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mars 2014
www.jura.cci.fr
Quand le commerce fait sa révolution
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Les travailleurs frontaliers
Paroles de décideur
Portrait
en question
Côté pile, ils ont un niveau de vie très élevé et ils ramènent des devises. Côté face, ils contribuent à la fuite de la main d’œuvre qualifiée et à une montée des prix du foncier. Les travailleurs frontaliers sont-ils un atout ?
Joël Beraldin
Alessandro Malvaldi
patron autodidacte
Le Directeur du site de Solvay à Tavaux est tout à la fois manager, investisseur, homme public. Rencontre avec celui qui a modernisé la plateforme chimique et investi 70 millions d’euros par an ces trois dernières années.
06
A 52 ans, ce patron sanclaudien a construit son groupe d’injection plastique à la force du poignet. Installée à Pratz, la holding Beraldin regroupe neuf sociétés, 138 salariés et pèse 21 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Le débat est ouvert
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07 CCI JURA
Sommaire
Edito
Actualité
P.3
Lancement de l’Observatoire territorial du commerce
P.4 P.5
L’Intelligence économique qui s’appuie très largement sur ces outils, reste au cœur de la veille indispensable à toute activité mais pas seulement. En effet, la capacité à intégrer aussi rapidement que possible, après avoir fait une sélection appropriée des outils, sans a priori ni restriction, reste incontestablement un facteur clé de succès.
Aéroport Dole Jura 80 000 passagers en 2013
Made in Jura prend son essor
Paroles de décideur
P.6
Alessandro Malvaldi, Directeur de l’usine Solvay à Tavaux : « De nouveaux projets pour le site »
le débat est ouvert
P.7à9
Les travailleurs frontaliers, un atout ou une faiblesse ?
Dossier
P. 11 à 16
Quand le commerce fait sa révolution
Centre de formalités des entreprises Centre de Formalités des Entreprises
P.18 et 19
Simplifiez vos démarches
Le CFE simplifie la vie des entreprises depuis 30 ans
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innombrables et très diversifiées, qui vont des réseaux sociaux aux outils de gestion, de conception, de simulation, de prospection, de vente, de logistiques et d’aide au pilotage extrêmement puissants.
C’est dans un contexte économique compliqué en mutation permanente, accélérée par les effets incontournables du numérique, que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura s’attache à accompagner au mieux les entreprises dans un environnement parfois subi, mais qu’il est préférable de tenter de maîtriser par de l’anticipation adaptée aux enjeux. C’est la matière importante abordée dans cet Entrenews, qui se veut concret, pragmatique et constructif avec des témoignages exemplaires ou originaux, qui peuvent donner des idées d’adaptations possibles aux changements en cours. La révolution en marche au travers des outils numériques, porte sur des évolutions rapides technologiques et d’usages qui impliquent des comportements et des attitudes en évolution permanente. Il convient de pouvoir accéder aux réseaux numériques et aux bases de données numérisées dans les meilleures conditions possibles, pour permettre d’appréhender tous les apports des systèmes TIC, tant en terme de capacité qu’en matière d’utilisations plus ou moins sophistiquées, aux retombées
Or, la rapidité de l’évolution et la perception de ces outils impliquent une bonne connaissance des innovations en la matière, tout comme l’appréciation des moyens à y consacrer, tant en équipement qu’en savoir-faire, ce qui nécessite information et formation, donc temps et investissements. C’est un des enjeux fondamentaux de la période de mutation qui s’inscrit dans une économie de plus en plus ouverte où tout devient accessible avec des retournements possibles aux incidences brutales sans précédent, si les virages ou adaptations ne sont pas pris aux bons moments. La CCI du Jura se mobilise, notamment avec sa « Webschool » et avec ses partenaires, pour soutenir les entreprises dans ces enjeux, qu’ils soient commerciaux, techniques ou humains, avec des initiatives ciblées et dimensionnées aux attentes de chacun, pour faciliter la réactivité et le volontarisme nécessaires pour maîtriser ces développements génériques.
Rémy Laurent, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura
Gagnez du temps en faisant accomplir vos formalités par le CFE de la CCI du Jura
Portrait
Pochette CFE.indd 1
P.21
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Joël Beraldin, à la force du poignet
P.25
Enseignement supérieur L’alternance en industrie
P.28
Compétences Les contrats de génération
Crédits photos : Studiovision - Jean-Marc Baudet / CCI du Jura / IGavion / Ryanair / Conseil général du Jura / Solvay / ADAEV / Publigo / Planet Bourgogne / Tadeo-Acceo / Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté / Casenove création / iStockphoto / As’bois / JTD / RGF / Eurêka communication / Big Bang communication / Montagnes du Jura / CCI International / Régie MCC / Fotolia / Philippe Bloch.
Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura BP 377-39016 Lons-le-Saunier cedex Tél. 03 84 24 15 76 - Fax 03 84 24 54 62 contact@jura.cci.fr - www.jura.cci.fr Directeur de la publication : Luc Drevet Rédacteur en chef : Claudie Favre Conception et réalisation : IDAHO Numéro réalisé avec le concours d’Armand Spicher, journaliste Impression : Est Imprim • EntreNews est imprimé sur un papier Inapa Oxygen offset 100 % recyclé Régie publicitaire : MCC - Tél. 03 81 55 44 44 Périodicité trimestrielle • N° de commission paritaire ISSN 01963-2649 • Dépôt légal n° 4245 - Mars 2014
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Actualité Lancement de l’Observatoire Territorial du Commerce Les Chambres de Commerce et d’Industrie ont un rôle important à tenir en tant qu’acteur du développement commercial du territoire. C’est pourquoi la CCI du Jura a pris l’initiative de lancer un Observatoire Territorial du Commerce.
989 37%
1 096
Accessible depuis le site internet de la CCI à partir du mois d’avril, cet Observatoire Territorial du Commerce permettra d’obtenir, dans un premier temps et gratuitement, diverses informations économiques qualifiées, telles que le nombre d’établissements et de salariés par secteurs d’activités, ou encore l’inventaire des commerces de plus de 300 m2 sur le Jura, par regroupement (alimentaire, non-alimentaire et divers). Ces données seront disponibles à différentes échelles territoriales : du département à l’intercommunalité, en passant par les agglomérations. Un second niveau d’analyse, payant, sera également possible par la réalisation de prestations personnalisées par territoires (zones de chalandise, géolocalisation, simulations d’implantation, densités commerciales…). Cet Observatoire Territorial sera illustré par des cartographies, des représentations graphiques et des liens hypertextes vers d’autres sites spécialisés : INSEE, EFIGIP, etc. afin de donner accès aux informations les plus pertinentes en lien avec la thématique du commerce. En collaboration avec le Centre Régional de Gestion Agréé de Franche-Comté et
41%
23%
616
Secteurs d'activités
Arrondissement de Dole
Commerce Industrie Services
1 702 1 161
Arrondissement de Lons-le-Saunier
35% 24%
Nombre d'établissements
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515
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500
741 Arrondissement de Saint-Claude
Lédopole, l’association des commerçants lédoniens, la CCI du Jura fera un focus particulier sur la ville Préfecture, où un panel représentatif d’entreprises commerciales et de services fera remonter, confidentiellement, des données utiles (Chiffre d’affaires, nombre d’employés, surface de vente et loyer) afin d’établir des données conjoncturelles sur ce bassin. Ce zoom pourrait ensuite être décliné sur d’autres territoires du département.
Contacts Emmanuel Bredon au 03 84 86 42 31 ou ebredon@jura.cci.fr Alexia Vincent-Viry au 03 84 86 42 19 ou avincent-viry@jura.cci.fr
Expertise territoriale : une nouvelle
prestation de la CCI dédiée à l’écoute des entreprises En complément des études qu’elle propose aux communautés de communes pour mieux identifier les attentes en termes d’expansion économique, d’aménagement de zones et pour attirer de nouvelles entreprises, la CCI du Jura propose en 2014 une nouvelle expertise de terrain. Il s’agit d’une mission d’écoute et
d’alerte sur une année, de proximité, par des rendez-vous en face à face avec un panel des principaux dirigeants et une remontée aux élus référents des problématiques abordées dans les entretiens, en vue d’une plus forte réactivité de leur part sur la base d’un plan d’action proposé par la CCI.
Contact Alexia Vincent-Viry au 03 84 86 42 19 ou avincent-viry@jura.cci.fr
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aéroport dole jura :
80 000 passagers, objectif atteint Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2013, tous vols commerciaux confondus, l’aéroport Dole Jura a enregistré 80 435 passagers. L’offre diversifiée de destinations a conforté les ambitions affichées par le Conseil Général du Jura et la Société d’Exploitation ( portée par le groupement Kéolis - CCI ) d’atteindre les 75 000 passagers en 2013 . Les lignes low cost de la compagnie Ryanair, Dole-Porto, Dole-Londres Stansted et Dole-Marrakech sur des B737-800 de 189 sièges, ont largement contribué au succès de fréquentation de la plateforme, avec 68 146 passagers transportés, soit 84,7% du trafic commercial de 2013. La volonté de diversifier l’offre et les opérateurs s’est concrétisée par des
ré couleurs du Jura ayant assu Le Saab340 d’IGAvion aux Dole-Ajaccio et e -Nic Dole on liais la en 2013
partenariats avec les compagnies Tunisair Express pour des vols vacances vers Tunis et Djerba du 4 janvier au 13 septembre (5 063 passagers embarqués), IGAvion pour la liaison régulière Dole-Nice de juin à décembre sur des petits modules de 34 sièges (3 367 passagers) ou encore Air Corsica et IGAvion pour des vols l’été dernier vers Ajaccio et Bastia (1 554 passagers sur des avions de 70 et 34 sièges).
5 vols ont été programmés par une agence de voyages sur Palma de Majorque en septembre et octobre (591 passagers à bord d’un CRJ900 de 88 sièges). Enfin, 1 714 passagers ont été enregistrés pour divers vols charters.
Les passagers commerciaux sont des personnes qui voyagent à bord d’un avion avec un titre de transport acheté directement auprès d’une compagnie aérienne ou par l’intermédiaire d’un prestataire aérien (agence de voyage, etc.)
embarquent à bord d’avions privés, sans avoir l’obligation d’un titre de transport, les mouvements d’aéronefs divers, de l’aéroclub de Franche-Comté basé, d’entrainement de pilotes privés et de compagnies aériennes, notamment suisses sont comptabilisés dans l’activité de la plateforme.
En 2013, l’aéroport Dole Jura a ainsi comptabilisé 80 028 passagers commerciaux (et 407 non commerciaux) et 1 797 mouvements commerciaux (les lignes régulières, estivales et les vols charters ponctuels). Les passagers qui 25 avril 2013 : L’arrivée du à Dole Jura
Pour mémoire, 3 500 passagers avaient fréquenté la plateforme en 2011 et 35 000 en 2012.
