EXPRESS
N UM ÉRO 21 Hebdomadaire du 5 juin 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be
MICHAEL LONSDALE ET FRÈRE LUC Frères et amis sans se connaître
ABUS SEXUELS
“Frère Luc est toujours présent dans ma prière. C’est un grand modèle pour moi, un exemple de dévotion. Quelle vie! Pendant un demi-siècle, il a donné sa vie à Dieu.”
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es Évêques et les Supérieurs religieux ont répondu positivement “à la main tendue” des parlementaires. Au-delà de la reconnaissance des victimes, ils s’engagent à adopter des mesures réparatrices et à procurer des indemnités financières à ces dernières. Le 7 avril dernier, le rapport de la “Commission spéciale relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Église“ était voté à l’unanimité. Dans ce dernier, les parlementaires faisaient 70 recommandations et une proposition que les Évêques et les Supérieurs religieux ont examinée avec grande attention avant de réagir. Leur réponse tant attendue a été rendue ce 30 mai. Dans leur communiqué, les Évêques et les Supérieurs religieux reconnaissent sans détour leur responsabilité morale et l’attente de la société à leur égard. Ils s’engagent dès lors “à assurer une reconnaissance des victimes et adopter des mesures réparatrices de leur souffrance (…) et sont déterminés à rétablir les victimes dans leur dignité et à leur procurer des indemnités financières selon leurs besoins.“ Les Évêques et les Supérieurs religieux acceptent donc de coopérer à la mise en place d’un tribunal arbitral, pour les faits prescrits dont les cours et tribunaux ne peuvent plus connaître. Ils se rangent ainsi à la proposition de la Commission parlementaire présidée par Madame Lalieux, en indiquant cependant souhaiter “que les arbitres aient, en outre, la faculté d’orienter les parties vers une médiation.“ Enfin, les Évêques et les Supérieurs religieux “s’engagent unanimement à prendre toutes les mesures dont ils disposent pour éviter que les faits graves, que toute notre société déplore avec raison, ne puissent se reproduire à l’avenir.“ P.G.
OPINIONS
p. 2 • Les quotas au football sont-ils nécessairement injustes ?
DERNIÈRES MINUTES
p. 6
• Caritas Internationalis : une assemblée générale sous haute tension • Bordeaux : le G8 des religions
LITURGIE
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7e dimanche de Pâques “Le Seigneur ne vous laisse pas orphelins : il reviendra vers vous, alors votre cœur connaîtra la joie.” Jean 17, 1 b-11 a
CULTURE
p. 7 • De l’art contemporain très nature au Château de Seneffe et à Chaudfontaine
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ÉMOINS
Michael Lonsdale, acteur de longue date, est connu notamment pour son rôle dans “Au nom de la Rose”. Il s’est particulièrement rappelé à notre mémoire par son rôle de Frère Luc dans “Des hommes et des dieux” (2010) qui lui a valu le “César du meilleur acteur dans un second rôle”. Lui donner la parole permet de croiser la vie d’un acteur parmi les acteurs, mais qui se veut croyant jusqu’à l’intime de lui-même et celle de Frère Luc, “moine, médecin et martyr à Tibhirine”, selon le sous-titre du “Frère Luc, la biographie” (Bayard 2011), de Christophe Henning et dom Thomas Georgeon. Sans doute l’acteur franco-anglais connaissait-il l’histoire de Tibhirine. Il avait en effet participé à une cérémonie à l’église SaintSulpice, en mémoire de ces moines assassinés par les islamistes d’Algérie en 1996. Il avait lu des textes d’eux, notamment l’extraordinaire testament de Christian de Chergé, le prieur de la communauté. Mais il ne connaissait pas particulièrement Frère Luc. C’était d’ailleurs un homme discret, “il n’avait pas tellement envie de se faire connaître…”, explique-t-il. “Je suis très sensible à la façon de vivre de cet homme discret, entier, passionné.” Il consacrait toutes ses journées à recevoir et soigner des villageois, accueillant jusqu’à une centaine de patients, dix à douze heures par jour.
© Charles Delhez
L’Église reconnaît sa responsabilité morale
carné: “C’est une des plus belles trajectoires de la foi que je connaisse. Il est pour moi et il Le 31 janvier 1996, Frère Luc avait fêté ses reste un ami, un frère.” 82 ans, dont 50 années passées à Tibhirine. Il Michael Lonsdale est lui aussi une merétait consulté pour des soins, veilleuse histoire de foi. Né à “Je n’ai pas eu mais aussi pour des problèmes Paris de père anglais et de de famille. “C’était un mara- l’impression de jouer; mère française, élevé en Granj’étais lui” bout, un sage”, commente ende-Bretagne puis au Maroc core Michael Lonsdale dans la pendant la dernière guerre préface du livre. On devine l’acteur plein mondiale, il vit en France depuis 1947. Il a d’admiration pour le personnage qu’il a inété baptisé à l’âge de 22 ans. Acteur, il a tourUn marabout, un sage
LE GASPI LL AGE A LI M ENTA I RE Une insouciance qui coûte cher Page 3
MGR ÉLI E HA DDA D Un Libanais amoureux de son pays Page 5 Rédaction de ce numéro clôturée le 30 mai 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79 IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB
né plus de 150 films et a assuré de nombreuses mises en scène de théâtre et d’opéras. Depuis l’âge de 18 ans, il est passionné de peinture. Jacques Bonnadier vient de réaliser avec lui un livre d’entretiens sur la prière. “Je suis un homme libre!” déclarait frère Luc dans le film de Xavier Beauvois. Michael Lonsdale peut reprendre ces mots à son propre compte. Charles DELHEZ Voir interview en page 3
IL Y A TOUJOURS EU DES PAUVRES…
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ans les sociétés traditionnelles, il y a toujours eu des pauvres, et ce depuis le début du monde, et il y en aura jusqu’à la fin. La différence réside dans le fait que ces sociétés partageaient leur pauvreté parce que, comme il n’y avait pas grand-chose, il était beaucoup plus facile de faire des gestes d’échange ou de partage. Or, dans nos villes modernes, nous sommes tous étrangers les uns aux autres et ces gestes ont cessé d’être naturels. À cette individualisation s’ajoute l’utopie de vouloir faire disparaître la pauvreté, en pensant qu’elle n’est qu’économique. Alors que la pauvreté est aussi pauvreté de sentiments.
Nous en sommes arrivés à ce point où nous devons réapprendre comment nous comporter pour venir en aide aux personnes exclues. Xavier EMMANUELLI, Dans “La fragilité , faiblesse ou richesse ?” Albin Michel 2009
C’est en s’instruisant que l’on découvre son ignorance. René Descartes
OPINIONS
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DIMANCHE
DIMAN DIMANCHE
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Édito
BILLET
UN ANNIVERSAIRE AU GOÛT AMER
Caritas Internationalis, la plus grande ONG catholique du monde, célèbre cette année son 60e anniversaire. Ses membres, pourtant, n’ont pas vraiment le cœur à la fête. Et pour cause: les délégués des 165 Caritas nationales, qui se sont retrouvés à Rome, la semaine dernière, pour leur assemblée générale, viennent de se faire rappeler à l’ordre par les autorités vaticanes (lire page 6). “Nos organismes de charité se situent dans l’Église et non pas à côté d’elle”, leur a notamment rappelé le président du Conseil pontifical Cor Unum. En d’autres termes, l’organisation humanitaire devra dorénavant davantage afficher son identité catholique et renforcer son lien avec Rome. Si la critique est en partie justifiée – certaines Caritas ont parfois perdu de vue leur spécificité –, elle ne doit pas pour autant détourner notre attention du véritable enjeu qui se cache derrière ce débat. Car ce sont deux conceptions très différentes du rapport entre foi et charité qui se font face ici. D’un côté, il y a les membres de la Curie romaine qui estiment que la transmission de la foi passe, pour ainsi dire, avant l’exercice de la charité. “Le pain est important, la liberté est importante, mais la chose la plus importante de toutes est notre foi au Dieu
LA QUESTION
Une phrase clé
d’amour”, a ainsi déclaré le cardinal Robert Sarah. De l’autre, il y a tous ceux qui, au sein de Caritas Internationalis, considèrent que la meilleure façon de témoigner de sa foi est de se mettre au service des plus pauvres. Bien sûr, l’engagement des associations labellisées catholiques n’a de sens qu’appuyé sur la foi au Christ. Il ne peut donc se réduire à une action sociale ou politique. Mais notre foi doit-elle forcément être toujours affirmée haut et fort pour être identifiable? N’est-ce pas en nous tenant aux côtés des plus pauvres, en visitant les malades et les prisonniers, en accueillant les étrangers, que nous répondons au mieux au commandement d’amour de l’Évangile? Par conséquent, nous ne pouvons que regretter le procès d’intention qui est fait à Caritas Internationalis. Sa présence désintéressée aux côtés des plus petits en fait effectivement le meilleur ambassadeur de l’Église. Ses membres ne doivent toutefois pas trop s’inquiéter: en réélisant le cardinal Maradiaga à la tête de l’ONG, les délégués des 165 Caritas ont fait le choix de la continuité plutôt que du changement. Une nouvelle qui, après les tensions des dernières semaines, devrait leur mettre un peu de baume au cœur. Pascal ANDRÉ
LES QUOTAS AU FOOT
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après Médiapart, il semble qu’il y ait eu, au sein de la Fédération française de football, un projet visant à réduire le nombre de gens de couleur dans les sélections nationales. Si les personnes concernées ont démenti cette information, une question demeure cependant: la politique de quotas est-elle nécessairement injuste?
Le site d’information français Médiapart a récemment révélé l’existence d’un projet discriminatoire visant à réduire le nombre de Noirs et d’Arabes dans les sélections nationales françaises. Cette information prenait appui sur l’enregistrement d’une réunion tenue le 8 novembre 2010 par des cadres de la Fédération française de football (FFF). Sous le couvert d’une discussion portant sur la fuite des talents que représenteraient les “binationaux”, on a pu entendre des mots comme “quota“, des phrases comme “Les Espagnols, ils disent: ‘Nous, on n’a pas de problèmes. Des blacks, on n’en a pas.’“ Au-delà des polémiques que cette affaire a suscitées et malgré les conclusions “décevantes” des rapports d’enquête, le recul nécessaire à la réflexion exige qu’on s’attaque à une question de fond: la politique de quotas est-elle nécessairement injuste? Pour y répondre, imaginons une situation dans laquelle une équipe nationale de football serait composée seulement de Blancs dans un contexte multiculturel. Supposons que des dirigeants du football de cette nation se mettent autour d’une table pour décider de quotas pouvant favoriser une meilleure représentation des minorités visibles. Postulons en plus que ces derniers soient motivés par la volonté de bien faire et mettent effectivement sur pied un projet global visant à introduire des quotas raisonnables de Noirs en prenant toutes les dispositions sur le plan formel pour rendre l’équipe de football plus représentative mais aussi plus compétente. Devrait-on nécessairement condamner une telle attitude?
Source de nouvelles discriminations ? Certaines personnes s’opposent à toute politique de quotas estimant que celle-ci est porteuse de nouvelles discriminations, soit susceptible de dévaloriser les principaux bénéficiaires. Dans ce cas précis, des quotas de Noirs pourraient discriminer des Blancs méritants. Et les Blancs bénéficiaires pourraient perdre en estime de soi, leur sélection ou leur choix reposant sur une politique de quotas. Pourtant, une politique de quotas pourrait permettre de corriger une discrimination préexistante, voire structurelle. De ce fait, elle ne pourrait plus être elle-même discriminatoire. C’est d’ailleurs l’opinion de Pape Diouf qui, tout en rejetant toute politique de quotas pour l’Équipe nationale, postule implicitement la nécessité de quotas au niveau des instances dirigeantes de la FFF: “Dans le foot, une fois leur carrière terminée, on ne voit pas les joueurs issus de cette diversité dans les instances; ni dans les staffs administratifs et tech-
Nécessairement injustes ?
La discrimination positive ne consiste pas seulement à accorder un traitement égal à tout le monde, mais à traiter, comme le dit Dworkin, tout le monde en égal
niques, encore moins dans le management. (…) S’il y avait une proportion respectée comme le foot le revendique, certa ins déra pa g es n’auraient pas eu lieu.“ L’opinion de Diouf renforce la thèse de la légitimité des quotas tout en se heurtant à un problème de cohérence: pourquoi rejeter les quotas en équipe nationale si on les juge nécessaires dans les instances dirigeantes? Le fait de souhaiter une meilleure représentation des minorités au sein des instances dirigeantes de la FFF peut donc être légitime, si cela corrige une discrimination structurelle. Il ne semble donc pas que les quotas soient par principe injustes.
