EXPRESS
NU MÉ RO 14 Hebdomadaire du 10 avril 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be
La “main tendue“ à l’Église
LES SOINS PALLIATIFS Une fin de vie accompagnée
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ommencés le 22 novembre dernier, les travaux de la “Commission spéciale relative au traitement d’abus sexuels et de faits de pédophilie dans une relation d’autorité, en particulier au sein de l’Église” se sont achevés le 30 mars dernier avec le vote, à l’unanimité, du rapport. Après 60 réunions et 110 auditions, les membres de cette commission ont formulé 70 recommandations. Parmi elles, l’allongement du délai de prescription de 10 à 15 ans après les 18 ans de la victime, et la révision du texte concernant le secret professionnel, maintenu dans l’intérêt même des victimes, mais avec un champ d’application étendu et des dérogations. D’autres recommandations visent à faire de la lutte contre la pédophilie une priorité: tenue à jour des bases de données, amélioration de l’accueil des victimes, motivation des classements sans suite, présentation d’un certificat de bonne vie et mœurs pour les animateurs de mouvements de jeunes et de clubs sportifs qui devraient également signer une charte rédigée par Child Focus. Cette dernière devenant par ailleurs le point de contact central pour signaler tout abus sexuel sur mineurs. Mais avant ces recommandations, une proposition. Après avoir constaté que "les autorités de l’Ég lise ont ma nifesté leur volonté d’assumer une ‘responsabilité morale’ et exprimé le souhait de voir la commission spécia le fa ire des sug g estions concerna nt l’indemnisation des victimes", le rapport propose de donner une traduction concrète à cette "responsabilité morale" avec la mise sur pied d'un tribunal arbitral qui s'occuperait de l’indemnisation des victimes d’abus sexuels commis par des prêtres ou des religieux. "Nous tendons une main à l'Église ", ont commenté bon nombre de parlementaires à l'issue de leurs travaux. Celle-ci est libre de ne pas accepter. À l'heure où nous mettons sous presse, la Conférence des évêques n'avait pas encore fait part de sa réaction. Nous reviendrons donc plus en détail sur le sujet dans notre prochain numéro. Pierre GRANIER Le rapport complet est disponible sur le site www.catho.be
OPINIONS
p. 2 • Crise politique belge, Pourquoi tant de malentendus ?
DERNIÈRES MINUTES
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• Les leaders religieux français boycottent le débat sur la laïcité • Côte d’Ivoire : le pape envoie le cardinal Turkson comme émissaire
LITURGIE
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5 dimanche de Carême Tu es la Résurrection, tu es la vie, Seigneur Jésus ! Celui qui croit en toi ne mourra jamais. Jean 11, 3...45
CULTURE
p. 7 • Expo au jardin botanique : “Détours végétaux”
Alors que la prise en charge des malades en fin de vie ne cesse de s’améliorer, la mort et les moments qui la précèdent demeurent tabou dans notre société.
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OCIÉTÉ
Tous les malades en fin de vie se retrouvent face à des choix: tenter de prolonger sa vie? L’abréger? Explorer d’autres voies? Ou alors respecter l’évolution naturelle, en s’efforçant de valoriser le temps qui reste? C’est cette dernière voie que proposent les soins palliatifs. C’est un fait, de nos jours, 9 personnes sur 10 devront affronter la mort à cause d’une maladie incurable. Ce temps-là peut être long et donner lieu à d’autres maux: le mal-être physique, le mal-être psychologique, le mal-être social, le mal-être existentiel et enfin le mal-être global. Ce sont ces différents mal-être que les soins palliatifs prennent en charge. Améliorer la qualité de vie Pourtant, d’après un médecin généraliste: “Deux personnes sur dix ne savent pas ce que sont les soins palliatifs et trois sur quatre ignorent qu’ils peuvent être dispensés dans d’autres lieux que les unités fin de vie et qu’il est en droit d’obtenir une spéciales.” Ces soins cherchent à améinformation sur son état de santé. Depuis liorer la qualité de vie des patients et de 1991, des aides financières apportées leur famille face aux conséquences d’une dans le cadre des soins palliatifs sont acmaladie potentiellement mortelle. Ils ne cessibles. De plus, ceux et celles qui souvisent ni à guérir, ni à retarder l’évolution haitent accompagner une personne en de l’affection. Ils se concentrent sur le fin de vie peuvent suspendre ou réduire soulagement des symptômes, le soutien leur activité professionnelle et bénéficier psychosocial et l’acd’intervention financiècompagnement spiri“Ce n’est pas parce qu’on a un re de l’ONEM. tuel, avec un enjeu pied dans la tombe qu’il faut se La spécificité des soins central: continuer à laisser marcher sur l’autre” palliatifs, c’est surtout vivre le mieux possible François Mauriac l’accompagnement. “Ici, jusqu’à la fin. je ne suis pas qu’un coLe 22 août 2002, une loi relative aux lon. Je suis une personne”, témoigne une droits du patient a été adoptée, elle prépatiente. Une accompagnatrice a dit: cise que chaque patient a droit à des “Vous êtes important à nos yeux et vous soins palliatifs. Cela signifie qu’il peut en êtes important jusqu’au dernier moment bénéficier dans l’accompagnement de sa de votre vie. Nous ferons tout ce que nous
JEA N-F RA NÇOIS K A HN Une autre société est possible Page3
CRISE POLITIQUE À MA DAGASCA R Sortir de l’oubli Page 5 Rédaction de ce numéro clôturée le 4 avril 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79 IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB
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COMMISSION “ABUS“
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pourrons non seulement pour vous aider à mourir paisiblement, mais pour que vous puissiez être vivant jusqu’au moment de votre mort.” Le soutien apporté par les accompagnateurs permet au malade de faire mémoire du tissu de sa vie, de la trace laissée audelà de lui, grâce à lui ou malgré lui. La fin de vie est liée à un grand nombre de questions et de choix. L’exposition “Si un jour Je meurs” qui a lieu actuellement à Bruxelles les présentent avec sobriété, sensibilité et pédagogie. Un parcours qui a l’avantage de faire réfléchir et aussi de tirer ce sujet délicat hors des couloirs des hôpitaux. Amélie de LIMBOURG (Suite page 3)
GUÉRIR OU ÊTRE SOIGNÉ ?
il y a bien une chose que j’ai retenue, c’est que tout le monde, depuis le plus jeune âge jusqu’à la fin de ses jours, dit: “Je veux être aimé!” Lorsque l’on est un peu à l’écoute, on entend ce cri: “Aime-moi, protège-moi!” On demande cela au médecin. J’ai compris que c’est ce cri déchirant qui traverse toute l’humanité: un cri qui peut se manifester par d’immenses lésions. Le malheureux peut retourner sa douleur pour appeler, en l’entretenant pour que l’on reste à son chevet. (…) Nous nous servons de nos déboires pour appeler l’autre, pour s’attirer son intérêt, son attention. On ne cherche pas à guérir, on cherche
surtout à être soigné. Et le soignant n’est pas forcément là pour guérir, mais pour soigner, pour donner toute son attention au patient. Xavier EMMANUELLI Permanence de la fragilité Dans La fragilité, faiblesse ou richesse ? Albin Michel 2009
Jésus apporte l’amour de Dieu quand l’amour humain ne suffit plus. Frédéric Lenoir
OPINIONS
DIMANCHE
DIMAN DIMANCHE
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N°14 - 10 avril 2011
Édito
UNE PAUSE, PAS UN POINT D’ORGUE
Heureux événement pour l’Église de Belgique – particulièrement celle qui est à Bruxelles, dans les Brabant flamand et wallon – que cette ordination de trois nouveaux évêques. La basilique de Koekelberg était comble. Après des mois de “galère” pour les catholiques de Belgique, ce grand et solennel rassemblement, minutieusement préparé, faisait du bien. Une ordination est toujours le signe que Dieu n’abandonne pas son peuple, qu’il ne cesse de lui donner des pasteurs pour le rassembler et le guider. Un autre événement a marqué l’Église durant la semaine écoulée. La commission parlementaire relative “au traitement d’abus sexuels…” a voté son rapport à l’unanimité. Au cours de ce travail, il y a eu des moments houleux. Les députés des partis proches de la démocratie chrétienne reconnaissent que cela n’a pas toujours été évident pour eux. Mais mercredi, tout semblait apaisé. Une certaine atmosphère de joie régnait dans la Salle européenne où si souvent les commissaires s’étaient rassemblés sous la houlette – parfois ambiguë – de Karine Lalieux. Heureux dénouement car, au bout de ces cinq mois, il semble que le monde politique ait pris conscience de la gravité et de l’étendue de ce drame de la pédophi-
LA QUESTION
lie. Septante recommandations ont été faites. Elles touchent tous les domaines, mais sont profondément centrées sur le bien des victimes, leur protection et leur guérison. Côté Église, la séparation entre celle-ci et l’État a été respectée. Ce ne sont pas des recommandations, mais une proposition qu’il lui revient d’accepter ou de refuser. La balle est donc dans le camp des évêques. À eux de voir si cette “main tendue à l’Église” – selon l’expression des commissaires – est acceptable, si sous ce gant de velours, il y a bien une main secourable. Accepter le tribunal arbitral (non judiciaire) est en effet un engagement lourd de la part de l’Église. C’est renoncer à ce huis clos qu’elle affectionne, c’est reconnaître qu’elle a vraiment fauté et qu’elle a besoin de la société civile pour en sortir. Humilité donc, mais qui peut être l’occasion de se refaire une crédibilité. Le discernement ne sera pas aisé, pas plus qu’il ne sera facile, pour la société civile, de mettre en œuvre toutes les recommandations. Bref, un évènement important que ce vote. Une pause, dirait-on en musique, mais pas encore un point d’orgue.
Charles DELHEZ Vos réactions sur edito@dimanche.be
CRISE POLITIQUE BELGE
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e 28 mars dernier, le groupe “Altercité” organisait un débat aux Facultés Saint-Louis de Bruxelles autour de deux questions particulièrement d’actualité: pourquoi Flamands et francophones ont-ils tellement de difficultés à se comprendre et comment recréer un vivre ensemble harmonieux entre les deux communautés? Un échange constructif auquel participaient Béatrice Delvaux, rédactrice en chef du journal “Le Soir”, le philosophe Philippe Van Parijs, l’historien Bruno De Wever et Jan Devolder, journaliste à “Tertio”.
Alors que la Belgique s’apprêtait à battre le record du monde du plus long blocage politique, se tenait aux Facultés Saint-Louis de Bruxelles un débat consacré aux malentendus qui empoisonnent la vie de notre pays depuis tant d’années. Objectif de cette rencontre: se mettre à l’écoute du récit des autres et voir s’il est encore possible de créer un vivre ensemble harmonieux entre Flamands et néerlandophones.
forts, ces derniers mois, pour jeter des ponts entre les deux communautés. Or, ces efforts n’ont pas été toujours accueillis à leur juste-
Le conflit est-il seulement linguistique ? Chargée d’animer cet échange, l’historienne Chantal Kesteloot a d’abord invité les différents intervenants à réfléchir au concept de conflit linguistique. La langue est-elle la seule chose qui oppose les deux principales communautés du pays? Cet enjeu n’est-il pas dépassé depuis longtemps? Le fossé entre le nord et le sud du pays n’est-il pas plus profond que cela? Sans répondre tout à fait à la question, le philosophe Philippe Van Parijs a commencé par faire une distinction entre les conflits linguistiques qui portent sur la langue (par exemple, jusqu’où faut-il pousser le bilinguisme à Bruxelles alors que plus de 90% de ses habitants parlent correctement le français?) et les conflits qui suivent les clivages linguistiques (par exemple, le délicat dossier des nuisances sonores de l’aéroport de Zaventem). Le problème, explique-t-il, c’est que “les débats se déroulent en parallèle de chaque côté de la frontière linguistique“ et que “depuis l’affaire de Louvain, nous n’avons plus de partis nationaux“. Du coup, “nous avons deux opinions publiques tout à fa it différentes “ et des hommes politiques qui ne se connaissent plus vraiment. Ce qui ne fait, bien entendu, que renforcer les malentendus. Pour l’historien flamand Bruno De Wever, il est évident que le conflit va bien au-delà de la langue, même si celle-ci continue à jouer un rôle important. “L’élite flamande parle encore le français, mais nettement moins bien que les générations précédentes“, explique-t-il. “Or, une connaissance en profondeur de la langue est essentielle pour communiquer. Chacun doit pouvoir s’exprimer dans les nuances. Ce qui pose évidemment un problème pour l’élite francophone qui, jusqu’ici, pouvait se débrouiller malgré son unilinguisme.“ Rédactrice en chef du “Soir”, Béa t rice Delva ux est plutôt partie de son expérience personnelle pour répondre à cette question. Son journal et le quotidien flamand “De Standaard” ont effectivement fait de nombreux ef-
valeur du côté néerlandophone, certains estimant que ceux-ci arrivaient “trop tard“. Même si la journaliste est bien consciente que cette réaction est due en grande partie au sentiment d’humiliation ressenti par de nombreux Flamands, elle ne peut s’empêcher de s’interroger: “Comment une région aussi riche que la Flandre peut-elle encore se sentir aussi frustrée?“ Pour Ja n De Volder, historien et journaliste à l’hebdomadaire “Tertio”, le conflit entre le Nord et le Sud du pays est davantage socioéconomique que linguistique, mais il reconnaît que les Flamands sont hypersensibles par rapport à tout ce qui concerne leur langue. Voilà pourquoi ils ont sans doute tendance à considérer que les efforts des francophones ne sont jamais suffisants. Il voit toutefois deux raisons d’espérer: l’arrivée massive des migrants dans notre pays, qui change forcément la donne, et le rôle de plus en plus important joué par l’anglais sur la scène européenne et internationale.
Les revendications flamandes n’ont-elles pas déjà été largement rencontrées ? Chantal Kesteloot s’est ensuite demandé quelles pouvaient encore bien être les revendications de la communauté flamande, vu que la plupart d’entre elles ont déjà été rencontrées. Sans répondre tout à fait la question, Bruno
Pourquoi tant de malentendus ? De Wever a commencé par expliquer que la conviction de former une nation flamande est profondément ancrée au nord du pays. Aucun parti politique ne remet cela en question. C’est devenu une évidence. Ce que confirme Béatric e Del v a ux . “Les Flamands vivent très peu comme Belges. Ce n’est plus leur identité première“, explique-t-elle. “Et on peut les comprendre: il y a un tel confort économique et culturel chez eux qu’ils voient de moins en moins l’intérêt d’aller le chercher ailleurs. C’est
la frustration ressentie par l’élite flamande face à l’immobilisme des francophones. “Ceux-ci bloquent pratiquement toutes les réformes parce qu’ils craignent que les Flamands n’en profitent pour porter atteinte à la solidarité intercommunautaire.“
Quel avenir pour la Belgique ?
