Doing Business In SENEGAL French

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doingi su nssin

doingi su nssin ÉDITION 2016

eÉbÉNLS ÉDITION A26G

Sénégal Porte d’entrée d’une Afrique en croissance

P LANET M EDIAS

En partenariat avec

P LANET M EDIAS



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SOMMAIRE Chapitre 1 : Le Sénégal terre d’investissements

Chapitre 2 : Une économie diversifiée

Un riche potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 La deuxième économie de l’UEMOA . . . . . . . . . . . . 26 Les priorités du P.S.E. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Chapitre 3 : Un pays ouvert sur le monde

Le HUB de l’Afrique de l’Ouest . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Les IDE affluent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Chapitre 4 : Une économie en mouvement

Infrastructures structurantes . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Un mix énergies fossiles et renouvelables . . . . . . . . 46 BTP : un dynamisme porteur de croissance . . . . . . . 50 Chapitre 5 : Une économie en ordre de marche

Les cercles vertueux en action . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Améliorations de l’environnement des affaires . . . . 56 GAINDE 2000, artisan du changement . . . . . . . . . . 60 Les grandes infrastructures . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Chapitre 6 : Filières d’avenir

La révolution numérique en marche . . . . . . . . . . . . 70 Diamniado : le choix d’ATOS . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 L’ADIE fait entrer le pays dans l’ère numérique . . . . 74 Le grand marché des assurances . . . . . . . . . . . . . 76 Santé : une proposition diversifiée . . . . . . . . . . . . . 80 La reprise industrielle se confirme . . . . . . . . . . . . . 82 L’expansion du secteur minier . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Les promesses des hydrocarbures . . . . . . . . . . . . . 87 Un potentiel agricole exceptionnel . . . . . . . . . . . . . 88 Pêche et aquaculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Tourisme : d’innombrables atouts . . . . . . . . . . . . . . 96 Carnet de bord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

Monsieur Macky SALL Président de la République du Sénégal.

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Éditorial

À l’ère d’une révolution numérique dont on connaît toutes les implications à l’échelle de la planète, au Sénégal, en quelques années, nous avons créé les conditions économiques, sociales, culturelles et administratives qui nous permettent désormais de participer pleinement aux mutations de l’écosystème digital. Un ensemble structuré de réformes menées à bien, ainsi qu’une série de grands projets en cours de réalisation dans le cadre du Plan Sénégal Émergent ont contribué à créer un environnement favorable aux affaires, reconnu et apprécié par les instances internationales. En même temps que se mettent en place de nouvelles infrastructures de classe internationale – autoroutes, aéroport international, plateforme économique intégrée –, nous veillons à ce que les femmes et les hommes qui les font vivre soient bien formés. Le Sénégal, pays clé d’un continent du présent et de l’avenir, s’est équipé pour réussir les diverses transitions dans lesquelles la planète s’est engagée : vers une économie de la connaissance, une économie verte, et numérique ; et ainsi, faire fructifier son potentiel incroyable. Naturellement tournés vers les entreprises, nous invitons les investisseurs à y travailler avec nous.

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Le grand retour du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 7 bonnes raisons d’investir au Sénégal . . . . . . . . . . . 6 L’APIX, clé de la réussite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 L’APIX, une référence mondiale . . . . . . . . . . . . . . . 12 Améliorations du climat des affaires . . . . . . . . . . . . 14 Fiscalité des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Les perspectives économiques . . . . . . . . . . . . . . . 20


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1 Le SÉnÉgAL teRRe d’inveStiSSeMentS Des fondamentaux sains :

Le grand retour du Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 7 bonnes raisons d’investir au Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Des appuis efficaces :

L’APIX, clé de la réussite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 L’APIX, une référence mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Améliorations du climat des affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Fiscalité des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 Les perspectives économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

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Le Sénégal s’est construit sur les deux bases de sa stabilité : une situation géostratégique exceptionnelle et une démocratie, qui depuis 1960, ne s’est jamais démentie.

L

e Sénégal fut le premier pays d’Afrique à vivre un pluripartisme, redevenu intégral en 1981. Il est aussi le seul dont le premier président, Léopold Sédar Senghor, après vingt ans à la tête du pays, a volontairement cédé la place à son successeur, Abdou Diouf. C’était en décembre 1980. Vingt ans plus tard, Abdoulaye Wade, opposant de longue date lui succédait. En 2012, le président Macky Sall était élu à la magistrature suprême.

Dakar, capitale d’un pays stable et ouvert.

La longévité de ses présidents (quatre en plus d’un demi-siècle) et une alternance politique régulière ont largement contribué à la stabilité d’un pays régi par la Constitution de 2001, révisée en 2009, qui prévoit la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Le pouvoir exécutif est exercé par le président de la république, élu pour cinq ans au suffrage universel à deux tours. Il nomme un Premier ministre qui anime et

coordonne l’action gouvernementale. Le Parlement est constitué d’une chambre unique, l’Assemblée nationale, composée de 120 membres élus pour un mandat de cinq ans. Le Conseil économique social et environnemental (CESE) favorise par son activité, une collaboration harmonieuse entre les différentes catégories socioprofessionnelles et les différentes communautés. Il se constitue en médiateur dans les conflits sociaux, il assure la représentation des principales activités économiques et sociales ainsi que leur participation à la politique économique sociale et environnementale de la nation.

LES 3 GRANDS AXES DU PLAN SÉNÉGAL ÉMERGENT

Dès son élection, en mars 2012, le président Macky Sall s’est engagé à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour accélérer la marche du Sénégal vers l’émergence et lui

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Le gRAnd RetOUR dU SÉnÉgAL


Sénégal 2016 é des fondamentaux sains

Ce plan comprend trois axes : • Transformation structurelle de l’économie et croissance ; • Capital humain, protection sociale et développement durable ; • Gouvernance, institutions, paix et sécurité. Sa mise en œuvre se fait en trois étapes : une première phase dite de rupture, allant de 2014 à 2017, qui sera suivie d’une phase d’accélération de 2017 à 2023 et enfin une consolidation des acquis pour atteindre l’émergence en 2035. Le Plan Sénégal Emergent constitue le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen terme. Il met l’accent sur la transformation structurelle de l’économie à travers le renforcement des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois et d’inclusion sociale. Ce plan a été élaboré dans un « objectif de développement durable… autour des valeurs fortes que sont la solidarité et l’État de droit », il a le souci de l’amélioration du bien-être des populations à travers la protection des groupes vulnérables et l’accès aux services sociaux de base. Il veut aussi concourir au renforcement de la gouvernance, à la promotion de la paix et de la sécurité ainsi qu’à la consolidation de l’État de droit.

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nomie sur le chemin d’une croissance forte (6,8 % en 2015), l’État privilégie les grands projets d’infrastructures – notamment de transports : routes, autoroutes, chemins de fer, aéroports – et les investissements dans des secteurs clés, comme l’agriculture ou le tourisme mais aussi l’énergie et, entre autres, le logement social. Le ministère de l’Habitat estime qu’entre dix et quinze mille logements sont à construire chaque année. Autant de perspectives favorables à l’investissement alors que les premiers effets du PREAC (Programme de réformes pour l’amélioration de l’environnement des affaires et de la compétitivité) lancé en 2013 sont déjà sensibles sur le terrain. Avec le PREAC, le chef de l’État entend inscrire le Sénégal dans les dix meilleures performances en Afrique en termes d’attractivité. Les résultats relevés dès 2014 sont notables, qu’il s’agisse de la simplification des démarches administratives ou de la nouvelle loi régissant les PPP (partenariats publicprivé). Progrès salués dès le classement Doing Business 2015 de la Banque Mondiale, qui propulse le Sénégal à la 156e position, avant de lui faire gagner trois places de plus au classement 2016. ■ Saint-Louis, le pont Faidherbe, qui aurait été dessiné par Eiffel.

LE PRIVÉ AU CŒUR DU P.S.E.

Élément essentiel de la réussite du Plan Sénégal Emergent : l’entreprise privée, au cœur du processus de création de richesse, en partenariat avec l’État. Pour installer l’éco-

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faire quitter, à l’horizon 2035, la cohorte de P.M.A. (pays les moins avancés) pour le cercle prometteur des pays émergents. Principal outil de cette nouvelle stratégie, le P.S.E. (Plan Sénégal Emergent) vise à intégrer toutes les politiques publiques de développement.


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bOnnES RAISOnS d’InvEStIR Au SÉnÉgAl Stabilité, ouverture au reste de l’Afrique et au monde, ressources humaines, naturelles, qualité de vie… les bonnes raisons d’investir au Sénégal sont multiples.

1 UN PAYS STABLE

3 DES RESSOURCES HUMAINES

Installé dans une démocratie vivante depuis son indépendance, le Sénégal est le pays du continent où toutes les passations de pouvoirs entre présidents se sont effectuées dans le calme. Cette réalité témoigne d’un ancrage historique dans les principes de démocratie, d’État de droit et de liberté, marqué par la solidité des institutions. La stabilité ainsi garantie est un atout de poids pour les investisseurs dans ce pays largement ouvert sur le monde qui est aussi la porte d’entrée privilégiée de l’Afrique de l’Ouest.

Dakar a de tout temps été le phare de l’Afrique francophone en matière d’enseignement, secondaire et supérieur, ainsi qu’un vivier de compétences pour tout le continent. Conscient de l’importance des ressources humaines pour l’avenir du pays, le Sénégal consacre plus du tiers de son budget national à l’éducation.

ET LARGEMENT OUVERT

DE QUALITÉ

4 UNE QUALITÉ DE VIE

EXCEPTIONNELLE

2 UNE ÉCONOMIE SAINE

ET COMPÉTITIVE

Le Sénégal a su tirer parti de ses ressources naturelles – agriculture, pêche et tourisme –, pour s’imposer comme la quatrième économie de l’Afrique de l’Ouest alors que, jusque-là, à l’exception des phosphates, de l’or et de quelques autres minéraux, il ne disposait pas de grands gisements de matières premières. Il est l’un des pays les plus industrialisés de la zone. La présence de multinationales, européennes, américaines et, désormais, asiatiques est un bon indicateur des opportunités qu’il recèle.

Son climat, son histoire, ses longues plages mais aussi une flore abritant une faune diversifiée ont doté le Sénégal des atouts d’un grand pays de tourisme. Des rues historiques de Saint-Louis aux plages de Cap Skirring, des animaux du parc national du Niokolo Koba à la grande mosquée de Touba, les sites d’exception sont multiples. À Dakar, les élégants témoins d’une architecture coloniale côtoient des constructions plus modernes avec, juste en face, l’île de Gorée. La magie qui anime tous ces lieux tient en un mot, irremplaçable : Teranga, qui signifie accueil et hospitalité en wolof. Art de vivre, la Teranga se pratique dans tout le pays où elle illumine le quotidien.

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■ dagana ■ Kaédi ■ Saint-Louis Matam ■

■ Louga ■ Linguère

■ Ranérou

■ M’Boro thiès ■

■ tivaouane

■ dAKAR

■ touba ■ diourbel

SÉnÉgAl

Kidira ■

■ M’Bour ■ Kaolack

■ Koumpentoum ■ tambacounda

Bignona ■ ■ Ziguinchor

Kolda ■

■ vélingara

Superficie : 196 722 km2. Population : 13 300 000 habitants. Population de moins de 15 ans : 43,5 %. Taux de croissance de la population : 2,5 %. Population urbaine : 50 %. Langue officielle : français. Autres langues parlées : wolof, la plus largement usitée, mais également diola, poulaar, malinké et mandingue. Langue(s) des affaires : français et wolof Religions : islam (94 %), christianisme (5 %) et animisme (1 %). Taux d’alphabétisation : 39,3 %.

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Kédougou ■

Saraya ■


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Dakar centre-ville, avec en arrière-plan, la mer.

5 UN ACCÈS PRIVILÉGIÉ

AUX MARCHÉS RÉGIONAUX ET INTERNATIONAUX

Son positionnement et les qualités de sa rade ont fait de Dakar la porte océane de l’Afrique sur le monde. C’est aussi le point d’intersection du corridor qui reliera les quatre grands pays de la zone (Sénégal, Mali, Burkina-Faso et Ghana) à l’axe rejoignant Rabat en longeant les côtes mauritaniennes. Faisant, à juste titre, partie des priorités pour une croissance saine de la région, ces axes de communication figurent parmi les projets privilégiés des bailleurs de fonds internationaux, etc.

6 DES INFRASTRUCTURES

MODERNES ET STRUCTURANTES

Pour optimiser ses atouts, dont son exceptionnelle situation géographique à l’extrémité ouest du continent, et jouer pleinement son rôle de hub régional, le Sénégal a lancé une série de projets de mise à niveau de ses infrastructures, accompagnés des réformes destinées à favoriser l’investissement et les partenariats public-privé.

L’ouverture en avril 2014 du premier tronçon de l’autoroute de l’Avenir, entre Dakar et Diamniadio, dont les retombées pour l’économie sont déjà sensibles, est à mettre au succès de cette politique.

7 UN CADRE JURIDIQUE

ET FISCAL INCITATIF

État de droit disposant de solides institutions, le Sénégal a mis sur pied un cadre juridique et fiscal sécurisant et incitatif pour les investisseurs, locaux et internationaux Avec le conseil présidentiel de l’Investissement (C.P.I.) un dialogue direct s’est instauré entre les plus hautes instances de l’État et le privé, à travers les investisseurs. Temps fort de ces échanges, la session annuelle que préside personnellement le président de la République. C’est le creuset où prennent forme d’importantes réformes, toujours en prises directes avec les réalités, dans des domaines essentiels à la création et à une évolution saine des entreprises : accès au foncier, permis de construire, législation du travail, fiscalité… Le C.P.I. est un élément essentiel du plan Sénégal émergent (Plan Sénégal Emergent) programme des plus ambitieux ouvrants la voie à l’émergence à l’horizon 2035. ■

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Porte d’entrée d’une Afrique devenue une des zones les plus prometteuses de la planète, le Sénégal s’est doté des structures lui permettant de jouer pleinement son rôle de destination d’affaires compétitive de classe internationales. L’APiX (agence de promotion des investissements et grands travaux) en est le pivot.

d

L’autoroute de l’Avenir désenclave la presqu’île du Cap-Vert.

epuis sa création, en 2000, l’APIX, guichet unique pour toutes les formalités a accompagné des milliers d’entreprises, étrangères et sénégalaises. Tous les services de l’Agence, gratuits, sont « sur mesure ». Ils s’adaptent aux spécificités de chacune pour que chaque investisseur puisse tirer le meilleur parti des opportunités du Sénégal. Interlocuteur privilégié des investisseurs, l’APIX est aussi le meilleur porte-parole du secteur privé, national et étranger, auprès de l’État qui compte sur cet acteur clé de l’économie pour accroître le développement du pays.

ou l’extension d’entreprises, permet aux investisseurs d’accomplir en un seul lieu, sur une même liasse de documents, toutes leurs formalités administratives. C’est aussi l’organe chargé d’octroyer aux entreprises qui en font la demande l’agrément, soit au Code des investissements, soit au statut d’entreprise franche d’exportation, pour celles qui destinent au moins 80 % de leur production à l’exportation. L’Agence examine les demandes et donne accès aux avantages (douaniers, fiscaux et autres) attachés à l’un ou l’autre des agréments.

L’APIX, qui assiste les opérateurs économiques pour tout ce qui concerne la création

Au contact permanent de l’entreprise, l’APIX assure le pilotage du programme

PILOTE ET CATALYSEUR

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L’APiX, cLÉ de LA RÉUSSite


d’amélioration du climat des affaires. Sa connaissance du terrain lui permet d’identifier les insuffisances et entraves au développement de l’initiative privée et donc de formuler les recommandations en direction des pouvoirs publics pour éliminer les obstacles. Depuis 2002, bon nombre de réformes ont ainsi été engendrées qui concourent à la modernisation de la justice, à l’assouplissement de la législation du travail, facilitent l’accès au foncier, le commerce transfrontalier ou la création d’entreprise.

coordination et du suivi de la mise en œuvre des grands projets de l’État.

L’APIX sert aussi de catalyseur pour le développement des infrastructures, qui jouent un rôle essentiel dans la rentabilité de l’investissement productif au Sénégal. Elle est ainsi chargée de la préparation, de la

L’APIX en a assuré la coordination, notamment pour les parties communication sociale, déplacement des populations concernées et prise en charge des volets environnementaux. ■

Parmi ceux-ci, l’autoroute à péage reliant Dakar à Diamniadio, le premier d’Afrique, marque une étape essentielle. Innovant, dans sa forme et son fonctionnement, ce projet a remporté le prix de l’Innovation 2009 de la Banque mondiale. Fruit d’un partenariat public-privé, sa réalisation a mobilisé un budget global estimé à 380 milliards de francs CFA.

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||||||||||||| Les chiffres de l’APIX

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■ 160 experts c|ltn1nimnc|naontsiectêuieDetpcra1tseDedrieouusausiC ■ 6 bureaux régionaux 2lnemrldtsauehEedn||sieDe’rtuecrusauns|epmrarvn2lsC ■ 557,2 milliards de francs CFA 1ynadsiuniisvsauieo8tppiC ■ Près de 9 000 entreprises crées en 2014 (+Ef4 %)C ■ 2 000 personnes déplacées crlte|oemraiutlmunrae1se|yolurtrluseDecpo8sC

Un pays en pleine reconstruction.

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l’APIX, unE RÉfÉREncE MOndIAlE 10 premiers pays au monde pour l’amélioration de sa réglementation des affaires. Dans bon nombre de domaines, le Sénégal est en avance sur ses concurrents, allant jusqu’à rivaliser avec les pays de l’OCDE.

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Dans quels domaines le Sénégal, est-il le mieux placé ?

Mountaga Sy. directeur général de l’APiX.

L’Afrique est plus visible qu’elle ne l’a été depuis longtemps sur le radar des investisseurs. Comment se démarquer pour qu’ils choisissent le Sénégal ? Mountaga Sy – La meilleure recette est de les aider, c’est la raison d’être de l’APIX, créée pour accompagner les entrepreneurs à toutes les étapes de leur investissement, de la création d’une société à, si besoin, sa fermeture. Nous avons, pour ce faire, balisé un itinéraire que nous sommes parvenus à simplifier et à sécuriser au maximum. Les résultats sont là, pour sa 13e édition, le classement Doing Business de la Banque Mondiale a placé le Sénégal, pour la deuxième année consécutive, dans le Top 10 des pays réformateurs au monde. Cette excellente performance du Sénégal est à mettre au crédit des réformes engagées par notre pays, la Banque Mondiale en ayant validé au moins une dans quatre des domaines d’évaluation de Doing Business. Elle souligne que notre pays figure désormais parmi les

M.S. – Les quatre domaines d’évaluation de Doing Business où la Banque Mondiale a salué les progrès du Sénégal sont notamment la suppression du capital minimum pour la création d’entreprise pour les SARL ; la mise en place du guichet unique pour le raccordement à l’électricité des PME avec, la baisse de moitié de l’avance de consommation ainsi que la réduction du temps de délivrance des autorisations de traversée de chaussée ; la baisse du taux des droits d’enregistrement de transfert de propriété de 10 à 5 % et l’adoption du décret sur la médiation et la conciliation pour la promotion des organes et instruments de jugements alternatifs dans le cadre de l’exécution des contrats. L’efficacité des services mutualisés de la société Apix S.A. a permis de lever quelques obstacles majeurs à l’installation d’entreprise. Ainsi son guichet unique, certifié ISO 9001-2008 a considérablement raccourci les délais de création de société, qui sont passés de 58 jours à 48 heures. Autant d’éléments qui font de l’agence de promotion des investissements, une référence mondiale régulièrement citée. Atout important pour les investisseurs, la main-d’œuvre locale, bien formée, éduquée, peu onéreuse et motivée, autant de précieuses ressources humaines aisément adaptable aux besoins de l’entreprise. Reste le problème de l’énergie. La politique du Mix énergétique, dans laquelle le gouvernement s’est résolument engagé, fait une large place au renouvelable, qui assurera une part croissante à l’électricité dont notre économie a besoin au meilleur prix.

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Les difficultés d’accès au foncier ont longtemps fait figure de faiblesse, où en sommes-nous aujourd’hui ? M.S. – Des actions concrètes ont été lancées, tel un processus de codification des terres qui prépare le terrain juridique pour des solutions de type leasing. À Dakar, un guichet unique du foncier a été mis en place afin de faciliter l’obtention de permis de construire au niveau de la presqu’île du Cap Vert. Un système de codification sera bientôt effectif pour permettre une identification des terres à usage agricole. Mais l’un des défis majeurs de l’environnement des affaires au Sénégal reste le financement.

On parle souvent, à propos de pays africains, de corruption. Où en est le Sénégal dans ce domaine ? M.S. – C’est un fait, rien de tel pour décourager les investisseurs qu’une bureaucratie corrompue, des procédures de passation de marchés douteuses, une concurrence déloyale et, surtout, une instabilité juridique et judiciaire permanente. Aussi le président Macky Sall, bien décidé à éradiquer ce problème tient-il régulièrement à rappeler qu’il a placé son mandat présidentiel sous le signe de la lutte contre la corruption et qu’il ne cesse de le prouver par sa détermination à ce sujet. Avec la création de l’ARMP (autorité de régulation des marchés publics), de la juridiction spéciale que constitue la Cour de répression de l’enrichissement illicite, celle de l’Office national de lutte contre la corruption, le Sénégal met en place une redoutable batterie de pare-feu pour juguler le phénomène.

||||||||||||| L’APIX, un coaching sur mesure ■ Maîtrise du cadre fiscal, législatif et réglementaire. Les experts APIX identifient les obligations fiscales, légales et réglementaires liées à tout projet d’investissement. ■ La documentation adéquate en 48h chrono. Un service dédié à la documentation des investisseurs est accessible par mail, téléphone ou directement à l’APIX sans rendez-vous. Au plus tard 48 heures après la demande, l’investisseur reçoit les informations à caractère économique, financier, technique et commercial souhaitées. ■ L’information sur les meilleures opportunités d’affaires. Au quotidien, des chefs de marchés sectoriels, assistés par des experts, conduisent des études stratégiques et complètes sur les filières porteuses. L’APIX délivre ainsi des informations détaillées et des analyses approfondies favorisant la décision d’investissement.

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Autre élément clé de l’environnement des affaires, les conditions dans lesquelles s’effectuent les échanges transfrontaliers. La dématérialisation réussie des processus douaniers, qui constitue la plus grande avancée administrative du XXIe siècle, a considérablement réduit, facilité et sécurisé ces échanges.

■ Le suivi personnalisé de vos projets. L’APIX facilite la recherche de locaux et de terrains, appuie les démarches administratives liées à l’investissement. Elle peut aussi mettre en relation avec le secteur privé local pertinent. La recherche de solutions aux difficultés et besoins se poursuit tout au long de l’investissement. ■ Assistance dans la construction d’ouvrages et d’infrastructures. Un expert en génie civil fournit assistance et conseil sur tous les aspects liés à la construction et à la réalisation d’infrastructures et d’ouvrages dans le cadre de l’investissement. Il instruit également les listes de matériels comprenant les matériaux de construction pour la demande d’exonération douanière. ■ Des services décentralisés. L’APIX dispose de bureaux régionaux dans les grandes régions du Sénégal.