Cette année, l’aéroport Dole Jura a enregistré un total de 12 197 mouvements non commerciaux, portant le trafic global 2013 à 13 994 mouvements sur la plateforme.
rakech
1er vol en provenance de Mar
Promouvoir l’aéroport et son offre de services sur internet Une programmation estivale attractive La programmation printemps-été des vols proposés au départ de l’aéroport Dole Jura démarrera début avril prochain. La compagnie Ryanair poursuivra les vols actuels à destination de Porto et Marrakech et ouvrira, à partir du 3 avril, une nouvelle ligne Dole-Lisbonne avec 3 vols par semaine, les mardis, jeudis et samedis. L’aéroport Dole Jura sera ainsi relié à la capitale Portugaise au même
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titre que les aéroports de Bruxelles, Dublin, Francfort, Londres, Manchester, Marseille, Paris-Beauvais et Pise. Comme l’été dernier, la compagnie Air Corsica assurera une liaison hebdomadaire vers Bastia. Les vols vers Nice, mis en place par IGavion, se poursuivront également et la compagnie proposera de nouvelles villes : Gérone (Espagne), Palma de Majorque (Baléares), Rome et Venise. Le détail des vols est disponible sur www.aeroportdolejura.com
Le site www.aeroportdolejura.com est un outil essentiel de communication pour informer les internautes de l’actualité de l’aéroport. La version en français du site a enregistré 432 088 visites en 2013, soit une moyenne de 1 200 visites par jour. Avec plus d’un million de pages vues sur l’année, les chiffres de fréquentation du site témoignent incontestablement de l’intérêt croissant du public, à l’image du trafic commercial de Dole Jura.
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Made in Jura Prend son essor En octobre 2013, devant plus de 300 chefs d’entreprise, élus et décideurs jurassiens, Christophe Perny, Président du Conseil général du Jura, déclinait le nouveau concept « Made in Jura ». Qu’en est-il quatre mois après ?
« Le concept Made in Jura est l’outil de promotion de l’économie jurassienne à l’extérieur du département avec deux dimensions. La première nationale par une présence jurassienne sur des événements nationaux. La seconde internationale pour aider nos entreprises à l’export. Ce concept est basé sur une promotion et un financement communs. Le Département aide à promouvoir les entreprises et les entreprises aident à promouvoir le département. » Concrètement, cette démarche, à laquelle la Chambre de Commerce et d’Industrie est étroitement associée, est déjà en cours au niveau national. Dans le courant du mois de mars, le Conseil général du Jura sera présent à la Foire internationale de Nice (plus de 100 000 visiteurs) avec plusieurs entreprises. Toujours en mars, il participera au Salon des AOC de Bourg-en-Bresse pour promouvoir les produits jurassiens. Là encore, plusieurs entreprises seront du voyage. En mars toujours, le Jura sera l’invité d’honneur du Salon du tourisme de Strasbourg et une réflexion est en cours pour une présence jurassienne sur le Salon de l’agriculture de Paris début 2015 en associant aussi les entreprises. Une ouverture à l’international A l’international, deux projets sont en cours. Une délégation d’entreprises jurassiennes s’est rendue en Uruguay à la fin du mois de février
Le Ministre Pierre Moscovici en visite à l’aéroport le 16 janvier avec Christophe Perny, Rémy Laurent et le Préfet Jacques Quastana.
avec le Conseil général. Objectif : trouver, à partir de l’Uruguay, des portes d’entrée en Amérique du Sud. D’autre part, une dizaine d’entreprises va bénéficier d’une présence permanente en Russie (agent et locaux sur place) et disposer d’un poste avancé pour développer de nouveaux marchés et promouvoir le territoire jurassien dans ce pays. Deux autres projets sont actuellement à l’étude pour être opérationnels au second semestre 2015. Christophe Perny veut voir à travers cette évolution une « professionnalisation » de Made in Jura : « Le message a été entendu par les entreprises et si nous avons placé 2014 sous le thème : « le Jura pour tout le
monde », c’est également pour encourager cette ouverture et permettre aux entreprises jurassiennes de se développer tout en faisant connaître le Jura. » Pour appuyer cette démarche, une campagne médiatique spécifique aux entreprises va être lancée sur la grande région lyonnaise. Chaque mois, des entreprises jurassiennes seront mises en valeur dans les pages d’un grand média régional : « Cette opération complète le concept Made in Jura. Notre présence sur le terrain s’inscrit dans une vraie démarche de marketing territorial où la marque Jura va s’imposer. Ce sont des actions très concrètes et je ferai un bilan lors de la prochaine soirée Made in Jura en octobre prochain. »
Pierre Cazenove :
« Le Jura a une vraie identité » Créateur, designer, Pierre Cazenove se qualifie lui-même de nomade. « Les habitants ne s’en rendent pas compte, mais le Jura est représentatif de ce qui fait fantasmer les gens : la nature, les traditions, le sérieux, la qualité. » Après le salon Made in Jura en 2009, ce non-jurassien crée « Pic Vert et Cie », une marque pour faire connaître le savoir-faire jurassien hors ses murs. En partenariat avec la tournerie Jacquemin de Cramans, il dessine des objets de la vie quotidienne (rangetout, tabourets, plateaux) qu’il présente avec succès à Paris : « J’ai su que
le savoir-faire traditionnel du Jura peut produire des articles contemporains. On peut les fabriquer partout et moins cher ailleurs, mais si le Made in Jura est justifié par une sincérité, une histoire, une tradition dans les objets, alors les gens vont acheter. » Porter Made in Jura à l’export, pourquoi pas : « Les producteurs jurassiens ont compris qu’ils ne peuvent plus vivre sur leur territoire, ils visent l’export et ils ont raison. Si on arrive à créer une identité jurassienne sur le marché français, on pourra aller plus loin. »
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Paroles de décideur Alessandro Malvaldi, Directeur de l’Usine de Solvay à Tavaux :
« De nouveaux projets pour le site » Que représente le site de Tavaux dans le groupe Solvay ? Solvay est un groupe chimique qui fait 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires au niveau mondial. Tavaux représente 6 à 7% de l’activité du groupe, c’est une usine très intégrée avec à la fois la production de dérivés chlorés, de dérivés fluorés et de plastiques.
Pourquoi cette réorganisation ? Pour créer un leader mondial dans les activités liées au PVC et trouver une solution pérenne aux problèmes du marché européen actuellement en crise. Solvay, pour sa part, souhaite se spécialiser dans les polymères de spécialité et se désengager des produits cycliques comme le PVC.
Qu’entendez-vous par « usine très intégrée » ? Tout est produit à partir de la matière première qui est le sel. Au départ, il était extrait de Poligny, il l’est aujourd’hui de la Bresse, mais c’est toujours le même gisement jurassien. C’est la raison de la présence de Solvay à Tavaux. Le sel sur place donne au site un avantage compétitif. Tavaux est la plateforme chimique la plus importante du groupe. Quelle sera l’évolution du site à moyen terme? Nous venons d’accroître les capacités de production des polymères (plastique haut de gamme) pour répondre aux besoins d’un marché en croissance, les investissements ont été importants et l’année prochaine sera plus calme. Par contre, un changement majeur va avoir lieu cette année avec un projet de création de co-entreprise en partenariat avec le groupe suisse INEOS, qui pourrait devenir le deuxième producteur mondial de PVC. Nous attendons le feu vert de la commission européenne en avril. Ce projet impacte le site de Tavaux. De quelle manière? Si la commission donne un avis favorable, une nouvelle entreprise sera créée le 1er juin à Tavaux. Le site abritera deux exploitants, d’une part Solvay avec 750 personnes, spécialisée dans les polymères et produits fluorés de spécialité, et d’autre part cette société de 650 personnes qui n’a pas encore de nom et qui produira des dérivés chlorés et du PVC. Il y aura deux directeurs et deux entreprises, cela ne changera rien aux contrats de travail, les salariés de la plateforme continueront à exercer leur métier comme auparavant.
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Le risque zéro n’existe pas et nous restons très vigilants à entretenir une culture sécurité chez nos salariés. Tavaux est classée Sévéso seuil haut et nous sommes très suivis par la DREAL (ex DRIRE) qui est notre autorité de tutelle. L’aspect réglementaire devient de plus en plus lourd, mais malgré tout, il s’agit d’un moteur de progrès. Cela nous demande beaucoup d’efforts, d’énergie et d’investissements. La concurrence internationale est-elle importante ? Oui, car dans notre métier les facteursclés de la compétitivité sont la technologie, la disponibilité des matières premières et l’énergie à un prix compétitif. Pour la technologie et les matières premières, nous sommes bien situés, mais pour l’énergie, l’Europe marque le pas par rapport aux Etats-Unis qui disposent du gaz de schiste. L’enjeu pour nous, c’est le coût de l’énergie qui pèse fortement sur le prix de revient de nos produits.
Le site de Tavaux a investi 70 millions d’euros par an ces trois dernières années
Comment s’organise la politique de formation au sein de l’usine de Tavaux ? L’entreprise embauche beaucoup de jeunes avec un plan de formation interne pour faire évoluer les compétences et offrir des évolutions de carrières. Il y a donc très peu de turn over. Notre politique accorde une place importante à l’alternance, l’apprentissage. La taille du site de Tavaux permet aux salariés qui le souhaitent de réaliser une grande partie de leur carrière sur place. Et la sécurité ? Nous avons une longue tradition de sensibilisation et de formation à la sécurité qui nous permet d’obtenir de bons résultats.
A quoi ressemble la vie professionnelle d’Alessandro Malvaldi ? Il ne faut pas oublier que Tavaux est intégré dans un grand Groupe. Tout ce qui concerne le business est géré par des spécialistes au niveau mondial. A Tavaux, mon activité est centrée sur l’usine, je suis très souvent sur place et je m’appuie sur mes équipes. Je suis également en contact étroit avec l’administration locale, les élus, le monde économique régional. Je ne saute pas d’un avion dans l’autre ! Existe-t-il une méthode Malvaldi ? Elle vient de ma longue expérience en usines. J’ai dirigé plusieurs usines du Groupe depuis vingt ans et je sais gérer des situations complexes. Je m’entoure de collaborateurs performants et fiables pour créer une équipe efficace. J’accorde beaucoup d’importance à la confiance dans le travail, mais plus généralement entre les personnes. Quand on est en confiance, on peut exprimer ses propres idées et accepter l’avis des autres.
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Le débat
est ouvert
Les travailleurs frontaliers, un atout ou une faiblesse ?
