Chiffres & Réalités Province de Luxembourg
Antwerpen
EDITION 2015
WestVlanderen
OostVlanderen VlaamsBrabant
Limburg
Brabant Wallon Liège
Hainaut Namur
Province de Luxembourg
Avec le soutien du COLLÈGE PROVINCIAL DE LA PROVINCE DU LUXEMBOURG
SOMMAIRE
Le REAL......................................................................p.04 Préambule...................................................................p.05 Quel territoire ?...........................................................p.07 Qui sont les habitants ?...............................................p.19 Que font les habitants ?..............................................p.33 Quelles activités sur le territoire ?...............................p.69 Quelques secteurs à la loupe......................................p.99 La Province de Luxembourg au sein de la Grande Région....................................p.147 Graphique, tableaux, figures et cartes......................p.156
Chiffres et Réalités Edition 2015 Le REAL Créé en 2001, le Réseau d’Etudes et d’Analyses de la province de Luxembourg recherche, rassemble et publie à un rythme régulier des données statistiques descriptives de l’évolution du territoire de la province de Luxembourg à différents points de vue (démographie, activité économique, emploi, etc.). Le REAL regroupe Idelux, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Luxembourg belge, le Forem, l’Instance Bassin Enseignement qualifiant – Formation – Emploi, Ressources Naturelles Développement asbl (RND), le Département de l’Economie Rurale, la Fédération touristique du Luxembourg belge, l’asbl NGE, Promemploi, l’Observatoire de la Santé. Depuis 2005, il est coordonné par la Direction Economie de la Province de Luxembourg. Les objectifs majeurs de ce réseau sont : • Réunir et mettre à disposition des pouvoirs publics, des entreprises et des régions frontalières des ensembles de données et des outils permettant une meilleure appréhension de l’état et de l’évolution socio-économique de la province ; • Permettre à chaque partenaire d’être le plus performant possible dans son métier en réalisant des économies d’échelle dans le domaine de la collecte et du traitement des données.
Concrètement, le REAL réalise annuellement une publication : • Cahier thématique « Chiffres et Réalités » - éditions 2007, 2011 et 2015 ; • Tableau de bord socio-économique de la province de Luxembourg – éditions 2008, 2010, 2012 et 2014 ; • Cahier thématique « Le tourisme en province de Luxembourg » - édition 2009 ; • Cahier thématique « Le secteur de l’agroalimentaire en province de Luxembourg » édition 2013. Le REAL renseignera également, sur la page du site internet de la Province de Luxembourg qui lui est consacrée www.province.luxembourg.be, des liens donnant un accès direct aux données actualisées des différentes rubriques du Chiffres et Réalités.
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Préambule Voici la troisième édition du « Chiffres et Réalités » ! Cette étude produite environ tous les quatre ans est un outil, notamment statistique, qui permet d’appréhender le territoire luxembourgeois dans son évolution économique et sociale, en le mettant en perspective par rapport aux réalités belges, wallonnes et transfrontalières. Ce travail est le fruit d’une intense collaboration entre les membres du « Réseau d’Etude et d’Analyse du Luxembourg » que j’ai le plaisir et l’honneur de présider. Je me souviens de la réunion lors de laquelle j’ai suggéré la création de ce réseau. C’était en 2001. Il s’agissait de combler le vide laissé par la disparition de l’outil d’analyse géré par une équipe scientifique abritée par la Fondation Universitaire de Luxembourg. Il était financièrement impossible de mettre à nouveau sur pied une structure permanente ! Était-ce d’ailleurs utile ? La création d’un réseau – notion qui m’est chère – alliant l’expertise des meilleur(e)s spécialistes à l’œuvre dans divers organismes s’imposa. Efficace et peu coûteux, le REAL, sans équivalent dans d’autres provinces, a fait ses preuves. A quelques semaines de la fin de mon mandat, je veux dire à toutes celles et ceux qui ont participé à cette aventure, à toutes celles et ceux qui animent aujourd’hui le réseau, ma gratitude immense et ma fierté. Je mesure le travail dans l’ombre, les réunions, les efforts de rédaction qui sous-tendent le présent document, ou encore les rapports intermédiaires régulièrement publiés. L’esprit qui anime tous ces acteurs, leur enthousiasme et leur modestie, sont typiquement luxembourgeois.
Bernard CAPRASSE Gouverneur et Président du REAL
Chiffres et réalités
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La Province de Luxembourg se veut proactive et ambitieuse en termes d’initiatives et d’actions à mener avec l’ensemble des partenaires. L’actualité nous montre un peu plus chaque jour l’importance de miser sur les synergies, la transversalité, l’efficacité dans chacune des actions entreprises. Le Collège provincial accorde une grande attention au travail colossal réalisé par l’équipe pluridisciplinaire du Réseau d’Etudes et d’Analyses de la province de Luxembourg. Le REAL recherche, rassemble et publie au fil des ans des outils d’aide à la décision tant pour les pouvoirs publics que pour les entreprises. Cette édition de « Chiffres et Réalités de la province de Luxembourg » se veut sans complaisance. Elle indique sans ambages les données permettant d’identifier tant les forces et les opportunités que les faiblesses et les sources d’inquiétude. Mener une politique efficace et prendre les décisions adéquates ne peut se faire qu’aux regards des spécificités de notre province et de son tissu socio-économique. Le précieux document que vous avez entre les mains est le fruit d’un travail conséquent nous permettant d’objectiver chacune des orientations retenues. Les données, présentées dans cet ouvrage, renforcent notre conviction quant à la réelle nécessité de défendre et faire entendre, sans relâche, la spécificité et les besoins de notre territoire essentiellement rural notamment au regard des régions qui nous entourent. Nous espérons que cette publication nourrira la réflexion de certains, poussera d’autres à investiguer de nouvelles pistes et inspirera de nombreuses initiatives au service du développement de la province de Luxembourg.
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Bernard MOINET
Patrick ADAM
Député provincial à l’Economie
Président du Collège provincial
QUEL TERRITOIRE ?
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1. Quel territoire ? 1.1.
Présentation de la province de Luxembourg
Plus vaste province belge avec 4.400 km² de superficie pour un peu moins de 270.000 habitants, la province de Luxembourg est située à l’extrême sud du pays. De façon plus large, elle se trouve au cœur d’un vaste ensemble européen et constitue une porte d’entrée pour la Wallonie et la Belgique sur les pays voisins que sont le Grand-Duché de Luxembourg, l’Allemagne et la France. La province de Luxembourg possède en effet 120 km de frontières avec le Grand-Duché de Luxembourg et 110 km avec la France. Au-delà de cet aspect, la province est localisée au cœur des principaux flux de marchandises, bassins de consommation et bassins de production de l’Europe de l’ouest. La densité de ses réseaux de transport et leur taux de congestion relativement faible lui garantissent une large accessibilité des différents marchés. La structure spatiale de l’Europe du nord-ouest où émerge la Grande Région, comme espace intermédiaire de l’Europe occidentale, confère donc à la province un rôle d’interface privilégiée. Les autoroutes E25, E411, la N4 et les lignes de chemin de fer Bruxelles-Luxembourg, Athus-Meuse, Liège-Luxembourg jouent un rôle de plus en plus important pour assumer les flux d’échanges nord-sud européens. Le développement économique du Grand-Duché de Luxembourg et le fort impact qu’il a sur les pays voisins en termes d’attractivité de main d’œuvre, sont également l’une des explications du taux de demande d’emploi assez faible comparativement aux autres provinces, et ce principalement pour les arrondissements situés les plus au sud de la province. Au total, sur la province, près d’un quart des actifs travaille chez le voisin luxembourgeois. Dans certaines communes du sud, ce phénomène concerne plus de la moitié de la population active. Cependant, ramener la bonne santé socio-économique de notre province à la seule présence du voisin luxembourgeois est quelque peu réducteur. En effet, la province de Luxembourg a connu un développement économique important entamé dans les années 60, poursuivi avec l’implantation de grandes industries, souvent multinationales (L’Oréal, Ferrero, Burgo Ardennes, Spanolux, IBV, …) et amplifié par le développement d’entreprises régionales à forte expansion dans le cadre de réseaux économiques structurés. Outre le développement économique de ces dernières décennies, la province de Luxembourg conserve un cadre de vie exceptionnel et mérite amplement son qualificatif de « verte province ». La qualité de vie incite de plus en plus de gens à venir s’y installer pour se rapprocher de leur lieu de travail pour certains d’entre eux (frontaliers), bénéficiant ainsi du calme et de la tranquillité d’une zone rurale mais à proximité des grandes villes grâce au réseau de communication. Mais cela entraine aussi une augmentation des zones urbanisées et une « réurbanisation » de la campagne luxembourgeoise. Forte de ses richesses naturelles, la « verte province » est également une destination de vacances très prisée, proposant de multiples activités sportives et de loisirs et bénéficiant de plusieurs équipements touristiques importants (Houtopia, Euro Space Center, Archéoscope de Bouillon, Parc Chlorophylle …).
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La province accueille également de nombreux évènements socioculturels, comme le Royal Juillet Musical, le Festival International des Arts de la Rue de Chassepierre, les festivals de Jazz, …, ce qui permet de lui octroyer le label de « terre des festivals ».
1.2.
