Dimanche Express - 2011 n°16

EXPRESS

N UM ÉRO 16 Hebdomadaire du 24 avril 2011 Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre Tél.010/235.900 - Fax 010/235.908 www.dimanche.be

LA RÉSURRECTION DU CHRIST IMMIGRATION

Un tombeau changé en berceau

Indignation au Vatican

L

e cardinal secrétaire d’État Tarcisio Bertone est profondément déçu par l’attitude de l’Union européenne face à l’afflux massif d’immigrés venus d’Afrique du Nord.

Pour lui, “l’Europe a perdu son esprit de profonde solidarité”.

Réunis le 11 avril à Luxembourg, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ont exhorté l’Italie à renvoyer chez eux les migrants récemment arrivés sur son territoire pour des raisons économiques. Tout en accueillant l’appel du président italien Giorgio Napolitano à ne pas dramatiser la confrontation entre l’Italie et l’Europe, le cardinal Bertone a déclaré, en marge d’un congrès à Rome, que l’UE ne pouvait abandonner l’Italie. Il a évoqué la situation de l’Afrique que l’on a exploitée et à laquelle on tourne aujourd’hui le dos. Il faut, selon le Secrétaire d’État, “élever la voix pour que cette Europe retrouve son âme, une âme de grande solidarité et de générosité à l’égard des populations qui sont dans le besoin“.

L’indifférence de l’Europe Le cardinal Paul Poupard, ancien président du Conseil pontifical pour la culture et pour le dialogue interreligieux, s’est dit lui aussi bouleversé et indigné par l’attitude de l’Union européenne. “On ne peut pas rester indifférent face à ce qui se passe à quelques kilomètres de la très riche Europe“, a-t-il commenté dans les colonnes d’un quotidien italien. “La tragédie qui se déroule en Méditerranée interpelle les consciences, surtout celles des plus riches.“ En attendant, plusieurs pays européens, dont la France et la Belgique, ont entrepris de renforcer les contrôles douaniers dans leurs aéroports et saisi la Commission européenne pour contester la décision de l’Italie de délivrer des permis de séjour temporaires aux plus de 20.000 migrants tunisiens arrivés illégalement sur la péninsule. “L’Europe ne va nulle part si on érige des murs entre les pays”, a déclaré le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini.

CathoBel

OPINIONS

p. 2 • Interdire la burqa : une mesure appropriée ?

DERNIÈRES MINUTES

p. 6

• L’effarante confession de l’ex-évêque de Bruges •Regain de tension entre la Chine et le Vatican

LITURGIE

p. 8

Dimanche de la Résurrection Notre Pâque immolée, c’est le Christ !

Rassasions-nous dans la joie au festin du Seigneur !

Jean 20, 1-9

CULTURE

p. 7 • Cranach, le peintre ambigu, au musée du Luxembourg à Paris

Devant le tombeau vide, les femmes pressentent la possibilité d’une naissance. Le vide ne leur fait pas peur. Elles savent qu’il peut être gros d’un enfantement.

P

ÂQUES

Les chefs de prêtres croyaient avoir enterré l’affaire. La pierre roulée devant le tombeau était l’ultime couvercle posé sur l’affaire “Jésus” qui avait fait vaciller leur pouvoir. En enfermant l’imposteur dans un tombeau, ils ne s’imaginaient pas préparer une crèche d’où sortirait un Nouveau-né! Mais peut-on arrêter la vie quand elle prend le visage d’un humain qui ose la perdre pour la sauver?

Est-ce pourquoi seules des femmes ont été les premières à entrevoir ce premier jour du monde? La passion de Jésus est essentiellement une histoire de “mâles”.

Les hommes ont fait sentir leur pouvoir ou leur lâcheté: les chefs des prêtres, les disciples, la foule vociférante, Barabbas, Pilate ont écrit une histoire “masculine” qui s’arroge le pouvoir et s’en arrange. “Pilate regagna sa résidence et dit à Jésus: ‘D’où es-tu, toi?’ Mais Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors: ‘C’est à moi que tu refuses de parler! Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher commêle pas de l’affaire de ce juste! Car aume j’ai le pouvoir de te faire crucifier?‘“ jourd’hui j’ai été tourmentée en rêve à (Jn 19, 9-10) Le pouvoir! Toujours cette cause de lui’“ (Mt 27, 19-20). Une des manie “masculine” de se croire le maître seules femmes dans cette histoire horde tout, des événements comme des perrible pour pressentir que se cache sous sonnes. Jésus y oppose le silence qui le les traits de ce soi-disant malmet à la merci de Pifaiteur, un juste! Alors que la late en ne lui oppoplupart des hommes ont fui, sant aucun pouvoir – Peut-on arrêter la vie sauf peut-être celui quand elle prend le visage quelques femmes se rende déstabiliser sa d’un humain qui ose la perdre dront au tombeau: stupéfaites et craintives d’abord, prétention à tout pour la sauver ? leur attente silencieuse laissecommander. ra jaillir une Annonce qui déAlors on peut même placera les pierres et les pétrifiés... se mettre à rêver d’une autre intrigue dans Devant le vide du tombeau, les femmes cette histoire de jalousie, de ressentiment pressentent la possibilité d’une naissance, et de violence: “Pendant que Pilate siégeait le vide ne leur fait pas peur, elles savent sur l’estrade, sa femme lui fit dire: ‘Ne te

CA LENDRI ER Cette année, les chrétiens fêteront Pâques à la même date Page 3

I

qu’il peut être gros (comme on dit d’une femme enceinte) d’un enfantement. Comme des sages-femmes, elles deviennent témoins de l’irruption du Monde nouveau de Dieu dont Jésus a été le prophète. Et il leur reviendra d’annoncer la Bonne Nouvelle à tous ces hommes qui ne comprenaient pas comment la vie peut jaillir d’un sépulcre.

Tout commence... Une espérance invincible est née en cette aube de premier jour. Rien n’est encore fait, car toute naissance reste fragile et demande du temps pour croître, mais l’essentiel est là et change tout: un Nouveau-né nous précède, ouvre nos tombeaux et les change en berceaux !

Dominique COLLIN

IL EST VIVANT ! l est vivant, mais Marie Made-

Il est vivant, c’est bien une femme

leine ne le sait pas encore,

qui remue ciel et terre ce matin-là.

elle qui se rend au tombeau

D’ailleurs, pourrait-il en être autre-

alors qu’il fait encore sombre.

ment ? Plus que quiconque, une

D’ailleurs, pourrait-il en être autre-

femme connaît le cri de la vie !

ment ? La mort vient de passer par

“ PRI NTEM PS A RA BE”

là !

Le patriarche Naguib entre espoir et inquiétude

elle préfère parler du corps enlevé.

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ment ? Ce n’est pas la curiosité seu-

Il est vivant, mais elle hésite encore, D’ailleurs pourrait-il en être autrele qui les pousse, mais il y a là dans

Rédaction de ce numéro clôturée le 18 avril 2011 Bureau de dépôt : Charleroi X Agréation N°: P305034 Banque: 833-5318719-79 IBAN BE58 8335 3187 1979 - BIC GKCCBEBB

Luc STEIN

leur cœur comme quelque chose qui dit que cette histoire n’est pas finie !

L’ange dit aux femmes : “Il est ressuscité d’entre les morts !”

Matthieu 28, 1-10

OPINIONS

DIMANCHE

DIMAN DIMANCHE

2

N°16 - 24 avril 2011

Édito L’ESCALADE DANS LE SCANDALEUX

La première réaction de tout citoyen, de tout croyant ne peut être que la consternation… Roger Vangheluwe devait se taire. La télévision n’est pas le lieu de tels déballages ni d’autojustification maladive pour libérer sa conscience. Mais il ne fallait pas non plus le faire parler. Il y a du voyeurisme dans les questions de l’intervieweur, dont les réponses ne regardent que la justice, le thérapeute, voire le confesseur. Quelle raison y a-t-il de donner la parole durant 53 minutes à quelqu’un que le professeur Adriaenssens n’hésite pas, dans les colonnes du Soir, à qualifier de psychopathe? À quoi bon ces détails sordides, sans égard pour les victimes – notamment la seconde –, que l’abuseur minimise et que le psychiatre et le procureur du roi doivent en-

LA QUESTION

suite rectifier dans la presse? Aurait-on donné à Marc Dutroux une telle tribune? À la télévision, l’ex-évêque de Bruges a présenté le profil du pédophile dans toute sa complexité. La honte, point de départ de toute vraie conversion, semble absente. S’il avait vraiment compris l’horreur de ses agissements, il n’aurait pas infligé cette gifle supplémentaire aux victimes et à celle qui reste son Église. Il n’empêche, il a évoqué ses tentations de suicide et a dit passer des heures à la chapelle dans l’attente de la miséricorde de Dieu.

Cet homme vit un drame. La femme adultère jetée en pâture à l’opinion publique de l’époque demeure une personne que Jésus respecte. L’Évangile ne permet aucun lynchage. La loi non plus, elle qui, chez nous, a supprimé la peine de mort et qui donne protection aux coupables. Puisse le croyant offrir la sienne, celle de sa prière, pour les victimes, tout

d’abord, mais pour les coupables aussi, fût-ce au titre d’ennemis.

Il ne nous revient pas de juger l’homme, ni aux médias, mais à la justice civile (s’il n’y a pas prescription), à l’Église à laquelle il appartient et surtout à Dieu qui le fait avec la miséricorde qu’il a pour chacun d’entre nous. Dans la presse, bien souvent, on ne met que les initiales des condamnés. La photo de cet homme, dont “l’Église et la société ont sous-estimé la pathologie” (P. Adriaenssens), elle, se retrouve partout, alors que photographier est interdit dans un tribunal. Par respect pour les victimes et pour cet homme sans doute autant malade que pervers, il faut mettre fin à ce déballage médiatique, à cette escalade du scandaleux. Il y va du climat de notre société.

Charles DELHEZ Vos réactions sur edito@dimanche.be

INTERDIRE LA BURQA

L

e 30 mars dernier, la Commission de l’Intérieur de la Chambre a adopté à l’unanimité la proposition de loi visant à interdire le port de tout vêtement cachant totalement ou de manière principale le visage. Après la France, la Belgique pourrait donc être le deuxième État européen à interdire la burqa. Pourtant, de nombreuses questions se posent encore quant à l’efficacité d’une telle mesure. Petit état des lieux.

Alors que la Belgique connaît la pire crise communautaire de son histoire, les partis politiques tant du Nord que du Sud du pays n’ont eu aucune peine à se mettre d’accord pour adopter, le 30 mars dernier, en Commission de l’Intérieur de la Chambre, la proposition de loi “visant à interdire le port de tout vêtement cachant totalement ou de manière principale le visage“, en d’autres termes, le port de la burqa et du niqab. Un texte similaire avaient déjà été adopté, à l’initiative du MR, en séance plénière de la Chambre, en avril 2010. Mais la chute du gouvernement et la dissolution des chambres quelques jours plus tard n’avait pas permis au Sénat de voter le texte et, dès lors, de le faire entrer dans le Droit belge. À l’époque, ce vote avait entraîné un large intérêt de la part de la presse internationale, la Belgique étant le premier pays à légiférer en la matière. Mais notre pays n’aura finalement pas cet “honneur”, puisqu’un texte similaire a été adopté le 14 septembre 2010 par le Parlement français et est entré en vigueur le 11 avril dernier. Désormais, les femmes qui portent la burqa ou le niqab dans la rue risquent une amende pouvant atteindre 150 euros.

Que ce soit en France ou chez nous, cette interdiction est loin de faire l’unanimité. En effet, si l’on peut légitimement réprouver le por t du voile intég ral, la voie de l’interdiction pénale choisie comme moyen privilégié de lutte contre cette pratique soulève plusieurs questions fondamentales.

Bref aperçu des arguments avancés par les uns et les autres tant en faveur de cette loi qu’en sa défaveur.

Arguments en faveur de l’interdiction - L a s écur it é publ ique et l a lut te contr e la f r a ude: Ce sont les arguments les plus souvent utilisés pour justifier l’interdiction de la burqa dans l’espace public. En effet, celle-ci empêcherait effectivement l’identification de la personne qui la porte . S’agit-il d’un homme ou d’une femme? N’y a-t-il pas d’arme dissimulée sous le voile intégral?

Etc. - Une a t tei nte a ux droit s des f emmes : Le voile intégral est perçu par la plupart des parlementaires comme attentatoire à la dignité humaine des femmes qui le porte, les privant d’identité et d’interaction avec la société. En interdisant la burqa, ils espèrent donc sortir ces femmes de l’oppression et les aider à s’émanciper.

- Cont ra i re a ux v a leur s occident a les : Pour le journaliste français Henri Tincq, “la démocratie ne peut accepter sans broncher cet islam d’origine salafiste où se recrutent les porteuses de burqa, dont le discours dominant est le refus de toute mixité sociale et le rejet de la société occidentale“. Il estime toutefois que la France aurait pu se contenter d’une résolution de principe condamnant le port du voile intégral comme contraire aux valeurs de la France laïque et républicaine.

- Une mi s e à l ’éca r t de l a s ocié té: Pour les partisans de l’interdiction, les femmes portant le voile intégral sont peu à peu mises à l’écart de la société. Comment trouver du travail ou s’intégrer dans un groupe sportif ou autre, en étant vêtue de la sorte?

- L a s o l i d a r i t é a v ec l es f emmes i r a ni ennes ou a f gha nes : “On ne peut pas se contenter de tenir de beaux discours sur la liberté et les droits de l’Homme en Iran ou en Afghanistan. Je crois qu’il faut aussi balayer devant sa porte“, a déclaré le député communiste André Gerin, dans une interview accordée au quotidien français “Libération”. Un avis partagé par Pierre Lelouche, député UMP et représentant spécial de la France pour l’Afghanistan et le Pakistan. “Si je me bats au quotidien pour le droit des femmes en Afghanista n “, a-t-il déclaré, “vous comprendrez bien que je souhaiterais que toutes les femmes en France aient droit à leur corps et à leur personne.“

Arguments en défaveur de l’interdiction - Pas d’incidents s igna lés . Pour Amnesty International, “il est exagéré de dire que la sécurité publique est mena cée: rien n’empêche bien entendu de définir des endroits où le visage doit être découvert pour ces raisons de sécurité: contrôle divers, paiement avec carte de crédit, ramassage des enfants à l’école, etc. Mais en dehors de cela, chacun et chacune s’habillent comme ils l’entendent.“ François Dubuisson et Anne Lagerwall, du Centre de droit international de l’ULB, font également remarquer qu’aucun incident impliquant des femmes voilées n’a été rapporté à ce jour et rappellent que “les citoyens ne sont tenus de s’identifier qu’auprès des forces de l’ordre, dans des cas énumérés de manière limitative par la loi (indices sérieux indiquant un trouble à l’ordre public ou la commission d’une infraction), de sorte que rien n’oblige quiconque à être identifiable en permanence“.

Une mesure appropriée ?