La votation du 9 février 2014 imposant des quotas pour les travailleurs étrangers en Suisse va sans doute modifier le statut du travailleur frontalier. Même si, à l’heure actuelle, il est impossible de prévoir quelles seront les conséquences directes pour les 4 500 Jurassiens qui travaillent en Suisse (dont 2 500 dans la Vallée de Joux), cette décision repose légalement le problème de la place des travailleurs non suisses. Cette décision populaire prise sur le fil (50,3%) traduit une peur helvétique de l’étranger et réveille de vieux démons qu’on pensait un peu hâtivement endormis. Dans le canton de Vaud, le fort niveau du «non» (61,06%) à ce référendum tend à montrer le contraire. Cela pose une autre question, exclusivement économique cellelà, la Suisse frontalière peut-elle se passer de la main d’œuvre française ? Le travailleur frontalier a changé. Dans les années 1960, l’opportunité économique d’aller travailler en Suisse était d’autant plus évidente pour les Jurassiens que le bassin de Saint-Laurent, Morez, les Rousses et Bois d’Amont vivait dans la même culture industrielle que la Vallée de Joux en manque de main d’œuvre qualifiée dans le secteur horloger. Logique d’opportunisme. D’un côté un besoin, de l’autre un savoirfaire. Entre les deux, une différence de salaire mirobolante. La frontière suisse
est une région où le pouvoir d’achat est l’un des plus élevé du monde. Les revenus des travailleurs frontaliers sont estimés à 1,8 milliard de francs suisses. Mais la petite communauté frontalière entre quelques villages s’est considérablement élargie, on vient désormais de toute la France, de toute l’Europe pour profiter de cet Eldorado et les intérêts des uns ne sont pas forcément compatibles avec ceux des autres. S’ils injectent de l’argent dans l’économie, les frontaliers ont fait grimper les prix de l’immobilier. Acheter un terrain, bâtir une maison devient impossible pour les gens du crû, les villages se transforment en dortoirs. A peine formée, la main d’œuvre des entreprises locales fuit vers la Suisse, idem pour les écoles d’infirmières et d’ingénieurs… Pourtant, il faut être clair, aujourd’hui l’économie haut-jurassienne est durablement liée à la Suisse et le niveau de vie d’un frontalier est supérieur à celui d’un Suisse à travail égal. Liens économiques, mais pas seulement. Les habitants des Rousses et de Bois d’Amont vont se faire soigner en Suisse, les associations travaillent en commun, les autorités locales échangent. On skie, on joue au foot, on fait de la musique ensemble. Si problème frontalier il y a, il signifie avant tout que crise économique ou pas, déséquilibre financier ou pas, des
personnes doivent impérativement vivre ensemble, elles n’ont pas le choix. Les véritables difficultés se situent davantage dans la manière qu’à chaque versant de la frontière de gérer chez lui l’existence de ces gens pas tout à fait comme les autres…
2014 : un nombre record de frontaliers en Franche-ComtÉ 1975 : 5500 1978 : 2800 1982 : 5200 1984 : 3800 1991 : 13800 1998 : 8800 2008 : 19500 2010 : 15500 2014 : 22500 (source : Direccte Franche-Comté, Amicale des Frontaliers, Département des Etudes Economiques et territoriales de la CCI du Doubs)
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« Un régime d’exception qui profite à tous ! » Eric Duruz, Directeur de l’ADAEV (Association pour le Développement des Activités Economiques de la Vallée de Joux) « Les frontaliers sont près de 4 000 dans la Vallée de Joux (dont environ 2 000 en provenance du Jura). Les salaires versés aux frontaliers par les entreprises de notre région approchent les 300 millions de francs suisses. Cet argent dépensé en France voisine profite à l’économie jurassienne et à celle du Doubs. Avec les impôts et les taxes, l’État français en prélève aussi une part. Les moteurs économiques principaux sont aujourd’hui localisés dans les grandes agglomérations. Des moteurs « secondaires » ont pu être maintenus dans l’arc jurassien suisse. Cela fait donc figure de situation exceptionnelle et nous devons tout faire pour protéger leur avenir et leur pérennité… Nous sommes encore préservés dans ce Haut-Jura mais je m’inquiète des discours anti-frontaliers ou anti-genevois qui se développent dans la région transfrontalière genevoise. Pour nous, la question est de savoir comment continuer à faire vivre ce système. Tout le long de la frontière jurassienne, les gens sont conscients que s’ils ne travaillent pas ensemble, cette économie ira ailleurs. Cela devrait aussi être reconnu en haut-lieu… Dans la vallée de Joux, il n’a pas été facile de développer les entreprises et de recruter des personnes pour venir travailler. Actuellement nos entreprises, qui appartiennent souvent à de grands groupes, offrent des conditions de travail attractives. Les travailleurs frontaliers jurassiens en profitent. La population jurassienne a beaucoup de similitudes avec la Suisse : ce sont des gens précis, accrocheurs, consciencieux, leur savoir apporte une grosse valeur ajoutée à chaque emploi et ce mélange, issu de formations dans des programmes différents mais complémentaires, est bénéfique pour tous. Le résultat final n’est pas 1+1=2, mais 1+1=3 ou plus… Cela explique aussi la bonne compétitivité internationale de la Vallée de Joux ! »
« Des relations ambivalentes » Pascale Lacroix, La fabrique des Gavottes, à Bois d’Amont « 25% de notre chiffre d’affaires se fait avec la Suisse avec la vente de boites de vacherins Mont d’or. La Suisse est donc une opportunité pour nous. Cependant, comme toutes les entreprises de la région, nous sommes confrontés depuis des années au problème du « siphonage » des compétences. Les formations sont dispensées et payées par les Français, les entreprises suisses n’ont plus qu’à se servir à la sortie des écoles ou après quelques années d’expérience. Des sommes énormes sont en jeu, il faudrait une forme de rétrocession à la France du coût de ces formations ! A qualité de travail égale par rapport à une autre région, les entreprises françaises doivent payer davantage le personnel du fait de la proximité de la Suisse. Ici, à Bois d’Amont, nous sommes bien placés pour voir que les entreprises françaises sont handicapées : les contraintes sociales ne sont pas les mêmes, la réglementation est plus simple en Suisse. Pourtant, depuis quelques années, la fuite du personnel a diminué. Et puis, s’il n’y avait pas les frontaliers, Bois d’Amont n’existerait plus. En fait, il ne faut pas passer notre temps à observer les Suisses, mais à travailler et vivre ! »
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« Tirer profit de la proximité de la Suisse » Philippe Vuillermoz, président de la société Vuillermoz
Créée en 1993, la petite entreprise sanclaudienne de onze personnes est aujourd’hui une référence mondiale dans la micro-industrie… Et le personnel ne part pas ! « Chez nous, le personnel ne bouge pratiquement pas, c’est une petite structure. Les horaires sont aménagés librement. L’important, c’est que le travail soit fait. On a toujours fonctionné dans la confiance. Chacun est intéressé aux bénéfices, a une prime de fin d’année, de vacances, des chèques restaurant et l’abondement. Il n’y a pas de secret, il faut donner aux salariés l’envie de rester ! Tout le monde est spécialisé et chaque poste est doublé, chacun est expert sur une machine et en remplacement sur une autre. Je crois que nos collaborateurs sont fiers de leur travail, alors ils ne partent pas. Nous avons même embauché une personne qui travaillait en Suisse et qui est revenue en France. Il faut tout compter dans le travail frontalier : les assurances, les frais et le temps de trajet. Je pense qu’il faut surtout tirer profit de la proximité de la Suisse et ne pas voir que la fuite des salariés. Si nous n’avions pas la Suisse, nous serions déjà morts ! »
Paroles de frontalier Cadre chez un gros sous-traitant automobile de la vallée de Saint-Claude, François voit bien que la situation se dégrade. Il décide de répondre à une annonce dans la vallée de Joux : « C’était un poste de technicien, mais j’ai finalement été embauché à la méthode. Au départ, mon salaire était égal à celui que j’avais en France. Aujourd’hui, je l’ai multiplié par deux ! » Malgré deux heures de route chaque jour, François ne regrette rien : « Chez Jaeger-Lecoultre, 80% des employés sont français et c’est une très bonne entreprise. Rien à voir avec ce que l’on peut entendre sur la situation précaire des frontaliers. Quand il y a eu la crise, les salariés ont été gardés et l’entreprise multiplie les petites attentions : fête en été et en hiver, célébration des 175 ans, formation. »
Les flux de frontaliers en Franche-Comté Belfort : Montbéliard : Morteau : Besançon : Pontarlier : Haut-Jura : (Source : CCI du Doubs)
2000 2000 7000 500 7000 3000
« La seule solution est de former beaucoup de jeunes ! » Joël Thierry, président de la société thierrY
L’entreprise de lunettes de Morbier est confrontée tous les jours au problème frontalier. « Les travailleurs frontaliers achètent en France et vivent sur le territoire, c’est une très bonne chose. Malheureusement, la Suisse recherche les mêmes compétences que nous : des dessinateurs-concepteurs, des régleurs de centres d’usinage… Ces techniciens de haut niveau sont formés dans des lycées français. Nous sommes donc de gros fournisseurs de compétences pour la Vallée de Joux ! La seule solution, c’est de former beaucoup de jeunes pour qu’une partie reste dans nos entreprises. Nous prenons des jeunes du lycée de Morez en stages pour les familiariser avec nos entreprises... L’autre souci pour les industriels, c’est le niveau élevé des salaires en Suisse qui fait grimper ceux de France. Les choses se compliquent lorsque nos collectivités territoriales se penchent sur le travail frontalier en encourageant le covoiturage alors que de notre côté, nous n’avons même pas réussi à mettre en place un transport collectif de salariés entre Champagnole et Morez. L’argent du contribuable ne peut être utilisé pour favoriser le travail frontalier car les règles du jeu sont faussées. Il faut coopérer avec la Suisse, mais cette coopération doit être partagée. »
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BPCE – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 155 742 320 € – Siège social : 50,avenue Pierre-Mendès-France - 75201 Paris Cedex 13 – RCS Paris n° 493 455 042 – BPCE, intermédiaire en assurances inscrit à l’ORIAS sous le numéro 08 045 100 – Réf. : 09/2013 – Illustration : NOROC – Impression : GOCAD –
PRÊT INNOV&PLUS
04/02/14 11:33
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DOSSIER Quand le commerce fait sa Révolution
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- Olivier Morin : « Le e et le m-commerce vont compléter le commerce traditionnel » - Jean-Michel Lefaure : « Le smartphone relève d’une démarche planétaire »
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- Marie-Eve Henriot : « Internet sert à ramener le client dans les magasins » - La Besace du Comtois se met en quatre…
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- Gavand Sport prête les chaussures de course - Béatrice Dalmais: Les gilets fluorescents en « pure player »
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- Le Drive Hyper U connaît un franc succès - Spar livre à domicile
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- Le Serpolet réfléchit à une coopérative bio
Le commerce de papa a-t-il vécu ? L’avènement du commerce en ligne, le e-commerce, au début des années 2000, a introduit de nouvelles pratiques d’achat. En cherchant sur Internet, le consommateur s’est trouvé une nouvelle dimension, virtuelle, rapide, économique, illimitée, entièrement en phase avec le troisième millénaire naissant. Plus besoin de bouger, de chercher, de toucher… Plus besoin d’attendre la vendeuse, de patienter à la caisse… Un seul clic, une carte de crédit et hop, l’affaire est dans la besace. Produit garanti et livraison sous 48 heures, avec retour gratuit si besoin. Que du bonheur ! Mais les années 2000 font déjà partie de l’antiquité. Si le e-commerce a bouleversé les comportements tant des consommateurs que des enseignes, le voilà aujourd’hui en voie de ringardisation. Le m-commerce via smartphones, tablettes ou phablettes le pousse aux oubliettes. Dans son sillage, le f-commerce, le b-commerce, le t-commerce, le s-commerce pointent le bout de leur nez. L’acte d’achat a
de nouveau franchi un palier via des applications qui permettent aujourd’hui de localiser les magasins, de découvrir leurs promotions en instantané, de comparer leurs prix avec d’autres boutiques, de demander des avis et des commentaires, de vérifier les stocks, voire de payer directement au vendeur ou même à la banque… Une nouvelle ère s’ouvre où le consommateur s’est transformé en m-acheteur, en t-acheteur, etc : il pratique le « web to store » ! C’en serait donc fini de la boutique du coin ou même de la grande surface du quartier vouées à la casse, égarées dans le labyrinthe de la virtualité ? Pas si sûr ! En fait, pas du tout… En bouleversant trente siècles d’habitudes et/ou de certitudes, les nouvelles pratiques ont réveillé le bon vieux commerce dit « physique » qui s’est mis à muter lui aussi. Les magasins se paient des sites internet, dédiés ou sur les places de marché avec vente directe, et se rendent visibles sur les mobiles de leurs clients qui peuvent les géolocaliser et surtout… entrer dans la boutique, toucher, sentir, voir, essayer, échanger avec le vendeur… Bref, tous ces petits plaisirs sublimés par de nouveaux équipements : vitrine ou borne interactive, miroir augmenté en complément d’une cabine d’essayage, tablettes en rayon… La réaction va plus loin : grands et petits commerces se sont mis au drive (et l’agriculture s’y met aussi avec le drive fermier), livrent à domicile, producteurs et consommateurs se rapprochent et créent des coopératives, des groupements d’acheteurs naissent, les circuits courts se développent... C’est l’ensemble de la planète commerce qui change d’orbite. Et le Jura dans tout ça ? Le Jura s’y met, le Jura bouge. Suivez le guide !
