EXPRESS
NU MÉ RO 9 Hebdomadaire du 6 mars 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be
ESCALE AUX PHILIPPINES
LES “MÉDIAS CATHOS” Présence renforcée sur le Net
Entraide et Fraternité 2011
P
our Entraide et Fraternité, ce ne sera pas un Carême comme les autres puisque le mouvement fête cette année son 50e anniversaire. C’est en effet en 1961 que cette ONG de solidarité internationale a été créée à la demande des évêques belges. Information, sensibilisation, mobilisation des citoyens pour plus de solidarité entre le Nord et le Sud, telles sont les missions d’Entraide et Fraternité qui travaille en partenariat avec une bonne centaine d’associations dans le Sud. Pour Maria Neri Bantilan Pampilo, surnommée “Minmin“, cette année 2011 ne sera pas non plus comme les autres, car Minmin va venir découvrir la Belgique. Elle sera un des témoins de la campagne de Carême d’Entraide et Fraternité qui a choisi d’orienter ses efforts vers l’agriculture paysanne et l’accès à la terre aux Philippines. Issue d’une famille paysanne pauvre des Philippines, Minmin travaille au sein d’un regroupement d’ONG et d’organisations populaires actives dans la réforme agraire et le développement rural sur l’île de Mindanao. Mais ses engagements ne datent pas d’hier: elle a commencé à militer pour la paix au temps de la dictature du président Marcos, au début des années 1980. C’est sa lutte quotidienne pour plus de reconnaissance et de dignité, ses efforts constants de formation afin d’assurer sa survie et celle de sa famille qui ont motivé Minmin à venir, si loin de son île, témoigner de ce qui la fait vivre. “Sans terre, pas d’avenir” est le slogan retenu cette année par Entraide et Fraternité, et ce slogan-là, Minmin est prête à le défendre partout dans le monde. La fête de l’entraide et de la fraternité Le 20 mars à 15h: Célébration eucharistique internationale à la cathédrale de Bruxelles. Le 2 avril à 14h: Fête d’anniversaire avec promenades, séance de cinéma, conférences, concerts, et encore bien d’autres animations. Rendez-vous au Cinéma Sauvenière, Place Xavier Neujean, 12 à Liège. Les collectes dans les paroisses se feront les 2 et 3 avril ainsi que les 16 et 17 avril. Plus de renseignements sur: www.entraide.be ou au 02/227.66.80. HW/SB
OPINIONS
p. 2 • L’Ég ypte va-t-elle basculer dans l’islamisme ? L’avis du père Henri Madelin.
DERNIÈRES MINUTES
p. 6
• Libye : La fin d’un dictateur psychopathe. • Sud-Soudan : le rôle-clé des Églises.
LITURGIE
p. 8
9edimanche du temps ordinaire
• “Le discours d’un roi” : la surprenante histoire d’un souverain bègue.
Avec leur tout nouveau site d’information, les Médias catholiques se mettent au diapason de la communication moderne. Plus fourni, plus lisible, plus varié, cet outil est aussi parfaitement complémentaire des autres supports classiques que sont la radio, la télé ou le journal Dimanche Depuis le 15 février, le portail de l’Église catholique belge (www.catho.be) offre un tout nouveau site d’informations, entièrement remanié, considérablement étoffé, et connecté aux principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter…). La différence avec l’ancienne “page” d’actualité est particulièrement flagrante. L’ambition affichée par les Médias catholiques est de proposer un site plus professionnel, tant dans la qualité de la présentation que dans l’abondance des informations qu’il offre. Des informations régionales, nationales, mais aussi internationales ainsi que l’actualité en provenance du Vatican, et surtout mises à jour en continu par l’ensemble des journalistes qui se sont donné pour objectif de suivre au plus près l’actualité religieuse qui intéresse la Belgique. Un vrai défi pour l’équipe des Médias catholiques! Complémentaire et interactif Outre le fait qu’il permet de communiquer en temps réel, le grand intérêt de ce site est aussi d’offrir une approche multimédia de l’information. Le support permet en effet d’écouter les émissions radio et les interviews de la RTCB diffusées le dimanche soir (19h) sur “La Première”, mais aussi de revoir les reportages télé de cette même RTCB diffusés sur La Une. Même la presse écrite sera relayée ici puisque vous pourrez retrouver les anciens numéros de votre journal
FABRICE HADJADJ À BRUXELLES Le paradis, une idée qui dérange ? Page 3
EN DIRECT D’ALEX ANDRIE Dialogue avec le père Henri Boulad
Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut! Oui, il est notre Dieu. Matthieu 7, 21-27
CULTURE
C OMMUNICATION
Page 5 p. 7
Rédaction de ce numéro clôturée le 28 février 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79 IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB
Dimanche, consultables directement, et intégralement, en ligne, avec un vrai confort de lecture. Mieux encore! Les émissions de la RTCB et les articles du journal pourront trouver sur ce site un prolongement qu’ils n’ont pu avoir faute de place dans leurs supports respectifs. Avec le web, il n’y a en effet pas de limites de temps et d’espace… On retrouve cette complémentarité dans l’annonce des émissions de la RTCB ou la parution de l’éditorial et du sommaire du journal Dimanche la veille de sa sortie. L’autre grande innovation du nouveau site tient dans son caractère interactif. Tirant parti de la technologie 2.0, il offre la
possibilité à l’internaute de laisser ses commentaires au bas de chaque article. Mais aussi d’organiser des “chats“ (avec webcam) en direct, en fonction de l’actualité. Cette nouveauté a d’ailleurs été inaugurée le 22 février dernier, à l’occasion de la nomination des trois évêques auxiliaires de l’archevêché de Malines-Bruxelles. Les premiers échos suite au lancement de ce site ont été plutôt positifs. Ce dernier est en tous les cas la première illustration concrète de la synergie de tous les Médias catholiques regroupés à Wavre depuis un an. Pierre GRANIER
“QUAND L’ÉPREUVE FAIT RAGE”
Q
uand l’épreuve fait rage, Quand nous perdons courage, Quand l’espérance n’est plus, Quand tout semble perdu, Dieu est plus fort que tout !
Quand nous sommes écrasés, Quand nous sommes dominés, Quand le cœur veut lâcher Qui pourra nous combler ? Dieu est amour pour nous ! Anonyme
Quand le ciel devient sombre, Quand sur terre règne l’ombre, Quand notre solitude, Devient une habitude Dieu est présent pour nous !
C’est la démesure qui rend désagréable les choses agréables. Démocrite
OPINIONS
DIMANCHE
DIMAN DIMANCHE
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N°9 - 6 mars 2011
Édito
INQUISITION ET FONDAMENTALISME: MÊME COMBAT
Que de lettres de nos lecteurs, que d’articles dans les journaux ces tempsci à propos de la démocratisation des institutions religieuses, de l’Église notamment, et de la liberté de religion – ou de sa relégation dans la sphère privée, ce qui n’est cependant pas la même chose. Le parallèle est souvent fait avec ce qui s’est passé en Tunisie ou en Égypte. Cela se traduit notamment par le débat autour des signes convictionnels dans l’espace public, récemment relancé par le MR, ou encore, en Allemagne, par cette campagne visant à interdire la circoncision des enfants juifs ou musulmans (voir p. 6). Aux yeux de certains, les institutions religieuses apparaissent encore trop pesantes dans le paysage social d’aujourd’hui. Que l’on ne naisse pas juif, musulman ou chrétien, mais qu’on le devienne à l’âge adulte! Sans pour autant être aveugle à certains combats d’arrièregarde, on ne peut qu’être d’accord. La liberté est essentielle dans toute démarche de recherche de la vérité. Or, c’est dans ce champ-là que se situe l’expérience religieuse. Remarquons quand même que nous avons parcouru bien du chemin depuis l’Inquisition, même si certains fondamentalismes
RÉFLEXION
!
voudraient réadopter cette logique sinon ses débordements. N’oublions cependant pas que l’Inquisition n’était pas d’abord un phénomène religieux, mais politique. Depuis Constantin, le pouvoir a cherché à se légitimer par la religion chrétienne – après la païenne – et a demandé à l’Église d’être le ciment d’unité des empires (ce qui fut compromis par la brisure suite à la Réforme protestante). Dès lors, il fallait traquer les hérésies, car les autorités y voyaient un risque de division. Soyons honnêtes: les institutions religieuses ainsi instrumentalisées y ont trouvé leur plaisir! Mais ce temps-là, dans nos pays, est fini. “Feu la chrétienté”, disait déjà le philosophe Emmanuel Mounier en 1950. Le lien entre État et religion a pris fin. Être Belge, n’est plus être chrétien et on peut être chrétien en Inde. Il est vrai que certains pays résistent à cette logique, punissant encore de mort la conversion. Dans nos régions, cependant, nous quittons manifestement le christianisme sociologique. Mais il faut encore en tirer toutes les conséquences, jusqu’à l’intérieur de l’institution. Aucune période de transition n’est aisée. Elle demande des renoncements et du courage. Charles DELHEZ Vos réactions sur edito@dimanche.be
RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE
I
sraël est sans aucun doute le pays qui a le plus à redouter du changement de pouvoir au Caire, mais ses craintes sont-elles réellement fondées? L’Égypte va-t-elle basculer dans l’islamisme, comme le prétendent les dirigeants israéliens? Rien n’est moins sûr, comme l’explique le père Henri Madelin, du Service Jésuite Européen. Pour lui, les pages qui restent à écrire sont encore blanches. En 1979, à la surprise générale, le shah d’Iran est chassé de son trône. Il erre à la recherche d’un pays d’accueil. Ses prétendus amis se dérobent l’un après l’autre, jusqu’à ce que l’Égypte lui accorde finalement l’hospitalité. La révolution populaire sera confisquée par Khomeini et ses ayatollahs; ils continuent d’occuper le pouvoir aujourd’hui. Il est probable que les exhortations actuelles d’Ali Khamenei, le “Guide suprême“ du régime iranien, sont écoutées avec une certaine circonspection lorsqu’il invite, dans une prière du vendredi, les pays arabes à “suivre le modèle de la révolution islamique iranienne de 1979 et à instaurer des régimes populaires basés sur la religion“. En 1989, autre imprévu, le mur de Berlin est rayé de la carte frontière. Les peuples de l’Europe orientale s’émancipent de la tutelle soviétique et entrent dans une nouvelle ère démocratique. La politique, tant vilipendée aujourd’hui, est, comme on le voit, le lieu par excellence où la liberté est au travail, comme une accoucheuse de temps nouveaux. Car, comme le remarquait Saint Augustin repris par Hannah Arendt, toute naissance est de “l’inédit“; toute venue au monde est un “inattendu“ qui se renouvelle de génération en génération. Ne jamais assassiner Mozart caché dans toute enfance! Avec sa “révolution de jasmin“, la Tunisie a été cette année la chiquenaude initiale permettant un grand chambardement. L’odeur de cette fleur, que l’on dit spécialement enivrante quand il fait nuit, s’est répandue alentour. Du coup, c’est l’Égypte, un grand pays arabe enfermé dans les ténèbres, qui a pris le relais. Se débarrassant du fardeau qui pesait sur ses épaules, elle a contraint finalement Moubarak à l’exil. Inattendu là encore, ce raz-de-marée soudain corrobore la justesse d’une affirmation de Raymond Aron: “La révolution, c’est quand on ne veut plus en bas et qu’on ne peut plus en haut.“ Une grande prudence est donc nécessaire pour diagnostiquer ce qui va s’ensuivre et quels sont ceux qui vont tirer les marrons du feu. Les pages qui restent à écrire sont encore blanches. Comme le souligne Hasni Abid, “longtemps, la politologie a baigné dans l’idée d’une particularité culturelle du monde arabe pour en expliquer les déficits chroniques en matière de démocratie. La rue a eu raison du différentialisme arabe“ (“Le Monde” du 5 février 2011). Le départ d’Hosni Moubarak est une mauvaise nouvelle pour Israël foncièrement attaché à la sécurité de son environnement. Israël est le pays qui a le plus à redouter de ce changement de pouvoir au Caire. Ses généraux connaissent les militaires
Une odeur de jasmin
EXTRAITS Une clameur universelle
A lain Dupraz, journaliste suisse: “On entend trop souvent dire dans les pays arabes, en Chine et ailleurs, que les droits humains reflèteraient une échelle de valeurs occidentale, que l’égalité ne serait pas tout à fait universelle, que la liberté devrait composer avec des réalités culturelles diverses. Les jeunes Arabes sont en train d’affirmer le contraire. Animés d’une ténacité rare, ils crient que le slogan de la Révolution française, socle des valeurs démocratiques, est aussi actuel qu‘il y a 220 ans. Et surtout qu’il est universel. Devant ce mouvement révolutionnaire, il est singulier de voir les dirigeants occidentaux, surpris, s’inquiéter. (…) L’Occident devrait plutôt s’occuper de lui-même. Que fait-il réellement des droits humains? Quand la “révolution du jasmin” a pris le dessus en Tunisie, les agences de cotation ont abaissé la cote de la dette souveraine de ce pays. Que la finance mondialisée n’aime pas la démocratie, voilà qui devrait inquiéter!“ (Dans “Écho Magazine” du 10 février, p.5)
L’arrogance de l’Occident A lain Badiou, philosophe f ra nça is : “Jusqu’à quand l’Occident désœuvré et crépusculaire, la ‘communauté internationale‘ de ceux qui se croient encore les maîtres du monde, continuerontils à donner des leçons de bonne gestion et de bonne conduite à la terre entière? (…) Dans la situation de misère politique qui est la nôtre depuis trois décennies, n’est-il pas évident que c’est nous qui avons tout à apprendre des soulèvements populaires du moment? (…) Oui, nous devons être les écoliers de ces mouvements, et non leurs stupides professeurs.“ (Dans “Le Monde” du 18 février 2011)
Une question de crédibilité
égyptiens qu’ils ont beaucoup croisés dans d’interminables négociations. Ses habitants redoutent une emprise plus grande demain des “Frères musulmans”. Les Israéliens sont des réalistes et ils ont appris au cours de leur histoire à s’adapter à toutes sortes de situations. Ils ont accordé, durant l’émeute, un surcroît d’amour pour le Raïs, selon l’adage bien connu qui fait dire en regardant le rétroviseur: “Comme la république était belle sous l’empire!“ La stabilité de l’Égypte, essentielle pour Jérusalem, reposait sur le fait que Moubarak était le seul dirigeant arabe à avoir signé une paix séparée avec l’État d’Israël. Aux yeux de ce pays, l’Égypte était l’allié stratégique le plus important dans la région, le “rempart pour sa sécurité contre les islamistes“. La “paix froide” conclue entre ces deux États avait permis à Jérusalem de réduire son budget pour la défense, de diminuer les effectifs de son armée et la durée du service pour ses réservistes et de reporter ses efforts sur les fronts libanais et syriens situés au nord. Israël craint par-dessus tout des changements de politique dans le canal de Suez et une agitation dans le Sinaï où un gazoduc a déjà été saboté ces derniers jours. Le pire serait d’être pris en étau entre l’hostilité iranienne et l’animosité égyptienne. Mais le pire n’est pas toujours sûr. Il va falloir faire bouger les lignes, avec l’appui américain. Les “Frères musulmans” sont des conservateurs assez vieillissants et n’ont pas été les déclencheurs de ces bouleversements. Deux Égyptiens sur trois n’étaient pas encore nés quand la révolution
khomeyniste prenait son essor. Avec la bénédiction de l’armée, la pression d’une classe moyenne, les changements en cours dans le paysage, le goût de ses citoyens pour la liberté et la paix, Le Caire pourrait se tourner vers un modèle turco-ottoman très en cours actuellement dans les pays arabes plutôt que de se jeter dans les bras d’une dictature politico-religieuse à la manière iranienne.