L’occupation du sol de la province de Luxembourg
1.2.1. Un territoire boisé En province de Luxembourg, les forêts sont, comme les zones agricoles, une composante majeure de l’espace rural et des paysages. Elles couvrent 231.650 ha du territoire provincial ce qui correspond à un taux de boisement de 52 % - ce taux n’est que de 33 % à l’échelle de la Wallonie. Les forêts luxembourgeoises représentent 42 % des 554.000 ha de la surface forestière régionale. L’Ardenne, en particulier, est la région naturelle la plus boisée de Wallonie. La répartition entre essences se caractérise par un relatif équilibre entre feuillus (44 %) et résineux (56 %) ; ce qui tranche avec la réalité régionale où ces proportions s’inversent : 57 % d’essences feuillues, 43 % d’essences résineuses. En ce qui concerne les feuillus, le hêtre est l’essence phare de la province (33 % de la surface), vient ensuite le chêne (24 %) puis les mélanges et autres feuillus. Versant résineux, c’est l’épicéa qui domine très largement (77 % de la surface), puis viennent le douglas (6,5 %), le pin sylvestre (3,4 %) et le mélèze (3 %). Les forêts de la province de Luxembourg sont détenues à 47 % par des propriétaires privés (plus de 36 000 propriétaires) et à 53 % par des propriétaires publics (communes, régions, provinces, CPAS, fabriques d’églises). Cette répartition est relativement proche de ce que l’on peut observer sur la Wallonie qui compte 51 % de forêts privées et 49 % de forêts publiques. Le gisement forestier très conséquent de la province de Luxembourg place ce territoire au centre de toute l’économie régionale du bois. En effet, avec plus de 2.000.000 m3 mis sur le marché chaque année, toutes essences confondues, la province de Luxembourg représente 55 % de la récolte annuelle wallonne. L’essentiel est constitué de résineux (1,75 million de m3 par an), la province produit très peu de feuillus (0,3 million de m3/an). Néanmoins, comme ailleurs en Wallonie, on constate que les surfaces productives se réduisent progressivement. Ceci s’explique à la fois par les mesures écologiques du nouveau code forestier, par Natura 2000 et les projets Life, et surtout par un déficit de replantation après mise à blanc. Des mesures d’incitation à la replantation ont été mises en place par la Province, dès 2013, pour pérenniser ce gisement de bois et assurer son avenir économique, social et environnemental.
Quel territoire ?
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Carte 1.1 –Répartition de la surface forestière en province de Luxembourg, en 2015
Source : RND 2015 – Matthieu Braun
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1.2.2. Un territoire géologique La province de Luxembourg a une très longue tradition dans le domaine de l’extraction de la pierre. Elle a cependant une production réduite par rapport aux autres provinces wallonnes, exception faite du Brabant wallon. Sur ces dix dernières années, elle s’est montrée plus robuste face à la diminution du nombre de sites et de l’emploi que la moyenne wallonne. En effet, elle n’a mathématiquement pas perdu de sites et elle n’a subi qu’une perte de 7 % de son emploi contre 19 % en Wallonie (d’après les données ONSS). Ces chiffres cachent une réalité plus dure. Nombre de carrières rencontrent aujourd’hui des problèmes pour renouveler leur gisement, c’est-à-dire pour obtenir les modifications au plan de secteur qui leur donnent accès à leur gisement. Pourtant les carrières ne couvrent que 0,9 % du territoire wallon (Rapport analytique sur l’état de l’environnement wallon 2006-2007). On extrait toutes les grandes catégories de roches hors du sous-sol provincial : les carbonates, les grès, les grès calcareux, les schistes et les sables. Deux particularités notables cependant l’exploitation du coticule - ou pierre à aiguiser - et le kaolin (exploité sur la commune de Libin). Le coticule se porte bien avec un nouveau projet à l’étude sur la commune de Vielsalm, alors que le kaolin est menacé par la fermeture de l’usine de ciment blanc de CBR à Harmignies. De même, nous venons de perdre coup sur coup deux pierres ornementales avec les fermetures de la carrière d’Ottré et de Halleux. Cependant, la commune de La Roche-en-Ardenne, propriétaire de cette dernière, a la volonté de trouver un repreneur sérieux. La production de pierre en province de Luxembourg reste assez stable à un peu moins de 6 millions de tonnes par an.
Quel territoire ?
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Carte 1.2 – Carte géologique de la province de Luxembourg, en 2015
Source : RND 2015
1.2.3. Un territoire agricole Jusqu’en 1992, la Surface agricole utile (SAU) de la province n’a cessé de décroître à cause d’une part de l’abandon de terres moins fertiles, du développement des parcs d’activités économiques et d’autre part par l’intensification de l’habitat rural. La réforme de la Politique agricole commune (PAC) a inversé cette tendance. Le lien entre la production et le sol est renforcé par les aides compensatoires aux cultures arables et également en limitant les primes aux bovins par une charge maximale en unités gros bovins (UGB) par hectare de culture fourragère. Les révisions de la PAC depuis 2000 liant désormais les primes aux surfaces et non plus à la production n’ont pas véritablement bouleversé la tendance. Toutefois, la pression immobilière, dans certaines régions et la disparition de nombreuses exploitations agricoles fait que la SAU de la province se tasse légèrement.
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Figure 1.1 : Evolution de la surface agricole utile en province de Luxembourg de 1978 à 2014
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Enquêtes et recensements agricoles et horticoles au 15 mai, 1978 à 2014 (calculs : SPIGVA ASBL)
La SAU de la province de Luxembourg s’établit à 139.534 ha, soit 10,5 % de la SAU belge et 19,5 % de la SAU wallonne. On enregistre une baisse de 275 ha par rapport à 2013. La province de Luxembourg est en SAU la 4ème province wallonne. Ceci est lié à sa topographie accidentée et à son caractère très boisé. On y retrouve moins de grandes étendues cultivées sauf dans l’extrême nord (Plateau du Gerny) et le sud de la province. Depuis 1978, on observe une diminution de la surface allouée à l’agriculture de 8,5 %.
Quel territoire ?
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Figure 1.2 : Affectation de la SAU en province de Luxembourg (2014) Pomme de terre 0,3% Maïs Autres fourrager 1,9% Cultures 5,4% industrielles 0,4%
Céréales 9,5%
Prairies temporaires 9,9%
Surface tout en herbe 72,7%
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Enquêtes agricole et horticole au 15 mai 2014, juin 2015 (calculs : SPIGVA ASBL)
82,6 % de la SAU luxembourgeoise sont occupés par les prairies (permanentes et temporaires). Avec le maïs couvrant 5,3 % de la SAU luxembourgeoise, la surface fourragère couvre 87,9 % de la SAU. C’est évidemment lié aux conditions pédoclimatiques et topographiques de la province. La province luxembourgeoise représente 34,1 % de la prairie wallonne. Les céréales couvrent 9,4 % de la SAU. On ne retrouve que très peu de cultures industrielles (0,4 %)1. Tableau 1.1 - Comparaison de l’affectation de la SAU (2014) Province de Luxembourg(1)
Wallonie (2)
(1)/(2)
Hectares
Pourcentage
Hectares
Pourcentage
Pourcentage
Surface tout en herbe
101.631,18
72,68
310.755,71
43,48
32,96
Prairies temporaires
13.888,51
9,93
27.589,99
3,86
51,99
Total prairies
115.519,69
82,61
342.188,62
47,88
34,12
Céréales
13.206,76
9,44
193.105,70
27,02
6,84
Epeautre
4.228,4
3,02
12.847,44
1,80
32,91
Cultures industrielles
559,08
0,40
60.403,51
8,45
0,93
Pommes de terre
354,97
0,25
35.450,19
4,96
1,00
Maïs fourrager
7.470,11
5,34
54.983,08
7,69
13,59
Autres
2.723,39
1,95
29.535,02
4,00
3,97
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Enquêtes agricole et horticole au 15 mai 2014, juin 2015 (calculs : SPIGVA ASBL)
1 Betteraves, chicorée, lin…
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L’affectation de la SAU entre la Wallonie et la province de Luxembourg est fort différente. En effet, la prairie occupe en Wallonie 43,5 %. Les céréales couvrent plus qu’un quart de la SAU (27,0 %). Les cultures industrielles occupent 8,5 % de la SAU. Les régions de grandes cultures sont situées en Condroz et au nord du Sillon Sambre et Meuse. L’épeautre est une céréale qui s’acclimate bien aux conditions plus rudes de la province de Luxembourg. On en cultive 4.228,4 ha, soit 32,9 % de l’épeautre wallon.
1.2.4. Un environnement naturel protégé 1.2.4.1. Contrat de Rivière2 Un Contrat de Rivière est un outil de gestion intégrée des ressources en eau d’un bassin hydrographique, c’est-à-dire un protocole d’accord basé sur la concertation et la coordination entre les différents acteurs, gestionnaires et usagers de l’eau de ce bassin. Il consiste à mettre autour d’une même table tous les acteurs de la vallée, en vue de définir consensuellement un programme d’actions de restauration des cours d’eau, de leurs abords et des ressources en eau du bassin. Sont invités à participer à cette démarche les représentants des mondes politique, administratif, enseignant, socio-économique, associatif, scientifique… Tous les habitants d’un même bassin, tous les usagers d’un même cours d’eau : les riverains et les autres, les gérants de campings, de villages de vacances, d’infrastructures touristiques, les responsables de mouvements de jeunesse, les pêcheurs, les amoureux de la nature, les défenseurs de l’environnement, les amateurs d’histoire et de patrimoine, les agriculteurs, les industriels, les propriétaires terriens, les mandataires communaux et provinciaux… tous disposent maintenant d’une plate-forme commune, d’un lieu, le Comité de Rivière, pour exprimer leurs souhaits sur la qualité de leurs cours d’eau, pour entendre et prendre en compte le point de vue des autres et ainsi établir ensemble des priorités dans les actions à programmer. Le contrat se construit donc sur un mode de gestion concertée. Partout, la préparation du Contrat de Rivière a engendré une mobilisation forte autour de la rivière, comme jamais auparavant. Cette mobilisation a favorisé l’installation d’un climat de confiance entre acteurs et a permis, ce qui est essentiel, une réappropriation sociale de la rivière. On dénombre 5 Contrats Rivières en province de Luxembourg sur les bassins suivants :
• Attert • Lesse • Ourthe • Semois-Chiers • Sûre
2 Source : SPW – DGO3 – DGARNE, 2015
Quel territoire ?
