19943-C
N ° 7 Av r i l - M a i 2 0 1 4 SUPPLÉMENT AU JOURNAL D I M A N C H E AGRÉGATION
QUOI DE NEUF ? JOURNAL DE l’UNITÉ PASTORALE DE MALMEDY
N O :
Ne vous laissez pas voler votre espérance… Pape François, JMJ Rio 20
P 3 0 5 0 3 4
DR
13
«MORT, OÙ EST TA VICTOIRE ?» COR. 15, 55 PÂQUES : PASSER OUTRE…
TÉMOIGNAGE D’ALBERT DOS
TRICHE
P2
DR
DR
.
P4 -5
UNITÉ PASTORALE SAINT-FRANÇOIS AU PIED DES FAGNES - MALMEDY
QUOI DE NEUF ? -
04-05/2014 ~ P. 2
LE MOT DE VOTRE CURÉ HENRI BASTIN
L’UNITÉ PASTORALE DE MALMEDY EN PÈLERINAGE À LOURDES
Le pont d’Outrelepont… : passe la mort avec Jésus ! Par les lignes qui suivent, vous comprendrez sans peine mon attachement tout particulier au pont d’Outrelepont…
Ce pèlerinage organisé par l’Unité pastorale de Malmedy s’inscrit dans le 125e pèlerinage diocésain qui aura lieu du 15 au 21 août 2014. Le thème de cette année sera : Lourdes «La joie de la conversion».
Renseignements pratiques Comme en 2012, nous séjournerons à l’hôtel «Galilée». Le prix de ce pèlerinage s’élève à 513 euros pour une chambre à 2 lits et 607 euros pour une chambre seule. Le départ en car est prévu le 15 août à 4 h (du matin) devant la cathédrale à Malmedy. Nous rejoindrons Valenciennes où nous prendrons le TGV qui nous emmènera à Lourdes. L’arrivée est prévue vers 19 h. N’oubliez pas d’emporter votre pique‑nique pour les repas de cette journée en sachant que le souper nous sera servi à notre arrivée à l’hôtel. Des boissons chaudes ou froides seront servies dans le train à des prix démocratiques. Concernant le pique‑nique du retour vous aurez la possibilité de commander des sandwichs préparés par les jeunes du groupe «Amitié 2000» toujours à des prix démocratiques. Le retour est prévu le 21 août vers 22 h devant la cathédrale à Malmedy. Les personnes qui désirent s’inscrire à ce pèlerinage sont invitées à passer au secrétariat de l’Unité pastorale de Malmedy, rue J. Steinbach, 3 à Malmedy (080/33 00 26 - 0495/74 61 26 aux heures suivantes : lundi, mercredi et vendredi de 10 h 30 à 12 h et les mercredis et vendredis de 15 h à 17 h. Le montat selon le choix d’une chambre seule ou double sera à verser sur le compte de la Caisse paroissiale de Malmedy au BE8800 10 53 30 7741 avec la mention «Pélé à Lourdes 2014».
DR
La prédication sera faite par notre évêque Jean‑Pierre Delville.
Déjà le pont d’Outrelepont séduit par la beauté de sa construction… Mais, aussi et surtout, par son nom même il évoque pour moi le chemin de Pâques qui, tout contre Jésus, nous fait «passer» «outre» nos impasses de mort, «outre» nos impasses de souffrance… «Passer» «outre» le pont…«outre» la mort…«outre» les pleurs…«outre» les cris…«outre» la peine…«Passer»… «Passer»… Que signifie en effet le mot «Pâques», sinon «passage»… Jésus qui vient au plus profond de notre terre pour saisir, tout contre lui, l’humanité - et donc chacun d’entre nous ! - et la faire «passer» avec lui vers le Père : Je viendrai et vous prendrai près de moi, afin que là où je suis, vous aussi, vous soyez… Moi, je suis le chemin, la Vérité, et la vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi (Jn 14, 3 et 6)… Passage de libération s’il en est, vers ce ciel nouveau et cette terre nouvelle où : de mort, il n’y en aura plus… il n’y aura plus de pleur, de cri et de peine, car l’ancien monde s’en est allé (Ap.21, 4)… Il nous faut «ruminer» ces «passages» d’Écriture pour qu’ils nous imprègnent petit à petit d’une espérance certaine (cf. la prière de saint François devant le Crucifix de Saint‑Damien)… Il nous faut les «ruminer» et faire «passer» par eux ces autres «passages» qui, dans l’Ancien Testament, déjà annoncent et célèbrent la libération qui «passera» par Jésus… : Devant moi, tu as ouvert un passage… (Ps. 30, 9 - LH) ; La puissance de ton bras les laisse pétrifiés, tant que passe ton peuple, Seigneur… (Ex. 