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Sénégal 2016 é des appuis efficaces

AMÉlIORAtIOnS du clIMAt dES AffAIRES Avec l’automatisation des procédures, l’attractivité du Sénégal a nettement progressé. grâce aux réformes déjà entrées en application, l’investisseur peut effectuer dans des délais compétitifs, en toute sécurité et confidentialité requise ces opérations clés. ■ Création de l’entreprise

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DÉMARCHE EN UNE ÉTAPE, ENREGISTREMENT EN UN JOUR

" Dépôt du dossier à l’APIX (BCE : bureau d’Appui à la Création d’entreprise) le matin, retrait l’après-midi. " Plateforme automatisée : www.orbusentreprise.sn. " Suppression des droits de timbre. " Suppression du capital minimum au Sénégal.

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Rang mondial.

Progression 2015/2016.

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■ Commerce transfrontalier

SIMPLIFICATIONS, EFFICACITÉ

" Simplification du barème de la manutention passé de 46 catégories à 6 catégories avec une facturation à la boîte (THC). " Baisse des coûts de passages portuaires avec la nouvelle tarification de la manutention. " Interconnexion des différents services : port, concessionnaires, GAINDE 2000, douanes, transitaires, banques, chargeurs, qui permet d’effectuer en ligne la quasitotalité des démarches. " Le cadre logistique est également très développé et contribue à la compétitivité des exportations (faible coût des transports logistiques, ouverture vers les marchés de l’Afrique de l’Ouest, absence de taxes à l’export). Le Sénégal a été l’un des

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premiers pays à créer un guichet unique transfrontalier afin de réduire les lenteurs administratives et renforcer ses liens avec les pays de la sous-région.

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Rang mondial.

Progression 2015/2016.

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■ Permis de construire

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Rang mondial.

Progression 2015/2016.

■ Transfert de propriété

DÉLAIS RÉDUITS

" Dépôts et traitements des dossiers en ligne via www.teledac.gouv.sn " Guichets uniques (physique et électronique) en pleine activité. " Délivrance du permis de construire dans les délais de 40 jours pour les entreprises.

148e

SDE (Sénégalaise des eaux) et ONAS (assainissement) pour une nouvelle construction s’effectue en une seule fois, à partir d’un formulaire unique, à l’APIX. " Électricité : guichets uniques de raccordement pour les PME au centre des grands comptes à Sacré-Cœur 3 Pyrotechnique. • Barème indicatif pour les ouvrages électriques, • Baise de moitié de la valeur de l’avance sur consommation, • Baisse de moitié des délais de raccordement à l’électricité. " Les délais de raccordement aux réseaux d’assainissement ont été réduits de moitié, passant de 90 à 45 jours, et les démarches simplifiées : • Guichets dédiés au raccordement des PME à la Cité TP SOM n° 4 Hann, • Suppression de la facture d’eau pour la demande de raccordement à l’assainissement.

Rang mondial.

■ Raccordement aux réseaux

EAU, ÉLECTRICITÉ, TÉLÉPHONE EN UNE SEULE DEMANDE

" La demande de raccordement aux réseaux Senelec (électricité), Sonatel (téléphone),

PLUS RAPIDE ET MOINS CHER

" La procédure fusionnée d’enregistrement et de la publicité foncière fonctionnelle dans toutes les conservations foncières. " Délai de transfert de propriété : 30 jours (du notaire à l’inscription au livre foncier). " Baisse des droits d’enregistrement, passés de 10 % à 5 %.

152e !+18

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Rang mondial.

Progression 2015/2016.

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le guichet unique Senelec/APIX, pour des raccordements plus rapides et moins chers. les opérations en temps réel. Un comité spécialement mis en place se réunit toutes les semaines pour approuver les dossiers. Grâce à lui : • Les entreprises peuvent d’ores et déjà bénéficier de conseils sur avant-projet, même à distance par téléphone ou échange e-mail. Prochainement, il leur sera possible d’échanger en ligne, directement sur le site de Senelec.

• Quant au nombre d’étapes à franchir pour le traitement des dossiers de raccordement, il a diminué de moitié, passant de huit à quatre. • Même réduction du montant des frais d’étude, de suivi et de contrôle ainsi que des frais d’essais des équipements (câbles, transfo, TC). Réduits de moitié, ils ont été regroupés en un forfait à payer en une seule fois au moment du dépôt du dossier.

Dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires au Sénégal, dont les classements – à commencer par le Doing Business de la Banque mondiale – ont salué l’efficacité, Senelec et l’Apix ont mis en place un guichet unique destiné à faciliter l’accès à l’électricité pour les investisseurs. En réduisant de moitié les coûts et les délais de raccordement à l’électricité, ce guichet unique favorise grandement les démarches des entreprises, notamment les PME et PMI, qui n’ont plus qu’un seul interlocuteur face à eux. Ce guichet unique dédié aux demandes de raccordement sert d’interface entre les PME/PMI et les services techniques de Senelec (société nationale d’électricité du Sénégal). Installé au service Grands Comptes, il suit

• L’Avance sur consommation a, elle aussi été revue à la baisse, son montant ayant été réduit de moitié. Toujours pour faciliter l’investissement au Sénégal, Senelec a mis sur pied une autre innovation : chaque fois que le raccordement nécessite une traversée de voie (routière ou ferrée), Senelec fait intervenir ses services pour la prise en charge et la réalisation des prestations de traversée de route (Ageroute) ou de chemins de fer (Transrail).

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Papa Saer LO, Responsable du guichet Unique

• Les délais d’approbation sont passés d’une moyenne d’un mois, ce qui était la norme, à moins de six jours.

Les initiatives et dispositions ainsi prises par Senelec pour faciliter l’accès à l’électricité portent déjà leurs fruits. Elles auraient contribué à hauteur de 43 % à la progression du Sénégal dans le classement du Doing Business 2016.

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■ Obtention de prêts

■ Justice commerciale

Depuis le début des années 2000, le Sénégal travaille à un cadre favorable au financement de son secteur privé. " Diversification des sources de financement et facilitation du crédit bancaire pour les PME grâce aux lois sur le capital-risque et le crédit-bail. " L’informatisation du registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) et le portail www.seninfogreffe.com permettent de consulter les nantissements de la base.

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Rang mondial.

■ Paiement de taxes et impôts

EFFICACITÉ ET SIMPLICITÉ

La réforme générale du Code des impôts, entrée en vigueur en janvier 2013, traduit la volonté des pouvoirs publics de faire de la fiscalité un instrument de croissance économique. Les déclarations et paiements des taxes et impôts ont été simplifiés. La dématérialisation des opérations se poursuit : " Généralisation de la télé déclaration de TVA pour les PME. " Paiement des impôts en ligne avec la plateforme e.taxe (www.dgid.sn/etaxe) " Non-paiement de la redevance pour le paiement en ligne. " Délai de déclaration réduit de moitié (il est passé de 622 à 311 heures soit de 26 à 13,5 jours). " Encadrement des délais de remboursement du crédit de TVA.

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CÉLÉRITÉ DANS L’EXÉCUTION DES CONTRATS ET DROIT DE L’INVESTISSEUR MINORITAIRE RENFORCÉ

" Efficacité des chambres commerciales et le renforcement des moyens des huissiers et des commissaires-priseurs. " Protection renforcée des investisseurs, notamment minoritaires. " Encadrement des délais pour les différentes étapes. " La médiation extrajudiciaire, une réalité au Sénégal. " Plateforme informatisée pour une délivrance en ligne des actes liés au RCCM via www.seninfogreffe.sn dans toutes les conservations foncières. Pxpmlunrae1siemrautoui

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Rang mondial.

Progression 2015/2016.

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Rang mondial.

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Rang mondial.

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Rang mondial.

Progression 2015/2016.

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impôts sur les sociétés, patentes, législation du travail, charges sociales… l’investisseur au Sénégal évolue dans un cadre en amélioration ; preuve de l’écoute des pouvoirs publics pour l’entreprise et les différentes étapes de l’investissement. IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS L’I.S. est de 30 % au Sénégal. En cas d’exercice déficitaire, on lui substitue l’IMF (impôt minimum forfaitaire). L’IMF est déterminé en fonction du chiffre d’affaires de l’exercice. Il ne peut en aucun cas être inférieur à 500 000 francs CFA ou supérieur à 5 000 000 de francs CFA.

T.V.A.

" La taxe sur la valeur ajoutée est de 18 % (sauf hôtellerie et restauration : 10 %). " Exonérations : • Les biens et services intéressant la santé, l’éducation, les opérations bancaires et d’assurances/réassurance/coassurances, qui sont soumises à une taxation spécifique. • Les exportations directes de biens délivrés hors du territoire sénégalais. • Les prestations de télécommunications rendues

par un opérateur de télécommunications établi au Sénégal pour le compte d’une personne physique ou morale agréée hors du Sénégal.

CONTRIBUTION DES PATENTES

Les entreprises ayant une activité industrielle ou commerciale sont assujetties à la patente.

LES RETENUES À LA SOURCE

" Elle est de 20 % sur les sommes versées aux prestataires étrangers n’ayant pas d’installation au Sénégal pour services rendus ou utilisés au Sénégal. Sauf convention fiscale contraire ou différente. " Une retenue à la source sur les salaires doit être effectuée par l’employeur. Le

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FiScALitÉ deS entRePRiSeS


montant en est déterminé par l’administration fiscale. L’employeur doit parallèlement payer une taxe patronale sur les salaires de 3 % applicable sur la masse salariale.

OBLIGATIONS DÉCLARATIVES LIÉES AUX ÉTATS FINANCIERS

Les états financiers ainsi que la déclaration de résultat fiscal doivent être déposés au plus tard le 30 avril de chaque année.

LÉgiSLAtiOn dU tRAvAiL IMPÔT SUR LES SOCIÉTÉS

" Le recrutement de travailleurs sénégalais est libre mais doit être déclaré auprès du service de la main-d’œuvre. " Celui des travailleurs expatriés est subordonné à autorisation préalable et le contrat doit être soumis au visa du ministère chargé du Travail. " L’employeur a obligation de tenir le registre de paie et d’immatriculer les travailleurs auprès des organismes sociaux: l’institut de Prévoyance Retraite du Sénégal (I.P.R.E.S.) et la caisse de Sécurité sociale (C.S.S.).

CONTRATS DE TRAVAIL

" Le C.D.D. (contrat à durée déterminée) ne peut être conclu pour une durée supérieure à deux ans (sauf exception, pour des contrats spécifiques, tels que le contrat d’ouvrage ou de chantier) et ne peut être renouvelé qu’une seule fois. " Le C.D.I. (contrat à durée indéterminée) n’est assorti d’aucun terme.

doit être rigoureusement suivie et des délais assez stricts observés.

LeS cHARgeS SOciALeS de L’eMPLOYeUR LES COTISATIONS PAYABLES À LA CAISSE DE SÉCURITÉ SOCIALE

" Elles sont exclusivement supportées par l’employeur. " La base de cotisation est constituée du salaire brut mensuel du travailleur. Base plafonnée à 63 000 francs CFA. " Taux de cotisation : • Allocations familiales : 7 %. • Accident du travail/ maladies professionnelles : 1 %, 3 %, 5 % selon le secteur d’activité.

LES COTISATIONS SOCIALES VERSÉES À L’I.P.R.E.S.

Elles sont obligatoires, même pour les travailleurs étrangers, sauf s’ils sont affiliés à un régime de retraite institué par une législation étrangère.

PRÉVOYANCE MALADIE

" Obligation d’adhésion à une institution. " Tout employeur qui compte au moins 300 salariés est tenu de constituer une institution de prévoyance maladie (I.P.M.) pour le compte de ses travailleurs permanents et de leurs familles (épouses et enfants à charge). " Lorsque l’effectif est inférieur à 300, l’employeur devra soit se regrouper avec d’autres employeurs pour constituer une I.P.M., soit adhérer à une I.P.M. déjà existante. ■

LICENCIEMENTS

L’autorisation de l’inspecteur du Travail n’est pas requise sauf pour les délégués du personnel. Mais une procédure particulière, comprenant entre autres des réunions avec les délégués du personnel et transmission d’informations à l’inspecteur du Travail,

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LeS PeRSPectiveS ÉcOnOMiqUeS

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Le Sénégal, notamment par la constance avec laquelle il poursuit, pas à pas, ses réformes est l’un des pays régulièrement cités en exemple par les bailleurs de fonds internationaux. POUR Le F.M.i. UNE LOCOMOTIVE POUR LES AUTRES PAYS DE L’UEMOA

Dans un de ses derniers rapports, le FMI confirmait que le Sénégal disposait des atouts lui permettant de rester durablement un « carrefour pour l’Afrique de l’Ouest ». « Les objectifs de développement du Sénégal sont ambitieux, mais réalisables… Les conditions préalables sont en place et opportunités sont vastes et stimulantes » ajoutait-il rappelant que « Le PSE offre au Sénégal une chance unique de rompre avec le passé et de faire partie des pays à croissance rapide en Afrique et dans le monde en développement. Il est maintenant opportun d’aller plus loin — de collaborer avec les partenaires au développement pour mettre en œuvre une stratégie qui permettra de bien partager les bienfaits d’une

croissance riche en emplois et durable… Le Sénégal pourrait être au premier rang d’un effort conjoint qui placerait la région sur la voie d’une croissance inclusive et de la réduction de la pauvreté, et devenir une locomotive pour les autres pays de l’UEMOA. »

POUR LA BAnqUe MOndiALe PERSPECTIVES À MOYEN TERME

Le Sénégal devrait à moyen terme retrouver son dynamisme économique avec la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (P.S.E.). Des investissements publics importants sont prévus, appuyés par les partenaires techniques et financiers qui se sont engagés lors du Groupe Consultatif de Paris tenu en février 2014…

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ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT La gestion sous-optimale des exportations de denrées telles que l’arachide, du produit de la pêche ainsi que des phosphates a eu un impact négatif sur la croissance. Le secteur du tourisme, qui présente un grand potentiel, a été négligé. Pour rendre l’économie plus résistante aux chocs externes et internes, il est nécessaire de diversifier l’économie en développant davantage des secteurs tels que l’horticulture, les mines, les télécommunications et le secteur manufacturier. Le P.S.E. accorde ainsi la priorité à la diversification de l’économie et à l’exportation. Il s’attache à augmenter la productivité de l’ensemble de l’économie sénégalaise, à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé. Avec le P.S.E. le pays a désormais le potentiel pour accélérer la croissance et assurer une prospérité partagée. La Banque mondiale est fière d’être un partenaire dans ce processus

d’approvisionnement en fruits et légumes tropicaux, en vue d’une réexportation vers les marchés demandeurs. Les infrastructures de transport (port, aéroport, rail et routes) s’avèrent relativement bonnes et le système de télécommunications de bonne qualité. Ces atouts peuvent servir à faire du Sénégal un « parc d’affaires » et un campus régional d’excellence. L’accès à l’électricité et son coût pénalisent cependant le pays et des mesures spécifiques restent à définir pour les acteurs du secteur informel – où s’activent neuf entrepreneurs sur dix au Sénégal. ■

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La qualité des ressources humaines reste l’un des atouts primordiaux du pays.

POUR LA BAnqUe AFRicAine de dÉveLOPPeMent DES AVANTAGES COMPARATIFS CERTAINS

UN CAMPUS RÉGIONAL D’EXCELLENCE

Le Sénégal dispose également d’atouts pour améliorer ses circuits locaux et régionaux

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Ce plan entend s’appuyer sur les économies environnantes pour élargir les débouchés du Sénégal. Dakar se positionne comme une plateforme régionale pour les services, le tourisme et la logistique industrielle… Quoi qu’il en soit, le pays peut compter sur des avantages comparatifs certains, pour mieux se positionner comme pôle régional compétitif dans la logistique et la sous-traitance internationale.


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2 BQOe|LIQI(6Oe 36xO,p6G6|O Opportunités :

Un riche potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 La deuxième économie de l’UEMOA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Les priorités du P.S.E. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

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râce à des réformes structurelles de grande ampleur, le Sénégal, qui représente 1,24 % de l’ensemble de la population africaine et 0,64 % de sa superficie, a réussi à se hisser au niveau des grandes puissances sous régionales, composant ainsi avec les grands exportateurs de pétrole et de cacao.

Un vaste potentiel de terres exploitables.

L’économie sénégalaise repose sur l’agriculture, la pêche (12,3 % de ses recettes d’exportation), les services, dont les télécoms et le tourisme, qui est le deuxième pourvoyeur de devises après la pêche. Le pays, qui ne fait pas partie des grands exportateurs miniers, n’a pas bénéficié du boom économique des années 2000-2012, lié à la montée des cours du pétrole et autres produits du

sous-sol. Aujourd’hui, à travers l’amélioration du climat des affaires, il optimise ses atouts traditionnels : sa stabilité politique, son exceptionnel positionnement géostratégique et son riche potentiel. Il se positionne ainsi sur des bases plus pérennes pour tirer le meilleur de la montée en puissance de l’Afrique, qui affiche toujours une des plus fortes croissances du monde. Après quelques années difficiles, tant pour des raisons géopolitiques avec la crise du Mali, que climatiques, le Sénégal a retrouvé une belle croissance, tirée par le BTP et les services. La mise en service du premier tronçon de l’autoroute de l’Avenir reliant Dakar à Diamnadio est venue à point nom-mé fluidifier la circulation entre la capitale et le reste

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du pays et ainsi doper sa croissance. Cette autoroute à péage, une première pour l’Afrique subsaharienne, est née d’un partenariat public-privé, tant pour son exploitation que pour sa gestion et son entretien. Le prolongement de cette autoroute vers l’aéroport international Blaise Diagne, puis jusqu’à la Somone, et la poursuite des travaux de construction de cet aéroport prêt à entrer en service dans quelques mois contribuent largement à la nouvelle dynamique du pays.

VALORISER UN RICHE POTENTIEL

Le secteur primaire (agriculture, élevage, pêche) assure 18 % du PIB ainsi que le revenu de la moitié de la population active. L’agriculture représente un vrai potentiel. Les terres exploitables sont vastes, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal et en Casamance, zones privilégiées de la culture du riz, mais aussi dans la région du Baol, bassin historique de l’arachide. Le Sénégal dispose aussi des savoir-faire, tant pour la culture que pour la transformation où des industries sont déjà opérationnelles. Autant d’atouts qui devraient le faire rapidement passer du statut d’importateur net de produits alimentaires à celui d’exportateur. Pour toutes ces raisons, économiques et sociales, le développement de l’agriculture est au cœur de P.S.E. Le volet P.R.A.C.A.S. (Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal) du Plan vise : • L’autosuffisance en riz par la riziculture irriguée et pluviale, • Une restructuration de la chaîne des valeurs dans la production arachidière, • Et le développement du maraîchage et de l’horticulture, notamment pour l’exportation. Pour couvrir ses besoins en riz, le Sénégal devra faire passer sa production actuelle, 300 000 tonnes par an, à 1,6 million de tonnes d’ici à 2018. Les investissements né-

cessaires, estimés à 800 milliards de francs CFA par le ministère de l’Agriculture, sont à mettre en face du montant des importations actuelles, qui mobilisent en moyenne 150 milliards de francs CFA en devises par an. Pour l’arachide, dont le pays fut un grand producteur, le P.S.E. mise sur une production d’un million de tonnes à l’horizon 2017. L’objectif est de remplacer par la production locale de 20 à 30 % des huiles importées. Un processus de mise à niveau et de renforcement de l’outil industriel et, lui aussi, prévu. Aux côtés du riz, destiné à satisfaire les besoins nationaux, et de la filière arachidière, adossée aux industries locales, le P.S.E. veut développer des cultures dont le potentiel exportateur explose, tels les produits de maraîchage et l’horticulture. En treize ans, de 2000 à 2013, les exportations de ces produits sont effectivement passées de 9 300 tonnes à 67 000 tonnes, soit une augmentation de 700 %. L’origine « Sénégal » de plus en plus appréciée sur les marchés européens offre à l’ensemble du secteur une importante marge de développement. Le secteur secondaire, fournit 24 % du PIB. Il repose à la fois sur l’or – devenu premier produit d’exportation en 2012 grâce aux cours mondiaux élevés –, les phosphates, le ciment, l’agroalimentaire et le BTP. La croissance actuelle a surtout été tirée par la construction, la transformation et la conservation de viande ainsi que la fabrication de cuir. Le secteur industriel sénégalais, un des plus dynamiques de l’Afrique de l’Ouest, touché par la baisse de la demande malienne a, de plus, souffert des problèmes d’énergies et des nombreux délestages qui y étaient liés. La réhabilitation des centrales de la société nationale d’électricité (Senelec) en voie de redressement permettra de remédier à ce qui a jusque-là représenté handicap.

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CES TRAVAUX QUI DOPENT L’ACTIVITÉ

Les activités tertiaires, 58 % du PIB – dans lesquels le service public compte 20 % – sont actuellement les plus dynamiques. Les télécommunications y occupent une place prépondérante aux côtés du transport, mais le tourisme, en dépit des indéniables atouts du Sénégal, connaît un ralentissement lié à différents facteurs, tous réversibles (taxes élevées sur le transport aérien pour financer le nouvel aéroport international en construction, dégradation des infrastructures hôtelières, main-d’œuvre insuffisamment formée…). Le P.S.E. compte bien y remédier et miser sur ce potentiel encore insuffisamment promu. La dynamique dont bénéficie actuellement le Sénégal est aussi renforcée par la bonne Tncxto tdi%uaanrd toctPIBtié l.

marche des projets exécutés dans le cadre du Millenium Challenge Account (MCA). Ce partenariat initié par l’administration américaine et qui vise à réduire la pauvreté par le biais de la croissance économique, couronne la progression du pays en matière de bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques et pour la création d’un environnement favorable à l’initiative privée, tout en investissant de manière conséquente dans le secteur social. Le Sénégal bénéficie de nombreux partenariats bilatéraux et de l'aide d'organismes internationaux : FMI, Union européenne, Banque africaine de Développement et, en particulier la Banque mondiale, qui a accordé un prêt de 3,6 milliards de dollars pour financer plus de 160 programmes en cours dans de nombreux secteurs. ■

Sources : Ministère des Finances/APIX

La croissance est de retour.

Ginroata ds ciato’ndsuvusé.

Sources : Ministère des Finances/APIX

Primaire : 18 %

Tertiaire : 58 %

Secondaire : 24 %

Un secteur tertiaire dynamique.

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( L’énergie et l’interconnexion des réseaux font partie des grandes priorités. Vue de la Centrale de Kahone.

anifestation de la volonté affirmée des autorités, le P.S.E. mobilisera plus de 10 milliards de francs CFA. Plus de 70 % de ces financements sont acquis et une large part sera faite aux « partenaires techniques et financiers » (P.T.F.) ainsi qu’au secteur privé, national et international, à travers le partenariat public-privé (P.P.P.). La première partie, phase de décollage économique a commencé et courra jusqu’au seuil de 2018. Les premiers résultats apparaissent déjà, notamment à travers une nette amélioration de l’environnement des affaires.