- Une mes ure dis propor t ionnée: le port du cia l? “, se demandent-ils. “Traiter des voile intégral ne concernerait qu’une infime femmes musulmanes pieuses comme des partie des femmes musulmanes: environ criminelles n’aidera pas à les intégrer“, esti2.000 en France, peut-être quelques dime pour sa part Human Rights Watch. Enfin, zaines en Belgique. Faut-il dès lors dépenune telle interdiction pourrait entraîner une ser tant d’énergie dans ce débat? radicalisation des intégristes musulmans et - On ne li b èr e pa s l e s g ens ma l g r é eux . augmenter les risques d’attentats terro“On peut bien sûr regretter que des femmes ristes.

- R i s que de s t i gma t is a t ion: Pour Isabelle portent la burqa, mais on ne libère pas les gens malgré eux“, explique Jean Bauberot, Praile, vice-présidente de l’Exécutif des musulmans de Belgique, l’interdiction de la spécialiste des questions relatives à la laïcité burqa sera forcément peren France, qui retrouve çue par la communauté derrière cette interdiction “L’interdiction contribueramusulmane “ comme le “une croyance un peu jat-elle à émanciper les femmes cobine selon laquelle l’État sig ne d’une non-reconqui portent le voile intégral?” saurait ce qui est bon pour naissance de son identité les citoyens“. François Dubuisson et Anne et de sa particularité“. Amnesty InternatioLagerwall peinent, pour leur part, à comnal regrette pour sa part “que, dans pluprendre la rationalité d’une mesure “qui sieurs pays européens, le débat public ait été exclusivement centré sur le caractère consiste à punir pénalement les femmes musulman du vêtement, ce qui a donné dont on prétend précisément défendre la l’impression qu’une religion particulière dignité et que l’on considère comme vicétait visée. On a, en outre, entendu un certimes“. “La loi entend ainsi paradoxalement tain nombre d’arguments clairement islalibérer les femmes de leur ‘prison ambulanmophobes qui, c’est sûr, ont empêché te’ (…) en les mettant réellement en prid’établir des ponts et n’ont pas favorisé le son.“ De plus, le port du voile peut être lidialogue“, ajoute l’ONG. brement consenti. La dignité, dans ce cas, - Une v i ol a t ion des dr oi t s f onda me nt a ux : réside plutôt dans le respect de la liberté de conscience.

Selon Human Right Watch, une telle législa- Une mes ure cont re- produc ti v e: François tion “viole le droit fondamental à la liberté Dubuisson et Anne Lagerwall constatent de religion, de conscience et de pensée, que jamais lors des discussions parlemenainsi que le droit à l’autonomie personneltaires, n’a été abordée la question essenle“. Une interdiction totale est “incompatielle de l’effet pratique attendu de la loi entible avec la Convention européenne de visagée. “L’interdiction contribuera-t-elle à sauvegarde des droits de l’homme“ et proémanciper les femmes qui portent le voile bablement aussi la législation de l’Union intégral ou les obligera-t-elle à rester confieuropéenne contre les discriminations. nées chez elles, augmentant encore leur enfermement intérieur et leur isolement soPascal ANDRÉ

EXPRESS EXPRESS

TEMPS PRÉSENT

N°16 - 24 avril 2011

LE CHRIST EST RESSUSCITÉ !

Une mutation de l’humanité

L

e deuxième tome du “Jésus de Nazareth” de Benoît XVI est sorti de presse au mois de mars. Le pape, qui poursuit sa relecture du message et de la vie de Jésus de Nazareth, s’y exprime à titre privé, comme théologien. Ici, de l’entrée à Jérusalem à la Résurrection. De belles pages sur la Pâque de Jésus, cœur de la foi chrétienne.

“C’est bien vrai! Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon! ” (Luc 24, 34). Telle est sans doute la première profession de foi de l’Église. Une brève formule qui veut conserver le cœur de l’événement. En voici une formule plus longue, transmise par saint Paul, reçue par lui sans doute lors de sa catéchèse à Damas, juste après sa conversion: “Le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures. Il est apparu à Céphas, puis aux Douze” (1 Co 15, 3-8). Selon les Écritures… Cette mort n’est donc pas un hasard. Elle est parfaitement dans la logique de l’histoire de Dieu avec son peuple.

Telle est l’explication de foi du tombeau vide constaté par les femmes au matin du troisième jour, à compter du vendredi. Si le tombeau vide, en tant que tel, ne peut être une preuve de la résurrection, reconnaît Benoît XVI, il faut cependant dire qu’il reste un présupposé nécessaire pour la foi en la résurrection. Dieu n’a pas laissé Jésus voir la corruption. Pour les Juifs, en effet, la décomposition du corps était le signe de la victoire de la mort.

Si le corps était resté gisant dans le sépulcre, une annonce de la résurrection aurait été impossible.

Une résurrection à option ?

“La foi chrétienne tient par la vérité du témoignage selon lequel le Christ est ressuscité des morts, ou bien elle s’effondre”, n’hésite pas à dire Joseph Ratzinger. L’Évangile ne se réduit en effet pas à de belles idées sur Dieu ou sur l’homme. La foi met Jésus lui-même au

centre. En lui, “quelque chose de véritablement nouveau s’est produit qui change le monde et la situation de l’homme. Lui, Jésus, devient alors le critère sur lequel nous pouvons nous appuyer. Car Dieu s’est alors vraiment manifesté”, insiste le pape.

La résurrection de Jésus n’est donc pas un événement à option quant à la vie du prophète de Nazareth. Elle nous dit que ce Jésus qui a existé, existe encore dans le temps présent. Il est toujours et pour toujours vivant. Du coup, se prononcer sur la résurrection, y accorder ou non sa foi, c’est prendre position sur la figure de Jésus lui-même.

La résurrection du Christ n’est pas une simple réanimation de cadavre. Cela ne nous concernerait pas. Jésus inaugure un genre de vie totalement nouveau,”une vie qui n’est plus soumise à la loi de la mort et du devenir, mais qui est située au-delà de cela .” Il s’agit ni plus ni moins d’une “nouvelle dimension de l’être humain”, d’une “mutation décisive”, d’un

“saut de qualité“. Et cela concerne toute l’humanité. “Ou bien la résurrection du Christ est un événement universel ou elle n’est pas”, explique Benoît XVI à la suite de saint Paul. “Il est sorti vers une vie différente, nouvelle – vers l’immensité de Dieu et, partant de là, il s’est manifesté aux siens.” En effet, ajoute-t-il, il leur a parlé, il leur a permis de le toucher, “même s’il n’appartient plus au monde de ce qui est normalement touchable”.

Du neuf, de l’inattendu, de l’inimaginable

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La semence la plus petite Ce retournement des proportions fait partie des mystères de Dieu. En fin de compte, ce qui est grand, puissant, c’est ce qui est petit. Et la petite semence est la chose vraiment grande. Ainsi la Résurrection est entrée dans le monde, seulement à travers quelques apparitions mystérieuses aux élus. Et pourtant, elle était le début vraiment nouveau – ce dont, en secret, le tout était en attente. Et, pour les quelques témoins – justement parce qu’eux-mêmes n’arrivaient pas à s’en convaincre – c’était un événement tellement bouleversant et réel, tellement puissant dans sa manifestation devant eux, que tous les doutes fondaient et qu’alors, avec un courage absolument nouveau, ils se présentèrent au monde pour témoigner: le Christ est vraiment ressuscité.

saut décisif de qualité? N’attend-elle pas l’unification du fini avec l’infini, l’unification entre l’homme et Dieu, le dépassement de la mort?”

Tout a commencé de manière modeste, par un tombeau vide et quelques apparitions. Les débuts des nouveautés sont petits, presque invisibles. Ils peuvent être ignorés. Jésus ne comparait-il pas le “royaume des cieux” à un grain de sénevé, la plus petite de toutes les semences (Mt 13, 31 s) ?“La résurrection, du point de vue de l’histoire du monde, est peu voyante, c’est la semence la plus petite de l’histoire”, insiste Benoît XVI. Charles DELHEZ L’apôtre Simon a été surnommé Pierre par Jésus, Céphas en grec.

“Il existe une autre dimension par rapport à celles que nous connaissons jusqu’à maintenant.” Et elle s’est manifestée en Jésus ressuscité. Aucune opposition avec la science. Celle-ci étudie ce qui existe depuis toujours. Or voici du neuf, de l’inattendu, de l’inimagi-nable.

Et le pape de s’interroger: “La création n’est-elle pas, au fond, en attente de cette ultime et plus haute ‘mutation’, de ce

“Jés us de Nazaret h – De l ’ent rée à Jérus alem à la Résurrect ion” , Joseph Ratzinger – Benoît XVI, Édition du Rocher, 350 pages, 27 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

PÂQUES CHRÉTIENNE UNITAIRE En 2011, les calendriers “julien” et “grégorien” sont en accord

C

ette année, Pâques sera fêté le 24 avril, et ce pour tous les chrétiens, qu’ils soient catholiques, protestants ou ortho-

doxes. Quant à la Pâque juive (Pessah), elle tombe le mardi de la semaine sainte, soit le 19 avril. Pourquoi n’en est-il pas ainsi chaque année?

À la différence de Noël, Pâques est une fête mobile dont la date varie entre le 22 mars et le 25 avril. Du moins pour les chrétiens catholiques et les protestants, car il en va différemment pour les orthodoxes.

Il arrive néanmoins que tous les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ en même temps. C‘est le cas cette année, comme ce le fut en 2004, 2007 et l’an passé. Et comme ce le sera encore dans trois ans et en 2017. En revanche, en 2013, les Pâques occidentale et orientale auront 36 jours de décalage!

L’explication de ces différences remonte au XVIe siècle et réside dans le fait que nous n’utilisons plus le même calendrier…

Un peu d’histoire Les chrétiens célèbrent Pâques en fonction de la date de la Pâque juive (Pessah), basée sur le calendrier lunaire utilisé par les peuples sémites (dont faisaient partie les Hébreux).

Dans les premiers siècles, l’Église plus directement issue du judaïsme s’en tenait à la date de cette Pâque juive (fixée au quatorzième jour de la lune de Nisan, pendant laquelle tombe l’équinoxe de printemps); les autres voulaient que cette célébration se fît un dimanche, jour de la résurrection du Christ. C’est cette manière de faire qui fut finalement choisie pour toute l’Église par le premier concile de Ni-

cée et l’empereur Constantin (325): une fête de Pâques célébrée le dimanche après la première pleine lune après l’équinoxe de printemps (21 mars).

Mais quelques siècles après ce concile, le pape Grégoire XIII décide de réviser le calendrier pour le mettre en accord avec le soleil, en retirant 10 jours à l’année 1582. Les orthodoxes n’acceptent pas cette décision et conservent le calendrier julien originel, imposé en 45 avant J.-C. par Jules César. Celui-ci se base sur une année solaire de 365,25 jours tandis que le nouveau calendrier, dit “grégorien”, plus précis, se base sur une année de 365,2425 jours (en réalité, la Terre fait le tour du Soleil en 365,2422 jours).

Un écart de 0,0075 jour s’est ainsi accumulé au fil des siècles entre le calendrier religieux des orthodoxes et celui des autres chrétiens. Si bien qu’aujourd’hui, la différence entre les deux calendriers est de treize jours… À quand une date fixe?

Pour résumer donc, la Pâque des catholiques et des protestants est calculée par rapport au calendrier solaire qui est d’usage dans le monde, tandis que la Pâque orthodoxe est fixée en fonction d’un autre calendrier astronomique qui n’a d’utilité que religieuse. Le point de départ (le 21 mars) ne tombe donc pas le même jour pour eux, il correspond

actuellement au 2 avril! Pour autant, cela n’empêche pas que les dates de Pâques puissent parfois coïncider, comme cette année, puisque cette date se détermine aussi par rapport à une donnée variable, celle de la pleine lune. Mais c’est le plus souvent la divergence… Après 2017, il faudra attendre 17 ans avant de retrouver une date commune.

Le plus simple serait évidemment de fêter Pâques à une date fixe du calendrier solaire. La question revient régulièrement sur le tapis. L‘Église de Rome ne s’opposerait pas à un tel choix. En 1975, le pape Paul VI avait suggéré de fixer Pâques le dimanche compris entre le 9 et le 16 avril. La mesure a même failli rentrer en vigueur en 1977. De leur côté, les orthodoxes, très attachés au calendrier julien qui leur permet de vivre au rythme de la vie de Jésus, ont aussi accepté d’étudier le problème. Lors d’un colloque à Alep, en 1997, il fut proposé de conserver la règle de Nicée mais en s’appuyant sur des données astronomiques exactes, qu’on peut mieux calculer aujourd’hui qu’autrefois, afin de calculer le jour de l’équinoxe et de la pleine lune.

Fixe ou mobile, l’essentiel est surtout de retrouver une même date pour Pâques. Ce serait un signe concret de cette marche vers l’unité de l’Église.

Pierre GRANIER

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BELGIQUE

N°16 - 24 avril 2011

“RE-NAÎTRE”, LE DVD 4 rencontres et 7 sacrements

U

n DVD de 40 minutes réalisé par le service de la catéchèse du Vicariat de Bruxelles vient de voir le jour. Par cet outil d’animation, et chacune à leur façon, 4 personnalités de l’Église, Enzo Bianchi, Armand Veilleux, Myriam Tonus et Charles Delhez invitent à revisiter la vie sacramentelle.

La déclaration des évêques de Belgique “Re-Naître, Vivre des sacrements” est leur document de référence. Mais cette déclaration, ils la refaçonnent, la modèlent, lui donnent de nouvelles orientations, la font voir sous une autre lumière. Trois religieux et une femme se sont mis à repenser la signification des sacrements, à expliquer les gestes et les paroles et à témoigner de leur espérance.

Qui sont-ils?

Enzo Bianchi est un moine italien; il est le fondateur et le prieur de la communauté œcuménique de Bose en Italie du Nord. Fondée en 1965, la communauté est composée aujourd’hui de près de 80 frères et sœurs vivant dans le célibat, la pauvreté et l’obéissance.

Armand Veilleux est moine lui aussi; il est le père Abbé de l’abbaye de Scourmont à Forges près de Chimay, où vivent une vingtaine de moines cisterciens.

Charles Delhez est jésuite. Faut-il encore le présenter?

Il est le rédacteur en chef du journal que vous tenez entre vos mains.

Quant à Myriam Tonus, elle est théologienne, auteure et chroniqueuse dont la langue (qui n’est pas de bois) n’est pas dans sa poche.

Que disent-ils?

Quelques paroles extraites du DVD: Enzo Bianchi: “Ce qui est extraordinaire dans les sacrements, c’est que les choses les plus quotidiennes comme l’eau, l’huile, le pain, le vin, notre corps aussi, deviennent lieux de rencontre avec la vie divine, avec le

salut que Dieu veut nous donner. Au fond, c’est son amour que nous accueillons dans les sacrements.”

Armand Veilleux: “Il faut redécouvrir la présence de l’Esprit, car c’est lui qui donne sens à la sacramentalité.”

Charles Delhez: “Retrouver le côté physique des sacrements. Jésus était physique lui aussi; il mettait de la boue mélangée à sa salive sur les yeux de l’aveugle.

Quand je célèbre un baptême, je plonge l’enfant dans l’eau; il reçoit bien plus que trois gouttes sur la tête.

Cela doit se faire en lien avec la communauté, car les sacrements ne retrouvent force que quand ils sont célébrés de manière communautaire.”

Myriam Tonus: “Les sacrements disent beaucoup de l’homme et beaucoup de Dieu dans la mesure où ils sont liés à ce qui fait une des spécificités du christianisme, l’incarnation.”