1, 16) ; Passerais‑je un chemin de ténèbres, je ne crains aucun mal car tu es près de moi… (Ps 23, 4) ; Nous sommes passés par le feu et par l’eau, puis tu nous as fait reprendre haleine… (Ps. 66, 12 - Gr.) ; Passant par le val du pleureur ils en font un lieu de source… (Ps. 8, 7 - cf. He) Le pont d’Outrelepont… Si vous m’avez lu jusqu’au bout, j’ose croire que désormais vous le «passerez» autrement… et que, par vos pieds, «passera» en vous cette espérance certaine dont parle François, notre nouveau patron… Le pont d’Outrelepont… : «Passer» outre le pont…outre la mort…outre les pleurs…outre la peine…Passe la mort avec Jésus !… II Henri Bastin
UNITÉ PASTORALE SAINT-FRANÇOIS AU PIED DES FAGNES - MALMEDY
Pour le carnaval ? Pas du tout ! Au Grand Fâ, les nouvelles chambres sont prêtes à accueillir les résidents et tout a été préparé pour que les choses se fassent le mieux possible ! Le personnel a veillé à bien étiqueter tous les meubles et objets divers afin qu’ils atterrissent à la «bonne destination». Et le lundi 27janvier a vu le ramdam se faire avec ordre et méthode. Un défi mené de main de maître (pensez donc, 71 personnes à déménager en un jour !) avec l’aide précieuse et souriante de 108 élèves de plusieurs écoles secondaires de la région qui ont apporté leur aide et leur gentillesse aux résidents, notamment les élèves de l’IND et de l’Athénée Malmedy. Une véritable fourmilière où filles et garçons ont transporté meubles et effets personnels avec efficacité et bonne humeur ! Pendant ce temps, une occupation chorale avait été prévue pour nos aînés durant toute la matinée. Un repas cornets frites fricadelles a rassasié toutes les personnes présentes, jeunes et moins jeunes. L’après‑midi, des élèves des sections agent d’éducation de l’institut de Trois‑Ponts et de l’Athénée de Waimes ainsi que la section aide familiale et aide soignante de Trois‑Ponts ont offert un accompagnement personnalisé à chacun pour atténuer le stress d’un tel changement. Un grand moment de partage, de découverte mutuelle et d’amitié intergénérationnelle. Qui a dit que la Solidarité était morte ? À Mam’dy, ça rot’ todi ! II Jean‑Pierre Koch
04-05/2014 ~ P. 3
Emmaüs, ici… Dehors, il pleut interminablement. Morose. Dedans, c’est la fatigue post‑hi‑ vernale, le tonus raplapla, quoi. Pfft… vous parlez de renaître, d’espérer, de se remettre debout à neuf… Où trouver le tremplin pour rebondir, la source miraculeuse pour refaire ses forces ? Comment avancer quand tout semble alourdir le pas ? Tiens, ça me fait penser à deux marcheurs un peu las eux aussi, qui s’enfon‑ cent sur la route incertaine d’un village fantôme. Ils se sentent tristes, sans plus de ressort, un peu brisés, un peu cassés par ce qu’ils ont vu, entendu, vécu les derniers temps ; l’avenir paraît gris s’il y en a un, et le chemin ne mène plus nulle part si ce n’est en arrière, au pays des souvenirs. Pourtant, voilà quelqu’un qui arrive, un marcheur lui aussi, qui semble tombé de la lune, vu qu’il ne connaît pas les dernières et tragiques nouvelles du coin. Alors, il faut tout lui expliquer, vider son sac, entièrement, déverser les plaintes, les douleurs, les déceptions, raconter la peine, le désenchantement, l’incompréhension : on a tué, crucifié leur Maître merveilleux, et en même temps leur foi, leur espérance, l’avenir qu’ils avaient cru découvrir en Lui. Et l’inconnu écoute en silence, pose l’une ou l’autre question, se fait tout oreille, les aide à déverser le trop‑plein de découragement…
DR
ÇA DÉMÉNAGE AU GRAND FÂ…
QUOI DE NEUF ? -