Et pourquoi pas des quotas de Blancs ? Imaginons maintenant une situation différente. Une équipe nationale de football est composée seulement de Noirs. Estimons que les dirigeants de la fédération, avec toute la bonne foi, mettent sur pied une politique de quotas pour des Blancs, par exemple. On est évidemment dans la situation inverse. Mais qu’est-ce que ce déplacement de catégories minoritaires change vraiment dans l’analyse? Dans les deux cas, on est face à une minorité qu’on aimerait voir représentée. Si certains peuvent admettre qu’une politique de quotas pourrait corriger une discrimination structurelle dans le premier cas, pourquoi douterait-on de sa légitimité dans le second cas? Si nous postulons avec Diouf que des quotas de non-Blancs pourraient être légitimes au sein de la FFF, alors “l’affaire des quotas” pose une question encore plus cruciale: est-ce que les quotas
de Blancs seraient injustes, alors que des quotas de Noirs ne le seraient pas? La réaction de Diouf est certes une opinion que certains désapprouvent. Mais elle nous dit au moins une chose essentielle sur la thèse qui soutient la légitimité des quotas: une politique de quotas participe d’une certaine équité. On a de bonnes raisons de penser qu’une politique de quotas visant à mieux représenter des minorités peut être un objectif juste à poursuivre, même dans le football. C’est le sens même de la discrimination positive qui ne consiste pas seulement à accorder un traitement égal à tout le monde, mais à traiter, comme le dit Dworkin, tout le monde en égal. Toutefois, il faut admettre que des quotas de Noirs puissent dans certains cas jouer une fonction que des quotas de Blancs sont moins susceptibles de jouer. C’est pourquoi certaines considérations socio-économiques participent souvent de la politique des quotas, mais pour des professionnels dont on connait les salaires, celles-ci semblent peu pertinentes. À tout prendre, les quotas de Blancs pourraient tout autant être légitimes que les quotas des Noirs. Toute politique de quotas ne serait donc pas a priori injuste. Il faut condamner sans relâche le mépris que l’on peut avoir pour les personnes qui ne partagent pas notre couleur de peau. Pour autant, il n’en découle pas nécessairement qu’un tel mépris doive inéluctablement être associé à une politique de quotas. Thierry NGOSSO Chaire Hoover d’éthique économique et sociale ngossothierry@yahoo.fr
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a génération a appris le catéchisme par cœur. Encore aujourd’hui, je vous en récite fidèlement des passages entiers. Tout cela en hongrois, bien entendu, car j’ai fait mes premières classes dans cette langue. Je me souviens d’une phrase qui m’a intrigué pendant longtemps. Adam et Ève, après avoir commis l’acte qui leur a valu l’expulsion du paradis, ont subi une punition particulière: “Leur intelligence s’est obscurcie et leur volonté penchait désormais vers le mal.“ Comment voulez-vous qu’un gosse de six ou de sept ans comprenne cette phrase? Celle-ci n’est pas tirée de la Bible. Je ne l’ai retrouvée dans aucun catéchisme, belge ou autre. Elle s’est accrochée quelque part dans un coin de ma tête et elle s’y est maintenue. Quelque trente ans après ma première communion, à la suite d’un événement malencontreux, témoin de la bêtise et de la méchanceté de certains hommes, brusquement la phrase a fait irruption dans ma conscience avec une lumière aveuglante. Et depuis lors, je ne cesse d’interpréter toute l’histoire, y compris ses dernières péripéties – les agissements de Kadhafi ou les attentats fomentés par Ben Laden –, en invoquant cette phrase clé: leur intelligence s’est obscurcie et leur volonté penchait vers le mal. Je n’ai jamais étudié les écrits des théologiens sur le “péché originel”. Il me semble que l’histoire du jardin d’Éden est un récit mythique qui contient une leçon puissante pour quiconque veut comprendre l’homme. Aujourd’hui, nous avons surtout tendance à louer sa grandeur, sa dignité, à lui attribuer des droits dont il bénéficie naturellement, de par sa naissance. Je m’inscris aussi dans cette tendance. Mais nous oublions que la nature humaine comprend aussi des orientations nocives: l’agressivité, la soif de la domination, la violence, la haine. Je sursaute quand des gens inscrivent sur le compte de Dieu les imperfections dans le monde. N’a-ton pas accusé Dieu de se taire pendant l’holocauste ou le goulag? Or, les camps de concentration sont l’œuvre d’hommes dont l’intelligence s’est obscurcie et la volonté a été envahie par le mal... Rudolf REZSOHAZY
DIXIT Gloire éphémère • Proverbe russe: “Même la gloire du fleuve s’achève à la mer.“ • William Shakespeare: “La gloire est comme un cercle dans l’onde qui va toujours s’élargissant, jusqu’à ce qu’à force de s’étendre, il finisse par disparaître.“ • John Webster: “Les gloires d’icibas, comme des vers luisants, jettent des feux de loin, mais à les regarder de plus près, ils n’ont ni chaleur ni clarté.“ • Alexandre Kouprine: “La gloire et la renommée sont douces, surtout de loin, quand on en rêve; dès qu’on les possède, on n’en sent plus que les épines.“ • F r i e d r i c h N i e t z s c h e : “ Que d’hommes se pressent vers la lumière non pas pour voir mieux, mais pour mieux briller.“
EXPRESS EXPRESS
TEMPS PRÉSENT
N°21 - 5 juin 2011
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MICHAEL LONSDALE Quand vient le grand amour
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our son rôle de Frère Luc, dans Des hommes et des dieux, Michael Lonsdale a reçu le prix du meilleur second rôle, un rôle qui, à certains moments, occupe tout l’écran. Frère Luc ressemble à cet acteur croyant, auteur d’un récent livre sur la prière. “J’ai reçu le César, mais j’ai reçu aussi trois autres prix. J’étais comblé, moi qui n’en avais jamais reçu. J’ai joué beaucoup de rôles religieux, mais c’était la première fois que j’en jouais un aussi formidable et merveilleux. Un saint homme, mort en 1996, il n’y a pas si longtemps donc, ce qui rend la chose plus impressionnante. C’est émouvant d’interpréter un modèle, une vraie image de sainteté à sa manière. Le tourna ge de ce film a-t-il été une expérience spirituelle pour les acteurs ?
du Caravage. C’était des moments intenses d’identification spirituelle. La scène avec la jeune A lgérienne qui vient vous parler de son premier s entiment amoureux était donc improvisée... Complètement, sauf les toutes premières paroles: “Est-ce que toi, tu as connu l’amour?” Et lui de répondre: “Oui, j’ai connu deux personnes avant de trouver un amour plus grand.” Le reste était improvisé à la demande du metteur en scène qui ne trouvait pas le texte bon. Tout est venu du premier coup. Je ne crois pas avoir pas déshonoré Frère Luc, je pense qu’il aurait pu dire les mêmes choses. Et vous, pourriez-vous dire comme lui?
Oui. Quand on leur a demandé, à eux qui ne savaient pas ce qu’était un monastère, d’y passer une semaine, certains craignaient que des vieux barbons ne leur fassent la morale. Mais ils ont vu des frères de leur âge les accueillir gentiment et leur consacrer beaucoup de temps pour leur montrer la vie cistercienne et même les offices de nuit. Ils en ont été impressionnés. Ils ont trouvé des amis.
J’ai en effet connu le grand amour, l’amour irremplaçable. Mon père était protestant non pratiquant et maman était catholique, mais avait tout abandonné suite à son éducation par des religieuses en Angleterre. Elle n’était pas contre le Christ. Au contraire, c’est elle qui m’en a parlé la première, elle m’a donné un petit livre et voilà comment tout a commencé. Lentement, très lentement. J’ai pensé aussi être musulman. Puis, je suis rentré en France et j’ai rencontré un père dominicain qui m’a embarqué dans la voie du Christ.
Quelle scène vous a le plus touché?
Le Christ joue-t-il un rôle important da ns votre vie ?
Il y en a plusieurs. Celle du dernier repas, dans une atmosphère très intense. Le metteur en scène était au bord des larmes en se disant qu’il allait faire quelque chose de beau. “Je vais parcourir vos visages. Vous allez exprimer chacun le caractère de votre personnage, comme vous le sentez.” Certains riaient, d’autres pleuraient. C’était un grand moment. J’ai beaucoup aimé les deux petites scènes où j’ai pu improviser avec la jeune Algérienne, une actrice marocaine. Et puis celle où le prieur se lève après avoir écrit la lettre et met sa main sur le corps du Christ de la très belle peinture
Tous les jours, tout le temps, pas seulement de temps en temps. Il est là, impliqué dans tout ce que je fais. Dans tous les êtres que je rencontre, j’essaie de voir le Christ, de voir Dieu.
était jusqu’à douze heures par jour à l’infirmerie. Il ne pouvait donc pas passer encore cinq heures à prier. Pour lui, la prière, c’était de soigner les gens, de prier en les soignant. Quant à moi, la prière occupe une grande place dans ma vie, il est vrai. J’aime prier spontanément. Cela s’appelle la prière “jaculatoire”. Et la vie continue… J’ai déjà fait deux films depuis. L’un où je joue le recteur de la mosquée de Paris pendant la guerre 39-45. Un autre plus dramatique, avec Ermanno Olmi, dans le sud de l’Italie. Il s’agit d’un prêtre perdu, seul. Plus personne ne vient dans son église que l’évêque a ordonné de vider de tout. Il n’y a plus de statues. Il a dit à Dieu: Je vais mourir, je suis malade, fais quelque chose. Un matin, il se réveille et son église est squattée par les sansdomicile. Peu à peu, il va s’habituer à eux et se rendre compte qu’il peut encore servir ces frères qui viennent et qui ont besoin qu’on s’occupe d’eux…”
Un moine est un être de prière. Et vous?
Recueilli par Charles DELHEZ, à Paris
Le frère Luc n’était pas un moine, mais un frère convers, c’est-àdire quelqu’un qui s’occupe du ménage, de la cuisine, du jardin et de l’hospitalité. Lui, il était médecin. Il avait été invité à devenir prêtre, mais il avait répondu qu’il ne pouvait pas puisque la règle cistercienne prescrit cinq prières quotidiennes au chœur, or il
Retrouvez M.Lonsdale, ce dimanche 5 juin sur la Première, “Il était une foi”, à 19h05.““ Frère Luc, la biographie”, Christophe Henning et Thomas Georgeon, Bayard 23 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE Une insouciance qui coûte cher
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es ménages belges gaspillent énormément. 40 à 60% de la nourriture produite finit à la poubelle. Si les magasins d’alimentation ont leur part de responsabilité, nous pouvons à notre échelle diminuer ce gaspillage. 9.000 kilomètres, c’est le nombre de kilomètres qu’a peut-être parcourus le yaourt aux fraises qui vient de finir sa vie à la poubelle. Périmé, il n’a pas été mangé. Banal, voire naturel, le gaspillage de nourriture est inscrit dans notre mode de vie.
Les sociologues expliquent, en effet, cette attitude par le fait que, dans les pays riches, le poids des dépenses alimentaires dans le budget des ménages n’a cessé de décroître ces dernières décennies. Du coup, lorsque l’on jette de la nourriture, on a moins l’impression de gaspiller qu’autrefois. Impression trompeuse, car quand on analyse les derniers chiffres produits par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, il ne fait aucun doute que nous gaspillons de plus en plus. En effet, selon la FAO, un tiers des aliments qui sont produits chaque
année dans le monde sont perdus ou gaspillés. Un phénomène qui touche tout autant les pays en développement que les pays industriels, même s’ils ne sont pas concernés de la même manière. Dans les premiers, les pertes se situent surtout au niveau de la production, en raison d’infrastructures défaillantes et de technologies dépassées, alors que dans les seconds, le gaspillage est plus souvent le fait des commerçants et des consommateurs qui jettent des aliments “parfaitement comestibles“. Ainsi, à Bruxelles, chaque individu jette, en moyenne, 15 kilos de nourriture par an, et en Wallonie, de 14 à 23 kilos. Et il ne s’agit pas d’épluchures ou de débris divers de cuisine, mais bien de restes de repas, de produits entamés, voire jamais déballés. 174 euros par an Étonnant quand on sait que le prix de tout ce gâchis est loin d’être dérisoire. L’Observatoire bruxellois de la consommation durable estime, en effet, à 174 euros par an et par ménage le prix réel du gaspillage. Et aux États-Unis, le manque à gagner est encore plus impressionnant, puisque selon une étude de l’Université d’Arizona, chaque foyer américain gaspille 14% du poids de ses achats alimentaires, ce qui équivaut à 589 dollars par an. L’impact environnemental n’est pas non plus à sous-estimer. Lorsqu’un aliment vole à la poubelle, c’est également un formidable gaspillage d’eau, d’énergie et de matières premières qui est réalisé (il faut, par exemple, 1.000 litres d’eau pour fabriquer un kilo de farine). Sans parler du travail humain qui est derrière, des pesticides et fertilisants utilisés pour produire ces
denrées, et des émissions de gaz à effet de serre que tout cela engendre forcément. Selon la Commission européenne, environ 20% du changement climatique peut être attribué à la production, la transformation et le stockage de la nourriture. Si pratiquement tout le monde est d’accord pour dire que le gaspillage est un scandale (un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde) et qu‘il faut lutter contre ce fléau, dans la réalité, cela s’avère une autre paire de manches. Selon une étude menée par l’ULB en 2005, la grande majorité des consommateurs estiment en effet qu’ils ne sont pas les acteurs du gaspillage. Ils ont plutôt tendance à pointer du doigt la responsabilité des écoles, grandes surfaces, restaurants, fast-foods, homes, collectivités, restaurants d’entreprise, etc. Cette manière de voir, bien sûr, n’est pas complètement erronée. Mais le plus inquiétant dans cette enquête, c’est que le gaspillage y est considéré avec un certain fatalisme, comme étant une conséquence inévitable de notre mode de vie.
Des gestes simples Or, il est possible, à notre niveau, d’inverser la tendance. Il suffit, pour cela, d’adopter les bons gestes: acheter des quantités adaptées à ses besoins, faire une liste de courses afin d’éviter les achats impulsifs (ceux-ci peuvent représenter jusqu’à 70% de nos choix de consommation), bien conserver les restes et apprendre à les accommoder, respecter la chaîne du froid, diviser et, si possible, congeler les aliments vendus en grande quantité, ne pas jeter trop vite les aliments soi-disant périmés, ranger logiquement les aliments au réfrigérateur, préférer les fruits et les légumes de saison, opter pour les aliments à la coupe ou en vrac, ce qui permet d’acheter la quantité juste…(*) Des mesures qui peuvent sembler dérisoires, mais dont les effets sont spectaculaires, les ménages jetant à eux seuls plus que les transformateurs et les supermarchés réunis. Pascal ANDRÉ (*) Plus de conseils sur www.ecoconso.be.
BELGIQUE
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N°21 - 5 juin 2011
JOURNÉE DES ÉGLISES OUVERTES 350 portes à franchir
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Le diaconat ou l’Église au cœur du monde
a Journée des Églises Ouvertes du dimanche 5 juin 2011 est un jour de fête pour tous les édifices religieux en Belgique. Tous les membres de la Fondation ouvrent leurs portes ce jour-là ainsi que les églises non-membres qui participent à ce festival. Un évènement culturel et festif tel que concert, visite guidée, circuit, conférence, exposition, etc. contribue à la mise en valeur du patrimoine religieux. Lors de cette quatrième édition de la Journée des Églises Ouvertes, plus de 350 édifices religieux vous dévoileront leurs trésors, et près de 200 participants vous proposeront au moins un évènement particulièrement festif. La Fondation Églises Ouvertes En 1988, Marc Huynen visite la Finlande avec son épouse. Dans la documentation touristique reçue, il découvre une carte originale du pays comportant les indications d’églises dites “ouvertes”. Il se renseigne et découvre que cette idée existe aussi en Angleterre, où l’ “Open Churches Trust” édite un véritable recueil des églises ouvertes, soit plus de 11.000 sur les 16.000 existantes. Pour chacune, un commentaire succinct, une silhouette de l’église, sa localisation. Cette initiative d’un réseau d’églises ouvertes existait dans d’autres pays, mais pas en Belgique. Marc Huynen réunit alors autour de lui quelques personnes d’horizons professionnels et philosophiques différents, mais toutes intéressées par le projet:
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ouvrir nos églises, si souvent fermées, et rencontrer le désir de beaucoup, quelles que soient leurs convictions, d’entrer dans les églises pour des motifs d’ordre spirituel, culturel ou par simple curiosité. Participent au lancement du projet des personnes du monde culturel, juridique, politique, religieux, de la communication, du management, toutes convaincues qu’il faut faire connaître nos églises et les rendre accueillantes. C’est ainsi que naît en Belgique la Fondation Églises Ouvertes. Un projet rural et européen Depuis 2007, celle-ci propose aux églises belges d’organiser, le premier dimanche de juin, une journée festive, appelée la Journée des Églises Ouvertes et d’ouvrir davantage leurs portes pendant l’année en rejoignant le réseau Églises ouvertes et accueillantes. Cette double initiative a pour but de faire découvrir à un maximum de gens le patrimoine religieux ex-
ceptionnel de toute la Belgique. Quelques beaux projets sont nés en collaboration avec diverses provinces: circuits-gps, raccordement à l’internet mobile, routes et rallyes touristiques, journées d’étude… En Brabant Flamand, au Limbourg et en Flandre Orientale des projets de développement rural redynamisent les campagnes avec le soutien de l’Union européenne. Avec l’adhésion d’un premier membre dans le Nord de la France et une approche des collègues hollandais, on pose ainsi les premiers jalons d’un réseau européen d’églises ouvertes et accueillantes. Découvrez le programme complet sur le site: www.eglisesouvertes.be AdL Contact: Fondation Églises Ouvertes: info@eglisesouvertes.bePrésident: Marc Huynen – 010/81 25 07 m.huynen@eglisesouvertes.beRelatio ns presse : François-Xavier Remion fx@actionetcommunication.be
eaucoup d’entre nous éprouveraient sans doute des difficultés à définir le diaconat et à expliquer les diverses fonctions d’un diacre. Il est vrai que ce service d’Église passe souvent inaperçu et que la vocation du diacre est encore méconnue. Pourtant, ils sont nombreux ces ordonnés sans qui l’Église manquerait une de ses missions essentielles, être proche des hommes pour encore mieux se rapprocher de Dieu. Rencontre avec trois d’entre eux.
rayonnent tout autour de la famille Bourgeois.