“Re-Naître… Rencontres” est disponible en DVD au service de la catéchèse du Vicariat de Bruxelles. Rue de la Linière, 14 à 1060 Bruxelles. Le téléphone est le 02/533.29.61.

Pâques : les symboles d’une fête Pour cette fête de Pâques, l’émission “Il était une foi” vous emmène au cœur de la signification des mots et des symboles.

N’est-il pas important de resituer l’évènement d’aujourd’hui dans l’histoire d’hier ? Car entre la Pâque juive et la Pâque(s) chrétienne, s’il y a un “s” qui diffère, il y a également un fil rouge reliant les deux fêtes.

Pessah, Pâque, signifie “passage”.

Souvenons-nous du peuple hébreu soumis en esclavage en Egypte et qui, libéré par Dieu, traverse la Mer Rouge pour rejoindre la Terre Promise, la terre de la liberté. C’est l’Exode. Pâque rappellera cette libération. Et c’est d’ailleurs pendant ce repas commémoratif partagé avec ses apôtres que le Christ va instituer l’eucharistie.

Pour nous, Chrétiens, Pâques sera également un passage : celui de la mort à la Vie. Car l’histoire de Jésus ne s’est pas arrêtée sur la croix. Un événement hors du commun, hors norme, va bouleverser la face du monde : le Christ est réveillé, relevé, ressuscité. Et par la même occasion, nous fait entrer dans cette nouvelle dimension. Dans l’événement de Pâques, nous devenons à notre tour des êtres « résurrectionnels ».

Et même si elle n’a pas le faste de Noël et de son succès commer-

cial, la fête de Pâques reste le pilier sur lequel repose toute notre foi. Elle brasse d’ailleurs les principaux symboles de celle-ci. Le feu, par exemple. Il s’embrase à la nuit tombée et allume le cierge pascal, marqué de l’alpha et de l’oméga, la première et la dernière lettre de l’alphabet grec, nous rappelant que Jésus remplit ainsi l’univers du commencement à la fin. C’est également la fête de l’eau. Tout spécialement bénie cette nuit-là, elle sera l’eau des baptêmes de l’année. “L’eau, disait Saint-Exupéry n’a ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut la définir, on la goûte sans la connaître. Elle n’est pas nécessaire à la vie. Elle est la vie “.

Une fois n’est pas coutume, Philippe Cochinaux nous emmènera à la découverte des symboles populaires et non pas religieux de cette fête de Pâques. De l’œuf à la poule ou au lapin, il y en a pour toutes les croyances et toutes les gourmandises. Par ailleurs, dans ce “spécial Pâques”, le Père Charles Delhez et Myriam Tonus, les chroniqueurs habituels de l’émission revêtiront le manteau des invités pour nous partager la manière dont cette fête résonne en eux.

Corinne OWEN Ce dimanche sur à 9h20 sur La Une.

Sylviane BIGARÉ

RETRAITES, SESSIONS, WEEK-ENDS Des rendez-vous en avril (1e Partie) Chez les bénédictines d’Ermeton-sur-Biert Monastère Notre-Dame, rue du Monastère, 1, à 5644 Ermeton-sur-Biert (071/62.00.48 accueil@ermeton.be www.ermeton.be) • L’École de la Parole: rencontre autour des lectures du dimanche (explications, partage et prière): lundi 9 avec sr. MarieÉlisabeth Groeteclaes et sr. Claire Lagasse osb.

• Prier avec la liturgie au fil du temps: Lectio Divina à partir des textes : hymnes, prières, lectures, etc. : samedi 14 avec sr. Marie-Paule Somville osb. PAF: 20 € • Récollection sur la Règle de saint Benoît: Le travail, une valeur monastique ? Samedi 28 et dimanche 29 avec sr. Loyse Morard osb. PAF: 80 € acompte 35 € Au Centre Spirituel Notre-Dame de la Justice Avenue Pré-au-Bois, 10, à 1640 Rhode-Saint-Genèse (02/358.24.60 info@ndjrhode.be www.ndjrhode.be) • “Marie”: session d’expression floral liturgique (E.F.L.), du lundi 2 au mardi 3 avec Mme Thérèse Fromont et son équipe.

•“Repartir du Christ”: une journée de ressourcement: les mardis 3 et 31 avec mesdames Chantal Verstraete, Marie-Thérèse Puissant-Bayens, Bénédicte Ligot-Morimont, Annalisa OrsiniCannoni, Sœurs Cécile-Marie Raths et Odile Lambert s.c.m. et p. Paul Smolders, sj.

• “Tu es le plus beau des enfants des hommes” (Ps 44): atelier spirituel et artistique: mercredi 4 avec les artistes Marie-Paule Raigoso Dionisio et Dominique Dubbelman et Jean-Luc Maroy du diocèse de Malines-Bruxelles.

• Lecture de la Bible en trois ans (3e année): les mercredi 11 et 25 avec Dominique van Wessem.* • Marcher-prier en forêt de Soignes: une journée pour marcher en groupe ou seul(e) avec un plan. Un goûter et une célébration clôture cette marche de plus ou moins 17 km: dimanche 15. PAF: 8 € • “Les paraboles”: atelier méditatif d’aquarelle: du lundi 16 au mercredi 18 avec Lode Keustermans.

• Cycle de David: jeudi 26 avec Véronique de Stexhe.

• Les Exercices spirituels de 8 jours: du lundi 30 mai au mercredi 8 juin avec le p. Thierry Monfils, sj.

• Chapelet à la grotte: mardi 31 avec sr. Marie-Gabrielle Istas, s.c.m. et l’abbé Guy De Ryckel.

Chez les bénédictines de Rixensart Monastère de l’Alliance, rue du Monastère, 82, à 1130 Rixensart (02/633.48.50 accueil@benedictinesrixensart.be www.benedictines.rixensart.catho.be • Comment continuer à mettre sa vie en parabole: une retraite en silence pour les personnes ayant suivi la retraite en août 2010 et pour de nouveaux venus: du vendredi 20 mai au dimanche 22 avec fr. Dominique Collin op. Séjour résidentiel obligatoire. PAF: 88 € • “Lire l’Évangile de Jean”: jeudi 19 avec sr François-Xavier. La lecture préalable de l’évangile de Jean (2ème partie : chapitres 13-20) et de la 1ère lettre de Jean est vivement conseillée. PAF: 45€ • “La Règle de st Benoît, un art de vivre ?“: une invitation à cheminer vers la liberté intérieure: lundi 9 avec Sr. Marie Dechamps. PAF: 45€ • Groupe “J”: une rencontre pour les jeunes, célibataires ou en couple, entre 20 et 40 ans pour échanger sur ta foi et les questions existentielles. Dimanche 15 avec Sr Marie et Sr Véronique.

Au Foyer de Charité à Spa-Nivezé Avenue Peltzer de Clermont 7 à 4900 Spa-Nivezé (087/79.30.90 foyerspa@gmx.net www.foyerspa.be)

au mariage: du vendredi 13 au dimanche 15 avec p. Charles Delhez sj.

• “Si tu savais le don de Dieu”: Week-end (20 - 39 ans) prière et détente: du samedi 14 au dimanche 15 avec sr Muriel Guieu rsa et p. Éric Vollen sj.

• “Se laisser conduire par l’Esprit”: du mardi 17 au jeudi 26 avec p. Édouard Herr sj, Cécile Gillet et sr Marie-Adèle Verheecke rsa.

• Blocus: du vendredi 20 au dimanche 01 juin avec sr Muriel Guieu rsa, p. Franck Janin sj, p. Xavier Léonard sj et p. Éric Vollen sj.

• “Le défi d’un nouveau souffle”: S’aimer au fil du temps, donner un nouvel élan à notre amour, vivre plus de complicité pour les couples autour des 25 ans de mariage: du samedi 28 au dimanche 29 avec Bernadette et Baudouin van Derton et p.

Guy Vanhoomissen sj.

• La Pairelle en marche: Marche conviviale, en toute simplicité, ouverte à tous: samedi 28.

• Écrire sous l’inspiration des récits bibliques: Du lundi 30 mai au mercredi 1er juin avec Jeannine Bonnefoy, professeur de lettre, animatrice d’ateliers d’écriture.

• Le Livre du prophète Osée: Parcours biblique: samedi 14 avec sr Marie-Adèle Verheecke rsa.

• Parcours biblique “Balaam” (20-39 ans): dimanche 15 mai avec sr Muriel Guieu rsa et p. Éric Vollen sj.

• Les écrits de Sagesse dans la Bible (40-55 ans): dimanche 15 avec sr Marie-Adèle Verheecke rsa et Xavier Sohier.

Au Centre spirituel de Charleroi

• “Heureux qui aspire à l’unité de son être, autour de lui fleurira l’unité !“: week-end en silence, du vendredi 6 au dimanche 8, avec Dominique et Michèle de Lovinfosse. “Dans sa chair, Jésus a détruit le mur de séparation.” Eph. 3, 14.

• “Je vous salue“, la prière qui englobe toute notre vie, de la naissance à la mort: une retraite du dimanche 15 au samedi 21 avec p. Francis Goossens.

Au Centre spirituel ignatien « La Pairelle » Rue Marcel Lecomte, 25, à 5100 Wépion (081/46.81.11 centre.spirituel@lapairelle.be www.lapairelle.be) • Journée Oasis: Lundi 02 avec p. Guy Vanhoomissen sj.

• “Aimer, c’est choisir”: Week-end (20-39 ans) de préparation

Rue de Montigny, 50 à 6000 Charleroi (centre-spirituel-charleroi@brutele.be, http://www.jesuites.be/Centre-Spirituel-deCharleroi.html 071/20.23.76 ) “Prier avec l’Évangile”: mercredi 4, une prière guidée pour entrer dans un récit de l’Évangile. Relecture en petits groupes pour aider à mettre des mots sur ce que nous vivons.

• “Vendredi de la Miséricorde”: face à l’épreuve comment trouver la Vie ? Vendredi 13, un rendez-vous exceptionnel s’adresse à tous ceux qui traversent un moment difficile : maladie, divorce, deuil, chômage, handicap, stérilité, crise de foi, difficultés en couple, en famille, avec les enfants, dans le travail, etc. Sans inscription préalable.

• “Messe en famille”: samedi 14 pour la fête des mères.

EXPRESS EXPRESS

MONDE

N°16 - 24 avril 2011

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LES CHRÉTIENS DU “PRINTEMPS ARABE” Beaucoup d’espoir et quelques inquiétudes

L

e “printemps arabe” fait naître beaucoup d’espoir, tant parmi la jeunesse qui est à l’origine de ces soulèvements qu’auprès de la communauté internationale.

Mais comment les chrétiens de làbas vivent-ils ces événements ? La nuance est de rigueur.

Réunis récemment à Bruxelles en assemblée plénière, les évêques de la Commission des épiscopats de la communauté européenne (COMECE) voient dans le “printemps arabe” un clair signe d’espoir. Ils ont même rendu hommage à la jeune génération qui a joué un rôle moteur en initiant et organisant ces soulèvements “de façon courageuse, pacifique et œcuménique.“Ils ont aussi appelé les minorités chrétiennes de ces pays à contribuer, sur la base de leur foi, au changement démocratique dans leurs pays aux côtés de leurs concitoyens.

Mais si ces aspirations à davantage de démocratie et de justice sociale semblent partagées du Maroc jusqu’à la Syrie, des divergences apparaissent quant au sort des minorités chrétiennes et à la montée de l’islamisme.

En Tunisie, où tout a démarré, Mgr Maroun Lahham fait partie des optimistes. Il a évidemment suivi les événements de très près et rapporte des scènes formidables de solidarité et de partage. “La ‘révolution du jasmin’ nous invite à revoir certains aspects de la présence de l’Église“, explique-t-

il en ajoutant que l’Église de Vatican II est “dans le monde et au service du monde.“ Conscient de vivre un temps d’attente joyeuse et passionnante, l’archevêque de Tunis ne semble pas spécialement préoccupé par une menace islamiste dans ce pays où l’Islam est religion d’État. Le parti (Ennahda) existe certes mais son secrétaire tient, pour le moment, un discours rassurant et modéré.

Citoyen avant tout En Égypte, cette menace est plus prégnante. Quasiment tous les intellectuels de ce pays attirent l’attention sur ce fait que partage Mgr Naguib, patriarche des Coptes catholiques d’Alexandrie. Le cardinal, qui était de passage à Bruxelles début avril, a indiqué que le parti des Frères musulmans avait essayé de confisquer cette contestation. Cela n’a pourtant pas empêché les coptes de participer aux mouvements de protestation pour défendre les valeurs de liberté et de dignité de l’homme. “Treize d’entre eux y ont laissé leur vie“, a indiqué Mgr Naguib qui estime que son pays est à la croisée des chemins. Soit le pays réussit sa mue en un régime démocratique soit il devient un État islamiste. “Il faut donc encourager et donner du temps aux nouvelles forces en train d’émerger actuel-lement afin qu’elles s’organisent pour former un courant politique structuré qui propose une société basée sur la citoyen-

neté et l’égalité et non sur la religion. Il faut que chaque égyptien puisse se sentir pleinement chez lui en Égypte“.

Mais il a reconnu cependant que cette révolution n’avait pas réussi à engendrer un leader qui croit en la démocratie.

Quant à la situation des chrétiens dans son pays, en dépit des attentats commis envers cette communauté, il a estimé que l’on ne pouvait pas vraiment parler de persécutions à leur encontre.

Au Maroc, où les mouvements ont été plus contenus, Mgr Landel répète qu’il faut “passer de la peur à la dynamique de l’espérance“, tout en soulignant le risque d’une précipitation à vouloir en même temps les réformes politiques et les réformes sociales, ce qui pourrait empêcher le mécanisme de se mettre en marche. Mais l’évêque de Rabat est surtout préoccupé par la manière dont les immigrés venant de Tunisie, d’Égypte ou de Libye sont traités, et par la montée de l’extrémisme en Europe….“Je suis assez perplexe lorsque je vois la peur de l’Occident par rapport aux musulmans. Comment pouvons-nous transformer les mentalités?“, demande-t-il.

C’est en fait en Syrie que l’inquié-tude des chrétiens est certainement la plus manifeste. Mgr Antoine Audo, évêque des Chaldéens d’Alep, l’a clairement exprimé au micro de Radio Vatican.

Dans ce pays, qui compte 10% de chrétiens, le changement de régime soutenu par l’opinion occidentale n’apporte aucune garantie quand à la

Pour Mgr Naguib, patriarche des Coptes catholiques d’Alexandrie, Il faut une société basée sur la citoyenneté et l’égalité et non sur la religion.

Il faut que chaque égyptien puisse se sentir pleinement chez lui en Égypte.

sécurité de ces derniers. “Souhaiter le départ du président Bachar al-Assad n’est pas forcément la solution“, estime Mgr Antoine Audo. La situation est d’autant plus sensible qu’un changement en Syrie affecterait de manière quasi automatique le Liban… Peut-on imaginer un islam seul tout puissant dans cette région du monde, berceau des trois religions monothéistes? Les

musulmans eux-mêmes n’auraient rien à gagner d’une telle situation. Le pluralisme est une richesse. C’est aux chrétiens d’en convaincre leurs concitoyens avec qui ils ont revendiqué davantage de liberté. Ce qui ne peut s’envisager sans la liberté de conscience et donc la liberté de culte.

