aussi dans la défense des chrétiens d’Orient, il a notamment réclamé en janvier dernier la tenue d’un sommet islamique destiné à “clarifier la position réelle du monde musulman à l’égard des courants fondamentalistes qui s’attaquent aux chrétiens sous le couvert de l’islam“. Il avait également appelé les régimes
problèmes dans le traitement des plaintes: le manque de communication et d’information de la part des services de police (les groupes sont laissés sans nouvelles) et la difficulté de trouver la structure d’assistance appropriée.
Le 17 mars dernier, la police turque a arrêté vingt personnes, dont plusieurs militaires, dans le cadre d’une enquête sur le meurtre en 2007 de trois missionnaires protestants à Malatya. Celles-ci appartiendraient au réseau présumé Ergenekon, une nébuleuse de militaires, journalistes et chefs mafieux qui auraient tenté de semer le chaos en Turquie pour préparer le terrain à un coup d’État militaire contre le gouvernement islamo-conservateur. Parmi les soldats arrêtés figure l’ancien commandant de la gendarmerie de Malatya, le colonel Mehmet Ulger.
LE PRÉSIDENT ÉQUATORIEN opposé à la nomination d’un prêtre
arabes à assumer leurs responsabilités à l’égard des minorités chrétiennes particulièrement malmenées ces dernières années. En tout cas, son élection à la tête de l’Église maronite intervient à un moment critique pour le Liban. Le camp du “8 mars”, dirigé par le Hezbollah chiite, et celui du “14 mars”, dirigé par le sunnite Saad Hariri, sont effectivement à couteaux tirés depuis le 12 janvier dernier, date à laquelle le gouvernement d’union nationale est tombé après la démission des ministres du “8 mars”. Une crise politique qui n’est pas sans conséquences sur la communauté maronite puisque celle-ci est elle-même divisée entre prosunnites, pro-chiites et partisans du dialogue. La crainte des chrétiens étant que soit remis en question le confessionnalisme politique sur lequel repose le fonctionnement de l’État. Pascal ANDRÉ
Le 17 mars, le président équatorien Rafael Correa a prévenu qu’il ne permettrait pas aux secteurs fondamentalistes de l’Église catholique de maintenir son pays dans la “soumission“, suite à la nomination dans la province de Sucumbios de Rafael Ibarguren, un prêtre issu des Hérauts de l’Évangile, une association internationale de fidèles, pour la plupart laïcs. Celui-ci est chargé de manière intérimaire de l’administration du vicariat de cette province frontalière avec la Colombie. Selon le vice-ministre des Affaires étrangères Kintto Lucas, les Hérauts de l’Évangile auraient des liens “avec des secteurs proches de la dictature au Chili et des ultraconservateurs en Amérique latine“. “Ces types s’habillent à la mode médiévale, portant une soutane en pleine jungle et veulent effacer toute l’action pastorale et sociale“ dans la province de Sucumbios, a ajouté Rafael Correa. Le président de la Conférence épiscopale équatorienne, Mgr Antonio Arregui, a estimé que ces accusations étaient “sans fondement“ et que la posture du gouvernement relevait “d’une intromission dans la vie de l’Église“. Pour lui, cette affaire aurait pu être traitée par la voie diplomatique. De son côté, Kintto Lucas a affirmé que faute d’accord avec le Vatican, Quito pourrait “réviser” le traité régulant les relations entre l‘Équateur, pays catholique à 90%, et le Vatican. LIBYE – L’appel de Benoît XVI. “J’adresse un appel pressant à ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires, pour qu’ils aient à cœur, avant tout, l’intégrité physique et la sécurité des citoyens et garantissent l’accès aux secours humanitaires“, a demandé le pape, lors de la prière de l’angelus du 20 mars dernier. LI BA N - Des milliers de manifes ta nts réclament la f in du régime confes sionnel. Le 20 mars dernier, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Beyrouth pour réclamer “la chute du régime confessionnel et de ses symboles“ au Liban. Le système libanais est un mélange complexe de partage du pouvoir basé sur des quotas communautaires et sur une tradition de “démocratie consensuelle“. Depuis l’indépendance en 1943, il garantit un équilibre délicat entre les 18 confessions chrétiennes et musulmanes du pays.
EXPRESS EXPRESS
CULTURE
N°12 - 27 mars 2011
“LA PERMISSION DE MINUIT“ ***
L’enfant de la Lune et son médecin
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elphine Gleize semble fascinée par le thème de l’enfant dans son rapport à l’adulte. Cette intrigue se retrouve dans son dernier film, La permission de minuit. Une amitié entre un médecin et un “enfant de la Lune”. Loin du mélo et de la pitié. Romain (Quentin Hallal), 13 ans, est un “enfant de la Lune”. Il est atteint d’une déficience génétique rare, la xeroderma pigmentosum, qui lui interdit d’être exposé à la lumière du jour. Des UV trop violents le mettent sous la menace d’acnés urticaires, voire de tumeurs, qui peuvent dégénérer en cancer. “Si on empêche la naissance de quelqu’un comme moi, fait remarquer Romain à propos de l’avortement possible quand on diagnostique cette maladie grave, cela veut dire que je n’aurais pas dû exister.” Préadolescent à l’abord antipathique
EXPO
Aquarelles de Louis Van Bunnen
et violent – “Tu ne te feras jamais de copains” –, il nous devient vite sympathique, habité qu’il est d’une soif de vivre. David (Vincent Lindon), 50 ans, chirurgien spécialisé en dermatologie, fou de son métier, le soigne et l’opère depuis qu’il a 2 ans. Entre eux deux, une amitié hors normes, belle et compliquée, forte, quasi passionnelle, avec ses ambiguïtés. “Parfois je m’emmerde, mais vous ne seriez pas là, ce serait pire.” La distance est cependant toujours gardée, symbolisée par le vouvoiement de l’enfant. David a en effet besoin d’un père, le sien étant parti suite à la maladie de son fils, laissant l’enfant et la mère dans une “grosse galère”. Quant à David, il est très soucieux de l’éducation du jeune sauvageon à la tignasse ébouriffée: il s’agit de le faire grandir. Une amitié qui ne tourne jamais à l’apitoiement, mais qui rend l’un et l’autre prisonnier.
(P.G.) Jusqu’au 3 avril - Au Doyenné (102, rue de Doyenné à Uccle). Ouvert en semaine de 13h à 18h et le dimanche de 10h à 15h
À voir... ARTE
Sa 26/03 à 20h40 Nuage mortel Docu-fiction - Il y a un an, l’Eyjafjöll en éruption paralysait le trafic aérien mondial pendant près d’une semaine. En 1783, un autre volcan islandais, le Laki, provoquait jusqu’en Europe continentale des milliers de morts. Retour sur une “année de cendres”.