Le e-commerce : commerce réalisé à partir d’un ordinateur Le m-commerce : commerce réalisé depuis un smartphone, une tablette, une phablette Le f-commerce : commerce réalisé via Facebook Le b-commerce : commerce réalisé uniquement sur internet Le s-commerce : commerce réalisé via les réseaux sociaux Le t-commerce : achat depuis sa télévision Un client cross-canal : client qui fait ses achats par différents canaux Un pure player : un commerçant qui ne possède pas de magasin et commerce uniquement par canaux virtuels. Un drive : le consommateur passe commande sur internet et retire ses achats directement en magasin.
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Olivier Morin
« le e et le m-commerce vont compléter le commerce traditionnel » Les études réalisées montrent que le client va sur internet pour le prix, pour les soldes en ligne et pour avoir des avis. Il va dans un magasin pour toucher, pour essayer, pour tester. Ce sont les mêmes personnes ! Aujourd’hui, ceux qui achètent en ligne demandent une livraison gratuite, un retrait de l’objet dans un magasin de proximité, ils veulent même pouvoir effectuer un retour par un magasin… Les clients qui achètent dans les boutiques veulent pouvoir vérifier le stock, payer directement au vendeur plutôt qu’à la caisse. C’est une réelle remise en cause.
Directeur de l’agence de communication louhannaise Publigo, Olivier Morin fait le bilan de l’arrivée du e et m-commerce. L’arrivée du e-commerce, puis du m-commerce ont transformé les pratiques de la clientèle. Vont-elles porter un coup fatal au commerce physique traditionnel ? Je ne crois pas. Ces deux nouvelles formes de commerce vont générer de
nouveaux comportements d’achat. 24% des internautes font leur choix sur internet et achètent dans une boutique et 26% vont repérer dans un magasin et achètent sur internet. Il ne s’agit pas d’une confrontation, mais d’une convergence. Les uns vont pallier aux carences des autres. Néanmoins, la poussée des nouvelles formes de commerce est une tendance lourde. Un commerce traditionnel aura-t-il la capacité de s’adapter ?
Et le m-commerce va encore plus loin ? Oui. En fait, le e-commerce s’est doté de la mobilité. Avec son smartphone ou sa tablette, on a accès aux réseaux sociaux et à la géolocalisation. La convergence de ces réalités fait que quelqu’un, dans un magasin, peut recevoir sur son mobile un bon de réduction car il a été géolocalisé. Le mobile va permettre d’avoir l’état du stock ou une fiche technique en temps réel, de ne plus attendre pour payer à la caisse. Dans un avenir proche, ces technologies vont arriver dans les magasins avec les flashs codes pour remplacer les codes barres, avec des cabines d’essayage virtuelles, des vitrines interactives…
Jean-Michel LEfaure
« Le smartphone relève d’une démarche planétaire » Pour le directeur de Planet Bourgogne à Dijon, cet objet high-tech a un avenir prometteur. Le smartphone est-il le complément d’internet ? C’est son complément indispensable, son pendant. Le smartphone est un PC miniaturisé. Aller sur internet, c’est une démarche avant un acte d’achat. Le smartphone est utilisé pour faire entrer le client dans un lieu : un commerce, un musée ou toute autre chose. L’idée est de l’utiliser pour chaîner entre l’information et l’acte. 43% des internautes ont déjà utilisé leur mobile durant un achat, pour comparer ou avoir un avis.
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Bientôt le smartphone servira à tout. Y aura-t-il des limites ? A l’origine, il sert de téléphone mais il devient un moyen d’authentification, les informations constituent un plus. Le bout du bout, c’est qu’il serve de carte d’identité. Sur son smartphone, on expose ses goûts, ses avis. Bref, ce qu’on est. Il implique la traçabilité, il faut être averti pour l’utiliser, mais pour un commerçant, c’est un vrai vecteur de communication. Vous pensez qu’il va supplanter le PC ? Oui, je crois. La démarche est planétaire. L’homme, par définition, est mobile. Le smartphone est déjà très développé dans toute l’Afrique !
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Marie-Eve Henriot
« Internet sert à ramener le client dans les magasins » Tour d’horizon des questions qui dérangent avec Marie-Eve Henriot, Responsable TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura. Les commerçants traditionnels ont-ils raison d’avoir peur du e et du m-commerce ? Non, surtout pas ! C’est la même bataille que celle du mail avec le papier, le numérique parle au cerveau, la boutique parle au cœur. D’un côté on cherche, on compare, de l’autre on touche, on essaie. Ce n’est pas l’un contre l’autre, c’est l’un avec l’autre. L’avenir - si on peut utiliser un néologisme - sera « numésique ». Et pour les commerçants réfractaires à ces nouvelles technologies ? Ne pas le faire, c’est comme affirmer que l’automobile est une commodité et non une obligation ! Les nouvelles tendances : le e, le m, le s-commerce, tous les canaux digitaux servent aussi à amener le client en magasin physique. Ensuite, c’est le professionnalisme du vendeur qui fait conclure la vente même s’il y a quelques euros d’écart. Quelle présence numérique minimum faut-il ? Il faut une vitrine internet sur les places de marché ou avec un site en propre pour générer des revenus complémentaires et être
visible sur smartphone via la géolocalisation. Dans le Jura c’est un peu mission impossible… C’est possible comme ailleurs ! Les unions commerciales réfléchissent même à des applications mobiles spécifiques à l’image du « click’n shop Dijon ». Le manque d’applications mobiles spécifiques est-il un facteur d’évasion commerciale ? Je ne pense pas pour l’instant. Le mobile sert encore essentiellement à trouver un commerce en temps réel (via la géolocalisation), à comparer les prix et à consulter les avis de consommateurs. Par contre, des villes voisines qui seraient plus en avance pourraient attirer le consommateur dans l’avenir… Quels conseils donner aux commerçants jurassiens ? Les grosses enseignes : eBay, Amazon, PriceMinister se partagent le commerce sur Internet. Il devient difficile de se battre contre elles, mais chaque commerce doit
avoir une identité numérique. Les magasins peuvent aussi mettre à disposition des clients des équipements nouveaux : paiement sans contact, miroir augmenté, tablettes en rayon. C’est l’avenir et il faut y penser très sérieusement. Mais n’oubliez pas qu’aujourd’hui encore, la présence d’une vendeuse inefficace aura des conséquences bien plus négatives que l’absence d’une vitrine interactive !
La Besace du Comtois se met en quatre… Cyril Chaise et Francis Chevassus avaient, sans se connaître, l’envie de se lancer dans le commerce. Un jour, ils se rencontrent et décident de s’associer pour proposer une épicerie fine tout près de la cathédrale, en plein secteur touristique de Saint-Claude. Le magasin ouvre ses portes en octobre 2011 . Trois mois plus tard, ils créent un site de vente en ligne uniquement pour les produits expédiables par colis : « Les clients créent leur compte, font un panier et peuvent payer par carte depuis cet été. Auparavant, le paiement se faisait par Paypal. Le trafic n’est pas encore très important car on a choisi de privilégier l’accueil en magasin, le conseil, le contact. Le site est un complément. » Autre particularité, une page sur Facebook un peu négligée jusque-là : « C’est intéressant
par le nombre de connexions, mais il faut proposer des animations. » La Besace du Comtois est également un point relais-colis pour les achats par internet : « Ça prend plus de place que de temps mais nous sommes payés à l’activité et ça touche beaucoup de gens, c’est un appoint non négligeable. » Enfin, nos deux commerçants ont mis au point des plateaux de charcuterie et fromages prédécoupés : « Nous ne sommes pas traiteurs, nous faisons juste la découpe et livrons aux associations, aux collectivités et aux particuliers. C’est une belle publicité qui ne se fait que par le bouche à oreille, mais permet de se faire connaître. » Enfin, pour pousser le raisonnement jusqu’au bout, la Besace est également dépôt de pain…
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A Clairvaux-les-Lacs, Gavand
Sport prête les chaussures de course
Dans sa boutique de chaussures de sport ouverte en février 2010 à Clairvaux-lesLacs, Romain Gavand - ancien élève de l’école de Management Commercial développe un concept unique dans le Jura… Il propose d’analyser la foulée du client sur un tapis de course : « J’apporte un conseil à une période où le prix des chaussures augmente. Pour les clients, c’est un investissement important ». Ensuite, il leur propose d’aller courir pendant cinq minutes pour les essayer. L’accompagnement va même plus loin, puisque si après deux footings, le client s’aperçoit que les chaussures ne lui conviennent pas, Romain Gavand lui reprend : « Je les remets en vente à prix réduit et c’est un autre client qui fait une affaire ! »
Sa page Facebook ne représente qu’une dizaine de ventes, mais oscille entre 600 et 2 500 connections : « C’est gratuit et c’est une très bonne façon de se faire connaître. » Reste internet, Romain Gavand est beaucoup plus réservé : « L’e-commerce nous fait du mal. Depuis décembre, j’ai mon site mais ce n’est pas un site de vente, je suis contre. Sur internet, il n’y a pas de contact, pas de conseil. Les prix sont cassés, c’est tout. Moi, je me bats pour que mon magasin soit autre chose qu’un lieu d’achat, mais je reconnais qu’internet est une belle vitrine. » Le jeune commerçant de Clairvaux-lesLacs a fait un autre choix pour se faire connaître. En 2013, il a été partenaire de 19 courses dans le secteur. Pas mieux pour être au plus proche du coureur.