POpep6yeM,O(6è,Op M,6I,6b|p INFRASTRUCTURES ET SERVICES DE TRANSPORTS

! Construction d’autoroutes, dont le projet Thiès-Touba. ! Réhabilitation du réseau ferré avec la ligne Dakar-Tambacounda-Bamako et la construction d’une ligne reliant Dakar au futur aéroport international Blaise Diagne. ! Réalisation de pistes rurales, de passerelles et de nombreux ouvrages d’art.

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AGRICULTURE

L’agriculture familiale n’est pas oubliée puisque le PSE inclut la mise en place de près de 200 projets de soutien avec, en priorité à la restructuration de la filière arachidière. Première production agricole, la filière qui compte parmi les principaux produits d’exportation du pays, a besoin de se réorganiser. Elle reste la principale source de revenus pour le monde rural, la mettre en situation, en plus des exportations, d’assurer l’approvisionnement de l’industrie agroalimentaire générerait une transformation locale porteuse de valeur ajoutée.

POpeb,I6pepO,x6LOpeLP|p Aux côtés ces trois grands axes qui sous-tendent toute l’économie sénégalaise, trois services clés font partie des six premières priorités de ce plan : ! L’eau potable et l’assainissement, avec la poursuite du PEPAM (programme d’eau potable et d’assainissement du Millénaire) qui doit assurer aux populations un 7ier sp5uierost.sta eruérS2L2T2

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accès simple à l’eau dans le courant de la décennie. ! L’éducation et la formation, avec les projets de construction de l’université du Sine-Saloum, d’implantation du réseau d’instituts supérieurs d’Enseignement professionnel et celui de Dakar campus international d’excellence. ! La santé, avec le programme national de relèvement des plateaux techniques des hôpitaux et autres centres de santé et le grand projet Dakar Médical City.

POpeL6QVe CBb,OpeM,6I,6b|p ! Communication, infrastructures et services de télécoms. ! Le tourisme, avec le projet phare de développements touristique intégré. ! La protection sociale, avec le développement de la couverture universelle par l’assurance-maladie et le programme d’appui aux filets sociaux. ! Les risques et catastrophes, avec le projet de gestion des eaux pluviales ainsi que le projet de résilience climatique et gestion des risques et catastrophes. ! L’environnement, avec le projet d’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la voie d’un développement durable du pays. ■ r

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Source : Ministère des Finances

ÉNERGIE

! Renforcement des capacités de production selon un mixe énergétique et d’interconnexion au réseau. ! Réhabilitation et extension du réseau de transport et de distribution.


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3 Un payS oUvert SUr le monde Au cœur de l’internationalisation :

Le HUB de l’Afrique de l’Ouest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Les IDE affluent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

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le hUb de l’afriqUe de l’oUeSt pays africain le plus avancé sur l’océan atlantique, le Sénégal est une plaque tournante pour les échanges entre l’afrique, l’europe, l’asie et l’amérique. C’est le point d’accès privilégié de toute l’afrique de l’ouest et, plus largement, du continent pour lequel il représente un lieu d’escale apprécié.

p Le port autonome de Dakar bénéficie d’un positionnement exceptionnellement favorable.

ar avion, Dakar est à 5 heures de l’Europe, à 7 heures des États-Unis et 9 heures de l’Asie. La capitale est aussi à la croisée de plusieurs routes maritimes, ce qui présente un réel avantage comparatif pour le fret. Son port occupe une position stratégique à l’intersection des grandes lignes maritimes reliant l’Europe à l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord à l’Afrique du Sud. Grâce à la position que lui confère une rade bien abritée, il est aujourd’hui le troisième port de la sous-région après ceux d’Abidjan et de Lagos. Face à l’archipel du Cap Vert, le pays a un avantage certain dans la desserte de ses voisins que sont la Gambie, la Mauritanie, le Mali, la Guinée et la Guinée-Bissau.

UN ACCÈS PRÉFÉRENTIEL AUX MARCHÉS OCCIDENTAUX

Carrefour de l’Afrique, le Sénégal, où se rejoignent de multiples influences, concilie modernité et respect des traditions. Dakar, capitale moderne et dynamique témoigne de cette ouverture sur le monde. Le pays est un lieu d’échanges où tout investisseur, sans distinction d’origine est libre de s’installer et de développer ses projets dans les meilleures conditions. Le Sénégal offre des facilités pour les formalités de séjour, tant pour les touristes que pour les investisseurs étrangers. Au-delà de cette localisation particulièrement favorable, le pays bénéficie d’accès préférentiels aux plus grands bassins de

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Sénégal 2016 |e au cœur de l’internationalisation


Sénégal 2016 | au cœur de l’internationalisation

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Source : CIA World Factbook

Source : Intracen ITC Trade Map

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Sources : ANDS et DPEE (direction de la Prévision et des Études économiques).

Contrôle des manœuvres portuaires par caméra.

14,1 % 11,9 %

Mali

Suisse

Inde

France

4,2 %

Guinée

consommations du monde. Quand les conventions UE/ACP lui ouvrent les marchés européens sans quota et en franchise de droit ou à taux réduit, l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) facilite dans les mêmes termes les exportations de produits manufacturés au Sénégal en direction des États-Unis. ■

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4,7 %


focus

Sénégal 2016 | au cœur de l’internationalisation

intÉgration rÉgionale ! CEDEAO

Plus de 300 millions de consommateurs. Le Sénégal est membre fondateur de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Créée en 1975 elle regroupe 15 États (1) et génère un PIB global de près de 700 milliards de dollars, ce qui en fait la vingtième puissance économique mondiale. Elle représente un grand marché de plus de 300 millions de consommateurs.

! SYSCOA

! UEMOA

Un marché de 90 millions de consommateurs. L’Union économique et monétaire Ouest-africaine, dont le Sénégal est également membre, regroupe 8 pays (2) et représente un marché ouvert et concurrentiel de 90 millions de consommateurs, dont une classe moyenne en croissance.

! Franc CFA

(1) Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo. (2) Les pays de l’UEMOA : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo.

future de la valeur de leurs investissements. Il se traduit également par une plus grande ouverture des marchés européens aux produits des pays de l’UEMOA, la moitié du commerce extérieur de l’Union s’effectuant dans un environnement monétaire stable, marqué par l’absence de fluctuations de change. Outre la réduction des coûts des transactions commerciales, le lien monétaire du franc CFA avec l’euro est de nature à stimuler la mobilité des personnes, des biens et des capitaux entre les deux zones.

En parité fixe avec 400 millions de consommateurs. Le rattachement du franc CFA à l’euro par une parité fixe intègre de fait les pays de l’UEMOA à l’ensemble que forment les pays de l’Union européenne utilisant cette monnaie commune, soit une vaste zone économique et monétaire d’une population de près de 400 millions de personnes, structurée autour de l’euro. Le siège de l’institut d’émission commun aux pays de l’UEMOA, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui définit et met en œuvre la politique monétaire de la zone est fixé à Dakar. Cet ancrage comporte de multiples avantages, notamment le renforcement de la stabilité monétaire et financière, la consolidation du système financier. Il contribue à rassurer les opérateurs économiques, quant à l’évolution

Pour une plus grande efficacité. Le Système comptable ouest africain, nouveau plan comptable général commun aux membres de l’UEMOA, assure une plus grande efficacité du contrôle des comptes et donne aux associés et aux autres utilisateurs de l’information comptable toutes garanties de régularité, de sincérité et de transparence des états financiers.

! OHADA

Un droit des affaires harmonisé. En intégrant l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, ouverte à l’adhésion de tout État membre de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), le Sénégal adhère à un espace de sécurité juridique et judiciaire, renforçant du même coup la confiance des investisseurs. ■

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LaeSaNaG7LeaNe7FRIQUaeDaeL’OUaST ! CEDEAO

Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest Créée en 1975, la CEDEAO, organisation intergouvernementale est la principale structure destinée à coordonner les actions des pays de l’Afrique de l’Ouest. Ses missions : promouvoir la coopération

et l’intégration, avec pour objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine et, depuis 1990, veiller au maintien de la stabilité régionale avec la création de l’ECOMOG, groupe militaire d’intervention devenu permanent en 1999. La CEDEAO compte aujourd’hui 15 États membres. ■

LaSeÉT7TSeMaMBRaSeDaeL7eZONaeFR7NCeCF7e ! Zone Franc CFA

Comprend les huit États membres de l’UEMOA (union économique et monétaire ouest-africains) : • Bénin, • Burkina Faso,

• Côte d’Ivoire, • Guinée-Bissau, • Mali, • Niger, • Sénégal, • Togo. Renforcée des six États membres appartenant à la CEMAC (communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale) : • Cameroun, • République du Congo, • Gabon, • Guinée Équatoriale, • République centrafricaine, • Tchad. ■

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LaeSÉNÉG7LeMOTaUReDaeL’UaMO7 ! UEMOA EN CHIFFRES

Superficie : 3 509 600 km2 Population : 80 340 000 habitants Taux de croissance démographique : 3 % PIB nominal : 24 332,6 milliards de F CFA PIB réel (à prix constant) : 18 458,8 milliards de F CFA Taux de croissance du PIB réel : 4,3 % Taux d’inflation annuel : 4,3 %. ■ IDaecAmp212riAsie1égrAs2u0i Source : ANSD revu APIX pour Sénégal

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leS grandS atoUtS dU SÉnÉgal ! Une position géographique stratégique, ! Un coût de production compétitif, ! Une main d’œuvre bon marché et qualifiée, ! Une économie saine et compétitive, ! Un cadre juridique et fiscal rénové, ! Un accès privilégié aux marchés régionaux et internationaux.

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AccompAgnez l’investissement en toute sécurité.

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Les avocats jouent un rôle clé dans le développement d’une Afrique devenue un des plus dynamiques réservoirs de croissance du globe.

La plupart des pays francophones réunis au sein de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine et de la CEMAC) s’y sont préparés en favorisant un contexte accueillant pour les IDE. Au Sénégal, la nette amélioration du climat des affaires, palpable sur le terrain, a été saluée par les instances internationales et les investisseurs eux-mêmes. La sécurité juridique en est un des éléments majeurs. Le pays est membre fondateur de l’OHADA, organisation qui, depuis 1993, favorise et accompagne les améliorations des systèmes juridiques des 17 pays qui la composent. À travers ses bureaux affiliés dans 14 pays d’Afrique, GENI & KEBE, Cabinet d’Avocats accompagne depuis sa création, en 1912, l’investissement dans les secteurs clés qui soutiennent la croissance et le développement du continent africain. Reconnu par Chambers Global, Who’s who legal, et IFLR comme leader dans

mouhamed Kebe, associé-gérant du cabinet d’avocats geni & Kebe.

le domaine du droit des affaires, et de l’investissement en Afrique, le Cabinet GENI & KEBE est un acteur incontournable du conseil et de l’accompagnement des investisseurs, locaux et internationaux, dans leurs opérations au Sénégal et dans toute l’Afrique francophone. L’expérience de ses équipes multilingues, formées aux pratiques juridiques locales et anglosaxonnes, ainsi que ses références accumulées pendant un siècle de présence sur le continent en font un partenaire privilégié des multinationales, et des États, dans les secteurs clés de l’investissement. L’expertise du Cabinet est reconnue dans divers secteurs incluant entre autres : Arbitrage, Assurance, Banque et Finance, Droit des sociétés, Fusion & Acquisitions, BTP & PPP, Énergie & Mines, Transport…

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L’Afrique est la zone du monde où les investissements directs extérieurs (IDE) augmenteront le plus vite au cours des dix prochaines années. Son formidable potentiel, allié à d’énormes besoins en infrastructures et à une montée en puissance de sa nouvelle classe moyenne, active et dynamique, sont les moteurs de cet afflux.

tél. : +221 338 211 916 e-mail : mhkebe@gsklaw.sn Web : www.gsklaw.sn

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Son positionnement géographique, sa stabilité, le dynamisme de son économie et la qualité de l’environnement des affaires font du Sénégal une porte d’entrée incomparable pour les investissements à destination d’une afrique à l’aube de ses trente glorieuses.

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Les flux d’IDE ont plus que doublé en un an, passant de plus de 166 à près de 468 milliards de francs CFA.

utant d’atouts qui avaient déjà attiré des investisseurs de notoriété internationale dans les secteurs stratégiques de l’eau, des télécommunications, de l’énergie, du tourisme ou des transports, confortant un stock d'investissements directs extérieurs important pour la région. Avant le tournant des années 2000, ils venaient souvent de l’Europe, notamment la France. La montée en puissance de l’Afrique, fournisseurs de matières premières qui est aussi devenu un grand marché attractif et une place de production désireuse d’intégrer la chaîne des valeurs mondiale, a considérablement élargi le spectre des porteurs d’IDE. Aux côtés des « investisseurs historiques », on retrouve de plus en plus d’entreprises provenant essentiellement des zones géographiques avec lesquelles les échanges commerciaux se sont intensifiés. La Chine, le Brésil, l’Inde et les pays arabes ont ainsi fortement

contribué à diversifier l’origine et la nature du portefeuille des investissements extérieurs. On les retrouve dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et de l’industrie. Tous tiennent à participer à l’essor du continent en s’appuyant sur les valeurs sûres que représentent les classes moyennes en croissance et une main-d’œuvre disponible, avide de se former et désireuse de contribuer localement à la création de valeur ajoutée. Les résultats sont là : en une seule année, de 2011 à 2012, les flux entrants d’IDE ont doublé, passant de 166,2 milliards de francs CFA à 467,8 milliards (713,2 millions d'euros). En 2013, toujours soutenus par les stratégies de promotion de l’investissement mises en œuvre, la poursuite des réformes et les réalisations des grands projets en faveur du développement des infrastructures, ils atteignaient 254 milliards de francs CFA (390 millions d'euros) et la courbe ascendante se poursuit. ■

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Principaux investisseurs

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*La Chine arrive en 13e position avec 76,236 milliards de francs CFA

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Chine, Brésil, Inde et pays arabes font partie des nouveaux investisseurs au Sénégal.


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4 6hynEbPhPMOyn yhnMP6VyMyhÉ Un tissu économique dynamique :

Infrastructures structurantes : l’ensemble Diamniado . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Énergie : un mix énergies fossiles et renouvelables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 BTP : un dynamisme porteur de croissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

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LA RÉFÉRENCE : L’AUTOROUTE À PÉAGE DAKAR-DIAMNIADIO

Dès sa construction, l’autoroute de l’Espoir, dont le premier tronçon mène à l’aéroport international Blaise Diagne (A.I.B.D.) en cours d’achèvement, a impulsé une nouvelle dynamique au secteur du BTP, elle a aussi radicalement fluidifié une circulation au bord de l’apoplexie et dont la congestion coûtait cher à l’économie. Alors qu’il fallait compter un minimum d’une heure et demie pour parcourir les 32 kilomètres séparant Diamniado et la capitale, une demi-heure suffit désormais. Passer ainsi de 90 à quelque 30 minutes permet d’importantes économies de temps, de carburant (un véhicule particulier économiserait en moyenne grâce à lui 7 litres de carburant) et d’énergie. Ce projet et la manière dont il a été mené sont devenus une référence pour

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P2i : LA PLATEFORME ÉCONOMIQUE INTÉGRÉE DE DIAMNIADIO

Projet phare du Plan Sénégal Emergent, la construction de la P2i avance bien. Situé à 20 minutes de Dakar la P2i, partie intégrante d’un grand ensemble économique bénéficie d’une excellente position géographique qui lui permet d’avoir une proximité avec certaines infrastructures comme l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD), l’autoroute à péage, le port minéralier de Bargny. La plateforme, prolongement de la zone économique spéciale (Zes) de Dakar est déjà très attendue par les investisseurs,

Autoroute à péage Route Nationale 1

a permis à cette autoroute à péage – la première en Afrique de l’Ouest – de voir le jour est aussi la marque du degré d’ouverture des pouvoirs publics envers le privé et des opportunités d’affaires que cela recèle. Après l’embranchement qui permettra de desservir l’aéroport international Blaise Diagne, l’autoroute se scindera en deux branches pour rejoindre Thiès vers le nord et Mbour vers le sud. En désenclavant la presqu’île du Cap Vert, qui concentre l’essentiel de l’économie du pays, l’autoroute améliore l’accès aux grands projets

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d’infrastructure – existants et prévus – tels la Zone Économique Spéciale Intégrée et un nouveau centre de conférences.

notamment étrangers, dont certains sont étroitement associés aux travaux qui évoluent dans le sens de leurs besoins exprimés. Il était ainsi prévu que les hangars fassent 5 000 m2, suite aux demandes d’investisseurs, trois structures de 7 000 m2, capables d’accueillir chacun jusqu’à 15 000 travailleurs, sont actuellement en construction. En favorisant la création d’emplois et de richesses, cette plateforme industrielle intégrée de Diamniadio va doper le processus de transformation structurelle de l’économie sénégalaise. ■

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toute l’Afrique, saharienne et sub-saharienne. Référence technologique – l’autoroute n’a rien à envier aux voies occidentales les plus modernes – ainsi qu’en matière de financement, puisque la réalisation et l’exploitation sont le fruit d’un partenariat public-privé (PPP) particulièrement réussi. Pour ce PPP, qui lie l’État du Sénégal à la Banque africaine de développement (BAD), ainsi qu’à la Banque mondiale, à l’Agence française de développement (AFD), et – entre autres partenaires – au groupe Eiffage, la BAD a tiré parti de ses ressources concessionnelles en canalisant les opérations non souveraines d’un pays à faible revenu. Il sert désormais de base de réflexion et de travail tant aux bailleurs de fonds internationaux qu’aux gouvernements et aux entreprises privées. La manière dont ce partenariat public-privé


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Réhabilitation de la RN1 entre Kaolack et M’Birkelane.

Ohà|IrÉ|6bÉ6|yr rÉ|6bÉ6|IhÉyr ! 1 360 km de voie ferrée ; ! 1 170 km de pistes rurales ; ! 4 000 km de routes ; ! 1 000 MGW d’énergie électrique.

lPOhÉrnàP|Érn yn’InlUe La plateforme intégrée de Diamniadio propose un service de qualité regroupant des équipements de la dernière génération, un espace et des bâtiments fonctionnels, son centre de services intégrés, son guichet unique et la disponibilité des facteurs de production dont elle bénéficie lui permet de cumuler certains points forts comme : ! Une alimentation en électricité et en eau de qualité 24/24h, 7/7 jours. ! Une réserve d’eau. ! Une station de traitement des eaux usées ! Un réseau de télécommunication accessible. ! Des centres de services intégrés (banques, restaurants, hôtels, clinique…). ! Un centre logistique de 3 000 m2.

! Une protection contre les éventuels incendies. ! Des espaces de détente. ■

Ohà|IrÉ|6bÉ6|yr IE|PlP|É6IO|yr ! Le Sénégal dispose de trois aéroports internationaux : Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor. Pour faire face à l’accroissement du trafic aérien de passagers comme de fret et dans une volonté de proposer des prestations de qualité dans un cadre moderne et fonctionnel, l’aéroport international Blaise Diagne situé à Diass, à 45 km à l’est de Dakar sera prochainement ouvert. ! Le Sénégal est desservi par les plus grandes compagnies aériennes avec des liaisons directes vers les capitales des continents américains, européen, asiatique du Moyen-Orient et vers le reste de l’Afrique. Le transporteur national Sénégal Airlines offre des vols réguliers vers de nombreuses destinations.

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Le président Macky Sall et son homologue guinéen, le professeur Alpha Condé, en visite sur le Pôle Urbain de Diamniadio.

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! 3 axes secondaires : • Tivaouane-Darou appartenant aux ICS (industries chimiques du Sénégal) [phosphates] ; • Diourbel-Touba long de 47 km ; • Guinguinéo-Kaolack (21 km) et PK13-Mbao.

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Un environnement économique unique.

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! 2 axes principaux : • L’axe ouest-est long de 645 km, Dakar-Kidira-Thiès ; • L’axe sud-nord long de 193 km, Thiès-Saint-Louis.

Source : APIX

Situation 2015

Perspectives 2018

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Ferme photovoltaïque. Le renouvelable devra bientôt fournir 20 % de l’énergie produite au Sénégal.

énergie, sa fourniture et sa distribution font partie des priorités du gouvernement. Avant que ne se réalisent les projets renouvelables, en cours de construction, le gouvernement s’était engagé dans des opérations de mise à niveau qui ont considérablement amélioré la situation. Conscients de la charge, à la fois financière et environnementale, que représente le fait que 80 % de son électricité provienne d’énergie fossile, les pouvoirs publics ont profité de cette remise à plat pour encourager le développement des énergies renouvelables qui devraient, à l’horizon 2018, fournir 20 % de cette même production d’électricité, soit environ 260 mégawatts (MW). Toutes les formes seront requises, éolien, solaire, biomasse, mais aussi hydraulique. L’hydraulique, qui contribue déjà à hauteur de 50 MW à la production nationale

avec le site de Manantali sera complétée par des envois des centrales de Félou, Gouina (Mali) et autres, réalisés dans le cadre des organisations pour la mise en valeur des fleuves Sénégal et Gambie (OMVS et OMVG) dont le Sénégal fait partie. Senelec a, de plus, lancé des appels d’offres concernant toutes les autres formes d’énergie renouvelable. Le gouvernement, qui s’est fixé comme objectif d’assurer l’approvisionnement en énergie du pays en quantité suffisante, dans les meilleures conditions de qualité et de durabilité et à moindre coût, fait donc largement appel au renouvelable, pour atteindre, à l’horizon 2017, un taux d’électrification de 70 % (95 % en milieu urbain et 50 % en milieu rural). Actuellement, l’essentiel de la production d’électricité est le fait de …⁄…

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Le solaire est la solution la plus adaptée pour réduire la part des énergies fossiles au Sénégal.

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Quelles sont les ambitions de Greenwish Partners pour l’Afrique subsaharienne ? GreenWish Partners est une société d’investissement spécialisée dans les infrastructures d’énergie renouvelable qui se donne pour mission de constituer un portefeuille diversifié de 600 MW d’actifs renouvelables en Afrique subsaharienne sur les cinq à six prochaines années dont 150 MW de projets solaires sur les deux prochaines années.

Quelle place y tient le Sénégal ? Le Sénégal tient une place de choix dans notre stratégie d’investissement pour la production d’électricité de génération solaire et apporte une réponse compétitive au coût actuel élevé du mix énergétique. De plus, le solaire photovoltaïque constitue la solution la plus adaptée et rapide pour réduire l’exposition du pays aux importations de combustibles fossiles à destination de la génération électrique, ceci compte tenu du niveau particulièrement élevé d’irradiation solaire sur l’ensemble du territoire sénégalais. Il faut également souligner une forte volonté politique en faveur de la promotion des énergies renouvelables du Sénégal. La situation géographique, la stabilité politique et le cadre réglementaire du Sénégal sont également des facteurs qui justifient le choix de Dakar par GreenWish comme base pour l’extension de ses activités à toute la sous-région UEMOA et Afrique de l’Ouest. Pouvez-vous nous décrire Senergy 2 ? Le projet Senergy 2 porte sur la construction d’une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité 20 MW près

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de la ville de Dagana, plus précisément dans la commune de Bokhol. L’infrastructure sera raccordée au réseau de la Senelec en septembre 2016 et représentera 2,5 % de la capacité de génération actuelle du pays et 4 % des capacités opérées en propre par Senelec. La production annuelle de Senergy 2 donnera accès à l’électricité à près de 200 000 personnes et permettra d’éviter 25 000 tonnes d’émissions carbone par an. Outre son financement privé, hors budget de l’État, Senergy 2 représentera pour le gouvernement une économie estimée à 2,9 milliards de francs CFA par an sur les coûts de subvention et d’approvisionnement en combustibles. Vous travaillez au Sénégal depuis de longs mois, qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette collaboration ? L’enthousiasme accordé au projet Senergy 2 aussi bien de la part du gouvernement et de Senelec, qui nous apportent un soutien considérable sur le projet, que de la part des populations de la commune de Bokhol, avec qui nous avons eu des échanges très fructueux sur leurs attentes en termes de retombées. Le seul point d’ombre à la mise en place du projet a été la durée du processus de négociation du contrat d’achat d’électricité.

