Visages d'eglise juin 2014

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N ° 9 Juin-Juillet 2 0 1 4 SUPPLÉMENT AU JOURNAL D I M A N C H E NO :

AGRÉGATION

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Souffle imprévisible, Vent qui fait revivre, Esprit de Dieu, Esprit de vérité, brise du Seigneur, Esprit de liberté, passe dans nos cœurs !

VISAGES D’ÉGLISE

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LE CAHIER RÉGIONAL DES DOYENNÉS DU SUD-LUXEMBOURG

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Le centenaire de l’église St-Martin d’Arlon

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P5 Familles en fête (Habay-la-vieille)

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Centenaire de la Grotte à Battincourt

SOUFFLE LE VENT D’ETE !

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ACTUALITÉ RÉGIONALE DEMANDER LES FRUITS DE L’ESPRIT Esprit saint, souffle et flamme de Dieux viens saisir et réchauffer nos cœurs.

Que nos pensées, nos paroles et nos actes Produisent en abondance les fruits de ton amour : Un amour brûlant et dévorant Qui transforme nos vies En accueil total et en don généreux !

Fais de tes chrétiens des signes vivants Du Règne de l’amour :

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Souffle le vent… ! À quelques semaines des vacances, c’est la saison où l’on entend régulièrement cette réflexion : «J’ai hâte d’être en vacances pour souffler un peu !»

par la Joie qui colorie nos heures des couleurs de ta Présence, par la paix, qui risque le pardon pour réunir ta famille.

Manifeste à tous les hommes Ton règne de Justice et de Vérité, Par les fruits savoureux de nos vies :

Améliore en chacun de nous les conditions De la croissance de ton Règne de Sainteté : - la foi qui, dans la confiance, est racine de tout amour, - la Douceur qui rend humble comme Jésus, - la Maîtrise de soi qui libère pour mieux servir.

Esprit du Christ, que ta sève vivante éclate en fruits multiples dans notre communauté.

I Gaston Lecleir «Rythmes et spirales vers Dieu» - Edts du Moustier

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- la Patience qui accepte les lenteurs er supprime les obstacles, - la Bonté qui nous fait ressembler à Dieu, - la Bienveillance qui efface les préjugés et souligne le bien.

A quelques semaines des vacances, c’est la saison où l’on entend régulièrement cette réflexion : «J’ai hâte d’être en vacances pour souffler un peu !» Peut-être sommes-nous les premiers à le dire ! Nous avons tous besoin à certains moments de reprendre souffle !

Pour nous chrétiens, c’est une démarche spirituelle et fraternelle que nous avons la joie de célébrer et de vivre chaque année au dimanche de Pentecôte. C’est un jour de mémoire de la mise au large de l’aventure évangélique et de la vie de l’Église il y a près de 2000 ans. Ce jour-là, les apôtres sont chassé la peur et ont ouvert portes et fenêtres !

Mais la fête de Pentecôte est aussi un nouveau souffle que nous pouvons revivre personnellement en communauté et avec l’Église de notre temps.

Le souffle de l’Esprit saint sur les croyants, c’est une promesse de Jésus ressuscité qui est toujours d’actualité, peut-être plus importante que jamais dans le monde qui est le nôtre ! Redonner souffle à sa foi, à sa charité et à son espérance !

Le sacrement de confirmation est pour chaque baptisé - qu’il soit enfant, jeune ou adulte - une Pentecôte «personnalisée». C’est l’épanouissement du baptême. «Sois marqué de l’Esprit saint, le don de Dieu». Le souffle de Dieu nous est personnellement donné pour vivre en chrétien au cœur du monde, pour entretenir notre fidélité et nous donner la force d’actualiser l’Évangile dans l’aujourd’hui du monde !

Ce sacrement nous confirme comme disciples du Christ, témoins enthousiastes et créateurs d’avenir !

Spirituellement, nous avons tous «besoin de souffler»… et retrouver le souffle de l’Esprit ! Le temps des vacances peut-être aussi un temps fort de notre vie : se dépoussiérer, prier, marcher, rencontrer, se parler, admirer…

Bon vent de Pentecôte… et déjà bonnes vacances !

I Jean-Marie Jadot, curé-doyen de St-Martin, Arlon

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DOYENNÉ D’ARLON

Centenaire de l’église Saint-Martin La paroisse Saint-Martin d’Arlon est sans doute l’une des plus anciennes de Belgique.