Béatrice Dalmais,
les gilets fluorescents en « pure player »
Béatrice Dalmais est ce qu’on appelle une « pure player », c’est-à-dire qu’elle n’a pas de magasin physique. Il y a quatre ans, après avoir été cadre dans le milieu du vêtement, elle se retrouve sans activité à Lons-le-Saunier avec le projet de racheter une petite entreprise. La transaction n’aboutit pas, elle décide alors de réaliser son rêve : fabriquer des gilets fluorescents pour les cyclistes. « Je suis cycliste moi-même, je m’en
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suis fabriqué un avec des frous-frous parce qu’autrement, ils sont vraiment horribles ! Les gens ont trouvé ça rigolo, ils m’en ont demandés ! » Après avoir suivi une formation longue à la création d’entreprise (Parcours pour Entreprendre) à la Chambre de Commerce et d’Industrie pour valider la faisabilité du projet, elle se lance modestement chez elle, dans un petit atelier : « Je fabrique les gilets en direct, c’est une niche et j’envoie des e-mailings qui ont un bon rendement auprès des particuliers. Je participe aussi à des salons, mais je ne peux pas les vendre en boutique, la marge ne me permettrait pas de vivre… » A raison de 25 à 30€ pour un enfant et 40 à 50€ pour un adulte, l’activité reste stable : « Mon chiffre d’affaires n’est pas exponentiel, mais l’activité ne perd pas d’argent. Au début, j’avais un site vitrine sur internet, mais depuis l’automne, les clients peuvent commander en ligne. J’ai une clientèle alternative : branchée et plus classique. » Béatrice Dalmais sait qu’il lui faudra aller plus loin et tester la publicité sur Google. Elle n’a pas encore franchi vraiment le pas : « Je suis un cas à part, je suis une pure player, c’est vrai, mais je me considère aussi comme un artisancréateur… »
• 6 millions de tablettes vendues en France en 2013 • 5 millions d’ordinateurs • 15,2 millions de smartphones • 24 millions de mobinautes • 11% du CA réalisé sur les outils mobiles, tels que les smartphones et les tablettes (5,5% en 2012) • 70€ le prix d’un smartphone entrée de gamme • 70€ une minitablette 7 pouces • 75% des personnes résidant en France ont utilisé internet au cours des 3 derniers mois • 40% ont déjà surfé sur un mobile • 67% de croissance du trafic de données en 2012 • 34,4 millions de cartes Sim 3G en circulation fin 2013 (+10 millions en 2 ans) Chiffres : Institut GFK, Insee, Arcep.
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A Chantrans,
le Drive Hyper U connaît un franc succès
Spar
LIVRE à domicile
C’est dans les années 1994/95 que le supermarché Spar (le seul installé dans le centre-ville lédonien) s’est mis à la livraison à domicile. Une évidence pour Joris Miton, le Directeur : « Nous avons répondu aux attentes de nos clients, le magasin est en plein cœur de la ville, on aidait déjà les gens à charger leurs véhicules, c’était logique. » Un service qui a néanmoins évolué avec le temps : « Nous avons acheté un camion frigorifique pour respecter la qualité alimentaire et la chaine du froid. Les clients téléphonent ou passent leur commande par mail, nous livrons le jeudi pour que les gens aient leurs courses le week-end. Nous sommes les seuls à le faire ! » Lancé en août 2013, le Drive Hyper U à Montmorot est en pleine progression. Le succès a même contraint la direction à revoir son organisation.
« On a suivi le mouvement. Sans Drive, aujourd’hui, on se déconnecte des choix de la clientèle. Même si ce sont des clients du magasin, ils auraient fini par aller ailleurs ! » Pour autant, la Directrice, M me Pagnot, ne se plaint pas de ce virage à 180 degrés qui a nécessité de repenser totalement le rapport avec le client : « Le Drive est accolé au magasin avec un parking spécifique, c’est un gros avantage pour les gens, 16 000 articles sont référencés et une équipe de 8 personnes a été embauchée avec une responsable. Nous avions une petite réserve de 80 m 2²qu’on a transformée en point de retrait. » Côté pratique, les gens commandent, le personnel passe dans les rayons et prépare les caddies. Tout est prêt 4 heures plus tard, les courses sont amenées jusqu’aux véhicules. Un partenariat avec la Poste vient également de débuter. Trois jours par semaine, les facteurs amènent les courses chez les gens entre 16h et 19h. Une formule qui permet de toucher les clients sans moyens de locomotion. La formule est gratuite, il faut seulement 70€ de commande…
« C’est un service, un investissement, la clientèle veut gagner du temps, même si dans l’avenir, il est difficile de dire si cette formule va se poursuivre. Le principe est un peu antinomique car normalement un hyper veut que ses clients restent dans le magasin. Le personnel n’est pas habitué à mettre les produits en rayons pour les enlever après… »
La livraison hebdomadaire par camion vient compléter le drive (qui fonctionne à J + 24 heures), elle coûte 5€ pour un caddy de 0 à 100€, elle est gratuite au-delà. Depuis 2010, une camionnette électrique complète le circuit, mais ne livre pas de produits frais : « C’est un service social pour les personnes âgées ou seules, mais la livraison attire aussi une nouvelle clientèle hors du quartier. Pour nous, c’est intéressant. La démarche s’inscrit dans notre philosophie, nous ne sommes pas un hyper ni une petite succursale, nous vendons la même chose, mais le rapport au client est différent. Il y a toujours quelqu’un dans le magasin pour conseiller ou aider… »
Les banques
s’y mettent aussi Les e-banques offrent exactement les mêmes prestations qu’une banque physique (renseignements, placements, prêts, comptes, opérations, transferts) avec cette différence que les chargés de clientèles et d’affaires travaillent sur internet et par téléphone. Gros avantages : plus de déplacement, des plages d’ouverture très larges, un gain de temps. Lancée depuis quelques années, la e-banque va même plus loin, à l’image de la Caisse d’Epargne, qui a lancé à l’automne dernier le coffre-fort électronique dans lequel, à distance et en toute sécurité, on peut déposer des documents scannés (actes notariés, photos, etc).
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Le Serpolet réfléchit à une coopérative bio 200 producteurs bio, mais que le climat pose des problèmes de rendements et de qualité, l’idée serait de mettre en place une sorte d’écosystème local où les consommateurs prendraient part à la distribution et même à la transformation des produits. Cette coopérative s’inscrit clairement dans la démarche nationale de « consomm’action » pour proposer aux sociétaires une offre plus large et plus complète à des prix raisonnables et aux producteurs la possibilité de continuer à vivre de leur travail dans un contexte où la formule des paniers AMAP perd de l’attrait.
Le Serpolet, association créée en 2009 pour soutenir et développer une agriculture paysanne et biologique dans le Pays Dolois, souhaite pousser la relation entre
producteurs et consommateurs plus loin que la mise en place des paniers AMAP avec, pourquoi pas, la création d’une coopérative. Partant du constat qu’il existe dans le Jura
• 76% des consommateurs utilisent leur smartphone à l’intérieur du lieu de vente • 51,1 milliards d’euros générés en 2013 par l’ensemble du commerce virtuel (contre 45 milliards en 2012)
Une épicerie itinérante pourrait venir compléter ce projet, soit à bord d’un véhicule, soit dans des locaux situés dans des communes privées jusqu’à présent de magasins. Comme le souligne Steeve Cretiaux, chargé de l’étude : « C’est une volonté de changer les choses et de trouver des solutions qui aient un sens pour tous, mais pour cela, il faut dépasser les peurs des uns et des autres… »
• 5,9 milliards d’euros (estimation 2013) générés par m-commerce • 84,50€ de panier moyen en 2013 (contre 87,50€ en 2012) par e-consommateur
(Chiffres extraits du magazine « Dynamique entrepeneuriale » / Baromètre de l’expérience marchande connectée de Digitas.)
Acceo ouvre les commerces
aux personnes sourdes ou malentendantes
En 2015, les établissements recevant du public devront être accessibles aux personnes handicapées. Acceo a créé un service de mise en relation qui permet aux personnes déficientes auditives de contacter les commerces et services de proximité par téléphone ou d’être accueillies physiquement sur site, en temps réel. Moyennant un abonnement annuel de
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95€ via acceoservices.fr, ce concept permettra de toucher les 6 millions de personnes malentendantes exclues des circuits de communication et donc de consommation. Tous les établissements rendus accessibles sont référencés sur un annuaire spécifique consultable en ligne. La société présente dans le Jura a implanté une plateforme aux Bouchoux où elle forme des gens à la transcription
instantanée de la parole (sous-titrage en temps réel des propos de la personne entendante). Information sur www.acceoservices.fr ou par téléphone au 01 55 97 19 33.
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Baptême de saut en parachute en tandem s larié s saunique o v e z à Offreexpérienc e un
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Centre de Formalités LE Centre de Formalités des entreprises simplifie vos démarches depuis plus de 30 ans
Pour de nombreuses démarches légales que doivent accomplir les entreprises, la Chambre de Commerce et d’Industrie joue le rôle d’interface auprès de tous les organismes officiels, simplifiant ainsi la vie de nombreux dirigeants.
INSEE, Impôts, Tribunal de Commerce...). Dès son immatriculation, le créateur d’entreprise peut exercer son activité. Simultanément, le CFE transmet à l’ensemble des autres organismes concernés par cette création, toutes les informations exigées par la loi.
Depuis 30 ans, les dirigeants et mandataires s’appuient sur un guichet unique, le Centre de Formalités des Entreprises, pour répondre aux multiples formalités et démarches administratives souvent complexes liées aux entreprises.
Des missions moins connues !
Tout en une seule déclaration Ce service leur fait gagner un temps appréciable et assure l’interface auprès de tous les autres organismes officiels (URSSAF,
Devenu un acteur incontournable, le CFE s’est vu attribuer, au fil du temps, une série de nouvelles missions, transférées par l’état telles que : la délivrance de la Carte de commerçant ambulant, l’instruction des dossiers ACCRE (Dispositif d’aides à destination des entrepreneurs tels que les demandeurs d’emploi), les formalités dédiées au statut d’auto-entrepreneur…
Chiffres clés Le CFE de la CCI du Jura réalise tous les ans plus de 2200 formalités dont 500 immatriculations. Par ailleurs, depuis 2010 : • 753 dossiers ACCRE ont été instruits • 624 cartes de commerçants ambulants ont été délivrées • 1096 auto-entrepreneurs ont été enregistrés.