Mohamed Rifaa El Tahtawi, diplomate égyptien, ancien porte-parole de l’Université AlAzhar du Caire: “Les islamistes sont une petite minorité dans l’islam. Mais dans la perspective de futures élections, il ne peut y avoir de ‘démocratie conditionnelle’: il faut laisser le peuple commettre ses propres erreurs. S’il veut élire des islamistes qu’il le fasse! Mais même dans ce cas, je pense que ces islamistes ne pourront pas être radicaux. Par exemple, en Égypte, les Frères musulmans sont importants, mais ils ne se radicaliseront que si on les empêche de s’exprimer. Le remède de l’extrémisme n’est pas la répression, c’est la liberté. Avec un régime despotique, vous n’avez que deux couleurs franches: les partisans et les opposants. Dans une société libérale pluraliste, vous aurez toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. C’est pourquoi, dans le cadre d’une démocratie, je ne crains pas les Frères musulmans.“ (Dans “La Croix” du 25 février 2011, p.6)
P a s c a l F e n a u x , s o ci o l o g u e et journaliste: “Ce serait être angélique que d’ignorer les défis prométhéens auxquels sont confrontées des sociétés arabes profondément violentées et travaillées à leurs marges par des mouvements extrémistes et violents. Mais il serait insensé d’accepter le chantage faussement moral auquel certains voudraient soumettre les Européens: la démocratisation arabe est impossible, elle ne peut être que la porte ouverte aux ‘islamistes’ et, plus spécieux encore, ‘nous’ ne pouvons faire courir aux démocrates arabes le risque d’un tel ‘pari’. D’une part, la diplomatie européenne semble se satisfaire de la nature ultraconservatrice d’un régime saoudien qui arrose financièrement les mouvements islamistes extrémistes, à l’exception des... Frères musulmans. D’autre part, les Occidentaux seraient autrement plus crédibles dans les préoccupations ‘démocratiques’ qu’ils expriment quant au risque futur (et par définition, hypothétique) de dictatures islamistes, s’ils n’avaient jusqu’ici imposé aux sociétés arabes la certitude présente (et bientôt dépassée ?) de totalitarismes ‘laïques’.“ (Dans “La Revue Nouvelle” de février 2011)
EXPRESS EXPRESS
TEMPS PRÉSENT
N°9 - 6 mars 2011
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FABRICE HADJADJ À BRUXELLES Le paradis, une idée qui dérange ?
J
uif converti au catholicisme, Fabrice Hadjadj sortira dans quelques jours au Seuil “Le paradis à la porte”. Il y souligne la nécessité de retrouver la valeur d’une espérance radicale en la vie éternelle, sous peine de vivre dans la frénésie de divertissements. Le 21 février dernier, l’écrivain et enseignant français était à Bruxelles pour en présenter les grandes lignes directrices. Une conférence remarquable.
Pourquoi le Mal? Mais nos contemporains se posent également d’autres questions concernant le paradis: “ Si nous avons été créés pour la joie, pourquoi tant de souffrances?“; “Com-
ment peut-on raisonnablement aspirer à une vie sans fin?“; “La résurrection des corps, c’est bien, ma is où a llons-nous tous les mettre?“; “Une fois que le but sera atteint, nous n’aurons plus rien à “Si la nuit est si douloureuse, inventer. Tout sera dit. Cela veut-il c’est parce que nous croyons dire que nous serons moins libres à la lumière...“ au Ciel qu’ici-bas?“ Pourtant, malgré toutes ces objections, nous continuons de nous fabriquer des ersatz de paradis, preuve que cette aspiration au bonheur est indéracinable du cœur humain. “Chassez le paradis, il r ev ient a u g a lop “, a me si celui-ci était une super créad’ailleurs plaisanté Fabrice Hadture, au-dessus des autres. “Mais jadj. Mais pourquoi cette pullulatout comme la lumière n’est pas tion de paradis de contrebande et en concurrence avec les couleurs, de contrefaçon? Est-ce parce que Dieu n’est pa s en concurrence “Vous avez peut-être lu ‘L’Enfer’ de Dante, mais jamais son ‘Paradis’: il nous avons peur de la mort? Peutavec les créatures“, a poursuivi Faéquivaut à vos yeux à un néant immaculé“, écrit Fabrice Hadjadj dans son être, à moins que ce ne soit plutôt brice Hadjadj. “Au contraire, plus dernier ouvrage. “Or le paradis dantesque est bien plus différencié et viole paradis qui nous fasse peur, a-til y a de lumière, plus il y a de coulent que son enfer. Béatrice y déclare au poète: ‘Si tu voyais mon rire, tu seil suggéré. “ La leur s. Ce qui rais réduit en cendres.’ C’est pourquoi, au fond, vous mettez le paradis à la Béatitude supv eut dir e que porte: vous redoutez l’exigence de sa joie. Alors vous vous fabriquez un peCe que nous voulons, pose une béanplus je me tourtit paradis artificiel, rassurant…. qui fait un enfer très convenable. Certes, il ce, l’ouverture ne vers le Créac’est un paradis pour ne s’agit de fuir vers un autre monde imaginaire, ni de régresser vers ce complète à teur, plus je suis paradis terrestre dont la Genèse nous dit qu’il est définitivement perdu. À la nous-mêmes, à notre l’ina ttendu, à moi-même et notion d’un au-delà, vous opposez à bon droit la requête de vivre hic et étroite mesure l’Autre qui nous plus je peux alnunc. Mais vous n’arrivez jamais à être vraiment ici, maintenant. C’est là dépa sse sa ns ler v er s les que le vrai paradis révèle son paradoxe et se défend contre ses parodies: il cesse, en d’autres termes, la renautres pour eux-mêmes. Il n’y a n’est pas évasion vers un ailleurs, mais la grâce déchirante d’être enfin contre“, a-t-il expliqué. “Or, ce que donc pas d’aliénation. Enfin, plus présent à tous et à chacun, dans une ouverture symphonique, une créatinous voulons, c’est un pa ra dis je me tourne vers Lui, plus je suis vité chorale.“ pour nous-mêmes, à notre étroite créatif, Dieu ne voulant que notre Son livre, paru au Seuil, nous invite à un itinéraire à travers la philosophie, la mesure; c’est être le premier en fécondité.“ théologie et les arts, de Nietzsche à Bonnefoy, de Baudelaire au Bernin, de son monde, avoir l’initiative et le Sade à Mozart, afin d’approcher ce que le paradis a de plus terrible et de dernier mot en toutes choses, ne L’au-delà est un au-dedans plus beau: la béance de sa béatitude. “Oh! Il ne s’agit pas de vous consoler, rencontrer personne.“ Et c’est là non, mais de vous convoquer à cette joie qui doit vous faire perdre toute Ces mises au point étant effecque nous nous trompons, car cetcontenance, comme un clown, et détruire en vous tout contentement, tuées, l’écrivain a alors répondu te description du paradis est plucomme un fleuve, lequel n’est lui-même que de se recevoir et de s’offrir aux différentes objections formutôt celle de l’enfer, d’un repli total sans fin.“ lées ci-dessus. Tout d’abord, a-t-il sur soi, a souligné le philosophe. commencé, nous ne pouvons plus Or, “il faut penser la vie éternelle “ Le paradis à la porte – Essai sur une joie qui dérange“, Fabrice Hadjadj, Seuil, 500 opposer le ciel et la terre comme comme une vie de rencontres“, apages, 26 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 un ici et un ailleurs. “Le Royaume BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre. t-il insisté, même si celles-ci nous de Dieu n’est pas un autre monfont peur par la part de risque de, il est au milieu de nous. L’auqu’elles contiennent inévitabledelà est un au-dedans“, a-t-il exment. pliqué. “Pour aller vers le pur préLe problème, c’est que nous avons sent, il fa ut se tour ner v er s tendance à envisager la relation à l’Éternel. Ce qui n’est en rien se Dieu en terme concurrentiel, comdétourner du réel. Au contraire, c’est plonger dans le cœur des choses.“ À celles et ceux qui craignent de s’ennuyer au paradis, Fabrice Hadjadj répond que “ l’Éternité n’est pas du temps “. “Nous verrons Dieu face à face, mais celui-ci nous restera toujours incompréhensible. Nous ne finirons donc jamais de nous étonner devant son mystère. Tout comme il y a une dramatique des ténèbres, il y a une dramatique de la lumière. Nous n’a urons donc pa s le temps de nous ennuyer.“ Et puis, c’est à la joie que nous sommes invités, mais “une joie reçue et offerte comme une blessure“. • Abbé Pierre: “Il n’y a qu’une règle pour gagner le paradis : aimer tant qu’on Enfin, le philosophe a terminé son en a la force, c’est tout.“ exposé en évoquant la délicate • Robert Blondin: “Le seul paradis qu’on puisse espérer, c’est celui qu’on crée question du mal. “Pourquoi le papour les autres...“ radis n’est-il pas plus manifeste? • Tarass Chev tchenko: “Il est large et fréquenté, le chemin par où l’on sort du Pourquoi Dieu ne fait-il pas plus paradis, mais celui qui nous y ramène est un sentier étroit et parsemé de marketing?“, s’est-il demandé. d’épines.” “Parce que nous rentrerions alors • Sagesse bouddhiste: “Te préoccuper de ton sort après la mort est aussi abdans une relation de servitude“, asurde que de t’interroger sur ce que devient ton poing en ouvrant la main.“ t-il expliqué. Or, ce que Dieu veut, • Os tad Ela hi: “Il est possible de se faire une image du Paradis mais la perce sont des hommes et des fection est au-delà de toute imagination.“ femmes libres et debout. “En fait“, • M artin Luther: “Si on ne peut pas rire au paradis, je ne tiens pas à y aller.“ a-t-il conclu, “si la nuit est si dou• Paul Cla udel: “Quand l’homme essaie d’imaginer le Paradis sur terre, ça loureuse, c’est pa rce que nous fait tout de suite un enfer très convenable.“ croyons à la lumière...“ • Henri Vincenot: “Faire le bien, éviter le mal, c’est ça le paradis.“ • Proverbe russe: “Même au Paradis, il serait insupportable de vivre seul.“ • Simone Weil: “L’enfer, c’est de se croire au paradis par erreur.“ Pascal ANDRÉ
Une invitation à la joie
©Trevor McMaken
Jamais, jusqu’à présent, l’Institut Sophia n’avait vu autant de monde à l’une de ses conférences. Il faut dire que Fabrice Hadjadj traîne derrière lui une réputation plutôt flatteuse. Se présentant luimême comme un “ philosophe juif, de nom arabe et de confession catholique“, cet écrivain et enseignant d’une quarantaine d’années s’est brusquement converti au milieu des années 1990. Depuis son baptême à l’abbaye de Solesmes en 1988, il consacre une grande partie de son temps à explorer les g rands thèmes de la tradition chrétienne, avec une prédilection pour les fins dernières, comme en témoigne son dernier livre intitulé “Le paradis à la porte”. Sujet qu’il a repris lors de sa conférence à Bruxelles. Durant près de deux heures et devant un auditoire archicomble, l’écrivain français a donc essayé de tordre le cou aux préjugés qui circulent aujourd’hui concernant la vie éternelle. Car si nous nous sentons mal à l’aise avec cette idée, c’est sans doute en grande partie à cause de l’influence qu’ont exercée sur la pensée occidentale des philosophes tels que Nietzche et Marx. Pour le premier, “affirmer l’existence du paradis, c’est déserter l’ici-bas“. Nous nous fabriquerions un monde imaginaire pour échapper aux tâches qui nous attendent sur terre. Pour le second, le paradis est “l’opium du peuple“ qui permet aux opprimés de supporter la misère que leur infligent les plus grands en leur donnant une image inversée de ce qu’ils ont et sont.
On ira tous au paradis!
BELGIQUE
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N°9 - 6 mars 2011
NOMINATIONS ÉPISCOPALES Trois nouveaux évêques auxiliaires à Malines-Bruxelles
L
e 22 février dernier, Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles, a présenté à la presse les nouveaux évêques auxiliaires pour l’Archevêché: NNSS Hudsyn, Lemmens et Kockerols. Le secret fut bien gardé et le rituel respecté. La nomination officielle des évêques auxiliaires de l’archevêché de malines-Bruxelles a été annoncée par Mgr Léonard au moment même où le service de presse du Vatican la rendait publique, soit le mardi 22 février à midi tapant. Depuis le départ de Mgr De Kesel (aujourd’hui évêque de Bruges), l’archevêché de Malines-Bruxelles ne comptait plus aucun évêque auxiliaire pour assister Mgr Léonard dans sa tâche. Désormais, toutes les charges sont occupées au sein des trois vicariats que compte l’archidiocèse. Pour le vicariat de Bruxelles, c’est l’abbé Jean Kockerols (52 ans), doyen de Bruxelles-Sud et directeur du Centre d’Études pastorales qui est nommé. Dans le Brabant wallon, l’actuel Vicaire épiscopal, Jean-Luc Hudsyn (64 ans), prend la succession de Mgr Vancottem (devenu évêque de Namur depuis juin 2010). Enfin, le nouvel évêque auxiliaire en charge du Vicariat du Brabant
flamand et Malines s’appelle Léon Lemmens (bientôt 57 ans). Il est aujourd’hui Minuteur à la Congrégation pour les Églises orientales et responsable du secteur “Formation et Études” au Vatican. Il est aussi membre de la Communauté de Sant’Egidio. Après avoir exprimé sa joie à l’occasion de cette triple nomination, pour ce qu’elle comporte d’enrichissement et de complémentarité dans la multiplicité des expériences pastorales, Mgr Léonard est revenu sur la mission spécifique de l’évêque auxiliaire par rapport à l’évêque diocésain. Même si l’évêque auxiliaire reçoit une charge qui est pour une part territoriale, il n’est pas pour autant l’évêque d’un territoire particulier. Le seul territoire qui lui est symboliquement attribué est celui d’un ancien diocèse qui n’existe plus, mais dont il reçoit le titre. Ainsi Mgr Hudsyn devient-il évêque titulaire de Apt (en France), Mgr Lemmens, du diocèse de Municipa (en Afrique du Nord), et Mgr Kockerols, est titulaire du diocèse d’Ypres. Un archevêché bien uni Mgr Léonard a lui-même expérimenté de façon bien concrète la dimension territoriale des trois vicariats lors de ses récentes visites pastorales au sein de l’archevêché. Il en a saisi les spécificités et les différences entre communautés, mais considère
qu’au bout du compte ces dernières trouvent leur point de rencontre dans l’unité que représente l’archevêché. Pour l’archevêque, il n’est donc pas question d’envisager la création de diocèses autonomes… Si chacun des nouveaux élus s’est dit surpris par sa nomination (ils l’avaient seulement appris la semaine précédente), rien n’a été fait au hasard. Ces choix répondent à un processus rigoureux que l’archevêque a tenu à rappeler: “J‘ai effectué moi-même, un premier travail de consultation dans les trois Vicariats auprès de leurs instances officielles ainsi qu’auprès du Conseil épiscopal de Malines-Bruxelles et de la Conférence épiscopale de Belgique. J’ai ensuite transmis les résultats de mon travail à Mgr Giacinto Berloco, Nonce apostolique à Bruxelles. Mgr le Nonce a effectué, à son tour, les autres consultations qu’il a jugées nécessaires. Il a ensuite envoyé l’ensemble du dossier à la Congrégation pour les Évêques, à Rome. Celle-ci a également pris ses propres informations et a fait ses propres vérifications avant de soumettre finalement au Saint-Père trois listes de trois candidats potentiels. C’est finalement le Pape Benoît XVI qui a pris la décision finale et a confié à la Congrégation pour les Évêques le soin de veiller à sa publication ce jour à midi”.