Jean-Marie, diacre à Leuze
Florent, diacre à Braine-leComte
C’est avant tout dans la cellule familiale que Jean-Marie Bourgeois, sa femme et ses 4 enfants, vivent le diaconat 24h/24. Car le diaconat est bien une histoire de famille. Avec Anne, son épouse, Claire, Clémence, Célestin et Siméon, leurs enfants, Jean-Marie a pris la décision de devenir diacre et a été ordonné en janvier dernier dans le diocèse de Tournai. Une décision mûrement réfléchie et discutée, car elle implique l’adhésion de tous les membres de la famille. Depuis, rien n’a fondamentalement changé à la maison sauf, peutêtre, un certain épanouissement et une ouverture aux autres qui
Pascal, diacre à Fraire Dans l’entité de Walcourt, Fraire est un joli village, propre et coquet. S’il jouit d’une voirie impeccable, c’est grâce à Pascal. Pascal est diacre; il est aussi cantonnier. Le dernier diacre-ouvrier du diocèse de Namur. Lui, c’est dans son milieu professionnel qu’il exerce son ministère. Le diaconat est sous-représenté dans le monde du travail et Pascal Decamp en profite pour lancer un appel à venir le rejoindre!
Ce dimanche, Florent a concélébré une liturgie et trois baptêmes. Rien d’exceptionnel pour ce diacre qui va, de paroisse en paroisse, non pas remplacer le prêtre, mais servir les baptisés. Florent Coëme- Gillard parle même du “sacrement du frère” tant, à travers son ministère diaconal, il se dévoue entièrement au service de ses condisciples. Sylviane BIGARÉ
“Le diaconat en question”, à voir le dimanche 5/6 à 9h20 sur La Une (RTBF) dans l’émission “Il était une foi” . Rediffusion le samedi 11/6 à 9h50 sur La Une.
ÉTÉ 2011
Une palette de pèlerinages
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n pèlerinage c’est, à la fois, une démarche physique et une aventure intérieure. Des hommes et des femmes choisissent de se déplacer, généralement à pied, vers des lieux où ils entrent en contact avec le sacré. Cette pratique existe dans de très nombreuses cultures. On la retrouve déjà à Stonehenge en 2400 avant J.-C. En effet, le pèlerinage est un phénomène quasi universel de l’anthropologie religieuse. Les heureux témoignages ne manquent pas et, s’il est bien préparé et accompagné, un pèlerinage peut profondément aider à grandir dans la connaissance et l’amour de Dieu. Lourdes du 15 au 22 août: Une expérience unique et enrichissante à proposer aux jeunes, une aventure peu ordinaire avec d’autres jeunes. Des moments de partage, d’échanges, de veillée, de prière… Quatre groupes organisent le voyage: 1.-Le groupe du Frère Georges: À partir de 15 ans. Prix: de 355 à 510 € - Infos: Ph. Pierret:– www.groupefreregeorges.be ou 0486/20.08.88. 2.-Amitié 2000: À partir de ta 10e année. Prix: 430 ou 450 € - Infos: Françoise De Stoop: www.amitie2000.be ou 0496/36.24.97 3.-ABC Jeunes à Lourdes: Jeunes de 16 à 25 ans. Comme brancardiers. Du 14 au 22 août. Prix: 370 € - Infos: Nathalie Hody: 0474/38.41.43 – www.groupeabc.net .
4.-TABGA: Pour les jeunes adultes à partir de 25 ans et pour les familles (y compris les enfants). Prix: 425 € - Infos: Nicolas Labiouze: 0472/09.23.61. À Lourdes, avec des personnes handicapées mentales: L’I.M.P. Enfant Jésus de Ciney accueille 345 personnes handicapées mentales profondes. Chaque année, la possibilité est offerte à une trentaine d’entre elles de partir en pèlerinage à Lourdes. L’expérience montre que ces vacances constituent un réel moment d’épanouissement pour les résidents de l’Institut. Insérés dans un puissant tissu relationnel, aimés et choyés, ils en reviennent métamorphosés. Pratiquement: A.Pour les jeunes de 15 à 35 ans: Dates: du vendredi 12 août au mercredi 24 août: voyage en autocar et hébergement en logement collectif et à l’hôtel. Prix du camp: 340 €. Ce montant ne doit être un obstacle pour personne. B.Pour les personnes âgées de plus de 30 ans: Dates: du lundi 15 août (en soirée) au mardi 23 août (en matinée). Programme: vie avec la personne handicapée mentale, temps spirituels (Eucharisties, conférences, Chemin de Bernadette, Chemin de Croix…), découverte de la montagne (adaptée à toutes les conditions physiques), journée sur la côte basque… Coût: 360 €. Ce montant ne doit être un obstacle pour personne. Renseignements et inscriptions: Groupe Don Bosco I.M.P. de Ciney, Tienne à la Justice, 24 – 5590 Ciney, tel.: 083/68.85.60, imp@dblourdes.be, www.dblourdes.be (lien “I.M.P.”)
Pèlerinage à Lourdes des Équipes Saint-Michel Du 17 au 23 août, ce pèlerinage rassemble, chaque année, plus de 300 personnes durant une semaine pour une merveilleuse aventure à Lourdes. Toutes sont réparties par hôtel en communautés d’environ vingt pèlerins et participent ensemble à une série d’activités plus diverses les unes que les autres: les grandes activités de Lourdes bien sûr (chemin de croix, réconciliation, marche aux flambeaux…), mais aussi des conférences, des eucharisties, la fête de l’amitié, l’incontournable veillée des jeunes… permettant toutes la réflexion, le dialogue, la prière, l’amusement… Informations générales: Transport: Des départs en car (le matin) sont organisés depuis Bruxelles, Namur et Liège. Cette année, ces cars (spécialisés) se rendront directement à Lourdes. Nous
ne voyagerons donc pas en TGV. Il est également possible de se rendre sur place par ses propres moyens. Inscriptions: Il est possible de s’inscrire via le site Internet: www.equipesstmichel.org. Informations: 02/734.87.08. Avec Notre-Dame de la Paix et de la Concorde chez Notre-Dame, Mère de la Miséricorde. Du 5 au 8 juillet, pèlerinage de la Paroisse de Basse-Wavre à Notre-Dame de la Miséricorde au Sanctuaire de Pellevoisin. Dans l’Indre, au cœur de la France, à 80 km de Tours, à 35 km de Châteauroux. Prix: 195€pour le voyage en autocar, 3 nuits et 2 jours sur place, avec pension complète au Sanctuaire de Pellevoisin. Réservation: au secrétaire paroissial: 010/22.25.80 François et Anne Mulliez: 010/84.25.18 Victoire Gérard: 010/68.98.26
EXPRESS EXPRESS
MONDE
N°21 - 5 juin 2011
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MGR ÉLIE HADDAD Un Libanais amoureux de son pays
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ous les Libanais sont insatiables sur le sujet et l’archevêque de Saïda ne déroge pas à la règle: le Liban est le plus beau pays du Moyen-Orient, voire du monde. Mgr Élie Haddad était de passage en Belgique, invité par l’Aide à l’Église en Détresse (AED), pour venir parler de la situation au Liban et faire découvrir son Église, l’Église grecque-catholique melkite. Pour bien comprendre le Liban, il faut avant tout se tourner vers son système politique qui est tout à fait original, le confessionnalisme; une démocratie fondée sur une répartition du pouvoir plus ou moins proportionnelle au poids de chaque communauté religieuse. “Le Liban est plus qu’un pays, c’est un message, dit Mgr Haddad en citant Jean-Paul II. Le multiconfessionnalisme est un consensus valable et la convivialité est possible dans ce système. C’est un défi pour les autres nations et pour les fondamentalismes qui devraient considérer le Liban comme un modèle.” En effet, même la guerre n’a pu venir à bout de ce système politique. Le Liban a mûri son expérience douloureuse de plusieurs années de conflits et veut aujourd’hui offrir ce message, ce modèle, à tous les autres pays qui se battent dans le monde au nom de leurs religions, de leurs ethnies ou de leurs différences. Le pays de la cohabitation Bien sûr, ce pays a souffert, car la guerre l’a ravagé; bien sûr, il reste économiquement faible, même s’il se redresse petit à petit; bien sûr, il a connu et connaît encore une grande diaspora, car beaucoup ont dû fuir leur écrin oriental, mais malgré ces crises confondues, le Liban peut être considéré comme un pays d’exception où se vit un dialogue islamochrétien hors du commun. “Le musulman libanais est différent des musulmans des autres pays, car il est devenu capable de gérer la diversité. Le chrétien aussi est très attentif à son frère musulman”, se
réjouit Mgr Haddad. 7 Églises chrétiennes et 3 grandes traditions musulmanes se partagent plus de 90% du paysage religieux libanais. Selon l’archevêque, l’entente est acceptable, le respect présent et les activités mixtes dans les domaines du social, de l’enseignement, de la santé et même du politique, sont nombreuses et constructives. Lui-même est d’ailleurs partie prenante de ce “win-win” interreligieux, sans aucun prosélytisme dans le chef de l’un ou l’autre. “Dans mon diocèse de Saïda, tout a été détruit par la guerre. Ce sont les musulmans qui nous ont aidés, nous les chrétiens, à récupérer nos terres, à reconstruire nos maisons et à nous réinstaller en paix”. Religions et politique intimement liées De par le système politique, ce fait n’est pas nouveau; on pourrait même dire que cela relève d’une longue tradition au Liban. Mgr Haddad a parfaitement intégré ce fonctionnement civil dans son diocèse: “Je remplace le gouvernement actuellement. En l’absence de toute initiative gouvernementale, tous les évêques doivent ‘faire’ du social, à côté de leur travail spirituel et liturgique. C’est notamment dans ce but que je suis venu en Belgique, car, via l’AED, je lance un appel à l’aide pour mettre sur pied des microcrédits et donner aux Libanais des moyens pour vivre et travailler. Dans 4 ou 5 ans, ceux-ci seront capables de rendre l’argent et ils permettront ainsi à d’autres de bénéficier du même microcrédit. De l’aide, on passe donc au développement.” Dans les 60 villages que compte son diocèse, Mgr Haddad a également créé 200 emplois en 2 ans dans les domaines du social, de l’industrie et de l’agriculture; important dans cette région du Sud qui voit émigrer bon nombre de ses habitants vers le Nord ou vers l’extérieur du Liban. L’homme d’Église n’était pas vraiment préparé à jouer ce rôle d’homme politique, lui qui a toujours enseigné; alors il s’est tourné vers un modèle de l’histoire orientale, Saint Basile. Basile de Césarée a fondé, au 4e siècle, une basiliade, un
ensemble d’œuvres sociales, véritable cité hospitalière avec hôtels, hospices, hôpitaux, ateliers industriels et agricoles. Au centre, l’église; autour, les œuvres. Plusieurs basiliades ont vu le jour, et pendant que Saint Basile priait, il confiait la gérance des cités à des personnes qualifiées. Selon Mgr Haddad, c’est comme cela que s’est construit l’Orient chrétien. “L’Église est au service des gens. Tout comme Jésus a lavé les pieds de ses apôtres, était-ce à lui de faire cela? Le service, on ne le choisit pas, il s’impose.” Mgr Élie Haddad travaille inlassablement dans son diocèse, en bon accord avec les musulmans qui sont en pleine explosion démographique au Liban, en relation aussi avec les nombreux chrétiens libanais exilés, en lien enfin avec des organismes, tels que l’AED, qui soutiennent ses projets de développement. Du travail oui, mais sans oublier la prière vers laquelle Mgr Haddad revient toujours, inlassablement. Deux forces qui le poussent à croire, qu’un jour, son cher pays pourra de nouveau être appelé “la Suisse du Moyen-Orient”. Sylviane BIGARÉ Plus d’infos sur l’AED et son action au Moyen- Orient sur www.egliseendetresse.be
LE TOU R DU MON DE E N B R E F DEUX MOIS APRÈS LE SÉISME Les besoins restent immenses Forte de 650 bénévoles venus des quatre coins de l’archipel, la Caritas japonaise a apporté, en deux mois, son aide et son soutien à plus de 10.000 rescapés du séisme et du tsunami. “S’il appartient au gouvernement japonais de procurer les biens essentiels à la survie des personnes évacuées dans les abris publics, Caritas Japon essaie de combler les lacunes de cette aide en distribuant des compléments de nourriture et des produits de première nécessité“, souligne un communiqué du Secours catholique – Caritas France, précisant que “les besoins des populations touchées par la double catastrophe du 11 mars restent encore énormes.“ Actuellement, plus de 125.000 personnes vivent encore dans des abris.
UNE PREMIÈRE EN ARIZONA Une université interreligieuse Un don de 50 millions de dollars permettra bientôt à une école de théologie californienne, appartenant à l’Église méthodiste unie, de former également des imams et des rabbins. La Claremont School of Theology, qui existe depuis plus de cent vingt ans, devrait ainsi devenir la première université interreligieuse au monde. La structure veut faire passer ses effectifs de 200 à 600 étudiants d’ici à dix ans. Les formations proposées seront dispensées en collaboration avec une école rabbinique et un centre musulman californiens.
L’ÉGLISE CUBAINE Prête à tenir sa place Un an après la rencontre du 19 mai 2010 entre le cardinal Jaime Ortega, archevêque de La Havane, et le président Raul Castro, qui avait débouché sur la libération de 52 opposants politiques, l’Église catholique a exprimé son souhait, le 18 mai dernier, d’élargir ce dialogue “à d’autres sujets pour générer d’autres résultats pour le bien du pays“, selon le porte-parole de l’archevêché. Celui-ci n’a pas précisé les domaines envisagés, mais l’Église s’est récemment proposée pour “tenir sa place“ dans la santé et l’éducation. PA NA M A – Le gouv ernement dema nde l a média ti on de l’Église. Selon des sources locales, le gouvernement du Panama a formellement demandé à l’Église catholique de jouer le rôle de médiatrice lors de la table de dialogue qu’elle entend prochainement organiser afin de “ déba ttre de la liberté d’expression“ dans le pays.
ANGLETERR E – L’Église ca tholique promeut l’abs tinence de viande les vendredis. La Conférence épiscopale d’Angleterre et du pays de Galles a demandé aux fidèles de s’abstenir de viande chaque vendredi. Une façon, selon elle, de manifester une “marque claire et distincte de leur propre identité catholique“.
ROM E – La nouvelle statue de JeanPaul II suscite le mécontentement du Va tican. Le Vatican s’est montré très déçu de la nouvelle statue moderniste de Jean-Paul II qui a été érigée près de la plus importante gare ferroviaire de Rome, soutenant qu’elle ne ressemble en rien au pape polonais. Les voyageurs et les touristes abondent dans le même sens, estimant pour leur part que la statue réalisée par Oliviero Rainaldi a des airs de Benito Mussolini.
VATICA N – A llô l’ISS? Ici le pape. Installé dans la bibliothèque du Vatican, où avait été installé un écran géant, Benoît XVI a dialogué, le 21 mai dernier, par satellite pendant une vingtaine de minutes avec les membres de l’équipage de la station spatiale internationale. Au cours de cet échange, il les a notamment interrogés sur leur vision de notre planète depuis l’espace et sur le mystère de l’infiniment grand.
I NTER NET – Des mil lions de connex ions en homma ge à Jean-Paul I I. Le site réalisé par le service Internet du Vatican pour la béatification du pape polonais a enregistré 13 millions de connexions entre le 29 avril, jour de sa création, et le 8 mai. Pour la seule journée du 1er mai, date de la cérémonie, 5 millions de visiteurs s’y sont rendus, notamment pour visionner la messe en direct.