Reste-t-il toutefois des raisons d’espérer? a ensuite demandé Chantal Kesteloot. Même si elle s’était montrée particulièrement découragée en début de séance, Béatrice Delvaux constate que depuis quelques mois, les mentalités sont quand même en train d’évoluer tant au nord qu’au sud du pays. Elle se réjouit notamment de voir que, du côté francophone, cette crise a eu un effet plutôt stimulant. “Les Wallons veulent montrer qu’ils peuvent s’assumer eux-mêmes, qu’ils ne sont pas des loosers et comptent certains succès à leur actif.“ La rédactrice du “Soir” a également l’impression que de plus en plus de personnes sont aujourd’hui convaincues qu’il y a des choses intéressantes à découvrir dans la culture de l’autre. Le problème, reconnaît-elle, c’est qu’il est difficile pour les francophones de baisser la garde avec la NVA. Jan De Volder espère lui aussi qu’il y a encore un avenir pour la Belgique, mais il se rend bien compte que sans Bruxelles, le pays serait coupé en deux depuis bien longtemps. Pour lui, il est donc urgent de créer une circonscription féquelque chose dont on ne s’est pas du tout rendérale pour la Chambre des Représentants. du compte du côté francophone.“ Jan De VolUne idée avec laquelle semblent être d’accord der se veut, pour sa part, plutôt rassurant: “Ce les autres intervenants. “Un système démocran’est pas parce que 30% des Flamands votent tique suppose un dialogue entre la population NVA qu’ils sont d’accord avec toutes ses revenet les élus“, explique Phi l i ppe Va n Pa r i j s . dications ou qu’ils ont quelque chose contre “Dans un État fédéral, ce dialogue est encore les francophones. C’est bien plus complexe plus important, mais est aussi plus complexe. que cela.“ Dans la plupart des États fédéraux, des partis Pour le philosophe Philippe Van Parijs, il y a politiques fédéraux constituent un des liens qui trois ressentiments derrière les revendications permettent ce dialogue, soulignent les profesflamandes. “Le premier trouve son origine seurs. Or, en Belgique, il n’existe plus de partis dans le mépris attribué aux francophones par fédéraux. Pour recréer un lien, il serait donc rapport au néerlanbien qu’une partie des dais. Si les anecdotes députés soient élus sur “Pour recréer un lien entre le nord qu’ils se racontent à ce et le sud du pays, il serait bien qu’une une liste fédéra le. À sujet da tent de condition, bien sûr, que partie des députés soient élus l’époque où ils fréceux qui se présentent sur une liste fédérale” quentaient encore les pour la circonscription (Philippe Van Parijs) fra ncophones, il ne fédérale fassent égalefa ut pa s se fa ire ment ca mpa g ne de d’illusion: ce mépris existe encore bel et bien.“ l’autre côté de la frontière linguistique.“ Pour Le deuxième ressentiment concerne les transBruno De Wever, il est important de régler la ferts – de plus en plus nombreux depuis la fin question de Bruxelles, car c’est là que se joue des années 1960 – de la Flandre vers la Wallol’avenir de notre pays, et d’encourager nie. “Ceux-ci posent surtout problème lorsqu’ils l’apprentissage de l’anglais. C’est la seule faparaissent injustifiés ou déresponsabilisants.“ çon, aujourd’hui, d’exister sur le plan internaEt le philosophe de donner l’exemple du droit tional, estime-t-il. aux allocations familiales qui a été allongé au sud du pays, parce que les Wallons ont décidé Pascal ANDRÉ d’augmenter la durée des études universitaires. “Or“, explique-t-il, “ces allocations sont fiAl tercit é – Chréti ens en forum” : 0479/564.722 – “A nancées à 70% par les Flamands.“ Enfin, il y a info@altercite.be – www.altercite.be.
EXPRESS EXPRESS
TEMPS PRÉSENT
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SOINS PALLIATIFS Donner du sens au temps qui reste de soins palliatifs comptent 370 lits pour toute la Belgique. Ce nombre peut élevé s’explique par un manque de moyens disponible. Qu’e s t -ce qui ca ra c té ri s e c es s oi ns ? La spécificité des soins palliatifs c’est qu’ils permettent de se poser la question du sens de sa fin de vie ce que les patients atteints d’une maladie incurable se posent inévitablement. Les soins palliatifs donnent la possibilité aux patients de valoriser le temps qui leur reste, de profiter des moments qu’ils peuvent passer avec leurs proches, sans, par exemple, se battre à tout prix pour se soigner. Que ls s ont l es problème s a ct uel s ?
À l ’heure a ct uel le, combi en de pers onnes , en B elg ique, s e t o u r n en t v er s l es s o i n s p a l l i a t i f s en f i n d e v i e?
Que s ouha iteri ez - vous pour a méli orer les s oins pa lli at if s en Bel g i que?
On estime à 10% le nombre de patients qui se tournent vers les soins palliatifs, dans les hôpitaux belges. Les unités
La majorité des patients souhaitent décéder à domicile, mais beaucoup ne pourront pas. Malheureusement, c’est
© Clin.univ.St-luc
arianne Desmedt est la chef de l’Unité des soins continus et palliatifs aux Cliniques universitaires Saint-Luc. La création des premiers lits de soins palliatifs à Saint Luc date de 1985. Elle en parle avec sincérité et professionnalisme.
Le fait que les patients optent tardivement pour les soins palliatifs. Ils sont d’abord dirigés vers des structures pour prolonger la vie. Une des raisons de ce constat, c’est qu’il existe au sein du personnel soignant la peur d’en parler. Il n’est pas toujours évident d’aller plus loin et d’oser faire le pas vers les soins palliatifs qui restent encore un sujet difficile à aborder avec les patients. De plus, le personnel manque de formation pour accompagner le mieux possible les personnes en fin de vie. Il serait nécessaire qu’ils apprennent à communiquer et à comprendre les mécanismes de défense que nous utilisons tous pour nous protéger face aux émotions que la fin de vie suscite en nous.
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souvent à cause d’un manque d’argent. Les soins à domicile coûtent encore trop cher. Il existe déjà des congés palliatifs et un forfait palliatif (l’intervention forfaitaire est de 603,12 € ndlr). Il s’agit d’une somme d’argent qui permet au patient en fin de vie de payer les soins et les médicaments qui ne sont pas remboursés par la mutuelle. Si on portait plus d’attention aux soins palliatifs, plus de gens pourraient mourir à domicile comme ils le désirent. Es t -ce que la loi r ela tiv e à l’eut ha na s i e a changé quel que chos e da ns c e doma i ne ? Les soins palliatifs ne sont pas tout-puissants. Il est clair qu’il ne résolvent pas les cas où la douleur est intolérable (respiratoire, étouffement…). Surtout, ils restent parfois déficients en face de la douleur morale. Certaines personnes n’arrivent pas à donner du sens à leur fin de vie malg ré l’accompagnement. C’est pourquoi l’euthanasie n’est pas toujours opposée aux soins palliatifs. Pourtant, les soins palliatifs, dans beaucoup de cas, aident les patients à sortir de leur détresse morale, qui est une crise existentielle. Ils permettent d’éviter de proposer une autre voie, de faire un bout de chemin avec eux pour redonner du sens. S’il arrive que l’euthanasie soit au bout des soins palliatifs, il n’est pas rare non plus que, grâce aux soins palliatifs, un patient en fin de vie renonce à sa demande d’euthanasie. Amélie de LIMBOURG L’exposition “Si un jour Je meurs… Les soins palliatifs s’exposent” se tient, du 11 mars au 25 avril, à la mezzanine des Halles Saint-Géry (Place Saint-Géry 1, 1000 Bruxelles). Elle est accessible tous les jours de 10h à 18h (nocturne les jeudis jusque 22h). Entrée libre et gratuite. http://www.siunjourjemeurs.be/
JEAN-FRANÇOIS KAHN Une autre société est possible
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e serions-nous pas à un de ces moments où il faut changer? Oui, répond Jean-François Kahn, journaliste français. Il a couvert la guerre d’Algérie, la révolution culturelle en Chine, l’intervention soviétique à Prague… Il a créé l’Événement du jeudi et Marianne. Rencontre lors d’un de ses passages à Bruxelles. Il y a quelques années, seule une minorité militait pour le changement. Aujourd’hui quand on demande s’il faut garder le monde
tel qu’il est, personne ne lève la main. Mais un autre modèle est-il possible? Personne ne le croit. C’est la définition même du malheur, explique Jean-François Kahn: nous ne sommes pas heureux de la situation et nous ne croyons pas qu’un changement soit possible. “Si une autre société n’était pas possible, on en serait toujours au temps du tribalisme. Il a bien fallu changer, pour qu’il y ait des progrès dans la civilisation…” Et le journaliste d’ajouter que les réalités d’aujourd’hui sont souvent les utopies d’hier tout comme les uto-
pies d’aujourd’hui seront les réalités de demain. Ainsi, pour Galilée, il était difficile d’expliquer que, alors qu’on voyait le soleil tourner autour de la terre, c’était la terre qui tournait autour de lui! “C’était aller contre le bon sens. Pourtant, il l’a dit et le catholicisme est toujours là aujourd’hui.” Fausses objections Face aux contradictions évidentes de la société actuelle, chacun trouve des motifs d’immobilisme. La mondialisation serait un obstacle, vu l’ampleur que tout a pris. Mais lors de la précédente mondialisation, celle de l’Empire romain – même chef, même langue, même religion, même architecture… – douze “allumés”, les Apôtres, ont réussi à s’imposer. De même en Amérique, à une époque où tous les régimes étaient monarchiques, la démocratie a pu naître. “C’est précisément la mondialisation qui a rendu féconds ces cha ng ements.” Prenant alors son exemple dans les sciences naturelles, JeanFrançois Kahn remarque qu’un changement intervenu par hasard a pu être sélectionné à la génération suivante, car il était un avantage. C’est ainsi qu’a progressé l’évolution. Ainsi fut sélectionnée la démocratie. Le réalisme! Voilà un autre motif de ne pas croire un changement possible. Or, la réalité, c’est nous qui la faisons, insiste le journaliste. Il y a celle à laquelle on se soumet, mais aussi celle de demain que l’on voit déjà et que l’on peut faire advenir. Ainsi de Gaulle, dès le début, a vu l’échec de l’entreprise hitlérienne. Et il y a travaillé! Victor Hugo, en son temps, avait prédit les États-Unis d’Europe! “Souvent les réalistes ont tort et les poètes
ont raison”, s’exclame J.-F. Kahn. Il y a aussi ceux qui estiment – troisième argument – qu’une autre société serait un drame. Or le drame, pour l’URSS fut précisément de n’avoir plus voulu bouger. L’homme au centre Quand il n’est plus cohérent avec ses propres valeurs, un système ne peut plus tenir. Ainsi, “on avait oublié de nous pa r ler de l’économie virtuelle, or c’est elle qui a mis en cause tout le système”. Elle n’est basée ni sur la marchandise, ni sur le service, mais sur de l’argent qui fait de l’argent, sans producteur ni consommateur, et elle brasse des sommes cinquante fois supérieures. “L’économie réelle se déréalise et l’économie virtuelle se comporte maintenant comme une économie réelle. C’est le virtuel qui est moteur du réel!” Autre exemple: que l’on puisse admettre un salaire deux ou trois fois supérieur en fonction de l’investissement, des capacités de la personne, soit. Mais quand on arrive à un rapport de 1 à 700, et même plus, il n’est plus possible de le justifier.
“Non seulement on peut, mais on doit envisager une autre société”, insiste notre interlocuteur. On n’a pas le choix.” Mais pour y arriver, on ne peut procéder par rupture. Il faut s’adapter, recomposer dans le cadre de la structure héritée. Le tort du régime soviétique, encore lui, fut d’avoir supprimé la propriété, alors qu’il fallait l’adapter. Notre rapport à la modernité, dont le culte a tout envahi, est donc à revoir. L’homme est à remettre au centre, et dans toutes ses dimensions: individuelle et collective. “ Il fa udra sans doute avoir le courage de dire non à des choses soi-disant modernes”, prévient-il. Dans ce contexte, les religions ont beaucoup plus à dire que jamais. “Dans une société qui devient de plus en plus matérialiste, ce sont elles qui nous disent des choses essentielles sur le r ôle de l’homme et sur la dimension éthique.” La véritable question, en effet, n’est pas “moderne ou pas moderne?”, mais “bon ou mauvais?”. Charles DELHEZ
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BELGIQUE
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ORDINATIONS ÉPISCOPALES À KOEKELBERG Une assemblée enthousiaste et recueillie
La célébration a duré près de trois heures, mais pouvait-il en être autrement? Ce n’est pas tous les jours, en effet, qu’on ordonne simultanément trois nouveaux évêques, fussent-t-ils auxiliaires. Un événement dont les fidèles ont apparemment bien perçu toute l’importance, puisqu’ils étaient près de 3.500 à avoir fait le déplacement. L’archevêque de Malines-Bruxelles n’a d’ailleurs pas manqué de les remercier pour leur présence et leur prière. Les membres du clergé ont, eux aussi, répondu massivement à l’invitation de l’Église: environ 250 prêtres se trouvaient dans le chœur de la basilique, ainsi que l’ensemble des évêques belges et une belle délégation de prélats italiens, français et néerlandais. Très en verve, Mgr Léonard – entouré du cardinal Godfried Danneels et du Nonce apostolique Mgr Berloco – a rappelé dans son homélie que le Nonce apostolique avait eu pas mal de travail en Belgique ces derniers temps, puisqu’en un an et demi, il a eu à préparer la nomination de six nouveaux évêques! Mais il a également remercié les fidèles pour leur patience. “ Mes frères et mes sœurs“, a-t-il d’ailleurs déclaré,” pour les vicariats de Bruxelles et du Brabant wallon, privés depuis près d’un an de la présence d’un évêque auxiliaire, et surtout pour le vicariat du Brabant flamand et
Suggestion pour un Carême de partage aux éducateurs et à leurs élèves L’école primaire de Kasongo-Rive, en République Démocratique du Congo mérite votre attention : En 1986, elle a failli être fermée faute d’effectifs. J’ai contribué à lui sauver la vie et elle compte à présent plus de 300 élèves. De 1986 à 1996, j’ai pris en charge le salaire des enseignants… Mais, lors de ma visite en juillet 2010, c’était la désolation. Si vous voulez m’aider financièrement, nous pourrions installer une ferme pour offrir emploi et rémunération aux parents. On devrait aussi ag randir l’école, et surtout pouvoir offrir un repas par jour aux enfants et à leurs enseignants, puis proposer des activités physiques parascolaires. Bref, améliorer les conditions de travail de tous et chacun. Merci de me contacter. Je vous mettrai en contact avec les responsables sur le terrain. Kinghi KAWAYA Collège St-Michel et IET (Bruxelles). kawayakinghi@gmail.com ou Tél.: 0485/89.23.13. Banque : BE 32 2990 23 47 11 94 Communication: Projet Kasongo
de Malines, privé de cette présence depuis plus de deux ans, ce jour est un jour de joie et une puissante raison d’espérer. Et pour moi-même, c’est un merveilleu cadeau de Benoît XVI de la part du Seigneur.“ En effet, Mgr Léonard ne sera plus seul désormais à porter la charge de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. Mgr Jean Kockerols sera responsable du vicariat de Bruxelles; Jean-Luc Hudsyn, de celui du Brabant wallon; et Léon Lemmens, de celui du Brabant flamand. Une répartition territoriale qui n’exclura pas des missions dites transversales, a-t-il été précisé. Un profond silence Même si l’ordination d’un évêque est particulièrement riche en symboles, l’un des moments forts de cette célébration fut sans aucun doute l’imposition des mains. De longues minutes empreintes d’émotion, durant lesquelles Mgr Kockerols, Mgr Hudsyn et de Mgr Lemmens reposèrent à même le sol, en signe d’humilité et de service. Un geste à la fois simple et émouvant, qui eut lieu dans un silence impressionnant: celui de milliers de croyants en prière avec les nombreux évêques présents. Après avoir imposé un évangéliaire au-dessus de leur tête en signe de soumission à l’Évangile et après avoir été oints du Saint-Chrême, les trois nouveaux évêques se virent remettre, sous l’œil attentif des membres de l’assemblée, leur anneau, leur mitre et leur crosse, symboles de leur fidélité à l’Église, de leur autorité et de leur vocation pastorale. À la fin de la cérémonie, Mgr Léonard a annoncé que les nouveaux évêques s’installeront prochainement dans leur vicariat: Mgr Lemmens, à Malines, le 18 avril à 19h30, Mgr Kockerols à Bruxelles, le 19 avril à 19h, et Mgr Hudsyn à Nivelles, le 20 avril à
© Jacques Bihin
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est dans un climat de joie et d’intense ferveur qu’a eu lieu, le 3 avril dernier, à la basilique de Koekelberg, l’ordination épiscopale des trois nouveaux auxiliaires de Mgr André-Joseph Léonard, nommés par Benoît XVI le 22 février dernier. Une cérémonie émouvante et particulièrement soignée, à laquelle ont participé près de 3.500 personnes.