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Nous ciblons principalement les pays dans lesquels les énergies renouvelables proposent une solution pérenne et compétitive pour pallier le déficit et le coût d’approvisionnement en électricité élevé. Sur cette base, nous comptons déployer à horizon 2022 des actifs solaires photovoltaïques, éoliens, biomasse et hydrauliques dans une dizaine de pays d’Afrique subsaharienne avec un focus au cours des deux prochaines années sur la technologie solaire photovoltaïque. Notre stratégie d’investissement se veut inclusive avec, d’une part, la participation d’investisseurs internationaux et africains dans le financement des opportunités d’investissement à travers un véhicule dédié, libellé en francs CFA et, d’autre part, l’association de toutes les parties prenantes (État, sociétés nationales d’électricité et populations) au bénéfice économique, environnemental et social des projets.

Quels conseils donneriez-vous aux investisseurs qu’intéressent les multiples opportunités qu’offre le pays ? Nous incitons les investisseurs à s’intéresser au Sénégal qui offre un environnement propice au développement des affaires non seulement sur le plan réglementaire mais aussi politique et économique.

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centrales thermiques fonctionnant au fioul. Elle devra être diversifiée, en tenant compte des possibilités du charbon et du gaz. Les coûts de production sont encore élevés et l’ambition des autorités est de parvenir à 80 francs CFA/kWh à l’horizon 2018. Les réseaux sont vétustes et le territoire faiblement maillé, des extensions et rénovations sont prévues. Trois centrales au charbon, d’une capacité totale de 645 MW doivent progressivement prendre le relais de l’actuelle production des centrales diesel et turbines à gaz, en fait alimentées par du carburant, faute de gaz suffisant au Sénégal.

ment. Sont concernés : les infrastructures de transport et de distribution, mais aussi les projets portant sur des énergies renouvelables (solaire, biomasse, éoliennes, etc.), l’hydroélectricité, les biocarburants, la construction de centrales ainsi que l’exploration et la recherche tant pour le pétrole que pour le gaz.

ÉLECTRIFICATION RURALE : DE GRANDS PROJETS

Avec une irradiation solaire de 1 850 à 2 250 kWh/m2 par an, le pays dispose d’un potentiel important. Celui de l’éolien est moyen, notamment sur la grande côte avec des vitesses moyennes de vents de 65 mètres par seconde. La puissance installée cumulée atteint 4 MWc (Mega Watt Crête) soit 0,7 % de la puissance totale.

Les pouvoirs publics se sont engagés dans une vaste opération visant à réduire l’écart entre citadins et ruraux en matière d’accès à l’électricité. Actuellement, le taux du moyen d’électrification du pays est de 54 %, se répartissant comme suit : 90 % en zone urbaine et 24 % en zone rurale. L’objectif est d’atteindre un taux global de 60 % en 2016. Parmi les grands projets sur lesquels travaillent le ministère de l’Énergie et l’agence sénégalaise de l’Électrification rurale (Aser), la réalisation de 2 454 kilomètres de ligne moyenne tension en milieu rural.

L’ambitieuse politique de l’État, qui vise à développer un mix énergétique offre une grande variété d’opportunités d’investisse-

On note aussi la réalisation de mini-réseau basse tension et systèmes photovoltaïques décentralisés de près de 2 240 villages. ■

SOLAIRE, L’ÉNERGIE DU FUTUR

©  Source IRENA. All rights reserved.

||||||||||||| Renouvelables : l’exemple de Bokhol ■ C’est à Bokhol, à la frontière du Sénégal avec la Mauritanie, que GreenWish Partners construit actuellement Senergy II, le premier grand projet solaire du pays. Senergy II, centrale photovoltaïque d’une puissance de 20 MW, donnera accès à l’électricité à près de 200 000 personnes et contribuera à l’objectif de doublement de la capacité installée de production électrique du Sénégal (725 MW selon le ministère de l’Énergie). Il permettra de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles et d’éviter l’émission de 25 000 tonnes de CO2 par an. La centrale sera raccordée au réseau électrique nationale troisième trimestre de 2016 pour un investissement de 25 millions d’euros.

Bioénergie Géothermique Hydraulique Marémotrice Solaire Éolienne

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Carte des ressources renouvelables en Afrique.



BÉl n6hn :hIMOrMy lP|Éy6| ’anlaio0eé0anlgnéa2dagmnlgnBÉlnadnlanuNe00sfeueamnéNaxquerga .nuonfseénqomnuaénSmoiléndmoCogxnuoi2ténqomnuNEdodnlgnrtitSounad uanfaéseinlanmtqsilman.nuonla0oilanainusSa0aidG

y

n plein développement, le Sénégal a vu son secteur des BTP (Bâtiments et travaux publics) croître de plus en plus vite et de plus en plus fort. Avec une croissance moyenne d’environ 12 % depuis le tournant de 2000, il prend une part solide de l’économie nationale. Il est ainsi devenu une composante clé de l’économie sénégalaise, tant pour son rôle économique que pour les nombreuses créations d’emplois qu’il génère. Les différents éléments de ce secteur bénéficient des efforts importants déployés pour renforcer la croissance de l’économie nationale et soutenir l’emploi.

La construction, moteur du développement du pays.

L’IMPORTANCE DES GRANDS TRAVAUX

Ils sont soutenus tant par les investissements publics que ceux des partenaires au développement, notamment avec la multiplication des travaux routiers d’infrastructures. On pense l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) construit à Diass, mais aussi à l’autoroute à péage Dakar-Thiès, à la plateforme industrielle de Diamniadio ainsi qu’à la reconstruction de la Casamance. Tous ces projets ont nécessité non seulement la mise sur pied des bâtiments, mais aussi des réseaux d’assainissement et de voirie. Autre moteur de croissance du secteur : les importants besoins en logements. Cet ensemble de facteurs favorables contribuera fortement à la croissance de l’économie nationale au cours des cinq prochaines années ainsi qu’à la lutte pour réduire la pauvreté

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© APIX. All rights reserved.

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grâce à la création d’emplois et la distribution de revenus. Les pouvoirs publics y veillent, et s’appuient sur le potentiel du secteur pour bâtir le Sénégal prospère, moderne et résolument tourné vers l’avenir. L’expertise des entreprises sénégalaise, qui réalisent désormais régulièrement des ouvrages de grande envergure, est largement reconnue et leur savoir-faire recherché dans un continent où le BTP est partout en effervescence. Au sein des nombreuses entreprises qui prospèrent dans le secteur depuis quelques décennies, certaines occupent une place spécifique. Telle la CSE, entreprise familiale créée en 1970, que son développement fulgurant place au premier rang du BTP dans le pays et sûrement parmi les plus importantes d’Afrique. La société a, en effet très vite franchi les frontières du pays pour évoluer dans bien d’autres pays d’Afrique. À l’international, elle construit des hôpitaux, des établissements scolaires, des immeubles administratifs et privés, des complexes hôteliers, des infrastructures aéroportuaires, des lieux de culte… À Dakar, elle modernise le centre-ville édifiant des tours de verre très contemporaines. La CSE, qui a, par exemple, signé la réalisation du Waterfront et de l’hôtel Radisson Blue, redessine le visage de la célèbre corniche.

LOGEMENT SOCIAL, SECTEUR EN PLEIN DÉVELOPPEMENT

Le secteur du logement social pèse actuellement 11 % du PIB du pays. C’est aussi un enjeu stratégique majeur. Le développement accéléré de l’habitat social est une des priorités des pouvoirs publics. Il représente une réelle opportunité économique dans un contexte d’urbanisation rapide, avec une croissance de l’ordre de 3,3 %, supérieure à la croissance de la population qui est de 2,6 %. La population urbaine du Sénégal, estimée à 43 %, va suivre la tendance haussière mondiale, ce qui ne pourra qu’aug-

menter encore une demande en logements déjà estimée entre 10 000 et 15 000 unités d’habitation par an. Générant un nombre important d’emplois directs et indirects, le secteur, qui pèse déjà lourd dans l’économie, représente un moteur de développement et de compétitivité à long terme. Toujours inférieure à la demande, l’offre de logements au Sénégal est constituée de programmes de logements clés en main sur des parcelles viabilisées, ce qui favorise aussi le système d’auto-construction. Les partenariats public-privé sont très recherchés et le gouvernement œuvre à la mise en place d’un environnement favorable aux investisseurs dans ce secteur clé. ■

’yrnEVP’6ÉOPhrn 6n’PdyMyhÉnrPbOI’ SITUATION EN 2015 ! Offre très inférieure à la demande : entre 3 000 et 5 000 logements/an (dont 1 000 par les promoteurs immobiliers et 4 000 par l’autopromotion) ; ! Renchérissement du loyer et occupation anarchique des zones non planifiées ou non viabilisées souvent impropre à l’habitat. SITUATION HORIZON 2025 ! Création de nouveaux pôles urbains à Dakar et dans d’autres villes ; ! Production de 10 000 unités d’habitation par an.

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ROGNE


Sénégal 2016 | Publi-rédactionnel

L’efficacité d’un grand opérateur portuaire mondiaL Dans le cadre de la stratégie de modernisation des infrastructures adoptée par le Port Autonome de Dakar, DP World, quatrième opérateur portuaire mondial, était chargé en 2008, pour une période de vingt-cinq ans renouvelables, d’organiser, d’équiper, d’opérer et d’assurer la maintenance du terminal à conteneurs situé à la zone nord du port.

À

ce titre, d’importants chantiers ont été ouverts pour hisser les normes d’exploitation aux standards internationaux, améliorer sensiblement les performances et faire du terminal un outil moderne, leader dans la sous-région. Le programme d’investissement réalisé, de plus de 77 milliards de francs CFA, dépassait largement les engagements contenus dans le contrat de concession. Ils concernaient des domaines aussi essentiels que le génie civil, les équipements, la technologie informatique, la sécurité et la sûreté. Ainsi le Terminal à conteneurs s’est vu doté de portiques et de cavaliers de parc (RTG) neufs, de tracteurs et d’engins, tous équipés de terminaux montés, permettant la transmission sur écran des instructions aux conducteurs via un réseau de plus de 4 km de fibre optiques qui maille le terminal. La sécurité des biens et des personnes est une composante fondamentale de la politique de DP World Dakar. Toutes les installations sont dotées de système de télésurveillance (CCTV) et leurs accès sont contrôlés par lecteur de carte.

LES PERFORMANCES DE DP WORLD

Dans sa recherche permanente de solutions innovantes pour ses clients, DP World Dakar est le premier opérateur de terminal en Afrique de l’Ouest à offrir aux lignes maritimes des opérations en fenêtre avec succès : il s’agit d’un engagement à garantir aux lignes régulières l’accostage de leurs navires à un jour et une heure fixes par semaine, à leur allouer les ressources …⁄…

Accueil nAvireS Profondeur de quai

12 m

Profondeur de chenal d’entrée

13 m

Nombre de postes à quai

3

Linéaire de quai

720 m

Superficie parc à conteneurs

25 hectares

Capacité

619 900 E.V.P.

doingbusinessin Sénégal | Édition 2016


humaines et en équipements permettant d’atteindre des cadences de chargement et de déchargement très élevés pour une gestion optimale de la rotation de leurs navires et permettre ainsi de réaliser d’importantes économies d’échelle. DP World Dakar a aussi considérablement raccourci le temps d’attente moyen des navires en rade, aujourd’hui quasiment nul alors qu’il était d’environ 15 heures auparavant. Un tour d'horizon des ports dans la sous-région montre que Dakar reste le port où les navires attendent le moins. L’utilisation des portiques, doublée d’un système d’exploitation performant et d’un capital humain compétent a porté la productivité des opérations navires à un niveau significatif qui continue de s’améliorer. Le terminal fonctionne 24h/24 et 7j/7 et les réceptionnaires ou chargeurs prennent livraison de leurs conteneurs ou les approchent à toute heure, de jour comme de nuit. Le temps de service moyen pour la livraison ou la réception des conteneurs, toutes catégories confondues, entre le moment où le camion franchit la grille d’entrée du terminal et celui où il en sort avec le conteneur, est d’environ 23 minutes depuis 2009.

ÉquiPementS ! 2 portiques post Panamax avec une double capacité de levage. ! 2 portiques STS Panamax avec une double capacité de levage. ! 3 grues Gottwald. ! 10 portiques de parc RTG - (1sur 6). ! 7 chariots élévateurs Reachstackers. ! 4 fourchettes élévateurs pour conteneurs vide de 7 hauteurs. ! 32 tracteurs et semi-remorques de parc. ! 560 points de branchements pour conteneurs frigorifiques.

© DP World. All rights reserved.

Sénégal 2016 | Publi-rédactionnel

Dans le cadre de la convention de concession le liant au Port Autonome de Dakar, DP World va réaliser le port du Futur appelé Nouveau Port de Dakar. Il sera situé à Bargny et intégré à la Zone Franche formant ainsi un ensemble intégré avec le nouvel Aéroport Blaise Diagne. Ce projet améliorera l’efficacité, induira l’abaissement du coût du commerce et stimulera la compétitivité du Sénégal. ■

DP WorlD DAnS le monDe ! Plus de 65 terminaux portuaires à travers les six continents. ! Trafic total de 60 millions TEU en 2014. Prévision : plus de 100 millions de TEU en 2020. ! DP World est le 4e opérateur de terminaux dans le monde par les volumes traités et ses capacités. ! DP World sert 58 000 navires par an dans ses terminaux, soit près de 160 navires par jour et opère près de 1 200 portiques à travers le monde. ! Mis bout à bout, le total des conteneurs qui ont été traités par DP World ferait plus de huit fois le tour du globe. ! DP World, c’est une équipe de 36 000 employés.

doingbusinessin Sénégal | Édition 2016


LES CENT PLUS GRANDES

© Source APIX, Classement 2014.

Rang

Société

Secteur

Chiffre d’affaires (millions F CFA)

PDG

Contacts

1

SONATEL - SA

Télécoms

559 838

Alioune Ndiaye

www.sonatel.sn

2

SAR - SA (SOCIÉTÉ AFRICAINE DE RAFFINAGE)

Industrie

438 576

Omar Diop

www.sar.sn

3

TOTAL SÉNÉGAL

Industrie

337 602

Thibault Flichy

www.total.sn

4

SENELEC - SA

Industrie

264 211

Pape Dieng

www.senelec.sn

5

ITOC - SA

Industrie

167 534

Abdoulaye Diao

itoc@orange.sn

6

GROUPE MIMRAN (GMD+CSS)

Industrie

159 763

Jean C. Mimran

groupemimran.com

7

SHELL SÉNÉGAL - SA

Industrie

139 749

Ebenezer Faulkner

www.shell.com

8

SOCOCIM INDUSTRIES - SA

Industrie

138 551

Youga Sow

www.vicat.com

9

INDUSTRIES CHIMIQUES DU SÉNÉGAL

Industrie

127 927

Alassane Diallo

www.ics.sn

Commerce des carburants

112 569

Ezzedin Hamyouni

www.oillibya.com

10

OILIBYA

11

C.D.S. - SA (LES CIMENTS DU SAHEL)

Industrie du ciment

106 947

Latfallah Layousse

+221 33 839 87 27

12

GROUPE TSE

Commerce

101 500

Cheikh Amar

tse-afrique.com

13

SUNEOR

Industrie

101 494

Thiendiaté Bouyo Ndaw

www.suneor.sn

14

SENTEL GSM - SA (TIGO)

Télécoms

66 113

Diego Camberos

www.tigo.sn

15

SDE - SA

Services

66 028

Mamadou Dia

www.sde.sn

16

ELTON SA (ELTON OIL COMPANY SA)

Industrie

60 189

Babacar Tall

www.eltonoil.com

17

SBG SÉNÉGAL - SA (SAUDI BINLADIN GROUP)

BTP

56 296

Bakr bin Laden

www.sbg.com.sa

18

ETNOCELL SA

Commerce

55 577

Marcello Tormenti

+221 33 820 17 38

19

COMPTOIR COMMERCIAL MANDIAYE NDIAYE

Commerce

49 889

Moustapha Ndiaye

+221 77 638 29 70

20

DIPROM - SA

Services

48 089

Moustapha Seye

www.diprom.sn

21

CBAO-AWB

Banques

46 230

Mounir Oughiri

www.cbao.sn

22

DPW DAKAR (DP WORLD DAKAR SA)

Services

45 765

Alassane Diop

www.dpworld.com

23

SGBS

Banques

44 886

Yann de Nanteuil

www.sgbsonline.sn

24

NESTLE SÉNÉGAL - SA

Industrie

44 034

Jean C. Coujat

www.nestle.com

25

SIBA - SA

Industrie

43 097

Falilou Kane

+221 33 879 12 70

26

LABOREX SÉNÉGAL - SA

Commerce

41 309

Sylvain Voletti

www.laborex-senegal.com

27

SOBOA - SA

Industrie

41 134

Patrick Heraibi

www.soboa.sn

28

PHILIP MORRIS MANUFACTURING SÉNÉGAL

Industrie du tabac

40 488

Thierno Diallo

www.pmi.com

29

CSE - SA (CIE SAHÉLIENNE D’ENTREPRISES)

30

NOUVELLE MINOTERIE AFRICAINE SA

31

EIFFAGE SÉNÉGAL

32

BTP

39 167

Aliou Sow

groupecse.com

Industrie

38 168

Ameth Amar

nmasanders.com

BTP

37 581

Gérard Sénac

www.eiffage.sn

COMPAGNIE SÉNÉGALAISE DES LUBRIFIANTS

Industrie

36 569

Bertrand Hatier

221 33 839 54 54

33

COPHASE - SA

Industrie

34 098

Stéphane Francisco

www.ubipharm-senegal.com

34

HOLDING CCBM

Commerce

34 080

Serigne Mboup

www.ccbm.sn

35

ORYX SÉNÉGAL - SA

oryxenergies.com

36

LA SÉNÉGALAISE DE L’AUTOMOBILE

37

LONASE - SA

38

BOCAR SAMBA DIEYE

39

MTOA - SA

40

Industrie

33 143

Serigne M. Dièye

Commerce

32 693

Jérôme Barth

senegalaise-automobile.com

Services

31 821

Amadou S. Kane

www.lonase.sn

Commerce

31 473

Bocar S. Dièye

+221 77 638 44 10

Industrie

31 367

Claude Mullender

+221 33 849 25 00

CFAO SÉNÉGAL

Commerce

31 223

Richard Bielle

cfaomotors-senegal.com

41

DAMAG - SA

Commerce

29 608

André Michel

Bd de la Gueule Tapée

42

CONSORTIUM D’ENTREPRISES - DAKAR

BTP

29 542

Rassene Chemali

www.cde.sn

43

SATREC - SA

Industrie

29 440

Chaikou Haidouz

+221 33 832 55 38

44

PORT AUTONOME DE DAKAR

Services

29 044

Cheikh Kanté

www.portdakar.sn

45

SOCIÉTÉ COMMERCIALE NDIENE SARL

Commerce

27 772

Oumar Touré

toubatrade.org

46

BICIS

Banques

27 200

Pierre Bérégovoy

www.bicis.sn

47

SOFIEX - SARL

Commerce

26 171

Adnane Choubassy

www.sofiex.sn

48

GROUPE SENTENAC (MOULINS SENTENAC +SOCAS)

Industrie

25 337

Donald Baron

socas-senegal.com

49

PATISEN - SA

Industrie

24 646

Youssef Omais

www.patisen.com

50

BOLLORE AFRICA LOGISTICS SÉNÉGAL

Services

24 403

Christophe Pujalte

bollore-africa-logistics.com


ENTREPRISES DU SÉNÉGAL Société

Secteur

Chiffre d’affaires (millions F CFA)

PDG

Contacts

51

ECOBANK

Banques

24 251

Serge Ackré

www.ecobank.com

52

SENARH SA

Industrie

23 001

Nicolas Brugvin

www.oleosen.com

53

MÉTAL AFRIQUE - SA

Industrie

22 939

Ghaleb Jaber

+221 33 849 39 51

54

AMADOU LO

Commerce

22 391

Amadou Lo

+221 77 638 23 68

55

STAR OIL SA

22 383

Birahim Diop

+221 33 869 39 39

56

INTERFACE MOBILE SARL

21 118

Mamadou Niane (DGA)

+221 33 825 20 70

57

SENCOM - SARL

Industrie Distrib. produits et appareils Commerce

20 836

M Ndiouck

sencomcompany.com

58

GROUPE CMS

Banques

20 309

Mouhamed Ndiaye

www.cms.sn

59

LRD - SA (LA ROCHETTE DAKAR)

Industrie

19 723

Adel Salhab

www.larochettedakar.com

60

SAF INDUSTRIES SÉNÉGAL - SA

Industrie

19 173

Riad Fakhri

+221 33 889 70 00

61

COMTRADE SARL MONIZ DA MAIA SERRA & FORTUNATO EMPREITEIROS SUCCURSALE SONES SA (SOCIÉTÉ NATIONALE DES EAUX DU SÉNÉGAL)

Commerce

19 124

Karim Chirara

+221 33 821 66 78

62 63

me

BTP

19 077

Luis Campos Ferreira

www.msf.pt

Locations sans opérateurs

18 784

Charles Fall

www.sones.sn

64

MATFORCE

Commerce

18 395

Mamadou Sow

www.matforce.com

65

FALL DISTRIBUTIONS & SERVICES SARL

Commerce

18 352

Abdoulaye Fall

+221 33 842 35 60

66

PFIZER AFRIQUE DE L’OUEST

Industrie

17 660

Cheikh Tidiane Ba

www.pfizer.sn

67

SOCIÉTÉ DE PÈCHE ET D’ARMEMENT SÉNÉGALAIS

Industrie

17 420

Jacques Marec

sopasen-sn.net

68

VITOGAZ SÉNÉGAL

Services

17 405

Pierre Vuillier

www.vitogaz.com

69

BOA

Banques

17 057

Mamadou Igor Diarra

www.bank-of-africa.net

70

SOCIÉTÉ HENAN CHINE

BTP

16 922

Bao Fei

senegal.henanchine.com

71

BATI-PLUS INDUSTRIE - SA

Industrie

16 526

Christian Samra

groupebatimat.com

72

DIOP DISTRIBUTION

Commerce

16 368

M. Diop

n.c.