On raconte qu’à la fin du IVe siècle, l’évêque Martin de Tours, en route vers Trèves pour une mission de conciliation auprès de l’empereur, se serait arrêté auprès de la petite communauté chrétienne d’Arlon. Celle-ci se groupait autour de la basilique romaine située près d’une source de la Semois, rue des Thermes Romains où nous trouvons des traces de celle-ci et devenue lieu de culte chrétien. Cette première église arlonaise dédiée très vraisemblablement à saint Marc portera le nom de Saint-Martin dès le VIIe siècle, en souvenir du passage de l’illustre évêque de Tours.

Au XVIe siècle, une nouvelle église paroissiale est construite à l’intérieur des murs de la cité, au milieu de l’actuelle Grand rue, le cimetière restant à l’emplacement de la basilique Saint-Martin. Cette deuxième église va subsister jusqu’à l’été 1914, date de l’ouverture au culte de l’actuelle église Saint-Martin, sur le plateau de la Schentzy.

Il est vrai qu’en devenant chef-lieu de la province, Arlon rêvait d’une église à la mesure de sa nouvelle vocation, une église aux allures de cathédrale. Léopold II lui-même, soucieux de renseigner son Royaume aux visiteurs venant du sud, encouragea personnellement le projet.

La première pierre en a été posée en 1907.

L’édifice venait d’être terminé lorsque se déclencha la première guerre mondiale, en 1914. L’architecte Van Gheluwe, de Namur, en avait élaboré le plan ; à sa mort, l’architecte De Noyette de Ledeberg le remania entièrement.

Elle fut consacrée en 1937 et classée monument historique le 23 juillet 2002.

Nous vous invitons à venir fêter avec nous le centenaire de notre église Saint-Martin !

Deux dates marquantes de ces festivités : - le dimanche 6 juillet 2014 - le week-end des 13 et 14 septembre Dimanche 6 juillet 2014 11 h : eucharistie festive, présidée par Monseigneur. Rémy Vancottem, évêque de Namur-Luxembourg, et animée par la chorale de Saint-Martin 12 h 30 : Repas festif sous chapiteau (sur réservation au secrétariat paroissial 063/226 507 avant le 25 juin) Apéritif - Porcelet à la broche et accompagnements - Dessert et café

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La paroisse Saint-Martin d’Arlon fête cette année le centenaire de l’ouverture, le 5 juillet 1914, de la troisième église arlonaise placée sous le patronage de cette figure emblématique de l’histoire de l’Église : Martin de Tours.

Participation : 22 € / adulte, 12 € / enfant - 12 ans Après-midi, animation musicale sur le parvis 13 h 30 - 15 h : Redempter Colt (Rockabily) 15 h 30 - 17 h : Chorale «A travers champs» 18 h : eucharistie 19 h - 20 h 30 : animation musicale sur le parvis (guitare et violon) Bar et petite restauration Samedi 13 septembre 2014 9 h 30, 14 h, 15 h 30, 17 h : visites de l’église Saint-Martin dans le cadre des Journées du Patrimoine 19 h 30 -22 h : dans l’église Saint-Martin, soirée spectacle avec - introduction musicale animée par la chorale Saint-Martin (chants, guitare, orgue) - «La Charité de Saint Martin», pièce de théâtre inédite d’Armel Job, mise en scène par Fabian Lafontaine - Son et lumière avec projection photos dans l’église Participation : 10 € / adulte, 5 € / enfant - 16 ans Dimanche 14 septembre 2014 9 h 30, 14 h, 15 h : visites de l’église Saint-Martin dans le cadre des Journées du Patrimoine 11 h : eucharistie festive présidée par Monseigneur Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg, et animée par la chorale de Saint-Martin

12 h : séance académique et verre de l’amitié 13 h : Buffet festif sous chapiteau (sur réservation au secrétariat paroissial 063/226 507 avant le 3 septembre) Participation : 22 € / adulte, 12 € / enfant - 12 ans Après-midi, animation musicale sur le parvis 16 h 30 -19 h : dans l’église Saint-Martin, spectacle comme le samedi soir.

En soirée, la fête continue sur le parvis autour d’un verre Pour plus de détails voyez le site de la paroisse www.saint-martin-arlon.be ou téléphonez au secrétariat paroissial 063/226 507 (le matin) Un souhait que nous voudrions tout particulièrement concrétiser, c’est la réalisation d’un beau vitrail de la Résurrection dans la grande verrière au-dessus des orgues. C’est le maître-verrier de talent Etienne Tribolet qui réalise cette œuvre d’art voulue comme une trace du Jubilé du centenaire de notre église pour les générations à venir. Cette réalisation portée par le Comité de Sauvegarde est à charge de la paroisse et des amoureux de Saint-Martin. Nous comptons sur la générosité de chacun pour mener à bien ce beau projet culturel !