Bizarre… ça fait déjà du bien, tiens, d’exprimer tout cela sans retenue : c’est comme si une brèche doucement s’insinuait dans le bloc de larmes retenues, une fissure dans le mur de lassitude… En plus, au lieu d’évoquer les souvenirs récents, il relit une longue histoire ancienne, l’ouvre, la déplie, la déploie sous leurs yeux comme une fresque merveilleuse qui leur dessine leur Maître, leur Dieu infiniment fidèle, au long des jours et des jours, leur Dieu marchant avec eux, souffrant avec eux, chantant avec eux, vivant avec eux, parmi eux… Et le voilà maintenant qui veut s’en aller ! Ah mais non ! Il fait presque nuit, tu restes avec nous, tu ne vas pas nous laisser maintenant que tu nous as mis du baume au cœur ! À table ! À table ? Mais que fais‑tu… ? «Il prit le pain, prononça la bénédiction, le rompit et le leur donna.» Mon Seigneur et mon Dieu ! C’est Toi, Toi ! Oh Toi, infiniment présent, plus présent en moi que moi, tu te donnes jusqu’en ce petit bout de pain rompu, offert à ma faim, à notre immense faim ! Béni sois‑tu à jamais de venir ainsi par l’Ecriture, par ta Parole et par ton Pain, nous ouvrir en grand les portes d’aujourd’hui et de demain, <FONT >ensoleiller nos jours et nos nuits de ta Présence aimante, donner vie et sens à chaque instant ici et maintenant ! Dehors, il pleut toujours : qu’elles sont drôles ces gouttes qui pétillent et dansent sur la vitre ! Oh ! J’irais bien faire un tour dans les Écritures… II Nicole Piront
UNITÉ PASTORALE SAINT-FRANÇOIS AU PIED DES FAGNES - MALMEDY
QUOI DE NEUF ? -
04-05/2014 ~ P. 4
«Je n’ai jamais été seul…» Mon premier contact avec la Parole de Dieu, ça a été à 14 ans. Quand j’ai été vraiment happé par cette parole. J’étais acolyte à Xhoffraix et le curé Schrymecker m’a de‑ mandé de devenir sacristain organiste. Je ne connaissais pas la musique, mais il avait remarqué que je chantais volontiers et assez bien. Je devais demander à mes parents avant d’accepter cette proposition. Maman dit oui directement, mais papa refusa ca‑ tégoriquement. À l’époque, cette fonction représentait une charge quotidienne impor‑ tante et je devais aider mon père à la ferme. J’avais décidé de lui obéir. Cependant le dimanche à la messe, j’ai été très interpellé par cette parole de Paul aux Corinthiens : « Je t’encourage à ne pas rendre inutile en toi la grâce que Dieu te donne». J’ai su im‑ médiatement que cette parole ne me quit‑ terait plus. En effet, elle m’a accompagné toute ma vie. Le curé finit par convaincre mon père de me laisser suivre la formation. Celui‑ci accepta, à condition qu’elle se fasse à Malmedy plutôt qu’à Waimes (14 km à vélo), là où j’aurais préféré me rendre, chez M. Piette. Le professeur de Malmedy était alcoolique, si bien que les cours n’étaient pas possibles. Mon père finit par accepter mes déplacements vers Waimes chez le professeur qui me prit volontiers comme élève. Trois ans plus tard, j’étais nommé et j’entrai en fonction, mais non sans mal, car un autre candidat était soutenu par un groupe influent politiquement. Cette que‑ relle s’est mal terminée, puisque c’est la chorale d’hommes qui s’en est trouvée dissoute. Pendant des années j’ai pu as‑ sumer ce service d’Église, avec la chorale des femmes, puis des enfants (un travail à renouveler perpétuellement).
«Une force est venue m’entourer»
À 25 ans, on était allé interpréter un jeu scénique à Ster avec la JOC. J’y ai rencon‑ tré une jeune fille et nous sommes tombés amoureux. Notre relation a duré six mois… et puis s‘est dénouée dramatiquement, pour elle surtout, de par des calomnies… Est arrivé ce jour tragique où, anéanti, je suis rentré chez moi pour traire les vaches, mais j’avais la rage et le désespoir en moi. Après le travail, je me suis enfui dans les Fagnes où je n’arrêtais pas de crier mon malheur. Finalement je me suis retrouvé face à un
DR
Bonjour Albert, pour «Quoi de Neuf» et sur la suggestion de notre curé Henri Bastin, pourrais‑tu donner ton témoignage de vie avec Jésus ? Peux‑tu raconter comment Jésus est venu te relever, te ressusciter dans les moments difficiles que tu as traversés ?