Pierre GRANIER

LE TOU R DU M ON DE E N B R E F PARTENARIAT ÉGLISE-ÉTAT

CARDINAL VINGT-TROIS

L’opposition du président roumain

Appel au calme et à la lucidité

Le président roumain Traian Basescu (notre photo) a décidé de ne pas promulguer et de renvoyer devant le Parlement la loi stipulant que l’État prendra dorénavant en charge le financement de l’action sociale des Églises à hauteur de 80%. Bien qu’adoptée le 8 mars 2011 par les députés roumains, celle-ci risque en effet, à ses yeux, d’instaurer “un traitement différencié pour l’obtention de fonds publics entre les cultes (…) et les autres organisations caritatives impliquées dans l’aide sociale“. Dans ce pays à forte tradition chrétienne, de nombreuses associations avaient effectivement demandé au chef de l’État de ne pas promulguer cette loi, jugée “discriminatoire et contraire à la séparation de l’Église et de l’État“. Elles craignent que les institutions religieuses, sous le couvert de ces services sociaux, se livrent à un prosélytisme aux frais du contribuable. (CtB)

LE COSMOLOGUE MARTIN REES Prix Templeton 2011 Cette année, la Fondation américaine John Templeton a décidé de récompenser Martin Rees (notre photo), un cosmologue et astrophysicien britannique, pour son travail sur la dimension spirituelle de la vie.

En tant qu’ancien président de la Royal Society, le scientifique a fait des recherches “sur les implications du big bang, sur la nature des trous noirs, sur ce qui s’est passé durant ce que l’on a appelé l’ère obscure du début de l’univers et sur les mystérieuses explosions des noyaux des galaxies, ou explosions de rayons gamma“. Cette distinction ne fait toutefois pas que des heureux. Des lauréats du prix Nobel ont effectivement reproché au scientifique d’avoir accepté ce prix qui, selon eux, insinue qu’il y a un consensus, genre prix Nobel, de la part de scientifiques sur des sujets liés à la religion et aux sciences.

CHINE – Relations tendues entre le Vatican et Pékin. Le 11 avril dernier, une réunion s’est ouverte au Vatican afin d’examiner “la situation pastorale des circonscriptions ecclésiastiques en Chine”. Il y sera notamment question de l’autonomie des catholiques dans ce pays et des ordinations illicites d’évêques par le pouvoir politique. Le Saint-Siègea du mal à faire comprendre au gouvernement chinois ce qu’est une Église nationale qui exerce ses droits de manière autonome par rapport à l’État et au Parti communiste.

Dans une société de plus en plus marquée par la “peur”, le cardinal André Vingt-Trois (notre photo), archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France, a invité les Français à la “lucidité” et au “calme”, notamment en cette période préélectorale. “La chasse médiatique aux personnalités emblématiques, le passage en boucle des petites phrases – pour ne pas dire simplement d’un mot malheureux ou choquant –, ne constituent pas un programme politique ni une aide à réfléchir sur les enjeux des échéances électorales prochaines“, a-t-il déclaré, lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière des évêques à Lourdes, le 5 avril dernier.

“Notre mission nous incite à ne pas nous laisser embarquer dans le tourbillon du jeu des apparences mais à privilégier les analyses et les recherches argumentées.“ (CtB)

INCERTITUDES EN ÉGYPTE L’analyse de Mgr Fitzgerald “Nous sommes dans une phase de transition, mais pour le moment, le Conseil suprême des forces armées dirige le pays. Nous espérons que cette phase ne durera pas trop longtemps et que l’Égypte pourra entrer bientôt dans un avenir meilleur“, a déclaré Mgr Michael Fitzgerald, nonce apostolique en Égypte, sur Radio Vatican, alors que des affrontements avec les forces de l’ordre ont été signalés dans la capitale. Concernant les élections de septembre prochain, le prélat constate que “les Frères musulmans sont les plus organisés“, mais qu’ils “ne sont pas les seuls sur le front islamique“. “Il y a donc une fragmentation qui peut peut-être permettre l’émergence d’une pensée libérale, pour que chrétiens et musulmans puissent avancer ensemble et obtenir une partie des sièges au parlement“, a-t-il ajouté. Quant au Parti démocratique national, ajoute-t-il, “il a perdu ses chefs et on ne sait pas comment il se présentera ni si il se présentera“.

CH I LI – L’ Égl i s e dema nde pa r don pour le s a cte s pé dophiles de s es prêtres . “Nous offrons humblement notre demande de pardon et tout l’appui que nous pouvons vous offrir, en plus de nos prières“, a déclaré Mgr Ezzati, président de la Conférence épiscopale du Chili, aux victimes d’abus sexuels commis par des membres du clergé. Il a également appelé “les prêtres qui ont causé du tort à autrui, à faire un examen de conscience personnel et répondre de leurs actes devant Dieu, la société et leurs supérieurs“.

VI ETNA M – L es minorit és relig ieus es de plus en plus pers écut ées . Selon l’ONG Human Rights Watch, le Vietnam a accru sa répression des chrétiens des hauts plateaux du Centre. En cause, les revendications de ces minorités ethniques portant à la fois su r l’exercice de la liberté religieuse et sur la propriété de terrains dont ils ont été spoliés.

KENYA – Des r es pons a bles r elig ieux a f rica ins s e s ont enga g é s à “ pr end r e s o in ” de l ’e nv i ro n- neme nt . Réunis à Nairobi au début du mois d’avril, des leaders chrétiens, hindous et musulmans ont rappelé que la protection de l’environnement est un acte de foi. Cette rencontre était organisée par l’Alliance des religions et de la conservation (ARC), en partenariat avec la Conférence des Églises de toute l’Afrique (CETA).

A L L EM A GN E – L es ca t ho l i q u es q ui t t en t l ’ Ég l i s e en nombre . Pour la première fois dans l’histoire de la République allemande, le nombre de catholiques quittant l’Église a dépassé en 2010 celui des protestants ayant pris la même décision. Une hausse probablement due aux scandales de pédophilie dans le clergé. Selon une enquête de “Christ und Welt“ publiée le 7 avril dernier, environ 180.000 personnes ont formellement demandé à être rayées des registres de l’Eglise catholique romaine en 2010, contre 128.800 en 2009.

A USTR A LI E – Le pa pe a cc epte l a démi s s i on d’ un é v ê qu e é pr ouv é p a r l e s a f f a i r e s d e p é d op h i l i e . Benoît XVI a accepté, le 4 avril dernier, la démission de Mgr Michael John Malone (notre photo), évêque de MaitlandNewcastle. Âgé de 71 ans, il avait dit être “complètement épuisé” et “déçu” suite à la mise en cause de prêtres de son diocèse pour des affaires de pédophilie. En 2009, il avait déjà demandé au pape d’être aidé par un coadjuteur. Selon la presse australienne, Mgr Malone aurait couvert un prêtre soupçonné de pédophilie au début des années 2000. (CtB ) BA NG L A DESH – Di s cr imina t ion croi s s a nte des chrét i ens a borig ènes . Le 6 avril dernier, des chrétiens aborigènes ont manifesté contre la discrimination croissante que subissent les peuples indigènes au Bangladesh, et en particulier la violation de leurs droits les plus fondamentaux comme l’usage de leurs terres. En cinq ans seulement, 8.100 ha de la forêt du Madhupur, où ils vivent en grande majorité, ont été illégalement saisis par des personnes influentes.

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DERNIÈRES MINUTES

N°16 - 24 avril 2011

PÉDOPHILIE

L’INTERVIEW DE L’EX-ÉVÊQUE DE BRUGES

A

L’effarante confession d’un déni

près un an de silence et un récent bannissement sous forme d’exil dans un monastère de Sologne, en France, Roger Vangheluwe a tristement refait parler de lui en accordant une interview à deux chaînes de la télévision flamande.

La première de ces interviews fut diffusée en direct sur VT4, le 14 avril dernier, en début de soirée. Un long entretien de 53 minutes dans lequel l’ancien évêque de Bruges commence par réitérer ses remords et témoigner sa compassion à sa famille et à la communauté ecclésiale. “Je regrette beaucoup ce qui s’est passé.

J’ai écrit de nombreuses lettres qui témoignent de mes regrets et je trouve le moment opportun de le faire également face caméra “, explique-t-il pour justifier le fait d’avoir accepté cet entretien que les autorités ecclésiales lui défendaient d’accorder. Mais s’ensuit très rapidement un jeu de questions dont les premières salves sont dignes d’un commissariat de police. L’ancien prélat s’y livre néanmoins sans retenue. L’interview nous apprend alors l’existence d’une deuxième victime, un autre neveu (ndlr: auquel pourraient s’ajouter deux acolytes). Mais surtout, elle nous fait mesurer une inquiétante absence de réel discernement dans son chef quant à la gravité de ses agissements.

Faits minimisés Roger Vangheluwe parle de “petits jeux“, estime que “cela restait superficiel“. “Je savais que ce n’était pas bien. Je l’ai d’ailleurs confessé régulièrement“, avoue-t-il. Mais c’est avant de confier quelques questions plus tard qu’il n’a “pas l’impression d’être un pédophile“. Bref, il minimise les faits. Il nie la réalité de leur gravité.

Pour le professeur Adriaenssens, l’ancien évêque reste l’abuseur sexuel qu’il fut. “C’est clairement un psychopathe“, explique le pédopsychiatre au journal “Le Soir”.

Le reste de l’interview confirme ce déni et montre qu’il y a clairement un décalage entre la perception du prélat banni et celle de l’opinion publique. Pas question pour lui de revenir à l’état laïc: “Je resterai prêtre jusqu’à mon dernier souffle“, dit-il en laissant l’impression

qu’on ne pourra lui imposer cette sanction…

Quant à la “peine provisoire“ prononcée contre lui par le Vatican (bannissement et obligation de suivre un traitement psychologique et spirituel), il n’y voit pas vraiment une sanction, mais “une opportunité“ pour prendre toute la mesure de ses actes. Mais il estime qu’il n’a pas vraiment besoin d’un suivi psychiatrique. “Les faits ont cessé il y a 25 ans et je pense avoir très bien fonctionné depuis.“ Vives réactions Cette interview dans laquelle l’évêque démissionnaire a aussi formellement déclaré que jamais le cardinal Godfried Danneels n’avait été mis au courant de ses abus sexuels, a évidemment fait réagir la presse et les personnalités politiques. Les mots “écœurement“, “choquant“, “ahurissant“ revenaient dans bon nombre de commentaires. Beaucoup ont à nouveau pointé du doigt le silence de l’Église dans les affaires de pédophilie et ont demandé à celle-ci de mettre fin au comportement irresponsable de l’ex-évêque en le sanctionnant rapidement.

Cette décision-là appartient au Vatican. Les évêques de Belgique n’ont pu faire part que de leur stupéfaction (lire l’encadré) le lendemain de l’interview. Mgr Léonard a préféré quant à lui ne pas s’exprimer sur le sujet avant Pâques. Enfin, selon une source proche du Vatican, le Saint-Siège aurait pour l’instant demandé à Roger Vangheluwe de quitter la Fraternité monastique de Jérusalem Magdala et de ne plus accorder d’interview. L’ancien évêque est effectivement reparti pour une destination inconnue. Il avait lui-même annoncé qu’il ne parlerait plus en public tant que Rome n’aura pas prononcé son jugement final. Et après?

Pierre GRANIER

Déclaration des évêques de Belgique “Nous tenons à exprimer notre stupéfaction face à l’interview donnée par Roger Vangheluwe aux chaines commerciales VT4 et VTM, le soir de ce jeudi 14 avril et souhaitons expressément nous en distancier. Nous sommes extrêmement choqués de la manière dont il minimalise et excuse les faits commis et les conséquences pour les victimes, leur famille, les croyants et plus largement toute la société. C’est inacceptable. Roger Vangheluwe ne semble toujours pas mesurer l’extrême gravité de ses actes.

“Cette interview ne correspond aucunement à ce qui lui a été demandé par Rome. Nous lui faisions confiance concernant son retrait dans le silence à l’étranger en vue d’une réflexion sur ses actes et du suivi du traitement spirituel et psychologique imposé par Rome.

“Cette interview est extrêmement blessante pour les victimes, leur famille et tous ceux qui sont confrontés avec la problématique de l’abus sexuel. Pour les fidèles aussi, elle est une gifle. Tout comme nous, ils sont indubitablement désespérés et déconcertés.

“Le ton de l’interview est en totale contradiction avec les efforts entrepris ces derniers mois pour prendre au sérieux la problématique de l’abus sexuel, écouter les victimes et déterminer les mesures adéquates.“

L’ÉGLISE DE CHINE SOUS TENSION

CORÉE DU NORD,

Mise en garde du Vatican

D

elon le Rapport 2011 de l’ONG “Open Doors”, la Corée du Nord occupe la dernière place en matière de respect de la liberté de conscience et de religion dans le monde. Plus de 50.000 chrétiens y sont internés dans des camps de prisonniers.

ans un message adressé aux catholiques chinois, les membres de la Commission vaticane pour la Chine, instituée par Benoît XVI en 2007, ont exprimé leur souhait qu’un “dialogue sincère et respectueux avec les autorités civiles permette de dépasser les difficultés“ actuelles.

Les catholiques chinois sont estimés à 5,7 millions, mais ils sont partagés entre l’Église officielle, dont le clergé dépend des autorités, et une Église non reconnue par le pouvoir, dite “souterraine” ou “clandestine”, qui tire sa légitimité de son obéissance au pape. Si les relations entre Pékin et Rome se sont nettement détendues ces dernières années, on ne peut plus en dire autant depuis quelques mois. En cause, l’ordination illicite de l’évêque de Chengde, en novembre dernier, puis la présence forcée, un mois plus tard, de certains évêques à la 8e Assemblée des représentants catholiques chinois organisée à Pékin par l’Église officielle. Deux incidents qui ont profondément indigné le Saint-Siège et qui furent au centre des discussions de la Commission vaticane pour la Chine, réunie à Rome du 11 au 13 avril derniers.

Habituellement, les commissions vaticanes se réunissent discrètement et ne laissent rien filtrer de leurs débats, mais celle-ci a choisi de faire une

S

50.000 chrétiens emprisonnés

exception, en publiant, dès le 14 avril, un vibrant message aux catholiques de Chine et au gouvernement de Pékin. “Nous avons constaté un climat g énéra l de désorienta tion et d’anxiété pour l’avenir“, commencet-elle par déplorer, parlant de la communauté catholique chinoise comme d’une “mosaïque“ marquée par la privation de pasteurs, les divisions internes, le manque de personnel et de moyens, et soumise aux “pressions et contraintes“ des autorités. À celles-ci, elle lance d’ailleurs “un appel afin que les problèmes ne grandissent pas et que les divisions ne s’approfondissent pas, au détriment de l’harmonie et de la paix“.

Valide, mais illégitime Concernant l’ordination de l’évêque de Chengde, la Commission note que, “sur la base des informations et des

témoignages reçus jusqu’à maintenant, le Saint-Siège n’a pas de raisons de la considérer invalide“, mais que l’exercice du ministère demeure illégitime sans autorisation du pape. Les évêques fidèles à Rome qui auraient participé à cette ordination, dont certains sous la contrainte, sont invités – tout comme l’évêque ordonné – à faire état de leur fidélité au pape et à clarifier leur position devant leurs prêtres et leurs fidèles.