PAYS-BAS – Le diocèse de Roermond soumis à un plan de réforme drastique. Proche de chez nous, le diocèse hollandais de Roermond pourrait fermer d’ici 2020 des dizaines d’églises, peut-être jusqu’à une centaine. Une restructuration est imposée par le vieillissement de la population, la baisse de fréquentation des fidèles et le manque de moyens financiers. (CtB)
SANT’EGIDIO Pionnier dans la lutte contre le sida
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epuis dix ans, la communauté Sant’Egidio offre aux malades du sida des pays d’Afrique un traitement gratuit et de haute qualité, équivalant aux standards des pays occidentaux. Les résultats obtenus grâce à ce programme sont spectaculaires: non seulement, il a permis de sauver la vie de 150.000 personnes, mais grâce à lui, 14.000 enfants sont nés sains de mères séropositives. Réunis à Rome le 20 mai dernier par la communauté Sant’Egidio, les ministres de la Santé de 18 pays africains ont salué les succès dans la lutte contre la transmission du virus du sida de la mère à l’enfant. La veille, les États-Unis avaient effectivement publié un rapport démontrant qu’un traitement précoce avec des antirétroviraux élimine fortement la transmission sexuelle du virus par des personnes séropositives. Il réduit notamment de 96% le risque
d’infection d’un partenaire sexuel sain. Menée auprès de 1.763 couples, pour la plupart hétérosexuels, l’étude a été réalisée dans neuf pays dont l’Afrique du Sud, l’Inde, le Brésil et les États-Unis. Des résultats qui confortent la communauté Sant’Egidio dans l’idée que le traitement généralisé est la meilleure façon d’endiguer l’épidémie et d’améliorer la santé publique. Tout le monde gagnant Si tous les ministres africains présents à Rome partagent cette opinion, plusieurs d’entre eux estiment toutefois que le coût du traitement universel est beaucoup trop élevé. Un argument que conteste Sant’Egidio: non seulement, il est humainement et éthiquement nécessaire de traiter tous les séropositifs, mais cela se révèle en fin de compte économiquement positif. Certes, l’investissement de départ est important, mais celui-ci est progressivement amorti. Par ailleurs, le renforcement des
systèmes sanitaires ne profite pas uniquement aux malades du sida, mais permet de lutter plus efficacement contre toutes les maladies. En effet, avec des méthodes améliorées, de meilleures infrastructures et une meilleure formation du personnel de santé, davantage de malades sont soignés correctement. En Belgique, Sant’Egidio soutient le programme Dream au Malawi, au Mozambique et en Tanzanie, par l’intermédiaire de son ONG “Viva Africa“. Pour plus d’informations: www.santegidio.be/vivaafrica.php. CathoBel
DERNIÈRES MINUTES
VATICAN
Le G8 des religieux
Protéger les plus faibles Concernant la situation macroéconomique, les leaders religieux estiment qu’il est urgent et indispensable d’établir “ un solide cadre réglementaire afin de prévenir de futures crises financières et de protéger les personnes les plus vulnérables“. En effet, expliquent-ils, “la crise a mis en lumière le fait que des marchés sans régulation ne sont pas nécessairement efficaces, stables ou capables d’autorégulation“. À propos du changement climatique, qui reste selon eux “une menace imminente primordiale pour la sécurité actuelle et future, ainsi que pour la prospérité du monde“, les signataires de la déclaration finale invitent les pays du G8 à “prendre rapidement des mesures qui assurent des investissements à faible production carbonique et remettent la planète sur la voie de la diminution de la concentration en CO2 dans l’atmosphère“. Et cela, d’autant plus qu’ils sont responsables à eux seuls d’environ 80% de l’émission mondiale des gaz à effet de serre. Enfin, les leaders religieux demandent aux gouvernements des pays développés d’honorer leur promesse de consacrer 0,7% de leur PIB au développement, d’ouvrir leur marché de manière unilatérale aux pays émergents, d’augmenter les investissements mondiaux en faveur de la paix, d’utiliser “le dialogue et tout autre moyen non violent pour empêcher le terrorisme et résoudre les conflits“, et de “protéger la dignité de ceux qui sont privés des droits humains fondamentaux, parmi lesquels la liberté religieuse“. P. A.
Pas assez catholique ?
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n sommet des “religions pour la paix” s’est réuni à Bordeaux les 23 et 24 mai, quelques jours avant le G8 de Deauville. Les participants ont notamment appelé les chefs d’État et de gouvernement du G8 et du G20 à la mise en œuvre d’une plus grande justice sociale Durant ce sommet des “religions pour la paix”, les participants, venus des différents pays du G8 et représentant la grande diversité des familles religieuses, ont réfléchi aux principaux enjeux de notre temps. Maître d’œuvre de cette rencontre, le métropolite Emmanuel a su, dans le respect des différentes traditions religieuses présentes, faire émerger un consensus fort sur la nécessité d’une participation des responsables religieux du monde à une réflexion globale. Les religions n’ont pas pouvoir de décision, a-til reconnu, “mais nous pouvons donner notre avis“. Dans leur déclaration commune, les participants commencent par s’interroger sur la légitimité et, par conséquent, sur l’efficacité de rassemblements tels que le G8 et le G20. “Ces réunions doivent apporter un complément à l’Assemblée générale des Nations Unies et aux autres processus onusiens, plutôt que de les saper“, insistent-ils. Des mesures doivent donc être prises “pour accélérer l’intégration formelle du G8 et du G20 dans le cadre du système des Nations Unies“.
CARITAS INTERNATIONALIS
e 26 mai dernier, Caritas Internationalis a achevé le renouvellement de sa hiérarchie, en nommant au poste de secrétaire général l’actuel directeur du plaidoyer international au Secours catholique, le Français Michel Roy. Si celui-ci s’est imposé sans trop de problèmes (il n’avait qu’un seul concurrent), son élection s’est déroulée dans un climat plutôt tendu. La tâche qui attend Michel Roy s’annonce d’ores et déjà difficile. Non seulement l’actuel directeur du plaidoyer international du Secours catholique dirigera bientôt l’une des plus grande ONG de solidarité au monde (Caritas emploie plus d’un million de personnes, dont quelque 600.000 bénévoles), mais il devra également apprendre à composer avec les autorités romaines. En effet, son élection a eu lieu à l’issue d’un débat houleux, durant lequel les représentants du Vatican ont clairement signifié qu’ils tenaient à reprendre le contrôle de l’organisation humanitaire. Le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a notamment rappelé que l’activité de Caritas est “supervisée et guidée par le Conseil pontifical Cor Unum“, en d’autres termes, qu’elle doit travailler en lien étroit avec Rome. “Une Caritas qui ne serait pas une expression ecclésiale n’aurait ni sens ni existence“, a précisé le cardinal Sarah, président de Cor Unum. Une sérieuse remise au pas Autre point litigieux: les relations entre justice et charité. En effet, si le cardinal Maradiaga, réélu président de Caritas Internationalis pour un mandat de quatre ans, estime que “la justice est la première voie de la charité“, le Vatican, lui, considère que la charité ne peut se réduire à une action sociale ou politique. “Une assistance humanitaire qui ferait abstraction de l’identité chrétienne et adopterait un style, pour ainsi dire, neutre, un mode d’agir qui chercherait à plaire à tout le monde, risquerait (...) de ne pas rendre un service à la hauteur de la pleine dignité de l’homme“, a déclaré le cardinal Secrétaire d’État Tarcisio Bertone. “En résumé, l’Église ne doit pas seulement faire la charité, mais la faire comme le Christ“, a-t-il ajouté. Un point de
vue repris peu de temps après par le P. Raniero Cantalamessa, le prédicateur de la Maison pontificale, pour qui “la première charité, quand on distribue de la nourriture ou des médicaments, est de transmettre l’Amour de Dieu“. Benoît XVI, en tout cas, semble bien décidé à remettre de l’ordre dans tout cela. Ses propos, lors de la réception du 27 mai dernier, étaient effectivement sans équivoque. “Caritas Internationalis est différente des autres agences sociales parce qu’elle est un organisme ecclésial, qui partage la mission de l’Église. C’est ce que les papes ont toujours voulu et c’est ce que votre Assemblée générale est appelée à réaffirmer avec force“, a-t-il déclaré devant les délégués des 165 Caritas présents à Rome. Pour le pape, ces dernières doivent dorénavant “se laisser guider par les Pasteurs de l’Église“, à savoir les évêques dont elles dépendent. Les maladresses du Vatican
diaga, mais ses qualités de diplomate lui seront certainement aussi fort utiles pour rétablir la confiance entre l’ONG et les services du SaintSiège. En effet, plusieurs décisions récentes du Vatican ont profondément déstabilisé les membres du personnel de l’organisation humanitaire. À commencer par l’éviction de la secrétaire générale sortante Lesley-Ann Knight, à qui l’on a demandé de ne pas solliciter un nouveau mandat de quatre ans lors de l’assemblée générale, probablement à cause de son comportement jugé trop autonome par rapport au magistère de l’Église. Une décision qui, bien que fondée en droit, a été particulièrement mal accueillie par les 165 Caritas locales, tout comme le remplacement à la dernière minute du P. Timothy Radcliffe, sans doute trop progressiste aux yeux de Rome, par le prédicateur de la Maison vaticane, le P. Raniero Cantalamessa, connu pour son souci de la réévangélisation.
Pour l’aider dans sa tâche, Michel Roy pourra bien sûr compter sur le soutien du cardinal Oscar Mara-
Pascal ANDRÉ
PROCHE-ORIENT Une initiative d’Obama vraiment décisive ?
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e jeudi 19 mai dernier, Barack Obama surprenait le monde en proposant un règlement territorial du conflit israélo-palestinien basé sur les frontières d’avant le conflit de 1967. Il s’agissait là d’un revirement historique dans l’attitude des États-Unis, habituel soutien inconditionnel d’Israël. Depuis lors, le président américain semble avoir déjà nuancé sa position. Résumé des faits. Depuis de nombreuses années, le “processus de paix” entre Israël et l’Autorité palestinienne se trouve dans une impasse totale. Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, membre du Likoud (droite nationaliste), prétend certes vouloir poursuivre les négociations de paix avec les dirigeants palestiniens… mais il maintient des exigences tellement inacceptables pour l’autre partie que tout progrès s’avère impossible. Pendant ce temps, les colonies juives en Cisjordanie ne cessent de se développer, et les chances d’assister un jour à la création d’un État palestinien digne de ce nom se réduisent de jour en jour… Ce qui trahit sans doute l’objectif réel poursuivi par les dirigeants de Tel-Aviv, à savoir réaliser leur rêve d’un “grand Israël” qui irait de la Méditerranée au Jourdain, ne laissant à un éventuel “État”
palestinien futur qu’un territoire réduit à quelques bantoustans symboliques. Pourquoi une telle attitude de la part des gouvernements israéliens successifs? Parce que l’État juif, possédant la bombe nucléaire et jouissant du soutien absolu de leur puissant allié américain, se trouve perpétuellement en position de force et peut ainsi dicter sa loi aux Palestiniens. Or, c’est précisément dans ce contexte que le récent discours de Barack Obama, rompant (en apparence?) avec la politique d’appui systématique de l’Oncle Sam à Israël, pourrait enfin changer la donne. Qu’a proposé en substance l’hôte de la Maison Blanche? Il a rappelé que son administration restait favorable à la création rapide d’un État palestinien, mais pour la première fois dans l’histoire de la diplomatie américaine, a également souhaité que les frontières futures de celui-ci soient basées sur les lignes d’armistice d’avant 1967, “avec des échanges (de territoires) mutuellement agréés“ – ce qui devrait permettre à Israël de conserver de grands blocs de colonies juives situées en Cisjordanie. Comme il doit rester prudentissime vis-à-vis du puissant lobby juif de Washington dans l’optique de sa prochaine réélection, Obama a cependant assorti son initiative d’une série de réassurances à l’adresse des dirigeants israéliens: ainsi, les États-Unis
© Belga
BORDEAUX
N°21 - 5 juin 2011
© Elodie Perriot/Secours Catholique
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s’opposent à toute reconnaissance d’un État palestinien par l’ONU, condamnent la récente réconciliation inter-palestinienne entre le Fatah de Mahmoud Abbas et les islamistes du Hamas, et s’abstiennent de dénoncer la poursuite de la colonisation juive des territoires palestiniens. Intransigeance réaffirmée Bien que cette proposition américaine ne soit en définitive pas si défavorable que cela à Israël, elle a cependant fait fulminer Benyamin Netanyahou, qui a immédiatement rejeté toute idée de retour aux lignes de 1967, jugées par lui “indéfendables”. Il fait mine d’ignorer par là qu’Obama n’a jamais demandé un retour strict aux frontières de 1967, mais a
simplement suggéré que celles-ci servent de “base” au tracé définitif des contours territoriaux du futur État palestinien. D’où une brusque poussée de fièvre entre Tel-Aviv et Washington, qui a incité le président américain à rassurer le principal lobby pro-Israël aux ÉtatsUnis dès le 22 mai suivant… sans toutefois revenir en arrière par rapport à sa référence aux lignes territoriales de 1967. Alors, initiative vraiment décisive de l’administration Obama, ou simple péripétie de plus dans l’interminable feuilleton israélo-palestinien? Vu l’intransigeance réaffirmée de l’État hébreu en cette occasion, on penchera hélas pour la seconde hypothèse… Louis MATHOUX
EXPRESS EXPRESS
CULTURE
N°21 - 5 juin 2011
À voir...
MISE AU VERT De l’art contemporain très nature
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ux extrémités du pays wallon, l’art contemporain s’est emparé de deux parcs. Pour sensibiliser le public à la biodiversité à Chaudfontaine et pour réinterpréter le thème très en vogue de la cabane au château de Seneffe. Ah les cabanes! Refuge des enfants et de leur imaginaire, les voilà qui font rêver maintenant les adultes au point qu’on leur consacre même des salons, comme celui qui s’est déroulé il y a un moins à Chevetogne avec des réalisations dans les arbres particulièrement spectaculaires. Mais à Seneffe, ce sont des artistes qui ont laissé libre cours à leur imagination pour proposer des créations originales, surprenantes et susceptibles de vous faire ressentir d’innombrables sensations et émotions. Au total, huit poètes de la cabane ont installé leurs dix réalisations aux quatre coins du parc. Dans la cour d’honneur, un modèle “monumental“ et néanmoins fragile. Et plus loin des constructions tantôt écologiques, tantôt protectrices, mais toujours très architecturées, jouant avec les contrastes de matières. Parfois, les cabanes se font “maisonnettes” sens dessus dessous et s’amusent avec la nature environnante. Dans la partie plus sauvage du parc, le public verra deux créations à base de matériaux recyclés, aux ambiances très différentes évoquant la relation entre l’homme, l’espace et le temps. Et puis, surprise, une cabane de linge qui flotte au gré du vent… D’autres artistes misent sur l’expérience sensorielle: dans l’une des ces constructions on perd toute notion d’espace; dans une autre, on
Skin 2
LA UNE
Di 05/06 à 9h20 Il était une foi L’émission s’intéresse au diaconat à travers le portrait de trois diacres, aux profils bien différents, mais qui partagent le même sens du service. En studio, Philippe Cochinaux reçoit Jacques Bihin, diacre, et sa famille.
LA DEUX
Di 05/06 à 10h45 Messe Messe en direct depuis la Chapelle St François de Sales à Paris (France). Prédicateur: Mgr Bernard Podvin.