LA UNE
Di 27/03 à 9h20 Promotion à Genève Un jour, David obtient une promotion qu’il espérait, mais n’attendait plus. Il doit partir à Genève pour travailler à l’OMS. Drame qu’il n’arrive pas à annoncer à Romain. C’est de la bouche de sa mère que celui-ci l’apprendra. Il vivra ce départ comme un abandon, une trahison. “Je ne vous demande pas que vous partiez, mais je ne veux pas que vous restiez”, finira-t-il cependant par dire à celui qui lui sert de père. Romain, en effet, semble être le seul fils de cet homme marié depuis 17 ans, qui devra apprendre à “couper le cordon ombilical” et accepter qu’un autre médecin, Carlotta (Emmanuelle Devos) puisse soigner son protégé. “Parce que vous vous occupez d’un garçon incurable, vous vous croyez intouchable…” lui dit-elle. Deux drames se croisent donc. David doit renoncer aux liens tissés et accepter que quelqu’un prenne le relais; Romain doit renoncer à son père de substitution. D’un côté, cela
se traduit par une agressivité à l’égard de tous, de l’autre l’amour se mue en haine: je ne veux plus le voir. Qui est donc le héros du film? Tour à tour l’un et l’autre et les deux à la fois, car il s’agit d’amitié. Mais le thème second est sans nul doute celui de l’adolescence dans laquelle Romain entre, la découverte de ce monde des adultes symbolisé par son premier amour, dont il cherchait le secret chez son ami David. Le départ du médecin vers Genève l’obligera aussi à vivre de manière autonome. Au fond, si le médecin s’en va, c’est sans doute parce que son jeune patient peut s’en sortir… Tel est bien le défi que devraient lancer tous les parents à leurs enfants: pourrez-vous vivre sans nous? N’empêche qu’il restera toujours un lien, au moins par téléphone…
en 26 lettres
L
Les éditions “S comme Sport” n’auraient pas pu choisir meilleur moment pour publier le dernier livre de Louis Mathoux. Quelques jours à peine avant sa sortie en librairie, Justine Hénin annonçait effectivement l’arrêt définitif de sa carrière tennistique, suscitant du coup un nouvel intérêt pour son incroyable ascension sportive. Certes, ce dernier rebondissement ne figure pas dans l’ouvrage de notre confrère, mais celuici a eu l’intelligence de l’anticiper. “Qui nous dit que l’un de ces jours, Justine ne va pas annoncer une nouvelle retraite, puis peut-être un second comeback…?“ se demande-t-il dans le chapitre intitulé “R comme Retraite”. Mais pourquoi donc ce licencié en histoire et en journalisme s’est-il intéressé à notre “Juju” nationale, lui qui est davantage connu pour ses analyses politiques et ses recueils de poésie que pour sa passion du tennis? En fait, Louis Mathoux souhaitait sortir de sa production habituelle, comme il l’avait déjà fait en 2006 pour un livre d’entretiens avec Mgr Léonard. Le résultat, en tout cas, est à la hauteur du défi qu’il s’est lancé. Car il n’est pas facile de s’attaquer à un monstre sacré comme Justine Hénin, surtout que celle-ci n’a jamais répondu à ses demandes d’interview. Cela n’a toutefois pas arrêté notre confrère qui, en une soixantaine de pages, réussit à dresser un portrait assez complet de la Rochefortoise. Non seulement, il retrace les grandes étapes de sa carrière tennistique – sept victoires en grand chelem, deux masters, un triomphe en Fed Cup et une mé-
Il était une foi L’émission aura pour thème la campagne de Carême d’Entraide et Fraternité qui fête cette année ses 50 ans. En studio, deux représentants de l’ONG parleront de ce jubilé. Trois reportages illustreront les actions menées par Entraide et Fraternité. (Rediffusion le samedi 2/4 à 9h50 sur La Une).
FRANCE 2
Di 27/03 à 10h30 Le Jour du Seigneur Afin d’accompagner la période du Carême, l’émission propose une matinée dédiée aux fondamentaux de la foi et à la famille. À 10h45, messe en direct de la chapelle de la Villa Saint-Lazare (résidence catholique pour les personnes âgées). Prédicateur : Frère Jean-Marie Pelfrène, dominicain.
ARTE Charles DELHEZ La Permission de Minuit, de Delphine Gleize - 1h50
JUSTINE HÉNIN ouis Mathoux a choisi d’utiliser les 26 lettres de l’alphabet pour retracer le parcours extraordinaire de la championne belge et évoquer des aspects moins connus de sa vie et de sa personnalité. Un ouvrage qui tombe particulièrement à propos.
Louis Van Bunnen est avocat au barreau de Bruxelles, professeur émérite à l’UCL et à ses heures libres, il pratique l’art de l’aquarelle avec talent. Il expose depuis 1986 et ses œuvres ont pris place dans de nombreuses collections privées. Ses derniers tableaux sont en ce moment exposés à Uccle, regroupés en trois thèmes: Bruxelles (de la place du Palais au parvis St Pierre), le beau Brabant wallon (de Plancenoit à Tourinnes-la-Grosse) et Eygalières (en Provence). Au total, une cinquantaine d’aquarelles qui sont vendues au bénéfice de la fondation Pro Renovassistance. Présidée par la princesse Claire de Belgique, cette fondation a été créée pour appuyer la réalisation des projets de logement à finalité sociale.
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Lu 28/03 à 20h40 La règle du jeu Film (1939) - Marivaudages et quiproquos sur fond de partie de chasse en Sologne, des maîtres aux domestiques. Jean Renoir signe l’un de ses chefs-d’œuvre avec cette analyse drôle et cruelle des règles du jeu social.
FRANCE 2
Ma 29/03 à 22h05
daille d’or olympique –, mais évoque aussi des aspects moins connus de sa personnalité: ses rappor ts complexes avec l’argent et les sponsors, son histoire familiale, faite de brouilles et de réconciliations, les dessous de son installation à Monte-Carlo en 2006, sa relation fusionnelle avec Carlos Rodriguez, son académie tennistique “6 sens”… Et tout cela, sans jamais tomber dans l’admiration aveugle ou la critique systématique. Car si Louis Mathoux met en avant les points forts de Justine Hénin – sa rage de vaincre, sa volonté de fer et son ambition –, il ne cache pas non plus sa déception, voire son agacement, face à d’autres traits de sa personnalité, nettement moins sympathiques, comme le narcissisme, la peur viscérale de perdre le contrôle des choses ou le manque de compassion à l’égard d’autrui. Bref, un livre qui ne manque pas de caractère, à l’image de la championne belge, et dont la lecture est rendue particulièrement agréable par le découpage en 26 petits chapitres autonomes. e
Pascal ANDRÉ “ J u s t i n e H é n i n en 26 l e t t r e s ” , Louis Mathoux, Éditions S comme Sport, 72 pages, 19 € port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
Dans les yeux d’Olivier Pour ce nouveau magazine, Olivier Delacroix est parti à la rencontre de catholiques fervents, mais aussi d’hommes et de femmes qui ont choisi de consacrer leur vie au Christ. Comment ont-ils rencontré Dieu et comment vivent-ils leur foi au quotidien ?
FRANCE 3
Je 31/03 à 20h35 Sixième sens Film fantastique (1999) - Un garçon de huit ans est hanté par un terrible secret et ne se confie qu’à un psychologue pour enfants (Bruce Willis). Ce grand succès du cinéma américain nous tient en haleine de bout en bout, dans un climat oppressant, et parvient aussi à nous émouvoir. Son dénouement est inattendu.
ARTE
Ve 01/04 à 22h10 Théma: “Ce monde arabe qui bouge“ Tunisie, Égypte, Libye... les révolutions au Maghreb et au MoyenOrient font rejaillir toutes les contradictions et toutes les richesses du monde arabe. Un débat et deux documentaires racontent cette énergie que beaucoup en Occident n’ont pas voulu voir.
LITURGIE - DIOCÈSES
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N°12 - 27 mars 2011
LES PAROLES DU CHRIST
PAROLE POUR
Une source intarissable de vie
VIVRE 3e dimanche du Carême (A) Évangile de ce dimanche JÉSUS ET LA SAMARITAINE
I
l était environ midi, l’heure à laquelle le soleil fait sentir sa chaleur. Jésus, fatigué par la route et cherchant sans doute à se désaltérer, rencontre une samaritaine venue, elle aussi, puiser l’eau qui désaltère et prendre quelque repos au bord du puits. La coutume et les traditions locales et religieuses voulaient que les juifs ne fréquentent pas les samaritains considérés comme des étrangers. Une forme d’apartheid que les civilisations successives n’ont pu éliminer totalement de notre terre! Mais Jésus refuse de se laisser enfermer dans le carcan des exclusions qui sont sources de peur et de méfiance. Et le dialogue s’engage avec cette femme qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Au bord du puits, l’eau devient le sujet de conversation. Et voici le Christ qui vient révéler que l’eau qu’il donne peut rassasier beaucoup plus que l’eau du puits. Car l’eau qu’il donne est source de vie éternelle et ceux qui en boivent, dit
le Christ, n‘auront plus jamais soif. Il y a de quoi se demander si le soleil de midi n’a pas échauffé quelque peu les paroles du prophète venu de Nazareth. Mais le Christ insiste: “Si tu savais le don de Dieu, c’est toi qui m’aurais demandé à boire.“ Dieu nous rejoint toujours au bord des puits de notre vie. Ce sont des lieux de rendez-vous où se rencontrent tous ceux qui ont soif. Soif de bonheur ou d’absolu. Soif d’aimer et d’être aimé. Dans la chaleur enfiévrée d’un monde qui confond trop souvent les puits et les mirages, dans le désert d’une terre qui se perd dans les sables à force de refuser de prendre la route de l’oasis, l’Évangile vient révéler une source intarissable de vie et de bonheur. C’est ce que le Christ appelle la vie éternelle, plénitude d’amour qu’il faut savoir puiser au plus profond des puits de notre vie. Dans cette marche vers Pâques qu’est le Carême, l’eau est toujours signe du baptême reçu par les chrétiens. Elle est signe d’une vie qui coule et qui vient combler ceux qui acceptent de boire à la source non polluée de l’amour donné par Dieu. Il vaut toujours mieux remonter à la source que se laisser embourber dans les eaux stagnantes.
la semaine
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Di ma nc he 27: 3 di m anc he de Ca r ême . Ex 17, 3-7; Ps 94; Rm 5, 1-2.5-8; Jn 4, 5-42; “Tout home
me qui boit de cet t e ea u a ur a encor e s oi f ; ma is cel ui qui boir a d e l ’ e a u q ue m oi j e l u i d on n e r a i n ’ a u r a p l us j a m a i s s oi f ” L undi 28: S. Jean de Capistran et Ste Jeanne-Marie de Maillé. 2 R 5, 1-5a; Ps 41-42; Lc 4, 24-30.