ravin et je voulais m’y précipiter pour finir noyé dans le Bayehon. Je criai de toutes mes forces : «Seigneur, viens à mon secours, je suis perdu !» À ce moment, une force est venue m’entourer et je me suis retrouvé cent mètres plus loin, sur le chemin qui me conduisait à la maison. Tout le monde me cherchait en pleine nuit, mais nous n’avons jamais plus parlé de cet épisode. Les mois passaient, mais la rage et le dé‑ sespoir continuaient à me ronger. Je voulais tout quitter et fuir cet endroit qui m’était trop hostile. J’ai fini par me confier à notre curé, l’abbé Alexandre Ledur. Celui‑ci m’in‑ vita à prier au presbytère, non sans avoir refusé la démission de mes fonctions pa‑ roissiales. Pendant que nous priions, j’ai reçu dans la tête le texte partiel de l’enfant prodigue. Je me suis révolté contre cette parole, car, me percevant comme victime, je ne me sentais pas à l’image de ce garçon qui avait dilapidé les biens de son père et
mené une vie de débauche. Je reçus une seconde fois ce passage d’évangile dans le cœur et à nouveau… Je me révoltai contre cette parole. Finalement j’ai reçu en moi : «Va plus loin, continue le texte». C’est alors que j’ai lu dans mon esprit l’histoire du fils aîné qui condamnait son père pour la fête qu’il donnait en l’honneur de son frère. Je me reconnus dans ce fils ainé, car moi non plus je ne pardonnais pas à ceux qui nous avaient fait si mal, à mon amie et à moi‑même. Quand le mot pardon est arrivé dans ma tête, j’ai été comme inondé par le pardon qui tombait sur moi et m’enva‑ hissait. J’étais soudainement capable de pardonner malgré moi. J’ai dit au prêtre que je devais pardonner et je fus progressive‑ ment capable de le faire. Ainsi j’ai pu aussi pardonner à celui qui nous avait fait tant de tort. Finalement, après qu’il m’eut évité durant des années, j’ai pu le lui dire mon pardon au détour d’un chemin.
UNITÉ PASTORALE SAINT-FRANÇOIS AU PIED DES FAGNES - MALMEDY
QUOI DE NEUF ? -
04-05/2014 ~ P. 5
En 1968, j’ai été pris dans le cardan du tracteur. Le rein a éclaté et toutes les côtes étaient cassées. J’ai été hospitalisé. Nous étions à cinq grands accidentés dans la chambre. Le chirurgien de Malmedy vou‑ lait enlever le rein, mais le docteur Gazon et un spécialiste de Verviers, en visite par hasard, étaient d’avis de laisser le rein en place. Grâce à eux, j’ai pu garder le rein. Dans la chambre, l’ambiance était pleine de souffrances et nous avions tous beaucoup de visites (trop). Un jour cependant, seule maman était en visite et elle m’a tendre‑ ment invité à prier. Mon voisin a proposé que tous les camarades de la chambre se joignent à la prière. L’atmosphère a changé du tout au tout. Un calme divin a envahi la chambre, si bien que quand l’infirmière est entrée, elle en a été tout étonnée. Pour moi, ça a toujours été la présence de l’Esprit du Seigneur qui a changé l’atmosphère dans la chambre ce jour‑là. Dans les jours qui suivi‑ rent, les quatre compagnons de chambrée ont pu rentrer à la maison. Je suis resté et je me suis pris d’amitié pour un nouveau compagnon qui était très délaissé et mal‑ heureux. Par la suite, je suis aussi rentré à la maison en convalescence, puis j’ai pu reprendre mon métier de fermier et mon service à la paroisse.
DR
«... entré dans la lumière»
En 1972, j’ai attrapé le tétanos. J’étais complètement paralysé et de plus en plus mal. Je suis tombé dans le coma. Après trois jours, les médecins pensaient que c’en était fini. Les infirmières sont venues débrancher les appareils. À ce moment, je suis entré dans la lumière. Plus j’avançais vers cette lumière, plus j’étais paisible et moins je souffrais. Mais soudain j’ai entendu parler et je me suis arrêté, puis je me suis mis à reculer. Ensuite j’ai vu et entendu ce qui se passait dans la chambre tout en étant tou‑ jours complètement paralysé et à nouveau dans une grande douleur. Cependant j’ai ressenti une sensation de faim, comme si cela faisait une éternité que je n’avais plus mangé. C’est alors que j’ai rassemblé toutes mes forces et dans une grande souffrance, je suis parvenu à sortir le mot «faim». Les trois infirmières qui me débranchaient ont fait un bond sur le côté et sont sorties. Elles ont appelé le médecin qui est entré, boule‑ versé, dans la chambre en disant : formi‑ dable…formidable ! Ensuite il m’a posé des questions auxquelles je n’avais pas la force de répondre. Puis il me dit : «Vous avez dit “faim” : que voulez‑vous manger ?» J’ai à nouveau rassemblé mes forces pour vaincre la douleur et dire : «Pain». On m’a donné la mie d’un pain blanc et tandis que je la mangeais, je me suis mis à pleurer. Le len‑