18h30. Mais à voir l’enthousiasme suscité par leur ordination et leur première prise de parole, il ne fait aucun doute que ceux-ci ont déjà conquis leurs ouailles. Des hommes de dialogue L’assemblée reflétait, en tout cas, très bien les multiples visages de l’Église diocésaine. Étaient ainsi notamment présents des membres de la Communauté Sant’Egidio, parmi lesquels le fondateur du mouvement, Andrea Riccardi, des membres de la Communauté de l’Arche de Jean Vanier et des représentants de la Communauté de Taizé.
Des lieux d’Église dont les nouveaux évêques sont particulièrement proches. Et vu qu’ils sont aussi tous trois des hommes d’ouverture, partisans du dialogue œcuménique et interreligieux, personne ne s’est vraiment étonné de voir dans l’assemblée des représentants de l’orthodoxie, de l’anglicanisme et du protestantisme, mais aussi de la communauté juive de Bruxelles. Pascal ANDRÉ Des images, des interviews et plus de détails sur www.catho.be.
BÉNÉVOLAT Ils disent non à un double salaire
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ne proposition de loi visant à faire passer le défraiement forfaitaire maximal des bénévoles de 30,22 euros par jour à 62,50 euros a suscité l’opposition du secteur. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit une levée de boucliers contre une proposition de loi qui permettrait de gagner plus! Étudiée au Sénat, le 22 mars dernier, cette proposition du CD&V visait à modifier la loi de 2005 relative aux droits des volontaires. Elle a été rejetée par la commission des Affaires sociales du Sénat. “Croire que cette mesure permettrait d’aider les associations qui manquent de bénévoles est une erreur” , estime Gaëtane Convent, de la Plate-forme francophone du Volontariat. “Cela va au contraire mettre en difficulté celles qui n’ont pas les moyens de proposer de tels montants”, explique-t-elle. La plate-forme francophone du
Volontariat, qui regroupe 30 organisations et confédérations d’associations, soit près de 300.000 volontaires en Belgique francophone, estime d’ailleurs que “les associations, dans leur grande majorité, sont satisfaites de ces montants maximaux et ne demandent donc pas un relèvement des plafonds journalier et annuel, à l’exception d’une indexation annuelle“. La loi de 2005 qui organise le défraiement des volontaires avait pour objectif louable d’enlever un frein à l’engagement volontaire. Pourtant, la modifier pour doubler les montants de frais possibles dénaturerait le sens même de l’engagement bénévole. Des montants aussi conséquents qu’une soixantaine d’euros par jour pourraient changer complètement le profil des bénévoles. Le bénévolat a tout intérêt à garder un esprit de gratuité et de solidarité.` AdL
Mort du théologien José Comblin Âgé de 88 ans, le théologien belge Joseph Comblin est décédé à Simoes Filho, dans l’État de Bahía, où il vivait depuis de nombreuses années. Né à Bruxelles en 1923 et formé à Louvain, ce prêtre est arrivé au Brésil en 1958 comme aumônier de la JOC. Docteur en théologie, il fut également professeur à l’Institut de théologie de Recife et écrivit plusieurs ouvrages comme “La Résurrection de Jésus Christ”, la “Théologie de la paix” et la “Théologie de la ville”.
Considéré comme l’un des plus importants représentants de la théologie de la libération, ce proche de Mgr Helder Camara a été expulsé du pays sous la dictature en 1962. Après huit ans au Chili, il revint au Brésil et fonda un mouvement missionnaire pour laïcs. “Mon espérance est que le Seigneur éveille une génération de prophètes parmi les laïcs“, confiait-il en 2009, dans le bulletin “Chemin d’espérance, non sans cacher sa déception face à une Église de moins en moins proche des plus pauvres. (P. A.)
L’ÉGLISE AU FÉMININ “Sacrées femmes!”; c’est en ces termes que s’exprime Florence Hosteau, théologienne, quand elle introduit le premier reportage de cette émission consacrée à la place des femmes dans l’Église. Son approche de la problématique n’est pas qu’historique, car elle la revisite dans son contexte contemporain sachant qu’à chaque époque, le christianisme s’est imprégné de la culture ambiante. Si on est femme dans l’Église, on l’est aussi dans la société. C’est précisément le cas d’Anne Locht. Son témoignage illustre le deuxième reportage consacré à cette assistante paroissiale de Dalem qui est également responsable du SDJ, le Service Diocésain des Jeunes, de Liège. Comment ne pas se sentir à la fois pleinement femme, épouse et mère, et pleinement intégrée dans une institution lui permettant d’exprimer ses qualités et ses aptitudes toutes féminines? À travers ses différentes fonctions, Anne nous livre un témoignage de femme accomplie et épanouie. Tout comme le sont les moniales du monastère d’Ermeton sur Biert. Tout proche des abbayes de Maredsous et de Maredret, le monastère d’Ermeton est le lieu de vie d’une vingtaine de bénédictines. Fondé en
1917, il est lié au mouvement féministe qui se développe dans l’Église au début du 20e siècle. Est-il possible de mener une vie consacrée à Dieu sans éprouver quelques manques, voire quelques frustrations? En faisant des choix radicaux et en renonçant à cer tains états propres à la femme? Quatre religieuses témoigneront de leurs convictions, sans langue de bois et en toute simplicité. En studio, Philippe Cochinaux sera entouré de femmes bien sûr: Sœur Marie-Raphaëlle, du monastère d’Hurtebise à Saint Huber t et Céline Wiendy, membre d’une équipe paroissiale de Bruxelles. À voir le dimanche 10 avril à 9h20 sur La Une (RTBF) dans l’émission “Il était une foi”. Rediffusion le samedi 16 avril à 9h50 sur La Une. Sylviane BIGARÉ
EXPRESS EXPRESS
MONDE
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CRISE POLITIQUE À MADAGASCAR Sortir de l’oubli
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e message de la conférence épiscopale malgache du 17 février dernier sonne comme un véritable cri de détresse face à une crise politique dont l’issue reste incertaine. Si la lettre est officiellement destinée aux chrétiens et protagonistes politiques malgaches pour trouver une issue rapide à la crise et bâtir la réconciliation, c’est surtout un appel au secours lancé à la Communauté internationale qui est clairement exprimé. Depuis 2009, année du putsch constitutionnel d’Andry Rajoelina contre Marc Ravalomanana, la Grande Île a entamé une transition politique dont elle ne sort plus. Pire, à la crise strictement politique s’est superposée une crise humanitaire dont l’écho est visiblement brouillé. Cinquante ans après les indépendances, la Grande Île connait en ce moment sa quatrième crise politique. Bien que différentes les unes des autres, ces crises politiques ont quelques caractéristiques communes. Les affrontements politiques sont l’apanage d’une petite élite politico-économique qui n’a soif que du pouvoir et qui sacrifie sur l’autel de cette conquête permanente du pouvoir les intérêts majeurs des populations malgaches. La crise de 2009 n’échappe pas à cette logique. Après un premier mandat décevant où la gabegie et la corruption ont pris le pas sur les promesses de justice sociale, Marc Ravalomanana plébiscité pourtant lors d’une élection démocratique en 2002 est renversé par la rue à peine son second mandat entamé. Il est contraint à l’exil par Andry Rajoelina, le jeune Maire d’Antananarivo qui a fait fortune dans les médias. Grâce à son charisme, il rallie les ténors de l’armée à sa cau-
se et, par un tour de passe-passe, prend la tête d’une Haute Autorité de Transition, malgré les condamnations unanimes de la communauté internationale. Sur la gestion de cette transition par Andry Rajoelina semble planer le spectre du scénario à l’ivoirienne. Si cette quatrième crise a la particularité de remettre dans le cours du jeu politique d’autres protagonistes des crises antérieures, Albert Zafy et Didier Ratisraka, il reste qu’Andry Rajoelina applique ou n’applique pas, à sa convenance, des accords concertés sous l’égide de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC). Les incertitudes sur la tenue effective des présidentielles cette année et les amendements apportés à la Constitution pour autoriser sa candidature témoignent à coup sûr qu’Andry Rajoelina, surnommé “TGV” par ses partisans n’ira à des élections que s’il est sûr de les gagner. Le bras de fer avec la communauté internationale qui ne le reconnaît pas commence à avoir des incidences très néfastes sur d’autres pans de la vie quotidienne des malgaches. À la crise politique s’est associée une inquiétante crise humanitaire. Une sécheresse sans précédent Le “coup d’État” de 2009, pour reprendre les termes utilisés par l’administration américaine désignant l’accession d’Andry Rajeolina au pouvoir, a entraîné une vague de sanctions, notamment d’embargo et de suppression d’aides de la part des principaux partenaires occidentaux de Madagascar. Comme on le sait déjà, ce sont les populations, déjà victimes de gouvernants irresponsables et à l’abri du besoin, qui font les frais quotidiens de ces sanctions. La crise politique a donc accentué une crise humanitaire consécutive à des catastrophes naturelles qui ont débou-
Andry Rajeolina lors de son accession au pouvoir en 2009
ché sur une crise alimentaire. Madagascar est en effet confrontée à une crise humanitaire majeure. Le sud du pays connaît une sécheresse sans précédent. D’ailleurs, le Système d’Alerte Précoce (SAP) “a tiré la sonnette d’alarme, avertissant que quelques 400.000 personnes vivaient dans des régions frappées par l’insécurité alimentaire“. Particulièrement inquiète, l’UNICEF juge la situation critique. Les cyclones de 2009 ont entraîné des dégâts et des inondations sur l’ensemble du pays. Celui de Bingiza, plus récent, a fait plus de 34 morts et 216 000 sinistrés. Ajoutée à une flambée de prix sans précédent et à une insécurité alimentaire chronique, la crise humanitaire malgache frappe durement les populations. “C’est comme si la population de Madagascar devait être punie pour les consé-
quences de la crise politique“, selon Xavier Leus, coordinateur du Système des Nations Unies à Madagascar. À Madagascar, l’interminable transition politique semble donc éclipser une crise humanitaire majeure. S’il est plus facile pour la Communauté internationale de décider de représailles généralement économiques face à des pouvoirs, “usurpés”, elle semble moins loquace pour proposer de véritables sorties de crise. Et ce n’est pas le printemps arabe, avec tous les enjeux de géostratégie énergétique qu’il draine, qui la précipiteront au chevet de l’Île Rouge. On espère cependant que le SOS des évêques malgaches permettra de tirer ces crises de l’oubli. Thierry NGOSSO
LE TOU R DU M ON DE E N B R E F PÉDOPHILIE EN IRLANDE La réponse pastorale des évêques Un an après la lettre de Benoît XVI aux catholiques d’Irlande, les évêques irlandais ont publié, samedi 19 mars, un texte intitulé “Vers la guérison et le renouveau”, en réponse aux scandales de la pédophilie. Parmi les initiatives annoncées pour “restaurer la confiance“: la création d’une agence d’écoute et de conseil pour les victimes, la collaboration renforcée avec la police, les services sociaux et le Bureau national de sauvegarde de l’enfance, la mise en place d’un service d’accompagnement spirituel pour les victimes ayant perdu la foi.
OPÉRATION EN LIBYE Mise en garde de Pax Christi Selon Pax Christi Italia, les opérations militaires contre la Libye constituent “une sortie de la rationalité“, une “odyssée au sort incertain et aux étapes contradictoires“. Non seulement, l’organisme déplore “l’absence d’une politique internationale qui garantisse le droit des peuples à l’autodétermination“, mais il appelle aussi à un débat consistant sur les actions militaires et demande à ce que ces dernières soient le plus possible “limitées“ et accompagnées de “sérieux efforts de médiation“. Enfin, il met en garde contre “la mauvaise lecture“ qui peut être faite d’une attaque des forces occidentales dans un pays de culture musulmane. Pax Christi conclut en rappelant les paroles de Jean Paul II qui, pendant des années, a comparé les phénomènes belliqueux à “une aventure sans retour, spirale de deuil et de violence, abîme du mal, suicide de l’humanité, crime, tragédie humaine et catastrophe religieuse“. (CtB)
L’UNIVERSITÉ D’AL AZHAR Toujours en froid avec Rome L’Université islamique d’Al Azhar, au Caire, ne prévoit pas de rétablir le dialogue avec le Vatican, malgré le retour à Rome de Lamia Aly Hamada Mekhemar, ambassadrice égyptienne près le Saint-Siège. “Nous sommes amers et ne pouvons pas continuer“, a déclaré Mahmoud Azab, au nom du grand imam d’Al Azhar, Ahmed El Tayyib. Regrettant que l’appel du pape, le premier jour de l’an, ait été “beaucoup plus communautaire qu’humaniste“, le conseiller du grand cheikh El Tayyib a accusé Benoît XVI d’aller “toujours dans le même direction“. “On attendait du pape une solidarité avec le monde entier, toute l’humanité, toutes les cultures et religions“, a-t-il ajouté. Selon lui, Benoît XVI “ne respecte ni les musulmans ni l’islam“. Opinion partagée par le grand imam qui considère que Benoît XVI a creusé la distance entre musulmans et chrétiens. “Lorsque le pape attaque
l’islam, il parle en tant qu’Occidental et non avec la voix de Jésus“, affirme Ahmed El Tayyib. Pour l’Université d’Al Azhar, c’est au nonce apostolique en Égypte de faire le prochain pas. (CtB) ROUM A N I E – L’Ét at v eut f ina ncer l es œuvr es ca rita t iv es des Égli s es . Le Parti démocrate libéral (PDL) au pouvoir a fait voter le 8 mars une loi instaurant un “partenariat” entre l’État et les Églises. Le gouvernement souhaite soutenir les œuvres sociales menées par les Églises en prenant en charge jusqu’à 80% de leur financement. Douze ONG, qui craignent d’être mises à l’écart, ont demandé au président Traian Basescu de ne pas promulguer la loi, au nom de la laïcité.
R USSI E – 60 n o u v el l es églises orthodox es bientôt construites à M oscou. Le 24 mars dernier, l’Église orthodoxe russe a salué la décision de la mairie de Moscou de lui céder des terrains pour la construction de 60 églises. Dans la capitale, il n’y a effectivement qu’une église orthodoxe pour 25.000 habitants contre en moyenne une pour 10.000 dans le reste du pays.
M E X I Q U E – Un t h é o l o g i e n r e ç o i t l e p r i x d e s d r o i t s d e l’homme d’A mne s t y I nterna t i ona l . Abel Barrera Hernandez, 50 ans, est le fondateur du centre mexicain Tlachinollan, qui œuvre depuis 1994 pour les droits des indigènes dans l’État de Guerrero, dans le sud du pays. Le prix, doté de 10.000 euros, sera remis au lauréat le 27 mai prochain à Berlin.