ÉVANGILE
M a r di 29: Ss. Jonas et Barachisius. Dn 3, 25.34-43; Ps 24; Mt 18, 21-35. selon saint Jean 4, 5-42
montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. “ La femme lui dit : “ Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. “ Jésus lui dit : “Moi qui te parle, je le suis. “ (…)
Jésus dit à la Samaritaine : “Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle.” La femme lui dit : “Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser.” “Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi: nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem.” Jésus lui dit : “Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette
Textes liturgiques© AELF, Paris
Philippe MAWET
M ercredi 30: S. Jean Climaque. Dt 4, 1.5-9; Ps 147; Mt 5, 17-19. Jeudi 31: S. Nicolas de Flüe. Jr 7, 23-28; Ps 94; Lc 11, 14-23. Vendredi 1er: S. Hugues. Os 14, 2-10; Ps 80; Mc12, 28b-34. Sa medi 2: S. François de Paule. Os 6, 1-6; Ps 50; Lc 18, 9-14. D i ma n c h e 3 : 4e d i m a n c h e d e Ca r ême . 1 S 16, 1b.6-7.10-13a;” Ps 22; “ L e S e i g n e u r e s t m o n b e r g e r : r i e n n e s a u r a i t me ma nq ue r . ” Ep 5, 8-14; “ Vi v e z comme de s f i l s de l a lumi èr e.” Jn 9, 1-41; “ I l m ’ a m i s d e l a boue s ur l es y eux , j e me s uis l a v é, et ma int ena nt j e v oi s .”
TÉMOIGNAGE
TOURNAI Une statue retrouve sa ville natale
Un fameux bout de femme!
O
U
© Pierre Peeters
ne Vierge du XV e siècle, retrouvée lors de fouilles à Tournai et ayant appartenu depuis lors à différents propriétaires, a été rachetée par l’asbl Amis de la cathédrale de Tournai grâce à une souscription. C’est un rare exemple de la statuaire tournaisienne de cette époque qui retrouve ainsi sa cité d’origine. Les Amis de la cathédrale ont voulu marquer le retour de cette statue par une cérémonie d’accueil à laquelle étaient invités les donateurs et les membres de l’asbl. Un groupe vocal constitué par trois artistes tournaisiennes, Virginie Malfaut, Myriam Melotte et Anne Quintin, a fait vibrer cette chapelle de quelques pièces médiévales de circonstance. La présidente de l’association, Catherine Guisset, a brièvement rappelé le choix et l’action de l’asbl Amis de la cathédrale. Ensuite Ludovic Nys, Maître de conférences à l’Université de Valenciennes et du Hainaut- Cambraisis, a situé l’importance de cette statue dans la production tournaisienne du 15e siècle et dans le cadre de l’histoire de l’art international. Déterrée lors de travaux dans un jardin du quai Taille-Pierre à Tournai, cette statue en pierre blanche a figuré dans deux collections privées tournaisiennes avant d’être vendue à Lille en 2004. Elle avait déjà été présentée au public lors de deux expositions à Tournai, respectivement en 1956 et 1960, et également à Gand en 1994. L’emplacement de cette découver-
LECTURES DE
Ludovic Nys, Maître de conférences à l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambraisis, auprès de la statue.
te pourrait s’expliquer par la proximité de l’ancien couvent des Frères mineurs, nécropole de la magistrature et de la haute bourgeoise au Moyen Âge. Et cette statue pourrait avoir appartenu au mobilier de son église, mise à sac par les iconoclastes en août 1566, ce dont témoigneraient les bris de la tête de la Vierge et du buste de l’Enfant. Grâce aux donateurs L’histoire de son retour à Tournai mérite d’être contée. C’est à l’automne 2009 que Robert Didier, grand spécialiste de la sculpture des Pays-Bas du Sud du 15e siècle, avertit Francis Vande Putte, administrateur des Amis de la cathédrale, de l’existence de cette Vierge tournaisienne chez des antiquaires anversois. Il souhaite la voir revenir à Tournai vu sa qualité et son intérêt pour l’art tournaisien du 15e siècle. Accompagné de Michel-Amand Jacques, un autre ad-
ministrateur des Amis, Francis Vande Putte s’en va donc découvrir cette statue à Hoogstraten. Les deux hommes en reviennent emballés. Consulté, Ludovic Nys n’est pas moins enthousiaste. Il faut dire qu’il connaît cette Vierge. Début 2010, les Amis de la cathédrale négocient le prix avec les antiquaires et un accord est trouvé pour 8000 € Il faut donc rassembler cette somme. Une souscription est alors lancée fin juin après que l’asbl ait obtenu de la Fondation Roi Baudouin l’ouverture d’un compte à projet donnant la déductibilité fiscale. À ce jour, la souscription a permis de récolter 6500 €, apportés par une soixantaine de donateurs. Il manque donc encore 1500 €, mais les Amis ont néanmoins fait l’acquisition de cette précieuse pièce, dont ils ont donc célébré comme il se doit l’arrivée à la cathédrale. H.W/AdL
riginaire de la région de Waimes, ayant travaillé à l’hôpital de Stavelot, l’infirmière Maria Masson ne nourrissait qu’un seul désir, être au service des plus pauvres et la voilà en partance pour l’Afrique, à Bukavu. Elle y est toujours, plus dynamique que jamais. Pour elle, une certitude: foi chrétienne et service de l’homme souffrant vont toujours de pair et se nourrissent mutuellement. Partie de Belgique il y a plus de trente ans, Maria Masson a choisi d’atterrir dans l’est du Congo, à Bukavu. Elle est partie sans rien si ce n’est son diplôme, son savoir-faire et de l’énergie à revendre. Elle trouve sur place une grande pauvreté, une immense misère, mais rien ne peut la décourager. Devant toute situation a priori désespérée, elle trouve, elle invente une solution. Elle crée des dispensaires, des maisons de formation, des hôpitaux et même une usine pour produire des médicaments et des baxters indispensables pour soigner les nombreux malades et infirmes qui se précipitent à sa rencontre. Elle voyage, donne des conférences, rencontre des hommes politiques et des responsables d’ONG, elle trouve de l’argent pour entreprendre sans cesse d’autres constructions et de nouveaux services. “J’y suis, j’y reste” Connue dans toute la région, elle est consultée sur les problèmes de santé et sur les mesures à prendre pour faire face aux situa-
tions nouvelles: épidémies, personnes mutilées, femmes violées et profondément traumatisées. Responsable du BDOM (Bureau diocésain des oeuvres médicales) de l’archidiocèse de Bukavu, elle travaille en collaboration étroite avec l’archevêque, Mgr FrançoisXavier Maroy Rusengo. Devant le danger, Maria ne tremble pas. Elle reste fidèle à sa mission et à ses nombreux amis congolais. Lors des g rands troubles dans la région, elle demeure fidèle au poste. Elle se cache quand déferlent des soldats tapis dans la forêt, prêts à massacrer et violer tout ce qui se trouve sur leur chemin. Jamais il n’a été question pour elle de retour au pays; elle accomplit ainsi la devise du général Mac Mahon:“J’y suis, j’y reste”. Femme très humble, souvent en retrait, elle puise sa force et son énergie dans la prière, la méditation et l’eucharistie. G.M., d’après le témoignage de Bernadette Moureau/AdL
EXPRESS EXPRESS
DIOCÈSES
N°12 - 27 mars 2011
LE “42 “
AGENDA CULTURE
Un lieu, trois missions
• M ardi 29 mars à 18h à la Médiatine à Bruxelles (chaussée de Stockel, 45), le Silex organise le vernissage de l’exposition “À deux mains, vers demain… “. L’exposition aura lieu jusqu’au 10 avril du mercredi au samedi de 15h à 19h. Le Silex est un centre de loisirs pour adultes en situation de handicap mental ou non, un mouvement d’Éducation permanente, un centre d’Expression et de Créativité (CEC) et un mouvement de défense des droits. Infos: Alan Lenglet Coordinateur:02/762.40.09 ou http://www.lesilex.be/ • Samedi 26 mars, de 13h à 18h, et dimanche 27 mars, de 11h à 18h, à l’Institut technique saint-Vincent à Soignies (chemin de Nivelles, 8) a lieu la 17e “Place aux artistes”. 75 artistes professionnels et amateurs exposent leurs oeuvres. Des musiciens de notre région, au profit de l’ASBL “Les enfants de Salus Sanguinis – Camps Valentine De Vos” (Camps de Vacances pour enfants souffrant de leucémie ou d’autres cancers), animeront cet après-midi. Infos et inscriptions:067/33.29.97 (Lucette Mogenet).