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1.2.4.2. Les Parcs naturels en province de Luxembourg3 Les Parcs naturels ont été créés pour préserver et mettre en valeur des territoires ruraux habités à forte identité. Leurs paysages et patrimoines remarquables abritent une flore et une faune encore nombreuses et diversifiées qui méritent d’être protégées. Pratiquement, ce sont une ou plusieurs communes qui s’associent pour mettre en œuvre sur leur territoire des projets de développement durable fondés sur la protection et la valorisation de leur patrimoine naturel et culturel. C’est un outil souvent transcommunal (minimum 2 communes depuis 2008) aux missions transversales (préservation et restauration du milieu naturel, aménagement du territoire et paysage, développement économique et rural, accueil, éducation et sensibilisation du public). Les principales missions sont :
1. Assurer la protection, la gestion et la valorisation du patrimoine naturel et paysager du Parc naturel. 2. Contribuer, dans les limites du périmètre du parc naturel, à définir et à orienter les projets d’aménagement du territoire suivant les principes du développement durable. 3. Encourager le développement durable sur le territoire du parc naturel, en contribuant au développement local, sur les plans économique et social, ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de la vie. 4. Organiser l’accueil, l’éducation et l’information du public. 5. Participer à l’expérimentation de nouveaux modes de gestion de l’espace rural, au test de processus et méthodes innovants de planification, ainsi qu’à la mise en œuvre de programmes européens et de coopération territoriale européenne. 6. Rechercher la collaboration entre les parcs naturels et, le cas échéant, la collaboration transfrontalière avec les zones similaires des régions ou pays limitrophes. 7. Susciter la mise en œuvre d’opérations de développement rural dans les communes qui le composent et veiller à ce que la cohérence des projets transcommunaux dans le cadre des programmes communaux de développement rural soit assurée. On dénombre 4 Parcs naturels en province de Luxembourg couvrant 210.017 hectares.
• le Parc Naturel de la Vallée de l’Attert couvre la commune d’Attert et couvre une superficie totale de 7.095 ha. Il occupe une zone charnière entre la Forêt d’Anlier et la première cuesta sinémurienne. • le Parc Naturel de la Haute-Sûre et de la Forêt d’Anlier s’étend sur 6 communes (Bastogne, Léglise, Fauvillers, Martelange, Habay-la-Neuve et Vaux-sur-Sûre, pour une superficie totale de 68.824 ha. • Le Parc Naturel des Deux Ourthes : entièrement localisé en Ardenne, de part et d’autre du confluent des deux Ourthes. Regroupant les communes de Bertogne, Gouvy, Houffalize, La Roche-en-Ardenne, Sainte-Ode et Tenneville, il occupe une superficie totale de 75.998 ha. 3 Source : Fédération des Parcs naturels de Wallonie, 2015
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• Le Parc Naturel de Gaume couvre les communes d’Aubange, Etalle, Florenville, Meix-devant-Virton, Musson, Rouvroy, Saint-Léger, Tintigny et Virton. Il couvre une superficie de 58.100 ha.
SYNTHESE • La forêt couvre 231.650 ha de la province (52 % du territoire) ; • 47 % sont des forêts privées et 53 % des forêts soumises ; • Plus de 2.000.000 m³ sur le marché du bois chaque année, toutes essences confondues (1,75 million de m³/an de résineux et 0,3 million de m³/an de feuillus) ; • L’extraction de la pierre concerne toutes les catégories de roches : carbonates, grès, grès calcareux, schistes et sables ; • En 2014, la surface agricole de la province est de 139.534 hectares, soit 19,5 % de la SAU wallonne et 10,5 % de la SAU belge ; • Il existe 5 contrats de rivières différents en province de Luxembourg ; • On dénombre 4 parcs naturels en province de Luxembourg couvrant 210.017 hectares ; • Production de pierre de près de 6 millions de tonnes par an.
Quel territoire ?
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QUI SONT LES HABITANTS ?
2
2. Qui sont les habitants 2.1. La démographie au niveau provincial Au 1er janvier 2015, on dénombre en province de Luxembourg 278.748 habitants, soit 7,8 % de la Wallonie (3.589.744 habitants). La population est composée de 49,6 % d’hommes et de 50,4 % de femmes. La superficie de la province est de 4.440 km² (soit 26,4 % de la Wallonie). La densité moyenne est de 62,8 habitants au km², soit trois fois et demi moins qu’en Wallonie (213,1 hab./km²) et près de six fois moins que pour l’ensemble de la Belgique (367,2 hab./km²). Au niveau des arrondissements, celui d’Arlon présente une densité nettement supérieure aux 4 autres. Tableau 2.1 – Population totale, superficie et densité, au 1er janvier 2015 Superficie (en km²)
Densité de population (hab./km²) en 2015
Population totale
Belgique
30.527,9
367,2
11.209.044
Wallonie
16.844,3
213,1
Province de Luxembourg
4.439,7
62,8
Arrondissement d’Arlon
317,3
191,2
60.656
Arrondissement de Bastogne
1.043,0
44,9
46.857
Arrondissement de Marche-en-Famenne
953,7
58,6
Arrondissement de Neufchâteau
1.354,6
45,8
Arrondissement de Virton
771,2
69,1
3.589.744 278.748
55.857 62.099 53.279
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Population de droit par commune au 1er janvier 2015, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg)
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2.1.1. Pyramide des âges
Classes d’âge
Graphique 2.1 – La pyramide des âges de la province de Luxembourg au 1er janvier 2015 95 ans et plus De 90 à 94 ans De 85 à 89 ans De 80 à 84 ans De 75 à 79 ans De 70 à 74 ans De 65 à 69 ans De 60 à 64 ans De 55 à 59 ans De 50 à 54 ans De 45 à 49 ans De 40 à 44 ans De 35 à 39 ans De 30 à 34 ans De 25 à 29 ans De 20 à 24 ans De 15 à 19 ans De 10 à 14 ans De 5 à 9 ans Moins de 5 ans 15.000
59 238 1.308 462 3.084 1.503 4.488 2.892 5.011 3.757 4.591 4.112 6.958 6.694 7.825 7.889 8.973 8.952 9.735 10.085 9.691 9.937 9.526 9.974 8.816 8.943 8.532 8.888 8.790 9.098 8.705 9.245 8.588 9.134 8.762 9.139 8.675 8.981 8.126 8.582
10.000
5.000
0
5.000
Nombre d'habitants
10.000
Hommes Femmes
15.000
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Population de droit par commune et par sexe 1er janvier 2015, juin 2015
En ce qui concerne la répartition de la population de la province par tranche d’âge, on observe au 1er janvier 2015 que : • la tranche d’âge la plus importante est celle de 50-54 ans, tant pour les hommes que pour les femmes ; • la part des jeunes de moins de 20 ans est de 25,1 % alors qu’en Wallonie, elle est de 23,5 % ; • le pourcentage des plus de 65 ans est plus faible dans la province de Luxembourg (16,2 %) qu’en Wallonie (17,5 %). En synthèse, notre population est en augmentation, elle est plus jeune qu’en Wallonie, mais elle est entrée en phase de vieillissement. A terme, la représentation de la pyramide des âges nous montrera un rétrécissement de la base (les jeunes) et un gonflement vers le haut. Cet aspect communément appelé « meule de foin » aura bien évidemment une multitude d’impacts sur la répartition de la population totale, en âge de travailler, active occupée ou non et inactive.
Qui sont les habitants?
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2.1.2. Évolution de la population Graphique 2.2 – Evolution de la population (en valeur absolue) en province de Luxembourg de 1991 à 2015 290.000 280.000
Habitants
270.000 260.000 250.000 240.000 230.000
2015
2014
2013
2011
2012
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
210.000
1991
220.000
Années Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Population de droit par commune du 1er janvier 1991 au
1er janvier 2015, juin 2015
De 1991 à 2015, la population totale de la province a augmenté de 46.008 unités, soit une hausse de 19,8 %. Durant cette même période, la population wallonne n’a progressé que de 10,2 %.
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Graphique 2.3 – Evolution Indicée de la population (1991 = 100) de 1991 à 2015 125
Belgique Wallonie
Valeurs indicées
120
Province de Luxembourg
115
Arrondissement d'Arlon 110
Arrondissement de Bastogne Arrondissement de Marche-en-Famenne
105
Arrondissement de Neufchâteau
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
100
Arrondissement de Virton
Années
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Mouvement de la population par commune au 1er janvier 2015, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg)
Comme le montre le graphique 2.3, l’évolution de la population totale indicée est en province de Luxembourg nettement supérieure à celles de la Wallonie et de la Belgique. En ce qui concerne l’évolution démographique des arrondissements de la province, les valeurs enregistrées entre 1991 et 1994 sont sensiblement les mêmes. A partir de 1995 et jusqu’en 2015, on constate des évolutions significativement différentes selon les arrondissements. Mais d’une manière générale, tous les arrondissements de la province gardent une croissance supérieure à celle enregistrée en Wallonie et en Belgique. Les arrondissements d’Arlon et de Bastogne sont ceux qui ont enregistré la plus forte progression démographique entre 2001 et 2015.
Qui sont les habitants?
23
2.1.3 Perspective d’évolution de la population 2014 – 2061 Graphique 2.4 – Perspective de population 2014 – 2061 en valeur indicée (2014 = 100) par arrondissement 125
Belgique Wallonie
Valeurs indicées
120
Province de Luxembourg
115
Arrondissement d'Arlon 110
Arrondissement de Bastogne Arrondissement de Marche-en-Famenne
105 100
Arrondissement de Neufchâteau 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 2055 2060
Années
Arrondissement de Virton
Source : Bureau Fédéral du Plan, Perspectives de population 2014-2061, mars 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) Les perspectives démographiques estimées pour les années 2015 à 2061 ont été revues quelque peu à la baisse comparativement aux prévisions faites au début des années 2010. La province de Luxembourg poursuivrait sa croissance démographique dans des proportions supérieures à celles envisagées pour la Wallonie et la Belgique. En ce qui concerne les arrondissements, celui d’Arlon connaîtrait une croissance supérieure aux autres jusqu’en 2025. Ensuite, c’est l’arrondissement de Bastogne qui se détacherait. A partir de 2035, la croissance de l’arrondissement d’Arlon serait moins importante et serait dépassée par celles des arrondissements de Marche-en- Famenne et Neufchâteau. Alors que l’arrondissement de Marche-en-Famenne connaît une croissance démographique indicée toujours inférieure à celle de la province, celle-ci la dépasserait à partir de 2020. Signalons que la courbe de l’arrondissement de Virton est celle qui connaitrait l’augmentation la plus faible et resterait constamment inférieure à la moyenne provinciale.