VATICA N – Une meilleure formation pour les séminaristes. La Congrégation pour l’Éducation catholique, en charge notamment, des séminaires et de l’enseignement catholique supérieur, a publié mardi 22 mars une réforme visant à renforcer, tant sur le fond que sur la forme, les études de philosophie dans ces établissements. (CtB)
K ENYA – L es év ê ques c a tholi que s dema nde nt une a i de al imenta ire d’urgence. Dans une lettre adressée le 20 mars dernier aux religieux et aux laïcs, Mgr John Njue, archevêque de Nairobi, appelle à aider les 2,1 millions de personnes souffrant de la sécheresse. Les éleveurs du nord et les paysans des plaines côtières et du sud-est du pays sont les plus touchés par la famine, le manque d’eau potable, l’exode rural et les tensions sociales qui en résultent.
SOUDA N – Une ONG catholique forcée de quitter le Darfour. Le Soudan a ordonné à l’ONG Catholic Relief Services (CRS) de cesser ses activités dans l’ouest du Darfour à la fin du mois de mars, ce qui privera 400.000 personnes d’aide alimentaire, a annoncé l’organisation. “Le gouvernement nous accuse de distribuer des bibles. C’est complètement faux et contraire à nos principes opérationnels. La majorité de nos équipes sont composées de musulmans“, s’est-elle défendue.
F R A NCE – Une guér is on i nex pl iquée à L our des . Le 27 mars dernier, l’Église catholique a reconnu la guérison inexpliquée d’un malade venu prier à Lourdes, le 12 avril 2002, comme pouvant être un acte divin réalisé par l’intercession de la Vierge. Serge François souffrait depuis des années d’une hernie discale opérée deux fois, d’une paralysie presque totale de la jambe gauche et de très vives douleurs.
ÉTATS -U N I S – Les jé s uites v ers e ront 166 mi ll ions de dolla r s a ux v i ct ime s d’a bus s ex uel s . Les jésuites américains ont accepté de verser plus de 166 millions de dollars à quelque 500 victimes présumées d’actes pédophiles perpétrés par des membres de l’Ordre dans le nord-ouest des États-Unis, ont annoncé les avocats des victimes, le 25 mars dernier.
PA K I STA N – Pa ul B ha tt i nommé cons ei ll er s péci a l pour les mi nor it és . L’information n’a pas encore été confirmée officiellement, mais d’après l’agence Fides, Paul Bhatti, le frère du ministre Shahbaz Bhatti assassiné au Pakistan, a été nommé conseiller spécial du premier ministre du Pakistan pour les affaires des minorités religieuses.
VATICA N – Jean-Paul I I bientôt canonisé? Le pape polonais, qui sera béatifié par Benoît XVI le 1er mai prochain, pourrait aussi être bientôt canonisé, a confié récemment le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints. En effet, des “miracles présumés“ continuent d’être signalés du monde entier. Or, c’est le seul élément qui manque au dossier pour faire avancer son procès en canonisation..
DERNIÈRES MINUTES
N°14 - 10 avril 2011
FRANCE
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DÉBAT SUR LA LAÏCITÉ Le boycott des religions
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est une première en France. Les plus hautes autorités des six grandes religions du pays ont signé un texte dans lequel elles désapprouvent la tenue du débat sur la laïcité tel qu’il est proposé par le président de l’UMP Jean-François Copé et soutenu par le président Nicolas Sarkozy. Elles l’estiment bâclé et dangereux par les temps qui courent.
CÔTE D’IVOIRE
part de leur agacement, estimant que l’islam était trop discrédité par l’UMP. Un point de vue d’ailleurs largement partagé par le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante, pour qui on assisterait à une “stigmatisation“ de l’islam “au service d’intérêts électoralistes“. Chez les catholiques, les prises de position officielles étaient également plutôt négatives. Lors d’une conférence de presse, le 23 mars dernier, le porte-parole des évêques, Mgr Bernard Podvin, a notamment fait part de sa “grande inquiétude“ devant la montée du populisme en France. “Depuis le début, notre impression est que ce débat est comme trop marqué du sceau d’un calendrier électoral“, a-t-il ajouté. “Nous ne comprenons pas pourquoi il doit être accéléré, étant donné la gravité du sujet. Nous n’éludons pas un débat sur la laïcité, mais celui-ci doit être porté par toute la société civile, et non un parti.”
Le pape envoie un émissaire
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e 30 mars dernier, le pape a annoncé sa décision d’envoyer le cardinal Peter Kodwo Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, (notre photo) en Côte d’Ivoire, afin d’encourager “la réconciliation et la paix”. Il a également appelé à un “processus de dialogue constructif” dans ce pays secoué par les violences depuis quatre mois “Je lance un appel pressant afin que soit engagé le plus vite possible un processus de dialogue constructif pour le bien commun“, a déclaré Benoît XVI, à l’issue de l’audience générale hebdomadaire, le 30 mars dernier, à propos de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. “L’opposition dramatique rend plus urgent le rétablissement du respect et de la cohabitation pacifique. Aucun effort ne doit être épargné dans ce sens“, a-t-il ajouté, avant d’annoncer l’envoi dans ce pays du cardinal Peter Kodwo Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, afin d’encourager “la réconciliation et la paix“. C’est la première fois depuis le début de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire que le pape intervient aussi clairement sur la situation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Jusqu’à présent, ses appels se sont effectivement limités au dialogue et à l’aide humanitaire, et jamais il n’a emboîté le pas à la Communauté internationale dans son affirmation de la légitimité du président élu, Alassane Ouattara. D’après Frédéric Mounier, journaliste à “La Croix”, cette absence de prise de position est probablement due au fait que “les 18 évêques de la Conférence épiscopale ivoirienne ne seraient pas eux-mêmes exempts des tensions politico-ethniques traversant le pays“. Une mission difficile Nul, bien sûr, ne sait si l’émissaire du pape s’en tiendra à intervenir sur le plan pastoral et humanitaire, mais ce qui est sûr, c’est que sa mission ne sera pas facile. Comment, en effet, donner une nouvelle impulsion au dialogue sans prendre parti pour l’un ou l’autre camp? Originaire du Ghana, limitrophe de la Côte d’Ivoire, le cardinal Turkson devra donc faire preuve de beaucoup de diplomatie durant son séjour à Abidjan. Il aura en tout cas certainement à cœur de relayer les appels récents de l’archevêque d’Abidjan, Mgr Tukwa, pour la levée de l’embargo sur les médicaments décidé par l’Union européenne. C’est la première fois depuis sa nomination, le 24 octobre 2009 qu’il se voit confier par Benoît XVI une mission aussi importante. P. A.
La majorité est divisée
De gauche à droite, à partir du haut : Emmanuel Adamakis, archevêque orthodoxe, Mgr André VingtTrois, Mohammed Moussaoui, président du Culte français musulman, Olivier Wang-Genh, président de l’Union bouddhiste de France, le pasteur Claude Baty et le grand rabbin Gilles Bernheim.
Créée en automne dernier, la toute nouvelle Conférence des responsables de culte en France se voit plongée en plein cœur d’actualité après quelques mois seulement d’existence. Elle vient effectivement de publier un texte dans lequel elle exprime clairement sa désapprobation quant à la tenue, ce 5 avril, d’un débat sur la laïcité et l’islam au siège de l’UMP. Catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans, juifs et bouddhistes y appellent notamment “à ne pas dilapider ce précieux acquis qu’est la laïcité, et pendant cette période pré-électorale, à bien garder sereinement le cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation“. “ Même s’ils réfutent “tout esprit polémique et partisan“, les représentants des cultes sont clairs: il faut renoncer à ce débat, car il est bâclé et dangereux par les temps qui courent. “Le devoir de ceux qui
sont en ‘responsabilité’ consiste à éclairer le chemin et à élaborer des solutions conformes au bien de tous“, écrivent-ils. “N’ajoutons pas de la confusion dans la période trouble que nous traversons.“ Ils s’interrogent également sur la pertinence de ce débat, vu le nombre considérable d’études, ouvrages, colloques et séminaires ayant abordé en long et en large cette problématique, ainsi que sur ses modalités d’organisation. “Un parti politique, fût-il majoritaire, est-il la bonne instance pour le conduire seul?“ se demandent-ils. Une stigmatisation de l’islam En réalité, les responsables religieux n’ont pas attendu la publication de ce texte pour s’exprimer à titre personnel au sujet de ce débat qui divise le monde politique français. Très vite, en effet, plusieurs représentants du culte musulman ont fait
UNIS PAR CHRIST
Pascal ANDRÉ
CONGO-BRAZZAVILLE
Rassemblement à Namur
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Un évêque “limogé”
enoît XVI a retiré à Mgr JeanClaude Makaya Loemba la charge pastorale du diocèse de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville, a indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège le 31 mars dernier. Cette mesure extrêmement rare a été motivée par de “graves problèmes de gestion”, a indiqué le Vatican.
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nviron 1.500 personnes, des catholiques, des orthodoxes, des évangéliques ont vécu le rassemblement “Unis par Christ” à Namur Expo, ce week-end des 2 et 3 avril. “C’est le Christ qui nous unit et qui nous permet de nous enrichir de nos différences que nous ne voulons pas nier, mais au contraire respecter et aimer…” Telle est la conviction des participants. Une grande assemblée de “frères et sœurs” nourrie par des prédications, parfois énergiques, en dialogue avec une assemblée très participante. Différents orateurs se sont succédés à la tribune. Le P. Roger Paulin, prêtre d’Albi, le Pasteur Carlos Payan, soucieux de l’unité avec les catholiques (auteur d’un livre sur la Vierge Marie), des évêques melkites catholiques (de Jérusalem et de Damas) et un laïc, Nabil Abiu Nicola, fondateur d’une communauté œcuménique à Nazareth. On notera encore la présence contestée de Vassula Rydén, voyante orthodoxe. Des Églises différentes se rassemblaient, mais aussi les sensibilités diverses allant du charismatique le plus explicite – avec chants en langues – à une intériorité plus grande. Un orchestre soutenait les chants entonnés bras levés vers le ciel. “Reçois l’adoration, tu es le roi de gloire, notre victoire. Digne es-tu, Seigneur Emmanuel…”
La question se pose d’autant plus que les membres de l’UMP sont eux-mêmes partagés quant à l’opportunité d’un tel débat. Celui-ci a même fait basculer la majorité dans une crise ouverte, en suscitant un violent affrontement au plus haut niveau de l’État entre le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé et le Premier ministre François Fillon, le premier accusant le second de ne pas la jouer “collectif“ dans cette affaire. Le chef du gouvernement a effectivement déclaré fin février qu’il ne souhaitait pas que ce débat soit “centré sur l’islam“ ni qu’il “stigmatise les musulmans“, ce qui n’a évidemment pas plu à son principal promoteur. Le plus étonnant est que ni les déchirements de sa majorité, ni la défaite de son camp aux cantonales, ni la progression du Front national n’ont fait changer d’avis le président de la République. Celui-ci a effectivement décidé de maintenir le débat sur la laïcité et la place de l’islam au 5 avril. Mais ses ambitions ont été revues à la baisse: d’une journée complète, il est passé à une demijournée d’échange entre quelques intervenants au siège du parti, qui devrait déboucher sur une “plateforme“ de propositions en vue du projet présidentiel de 2012. Mais pas question, selon le porteparole du gouvernement François Baroin, de mettre au point une nouvelle loi ou de toucher à la loi de 1905. En accord avec le président de la République, le Premier ministre François Fillon n’assistera d’ailleurs pas à la convention UMP. De toute façon, il est clair pour tout le monde que sans la participation des leaders religieux, le débat est d’ores et déjà vidé de sa substance. Un sale coup pour Nicolas Sarkozy et ses proches..
Les Africains étaient nombreux ainsi que les Français. Les trois-quarts venaient cependant de Belgique, dont une grosse délégation flamande. La couleur catholique était dominante. Ainsi, la célébration eucharistique était proposée à tous. C’est au P. Charbel Eid, moine maronite catholique de Bois-Seigneur-Isaac qu’est revenue la présidence de l’Eucharistie de clôture. La confession, des équipes d’écoute-prière étaient mises en place, permettant aux participants de “déposer leurs fardeaux aux pieds du Christ”. Un week-end aux sensibilités tellement diverses que chacun peut être comblé ou critique selon les moments. Mais tous ont manifestement soif d’unité. Charles DELHEZ Voir interviews sur www.catho.be
Le Vatican précise que l’évêque de 56 ans s’est vu retirer sa charge en raison de graves problèmes de gestion au sein du diocèse, surtout sur le plan économique, et de fortes tensions entre le prélat et le clergé local. La Congrégation pour l’évangélisation des peuples, en charge des territoires dits “de mission”, avait envoyé un “visiteur” chargé de faire entendre raison au prélat. La procédure inhabituelle avec laquelle l’évêque de Pointe-Noire a quitté ses fonctions laisse à penser que Mgr Makaya n’a pas accepté de présenter sa démission. Cette procédure particulièrement rare fut utilisée en janvier 1995 lorsque Jean Paul II retira de sa charge l’évêque d’Evreux, en France, Mgr Jacques Gaillot. Né en 1954 et ordonné prêtre en 1983, Mgr JeanClaude Makaya Loemba avait été nommé par Jean Paul II évêque de Pointe-Noire, son diocèse d’origine, en décembre 1995. CathoBel
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CULTURE
N°14 - 10 avril 2011
EXPO AU JARDIN BOTANIQUE “Détours végétaux”
L
e jardin botanique national de Belgique recèle 18.000 plantes, soit une multitude d’essences différentes, dans un espace clos de 92 hectares, à trois kilomètres à peine de l’Atomium. Ce printemps et cet été, une exposition lui est consacrée par l’artiste bruxelloise, Sandrine de Borman, qui présente son carnet de voyage, quatre saisons durant, au royaume immémorial de l’infiniment petit. Une vraie poésie végétale. La mise en scène de cette exposition inédite retrace une gradation qui débute dans les lieux collectifs, pour aborder les espaces clos de l’intimité. Ainsi, dans une forêt de troncs - qui rappellent l’Année internationale de la forêt -, Sandrine de Borman évoque, en 64 planches d’herbier, les chemins du Jardin, une esquisse de ces lieux où les promeneurs vagabondent. Puis, elle lève un voile sur les coulisses à l’abri des errances: livre de fougères, herbier de lichens, broderie de graines et couture de cactées et d’agaves, soit quatre compositions pour retracer le quotidien des métiers du Jardin, les faces cachées du lieu. Enfin, la pulpe de papier devient un écrin qui sertit les végétaux soudain précieux, telles ces robes drapées de nénuphars géants. Car la trame des montages est de papier, cette chair de végétaux, qui inspire l’artiste depuis 11 ans déjà.