Une conférence débat sur la simplification administrative a été organisée le 10 décembre
30 ans déjà ! Pour célébrer le 30e anniversaire de son CFE, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura a organisé le 10 décembre dernier une conférencedébat sur les simplifications administratives et réglementations à destination des entreprises. Dans le cadre du Pacte National pour la Croissance, la Compétitivité et l’Emploi, une loi autorisant le gouvernement à agir pour
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« simplifier la vie des entreprises » a été adoptée. Conscients que ce sujet fait partie des préoccupations quotidiennes des chefs d’entreprise, les élus de la CCI du Jura se sont mobilisés avec des dirigeants d’entreprise pour réfléchir à cette thématique et faire remonter leurs premières impressions auprès des administrations concernées.
concernés par ses mesures étaient présents (Préfet du Jura, Direction Générale des Finances Publiques, Ordre départemental des experts-comptables, Tribunal de Commerce, URSSAF et CFE de la CCI). Ils ont aidé le public à mieux comprendre les futures mesures et ont développé les points concrets mis en place actuellement.
Une conférence d’envergure dédiée à la simplification administrative est venue clore ce travail le 10 décembre dernier. Les représentants des principaux acteurs
Une occasion idéale pour mettre en avant le CFE de la CCI du Jura et réaffirmer son rôle précurseur, entièrement dédié à simplifier la vie des entreprises.
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des Entreprises Une équipe au service des entreprises Composé de 4 personnes, le CFE de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura est dirigé par Alban Buguet, Responsable Juridique. Le CFE se décompose en 2 pôles (Lons-le-Saunier et Dole) permettant de couvrir l’ensemble du département du Jura et d’assurer pleinement son rôle de proximité fondamental pour les dirigeants d’entreprise et leurs mandataires. Contacts CFE Lons-le-Saunier au 03 84 86 42 34 / 42 35 ou eguillaume@jura.cci.fr / kgonnot@jura.cci.fr CFE Dole au 03 84 82 02 07 ou jbesancon@jura.cci.fr
Edith Guillaume, Josiane Besançon, Alban Buguet et Katy Gonnot composent l’équipe du CFE
Maître Narjoz-Delatour « Il serait intéressant
de n’avoir qu’un CFE départemental » Les chefs d’entreprise ont-ils toujours conscience de l’importance de ces formalités et de leurs conséquences juridiques ? Ils ont en confusément la notion. Il est de mon rôle de leur expliquer le plus clairement possible le pourquoi et le comment des formalités. En général, ils sont intéressés par les conséquences pour eux ou leur entreprise. Les modalités pratiques ne les préoccupent pas : c’est mon problème…
Avocat, ancien Bâtonnier, Maître NarjozDelatour est un interlocuteur privilégié des entreprises. Témoignage. Vous êtes en contact permanent avec les entreprises. Trouvent-elles le traitement de leurs formalités administratives complexe ? En réalité, mes clients ne s’inquiètent pas de la complexité, ils considèrent à juste titre que c’est mon problème et se reposent sur moi pour leur éviter toute tracasserie. Mais certains viennent me voir car ils ont un a priori défavorable sur les formalités à satisfaire. Il s’agit souvent d’un réflexe de prévenance qui n’est pas forcément fondé.
Vous appuyez-vous fréquemment sur les CFE ? J’ai des contacts réguliers avec les CFE et n’hésite pas à leur demander des informations pratiques sur la façon de remplir certains formulaires dans des cas complexes afin d’éviter une perte de temps dans le traitement des dossiers. Comment avez-vous connu le CFE de la CCI et depuis combien de temps faitesvous appel à lui ? J’ai connu ce service depuis mon entrée dans la profession d’avocat, il y a plus de 20 ans. Dès le début, je n’ai pas hésité à prendre contact avec le CFE avec lequel j’ai toujours eu d’excellents rapports.
L’état ne cesse de transférer de nouvelles compétences aux CFE. Dans quels domaines aimeriez-vous qu’ils aillent plus loin ? On pourrait envisager la dématérialisation complète du dossier et sa transmission électronique tout en conservant la possibilité d’avoir un contact direct avec un agent. De même, il serait intéressant de n’avoir qu’un seul CFE départemental et ce, quelle que soit la nature de l’activité. Le gouvernement est en train de légiférer en matière de simplification administrative. Selon vous, quels sont les axes sur lesquels l’état doit porter ses efforts ? Je suis assez prudent lorsqu’on me parle de simplifications administratives. Si certaines choses vont dans le bon sens, il n’en reste pas moins une fâcheuse tendance à légiférer à tort et à travers. Je pense que le premier axe de simplification serait de supprimer certaines contraintes législatives, réviser le mille-feuilles des normes, simplifier le droit du travail et les feuilles de paie… L’objectif doit être l’allègement des contraintes qui pèsent sur l’entreprise, cela ne signifie pas que les contraintes administratives doivent disparaître, mais que la charge doit être avant tout assumée par l’Administration elle-même.
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Réseaux
entreprises
Les réseaux territoriaux interprofessionnels préparent le Jura de demain En partenariat direct avec les collectivités et les représentants des entreprises, la Chambre de Commerce et d’Industrie a lancé les Réseaux Territoriaux Interprofessionnels (RTI), lieux d’échanges et de réflexion sur les besoins des territoires. Une fois par semestre, les organisations patronales et professionnelles toutes activités confondues (MEDEF, CGPME, Chambre de Métiers et de l’Artisanat) et les élus des collectivités se retrouvent autour de la CCI pour évoquer les aménagements
nécessaires au développement des différents bassins de vie jurassiens. Un temps d’échange, de réflexion et de collaborations au service des territoires. Le 24 octobre à Arbois, le premier RTI a été lancé sur le Pays du Revermont. Dessertes ferroviaires, Eco-taxe, attractivité, dynamisme commercial des bourgs centres et tourisme ont été les principaux sujets abordés. Le 30 janvier aux Rousses, le RTI des territoires Haut-Jura Arcade, la Grandvallière et de la
Station des Rousses a examiné les projets intercommunaux et locaux et les perspectives de coopération pour les entreprises : numérique et télétravail, tourisme, zones d’activités, immobilier, offre foncière et services aux entreprises...
Contact Philippe Rouget au 03 84 86 42 22 ou prouget@jura.cci.fr
Rencontres Dirigeants Industrie : Deux entreprises participantES récompensées AS’BOIS à Saint-Julien-sur-Suran Lauréat des Trophées du MIDEST 2013 dans la catégorie « Organisation industrielle ». Riche d’une expérience de plus de 35 ans, dotée d’un parc machines performant, AS’BOIS - spécialisée dans l’usinage du bois - fournit des secteurs comme l’industrie, le bâtiment, le jouet et la décoration. Une démarche continue d’amélioration (production à valeur ajoutée - Lean, maîtrise des coûts, management qualité et environnement, bilan carbone, PEFC, sécurité - ergonomie, design produit, marketing…) lui a valu cette distinction.
JTD à Perrigny Lauréat du Prix de la Performance Industrielle PERFO EST 2013. Co-développement de composants métaliques décolletés (destinés à 50% à l’export) pour l’armement, l’aéronautique, le médical, l’horlogerie, l’automobile… Voici l’univers quotidien de JTD. Spécialiste du micro-décolletage et du décolletage de précision, cette PMI a reçu fin 2013 le Prix de la Performance Industrielle PERFO EST - Pôle Véhicule du futur, suite à l’enquête annuelle conduite auprès d’une centaine de sous-traitants automobiles basés sur l’Alsace et la Franche-Comté.
AGENDA 3 ans... ...Et 20 rencontres, 27 entreprises d’accueil, 1 000 participations de personnes issues de 200 entreprises industrielles du département. - Mardi 8 avril Bertrand Nigra (Lavancia) chez le Groupe Emin Leydier (cartonnage et papier ondulé) à Oyonnax. - Jeudi 15 mai Etablissements Ravoyard (Constructions métalliques) et Profil C (profilage et pliage aciers) à Vaudrey. - Jeudi 26 juin Erasteel (laminage à chaud, traitements thermiques et étirage de profils) à Champagnole. - Jeudi 16 octobre Dalitub (façonnage de pièces et armatures en tube métallique) à Saint-Claude. - Jeudi 20 novembre Tech Power electronics (applications électroniques industrielles) à Courlaoux.