La chapelle Fischbach qu’Albert affectionne particulièrement. demain j’étais rétabli et les trois infirmières sont venues boire leur café pendant que je mangeais mon premier repas. Je suis ren‑ tré à la maison et on a recommencé… la ferme… le sacristain. Les paroisses ont changé, un curé pour deux paroisses, puis un curé pour quatre, cinq paroisses. M. le doyen m’a demandé de re‑ présenter Xhoffraix dans l’équipe pastorale. La parole de Dieu est toujours primordiale pour moi… son message, il m’adresse une parole, un mot parfois. J’essaie du mieux que je peux de répondre à cette parole, de la suivre. En 2004 j’ai été hospitalisé pour un cancer. Le jour qui m’a été le plus dur, c’est le jour où on voulait m’opérer d’urgence du cœur (trois pontages). La rencontre du Seigneur a été quand j’étais au plus mal. Il y avait deux médecins et deux infirmières aux soins in‑ tensifs. Je me vidais complètement. À 22 h, une infirmière a déclaré : «Je ne peux plus supporter tant de souffrance, je dois par‑
tir». Je l’ai regardée et je lui ai dit : «Merci d’avoir été là». Il paraît que je lui ai fait un grand sourire. Un médecin a dit : «C’est formidable, comment peut‑il encore sourire avec ce qu’il vit ?». Je lui ai répondu que j’avais toujours quelqu’un à côté de moi, qui vient apaiser cette souffrance. À partir de ce moment, tout a été mieux. C’est la meilleure nuit que j’ai passée à l’hôpital. J’ai très bien dormi. Je dois dire aussi que j’ai reçu beaucoup de soutien de personnes par la prière. Je rends grâce à Dieu. Encore la semaine passée, on m’a enlevé la poche que l’on m’avait mise il y a un an quand on me soignait à nouveau du cancer. De‑ puis aujourd’hui mon transit reprend… les choses reprennent leur cours normal. Toujours le Seigneur a été à mes côtés. Il faut toujours pardonner pour être libéré… II Propos recueillis par Bernard Houbiers
UNITÉ PASTORALE SAINT-FRANÇOIS AU PIED DES FAGNES - MALMEDY CALENDRIER
CÉLÉBRATIONS EUCHARISTIQUES DU MOIS Mardi 8 avril À 8 h à la chapelle de semaine. À 15 h 30 à la Résidence des Arcades.
Mercredi 9 avril À 8 h à la chapelle de semaine. À 19 h 30 à la cathédrale - Célébration communautaire du sacrement de réconciliation.
Jeudi 10 avril À 18 h à la chapelle des malades. À 20 h à la salle du Caillou blanc - dernière conférence de Carême sur l’eucharistie avec l’abbé P. Hannosset.
QUOI DE NEUF ? -
04-05/2014 ~ P. 6
Samedi 19 avril
3e dimanche de Pâques
À 21 h à la cathédrale et à l’église de Ligneuville - Vigile Pascale.
Samedi 3 mai À 18 h à la cathédrale - messe des familles. Dimanche 4 mai À 8 h 30 à l’église des Capucins. À 10 h à la cathédrale - Célébration des 1res communions des enfants de la ville. À 10 h à l’église des Capucins - messe en allemand. À 10 h 45 à l’église de Ligneuville. À 18 h à l’église des Capucins - messe selon le rite ancien.
Dimanche 20 avril - fête de Pâques À 8 h 30 à l’église des Capucins Célébration de la fête de Pâques. À 10 h à la cathédrale - Célébration de la fête de Pâques. À 10 h à l’église des Capucins - messe en allemand, À 10 h 45 à l’église de Ligneuville Célébration de la fête de Pâques
Lundi 21 avril À 10 h à l’église des Capucins - messe du lundi de Pâques en allemand.
Mardi 22 avril À 8 h à la chapelle de semaine.
Mercredi 23 avril À 8 h à la chapelle de semaine.
VIE DES COMMUNAUTÉS
LES LECTIO DIVINA‑ECOUTE ET PARTAGE AUTOUR DE LA PAROLE DE DIEU
Vendredi 11 avril
Jeudi 24 avril
(Évangile du dimanche qui suit la lectio)
À 18 h à la chapelle de semaine.
À 15 h à la cathédrale - Célébration du sacrement des malades pour toute l’Unité pastorale.