LA UNE perd ses repères et même son équilibre! Quant à la cabane située sur le bassin du jardin de l’Orangerie, elle semble irrésistiblement sortie d’une boîte de Kapla. Toutes ces oeuvres ont un sens. À vous de les découvrir… La nature parle Du sens aussi, à l’autre bout du pays, dans le parc de Hauster à Chaudfontaine, avec le Festival des 5 saisons. Inauguré en octobre dernier, le voici donc en plein printemps. Ce projet mis sur pied par la commune avec l’aide de l’asbl Les Ateliers d’Art contemporain, est en fait un mariage harmonieux entre culture et nature. Artistes, paysagistes et botanistes s’y sont rejoints pour faire découvrir des œuvres inédites et sensibiliser le public à la préservation de la biodiversité et de l’environnement, au développement durable et à la gestion différenciée des espaces verts. Pour ce faire, le parc de 3 hectares a été complètement réaménagé et agrémenté de jardins, de nouveaux chemins et surtout d’une quinzaine d’œuvres d’art disséminées dans le parc, face à l’espace de soins du Château des Thermes. Parmi celles-ci, la plus spectaculaire revient à Mehmet Ali Uysal dont la sculpture Skin 2 représente une pince à linge de six mètres de haut qui
pince la couche supérieure de la pelouse et la soulève. L’artiste nous fait ainsi voyager dans l’univers de Gulliver pour mieux nous rappeler que l’on marche sur une peau qui entoure la planète Terre. Épinglés également les œuvres de Bob Verschueren. Avec Babel Végétal il rend une seconde vie à du bois mort. Son Trio inaccessible est un ensemble de trois pousses de peupliers plantés dans les troncs restants de trois peupliers remarquables. Tandis que Squat est un immeuble à 24 appartements pour oiseaux, installé au sommet d’un arbre radicalement élagué. Magnifique aussi le Parcours ascensionnel de Christian La Grange, une structure en bois de mélèze sous la forme d’une spirale autour d’un tulipier panaché… Sur la route des Ardennes, voici donc une halte au bord de la Vesdre que l’on aurait bien tort de ne pas faire. Pierre GRANIER
Cabanes, jusqu’au 13 novembre, parc du château de Seneffe - Ouvert tous les jours de 8h à 20h. Festival des 5 saisons – Jusqu’à la fin de l’année. Début du parcours au Source O Rama (7bis, av. des Termes) à Chaudfontaine. Les entrées dans ces deux parcs sont gratuites.
À TRAVERS LIVRES
E
n Belgique, l’absence de gouvernement offre au moins des oppor tunités au secteur de l‘édition. Voici une sélection d’ouvrage pour rire, réfléchir ou s’instruire. Pour commencer, voici un livre à destination des Français, mais qui n’en reste pas moins une analyse très intéressante pour les sujets du Royaume de Belgique. “Comment peut-on être belge?” se demande Charles Bricman à la manière d’un Montesquieu qui se demandait comment l’on pouvait être persan. Mais ce n’est pas tant le Belge qui l’intéresse ici, dont il fait un portrait en creux, que son système politique. La question est donc plutôt: comment ce pays a-t-il pu se constituer et “tenir” depuis tant d’années? L‘ancien journaliste livre donc une analyse de la situation de la Belgique exempte de tout sentimentalisme. Au “fédéralisme d’union“ vanté par Wilfried Martens, Bricman oppose un “fédéralisme de désunion“. Pour autant, l’auteur ne croit pas à la disparition de la Belgique, ni à une partition de Bruxelles. Le fameux plan “B” ne serait selon lui qu’une élucubration francophone qui ne trouve d’ailleurs qu’un écho ironique chez les Flamands. Pour Bricman, ce qui rend la crise suraiguë c’est le fait qu’il n’y a
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La Belgique et ses crises pratiquement plus aucun espace pour la conclusion d‘un compromis à la belge, basé sur des concessions réciproques. Il estime également qu’entre francophones et flamands “il y a certes un fossé, large et profond, creusé par des siècles de voisinage et par cent quatre-vingts années de vie commune, mais pas de haine“. Seulement de l’incompréhension et de l’indifférence. “La Belgique est condamnée à survivre“ écrit-il. L‘intérêt bien compris des Flamands et des Wallons oblige donc ceux-ci à perpétuer une Belgique fédérale rénovée. Pour cela, Bricman plaide pour une “révolution copernicienne“ et invite son lecteur à débattre du sujet sur son blog http://blog.charlesbricman.be Pour les nuls! Mais avant de débattre, rien ne vaut un bon rafraîchissement de mémoire sur l’histoire du pays. Ce que nous propose “L‘histoire de la Belgique pour les nuls“. Nouveau sujet dans une collection qui connaît un incroyable succès éditorial depuis le début des années 2000 (l’équivalent pour l’Histoire de France, sorti en 2004, s’est vendu à 800.000 exemplaires!), cet ouvrage est le fruit d’une collaboration entre le flamand Fred Stevens (juriste, historien et profes-
seur à la faculté de droit de l’Université catholique de Leuven) et le wallon Axel Tixhon (historien et professeur aux facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur dont il dirige le département d’histoire). Il est sorti à la fin de l’année 2010, au plus fort de la crise. Dans le langage simple et clair qui caractérise cette série, les deux auteurs sont remontés jusqu’aux traces de vie les plus anciennes du territoire actuel de la Belgique (soit 300.000 avant J.C.) pour expliquer la Belgique d’aujourd’hui. La deuxième moitié du livre se consacre plus précisément à la période allant de l’indépendance de la Belgique (1831) jusqu’aux élections de juin dernier. Le livre est donc toujours d’actualité! Comme le veut la collection, il se termine par une sélection de dix symboles, de dix personnalités et de dix sites à visiter en Belgique. Et devinez qui a illustré l’ensemble ? Kroll bien entendu! L’humour fait la force Kroll que l’on retrouve avec “Foert non di dju”, soit quelques tranches de franche rigolade qui nous rappelle que l‘humour est peut-être un des derniers terrains d’entente communautaire. En tous les cas, là où nos plus habiles politiciens francophones
Lu 06/06 à 20h20 Gran Torino Film (2009) – C’est sans doute le plus réussi des films réalisés par Clint Eastwood, et peut-être son dernier… Il incarne ici le rôle d’un ancien de la guerre de Corée, homme inflexible, amer, pétri de préjugés surannés. Ce papy raciste va cependant découvrir le vrai visage de ses voisins et comprendre ce qui le lie à ces exilés. Un film solide et profond, où le rire et la tristesse se côtoient.
ARTE
Ma 07/06 à 20h40 Les nouveaux maîtres du monde Séduits par leur aptitude à maîtriser le cyberespace, les États font les yeux doux aux hackers. Rencontre avec ces génies de l’informatique qui préparent la guerre de demain.
LA UNE
Me 08/06 à 20h20 Devoir d’enquête Le magazine de la RTBF s’intéresse une nouvelle fois au Père Samuel, (ce prédicateur poursuivi par le Parquet de Charleroi pour 13 chefs d’inculpation !), ainsi qu’aux témoins de Jéhovah qui rassemblent près 7 millions de personnes dans le monde dont 24.000 en Belgique.
ARTE
Je 09/06 à 20h40 et néerlandophones ont échoué, Pierre Kroll, le Liégeois, et l’humoriste Bert Kruismans, citoyen d’Alost publiquement déclaré “le plus intelligent du monde“, ont réussi à s’entendre. Mieux, ils sont tombés sur un accord de 96 pages! On trouve dans ce recueil une compilation des meilleurs dessins de Kroll (une centaine) retraçant les péripéties du Roi et de nos formateurs, informateurs, médiateurs, agitateurs et empêcheurs de tourner en rond, ainsi que des textes de Bert Kruismans sous forme de brèves, de fragments ou de sketchs. À la question “peut-on rigoler ensemble ?”, la réponse est résolument “oui“. Et on ajoutera qu’en l’occurrence, l’union fait la force ! P.G. Comment peut-on être belge ? Charmes Bricman - Flammarion (Coll. Café Voltaire), 123 p. 17,70 €. L’Histoire de la Belgique pour les Nuls – Éditions First - 450 p. - 30,95 €. Foert Non di dju – Kruismans & Kroll – Éd Renaissance du Livre – 96 p. 13,90 € Les prix s’entendent frais de port inclus. À verser au compte 732-703200238 IBAN BE24 7327 0320 0238 – BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2 chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
It’s a free world Film (2007) – Avec l’histoire de deux jeunes femmes qui montent leur agence d’intérim, Ken Loach se fait le témoin politicosocial de la situation des travailleurs immig rés dans le Londres contemporain.
ARTE
Ve 10/06 à 23h Les scouts d’Al-Mahdi Docu - Une passionnante et dérangeante immersion au sein d’une organisation scoute chiite liée au Hezbollah, au Sud-Liban.
ET SUR Frères de la résurrection, une nouvelle vie Docu - Ils sont moines, et pourtant à la main gauche ils portent l’anneau de mariage. Ces veufs ont décidé de ne pas se remarier et de continuer cette union au-delà de la mort, dans un cadre monastique. Lundi 6 juin à 20h40
KTO est disponible sur le bouquet de Belg a com TV (Canal n°299)
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LITURGIE - DIOCÈSES
PAROLE POUR
N°21 - 5 juin 2011
LECTURES DE
LA VIE ÉTERNELLE POUR TOUS Le grand désir du Christ
VIVRE reste habité par le désir de Dieu. Si 7 dimanche de Pâques (A) la vie n’a plus la saveur de l’infini et le goût de l’absolu, elle reste fade et le désespoir risque de devenir le seul horizon possible d’une vie limiÉvangile de ce dimanche tée aux seules mesures de l’homme LA PRIÈRE DE JÉSUS et du monde. La vie éternelle que le Christ deest à l’heure de la prièmande dans sa prière n’est finalere du Christ que l’Évanment rien d’autre que la vraie megile nous fixe rendezsure de notre vie humaine. C’est vous ce dimanche. À travers ces panotre participation à la vie même de roles qui nous permettent d’entrer Dieu dans une connaissance qui jusque dans l’intimité de Dieu, c’est s’exprime en termes de foi et de le projet d’un amour infini qui se réconfiance. À travers cette prière de vèle à nos vies d’hommes et de Jésus, c’est donc tout le sens de femmes. Le grand désir du Christ, notre vie humaine qui est posé: c’est que nous recevions tous la vie sommes-nous destinés à vivre seuéternelle. lement les réalités d’un monde couSi l’on menait une enquête pour sapé de toutes racines spirituelles ou voir ce qui fait notre plus grand dévoulons-nous découvrir au cœur sir, je ne suis pas certain que le don même de ce monde et de ses quesde la vie éternelle fitions le mystère de gurerait parmi les la présence de Dieu La vie éternelle, désirs les mieux plaet d’une vie appelée c’est la vie cés au hit-parade de à grandir en vie éteravec l’Éternel la mentalité contemnelle? poraine. Peut-être “L’essentiel est invices mots véhiculent-ils des idées sible pour les yeux“, disait le Petit perçues comme discrètes, à moins Prince de Saint-Exupéry, mais le vique les préoccupations immédiates sible reste le lieu de notre incarnane fassent obstacle à la juste comtion. Il y a effectivement une façon de préhension de ce qu’est “la vie éterconcevoir la vie éternelle qui n’est en nelle”? Et pourtant, je crois profonréalité qu’une fuite et une démission. dément que le cœur de l’homme Or, c’est au cœur même des réalités e
‘
C
JEUNES Un stage pour rire
L
e clown Paolo Doss propose deux cycles de formation pour découvrir ou redécouvrir son “clown inter-rieur”, comme il se plaît à le souligner. Actif dans la profession et formateur depuis près de 25 ans, l’humoriste se nourrit de ses multiples rencontres en Belgique, bien sûr, mais aussi en Suisse, en Russie, au Canada, aux ÉtatsUnis, en Afrique, en Pologne, en Algérie ou encore en Amérique du Sud. Au cours de ces deux sessions d’été, il s’agira de retrouver “les rudiments d’un art séculaire qui accorde un moment privilégié, débarrassé de tout esprit de compétition. Une merveilleuse a pproche de la différence, dans un domaine où elle constitue une richesse à cultiver, plutôt qu’une barrière à surmonter“. Chacun des participants aura ainsi l’occasion d’explorer pleinement la palette de ses sentiments. La méthode développée durant ces cinq journées intensives se fonde essentiellement sur la pratique, pour “se débarrasser, le temps de la formation, de son personnage sociologique afin de se re-donner la liberté de se re-construire un personnage de clown, avec une nouvelle apparence, un maquillage et un nouveau nom“. A.T. Dates : du 4 au 8 juillet et du 1er au 5 août 2011Lieu : Fraternités du Bon Pasteur, à Woluwe-St-Pierre. PAF : 497 €. Renseignements: paolo.doss@skynet.be ou 02/762.69.71
de ce monde que peut naître la vie éternelle. C’est dans tous les combats pour plus de justice et de fraternité que s’enracine notre vie avec Dieu. Sinon, le spirituel est une illusion et l’Évangile un anesthésiant.
ÉVANGILE
La vie éternelle grandit là où les pas de Dieu viennent croiser les pas des hommes. En ce sens, la vie éternelle, c’est la vie avec l’Éternel. Philippe MAWET
la semaine
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D i m a n c h e 5 : 7e d i ma n c h e d e Pâques. Ac 1, 12-14; Les disciples r é u n i s d a n s l a p r i è r e a p r ès l’A s cension. Ps 26; 1 P 4, 13-16; Bienheureux les persécutés pour le Christ. Jn 17, 1b-11a: La g ra nde prière du Christ à son Père pour ceux qui croient en lui. L undi 6: S. Norbert . Ac 19, 1-8; Ps 67; Jn 16, 29-33.
selon saint Jean 17, 1b-11a
À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi: “Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi: donnemoi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données: ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d’auprès de toi, et ils ont cru que c’était toi qui m’avais envoyé. Je prie pour eux; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés: ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi.” Textes liturgiques© AELF, Paris
M a r di 7: S. Claude. Ac 20, 1727; Ps 67; Jn 17, 1-11a. M ercredi 8: S. Médard. Ac 20, 2838; Ps 67; Jn 17, 11b-19. Jeudi 9: Bse Anna-Maria Taïgi et Sts Prime et saint Félicien. Ac 22, 30 et 23, 6-11; Ps 15; Jn 17, 20-26. Ve n d r e d i 10 : Ste Marguerite, reine d'Écosse. Ac 25, 13-21; Ps 102; Jn 21, 15-19. S a medi 11: S. Barnabé. Ac 11, 21b-26 et 13, 1-3; Ps 10; Jn 21, 20-25. Dima nc he 12: P ente côte . Ac 2, 1-11; La v enue de l’Es pr it Sa int s ur le s dis ci pl es . Ps 103; 1 Co 12, 3b-7.12-13; L ’ e s p r i t d u Ch r i s t f a i t l ’u n i t é d e l ’E g l i s e da ns l a div er s it e. Jn 20, 19-23: J é s u s r e s s u s c i t é d o nn e l ’ E s pr i t S a i nt à s e s A p ôt r e .