73

CCSN (COMPTOIR COMMERCIAL SOPE NABY)

Commerce

16 303

Mamadou Diallé Ndiaye

+221 33 864 68 85

74

SONAM ASSURANCES

Assurance

15 802

Mamadou Diop

www.sonamassurances.sn

75

ATLAS DISTRIBUTION SARL

Commerce

15 453

n.c.

+221 33 832 57 16

76

SODEFITEX - SA

Industrie

15 421

Bachir Diop

www.sodefitex.sn

77

LCS - SA (LES CÂBLERIES DU SÉNÉGAL)

Industrie

15 027

Adel Attieh

www.lcs.sn

78

SIMPA - SA (SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE MODERNE DES PLASTIQUES AFRICAINS)

Industrie

14 891

Ibrahima Hawili

+221 33 834 39 39

79

ÉTABLISSEMENTS JAMIL TARRAF & COMPAGNIE

Commerce

14 806

Ali Khalil

+221 33 821 58 74

80

MBACKE & FRÈRES SURL

Commerce

14 701

n.c.

n.c.

81

EXPRESSO SÉNÉGAL - SA

Télécoms

14 595

Abdallah Saïd

expressotelecom.sn

82

WARTSILA WEST AFRICA - SA

Commerce

14 542

Mamadou Goumble

www.wartsila.com

83

TIGER DENRÉES SÉNÉGAL

Commerce

14 521

Ibrahima Diop

+221 33 822 11 19

84

TRANSRAIL - SA

Services

14 319

Abass Jaber

+221 33 842 79 65 +221 33 853 05 98

85

SOSEMAT SA (SOCIÉTÉ SÉNÉGALAISE DE MATÉRIAUX)

Commerce

14 101

Baalbaki Ali

86

L’AFRICAINE DE L’AUTOMOBILE

Conc. auto

14 099

Joseph Azar

www.laa.sn

87

ERES SÉNÉGAL - SA

Commerce

13 999

Pilar Fernandez

+221 33 832 39 20

88

SEDIMA - SA

Industrie

13 991

Babacar Ngom

www.sedima.com

89

ALLIANZ ASSURANCES

Assurances

13 876

Xavier Laurent

www.allianz-sn.com

90

SODIPHARM - SA

Commerce

13 781

Papa Oumar Diaw

www.sodipharm.sn

91

SÉNÉGAL PÈCHE - SA

Industrie

13 686

Fabien Chenal

+221 33 822 23 23

92

COGECA SA (COMPAGNIE GÉNÉRALE D’EXPLOITATION DE CARRIÈRE)

Industrie

13 338

M. Layousse

Km 23 route de Rufisque, Rufisque, Sénégal

93

CNCAS

Banques

13 262

Arfang Boubacar Daffe

www.cncas.sn

94

BIS

Banques

13 256

Omar Mbodj

www.bis-bank.com

95

SENICO - SARL (SÉNÉGALAISE INDUSTRIE COMMERCE)

Industrie

12 992

M. Dia

www.senico-sn.com

96

SCIS (Sté COMMERCIALE ET INDUSTRIELLE DU SÉNÉGAL)

Commerce

12 907

n.c.

ccis.sn/us.htm

97

LA POSTE (ex OPCE)

Services

12 893

Siré Dia

www.laposte.sn

98

BRM

Banques

12 543

Alioune Camara

www.brmbank.com

99

NSSA (NOVEL SÉNÉGAL SA)

Commerce

12 467

Lamine Kane

+221 33 824 03 63

100

SOCIÉTÉ NOUVELLE DES SALINS DU SINE SALOUM

Industrie

12 162

Guy Deschamps

salins@sinesaloum.net

© Source APIX, Classement 2014.

Rang


Š All rights reserved.


pages 52 | 53

5 UNE ÉCONOMIE EN ORDRE DE MARCHE Affaires, un climat positif :

Les cercles vertueux en action . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 Nette amélioration de l’environnement des affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 GAINDE 2000, artisan du changement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 Les grandes infrastructures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

doingbusinessin Sénégal | Édition 2016


Les premières mesures concrètes du plan Sénégal émergent, notamment celles portant sur ses trois priorités phares, ayant été rapidement engagées, leurs premiers effets bénéfiques sont maintenant bien visibles et reconnus par les classements internationaux.

Q

uelques points noirs, qui coûtaient cher à l’économie sénégalaise, ont connu une réelle amélioration. Citons en premier lieu la circulation routière et le transport, notamment entre la presqu’île du Cap Vert et le reste du pays, ainsi que la fourniture d’électricité. Dans le même temps l’agriculture commençait à relever la tête.

Cheikh Anta Diop à Dakar, la principale université du pays.

INFRASTRUCTURES ET RESSOURCES HUMAINES : LE GRAND RATTRAPAGE

Côté infrastructures routières et transport, l’ouverture du premier tronçon de l’autoroute l’Avenir, une trentaine de kilomètres entre Dakar et Diamniadio, a changé la vie et les affaires des entrepreneurs. Côté éner-

gie, la restructuration de Senelec, tant sur le plan des ressources humaines que des matériels, aura été un signal fort, surtout alliée aux travaux de modernisations entrepris sur les réseaux. S’en suit sur le terrain une réelle amélioration de la situation. L’électricité constitue un levier essentiel du développement de la croissance d’un pays comme le Sénégal, un des plus industrialisés d’Afrique. Des retards d’investissement n’avaient pas permis de suivre une demande en électricité qui augmente de près de 8 % par an. Le rattrapage actuellement en cours amène le Sénégal au niveau de production d’énergie dont son économie a besoin, tout en favorisant l’utilisation d’énergies non-fossiles renouvelables, notamment le solaire. Quant à l’agriculture, l’accent mis sur la structuration

doingbusinessin Sénégal | Édition 2016

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LES CERCLES vERtUEUx EN ACtION


Sénégal 2016 | Affaires, un climat positif

RESSOURCES HUMAINES : UN ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DE QUALITÉ

Dans le contexte économique mondial difficile, où la concurrence et compétitivité sont devenues des exigences qui s’imposent à tous, seules les ressources humaines de qualité permettront aux économies en développement d’être compétitives dans l’économie mondiale. Ayant compris cet impératif, le Sénégal a misé sur l’éducation et la formation des hommes et des femmes qui constituent une richesse inestimable pour le pays. Le pays consacre plus du tiers de son budget national à l’éducation. Il compte de nombreux établissements publics et privés d’enseignement primaire, secondaire et supérieur. L’enseignement se fait en français et des écoles assurent également un enseignement dans d’autres langues comme l’arabe, l’anglais ou le chinois. Le Sénégal constitue

ainsi un vivier de compétences et dispose à ce titre d’un important pool de cadres et d’experts de haut niveau formés localement ou à l’étranger (notamment dans l’Union européenne et en Amérique du Nord). La large gamme de formations notamment techniques et professionnelles facilite le recrutement de ressources humaines performantes et rapidement opérationnelles.

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de la filière arachidière, ainsi que sur la mise en place des divers projets de soutien à l’agriculture familiale ont permis d’obtenir des résultats tangibles.

Par ailleurs la maîtrise des langues étrangères les plus courantes (anglais, espagnol, arabe, italien) en plus du français langue officielle favorise les échanges d’affaires avec les interlocuteurs du reste du monde. De plus, le large accès aux TICs assure une bonne pratique des outils informatiques actuels par le plus grand nombre. De prestigieuses universités et des écoles étrangères proposent, sur place ou en partenariat, en formation initiale et en formation continue des cursus de haut niveau qui répondent aux besoins des entreprises quels que soit le secteur, notamment dans le domaine agroalimentaire et les services. L’enseignement à distance connaît également un essor important. ■

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Le Sénégal a très tôt misé sur l’éducation et la formation de ses forces vives.

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focus

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L’ENSEIgNEMENt

Une offre en phase avec les besoins. L’enseignement secondaire au Sénégal est proposé dans trois types d’établissements : l’enseignement supérieur public, les Écoles nationales supérieures et les établissements privés d’enseignement supérieur : ! L’enseignement supérieur public se compose de cinq universités : l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) et les universités de Thiès, de Ziguinchor et de Bambey. ! Les ENP : les écoles nationales supérieures telles que l’École polytechnique de Thiès (EPT). ! 173 établissements privés d’enseignement supérieur qui délivrent essentiellement des formations professionnelles dans le domaine du tertiaire. Les établissements publics accueillent régulièrement un effectif total de près de 78 000 étudiants.

À côté des universités publiques, le Sénégal compte quatre écoles d’enseignement supérieur à vocation régionale créées en collaboration avec plusieurs pays : ! L’École inter-États des Sciences et Médecine vétérinaires (EISMV) qui forme aux métiers de la médecine vétérinaire. ! L’École supérieure multinationale des Télécommunications (ESMT), spécialisée dans la télé-informatique et les télécommunications. ! Le Centre africain d’études supérieures en gestion (CESAG), sous tutelle de la BCEAO (banque des États de l’Afrique de l’Ouest), forme à des diplômes dans la finance, la comptabilité et la gestion. ! L’École régionale de la Navigation aérienne et du Management (ERNAM), sous la tutelle de l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique) délivre une formation dans les domaines de la sûreté de l’aviation civile, de la gestion des aéroports, du management, de l’informatique et de la maintenance des infrastructures de génie civil. ■

Les 5 principales universités sénégalaises

■ Saint-Louis

Dakar ■ ■ thiès

■ Bambey

Ziguinchor ■

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Croissances attendues Années

Nb. d’étudiants pour 100 000 habitants

2015

985

Perspectives 2015-2025

1 317



Les classements mondiaux qui mesurent le climat des affaires et la compétitivité des sites de production, à commencer le Doing Business de la Banque mondiale, mais aussi Moody’s, Standard & Poor’s et beaucoup d’autres ont salué ces changements positifs en améliorant très sensiblement la position du Sénégal.

L

Le terminal containers du port de Dakar.

e changement de point de vue de la Banque mondiale est intervenu dès la fin octobre 2014, lorsque le Sénégal, qui se trouvait au 171e rang de son classement Doing Busines s’est retrouvé propulsé à la 156e place. Fin octobre 2015, la nette amélioration se poursuivait puisqu’au classement 2016, le pays a encore gagné trois places en accédant à la 153e. Une ascension rarissime pour ce classement de la Banque mondiale qui reconnaît tenir désormais mieux compte des réalités du terrain en accordant plus d’attention « à l’efficacité des réglementations, pour estimer la rapidité, le coût et la simplicité d’une transaction ». Même reconnaissance par le Forum économique mondial de Davos dont l’Indice mon-

dial de compétitivité (Global Competitiveness Index) qui, dans son classement publié en septembre 2015, confirme la place du Sénégal dans le top 15 des pays africains les plus compétitifs et lui fait encore gagner deux places, ce qui le situe au 110e rang, en seconde position à l’échelle de la CEDEAO. Même chose pour un indice désormais reconnu comme un des mieux adaptés aux réalités africaines, l’indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG). IIAG prend principalement en compte quatre concepts mesurant la qualité de la gouvernance, des infrastructures et des droits humains fondamentaux — accès à l’éducation, à la santé ainsi que liberté d’expression. Dans le rapport publié en

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L’ENvIRONNEMENt DES AffAIRES


octobre 2015, il citait le Sénégal parmi les cinq pays ayant connu une amélioration au cours des quatre dernières années alors que, selon lui, la situation se serait détériorée sur l’ensemble du continent.

LE SÉNÉGAL TOUJOURS DANS LE TOP 10

DES MEILLEURS RÉFORMATEURS

Les réformes engagées par le Sénégal et qui lui ont valu de figurer pour la deuxième année consécutive, au Top 10 des pays considérés comme les plus réformateurs du monde pour la Banque mondiale, car ils ont mis en place au moins trois réformes phares, se poursuivant, les résultats iront s’améliorant. Il apparaît déjà que certaines réformes n’ont pu être prises en compte par le classement publié fin 2015, ainsi les tarifs des notaires, ou les plateformes automatisées comme seninfogreffe.com Autant d’acquis pour le prochain classement. Parmi les améliorations notables, celles qui touchent au commerce extérieur. Elles permettent au Sénégal d’afficher des résultats parfois bien meilleurs que ceux relevés dans l’OCDE et sont essentiellement imputables à l’achèvement du processus de dématérialisation de la procédure de dédouanement, avec l’entrée en vigueur, en février 2012, de la télé procédure de dédouanement appelée « Gaindé intégral ». Celle-ci permet ainsi aux opérateurs privés de faire leurs démarches administratives d’import-export à partir de leurs lieux de travail. Pour répondre aux grands objectifs du P.S.E., le plan Sénégal émergent, à savoir porter le taux de croissance à 7 % dès 2017 et diversifier l’économie, le gouvernement mise sur la densification du tissu productif par l’instauration d’un climat des affaires propice aux investissements privés nationaux et étrangers. Il a donc, avec l’assistance du groupe de la Banque mondiale, adopté une feuille de route dont la mise en œuvre est suivie au plus haut niveau. Une trentaine de réformes et de mesures d’amélioration du climat des affaires et

de compétitivité ont été réalisées entre décembre 2012 et août 2014 pour permettre au Sénégal de profiter à la fois des dynamiques de délocalisation et du potentiel que représentent les 300 millions d’habitants du marché commun de la CEDEAO. Autant d’éléments qui doivent hisser le Sénégal au rang de grand pays manufacturier en Afrique. L’environnement juridique et fiscal a ainsi été assaini et harmonisé, grâce à l’adoption d’un nouveau Code des impôts en 2012 et d’un Code des douanes en 2013, ainsi que par la rénovation du Code des procédures civiles. Le rythme des réformes s’est également accéléré dans les domaines de la justice commerciale, de la législation du travail et des P.P.P. (partenariats public-privé), en plus de la simplification et de l’automatisation des procédures liées à l’investissement et au commerce. Toutes les réformes du cadre législatif et réglementaire des affaires seront finalisées d’ici la fin 2015, avec la révision du code des mines et des actes uniformes de l’OHADA. D’autres suivront, toujours à un rythme soutenu. ■

DES RÉfORMES tRÈS REMARQUÉES Les réformes réalisées par le Sénégal ont été saluées par la Banque mondiale. Domaines à l’honneur : ! Adoption du nouveau Code des Impôts, en 2012, et du nouveau Code des Douanes, en 2014. ! Le raccordement de l’électricité (gain de 10 places). ! Les transferts de propriété (gain de 18 places). ! La création d’entreprise – maintien la performance parmi les 100 premiers (gain de 6 places). ! La fermeture des entreprises (gain de 8 places).

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GAINDE 2000,ARTISAN DE LA MUTATION Au cœur de l’amélioration concrète du climat des affaires on retrouve gAINDE 2000, éditeur de solutions informatiques.

D

epuis près de 20 ans, GAINDE 2000 œuvre à la conception et la mise en œuvre de solutions technologiques de pointe pour les gouvernements, les zones portuaires et les entreprises. Ses outils, numériques, se déclinent comme autant de programmes : Orbus Guichet unique, Orbus Custom, Orbus Payment, Orbus Logistic… Les solutions créées par GAINDE 2000 participent à l’amélioration de la productivité et des performances des entreprises. Sur le terrain, elles ont largement contribué à l’amélioration de l’environnement des affaires mis en place par le gouvernement et

ont permis à l’administration douanière de relever les défis d’une modernisation réussie. Tout a commencé avec Orbus guichet unique du commerce extérieur, mis sur pied en 2004. Le système est conçu pour faciliter les formalités de prédédouanement par des échanges électroniques entre les différents intervenants et ainsi faciliter les échanges commerciaux en rationalisant et en sécurisant les opérations dans toute la chaîne de dédouanement. Le système Orbus interconnecte les agences publiques et privées, les banques et les intervenants de la chaîne de dédouanement. Il repose à la fois sur une

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système informatique douanier, la plateforme Orbus Payment permet de payer électroniquement en toute sécurité les droits de douane et taxes assimilées. Orbus Payment interconnecte les banques – auxquelles les usagers peuvent transmettre des instructions de paiement –, les donneurs d’ordre (commissionnaires agréés en douane, opérateurs économiques…), et la douane.

infrastructure technologique et un dispositif de services. C’est un système modulaire pouvant s’adapter à tous les systèmes douaniers, en mode centralisé ou décentralisé. Orbus Customs, qui a suivi, est une solution complète qui s’adapte aux exigences d’une administration douanière moderne. Elle est flexible dans son déploiement et permet aux Douanes d’échanger des données avec d’autres entités. Le commissionnaire agréé en douane soumet sa déclaration électroniquement. Le système couvre toutes les procédures de dédouanement depuis la transmission électronique du manifeste par le consignataire jusqu’à l’enlèvement des marchandises en passant par la gestion des entrepôts, la déclaration, le transit, le paiement. La solution favorise les échanges électroniques en intégrant le traitement des normes EDIFACT. Le paiement électronique est une fonction essentielle dans un système de dédouanement. Raccordée au

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Orbus Logistics est une solution de dématérialisation des services logistiques. La plateforme intègre l’ensemble des acteurs qui interviennent dans la prise en charge de la cargaison et des passages portuaires et aéroportuaires. Elle assure gain de temps et de coûts ainsi qu’une sécurisation tant des échanges d’informations que des opérations physiques sur les marchandises. GAINDE 2000, qui s’est internationalisé dès ses débuts offre désormais ses solutions dans le monde entier. ■

France Kazakhstan Kirgizstan Tajikistan

États-Unis

Sénégal

Togo

Burkina Benin

Malaisie

Maurice

GAINDE 2000 solutions de fonctionnement GAINDE 2000 expertises GAINDE 2000 partenariats

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LA SécURITé, UN fAcTEUR cLé DE SUccèS.

Par la force des choses et au regard des menaces multiformes qui pèsent ou qui sont susceptibles de peser sur elles, les organisations quelle que soit leur taille, leur degré de complexité ou d’importance sont obligées d’intégrer dans leurs démarches le facteur sécuritaire au risque d’entraver leur fonctionnement ou de mettre en péril leur propre existence. Ce paradigme s’impose à nos espaces portuaires au regard des enjeux stratégiques qui les concernent.

Ayant compris cela, nous nous sommes évertués à relever notre niveau sécuritaire dans nos installations. Ceci nous a déjà valu un satisfecit, réaffirmé récemment, des garde-côtes américains qui ont félicité

Le fait que le Sénégal, par la voix de la Subdivision des Phares et Balises, ait été choisi pour accueillir la 61e session du Conseil de l’Association Internationale pour la Sécurité Maritime en même temps que l’Atelier de l’Organisation Maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre est une aubaine inespérée pour mettre en avant la performance de notre système de sécurité maritime mais aussi pour inviter nos pairs dans ces organisations à poursuivre la réflexion en vue d’une mutualisation des efforts dans la quête d’une plus grande sécurité de nos espaces maritimes.

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Cheikh Kante, Dg Port Autonome de Dakar

le Port Autonome de Dakar pour les efforts entrepris dans ce sens. Ceci nous vaudra aussi dans l’avenir la certification ISO 28000 que nous nous sommes engagés à obtenir grâce à notre partenariat avec G3S Securimind. Et c’est en très bonne voie.

Ce choix de faire de Dakar la capitale de la signalisation maritime le temps de ces rencontres nous honore, certes. Il nous exhorte aussi à continuer nos efforts dans ce domaine pour faire de la sécurité et de la sûreté un facteur clé de succès. Et c’est à notre portée !

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LES GRANDES INfRASTRUcTURES Parmi les grands projets d’investissements de ces dernières années, aux côtés de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio, en service depuis le 1er août 2013 et la plateforme P2i, figuraient d’autres infrastructures structurées autour de la DIZES (Zone Économique Spéciale Intégrée de Dakar).

P AIDB, le nouvel aéroport international Blaise Diagne.

articulièrement bien positionnée, à 45 kilomètres de Dakar, au débouché du tronçon terminé de l’autoroute à péage, à proximité immédiate du nouvel aéroport international Blaise Diagne (AIDB), la DIZES poursuit son installation. Le lieu et les bâtiments qui y sont prévus en feront le point central de la zone de développement, de compétitivité et de croissance qui exercera un puissant effet d’entraînement sur l’économie nationale. Cet espace d’accueil d’activités économiques offrira aux entreprises des services de standards internationaux, un cadre fiscal incitatif défini par la loi ainsi que des procédures facilitant leur

exploitation. Il confortera la position du Sénégal comme le « hub » des affaires pour l’Afrique de l’Ouest. Le projet, qui dépasse le concept de zone franche industrielle comprend un parc industriel, des espaces de services, des bureaux et une plateforme logistique. Sont également prévus, une zone commerciale, des complexes touristiques et des zones résidentielles. La haute autorité en charge de l’administration de la Zone offrira aux entreprises, à travers un Guichet Unique, les services …⁄…

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collectifs (télécommunications, électricité, eau, gestion des ordures…) les services administratifs (agrément, permis et licences, autorisations, banques et services financiers) et logistiques (transport, stockage) au niveau des normes internationales. La DIZES, par ces différents éléments en cours de réalisation, constitue l’un des leviers principaux de la stratégie de croissance accélérée. La zone économique s’étend sur une superficie de 718 hectares, avec 12 000 hectares en réserve pour l’extension future du site. Les travaux ont démarré sur les 45 hectares de la phase pilote du projet. Il est prévu d’attirer en moyenne 400 entreprises au cours des cinq premières années d’exploitation et près de 1 000 entreprises au bout de vingt ans, employant près de 40 000 salariés et créant indirectement près de 100 000 emplois.

LE PORT MINÉRALIER DE BARGNY

Le port minéralier de Bargny, projet initié par l’État du Sénégal, prendra en charge l’important trafic de produits miniers et pétroliers existants (phosphate de Thiès et de Taïba) ou projetés (phosphate de Matam, minerai de fer du Sénégal oriental). Il contribuera à

la réduction du trafic vers le port de Dakar et à la promotion du secteur minier par la réduction des coûts de transports et la fluidité des opérations. Le désengorgement de la capitale permettra aussi de réduire les temps de chargement et de déchargement. La mise à disposition de zones de stockage à forte capacité sur place, associée à la possibilité d’amarrage de plus gros navires participera à la réduction des coûts de transport terrestre ainsi que des surestaries. Localisé à Sendou situé à 32 kilomètres du port autonome de Dakar sur la baie de Gorée et à côté de Bargny, le port se trouve aussi à proximité immédiate de la plateforme économique intégrée P2i, elle-même intégrée dans la zone économique spéciale de Dakar DIZES. Les éléments du projet : • Une jetée offshore de 4 400 mètres et des installations de desserte terrestre et ferroviaire ainsi que de stockage et de traitement des marchandises. • Un poste de chargement de navires de 60 000 tonnes métriques avec un tirant d’eau de 15 mètres, un autre de 170 000 tonnes métriques avec un tirant d’eau de 21 mètres et une aire de stockage et d’opération de 483 hectares. ■

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Le Centre International de Conférence à Diamniadio a été inauguré en 2014, pour accueillir le xve Sommet de la Francophonie.