24
2.1.4 Taux brut de natalité Le taux brut de natalité est égal au nombre de naissances vivantes pour 1.000 habitants.
14,0
Belgique
13,5
Wallonie
13,0 12,5
Province de Luxembourg
12,0 11,5 11,0 10,5 10,0
2014
2013
2011
2012
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
9,0
1998
9,5 1997
Taux bruts de natalité pour 1.000 hab.
Graphique 2.5 – Evolution des taux bruts de natalité de 1997 à 2014.
Années
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Mouvement de la population par commune au 1er janvier 2014, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) Globalement, les taux bruts de natalité présentent une tendance à la baisse quel que soit le territoire considéré. Celle-ci est surtout marquée en province de Luxembourg puisque le taux brut de natalité passe de 13,1 en 1997 à 11,4 en 2014 ce qui correspond à une diminution de 13,0 %. En Wallonie et en Belgique, ces diminutions sont plus faibles avec respectivement – 6,9 % et – 1,8 %. Toutefois, la province de Luxembourg enregistre un taux brut de natalité supérieur (11,4/1.000 hab.) à ceux de la Wallonie (10,8/1.000 hab.) et de la Belgique (11,2/1.000 hab.). Ce dernier phénomène pourrait être, en partie, expliqué par une proportion de jeunes plus importante en province de Luxembourg.
Qui sont les habitants?
25
2.1.5 Taux de mortalité 2.1.5.1 Taux brut de mortalité Le taux brut de mortalité représente le nombre de décès enregistrés pendant l’année divisé par l’effectif de la population en milieu d’année.
12
Belgique
11
Wallonie
10
Province de Luxembourg
9 8 7 6 5
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
Taux bruts de mortalité pour 1.000 hab.
Graphique 2.6 – Evolution des taux bruts de mortalité de 1990 à 2014.
Années
Source : Service Public Fédéral Economie Direction générale Statistique - Statistics Belgium - Mouvement de la population par commune au 1er janvier 2014, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) Entre 1990 et 1999, le taux brut de mortalité en province de Luxembourg se situe entre les taux de la Belgique et de la Wallonie. A partir de 2000, Il tend à rejoindre le taux belge. En 2014, la province de Luxembourg compte 9,1 décès pour 1.000 habitants. Pour la Wallonie et la Belgique, le nombre de décès pour 1.000 habitants s’élève respectivement à 10,3 et 9,4. Bien que le taux de mortalité diminue de 1990 à 2014, tant en Belgique (-10,7 %) qu’en Wallonie (-9,7 %) et en province de Luxembourg (-18,6 %), il reste néanmoins supérieur en Wallonie. En 1990, le taux de mortalité de la Wallonie présente un excédent relatif de 2,2 % par rapport à la province de Luxembourg. En 2014, cet écart s’est accru pour atteindre 9,5 % par rapport à la province de Luxembourg. Cette augmentation d’écart s’explique par la plus forte diminution de mortalité en province de Luxembourg énoncée plus haut dans le commentaire.
26
2.1.5.2 Indice Comparatif de Mortalité L’indice comparatif de mortalité est, pour une zone géographique précise, le rapport entre le nombre de décès observés et le nombre de décès attendus. Cet indice est calculé en appliquant à la population de la zone géographique considérée les taux de mortalité de référence (Wallonie) par âge et sexe. Remarque : en aucun cas, les indices masculins et féminins ne sont comparables entre eux, car l’indice masculin est calculé à partir des taux de mortalité de la population masculine et l’indice féminin à partir de la mortalité féminine. Carte 2.1 – Indices Comparatifs de Mortalité par arrondissement de 2008 à 2012
100,4 98,2
Marche
98,4 96,5
Bastogne 98,9 94,9
Neufchâteau
92,3 89,2
Hommes Femmes
Arlon
98 95
Virton
Source : Institut de Santé Publique, Standardized Procedures for Mortality Analysis, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg sur base des données SPMA)
Qui sont les habitants?
27
Lorsque l’indice est supérieur à 100, la mortalité de la zone géographique considérée est supérieure à la moyenne de référence, indépendamment de la structure par âge et sexe de la zone en question. Pour le calcul des Indices Comparatifs de Mortalité des arrondissements de la province de Luxembourg par rapport à la moyenne wallonne (valeur = 100), les années de 2008 à 2012 ont été regroupées dans le but de minimiser l’influence de fluctuations annuelles. Selon la figure ci-dessus et à l’exception des femmes marchoises, tous les arrondissements de la province enregistrent, tant chez les hommes que chez les femmes, une sous mortalité par rapport à la Wallonie. Toutefois, seule la sous mortalité de l’arrondissement d’Arlon est statistiquement significative par rapport à la Wallonie. Dans les autres arrondissements cela reflète une tendance.
2.2. La démographie au niveau communal 2.2.1. Répartition et densité de la population par commune Carte 2.2 – Répartition et densité de la population par commune au 1er janvier 2015. [1, 2, 3] Densité 2015 361 360
Durbuy
245 150
Vielsalm
Erezée Hotton
60 25
Manhay
Les surfaces des rectangles de l'histogramme sont proportionnelles au nombre d'unites spatiales dans chaque classe définie sur la variable : 'Densité 2015' maximum= 27 pour la classe n° 1
Marche-en-Famenne Gouvy La Roche-en-Ardenne
Houffalize
Nassogne Tenneville Wellin
Tellin
Bertogne
Saint-Hubert
Sainte-Ode
Bastogne
Daverdisse Libin Libramont - Chevigny Vaux-sur-Sûre
Fauvillers
Paliseul Neufchâteau
Bertrix
Léglise Bouillon
Herbeumont
Attert Florenville
Habay
Chiny
Arlon
Tintigny Etalle Saint-Léger
Messancy
Meix-devant-Virton Virton
Musson
Aubange
Rouvroy
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Population de droit par commune au 1er janvier 2015, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg)
28
L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) définit une commune comme une collectivité rurale si sa densité de population est inférieure à 150 habitants par km². Selon cette définition, 41 communes sur les 44 que compte la province sont rurales. Les communes les plus peuplées se concentrent sur trois zones : l’extrême sud, le centre, et la pointe nord de la province. Les densités s’échelonnent de 25 à 361 habitants au km². Les densités les plus fortes sont enregistrées dans les communes de l’extrême sud (Aubange, Arlon, Messancy).
Qui sont les habitants?
29
2.2.2. Évolution de la population par commune Carte 2.3 – Evolution de la population (en %) par commune de 2006 à 2015. [Jenks] Accroissement 2006-2015 2.29 2.29
Durbuy
1.23 0.65
Vielsalm
Erezée
Manhay
Hotton
0 -0.24
Marche-en-Famenne Gouvy La Roche-en-Ardenne
Houffalize
Nassogne Tenneville Wellin
Tellin
Bertogne
Saint-Hubert
Sainte-Ode
Bastogne
Daverdisse Libin Libramont - Chevigny Vaux-sur-Sûre
Fauvillers
Paliseul Bertrix Bouillon
Neufchâteau
Léglise
Martelange
Herbeumont
Attert Florenville
Habay
Chiny
Arlon
Tintigny Etalle Saint-Léger Meix-devant-Virton Musson
Messancy Aubange
Virton Rouvroy
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Population de droit par commune du 1er janvier 2006 au 1er janvier 2015, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg)
Les hausses de population les plus significatives des 10 dernières années sont enregistrées à Léglise (en rouge), Attert, Vaux-sur-Sûre, Martelange, Bertogne, Neufchâteau et Tintigny (en orange). Par contre, entre 2006 et 2015, les communes de Bouillon, La Roche-en-Ardenne et Saint-Hubert (en bleu) présentent une diminution de leur population
30
SYNTHESE La démographie provinciale • 278.748 habitants sont recensés sur les 4.440 km² de la province de Luxembourg, soit 62,8 habitants par km² contre 213,1 en Wallonie ; • Les moins de 20 ans représentent 25,1 % de la population totale de la province de Luxembourg ; • Les plus de 65 ans représentent 16,2 % de la population totale de la province de Luxembourg ; • Au cours des dix dernières années, la croissance de la population en province de Luxembourg (15,6 %) est deux fois plus importante qu’en Wallonie (7,4 %) ; • La province de Luxembourg connaît un taux brut de natalité plus élevé (11,4/1.000 hab.) que la Wallonie (10,8/1.000 hab.) ; • Le taux brut de mortalité est plus faible en province de Luxembourg (9,1 décès/1.000 hab.) qu’en Wallonie (10,3 décès/1.000 hab.).
Qui sont les habitants?
31
QUE FONT LES HABITANTS ?
3
3. Que font les habitants ? 3.1. La main-d’œuvre résidente 3.1.1. Les taux d’activité et d’emploi Le taux d’activité exprime le pourcentage de personnes qui se présentent sur le marché du travail, qu’elles soient à l’emploi ou à la recherche d’un emploi (population active), parmi la population en âge de travailler (15 à 64 ans)4 . En effet, une personne âgée de 15 à 64 ans n’est pas de facto active sur le marché du travail : ainsi, elle peut être aux études, avoir repris une formation, ne pas souhaiter travailler ou bien être prépensionnée. Le taux d’emploi indique le pourcentage de personnes qui ont effectivement un emploi (population active occupée) parmi la population en âge de travailler5. Un faible taux d’emploi dans une région signifie que, parmi les individus en âge de travailler, peu ont un emploi, soit parce qu’ils ne trouvent pas, soit parce qu’ils n’en cherchent pas. 3.1.1.1.
Situation et évolution
Figure 3.1 - Structure de la population en 2013 Population totale : 276.234 habitants
Population de moins de 15 ans et de plus de 64 ans : 96.030
Population en âge de travailler (15-64 ans) : 180.204 (A)
Population active : 125.339 (B)
Population inactive : 54.865
Taux d’activité : 69,6 % (B/A)
Population active occupée : 111.407 (C)
Population active inoccupée : 13.932 (D)
Taux d’emploi : 61,8% (C/A)
Taux de chômage : 11,1 % (D/B)
Sources : Steunpunt p.o. IWEPS, moyennes 2013.