organiques”, la parure de dentelle et de velours servant d’appât mortifère pour les insectes. “Le rapport à la nature et les découvertes sensorielles ont une dimension spirituelle”, reconnaît la jeune citadine, ravie d’avoir été un an durant en phase avec les cycles naturels. Et la suite ? Les projets sont légion. L’artiste souhaite poursuivre son travail de décloisonnement des savoirs autour d’un objet, en s’attardant, cette fois, sur la légende de la graine, après s’être attardée à la porcelaine et au sac plastique. Le Congo et, plus près de nous, Trois-Ponts figurent à l’agenda des prochains mois. Angélique TASIAUX L’exposition est accessible jusqu’au 2 octobre 2011 – Jardin botanique national de Belgique, Nieuwelaan 38 à 1860 Meise
Par delà son travail sur fibres, celle-ci s’interroge sur “notre lien aux objets et paysages”, une exploration qui rejaillit sur les comportements humains tout entiers. Des rencontres étonnantes Psychologue de formation, Sandrine de Borman connaît l’importance de l’enchantement. Si l’exposition a
MALMEDY Réouverture du Malmundarium
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out beau, tout neuf, le Malmundarium rouvre ses portes au public dès ce week-end. Pour célébrer l’événement: une exposition autour d’œuvres de Marc Chagall. Installé dans l’ancien monastère, le Malmundarium était en rénovation depuis 2004. Il s’apprête à rouvrir au public le 11 avril prochain, officiellement, et en pratique dès ce weekend, à l’occasion de journées “Portes ouvertes”. On pourra ainsi redécouvrir le cloître, superbement rénové, avec sa galerie d’art, mais aussi le trésor de la cathédrale et les ateliers du cuir, du papier, du carnaval. Dans les combles, l’Historium dispose d’une salle audiovisuelle et d’une ligne du temps, retraçant l’histoire de Malmedy, depuis sa fondation par Saint-Remacle en 648. Et pour achever totalement cette rénovation, un parc urbain sera prochainement aménagé aux abords du site. Mais l‘un des grands espaces de ce musée est déjà ouvert depuis le 4 avril, pour l’exposition “Marc Chagall, le Maître du Rêve”. Une exposition pleine de couleurs consacrée à l’un des peintres les plus originaux du XXe siècle, dont on retrouve les œuvres dans les plus célèbres musées des quatre coins du monde. Les cimaises du Malmundarium accueillent une cinquantaine d’œuvres originales de l’artiste, issues de collections privées: des lithographies originales, des photographies et des lettres de l’artiste. Un parcours spécifiquement destiné aux enfants a également été prévu pour permettre une visite en famille. P.G. Expo Chagall jusqu’au 25 septembre 2011 Infos: 080/685.536 – www.malmandarium.be
pour décor les trois niveaux du donjon, l’artiste en profite pour rendre hommage à la dernière résidente du château, Charlotte de Belgique, qui y vécut 46 ans, en lui confectionnant une robe d’aristoloches – un nom burlesque et ludique, comme elle se plaît à le souligner – ces plantes qui favorisent l’accouchement et sont tout autant un poison. “Vie et mort s’entrecroisent dans ces impressions
À voir... ARTE
Sa 09/04 à 13h10 L’urbanisme se met au vert Fin de la semaine du développement durable sur Arte avec, durant toute l’après-midi, une série de documentaires sur les villes de l’extrême (La Paz, Bangkok et Yakutsk) ainsi que sur les maisons “basse-consommation”, le parfait éco-logis, les murs végétaux…
LA UNE
Di 10/04 à 9h20 Il était une foi Où sont les femmes dans l’Église? Quels rôles leur réservet-on? Quelle place revendiquentelles? Sont-elles épanouies dans leurs fonctions ecclésiales? Beaucoup de questions auxquelles Philippe Cochinaux et ses deux invitées, Sœur MarieRaphaëlle, du monastère d’Hurtebise à Saint Hubert, et Céline Wiendy, membre d’une équipe paroissiale de Bruxelles, tenteront de répondre (Rediffusion le samedi 16/4 à 9h50 sur La Une).
FRANCE 2
Di 10/04 à 10h45 Le Jour du Seigneur Messe célébrée en direct de l’église Saint-Léon (Paris 15e). Prédicateur : père Bruno LefèvrePontalis. À 11h40, un documentaire de Laurence Chartier sur le Pardon en famille, dans le cadre de la Collection Carême.
TOUS LES SOLEILS Renaître sur un air de tarentelle
À
défaut d’être totalement réussi, voici un film chaleureux et attachant. La fraternité, la paternité, l’amitié et l’humanité traversent ce récit qui invite son héros à renaître sur des airs de tarentelle. Le réalisateur Philippe Claudel s’est d’abord fait un nom en littérature avant de passer derrière la caméra, en 2008, avec “Il y a long temps que je t’aime”. Après ce mélodrame, qui obtint le César de la meilleure première œuvre, il signe cette fois une comédie dramatique à l’accent italien, mais se déroulant à Strasbourg, joliment filmée. L’histoire est celle d’Alessandro (Stefano Accorsi), un professeur de musique baroque. Veuf depuis 15 ans, il vit avec sa fille Irina, qui n’a aucun souvenir de sa mère. Il héberge également son frère Crampone, qui a fui l’Italie depuis que Berlusconi est au pouvoir… Alessandro est un père certes maladroit, mais très aimant. C’est un professeur indulgent et enthousiaste, n’hésitant pas à monter sur son bureau pour danser la tarentelle. À ses heures libres, il va à l’hôpital faire la lecture à des patients qui n’ont plus guère de forces en eux, ou chante dans une chorale. Il est aussi entouré d’une bande d’amis, un peu “bobos”,
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ARTE
Lu 11/04 à 20h40 Holy Lola Film (2004) - Un jeune couple, parti au Cambodge pour adopter un enfant, vit le voyage le plus troublant de son existence. Tout le talent de Bertrand Tavernier au service d’une expérience unique et poignante.
LA DEUX
Ma 12/04 à 20h Before Sunrise Film (1995) - La brève rencontre d’un jeune américain et d’une jeune Française à Vienne. Un film romantique en demi-teinte et avec un certain charme.
FRANCE 3 amateurs de vins et un brin fantaisistes, avec qui il a acheté une ferme en piteux état. Bref, ce sympathique italien ne manque pas d’occupation et du coup, il a quelque peu oublié de reconstruire sa vie amoureuse. Alors que pour sa fille, commencent au contraire les premiers émois d’adolescente… Dans la catégorie des films qui font du bien, “Tous les soleils” brille par sa générosité et une belle galerie de portraits dans laquelle on retrouve avec plaisir Anouk Aimé. On y découvre surtout Neri Marcoré, acteur très connu en Italie. Il campe ici un frère passant sa vie en robe de chambre à regarder des séries américaines ou à peindre toujours les mêmes tableaux qu’il refuse de vendre. Doux anarchiste, il explique aussi à sa nièce et à la factrice comment faire la révolution. En attendant le “grand soir”, il envoie des
dossiers pour demander le statut de réfugié politique! C’est souvent grâce à ce personnage que le film reprend de l’élan alors qu’il se laisse aller parfois en roue libre, quand il ne s’abaisse pas à quelques clichés et des dialogues assez convenus, en particulier dans les rapports père-fille. Mais à côté de cela, ce long-métrage a aussi fait le pari de la poésie, toujours délicat au cinéma tant cela peut virer à la mièvrerie. Il donne également matière à réflexion sur comment “renaître” après la mort d’un proche. Alternant les scènes drôles et d’autres plus douloureuses avec un certain équilibre, “Tous les soleils” offre un vrai bon moment de cinéma rehaussé par une musique tantôt émouvante, tantôt envoûtante.
Pierre GRANIER
Me 13/04 à 20h35 Des racines et des ailes L’émission survole cette semaine la Corrèze et le Lot-et-Garonne, avec étapes sur le plateau de Millevaches, à Aubazine, à Brive-laGaillarde et au château de Blanquefort-sur-Briolance.
LA UNE
Je 14/04 à 20h15 The Kennedys Une série inédite, en huit épisodes, qui propose de montrer l’une des familles les plus célèbres des États-Unis comme vous ne l’avez jamais vue.
LA DEUX
Ve 15/04 à 22h55 Volontaire Docu (2006) - Louise a septante-cinq ans et Valéry, dix-neuf. Tous deux sont volontaires aux Cliniques Universitaires de SaintLuc à Bruxelles, où ils viennent aider le personnel hospitalier, patients et visiteurs.
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LITURGIE - DIOCÈSES
PAROLE POUR
VIVRE
N°14 - 10 avril 2011
LA RÉSURRECTION DE LAZARE Un signe sur le chemin de Pâques
5e dimanche du Carême (A)
Évangile de ce dimanche LA RÉSURRECTION DE LAZARE
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C
est près de Béthanie qu’habitaient Marthe et Marie, les sœurs de Lazare qui venait de mourir. Si l’évangile ne nous donne pas de nombreuses précisions sur leur travail ou sur leur appartenance sociale, on sait que Jésus aimait leur rendre visite et que la mort de Lazare l’a profondément affecté au point que c’est pratiquement le seul passage où l’évangile nous dit que Jésus a pleuré. Signe de profonde amitié, cette émotion du Christ nous révèle aussi sa riche humanité. Le Christ n’est pas l’étranger en visite de courtoisie sur la terre des hommes. Il est celui qui est venu partager tout ce qui bat dans le cœur humain pour lui révéler le rythme de Dieu qui est toujours le rythme de l’amour. Et devant le deuil qui frappe Marthe et Marie, c’est le reproche fait au Christ d’avoir été absent au moment du décès, car Lui seul aurait pu éviter la mort de Lazare. Ce reproche est souvent notre reproche.
Mgr Hudsyn sur le terrain
L
e nouvel auxiliaire du vicariat du Brabant wallon a rencontré les catéchistes pour leur parler des sacrements. Les catéchistes du Brabant wallon se sont retrouvés le samedi 19 mars pour une journée de récollection sur “Des signes par milliers. Vivre des sacrements.” Mgr Hudsyn, le nouvel évêque auxiliaire a parlé, dans le cadre centenaire de l’Abbaye de BoisSeigneur-Isaac, des sacrements comme signes que Dieu fait dans la vie du chrétien et dans la vie de ceux que les catéchistes sont amenés à rencontrer dans leur mission. “Ils sont comme un bouquet de fleurs que l’on offre à un être chéri : non seulement ce geste manifeste notre amour, mais il approfondit ég a lement ce lien d’amour”, a –t-il dit. “Dans les sacrements, Dieu fait de même avec nous : il prend l’initiative de venir à notre rencontre. Le sacrement est signe dans le quotidien, le vécu ; il dit combien l’homme est importa nt pour Dieu ; il lui confère une mission : Dieu m’appelle…” Il a rappelé le rôle important des catéchistes. Ils sont invités à accueillir avec bienveillance. Cette bienveillance est “accueil envers tous, respect de la personne telle qu’elle est et disposition à faire un chemin de foi avec elle”. Comme a dit l’un des participants, “il nous faut semer sans préjugé et laisser pousser la semence…” AdL
Combien de fois n’accusons-nous pas Dieu d’être absent des moments essentiels de notre vie? Combien de fois n’imaginons-nous pas que Dieu ne semble pas se soucier de nos questions humaines? Mystère d’un amour qui va jusqu’au don de la liberté, mais qui sait que c’est là le seul chemin de vie. Par la “résurrection” de Lazare, le Christ veut redire que son amour est plus fort que toute mort et que sa présence se manifeste chaque fois qu’une confiance a pu s’exprimer. “Je suis la Résurrection et la Vie“, dit le Christ. “Crois-tu cela?“ Sur le chemin qui mène à Pâques, la “résurrection” de Lazare (qui est d’abord une réanimation) est un signe donné pour que grandisse notre foi dans la Résurrection du Christ. Dieu vient toujours ouvrir nos tombeaux, nous remettre debout et nous redonner la vie. Si le tombeau est le lieu de la mort et des ténèbres, le Christ est la lumière qui vient déchirer nos bandelettes pour nous rendre à la vraie liberté, celle de ceux qui se savent aimés par un Dieu qui va jusqu’au bout de l’amour. Lazare sortant du tombeau, c’est chacun de nous renaissant à la vie de Dieu.
ÉVANGILE selon saint Jean 11, 3-45 Quand Jésus arriva, il trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. (…) Il dit à Marthe: «Ton frère ressuscitera.» Marthe reprit: «Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection.» Jésus lui dit: «Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela?» Elle répondit: «Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde.» Jésus demanda: “Où l’avez-vous déposé?” Ils lui répondirent: “Viens voir, Seigneur.” Alors Jésus pleura. Les Juifs se dirent: “Voyez comme il l’aimait!” Mais certains d’entre eux disaient: “Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir?” Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau.