’est au n° 42 de la Place Xavier Neujean que se vivent, depuis la rentrée 2010, les activités du Projet Logos. Une initiative des Dominicains, installés dans les cloîtres SaintJean, permettant ainsi à la pastorale du monde étudiant à Liège de prendre un bel envol.
C
L’objectif principal du Projet Logos - la Parole - est d’offrir au monde universitaire et étudiant la possibilité de “cultiver à l’intérieur de soi et autour de soi la Parole qui fait exister et qui donne sens à la vie“. Vaste programme pour ces étudiants des collèges et facultés qui jouent cependant le jeu et se plaisent à venir au “42“ afin d’y discuter, d’y trouver certaines réponses à leurs questions et d’entrer en dialogue. Car le “42“, c’est un lieu d’écoute. Tout étudiant peut venir y rencontrer un des trois frères dominicains de Logos. Conversations informelles sur les petits et grands moments de la vie estudiantine ou, au contraire, discussions plus approfondies sur une recherche de sens ou une question spirituelle; les sujets abordés au “42“ sont multiples et permettent aux étudiants de se sentir accompagnés durant leurs études.
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CONFÉRENCES/RETR AI TES
Le “42“, c’est aussi un lieu de convivialité. Les étudiants peuvent prendre un verre ou manger un bout dans un pub anglais comme seuls les Dominicains peuvent en concevoir (référence au “Blackfriars“ de Louvain La Neuve). Enfin, le “42“ est un lieu d’intériorité. Dans une petite crypte, juste accueillante comme il faut, les étudiants peuvent y vivre
des célébrations ou, tout simplement, y prendre un temps de silence ou de prière. Le “42“ est ouvert le dimanche après la messe de 18h et le mercredi de 12h45 à minuit. Pour joindre la Pastorale Logos, vous pouvez téléphoner au 0497/42.00.24. ou vous rendre sur le site www.projetlogos.be. S.B.
UN REPAS ET QUELQUES PAS VERS DIEU Parcours Alpha Jeunes en Bw
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écouvrir de façon conviviale et avec d’autres jeunes les bases de la foi chrétienne, permettre aux jeunes de rencontrer le Christ, d’échanger sur Dieu et sur les questions du sens de la vie, telle est la proposition du Parcours Alpha Jeunes. “Un outil d’évangélisation au service des Églises locales”, ce Parcours propose des outils adaptés à différentes tranches d’âge et adaptables selon les groupes pour démarrer, entamer ou approfondir un chemin de foi. Le temps de 10 soirées : “partager un repas, un temps convivial, recevoir un enseignement, des pistes de réflexion pour ensuite partager sur le thème abordé”, le principe est simple. La méthode est développée et adaptée pour plusieurs publics, situations (adultes, jeunes, couples). Une dizaine de soirées pour faire un tour de la foi chrétienne et ses fondamentaux. La convivialité des échanges invite à l’approfondissement des questions : qu’est-ce que le christianisme en général, qui est Jésus, pourquoi est-il mort, qu’estce que la résurrection, c’est quoi avoir foi en Christ, qu’est-ce que l’Esprit Saint, la prière, la Parole, etc. Un tour de la foi pour donner le goût de Dieu. En France, et depuis quelque temps en Belgique, ces soupers et partages rencontrent un certain succès. Et pour les jeunes ? Ce n’est pas différent. Les outils sont adaptés, mais le principe reste le même. Comme le rappelle George Bouchez, du service Évangélisation pour le Brabant wallon, “l’important est de créer une relation, de partager du temps, un repas, des paroles et de privilégier la confiance qui naît ainsi. Cette confiance permet la discussion sur le fond, les questions sur Dieu et la vie.” Le parcours Alpha jeunes propose 10 soirées avec thèmes à aborder, des outils à utiliser ou à adapter. Pour Élise, 17 ans:“Ce qui est vraiment chouette, c’est qu’il n’y a aucun tabou, tout avis est le bienvenu et justement, il est très intéressant de connaître les différents points de vue des personnes sur des sujets dont on ne parle pas (ou dont je n’ose pas parler)… Et tous les jeudis, quand je rentre chez moi, je suis impa tiente de revoir tout le monde la sema ine
suivante, de pouvoir vivre cette expérience avec eux tous.” En Brabant wallon Plusieurs animateurs de jeunes utilisent ce parcours pour leur groupe et le trouvent très intéressant à exploiter pour son contenu, les thématiques qui touchent à la vie chrétienne et pour les outils proposés, comme les extraits de films. L’intérêt est également de rejoindre les jeunes dans ce qu’ils vivent, dans les questions qu’ils se posent. Catherine, animatrice, témoigne:“C’est intéressant aussi de ne pas toujours réinventer la poudre. Ma is de prendre le temps d’adapter les outils à son groupe.” De son côté, Emmanuel, également animateur, précise: “Finalement, une des forces du parcours est qu’il n’a pas la prétention de répondre à toutes les questions, mais d’engager une réflexion sur des questions de fond sur la foi. C’est le début d’un chemin… Et nous espérons que les jeunes y prennent goût.” Comme certains ont voulu faire le Tour du monde en 80 jours, se laisser tenter pour faire un tour de la foi et entamer avec les jeunes un chemin vers Dieu… Anne-Sophie Locht/AdL www.parcoursalpha.fr
• M ardi 29 mars de 20h à 22h à l’auditoire Agora 10 à Louva in-la-Neuve (Place Agora, 19):“Un jour qui n’avait pas d’hier ?”, une conférence avec Dominique Lambert, physicien et philosophe. PAF: 5 €- étudiants:gratuit. Informations: www.latiare.be ou www.paroissesaintfrancois.be. • Jeudi 24 mars de 17h à 20h, à la librairie Siloë de Tournai (rue des Jésuites, 28): “De Jérusalem à Saint-Jacques de Compostelle.” Mahdi, Richard et Joann, trois marcheurs de confessions différentes (catholique, musulmane et juive), ont marché 11.000km à pied en 22 mois, de Jérusalem à Compostelle. Une expérience unique, une marche pour la Paix nourrie de tolérance, d’ouverture et de fraternité. Un film suivi d’une conférence-débat, que Richard Bois présentera et animera. Infos et inscriptions:069/22.14.29 ou info@siloe-tournai.be (Entrée gratuite, corbeille à la sortie). • Les lundis 28 mars, 4 et 11 avril à 20h au cercle St Roch de Les Bulles, une équipe de prêtres et de laïcs de la région organise trois soirées sur le thème:“Quel avenir pour l’Évangile chez nous?”. Ces soirées, prévues dans le cadre du Carême 2011, seront animées par l’abbé Jean-Claude Brau, formateur au centre de Formation Cardijn. Participation aux frais: libre. -Lundi 28 mars: ”Être moderne?” -Lundi 4 avril: ”Les attitudes de l’Église dans les évolutions.” -Lundi 13 avril: ”Graines d’avenir:Des chances pour l’Évangile d’aujourd’hui.”Infos et inscriptions: abbé P. Lecomte: 061/32.05.82. • Des conférences centrées sur la pauvreté ont lieu à 20h au Cercle des Familles à A uvela is (28, rue Radache): - Vendredi 25 mars: ‘’La pauvreté dans l’Ancien Testament’’avec Elena Di Pede, licenciée en Philologie Biblique et docteur en Théologie. -Jeudi 31 mars: ‘’La pauvreté dans le monde’’ par le partenaire et le chargé de projets Entraide et Fraternité pour les Philippines: Karl Wingers. PAF par conférence: 3€ • M ercredi 30 mars à 20h15 à l’auditoire Pedro Arrupe de Namur (rue de Bruxelles,65), le Lion’s club de Namur et le département de psychologie de la faculté de Médecine des FUNDP accueillent Boris Cyrulnik. Il présentera “La résilience, c’est l’art de naviguer dans les torrents”. PAF: adultes: 8€ étudiants: 4€ Au profit de l’institution La Chenille de Wépion. Infos et inscriptions: Myriam Giard:myriam.giard@fundp.ac.be ou 081/72.43.94. • Les mercredis 23 et 30 mars et 6 avril à 20h15 à l’Aula maior de Namur (rue Grafé, 1): “Lire les évangiles: oui, mais comment?