AUX RENCONTRES DU FANAL
À l’aune des spécificités territoriales qu’ils sont amenés à porter, les nouveaux évêques ont des personnalités très différentes. Mais tous affichent au départ de leur nouvelle mission, la volonté d’œuvrer dans le sens de la continuité et de l’approfondissement du travail effectué par leurs prédécesseurs, de relever les défis avec les forces vives des paroisses, et la mise en commun des potentialités diverses. Si chacun des trois évêques auxiliaires se voit confier la responsabilité pastorale d’un Vicariat territorial, ils devraient être aussi responsables de l’une ou l’autre mission transversale. De toute façon, aucun ne peut imaginer travailler dans son “îlot” sans lien avec les autres vicariats, les distances per-
ment amoureux. Tout en évoquant les conséquences de l’émancipation sexuelle, à la fois libération et frustration, il épinglera sa conviction: “On ne peut rien bâtir sans passion, mais rien de solide ne peut se bâtir sur la seule passion”. A. de L. Mercredi 16 mars à 20h, salle Le Fanal, 6 rue Joseph Stallaert, 1050 Bruxelles. Participation aux frais: 8 € (étudiants 5 €). Infos: tél/fax 02/343.28.15 ou lesrencontresdufanal@scarlet.be Réservation souhaitée: compte B291 3101 6930 2876 des Rencontres du Fanal.
LES PRÊTRES FLAMANDS critiques à l’égard de Mgr Léonard
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i l’on en croit une enquête effectuée par le quotidien flamand “De Standaard” auprès des prêtres du nord du pays, 69,1% d’entre eux ne se retrouvent pas dans la ligne imprimée par Mgr Léonard à l’institution. Entre fin décembre et fin janvier, tous les prêtres flamands, en ce compris ceux de Bruxelles, ont reçu un questionnaire portant sur la manière dont ils voient l’évolution de leur Église. Environ un tiers d’entre eux – soit 248 sur 716 – ont répondu et le moins qu’on puisse dire, c’est que les résultats sont plutôt surprenants. Tout d’abord, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les affaires de pédophilie n’ont nullement influencé les catholiques pratiquants et il en va de même pour les rites de passage. Autre surprise: interrogés sur leur proximité avec Mgr Léonard, 69,1% des prêtres qui ont répondu au questionnaire déclarent ne pas se sentir sur la même longueur d’onde que l’archevêque de Malines-Bruxelles. Seuls 15,6% d’entre eux le suivent sans restrictions. Peut-on tirer de ces résultats qu’ils regrettent le cardi-
Pierre GRANIER (avec Cathobel)
INVITATION Une carmélite centenaire !
Pascal Bruckner: “Le mariage d’amour a-t-il échoué ?” Depuis une quarantaine d’années, nous voyons le mariage décliner, le divorce exploser, le célibat s’étendre, les familles monoparentales, voire recomposées, se multiplier. Comment expliquer la désaffection du mariage alors que l’idéal du couple reste entier? Comment concilier les bénéfices du temps long, l’apanage du mariage traversant les années et l’incandescence passionnelle de l‘amour contemporain et immédiat? Comprendre ce paradoxe apparent, tel sera le propos de Pascal Bruckner, philosophe, écrivain, auteur de plusieurs ouvrages sur l’évolution du senti-
mettant une conviviale proximité. Au contraire, tous sont appelés par leur mission à jouer dans le même orchestre, à veiller à accorder les violons autour du chef d’orchestre, Mgr Léonard qui reste maître de la partition à jouer. L’archevêque ordonnera ses trois nouveaux évêques dimanche 3 avril (à 15h) en la basilique de Koekelberg, au cours d’une célébration multilingue, en présence d’autres évêques et des fidèles de l’archidiocèse. Désormais, la conférence épiscopale de Belgique compte 12 évêques. Soit autant que le nombre d’apôtres…
nal Danneels? Pas vraiment. En effet, 44,4% ont répondu “non”, contre 31,3%. Les 24,3% restants ne savent pas. Concernant l’avenir de l’Église, 53,5% des prêtres pensent que les paroisses devront, un jour ou l’autre, se passer d’eux pour la gestion et recourir aux laïcs, 73,3% demandent l’abolition du célibat ecclésiastique et 68,7% estiment que les femmes devraient être admises à l’ordination sacerdotale. Enfin, près de trois prêtres sur quatre considèrent que l’Église de Belgique est en crise. Aucun évêque n’a souhaité réagir à ces résultats, y compris Mgr Léonard. “Je ne trouve pas ce genre d’enquêtes très intelligentes et ne veux pas en connaître les détails“, a-t-il juste déclaré. Le sociologue Marc Hooghe (KUL) considère pourtant ces résultats comme très intéressants, même si l’enquête n’a pas été pilotée par une instance scientifique. En effet, plus d’un tiers des prêtres flamands ont répondu au questionnaire et tous les diocèses sont représentés, tout comme les différentes classes d’âge. P. A.
N
ée en 1911, Marie-Thérèse Adam a cent ans et elle va les fêter dans la communauté à laquelle elle appartient depuis 80 ans: les carmélites.
“Dire à Dieu qu’on l’aime, et puis prouver que c’est vrai, voilà toute la vie d’une carmélite”, disait Mère Germaine de Sonis. Fille du célèbre général, devenue prieure du Carmel de Nancy, elle parcourut la Belgique et le grand-duché de Luxembourg pour chercher un refuge pour sa communauté menacée d’expulsion par la loi Combes. Nous sommes en 1902. La persécution religieuse commence à sévir en France. C’est ainsi qu’attirée par la région de Virton, Mère Germaine y découvre le château de Rouvroy en vente. Ancienne propriété du député libéral Bouvier, il va devenir le lieu d’exil pour les carmélites de Nancy d’avril 1904 à octobre 1924, lorsqu’elles s’en retournèrent en France pour s’installer sous d’autres cieux, à Verdun. Les bienfaits de la prière Marie-Thérèse est la dixième enfant née au foyer de Julia Fosty et de François-Victor Adam, bourgmestre de Rouvroy, devenu l’homme de confiance de Mère Germaine. La proximité du Carmel et la fréquentation des Sœurs ont amené très tôt la petite Marie-Thérèse à vouloir devenir religieuse, désir qu’elle pourra enfin réaliser le 21 novembre 1931, en la fête de la Présentation de la
Vierge, en entrant au Carmel de Marche à l’aube de ses 20 ans. Situé le long de la chaussée de Liège, le Carmel du Sacré-Cœur fit longtemps partie du paysage marchois. Bien intégré dans la paroisse et la Famenne environnante, il fut pour beaucoup un lieu de paix, de prière et de ressourcement. Qui pourra jamais dire les prières – en particulier pour les prêtres – et tous les sacrifices offerts par les carmélites pour les intentions et les souffrances confiées dans le secret des cœurs ? Célébrer le centenaire de Sœur Marie-Victor Adam, c’est rendre grâce pour une vie de don de soi dans la fidélité à une vocation. C’est aussi recentrer notre vie sur l’invisible. Contrairement à toutes les apparences, au cœur de l’Église, la prière de contemplation et d’intercession est vitale pour tous les baptisés: elle veut “attirer les âmes dans le recueillement intérieur en les aidant à sortir d’elles-mêmes pour adhérer à Dieu”, comme l’a écrit sainte Élisabeth de la Trinité. Arrivée l’an dernier au Carmel de Floreffe après la vente du couvent de Marche, Sœur Marie-Victor fêtera ses cent ans entourée de ses consœurs, des nombreux membres de sa famille et de tous ses amis. AdL
Le samedi 12 mars, à 14h30, les carmélites de Floreffe, en la chapelle du Carmel, fêteront leur chère Sœur Marie-Victor du Christ-Roi. La Concélébration eucharistique sera présidée par Monsieur l’Abbé Jean-Louis Brion, vice-Doyen de Florenville et petitneveu de Sœur Marie-Victor.
EXPRESS EXPRESS
MONDE
N°9 - 6 mars 2011
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EN DIRECT D’ALEXANDRIE Dialogue avec le père Henri Boulad
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ésuite égyptien, écrivain, ancien vice-président de Caritas international pour le monde arabe; aujourd’hui, directeur du Centre Culturel jésuite d’Alexandrie, Henri Boulad a toujours eu son franc-parler et des opinions très personnelles sur l’islam. Il voit la récente révolte égyptienne presque comme un cadeau; enfin ses compatriotes vont redevenir de vrais Égyptiens. Et s’il n’est pas allé manifester sur la Place Tahrir, c’est tout simplement parce qu’il a… 80 ans. Cette révolution, c’est l’aboutissement d’un l o n g p r o c e s s u s o u c ’e s t u n mo u v e me n t spontané? Elle couvait depuis longtemps dans l’esprit des jeunes, et plus précisément, des jeunes de 25 à 35 ans. Une jeunesse branchée à longueur de journée sur Internet, fan de Facebook, Twitter et Youtube. Cette jeunesse qui avait elle-même annoncé sur les réseaux sociaux la révolte qu’elle comptait mener dans le calme et sans violence. C’est grâce à Internet que ces jeunes ont pu mobiliser l’Égypte entière, d’Alexandrie à Assouan. Peut-on parler de LA jeunesse égyptienne ou bien est-elle plurielle? Je parle d’une certaine jeunesse qui peuple les villes. Ces jeunes-là rêvent d’ouverture et de modernité. Ils sont critiques, émancipés, et surtout connectés au Net en permanence. Ils ne représentent pas la majorité des jeunes, mais une grosse minorité quand même, qui évolue
dans une culture contemporaine, moderne, qui n’est pas celle des écoles et des universités. Face à l’échec de l’enseignement en Égypte qui est un enseignement répétitif, abrutissant, basé sur la mémoire, ils se réclament d’une culture qui est de l’ordre de la mondialisation. Cette jeunesse veut aussi se débarrasser d’un certain passé, du colonialisme et de l’emprise de la religion; une jeunesse laïque qui refuse l’emprise du religieux sur le politique, le social, la vie tout court. C’est ce désir d’ouverture vers le monde qui a guidé leur révolution? Deux critères ont mené à la révolution: l’aspiration à la liberté et la révolte contre la corruption et l’injustice vécues sous le régime de Moubarak. Nous avons aussi assisté à un dépassement du clivage chrétiens-musulmans. Il n’y avait presque pas de slogans religieux sur la Place Tahrir. Quel est le rôle des Frères musulmans dans cette crise? Ils ont essayé de récupérer le mouvement de révolte en jouant le rôle de leader, en imposant leur agenda qui est un agenda hautement religieux. Leur but est de promouvoir une théocratie en Égypte et si cette théocratie pouvait devenir universelle, ils seraient comblés. Et l’armée? L’armée ne fait pas peur; la population fraternise avec elle. L’armée veut rester neutre, mais vigilante. Tout va se jouer dans ce Conseil qui se constitue actuellement pour réformer la Consti-
tution et préparer les élections. Heureusement, les jeunes, eux aussi, sont vigilants pour ne pas se laisser récupérer. L’Église est-elle partie prenante de cette révolte? L’Église se tient à l’écart. Elle avait fait de maladroites déclarations pro-Moubarak; maintenant, elle se tient dans une sage réserve. Hier, un jeune chrétien me dit: “Et si nous fondions un parti chrétien”? Je lui réponds: “Surtout pas. Surtout ne pas retourner dans une polarisation religieuse. Nous voulons un état laïc, donc pas de slogan religieux“. On en a marre de l’emprise du religieux qui est omniprésente. Pourtant comme le disait déjà Hérodote il y a 25 siècles: “Les Égyptiens sont les plus religieux de tous les hommes”. C’est resté jusqu’à aujourd’hui. En ta nt que père Jés uite, comment v ivez vous ces événements à A lex andrie où vous travaillez? Au Caire, les Jésuites sont tous descendus sur la Place Tahrir pour se mêler à la population. À Alexandrie, mon travail consiste actuellement, via Internet, à sensibiliser amis et connaissances dans le monde aux problèmes égyptiens. J’envoie des nouvelles; je réponds à des interviews. Quels sont les impacts positif s de la révolution? Un éveil politique et c’est tout nouveau. En moins d’un mois, la population égyptienne commence à prendre conscience qu’elle est maître de son destin. Tout à coup, l’Égypte entre dans l’Histoire et prend son destin en main à
tous les niveaux. Les analphabètes, les paysans, les ouvriers, les artisans peuvent se permettre de penser et ils le font très bien. L’Égyptien a une sagesse séculaire qui l’habite et n’a pas besoin des écoles et des universités pour réfléchir. Ces deux institutions n’ont fait que l’abrutir. Quel est votre sentiment personnel quant au devenir de l’Égypte? Je suis rempli d’espérance, mais il faut une extrême vigilance pour, non seulement, sauver les acquis de la révolution, mais aussi la faire aboutir. Une page est tournée, mais nous n’en sommes qu’au début. Nous venons d’écrire la première ligne de la première page de ce qui vient. Nous voulons redevenir égyptiens avant tout. Sylviane BIGARÉ
“Depuis Nasser (NDLR: 2 président d’Égypte en 1956), les Égyptiens ont vécu sous des régimes imposant le prêt-à-penser. Tout à coup, ils sont a utorisés à penser, à réfléchir, à dire et à s’exprimer.” Henri Boulad, sj. e
LE TOU R DU M ON DE E N B R E F VALEURS CHRÉTIENNES Ne pas avoir honte ! Le ministre français des Affaires européennes Laurent Wauquiez (notre photo) souhaite que les Européens cessent d’avoir honte des valeurs, notamment chrétiennes, qui ont façonné le continent. Il voit dans ce déni une raison du divorce entre une partie de l’opinion et l’Europe de Bruxelles. “Que l’Europe ait des racines chrétiennes, que le mouvement de christianisation ait été un des facteurs de constitution de la conscience européenne, qui peut contester cela? C’est absurde de contester un fait historique“, a-t-il déclaré le 15 février dernier, en notant qu’”une identité refoulée est une identité qui se venge“. Lorsque la mention des racines chrétiennes de l’Europe a été supprimée du projet de constitution européenne, a-t-il ajouté, “on a profondément affaibli les chances d’avoir le soutien de l’opinion publique. (…) Ce n’est pas cette Europe-là qu’on doit défendre. Que l’Europe assume ses racines, ses valeurs, son histoire, c’est la meilleure garantie ensuite de sa tolérance et de son ouverture aux autres“.
RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE Les Coptes sont mécontents Le conseil suprême des forces armées, en charge de l’Égypte depuis la démission du président Hosni Moubarak vendredi 11 février, a nommé une commission de juristes chargée d’amender la Constitution dans les dix jours. Mais les Coptes ne sont pas d’accord avec sa composition, les chrétiens n’y étant pas représentés, au contraire des Frères musulmans. Pour Naguib Guebraïl, président de l’Union égyptienne pour les droits de l’Homme, cela “nie les principes de la révolution du 25 janvier, pendant laquelle les sangs copte et égyptien se sont mélangés“.
DMITRI MEDVEDEV Reçu par Benoît XVI La seconde visite au Vatican du président russe Dmitri Medvedev, le 17 février dernier, a été l’occasion pour le Saint-Siège et la Fédération de Russie de réaffirmer leur souhait de “renforcer“ leurs “bons rapports bilatéraux“, a indiqué le Vatican à l’issue de la rencontre. Officiellement, il n’a pas été question d’un éventuel voyage de Benoît XVI en Russie. Si les relations entre Rome et le Patriarcat orthodoxe de Moscou semblent s’améliorer, le saintsynode n’a pas encore formellement souhaité inviter le chef de l’Église catholique.