La commission vaticane rappelle également que “les principes d’indépendance et d’autonomie, d’administration autogérée et démocratique de l’Église sont incompatibles avec la doctrine de l’Église“. En d’autres termes, qu’elle refuse de donner raison au gouvernement chinois qui veut à tout prix une Église nationale, hors de toute influence étrangère.

P. A. (avec CtB)

En Corée du Nord, la liberté de religion est totalement niée, tout comme celles de conscience, d’opinion, de religion et d’association pacifique. Selon les témoignages de personnes ayant fui le pays, le régime interdit les activités religieuses et persécute les personnes qui affichent leurs convictions chrétiennes. Pour Marzuki Darusman, nouvel Observateur spécial de l’ONU pour les Droits de l’Homme en Corée du Nord, le système judiciaire nord coréen manque d’indépendance par rapport au régime. En parallèle aux tribunaux ordinaires, il existe en effet un système judiciaire qui ne respecte aucune des garanties procédurales prévues pour l’accusé et qui sert à exercer un contrôle plus approfondi sur les citoyens. Ainsi, tous les ressortissants coréens ou étrangers, qui font l’objet de verdicts dans le cadre de ces procès, sont expédiés dans des camps de prisonniers, où ils sont régulièrement soumis à des tortures et à des traitements cruels et inhumains. Selon “Open Doors”, plus de 50.000 chrétiens seraient dans ce cas.

CathoBel

CRISE PORTUGAISE Appel à une renaissance morale Dans son homélie du dimanche des Rameaux, Mgr António Marto, l’évêque de Leiria-Fatima, a évoqué la situation de crise que traverse le pays et appelé à une “nouvelle culture politique“, reposant sur des valeurs comme “la vérité, l’honnêteté et la transparence“. Il a également invité les responsables portugais à “surmonter les intérêts particuliers, les jeux de pouvoir et les privilèges partisans“, puis l’ensemble des citoyens à avoir “une vie personnelle et sociale plus responsable, à avoir une vie plus sobre, à renoncer au superflu, à l’illusion que tout est facile“.

VIETNAM – Un membre de la commission Justice et Paix emprisonné. Le 4 avril dernier à Hanoï, la police a procédé à plusieurs arrestations: l’avocat Lê Quôc Quân, membre de la Commission Justice et Paix du diocèse de Vinh, deux militants catholiques des droits de l’homme et le médecin Pham Hông Son. Leurs familles sont sans nouvelles d’eux.

EXPRESS EXPRESS

CULTURE

N°16 - 24 avril 2011

CRANACH ET SON TEMPS Le peintre ambigu

A

près un an d’interruption pour cause de conflit, le musée du Luxembourg (Paris) rouvre ses portes sur de nouvelles bases. Une première exposition est consacrée au peintre de la Renaissance Lucas Cranach (1472-1553), premier artiste à peindre le nu féminin – autre qu’Ève – au nord des Alpes. Il travaillera tant pour les luthériens que pour les catholiques. 75 tableaux et gravures exposés jusqu’au 23 mai.

Le premier musée français

© Courtesy Galerie De Jonckheere, Paris

L’ambiguïté est sans doute une caractéristique de l’œuvre de Cranach, à la fois destinée au grand public (son tableau didactique sur le péché et la grâce) et aux puissants de son temps. Il est en effet le protégé de Frédéric le Sage, prince électeur de Saxe, dont la cour est fixée à Wittenberg, le lieu où Luther affichera ses thèses opposées à l’Église catholique. Cranach se mettra au service de cette nouvelle religion, lui offrant une mise en image de ses grandes idées. Le peintre allemand participe ainsi pleinement à la diffusion de cette nouvelle doctrine, en mettant son art au service d’une propagande visuelle, mais il n’hésitera pas non plus à travailler pour l’Église catholique. Diplomate, il voyagera aussi pour le prince électeur et se retrouvera par exemple à Malines en 1508, auprès de Marguerite d’Autriche, gouvernante des Pays-Bas, dont la cour est peuplée d’artistes et d’humanistes originaires de contrées diverses. Son art est marqué par l’Allemand Dürer, mais aussi par les artistes des

s’est donné la mort plutôt que de renoncer à sa vertu (notre photo) – et offrent une signification souvent complexe.

Flandres et de l’Italie.

Dans ses figures féminines d’une grande sensualité, tantôt empruntées au répertoire antique (Vénus, Diane, Lucrèce), tantôt à la culture chrétienne (Ève), il représente des corps à la beauté parfois inquiétan-

te, dont le canon se distingue très nettement des proportions idéales prisées à la Renaissance. Toujours, sur ses nus, il y a un léger voile quasi invisible, inutile mais jamais oublié!

Ces images ambigües mêlent érotisme et leçon de morale – Lucrèce

Le musée du Luxembourg fut le premier musée français ouvert au public, en 1750. En 1879, le Sénat fit édifier le bâtiment actuel, y exposant pour la première fois les impressionnistes. Depuis 2000, plus de 6 millions de visiteurs ont fréquenté ce lieu qui a su s’appuyer sur de grands noms de la peinture, mais une gestion opaque et des finances occultes ont conduit à sa fermeture durant un an. Le musée adossé au Sénat de Paris redémarre maintenant sur de nouvelles bases. Il organisera chaque année deux expositions sur l’un des trois thèmes retenus par le Sénat: la Renaissance européenne, Art et Pouvoir, le Palais du Luxembourg vu par les peintres. On annonce, pour l’automne 2011, Cézanne et Paris.

L’exposition actuelle consacrée à Cranach permet de découvrir un grand artiste relativement peu connu dans nos régions et de revisiter cette période trouble de l’histoire de l’Europe qui commence à se diviser pour des questions relig ieuses. Un cours d’histoire autant qu’un moment esthétique.

Charles DELHEZ, à Paris Jusqu'au 23 mai, au Musée du Luxembourg (19 rue de Vaugirard, 75006 Paris) Rens.: 0033.1.40.13.62.00 www.museeduluxembourg.fr

“RABBIT HOLE” D

Les étapes d’une douloureuse renaissance

ans son dernier film, le réalisateur américain Johan Cameron Mitchell traite avec pudeur et sensibilité du deuil d’un enfant, en laissant toute la place au couple, amoureux mais ébranlé par cette perte insurmontable. Émouvant, sans être larmoyant.

Peut-on imaginer drame plus douloureux dans la vie d’un couple que celui de perdre son enfant? Huit mois après la mort de Danny, leur fils unique de quatre ans renversé par une voiture, Becca (Nicole Kidman) et Howie (Aaron Eckhart) tentent tant bien que mal de se reconstruire.

Un travail d’autant plus difficile qu’autour d’eux, la vie continue. En effet, le drame qui les ronge n’empêche pas les fleurs de pousser, les gens de rire, les enfants des autres de s’amuser, leurs proches d’avoir des projets, y compris parentaux.

Le problème, c’est que chacun a sa façon très personnelle de vivre son deuil. Des différences qui, peu à peu, les éloignent l’un de l’autre.

Tandis que Howie veut avancer tout en entretenant le souvenir de son fils, Becca, qui a cessé toute activité professionnelle, ne supporte plus de se heurter chez elle aux traces de Danny et entreprend de les effacer de la maison, au grand désarroi de son mari. De même, si lui sent que la thérapie de grou-

À voir...

ARTE

Sa 23/04 à 20h40 Les cathédrales dévoilées L’art gothique n’a pas encore révélé tous ses secrets. Ce film suit le travail d’une nouvelle génération de chercheurs et nous entraîne dans les recoins inaccessibles des plus belles cathédrales françaises

LA UNE

Di 24/04 à 9h20 Il était une foi Pour cette fête de Pâques, l’émission “Il était une foi” vous emmène au cœur de la signification des mots et des symboles.

Présentation: Philippe Cochinaux. Invités: Père Charles Delhez et Myriam Tonus.

LA DEUX

Di 24/04 à 11h Messe de Pâques Messe en direct et en Eurovision, depuis la collégiale Ste-Gertrude à Nivelles. Célébrant: Père JeanClaude Ponette - Prédicateur: Abbé Philippe Mawet - Commentaires: Fabienne Verhoeven.

Suivie à 12h de la bénédiction Urbi et Orbi, en Mondovision, depuis la Place St-Pierre à Rome, par le Pape Benoît XVI.

LA UNE

Lu 25/04 à 22h La Flandre pour les nuls Soirée humour sur La Une puisqu’après “Sois Belge et tais-toi” (à 20h20), s’enchaîne le spectacle de Bert Kruismans, qui nous dévoile l’âme des habitants du plat pays qui est le sien et essaye de comprendre ses voisins du sud, dans son style faussement naïf et son français bien à lui.

ARTE

Ma 26/04 à 20h40 Tchernobyl, l’histoire sans fin Vingt-cinq ans après la catastrophe, et alors que la crise au Japon ravive le débat sur l’avenir du nucléaire, “Thema” enquête sur les conséquences de Tchernobyl et sur ses représentations chez la jeune génération.

pe peut l’aider à soulager sa peine, elle, étonnamment, se prend d‘affection pour Jason, l’adolescent qui a provoqué la mort de son enfant.

Un personnage également en état de choc, qui s’évade de la réalité en dessinant une BD.

ARTE

Me 27/04 à 20h40

Pudique et subtil Adapté d’une pièce de théâtre de David LindsayAbaire, “Rabbit Hole” nous plonge donc au cœur de ce drame familial, sans jamais tomber dans le mélo ou le voyeurisme. “J’ai voulu une mise en scène invisible, me concentrer sur les personnages et ne pas commenter, ne pas juger. Le sujet est trop poignant pour en rajouter une couche“, explique John Cameron Mitchell, qui a luimême perdu un frère dans son enfance. Pour ce faire, le réalisateur a donc veillé à n’en point dire trop, à ouvrir au maximum le champ aux acteurs et à laisser l’humour se faufiler dans son film, lorsque la tension était trop forte. Voilà sans doute pourquoi la vision de “Rabbit

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Hole” n’a rien d’une épreuve: sa sobriété et sa justesse de ton émeuvent sans faire pleurer. “Mon but n’était pas de démora liser le specta teur “, précise-t-il, “mais de lui faire partager des émotions intenses.”

En tout cas, on a plaisir à retrouver Nicole Kidman dans un rôle fort où elle peut laisser libre cours à toute son intensité dramatique. Et si l’actrice délivre ici l’une de ses meilleures prestations depuis longtemps et a obtenu à juste titre des nominations aux Oscars et aux Golden Globes, son partenaire Aaron Eckhart ne démérite certainement pas à ses côtés. Il donne en

effet à ce père endeuillé et perdu devant le chagrin de sa femme une crédibilité tout à fait désarmante. Bref, un duo de choc pour un sujet particulièrement délicat à porter à l’écran.

Un monde parallèle Quant au titre “Rabbit Hole” (terrier de lapin), qui renvoie bien évidemment au célèbre plongeon d’”Alice au pays des merveilles” dans un monde étrange et fantastique, il évoque l’aspect surréaliste de la douleur, de la perte d’un enfant, qui laisse les parents comme des étrangers parachutés dans un monde

inconnu. Un peu comme lorsque Becca, sous une impulsion soudaine, se rend sur son lieu de travail et réalise qu’elle est devenue une étrangère pour ses anciens collègues. Poignant, éprouvant mais toujours juste, “Rabbit Hole” est donc de ces films qui parviennent à jouer sans aucune fausse note sur la palette des émotions humaines les plus délicates, la mise en scène de John Cameron Mitchell s’effaçant judicieusement derrière son sujet et les prestations de ses comédiens.

Du grand art!

Pascal ANDRÉ

Nüremberg, le procès des Nazis Images d’archives, reconstitutions et interviews d’historiens et de témoins, pour ce docu-fiction qui restitue les moments clés de ce procès exceptionnel.

LA DEUX

Je 28/04 à 20h The Queen Film (2006) - Stephen Frears offre un portrait inattendu d’Elisabeth II, au lendemain de la mort de la princesse Diana, qui se double d’une réflexion amère sur la solitude.

RTL TVI

Ve 29/04 à 10h Mariage du prince William Près de 2 milliards de téléspectateurs sont attendus pour le mariage du prince William et de Kate Middleton, en l’abbaye de Westminster… La chaine belge y consacre 4 heures de direct.

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LITURGIE - DIOCÈSES

PAROLE POUR

N°16 - 24 avril 2011

PÂQUES…

VIVRE Dimanche de Pâques (A) Évangile de ce dimanche LA RÉSURRECTION DU CHRIST

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ous voici en chemin avec les disciples. Ils n’ont pas “cru” que la Croix du Christ était le terminus.

Avec Pierre et Jean, nous voici invités à faire la route qui conduit au tombeau. Leur chemin devient notre chemin: “ Ils virent et ils crurent.“ Mais qu’est-ce que la vie? C’est la question que vient poser la fête de Pâques au cœur d’une humanité qui ne cesse d’être au cœur d’un combat permanent entre la mort et la vie. Ne serait-ce pas finalement la seule question “qui compte”, toutes les autres découlant nécessairement de la réponse à cette interrogation existentielle!

La vie est faite de force et de fragilité, de chair, de cœur et d’esprit, de singularité et d’universel. Elle n’est compréhensible que dans les liens qui font sa solidité. Que la vie conduise à la mort, personne ne peut le contester. Que la mort conduise à la Vie est la seule

LECTURES DE la semaine

ou la vie transfigurée véritable question par rapport à laquelle il faut se situer. En liberté et en vérité.

Voici Pâques! Ce qui fait le génie et l’originalité de la foi chrétienne, c’est de ne pas enfermer l’essentiel dans des concepts le plus souvent abstraits, mais de rejoindre une expérience, unique et cependant universelle: celle du Christ ressuscité, se faisant compagnon de celles et ceux avec qui il a partagé l’humanité dans toutes ses dimensions. Le ressuscité n’efface pas le crucifié!

Nous sommes ici au carrefour qui fait basculer l’Histoire de l’humanité dans un sens ou dans l’autre. Ou bien, la résurrection est vraie et c’est l’aube d’un monde nouveau qui a l’éternité comme horizon. Ou bien, il s’agit de la plus grande illusion et c’est le champ clos d’une existence vouée à se perdre dans les limites de l’espace et du temps devenus un carcan et non plus une brèche.

Pour les chrétiens, la finitude est le germe de la plénitude, mais pour cela, il faut accepter que la semence ne soit pas le fruit. C’est ici que la nature devient l’image du surnaturel, jusque dans le mystère de l’Invisible. Pâques nous invite à aller au-delà des appa-

Di ma n c h e 24: Pâ q ue s . Ac 10, 34a.37-43; L e s A p ô t r e s t é mo i ns d e l a R é s u r r e c t i o n. Ps 117; Col 3, 1-4; V i v r e a v e c l e Chr i s t r es s us cit e. Jn 20, 1-9; “ I l v i t , et i l cr u t “ .

rences, là où le visible dit déjà le monde qui advient.

Oserais-je dire que Pâques ne se comprend que dans l’expérience de ce qui fait la densité de notre humanité. Il faut aller au plus profond de notre humanité pour découvrir l’éternité. C’est ce qu’a fait le Christ, par le chemin de l’Amour porté à son accomplissement.