“ Dans le cadre du Carême 2011, le CRU (Centre Religieux Universitaire) et le CAR (Conseil d’Animation Religieuse) des FUNDP proposent ces conférences. Modération:Charles Delhez sj, aumônier des Facultés. - Mercredi 23 mar s, Benoît Lobet: “Nicodème et nous: des hommes, dans la nuit“(Jean 3, 1-12; 7, 45-52 et 19, 38-39). -Mercredi 30 mars, Camile Focant: “Effets d’un changement de point de vue (Marc 7, 24-31). -Mercredi 6 avril, André Fossion sj: ”Donnez-leur vous-mêmes à manger.” La puissance du don (Matthieu 14, 13-21). Rochefort), le secteur pastoral • Dimanche 27 mars à la salle de Laloux (R d’Haversin lance le départ de la 15e Marche de Solidarité. Il s’agit (sur chemins carrossables) de 5, 10, 15 ou 20 km fléchés dans la campagne en collaboration avec l’ADEPS. Les projets soutenus financièrement par cette marche sont Entraide & Fraternité (Philippines) et Fondation contre le Cancer. Renseignements:abbé Streber: 083/68.81.63. • Samedi 26 mars dès 15h30, à l’église Saint Éloi de Jurbise, une messe, pour tous ceux qu’un problème préoccupe et qui aimeraient en parler, est organisée. Ils pourront y rencontrer d’autres personnes (des laïcs ou des prêtres) pour un échange cordial. À 16h des ateliers pour les enfants de la catéchèse sont prévus, ainsi que des échanges et écoutes entre laïcs. Ensuite, ceux qui le désirent pourront recevoir le sacrement de la réconciliation. À 18h, l’après-midi se terminera par une Eucharistie festive.
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10 MÉDIAS
N°12 - 27 mars 2011
PASSION ET RÉSURRECTION Le regard d’un pape théologien
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iré à 1,2 millions d’exemplaires et traduit en sept langues, le deuxième tome de “Jésus de Nazareth” de Benoît XVI est sorti en librairie le 10 mars. Après avoir fait le point, dans le premier tome (2007), sur ce que disent les Écritures au sujet de la vie publique de Jésus, le pape se penche cette fois sur sa Passion et sa Résurrection. “ En deux cents a ns de tra va il exég étique, l’interprétation historico-critique a désormais donné tout ce qu’elle avait d’essentiel à donner.“ Dans l’avantpropos de son livre, Benoît XVI semble sonner le glas de l’exégèse biblique scientifique dont les hypothèses sans cesse renouvelées pourraient devenir à terme “théologiquement insignifiantes“. Un point de vue qui suscitera certainement des remous parmi les chercheurs. En tout cas, le ton est donné dès les premières lignes: c’est le Jésus de la foi et non celui de l’histoire que le pape veut faire connaître à ses contemporains. Dans son livre, il commence par s’attaquer à l’un des points aveugles de la théologie occidentale: la question de l’expiation du Christ, un concept rejeté par nombre de chrétiens, surtout les protestants, qui ne peuvent imaginer que le Père ait eu besoin du sacrifice de son Fils pour pardonner le péché du monde. Pourtant, il s’agit aux yeux du pape d’un dogme incontournable. Puisque les hommes ne sont pas capables, par eux-mêmes, d’éliminer et de vaincre le mal, il a bien fallu que Dieu s’en charge, estime-t-il. “Dans la passion de Jésus, toute l’abjection du monde entre en contact avec l’immensément pur, avec l’âme de Jésus Christ et ainsi avec le Fils de Dieu“, explique-t-il un peu plus loin. “En ce contact, la souillure du monde est réellement absorbée, annulée, transformée à travers la douleur de l’amour infini.“ La résurrection, un fait historique C’est en pédagogue que Benoît XVI explore ensuite la signification de la foi en la Résurrection. Il commence d’ailleurs par une affirmation étonnante: les évangiles ne nous apprennent rien sur ce que peut être la résurrection! Il en est ainsi, explique-t-il, parce que les témoins “furent tout simplement dépassés par la réalité“, par une expérience radicalement nouvelle et unique. Celle-ci, poursuit-il, n’est pas la simple réanimation d’un cadavre. “La résurrection de Jésus“, écrit-il, “fut l’évasion vers un genre de vie totalement nouveau, vers une vie qui n’est plus soumise à la loi de la mort et au devenir
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mais qui est située au-delà de cela – une vie qui a inauguré une nouvelle dimension de l’être-homme.“ Elle n’est donc pas seulement un événement singulier, mais a une signification universelle. Par ailleurs, il critique vertement les chercheurs qui estiment que l’on peut dire que le corps de Jésus a connu la corruption, mais qu’il est aussi ressuscité. Pour lui, il s’agit de “spéculations théologiques“ qui “appartiennent à la pensée moderne et sont en opposition avec la vision biblique.“ Dans cet ouvrage, le pape s’appuie bien sûr sur les quatre évangiles, mais il puise aussi dans l’Ancien Testament pour dérouler son exégèse et aborder des notions telles que le rapport du christianisme à l’universel, à la violence ou à l’État. Il reprend en outre des enseignements popularisés depuis le concile Vatican II (1962-1965). Ainsi, son rejet réaffirmé de la notion de “peuple déicide“, accolé au peuple juif dans son ensemble, a valu à Benoît XVI les félicitations de nombreuses personnalités et associations juives. Un écho amplifié L’ouvrage, à la lecture plus aisée qu’un manuel de théologie, ne recèle ni révélation ni règlements de comptes frontaux, mais il est clair que la position de son auteur lui donnera un écho largement supérieur à celui de n’importe lequel des théologiens contemporains. Un écho que le pape souhaite amplifier en répondant, pour la première fois, le 22 avril, jour du vendredi saint, à des questions sur Jésus au cours d’une émission retransmise sur la chaîne publique italienne RAI Uno.
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Le “Sacre du printemps“ représente une révolution musicale décisive dans la musique du XX e siècle. Composée par Igor Stravinsky en 1913 pour les ballets russes de Serge Diaghilev, cette musique a provoqué un immense scandale à sa création, parce qu’elle ouvrait des portes nouvelles, mais aussi à cause de la chorégraphie de Nijinski, jugée grotesque. Stravinsky n’a pas basé sa composition sur des thèmes mélodiques, mais sur un enchevêtrement de courts motifs, dont certains sont issus du folklore russe, et qui constituent une juxtaposition de moments fugitifs. On est face à un chaos organisé en une gigantesque machine rythmique, une musique brute et sauvage, dont la force ne laisse aucun auditeur indifférent. Cette œuvre est sans doute une des musiques les plus extraordinaires que l’on n’ait jamais créées. Ce réveil du printemps, cette renaissance de la vie nous prend aux tripes.