Les tables de la Parole auront lieu :
Dimanche des Rameaux Samedi 12 avril À 18 h à la cathédrale et à l’église de Ligneuville - Célébration de l’Entrée en semaine sainte. Dimanche 13 avril À 10 h à la cathédrale - Dimanche des Rameaux À 10 h à l’église des Capucins - messe en allemand, À 10 h 45 à l’église de Ligneuville Dimanche des Rameaux. À 14 h 30 à la cathédrale - célébration des baptêmes,
Lundi 14 avril À 7 h au Calvaire.
Mardi 15 avril À 7 h au Calvaire. À 19 h 30 à l’église de Ligneuville Célébration communautaire du sacrement de réconciliation.
Mercredi 16 avril À 7 h au Calvaire. À 16 h 30 à la Résidence du Grand Fâ. À 18 h à la cathédrale St Paul à Liège messe chrismale
Jeudi saint - 17 avril À 19 h 30 à la cathédrale et à 20 h à l’église de Ligneuville - Célébration de la Cène.
Vendredi 25 avril À 18 h à la chapelle de semaine.
2e dimanche de Pâques Samedi 26 avril À 18 h à la cathédrale - messe des familles. À 19 h 30 à la chapelle de Pont. Dimanche 27 avril À 8 h 30 à l’église des Capucins. À 10 h à la cathédrale - Célébration avec mémoire des défunts du mois de mars. À 10 h à l’église des Capucins - messe en allemand. À 10 h 30 à l’église de Xhoffraix Célébration des 1res communions. à 10 h 45 à l’église de Ligneuville.
Mardi 29 avril À 8 h à la chapelle de semaine. À 15 h 30 à la Résidence des Arcades - Célébration avec le sacrement des malades.
Mercredi 30 avril À 8 h à la chapelle de semaine. À 16 h 30 à la Résidence du Grand Fâ - Célébration avec le sacrement des malades.
Jeudi 1er mai à 18 h à la chapelle de la clinique.
Vendredi saint - 18 avril
Vendredi 2 mai
chemin de croix : à 14 h au calvaire et à la cathédrale, à 15 h l’église de Xhoffraix et à la chapelle à Pont. À 19 h 30 à la cathédrale et à 20 à l’église de Ligneuville - Célébration de la Passion.
À 15 h au home à Xhoffraix - Célébration avec sacrement des malades. À 18 h à la chapelle de semaine.
* Le mardi 8 avril à 20 h chez Benoît et Anna Antoine, Grand Rue 23 à Ligneuville. * Le mercredi 9 avril à 20 h chez Guy et Anne‑Marie Grodent, Rte de Spa 52 à Burnenville. * Le vendredi 11 avril 20 h chez Clément Seffer à Steinbach 109. * Le mardi 15 avril à 16 h chez Sr Marie‑France Feller, Rue Abbé Péters 49A à Malmedy. * Le mercredi 16 avril à 20 h chez Jean et Elisabeth Hugo, chemin du Calvaire 58 à Chôdes. * Le jeudi 24 avril à 20 h chez Herman et Monique Nelles, Avenue des Alliés 35d à Malmedy. * Le vendredi 25 avril à 20 h chez Ursula Bodarwé, rue de la carrière, 2 à Arimont. * Le mardi 29 avril à 14 h chez Marie‑Elisabeth Bindels, Rue de Bavière 26 à Malmedy. * Le mercredi 30 avril à 18 h 30 chez Yvonne Solheid, Rue de la Tournerie 2 à Xoffrraix. * Le jeudi 1er mai à 18 h chez Horst et Marguerite Weidisch à Cligneval. * Le vendredi 2 mai à 20 h chez Paul et Rosa Dumoulin à Hédomont 1e. et également à 20 h chez Madeleine Lentz, Place du Parc 22 à Malmedy. (Pour les jeunes). * Le mercredi 8 mai à 18 h 30 chez Ida Dosquet, rue Hte Vaulx 35 à Malmedy. Invitation cordiale à tous !
UNITÉ PASTORALE SAINT-FRANÇOIS AU PIED DES FAGNES - MALMEDY
QUOI DE NEUF ? -
04-05/2014 ~ P. 7
Chemin de guérison Le prêtre GUY GILBERT donnera une conférence le samedi 26/04/2014 à 20 h au Centre Don Bosco de Farnières. Il présentera son nouveau livre«Jésus, un regard d’amour».