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6 FilièreS d’avenir Opportunités, services-industries :

La révolution numérique en marche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Diamniado : le choix d’ATOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 L’ADIE fait entrer le pays dans l’ère numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 Le grand marché des assurances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 Santé : une proposition diversifiée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 La reprise industrielle se confirme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Opportunités, richesses naturelles :

L’expansion du secteur minier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 Les promesses des hydrocarbures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Un potentiel agricole exceptionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 Pêche et aquaculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 Irrésistible Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 Tourisme : d’innombrables atouts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Carnet de bord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98

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le Sénégal a très tôt saisi les opportunités d’un secteur actuellement en train révolutionner le monde : le numérique.

n

umérique, TIC, télé services, le Sénégal a de grandes ambitions. Fidèle à son rôle de phare de l’Afrique, il s’est rapidement donné les moyens de les réaliser. Les projets actuellement en cours de réalisation sont énormes, à la mesure du rôle qu’ils sont appelés à jouer dans la transformation du pays. Au fur et à mesure qu’ils se dessinent, on verra nombre des activités de ce secteur clé, actuellement focalisées sur la capitale, glisser vers Diamniadio et la Diamniadio Valley qui accueillera le pôle fédérateur par excellence : la future « Ville Numérique ».

Le Sénégal est devenu une destination de choix pour l’externalisation de la relation clients et de services informatiques.

La ville numérique de Diamniadio entre dans le cadre du programme Parc des technologies numériques (PTN), une composante du Plan Sénégal émergent (PSE). Érigée sur une superficie de 25 hectares, elle sera dotée de centres d’hébergements de données et de formation, ainsi que d’infrastructures télécoms modernes.

UN SECTEUR VIBRANT EN PLEINE MUTATION

Le Sénégal se positionne comme un leader en Afrique, en matière de TIC. Au cours de la période 2006-2010, le pays a pu réduire progressivement la fracture numérique, grâce à un réseau numérisé à 100 %, une extension de la couverture du territoire par les différents réseaux de télécommunication que sont Orange Sénégal, Tigo et Expresso. Les entreprises, l’administration et la société se sont approprié les technologies d’une manière fulgurante. L’introduction des TIC

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la rÉvolution numÉrique en marche


dans le système éducatif a permis de familiariser très tôt et assez aisément les populations à l’usage de ses outils. Le secteur de l’économie numérique est essentiellement porté par le secteur privé, national et international. Plus de 300 PME sont actives, à tous niveaux, dans les Technologies de l’Information et de la Communication. Elles fournissent les services dont l’économie locale a besoin mais la nouveauté réside dans la place grandissante qu’occupe le Sénégal à l’international, dans les services informatiques et téléphoniques. Le pays est devenu depuis une dizaine d’années une destination de choix pour l’externalisation de la relation client et des services informatiques à valeur ajoutée. Sa notoriété ne cesse de grandir dans le monde pour différents types de services qui représentent les grandes opportunités de la filière. Parmi elles: le Business Process Outsourcing (BPO), qui est une forme d’externalisation des processus métiers d’une entreprise (relation client, télé saisie, traitement de données, etc.). Dans les premières places aussi l’Ingénierie informatique (tierce maintenance applicative, intégration de systèmes, développement d’applications spécifiques, Mobile banking…) ainsi que les centres de contact (Télémarketing, Hotline, Support technique à distance…).

un rÉSeau de tÉlÉcommunicationS 100 % numÉriSÉ ! 6 000 kilomètres de fibre optique ; ! 12,4 gb/s de bande passante internet ; ! 3G partout sur tout le territoire et 4G imminente; ! Câble ACE de 17 000 kilomètres avec point d’atterrissage à Dakar.

PerSPectiveS à l’horizon 2025 ! Mise en place de la « Ville Numérique » du Sénégal. ! Mise en œuvre du haut débit. !;Finalisation de la transition numérique. ! Mise en place du centre BPO, d’unités de montage de terminaux numériques, de Digipoles, de points d’échanges internet et d’espaces numériques (cyber cases).

oPÉrateurS de tÉlÉcommunicationS et FourniSSeurS internet ! Les trois opérateurs titulaires d’une licence globale : • Sonatel (Orange) du groupe France Télécom; • Sentel GMS (Tigo) du groupe Millicom international ; • Sudatel (Expresso) de l’opérateur soudanais Sudatel. ! L’opérateur titulaire d’une licence de service universel des télécommunications (consortium du Service Universel SA CSU). ! Les deux fournisseurs de services internet (Orange, Arc informatique). La prolifération des SSII, call centers, sites et portails sénégalais, traduit l’expansion des TIC au Sénégal. Cette opportunité n’a pas laissé indifférent les grands groupes tels que Nokia, Microsoft, Hewlett Packard, ou encore Ericsson… Aussi, Dakar abrite depuis 2009, le seul bureau permanent de Google en Afrique francophone. ■

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Sénégal 2016 i opportunités : services-industries


DiamniaDio : Le choix D’aToS Parmi les groupes mondiaux attirĂŠs par les perspectives de ce que l’on appelle dĂŠsormais la diamniadio valley, le groupe français atos.

d

ès janvier 2015, Thierry Breton, PDG d’Atos — ancien ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le 3e gouvernement de JeanPierre Raffarin sous la prĂŠsidence de Jacques Chirac — annonçait que le groupe français spĂŠcialiste mondial des services informatiques (conseil, gestion et intĂŠgration de systèmes) comptait installer une plateforme

DÊjà prÊsent au SÊnÊgal, notamment à travers l’entreprise Bull qui fait partie du groupe, Atos souhaite dÊvelopper une plateforme numÊrique pour offrir aux ingÊnieurs sÊnÊgalais la possibilitÊ de travailler dans le dÊveloppement de logiciels pour de grands programmes mondiaux. InterrogÊ sur les ÊlÊments qui motivaient cette importante dÊcision du groupe, Thierry Breton mettait en avant le rÊalisme et l’Ênergie avec laquelle les pouvoirs publics mettent sur pied et font vivre les politiques du Plan SÊnÊgal Émergent.

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SĂŠnĂŠgal 2016 i opportunitĂŠs : services-industries

 Le SÊnÊgal devrait prendre le leadership sur cette rÊflexion pour mettre en place une Afrique numÊrique.  Thierry Breton, PDG Atos.

numÊrique dans le projet de ville numÊrique de Diamniadio qui fera du SÊnÊgal  une destination privilÊgiÊe de l’innovation et de la recherche  dans le domaine des TIC. Cette installation devrait gÊnÊrer un millier d’emplois d’ici à trois ans.

LES CONDITIONS INDISPENSABLES À L’ESSOR DES TIC, RÉUNIES AU SÉNÉGAL

Parmi elles, il relevait les trois conditions indispensables Ă l’essor des TIC, conditions rĂŠalisĂŠes au SĂŠnĂŠgal, Ă savoir : les formations Ă dĂŠlivrer dans les secteurs Ă forts gisements d’emploi et Ă forte valeur ajoutĂŠe du numĂŠrique, la qualitĂŠ des rĂŠseaux numĂŠriques qui doit faire l’objet d’un processus d’amĂŠlioration continu et l’environnement juridique et fiscal. Ce Ă quoi il ajoutait que, dans ce contexte : ÂŤ il est ĂŠgalement important de dĂŠpasser le cadre national dans la mesure oĂš lorsqu’on parle de numĂŠrique, cloud, Big Data, cela implique un groupe de pays qui partagent la mĂŞme vision notamment en termes de rĂŠgulation, de protection des donnĂŠes, et je pense que le SĂŠnĂŠgal devrait prendre le leadership sur cette rĂŠflexion pour mettre en place une Afrique numĂŠrique. Âť â–

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l’adie Fait entrer le PayS danS l’ère numÉrique l’agence de l’informatique de l’État (a.d.i.e), cheville ouvrière de l’informatisation de l’État, est une structure autonome en charge de la mise en œuvre de cette politique.

c’

est donc elle qui, en coordination avec les différents services de l’administration, les autres organes de l’État et les collectivités locales, a mené tous types d’actions permettant à l’administration de se doter d’un dispositif cohérent de traitement et de diffusion de l’information, répondant aux normes internationales en matière de qualité, de sécurité, de performance et de disponibilité.

Une administratio n numérique efficace, au service du citoyen.

Sa mission principale est la mutualisation des ressources de l’État en vue de rationaliser les dépenses informatiques, d’harmoniser les choix technologiques des différents services de l’administration et de faciliter les échanges de données.

DES OBJECTIFS CONCRETS REMPLIS AVEC BRIO

Les objectifs qui lui avaient été assignés étaient des plus concrets, de leur réalisation dépendait la réussite du projet numérique sénégalais et, au-delà, la mutation économique et technologique du pays. Tous ces objectifs ont été remplis, comme on a pu le voir avec la nette amélioration du climat des affaires par exemple, à savoir : ! L’édification d’une infrastructure nationale de réseaux assurant l’interconnexion des services de l’administration ; ! L’équipement des services de l’État en matériels informatiques ; ! La mise en ligne de contenus, d’applications, ainsi que d’outils de gestion et d’aide à la décision ; ! L’amélioration de la communication avec les usagers (citoyens, entreprises et agents

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Sénégal 2016 i opportunités : services-industries


de l’État) par la fourniture d’interfaces dĂŠcentralisĂŠes d’accès Ă l’administration ; ! La mise en place de normes rĂŠpondant aux standards internationaux de qualitĂŠ et de sĂŠcuritĂŠ des systèmes d’information. Ă€ travers l’ADIE, le gouvernement du SĂŠnĂŠgal a adoptĂŠ une dĂŠmarche visant Ă amĂŠliorer le service public en s’appuyant sur les Technologies de l’Information et de la Communication. Dans cette optique, l’ADIE a dĂŠveloppĂŠ un ensemble de services pour

contribuer Ă la bonne gouvernance par la promotion d’une administration numĂŠrique efficace au service du citoyen. Les activitĂŠs de l’ADIE s’articulent autour de six axes : ! L’ingĂŠnierie ; ! L’Êquipement et les infrastructures ; ! L’hĂŠbergement ; ! La solidaritĂŠ numĂŠrique ; ! Les services e-citoyens ; ! La formation. â–

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SĂŠnĂŠgal 2016 i opportunitĂŠs : services-industries

||||||||||||| Les grandes rĂŠalisations de l’ADIE â– RĂŠseau Intranet administratif, l’ADIE a mis en place une infrastructure d’opĂŠrateur de tĂŠlĂŠcommunications reposant sur un backbone en fibre optique long de 500 kilomètres et desservant 47 stations de base Wimax et 80 BTS CDMA offrant Ă l'administration diffĂŠrents types de services basĂŠs sur la voix, la vidĂŠo, les donnĂŠes et les images ; â– L’Êlaboration du Plan de DĂŠveloppement stratĂŠgique de l’ADIE 2014-2017. Il s’inscrit dans le cadre de la prise en compte de la nouvelle loi d’orientation 2009-20 du 4 mai 2009, de son dĂŠcret d’application et du dĂŠcret 2010-1812 du 31 dĂŠcembre 2010 relatif au contrat de performance applicable aux agences d’exĂŠcution. Ce plan a servi de base Ă l’Êlaboration d’un contrat de performance, une nouvelle prescription pour les agences d’exĂŠcution, qui va engager l’ADIE vis-Ă -vis du ministère de l’Économie et des Finances, ainsi que de sa tutelle, sur des obligations de rĂŠsultat par rapport Ă ses objectifs affichĂŠs, en contrepartie des ressources financières que les pouvoirs publics mettront Ă sa disposition. â– FUDPE veut contribuer Ă l’amĂŠlioration de la gestion des finances publiques par la maĂŽtrise des donnĂŠes du personnel et ainsi permettre Ă l’État du SĂŠnĂŠgal d’avoir une plus grande maĂŽtrise sur ses effectifs et sa masse salariale qui impactent rĂŠgulièrement le budget gĂŠnĂŠral ; â– TeleDAC, vise Ă faciliter les conditions d’obtention de l’autorisation de construire dans la rĂŠgion de Dakar Ă travers la dĂŠmatĂŠrialisation complète de la procĂŠdure. En d’autres termes, il s’agit de rĂŠduire les coĂťts supportĂŠs par les usagers d’au moins 25 %, et de rĂŠduire les dĂŠlais

d’instruction et de dĂŠlivrance du permis de construire Ă moins de 15 jours. â– Mise en place de la TĂŠlĂŠphonie de l’État pour l’administration afin de permettre d’avoir des communications sĂŠcurisĂŠes et gratuites entre agents de l’État. D’ailleurs, une convention de partenariat tripartite a ĂŠtĂŠ signĂŠe entre le ministère des Finances, la SONATEL et l’ADIE pour l’acquisition de nouveaux ĂŠquipements et aider l’État Ă rĂŠduire sa facture tĂŠlĂŠphonique. â– Nouveau portail servicepublic.gouv.sn permet aux citoyens d’accĂŠder sans entrave Ă une information administrative de qualitĂŠ pour mieux connaĂŽtre leurs droits et obligations. En 2014 le portail a ĂŠvoluĂŠ avec l’intĂŠgration des espaces tĂŠlĂŠprocĂŠdures et e-citoyen permettant de crĂŠer un vrai dialogue entre l’administration et ses administrĂŠs. â– Projet E-dĂŠchets, consiste Ă rĂŠcupĂŠrer tous les dĂŠchets d’Êquipements ĂŠlectriques et ĂŠlectroniques (DEEE) de l’administration, du secteur privĂŠ et des entreprises en vue de les traiter selon les normes adĂŠquates sans risques pour les travailleurs, les populations et l’environnement. Des conventions ont notamment ĂŠtĂŠ signĂŠes avec la SAR, la SONATEL et l’ISE. D’autres seront signĂŠes avec des structures comme la SOCOCIM, le CrĂŠdit Mutuel du SĂŠnĂŠgal, Expresso, Ecobank, CBAO, SDE, etc. L’ADIE, a obtenu du ministère de l’Environnement, une attestation de mise en norme environnementale permettant l’exploitation de ces dĂŠchets. Ă€ ce jour plus de dix tonnes ont pu ĂŞtre rĂŠcupĂŠrĂŠes.

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Secteur en pleine croissance, le marché de l’assurance du Sénégal est le troisième d’afrique francophone. Son chiffre d’affaires dépasse les 100 milliards de francs cFa.

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Tiré par la progression de l’économie et la montée en puissance des classes moyennes, le marché de l’assurance affiche de belles performances.

vec 24 sociétés d’assurances dont 16 sociétés « Dommages » (IARD : incendie, accidents et risque divers) et 8 « Vie et capitalisation », le secteur réalise un chiffre d’affaires global de plus de 100 milliards de francs CFA (102,812 milliards CFA) dont 74 % couvrent la partie Dommages qui, avec un chiffre d’affaires de plus de 76 milliards FCFA affiche une croissance de 6 %. L’assurance vie, avec un chiffre d’affaires de plus de 26 milliards FCFA connaît, elle, des croissances de 9 % bien en ligne avec la montée en puissance d’une classe moyenne qui souhaite à la fois consommer et capitaliser.

aSSuranceS dommaGeS • Amsa Assurances • Axa Assurances • Allianz Assurances • Assurance La Sécurité Sénégalaise • Askia Assurances • Sunu Assurances • Saham Assurance • CNART • Groupe Sonam Assurances • MAAS • NSIA Sénégal • Prévoyance Assurance • Salama Assurances • Sonac • Saar • Wafa Assurances

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le Grand marchÉ de l’aSSurance


Pour accroître la taille du marché afin de permettre au secteur des assurances de contribuer davantage au financement de l’économie, la direction des assurances compte promouvoir les branches assurance agricole, assurance islamique ou Takaful, micro-assurance, assurancecrédit-caution et assurance vie.

aSSuranceS vie • Amsa Assurances • Allianz Assurances • NSIA-Vie Sénégal • Sen Assurance Vie • Saar Vie • Sonam Mutuelle • Sonam Vie • UASEN-Vie

BELLE PROGRESSION DES MARCHÉS AUTO ET ASSURANCES VIE

L’assurance Dommages dominée par la branche Autos se redresse avec 7% de progression alors qu’elle accusait une baisse de -7,4% en 2011. Cette branche a contribué à tirer le marché avec 1,67 milliard de hausse du fait, certainement, de l’augmentation de l’âge limite d’entrée des véhicules d’occasion qui est passé de cinq à huit ans. Il faut noter que l’Assurance-Vie, toujours portée par les assurances collectives (banque, retraite complémentaire, décès entreprises…) qui en réalisent plus des deux tiers, continue à progresser de façon significative : +20 % hors

Épargne-Retraite collective. Tous les acteurs du secteur, sur lequel Allianz arrive en tête, ne cessent d’innover, ainsi Askia qui, à partir d’un accès en ligne facile, vient de lancer une solution sur mesure pour les Sénégalais de la diaspora en Europe ainsi que dans plusieurs pays de la CEDEAO et les membres de leurs familles restés au pays. Marqueur supplémentaire du dynamisme économique du pays le marché florissant des assurances contribue pour 1,28 % à son PIB. ■

Top 9 des banques au Sénégal Société

Rang

Chiffre d’affaires (millions F CFA)

PDG

Contacts

1

CBAO-AWB

46 230

Mounir Oughiri

www.cbao.sn

2

SGBS

44 886

Yann De Nanteuil

www.sgbsonline.sn/fr

3

BICIS

27 200

Pierre Bérégovoy

www.bicis.sn

4

ECOBANK

24 251

Serge Ackré

wwww.ecobank.com

5

Groupe CMS

20 309

Mouhamed Ndiaye

www.cms.sn

6

BOA

17 057

Mamadou Igor Diarra

www.bank-of-africa.net

7

CNCAS

13 262

Arfang Boubacar Daffe

www.cncas.sn

8

BIS

13 256

Omar Mbodj

www.bis-bank.com

9

BRM

12 543

Alioune Camara

www.brmbank.com

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Sénégal 2016 i opportunités : services-industries


SĂŠnĂŠgal 2016 i opportunitĂŠs : services-industries

Le SÊnÊgal, idÊal pour une première implantation en afrique des limites et plafonds contractuels) à la plus simple (hospitalisation).

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• L’assurance PrÊvoyance ComplÊmentaire SantÊ qui accompagne les entreprises dans leur effort social vis-à -vis de leurs employÊs en complÊtant le contrat d’assurance santÊ souscrit par un contrat permettant le reversement d’un capital aux ayants droit de l’employÊ en cas de disparition prÊmaturÊe de celui-ci. • L’assurance Titulaire de cartes qui permet à une tranche de la population gÊnÊralement non bancarisÊe mais ÊquipÊe de cartes non adossÊes à un compte, de bÊnÊficier de couverture d’assurance prÊvoyance lui permettant de disposer d’un capital en cas d’incapacitÊ ou de laisser un capital à ses ayants droit en cas de disparition.

Xavier laurent, dG, allianz SĂŠnĂŠgal.

Quelles innovations, quels produits spĂŠcifiques, Allianz propose-t-il au SĂŠnĂŠgal ? Xavier Laurent – Allianz SĂŠnĂŠgal Assurances, leader du marchĂŠ des assurances au SĂŠnĂŠgal, s’inscrit dans une dynamique d’innovations afin de rĂŠpondre aux attentes de nos clients et prospects. Ainsi, nous avons lancĂŠ quatre nouveaux produits en 2015 : • L’assurance SantĂŠ Prestige, produit de santĂŠ haut de gamme permettant de garantir individuellement ou en famille l’assurĂŠ pour le remboursement de ses frais de santĂŠ selon une territorialitĂŠ internationale. Plusieurs formules de garanties lui sont proposĂŠes, allant de la plus complète (toutes garanties prises en charge Ă 100 % sous rĂŠserve

• L’assurance Homme-ClĂŠ constitue ĂŠgalement un produit phare car elle permet de pĂŠrenniser l’entreprise et protĂŠger son savoir-faire en cas d’invaliditĂŠ ou de disparition prĂŠmaturĂŠe d’un collaborateur jouant un rĂ´le dĂŠterminant dans l’entreprise. Le capital est reversĂŠ Ă l’entreprise, permettant de prĂŠserver l’activitĂŠ et de maintenir la confiance des partenaires financiers. Comment voyez-vous ĂŠvoluer le marchĂŠ sĂŠnĂŠgalais de l’assurance ? X.L. – Le marchĂŠ sĂŠnĂŠgalais de l’assurance est en constante croissance, du fait principalement du dĂŠveloppement des entreprises du pays, de l’arrivĂŠe de nouveaux investissements ĂŠtrangers, et de l’Êmergence d’une classe moyenne. La stabilitĂŠ du pays, le port de grande taille, les infrastructures transport qui permettent des dĂŠbouchĂŠs commerciaux sur la sous-rĂŠgion, alliĂŠs Ă un cadre rĂŠglementaire globalement bien dĂŠfini font du SĂŠnĂŠgal un lieu idĂŠal pour une première implantation en Afrique.

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Sénégal 2016 i opportunités : services-industries

ALLIANZ Sénégal Assurances est présent au Sénégal depuis 1938 et a, au fil des années, tissé des relations de confiance avec ses assurés, faisant de notre groupe le premier assureur du pays.

surtout d’améliorer la qualité de nos services par des délais de traitement moins longs.

Allianz Sénégal a ainsi la chance d’accompagner les plus grandes entreprises dans la gestion de leurs risques matériels, financiers et humains dans le pays.

Notre objectif est plus que jamais d’accompagner les entreprises installées au Sénégal en leur offrant des couvertures d’assurances adaptées à leurs activités (incendie, responsabilité civile, transport, automobile, santé, construction, retraite complémentaire, indemnités de fin de carrière).

La Direction des Assurances, sous l’égide du Ministère des Finances, est un régulateur disponible et à l’écoute, conscient de l’importance des assureurs dans le développement du pays via la pérennisation des investissements du secteur privé.

En cas de survenance de sinistre, nous mettons en avant notre raison d’être, à savoir : être présent aux côtés de nos assurés et œuvrer pour la meilleure indemnisation possible, dans les meilleurs délais. Deux exemples peuvent illustrer cette vocation :

Notre appartenance au groupe Allianz, parmi les leaders mondiaux de l’assurance et des services financiers, nous encourage à offrir le meilleur à nos clients. C’est dans ce cadre que nous nous sommes engagés dans la mise en place d’une démarche d’Excellence Opérationnelle (OPEX) en production et en indemnisation nous permettant de fluidifier nos procédures, d’offrir une meilleure visibilité pour un pilotage au quotidien, mais

• Assureur du principal hôtel du Sénégal, dont le sinistre incendie a été un des plus importants de l’histoire du Sénégal, nous avons indemnisé plus de 2 milliards de francs CFA, permettant à l’hôtel de reprendre ses activités dans les meilleurs délais. • Également assureur de la plus grande usine de recyclage de friperie qui a complètement brûlé en 2014, le sinistre a été indemnisé à hauteur de 1,7 milliards de francs CFA.

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Notre objectif de sécurisation des entreprises s’installant au Sénégal se poursuit avec le dynamisme du Port Autonome de Dakar. En plus de proposer des contrats d’assurance transport adaptés (maritime, terrestre, aérien, etc.), nous pouvons, grâce à la présence de notre groupe présent dans 12 pays du continent africain offrir une couverture internationale aux futurs investisseurs au Sénégal. Enfin, face à la prise de conscience par les populations de l’utilité de l’assurance et à l’émergence d’une classe moyenne, notre volonté est d’accompagner le citoyen sénégalais en lui permettant de sécuriser ses conditions de vie par des offres d’assurances.