C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit: “Enlevez la pierre.” Marthe, la sœur du mort, lui dit: ”Mais, Seigneur, il sent déjà; voilà quatre jours qu’il est là.” Alors Jésus dit à Marthe: “Ne te l’ai-je pas dit? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.» On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit: «Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je savais bien, moi, que tu m’exauces toujours, mais si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé.» Après cela, il cria d’une voix forte: “Lazare, viens dehors!” Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit: “Déliez-le, et laissez-le aller.” Les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui. Textes liturgiques© AELF, Paris
LECTURES DE la semaine
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Dimanche 10: 5 dimanche de Car ê me . Ez 37, 12-14; L e p e u pl e mor t va rev iv re. Ps 129; Rm 8, 811; Celui qui a r es sus cité Jés us vous donnera la v ie. Jn 11, 1-45; e
M ort et résurrection de La za re. Lundi 11: Ste Gemma Galgani et S. Léon le Grand. Dn 13, 1-9.1517.19-30.33-62; Ps 22; Jn 8, 1-11. M ardi 12: Bse Catherine de SaintAugustin et S. Sabas le Goth .Nb 21, 4b-9; Ps 101; Jn 8, 21-30. M er cr edi 13: S. Herménégilde. Dn 3, 14-20.91-92.95; Dn 3; Jn 8, 31-42. Jeudi 14: Ste Lydwine et S. Bénézet ou Benoît . Gn 17, 3-9; Ps 104; Jn 8, 51-59. Vendredi 15: S. Pierre Gonzalez . Jr 20, 10-13; Ps 17; Jn 10, 31-42. S a m e d i 16: S. Benoît-Joseph Labre. Ez 37, 21-28; Jr 31; Jn 11, 45-57. Dimanche 17: Dimanche des Ramea ux et de l a Pa ssi on. Procession: Mt 21, 1-11-Messe: Is 50, 4-7;
Le Ser viteur de Dieu a ccepte s es s ouf f r a nces . Ps 21; Ph 2, 6-11; Aba issement et g lorifica tion de Jés us . Mt 26, 14 à 27, 66; “ M on Dieu, mon Dieu, pourquoi m’a s tu a ba ndonné ? “
Philippe MAWET
MOBILISATION DANS LES ÉCOLES Deux heures pour la vie
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e mardi 15 mars, de 10h à 12h, les enfants des deux écoles maternelles de l’Externat St Joseph de Mons et Ciply se sont consacrés à “2h pour la vie”. Cette invitation de la Commission interdiocésaine de la Pastorale scolaire a eu lieu dans plus d’une centaine d’écoles de tous les diocèses francophones. Ce beau projet a été accueilli avec joie et préparé avec soin par des institutrices venant des deux écoles. Ce jour-là, trois boîtes, bien emballées de papiers colorés attendaient les petits sur une table : la première, “la boîte de Dieu“ sur laquelle une affiche avait été collée qui disait : “le travail des mains de Dieu”. Elle contenait une mappemonde avec des animaux, des fleurs, des arbres, la lune, le soleil, des étoiles, de l’eau, des familles, etc… Sur la boîte, une affiche : “ Le travail des mains de Dieu”. La seconde, “la boîte des abus“ contenait des déchets et des photos de la terre non respectée. Sur la boîte, les enfants pouvaient voir un masque “pas content”. Et enfin, la troisième, décorée par un visage souriant, “la boîte des enfants“ contenait des propositions de solutions adaptées aux enfants: fermer les portes, éteindre les lumières, mettre un pull pour diminuer d’1 degré le chauffage, trier les déchets. Sur une autre table, le texte de la parabole “le grain de senevé” (Mt 13, 31-32) et quatre illustrations ont été placée près d’un bouquet de fleurs. Quand les petits bouts sont arrivés, une chanson, jouée à la guitare, les attendait: “Petite lumière, brille dans la nuit, Jésus est lumière, c’est lui mon ami.” Comme des petites graines Ensuite, certains enfants ont écouté le chant “le psaume de la création” pendant que d’autres ouvraient “la boîte de Dieu” et en sortaient le contenu. “Ouah!!!” fut une des expressions spontanées des enfants accompagnée
d’applaudis-sements. Ce sont d’autres enfants qui ont ouvert la seconde boîte et ont sorti le contenu. Ils ont alors pu donner leur avis et réfléchir ensemble à cette question importante: dans l’école, dans la classe, quelle action va-ton mener pour changer, pour aller vers plus de respect de l’environnement? Les enfants ont bien ri quand ils ont découvert que ce qui pollue le plus, ce sont les ruminants! C’est au rythme de la chanson “rêve d’un monde” que quelques enfants ont ouvert la 3ème boîte. Après avoir découver t tout ce qui va à l‘encontre du respect de la terre, ils ont appris qu’il existe beaucoup d’idées à mettre en œuvre pour respecter l’environnement et ce dès le plus jeune âge. Ensuite, une des institutrices a lu la parabole “le grain de sénevé”. Les illustrations prévues ont pu l’aider à expliquer que: “Nous sommes tous comme des petites graines qui, un jour, deviendront des arbres
pour accueillir les oiseaux. Dieu nous a donné un cadeau plein de vie parce qu’il veut notre bonheur. Si nous apprenons à devenir de bons jardiniers, si nous respectons tout ce qui vit sur la Terre, alors, nous pourrons y grandir et devenir libres et heureux. Nous pourrons respirer l’air de Dieu.” À la fin de ces deux heures enrichissantes, sur le chant “va porter le soleil”, les enfants ont reçu une graine qu’ils ont ensuite semée dans le jardin. Pour la directrice de ces deux écoles, Sylvie Belot, cette initiative était une réussite. “C’était génial! Ça s’est très bien passé!” Amélie de LIMBOURG Pour plus d’information sur cette mobilisation dans plus d’une centaine d’écoles de tous les diocèses francophones : http://enseignement.catholique.be/ segec/index.php?id=1145
EXPRESS EXPRESS
DIOCÈSES
N°14 - 10 avril 2011
MUSIQUE
AGENDA
Deux concerts d’orgue au Séminaire de Namur
L
es 10 et 25 avril prochain, le Séminaire de Notre-Dame de Namur organise deux concerts d’orgue. Cet instrument qui a été souvent qualifié de “roi des instruments musicaux” a une place de choix au Séminaire. En effet, il s’agit du seul instrument baroque de la région. Le 10 avril, Rieko Higasa prendra place devant l’instrument pour faire sonner ses 850 tuyaux. Elle vient du Japon où elle a appris le piano avec sa maman. Avant de s’orienter vers l’orgue, elle a joué avec les plus grands pianistes. Depuis 2003, elle est en Belgique pour perfectionner son art. En septembre 2010, elle a entrepris un Master spécialisé avec Benoît Mernier, à l’IMEP de Namur. Rieko Higasa est organiste dans différentes paroisses de Bruxelles. Des œuvres incontournables Madeleine Cordez jouera elle aussi le 10 avril. Elle a étudié l’orgue aux Conservatoires de Rouen puis de Strasbourg, tout en suivant une formation en histoire. Elle a également été l’élève de Benoît Mernier à l’IMEP où elle a réussi, en juin 2009, un Master en orgue avec grande distinction. Elle aime transmettre sa propre émotion musicale à travers les concerts qu’elle conçoit comme l’aboutissement d’un long travail de recherche. Elle enseigne l’orgue, l’accompagnement, l’histoire de la musique et l’histoire de la facture d’orgue à l’Académie de Tournai. Elle aussi est organiste dans diverses paroisses à Bruxelles. Les
deux jeunes femmes joueront des œuvres de Haendel, Bruxtehude, Muffat et Bach. La musique de père en fils Lundi de Pâques, le 25 avril à 15h, Firmin et Grégory Decerf seront à leur tour en concert au Séminaire. Firmin Decerf a été durant de longues années professeur d’orgue à l’Imep. Titulaire des orgues de Bastogne, il apprécie tout particulièrement l’improvisation. Chaque fois qu’il joue pendant une liturgie, il s’agit pour lui d’un moment privilégié. Pour ce concert, il sera accompagné de son fils, Grégory. Grégory Decerf est baryton-basse. Professeur de chant, il est notamment chantre à la cathédrale de Namur. Ils se présenteront dans un répertoire axé sur la résurrection.
Une double vocation L’orgue, on le sait, est un instrument de musique à vent. Le tout premier aurait été créé au IIIe siècle av. J.-C en Grèce. Il est le plus souvent joué à l’aide d’au moins un clavier et parfois d’un pédalier. L’orgue du Séminaire a fait l’objet, voici quelques années, d’une importante rénovation. Un travail qui a été pris en charge par le facteur d’orgues Rudi Jacques et son équipe. Cet orgue a toujours eu une double vocation: accompagner les séminaristes et être mis à la disposition des organistes de renom pour des concerts ouverts à tous.
Ces concerts auront lieu à la chapelle du séminaire de Namur, 11b rue du séminaire. Pour plus de renseignements sur ces temps musicaux: 081/25.64.66.
Une école se penche sur les “Objectifs du Millénaire”
À
En septembre 2007, quelques enseignants de l’Institut Maria Goretti (IMG) ont fait le pari d’engager une série d’élèves du degré supérieur de leur établissement dans une réflexion sur la mondialisation et ses effets. Ils voulaient entreprendre une analyse critique des Objectifs du Millénaire. Il s’agit de huit objectifs adoptés en 2000, par 189 États, que les États membres de l’ONU ont convenu d’atteindre d’ici à 2015. Comprendre la mondialisation Ce projet n’aurait pas vu le jour sans l’existence au sein de leur établissement, depuis 2004, d’un Jeune Magasin du Monde OXFAM, dit J’M. Ce laboratoire de citoyenneté active, responsable et critique, a permis à des élèves et à des professeurs volontaires de réfléchir, en dehors des heures de cours, au fonctionnement du commerce mondial et à leur société de consommation. En partant du principe que tous les êtres humains ont la même valeur et de-
vraient avoir les mêmes droits, ils ont cherché, à travers des rencontres hebdomadaires, à décortiquer tous les mécanismes de la mondialisation qui produisent des injustices au Nord et au Sud – afin de les combattre. Au départ, leur J’M s’était donné trois objectifs: sensibiliser au commerce équitable, faire pression à l’intérieur de l’école sur certains sujets et faire un travail d’éducation auprès des élèves et des professeurs.
Ensuite, ce J’M s’est engagé à soutenir les combats d’Amnesty International et de Fian (Food International Action Network) en plus de ceux d’Oxfam. Finalement, certains ont proposé de travailler en profondeur sur les Objectifs du Millénaire. 3 grands projets Dans ce cadre, un premier grand projet s’est mis en place autour des problèmes de l’agriculture au Nord (crise du lait) et au Sud (Mouvement des sans-terre). Ils ont alors analysé deux des Objectifs du Millénaire en rapport direct avec ces
CON FÉ R ENCES/F OR M ATI ONS • Mercredi 6 avril à partir de 20h15 au monastère St André à Ottignies (allée de Clerlande, 1), le frère Bernard Poupard, Moine de Clerlande donnera une conférence autour du thème: “Le Christ débatteur et le débat dans l’Église.” Les controverses tiennent une place importante dans les Évangiles. Jésus se défend, il attaque, il juge, il fulmine et condamne. Dès les débuts, l’Église s’est édifiée dans le débat dans le Livre des Actes des Apôtres et dans les Lettres de Paul. Quelle est la légitimité du débat dans l’Église d’aujourd’hui ? Infos et inscriptions: 010/41.74.63 ou www.clerlande.com. • Jeudi 7 avril à 9h30 aura lieu le prochain “jeudi de la Pastorale des Aînés” au centre pastoral à W a v r e (Chée de Bruxelles, 67) autour du thème:“L’unité profonde entre les croyants est l’œuvre de l’Esprit.” L’abbé Jean Palsterman, théologien, professeur émérite de la Faculté de Théologie de l’UCL animera la matinée. L’exposé est suivi d’une pause conviviale et d’un temps d’échange, puis, pour ceux qui le souhaitent, d’une Eucharistie. PAF : 2,50 € Infos et inscriptions: Soeur Marie-Thérèse van der Eerden c/o Pastorale des Aînés - tél : 010/235 265 - fax : 010/24.26.92 - courriel: aines@bw.catho.be. • Jeudi 7 avril de 14 à 17h au Centre Diocésain de Formation de Liège (rue des Prémontrés, 40), “C dans l’air”, la formation permanente sur les questions actuelles et de réflexion chrétienne organise un conférence sur “Les expériences de mort imminente” avec Arnaud Join-Lambert, professeur de théologie à l’Université Catholique de Louvain, auteur de ce livre. Les expériences de mort imminente, ou NDE (Near Death Experiences) ont été popularisées par R. Moody en 1975. Tunnel ou trou noir, elles sont aujourd’hui largement médiatisées. Lumières sur l’au-delà ou superstitions ? Visions ou hallucinations ? Preuves de Dieu ou impostures ? Que décrivent ces récits et que peut-on en déduire sur la mort et l’au-delà ? Peut-on en tirer des indications pour mieux accompagner aujourd’hui les mourants ? Finalement que croire ? Et qui croire dans ce domaine ? Infos et inscriptions:04/220 53 73 ou iscp@scarlet.be. PAF: 5 € • Vendredi 8 avril de 14h à 18h, un Vendredi de la Miséricorde organisé autour du thème: “Face à l’épreuve, comment trouver la Vie ?” Ce rendezvous exceptionnel s’adresse à tous ceux et celles qui vivent une épreuve comme : maladie, divorce, deuil, chômage, handicap, stérilité, crise de la foi, difficultés en couple, en famille, avec les enfants, les parents, dans le travail, etc. Un après-midi pour faire l’expérience d’un Dieu amour, proche, qui a le souci de chacun. Infos et inscriptions: 071/20 23 76 ou centre-spirituel-charleroi@brutele.be - site : www.jesuites.com
Amélie de LIMBOURG
ANGLEUR l’initiative des professeurs de religion et d’éducation plastique, des élèves de l’enseignement technique et professionnel de cette école ont entamé une réflexion sur la mondialisation. Elle les a conduits à prendre leurs responsabilités et à devenir acteurs de changement.
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problématiques: réduire l’extrême pauvreté et la faim (I); assurer à tous les enfants en âge scolaire un enseignement de base (II). Ce projet a duré trois ans (2007-2010) et a permis à 12 élèves, 3 professeurs, 1 membre PMS, 2 journalistes et 1 interprète de partir en juillet 2009 pour un voyage-rencontre de 22 jours au Brésil . Le 2e projet, toujours en cours (2010-2011), permet aux élèves et aux professeurs engagés de travailler sur le thème des droits des femmes au Nord et au Sud. Un voyage-rencontre les emmènera au Maroc du 7 au 21 avril 2011. Ils y travailleront principalement l’objectif (III) des Objectifs du Millénaire: promouvoir l’égalité entre les sexes et l’autonomie des femmes. Un troisième projet est déjà en chantier pour 2013-2015, qui devrait leur permettre d’aborder le thème des “intouchables” du Nord et du Sud et de travailler sur le point (VII) des Objectifs du Millénaire: établir un pacte mondial pour le développement. Un voyage rencontre, en Inde, en juillet 2014, se profile déjà à l’horizon. Amélie de LIMBOURG Pour en savoir plus sur les projets de cette école: http://users.skynet.be/GORETTI/ ou institut.mariagoretti@teledisnet.be ou http://gorettiaubresil.blogspot.com 04/344.97.40.
CÉL ÉB R ATI ON S/P R I ÈR ES/ R ETR A I TES • M ercredi 6 a vril de 19h à 21h au Centre Spirituel de Charleroi (rue Montigny, 50), une soirée pour prier avec l’Évangile est organisée. Prière personnelle et relecture en petits groupes pour aider à mettre des mots sur ce que nous vivons et à découvrir les merveilles de Dieu dans le coeur des autres sont prévues. Infos et inscriptions: 071/20 23 76 ou centrespirituel-charleroi@brutele.be - site : www.jesuites.com. • Du vendredi 8 à 19h au dimanche 10 avril à 16h30 au Foyer de Charité de Spa, “la beauté de notre foi”, une retraite animée par le Cardinal Godfriend Danneels. Possibilité d’accueil des enfants de 4 à 12 ans. Infos et inscriptions: 087/79.30.90 ou foyerspa@gmx.net – www.foyerspa.be • Samedi 9 a vril de 9h à 17h à la Maison Diocésaine de Mesvin à Ciply (Chée de Maubeuge), une journée de réflexion et de partage est organisée, sur le thème: “Échec d’aujourd’hui... tremplin pour demain !” avec Cécile Hainaut, conseillère conjugale et psychothérapeute. Infos et inscriptions: 069/77 36 06 ou 0478/44 95 77 ou journee.mesvin@gmail.com • Samedi 9 avril, de 9h30 à 17h15, au monastère ND d’Hurtebise à Saint Huber t, une journée de récollection ouverte à tous est animée par Mgr Pierre Warin, évêque auxiliaire du diocèse de Namur-Luxembourg autour du thème: “La conversion de Paul et celle de Pierre.” L’Eucharistie sera célébrée à 12h et l’office de Vêpres à 16h45. Infos et inscriptions: Monastère ND d’Hurtebise: 061/61 11 27 (entre 9h et 12h et entre 18h et 19h) ou hurtebise.accueil@skynet.be - site: http://www.hurtebise.bet/ PAF : 25 € (animation et repas). • Du mardi 12 à 18h au jeudi 14 avril à 15h30, à l'abbaye de Maredret (rue des Laidmonts, 9), une retraite pour tous est organisée autour du thème: "Comment réagir face à la souffrance?" avec l'abbé Georges Bernard. L'occasion d'approfondir ce thème universel qu'est la souffrance à partir du livre de Job. Infos et inscriptions: 082/21.31.80 ou accueil@abbayedemaredret.be
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10 MÉDIAS
N°14 - 10 avril 2011
JOSEPH MOINGT
VIENT DE PARAÎTRE
Croire quand même
F
uite des fidèles, dissensions internes, tarissement du clergé, conflits d’autorité, méfiance envers la science théologique et biblique, remises en ordre et mesures de restauration, rapports distendus avec Rome… Telles sont, en vrac et en gros, les questions vitales qui furent posées à Joseph Moingt, l’un des plus grands théologiens vivants. Aucune n’est esquivée. Les questions abordées dans ce livre tonique sont souvent périlleuses, troublantes aussi pour la foi de notre temps. Joseph Moingt a néanmoins accepté d’en traiter parce qu’elles lui sont familières et le hantent. Cet homme, né en 1915, ancien professeur de théologie à Paris (Centre Sèvres et Institut Catholique), est d’une étonnante ouverture. Et d’un grand concret, comme si fréquenter les grands théologiens et scruter la tradition – il a dirigé pendant plus de trente ans la revue Recherches de Science Religieuse – ne l’avait pas empêché pas de regarder vers l’avenir. Le sous-titre se veut clair : Libres entretiens sur le présent et le futur du catholicisme. Le jésuite, en effet, ne cache rien de ses interrogations, de ses hésitations et ne veut pas afficher des positions arrêtées, comme s’il voyait plus clair que les autres et pouvait porter à lui seul remède. Mais il faut en trouver. “La crise actuelle est trop générale et touche trop de sujets vitaux pour qu’on puisse espérer qu’elle se résorbera d’elle-même rien qu’en laissant le temps s’écouler.” C’est que, pour lui, la tradition n’est pas répétition, mais “incessante innovation à la poursuite de la Vérité plénière vers laquelle l’Esprit Saint conduit les croyants, ainsi que Jésus l’a promis à ses disciples”. Ainsi, la raréfaction des prêtres, religieux et religieuses, notamment, obligera l’Église à se refonder sur sa base laïque, à partir des petites communautés qu’on voit déjà se former. “L’Église ne se revitalisera qu’à partir de groupes de disciples.”