J’ai été élevé au home chez des Sœurs. Je me suis marié avec une fille du home. Nous avons six enfants. Tous les deux, nous avi‑ ons une grande foi. Nous allions à l’église, à la messe. Puis, j’ai rencontré des problèmes familiaux, des enfants malades, un petit‑fils décédé. J’en ai voulu à Dieu. Je ne priais plus. Je n’allais plus à la messe. Du fait de ces coups durs j’ai perdu la foi, alors que c’est à ce moment‑là que j’aurais dû la garder. Je me suis mis à boire. J’ai chuté dans l’alcool. À 17 ans, j’ai rencontré Guy Gilbert et de‑ puis, j’ai gardé un contact régulier avec lui. Il m’a apporté beaucoup au niveau de ma foi, dans mon ménage et dans ma façon de fonctionner. Avant de venir aux Hautes‑Fagnes, je suis parti vivre une se‑ maine chez Guy. J’étais dans un état pi‑ toyable. J’ai parlé avec lui, il m’a écouté et m’a dit : Relis mon livre, arrête de boire et retrouve la foi que tu avais. La rencontre avec Guy Gilbert m’a marqué très fort. Je me suis rendu compte que seul, je ne pouvais me reconstruire. J’ai eu besoin d’aide et c’est ainsi que je me retrouve aux Hautes‑Fagnes. En quoi la foi t’aide‑t-elle à t’en sortir ? Le fait de reprendre conscience que la foi m’apportait énormément avant d’être consommateur, je me suis dit : Jacques, tu vas refaire le pas. À l’occasion de mon entrée aux Hautes‑Fagnes pour me faire soigner, ma fille m’a écrit une merveilleuse lettre dans laquelle elle me dit : «Redeviens le Papa que tu étais. Il n’y a rien de plus beau que l’amour qu’une fille puisse donner à son Papa. Tu avais des valeurs et des principes que tu as perdus, retrouve‑les». Cela m’a fait beaucoup réfléchir et j’ai refait le pas de la prière, en espérant que le Bon Dieu ne m’avait pas oublié. J’ai eu comme un appel. C’est moi qui avais fermé les portes. Pour être abstinent, c’est un travail de tous les jours. C’est un combat répétitif à vivre chaque jour. Je prie tous les matins et soirs et je demande la force pour m’aider à vivre
Peinture de Résy Dehottay
Nous avons rencontré Jacques, Résident au Centre de Cure et de Postcure des Hautes Fagnes de Malmedy. Très ouvertement, Jacques a accepté de nous partager une part de ce qui l’habite et nous l’en remercions de tout cœur.
Aujourd’hui se lèvera la lumière, elle passera les frontières. ce combat. J’ai aussi appris que je pouvais me rendre à la cathédrale où je vais à la messe chaque dimanche. Je veux être re‑ connaissant et remercier Dieu de m’aider à vivre un jour sans consommer. J’ai besoin de cela. Sans cela, je crois que je ne tien‑ drais pas. Nous sommes sept résidents à aller à la messe et nous arrivons à parler de notre foi entre nous. C’est un soutien au quotidien. Ici, chacun est libre de sa vision et nous sommes respectés dans nos convictions. Peut‑on dire que ta reconstruction est signe de Résurrection ? Oui, on peut dire comme cela. Retrouver cette force intérieure et spirituelle, cela fait énormément de bien. Pour vivre la cure, il y a une coupure entre l’extérieur et le Centre afin de permettre un travail sur nous‑mêmes et réfléchir. Je re‑ deviens comme un enfant et je réapprends à retrouver les valeurs que j’avais perdues. Ici, nous sommes tous des thérapeutes l’un pour l’autre. Nous pouvons observer comment nous réagissons face aux conflits que nous rencontrons en nous abstenant de consommation et alors travailler cela. La consommation est souvent liée à la diffi‑ culté de «dire les choses» : je bois pour me
donner le courage d’y aller. Il faut oser dire de suite quelque chose de difficile qui nous stresse, sans avoir besoin du produit. Que voudrais‑tu dire aux jeunes ? Soyez vigilants ! Boire très vite pour être saouls très vite, C’est très dangereux. On tombe très vite dedans. J’ai pris conscience à 44 ans de mon al‑ coolisme. Il m’a fallu 20 ans pour réaliser. Au départ, c’est venu comme cela : boire pour faire comme les autres. Au début, j’avais une consommation très sociale. Quand les problèmes sont là, on boit pour oublier, et quand les problèmes disparais‑ sent, on continue à boire parce qu’il nous faut notre dose, et on devient alcoolique. Il a fallu des événement pour me dire, il faut que je me fasse soigner, il me faut de l’aide parce que tout seul, je n’y arriverai pas. Si vous tombez dans l’alcool, parlez‑en de suite. N’attendez pas. Pour ceux qui ont la foi et qui croient en Dieu, n’ayez pas peur de prier. N’ayez pas honte de dire votre foi et dire ce que vous êtes. La foi, cela fait partie de la guérison. II Propos recueillis par Anne‑Marie et Guy Grodent
DIOCÈSE DE LIÈGE
QUOI DE NEUF ? -
04-05/2014 ~ P. 8
Retrouvez l’agenda du diocèse sur http://liege.diocese.be et l’information en continu sur www.InfoCatho.be
Une Église riche de sa diversité Humaniser la rencontre avec l’étranger et encourager les Églises locales à accueillir les communautés chrétiennes d’origine étrangère, c’est la mission que poursuit au quotidien la Pastorale des migrants du diocèse de Liège. Rencontre avec sa responsable, Isabelle Cegielka.