PENTECÔTE ET TRINITÉ G
Des cités en fête dans tout le Hainaut erpinnes rend hommage à sainte Rolende
À plusieurs reprises dans l’année, Gerpinnes honore sainte Rolende. Ainsi sa châsse est sortie en procession le 8 mai dernier. Voici les prochaines dates. • Le jeudi 2 juin: Fête de l’Ascension: à 10h30, messe en l’église Saint-Michel de Gerpinnes, suivie de la procession avec la châsse de sainte Rolende (itinéraire du 2e tour). • Le lundi 13 juin: Lundi de Pentecôte: grand pèlerinage avec la châsse de sainte Rolende, appelé aussi Tour Sainte-Rolende. Ouverture de l’église Saint-Michel dès 2 h 15. Messe à 3 h suivie du départ du grand pèlerinage à sainte Rolende (Tour de 30 km). Rentrée solennelle à 18 h à partir de la plaine de Sartia. La procession est précédée par l’escorte des marcheurs. Salut solennel en l’église Saint-Michel vers 20h. Contacts Confrérie: Le président : Monsieur le curé Claude Lallemand - 071/50.62.43. Le mambour: Aimée Philippe-Mortier 071/50.61.93 Wasmes : tous les regards tournés vers la Pucelette Chaque mardi de Pentecôte, Wasmes (dans l’entité de Colfontaine) revit la tradition de son Grand Tour. Le 14 juin prochain, la Pucelette sera à nouveau à l’honneur. C’est une petite fille de 4 ou 5 ans, choisie chaque année par le curé de Wasmes. Elle incarne la jeune fille qui, selon la tradition, était retenue captive et que le chevalier Gilles de Chin délivra. La fillette participe au “Tour de Wasmes” qui parcourt les contrées avoisinantes dès le petit matin. À 7 h, elle accueille les pèlerins portant la statue de Notre-Dame. À 11h, elle est à nouveau au rendez-vous de la procession qui arrive au Calvaire de Wasmes. Elle se place alors derrière les pèlerins et la statue. Le tour se termine à l’église et c’est depuis le perron que la pucelette salue la foule à trois reprises. Infos: abbé Stéphane Lassoie, 065/46.04.87 ou stephane.lassoie@skynet.be
Mons : en souvenir de sainte Waudru La Ducasse de Mons prend place à la Trinité, le dimanche qui suit la Pentecôte, cette année donc le 19 juin. Sur le site www.processionducardor.be, le président le la Procession, Henri Brouet, écrit: “Pendant plusieurs jours, Montois et Chambourlettes (les invités de ducasse) se retrouvent pour vivre dans une ambiance magique la Procession du Car d’Or et le Combat dit ‘Lumeçon‘. Dans la vieille cité comtale, le religieux, l’histoire et le folklore se mêlent harmonieusement pour créer une convivialité unique en son genre. La Procession du Car d’Or trouve son origine au XIVe siècle, dans la manifestation de gratitude de la population montoise envers sa patronne, Madame sainte Waudru.“ Elle parcourt les rues de la ville le matin et se termine par la spectaculaire remontée du Car d’Or. Ensuite, place à une autre ambiance avec le Lumeçon, combat entre saint Georges et le dragon, sur une grand-place en délire. Soignies: saint Vincent à l’honneur Tous les lundis de Pentecôte, Soignies se souvient de saint Vincent, son saint patron, fonda-
teur de la cité au VIIe siècle. Voici le programme du lundi 13 juin: À 4h15 aura lieu l’accueil du maître de la Confrérie, à 4h30, la messe au “Tombeau” de saint Vincent sera suivie par une messe solennelle chantée par la maîtrise de la collégiale (“Missa Tertia” de Michael Haller). Ensuite, à 6h débutera le Grand Tour, une fois que la grande châsse de saint Vincent est descendue. À 7h10, la Panégyrique de saint Vincent se déroulera devant la chapelle du “Marais Tilleriaux”. À 8h15 une messe en l’église paroissiale de Soignies-Carrières sera célébrée. En milieu de matinée, vers 10h15, s’achèvera le Grand Tour en haut du faubourg d’Enghien. C’est de cet endroit que la procession historique démarrera à 11h. Enfin, à 13h, les reliques seront rentrées à la collégiale et la grande châsse remontée solennellement. Infos : Paul Hazebroucq, chemin des Aulnées, 18 - 7060 Soignies, tél. ou christine.pierart@skynet.be ou 067/33.31.11 À noter la date du rendez-vous de l’an prochain : le lundi 28 mai 2012. On fêtera les 750 ans du Grand Tour... H.W.
EXPRESS EXPRESS
DIOCÈSES
N°21 - 5 juin 2011
POLÉMIQUE À NAMUR
AGENDA
Pourquoi il ne faut pas vendre l’église Saint-Jacques…
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L
église Saint-Jacques de Namur pourrait être vendue par l’Institut de Promotion ar tisanale (en abrégé Iproma), mais l’asbl IATA (Institut des Arts, Techniques, Sciences et Artisanats) ne le voit pas d’un très bon œil. Explications. Pour comprendre les enjeux de la question, il est nécessaire de savoir qui est Iproma. L’Institut de Promotion artisanale a été créé en 1963 par trois personnes: l’abbé Raymond Carlier, qui fut vicaire à Salzinnes, l’ancien ministre Antoine Humblet et l’ancien banquier Étienne Woitrin. Son siège était et est toujours situé chez Nève de Mévergnies, régisseur du Domaine de Dave. Cette association s’est assigné comme objet social “de favoriser, tant sur le plan professionnel que sur le plan interprofessionnel, toutes les initiatives visant à la promotion économique ou culturelle de l’artisanat, des métiers d’art et des métiers hautement spécialisés.”
Une vente moralement discutable Aujourd’hui, Iproma veut donc vendre l’église à un promoteur bruxellois pour en faire un magasin. Cette option est moralement et juridiquement très discutable. Pourtant, l’évêque de Namur vient d’accepter que l’église soit désaffectée. Et cela après avoir décliné l’offre qu’on lui faisait d’acquérir le bien pour près de 750.000 euros, ce qui avec les frais de rénovation, représentait une somme qu’il ne pouvait se permettre de débourser. Cependant, l’évêque n’accepte pas pour autant qu’on y fasse n’importe quoi! L’utilisation future du lieu, a-t-il déclaré doit être respectueuse de sa tradition. Avec le temps, cet ancien relais sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle est tombé à l’abandon et il est plus que temps de décider quel sera son avenir.
CÉL ÉB R ATI ONS/P R I È R ES/ PÈ LE R I NA G E • Sa medi 4 jui n à 15h (heure française). Le Chapelet des 5 continents. Il s’agit d’un chapelet prié en communion à la même heure avec des dizaines de milliers de personnes dans le monde. L’année dernière, 40 pays étaient réunis pour cet événement majeur avec plus de 50.000 personnes par la radio, comme un grand chapelet autour du monde. Cette année, où que vous soyez, rejoignez le rosaire mondial. En Belgique, le chapelet sera également prié pour l’unité du pays, en union avec le Festival Marial International et le monde entier, à la même heure. Contact: Catherine Veckmans: veckcath@yahoo.fr ou www.festivalmarial.com/fr/chapelet • L undi 6 juin à 20h au siège de Fondacio à Br ux el le s (rue des Mimosas, 64), un temps de prière communautaire conduit par l’Esprit Saint et ouvert aux charismes est organisé avec une équipe de Fondacio. Infos et inscriptions: 02/241 33 57 ou belgium@fondacio.org - site : www.fondacio.be. CON F ÉR E NCES/ FOR M ATI ONS
Un don des Dames de Saint-Jacques C’est ainsi qu’elle acquit une série de terrains et d’immeubles, dont le complexe de Saint-Jacques, lorsque les Dames du même nom lui donnèrent leur école, aussitôt fusionnée avec celle de l’Ilon (d’où l’actuel nom: Ilon-Saint-Jacques). Au tournant du siècle, Iproma a cédé la quasi-totalité de ses biens en bail emphytéotique pour une durée de 99 ans. Désormais, presque tous ses biens échappent à la gestion d’Iproma. Tous sauf l’église SaintJacques et quatre magasins situés rue des Carmes. Pourquoi cette exception? Pour limiter l’emphytéose aux biens à vocation scolaire, une vocation que n’avait pas l’église, destinée au culte, ni les magasins.
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Un point d’attraction et un lieu d’accueil Le conseil d’administration de l’IATA n’est pas d’accord avec la volonté de vendre d’Iproma. À ses yeux, l’église Saint-Jacques représente un atout exceptionnel pour les écoles dont il a la charge comme pour l’ensemble de la collectivité namuroise. Le projet de l’IATA est d’en faire un point d’attraction dans une ville qui n’en comporte pas assez et qui a, de surcroît, l’obligation de hisser son niveau de qualité à la hauteur de son rôle de capitale. L’idée est de créer un espace pour des concerts, des animations, des expositions, des conférences et débats. Les associations qui valorisent la création artistique des prisonniers, des étrangers, des handicapés sont aussi concernées. En effet, l’église a toujours été un lieu d’accueil pour les personnes plus fragiles. Réhabilitée, l’église, rebaptisée “Espace Saint-Jacques”, sera ainsi un endroit pour mettre en valeur des talents et aller à la découverte des cultures. AdL (avec l’article de Pierre DULIEU paru dans Confluent) L’idée a été lancée de créer une fondation Saint-Jacques qui recueillerait les dons en vue de la réhabilitation de l’église et son adaptation au but poursuivi. Si vous encouragez cette initiative, n’hésitez pas à vous manifester. En écrivant au bureau de Confluent (3, rue Tillieux, 5100 Jambes ou 081/30.28.35) ou par email à l’adresse: pierre.dulieu@confluent.be
• Ve ndr edi 3 j uin à partir de 19h au Temple protestant de Na mur (Bd d’Herbatte, 33), une rencontre pour la “Communion de prière pour l’unité” du Corps du Christ est organisée avec un groupe de prière œcuménique (souper, partage, prière, enseignement). Contact: Jacques Bettens: 068/65.75.03. • Sa medi 4 j ui n à 15h30 au Cinex à Na mur (rue Saint-Nicolas), Missio organise une conférence sur le sujet: ‘’Dialogue en terre musulmane’’ un regard croisé d’expériences au Tchad et au Niger avec pour interlocuteur Jean-Claude Ponette sma, doyen de Nivelles et Issaka Hamit, prêtre diocésain au Tchad. Une manière d’illustrer le proverbe africain: “On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc... ni du noir sur du noir.” Autrement dit chacun a besoin de l’autre pour se révéler. Contact: 081/25.64.46 ou 081/25.64.47. • M ardi 7 juin de 9h30 à 15h30 au centre pastoral du Brabant wallon à Wavre (chaussée de Bruxelles, 67), “Oser ouvrir l’Ancien Testament”, une journée d’introduction et découverte de l’outil Lire la Bible “Sur les traces du Dieu de l’Alliance” avec Catherine Vialle bibliste, professeur d’AT à Lille. Dépasser nos peurs, nos résistances et partir ensemble à la découverte de quelques grands récits fondamentaux de notre foi. PAF : 3€ - apporter son pique-nique. Infos et inscriptions: Gudrun Deru - gudrunderu@hotmail.com – 02/384.94.56 • M e r c r e di 8 j u i n à la Salle de l’ARC à Ve r v i e r s (Place Général Jacques, 16), le Centre Maximilien Kolbe, l’ARC Verviers et le Service d’Aide à la Jeunesse organisent une conférence de Bernard De Vos (Délégué Général aux Droit de l’Enfant) sur le thème “Les enfants et la pauvreté”. PAF: Membres ARC: 5€, Non-membres: 6€, étudiants, demandeurs d’emploi: 3€. Infos et inscriptions: Secrétariat CMK: 087/33.84.22 ou secretariat@centremaximilienkolbe.be ou http://www.centremaximilienkolbe.be. CU LTUR E • Dima nche 5 j uin à 14h à l’église Saint-Fiacre de Dis on (Esplanade de la Libération), dans le cadre de la Journée des Églises Ouvertes, une exposition sur Lambert, l’évêque assassiné, est organisée. Elle sera présentée par Marylène Laffineur-Crépin, attachée bénévole au Service du Patrimoine de l’évêché de Liège. Infos et inscriptions: www.eglisesouvertes ou 087/44.66.94.
Re t r ouv ez l’ agend a s u r le s i te ww w.cat ho.be
RÉSISTANCE Max-Albert Van den Berg, un saint et un héros
C
e résistant liégeois a sauvé de la mort quelque 400 enfants juifs. Dénoncé, il mourut en Allemagne peu avant la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Deux monuments en province de Liège témoignent de son action héroïque, reflet d’une vie menée au service des autres. Après une stèle érigée en août 1960 à Banneux, sur la route de Louveigné à Pepinster, Liège a inauguré fin 2010 une sculpture en mémoire de Max-Albert Van den Berg. Né à Liège le 10 mai 1890, M. Van den Berg était docteur en droit, licencié en notariat et avocat à la Cour d’Appel de Liège. Catholique fervent – on le surnommait le troisième vicaire de la paroisse Saint-Christophe à Liège – il avait un sens du devoir bien ancré et se fit remarquer au cours de la Première Guerre mondiale lors de la campagne de l’Yser qu’il termina en tant que capitaine de réserve, recevant plusieurs décorations militaires et civiles, tout en étant reconnu invalide. L’exemple de l’Évêque Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’Évêque de Liège, attentif au sort des Juifs (il hébergea chez lui le grand rabbin Solomon Ullmann, tandis qu’il fit du rabbin Lepkifker son secrétaire à l’Évêché), fonde à Banneux les Colonies catholiques liégeoises, réparties
dans trois homes. En 1942, alors que débutent les rafles massives de Juifs par les nazis, Max-Albert Van den Berg devient administrateur délégué de ces colonies scolaires, avec le but avoué d’incorporer des enfants juifs sous de faux noms parmi les colonies ou de les placer dans des familles et couvents pour les sauver. Quelque 400 enfants bénéficieront de cette couverture d’un réseau organisé dans toute la province de Liège et jusqu’en Flandre depuis le bureau de l’avocat liégeois au boulevard de la Sauvenière. Et la tâche était compliquée: fournir une carte d’identité aux jeunes juifs dont les parents avaient été arrêtés, modifier leurs noms et prénoms et les habituer à répondre à cette nouvelle appellation, les immerger parmi des groupes qui devaient ignorer leur origine dans ces colonies créées pour accueillir des enfants en mauvaise santé. Ces petits bouts devaient donc participer à certaines manifestations religieuses pour ne pas éveiller l’attention. M. Van den Berg avait toute la confiance des milieux juifs liégeois puisque le rabbin liégeois lui demanda de mettre en lieu sûr les rouleaux de la Torah et d’autres objets de culte de la synagogue de la Cité ardente. Ne pensant qu’aux autres… Dénoncé, M. Van den Berg fut arrêté par les nazis en même temps que son secrétaire
Pierre Coune et passa en jugement. Mais, précise Jacques Lipszyc, consul honoraire d’Israël à Liège, le Bâtonnier Musch qui défendait l’avocat liégeois argua qu’aucune législation allemande n’interdisait de sauver des enfants juifs. Par contre, Max-Albert Van den Berg fut condamné, pour trafic de fausses cartes d’identité, à cinq mois de prison, à Sainte-Barbe, annexe de SaintLéonard. Alors que les siens croyaient le revoir, la Gestapo l’envoya à la prison de Huy, puis à Vught aux Pays-Bas avant de le transférer, le 1er mars 1944, au camp de Neuengamme en Allemagne. Par une fenêtre du train qui l’emportait vers la mort, il passa un de ses messages favoris: Que la vie est belle! Les ministres Merlot et Behogne qui l’ont côtoyé en captivité ont relevé son comportement admirable au service des autres. Libérés, ils précisèrent que Max-Albert Van den Berg n’avait pas voulu les accompagner pour rentrer en Belgique, mais était resté aux côtés d’un jeune résistant liégeois du nom de Dewit à qui il ne restait plus qu’un souffle de vie. Ce grand résistant mourut-il du typhus comme certaines sources le font croire ou périt-il dans l’incendie d’un bateau-prison bombardé par l’aviation anglaise en rade de Lübeck? Fin 2010, au pied du passage entre la rue du Laveu et la place Henri Simon, sous
l’impulsion du Foyer culturel juif de Liège et de son président l’avocat Guy Wolf, une stèle lui a été dédiée, œuvre de Halinka Jakubowska, la sculptrice à qui on doit la fontaine de la place Saint-Lambert. On peut y lire: Quiconque sauve une vie, sauve l’univers tout entier. Thierry DE GYNS
10 MÉDIAS
N°21 - 5 juin 2011
JOSEPH DORÉ
VIENT DE PARAÎTRE
À cause de Jésus !