34
4 Emplois du Temps, Etat des lieux socio-économiques de la région d’Arlon, p.30, Forem Conseil, 2009 5 Ibidem, p.53.
En 2013, la population en âge de travailler (de 15 à 64 ans) est estimée en province de Luxembourg à 180.204 individus, soit 65,2 % de la population totale. Parmi ces personnes en âge de travailler, 125.339 travaillent ou sont désireuses de travailler, soit un taux d’activité de 69,6 %, taux supérieur à celui observé en Wallonie (67,5 %). 111.407 personnes ont effectivement un emploi, soit un taux d’emploi pour la province de 61,8 %, (contre 56,6% en Wallonie). Le taux d’emploi des femmes en province de Luxembourg est de 57,2 % (52,3 % en Wallonie), celui des hommes s’élève à 66,3 % (60,9 % en Wallonie). Enfin, pour toutes les catégories d’âge, les taux d’emploi sont plus élevés dans la province qu’en Wallonie. Pour les 20-24 ans, ce taux est de 42,6 % chez nous et de 35,8% en Wallonie ; pour les 60-64 ans, la différence est moins flagrante puisqu’il s’élève à 29,6 % dans la province et à 27,5 % en Wallonie.
Que font les habitants?
35
3.1.1.2. Répartition géographique de l’emploi Carte 3.1 - Taux d’emploi par commune 2013 [Jenks] Tx emploi 2013 70.71 67.97
Durbuy
64.28 61.35
Vielsalm
Erezée
Manhay
Hotton
58.28 55.35
Marche-en-Famenne Gouvy La Roche-en-Ardenne
Houffalize
Nassogne Tenneville Wellin
Tellin
Bertogne
Saint-Hubert
Bastogne
Sainte-Ode Daverdisse Libin Libramont - Chevigny Vaux-sur-Sûre Paliseul
Fauvillers Bertrix
Bouillon
Neufchâteau
Léglise
Herbeumont
Attert Florenville
Habay
Chiny
Arlon
Tintigny Etalle Saint-Léger Meix-devant-Virton Musson
Messancy Aubange
Virton Rouvroy
Sources : Steunpunt p.o. IWEPS, moyenne 2013. Les communes du centre – Vaux-sur-Sûre, Libramont, Léglise et Bertogne – bénéficient de taux d’emploi supérieurs à 68,0 %. Ces taux s’amenuisent vers la périphérie ou lorsque l’on s’éloigne des grands axes de circulation. Ils sont inférieurs à 58,0 % à Virton, Florenville et Herbeumont. Ces disparités ne sont pas nouvelles et montrent la plus grande fragilité des territoires situés à la frontière française.
36
3.1.2. Les indépendants et les aidants 3.1.2.1. Situation et évolution Au 31 décembre 2014, la province compte 22.683 indépendants, dont 1.704 aidants, soit 8,0 % des indépendants de Wallonie. Fin 2014, 14.587 indépendants le sont à titre principal (64,3 %, contre 65,4 % en Wallonie), 5.525 à titre complémentaire (24,4 %) et 2.571 sont actifs après la pension (11,3 %, contre 9,7 % en Wallonie). On observe donc une proportion moindre des indépendants à titre principal dans la province qu’en Wallonie. Les femmes constituent 34,4 % du nombre total (35,3 % en Wallonie). 32,9 % des indépendants sont âgés de 55 ans ou plus (28,9 % en Wallonie). Parmi ceux ayant déclaré leurs revenus, 36,7 % des indépendants, tous régimes confondus, déclarent des revenus (non-nuls) de moins de 12.500 € par an (32,9 % en Wallonie). Graphique 3.1 - Evolution indicée (2009=100) du nombre d’indépendants et aidants selon la nature de leur activité de 2009 à 2014 – province de Luxembourg et Wallonie 130 Activité principale province Luxembourg
125 Valeurs indicées
120
Activité complémentaire province Luxembourg Actif après pension province Luxembourg Total Province Luxembourg
115 110 105
Total Wallonie
100 95 90
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Source : INASTI, 31/12/2009 à 2014. De 2009 à 2014, le nombre de travailleurs indépendants et aidants a stagné dans la province (-0,2 %), alors qu’il a augmenté de 8,0 % en Wallonie. On observe sur cette période un net recul des indépendants à titre principal (-4,1 %) alors que le nombre d’indépendants actifs après la pension explose (+25,7 %). En Wallonie, sur la même période, le nombre d’indépendants à titre principal a augmenté de 2,2 %, et les 2 autres catégories ont vu leur nombre augmenter de manière encore bien plus forte (+15,0 % pour les indépendants à titre complémentaire ; +38,9 % pour les actifs après pension). Notons enfin qu’entre 2009 et 2014, le nombre d’aidants a diminué de 307 unités, soit une diminution de 15,3 % (-8,5 % en Wallonie).
Que font les habitants?
37
3.1.2.2. Répartition sectorielle Gaphique 3.2 - Répartition des indépendants et aidants selon le secteur – 2014 province de Luxembourg et Wallonie 100% 90% 80%
8,0% 20,8%
70% 60%
30%
0%
Services Professions libérales
31,9%
20,0% 22,3% Province de Luxembourg
Commerce Industrie
22,3%
20% 10%
30,3%
Divers
26,2%
50% 40%
7,5%
Agriculture et pêche
9,6% Wallonie
Source : INASTI, 31/12/2014. Le commerce est l’activité indépendante la plus importante de la province (26,2 % des indépendants et aidants). Cependant, il est sous-représenté par rapport à la situation wallonne où il constitue 31,9 %. Depuis 2009, ce secteur a diminué de 3,3 % dans la province alors qu’il s’est maintenu en Wallonie (+0,1 %). L’industrie et artisanat occupe 22,3 % des travailleurs indépendants, part plus importante qu’en Wallonie (20,0 %). Sur ces 5.063 indépendants et aidants de la province, 2.004 travaillent dans l’industrie du bâtiment (en-dehors des administrateurs de société), ce qui représente 8,8 % du nombre total d’indépendants (7,2 % en Wallonie). Notons également les 572 indépendants et aidants répertoriés dans l’industrie du bois et les 1.225 administrateurs de ce secteur de l’industrie. L’industrie et artisanat a connu une croissance de 4,5 % depuis 2009 (+9,4 % en Wallonie). Le secteur primaire regroupe 22,3 % des indépendants et aidants dans la province, alors qu’en Wallonie, ce secteur représente 9,6 % du total des indépendants et aidants. Sur 5.244 indépendants enregistrés dans ce secteur, 3.521 sont liés à l’agriculture (296 de moins qu’en 2009), 667 à l’exploitation des forêts. Depuis 2009, ce secteur est en recul (-3,7 %) et continue la diminution déjà amorcée dans les années 90. Notons aussi que c’est parmi les cultivateurs que se trouve le plus grand nombre d’aidants (438 aidants sur 3.521 cultivateurs). Le secteur des professions libérales rassemble 20,8 % des indépendants et aidants de la province. Sur les 4.720 indépendants de ce secteur, 1.254 exercent dans le paramédical (c’est 345 de plus qu’en 2009) et 546 en tant que médecins ou chirurgiens. Ces professions occupent une place moindre qu’en Wallonie (30,3 %). Depuis 2009, ce secteur connaît une évolution positive (+15,4%), toutefois inférieure à celle observée en Wallonie (+23,0 %).
38
Enfin, les services occupent 8,0 % des indépendants de la province. Sur la période 2009-2014, les services ont perdu 18,9 % de leurs indépendants et aidants dans la province (-2,5 % en Wallonie). C’est le sous-secteur des professions diverses à caractère manuel (garagistes, réparateurs de radios et télévisions, services divers…) qui a connu la perte la plus importante ces 5 dernières années (-534 indépendants et aidants). Graphique 3.3 - Evolution indicée (2009=100) du nombre d’indépendants et aidants selon le secteur de 2009 à 2014 – province de Luxembourg 120
Agriculture et pêche province Luxembourg
115
Industrie province Luxembourg
Valeurs indicées
110
Commerce province Luxembourg
105
Prof. Libérales province Luxembourg
100 95
Services province Luxembourg
90
Total indépendants Lux
85 80
Total indépendants Wallonie 2009
2010
2011
2012
2013
2014
Source : INASTI, 31/12/2009 à 2014.
3.1.3. Les salariés résidents Une source statistique émanant de l’ONSS concerne les travailleurs salariés résidant dans la province, même s’ils travaillent en-dehors de celle-ci en Belgique. Les salariés résidents considérés ici sont les travailleurs déclarés à l’ONSS, hormis ceux occupés par les administrations provinciales et locales (ONSSAPL). Les postes de travail salarié offerts par les établissements de la province seront présentés dans le chapitre suivant. Il s’agira alors de postes occupés dans la province par des travailleurs salariés, quel que soit leur lieu de résidence. Au 30 juin 2014, 56.272 salariés résident en province de Luxembourg, soit 5,9 % du travail salarié résidant en Wallonie.
Que font les habitants?
39
Tableau 3.1 - Travailleurs salariés résidents - 2014 – province de Luxembourg et Wallonie Luxembourg Genre
Homme Femme
Valeur absolue
%
%
27.994
49,7 %
52,4 %
28.278
50,3 %
47,6 %
56.272
100 %
100 %
Ouvrier
20.600
36,6 %
34,0 %
Employé
23.555
41,9 %
49,7 %
Fonctionnaire
12.117
21,5 %
16,4 %
Total Statut
Total
56.272
100 %
100 %
Temps plein
32.456
57,7 %
63,9 %
Temps partiel
22.451
39,9 %
33,3 %
Spécifique (saisonnier, intermittent, intérimaire)
1.216
2,2 %
2,6 %
Indéterminé
149
Régime de travail
Total Age
Wallonie
0,3 %
0,2 %
100 %
100 %
Moins de 25 ans
5.804
10,3 %
7,7 %
De 25 à 50 ans
34.920
62,1 %
65,5 %
50 ans et plus
15.548
27,6 %
26,7 %
56.272
100 %
100 %
Total
Source : ONSS, 30/06/2014. Au vu de la répartition des salariés résidents ci-dessus (hors agents des administrations provinciales et locales), nous remarquons les différences suivantes par rapport à la Wallonie : • La part des femmes salariées résidentes ne cesse d’augmenter ces dernières années. Pour la première fois, la proportion hommes-femmes s’est inversée et les femmes représentent maintenant une majorité de salariés résidents, soit 50,3 % des salariés résidents de la province. Cette proportion est plus importante chez nous qu’en Wallonie, où les femmes constituent 47,6 % des salariés résidents. • La répartition selon le statut montre une surreprésentation dans la province des fonctionnaires surtout et dans une moindre mesure, des ouvriers. A l’inverse, les employés sont en part plus importante en Wallonie. Le nombre de fonctionnaires a diminué de 9,4 % depuis 2009 (-6,1 % en Wallonie), alors que le nombre d’employés a augmenté de 6,5 %. • Si le régime de travail majoritaire est le travail à temps plein (57,7 %), il l’est toutefois dans une moindre mesure qu’en Wallonie (63,9 %). Les salariés résidents occupés à temps partiel représentent près de 4 salariés sur 10 dans la province (1 sur 3 en Wallonie). En 5 ans, le nombre de salariés à temps partiel a augmenté de 15,3% (+14,6 % en Wallonie).