Photos Pastorale des migrants de Liège
Quels sont les objectifs de la Pastorale des migrants ? Isabelle Cegielka. Le premier, c’est ouvrir le diocèse à la thématique des migrations et de l’accueil de celui qui vient d’ailleurs. Le diocèse de Liège est une terre de migration depuis toujours et il y a eu de grands courants : les Polonais, les Italiens, les Turcs… Nous voulons permettre aux paroisses de prendre conscience que la migration peut être vécue comme une richesse et pas seulement comme quelque chose de très négatif, tel qu’on essaie de le faire passer actuellement dans beaucoup d’endroits. Le deuxième objectif, c’est de travailler avec les communautés d’origine étrangère qui sont organisées, pour certaines, autour d’un aumônier et qui sont, elles, plutôt catholiques : les Italiens, les Polonais, les Africains, les Philippins… Nous voulons les faire se rencontrer, pour donner une image du multiculturalisme de l’Église, et organiser une ou deux rencontres diocésaines autour d’un événement comme
L’eucharistie, c’est aussi une occasion de partage.
La joie est toujours très perceptible dans les célébrations multiculturelles. une eucharistie suivie d’un repas et d’un accueil. Cette année, ce type d’événement a été organisé à Rocourt lors de la journée mondiale du réfugié et du migrant dans l’Église (troisième dimanche de janvier). Chaque communauté a pu apporter sa contribution à l’eucharistie par un chant, une lecture, une intention ou un symbole lors de la procession des offrandes. Le troisième objectif poursuivi par la Pastorale des migrants, c’est l’information autour de la migration et de ce qui se vit au point de vue mondial et au niveau belge actuellement. Que diriez-vous des difficultés et des réussites de la Pastorale des migrants à Liège ? La difficulté, c’est, comme partout, de faire se rencontrer des gens qui, à la base, ne vivent pas leur foi de la même manière et n’ont pas le même bagage culturel : un Africain et un Vietnamien ne réagissent pas de la même façon par rapport à leur foi. La difficulté, c’est donc d’arriver, au fil des rencontres, à leur faire partager des choses ensemble – et pas juste un
plat de spaghettis –, à les faire échanger. Notre réussite, c’est justement la beauté de la rencontre, pouvoir montrer un visage d’Église qui est universel et où chacun apporte sa petite pierre. En quoi consiste votre action dans le centre fermé pour illégaux à Vottem ? Nous avons mis sur pied une équipe d’aumônerie qui assure une présence d’Église auprès des chrétiens et de chaque personne enfermée là-bas. Nous sommes trois à faire partie de cette aumônerie : le vicaire épiscopal Baudouin Charpentier, Dominique Servais, d’Évangile et Vie, et moi-même. Dans ce centre, on se retrouve face à des hommes plein de révolte, d’angoisses, de découragement. D’un autre côté, quand on y assiste à une eucharistie, on ne peut qu’admirer leur foi, leurs louanges, leur abandon. Toutes les semaines, j’y entends : «De toute façon, le Seigneur pourvoira.» Je ne suis pas sûre que je pourrais tenir le même discours si j’étais enfermée là... I Propos recueillis par Manu Van Lier
Médias Catholiques Belges Francophones (mcbf.be) – CCMC asbl – Chaussée de Bruxelles, 67/2 à 1300 Wavre – tel : +32 (0) 10/235 900 – info@mcbf.be Administrateur délégué : Luc Tielemans, diacre – Directeur adjoint : Cyril Becquart - Directeur de la rédaction : Jean-Jacques Durré – Responsable de l’information : Thierry Graulich – Secrétaire de rédaction : Matthieu Hargot – Accompagnement des paroisses : Anne-Françoise de Beaudrap et Thierry Graulich Les contenus rédactionnels et les images fournis par les paroisses et les Unités Pastorales sont publiés sous leur entière responsabilité. Fil info : redaction@mcbf.be – L’actualité en continu : www.InfoCatho.be En coréalisation avec Bayard Service Edition – Parc d’activité du Moulin, allée Hélène Boucher BP60090 – 59874 Wambrechies CEDEX