L undi 25: S. Marc Évangéliste.

Ac 2,14.22b-32; Ps 15; Mt 28, 815.

M a r di 26: Notre-Dame du Bon Conseil. Ac 2,36-41; Ps 32; Jn 20,11-18.

Philippe MAWET

ÉVANGILE

M ercredi 27: S. Pierre Canisius. Ac 3, 1-10; Ps 104; Lc 24, 13-35.

selon saint Jean 20, 1-9

Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : «On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis.»

Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et

arriva le premier au tombeau.

En se penchant, il voit que le linceul est resté là; cependant il n’entre pas. Simon Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts.

Textes liturgiques© AELF, Paris

ÉCHOS DU CONGO M

arc Truyens, prêtre liégeois, est Fidei Donum ou encore “prêtre sans frontières” au Congo. Voici quelques extraits de sa dernière lettre datant du mois de février.

Il faut choisir!

Le prêtre liégeois aimerait pouvoir aider tous ceux qu’ils rencontrent.

Pourta nt, il découvre qu’il doit choisir s’il veut a rriver à fa ire quelque chose.

“J’ai rencontré aussi la souffrance.

Un après-midi, nous partons en promenade pour visiter un village de pêcheurs situé le long du fleuve Congo. Sur la route, nous apercevons un homme qui gisait, en plein soleil, visiblement il était souffrant. Le soir, au moment où nous passons au même endroit, il était toujours dans la même position couché sur la route. Il était peut-être mort. Le conducteur de la voiture me dit que ce doit être un fou ou un malade.! Des cas comme-çà, on en trouve souvent à Kinshasa.: que faire.? Les hôpi-

J e u d i 28 : S. Louis-Marie Grignion de Montfort et S. Paul de la Croix. Ac 3, 11-26; Ps 8 ; Lc 24, 35-48.

Ve n dr e d i 29: S. Joseph-Benoît Cottolengo et S. Hugues de Cluny. Ac 4, 1-12; Ps 117; Jn 21, 1-14.

S a m e d i 30 : Ste Ca therine de Sienne . Ac 4, 13-21; Ps 117; Mc 16, 9-15.

Di ma nche 1er: 2e dima nc he de Pâ que s. Ac 2, 42-47; Ps 117; 1P 1,3-9; Jn 20, 19-31; “ A v a nce ton d o i g t i c i , e t v o i s m es m a i n s ; a v a nc e t a ma i n , e t m e t s - l a da ns mo n c ôt é : c e s s e d’ ê t r e i n c r é d ul e , s oi s c r o y a n t . ”

L’accueil familial

Le temps des semailles

“Dans cette lettre, je vous ouvre un peu mon cœur. La question qui m’a guidé est la suivante: Qu’estce que je vis? Qu’est-ce qui vibre en moi? Vers quel projet vais-je me diriger?“ explique-t-il a ses lecteurs. Plus loin il raconte comment il a découvert combien le Congo a besoin d’enseignants.

“Qu’est-ce que je vis personnellement en dehors de l’apprentissage du lingala.? C’est le temps de la patience, car le cultivateur làhaut sait ce qu’il veut m’inspirer comme projet… Pour l’instant, mes idées sont encore floues. Toutefois, il y a déjà quelques cailloux blancs sur ma route, une intuition se fait jour. Par exemple, j’ai écouté avec intérêt un projet de construction d’une école professionnelle. Ce pays a besoin d’être reconstruit, il a besoin de constructeurs comme des maçons, des charpentiers, des plombiers, de mécaniciens, d’électriciens, etc. plus que d’universitaires. Un prêtre veut fonder une école de qualité qui viserait l’excellence. En effet, comme l’État ne paye pas ses enseignants, le niveau éducatif est en baisse, dit-il.

Cette école donnerait une formation pratique et une éducation morale aux élèves. Elle pourrait être financée par des apports extérieurs comme le font les ONG.“

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taux sont bondés et beaucoup de malades font la file puis sont refusés parfois parce qu’ils n’ont pas d’argent… Bref, le contexte dans lequel nous baignons est celui de la misère. Il faut alors une mère Teresa pour se décider à prendre en charge les mourants parce que personne ne s’en occupe. Il y a déjà trop de nécessiteux. On me dit.: si tu veux t’occuper de tout le monde, tu n’y arriveras pas, il faut choisir.!“ Vivre au jour le jour

Ma rc Truyens consta te que les projets a trop long terme n’ont pas de sens da ns ce pa ys. Pour les gens de là-bas, à chaque jour suffit sa peine.

“Une autre fois, une amie de mon curé, le père Faustin, vit une fem-

me descendue d’un bus par des gens. Elle était enceinte.! Elle était morte dans le bus. Ce sont des images dures, difficiles à oublier.

Nous ne voyons pas cela tous les jours, heureusement. Je retiens l’idée.: “Il faut choisir…” Une des pistes que j’avais en tête avant de venir ici était le micro-crédit. Le père Faustin en avait eu l’idée aussi, mais il n’y croit plus trop, parce que les gens vivent au jour le jour.

Ainsi, par exemple, un jour, ils ont de quoi payer l’inscription à l’école, le lendemain ils ont dû le dépenser pour payer le loyer (le propriétaire est passé) et promettent à l’école de payer plus tard…

On ne peut compter que difficilement sur les gens parce qu’ils vivent au jour le jour. On peut craindre ainsi que les crédits ne soient jamais remboursés. Apprendre à gérer un petit budget dans tout un environnement de pauvreté n’est pas chose facile.!

Ainsi, j’ai évoqué trois pistes.: celle de l’enseignement, celle de la compassion pour les souffrants et celle de l’aide à l’investissement. Il faut maintenant découvrir ceux qui sont à l’œuvre, me confronter directement à ces réalités… mieux comprendre encore le contexte de ce pays, pour faire un choix précis et m’y donner à fond. Mon temps d’apprentissage du lingala est un temps des semailles (pendant 6 mois). La mission viendra après.“ AdL Pour recevoir sa lettre, il est possible de communiquer son adresse mail (jp.leroy@teledisnet.be) ou de donner ses coordonnées postales au secrétariat paroissial pour un exemplaire papier (04.263.52.06).

L’accueil familial donne à une personne handicapée la possibilité de vivre pleinement une expérience différente de celle qu’elle a connu jusqu’alors (carence affective, précarité, institutionnalisation, etc.). La famille offre ainsi à la personne accueillie de la sécurité, un cadre et des habitudes qui seront nécessaires à son développement.

La Croisée est un service agréé par l’AWIPH (Agence Wallonne pour l’Intég ration des Personnes Handicapées). Elle reçoit des demandes via différents services sociaux et a pour mission la recherche et l’accompagnement de familles adaptées au profil des bénéficiaires.

L’équipe pluridisciplinaire (assistants sociaux, éducateurs, psychologue) permet la rencontre des deux parties et, si tout se passe bien, concrétise un projet d’accueil avec la famille et la personne. Par la suite, un suivi a lieu.

Par ailleurs, une indemnité financière est allouée aux accueillants afin de leur permettre de remplir leurs obligations. Actuellement, ce sont de nombreux enfants en pouponnière et/ou adultes en institution qui attendent qu’une famille d’accueil leur ouvre leur porte…

Si cela vous intéresse et que vous vivez dans un rayon de 50km autour de Malmedy, nous vous invitons à prendre contact avec notre service. Cela n’engendre aucun engagement de votre part. Infos: ASBL La Croisée, Rue du Champ de Tir, 1 à Malmedy asbl.lacroisee@skynet.be ou 080/33.76.11 ou 0497/79.41.18.

Permanences téléphoniques du lundi au vendredi de 9h à 11h.

EXPRESS EXPRESS

DIOCÈSES

N°16 - 24 avril 2011

AGENDA

CHÂTELINEAU Le Collège Pie X a 50 ans

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n 1961, l’évêque de Tournai, Monseigneur Himmer, inaugurait à Châtelineau le collège Pie X. C’est l’occasion de célébrer cet anniversaire et de se souvenir du chemin parcouru.

Dans les années 60, il existait depuis longtemps le souhait de créer un établissement d’enseignement secondaire pour répondre aux besoins de la population de cette banlieue de Charleroi. C’est grâce à la ténacité de Monseigneur Nassaux, de l’abbé Frappart, curé de Châtelineau, et de l’abbé Duvivier, premier Directeur, que cette naissance a finalement eu lieu. Les premiers jeunes garçons entrent donc en sixième latine en septembre 1961 et les premiers rhétoriciens sortiront en 1967.

Selon Philippe Van Malder, professeur d’histoire et ancien élève: “Depuis lors, bien des évènements sont venus marquer l’histoire du Collège. En 1971 c’est l’arrivée du Rénové et un peu plus tard, la mixité.

D’a utres options sont venues s’ajouter au latin et au grec des débuts: les sciences sociales et les arts d’expression (théâ tre) da ns l’enseignement général. Une section de technique de qualification s’est ouverte: techniques sociales et sciences sociales appliquées ainsi qu’électro-mécanique. Le nombre d’élèves aussi a évolué. Dans les années 70, ils étaient 250. Après

une crise vers 1990, un accroissement important et constant a porté le nombre actuel d’élèves à plus de 500.”

Des noms gravés dans la pierre Au-delà des changements qui ont marqué ces quarante années, les grands principes fondateurs du Collège sont demeurés inchangés. Le premier est sans conteste la place primordiale accordée à l’élève dans le respect de ses différences.

Les murs eux-mêmes en sont les témoins: ce ne sont pas les noms des premiers professeurs qui sont écrits sur la première pierre, mais bien le nom de chacun des premiers élèves de 1961. Un autre grand principe est une volonté d’être en perpétuelle construction

et constant renouveau. Créé dans l’esprit du Concile de Vatican II, le Collège n’a cessé d’évoluer afin d’être le plus possible en phase avec son temps. Enfin, le souci de proposer aux élèves une ouverture sans tabou vers le monde extérieur constitue le troisième pilier de l’école. À travers de nombreuses sorties de découverte des milieux et d’ouverture culturelle, des stages, des rencontres avec des artistes ou des hommes politiques, les élèves et les professeurs vivent ensemble des moments nombreux de vrai dialogue.

H.W. Pour en savoir plus: Collège Pie 10, tél.

071/38.38.48, fax071/38.93.23, mail pie10@brutele.be et site http://www.pie10.be

RIXENSART Du neuf sur le site de Froidmont

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e départ des dominicains de Froidmont en 2009 avait éveillé la curiosité des habitants de la paroisse Saint-Étienne. Aujourd’hui, une nouvelle vie prend forme autour de l’asbl “Froidmont-Insertion”. Il s’agit d’un projet dont la dimension psycho-sociale et même fraternelle suscite l’enthousiasme.

Située au centre de Rixensart, à 500 mètres de la gare SNCB et TEC, la Ferme de Froidmont rassemble une bibliothèque communale, l’église et sa paroisse, la cure, des logements d’urgence et des locaux culturels, l’asbl Odysséa (activités parascolaires pour les 6 12 ans) et l’asbl “La Ferme de Froidmont Insertion”.

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Cette ASBL d’économie sociale a pour but d’aider les personnes précarisées à retrouver une place dans notre société. Aujourd’hui, la société est devenue très compétitive. Le contexte socio-économique est difficile et la demande pour ce type comble un manque au centre du Brabant wallon.

Permettre à des personnes en rupture professionnelle et souvent sociale de retrouver de la valeur à leurs yeux et aux yeux des autres grâce à un temps d’accom-pagnement et de formation, leur donner des outils pour reprendre peu à peu en main leur destinée personnelle et professionnelle, voilà un beau défi que cette asbl souhaite relever comme Entreprise de Formation par le Travail. À partir de septembre, une vingtaine de sta-

giaires s’y formeront chaque année et l’asbl les accompagnera pour que la majorité retrouve un travail stable.

Son action s’inscrit dans la continuité de l’ouverture de la Ferme de Froidmont au monde, déjà bien ancrée dans la mémoire collective grâce à la trace laissée pendant 38 ans par les dominicains aujourd’hui installés à Liège et LLN. Le cadre architectural du site et l’environnement vert constituent des atouts pour cette association.

Dès les gros travaux d’aménagement terminés , “La ferme de Froidmont Insertion asbl” ouvrira en septembre un savoureux restaurant didactique pour tous, 2 grandes salles de réunion et 6 chambres d’hostellerie à la nuitée.

Il est aussi possible d’y louer un logement de transition de 50 à 100m² pour 1 à 3 ans. Pour 2012, un potager-rencontre bio de 25 ares se prépare. D’autres projets sont dans les cartons. À côté de l’asbl, le “Tilt”, belle et originale initiative à caractère éducatif, ouvre chaque jour ses portes à des enfants avides de découvertes. La bibliothèque n’a pas bougé, elle accueille à longueur de semaine ses visiteurs.

Tout cela augure pour l’avenir de riches collaborations, y compris avec la Commune de Rixensart qui a acquis une bonne partie des bâtiments vacants. La Ferme de Froidmont peut ainsi rester un carrefour de vie à la fois culturelle, sociale et spirituelle.

Amélie de LIMBOURG

CÉL ÉB R ATI ONS/P R I È R ES/ PÈ LE R I NA G E • M e r c r e di 20 a v r i l de 14h à 20h à N i v el l es , une après-midi de marche et de réflexion sur le thème “Tous appelés à être prêtre, prophète et roi” est organisée par le service catéchèse du Brabant wallon. Accueil au parking St Roch (gratuit). Infos et inscriptions: 010/235.2361 ou catechese@bw.catho.be.