CE QUE JE CROIS
À
travers cette autobiographie intellectuelle et spirituelle, Joseph Doré, archevêque émérite de Strasbourg, parcourt toute l’histoire du catholicisme français à partir des années 50, puis il entreprend une analyse sans concession. Il n’hésite pas à pointer une crise institutionnelle sans précédent sur fond de mutation anthropologique grave. La situation actuelle a toutes les allures d’une certaine débâcle. En France, aujourd’hui, un jeune entre 18 et 29 ans sur deux ne connaît que le non-religieux. Ne faudrait-il pas parler de délabrement, voire d’effondrement? Il y a aussi des signes positifs d’une possible renaissance. Avant de les brandir et de les exalter, cependant, il faut prendre le temps, estime l’évêque, de regarder en face et de prendre réellement en compte l’état des lieux tel qu’il essaie de le dresser dans ces pages. Joseph Doré est l’une des voix les plus autorisées du catholicisme français. Théologien de renommée internationale (il a siégé à Rome à la Commission théologique internationale au côté du cardinal Ratzinger), il a été pendant dix ans archevêque de Strasbourg, avant de démissionner pour raison de santé. Avec lucidité, il empoigne ce qu’il nomme “les questions qui fâchent ” (contraception, regard sur la sexualité, divorce, avortement, euthanasie). Avec la même franchise, il aborde les interrogations que pose l’Histoire (croisades, Inquisition, colonialisme, intégrisme) et celles plus contemporaines que sont l’ordination des hommes mariés, la place des femmes ou le bilan de Vatican II. “Il nous faut oser regarder le pire, et nous engager pour le meilleur”, dit-il. Cette crise “historique” qu’elle traverse oblige l’Église à une importante mise à jour dans les domaines institutionnels, ecclésiologiques et même anthropologiques. Nourrir l’espérance des hommes On ne peut laisser aller à son agonie le catholicisme occidental, au prétexte “que la société dans laquelle il s’insère ne ‘mériterait’ pas qu’on la sauve“. Et de stigmatiser un “petit nombre d’hommes qui, au sommet de l’institution, parlent avec autorité au nom de l’Église, et au sujet desquels la question posée – dans quel monde vivent-ils?, ndlr – donne à entendre qu’ils ne vivent pas dans le même monde que le reste du monde“, n’hésite-t-il pas à dire. Un livre engagé,
CD
H
donc, marqué par une affection profonde pour l’Église et un attachement irrévocable. Et si l’ancien évêque de Strasbourg reste fidèle aux engagements de sa jeunesse, comme il aime dire, c’est “parce que je pense encore, de façon raisonnable et fondée, trouver dans le christianisme, et spécifiquement dans le catholicisme, de quoi nourrir l’espérance d’un homme, son désir de sens et son élan vital ”. Peut-être pourra-t-on dire que les valeurs portées par le christianisme, se sont, d’une certaine façon, infusées dans notre société. Mais elles s’y sont du même coup diluées. Ces valeurs perdureront-elles, s’interroge l’homme d’Église, si elles perdent leur source vive, c’est-à-dire la communauté qui ne cesse de les recevoir de la parole de Dieu comme toujours neuves, qui les prie, les médite, les célèbre, et tente de les vivre? Le christianisme, ce sont d’abord des hommes et des femmes qui donnent leur foi au Christ, qui agissent, célèbrent, partagent, aiment, pardonnent, “à cause de Jésus”. “Il est devenu parfaitement clair, pour moi, que mon travail ne s’est pas terminé avec la fin de ma responsabilité alsacienne. Je ne suis pas quitte. Je suis toujours théologien, toujours prêtre catholique, toujours évêque et toujours citoyen de ce monde, toujours acteur et toujours engagé en ce monde.“ Voilà qui est clair. Un grand livre, courageux et interpellant. La belle contribution d’un évêque qui, loyal, veut rester fidèle à Rome, mais qui sur bien des points qui fâchent, attend une autre parole. Gageons que cette parole libre et responsable sera, pour beaucoup de lecteurs et de lectrices, libératrice. Charles DELHEZ À c a u s e d e J és u s ! Joseph Doré. Éd Plon. 375 pages 28,95 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
DES RÉÉDITIONS ATTENDUES
Les catéchansons de Noël Colombier
uit albums de Noël Colombier viennent d’être réédités chez ADF-SM en trois coffrets. L’occasion de nous rappeler que ce troubadour a bien du talent pour transmettre aux enfants l’essentiel de la foi chrétienne. Il y a tout d’abord une anthologie de trois disques qui rassemble les quatre volumes de la série “Catéchansons”. “Quand j’étais enfant, on devait apprendre par cœur, en questions-réponses, des mots compliqués et abstraits“, explique Noël Colombier, compositeur et interprète des quarantedeux chansons du coffret. “Aujourd’hui, découvrir Jésus et son enseignement avec des travaux pratiques, des dessins, des modelages et des chansons, c’est tellement plus adapté aux enfants!“ Les différents volumes de “Catéchansons” sont chacun basés sur un thème. Le premier nous emmène “Rue du regard” et nous fait replonger dans notre univers d’enfant; le deuxième nous ouvre à l’Évangile, tandis que le troisième nous conduit “Rue d’Emmaüs”, là où Jésus a écouté ce que ses disciples avaient à dire, avant de leur montrer que la Parole de Dieu éclaire leurs questions et leur vie. Quant au quatrième volume, il nous fait entrer dans la “Rue de l’Église” avec nos parents, les paroissiens, les prêtres et les catéchistes, pour prier ensemble et partager ensemble le pain et la Parole. Chacune des 42
chansons est bien sûr simple et facilement mémorisable. Un autre coffret, de quatre CD cette fois, nous propose “La Bible en chansons”. Il y a l’Ancien Testament, le Nouveau Testament, les Paraboles, et “Qui es-tu…Jésus?” C’est la vie que Noël Colombier chante, quand il chante la Bible: on se révolte avec Job, on part pour l’aventure avec Abraham, on se sait regardé avec amour par Jésus, comme Zachée et comme la Samaritaine. Nous côtoyons ces personnages tous les jours, et ces évènements sont bien d’aujourd’hui. À travers tout cela, Dieu a quelque chose à nous dire. Ainsi la Bible est-elle actualisée de manière vivante et chaleureuse à travers ces quelque cinquante-neuf chansons. Éveiller à la foi Avec “Éveil, vie et foi”, un double album qui présente une anthologie des quatre volumes “Chants pour l’éveil”, Noël Colombier s’adresse
L
aux petits avec un talent remarquable. Très justement, il fait remarquer que “éveiller, c’est éveiller l’intérêt, apprendre à regarder et à écouter. Lorsqu’il s’agit de la foi, il s’agit de donner le goût de Dieu, apprendre à regarder et à écouter comme le Christ nous l’apprend dans l’Évangile. Ce n’est pas nous qui pouvons donner la foi. Elle est don de Dieu. Nous ne pouvons que témoigner de Celui en qui nous avons mis notre confiance.“ Et ce double album peut franchement nous y aider, comme il peut aussi être un formidable support pour les institutrices maternelles qui se soucient de l’éveil religieux, tout en passant par l’éveil à la vie. D’ailleurs, on retrouve dans cet album quelques classiques de la chanson pour petits, comme “Si tu as de la joie au cœur”, “L’âne blanc”, “Petit escargot”, “Le hérisson” ou “La ferme de mon voisin”. Signalons que, pour les trois coffrets, les paroles sont imprimées dans les livrets, tandis que les partitions sont en ligne sur www.chantonseneglise.fr. Dominique LAWALREE “Catéchansons”, Noël Colombier, un coffret trois CD ADF-SM, 32,50 €(*). “La Bible en chansons”, Noël Colombier, un coffret quatre CD ADF-SM, 32,50 €(*). “ Évei l , v i e et f oi ” , Noël Colombier, un double CD ADF-SM, 27,70 €(*). (*) Port compris, au compte 732-703200238 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
Dans ce livre, l’abbé Omer He nr iv a ux , un prêtre âgé de 87 ans, donne son point de vue sur quelques points importants de la foi qui ont donné sens à sa vie. Après s’être demandé ce que voulait dire “croire en Dieu”, il s’interroge sur la Révélation, non pas sur son contenu, mais sur son processus. Que veut-on dire par “Dieu se révèle”? Il s’arrête ensuite sur une question d’actualité: le darwinisme et le créationnisme, pour continuer par quelques approches de Dieu telles que l’Ancien Testament nous les présente. Le dernier chapitre, le plus long, est consacré à la personne de Jésus de Nazareth. L’auteur relit les évangiles et les remet dans leur contexte pour dresser un portrait de Jésus ancré dans son époque et sa culture juive., débarrassé de son inutile merveilleux. Il met à la portée du grand public l’apport de la recherche exégétique actuelle. “ Un Di eu cr édi b l e” , Omer Henrivaux, Fidélité, 264 pages, 22,95 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
L’HÉRITAGE DE THÉRÈSE D’AVILA “Tu m’as adressé tant de lettres, m’a prise à témoin, agacée parfois, amusée souvent, provoquée sans cesse. Aujourd’hui, je te réponds.“ Cla ude Pl ettener, écrivain et théologienne, a décidé de répondre, près de 500 plus tard, à sainte Thérèse d’Avila. Une vingtaine de lettres imaginaires qui nous permettent de retracer la vie de cette femme exceptionnelle, au cœur du XVIe siècle espagnol, et nous introduisent à sa profonde spiritualité. Une façon originale et intime de redécouvrir l’héritage de cette grande mystique. “ Chèr e Thér ès e d’Av i l a ” , Claude Plettener, Bayard, 132 pages, 18,90 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
JEAN-PAUL II EN TERRE SAINTE De tous les voyages de Jean-Paul II, le pèlerinage en Terre sainte fut certainement le plus fort. Le plus symbolique aussi. Que ce soit au Caire, au Sinaï, à Damas ou à Jérusalem, le pape polonais n’a effectivement cessé de tendre la main aux chrétiens d’Orient, aux juifs d’Israël et aux musulmans arabes, par-delà les murs de la haine, de la peur et de l’ignorance. Grâce à la situation privilégiée du diplomate français Pi e rr e -Y v e s Fux , qui fut chaque jour, chaque minute aux côtés de Jean-Paul II, nous entrons dans l’intimité du souverain pontife et l’accompagnons, pas à pas, dans ce pèlerinage qui aura durablement marqué les esprits. Les nombreuses photos, prises par l’auteur, témoignent d’ailleurs de cette proximité qu’aucun reporter ne pouvait avoir. “ La ma i n tendu e” , Pierre-Yves Fux, L’Œuvre, 352 pages, 24 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
MOTS CROISÉS Problè me n°11/ 21 H or i z ont a l eme nt : 1. Mercenaire allemand. – 2. Aussi - Cubage de bois. – 3. Intrépides. – 4. Patrie d’Einstein - Superficie. – 5. Grand-père - Riche. – 6. Issu de - Véloce. – 7. Sa capitale: Téhéran - Véritables. – 8. Désagrément - Mesure chinoise. – 9. Propre - Corps célestes. – 10. Hirondelle de mer - Baie de Honshu. Ver t i ca l ement : 1. Habitants de Vilnius. – 2. Local d’artisan - Conjonction. – 3. Appelle -Capable. – 4. Ecrivain français - Souvent funéraire. – 5. Pesta - Dieu grec des bergers. – 6. Meulai - Manière de saisir. – 7. Allongeaient. – 8. Ver marin - Joyeux participe. – 9. Tranche d’histoire Matières fécales. – 10. Expérimente - Placée en une minute. SOLUTIONS: Problème 11/19 1. ENERGUMENE 2. SOCIETES-L 3. TIRER-NAIF 4. ARENACE-DE 5. MET-NASSE 6. I-ENTITE-C 7. NUEE-ERRER 8. EN-FLUETTE 9. TABLE-LIRE 10. SURETE-RER
Problème 11/20 1. DECHIRURES 2. IDEALES-NO 3. URSS-NEANT 4. RESEDA-VU 5. EDE-RUSAIT 6. TOREADOR-R 7. INARI-LESA 8. Q-SONDE-UN 9. US-DEESSES 10. ENVERS-URI
EXPRESS EXPRESS
PETITES ANNONCES Tél. 010/235.900 (Heures de bureau) Insérées dans toutes nos éditions belges. Tarif (TVA comprise): 3,34 € la ligne de 37 lettres, signes ou espaces, avec minimum de 10 €, + 6 € quand les réponses doivent être envoyées au bureau du journal. (B.J.N…). Paiement au compte 833-5208227-70 - IBAN BE60 8335 2082 2770 BIC GKCCBEBB de REGIDIM. Les réponses aux annonces domiciliées au bureau du journal doivent porter comme adresse : Annonce N… REGIDIM, 67/2 Chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
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Ne manquez pas notre émission “Il était une foi”. Un magazine qui alterne des reportages et des entretiens en studio à propos d'expériences vécues par des chrétiens engagés.
COURRIER
N°21 - 5 juin 2011
COURRIER DES
LECTEURS par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre
ÉCRITURE SAINTE Pourquoi pas un troisième testament ? La Bible englobe l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans le premier Testament, on retrouve Dieu qui se manifeste à son Peuple, noue le contact avec lui au fil du temps. Il se fait connaître à lui progressivement et son Peuple L’accueille comme son Libérateur. Dans le Second Testament, Dieu vient nous rejoindre en épousant notre humanité et notre condition humaine. Nous vivons en direct son message et les balbutiements de l’Église naissante. Depuis lors, plus rien de retranscrit dans ce recueil de textes sacrés alors que de nombreux écrits continuent à être publiés et sont le signe que l’Esprit poursuit son œuvre dans le monde. Ne pourraiton pas inclure dans un troisième tome les témoignages contemporains de ceux qui continuent à être envahis et vivent de l’Esprit? Dominique CASSOU-MOUNAT 1340 Ottignies
L’Esprit souffle où il veut. Il ne se limite pas aux textes bibliques. Ce n’est sans doute pas pour rien que les moines du Moyen Âge ont passé leur temps à retranscrire les textes des Pères et des docteurs de l’Église. Il y a aussi les vies des saints qui ont toujours été tenues en honneur dans l’Église. Le bréviaire des prêtres ne se limite d’ailleurs pas, pour l’office des Lectures, aux textes bibliques. Le “canon biblique” est cependant “clôturé”. Il est un peu comme l’étalon auquel se rapporte tout ce qui se réclame du nom de chrétien. Ces textes, suffisamment variés, garderont toujours un statut particulier dans l’Église, ils demeureront une référence. Mais rien ne vous empêche d’aller lire les milliers, voire les millions de livres habités du souffle de l’Esprit. Libre à lui de choisir la manière dont il vous touchera. Si l’on peut se permettre une comparaison, l’Écriture sainte est comme le bulbe d’une plante. Les autres écrits en sont l’efflorescence. Il faut conserver précieusement le bulbe, notamment en hiver, pour que la plante reste vivace. Les écrits des Pères de l’Église sont reconnus comme un juste commentaire de la foi et leur vie est marquée du sceau de la sainteté. La première génération est appelée “Pères apostoliques”. Vient ensuite la génération des 2e et 3e siècles. Enfin, l’âge d’or est situé aux 4e et 5e siècles. Pensez à des saint Athanase, saint Basile,
saint Jean Chrysostome… du côté grec; saint Hilaire de Poitiers, saint Martin de Tours, saint Ambroise de Milan, saint Jérôme, saint Augustin, saint Cassien… du côté latin. Ils ne font pas partie de la Bible, mais jouissent d’une autorité particulière. Ils plongent eux-mêmes leurs racines dans l’Écriture sainte, dont ils constituent en quelque sorte les premières générations de lecteurs. Viennent ensuite les Docteurs de l’Église, au nombre de trente-quatre depuis peu. L’avantdernière en date est Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997. Benoît XVI vient d’ajouter à la liste Saint Jean d’Avila (cfr Dimanche n°19). Hommes ou femmes, ils jouissent d’une notoriété certaine de témoins de la doctrine chrétienne. Quelquesuns sont d’ailleurs eux-mêmes Pères de l’Église (titre réservé aux premiers siècles), les autres étant postérieurs à l’époque “patristique”. Les saints se situent à un niveau davantage spirituel que doctrinal. Ils sont à l’Évangile, disait saint François de Sales, “ce qu’une musique chantée est à une musique notée”. Ils se sont d’ailleurs inspirés, au jour le jour, de l’Évangile et de toute l’Écriture. Il y a encore tous ces livres de spiritualité et de piété qui ont enrichi la vie chrétienne au long des siècles. Certains très anciens, comme l’Imitation de Jésus Christ (qui a été abondamment lue), d’autres plus proches de nous. Pour ces derniers, laissons le temps opérer un tri naturel, comme il l’a fait pour les écrits des siècles précédents.