Vous pouvez verser votre participation sur le compte BE2910 96 52 98 7164. D’avance merci !

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DOYENNÉ DE FLORENVILLE FOLLE ESPERANCE Cher lecteur sachant lire même entre les lignes, je revenais d’un cabinet dentaire où je n’avais pas trop souffert et roulais paisiblement par un chaleureux soleil d’automne en écoutant avidement un morceau de flûte sopranino accompagné d’un orchestre de chambre. C’est fou ce qu’un être humain peut faire chanter un bout de bois troué. Le rossignol est battu par l’homme. Soudain un animal écrasé sur la route m’arrache à mes pensées et me rappelle la dure réalité des animaux tués par les hommes. Je repense à un auteur antique peu lu aujourd’hui qui annonce un monde où les animaux subiront une profonde mutation au point que le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira.

Le lion comme le bœuf mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra. C’est la conversion de tous les animaux dans le monde à venir comme le loup de Gubbio avec François d’Assise.

Ce sera beau de revoir nos chiens, chats, chevaux, ânes, oiseaux. Surtout aussi les animaux éradiqués par la stupide avidité humaine qui supprime les éléphants, les rhinocéros, les lions et les tigres.

Cette biosphère va-t-elle périr à jamais ?

Les dinosaures tant aimés des enfants pourraient subir une petite réduction !

Et les grands mammifères marins ? Les requins et dauphins «aquarodynamiques».

Tous ces vivants qui ont souffert, pris avec nous dans l’engrenage meurtrier d’une catastrophe cosmique généralisée ne pourraient- ils pas bénéficier d’une recréation mystérieuse. Le Ciel serait complet. Mais que les méchants s’en aillent !

I Le maraudeur

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Les chrétiens et la vie politique Au moment où l’attention des Belges a été fortement sollicitée par les élections à triple niveau que nous venons de connaître, il serait intéressant, une fois n’est pas coutume, de se poser des questions et de se demander quelle attitude adopter vis-à-vis de la politique quand on est chrétien et qu’on s’inspire de l’Évangile.

En voyant ce qui se passe dans des pays qui connaissent la guerre civile, dans d’autres où la famine menace, dans d’autres encore qui abritent d’immenses bidonvilles où règne la misère, en voyant aussi la difficulté de vivre avec peu de moyens que connaissent de nombreuses familles dans notre pays, les chrétiens se sont certes mobilisés pour porter remède aux détresses les plus criantes, grâce à des organisations comme Vivre Ensemble ou Entraide et Fraternité.

Mais il faut être lucide : d’abord les moyens dont disposent les organisations de solidarité sont infimes en comparaison des besoins ; ensuite il faut savoir que les inégalités entre les riches et les pauvres dans le monde ne cessent d’augmenter. Elles ne sont pas le résultat d’une quelconque fatalité mais bien la conséquence de structures économiques et sociales qui génèrent l’injustice. Pour le moment les riches deviennent toujours plus riches et les pauvres deviennent toujours plus pauvres. Comment changer cette situation ?

C’est la question à laquelle peuvent répondre les hommes politiques et ceux qui les élisent. C’est un vaste problème et il faut donc accepter de consacrer un peu de temps à y réfléchir. De nombreuses rencontres et débats ont été mis sur pied un peu partout, notamment par des organisations comme le MOC, ce dont nous pouvons nous féliciter. Les chrétiens sont-ils présents sur ce terrain-là ?

Nous avons eu la chance d’avoir dans notre région la visite d’un évêque brésilien qui défend la cause des paysans sans terre. Nous avons aussi pour le moment un pape dont l’objectif est d’être le pasteur d’une Église pauvre au service des pauvres.

Ne ménageons pas nos efforts pour leur apporter notre appui. Il ne suffira pas de bien fournir le plateau de la collecte.

I Henri FLORENT

Journées de ressourcement du 17 au 21 août 2014 à Habay «IL FAUT QUE LE CHRIST GRANDISSE !»

«Il faut que lui grandisse, et que moi, je diminue» (Jn 3,30). Par ces mots, Jean-Baptiste parlait du Christ qui commençait à rassembler les foules alors que lui, Jean, rassemblait de moins en moins de monde.