TU RQU I E – Nouv e ll e a t t a que cont re une égl is e. Selon les journaux turcs du 15 février, un groupe de personnes se sont rassemblées, il y a quelques semaines, dans la cour de l’église Sainte-Marie de Trabzon et ont exigé que l’on décroche la croix au sommet de l’édifice religieux. Scandant des slogans nationalistes, elles ont ensuite lancé des cocktails Molotov et des bouteilles dans la cour de l’église catholique aux cris de “si vous ne descendez pas la croix, nous le ferons nous-mêmes!“. La police n’aurait pu identifier personne sur les vidéos des caméras de surveillance. SUI SSE – Ca t hol iques et pr otes t a nt s a ppel le nt à la pr otect ion des chr étiens en Turquie. Le président de la Conférence des évêques suisses, Mgr Norbert Brunner, et le président du Conseil de la Fédération des Églises protestantes de Suisse, Gottfried Wilhelm Locher, ont lancé un appel commun pour la protection des “chrétiens harcelés“ en Turquie. Ils invitent notamment le gouvernement turc “à reconnaître tous les groupes ethniques chrétiens dans le pays et à leur garantir le droit à la liberté religieuse“. ÉTATS-U N I S – L’Égl is e c a tholi que a encore ga gné des f idèl es e n 2010. Selon le “National Council of Churches” des États-Unis et du Canada, les Églises protestantes traditionnelles sont en déclin, alors que les autres voient leur nombre d’adhérents se stabiliser ou augmenter. C’est notamment le cas de l’Église catholique qui, malgré les affaires de pédophilie, a vu en 2010 son nombre d’adhérents augmenter de 0,6% par rapport à 2009. Ce fait s’explique en grande partie par l’afflux d’immigrants de langue espagnole venus d’Amérique latine. PA K I STA N – Co nf i r ma t i on du mi n i s t èr e c h a r g é d es m i n o r i t és r e l i g ieus es . Bien qu’il ait été menacé de disparaître, le ministère fédéral chargé des minorités religieuses sera finalement maintenu, a annoncé l’agence missionnaire Fides. Pour Shahbaz Bhatti (notre photo), qui demeure titulaire du ministère au sein du nouveau gouvernement, “il s’agit d’un signal clair de l’attention du gouvernement envers les minorités religieuses“. PA K I STA N – Un j eune chr éti en du Pe nj a b t or t ur é et t ué pa r s on e mploy eur. Imran Masih, 24 ans, a été torturé et tué le 6 février dernier par son employeur, un riche propriétaire foncier musulman. Un événement qui témoigne du “contexte de discrimination sociale et religieuse dans lequel les riches musulmans pensent pouvoir disposer de la vie des chrétiens qui se trouvent a u dernier ra ng de l’échelle sociale “, a déclaré la “All Pakistan Minorities Alliance”.
A L L EM A G N E – “ N a d e r e t S i m i n ”, pr i x œc u mé n i q ue des Ber lina l es. Drame familial sur fond d’engrenage judiciaire, “Nader et Simin, une séparation” a remporté l’Ours d’or du meilleur film lors du 61e Festival international du Film de Berlin. On peut même parler de triomphe pour ce film du scénariste et réalisateur iranien Asghar Farhadi, puisqu’il emporte également les prix d’interprétation féminine et masculine pour l’ensemble des acteurs, ainsi que le prix œcuménique. NI GER I A – Une é gl is e a t ta quée pa r des hommes a r més da ns le nord du Nig eria . Le 15 février dernier, des hommes armés ont attaqué une église à Maiduguri, dans le nord du Nigeria, a annoncé un responsable de la police, sans pouvoir indiquer si l’attaque avait causé des victimes et qui étaient les attaquants. VATI CA N – Un dépla cement du pa pe en I ra k s emble “ peu réa l is te”. Selon le ministre irakien du Tourisme, un voyage de Benoît XVI dans l’antique ville d’Ur serait à l’étude pour 2012. “Peu réaliste“, ont répondu des sources vaticanes à l’agence I.Media. Elles estiment en effet que la situation locale reste trop complexe. Déjà en 2000, Jean-Paul II avait dû renoncer à se rendre en pèlerinage à Ur. VATI CA N - L e s e c ond t ome du “Jés us de Na z a r et h” de B enoî t X VI bientôt en libra irie. Le 18 février dernier, le Vatican a annoncé que le deuxième tome du “Jésus de Nazareth” écrit par le pape sera présenté à la presse le 10 mars. La date exacte de sortie n’a pas été communiquée, mais devrait se situer dans les jours suivants. B RÉSI L – L’É gl is e pr ote s te cont re l es émis s ions de tél éréa l it é. Le 17 février dernier, la Conférence nationale des évêques du Brésil a protesté jeudi contre les émissions de téléréalité. “Elles portent atteinte à la dignité de la personne humaine, autant celle des participants fascinés par un prix en argent ou une célébrité momentanée, que celle du public qui est la famille brésilienne“, ont-ils déclaré. Ils dénoncent également “le bas niveau moral“ de ces programmes, qu’ils considèrent comme “une exploitation abusive et immorale“.
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DERNIÈRES MINUTES
N°9 - 6 mars 2011
AFRIQUE DU NORD
LIBYE
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epuis le 13 février dernier, il ne s’est pas passé un seul jour sans que n’apparaisse en “une” des journaux le nom “Libye”. À l’exemple de leurs frères tunisiens et égyptiens, les habitants de ce pays nord-africain se sont en effet soulevés à leur tour contre le pouvoir dictatorial et corrompu qu’incarne celui qui les tyrannise depuis 41 ans: Mouammar Kadhafi. Derrière les péripéties récentes de ce conflit sanglant, que sait-on de la nature réelle de la dictature libyenne et des aspects cachés de la révolte actuelle?
SUD-SOUDAN Le rôle-clé des Églises
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e 18 février dernier, le pasteur Samuel Kobia (notre photo), ancien secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, a rendu hommage aux organisations œcuméniques – et en particulier au COE – pour leur contribution au “miracle“ de l’indépendance du Sud-Soudan. “En 2009, les Églises du Soudan s’étaient rendu compte que les préparatifs [du scrutin] ne se déroulaient pas comme prévu“, a-til expliqué. “C’est pourquoi nous avons appelé la communauté œcuménique internationale à voler au secours de l’Accord de paix global (CPA).“ Celle-ci a rapidement pris en main quatre problématiques: veiller à ce que toutes les parties au CPA restent engagées à organiser le référendum comme prévu, créer une atmosphère de paix pour le scrutin dans l’ensemble du Sud-Soudan, promouvoir une unité d’intention en faveur du scrutin, et mettre en place un important travail d’éducation civique. “Pour la plupart des Soudanais, cette élection était une première“, a expliqué le pasteur Kobia, “c’est pourquoi les Églises avaient déployé 350 observateurs. À ma connaissance, on n’a jamais surveillé d’aussi près un scrutin.“ Et demain ? Désormais, les regards sont tournés vers le 9 juillet 2011, date à laquelle commencera l’édification de la nation sud-soudanaise. L’ancien secrétaire général du COE a formulé huit enjeux à aborder dans le sillage du référendum. Ces huit enjeux portent notamment sur un second référendum à Abyei, territoire riche en pétrole coincé entre le Nord et le Sud du Soudan, la poursuite de la démarcation de la frontière, un accord sur le partage de la manne pétrolière, la gestion de l’eau, les dettes, les accords de citoyenneté, les arrangements internationaux et les accords en matière de sécurité. Après avoir participé activement au processus de paix, les Églises doivent désormais “entamer un processus de discernement quant à la façon d’accompagner dans la solida rité le peuple da ns l’édification de sa nation“, a-t-il ajouté. Par ailleurs, il s’inquiète du sort des chrétiens au nord, où un renforcement de la loi islamique, la charia, semble inévitable. “Khartoum souhaite que les chrétiens n’aient aucun droit au nord“, a-t-il déploré. “De nombreuses Églises et écoles chrétiennes sont vides aujourd’hui, mais il reste une communauté chrétienne dynamique au nord. C’est pourquoi nous nous concertons pour déterminer comment soutenir au mieux nos frères et sœurs du nord du Soudan.“ CATHOBEL
La fin d’un dictateur psychopathe…
Le colonel Mouammar Kadhafi arrive au pouvoir en 1969 après avoir renversé la monarchie par un coup d’État. Autoproclamé “guide de la révolution“ – laquelle? ndlr –, cet officier brutal et sans scrupules instaure aussitôt en Libye un régime autoritaire caractérisé par la nomination systématique de ses proches aux postes-clés de l’État et de l’armée. En maintenant un équilibre habile entre ses fidèles et ses opposants, et en réussissant à apporter à son peuple une relative stabilité politico-sociale ainsi qu’un certain développement économique, Kadhafi réussira à préserver son pouvoir personnel plus longtemps qu’aucun autre potentat arabe. L’exploitation des énormes ressources en pétrole du sous-sol libyen fera grimper rapidement le PIB par habitant à 13.800 dollars, ce qui en fera l’une des nations les plus riches du monde arabe, mais permettra également au taux d’alphabétisation de la population d’atteindre le chiffre étonnant de 83%. Quant à l’idéologie du régime, elle se caractérise par la méfiance instinctive envers l’islamisme ainsi que par une haine savamment entretenue à l’égard des États-Unis et d’Israël. La participation active des services secrets libyens sera ainsi démontrée dans plusieurs attentats antioccidentaux commis au cours des années 1980 – le plus célèbre est
celui de Lockerbie en 1988. D’où la mise à l’écar t du pays qui s’ensuivra de la part de la communauté internationale pendant plusieurs années… Révolte populaire Mais le système politique mis en place par Kadhafi s’appuie également sur l’une des caractéristiques traditionnelles de la société libyenne, à savoir les alliances tribales. Il a ainsi favorisé outrancièrement sa propre tribu – la Kadhafa – ainsi que celle voisine de la Makarha et ce, principalement au détriment de la Warfala, la plus importante de Libye sur le plan démographique. Il n’a fait par là qu’appliquer le vieux principe mis en œuvre par tous les tyrans, à savoir “diviser pour régner“. Dans le même temps, le colonel-dictateur contrebalançait l’influence de ces mêmes tribus par l’instauration d’une ébauche de système administratif moderne, constitué de préfectures et de municipalités. Tout cela n’a pas empêché l’émergence progressive d’une contestation politique qui s’est révélée au grand jour lors d’une tentative de coup d’État en 1993 et d’affrontements tribaux en 2008. Mais ces évènements n’étaient encore rien en comparaison du gigantesque mouvement de révolte populaire qui s’est déclenché à partir du 13 février dernier, suite aux soulèvements similaires survenus en
COMMISSION “ABUS”
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Plainte ou médiation?
es auditions de la Commission “abus” des 21 et 23 février ont essentiellement concerné les associations et services d’aides aux victimes. Ces structures y ont fait savoir qu’elles n’étaient pas favorables à l’instauration d’une obligation, pour les victimes, de signalement à la Justice. Aux députés qui s’interrogeaient sur le fait de ne pas signaler systématiquement chaque cas d’abus sexuel à la justice, les associations d’aide aux victimes ont répondu qu’elles n’étaient pas favorables à une telle obligation. “Ce n’est pas toujours dans l’intérêt de l’enfant” a notamment expliqué le président de la Fédération des Équipes SOS-Enfants, Bernard Parmentier. “Si l’enfant parvient à se confier au secteur de l’aide, il peut se taire face à la justice. Le parquet est souvent d’accord pour intervenir au moment opportun”, a témoigné M. Parmentier, soulignant le caractère ambivalent des sentiments de l’enfant face à son abuseur. “Les centres de confidence ont d’ailleurs été créés parce qu’un grand nombre de situations ne se faisaient pas connaître par la voie judiciaire“, a
rappelé de son côté le directeur du Centre de Confidence pour l’Enfance maltraitée. Quoi qu’il en soit, la proposition d’aller en Justice est toujours faite aux victimes. Même discours le surlendemain lors de l’audition d’autres services tels Child Focus, SOS-Enfants, Enfance maltraitée ou encore le Forum National pour une politique en faveur des victimes. Leurs différentes observations font clairement apparaître qu’une très large majorité des abus sexuels (4 cas sur 5) intervient dans le cadre familial. Ce qui complique considérablement le traitement des plaintes. Le relais vers le judiciaire ne sera donc pas systématique, mais laissé à l’appréciation de la victime qui peut préférer une médiation accompagnée de l’aide sociale appropriée. Cette procédure a clairement interpellé des parlementaires, l’un d’eux rappelant que c’est un des reproches qui avait été fait à la commission Adriaenssens. Un équilibre reste à trouver entre, d’un côté,la volonté de porter assistance aux victimes en privilégiant une relation de confiance,et d’un autre, la nécessité de répression et de suivi des auteurs d’abus sexuels. P.G. (avec Cathobel)
Tunisie et en Égypte voisines. Les manifestants demandaient au départ plus de liberté et de démocratie, un meilleur respect des droits de l’homme, une répartition plus équitable des richesses, ainsi que la fin de la corruption au sein de l’État. La coordination de la révolte semble avoir été facilitée par le recours massif aux réseaux de socialisation de type “facebook”. Répression sanglante D’abord limitée à l’Est du pays, la protestation populaire s’est ensuite étendue à l’ensemble de celui-ci. Plusieurs intellectuels favorables aux manifestants furent arrêtés, pendant que de hauts dignitaires religieux appelaient au renversement du régime. La répression prit
alors un tour sanglant dès le 16 février, le pouvoir recourant à des milices et à des mercenaires étrangers pour tirer sur les manifestants. Le mouvement de contestation se mua alors en révolte armée, et le régime de Kadhafi se vit peu à peu abandonné par ses cadres – notamment des ministres, des diplomates et des unités entières de l’armée –, tandis que les combats provoquaient la fuite à l’étranger de nombreux Libyens. À l’heure de boucler cette édition, le règne du “ dicta teur psychopa the “ semble sur le point de s’achever. Non sans que se profile la perspective d’un bain de sang final, tant celui-ci s’accroche désespérément au pouvoir… Louis MATHOUX
DÉBAT EN ALLEMAGNE sur la circoncision rituelle La circoncision rituelle des garçons musulmans et juifs en Allemagne peutelle encore être tolérée plus longtemps au nom de la religion? Non, estiment des chirurgiens pédiatres et des experts de droit pénal dans la “Frankfurter Allgemeine”. Pour eux, les parents n’ont pas le droit de prendre une décision aussi importante à la place de leur enfant, vu qu’il s’agit à leurs yeux d’une mutilation, d’une atteinte à son intégrité corporelle. Les représentants des minorités religieuses concernées par ce débat sont offusqués. Stephan Kramer, secrétaire général du Conseil central des juifs en Allemagne, a exprimé sa “grande inquiétude sur les tentatives de criminaliser la circoncision religieuse“, dont l’abolition “ne peut être imaginée en aucun cas“. Par prudence, le porte-parole de l’autorité religieuse turque Ditib, qui forme la majorité des imams prêchant en Allemagne, préfère ne pas s’exprimer. De leur côté, les partis politiques évitent de prendre position.
PERSÉCUTIONS RELIGIEUSES Les évêques européens satisfaits La Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE) estime que la résolution adoptée, le 21 février 2011, par les ministres des Affaires étrangères de l’UE sur “l’intolérance, la discrimination et la violence fondées sur la religion” est un “pas dans la bonne direction“. Pour elle, cette déclaration commune était devenue une “nécessité impérieuse“ pour contrecarrer les nombreux actes de terrorisme et de sectarisme à l’encontre des chrétiens à travers le monde. La COMECE demande maintenant au Conseil des ministres de traduire cette déclaration en action concrète, afin de garantir aux chrétiens la liberté de religion. LI BY E – L’UE doit a ider l es pa y s en pr emi ère li gne de l’immi gra ti on. Le 24 février dernier, le chef de l’Église catholique italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, a appelé “toute l’Europe“ à “intervenir de façon efficace pour aider les pays en première ligne“ face à un éventuel afflux massif d’immigrés à la suite de l’insurrection en Libye. Le gouvernement italien a également demandé l’aide de l’UE, mais plusieurs de ses partenaires lui ont opposé une fin de non-recevoir.