Un message d’encouragement Une des craintes du P. Moingt est de voir l’Église s’émietter. Il est cependant important qu’elle poursuive sa route au milieu de notre humanité. Il ne s’agit pas d’abord de sauver l’institution ou même la religion – que l’auteur distingue de la foi, qui requiert la totalité de notre vie –, mais de sauver une certaine idée de l’homme dont l’idée de Dieu est le garant, ce que l’auteur appelle l’humanisue évangélique. “Tant qu’on croira au Dieu de Jésus Christ, précise-t-il, on se sentira obligé de croire à l’autre, au pauvre qui est là, etc.” Notons que pour Joseph Moingt, la question de la croyance ou de la pratique de la foi de nos jours se pose en termes assez semblables à propos de beaucoup de religions. Mais Jésus “n’a pas cherché à fonder une religion, il annonçait le Royaume de Dieu, un régime de justice, de paix et d’amour, auquel les hommes accèdent en se réconciliant les uns avec les autres et en se faisant serviteurs les uns des autres.” Beaucoup de fidèles hésitent à rester dans l’Église ou à la quitter, comme tant d’autres l’ont déjà fait. Ce livre voudrait porter à ses lecteurs un message de compréhension et d’encouragement. L’un des charmes de l’ouvrage est la variété des sujets abordés. Le jésuite de Paris ne se limite pas, loin s’en faut, aux questions internes, mais il aborde également des sujets concernant la foi elle-même, ce “sursaut venu d’au-delà de soi, des autres et du monde, en même temps qu’un accord harmonieux avec soi-même, les hommes et l’univers…” Charles DELHEZ “ Cr o i r e qu a nd même”, Joseph Moingt , éd. Temps Présent, en vente en librairie.
L
UNE PASSION TRANSCENDÉE Octave et Teresa, tous deux musiciens, sont aveugles. Octave l’est de naissance; Teresa l’est devenue dans la prime adolescence. Liés par une passion qu’exalte leur art, ils seront pourtant séparés par la décision assumée de Teresa d’entrer au Carmel d’Avila. Ce qui pourrait être l’histoire banale d’une passion contrariée devient ici l’histoire d’une passion incarnée à travers la musique. Malgré l’éloignement, malgré le silence, leur amour reste vivace. Loin d’être conventionnel, ce roman de Ni cole M orel le réunit tous les ingrédients d’un roman vivant. Avec ce qu’il faut de dévoilements et de zones d’ombre, le lecteur est tenu sous le charme d’une narration à deux voix qu’il ne peut plus quitter. Réaliste, spirituel, parfois mystique et surtout très sensoriel, ce livre souligne la force et la beauté de l’amour humain. “ L a Po r t e de l a s ept i ème d emeur e” , Nicole Morelle, Médiaspaul, 216 pages, 22 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
LA FACE OBSCURE DE L’ÉGLISE Éri c de Beuk el a er , ancien porte-parole de la Conférence épiscopale belge, signe ici une réédition revue et augmentée de son “L’Église de Judas”. Il développe dans cet ouvrage la part d’ombre de l’Église: “Comment expliquer que des chrétiens en arrivent à trahir – au nom de Jésus – le Christ et son Évangile? “ L’auteur démonte quelques-uns des mécanismes qui poussent les fils de l’Église à l’erreur, à la faute ou au péché, comme symptôme d’un mal-être plus profond. Il prend un peu de distance et réfléchit sereinement pour aider un large public à dépasser les lieux communs et à faire la part des choses entre “émotions confuses et arguments objectifs“. “ Q u a n d l ’ É g l i s e p e r d s o n â me ” , Éric de Beukelaer, Fidélité, 156 pages, 18,95 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
DANS LA PEAU D’UN SDF
CD
L’ESPRIT ET L’ÂME EN MUSIQUE
L
e X IX e siècle fut riche en productions ar tistiques. Nombreux sont les compositeurs dont les noms sont inscrits parmi les plus grands. Dans les dernières décennies, le Romantisme comptait deux courants dominants: le néoclassicisme et les écoles nationales. Johannes Brahms fut l’un des principaux représentants du néoclassicisme. Il s’agissait de réintroduire une certaine rigueur formelle dans les débordements engendrés par la musique des aînés, trop basée sur les sentiments. Son concerto pour violon, écrit pour le célèbre violoniste Joseph Joachim, en est un parfait exemple. C’est l’un des six concerti incontournables pour tout soliste, avec ceux de Beethoven, de Mendelssohn, de Bruch, de Tchaïkovski et de Sibelius. Isabelle Faust le joue avec un naturel dénué de tout sentimentalisme, très à l’aise dans les passages les plus virtuoses. Pourtant, Hans Von Bülow, le chef qui en dirigea la première audition, estimait qu’il s’agissait plutôt d’un concerto contre le violon. Ce nouveau CD est complété par le deuxième sextuor pour cordes. On se souvient des extraordinaires sonates de Beethoven qu’Isabelle Faust avait enregistrées avec le pianiste Alexander Melnikov. Celui-ci vient justement de publier un autre disque de Brahms, avec ses deux premières sonates pour piano, composées à l’âge de 19 ans. C’est avec ces
Liszt, Smetana, Brahms et Grieg œuvres que le jeune Johannes rencontra les Schumann, lesquels furent enthousiasmés au point de parler de voies nouvelles. Ces œuvres de jeunesse sont en effet d’une maturité stupéfiante, même si l’on y décèle encore les influences de Beethoven, de Mendelssohn et… de Schumann. Alexander Melnikov les joue sur un piano Bösendorfer d’époque, un instrument dont la sonorité très claire convient admirablement à l’esthétique néo-classique de Brahms. Une ode à la vie Le trio Wanderer – violon, violoncelle et piano – nous propose “Élégies”, un CD pour lequel six œuvres de Liszt encadrent le trio op. 15 du tchèque Bedrich Smetana. Ce trio fut écrit sous le choc de la mort prématurée de sa fille de 4,5 ans. C’est de la toute grande musique de chambre. Le violon est la voix de la petite Brediska, tandis que le violoncelle chante la déploration de son papa. Mais ce n’est pas pour autant une musique morbide. Les œuvres de Franz Liszt, dont on célèbre cette année le bicentenaire, ne le sont pas non plus, malgré leur titre. Son “Tristia”, une œuvre conséquente d’une vingtaine de minutes, est la véritable révélation de ce disque. Elle paraphrase et développe “La vallée d’Obermann”, une œuvre extraite de ses “Années de pèlerinage” pour piano. On y retrouve le Liszt mystique qui nous projette dans l’au-delà. Voici à coup sûr un des plus beaux disques de ce prin-
temps, dont le titre générique, “Élégies”, ne doit pas nous effrayer. Avec cette musique qui nous parle de la mort, on touche à l’essence de la vie. S’agissant des écoles nationales, Edvard Grieg en était le protagoniste norvég ien. Comme ses contemporains Dvorak et Sibelius, il cherchait à affirmer son identité nationale, face à l’Allemagne, la France et l’Italie, les trois pays les plus influents de l’art européen. Grieg était un miniaturiste peu à l’aise avec la grande forme, si ce n’est son concerto pour piano et son quatuor à cordes, dont l’interprétation par le “Kocian Quartet” est remarquable. Grieg n’a pas écrit de romans, mais bien de la poésie. Sa musique décrit les secrets de son âme en un journal intime très attachant.
Dominique LAWALREE “Jo ha nnes B r a hms – Co ncer t o po ur v i ol o n e t o r c h es t r e – Se x t uo r à c o r d es n °2” , par Isabelle Faust (violon) et le Mahler Chamber Orchestra, un CD Harmonia Mundi, 17,95 € (*). “J o h a n n e s B r a hm s – S on a t e s po u r p i a n o n °1 & 2 – Sc h er z o o p .4” , par Alexander Melnikov (piano), un CD Harmonia Mundi, 23,05 € (*). “ Pi a no Tr i o de Smet a na – Él ég i es de L i s z t ” , par le Trio Wanderer, un CD Harmonia Mundi, 23,05 € (*). “ Gr i eg – Qu at uor à co r des n°1” , par le Kocian Quartet, un CD Praga digitals, 23,45 € (*). (*) Port compris, au compte 7327032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
Il suffit d’avoir déménagé une ou deux fois dans sa vie pour pouvoir imaginer sans trop de mal les effets destructeurs qu’entraîne la perte des repères spatiaux-temporels. Ce n’est plus seulement la psychologie qui est en cause dans la situation des sans-logis, mais directement le sens de la relation, de l’identité et de l’être. Sous la forme d’un journal fictif, l’ethnologue M a r c A ugé retrace l’itinéraire parisien d’un homme issu de cette nouvelle catégorie de pauvres, appelés sans domicile fixe ou sans domicile stable, qui ont un emploi mais un revenu insuffisant pour payer un loyer. “La perte du lieu“, écrit-il, “c’est comme la perte d’un autre, du dernier autre, du fantôme qui vous accueille chez vous lorsque vous rentrez seul.“ “Jour na l d’un SDF” , Marc Augé, Seuil, 131 pages, 17 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.
MOTS CROISÉS Problème n°11/14 Horiz ontalement: 1. Habitant de Melbourne, de Sydney. – 2. Emiettaient. – 3. Minuscules - Arides. – 4. Dans - Intenter une action. – 5. Passage facile Problème rénal. – 6. Suça - Vainqueur d’un scrutin. 7. Points sur le i - Symbole d’opulence. – 8. Concept - Participations dans une dépense. – 9. Adverbe de lieu - Event. – 10. Des noires ou des rondes - Ville du Piémont. Verticalement: 1. Renoncement. – 2. Herschel l’a découverte - Couple musical. – 3. Pronom personnel - Affluent de la Seine. – 4. Fleuve d’Angleterre Prénom féminin. – 5. Tranquillise - Bat un roi. 6. Paresseux - Ourdir. – 7. Défavorisée - Galatée l’aima. – 8. Dépourvu d’épines - Succéda à la S.D.N. – 9. Abréviation courante - Esclaves spartiates. – 10. Parfois utérines. SOLUTIONS: Problème 11/12 1. MATRIOCHKA 2. ORIENT-IOS 3. NEGATIVE-T 4. TOR-ETIRER 5. EPEIRES+PE 6. LA-LESERA 7. IGNES-SAUT 8. MEIOSE-ILE 9. A-CNEMIDES 10. RUE-RUDE-T
Problème 11/13 1. ESCARCELLE 2. NOUMEA-EUS 3. ECREVISSES 4. RIA-EMOTTE 5. VETERAN-TU 6. ETEL-NOBEL 7. MELBA-RA-E 8. E-LEGUENT 9. NŒUDS-NUE 10. TU-FEERIES
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N°14 - 10 avril 2011
COURRIER DES
LECTEURS par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre
RÉSURRECTION DE LAZARE
ressants et précieux soient-ils, ont fini dans un tombeau. Les autres fondateurs de religion ont laissé derrière eux des enseignements peut-être inspirés et inspirants. Jésus lui-même est Vivant alors que je vous parle et sa présence agissante nous enseigne tous les jours jusqu’à la fin du monde. Telle est du moins notre conviction la plus intime. Et si cela s’avérait incorrect, notre foi serait vaine (1 Corinthiens 15).” Shafique KESHAVJEE, Le roi, le sage et le bouffon, Seuil, 1998, p. 186.
Une réanimation de cadavre ? Un mot s’est insidieusement glissé dans la prose de M. Huet: “réanimation” (de Lazare), dans le Dimanche du 13 mars. Sauf erreur, Jésus a ressuscité Lazare, il ne l’a pas réanimé. Était-ce judicieux de publier un texte contenant, sans en avoir l’air, ce “négationnisme”? Jules ALBERT 5500 Dinant
Rassurez-vous! Il ne s’agit pas de négationnisme. Si le lecteur utilise ce mot, c’est pour faire la distinction que font tous les théologiens entre la “résurrection de Lazare” (mot correct puisqu’il est employé par saint Jean en 12, 1) et celle de Jésus. Lazare a “joué les prolongations”, il a “revécu”, mais il est mort une seconde fois. Jésus, lui, a vaincu définitivement la mort. Il est “assis à la droite du Père”, autre manière de dire sa résurrection. Benoît XVI lui-même, dans son récent livre, rappelle que la résurrection de Jésus n’est pas la simple réanimation d’un cadavre. Certes, cela serait déjà spectaculaire, mais sans intérêt, puisque “pour le monde en général et pour notre existence, rien ne serait changé”. “La résurrection de Jésus, écrit-il, fut l’évasion vers un genre de vie totalement nouveau, vers une vie qui n’est plus soumise à la loi de la mort et du devenir, mais qui est située au-delà de cela – une vie qui a inauguré une nouvelle dimension de l’être-homme.” Elle n’est donc pas seulement un événement singulier, mais a une signification universelle. Elle “ouvre un avenir, un avenir d’un genre nouveau pour l’homme.” Le catéchisme de l’Église catholique explique: “La Résurrection du Christ ne fut pas un retour à la vie terrestre, comme ce fut le cas pour les résurrections qu’Il avait accomplies avant Pâques…” (646). Lazare et les autres ont retrouvé une vie “ordinaire”. Leur corps était bien un corps matériel, mais pas celui de Jésus lors de sa résurrection. C’était donc simplement une question de vocabulaire. Notez que, en grec, plusieurs mots disent la résurrection de Jésus: il a été réveillé (egeirô), remis debout (anistèmi), élevé à la droite du Père. C’est en effet un “événement” unique en son genre, qu’on ne retrouve pas dans les autres religions. Il fallait donc se forger un vocabulaire nouveau. “La ‘résurrection’ [de Jésus], c’est l’irruption de la Vie divine et éternelle dans la condition mortelle de l’humanité. Et Jésus est l’unique à avoir expérimenté cela. Tous les autres messagers de Dieu, aussi inté-
SCIENCE ET FOI Le comment et le pourquoi Sur le fond, force est de constater qu’aujourd’hui, la réconciliation entre la foi et la raison reste une entreprise difficile qui ne convainc guère les adeptes des deux bords. Science et foi sont-elles simplement deux façons différentes d’appréhender le monde, qu’il faut séparer? Le faire serait sans doute une attitude plus confortable pour chaque domaine mais ne serait-ce pas s’enfermer dans des bunkers? “Il est faux de croire que la foi ne s‘intéresse qu’à la question du pourquoi et la science à celle du comment. Tous les scientifiques, de quelque religion ou tendance qu’ils soient, se posent tous les jours la question du pourquoi. […] Et tous les croyants, chrétiens ou non, se posent bien sûr la question du comment” (Science et foi inconciliables? (Alain Bruyère, mis en ligne le 21/02/2006, La Libre). Chaque participant aux forums fait référence à de nombreux auteurs. Voici pour les autres lecteurs quelques remarques et précisions qui me paraissent utiles. Hubert Reeves. “Il faut vraiment être puéril (crétin ou débile mental) pour croire au credo des chrétiens.” Cette citation attribuée à Reeves m’étonne! Même la chargée des relations avec l’astrophysicien n’a pu la retrouver. Le ton contraste avec sa retenue habituelle, lui qui disait par ailleurs: “La science et la religion ne sont pas incompatibles, mais il vaut mieux les séparer” (interview 9/9/2010). Au sujet d’Albert Einstein, “lui qui croyait en Dieu”. Certes, sauf que son Dieu n’était pas le Dieu des chrétiens: il était fasciné par le panthéisme de Spinoza. “Ce que vous avez lu sur mes convictions religieuses était un mensonge, bien sûr, un mensonge qui est répété systématiquement. Je ne crois pas en un Dieu personnel et je n’ai jamais dit le contraire de cela, je l’ai plutôt exprimé clairement. S’il y a quelque chose en moi que l’on puisse appeler ‘religieux’ ce serait alors mon admiration sans bornes pour les structures de l’univers pour autant que notre science puisse le révéler” (lettre du 24 mars 1954).