Les abbés J-M Piron, curé de Guirsch, Bonnert et Frassem, J-P Kieffer, curé d’Aubange et des participants animeront ces journées durant lesquelles alterneront temps de prière, exposés, moments d’échange et visites culturelles.

Cette session commencera le dimanche 17 août en fin d’après-midi pour se terminer le jeudi 21 vers 15 h. Sachez aussi que vous pouvez participer sans loger.

Lieu : FRATERNITE CHAMPAGNAT, rue du Bua 6, 6723 habay-la-vieille.

Prix du séjour : 190 euro. À verser au compte BE7865 28 29 44 7486 d’A. Grégoire Arlon. Avec en communication votre nom et session rossignol 2014 Pour tout contacts : 063/22 27 58 - 084/31 56 85 - 061/53 37 30 0498/758 960 - 063/23 49 49.

NB : Ce lieu est facilement accessible. Il y a un arrêt du train en gare de Marbehan où l’on peut venir vous prendre en voiture. Il suffit de le signaler.

Par l’autoroute c’est la sortie Rulles, 28A. À votre service !

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DOYENNÉ D’HABAY

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DOYENNÉ DE MESSANCY

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DOYENNÉ DE VIRTON

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La vieillesse… si on en parlait !

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Pour envisager une pastorale de la vieillesse ou des personnes âgées, il est nécessaire de connaître les attentes et les craintes qui se l manifestent souvent chez ces personnes.

Trois attentes positives arrivent en tête : Retraite-Loisirs, Retraite-Repos, Retraite-Famille. Deux craintes : Retraite-Pauvreté et Retraite-Dévalorisation.

La Retraite-Loisirs cela signifie «ce avec quoi on va pouvoir enfin remplir un temps redevenu libre. On perçoit un désir de revanche sur l’encadrement temporel strict qui a marqué l’existence dans nos sociétés, depuis l’entrée à l’école jusqu’ à la fin de la vie professionnelle.

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La Retraite-Loisirs équivaut à une reprise en main de son existence menée sur un autre rythme, dans des perspectives autres que la rentabilité immédiate.

La Retraite-Repos n’est pas tellement éloignée de la précédente. Elle fait sa part à une remise en forme pour surmonter la fatigue et les faiblesses de l’âge qui avance, mais aussi à la récupération. Le repos n’est pas l’équivalent de la «fainéantise» mais le passage à l’activité libre, au hobby, où on peut exprimer enfin tout ce qu’il a fallu réprimer des années durant. C’est là que pourront s’inscrire tous les types de formation, d’activités culturelles auxquelles il avait fallu souvent renoncer.

La Retraite-Famille est une aspiration plus complexe tant à définir qu’à réaliser. Elle a été présente autrefois sous la forme généalogique pour assurer à soi-même et au groupe une descendance et un avenir. Elle l’est aujourd’hui comme le lieu où peut se traduire une vie affective, relationnelle plus chaleureuse que partout ailleurs. Et cela, malgré les obstacles de distance, et, plus encore des divorces qui font mal. Les valeurs familiales, tous les sondages le montrent, ne sont pas que des aspirations des retraités. Mais elles se ressentent davantage au moment où la dispersion des enfants mariés et donc des petits-enfants les rend plus aléatoires, et surtout, au moment où la solitude se fait sentir davantage. Paradoxe encore, cette tension entre la dispersion et le recentrage à une époque qui est bien la première à voir s’instaurer un dialogue entre générations qui s’étendent au-delà du rap-

port parents-enfants aux grands-pères et aux grands-mères. Ce dialogue, s’il est assumé, peut jouer un rôle dans la transmission des valeurs qui fondent l’équilibre des sociétés.

La crainte d’une Retraite/Pauvreté ne peut surprendre dans la mesure où le premier effet tangible de l’entrée en retraite sera une certaine réduction des revenus. Même si on a été prévoyant en se constituant un petit capital - épargne, cette réduction se renforce du trait bien connu de la vieillesse, la crainte de manquer parce qu’on ne pourra plus y remédier.