40
• Enfin, la répartition des salariés résidents selon l’âge nous montre que la province de Luxembourg se caractérise par des proportions plus importantes de salariés de moins de 25 ans et de 50 ans et plus. Dans la province, le nombre de salariés de 50 ans et plus a augmenté de 10,4% (+12,8 % en Wallonie) quand celui des moins de 25 ans a diminué de 10,8 %. Au total, entre 2009 et 2014, le nombre de salariés résidents (hors agents des administrations provinciales et locales) a augmenté de 1,0 % (+0,4 % en Wallonie). Les évolutions depuis 2009 vont donc dans le sens d’une population salariée résidente qui augmente en âge, se féminise, travaille davantage à temps partiel, et moins souvent sous un statut de fonctionnaire.
3.1.4. Les travailleurs frontaliers sortants A tous ces travailleurs résidant dans la province et occupés en Belgique, qu’ils soient salariés ou indépendants, il faut bien évidemment ajouter les travailleurs salariés résidant dans la province et exerçant leur activité dans les pays limitrophes.
3.1.4.1. Les travailleurs frontaliers résidant en province de Luxembourg vers le Grand-Duché de Luxembourg Au 31 mars 2014, 29.521 résidents de la province travaillent au Luxembourg, ce qui constitue 72,0 % des résidents de Belgique occupés au GDL. 13.679 de ces travailleurs (soit 46,3 %) résident dans l’arrondissement d’Arlon, 6.836 dans l’arrondissement de Virton et 5.135 dans l’arrondissement de Bastogne. L’arrondissement de Neufchâteau compte 3.046 salariés occupés au GDL et celui de Marche 825. Malgré la crise, le nombre de frontaliers sortants ne cesse de croître. Depuis 2009 (juin), le nombre de travailleurs résidents de la province occupés au GDL a augmenté de 9,0 %, une évolution similaire à celle observée pour les résidents salariés occupés de Belgique (+9,1 %).
Que font les habitants?
41
Carte 3.2. Ratio nombre de frontaliers résidents de la province occupés au Luxembourg 2013 / population active occupée 2013 [Jenks] Ratio frontaliers/pop active occupée 60.41 51.7
Durbuy
41.03 19.03
Vielsalm
Erezée
Manhay
Hotton
7.17 1.15
Marche-en-Famenne Gouvy La Roche-en-Ardenne
Houffalize
Nassogne Tenneville Wellin
Tellin
Bertogne
Saint-Hubert
Bastogne
Sainte-Ode Daverdisse Libin Libramont - Chevigny
Vaux-sur-Sûre
Fauvillers
Paliseul Bertrix
Neufchâteau Léglise
Bouillon
Herbeumont
Attert Florenville
Habay
Chiny
Arlon Tintigny
Etalle Saint-Léger
Messancy
Meix-devant-Virton Musson
Aubange
Virton Rouvroy
Sources : IGSS Luxembourg, 2013, Steunpunt WSE, 2013, calculs IBEFE Luxembourg belge
42
3.2. La demande d’emploi 3.2.1. Situation globale de la demande d’emploi Au 30 juin 2015, la province de Luxembourg compte 9.325 demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (D.E.D.A.) qui perçoivent des allocations de chômage ou d’insertion et 1.382 jeunes en stage d’insertion non indemnisés. A ces personnes, il convient d’ajouter 1.273 demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement qui regroupent les personnes exclues temporairement des allocations de chômage et les demandeurs d’emploi à charge du C.P.A.S et 727 demandeurs d’emploi inscrits librement n’ayant pas droit aux allocations de chômage mais pouvant bénéficier des services du Forem. Au total, au 30 juin 2015, la province dénombre 12.707 demandeurs d’emploi inoccupés (D.E.I.). Figure 3.2 - Synoptique de la demande d’emploi, au 30 juin 2015 Demandeurs d’emploi inoccupés 12.707
Demandeurs d’allocations 9.325
Jeunes en stage d’insertion 1.382
Inscrits obligatoirement 1.273
Inscrits librement 727
Source : le Forem Le taux de demande d’emploi qui exprime la part de D.E.I. parmi la population active s’élève, au 30 juin 2015, à 10,1 % en province de Luxembourg contre 14,8 % en Wallonie. L’indicateur de demande d’emploi qui mesure la part de D.E.D.A. et jeunes en stage d’insertion parmi la population active est de 8,5 % en province de Luxembourg et de 12,0 % en Wallonie.
Que font les habitants?
43
Tableau 3.2 - Taux de demande d’emploi et indicateur de demande d’emploi, au 30 juin 2015 Population active (moyenne 2013)
D.E.I.
Taux de demande d’emploi
D.E.D.A. et jeunes en stage d’insertion
Indicateur de demande d’emploi
Province (1)
125.339
12.707
10,1 %
10.707
8,5 %
Wallonie (2)
1.572.769
232.998
14,8 %
189.154
12,0 %
Part (1) /(2)
8,0 %
5,5 %
/
5,7 %
/
Sources : le Forem et ADG (demande d’emploi), Steunpunt WSE pour l’IWEPS (population active) Calculs : le Forem La province de Luxembourg compte proportionnellement moins de D.E.I. que la Wallonie dans son ensemble. En effet, les D.E.I. de la province représentent 5,5 % du volume des D.E.I. wallons alors que les actifs de la province représentent 8,0 % du volume d’actifs wallons.
3.2.2. Profil de la demande d’emploi Le profil de la demande d’emploi en province de Luxembourg est ici comparé à celui en Wallonie de langue française. Lorsqu’il est fait référence à la Wallonie ici et après, il faut entendre la Wallonie hors Communauté germanophone. Aussi, lorsque les termes « demande d’emploi » ou « demandeurs d’emploi » sont utilisés, il est question de l’ensemble des demandeurs d’emploi inoccupés (D.E.I.). Au 30 juin 2015, la demande d’emploi touche 6.118 hommes (51,9) pour 5.589 femmes (48,1 %) en province de Luxembourg. Ce rapport est similaire à celui observé en Wallonie (47,7 % de femmes et 52,3 % d’hommes).
3.2.2.1. Répartition des DEI selon la classe d’âge, au 30 juin 2015 Graphique 3.4 - Répartition des D.E.I. selon la classe d’âge (%), au 30 juin 2015 Wallonie (hors Communauté germanophone)
Province de Luxembourg
< 25 ans
< 25 ans
25 < 30 ans 25,1%
21,7%
30 < 40 ans
25 < 30 ans 26,3%
18,9% 30 < 40 ans
40 < 50 ans
15,3%
15,0% 50 ans et +
17,8% 20,5%
Source et calculs : le Forem
44
40 < 50 ans 50 ans et +
18,5% 20,9%
Le demandeur d’emploi est plus jeune en province de Luxembourg qu’en Wallonie. En province de Luxembourg, 21,7 % des demandeurs d’emploi ont moins de 25 ans et 25,1 % sont âgés de 50 ans et plus, contre respectivement 18,9 % et 26,3% en Wallonie. Ceci peut en partie s’expliquer par le fait que la population de la province est plus jeune que la population wallonne. Graphique 3.5 - Répartition des D.E.I. selon la classe d’âge et le genre, au 30 juin 2015 1.750 1.500
1.618 1.496 1.331
1259
1.250
967
1.000
1.271
Hommes
1.567
Femmes
1.177 1.085
936
750 500 250 0
< 25 ans
25 < 30 ans
30 < 40 ans 40 < 50 ans Classe d’âge
50 ans et +
Source et calculs : le Forem Quelle que soit la classe d’âge, les demandeurs d’emploi masculins sont toujours plus nombreux que ceux du genre féminin. 3.2.2.2. Répartition des DEI selon le niveau d’étude, au 30 juin 2015
Graphique 3.6 - Répartition des D.E.I. selon le niveau d’étude (%), au 30 juin 2015 Province de Luxembourg
Wallonie (hors Communauté germanophone) 3,3% 0,5%
Primaire + Sec. de base
3,2% 0,5%
Primaire + Sec. de base Secondaire 2ème degré
Secondaire 2ème degré 13,1%
25,4%
14,9%
19,8%
Secondaire 3ème degré
Secondaire 3ème degré Supérieur
Supérieur 34,7%
22,7% 23,0%
Apprentissage Autres
38,9%
Apprentissage Autres
Source et calculs: le Forem
Que font les habitants?
45
Le demandeur d’emploi a un niveau d’études plus élevé en province de Luxembourg qu’en Wallonie. En province de Luxembourg, 42,5 % des demandeurs d’emploi ont un niveau d’étude inférieur au secondaire du 3e degré contre 48,5 % en Wallonie. Graphique 3.7 - Répartition des D.E.I. selon le niveau d’étude et le genre, au 30 juin 2015 3.000
Hommes
2.387 2.562
2.500
Femmes
2.000 1.500
1.592
1.538
1.293
1.130
979
1.000
759
500 0
285
Primaire Secondaire + Sec. de base 2ème degré
Secondaire 3ème degré
119
28
Supérieur Apprentissage
35
Autres
Niveau d’étude
Source et calculs : le Forem La part des femmes dans la demande d’emploi augmente avec le niveau d’études. Elles sont ainsi plus nombreuses que les demandeurs d’emploi masculins à disposer d’un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur et du supérieur.