EXPRESS EXPRESS
CULTURE
N°9 - 6 mars 2011
“LE DISCOURS D’UN ROI“ La surprenante histoire d’un souverain bègue
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e 3 septembre 1939, le Roi George VI (le père de l’actuelle reine d’Angleterre) s’installe devant le micro de la BBC pour appeler tous ses sujets à la résistance face à l’Allemagne nazie à qui le Royaume Uni vient de déclarer la guerre. Ce que l’on ne sait pas, c’est que ce jour-là, le monarque anglais, complexé par son bégaiement, a aussi chassé ses démons. Un film passionnant nous révèle cette coulisse de l’Histoire. C’est une histoire vraie qui nous est racontée ici, méconnue, mais entièrement authentique. Une histoire de souffrance morale, mais aussi physique, due à ce qu’il y a peut-être de pire quand on est appelé à devenir un chef d’État: le bégaiement. Et quand ce handicap verbal touche celui qui est le Roi d’Angleterre au moment où l’histoire elle-même bégaie, voilà qui ajoute au tragique de la situation. Ce beau sujet, le réalisateur anglais Tom Hooper s’en est emparé avec une belle maestria, aidé par un épatant trio d’acteurs, en particulier Colin Firth qui offre une interprétation époustouflante. L’histoire d’Albert Windsor, qui a régné depuis fin 1936 jusqu’à sa mort, en 1952, est celle d’un homme qui ne voulait pas être roi. Il a succédé non pas à son père, le Roi Georges V, mais à son frère aîné, ce dernier ayant en effet abdiqué quelques mois après son accession au trône (sous le nom d’Edouard VIII), pour pouvoir épouser Wallis Simpson, une américaine deux fois divorcée. C’est, en fait, contraint et forcé que George VI est donc devenu monarque. Incapable de s’exprimer en public du fait de son défaut d’élocution, considéré par certains comme inapte à la fonction, cet homme n’avait luimême jamais envisagé autre chose que de jouer un second rôle. Heureusement pour lui, la vie mit à ses côtés une épouse formidable, celle que l’on appellera plus tard la “Queen Mum”, qui le soutiendra de manière indéfectible. Après avoir eu recours aux services des meilleurs orthophonistes de Londres, en vain, c’est elle qui “débusquera” ce thérapeute du langage aux méthodes peu conventionnelles, mais qui firent leurs preuves auprès des cas les plus désespérés, en l’occurrence des militaires rentrés traumatisés de la Première guerre mondiale et incapables de parler.
Sa 05/03 à 20h35 Le roi, l’écureuil et la couleuvre Téléfilm en 2 parties (2e partie dimanche 6 mars à 20h35) – Après l’exil de Mazarin, on se dispute la préférence du Roi, le jeune Louis XIV. Nicolas Fouquet est un charmeur, son esprit inventif et souple, son analyse rapide des situations pour tirer profit des opportunités, rendent Colbert, qui était son ami, de plus en plus envieux, coléreux et arrogant.
LA DEUX
Di 06/03 à 10h45 Pour servir ce formidable sujet, le film compte une remarquable équipe d’interprètes: Helena Bonham Carter, Colin Firth et Geoffrey Rush.
Déconcertant “Le discours d’un roi”, relate donc cette relation entre le logopède australien, du nom de Logue, et le souverain. À l’origine de ce film, il y a une pièce de théâtre mais aussi la propre expérience du dramaturge et scénariste David Seidler qui a souffert de bégaiement dans son enfance et qui s’est reconnu dans l’histoire de George VI. Le récit est déconcertant mais il colle cependant au plus près à la véracité des faits puisque peu de temps avant le tournage, le journal intime de Lionel Logue a été retrouvé, offrant des informations de premier choix notamment pour comprendre le cheminement mental qui l’amenait à formuler son diagnostic. De fait, tout sonne juste dans ce film, même si cela peut sembler invraisemblable: un roi qui accepte de se déplacer jusqu’au cabinet de son thérapeute, se laisse appeler Bertie, consent à jurer comme
à Michael Lonsdale pour son interprétation de Frère Luc. Pour l’acteur, bientôt octogénaire, c’est le premier César de sa carrière. “Mieux vaut tard que jamais” s’est-il amusé à dire sous les ovations de la profession réunie au Théâtre du Châtelet. À noter que ce film est désormais disponible en DVD.
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Pierre GRANIER
L’esprit créateur chez J.S. Bach
La mort d’un pape
Tenté par la lecture d’un thriller religieux? “La mort d’un pape” en est un exemple plutôt réussi. L’histoire est celle de Juan Uriarte, ex-prêtre devenu chef de mission pour une organisation catholique humanitaire. Arrêté à Londres où il est accusé d’activités terroristes, il est finalement relâché par les autorités anglaises qui continuent néanmoins de l’espionner. Kate Ramsay, une jeune reporter britannique qui a couvert son procès, cherche à en savoir plus elle aussi sur cet homme dont elle va vite tomber amoureuse. Contre qui se bat vraiment cet Uriarte: la misère du monde ou le Vatican?
un charretier... Volontairement familier, Logue n’offre aucun traitement de faveur (“Mon château, mes règles” rappelle-t-il), mais le respect et la distance sont toujours de mise. Il se montre surtout un fin psychologue à l’occasion d’une des plus belles scènes du film dans laquelle le souverain évoque son enfance. Les deux hommes tissent ainsi subtilement une amitié autour des émotions contenues du monarque. Une des raisons de la réussite du film tient dans la finesse et la justesse d’interprétation d‘un Colin Firth, qui suscite l’empathie en restituant la gêne physique du bégayeur sans jamais le ridiculiser, et d‘un Geoffrey Rush irrésistible de malice. Au bout du compte, cette superbe chronique, filmée de manière sobre, nous offre deux heures ponctuées de moments tantôt drôles, tantôt émouvants, mais toujours admiratifs de cette lutte, confiante et acharnée, contre le handicap. Deux heures de pur plaisir, génialement orchestrées, nous menant d’un épouvantable silence dans un stade de Wembley archicomble vers le fameux discours du 3 septembre 1939. Plébiscité lors de la cérémonie des Oscars (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur pour Colin Firth), “Le discours d’un roi” est un film historique surprenant. Mais il est bien plus que cela encore: c’est aussi une œuvre sur le dépassement de soi, la confiance dans l’autre et enfin l’amitié.
CONFÉRENCE À NAMUR
THRILLER RELIGIEUX e Vatican a toujours titillé l’imagination des écrivains. En voici un nouvel exemple avec ce thriller au titre un peu trompeur mais intéressant par bien d’autres aspects.
À voir... FRANCE 3
Trois César pour “Des hommes et des dieux” Déjà auréolé du Grand prix du jury lors du dernier festival de Cannes, le film “Des hommes et des dieux” a été élu Meilleur film lors de la dernière cérémonie des César. Le film de Xavier Beauvois, nommé dans onze catégories, récolte également deux autres César: celui de la meilleure photo (Caroline Champetier), et celui du meilleur acteur dans un second rôle, attribué
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Cette intrigue sur fond de romance nous emmène en Afrique et à Rome. Mais aussi au cœur du débat qui agite l’Église depuis le concile Vatican II et la divise entre “progressistes” et “traditionnalistes”. Débat ravivé avec la mort de JeanPaul II qui sert de cadre au dénouement de ce livre. On rencontre ainsi, au milieu de personnages fictifs, le cardinal Danneels… Si l’auteur a quelque peu sacrifié le suspens au profit des interrogations, il parvient à bien brouiller les pistes pour offrir une fin vraiment inattendue. P.G. Mort d’un pape – Piers Paul Read – Éd. Salvator - 312 pages. Prix: 24 € port compris, à verser au compte 732-703200238 IBAN BE24 7327 0320 0238 – BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2 chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre
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es Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix organisent une conférence ouver te au grand public sur le thème “La création musicale - L’Esprit créateur dans la pensée musicale de Jean-Sébastien Bach”. Pour un musicien, la création n’est pas une “idée”, mais la création musicale peut donner à penser. C’est pourquoi cette conférence proposera d’écouter et d’interroger deux œuvres de J.-S. Bach: un choral pour orgue sur le Veni creator (BWV 667) et quelques pages de l’Art de la fugue. Dans l’un et l’autre cas, le geste compositionnel de Bach trouve son inspiration dans une théologie de l’Esprit créateur. Mais tandis que le choral pour orgue chante et danse l’œuvre de l’Esprit, déjà là et toujours en venir dans la création, l’Art de la fugue
conduit à comprendre comment l’acte d’écriture du Cantor de Leipzig se modèle sur l’acte de création de Dieu. Cette conférence d’environ une heure sera donnée par Philippe Charru. Ce jésuite, théologien, est aussi l’organiste titulaire de l’Église Saint Ignace de Paris. Il fut professeur d’analyse musicale à l’Université Élisabeth de Hiroshima (1989-1991) et enseigne actuellement la musicologie au Centre Sèvres de Paris. Il dirige également le département esthétique des Facultés jésuites de Paris, et a publié des ouvrages de référence sur l‘œuvre de Jean-Sébastien Bach, en collaboration avec Christoph Theobald, théologien. Le jeudi 10 mars à 19h, aux FUNDP (Auditoire L3 - 61 rue de Bruxelles). Entrée libre - Renseignements : francoise. mies@fundp.ac.be - cru@fundp.ac.be 081/72.55.71 (46-98)
Le Jour du Seigneur À l’occasion des 50 ans de CCFDTerre Solidaire, une célébration solennelle se tiendra en direct de la cathédrale Notre-Dame-deParis, présidée par le cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence épiscopale de France. Commentaires : père Philippe Jeannin, o.p.
LA TROIS
Lu 07/03 à 23h Le tour du monde en 80 bières Un truculent documentaire belge (2000) dans lequel un certain Frère Georges (joué par JeanClaude Dreyfus), une sommité es bières qui a voyagé aux 4 coins du monde pour en goûter les différentes saveurs, présente le compte-rendu de ses recherches.
LA DEUX
Ma 08/03 à 22h45 Noms de dieux Edmond Blattchen reçoit Jean d’Ormesson, “ Le biographe de Dieu”. Érudition et humour au rendez-vous avec cet immense écrivain qui fut, entre autres, le grand artisan d’une véritable révolution en 1981: l’entrée de Marguerite Yourcenar à l’Académie française, soit la première femme sous la Coupole.
ARTE
Je 10/03 à 20h40 Se souvenir des belles choses Film (2002) – Avec cette histoire d’un amour fou entre un amnésique et une victime précoce de la maladie d’Alzheimer, Zabou Breitman signait un premier film vertigineux et déchirant dans lequel Isabelle Carré et Bernard Campan accomplissent un tour de force en rendant palpable la tragédie intime de la mémoire qui se dérobe, pour défaire le lien qui les soude l’un à l’autre.
TF1
Ve 11/03 à 20h45 Les Restos du Coeur C’est le retour des “Enfoirés” qui viennent chanter et danser pour la bonne cause. Une quarantaine d’artistes francophones (et quelques sportifs), vont se retrouver à l’Arena de Montpellier pour un grand show qui se regarde en famille.
LITURGIE - DIOCÈSES
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PAROLE POUR
N°9 - 6 mars 2011
LECTURES DE
LA VOLONTÉ DE DIEU
la semaine
Le véritable roc de notre vie
VIVRE
disciples. Beaucoup d’autres peuvent accomplir de tels signes, car 9e dimanche ordinaire (A) l’Esprit de Dieu déborde toujours des frontières dans lesquelles nous voudrions l’enfermer. Ce qui fait l’identité du disciple du Christ, c’est Évangile de ce dimanche sa constante détermination de se LES VRAIS DISCIPLES conformer à la volonté de Dieu. Là, se trouve le véritable Roc. ous voici à la fin du “SerC’est dans tous les événements du mon sur la Montagne”. monde que le disciple doit témoiVoici donc venu le temps gner de sa fidélité, jusqu’au cœurd’appliquer ce que nous avons enmême des épreuves et des détendu... Car il ne suffit de dire “Seitresses. La tentation est grande, gneur, Seigneur“ pour entrer dans le alors, d’abandonner ce qui fait notre Royaume de Dieu, nous rappelle JéRoc. Mais la tentation est encore plus sus. En effet, le chrétien n’est ni un grande, dans de tels moments, de “beau parleur” ni un bavard, mais un ne compter que sur nos propres témoin. C’est l’engagement qui vériforces. Ce serait alors confondre le fie la qualité des paroles prononcées. sable de nos fragiliC’est la pratique qui tés avec le roc de la nous permet de ne C’est l’engagement qui confiance que nous pas rester dans le vérifie la qualité des mettons en Dieu. monde illusoire des paroles prononcées Non pas pour dimiparoles creuses. nuer l’homme en L’évangile de ce diniant sa capacité de prendre sa vie manche nous invite à bâtir notre vie en main, mais en lui faisant décousur le Roc. Mais quel est ce Roc? Sur vrir que c’est la confiance en Dieu qui quoi – sur qui – voulons-nous nous permet d’avoir vraiment construire notre vie? confiance en nous. Nous l’avons entendu, ce “Sermon Quand le cœur de l’homme s’ouvre sur la Montagne” s’adresse d’abord à la volonté de Dieu, c’est l’aube d’un à tous ceux qui veulent devenir des monde nouveau qui a déjà les sadisciples. Et le Christ insiste: ce n’est veurs du Royaume de Dieu. pas parce que nous chassons des démons ou que nous faisons des Philippe MAWET miracles que nous devenons des
D i m a n c h e 6 : 9e d i m a n c h e d u t e mp s or di na i r e . Dt 11, 18.2628.32; Ce ux q ui é c o ut e n t l e s comma ndement s , et c eux qui ne le s écoute nt pa s . Ps 30; Rm 3, 21-25a.28; C’ e s t p a r l a f o i que l ’homme dev i ent j us t e. Mt 7, 21-27; La ma is on bâ tie s ur le r o c e t l a ma i s o n b â t i e s u r l e s a b l e.
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ÉVANGILE
L undi 7: S. Thomas d'Aquin. Tb 1,, 1a.2 et 2, 1-9; Ps 111; Mc 12, 1-12. selon saint Matthieu 7, 21-27
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : « Seigneur, Seigneur ! », pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : « Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles?» Alors je leur déclarerai : « Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! » Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s’est abattue sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. » Textes liturgiques© AELF, Paris
M a r di 8: S. Jean de Dieu. Tb 2, 10-23; Ps 111; Mc 12, 13-17. M ercredi 9: Cendres. Jl 2, 12-18; Ps 50; 2 Co 5, 20 à 6,2; Mt 6, 16.16-18. Jeudi 10: Les Quarante Martyrs de Sébaste. Dt 30, 15-20; Ps 1; Lc 9, 22-25. Vendr edi 11: S. André Bobola et S. Hospice. Is 58, 1-9a; Ps 50; Mt 9, 14-15. Sa medi 12: S. Euloge. Is 58, 9b14; Ps 85; Lc 5, 27-32. Di ma nche 13: 1er di manche de Ca r ême. Gn 2, 7-9 et 3, 1-7a; Ps 50; Rm 5, 12-19; Mt 4, 1-11; L’homme ne v it pa s s eul ement de pa i n, ma i s de t out e pa r ole v e n a n t d e l a b o uc h e d e D i e u .