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Portrait Joël Beraldin,
à la force du poignet Autodidacte, fils d’immigrés italiens installés à Saint-Claude, Joël Beraldin est le prototype du rêve industriel jurassien. Il en a fait une réalité. Quand il était jeune, Joël Beraldin rêvait d’une carrière professionnelle mais dans les années 1980, il était inutile d’y songer. A seize ans, son CAP d’électro-mécanicien en poche, il fait sa première expérience dans le monde du travail : « Quand j’ai touché ma première paye 20% en dessous du SMIC, j’ai eu une grosse désillusion, d’autant que je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie. » Il accumule les petits boulots et à 20 ans, il voit sa première presse à injecter : « Un vrai coup de foudre, j’ai su ce jour-là que je ferais du plastique, sans connaître le métier, ni les produits mais c’était une certitude ! » Salarié... Et patron A partir de là, il décide de se former. Débuts aux établissements Mayet à Saint-Lupicin. Après différentes entreprises, il réussit à entrer chez Grandperret à Saint-Claude. Il y restera dix ans et finira Adjoint du Responsable de production. La bascule se fait le 1er juillet 1996 avec le rachat de RGF à Lavans-les-Saint-Claude, petite société artisanale de fabrication de porte-clés d’hôtel et de signalétique avec une salariée : « Je travaillais de 5h du matin à 13h chez Grandperret et l’après-midi dans mon entreprise. Je sais d’où je viens, si mon employeur n’avait pas aménagé mes horaires, je n’aurais jamais pu y arriver ! » Le 1er avril 1998, c’est le grand plongeon, il rachète une petite entreprise d’injection : « Mon ambition était d’avoir en quinze ans 50 personnes et de pouvoir réaliser 50 millions de francs de chiffre d’affaires, c’était mon modèle économique. » Se sachant dans une niche,
il décide de créer un centre technique d’essai de moules. Il participe à son premier salon de la sous-traitance à Lyon en 1999 et récupère deux gros clients. En 2003, premier déménagement à Lavancia. RGF, spécialisée dans l’injection de précision, compte 17 personnes et 2 millions de chiffre d’affaires dont 80% en sous-traitance. Un an plus tard, Joël Beraldin décide de créer une holding : « Je venais de racheter un atelier d’injection à Pontarlier, il fallait différencier les porte-clés de l’injection. » Il rachète également CDM, une entreprise de mécanique de moules à Leschères. Beraldin Holding et ses quatre filiales est née. C’est le marché qui mène ! Août 2005, l’activité est regroupée dans une usine neuve de 2 800 m2² sur la zone d’activité du Curtillet à Pratz. Ensuite, la holding n’a cessé de grossir avec plusieurs rachats. En 2014,
2 000 m2²supplémentaires sont prévus à Pratz et 2 000 m2² également en Isère. Aujourd’hui, RGF pèse 21 millions de chiffre d’affaires pour 138 salariés avec l’ambition de porter le groupe à 30 millions d’euros en 3 ans. Pendant ces seize années, le crédo de Joël Beraldin n’a pas varié : « La stratégie vient en faisant, j’ai toujours réagi en termes d’opportunités. Je raisonne marché, c’est le marché qui mène, il faut s’adapter, savoir rebondir, se remettre en question en permanence et écouter les besoins des gens pour y répondre. Notre force, c’est la diversification, elle demande des investissements à outrance, de 10 à 15% par an. » L’autre atout, c’est le réalisme : « Je veux développer l’entreprise, mais dans quelques années, il faudra se poser les bonnes questions, il n’est pas exclu que l’on s’adresse à un groupe international pour avoir encore plus de puissance. Le monde industriel est bâti sur le regroupement ! »
Le carrousel à épices Cette nouveauté marque un tournant dans la stratégie du groupe RGF. En fabriquant ce carrousel à épices motorisé (20 flacons qui tournent, à placer dans un meuble de cuisine) conçu entièrement en interne après plusieurs années de mise au point, la société se lance un nouveau défi, celui de la commercialisation : « C’est une évolution, on crée des gammes de produit grand public avec un assemblage complètement automatisé pour éviter le sourcing chinois. C’est un nouveau métier avec la mise en place d’un réseau de commerciaux. On apprend ! »
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Environnement Le coût caché des déchets Selon une enquête menée par l’ADEME en 2010, 90% des PME méconnaissent le coût réel de leurs déchets. Les participants du Club Environnement organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura, se sont retrouvés en novembre dernier chez Stanley/Black&Decker à Arbois pour partager leurs expériences. Delphine Perrin d’Alteractive (SCOP spécialisée dans le Développement durable et la Responsabilité Sociétale des Entreprises), animatrice de la rencontre a souligné : « Selon cette enquête, 56% des entreprises ignorent le tonnage annuel de déchets qu’elles génèrent. Les emballages en sont la première source, 53% connaissent le coût externe de gestion de leurs déchets par les prestataires ou par le service public et 42% en font le suivi. Les entreprises perçoivent à tort ce coût externe comme la part la plus importante du coût des déchets. Or, les coûts internes (matière, tri, manutention, emballages) s’avèrent prépondérants ». Sur le site Stanley/Black&Decker, une solution a été mise en place. Sébastien Brasseur, responsable QHSE explique que « l’entreprise utilise des moules d’injection à canaux chauds qui permettent d’éviter la production de carottes d’injection, c’est-àdire de matière perdue ». Cette technologie
économise de la matière première et évite la production de 34,6 tonnes de déchets plastiques par an. Une économie annuelle de 83 K€€. Par ailleurs, un sondage réalisé auprès des participants du Club Environnement montre que si les actions de réduction des déchets menées dans leurs entreprises portent le plus souvent sur une sensibilisation en interne, des économies de matière première, la réduction et la réutilisation des emballages, l’optimisation du papier, l’entreprise doit disposer des outils nécessaires. La nouvelle version de la boîte à outils mise en ligne par l’ADEME et ses partenaires devrait aider les entreprises à agir en leur donnant des exemples concrets. http://optigede.ademe.fr/preventiondechets-entreprises Plus d’informations sur la plateforme collaborative : www.environnement.jura.cci.fr
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Groupe GC : Certification
environnementale par étapes
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Le Groupe GC, dont le siège est à Rochefortsur-Nenon, est un groupe de quinze sociétés organisées autour de cinq métiers liés aux déchets générés par les activités de soins (25 000 tonnes collectées par an) et, plus particulièrement, les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux.
plus de sens et de lisibilité à la certification grâce à la chronologie induite par les étapes. Elle est plus simple, on n’est pas face à des documents de plusieurs dizaines de pages ! Cela permet d’impliquer plus facilement les collaborateurs et de répartir la charge de travail et les investissements ».
En 2013, le site de Rochefort-sur-Nenon a obtenu la certification environnementale ISO 14001 par un processus réparti en 3 étapes. Pour Marc Français, consultant qui a accompagné l’entreprise dans cette démarche : « La norme NF X30-205 donne
Cécile David, Responsable Qualité et Environnement du groupe et membre du Club Environnement de la CCI du Jura, ajoute : « La démarche permet également d’avoir un retour par l’organisme certificateur lors de l’atteinte de chaque niveau ».
mars 2014
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Entreprendre Une soirée consacrée à
la création d’entreprise A l’invitation de la CCI, le 28 janvier dernier, le conférencier Philippe Bloch, chroniqueur et créateur de l’enseigne Columbus Café, a proposé une conférence sur la création d’entreprise et l’entrepreneuriat en période de crise. Cette soirée était également l’occasion de présenter le guide de la création d’entreprise réalisé par les élus et les conseillers de la CCI.
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Empreint d’optimiste, Philippe Bloch a martelé que « même si en cette
période de morosité ambiante, relever le défi de la création d’entreprise et de l’entrepreneuriat peut sembler insurmontable, se lancer dans cette aventure est plus que jamais possible ! Encore faut-il actionner les bons leviers… ». Persuadé qu’avec de la volonté, tout le monde peut créer son entreprise, cet entrepreneur émérite a su (re)donner envie aux plus de 200 porteurs de projet, chefs d’entreprise, partenaires, étudiants de l’EMC présents dans la salle, de vivre cette formidable aventure.
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Après un bref rappel des chiffres de la création d’entreprise et la projection d’une animation sur le sujet, Philippe Bloch a donné sa propre vision de l’entrepreneuriat en ponctuant son discours d’exemples tirés de son expérience. Sur un ton humoristique et décapant parfois, il a expliqué pourquoi il a choisi de titrer son dernier ouvrage « Ne me dites plus jamais bon courage ! », relevant la vision souvent négative de nombreuses personnes sur leur travail.
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Chiffres de la création d’entreprise • 538 185 entreprises créées en France en 2013 (contre 549 976 en 2012) • 2/3 par des hommes, 1/3 par des femmes
• 1 642 entreprises créées dans le Jura en 2013 (contre 1 736 en 2012) • dont 62,4% des créations par des auto-entrepreneurs
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Enseignement
supérieur
L’alternance en industrie,
une spécialisation pleine d’avenir Cyril Lahaye, Technico-commercial chez Soudo Metal du groupe ARDEC Metal à Champagnole, accueille en alternance depuis quelques mois Hugo Duran, 20 ans, titulaire d’un BTS Management des Unités Commerciales et aujourd’hui en formation Bac+3 « Responsable de Développement Commercial » à l’école de Management Commercial du Jura (EMC). Ensemble, ils échangent sur la formation, l’alternance et la nouvelle spécialisation optionnelle. Pourquoi avoir recruté Hugo ? CL : L’entreprise avait besoin d’une compétence commerciale supplémentaire. Nous recherchions une personnalité qui corresponde à l’entreprise, un diplôme, une personne adaptable qui puisse être autonome rapidement. La candidature d’Hugo est arrivée au bon moment. Pourquoi avoir choisi l’alternance ? CL : Moi-même issu de l’alternance, j’affectionne ce type de formation que je trouve concrète et adaptée au monde actuel. Le contenu de la formation correspondait à nos besoins et le rythme est idéal (3 semaines en entreprise et 1 semaine à l’EMC). C’est aussi un bon moyen d’essayer une collaboration sur une longue période (13 mois).
Hugo Duran, son tuteur Cyril Lahaye et Laurent Gaillard, Responsable du site.
Cette spécialisation, en partenariat avec l’ESTA de Belfort (école Supérieure des Technologies & des Affaires) qui met à disposition des intervenants spécialistes de l’industrie, est-elle un atout ? HD : Il est toujours très intéressant et Que pensez-vous de la spécialisation enrichissant d’apprendre et d’échanger avec « Industrie » (77 heures de formation des professionnels. C’est un plus de découvrir supplémentaires abordant le marketing, des techniques et des outils correspondant à l’innovation, les marchés publics, le son entreprise d’accueil et à son activité. lean management dans une logique industrielle) ouverte cette année par Quels sont vos projets ? l’EMC en BAC+3 ? CL : Faire de notre collaboration avec Hugo CL : Cette spécialisation semble être une réussite et pouvoir lui proposer une profitable. C’est une ouverture d’esprit continuité à la fin de son alternance. Nous sur notre activité et elle apporte des avons pour l’entreprise de nouveaux projets, connaissances et un vocabulaire adaptés comme le e-commerce avec notre site internet. à notre métier. HD : De réussir au mieux mon année !
HD : L’alternance permet d’allier une expérience professionnelle et une qualification. La formation à l’EMC m’intéressait aussi bien par son contenu que par les interventions des professionnels de terrain.
ZOOM L’EMC ouvrira ses portes au public samedi 15 mars au titre de la journée « Portes ouvertes communes des CFA de Franche-Comté ». L’occasion de découvrir les formations, les nouveautés 2014 et de visiter les locaux de l’école. De 9h00 à 16h30 sur les sites de Lons-le-Saunier et Dole. Le 27 mars, l’EMC sera présente sur le Salon de l’Orientation, de la Formation et de l’Emploi d’Oyonnax (SOFEO) dédié aux formations pour les demandeurs d’emploi et les personnes désireuses de poursuivre leurs études. www.emc-jura.fr
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Formation La formation continue,
c’est eux qui en parlent le mieux ! En quelques mots, quel a été le contexte qui vous a dirigé vers EMC Formation ? Je suis actuellement à la recherche d’un emploi. Une personne ayant déjà participé à ces stages m’a conseillé d’y faire appel.
Quel a été votre sentiment avant d’intégrer la formation ? Dès le début, on m’a très bien accueillie, depuis le contact téléphonique, la prise en charge de ma demande et son suivi. On m’a tendu la main !
Quel était votre objectif prioritaire ? Je souhaitais intégrer une session qui me permette de reprendre à zéro mes connaissances pour repartir sur de bonnes bases.
Conseilleriez-vous EMC Formation auprès de votre entourage professionnel et personnel ? Oui, sans problème. J’ai déjà fait part à ma
Sylvie Dupin a suivi une formation continue proposée par EMC Formation.
Conseillère Pôle Emploi de ma satisfaction à suivre la formation. Je n’ai qu’un seul regret : ne pas avoir eu connaissance plus tôt de l’Association… www.emc-formation-jura.fr
La 25e promotion d’Assistantes d’Accueil Bilingue est arrivée Organisée depuis 25 ans sous le titre « Assistante d’Accueil International », cette formation - financée par le Conseil régional de Franche-Comté et le Fonds Social Européen - a ouvert une nouvelle promotion de 13 personnes à la recherche d’un emploi. Les stagiaires suivent 300 heures d’anglais ainsi que des modules de communication et accueil
en milieu touristique ou en industrie (en français et en anglais), de techniques administratives du commerce international, de bureautique... La formation s’achève par un stage pratique en entreprise à Edimbourg en Ecosse. Les stagiaires passent le TOEIC à l’issue de la formation, ainsi que le PCIE (Passeport de Compétences Informatique Européen).