VIENT DE PARAÎTRE QUARANTE ANS DE COMBAT
Guy A ure nche, qui a longtemps dirigé l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, est aujourd’hui à la tête d’une ONG dont on célèbre les cinquante ans en 2011: le Comité catholique contre la faim et pour le développement. Cet organisme d’Église agit en partenariat avec les populations du Sud pour promouvoir un développement équitable et durable. En collaboration avec Nathalie Calmé, il évoque les phares de sa vie (Albert Camus, l’Abbé Pierre, Dom Helder Camara…), les procès qui ont marqué sa vie d’avocat, ses combats pour les droits de l’homme, son engagement au sein de l’Église catholique. Il rappelle ici l’actualité brûlante de l’impératif de la solidarité pour rendre aux humiliés leur dignité. “ L e s ou f f l e d’u ne v i e – Qu a r a nt e a ns de co mb a t p our u ne t er r e s o l i d a i r e” , Guy Aurenche, Albin Michel, 266 pages, 21,95 € (*)
JÉSUS NON VIOLENT Dans ce deuxième tome de “Jésus non violent”, Benoît et A riane Thira n-Guiber t continuent à nous présenter leur lecture spécifique de l’évangile selon Marc. Dans cette nouvelle étape, le lecteur comprend, avec les disciples, ce que signifie pour Jésus “être Christ“, être envoyé par le Père non violent dans le monde. Les auteurs valorisent d’une manière simple et directe la pédagogie de Jésus en parlant de trois vagues successives. L’évangéliste fait en effet entrer progressivement le lecteur dans la vraie signification de la personne et de la mission de Jésus. Les disciples, quant à eux, sont confrontés à leur difficulté de mettre en pratique dans leur vie quotidienne le changement de regard qu’il propose. Ce travail personnel les met face à leurs peurs de la souffrance et de la mort. Jésus prend soin d’eux et leur montre la vraie solidité. En se laissant imprégner par ces trois vagues, le lecteur va mieux comprendre en quoi Jésus a été un vrai non-violent, avant la lettre. “Jésus non vi ol ent – Nouvel l e lect ure de l ’évangi l e de M arc. Tome 2: t ra ver ser nos peurs ” , Benoît et Ariane Thiran-Guibert, Fidélité, 136 pages, 17,95 € (*).
Pascal ANDRÉ
HADEWIJCH D’ANVERS “Jé s us d e N a z a r e t h – De l ’ e nt r é e à J é r us a l e m à l a R é s ur r ect i on ” , Joseph Ratzinger – Benoît XVI, Édition du Rocher, 350 pages, 27 €, port compris, au compte 7327032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGB EB B de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
LE RÉVEIL DU PRINTEMPS
e jeune chef Gustavo Dudamel publie sa version du “Sacre du printemps”, un chefd’œuvre de Stravinsky qui aura bientôt un siècle, tandis que Pierre Boulez dirige l’orchestre de Chicago dans trois autres grandes œuvres du renard russe.
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Deux disques de Stravinsky Le plus remarquable est que cette musique rituelle est arrivée comme un OVNI. Rien en effet ne la laissait présager, et elle n’a pas eu de descendance, y compris chez Stravinsky lui-même, qui s’est vite tourné vers d’autres innovations. Il y a déjà eu beaucoup d’enregistrements discographiques, parmi lesquels on retient surtout Boulez, Markevitch et bien sûr Stravinsky. Celle de Dudamel pourrait passer inaperçue, et pourtant, ce jeune chef charismatique, désormais à la tête de l’orchestre philharmonique de Los Angeles, nous en livre une lecture dans laquelle transparait toute la fougue de sa jeunesse, une vision brute qui convient parfaitement à l’esthétique de cette œuvre, mais qui aurait pu avoir encore plus d’impact si l’orchestre avait été enregistré de plus près. Gustavo Dudamel est à coup sûr le prochain Abbado ou le nouveau Karajan. Il dirige ici le “Simon Bolivar Youth Orchestra” de son Venezuela natal. Il reste tant à découvrir Stravinsky a beaucoup composé, mais sa célébrité ne repose que sur quelques œuvres. Il reste bien des œuvres à (re)découvrir, car il s’agit sans doute du plus grand compositeur du XX siècle. Pierre Boulez nous propose la “Symphonie en trois mouvements” de1945, les “Quatre études“ de 1914, et le bal-
let “Pulcinella“ de 1919, l’œuvre qui inaugura la période dite néo-classique du compositeur, laquelle suscita bien des controverses et surtout des malentendus. À l’instar de Picasso, Stravinsky changea souvent de style, mais il fut toujours fidèle à son esthétique. Pierre Boulez est un spécialiste de sa musique, même s’il a toujours refusé de diriger un certain nombre de ses œuvres, justement par désaccord esthétique. Ce chef nous transmet une plastique sonore d’une clarté stupéfiante, quelle que soit la complexité de la musique. Il existe un coffret de six CD à bas prix chez DG qui reprend tous ses Stravinsky publiés sur ce label, et que nous ne saurions trop recommander. “Pulcinella“, ce nouveau CD enregistré avec le “Chicago Symphony Orchestra”, l’un des meilleurs au monde, en est donc un complément. Dominique LAWALREE “ Le Sacre du Printemps”, par Gustavo Dudamel, un CD Deutsche Grammophon/Universal, 23,70 €(*). “ Pulcinella”, par Pierre Boulez, un CD CSOResound/Harmonia Mundi, 23,45 €(*). “ Pierre Boulez conducts Stravinsk y” , un coffret 6 CD Deutsche Grammophon/Universal, 50,60 €(*).
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Ardente, altière, Hadewijch d’Anvers fut une femme d’exception. Elle vécut en béguine dans la première moitié du XIIIe siècle, c’est-à-dire en femme libre, les béguines n’étant ni mariées ni rattachées à un ordre religieux. L’écrivaine et conférencière Ja cquel ine Kel en redonne vie à cette mystique flamande dans un portrait d’une g rande force, nourri par les écrits d’Hadewijch qui s’élance, glorieuse, à la conquête de l’Amour lointain. Elle dit les tourments de l’errance et les délices de l’union, le murmure de la nature et le chant du haut désir qui emplit son être. Ce livre est également celui d’une très belle rencontre, à plusieurs siècles de distance, entre deux femmes qui ont toutes deux choisi de célébrer la liberté et la beauté de l’amour. “ Ha d ewi j c h d’A nv er s ou l a v oi e g l or i eus e” , Jacqueline Kelen, Albin Michel, 266 pages, 23,05 € (*) (*) Port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
MOTS CROISÉS Pr obl ème n°11/12 Hori z ont a l ement : 1. Poupée gigogne. – 2. Reflets d’une perle - Une des Cyclades. – 3. Façon de répondre. (par la) – 4. Dieu scandinave Allonger. – 5. Araignées - Saint pyrénéen. – 6. Note - Défavorisera. – 7. Relatifs au feu - Bond. – 8. Division d’une cellule - Atoll. – 9. Jambières des soldats grecs. – 10. Se rebelle – Sculpteur français. Ver ti ca le ment: 1. Cité de la Drôme. – 2. Tribunal d’Athènes. – 3.Il feule - Patrie. – 4. Roue de poulie - Partie d’intestin. – 5. Passionner. – 6. Douleurs auriculaires - Bouleversé. – 7. Ajustés - Abréviation courante. – 8. Passé récent - Guindé. – 9. Assommé - Aidé. – 10. Etoile - Carapace d’oursin. SOLUTIONS: Problème 11/10 1. CAMBRIOLER 2. OPERENT-LE 3. LAMA-SEULS 4. LIEVRE-NET 5. ASSOURDI-E 6. TE-USERONS 7. ERDRE-ENA 8. R-AERES-GI 9. AMI-ARDUES 10. LEST-SENSE
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N°12 - 27 mars 2011
COURRIER DES
LECTEURS par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre
SCIENCES ET FOI Dieu n’a pas créé le monde ! En lisant la Libre Belgique du mardi 8 mars 2011, un article assez étonnant est consacré au nouveau livre de Stephen Hawking: “Y at-il un grand architecte dans l’univers?”. En effet, ce très grand scientifique explique dans son livre qu’il ne faut pas chercher dans l’origine de l’Univers une preuve de l’existence de Dieu car selon lui, des univers peuvent se créer spontanément du néant. L’énergie énorme de la matière qu’il contient étant contrebalancée par une énergie équivalente et négative sous forme de forces gravitationnelles. Bref, selon lui, notre univers a pu naître par génération spontanée et être sélectionné par un mécanisme darwinien parmi une multitude d’univers. Cette nouvelle façon d’interpréter les lois de l’univers est en effet très déstabilisante d’autant plus si des preuves scientifiques viennent corroborer les dires de ce grand physicien. Cette thèse remet en cause nos profondes convictions sur l’existence de Dieu et nous nous retrouvons bien désarçonnés. Pierre ARNOLD Teledisnet.be