SERVICE D’ENTRAIDE
Une maison ou un foyer ? Il y a quelques mois, ce monsieur et ses trois enfants ont été lâchement abandonnés par la mère de famille. Depuis son départ, ce père sombre dans la dépression, car il n’a pas eu d’explications. Psychologiquement fragile, il ne peut plus faire face au quotidien. Il est dépassé par la gestion du budget et laisse des créances en suspens. La situation financière se dégrade et afin de répondre aux besoins primaires des enfants, l’assistante sociale de la famille nous demande un peu d’aide pour payer les repas à la cantine scolaire. (Appel 14 A) Madame a du quitter son logement car il avait été déclaré insalubre. Son faible revenu ne lui a pas permis de trouver rapidement un loyer abordable, elle dort donc occasionnellement chez l’une ou l’autre de ses connaissances. Sans adresse de référence, elle perd alors le droit à son allocation de remplacement. Le centre public d’action sociale de sa région est prêt à l’aider pour les garanties locatives, mais elle doit réunir la somme pour un premier mois de loyer. Elle nous demande de l’aide. (Appel 14 B)
Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195-0145111- 75 I BA N : B E 05 1950 1451 1175 B I C : CR EG B E B B d u S e r v i c e d ’ E n t r a i d e Q u a r t - m o n d e , Place de Vannes 20, 7000 Mons.. Té l : 065/ 34.63.70 Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 e ur os pour être fiscalement déductibles. L e M inis t ère de s Fina nces a conf irmé l es modif ic a t ions concer na nt l e mont a nt mi ni mum a nnuel donna nt li eu à une déduc ti bil it é f i s ca le.
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COURRIER
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Enfin, à propos d’André Comte-Sponville: “un art parfait de faire passer ses idées, mais elles n’abordent pas l’essentiel”. N’est-ce pas une manière expéditive de juger ce philosophe, athée, mais humaniste, qui se nourrit de l’Évangile! J-M DIDIER 6850 Carlsbourg
Une hypothèse parmi d’autres Concernant la dernière théorie de Stephen Hawking évoquée par Pierre Arnold dans ce numéro de Dimanche (27 mars 2011), j’ai bien apprécié la distinction du P. Charles Delhez entre science et foi et sans doute est-ce là l’essentiel. Toutefois, pour en rester au domaine strictement scientifique, l’article du Figaro Magazine du 10 février 2011 précise en substance ce qui suit: selon Hawkins, l’Univers - ou plutôt les Univers - n’ont pas besoin de créateur puisque les lois de la gravitation et celles de la physique quantique fournissent un modèle d’Univers qui se créent euxmêmes. Cette théorie, appelée M-Théorie, présente tout de même un défaut majeur: elle reste à prouver, ce que reconnaît Stephen Hawking lui-même. Autre précision: elle n’est pas la seule théorie aujourd’hui défendue par les cosmologistes sérieux. Marion GUÉBEN Skynet.be
La pratique du message de Jésus On est en pleine absurdité cosmique! Chaque jour, les définitions du monde qu’il a données changent, elles aussi! Alors, à quoi rime-t-il d’affirmer qu’un dieu n’est pas nécessaire pour expliquer la formation d’un monde supposé connu, alors qu’il n’est pas encore du tout connu, lui non plus! (…) Je pense qu’on devrait insister sur le côté de l’existence de Dieu à travers la mise en œuvre des commandements que Jésus nous a donnés. (…) À ce moment, le royaume de Dieu se réalise. Je pense que c’est plus compréhensible et plus acceptable que des allusions à la transcendance dont personne n’entrevoit la signification. C’est par la pratique du message de Jésus que Dieu existe et c’est par l’inverse que le Mal existe! Message dont le christianisme a l’exclusivité, faut-il le rappeler, ce que la plupart de nos contemporains ignorent bien que des progrès soient perceptibles, heureusement. Nous sommes donc les acteurs de Dieu qui n’existe pas sans nous comme une pièce de théâtre ou autre chose n’existe pas sans les acteurs ou les personnes qui réalisent la chose. Je persiste à dire qu’on ne peut se contenter de définir Dieu comme une personne (dont on n’arrive pas à définir clairement qui elle est) alors qu’il se définit plutôt par le rapport (et les résultats engendrés par ce rapport, c’est-à-dire le royaume de Dieu, fait d’amour interactif entre Dieu nous et le prochain) qu’il y a entre Dieu, nous et le prochain. Ce qui me semble plus clair. Guy THYSEN Skynet.be
12 JEUNES
N°14 - 10 avril 2011
FESTIVAL D
u lundi 18 au vendredi 22 avril, le Festival “Choose Life” 2011, pour les jeunes entre 12 et 17 ans, aura lieu au Centre Scolaire de Berlaymont à Waterloo. Danse, jeux, musique, concerts, ateliers sportifs et artistiques, délires créatifs, multimédia, témoignages, forums, temps de célébration, de partage, de rire et de fête sont au programme! Le slogan de cet te année : “You’ve God the Power!”
10e édition de “Choose Life” Jeunes de Bruxelles et la liaison des Pastorales de Jeunes et animé par une quarantaine de jeunes de plus de 18 ans. Plusieurs adultes seront également présents. Pour Alix, 14 ans, qui a participé à une précédente édition du festival: “C’est génial de vivre de tels moments forts. Intériorité, humour, partage, voilà un lieu où je peux être moi-même.”
journée est présenté par une lecture, un sketch ou un enseignement. Il n’est pas rare qu’un témoin vienne présenter son parcours de vie. En fin de matinée, chaque jeune retrouve sa fraternité pour un “temps de frat’”. En effet, chaque jeune fait partie d’une “frat”. Il s’agit d’un groupe de 7-8 jeunes du même âge. Ces groupes deviennent au fil des jours un lieu de partage et d’échange. Deux animateurs accompagnent chaque fraternité. Ils Le désir d’un Église jeune et Pour sa 10 e édition, le festival veillent tout particulièrement à ce nent aider les jeunes à prier…tout pleine de vie “Choose Life” a pour thème: que chacun ait sa place dans le en faisant la fête. Le “Choose Life”, La première édition a eu lieu en “Choisis donc la vie”. Un clin d’œil groupe. Deux fois par jour, les frac’est donc cet équilibre entre fête et 2002. À l’époque, une dizaine de à la toute première édition qui ternités se reintériorité, jeunes éprouvèrent le désir de avait le même thème et l’occasion trouvent entre entre découmettre sur pied un projet qui per“Regarde, je place d’apprécier le chemin parcouru. elles. Durant verte des mettrait à des plus jeunes de se Chacun d’entre nous est appelé à ces moments aujourd’hui devant toi la vie autres, de soi retrouver et d’aborder à leur mafaire des choix. Il y a les grands et le bien, la mort et le mal, et de Dieu. privilégiés, ils nière les questions de la foi. Ils rêchoix d’une vie, mais aussi tous discutent, déPour Gaëtane, Choisis donc la Vie!” vaient d’une Église jeune et pleiceux qu’on prend au quotidien. battent, ques17 ans, le festiDeutéronome 30, 19 ne de vie. Depuis, chaque festival Certains de ces choix libèrent et tionnent et réval “Choose a abordé un thème différent: réjouissent. D’autres enferment, fléchissent. Life” c’est: “4 l’amour, les disciples d’Emmaüs, attristent ou sont plus douloureux. journées intenses de joie, de paix et Saint Pierre, la paix, l’Esprit Saint, Quel est le moteur de nos choix? Entre fête et intériorité d’a mitié où l’on peut être soila liberté ou encore le Royaume. C’est autour de ces questions que même. On en repart transformée et Chaque année, une chanson est Le début d’après-midi est généralele festival vivra pendant 4 jours. prête à témoigner de ce qu’on a écrite sur le thème du festival. ment consacré à la détente. Movécu.” Pour célébrer leurs 10 ans, les orments indispensables de divertisseUn lieu pour être soi-même ganisateurs ont prévu un concert ment et de détente, les ateliers per“Choose Life“ rassemble chaque où les dix chansons seront jouées. mettent de découvrir les autres année plus d’une centaine de D’anciens animateurs viendront sous un angle différent. Sport, danjeunes de 12 à 17 ans autour de également témoigner et raconter se, musique: c’est l’occasion rêvée temps de louange, de partage, de leurs meilleurs souvenirs. pour dévoiler ses talents. Pendant concer ts, d’enseignements, ces 4 jours, les jeunes auront égalene enquête pour d’ateliers, etc. Ce festival c’est surL’esprit du Festival ment l’occasion de découvrir de mieux comprendre tout l’occasion de rencontrer nouvelles formes de prières. Le Festival s’organise autour de 4 les itinéraires de foi d’autres jeunes chrétiens et d’oser Prier, c’est également chanter. Au mots-clés à adopter afin qu’un bon des jeunes est en vivre des temps forts. C’est aussi Festival, la musique a une place imesprit demeure pendant ces 4 cours de préparation. une semaine pour découvrir ses portante. Guitares, batterie, basse, jours: enthousiasme, ouverture, talents sportifs, musicaux ou artisprier, c’est aussi faire la fête! écoute et respect. Derrière cette initiative, on trouve tiques en herbe. Pas besoin d’être Si les journées sont riches en déChaque journée est bien remplie. Henri Deroitte, professeur à la faculté un pro, on apprend ensemble. Il couvertes et en intériorité, il en va Le matin, après un bon petit déjeude théologie de LLN. Cette enquête est organisé par une équipe de cobien évidemment de même des ner, place à la louange. Les jeunes qui existe déjà dans d’autres pays, ordination, soutenu par le Réseau soirées. Chaque année, des se rassemblent pour chanter et comme le Canada, fait partie d’un Jeunesse ignatien, la Pastorale des groupes musicaux chrétiens vienlouer Dieu. Ensuite, le thème de la projet interuniversitaire. Afin de mener à bien ce vaste projet, un observatoire a été mis sur pied en septembre. Il réunit des représentants des pastorales des jeunes francophones et d’autres mouvements de jeunesse. Deux actions découlent déjà des réflexions communes : Un questionnaire pour les animateurs de jeunes (paroisse, mouvement de daction d’un mur “Tracebook”, une marche d’orientation, omme chaque année, le week-end jeunesse, école) pour savoir qui ils une nuit relais-prière, une veillée sur les traces d’Aramis, des jeunes de la Pastorale des sont, quelles sont leurs motivations, un foot géant, une chanson improvisée qui a tout d’un jeunes du Brabant wallon a été un leurs joies, leurs difficultés… Nous tube planétaire et pour terminer une célébration autour temps fort pour la jeunesse de St-Étienne! vous transmettrons le lien vers ce de la phrase “Vous êtes le sel de la Terre !” et les questions “Á quoi nous avons pu goûter lors de ce w.e.? Et En 2011, 60 jeunes entre 12 et 22 ans avec leur vingtaine RENCONTRES SERIEUSES Qu’est-ce qui nous donne de la saveur?” d’animateurs et d’intendants se sont mis en route pour Milliers de partis (18 - 75 ans), ttes régions, ttes Quelle joie de voir ces jeunes s’épanouir lors d’un weekGemmenich! situations. Très nombreuses références de tte la Belgique. end de ce type! Quelle joie de voir les jeunes se renconLe thème de ce week-end:”les Traces” et plus particulièDemandez vite la documentation gratuite du Centre Chrétien trer, se parler, se découvrir, peu importent leurs âges et rement cette phrase de Madeleine Delbrêl: “Si tu vas au des Alliances (DB) 5, r. Goy - 29106 Quimper (France). Envoi leurs parcours! bout du monde, tu trouveras les traces de Dieu, discret et gratuit par retour. Tél. 00 332 98 55 33 96 www.unioncia.com Quelle joie de voir les plus âgés s’impliquer dans les prési tu vas au fond de toi-même tu trouves Dieu lui-même.” parations et dans les animations! Les traces, ce sont celles que nous voyons tous les jours Quelle joie d’être une communauté chrétienne jeune et autour de nous, celles que Jésus nous laisse dans vivante! l’évangile de St Marc, celles que nous voulons laisser de Au lieu de déménager Olivier C. en maison de repos: nous ou que les autres laissent en nous, les choix que Soins à domicile 24h sur 24 nous faisons dans notre vie… * à partir de 1.290€/mois Témoignage publié dans la P’tite News n°17 de la Pour partager autour de cette thématique, une bonne Personal-Service-Ost-West (Pologne) Pastorale des Jeunes du Brabant wallon. dose de créativité et de folie: un vrai feu d’artifice, la ré* Tel. 0048 52 328 46 65
Amélie de LIMBOURG
PAF: 95€ à verser sur le compte 0013904088-11 avec la mention “Festival + Nom + Prénom” ou 120 € de solidarité. Ce geste permet à des jeunes de tous milieux de participer. Le prix ne peut pas être un obstacle à la participation… Infos pratiques: P.Eric Vollen sj. 0474/45.24.46 secretariat@festivalchooselife.be – www.festivalchooselife.be
ENQUÊTE
Les itinéraires de croyance des jeunes
U
TÉMOIGNAGE
Les Jeunes de St-Étienne “tracent” leurs chemins…
C
questionnaire dès qu’il sera en ligne. Une enquête auprès des jeunes selon le schéma suivant : un animateur de groupe réunit les jeunes qu’il accompagne et anime une discussion de groupe à partir d’un questionnaire prédéfini. Le tout est enregistré et sera analysé par l’UCL. L’enquête sera bientôt disponible pour tous ceux qui désirent l’essayer auprès d’un groupe de jeunes. Un document expliquant en long et en large le questionnaire et la manière de procéder à l’enregistrement sera envoyé à partir du mois d’avril. (AdL) Pour plus d’infos contacter directement la pastorale des jeunes du diocèse: Liège (04/229.79.37 ou sdjliege@skynet.be), Namur (081/25.64.86 ou webmaster@coup-de-pouce.be), Tournai (069/452.653), Brabant wallon (010/235.270 ou jeunes@bw.catho.be) ou Bruxelles (02/533.29.27 ou jeunes@catho-bruxelles.be). http://www.jeunescathos.org/
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