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SantÉ : une ProPoSition diverSiFiÉe l’offre de services de soin au Sénégal est structurellement portée par le secteur public et complétée par le secteur privé.

l Hopital de la Paix à Ziguinchor et Centre hospitalier de Touba.

e Sénégal est un pays de référence en matière de formation en médecine et de soins. L’expertise du corps médical et la qualité du plateau technique contribuent à attirer au Sénégal une clientèle en provenance de toute la sous-région.

contenir le VIH SIDA. Un programme multisectoriel de lutte contre le SIDA est mis œuvre dans le pays depuis 2002.

Toutes les spécialités médicales, chirurgicales et paramédicales sont représentées. Le dispositif sanitaire public s’accompagne d’une offre privée abondante : cliniques, centres de cure, services d’urgence et soins à domicile. Les cliniques privées sont dotées d’une médecine de pointe, de centres de diagnostic et de laboratoires modernes. Aussi, le Sénégal est l’un des rares pays africains cités en exemple comme ayant pu

En matière de santé, le pays a enregistré l’ouverture de cliniques spécialisées dans des domaines divers de la médecine et qui accueillent notamment, pour leurs soins médicaux, beaucoup de ressortissants de la sous-région. Des volets de pointe tels que l’imagerie médicale, la chirurgie rétinienne, la mammographie, la recherche biologique… ont commencé à connaître un essor fulgurant à partir des années 2004-2005.

UNE RÉPUTATION D’EXCELLENCE DANS TOUTE LA SOUS-RÉGION

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Sénégal 2016 i opportunités : services-industries


Le Sénégal offre des perspectives d’investissements attractives à travers toute la chaîne de valeur, de la recherche développement à la production de médicaments génériques et de produits phytopharmaceutiques. D’autres opportunités sont à saisir dans la recherche biomédicale et génétique, les centres de convalescence et de bien-être, la chirurgie plastique reconstructive, l’industrie pharmaceutique… En outre, le Sénégal de par sa situation géographique, dispose d’une flore extrêmement riche dans sa diversité offrant d'intéressantes ressources végétales utilisables à des fins médicinales. À cet égard, certaines espèces de plantes médicinales concentrent des molécules à l’efficacité scientifiquement prouvée. ■

© Photo : Louis Dasylva. All rights reserved.

Le secteur s’appuie sur les atouts suivants : ! Un réseau développé de cliniques privées et de centres spécialisés, offrant une variété de traitements ; ! Des centres de diagnostic et des laboratoires d’analyses très modernes ; ! Des institutions de niveau international (ENDSS, École de Médecine St Christopher Iba Mar Diop…) et une faculté de médecine de renom qui forme notamment des médecins de la sous-région et du Maghreb ; ! Un code de déontologie aux normes internationales ; ! Un cadre réglementaire et institutionnel sécurisé ; ! La présence de plusieurs majors, telles Pfizer, Sanofi-Avantis… qui se sont lancés dans la fabrication de médicaments génériques et la distribution de divers équipements et appareils médicaux ; ! La protection intellectuelle des brevets; ! L’existence d’une large gamme de plantes médicinales et d’un savoir-faire en matière de phytothérapie, pouvant constituer une base solide pour la recherche et le développement dans ce domaine.

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Sénégal 2016 i opportunités : services-industries

Le secteur offre de belles possibilités sur l’ensemble de la chaine de valeur.

PerSPectiveS Pour 2025 • Couverture et relèvement des plateaux techniques ; • Couverture maladie universelle (CMU) • Politique nationale des urgences ; • Renforcement des mécanismes des politiques de gratuité ; • Amélioration de la gouvernance du secteur ; • Développement du partenariat publicprivé.

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la rePriSe induStrielle Se conFirme

le Sénégal est l'un des pays les plus industrialisés d’afrique. Son secteur industriel, composé de grandes entreprises et de nombreuses Pme connaît le retour de la croissance.

l À travers son engagement pour la qualité et son réseau de distribution complet, la SOBOA a su gagner la confiance des marques les plus prestigieuses au monde.

e secteur secondaire sénégalais, en pleine reprise, puisque sa croissance est passée de 0,9 % en 2012 à 2,9 % en 2014, avec des projections de 7,3 % pour 2015. Il s’est structuré autour de quatre pôles : ! Les mines, principalement à travers la chimie, le ciment, les phosphates et le fer du Sénégal oriental ; ! La valorisation de la façade maritime, avec notamment les réparations navales, la pêche industrielle et artisanale… ; ! Les industries agroalimentaires, telles les huileries, savonneries…; ! Les industries touristiques, avec la création de zones d’expansion touristique

autour du tourisme balnéaire et du tourisme d’affaires. Les quelque 1 300 unités industrielles comprennent de grands groupes, notamment dans l’agroalimentaire, tels Suneor pour la filière arachides ou les Grands moulins de Dakar pour la farine, auxquels il faut ajouter la Compagnie sucrière sénégalaise et la SOBOA (Société des Brasseries de l’Ouest Africain). Les atouts du pays ont généré la création d’un tissu très vivant de nouvelles entreprises de transformations alimentaires dans le domaine des vinaigres, concentrés de tomate, moutardes, margarines, pâtes alimentaires et farine.

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Mais l’essentiel du tissu industriel sénégalais est, à 92 %, composé de PME. L’Agence nationale de statistique de la démographie du Sénégal (Ands) révélait en août 2015 que ces entreprises étaient entrées dans une dynamique favorable en affichant une évolution de 33 % sur les cinq dernières années. Derrière cette reprise on voit les premiers résultats de la politique industrielle et des mesures fortes prises par les pouvoirs publics et, plus largement, des réformes. Réformes politiques et économiques dont les institutions internationales, Banque mondiale en tête, ont salué les effets, comme le prouve son classement Doing Business 2016. De plus, les récentes analyses conduites par la Banque mondiale et d’autres institutions spécialisées, ont confirmé que, en comparaison à des pays semblables, le Sénégal détient un fort potentiel pour l’exportation de produits manufacturiers. Les marges pour développer ses capacités industrielles, la valeur ajoutée et l’emploi, en particulier dans les secteurs de l’agroalimentaire, des produits chimiques, du textile, de la métallurgie et des minéraux non-métalliques, sont substantielles. Cela justifie l’ambition du Sénégal, au niveau régional, de devenir une plateforme industrielle et de services (pour

le tourisme, l’éducation, la santé et la finance) et une porte d’entrée pour les exportations en Afrique de l’Ouest. Les grands piliers de la politique industrielle active, que met en œuvre le ministère de l’Industrie, s’articulent autour d’un développement endogène, d’un renforcement des capacités de compétitivité, ainsi que de la promotion de l’innovation technologique, de la propriété industrielle et de la normalisation. Leur mise en place recèle un grand nombre d’opportunités pour les entreprises désireuses d’investir au Sénégal. C'est dans la presqu'île du Cap Vert, qui concentre 86 % des industries sénégalaises que sont encore implantées la plupart de ces entreprises. Néanmoins, quelques exemples de délocalisations réussies sont encourageants : usine de pile à Thiès, usines de traitement du coton à Vélingara ou Kédougou, raffineries d'huile à Kaolack ou Ziguinchor, usine de traitement du sucre à Richard Toll… Les grandes infrastructures parties prenantes de la DIZES, notamment à partir des projets autour de Diamniadio, sont en train de changer la donne en élargissant les perspectives. ■

Les industries du Sénégal

en % du secteur

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Sénégal 2016 i opportunités : services-industries


comparé aux gros producteurs — actuels et potentiels — du continent africain, tels que la Guinée, le mozambique ou la république démocratique du congo, le Sénégal a longtemps été considéré comme démuni de ressources naturelles. ces temps semblent être révolus.

d’ De nouvelles ressources sont encore venues renforcer le potentiel minier du pays.

importants gisements à très fort potentiel ont, depuis peu, rejoint les exploitations traditionnelles comme les phosphates et les calcaires, deux productions qui, depuis les années 1980, représentent d’importantes ressources minières et de devises. Parmi les richesses nouvellement entrées en production ou sur le point de l’être : les métaux lourds et l’or ; tandis que le fer, n’attend qu’un retour de la hausse des cours pour entrer en production.

tantes découvertes, notamment dans le département de Tivaouane (gisement de Piré Goureye) où les ressources sont estimées à 19 millions de tonnes. Une part importante des phosphates du Sénégal est transformée sur place en acide phosphorique et en engrais solides, produits ensuite exportés, notamment vers l’Inde. La demande mondiale croissante d’engrais offre de belles perspectives aux exportations de phosphates marchands qui ont progressé de 80 % en 2014.

PHOSPHATES, LA PRINCIPALE RESSOURCE MINIÈRE

LE CALCAIRE SOUTENU PAR LE DYNAMISME DU BTP

Le Sénégal figure au top 15 des producteurs mondiaux de phosphate. L’épuisement des premiers gisements a stimulé des activités de recherche qui ont permis de faire d’impor-

Les plus grosses carrières de calcaire exploitées au Sénégal sont près de Dakar (gisements de Bargny et de Pout). Les ressources, utilisées localement pour produire …⁄…

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l’eXPanSion du Secteur minier


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nous ambitionnons de contribuer Ă accroĂŽtre la compĂŠtitivitĂŠ du secteur minier sĂŠnĂŠgalais.

La Chambre a pour objet d’encourager, de promouvoir et de protĂŠger les investissements miniers au SĂŠnĂŠgal tout en dĂŠveloppant une bonne ĂŠthique professionnelle des affaires dans le secteur minier. Elle a ĂŠgalement pour mandat de dĂŠfendre les intĂŠrĂŞts communs de ses membres, de communiquer et d’Êchanger en leur nom sur les questions relatives Ă l’industrie minière avec toutes les parties prenantes. Plateforme de discussion et de partage d’information, la chambre constitue ĂŠgalement un cadre d’harmonisation des points de vue

de ses membres dans le but de porter leur voix auprès des autoritĂŠs. Les activitĂŠs sont principalement centrĂŠes autour de : • l’animation de plateaux de discussion sur des thĂŠmatiques telles que la lĂŠgislation minière, la fiscalitĂŠ, la protection de l’environnement, les contributions ĂŠconomiques en relation avec l’administration des mines, de l’environnement et des finances. • la mise en Ĺ“uvre d’un plan d’action de formation/communication pour sensibiliser les acteurs sur les implications des diffĂŠrentes phases du cycle d’exploitation. doro diagne, SecrĂŠtaire GĂŠnĂŠral, cmdS.

‘‘

CrĂŠĂŠe le 5 juin 2013, la Chambre des Mines du SĂŠnĂŠgal (CMDS) est une association Ă but non lucratif regroupant actuellement une trentaine de membres intervenant dans les domaines de l’exploration et de l’exploitation minière au SĂŠnĂŠgal.

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SĂŠnĂŠgal 2016 i opportunitĂŠs : richesses naturelles


Sénégal 2016 i opportunités : richesses naturelles

ZIRCON ET ILMÉNITE, RESSOURCES D’AVENIR

On savait depuis longtemps le Sénégal riche en métaux lourds, il a fallu attendre 2014 pour que le pays entre dans le club fermé des pays producteurs de zircon et d’ilménite. Ses gisements sont pourtant de niveau mondial, ainsi, celui de Grande Côte exploité depuis 2014 représente la troisième plus grande réserve de zircon et d’ilménite au monde. Le français Eramet et l’australien Mineral Deposits y ont réalisé un des plus gros investissements du pays. La production annuelle de la mine est estimée à 85 000 tonnes de zircon — ce qui devrait représenter 7 % de la production mondiale — et 575 000 tonnes d’ilménite sur une durée d’au moins vingt ans. D’autres réserves ont été trouvées en Casamance et pourraient être prochainement exploitées.

L’OR, UNE EXPLOITATION RÉCENTE AVEC UN FORT POTENTIEL

Mise à jour plus récemment, l’exploitation industrielle des ressources en or du Sénégal ne date que de 2009. Aujourd’hui, le Sénégal figure parmi les pays producteurs d’or émergents en Afrique de l’Ouest, aux côtés du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Ghana, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire et de la Mauritanie. Avec 10 tonnes d’or exportées en 2014 (dont 6,4T pour la mine de Sabodala, exploitée par la société canadienne Teranga Gold), le métal précieux est devenu la première source minérale de revenus à l’exportation du Sénégal. Les perspectives de développement de la filière

sont au beau fixe. Les activités d’exploration sont dynamiques et Teranga Gold, qui exploite la seule mine industrielle du pays travaille sur de nouveaux projets de croissance.

LE FER, UN POTENTIEL PRÊT À ÊTRE EXPLOITÉ

Le Sénégal serait disposé, dès que les cours repartiront à la hausse à exploiter les importants gisements de fer de Falémé dans le sudest du pays, dont les réserves sont estimées à 750 millions de tonnes, avec une capacité d’extraction annuelle comprise entre 12 et 15 millions de tonnes de minerai. À moyen et long terme, la mine constitue pour le Sénégal un actif central. Le coût total des interventions requises a été estimé à 2,2 milliards de dollars, incluant la construction d’un port minéralier au sud de Dakar ainsi qu’une voie de chemin de fer d’environ 750 kilomètres pour relier le site à Dakar. Les récents exemples réussis de partenariat public-privé (PPP) telle la construction et l’exploitation de l’autoroute de l’Espoir, élargit la palette des financements envisageables pour un projet dont la rentabilité économique s’appuie sur le dynamisme d’un pays stable et à la croissance saine. ■

Les lingots de doré (± 86 % d’or) de la mine de Sabodala.

@ Teranga Gold.

ciments et granulats apparaissent significatives même s’il est difficile d’en fournir une estimation. Le calcaire, utilisé pour la production de ciment et de granulats, est de plus en plus demandé. Il l’est localement, pour répondre aux besoins croissants du BTP, et dans toute la sous-région, pour les mêmes raisons, ce qui a permis aux exportations de progresser de 19 %.

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La promeSSe DeS hyDrocarbureS on savait qu’il y avait du pÊtrole au large des côtes du SÊnÊgal. on le recherchait depuis le dÊbut des annÊes 1950, dÊsormais, on le trouve, et en quantitÊ.

P

as moins de onze compagnies sont lancĂŠes dans les explorations et les grandes dĂŠcouvertes s’affichent. Ă€ la mi-mai 2015, la sociĂŠtĂŠ de dĂŠveloppement britannique Cairn Energy annonçait avoir dĂŠcouvert : ÂŤ un bassin de classe mondiale avec un potentiel de plus d’un milliard de barils/jour Âť sur lesquels les travaux de forage dĂŠmarraient. Quelque temps plus tĂ´t, l’entreprise pĂŠtrolière avait annoncĂŠ, en relation avec la sociĂŠtĂŠ sĂŠnĂŠgalaise PĂŠtrosen, la dĂŠcouverte d’un important gisement de pĂŠtrole au large du pays, sur le bloc dit de Sangomar Profond. Ă€ l’Êpoque, les capacitĂŠs ĂŠtaient estimĂŠes Ă entre 250 millions et 2,5 milliards de rĂŠserves de baril. Les perspectives sont rassurantes, attrayantes pour les investisseurs de toute la filière, pĂŠtrolière et parapĂŠtrolière, prometteuses pour l’Êconomie du pays, tant en termes d’emplois que de recettes.

raFFinaGe ! 1 200 000 tonnes/an de capacitÊ de traitement brut de la SAR quand la demande nationale est de 1 800 000 tonnes/an (contrainte structurelle et vÊtustÊ des installations). ! Objectif 2018 : maintien de l’activitÊ industrielle de la SAR dans le moyen terme.

eXPloration et Production ! 10 blocs d’exploration sur 18 attribuĂŠs Ă des compagnies ĂŠtrangères par CRPP (contrat de recherche et de partage). ! 705 millions de m3 de rĂŠserves probables. ! 357 millions de m3 de rĂŠserves de gaz prouvĂŠes. ! 120 000 Nm3 de production journalière de gaz. ! Objectif 2018 : intensification des activitĂŠs d’exploration et de production pĂŠtrolière. La dĂŠcouverte d’une source importante de pĂŠtrole et de gaz au large des cĂ´tes du SĂŠnĂŠgal profitera aux entreprises en crĂŠant une sĂŠcuritĂŠ ĂŠnergĂŠtique nationale Ă long terme et des revenus d’exportation potentiels. Le SĂŠnĂŠgal longtemps considĂŠrĂŠ comme une rĂŠgion sous-explorĂŠe, suscite un intĂŠrĂŞt croissant pour l’industrie pĂŠtrolière mondiale. Plusieurs autres entreprises continuent d’explorer les cĂ´tes du SĂŠnĂŠgal. Dernièrement, Kosmos Energy a annoncĂŠ avoir fait une très importante dĂŠcouverte de gaz, au nord du pays, Ă l’aplomb de frontière avec la Mauritanie. â–

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SĂŠnĂŠgal 2016 i opportunitĂŠs : richesses naturelles


avec 9 milliards d’êtres humains prévus sur notre planète à l’horizon 2050, contre 7 milliards aujourd’hui, l’alimentation sera un des plus grands défis du XXie siècle. l’agriculture doit permettre de le relever, car les terres arables en quantité suffisantes existent, notamment en afrique.

S D’abondantes ressources en terres et en eau offrent une foule d’opportunités d’investissement.

ur un continent qui abritera le quart de la population mondiale à cet horizon 2050, certains pays cumulent les atouts. C’est le cas du Sénégal : près de 4 millions d’hectares, 19 % de la superficie du pays, diversement répartis et dont seuls 65 % (soit 2,5 millions d’hectares), sont mis en valeur actuellement. Le fait de disposer en quantité d’une terre arable qui sera de plus en plus recherchée dans le monde représente une grande chance à moyen terme. Opportunité renforcée par un double avantage actuel : un climat doux favorable aux cultures de contre saison et une réelle proximité des grands marchés européens. En résumé, grâce à ses abondantes ressources en terres et en eau (35 milliards de m 3)

largement sous-utilisées, au cœur de bassins de consommateurs en croissance et à 5 heures d’avion des grandes capitales européennes, l’agriculture sénégalaise offre d’exceptionnelles opportunités d’investissements. S’appuyant sur ce potentiel, le pays s’est lancé depuis plusieurs années dans une importante politique de diversification qui, sans oublier l’agriculture familiale, porte sur une restructuration de la filière arachidière ainsi que le développement et la promotion des cultures d’exportation.

LES RÉUSSITES DES FILIÈRES PORTEUSES

La compétitivité de l’agriculture sénégalaise s’appuie sur les filières porteuses, aussi bien en substitution d’importations (arachide,

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un Potentiel aGricole eXcePtionnel


riz…) que pour l’exportation, notamment à destination du marché européen (cultures de contre-saison, fruits tropicaux, fleurs coupées et feuillage décoratif…). Certains produits connaissent de belles réussites à l’international. C’est le cas du maïs doux, devenu un des principaux produits d’exportation avec la tomate-cerise, ainsi que le melon. Tous connaissent une croissance exponentielle, avec une fenêtre de commercialisation de plus en plus longue. De leur côté, les fleurs coupées et les feuillages décoratifs constituent une gamme de produits d’exportation prisés pour le moment sousexploités. Des opportunités d’investissement avérées existent aussi pour les investisseurs privés dans la modernisation des pratiques agricoles et les réalisations de périmètres aménagés, de forages, d’installations post-récolte, de chaînes de froid, d’infrastructures logistiques et de commercialisation. Tous investissements structurants soutenus par l’État et les bailleurs de fonds, notamment les partenaires au développement. Cette politique concourt à une modernisation dont les effets sont désormais sensibles. On note ainsi une diversification de la production et des marchés qui a permis au Sénégal d’augmenter régulièrement ses exportations du secteur depuis 2006 et à « l’origine Sénégal » de prendre une place régulière, désormais reconnue sur les marchés d’exportation. Le

volume des exportations de contre-saison vers l’Europe dépassait les 48 000 tonnes, tous produits confondus pour la campagne 2011-2012, soit une progression de l’origine Sénégal de 11 % d’une année sur l’autre.

LE SÉNÉGAL PAYS D’ÉLEVAGE

Avec 15 millions de têtes de bétail, dont près du quart de bovins, 41 % d’ovins et 35 % de caprins, l’élevage est l’une des principales activités des populations rurales. Le secteur occupe près de 3 millions de personnes. Dans un contexte où les besoins croissent et se diversifient, les politiques mises en œuvre par l’État traduisent l’engagement à faire de l’élevage un moteur de croissance économique. La montée en puissance, sur tout le continent, de classes moyennes dont les habitudes alimentaires évoluent, faisant une plus large part aux protéines animales confirme le bien-fondé de cette politique qui permettra aussi de diversifier les exportations, avec des produits tels les cuirs et peaux, mais aussi la charcuterie ou le miel. Le Sénégal dispose d’un cheptel ruminant constitué de races adaptées aux conditions d’élevage tant traditionnel que moderne. Il bénéficie d’une situation zoo sanitaire favorable, sans peste bovine ni grippe aviaire et d’un bon maillage du pays par les services vétérinaires, avec la présence d’institutions de formation et de recherche. ■

aGriculture : leS atoutS qui Font la diFFÉrence. ! Plusieurs types de sols adaptés aux cultures céréalières, maraîchères et horticoles ; ! Un potentiel hydrique important ; ! Une bonne expérience de production ; ! Des infrastructures structurantes en cours de réalisation, essentiellement dans les zones nord et sud (aménagements hydro-agricoles, installations d’unités de transformation du riz paddy, de stockage et de conditionnement de produits agricoles etc.) ; ! Une origine « Sénégal » de plus en plus prisée ; ! Le tout à 5 heures des grands marchés européens.

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focus

Sénégal 2016 i opportunités : richesses naturelles

inveStiSSementS QUELQUES GRANDES OPPORTUNITÉ

! Riz : une demande en forte hausse. Une consommation importante (plus de 70 kg par habitant/an) obligeant à l’importation de plus de 400 000 tonnes par an. Production en croissance dans la vallée (moyenne et basse) du fleuve Sénégal. ! Filière « horticole » : fruits et légumes de contre-saison (asperges, haricots verts, melons, tomates cerise, petits pois, herbes aromatiques, maïs doux, poivron…), fleurs coupées, fruits tropicaux (mangue, papaye, banane…), patates douces, citrons, gombos, oignons (en substitution à l’importation). ! Transformation et suivi de la filière : infrastructures post-récolte, transformation agroalimentaire, conditionnement et emballages, logistique du froid et conservation.

acquiSition de terrainS

Au Sénégal, l’accès à la terre pour ce qui concerne les activités agricoles, prévoit deux régimes distincts dont le premier constitue un préalable au second. ! Affectation d’un terrain à usage agricole.. Le statut est gratuit et n’entraîne aucun loyer, une fois obtenu, l’occupation est garantie tant et aussi longtemps qu’une activité agricole est pratiquée. En cas d’absence d’activité le statut peut être révoqué. Il s’agit d’une première étape incontournable pour l’attribution d’une terre. C’est donc un préalable à une éventuelle « régularisation par voie de bail ». ! Régularisation par voie de bail (emphytéotique). La régularisation par voie de bail transforme le statut « affectation d’un terrain à usage agricole » en bail emphytéotique. La durée minimale est de vingt ans, prolongeable sur trente ans et renouvelable jusqu’à cinquante ans.

leS rÉalitÉS de 2015

! Terres arables : 3,8 millions d’ha. 2,5 millions d’ha. emblavés en moyenne par an. ! Climat : soudano sahélien permettant trois saisons de culture (hivernage, contre saison sèche, contre saison des pluies). ! Pluviométrie : nord, environ 300 mm/an ; centre, environ 600-800 mm/an ; sud-est, environ 1 200 mm/an. ! Ressources en eau : 35 milliards de m3. ! Eaux de surface : 31 milliards de m3. ! Eaux souterraines : 4 milliards de m3. ! Potentiel irrigable : 350 000 hectares, dont seulement 130 000 hectares sont aménagés. ! Cultures majeures : riz, mil, maïs, sorgho, arachide, oignon, tomate, pomme de terre, haricot, patate douce, melon, mangue, banane. ! Type d’agriculture : agriculture familiale (environ 90 % d’exploitations familiales), agrobusiness/agriculture industrielle (investissements nationaux et internationaux).