Reste alors, plus lancinante, l’appréhension de la Retraite-Dévalorisation. Elle sera d’autant plus accentuée qu’elle s’appréhende dans le contexte d’une culture occidentale qui, depuis deux siècles, les idéologies aidant, a tout misé sur le travail et, plus exactement, sur la profession, la compétence professionnelle, assise quasi exclusive de la reconnaissance sociale. Les retraités ne font qu’appréhender, sur un mode mineur, ce que les chômeurs et les exclus. Appréhendent sur le mode majeur ! La retraite correspond à un retrait de la vie sociale, une sorte de disparition quasi anticipée… Des liens, qui furent les plus communs des années durant, s’estompent et finissent par disparaître. Une légère différence se constate ici entre les hommes et les femmes dont la reconnaissance sociale s’opère, davantage que pour les hommes, par d’autres voies que la seule valeur professionnelle. (à suivre dans le prochain cahier de DIMANCHE)

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DIOCÈSE DE NAMUR Retrouvez l’agenda du diocèse sur www.diocesedenamur.be et l’information en continu sur www.InfoCatho.be

À Rochefort, l’Évangile se vit au cœur des quartiers Porter la Bonne Nouvelle hors des murs de l’église, c’est l’appel récurrent du pape François et le moteur pour le groupe d’éveil à la foi de Rochefort. Au total, une quarantaine de personnes se sont retrouvées dans différents quartiers de la ville pour vivre ensemble cinq soirées sur le thème de l’accueil.

J.S.

À Rochefort, quatre personnes composent le groupe d’éveil à la foi, trois prêtres et une religieuse, tous convaincus que pour toucher les cœurs, il ne faut pas seulement se limiter aux habitués de la messe ou à ceux qui, fidèlement, participent aux journées de ressourcement. Pour porter l’Évangile, il faut aller vers les gens et les rencontrer là où ils vivent.

L’abbé Jules Solot, doyen de Rochefort, se souvient que cette intuition était déjà présente, il y a plus de vingt ans, lorsque se tenaient les partages de la foi, en petits comités, au domicile des gens. Puis il y a sept ans, lors d’un voyage au Salvador, il a fait l’expérience d’un concept d’envergure, le projet «Maison ouverte» auquel de nombreuses personnes collaborent. Là-bas, des laïcs mettent leurs forces en commun ; ils choisissent un quartier et frappent aux portes, annonçant l’Évangile. «Un projet superorganisé, qui ne ressemble en rien à du bricolage !», explique l’abbé Solot.

Mettre ses forces en commun et s’ouvrir aux autres. son chemin. Depuis deux ans, à raison de deux semaines par an (pendant le carême et l’avent), des personnes isolées ou en famille ouvrent les portes de leurs maisons à des voisins, amis ou connaissances, afin de vivre ensemble une soirée de partage et de prière.

La dernière semaine de la rencontre 2014 était animée par les abbés Jules Solot et Joseph Adam. Chacune des cinq soirées s’est déroulée dans un quartier différent de la ville de Rochefort, avec pour thème «l’accueil». Au programme : une réflexion personnelle sur le thème de la soirée, un débat entre les participants, la lecture de la rencontre de Jésus avec Zachée, la recherche des raisons qui font que ce passage peut éclairer notre existence aujourd’hui, et enfin un temps de prière et de convivialité, à l’exemple des premiers chrétiens qui se réunissaient dans les maisons quand il n’y avait pas encore d’église…

À l’exemple des premiers chrétiens Bien sûr, Rochefort n’est pas le Salvador.

Mais même si les choses se pensent ici de façon plus modeste, l’idée de porter la Bonne Nouvelle au cœur de la ville a fait

J.S.

«Il faut poursuivre l’effort»

Partager sa foi à l’exemple des premiers chrétiens.

Même si les échos sont généralement positifs, l’abbé Jules Solot ne cache pas la difficulté de trouver de nouvelles personnes qui adhèrent au projet. «C’est un peu là la limite

du système, explique-t-il. Avec le groupe d’éveil à la foi, nous voulions sortir d’un cercle restreint, nous adresser à de nouveaux visages, spécialement aux 25-40 ans.

Et au bout du compte, ce sont souvent les mêmes que l’on retrouve, ceux qui assistent déjà habituellement à la messe.» Le doyen le reconnaît bien volontiers : «De nos jours, les agendas sont bien remplis, spécialement ceux des jeunes familles. Les occupations diverses ne permettent pas toujours de trouver le temps pour de nouvelles activités.»

Et de poursuivre : «Nous devons aussi être meilleurs en communication. Nous devons mieux nous faire connaître afin de mieux atteindre le public visé.»

Dans le doyenné de Rochefort, cela fait longtemps que l’Église locale s’est ouverte aux réalités extérieures, que ce soit dans le cadre de sa collaboration fructueuse avec le centre culturel ou la maison des jeunes.

Reste à poursuivre l’effort des rassemblements de quartier : c’est le pari de l’abbé Solot et de son équipe, pour Rochefort et pour tout le doyenné.

I Alain Savate

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