3.2.2.3. Répartition des DEI selon la durée d’inoccupation, au 30 juin 2015 Graphique 3.8 - Répartition des D.E.I. selon la durée d’inoccupation (%), au 30 juin 2015 Wallonie (hors Communauté germanophone)
Province de Luxembourg < 6 mois
< 6 mois 6 < 12 mois
6 < 12 mois 18,1%
13,7% 28,7% 19,2%
24,2%
1 < 2 ans
2 < 5 ans
2 < 5 ans 21,6% 19,2% 19,1%
Source et calculs : le Forem
46
1 < 2 ans
17,4%
5 ans et + 18,6%
5 ans et +
Le demandeur d’emploi a une durée d’inoccupation plus courte en province de Luxembourg qu’en Wallonie. En province de Luxembourg, 33,0 % des demandeurs d’emploi ont une durée d’inoccupation d’au moins deux ans contre 39,7 % en Wallonie. Graphique 3.9 - Répartition des D.E.I. selon la durée d’inoccupation et le genre, au 30 juin 2015 2.000 1.750
Hommes
1.819 1.829
Femmes
1.500 1.241 1.200
1.250
1.277
1.358 1.152
1.000
1.084 894
853
750 500 250 0
< 6 mois
6 < 12 mois 1 < 2 ans 2 < 5 ans Durée d’inoccupation
5 ans et +
Source et calculs : le Forem En matière de demande d’emploi, les femmes sont quasi aussi nombreuses que les hommes dans les douze premiers mois d’inoccupation et au-delà de cinq années d’inoccupation. Entre un et cinq ans d’inoccupation, elles sont par contre moins représentées.
3.2.3. Evolution de la demande d’emploi 3.2.3.1. Evolution globale Le graphique ci-dessous présente l’évolution indicée de la demande d’emploi sur les huit dernières années et permet de rendre compte des effets de la crise économique débutée en octobre 2008 et des mouvements de reprise sur celle-ci.
Que font les habitants?
47
Graphique 3.10 - Evolution indicée de la demande d’emploi (moyenne mobile sur 12 derniers mois, juin 2008 = 100)
115
Wallonie Province de Luxembourg
110
105
100
-1 1 c11 ju in -1 2 dé c12 ju in -1 3 dé c13 ju in -1 4 dé c14 ju in -1 5 dé
10
ju
in
0
c-
-1
dé
ju
in
09
9
c-
-0
dé
08
in
ju
c-
in ju
dé
-0
8
95
Source et calculs : le Forem Suite à la crise économique, la demande d’emploi s’est envolée début 2009. Cette hausse a été plus importante en province de Luxembourg qu’en Wallonie. En Wallonie, la demande d’emploi est rapidement repartie à la baisse (mai 2010); en province de Luxembourg, l’amélioration s’est présentée plus tardivement (décembre 2010). Ce fut de courte durée puisqu’en 2012, la demande d’emploi a connu une nouvelle augmentation, tant en province de Luxembourg qu’en Wallonie; hausse qui s’est poursuivie jusqu’en 2014 (juillet en Wallonie, novembre en province de Luxembourg). Aujourd’hui, la tendance est à la baisse (- 2,9 % entre juin 2014 et juin 2015). Plusieurs facteurs permettent d’expliquer cette évolution : une embellie économique mais aussi, en partie, les changements de règlementation en matière de stage d’insertion et d’allocations d’insertion. En Wallonie, la demande d’emploi au 30 juin 2015 est quasiment revenue à son niveau d’avant la crise ; en province de Luxembourg par contre, la demande d’emploi reste élevée.
3.2.3.2. Evolution par profil 3.2.3.1.1 Evolution selon la catégorie Entre juin 2011 et juin 2014, la demande d’emploi a crû de 7,0 % en province de Luxembourg. Pendant ce temps, les jeunes en stage d’insertion ont augmenté de 82,2 % et les demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement de 40,5 %. Par ailleurs, la diminution observée entre juin 2014 et juin 2015 (- 2,9 %) n’a été favorable qu’aux demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (- 8,7 %); les autres catégories sont à la hausse (+ 23,9 % pour les inscrits librement, + 16,5% pour les jeunes en stage d’insertion et + 16,0 % pour les inscrits obligatoirement).
48
3.2.3.1.2 Evolution selon le genre L’augmentation de la demande d’emploi observée entre juin 2011 et juin 2014 a principalement touché les hommes (+12,1 % contre +2,1 % pour les femmes). La diminution survenue entre juin 2014 et juin 2015 a aussi bénéficié davantage aux femmes (- 4,2 %) qu’aux hommes (-1,6 %). Une explication est que la part des femmes dans l’emploi progresse alors que celle des hommes tend à reculer. En effet, les secteurs industriels, principalement masculins, ont été plus durement touchés par la crise alors que le système des titres–services a permis de soutenir l’emploi féminin. 3.2.3.1.3 Evolution selon la classe d’âge Les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans et ceux âgés de 50 ans et plus ont connu les plus fortes augmentations (respectivement +14,2 % et +11,6 %). A contrario, la demande d’emploi a diminué de 1,8 % chez les « 40-50 ans ». Les « 50 ans et plus » est la seule tranche d’âge qui reste à la hausse entre juin 2014 et juin 2015 (+7,6 %). A noter que cette évolution s’explique en grande partie par l’allongement de la disponibilité des chômeurs qui est passée à 58 ans en 2013, puis à 65 ans en 2015 (principe de « disponibilité adaptée »). 3.2.3.1.4 Evolution selon le niveau d’études Entre juin 2011 et juin 2014, les augmentations les plus significatives ont concerné les diplômés du supérieur et du secondaire supérieur (respectivement +24,8 % et +16,7 %). A l’inverse, la plus forte baisse a été observée chez les demandeurs d’emploi d’un niveau égal au secondaire du 2ème degré ( 4,6 %). Seuls les demandeurs d’emploi diplômés du supérieur sont toujours à la hausse entre juin 2014 et juin 2015 (+5,1 %). 3.2.3.1.5 Evolution selon la durée d’inoccupation Toutes les catégories de durée d’inoccupation ont été touchées par l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi entre juin 2011 et juin 2014, excepté les demandeurs d’emploi inoccupés depuis 5 ans et plus (-2,7 %). Les augmentations les plus fortes concernent les demandeurs d’emploi inoccupés depuis 6 mois à 2 ans (+21,3 % pour les « 6 à 12 mois » et +13,0 % pour les « 1 à 2 ans »). C’est aussi la catégorie « 6 à 12 mois » qui s’est le mieux redressée entre juin 2014 et juin 2015 (+11,6 %) alors que la catégorie « 5 ans et plus » partait à la hausse (+3,7 %)
Que font les habitants?
49
3.2.4. Situation au niveau communal Des disparités importantes peuvent apparaître au niveau communal. La carte ci-dessous permet d’en rendre compte. Carte 3.3 - Nombre de D.E.I. et taux de demande d’emploi par commune, au 30 juin 2015 [Jenks] Taux de demande d'emploi - 2015 13.49 11.73 10.19
Durbuy Vielsalm
8.77 6.84
Erezée
Hotton
Marche-en-Famenne
5.31
Manhay
Rendeux Gouvy La Roche-en-Ardenne Houffalize
Nassogne Tenneville
Bastogne
Tellin
Bertogne
Wellin
Saint-Hubert
Demandeurs d'emploi -2015
Sainte-Ode
Daverdisse 1425
Libin
Libramont - Chevigny
855
Vaux-sur-Sûre
619
Fauvillers
Paliseul
283
Bertrix
Bouillon
168 67
Léglise Neufchâteau
Martelange
Herbeumont
Florenville
Attert Habay
Chiny
Arlon Tintigny Etalle Saint-Léger Meix-devant-Virton
Messancy Aubange
Virton
Musson
Rouvroy
Sources : le Forem, Steunpunt WSE pour l’IWEPS (population active) Calculs : le Forem
50
Au total, 12 communes comptent chacune plus de 300 D.E.I. Il s’agit - au sud - d’Arlon, Aubange, Virton et Florenville - au centre - de Bastogne, Bertrix, Libramont-Chevigny, Neufchâteau et Saint-Hubert - au nord - de Marche-en-Famenne, Durbuy et Vielsalm. Les taux de demande d’emploi varient fortement d’une commune à l’autre. Ainsi, avec 5,3 %, Vaux-sur-Sûre connaît le taux le plus bas de la province, et Florenville, avec 13,5 %, le taux le plus haut. Les communes du sud-ouest et du nord-ouest de la province enregistrent généralement des taux plus élevés. A l’inverse, les communes situées à proximité de l’autoroute E411 et de la Nationale 4 observent des taux nettement plus favorables et ce, en raison d’un accès aisé vers le Grand-Duché de Luxembourg, important pourvoyeur d’emplois pour les actifs de la province. Entre juin 2011 et juin 2015, Daverdisse a connu la plus forte augmentation du taux de demande d’emploi (+4,8 points de pourcentage). A l’inverse, Herbeumont est la commune qui a vu ce taux diminuer le plus (-5,2 points de pourcentage).
Que font les habitants?
51
3.3. Les causes d’incapacité de travail 3.3.1. Maladies professionnelles Les maladies professionnelles sont causées de façon directe et déterminante par l’exercice d’une profession. Toutes les maladies que l’on peut contracter au travail ne sont pas nécessairement des maladies professionnelles. Il existe une liste officielle de plus de 150 maladies professionnelles. Les victimes de ces maladies peuvent entrer en considération pour être indemnisées, si ces personnes ont été exposées à un risque professionnel pouvant provoquer l’apparition de cette maladie6. Tableau 3.3 - Nombre et proportions (en %) de bénéficiaires indemnisés pour incapacité de travail permanente selon la nature de la maladie en 2014 Nature de la maladie
2014 %
Prov.de Lux.