“L’univers a surgi du néant”, déclare Stephen Hawking, le grand physicien anglais prisonnier de sa chaise roulante. Pour lui, en effet, les seules lois de la physique ont rendu le Big Bang possible. Pas besoin de faire intervenir Dieu. Mais il n’y a rien de neuf. La science, en effet, n’a que faire de l’hypothèse Dieu, pas plus que l’artiste peintre n’a besoin des équations à deux inconnues. Il s’agit de domaines distincts. Le plus étonnant est sans doute ce qu’Einstein luimême avait déjà constaté, ce qu’il appelait un miracle: “La chose la plus incompréhensible à propos de l’univers est qu’il soit compréhensible.” Et de fait, au cœur de cet immense univers que d’aucuns appellent maintenant “multivers” – car il pourrait y avoir beaucoup d’univers séparés et isolés, chacun étant déterminé par ses propres lois physiques, ses arrangements chimiques et ses équations mathématiques –, il existe un être capable de s’interroger, de trouver des éléments de réponse, et de comprendre, par la science, les lois qui régissent cet ensemble complexe. La science pourra-t-elle un jour rendre compte de
l’existence même de cet observateur qu’est l’homme et qui non seulement produit la science, mais s’interroge à son propos, manifestant ainsi qu’elle n’est pas l’ultime instance? Non, sans doute, car il y a différents niveaux de réalité. Tout ne relève pas de la science. La pensée transcende la matière. Et pourquoi Dieu ne transcenderait-il pas notre pensée? Ce n’est pas à la science d’en décider, mais à chacun. Et ce choix n’est pas sans conséquence sur notre manière de voir le monde et d’y vivre avec nos semblables. Réciproquement, il ne faudrait pas que le croyant cherche dans la science des preuves de sa foi. Dieu ne peut être une hypothèse scientifique… “Le galet laissé sur la plage ne saurait dessiner la forme de la vague qui l’apporta ”, disait Henri Bergson. Science et foi, deux domaines différents qui ont leur siège dans une même personne. Comme le fait d’avoir deux yeux permet la profondeur de champ, ainsi science et foi, loin de se concurrencer, s’enrichissent. “À l’extrême pointe de sa recherche, le chercheur n’est pas différent du mystique: il ne vise ni vouloir, ni prestige, ni même la connaissance, mais une espèce d’éblouissement”, disait Maurice Zundel. Il est vrai, en effet, que les découvertes de la science sont surprenantes. Mais les montagnes soulevées par la foi le sont tout autant.
Notre Église redeviendra grande Je vais avoir 84 ans et je vis dans une maison de repos. Je suis catholique à 100 % et très content de votre “Dimanche” que des Sœurs annexées à la maison de repos me passent. Dans de récents courriers des lecteurs, de bonnes dames faisaient référence à notre chrétienté. Qu’elles soient louées! Tous les jours, je pense à ces malheureux chrétiens tués, à cette débaptisation, à ceux-là qui tournent le dos à l’Église. Vraiment, je prie pour eux. Quant à la pédophilie de nos curés, c’est grave, mais n’oublions pas qu’il reste tant de bons prêtres… Voici une petite histoire. “Pendant la guerre 4045, je suis allé à l’école des Frères de Carlsbourg pendant quatre ans et demi. Je n’ai jamais entendu ni vu du mauvais, jamais, au grand jamais. Nous avions là un aumônier de qualité qui parlait très bien, un grand prêtre dans cette école de qualité. Quelques années plus tard à Namur, ce grand curé en soutane venait faire des courses en face de la gare. Un curé plein de gentillesse et aimé de tout le monde. Je reconnus en lui notre aumônier (…) qui mourut très âgé à la maison de repos de Longchamp.” Il reste en effet de ces
SERVICE D’ENTRAIDE
Le village de Kilengi est dans l’obscurité Nous avons reçu des nouvelles du père Valentin qui œuvre actuellement dans la Paroisse de St Pierre Claver dans le village de Kilengi. Il nous fait part des grandes difficultés vécues par ses paroissiens : “notre village est très isolé, située au cœur de la forêt Mayumbe, il est difficile d’accès et la première agglomération se trouve à 40 km. Il y a 3500 personnes qui vivent dans ce bourg et ces habitants n’ont pas accès à l’électricité. Les paroissiens avaient recours à un panneau solaire pour éclairer une salle commune, le centre de santé de secours, recharger les batteries et alimenter une décortiqueuse à riz afin de se sustenter. Au début de cette année, des pluies torrentielles se sont abattues sur notre contrée et des familles se sont retrouvées sans abri. La foudre a frappé de plein fouet la petite installation soutenant le panneau solaire entraînant un incendie. Les intempéries terminées, nous avons reconstruit des abri avec des matériaux de fortune mais notre panneau solaire est irrémédiablement détruit. Nous devons parcourir 40 km à pied ou à vélo pour nous soigner et recharger des batteries dans le village voisin. Les habitants de Kilengi doivent piler le riz à la main pour se nourrir mais le rendement est faible et la qualité médiocre. Nous nous sommes renseignés et un kit complet pour une nouvelle installation s’évalue à 1600 €. Grâce à cette somme, c’est tout le village qui reprendrait vie, allégeant quelque peu les
tâches de notre quotidien.” Soutenons le père Valentin dans son effort et tendons la main à cette population vivant loin du confort. Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195-0121281-10 ou I BA N : BE41 1950 1212 8110 BIC : CREGB EBB du Service d’Entra ide Tiers -monde, Place de Vannes 20, 7000 Mons, tél. : 065/34.63.70. Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 euros pour être fiscalement déductibles. Le M inistère des Finances v ient de nous communiquer les modif ica tions concerna nt le monta nt minimum annuel donnant lieu à une déductibilité f is ca le.
I n t en t i o n s d e m es s e Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous 7 euros) lesdemandent des intentions de messe, (7 quelles constituent souvent leurs uniques ressources. ATTENTION : Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : BE82 1950 1549 0168 BIC : CR E G B E B B ou 19 5- 0154 901- 68 de “ P r o j e t s Pastoraux ” 20, Place de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.
COURRIER
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grands prêtres, comme j’ai déjà dit, bien plus qu’on ne pense. Prions beaucoup notre Seigneur. “Mon Dieu, fais de nous des hommes dont les cœurs sont tournés vers Toi, afin que nos actes puissent être vus comme le reflet de Ton Amour.” Et à Notre Sainte Vierge, nous pouvons dire: “Vous êtes belle ô Marie, toute belle! Il n’y a aucune tache en vous. Quelle grâce répand, quel charme rayonne votre Conception Immaculée.” Notre Église redeviendra grande. La qualité est grande, elle remplace la quantité des gens d’Église. Et nous, après tant d’années de croyance, nous pouvons dire comme Paul Claudel: “Bénie sois-tu grand-mère Église sur les genoux de qui j’ai appris tant de choses.” Tous les croyants doivent se serrer les coudes et s’aimer, et un jour nous serons tous devant l’Éternel. P. LUCAS Chinly
Lettre de Nelson Mandela Un lecteur (Jean Humblet, Louvain-la-Neuve) nous fait parvenir cette lettre de prison de Nelson Mandela à son épouse Winnie, détenue, elle aussi, en prison. Elle est datée du 1er février 1975. Bien à propos en Carême! Tu t’apercevras sans doute que la cellule est un lieu parfait pour apprendre à se connaître et pour étudier en permanence et dans le détail le fonctionnement de son esprit et de ses émotions. Les individus que nous sommes ont tendance à juger leur réussite à l’aune de critères extérieurs, tels que la position sociale, l’influence, la popularité, la richesse ou le niveau d’éducation. Ce sont bien des notions importantes pour mesurer sa réussite - et on comprend que beaucoup tentent d’obtenir le meilleur d’eux-mêmes sur ces points. Mais d’autres critères intérieurs sont peut-être plus importants pour juger de l’accomplissement d’un homme ou d’une femme. L’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres - qualités à la portée de toutes les âmes - sont les véritables fondations de notre vie spirituelle. Mais cette réussitelà n’est pas accessible sans un travail d’introspection véritable et une connaissance de ses forces et de ses faiblesses. La détention à au moins le mérite d’offrir une bonne occasion pour travailler sur sa propre conduite, corriger le mauvais et développer le bon que l’on porte tous en soi. La pratique régulière de la méditation, disons un quart d’heure chaque jour avant de se coucher, peut y être très utile. Il est possible que dans un premier temps, tu aies du mal à identifier les éléments négatifs de ta vie, mais tu en seras récompensée si tu en fais l’effort régulier. N’oublie pas qu’un saint est un pécheur qui essaie de s’améliorer. Nelson Mandela, Conversations avec moi-même, éditions de la Martinière, P.231
12 JEUNES
N°12 - 27 mars 2011
COURSE DU BOIS DE LA CAMBRE Les scouts roulent depuis un quart de siècle
L
es 24h du Bois de la Cambre ont 25 ans! Cette année, elles auront lieu le week-end du 2 et 3 avril.