Volontariat humanitaire Une personne (G. B.) demande un “répertoire d’offres-demandes-propositions” en vue d’offrir “un peu de son temps comme volontaire-caritatif cet été”. Nous le renvoyons au site www.volontariat.be. Il est très complet et présente de nombreuses associations en Wallonie et à Bruxelles.
Emprise On connaît les dégâts qui peuvent être liés à l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants. On connaît moins ceux qui peuvent être occasionnés par une emprise psychologique. Un exemple parmi d’autres. Le 18 novembre 1978 en Guyane, 923 membres d’une secte se sont suicidés suite à la demande d’un gourou mégalomane. Que veux-je dire? Simplement qu’il existe, hélas, des individus qui ont un pouvoir diabolique d’anéantir complètement une personnalité humaine. Leurs proies? Essentiellement des êtres fragiles qui, au fil d’un conditionnement aussi insidieux que pervers, deviendront les esclaves de celui qui les domine et qui les paralyse. J’ai la faiblesse de penser que Michelle Martin est tombée dans ce piège, dans cet
SERVICE D’ENTRAIDE
Scolariser les filles burkinabées
L’abbé Dominique Yanogo œuvre à Ouagadougou, Burkina Faso, depuis 1983. Suite aux nominations successives décidées par sa hiérarchie, il est devenu le responsable de la communication religieuse de Ouagadougou. Cependant, le fondateur de « Solidarité Marthe et Marie »(S.M.M.) reste actif auprès de cette association qui n’a de cesse d’encadrer les jeunes filles dans leur parcours scolaire. La mentalité traditionnelle au Burkina Faso impose aux femmes un statut inférieur, certains lieux d’éducation ou de formation moderne ne leur sont pas toujours accessibles. “Solidarité Marthe et Marie” prend entièrement en charge les jeunes filles en répondant à leurs besoins primaires (nourriture, soins, etc.) et en leur offrant une éducation de qualité ce qui est un maillon essentiel de leur futur. En décembre 2010, cette association a été décorée « chevalier de l’ordre du mérite » pour son action discrète, mais efficace auprès de centaines
d’étudiantes. La difficulté rencontrée par S.S.M. est le maintien aux études des adolescentes car vers l’âge de 17 ans, elles sont prises dans un tourbillon de problèmes sociaux complexes alors qu’il faut s’insérer dans la société par la préparation à la vie professionnelle et conjugale. Il est là le nouvel objectif de l’association : préparer la jeune femme à entrer dans la vie active par une formation courte en lui inculquant les connaissances nécessaires à sa réussite dans le respect des valeurs et des exigences culturelles burkinabées. L’association est ouverte à toutes, elle accueille des jeunes filles de toutes les confessions. L’action de S.M.M. va au-delà d’une simple prise en charge, car la condition de la femme burkinabée ne pourra évoluer que si l’image que ces femmes ont d’elles-mêmes change. Grâce à vos dons, une telle formation verra le jour et ces jeunes femmes pourront entrer de plein pied dans la vie active.
Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195- 0121281- 10 ou I B A N : B E 41 19 50 1212 8110 B I C : CR E G B E B B du Se rv i ce d’Entraide Tiers-monde, Place de Vannes 20, 7000 Mons, t é l . : 065/34.63.70. Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 euros pour être fiscalement déductibles.
Intentions de messe Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous deman7 dent des intentions de mess e (7 euros), lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. ATTENTI ON : Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : BE82 1950 1549 0168 BIC : CREGBEBB ou 195-0154901-68 de “ Projets Pastoraux ” 20, Place de Vannes, 7000 Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.
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engrenage où la conscience individuelle est réduite à néant, où l’on finit par n’être plus rien d’autre qu’un robot au service d’actes monstrueux. Vient alors un jour où on se réveille, où on se met à souffrir cruellement en réalisant l’état de déchéance et de mort dans lequel on a vécu et à implorer désespérément le pardon. Telle était, il me semble, le sens de la confession de Madame Martin dans sa lettre lue à la télévision. Si, comme l’écrit Oscar Wilde: “Nul homme n’est assez riche pour racheter son passé”, il n’en n’est pas moins vrai que le futur reste à construire et que le livre de la vie d’une personne humaine ne peut se réduire à ses pages les plus horribles. On a vu de grands criminels se convertir en prison et devenir par la suite des témoins de l’Évangile. André Levet est l’un de ceux-là. Même si on a commis l’innommable, la sainteté reste à l’avenir toujours possible.` Jean-Pierre SNYERS
Pas de preuve de Dieu Dans le courrier des lecteurs du 15 mai 2011, un correspondant qui signe MB s’en prend aux scientifiques, en particulier Stephen Hawking et Richard Dawkins , qui selon lui font appel à la science pour nier l’existence de Dieu. MB leur fait un mauvais procès. Ce que disent ces scientifiques est, qu’aussi loin que l’on pousse la recherche vers la source de notre univers, on ne trouve jamais de preuve de l’intervention directe et incontestable de Dieu. Cela n’est pas du tout la même chose que nier l’existence de Dieu. En tant que scientifique, je crois qu’ils ont raison et que cette preuve, on ne la trouvera jamais. Cela ne m’empêche pas de croire quand même que, d’une manière ou d’une autre, Dieu est derrière tout cela. La démarche scientifique ne peut par nature avoir aucun lien avec foi, religions, idéologies, traditions et moins encore superstitions. La question de l’existence de Dieu est totalement hors de portée de la démarche scientifique et tous les scientifiques sérieux le savent bien. Laissons-les donc travailler en paix. Je suis sûr que Dieu pense comme moi! En ce qui concerne Richard Dawkins, son but n’est pas de prouver l’inexistence de Dieu, mais de combattre le créationnisme, dont les tenants croient que Dieu a créé l’homme de toutes pièces il y a quelque dix mille ans. Les sondages montrent qu’aux États-Unis, 40% de la population croient au créationnisme. C’est proprement ahurissant. Comment expliquer que, dans ce pays qui a contribué plus au progrès scientifique des cent dernières années et produit plus de prix Nobel que tout le reste du monde, se trouve une telle proportion de gens totalement fermés à l’éducation scientifique? Car l’évolutionnisme et la sélection naturelle sont des faits prouvés audelà de tout doute raisonnable. Le nier est aussi stupide que de prétendre que Jules César et Napoléon sont de pures inventions des historiens ou que l’holocauste des juifs n’a jamais eu lieu. Soyons donc reconnaissants à Richard Dawkins des efforts qu’il fait pour éradiquer ce virus. Pierre BARTHOLOMÉ
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N°21 - 5 juin 2011
JMJ Les jeunes belges se préparent
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n peu partout en Belgique, les jeunes se préparent pour les Journées Mondiales de la Jeunesse qui se dérouleront du 16 au 21 août à Madrid.
En route pour Madrid avec la Communauté Saint-Jean L’idée qui anime la Communauté de SaintJean est de permettre aux jeunes, les 16-30 ans, de profiter des jours qui précèdent les JMJ pour faire connaissance, mais aussi de s’imprégner de ce qu’ils vont vivre. C’est pourquoi les frères organisent un périple qui débute le samedi 6 août. Il s’agit d’un voyage à travers la France et l’Espagne sur les traces de plusieurs figures de sainteté. “Nous avons voulu que ces jours soient itinérants, cela aide à se couper de tout ce qui fait le confort quotidien. C’est encore très fédérateur pour le groupe, souligne le Frère Hubert-Marie. On passera la nuit dans un camping ou encore dans des lieux qui sont déjà réservés. Nous dormirons, le plus souvent, à la belle étoile. “ Lourdes est une des étapes de ce périple. Lourdes et la Vierge Marie, mais aussi sainte Bernadette, bien sûr. “L’expérience de la grotte, comme des piscines, est inoubliable“ commente le Frère Hubert-Marie. Suivront deux jours de randonnée à travers le cirque de Gavarnie.
Un paysage de toute beauté Un paysage d’une telle beauté qu’il devrait faire oublier la fatigue de cette marche sous le soleil et sur terrain accidenté. Pas besoin d’être un grand sportif pour arriver au bout du périple, mais il est néanmoins conseillé de veiller sur sa forme. Et comme un moment de fatigue est toujours possible, une “voiture-balais” est prévue. Après, ce sera l’Espagne avec un arrêt au château de Saint François-Xavier, la demeure natale de saint Ignace à Loyola et le sanctuaire Notre-Dame de Cavadonga dans les Asturies, le monastère de Sainte-Thérèse de Jésus pour arriver à Duruello en Castille lieu de la première fondation de Saint-Jean de la Croix. Le groupe passera aussi du temps dans la région d’Oviedo où se tiendra le rassemblement des communautés de Saint-Jean installées un peu partout dans le monde. Des amitiés qui durent
spirituel sans oublier que ce sera aussi le temps des vacances. Outre cette randonnée à travers les Pyrénées, il est aussi prévu des temps de repos au bord de l’océan ainsi que des visites dans des villes très riches d’un point de vue culturel. Les J MJ sont des moments tellement uniques qu’ils restent dans la mémoire de ceux qui les ont vécues. »Ce sont des liens d’amitié très forts qui se nouent. » Et même parfois plus. Le Frère Hubert-Marie vient ainsi de baptiser le 4e enfant d’un couple qui s’est rencontré lors de JMJ.*
Des moments très riches d’un point de vue
C. B.
Votez pour elles!
Festival Come and See Afin de se préparer, ensemble, aux journées mondiales de la jeunesse, les participants et leurs familles, mais aussi ceux qui n’auront pas l’occasion d’aller jusqu’à Madrid, sont invités à participer au festival “Come and See”, 4 veillées de prière et de témoignage à travers la Belgique. Rendez-vous à 15h devant l’église pour rejoindre les Témoins d’Espérance. Ceux-ci partiront annoncer dans la ville en petits groupes, la veillée organisée en soirée. D’autres resteront sur place pour porter par la prière ceux qui évangélisent. Le rendez-vous suivant est à 20h30, toujours devant
Les trois prieurés de Belgique – Libramont, Banneux, Bruxelles – se sont réunis pour proposer aux jeunes de vivre les JMJ au terme d’un voyage exceptionnel. Le coût du voyage grâce à une intervention financière des abbayes a pu être limité à 495 euros. Attention, il faut encore ajouter à ce moment les frais de déplacement en car (80 euros) et le montant du billet d’avion pour le retour (environ 80 euros). Pour plus de renseignements et les inscriptions: fr.Johannes-Elias 0485.04.51.67 jmj 2011@stjean-bruxelles.com ou encore fr.JohnMary-Ignatius au 0472/39.56.88 brotherjmi@gmail.com ou fr.Gonzague au 0489/51.21.39.
Louise Montoisy et Marie Michotte, deux jeunes filles belges, sont décidées à apporter leur collaboration, très personnelle, aux JMJ qui approchent à grands pas: elles participent à un concours musical! Il s’agit de composer une chanson qui sera diffusée durant la semaine des JMJ. Pour gagner, il faut avoir le plus de votes pos-
l’église pour une veillée remplie de chants, de prières et de témoignages afin d’entrer dans l’esprit des JMJ. Lieux et dates: Samedi 6 août au Parvis Théoduin de Bavière de la collégiale NotreDame de Huy, sur le thème: “La soif de Dieu”. Dimanche 7 août à l’église SainteCroix, place Flagey à Ixelles( soirée bilingue), sur le thème: “Bâtir sa vie sur le Roc”. Lundi 8 août à l’église Saint-Julien de Ath (rue de Pintamont), sur le thème: “Toucher le ressuscité”. Mardi 9 août à l’église Saint-
sible. Voilà pourquoi elles demandent d’aller voter pour elles sur le lien suivant: http://madrid2011.jmj.be/actu alite/une-chanson-belge-auxjmj-soutenez-les. Vous trouverez en bas à droite de la vidéo un lien “votar”. Vous n’avez qu’à cliquer et à attribuer une note de 1 à 5. Merci d’avance pour elles!
Étienne de Braine-l’Alleud (rue St Anne, 3), sur le thème: “Construire la civilisation de l’Amour” Infos: jmj.be, temoinsdesperance @gmail.com, B. Druenne: 0498/310.530, Père E.de Ruyver: 0472/387.851
Mgr Jean Kockerols invite les jeunes via une vidéo
Pour sensibiliser les jeunes à l’importance d’un évènement comme les JMJ, Mgr Jean Kockerols, tout récemment ordonné évêque auxiliaire pour le diocèse de Malines-Bruxelles, a envoyé un message vidéo aux jeunes de Bruxelles. Il leur propose de partir avec lui
aux JMJ en formant un nouveau groupe pour ceux qui n’en trouvent pas près de chez eux : Be.Brussels …and move it to Christ ! Mgr Jean Kockerols a aussi profité de l’envoi de la vidéo pour partager un message de Pâques : “O ma joie, Christ est ressuscité ! Croire en Christ ressuscité, c’est oser croire que le mal, la mort, la souffrance n’auront JAMAIS le dernier mot. C’est croire que cette puissance de VIE qui habite le Christ demeure aussi en nous, dès maintenant. Heureuse fête de Pâques à toi, à vous, à l’Église entière ! Alleluia !”. Les informations sur ce nouveau groupe ainsi que toutes celles concernant les JMJ 2011 à Madrid sont disponibles sur le site www.jmj.be ou encore inscriptions@jmj.be ou 010/235.271 ou 0473/84.87.07.
En union de prière le mercredi Pendant leur préparation, il a semblé aux jeunes indispensable de prendre du temps pour prier pour les JMJ. Pour cela, ils ont fixé un moment dans la semaine pour être en communion de prière. Ils proposent à tous ceux qui le désirent de prier ensemble tous les mercredis vers 18h30. Lors de ce temps de prière, ils suggèrent de reprendre la version courte de la prière pour les JMJ de notre archevêque:
Seigneur notre Dieu, Tu nous as créés pour ton amour, nous les jeunes, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en ton cœur de Père. Tu nous as donné Ton Fils unique, Tu nous veux enracinés en Lui, puisqu’Il nous attire vers Toi. Qu’à travers ces JMJ nous puissions nous fonder en Lui pour que dans notre vie quotidienne nous devenions forts en Christ en dépit de nos
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Au lieu de déménager en maison de repos:
faiblesses. Qu’avec toute l’ardeur de notre jeunesse, nous connaissions l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance: notre cœur est fait pour Lui. Et qu’ainsi, en dépit de nos fautes et grâce à ton pardon, nous menions une vie pleine à ras bord et entrions toujours davantage dans la plénitude de ta vie, Père, pour ta joie et pour notre bonheur. Amen. -
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