• Du mer cre di 20 à 18h45 au dimanche 24 a v ri l à 11h, au MonastèHur tebi s e à Saint-Hubert, une retraite en silence re Notre-Dame d’H sur le thème: "Semaine Sainte, des jours où on a touché du doigt le Royaume" avec l'abbé Henri Weber, prêtre du Diocèse de MalinesBruxelles. Infos et inscriptions: hurtebise.accueil@skynet.be ou 061/61.11.27 ou http://www.hurtebise.net • M a rdi 26 a v r il de 20h à 21h, à l’Église St Médard à Jodoi gne, “Seigneur, apprends-nous à prier”: un temps de ressourcement spirituel organisé par le Service de catéchèse. 1 heure pour découvrir les richesses de la prière et s’y exercer chaque dernier mardi du mois. Infos: 010/235.261 (Jola) - catechese@bw.catho.be A nder lues • Vendr edi 29 a v ril à 19h à partir de l’église Ste Thérèse d’A jusqu’à l’église de Leernes, les jeunes de l’UP de Fontaine-L’Evêque organisent une marche aux flambeaux sur le thème: “Viens mélanger les couleurs avec moi”. Une veillée festive animée par le groupe “Totem” est prévue après. Infos: Sr. Anne Thirion animatrice en pastorale au 071/52.61.16 Hi ng eon(rue des prison• Dima nc he 1er ma i à 10h, dans l’église d’H niers), la cérémonie de la béatification du pape Jean-Paul II sera retransmise intégralement sur grand écran. L’église sera ouverte dès 9h. La célébration de l’eucharistie est prévue. Infos: Jean-Pol Crépin: 0477/37.24.22 ou jp.crepin@skynet.be • Sa me di 14 ma i chez les pères Oblats de Marie Immaculée à Velaines, une récollection est organisée par l'Institut séculier théresien "Deux Caritas". Cette journée est animée par le père Ch. Hoet O.M.I sur le thème "Allez, je vous envoie". Infos et inscriptions: 069/66.55.79 ou 069/78.14.29 CON F ÉR E NCES/ FOR M ATI ONS • M a r di 26 a v r il de 20h15 à 22h30 à L ouv a i n- la -N euv e, les prochaines “rencontres du mardi” des dominicains auront lieu à l’Auditoire Studio 11 (Place Agora, 19): “Économie et spiritualité: Dépenser? Dé-croître? Dé-croire ?” avec Christian Arnsperger, professeur à l’UCL. Cette conférence est organisée en collaboration avec La Tiare et le Kot Le Levant. PAF: 5 € Infos: lln@dominicains.be • M a r di 10 ma i de 9h30 à 16h à l’Abbaye de Soleilmont à F leur us (avenue Gilbert, 150), L’ACi (Agir en Chrétiens informés) de la région de Charleroi organise une journée avec Dominique Collin,sur le thème : “mettre sa vie en parabole”. PAF:25€ à payer sur place (dîner chaud et café compris) Inscription obligatoire avant le 3 mai: 071/43.44.86 ou beatrice.capelle@skynet.be CU LTUR E • S a me d i 30 a v r i l à 20h à l’Église du Séminaire de Tou r n a i , un concert de musique vénitienne de Monteverdi par l’ensemble Terpsichore est organisé. Infos et inscriptions: 069/22.31.67 ou info@seminaire-tournai.be • Dima nche 1er ma i de 9h30 à 16h à la Communauté des Béatitudes à Thy -le-Châ tea u, la fête de la Divine Miséricorde sera célébrée. Une exposition de l’association “Montre-nous ton Visage” et des conférences de Chantal Garde sur le Saint-Suaire de Turin, traduites en néerlandais sont prévues. (Possibilité de confession, adoration). Chapelet de la Miséricorde à 15h suivie de l’Eucharistie. Infos et inscriptions: 071/ 66.06.00 ou thy.retraite@beatitudes.org ou http://thy.beatitudes.org DI VER S • Lundi 25 a vr il de 10h à 16h30 au Collège Cardinal Mercier de Bra ine-l ’A ll eud (chaussée de Mont-Saint-Jean, 83), la “Paroisses-Cup”, un tournoi de foot interparoisses de Bruxelles et du Brabant wallon est organisé. Ce tournoi s’adresse à deux catégories d’âges: 12-15 ans et 16-30 ans. Un pique-nique doit être apporté. Une célébration eucharistique et un goûter ponctueront la journée. Inscriptions avant le 10 avril auprès de l’abbé Bernard Bracke (bebracke@gmail.com) ou de l’abbé Emmanuel de Ruyver (emmanuelderuyver@yahoo.fr)

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10 MÉDIAS

N°16 - 24 avril 2011

L’AU-DELÀ

VIENT DE PARAÎTRE

Une question éminemment politique

Q

u’avons-nous fait de l’au-delà? Telle est la question qui traverse le dernier livre de l’historien français Frank Damour, où sont abordés de manière particulièrement originale les aspects politiques, sociologiques, littéraires, théologiques, historiques et spirituels de la mort.

Historien et coresponsable de la revue “Nunc”, Franck Damour a trouvé une façon originale d’aborder la question de la place des morts dans notre société. En effet, il s’est mis dans la peau d’un speechwriter travaillant pour un député européen et qui, pour la première fois de sa vie professionnelle, va être bouleversé par le sujet sur lequel il doit plancher. Richard, son patron, a effectivement été interpellé par une certaine Frau D., qui avait promis à son mari de disperser ses cendres dans la nature après sa mort. Un engagement qu’elle n’a malheureusement pu tenir, vu que les législations allemande et suisse interdisent ce genre de pratique. Touché par son histoire, Richard lui a promis de défendre sa cause devant les députés européens. Non seulement, le sujet lui tient à cœur, mais il y voit surtout “une occasion unique d’aborder un débat de fond, à la hauteur du Parlement“.

Le récit d’une enquête La commissaire qu’il a voulu sonder sur ce sujet a effectivement refusé de donner suite à sa proposition de légiférer, arguant que “la question des cendres relève de la croyance en l’au-delà et non de la politique“. Un point de vue que ne partage pas du tout Richard. Pour lui, “l’Europe doit s’engager sur ce qui fait le concret de la vie de ses citoyens, et quel signe plus fort que celuici?“ Il charge donc notre consultant politique de rédiger le discours qu’il prononcera devant le Parlement trois mois plus tard et demande à Gabrielle, “la plus subtile de ses assistantes“, de lui préparer toute la documentation qu’elle pourra récolter sur ce sujet. Ce sont les traces de cette investigation – fragments, notes de lecture, échanges de mails, conversations, journal intime – que nous invite à découvrir Frank Damour, ainsi que la version définitive du discours qui, finalement, ne sera jamais prononcé.

Au fil de son enquête, le consultant politique se rend tout d’abord compte que si la pratique de plus en plus répandue de la crémation réduit les corps défunts en cendres et le rituel funéraire à sa plus simple expression, le petit tas de poussières qui en résulte s’avère

CD

plus encombrant qu’un cadavre. Que faire de ces cendres ? Les disperser au risque d’un retour fantomatique des morts? Les rassembler dans des urnes dont le statut fait question? Les abandonner à la libre circulation des objets marchands? Questions délicates, voire douloureuses, comme toutes celles, d’ailleurs, touchant à la mort. “D’un côté“, constate notre enquêteur, “il y a le souhait de dédramatiser la mort en l’intégrant dans un cercle privé, en simplifiant le rituel, par pudeur, par modestie plus ou moins réelle. Et de l’autre côté demeure l’intuition que la mort ainsi circonscrite n’est pas dédramatisée, que sa violence est au contraire enfermée et qu’il faudrait trouver moyen de l’apaiser, de la dire tout au moins.“

À

La Vierge au pied de la croix a été le sujet d’innombrables tableaux dans les styles les plus divers et par les plus grands artistes. De même, de Josquin Desprez à Arvo Pärt, nombreux sont les compositeurs qui ont mis en musique les versets du “Stabat Mater”, une hymne médiévale écrite par un franciscain du XIIIe siècle, Jacopone de Todi. Un coffret de sept disques regroupe un choix d’enregistrements issus des catalogues DG et Decca.

Une hymne médiévale Après le “Stabat Mater” grégorien par les moines de Clervaux en guise de prélude, on entend chronologiquement ceux de Palestrina par le Chœur de Cambridge, de Vivaldi dans la version de Hogwood/Bowman, celle qui a fait connaître ce chef-d’œuvre et qui est encore insurpassée, d’Alessandro Scarlatti, une œuvre qui a servi de modèle à Pergolèse et qui est à redécouvrir, et de son neveu Domenico Scarlatti, une œuvre rare dirigée par Roger Norrington. On découvre ensuite un “Stabat Mater” quasi

DIEU EST HUMOUR “Vous voulez que l’Église soit parfaite ? N’y entrez pas.

Elle ne le serait plus!“ Ce trait d’esprit du cardinal Suenens est l’une des nombreuses petites histoires qui jalonnent ce deuxième tome de “Dieu est humour”. Au vu du succès rencontré par leur premier recueil et de l’abondance de la matière, Bernard Peyrous (prêtre et historien) et M a r i e- A ng e Po mpo g nol i (conservateur de bibliothèque) ont en effet récidivé. Mais ce nouveau petit dictionnaire de spiritualité humoristique est légèrement différent du premier dans la mesure où les auteurs ont élargi leur perception de l’humour de Dieu. On y retrouve ainsi de délicieux mots d’enfants, des fautes d’écoliers (“l’oxydant chrétien“), des “coquilles” de journalistes, des “perles” envoyées aux assurances, des histoires authentiques, des répliques de grands personnages, quelques proverbes, des “secrets” de confession… L’ensemble fait un ouvrage fort joyeux dans lequel il est plaisant de venir picorer de temps à autre pour se dérider les zygomatiques! “ Dieu est humour – Tome 2“ , Bernard Peyrous et Marie-Ange Pompignoli, Éditions de l’Emmanuel, 170 pages, 18 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

L’au-delà est une nécessité

THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION

Laïcité oblige, le discours que va finir par rédiger le consultant ne relèvera pas du traité théologique. Et c’est précisément ce qui en fait l’intérêt, puisqu’il cherche justement à démontrer que l’au-delà est une nécessité de la raison “pour penser la vie et vivre“. “Comment résister au mal si nous n’avons ni espérance, ni horizon, si nous ne sommes pas une personne nouvelle en devenir?“ se demande-t-il. “Il ne s’agit pas de chercher à uniformiser nos croyances, mais à ne plus les taire, à ne plus faire comme si nous étions les seuls vivants“, écritil encore. “Pas plus aujourd’hui qu’hier, la cité n’est composée des seuls contemporains: elle l’est également des générations passées et à venir qui nous sont, paradoxalement, tout aussi contemporaines lorsque nous nous plaçons sous un horizon, un point de vue extérieur, uniquement capable de donner du sens.“

Que sont devenues les grandes intuitions théologiques et pastorales de l’Église latino-américaine? À la suite du concile Vatican II, quelques évêques prophétiques avaient jeté les fondements d’un renouveau remarquable à travers la Conférence de Medellin (1968). Depuis lors, ces orientations ont connu pas mal d’avatars. Luis M artinez Saavedra est Chilien, théologien laïc et marié, au service de l’archidiocèse de Luxembourg, et enseigne à l’Institut international Lumen Vitae. Il dresse ici un tableau très documenté des cinquante dernières années du parcours de l’Église latino-américaine et trace les grands axes de la pastorale de la libération sur ce continent. Pour lui, l’Église latino-américaine peut aider les Églises-sœurs à affronter les défis actuels.

Pascal ANDRÉ

“ La Conv er s i on des Égl i s es l a t i no- amér i ca i nes – De M edel l i n à A par eci da (1968-2007)” , Luis Martinez Saavedra, Karthala, 282 pages, disponible en librairie.

“ Qu’avons -nous f ai t de l ’au-delà? Fragment s d’un di scours i nterrompu s ur les urnes f unérai res” , Franck Damour, Bayard, Coll. Christus – Spiritualité et politique, 153 pages, 19 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

STABAT MATER ET LAMENTATIONS

l’occasion de la Semaine sainte, voici une heureuse initiative de la part d’UniversalHollande qui réédite un choix de “Stabat Mater” en un coffret de sept disques, vendu pour le prix d’un seul.

L

Musique pour la Semaine sainte inconnu, celui d’Antonio Bononcini.

Puis, c’est avec plaisir que l’on retrouve celui de Haydn, sous la direction de Trevor Pinnock. Même s’il n’est pas aussi populaire que son oratorio “Les sept dernières paroles du Christ en croix”, c’est une pièce qui mérite d’être réécoutée.

Pour le XIXe siècle, il y a les œuvres de Dvorak, une musique dirigée par Raphael Kubelik et qui contient bien des beautés, et de Rossini, jamais très éloigné de l’opéra. Cette longue œuvre est ici dirigée par un spécialiste des musiques sacrées, Carlo Maria Guilini. On reste ensuite en Italie pour le bref “Stabat Mater” de Verdi, extrait de ses quatre pièces sacrées.

Enfin, le XXe siècle est représenté par un chef-d’œuvre, le “Stabat Mater” de Francis Poulenc, dirigé par le maestro japonais Seiji Ozawa. Un très beau cadeau à offrir pour un prix plus que modique, surtout que le coffret contient aussi une très belle version du “Stabat Mater” de Pergolèse, célèbre entre tous. Le contreténor Andreas Scholl y dialogue avec la soprano Barbara Bonney.

Une œuvre immortelle Deutsche Grammophon vient aussi d’éditer une nouvelle version de cette œuvre immortelle. Les amateurs de Bel Canto seront sans doute attirés par les voix d’Anna Netrebko et de Marianna Pizzolato. Leurs voix homogènes constituent justement la force de ce nouvel enregis-

trement, un point important puisque cette œuvre demande deux voix qui puissent se fondre et même se confondre. C’est Antonio Pappano qui dirige, un chef bien connu des amateurs d’opéra, puisqu’il a dirigé l’orchestre de la Monnaie durant dix ans. L’album bénéficie d’une présentation somptueuse et existe en version “de luxe”, augmentée d’un DVD qui nous présente un reportage sur les sessions d’enregistrement, ainsi que des interviews des solistes et du chef.

Signalons aussi la réédition de quatre œuvres de la Renaissance qui mettent en musique les “Lamentations de Jérémie”, un texte que l’on entend lors de l’Office des ténèbres du samedi saint. Les compositeurs sont l’Italien Tiburtio Massaino, l’Anglais Robert White, le Nivellois Marbrianus de Orto et le Montois Roland de Lassus. De bien belles polyphonies chantées par l’HueglasEnsemble de Paul Van Nevel.

Dominique LAWALREE “ St a ba t Ma ter ” , un coffret DG de sept CD, 29,50 € (*). “ Stabat Mater - A tribute to Pergolesi” , par Antonio Pappano, un CD + DVD chez DG, 28,95 € (*) “ L a me n t a t i on s de l a R e n a i s s a nc e ” , Huelgas Ensemble - Paul Van Nevel, un CD Harmonia Mundi “Gold“, 15,60 € (*). (*) Port compris, au compte 7327032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

RETROUVER LA PAIX INTÉRIEURE “Je ne vais pas bien, je broie du noir, je déprime, je n’ai plus goût à rien…“ Que ce soit de courts moments de découragement ou une déprime bien installée, nous ressentons tous des états d’âme, des coups de blues ou de cafard, des phases de mauvaise humeur ou de véritables angoisses. Dans ce livre, Joël Pralong, curé dans le diocèse de Sion (Suisse), montre comment changer notre regard sur ces pensées négatives qui gâchent notre quotidien, car “ce n’est pas l’événement qui nous rend heureux ou malheureux, mais l’interprétation qu’on s’en fait“. Il nous aide à décrypter nos sautes d’humeur comme nos crises d’angoisse et propose des moyens très simples pour trouver ou retrouver la paix intérieure. “ Co mb a t t r e s es pens ées néga t i v es ” , Joël Pralong, Éditions des Béatitudes, 112 pages, 14 €, port compris, au compte 732-7032002-38 IBAN BE24 7327 0320 0238 - BIC CREGBEBB de Dimanche Service, 67/2, chaussée de Bruxelles, 1300 Wavre.

MOTS CROISÉS Pr obl ème n°11/16 Horiz onta lement: 1. Circonstances. – 2. Engorgement. – 3. Nettoyer. Cité du Nevada. – 4. Extrait - Roi du pétrole. – 5. Exposée - Pronom réfléchi. – 6. Châtié - Discerner. – 7. Natta - Disposa des couleurs. – 8. Te moquas. – 9. Aimable - Lisière. – 10. Symbole chimique - Etat balte, en v.o.