PerSPectiveS Pour 2018

! Riz : atteindre l’autosuffisance en produisant 1 600 000 tonnes de riz paddy avec une contribution plus équilibrée de la Vallée du Fleuve et des zones pluviales du sud. ! Oignon : atteindre l’autosuffisance avec une production de 265 000 tonnes par la régénération des semences et la création de systèmes de stockage. ! Arachide : une production de 1 000 000 de tonnes en augmentant le rendement moyen, en accélérant la reconstruction du capital semencier certifié et en intensifiant la mécanisation. ! Fruits et légumes de contre saison : atteindre, avec une croissance autour de 10 % par an, un volume d’exportations vers l’Europe de 157 500 tonnes. ■

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avec une façade maritime de 718 kilomètres, une zone économique exclusive (zee) de 200 milles marins et une biodiversité halieutique particulièrement riche, le Sénégal possède des atouts naturels évidents pour la pêche.

l

e secteur de la pêche joue un rôle clé dans la société et l’économie nationale par la diversité et l’importance de sa contribution aux indicateurs macro-économiques et sociaux tels que le PIB, la balance commerciale, l’emploi, la sécurité alimentaire. L’essentiel de l’activité et des produits débarqués concerne la pêche maritime (95 %) par opposition à la pêche continentale, dans les fleuves, estuaires ou lacs.

UNE GRANDE DIVERSITÉ BIOLOGIQUE

La pêche, un secteur essentiel pour la vie économique et sociale du pays.

La zone maritime sénégalaise se caractérise par une grande diversité biologique. Les ressources exploitées comprennent deux grands groupes : elles peuvent être pélagiques, c’est-à-dire vivant dans les eaux proches de la surface ou entre la surface et le fond, comme le hareng, la sardine, l’anchois,

le maquereau, le thon… Ces ressources peuvent aussi être démersales, elles vivent alors près du fond, d’où elles tirent leur nourriture. Parmi elles on trouve la dorade, le merlu, le merlan, la morue… Par ailleurs, le climat relativement chaud et ensoleillé qui règne sur toute la frange littorale est très favorable au développement d’une flore algale marine variée. Les ressources pélagiques côtières constituent plus de 70 % des prises réalisées dans la ZEE sénégalaise ainsi que l’essentiel des captures de la pêche artisanale. Ces ressources représentent également la part la plus importante de la consommation annuelle en poisson des populations sénégalaises avec notamment les sardinelles. La sardinelle ronde assure 35 % de la consommation locale de poisson quand la sardinelle

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PÊcheS et aquaculture


plate en fait 25 %. Elles subissent aussi l’essentiel de l’effort de pêche local. Les dernières évaluations scientifiques du COPACE/FAO effectuées au niveau sous régional, ont permis de constater un état de surexploitation pour les sardinelles et recommandé de réduire l’effort de pêche total dans les pêcheries de sardinelles de 50 %. Les ressources pélagiques hauturières comprennent principalement les trois espèces de thons tropicaux que sont l’albacore, le listao et le patudo. Ce sont des espèces migratrices qui font l’objet d’une pêche internationale à long rayon d’action, la plupart du temps en dehors des zones économiques exclusives (ZEE) des pays. Elles sont aussi très exploitées, voire surexploitées dans certaines zones. Quand les ressources démersales profondes sont essentiellement constituées de crevettes (gambas) et de poissons (merlus, rascasses, requins chagrins, baudroies et langouste rose), les ressources démersales côtières sont composées principalement de crustacés (crevettes côtières, langoustes, crabes), de poissons dits nobles (soles, rouget, capitaines, mérous, dorades) et de céphalopodes

(poulpe, seiche, calmar). Ses principales espèces sont dans une situation de surexploitation. La recommandation faite par la communauté scientifique sous l’égide de la FAO dans le cadre du COPACE, est de réduire de façon significative l’effort de pêche des flottilles ciblant ces espèces surexploitées

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À suivre, les algues. Des études montrent que la flore algale sénégalaise compte près de 260 espèces d’algues marines. Trois espèces forment environ 80 % d’une bio-masse instantanée pouvant atteindre 500 tonnes/jour. Il s’agit des variétés Ulva lactuca, Hypnea musciformis et Hypnea cervicornis.

PÊCHE ARTISANALE ET PÊCHE INDUSTRIELLE

Entre 10 000 et 11 000 pirogues, dont près de la moitié se concentrent dans la région de Thiès, assurent 89 % de la production nationale débarquée, soit dans les 380 000 tonnes. Cette pêche artisanale est le fait de plus de 58 000 pêcheurs. Elle assure non seulement l’approvisionnement du marché national, mais elle fournit aussi une quantité très importante de produits frais aux ateliers et usines de transformation tournés vers l’exportation.

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L’aquaculture, un des piliers de la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA).

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La pêche industrielle est le fait d’une flotte nationale (98 navires) et étrangère (une trentaine de navires, opérant essentiellement sur autorisations exceptionnelles). Ses captures globales avoisinent les 119 000 tonnes, dont quelque 60 000 tonnes sont débarquées sur le territoire national. La cueillette des algues au Sénégal est surtout pratiquée par les femmes. La production est principalement exportée sous forme brute ou utilisée dans des domaines tels que : l’alimentation, l’agriculture, l’agro-industrie, la médecine, la cosmétique, la pharmacie, la pharmacopée…

TRANSFORMATION INDUSTRIELLE POUR L’EXPORT

La transformation des produits de la pêche est un segment important de la filière, par la valeur ajoutée créée, les emplois générés, sa contribution à l’alimentation des populations de l’intérieur ainsi que son poids dans les exportations. Elle se pratique de façon artisanale et industrielle. • La transformation artisanale concerne une moyenne de 45 000 tonnes. Étant traditionnellement l’apanage des femmes, elle a toujours rempli une fonction sociale très importante. • La transformation industrielle est essentiellement destinée à l’exportation de produits traités et présentés sous diverses formes : entier frais, frais élaboré, congelés, conserves, transformés. L’essentiel des établissements à terre est constitué par des unités de transformation de produits frais et congelé (51 %) et les ateliers de mareyage de poissons frais entiers (34 %). Le reste des établissements est constitué par les unités de production de farine de poisson (7 %), les unités de production de poissons salés séchés (3 %), les conserveries (3 %) et les entrepôts frigorifiques (2 %).

LES PROMESSES DE L’AQUACULTURE

La raréfaction des variétés maritimes les plus demandées a favorisé l’introduction d’espèces provenant de l’aquaculture (ormeau, tilapia, silure…) qui répond à une demande croissante, tant locale que pour l’exportation. Les conditions éco-géographiques au Sénégal sont favorables à l’aquaculture et offrent des rendements à grande échelle. Les eaux, marines et douces, sont indemnes de pollution et abondantes, certaines caractéristiques idéales, comme la température, favorisent des croissances rapides. Six zones éco-géographiques propices à l'aquaculture ont été mises à jour, offrant d’importantes possibilités. Outre les plus de 700 kilomètres de côtes atlantiques on y retrouve les embouchures de fleuves et les tracés des trois grands fleuves du pays (Sénégal, 1 700 km ; Gambie, 750 km ; Casamance, 300 km), le lac de Guiers (280 km2). Autres lieux propices, les bassins de rétention avec une place particulière pour les estuaires du Sine-Saloum ainsi que la Basse et Moyenne Casamance qui recèlent certaines espèces cibles à l’état sauvage et offrent les conditions optimales pour l’élevage. ■

leS oPPortunitÉS d’inveStiSSementS ! La production d’alevins et grossissement. ! La production et commercialisation d’espèces comme le tilapia (pour élevage intensif : Saint-Louis, dans les vallées inondables notamment, et sur la Petite Côte), le tilapia du Nil et la crevette tigrée (pour élevage intensif ou semi-intensif dans les régions du Sine Saloum et de la Casamance).

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Dakar fait dĂŠsormais partie des capitales africaines les plus attractives et les plus performantes en matière d’investissements de productivitĂŠ et de compĂŠtitivitĂŠ, tant pour les entreprises nationales qu’Êtrangères.

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SĂŠnĂŠgal 2016 i irrĂŠsistible SĂŠnĂŠgal

de mise. Le monde est aujourd’hui un village planÊtaire avec le brassage des cultures occidentales et africaines. La langue anglaise est devenue une langue de travail fondamentale, qu’aujourd’hui tout le monde, pratiquement, apprend.

En quoi la place de Dakar est-elle aujourd’hui un centre d’affaires incontournable sur le continent ?

Le SĂŠnĂŠgal, en particulier la rĂŠgion de Dakar, devient de plus en plus important du point de vue ĂŠconomique. En effet, le dĂŠveloppement et la modernisation des infrastructures offrent des opportunitĂŠs très intĂŠressantes aux entreprises ĂŠtrangères. Aujourd’hui Dakar bĂŠnĂŠficie d’un port performant et dynamique pour le trafic maritime, avec la mise en Ĺ“uvre de programmes sectoriels et structurels dans le domaine maritime qui comprend, entre autres, la rĂŠhabilitation du wharf pĂŠtrolier, l’approfondissement du chenal d’Accès, le terminal fruitier ; le programme Port du Futur devant aboutir Ă la construction d’un nouveau terminal d’une capacitĂŠ de 1,5 million de boĂŽtes EVP (Équivalent Vingt Pieds). La capitale du SĂŠnĂŠgal dispose aujourd’hui d’un aĂŠroport international, classĂŠ 1er dans l’espace UEMOA et, avec la construction du nouvel aĂŠroport Blaise Diagne Ă Diass (40 kilomètres de Dakar) le volume du transport aĂŠrien sera certainement doublĂŠ car dĂŠsormais tous les types d’avions pourront y atterrir, notamment l’Airbus A 380.

Je fais remarquer, concernant le climat juridique des affaires, que la stabilitĂŠ politique du pays et le nouveau dispositif juridique dont il dispose, et qui prend en compte les rĂŠalitĂŠs nouvelles du monde des affaires, constituent des piliers au bon dĂŠveloppement des affaires. Ă€ la suite d’une sĂŠrie de rĂŠformes visant Ă amĂŠliorer le climat d’investissement, le SĂŠnĂŠgal a amĂŠliorĂŠ son environnement des affaires, l’accès aux services financiers et non financiers, la qualitĂŠ du service de l’administration, notamment avec la mise en place par le gouvernement du PREAC, 2013-2015 (programme de RĂŠformes de l’Environnement des Affaires et de la CompĂŠtitivitĂŠ). Tous ces facteurs font que Dakar fait dĂŠsormais partie des capitales africaines les plus attractives et les plus performantes en matière d’investissements de productivitĂŠ et de compĂŠtitivitĂŠ des entreprises nationales et ĂŠtrangères. Le fait d’être en Afrique francophone ne coupe-t-il pas des investissements anglo-saxons ? La barrière linguistique dont se prĂŠvalaient jadis les entreprises et les hommes d’affaires anglo-saxons, comme un potentiel frein Ă leur investissement dans les pays francophones, n’est plus

Vous constaterez que les plus gros investissements rĂŠalisĂŠs au SĂŠnĂŠgal ces cinq dernières annĂŠes, ont ĂŠtĂŠ l’œuvre d’investisseurs du monde anglo-saxon. C’est ainsi, par exemple, que la sociĂŠtĂŠ Dangote Cement a investi plus de 300 milliards de francs CFA dans l’exploitation et la commercialisation du ciment. Autrement dit, la barrière linguistique s’est estompĂŠe au fil du temps et a laissĂŠ place aux soucis pour les investisseurs anglo-saxons de sĂŠcuriser leur investissement dans les domaines juridiques et de la compĂŠtitivitĂŠ. MĂŞme si, il faut reconnaĂŽtre, les pays africains ayant enregistrĂŠ le plus fort taux de croissance ĂŠconomique demeurent les pays anglo-saxons. Ă€ ceci ajoutons que la Chine et le rapport Ă la langue chinoise ont fait sauter les barrières linguistiques. Quels conseils donneriez-vous Ă des investisseurs potentiels ? Je confirme tout d’abord aux investisseurs que le SĂŠnĂŠgal, en particulier sa capitale, Dakar, offre aujourd’hui des opportunitĂŠs très importantes en matière d’affaires. Les domaines qui attirent le plus d’investisseurs sont entre autres : la promotion immobilière (avec la construction de la nouvelle ville de Diamniadio) et les NTIC, le SĂŠnĂŠgal fait aujourd’hui partie des pays les plus avancĂŠs en Afrique dans les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Le domaine des transports routier et ferroviaire offre aussi de rĂŠelles opportunitĂŠs, de mĂŞme que l’industrie agroalimentaire ainsi que l’agriculture et dans, le domaine du commerce, les Dakarois commencent Ă prendre goĂťt des grandes surfaces. Bref investir au SĂŠnĂŠgal aujourd’hui constitue une opportunitĂŠ majeure, due Ă la stabilitĂŠ du pays et Ă la sĂŠcurisation des affaires par l’adoption d’un arsenal juridique appropriĂŠ, de mĂŞme que la volontĂŠ affichĂŠe par les autoritĂŠs Ă faire du SĂŠnĂŠgal un pays ĂŠmergent. Autant de facteurs ĂŠminemment favorables Ă l’investissement. Le dĂŠveloppement des infrastructures routières, ferroviaires, portuaires ainsi que la dĂŠcouverte du pĂŠtrole constituent un atout considĂŠrable. Le seul handicap qui ralentit le dĂŠveloppement est le secteur aĂŠrien. Une lĂŠgislation de l’UEMOA et la rĂŠforme de l’ASECNA s’imposent pour faciliter la mobilitĂŠ sous rĂŠgionale et supprimer les nombreuses taxes qui crĂŠent des surcoĂťts au niveau du tarif des billets d’avion et leur rotation.La transformation et la conservation des produits agricoles constituent un secteur Ă exploiter et dĂŠvelopper.

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maĂŽtre moustapha ndoye avocat Ă la cour de dakar.


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touriSme : d’innombrableS atoutS

Second secteur pourvoyeur de devises après la pêche, le tourisme génère près de 100 000 emplois et représente dans certaines localités la première source de revenus.

d

iversifié et de qualité, le potentiel touristique du Sénégal est l’un des plus attractifs d’Afrique. Il est balnéaire : à cinq heures de vol du grand marché émetteur européen, avec un ensoleillement journalier moyen de 8 heures et, sur toute la presqu’île du Cap Vert, des alizés qui adoucissent les chaleurs de l’été, et ses longues plages de sable fin.

Un ensoleillement, des paysages et un accueil en tous points exceptionnels font du Sénégal une des destinations touristiques les plus attractives.

Il est aussi culturel : l’audience internationale du pays, son rayonnement en ont fait un des carrefours culturels du monde noir. Il tient à la qualité de l’accueil, sa longue tradition d’ouverture et d’hospitalité fait partie de la Teranga (hospitalité en wolof) profondément ancrée dans la nature sénégalaise. Autant d’éléments qui ont assuré le succès de la destination. De la zone nord à la Casamance et en passant par les îles du Saloum, le pays, dispose d'importants atouts

leS chiFFreS du touriSme Les réceptifs ! 815 hôteliers ; ! 17 500 chambres ; ! 35 000 lits. Le Sénégal accueille en moyenne 500 000 touristes par an, dont : ! 42 % de Français ; ! 23 % d’Africains (hors Sénégalais) ; ! 13 % d’Européens (hors Français) ; ! 4 % d’Américains. naturels avec ses écosystèmes côtiers, fluviaux, terrestres, ses parcs et réserves et la richesse de la biodiversité. D’autres sites naturels tels que le lac Rose, les Niayes, les chutes de Dindéfélo, le pays Bassari sont d’une beauté exceptionnelle.

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Le Sénégal compte six parcs nationaux, cinq réserves naturelles : Kalissaye, Guembeul, Popengine, Ferlo Nord, Bandia, et offre de réelles opportunités pour une diversification touristique allant du tourisme à vocation culturelle à la chasse — niche réduite mais

Le nouveau positionnement du développement touristique du Sénégal repose sur une stratégie nationale d’accroissement de l’offre et de la qualité. Il s’inscrit également sur la durabilité avec la prise en compte, dès la phase initiale de conception des projets, des enjeux environnementaux, biophysiques et sociaux. De nombreux projets sont en cours, sur l’ensemble du territoire sénégalais, où existent, de plus, de réelles opportunités relatives à la reprise d’établissements hôteliers existants. ■ Delta du Sine Saloum.

lucrative — ou la pêche, en passant par le tourisme découverte et le tourisme d’affaires. Une faune locale relativement variée et de fortes concentrations de poissons dans les eaux en font un des hauts lieux de la pêche sportive renommé dans le monde entier. La destination touristique « Sénégal » s’est construite autour de deux pôles : les loisirs et les affaires. Les plages offrent un produit balnéaire d’hiver qui bénéficie de sa proximité avec les grands marchés émetteurs d’Europe. Dakar, qui accueille tout au long de l’année, un grand nombre d’événements internationaux d’envergure est passé maître dans le tourisme d’affaires et de congrès. Les zones touristiques à grande capacité sont Dakar (tourisme d’affaires), Thiès (balnéaire) plus particulièrement la petite côte, la Casamance (écotourisme et balnéaire), Tambacounda (découverte nature), Fatick (écotourisme) et Saint-Louis (culture). Le secteur du tourisme offre une large gamme d’opportunités d’investissemen dans différentes filières et activités notamment l’aménagement de zones touristiques, l’hôtellerie et la restauration, le transport touristique, le renforcement de capacités et services, l’organisation de conférences et de congrès, les activités de loisirs et sportives…

SPotS inoubliableS ! Presqu’île du Cap Vert : Face à Dakar, ses marchés, ses artistes, son musée d’art africain - Théodore-Monod- l’île de Gorée, la douceur de ses vieilles maisons et le lointain écho des drames de l’esclavage. Un peu plus haut, entre savane et plage le lac Rose (Retba), un des plus salés du monde. ! Quelques siècles d’histoire : L’émouvant patrimoine architectural de SaintLouis dans une ville cosmopolite offre un raccourci saisissant de l’histoire récente de l’Afrique de l’Ouest. ! Faune, flore, mer… : Parc du Niokolo Koba, une des plus grandes réserves animalière d’Afrique de l’Ouest. Le parc national du Djoudj, trois millions d’oiseaux migrateurs, la troisième réserve ornithologique du monde. ! Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : L’île de Gorée, l’île de Saint-Louis, le parc national du Djoudj, le parc national du Niokolo Koba, les cercles mégalithiques de Sine Ngayène et de Wanar (Nioro du Rip), le delta du Saloum et le pays bassari

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Sénégal 2016 i opportunités : richesses naturelles


SĂŠnĂŠgal 2016 i carnet de bord

FormalitÉS

climat

Ce guide a ĂŠtĂŠ produit par

! Passeport en cours de validitÊ : valide au moins 6 mois après la date du voyage.

Le SĂŠnĂŠgal est situĂŠ dans la zone intertropicale. Il y fait toujours chaud, avec un ensoleillement exceptionnel. Les deux saisons

en association avec l’Agence nationale chargÊe de la promotion des investissements et des grands travaux (APIX).

! Carnet de vaccinations : vaccination à jour obligatoire contre la fièvre jaune.

Planet Medias sarl 77, rue du Faubourg Poissonnière 75010 Paris (FRANCE)

! La saison sèche : d’octobre Ă juin. Pratiquement sans une goutte de pluie mais balayĂŠe parfois, entre dĂŠcembre et fĂŠvrier, par l’harmattan, ce vent de sable saupoudre le paysage, surtout dans la moitiĂŠ nord du SĂŠnĂŠgal.

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Pratique

Planet MediaS

tel. : + 33 (0) 1 80 91 61 94 email : contact@doingbusinessin.fr web : www.doingbusinessin.fr

Éditeur : @lanet Medias Directeur de la publication : dany lalouM Directrice de la rÊdaction : Élisa9etp laMy

! La saison des pluies, de juillet Ă septembre. C’est l’ hivernage Âť. Il ne pleut pas toujours mais cela suffit pour qu’en peu de temps le pays reverdisse. Les baobabs se couvrent de pompons verts, les champs deviennent pâturages, les vergers et les potagers regorgent de fruits et de lĂŠgumes, les marchĂŠs aussi.

Direction artistique : Go and see Recherche iconographique : er.an enevG.ir PublicitÊ : Éric lalouM andrÉ Gancel dany lalouM agence nationale chargÊe de la ProMotion des investisseMents et des grands travaux (aPix)

52 - 54 Rue Mohamed V BP 430 CP 18524 Dakar RP (SÉNÉGAL)

! Langue officielle : français ; langues courantes: wolof, diola, malinkÊ, pular, sÊrère, soninkÊ.

tel. : i22)o 33 t15 m fax : i22)o 33 t23 51 t5 e-mail : sen bs zbPa4(8n web : anxc8 an8cncqbJ(sew

! Religions: islam (94 %), christianisme (4 %), animisme (2 %).

Directeur gÊnÊral de l’APIX : MountaGa sy Directrice gÊnÊrale de la communication : 0aclueline gatiMa 9ocouM

! Fête nationale : 4 avril (anniversaire de l’IndÊpendance).

Directeur de l’environnement des affaires : MaMadou laMine 9a

! Indicatif tĂŠlĂŠphonique : 221 ! Extension internet : sn ! DĂŠcalage horaire : moins 2h en ĂŠtĂŠ, moins 1h en hiver.

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! Monnaie : Le SĂŠnĂŠgal fait partie de la zone franc CFA, dont le taux de change est fixe : approximativement 0,15 â‚Ź pour 100 F. CFA ou 656 F. CFA pour 1 â‚Ź.

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Les efforts maximaux ont ÊtÊ fournis pour assurer la vÊracitÊ factuelle des articles. Les Êditeurs ne sont pas responsables d’Êventuelles erreurs. Les points de vue exprimÊs dans les articles sont ceux des auteurs ou des personnes interviewÊes, et ne reprÊsentent pas nÊcessairement le point de vue du gouvernement sÊnÊgalais. ImprimÊ au SÊnÊgal. Copyright 2016.



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doingi su nssin ÉDITION 2016

eÉbÉNLS ÉDITION A26G

Sénégal Porte d’entrée d’une Afrique en croissance

P LANET M EDIAS

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