En un quart de siècle, l’évènement a bien évolué: il a vu naître un petit frère, les 5h VTT et il a dû s’adapter à bien des changements dans le Bois ou dans l’animation. Pourtant, l’esprit qui anime ce rassemblement scout le plus important en Belgique est intact. C’est en 1985 que les membres de l’unité de l’Annonciation d’Ixelles ont créé les premières 24h vélo. En 1986, les 5 heures VTT du Bois de la Cambre vinrent compléter l’évènement pour les plus jeunes, les lutins et les louveteaux. Une centaine de sections scoutes et guides Cette manifestation réunit aujourd’hui plus de 10.000 “animés” tous les ans, venant de toute la Belgique. 30, 50, 70 puis 100 vélos et plus participent aux 24h. En 1996, suite à un changement dans l’équipe d’organisation, il n’y pas d’édition. Depuis février 2003, l’organisation s’est rassemblée dans l’ASBL des 24 heures vélo du Bois de la Cambre pour pérenniser l’organisation de cet évènement. Lors du centenaire du scoutisme en 2007, il est décidé de ne pas organiser la course pour participer à l’organisation de JAMbe. Pratiquement, il s’agit d’une course de relais à vélo autour du lac du chalet Robinson (partie sud du bois), dans le Bois de la Cambre, à Bruxelles. La piste est la route en macadam que les voitures empruntent lorsque le bois est ouvert. Ce qui n’est évidemment pas le cas ce week-end-là! Une centaine de sections scoutes et guides de Belgique se retrouvent le samedi matin, montent leur stand et se préparent à vivre 24h de folie. Elles ont bien sûr pris de quoi manger, se loger et dormir. Vu le nombre important d’animés attendus, il est difficile d’organiser les repas pour tout le monde. Les sections se font donc elles-mêmes à manger.
Les animés peuvent aussi se restaurer dans les sections ayant un stand de vente. Les animés dorment dans leurs tentes amenées avec eux ou louent celles de l’organisation. Une fête sans alcool Un rassemblement lance les 24h avant le départ de la course à midi, et un autre le clôt après la fin de la course le dimanche midi. C’est à ce deuxième rassemblement que sont donnés les trophées récompensant les sections méritantes. À côté de la course, des animations sont proposées tout au long des 24h. Bien sûr, pour mettre un peu d’ambiance, des baffles placés le long des tentes diffusent de la musique non-stop, ne s’arrêtant que de 23h à 7h du matin. Afin d’équilibrer le budget et pour continuer à proposer un tarif scout, les 24h vélo sont sponsorisées, mais les organisateurs, conscients de l’impact scout, ne passent pas de contrat avec des firmes commercialisant du tabac, de l’alcool, ou des boissons énergisantes. Souvenirs, souvenirs… Les organisateurs d’hier et d’aujourd’hui, pour célébrer les 25 ans de cet évènement, se sont donné l’objectif de faire un livre sur les 24 Heures. Ils sont à la recherche de matériel en tout genre (photos, vidéos, sons, courriers, digests, dessins…) qui concerne de près ou de loin l’évènement. Anecdotes et souvenirs sont donc également les bienvenus. Certains de ces éléments seront intégrés au livre, les autres serviront de base pour étoffer le site Internet. À l’occasion de la parution de ce livre, un concours du plus beau vélo folklo des 25 premières éditions est également lancé. Ceux et celles qui désirent participer peuvent envoyer à cette adresse, souvenirs@24heuresvelo.be, une photo d’un vélo folklo, accompagnée de l’année de l’édition (ou du thème de celle-ci), et d’un court descriptif ou d’une
FIFF DE NAMUR Participez au Jury Junior 2011 ! La 26e édition du Festival International du Film Francophone de Namur se déroulera du 30 septembre au 7 octobre 2011. Outre le Jury Officiel qui décerne les célèbres Bayards d’Or, le Festival de Namur accueille chaque année un Jury Junior composé de sept jeunes cinéphiles, âgés de 13 à 14 ans, qui peuvent ainsi exprimer eux aussi leurs préférences cinématographiques. La présélection des membres du Jury Junior se déroulera le samedi 26 mars à 10h au cinéma Caméo, rue des Carmes 49 à Namur.
L’appel à candidatures pour la sélection de ce jury est dès à présent lancé et vise les élèves de 1ère année secondaire. Le formulaire d’inscription est disponible sur le site du festival : www.fiff.be. Le Jury Junior décernera son Prix du Jury Junior au réalisateur lauréat au cours de la traditionnelle Cérémonie de remise des Bayards d’or le vendredi 7 octobre 2011. Renseignements: Sophie Verhoest, Responsable FIFF Campus tél. 081/23.40.97, fax : 081/22.43.84, email: sophie.verhoest@fiff.be, site: www.fiff.be
anecdote (quelques lignes). Un vote internet sera lancé et les vélos les plus populaires seront présentés dans le livre. Amélie de LIMBOURG Pour plus d’infos: http://www.24heuresvelo.be/
RAMEAUX 2011 Une nuit et une messe à l’aube pour les jeunes
C
et te année le week-end des Rameaux aura lieu à Louvain-la-Neuve. Depuis plusieurs années, en réponse à l’appel des évêques de Belgique, les jeunes chrétiens, entre 16 et 30 ans, ont l’habitude de se retrouver à Bruxelles pour vivre ensemble le week-end des Rameaux. Cette année une formule différente est proposée pour les jeunes francophones. Tous les jeunes chrétiens de 16 à 30 ans se réuniront à Louvain-la-Neuve pour une soirée et une nuit de prière, la nuit précédant les Rameaux, du 16 au 17 avril 2011. Le thème de cette nuit de prière sera: “Donnez-lui votre confiance, Il ne la trahira jamais.“ (extrait de la lettre de Benoît XVI pour les JMJ de Madrid) Le samedi soir, les jeunes se retrouveront dès 18h sur
RENCONTRES SERIEUSES Milliers de partis (18 - 75 ans), ttes régions, ttes situations. Très nombreuses références de tte la Belgique. Demandez vite la documentation gratuite du Centre Chrétien des Alliances (DB) 5, r. Goy - 29106 Quimper (France). Envoi discret et gratuit par retour. Tél. 00 332 98 55 33 96 www.unioncia.com
la Grand-Place de Louvain-la-Neuve pour un temps surprenant… plus nous serons nombreux plus ce sera réussi. Les informations pratiques pour cette “surprise” seront données au fur et à mesure sur www.jmj.be. Ils partageront ensuite leur repas. La nuit de prière débutera par une veillée en présence des évêques, au cours de laquelle, il sera possible de vivre le sacrement de réconciliation. Les jeunes se relayeront ensuite à l’adoration durant toute la nuit. Au lever du
jour, à 6h, l’eucharistie des Rameaux sera célébrée par Monseigneur Léonard en la Paroisse Saint-François. Plus d’infos sur www.jmj.be
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