LIÈGE La Collégiale Saint-Denis a 1000 ans !
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e 12 mars de l’an 1011, la Collégiale Saint-Denis à Liège a été consacrée et ouverte au culte. Mille ans plus tard, agrandie, transformée, repeinte et restaurée au cours des siècles, elle tient toujours debout!
portes en tant qu’église paroissiale après le Concordat de 1801. Elle englobait désormais le territoire de 5 paroisses supprimées. Le XIXe siècle a épargné, fort heureusement, une grande partie du mobilier ancien de l’église, qui a fait l’objet d’une restauration intérieure complète en 1987.
L’année 2011 marque donc son millénaire. La première pierre de cet édifice fut posée en 987 sous le règne du prince-évêque Notger. Jusqu’à la révolution de 1795, SaintDenis était une collégiale, c’est-à-dire une église desservie par un chapitre de chanoines qui partageaient leur temps entre la liturgie et ce que nous appellerions aujourd’hui la vie culturelle et sociale: formation d’étudiants et fondations caritatives. Deux noms viennent à l’esprit: André-Modeste Grétry qui y demeura une quinzaine d’années et y apprit la musique avant son départ pour Rome et Pierre-Paul Valdor, un chanoine qui fondera l’hospice bien connu des Liégeois. Un clergé nombreux la desservait: 30 chanoines séculiers, chapelains, chantres, musiciens qui disposaient de locaux ouverts sur les cloîtres sud et nord (ces derniers, situés sur l’actuelle place Saint-Denis, ont disparu). Comme toutes les collégiales liégeoises, Saint-Denis possédait une église paroissiale, Sainte-Aldegonde, qui se trouvait accolée au flanc sud du chevet. De l’édifice construit à la fin du Xe siècle subsistent la grande nef romane et le bas du transept. Le massif occidental remonte au Xe et au début du XIIe siècle. Les bas-côtés ont été aménagés du XIIIe au XVe et au XVIIIe siècle; le chœur gothique, reconstruit à la fin du XIVe était la première étape d’une réédification complète qui ne fut jamais menée à bien. Ceci explique la hauteur de l’abside beaucoup plus élevée que la nef. Une modernisation radicale de l’intérieur de la collégiale a été entreprise dès la fin du XVIIe siècle. Après la révolution et la suppression du chapitre, Saint-Denis perdit une grande partie de son trésor. Elle rouvrit ses
Un bâtiment à la fois roman, gothique et rococo L’église Saint-Denis abrite plusieurs chefsd’œuvre de mobilier et de sculpture largement remis en valeur par la restauration de l’habillage rococo. Le célèbre retable, qui faisait jadis partie du maître-autel, est une pièce unique à Liège et l’un des plus beaux conservés en Belgique. Sculpté au début du XVIe siècle, il a probablement vu le jour dans un atelier brabançon. Il illustre la Passion du Christ et, dans la prédelle, la légende des deux saints Denis confondus: l’Aréopagite et le premier évêque de Paris. Les volets peints, dispersés, sont en partie conservés dans l’église. L’actuel maître-autel, en marbre et en bois doré, est un simple tombeau surmonté d’un imposant trône d’exposition. Il est flanqué de deux statues de grande qualité, une Vierge à l’Enfant et saint Denis, sculptées en marbre de Carrare. La chaire de vérité, qui provient de l’église Sainte-Ursule (aujourd’hui disparue), est un exemple très représentatif de la maîtrise des artistes liégeois dans le travail du bois; elle est attribuée au sculpteur Gérard Van der Planck. Dernière pièce du mobilier tout à fait remarquable: le buffet d’orgue recouvert d’une abondante décoration renaissance. Enfin, le cloître, haut lieu de dévotion populaire éclairé en permanence par les lueurs de centaines de cierges et dans lequel se trouve un Christ offert par J. Cockerill. Ces pierres dont certaines sont millénaires abritent, jour après jour, dimanche après dimanche, les visiteurs et les chrétiens des alentours.
Dates à retenir : Le s a me di 12 ma r s: eucharistie festive présidée par Monseigneur Jousten. Le di ma nc he 9 oct obr e: jeu scénique sur la Passion de Saint-Denis. L’église est ouverte tous les jours de 9h à 17h et le dimanche de 9h à 11h. O f f i c e s : en semaine à 11h30 et le dimanche à 10h. Amélie de LIMBOURG (Avec l’aide du texte de Jacques Libois, l’organiste.)
Dans le cadre de ce jubilé, la communauté chrétienne de Saint-Denis se mobilise. Un programme de rendez-vous variés “se mijote” peu à peu. Il aura mille saveurs: rendez-vous musical, célébrations liturgiques festives, un jeu scénique sur la Passion de Saint-Denis, des expositions de peintures, de photos, d’icônes…
EXPRESS EXPRESS
DIOCÈSES
N°9 - 6 mars 2011
NAMUR L’abbé Rochette est le nouveau chanoine
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La célébration d’installation s’est déroulée dans le chœur de la cathédrale Saint-Aubain après que chaque chanoine ait pris place dans la stalle qu’il occupe lors des offices où ils prient pour le diocèse. Dans son mot d’accueil, le doyen du chapitre a souligné “qu’un chanoine est un prêtre qui est reconnu pour sa droiture, sa piété et son attachement à l’Ég lise diocésa ine. Un prêtre qui a été remarqué par son évêque et choisi par lui, après avoir consulté au préalable les membres du chapitre cathédral.“ Agenouillé sur un prie-Dieu, face au maître-autel, l’abbé Rochette a alors prononcé la profession de foi. Il s’est engagé à prier pour le diocèse de Namur. Il a ensuite reçu, toujours des mains du doyen, la croix de chanoine. Une mission prise à cœur Mgr Vancottem et Mgr Warin, évêque auxiliaire ont assisté à cette célébration et ils n’ont pas ménagé, comme le reste de l’assistance, leurs applaudissements au nouveau chanoine lorsque celui-ci s’est installé dans sa stalle. L’installation d’un chanoine reste un moment important pour un diocèse. Un moment tout en solennité également. À Namur, le Chapitre est composé de douze chanoines titulaires. Nommés par l’évêque diocésain, ils portent le titre à vie. Suite au décès, en août dernier, du chanoine Michel Dangoisse, un siège était vacant. Le choix s’est porté sur l’abbé Joël Rochette, 41 ans. Président du Séminaire et directeur du Studium Notre-Dame de Namur, il y est aussi formateur et chargé de cours. L’abbé Rochette, en tant que vicaire épiscopal, fait partie des collaborateurs directs de l’évêque. Très attaché à sa région
©E. Lemoine
installation d’un chanoine est un moment fort dans la vie d’un diocèse. L’abbé Joël Rochette a été installé, mercredi 16 février, en tant que chanoine du chapitre cathédral. À 41 ans, le recteur du Séminaire Notre-Dame est le plus jeune à y siéger. Devant ses pairs, il a notamment fait promesse de prier pour le diocèse et ses habitants.
de Winenne et à la vie de paroisse, le nouveau chanoine est encore administrateur à Felenne et Winenne et chapelain à Dion. Des journées bien remplies donc. ‘’Je n’étais pas demandeur. J’ai été choisi sans avoir été candidat, expliquait l’abbé Rochette après sa nomina tion. Cette mission qui m’est confiée de prier pour le diocèse, je la prends très à cœur. C’est une belle mission. Chaque jour, je priais déjà pour le diocèse. Ma intena nt, je va is le fa ire de manière plus officielle.“ Pendant de très longues années, le Président du Séminaire était membre du Chapitre cathédral. La tradition est maintenant, à nouveau, respectée. ‘’Je trouve que c’est un beau lien. En tant que recteur, je travaille pour l’avenir du diocèse en préparant des candidats à la prêtrise.‘’
“Les réseaux sociaux”
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Cette semaine permet de sensibiliser le plus large public à l’évolution des nouvelles technologies dans notre société. Pour 2011, l’UCP a décidé de mettre plus particulièrement l’accent sur “la communication”. En effet, les nouvelles technologies nous ouvrent d’énormes possibilités dans ce domaine. Seulement est-ce que cette évolution nous permet de mieux ou plus communiquer entre nous.? De plus en plus, nous voyons l’essor des sites sociaux tels “twitter” ou encore “facebook”.
Cadeau des séminaristes
Le chanoine Joël Rochette est le recteur du Séminaire Notre-Dame et le directeur du Studium. Les séminaristes étaient présents pour ce moment. Des séminaristes sur lesquels le recteur veille comme un père. Le chanoine Lamsoul dira même: “il tient à eux comme à la prunelle de ses yeux.” Des séminaristes qui lui ont offert, lors du verre de l’amitié, un cadeau: un dessin du chat revu et corrigé. Que pense le chat de l’installation du chanoine Rochette? La réponse fuse: pour un organiste comme lui Une vie de prière cela n’est guère flatteur. Il faut savoir que le nouveau chanoine est L’installation a été suivie d’une mélomane qu’il joue du piano et messe présidée par le chanoine aussi de l’orgue. Il y a quelques Rochette. Dans son homélie, il a années, lorsque axé principalel’orgue du sémiment ses propos Cette mission qui m’est naire a été rénové, sur la prière, sur sa confiée de prier pour le l’abbé Rochette beauté. Et ce en diocèse, je la prends ne manquait pas regard de sa noutrès à cœur. de dire que les velle fonction, g ros tuyaux de mais aussi des lecl’orgue, appelés chanoines, tures: lectures de l’Apocalypse de étaient inutiles et purement décoSaint Jean (Ap 1, 9-20) et de ratifs... Les séminaristes ne manl’évangile de Saint Jean (Jn 17, 20quent pas d’humour. Leur prési26). “Je demeure marqué et toudent chanoine non plus. Tant jours impressionné pa r cette mieux... confidence de l’évangéliste: Jésus prie pour nous! souligne le prêtre. Je prie, dit Jésus, pour ceux qui Christine BOLINNE/Adl
DÉBAT À CHARLEROI omme chaque année, l’UCP, mouvement social des aînés participe activement à la semaine numérique.
accueilleront la Parole et croiront en moi. Jésus est toujours, Jésus est éternellement en prière pour chacun de nous! Voilà une vérité bouleversante!.. Son amour se fait pr ièr e, son a mour fou pour nous… se fait prière continuelle pour nous!”
Certains n’osent s’y aventurer prétendant que ces sites sont dangereux et représentent une entrave à la vie privée, d’autre, les plus jeunes souvent, les utilisent de manière excessive, voire irresponsable. La régionale de Charleroi a voulu se pencher sur ce phénomène et permettre, au travers d’une petite conférence/débat, de sensibiliser les jeunes comme les moins jeunes aux avantages et limites de ce type de réseau. Le mercredi 2 mars 2011, dès 14h, Maison Harmignie, rue Léon Bernus 9 à 6000 Charleroi. Renseignements et inscriptions.: Julie Paquet 071/54.84.10 ou julie.paquet@mc.be
CONFÉRENCE La Fondation Sedes Sapientiae, qui soutient la faculté de théologie de l’UCL dans ses recherches, organise un cycle de conférences sur le thème: “ Monothéisme et Violence”. • L e mon ot héi s me i s l a mi que f ace à la v iolence avec Soheib Bencheikh, Directeur de l’Institut supérieur des sciences islamiques, Marseille, 20h, lundi 14 mars à LLN, mardi15 mars à Bruxelles. • M onot héis me, théocra t ie et violence : Un regard théologicopolitique avec Paul Valadier, professeur au Centre Sèvres, Paris. Uniquement lundi 28 mars à LLN à 20h. Les conférences auront lieu à LLN aux Auditoires Montesquieu, et à Bruxelles au Centre œcuménique, avenue de l’Assomption 69). Renseignements 010/47 36 04.