S’informer
des nouveaux usages du web En 2014, Jur@TIC et la CCI du Jura poursuivent leur partenariat afin de fournir un programme d’information commun, complet et complémentaire sur le numérique aux acteurs économiques du Jura. Ces réunions gratuites s’adressent aux entreprises et collectivités
souhaitant perfectionner leur utilisation des outils numériques actuels. Cette année, le Comité Départemental du Tourisme du Jura rejoint cette action afin de proposer un éclairage sur les T.I.C. en cohérence avec les attentes des acteurs du tourisme dans le Jura.
Se former sur les nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication EMC Formation propose six modules de formation pour en savoir plus sur les nouveaux outils et usages du web : 2 jours pour apprendre à optimiser le positionnement d’un site internet dans les moteurs de recherche,
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1 journée pour connaître et intégrer les réseaux sociaux, 3 jours pour balayer les différents aspects du webmarketing. Détail des programmes et inscriptions sur : www.emc-formation-jura.fr/-NTIC-
Ces assistantes seront disponibles à partir du 18 mai pour des emplois d’accueil ou d’assistante commerciale en rapport avec des clients ou fournisseurs étrangers. Contact: Catherine Coiffier au 03 84 86 42 03 ou ccoiffier@jura.cci.fr
AGENDA WEBSCHOOL - lundi 17 mars (de 18h à 20h) E-Tourisme, gérez vos avis clients - lundi 24 mars (de 18h à 20h) M-Tourisme, les mobiles dans le tourisme - lundi 7 avril (de 18h à 20h) Gestion électronique des documents - lundi 14 avril (de 18h à 20h) E-réputation, gérez votre image - lundi 12 mai (de 18h à 20h) Sauvegarde des données - lundi 19 mai (de 18h à 20h) Emailing, Newsletter
Programme complet et inscription sur http://webschooljura.wordpress.com et www.jura-numerique.fr Contact : Marie-Eve Henriot au 03 84 86 42 20 ou mehenriot@jura.cci.fr
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Compétences Debourg Industrie signe deux contrats de génération Romuald Debourg, dirigeant de l’entreprise Debourg Industrie, a mis en place deux contrats de génération. Explications. Comment avez-vous eu connaissance du contrat de génération ? Par les médias économiques, j’ai également trouvé des précisions sur le site de Pôle Emploi et par échange mail avec notre conseiller Pôle Emploi. Vous avez réalisé deux embauches dans ce cadre, pourquoi ? Nous avions un apprenti qui a obtenu son BTS en juin 2013 et une stagiaire en Certificat de Qualification Paritaire de la Métallurgie. Notre activité ayant progressé ces dernières années, j’ai profité du dispositif pour les embaucher en CDI dès la fin de leur formation. Parallèlement, nous avions deux seniors à deux ou trois ans de la retraite. Quelles démarches avez-vous suivies pour bénéficier de l’aide de l’état ? Exceptionnellement simple pour une fois : un
De g.à.d. : Vincent Bridon, en binôme Contrat de génération avec Richard Fion, Romuald Debourg, Stéphanie Giraud, en binôme avec René Thevenaut.
formulaire à télécharger sur le site de Pôle Emploi, deux pages à remplir assez facilement par notre cabinet d’expert-comptable et le tout retourné à Pôle Emploi avec une réponse sous quelques semaines. Et pour les aides de la Région FrancheComté ? J’en ai été informé lors d’une réunion organisée par la CCI. J’ai constitué rapidement le même dossier que pour les aides de l’état que j’ai
transmis à la Région. Un lien sur le site de Pôle Emploi vers celui de la Région serait nécessaire pour effectuer les deux demandes de financement simultanément. Que pensez-vous de ce dispositif ? Il nous permet de faire une transition douce avec deux employés seniors qui partiront en retraite d’ici deux à trois ans. La transmission des compétences est ainsi facilitée, à coût amorti pour l’entreprise.
Le contrat de génération permet aux entreprises de moins de 300 salariés de financer avantageusement (4 000€€+ 2 000€€par an sur 3 ans) l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans si parallèlement elle maintient dans l’emploi un collaborateur d’au moins 57 ans. La démarche à suivre pour les entreprises de moins de 50 salariés est simple :1) Remplir le formulaire de demande d’aide pour le Contrat de génération sur www.pole-emploi.fr 2) Envoyer une copie de ce formulaire à la Région Franche-Comté. 3) Envoyer l’autorisation de prise en charge de Pôle Emploi à la Région. Information : Rachel Theureaud au 03 84 86 42 39 ou rtheureaud@jura.cci.fr
Quand le coaching individuel s’applique au monde professionnel Le coaching professionnel s’adresse à des dirigeants, des managers ou des collaborateurs d’entreprises qui souhaitent se faire accompagner pour mieux maîtriser les situations professionnelles qu’ils rencontrent. Témoignage de Clotilde Silvert, Adjointe de Communication chez Solvay à Tavaux. Comment vous est venue l’idée d’un coaching ? Je souhaitais acquérir des outils pour mieux gérer certaines situations professionnelles. J’en ai discuté avec le responsable du service et nous avons opté pour un coaching individuel.
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Comment définiriez-vous le coaching professionnel ? Ce n’est pas qu’une tendance. Lorsqu’il est sérieux et encadré par une professionnelle, c’est vraiment un accompagnement sur mesure qui fait avancer rapidement pour atteindre ses objectifs. Mes propres expériences professionnelles ont toujours été au centre de mon coaching.
dans mon cœur de métier. Je dénoue des obstacles potentiels beaucoup plus facilement. Mon travail de développement personnel continue sauf que je suis devenue ma propre coach…
Qu’est-ce qu’il vous a apporté ? Je comprends mieux mes fonctionnements et les fonctionnements humains. Je gère à présent certaines situations professionnelles avec plus de souplesse et gagne en efficacité
Contact Rachel Theureaud au 03 84 86 42 39 ou rtheureaud@jura.cci.fr
Clotilde Silvert : un accompagnement sur mesure !
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Tourisme Montagnes du Jura,
l’autre versant de la montagne Après avoir installé dès 2003 la marque « les légendes naissent là », puis poussé la notoriété vers la commercialisation, le collectif Montagnes du Jura lance une nouvelle stratégie de communication qui, au-delà de belles images sur l’offre proposée dans l’Ain, le Doubs et le Jura, se rapproche davantage des nouveaux
comportements des vacanciers en montagne. Trois familles de consommateurs sont ciblées : « premières fois à la montagne », « voyageurs découvreurs » et « l’esprit nordique ». Le slogan : « L’autre versant de la montagne » choisi pour la campagne 2014-2020, accompagnera cet hiver « l’autre couleur de la neige » pour le Jura qui
fait justement la part belle à cet esprit nordique comme élément différenciateur. www.montagnes-du-jura.fr www.neigesdujura.com
Un nouveau schéma
pour préparer le tourisme de demain
Le schéma départemental du tourisme et des loisirs qui doit définir les lignes directrices de la politique touristique du Jura, en cohérence avec le schéma régional, prépare sa révision pour la période 20142018. L’Assemblée départementale devra le valider au printemps prochain.
Cette révision tient compte de l’évolution du tourisme depuis sa première version en 2008 et porte sur une actualisation des données (évolution de l’offre, de la fréquentation, des nuitées, etc.) et du cadre dans lequel le futur schéma doit s’inscrire, au bénéfice des acteurs et territoires jurassiens, avec conquête
de notoriété et de nouvelles parts de marché. Composé de fiches actions, de tableaux, d’analyses, ce document doit être un outil de travail pour toute les filières du tourisme. www.cdt-jura.fr
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International Vente en détaxe
nouveau service PABLO-I La procédure de détaxe à l’exportation pour les voyageurs s’est totalement informatisée grâce au téléservice PABLO-Indépendants depuis le 1er janvier 2014. Les bordereaux de détaxe sous format papier ne sont plus acceptés. Les voyageurs ayant leur résidence habituelle hors de l’Union européenne et de passage en France pour moins de 6 mois peuvent déduire la TVA du prix des achats qu’ils effectuent en France. Les achats, effectués le même jour dans un même magasin, doivent correspondre à une vente au détail à caractère touristique et leur montant doit être strictement supérieur à 175€€TTC.
PABLO-I, une démarche simple et gratuite Avec un équipement minime (ordinateur, imprimante et connexion internet), PABLO-I permet de recevoir en temps réel le visa de la douane lors du passage en douane du client en frontière, d’archiver de manière électronique les bordereaux de vente pendant la durée légale de conservation et de rembourser plus rapidement la TVA aux clients étrangers. Comment devenir utilisateur du téléservice PABLO-I ? La 1ère étape consiste à créer un compte prodou@ne sur le site Internet https://pro.douane.gouv.fr puis de contacter la Direction Régionale des Douanes afin d’obtenir le formulaire de demande d’adhésion à la télé-procédure PABLO-I.
Information Direction Régionale des Douanes de Franche-Comté au 09 702 76 616 ou pae-franche-comte@douane.finances.gouv.fr
AGENDA C’est le moment de s’inscrire pour… Missions de prospection commerciale : - Maroc (secteur Industrie), du 19 au 22 Mai - Mexique, du 16 au 20 Juin - Suède (secteur Bâtiment durable), du 10 au 13 Juin Salons internationaux : - Power Gen Europe, en Allemagne, du 3 au 5 Juin - Salon international de l’horlogerie/joaillerie et des micro technologies en Suisse, du 17 au 20 Juin Journées Techniques : - Chantiers temporaires en Suisse, 27 Mars à Besancon - Propriété industrielle & transfert de technologie, 8 Avril à Lons-le-Saunier et 9 Avril à Vesoul Journée Pays : - le 25 Mars à Besançon : Côte d’Ivoire, Nigéria, Sénégal Contact Claire Rohart au 03 81 25 25 88 ou crohart@cciinternational.fr
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RDV le 18 Mars à la Maison de l’Economie de Besançon pour la cérémonie des Trophées de l’International 2014. La remise des prix sera précédée d’une conférence de Bruno Marion, globetrotter et consultant auprès des plus grandes entreprises françaises, sur le thème « Comment travailler dans un monde multiculturel ? ». Fort d’une expérience terrain en développement international et direction de filiales à l’étranger, Bruno Marion consacre depuis plus de 30 ans la moitié de son temps à comprendre le monde et l’autre moitié à le faire comprendre. Il conseille aujourd’hui les plus grands groupes français sur leur stratégie de développement international et leur apporte son expertise dans le domaine de l’interculturel. Pour vous inscrire à la soirée, rendez-vous sur www.cciinternational.fr
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