Ve r t i ca le me nt: 1. Tablera sur. – 2. Oiseau rapace diurne - Pronom personnel. –3. Inaugurera. – 4. Déshabillée - Infusion. – 5. Aller ça et là - Panorama. – 6. Possessif - L’or en est un. – 7. Osselet auriculaire - Arrose Cahors. – 8. Contester - Lac de Laponie. – 9. Nuance - Son cheflieu: Bar-le-Duc. – 10. Méprisera - Sur la Bresle.

SOLUTIONS: Problème 11/14 1. AUSTRALIEN 2. BROYAIENT 3. NAINS-SELS 4. EN-ESTER-O 5. GUE-UREMIE 6. ASPIRA-ELU 7. T-TREMA-OR 8. IDEE-ECOTS 9. OU-NARINE 10. NOTES-SUSE

Problème 11/15 1. VERTEBRALE 2. AMOUREUSES 3. GATENT-TES 4. AN-REINE-A 5. BETA-SERVI 6. O-HIVER-IS 7. NIE-ESOPE 8. DESIR-LUNE 9. ENERVAIENT 10. RASEES-REA

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COURRIER

N°16 - 24 avril 2011

COURRIER DES

LECTEURS La Marche pour la Vie

par le Père Charles Delhez Chaussée de Bruxelles, 67/2 - 1300 Wavre

MORT ET RÉSURRECTION Jésus savait-il ?

On dit que Jésus s’est sacrifié pour nous sauver. Lorsqu’il est au désert, Satan lui dit de se jeter dans le vide, car il sait que le Seigneur le sauvera. En se sacrifiant, Jésus savait-il qu’il serait ressuscité? Si oui, est-ce vraiment un sacrifice? Si non, ignorait-il qu’il ne faisait qu’un avec Dieu?

Laurie, 17 ans Live.be

Se sacrifier, c’est se donner sans calcul. Si Jésus savait qu’il allait ressusciter, ce ne serait plus un “sacrifice”, mais un film dont le scénario est déjà écrit.

L’amour se serait fait calcul.

Il y avait en Jésus une confiance totale en celui qu’il appelait son Père. Il était convaincu d’avoir une mission, d’être l’envoyé de Dieu. Et cette mission, il voulait l’accomplir jusqu’au bout. Il ne pouvait pas croire que son Père l’abandonnerait. Un a priori de confiance, c’est cela la foi. À un moment donné, tout a semblé compromis.

La croix s’est dessinée à l’horizon de sa route, non qu’il la connaissait à l’avance, mais parce qu’il sentait que le vent avait tourné. Au niveau de sa conscience, les questions l’ont envahi. Il ira jusqu’à dire: “Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?”

C‘est la citation d’un psaume, d’une prière de la Bible, et celle-ci se termine dans la confiance. Sans doute. On y lit même: “Tu m’as répondu“ (Psaume 22, 22 – trad. TOB). Mais c’est le premier verset de la prière qui est cité, celui qui traduit un sentiment d’abandon abyssal. Cette confiance, il ne la ressent plus du tout. Il continue cependant à faire confiance à la fine pointe de son être. Si ce n’était pas le cas, il aurait fait marche arrière, et ses adversaires auraient tout autant crié victoire.

La tentation du désert – tu fais là un beau rapprochement – est précisément celle de croire en un Dieu qui dispenserait de tout sacrifice, car il règlerait déjà tout à l’avance. Jésus y résiste. Dieu n’est pas celui qui dispense d’une liberté risquée.

Le Christ est-il le Fils de Dieu ? Le savait-il ?

C’est dans l’autre sens qu’il faut réfléchir, car nous ne savons pas qui est Dieu. Proclamer que Jésus est le Fils de Dieu, c’est surtout proclamer qu’en lui Dieu se révèle et que c’est par lui que nous découvrons qui est Dieu. En avait-il conscience ? Il vivait une relation intense avec son Père et se sentait porteur d’un message qui sauve.

Parmi les droits humains, il faut aussi insister sur ces droits que le “camp d’en face” s’obstine à ne pas prendre en considération: 1. Le droit à naître et à vivre: Nous avons tous été un embryon. Si cette maudite loi était passée avant notre conception, nous ne serions sans doute pas tous là. Cette évidence vaut aussi pour nos adversaires, ce qui prouve bien le paradoxe de leur raisonnement! On s’émerveille des naissances de petits chez les espèces animales en voie de disparition. Et pourtant, le plus insignifiant des hommes ne vaut-il pas bien plus qu’un animal aux yeux de Dieu ?Le bébé est une personne digne de respect, même dans le ventre de sa mère. C’est pourquoi la société doit un respect encore plus grand aux femmes enceintes.

2. Le droit à l’objection de conscience: On peut parfaitement faire le parallèle avec l’objection de conscience au service militaire: Le droit de refuser de porter des armes et de tuer, fût-ce dans le cadre d’une guerre “légale”. Le personnel médical a le droit de refuser de pratiquer l’avortement ou l’euthanasie sans en subir de conséquences. Les enseignants ont le droit de ne pas enseigner aux jeunes que l’IVG est quelque chose de “normal” (Conséquence en fait d’avoir réduit l’acte sexuel à un simple “amusement”, non lié à la transmission responsable de la vie par l’amour que les époux se donnent d’abord entre eux et puis passent à leurs enfants).

3. Le droit des parents à enseigner à leurs enfants le respect de la vie, même si à l’école, on oblige les enseignants à leur inculquer le contraire.

Les Chrétiens ont le droit de dire que tout ce qui est légal n’est pas moral. Nous faire passer pour des “extrémistes” pour nous réduire au silence est aussi ridicule que de faire passer les objecteurs au service militaire pour des communistes.

Jean-Louis COUVREUR

Dieu est-il créateur ?

J’ai lu votre réponse à M. Pierre Arnold, dans le Dimanche de cette semaine. Ce Monsieur réagit très bien à l’article qu’il a lu dans La Libre Belgique, comme je le comprends, et votre réponse est excellente. (…) Quelles que soient les prétentions de la science, celles-ci s’arrêtent au moment zéro du big bang, parce qu’au-delà il n’est plus possible d’observer quoi que ce soit, si j’en crois Planck. Les frères Bogdanov ont l’humilité de penser à la présence de Dieu dans les lois physiques qui, nécessairement, ont dû précéder le big bang, car, sans elles rien n’aurait pu se faire (Le Visage de Dieu paru en mai 2010).

Un ami, quelque peu concordiste, se contente de

SERVICE D’ENTRAIDE

Faire plus avec toujours moins

Suite à certains problèmes personnels, ce monsieur s’est retrouvé en marge de la société. Il a vécu plusieurs années dans la rue en faisant de petits boulots. Aujourd’hui, il a entrepris des démarches auprès du centre public d’action sociale de sa commune et il a retrouvé un logement. Si tout va bien, monsieur pourra à nouveau recevoir son fils, mais pour cela, il doit rendre son logement accueillant. Après s’être acquitté de la garantie locative et du premier mois de loyer, monsieur n’a plus d’argent pour se meubler. Aidons-le dans son effort. (Appel 16 A) Cette petite famille doit se serrer la ceinture. Le père ne peut trouver du travail à cause de son état de santé, son épouse cherche activement un emploi. Le couple gère son budget au mieux avec leurs trois jeunes enfants mais la prématurité de ceux-ci entraîne de nombreuses affections respiratoires chroniques. Les hospitalisations et les séances de kinésithérapie sont fréquentes. Le couple fait appel au service afin de solder une importante facture de soin et ainsi rétablir leur situation financière. Merci pour eux. ( Appel 16 B)

Les dons en réponse à ces appels doivent être versés au n° de compte 195- 0145111- 75 I BA N : B E 05 1950 1451 1175 B I C : CR E G B E B B d u S e r v i c e d ’ E n t r a i d e Q u a r t - m o n d e , Place de Vannes 20, 7000 Mons.. Té l : 065/ 34.63.70 Les dons devront atteindre le montant minimum de 40 eur os pour être fiscalement déductibles.

L e M ini s t ère des Fi na nces a conf i rmé l es modi f i ca t ions concer na nt le mont a nt mi ni mum a nnuel donna nt li eu à une déduc ti bil it é f i s ca le.

Intentions de messe Des prêtres d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine nous demandent des i ntenti ons de mes s e (7 euros) lesquelles constituent souvent leurs uniques ressources. AT TENTI ON : Voulez-vous bien les verser UNIQUEMENT sur le compte : B E82 1950 1549 0168 B I C : CR EGB EB B ou 195- 0154901- 68 de Pr oje t s Pa s t or a ux ” 20, Place de Vannes, 7000 “P Mons, et nous les transmettrons. Ces dons versés pour des intentions de messe ne bénéficient pas de l’exonération fiscale.

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penser qu’avant le tout, il y avait le Père et le Fils se contemplant dans un infini amour. De cet amour a surgi le Saint-Esprit, dont l’extraordinaire énergie est capable de tout. Par contre, le Prof. Dominique Lambert croit que Dieu n’a pas “créé le monde, parce que ce faisant, Il se serait impliqué dans la matière et ne serait plus Dieu “. Il raconte du Prof. Lemaire : ”Tout prêtre catholique qu’il était, il n’a jamais voulu associer le big bang, à un moment d’une création attribuable à Dieu.” Selon Teilhard de Chardin, “Dieu a laissé l’Univers se faire“ et saint Thomas d’Aquin se refuse de penser plus loin que “ Dieu est la cause de toutes les causes“. L’idée n’est pas neuve.

Je ne pense pas qu’il y ait une fin à ce débat. Pour moi, Dieu a voulu que nous l’aimions sans être écrasés par sa Grandeur. L’homme possède une qualité extraordinaire: nous pouvons nous émerveiller et nous avons la faculté de le dire, c’est peut-être le meilleur moyen de croire en Dieu. Nous ne pouvons, non plus, mettre de côté les gens de bon sens qui croient que la vie serait absurde sans Dieu; tant d’hommes ont connu beaucoup plus de souffrances que de bonheurs et, en général, bien que nous tenions à notre vie, elle n’est pas remplie de bonheurs non plus. Jésus répond par les Béatitudes.

Pour beaucoup, Dieu se révèle, au point qu’il ne leur est plus possible de le renier. Dieu continue à appeler au sacerdoce ou au sacrifice d’une vie entière à son service. Ces vies valent la peine d’être vécues. Il y a là une puissance d’espoir dont les formules mathématiques sont incapables d’atteindre la transcendance. En fait Monsieur Pierre Arnold a soif d’absolu, d’un Dieu, dont Hawking préfère ne pas parler. Jésus a dit: ”Qui me voit, voit le Père.”

Bernard WUILLAUME

Le baptême d’Éléonore Notre société tend à favoriser la consommation matérielle, les relations superficielles, voire virtuelles. Les préjugés sont faciles et rapides, les coups d’éclat sont valorisés plutôt que l’engagement au quotidien.

Nous, parents, parrain et marraine, voulons lutter contre les tentations, contre le tout- tout-de-suite et l’individualisme croissant. Nous voulons construire, avec Éléonore, un monde de relations réelles, sincères et honnêtes. Nous voulons apprendre à partager nos existences au quotidien et à nous investir sans compter pour les autres.

C’est dans ces relations sincères que Dieu se dévoile et peut prendre le visage de tout un chacun. Nous croyons en ce Dieu mystérieux qui pose question et qui nous met en route vers un idéal d’Amour.

Pour nous, Dieu a pris le visage de Jésus, son Fils, qui par sa vie, sa mort et sa résurrection est exemple vivant de l’importance de vivre et d’aimer sans compter et sans craindre. Il nous a appris que Dieu est Père.

L’Esprit Saint, est la source qui, au quotidien, nous pousse à sortir de notre bulle et nous engage à œuvrer pour un monde meilleur, pour une communauté d’hommes et de femmes fraternelle et responsable.

C’est dans ce monde qu’on souhaite vivre et faire grandir Éléonore.

Sophie et Jonathan van EYLL

12 JEUNES

N°16 - 24 avril 2011

VACANCES

Camps d’été

Les farnistages 2011 Pendant les mois de juillet et août, au centre de rencontre et d’hébergement Don Bosco à Grand-Halleux (Farnières, 4), une nouvelle formule de vacances est proposés aux enfants et aux adolescents : des stages résidentiels, encadrés par des animateurs spécialisés dans différentes techniques, dans un climat de respect mutuel et de grande convivialité.

Ces stages de vacances ont été créé pour donner l’occasion à des enfants et des adolescents de passer

une bonne semaine de vacances en groupe dans un climat accueillant, respectueux et dans un endroit très agréable. Ils pourront ainsi développer des talents avec une activité rejoignant leurs centres d’intérêt. Enfin, ils auront la possibilité de présenter leurs créations et réalisations à un public (le samedi après-midi, spectacle pour tous les parents).

Du dimanche 3 juillet à partir de 18h au samedi 9 juillet en fin d’après-midi: Théâtre (6 à 12 ans), Décor, Régie et Vidéo (13 à 17 ans).

Du dimanche 31 juillet à partir de 18h au samedi 6 août en fin d’après-midi: Nature (6 à 12 ans), Rock (13 à 17 ans) et Danse (6-12 ans ou 13-17 ans).

L’été est encore loin, mais il est déjà temps de faire des projets. Voici quelques idées proposées aux jeunes :

Informations et inscriptions: fremorue@voo.be ou www.crhdonboscofarnieres.be.

Prix: 285 € pour les 6 à 12 ans et 320 € pour les 13 à 17 ans. Accueil le dimanche à partir de 18h.

Représentations le samedi dans l’après-midi. Sur réservation 8 jours à l’avance, à l’arrivée comme au départ, les familles des stagiaires pourront prendre un repas vers 19h, au prix de 7 €. Pour les jeunes présentant un handicap, contactez la coordinatrice Véronique Morue-Van Hecke: fremorue@voo.be ou 0494/25.84.13.

Les renseignements pratiques vous parviendront quelques semaines avant les stages.

Sur les pas de saint Paul en Turquie et en Cappadoce Du 4 au 16 juillet, le réseau jeune organise un pèlerinage en Turquie pour les jeunes de 18 à 35 ans. Ils pourront découvrir la côte d’Antalya, les vestiges romains de Pergé et d’Aspendos.

Ils parcourront les textes de St Paul en randonnée dans les Monts Taurus. Ils contempleront le Lac enchanteur d’Egirdir.

En Cappadoce, les jeunes découvriront certains Pères de l’Eglise et la richesse des icônes. Randonnées, prière per-

sonnelle, partages, visites, un séjour inoubliable dans une nature splendide !

Coût : environ 800 € de séjour et animation plus le billet d’avion. Possibilité de rester sur place plus longtemps. Logement en pensions ou petits hotels.

Contacts : Xavier Léonard sj: et Éric Vollen sj: xavier.leonard @scarlet.be 0474/45.24.46 ou eric.vollen@lapairelle.be ou http://www.reseaujeunesse.be/ stpaul.html

RENCONTRES SERIEUSES Milliers de partis (18 - 75 ans), ttes régions, ttes situations. Très nombreuses références de tte la Belgique.

Demandez vite la documentation gratuite du Centre Chrétien des Alliances (DB) 5, r. Goy - 29106 Quimper (France). Envoi discret et gratuit par retour. Tél. 00 332 98 55 33 96 www.unioncia.com

Au lieu de déménager en maison de repos:

Soins à domicile 24h sur 24 * à partir de 1.290€/mois

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* Tel. 0048 52 328 46 65 * info@24betreuung.eu

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