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AGENDA PRIÈRES/RENCONTRES/CONFÉRENCES • Mercredi 2 mars, de 11h à 17h, l’équipe de la librairie Siloë de Tournai sera de passage au foyer Sainte Waudru, rue du Chapitre, 4 à Mons. • Jeudi 3 mars, à 20h, aux facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles, Philippe Mary, professeur ordinaire à l’ULB de la Faculté de Droit et de Criminologie donnera une leçon inaugurale sur les enjeux contemporains de la prison. Les autres leçons auront lieu le 10 mars (législation), le 17 mars (surpopulation), le jeudi 24 mars (réparation et responsabilisation), le jeudi 31 mars (réinsertion et neutralisation) et le 7 avril (abolition) de 14h à 16h. Entrée libre. Renseignement: 02/211.78.86 ou 02/211.79.92 ou communication@fusl.ac.be ou www.fusl.ac.be • Jeudi 3 mars, à 19h30, le cardinal Danneels abordera la fragilité lors d’une conférence au Centre spirituel La Pairelle, à l’initiative de l’ÉPI, l’Équipe Pastorale pour les Intervenants auprès des personnes handicapées ou en difficulté, dont les Jeunes de l’aide à la Jeunesse. Centre Spirituel Igntien La Pairelle, rue Marcel Leconte, 25 à Wépion • Lundi 14 mars, de 9h à 16h, à la maison diocésaine de l’enseignement à Mons (campus FUCAM-HELNA), “L’esprit du Christ ressuscité nous précède toujours”, une journée de formation, d’animation et de témoignages avec Philippe Bacq sj et sr Odile Ribadeau-Dumas. PAF : 10 €à payer sur place (repas et boisson compris). Renseignements et inscriptions : ecoute-jeunes@evechetournai.be • Lundi 28 mars à 20h15, aux Facultés universitaires Saint Louis, Altercité, un groupe informel de chrétiens engagés dans la vie sociale et politique de notre pays qui éprouve le besoin de réfléchir à la manière de vivre en chrétiens dans le contexte actuel, organise un débat sur le thème suivant : “Belgique: les malentendus/Belgie: de misverstanden”. Autour de la modératrice, Chantal Kesteloot, historienne et directrice de projet au Ceges-Soma, interviendront : Béatrice Delvaux, rédactrice en chef du journal “Le Soir”, Jan De Volder, historicus – journalist bij Tertio, Bruno De Wever, historicus – Univ. Gent, Michel Dumoulin, historien – professeur à l’UCL. Les orateurs s’exprimeront dans leur langue respective. Une traduction de leurs propos sera assurée. PAF: 3 €. Infos: Clotilde Nyssens via info@altercité.be ou www.altercité.be La communauté Saint Jean de Libramont organise - Du 18 au 20 mars, un week-end de familles : “De l’espérance du Bonheur au bonheur de l’Espérance” avec le Père Cyrille-Marie. - Du 25 au 27 mars, une retraite spirituelle : “L’Évangile de la Vie“. Une relecture, avec le Père Cyrille-Marie, de l’encyclique du pape Jean-Paul II à la lumière des problématiques du monde d’aujourd’hui et sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine. - Du 1er au 03 avril, une retraite spirituelle de Carême. La conversion des convertis avec le Père Jean-Marie. Communauté Saint-Jean, rue des Dominicains, 156800 Libramont- 061/32.50.73 www.stjean-libramont.be DIVERS • Dimanche 13 mars dès 16h, le foyer culturel de Saint-Ghislain organise un concert de printemps en trois parties avec la Philharmonie de Ghlin, sous la direction de Giovanni Vero, avec notamment au programme “le Concerto de Varsovie” et en invité, “l’Ensemble Instrumental Votano”. Un final avec 120 musiciens c’est-à-dire les deux sociétés réunies. PAF: 10 € Prévente: 8 € Gratuit pour les moins de 12 ans. Infos : www.harmonieghlin.be Réservation: 065/63.11.75 • Recherchons une famille d’accueil pour enfants Roumains pour la période du 29 juillet au 14 août. Ces enfants viennent du village de Dragomiresti dans le Marmures, région très pauvre de Roumanie. Ces enfants sont jeunes de + ou – 7/8 à 12/13 ans. Vous aussi essayez et vous ferez comme d’autres familles vous y reviendrez chaque année. Merci d’avance pour votre geste de générosité. Pour toute info Madame Desart. Tél: 071/846640. • Le Père Jean Englebert, missionnaire jésuite à Calcutta, auteur de nombreux livres spirituels et liturgiques, s’adresse au journal Dimanche pour recueillir une somme afin de pouvoir éditer à prix raisonnable un livre d’initiation à la lecture biblique. Il s’agit en fait de la traduction, en bengali, de “Apprendre à lire la bible” de Charles Delhez et Jean Radermackers. Le Père Englebert y a ajouté de nombreuses pages et assuré lui-même la traduction. C’est donc volontiers que le journal Dimanche propose à ses lecteurs de soutenir ce travail./ • Un nouveau numéro de la revue “Pâque nouvelle” est sorti. Il s’agit d’une revue de formation chrétienne dont la publication est trimestrielle. Dans le sommaire de cette édition, on peut trouver un article de l’abbé Bruno Jacobs consacré à l’exhortation Verbum Domini du pape Benoît XVI. Il s’agit de rappeler l’importance de l’Écriture sainte dans sa vie personnelle. La revue est en vente dans les CDD-librairies religieuses mais aussi par abonnement (13€). Renseignements : Marc Emond, 083/61.36.30 ou marc.emond@skynet.be
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10 MÉDIAS
N°9 - 6 mars 2011
DIALOGUE PHILOSOPHIQUE La vague et la falaise
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hilosophique certes, ce dialogue est aussi une magnifique occasion de retrouver Marie-Jeanne Lemal dans une confrontation d’idées et d’expériences sur le thème de la passivité. À la clé, de belles et profondes réflexions, et un précieux témoignage sur la vie des personnes handicapées. Rien ne pouvait laisser présager que Christophe Schaeffer croiserait un jour la route de Marie-Jeanne Lemal. Il habite à Paris, elle était à Liège. Mais les livres sont décidément les plus beaux des médiateurs. Surtout quand ils ressemblent à “Et mon cri fut silence”(éd. Luc Pire - 2003). Quand ce dernier tomba dans les mains du philosophe français, il fut particulièrement touché par le témoignage de cette militante de la cause des personnes handicapées (elle était elle-même infirme moteur cérébral), qui mourra tragiquement quelques années plus tard dans l’incendie de son appartement. Après cette lecture, il aura avec elle, pendant près de trois ans, un très intense échange de courriers électroniques, ponctué parfois de rencontres, pour un dialogue d’ordre philosophique dont le fil conducteur fut la passivité. Pour Christophe Schaeffer, dans une société qui valorise démesurément la volonté, l’hyperactivité et l’idée de choix – il faut être l’acteur de sa vie – il faut laisser la place à une passivité positive, un art de subir pour réaliser tous les possibles et les potentiels de l’existence. Or tout le témoignage de vie de MarieJeanne Lemal s’illustre (au contraire?) par une formidable résistance à l’encontre de cette passivité. Son message est simple: ne pas attendre des autres qu’ils décident pour nous… La confrontation entre le philosophe manieur de concept et une femme subissant au quotidien son handicap est ainsi restituée dans ce formidable livre à la portée de tous. Marie-Jeanne Lemal sert parfois de candide pour obliger Christophe Schaeffer à mieux “vulgariser” son propos, sa pensée, par exemple quand il aborde l’hétéronomie qui s’oppose à l’autonomie, le combat de Marie-Jeanne. Mais cette dernière est le plus souvent dans une opposition “constructive” par rapport à cette notion de passivité positive que le philosophe va appliquer à de multiples thèmes liés au vécu particulier de son interlocutrice: la différence, la vie sentimentale, la vulnéra-
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bilité, la dépendance, l’appel de l’autre… Des thèmes qui vont amener la co-auteure à se dire, à confesser son “extimité”, mais également montrer combien sa parole peut être porteuse de sens et d’humanisme pour la société des valides. De cette opposition complice, va naître, pour l’un comme pour l’autre, une nouvelle approche de la passivité. C’est ainsi que Marie-Jeanne, en clamant haut et fort que, malgré son handicap qui s’aggrave sous le poids de son âge, son envie de vivre est à la hausse, reconnaît sa passivité face… à la mort. Dieu n’est évidemment pas oublié de cet échange, avec une référence à Jean de la Croix qui, dans “La nuit obscure”, exhorte à la passivité: se laisser guider par Dieu en ayant une confiance totale et aveugle. C’est dans le dernier “chapitre”, au moment de conclure, que les auteurs lèvent le voile sur la signification du titre: “La vague et la falaise”. Cette belle métaphore évoque le paysage de cette étonnante rencontre où le va-et-vient continu de la volonté sur la passivité se manifeste au plus fort de la relation et donc de la vie. Un paysage dans lequel retentit encore l‘exclamation de Marie-Jeanne: “Je choisis de vivre!” Pierre GRANIER
À noter qu’à l’occasion de la sortie de ce livre, un débat entre Christophe Schaeffer et Ignace Berten (postfaceur de l’ouvrage) sera organisé le vendredi 15 avril en l’église Saint François de Sales, à Liège (quartier du Laveu). Il sera animé par Edmond Blattchen. “ La vague et l a f al a is e“ de Christophe Schaeffer et MarieJeanne Lemal – éditions Mols – 168 pages. Prix: 24 €, port compris, à verser au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 – BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2 chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
LE CŒUR ET L’ÂME
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Du gospel intériorisé
ans le domaine de la chanson religieuse, le gospel occupe une place de choix. Mais ce genre souffre souvent d’une certaine uniformité. Voici cependant une artiste qui sort assurément du lot. En témoigne son quatrième et dernier album, “Fellowship”. Lizz Wright est américaine, fille d’un pasteur sudiste de Géorgie. Son nouvel album est celui qui l’imposera sur la scène internationale, car son talent y éclate de manière encore plus évidente que dans ses précédents opus. Quoiqu’on reste dans un cadre classique, celui du gospel appris dans la chorale de l’église paroissiale paternelle, son album brasse une multitude d’influences et on y décèle une volonté de renouvellement. “Gospel et modernité sont deux mots qui peuvent s’accorder. Tout dépend de l’esprit dans lequel on fait les choses. Ce qui me plaît, c’est justement la possibilité d’associer des univers musicaux qui, a priori, n’ont pas grand chose en commun. Précisément parce qu’on parle plus de fond que d’apparence“, disait-elle récemment à Paris dans “Jazz magazine”. Et elle ajoutait: “J’essaie d’attirer l’attention sur ce qui me semble sacré dans différents domaines”.
Plutôt donc que de puiser exclusivement dans le répertoire traditionnel – l’album se termine pourtant par un “Amazing grace” très personnel et exceptionnel –, Lizz Wright a préféré choisir des chansons moins connues, ou même des compositions rock, comme les célèbres “In from the storm” de Jimi Hendrix ou “Presence of the lord” d’Eric Clapton, lequel, soit dit en passant, vient de sortir son meilleur album depuis dixsept ans. Quant à la première chanson du disque, celle qui donne son titre à l’album, elle est signée Bob Marley. Ce qui est étonnant, c’est que sa voix “gospel” suffit à transformer ces chansons pop, cer tes aux paroles éloquentes, en chansons religieuses. Car Lizz Wright est une chanteuse
qui, avec sa confiance et sa foi, vous prend par la voix pour vous emmener tout simplement dans notre monde, mais un monde “habité” par son Créateur. Difficile de résister, tant sa ferveur est communicative. Tous les ingrédients sont présents dans sa musique: claviers, surtout le piano et l’orgue, basse et batterie, clappements de mains, et la soliste sur fond de chœurs répétitifs. Mais il n’y a jamais de débordements; on pourrait presque parler de gospel intériorisé plutôt qu’extériorisé. Tout reste donc simple et sobre, et ce n’en est que plus prenant. Le son, quant à lui, est digne d’une bonne production américaine. La photo intérieure nous montre son groupe en train de rendre grâce avant un bon repas. Une photo qui rend justice au travail de toute une équipe dans un esprit de camaraderie (Fellowship) dont le fruit est ce disque qui nous touche à l’âme et au cœur. Dominique LAWALREE “ Fel lowship” , un CD de Lizz Wright, chez Verve/Universal, 23,15 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
VIENT DE PARAÎTRE
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AUX SOURCES DE LA FOI Comme saint Hilaire a marqué l’Église de Poitiers ou Irénée celle de Lyon, saint Phébade fut un évêque d’Agen (vers 350) célèbre en son temps, n’hésitant pas à intervenir dans les querelles théologiques et au cours des conciles, notamment à propos des hérésies. Or, si l’on ne parle plus aujourd’hui beaucoup d’hérésies, il reste que bien des opinions courantes ne correspondent guère à la foi de l’Église. D’où l’idée de ce petit livre, placé sous la direction du théologien Philippe M olac et de Thibaud de la Serre, prêtre diocésain d’Agen: reprendre quelques points essentiels de la foi catholique à la lumière de certains textes ou affirmations de saint Phébade. Ainsi de la Trinité, de la divinité de Jésus, du Père, du rôle du Christ dans le Salut, du jugement dernier, de l’Esprit, de la place de l’Église ou encore de la résurrection des morts. Une approche originale, un retour aux sources de l’expression de la foi. “ Ce Jésus est notre Seigneur – Petite catéchèse à l’école de saint Phébade”, Philippe Molac et Thibaud de la Serre (sous la direction de), Lethielleux/Groupe DDB, 144 pages, 19 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
CARÊME 2011 Le temps du Carême arrive à grands pas. À cette occasion les éditions Fidélité proposent différents outils pour faire de cette montée vers Pâques un moment spirituel fécond. Pour la seconde fois, les éditions Fidélité réalisent des signets et des posters de Carême, en y ajoutant cette année une version pour les enfants. Les prières de cette année ont été rédigées par Enzo Bianchi (et Nancy de Montpellier pour les enfants) tandis que Sabine de Coune réalisait les dessins pour les adultes et Catherine Chion, ceux pour les enfants. Les éditions Fidélité proposent également depuis cinq ans un livret intitulé “5 minutes pour Dieu”. Réalisé par l’équipe pastorale d’Hannut, il offre, pour tous les jours de la semaine, un extrait de la lecture du jour de la semaine, un extrait de la lecture du jour, une brève méditation, une prière et une citation. “ Ch emi n o ns en s emb l e” est un calendrier de carême anciennement réalisé par la communauté du Val d’Or à Bruxelles. Un feuillet détachable donne à chaque journée un élan spirituel. Informations : www.fidelite.be ou 081/221551.
DIALOGUE AVEC LES ATHÉES Tout semble opposer chrétiens, agnostiques et athées. Pourtant, ils ont un point commun, qui n’est autre que… Dieu, cru par les uns, refusé ou mis de côté par les autres. Aimé ou nié, Dieu reste le pôle réel ou virtuel par rapport à qui toute position intellectuelle et spirituelle se définit. Hors polémique, ce livre tente de mettre en présence les choix des uns et des autres. Son auteur, l’abbé M ichel Salamolard, ne se contente pas de disserter, il entre en dialogue avec la pensée de deux auteurs contemporains, André ComteSponville et Luc Ferry. Plus largement, sont examinées quelques difficultés rencontrées aujourd’hui: la foi n’est-elle qu’illusion, névrose, opium du peuple? Enfin, l’auteur s’engage personnellement, avouant sa part d’athéisme, d’agnosticisme et de foi résolue en Jésus-Christ. “ Dieu des at hées , des agnosti ques et des chrétiens – Jal ons pour un dial ogue” , Michel Salamolard, Saint-Augustin, 256 pages, 25 EUR, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
MOTS CROISÉS Pr obl ème n°11/09 Horiz onta lement : 1. Art divinatoire. – 2. Vantera les mérites. - Avec les coutumes. – 3. Feuilletées - Râpées. 4. Canal urinaire - Ile de Charente-Maritime. – 5. Note - Agaças. – 6. Incartade - Ville de Thuringe. – 7. Suçaient le lait. – 8. Épuisées - Page de journal. – 9. Dupée - Fête au Far West. – 10. Subdivision d’un acte - Sans ornement. Ve r t ica l eme nt : 1. Bâtonnets inflammables. – 2. Petit d’un rongeur. – 3. Abattue - Cheminées. – 4. Demeurerai. – 5. Conjonction - Totale. – 6. Prénom féminin - Père de Jason. – 7. Oiseau des Canaries - Parfois pipé. – 8. Lieu de passage - Nippée. – 9. Col des Alpes - Refus. – 10. Début d’une formule magique. SOLUTIONS: Problème 11/07 1. PERTINENTS 2. RIEUSE-OIE 3. IDE-LUSTRE 4. SELLETTE-S 5. ORLE-RASA6. N-EVIER-RA 7. NAMUR-SION 8. IBERIE-EUE 9. ERNESTINE10. RIT-ECLATE
Problème 11/08 1. SESAMOIDES 2. TUERA-SOLDE 3. IGNARES-OR 4. MET-ERUDIT 5. UNITES-AGI 6. LIER-EPINE 7. AEREE-ANES 8. N-SUTURER9. TU-IASI-AA 10. ETEL-ASSIS
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N°9 - 6 mars 2011
COURRIER DES
LECTEURS par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre
EUCHARISTIE “Rempli de la vie du Christ” Ma façon d’appréhender, dans la mesure de mes limites, le mystère du sacrement de l’Eucharistie et de la présence réelle est assez différente de la vôtre, notamment quant à la question de signe et de symbole. Pour moi le symbole, en tant que tel, n’a pas de lien concret avec la réalité de ce qu’il symbolise, par exemple, la colombe avec la paix, un logo avec une association. Par contre, il me semble que pour un signe c’est généralement le contraire: il signifie quelque chose d’une réalité, et le plus souvent il participe à la réalité de ce qu’il signifie. La fièvre, par exemple, est un signe de la maladie, mais en fait aussi partie. Le pain et le vin sont plutôt un signe qui recouvre une réalité d’ordre spirituel, beaucoup plus profonde, à savoir, l’assimilation en nous du corps et du sang du Christ ressuscité. Je ne suis pas d’accord quand vous écrivez: “C’est donc bien du pain et du vin, que nous voyons, que nous mangeons et buvons, mais c’est le corps et le sang du Christ que nous recevons.” Recevoir me semble un peu vague. La réalité profonde est que ce que nous avons en bouche, ce que nous mâchons et buvons sont bien, malgré les apparences, le corps et le sang du Christ ressuscité et que nous les assimilons. Jésus lui-même a été très clair. (…) Nous ne devons pas nous laisser enfermer dans les limites de notre intelligence humaine. (…) Nous sommes incapables d’appréhender ce qu’est un corps ressuscité et la portée divine du fait de manger ce corps et boire son sang. On pourrait tenter une signification comme, par exemple, être rempli de la vie du Christ d’une façon particulièrement intime. Comme le pain terrestre nous nourrit et que le vin peut nous rendre un peu fou, le pain eucharistique nous donnerait les prémices de la Vie du Christ ressuscité et le vin nous enivrerait de l’Esprit Saint, son Amour. Marie-Agnès RENDERS 6110 Montigny-le-Tilleul
“Nous sommes incapables d’appréhender ce qu’est un corps ressuscité et la portée divine du fait de manger ce corps et boire son sang”, dites-vous. Effectivement. Tous ces mots que vous évoquez peuvent être utilisés, à condition qu’on les définisse bien. Ainsi, pour ce qui est de la signification des mots symbole et signe. Personnellement, je leur
donne exactement le sens inverse. Le signe renvoie à un signifié extérieur; le symbole participe à la réalité de ce qu’il symbolise. Je suis ainsi plus proche du langage philosophique d’aujourd’hui, mais je reconnais que le langage courant est différent. On pourrait utiliser un mot plus théologique, et donc plus adéquat, celui de sacrement, mais il ne fonctionne qu’entre croyants. Nous serons cependant d’accord, vous et moi: la présence du Christ est de type sacramentel. Quant au terme “recevoir”, il vient de la liturgie ellemême : “Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir…” J’aime cependant votre approche: “Être rempli de la vie du Christ de façon particulièrement intime… Le pain eucharistique nous donnerait les prémices de la vie du Christ ressuscité.” Il me semble qu’ainsi, vous exprimez bien le mystère eucharistique. Vous-même donc, vous vous essayez à un autre langage que celui du dogme pour tenter de dire ce qui reste un “mystère”, c’est-à-dire une réalité trop vaste pour notre intelligence. Oui, la réalité profonde est celle du corps du Christ. Mais le corps du Christ est bien plus que sa réalité physique d’il y a deux mille ans. C’est pourquoi saint Paul dira: “Vous êtes le corps du Christ.” Le corps du Christ ressuscité déborde amplement le corps du Christ physique. Ce sont des gens comme saint Augustin et Teilhard de Chardin qui me l’ont fait découvrir. Voir et recevoir viennent d’ailleurs de St Augustin. Notez que la question n’est pas d’abord théologique – personne n’est d’ailleurs sauvé par une opinion théologique –, mais spirituelle: l’eucharistie me permet-elle d’entrer vraiment en communion avec le Christ ressuscité? Le croyant répond oui – Amen! –, et tout est dit.
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Elle se tourne vers les pères de l’Église et cite Origène d’Alexandrie: “Il le fit à l’image de Dieu, en ne parlant pas de la ressemblance. Il montre que l’homme a reçu dans sa première création, la dignité de l’image, mais que la perfection de la ressemblance est réservée pour la fin: à savoir que lui-même doit l’acquérir par ses propres efforts en imitant Dieu, afin qu’ayant reçu par la dignité de l’image une possibilité de perfection, il puisse la consommer à la fin en parfaite ressemblance par l’accomplissement des œuvres.” Dans ses homélies sur la Genèse il poursuit: “Car il n’est pas dit que Dieu fit l’homme à son image et à sa ressemblance, mais qu’il le fit à l’image de Dieu. Quelle est donc cette image de Dieu à la ressemblance de laquelle l’homme a été fait? Ce ne peut être que notre Sauveur.” Chez Basile de Césarée même constatation: “Créons l’Homme à notre image et ressemblance. La délibération comprenait deux éléments: ‘à notre image’ et ‘à la ressemblance’. L’exécution n’en contient qu’un. Dieu a-t-il délibéré d’une façon et puis changé d’avis? (…) Nous possédons l’un par la création, nous acquérons l’autre par la volonté. Ce qui relève de la volonté, notre nature le possède en puissance, mais c’est par l’action que nous nous le procurons.” Pourquoi l’Église continue-t-elle à formuler l’acte de création de l’homme et de la femme sur la base du texte du seul verset 26. L’homme d’aujourd’hui à besoin de sens (c’est ce que l’on nous dit régulièrement). Pourquoi dès lors occulter le vrai sens des mots et des textes. Nous inviter à rejoindre Dieu dans sa ressemblance par “le chemin de notre liberté” me semble être autrement responsable, dynamique et motivant que répéter que nous avons été créés (de façon finie?) à l’image et à la ressemblance de Dieu, auquel cas, que nous reste-t-il à prouver? Georges GYPENS 1301 Bierges
“C’est votre propre symbole que vous recevez” Le Chemin de notre liberté “Dès les premières pages de la Bible, il est d’ailleurs dit que l’homme a été créé à son image et à sa ressemblance…”, ai-je pu lire dans Dimanche. Le Pape Jean-Paul II l’a lui-même écrit par deux fois dans son livre Entrez dans l’espérance. Deux trois lignes plus loin vous relativisez, à mon humble avis très justement, en soulignant: “De l’image à la ressemblance, il y a tout le chemin de notre liberté.” Marie Balmary au travers de sa lecture de la Genèse, développe une approche qui me paraît extrêmement rigoureuse et qui m’a particulièrement incité à lire, désormais, les textes en les labourant (permettez moi cette expression) en quelque sorte. Son constat quant aux versets Genèse I, 26-27 est, à ce propos, significatif: la deuxième formule (“et à sa ressemblance”) du projet énoncé au verset 26 fait défaut dans l’accomplissement du projet au verset 27. Elle conclut: “L’humain est bien créé en l’image mais non comme la ressemblance de Dieu.”
SERVICE D’ENTRAIDE
Dispenser le savoir à Mballing au Sénégal Un tiers de la population sénégalaise vit sous le seuil de pauvreté avec moins d’un Euro par jour et 75 % de ceuxci vivent en milieu rural comme c’est le cas pour toutes les anciennes léproseries. Le village de Mballing est un village de reclassement social des lépreux (VRS) , il a été créé en 1955 à 80 km au sud de Dakar au Sénégal. L’entité compte environ 3500 habitants, 545 personnes y sont encore atteintes de la lèpre. Les « VRS » ont connu une forte explosion démographique et sont devenus de véritables agglomérations. Aujourd’hui le village de Mballing compte dans sa population 40% d’enfants âgées de moins de 15 ans. Ces jeunes doivent parcourir quotidiennement 24 km à pied pour pouvoir suivre leur cursus dans un établissement situé à Mbour. Cela entraînait énormément d’abandon de scolarité. L’association Lhusci et différents collaborateurs ont mis sur pied en 2007 le projet de création d’un collège public qui sera accepté par le Ministère de l’Éducation Nationale Sénégalais et sera totalement finalisé 2 ans plus tard. L’établissement actuel se constitue de 8 classes, d’un bloc administratif et de sanitaires. La première année, il accueille 140 élèves, la deuxième année a atteint les 240 élèves et aujourd’hui il s’agit de 450 enfants qui suivent leurs cours dans ces locaux. À Mballing, seulement 20% de la population est active mais la grande majorité avoue avoir un revenu irrégulier. Certaines familles vivent de la mendicité et bien qu’aucun enfant ne soit atteint de la lèpre, ils sont marqués psychologi-
COURRIER
quement. L’association Lhusci souhaite créer une extension au collège existant afin d’offrir à ces élèves de meilleurs conditions d’apprentissage et de permettre à la descendance des personnes handicapées par la lèpre de réintégrer une société dont il avaient été bannis. Soutenons cette action. Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195-0121281-10 ou IBAN : BE41 1950 1212 8110 BIC : CREGBEBB du Service d’Entraide Tiers-monde, Place de Vannes 20, 7000 Mons, tél. : 065/34.63.70. Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 euros pour être fiscalement déductibles. Le Ministère des Finances vient de nous communiquer les modifications concernant le montant minimum annuel donnant lieu à une déductibilité fiscale.
I nt ent i ons de mes s e Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine 7 eunous demandent des i nte nt ions de mes s e, (7 r os ) lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. AT TENTI ON : Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : B E82 1950 1549 0168 B I C : CR EGB E B B ou 195- 0154901-68 de “ P r o j e t s Pa s t or a u x ” 20, Place de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.
Que voyez vous, dis-je? Un pain et une coupe. Vos yeux d’ailleurs vous en ont avertis. Mais votre foi entend en savoir davantage: ce pain est le corps du Christ, cette coupe est le sang du Christ. Courte formule, mais qui suffirait peut être à la foi? Car le Prophète dit : “Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas.” (...) Mes frères, ces mystères portent le nom de “sacrements”, parce que l’apparence ne correspond pas à leur réalité profonde. Que voit on? Un objet matériel. Mais l’esprit y discerne une grâce spirituelle. Veux tu comprendre ce qu’est le corps du Christ ? Écoute l’Apôtre dire aux fidèles: Vous êtes le corps du Christ et ses membres. Si donc vous êtes le corps du Christ et ses membres, c’est votre propre symbole qui repose sur la table du Seigneur. C’est votre propre symbole que vous recevez. À ce que vous êtes, vous répondez “Amen”, et cette réponse marque votre adhésion. Tu entends “Le corps du Christ” et tu réponds: “Amen!” Sois un membre du corps du Christ, afin que ton “amen” soit vrai. Saint AUGUSTIN
12 JEUNES
N°9 - 6 mars 2011
SERVICE DIOCÉSAIN DES JEUNES Le cycle de formation continue
L
a Pastorale des jeunes de Liège organise le quatrième module de son cycle de formation commencé en 2009, le 14 et 21 mars prochain: “Des clés pour animer un groupe de jeunes”. Dans la première partie du module, les participants aborderont les conditions qui font le groupe avant de se pencher sur la question de l’animateur: ce qu’on attend de lui, les qualités, compétences et talents que l’on peut en attendre, les points d’attention incontournables pour remplir son rôle de manière optimale. Dans la deuxième partie du module, ils s’intéresseront de plus près à la spécificité de l’animation chrétienne: quels en sont les enjeux, quel est le rôle spécifique d’un animateur à la foi, à quoi faut-il veiller pour être éveilleur et animateur à la foi? Le tout sera vécu sur un mode interactif où chacun sera amené à revisiter sa propre expérience et à partager son propre questionnement pour construire ensemble une représentation juste (c’est-àdire adaptée aux besoins d’aujourd’hui) de l’animateur de groupe chrétien. Les jeunes en question Ce module fait partie d’un cycle de formation commencé en 2009. Selon Dominique Collin, dominicain, présent lors de l’inauguration: “Les jeunes sont le présent de l’Église ; l’aujourd’hui d’une relation à Dieu qui balbutie parfois,
certes, mais qui articule déjà quelque chose de la foi. Ils appellent toute notre attention et notre sollicitude. Jamais ils ne pourront être l’avenir de l’Église si dès aujourd’hui ils ne peuvent prendre leur juste place dans le concert des croyants. Reconnaissons pourtant que trop souvent l’intérêt qu’on leur porte se limite à des remarques sur leur absence dans nos célébrations, leur fragilité, leur manque de repères et leur aptitude à nous déstabiliser. Il est vrai que l’animation des jeunes ados n’est pas un long fleuve tranquille. La jeunesse est tellement multiple et colorée qu’on a du mal à s’y retrouver. Par quel bout prendre la question? Une chose est sûre, les jeunes sont comme tout le monde en quête de bonheur! Et nous, nous croyons que le Christ est la source d’un bonheur intarissable qui peut donner un goût incomparable de liberté et de plénitude à la vie!” Le premier module posait la question suivante: “Les jeunes: une tribu ou des tribus ?” Qui sont les jeunes? Où se rassemblent-ils? Que font-ils? Que pensent-ils? À l’aide d’une enquête récente et de témoignages, quelques éléments de réponses pour appréhender le monde des jeunes. Le second module osait cette question-ci: “Les jeunes et l’Église : rien à f...!?” Parole aux jeunes dans la première partie: comment vivent-ils et comprennent-ils l’Église? Témoignages et débat. Dans la deuxième partie: Quand l’Église écoute les jeunes: quelles propositions pour quels jeunes? Des initiatives porteuses de fruits.
Trois rendez-vous : à la rencontre de témoins …
Le cycle complet se clôturera en juin par une journée où les participants pourront découvrir les éléments dont ils ont besoin pour créer la boîte à outils idéale de l’animateur. À l’origine de cette formation, il y a le constat d’un manque important de réponses aux questions que les jeunes et les animateurs de jeunes se posent sur la foi et sur la présence/absence de jeunes dans l’Église. Des jeunes de tous les âges Le Service Diocésain des Jeunes est heureux du résultat des précé-
dents modules. Des personnes venant de toute la Belgique se sont retrouvées au Centre Diocésain de Formation. Dans l’ensemble des participants, on peut trouver des personnes qui ont eu 20 ans dans toutes les décennies de 1950 à aujourd’hui! Il s’agit aussi bien de grands-parents curieux, de jeunes en recherche que d’animateur de différents horizons (animation paroissiale, enseignement, mouvement de jeunesse…). À l’heure où l’on répète que les jeunes ne cherchent plus, qu’ils
Du 5 au 7 mars: Partir sur les pas de la petite Thérèse: Pèlerinage à Lisieux pour jeunes avec Mgr Aloys Jousten et l’abbé Jean-Pierre Pire. Visite des lieux où Ste Thérèse a vécu, partages, enseignement spirituel, prière, temps libre… Trajets en car, logement au château de Fervaques. (P.A.F. 160€) M ercredi 20 avril: Au Séminaire de Liège (rue des Prémontrés, 40): Rencontrer des jeunes qui se préparent à devenir prêtres. Témoignages des séminaristes liégeois et échange fraternel. Samedi 14 mai, de 10h à 16h. À Banneux (Voie Mihet, 5): Sur les pas de Charles de Foucauld. Rencontre des petites sœurs de Jésus. Partage d’Évangile, de vie, du repas, de la prière… Informations et inscriptions: Abbé Joël Spronck – Séminaire – Liège : 04/220.53.86 – www.vocations.be ou joel_spronck@hotmail.com
Amélie de LIMBOURG Lundis 14 et 21 mars de 20h à 21h30 au Centre Diocésain de Formation à Liège - rue des Prémontrés, 40. PAF: 10.50 € Renseignements et inscriptions: Service Diocésain des Jeunes: 04/229.79.37 ou sdjliege@skynet.be. Il n’est pas nécessaire d’avoir participé aux autres modules pour s’inscrire à celui-ci.
Un rallye pour les 13-18
CONCERT
Pour les jeunes de 17 à 35 ans:
ont quitté les églises, ce cycle de formation, riche en témoignages et en rencontres, semble dire le contraire.
Hugues Aufray à Liège Le samedi 29 octobre à 20h30 au Forum de Liège, retrouvez les chansons de votre jeunesse avec Hugues Aufray. Céline, Stewball, Le Rossignol Anglais, Adieu Monsieur le Professeur, Santiano mais aussi son dernier album, “New Yorker“, qui propose 13 titres adaptés de chansons de Bob Dylan, dont plusieurs duos. Derrière ce concert, on trouve un beau projet : alléger le budget des transformations d’un hall industriel en locaux pour les jeunes de Soumagne (entre Liège et Verviers en Belgique). Les scouts et le Patro de cette rég ion sont très dynamiques, g râce à l’excellent travail d’équipe des animateurs et des encadrants. C’est en 2007 qu’ils ont acheté ce hall industriel et entamé ce fabuleux projet.
Infos : http://www.solmania.be/index.html Réservations par Internet sur ticketnet.be ou par téléphone: 04/223.18.18 ou 070/660.601
La pastorale des jeunes du doyenné de Mons leur propose de rencontrer le samedi 5 mars des gens qui témoigneront de leur manière de vivre la foi dans leur vie. L’après-midi s’adresse aux jeunes entre 13 et 18 ans, confirmé(e)s ou non, baptisé(e)s ou non, engagé(e)s en Église ou ayant décroché. Ce qui est proposé: rencontrer des gens qui témoigneront de leur manière de vivre la foi dans leur vie. Par exemple: membre d’une association qui lutte contre la pauvreté, aumônier de prison, diacre, religieuse, catéchumène, jeune. Rendez-vous le samedi 5 mars à 14h30 à la collégiale Sainte-Waudru à Mons pour le rassemblement, le lancement de l’aprèsmidi et la formation des groupes. Ces groupes partiront un par un pour le rallye à travers la ville. Et pour finir: goûter à 17h et célébration eucharistique de 18h à 19h30. Inscriptions et renseignements: www.Ap-midiJMons2010.marcmac.be ou par e-mail: bquievy@voo.be
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