%
Maladies professionnelles provoquées par les agents chimiques
2.499
5,3
60
7,6
Maladies professionnelles de la peau
3.675
7,8
33
4,2
Maladies professionnelles provoquées par inhalation
7.723
16,4
44
5,6
Silicose
4.143
8,8
9
1,1
Asbestose
1.535
3,3
14
1,8
Farinose
Dont
Belgique
2,2
9
1,1
208
0,4
2
0,3
Maladies professionnelles provoquées par des agents physiques
33.038
70,1
653
82,4
Hypoacousie ou surdité provoquée par le bruit
5.913
12,5
54
6,8
vibrations mécaniques
23.942
50,8
500
63,1
47.143
100,0
792
100,0
Dont
1.031
Maladies professionnelles infectieuses et parasitaires
TOTAL
Source : Fonds des maladies professionnelles, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) En 2014, tant en Belgique qu’en province de Luxembourg, les maladies professionnelles provoquées par des agents physiques sont la première cause d’indemnisation. Ce phénomène est particulièrement marqué en province de Luxembourg où cette catégorie représente 82,4 % des maladies professionnelles contre 70,1 % en Belgique. En Belgique, 16,4 % des maladies professionnelles sont provoquées par des inhalations, 7,8 % sont des maladies de la peau et 5,3 % sont provoquées par des agents chimiques. En province de Luxembourg, ces proportions s’élèvent à 5,6 % pour les maladies professionnelles provoquées par inhalation, 4,2 % sont des maladies de la peau et 7,6 % sont provoquées par des agents chimiques. 6 Fonds des maladies professionnelles : http://www.fmp-fbz.fgov.be
52
Graphique 3.11 - Evolution du taux de bénéficiaires indemnisés pour incapacité de travail permanente pour 10.000 habitants, de 2004 à 2014 60
Belgique
Taux pour 10.000 hab.
50
Province de Luxembourg
40 30 20 10
10 20 11 20 12 20 13 20 14
09
20
08
20
07
20
06
20
05
20
20
20
04
0 Années Source : Fonds des maladies professionnelles, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg)
En 2014, le taux de bénéficiaires indemnisés est 1,5 fois plus élevé en Belgique qu’en province de Luxembourg. On observe une diminution du taux de bénéficiaires indemnisés au cours du temps. Cette diminution est beaucoup plus faible au sein de la province de Luxembourg. En Belgique, les agents physiques (29,6/10.000 hab.) et les inhalations (6,9/10.000 hab.) sont les premières causes des maladies professionnelles. Dans notre province, ce sont exclusivement les agents physiques (23,6/10.000 hab.) qui en sont les principales causes.
3.3.2. Accidents du travail On entend par « accident du travail » l’accident qui est causé par un évènement soudain survenu pendant et par le fait de l’exécution du contrat de travail ou des fonctions et a engendré une lésion. L’accident survenu sur le trajet normal du travail est également considéré comme étant un accident du travail. Il peut aussi s’agir d’un accident subi par un travailleur en dehors du cours de l’exercice de ses fonctions, mais qui lui est causé par un tiers du fait de l’exercice de ses fonctions. Les données du fonds des accidents du travail reprennent le nombre d’accidents survenus à des travailleurs salariés et déclarés par les employeurs du secteur privé à leurs assureurs7 .
7 Fonds des accidents du travail : http://www.fat.fgov.be
Que font les habitants?
53
Tableau 3.4 - Evolution du nombre d’accidents sur le lieu du travail et le chemin du travail de 2005 à 2014 Belgique
Province de Luxembourg
Rapport Prov. de Lux./Belgique
Lieu du travail
Chemin du travail
TOTAL
Lieu du travail
Chemin du travail
TOTAL
%
2005
160.530
19.875
180.405
2.693
238
2.931
1,6
2006
164.591
20.448
185.039
2.791
229
3.020
1,6
2007
163.928
20.789
184.717
2.872
212
3.084
1,7
2008
165.126
23.174
188.300
2.588
261
2.849
1,5
2009
145.546
22.655
168.201
2.434
252
2.686
1,6
2010
150.944
27.555
178.499
2.519
259
2.778
1,6
2011
147.854
22.349
170.203
2.468
225
2.693
1,6
2012
135.118
22.013
157.131
2.153
234
2.387
1,5
2013
126.691
23.774
150.465
2.142
224
2.366
1,6
2014
121.196
20.670
141.866
2.063
180
2.243
1,6
Source : Fonds des accidents du travail, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) En 2014, en Belgique, 85,4 % des accidents du travail se produisent sur le lieu du travail. Cette proportion est de 92,0 % en province de Luxembourg. Le nombre total d’accidents du travail a tendance à diminuer entre 2005 et 2014 en Belgique comme en province de Luxembourg. En 2014, parmi les accidents du travail en Belgique, 1,6 % se situent dans notre province. Le fonds des accidents du travail définit quatre catégories d’accidents : • Cas sans suite (CSS) : l’accident n’a pas entrainé d’incapacité de travail. Seuls les frais médicaux et/ou la perte de salaire le jour de l’accident sont indemnisés ; • Incapacité temporaire : l’accident a entrainé une incapacité temporaire de travail, mais on prévoit une guérison sans séquelles. La victime perçoit une indemnité d’incapacité temporaire ; • Incapacité permanente : l’accident a engendré des frais médicaux et/ou une période d’incapacité temporaire et laisse des séquelles après la date de consolidation. La victime perçoit une indemnité d’incapacité permanente ; • Accident mortel : l’accident a entrainé le décès direct ou indirect de la victime.
54
Tableau 3.5 - Répartition annuelle moyenne des suites des accidents de travail selon le sexe en province de Luxembourg, 2012-2014 Hommes
Femmes
TOTAL
Cas sans suite
524
285
809
Incapacité temporaire
920
350
1270
Incapacité permanente
185
63
249
Cas mortel
3
1
4
TOTAL
1632
699
2332
%
70
30
100
Source : Fonds des accidents du travail, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) En 2012-2014, au sein de la province de Luxembourg, le nombre annuel moyen d’accidents du travail est de 2332. Sept accidents sur dix (70,0 %) concernent des hommes et 30,0 % des femmes. Plus de la moitié des accidents chez les travailleurs masculins (56,4 %) entrainent une incapacité temporaire de travail. Un tiers (32,1 %) des accidents sont classés sans suite chez les hommes contre 40,7 % chez les femmes. 11,4 % des accidents chez les hommes et 9,1 % chez les femmes provoquent une incapacité permanente. En 2014, 99 jeunes luxembourgeois âgés entre 15 et 19 ans ont eu un accident du travail. Pour la même année, en province de Luxembourg, un tiers des accidents du travail survient dans la classe d’âge 20-29 ans (33,1 %). La majorité de ces accidents, pour la même tranche d’âge, entrainent une incapacité temporaire de travail (56,2 %) et plus d’un tiers sont classés sans suite (36,7 %). La classe d’âge 30-39 ans présente le nombre le plus élevé de travailleurs en incapacité permanente soit 27,2 % du total des incapacités permanents.
Que font les habitants?
55
3.4. Le revenu disponible par habitant Le revenu disponible reprend l’ensemble des revenus du travail, de la propriété et financiers, en ce compris pour les salariés, les charges patronales et, pour les logements occupés par leurs propriétaires, les loyers fictifs auxquels s’ajoutent l’ensemble des allocations sociales diminué des cotisations sociales, des impôts et des loyers. Le revenu disponible par habitant, exprimé en valeur absolue, montre entre 2008 et 2012 une progression quasi constante, excepté pour l’année 2011. En 2011, la valeur moyenne pour la province de Luxembourg et trois de ses cinq arrondissements connaît une tendance à la baisse (ce qui n’est pas vrai pour les valeurs wallonne et belge). Entre 2008 et 2012, la progression relative du revenu disponible par habitant entre 2008 (base 100) et 2012 est de 3,1 % au niveau de la Belgique, 4,1 % pour la Wallonie et de 3,6 % en province de Luxembourg. Tableau 3.6 - Revenu disponible par habitant (en euros), chiffres absolus de de 2008 à 2012. 2008
2009
2010
2011
2012
Belgique
18.353
18.456,7
18.449,9
18.680,3
18.926,9
Wallonie
16.563,1
16.654,3
16.779,7
16.993,6
17.248,6
Province de Luxembourg
16.543,4
16.440,0
17.067,9
16.911,3
17.134,1
Arrondissement d’Arlon
18.548,2
18.402,1
18.904,9
18.671,5
18.898,7
Arrondissement de Bastogne
15.702,5
15.684,1
16.203,6
16.170,3
16.389,7
Arrondissement de Marche-enFamenne
15.407,8
15.310,8
15.570,5
15.825,3
16.055,4
Arrondissement de Neufchâteau
16.105,6
15.970,1
16.212,5
16.546,1
16.749,8
Arrondissement de Virton
16.739,9
16.632,0
16.723,7
17.142,5
17.366,0
Source : BNB, Comptes régionaux des revenus des ménages, 2008-2012 Toutefois, le revenu disponible ne reflète pas les écarts minimum et maximum existants autour de cette moyenne. De plus, la présence de travailleurs transfrontaliers peut influer sur le revenu moyen, particulièrement pour l’arrondissement d’Arlon. Par rapport à la Wallonie, le revenu disponible en province de Luxembourg était quasi identique en 2008 et représentait 99,3% de celui-ci en 2012.
56
Graphique 3.12 – Evolution indicée du revenu disponible par habitant (2008 = 100) 19.500
Belgique
19.000
Wallonie
18.500 18.000
Province de Luxembourg
17.500 17.000
Arrondissement d’Arlon
16.500
Arrondissement de Bastogne
16.000 15.500
Arrondissement de Marche-en-Famenne
15.000 14.500 14.000
Arrondissement de Neufchâteau 2008
2009
2010
2011
2012
Arrondissement de Virton
Source : BNB, Comptes régionaux des revenus des ménages, 2008-2012.
Tableau 3.7 – Revenu disponible par habitant – indices par rapport au Royaume (RN = 100) de 2008 à 2012 2008
2009
2010
2011
2012
Belgique
100
100
100
100
100
Wallonie
90,2
90,2
90,9
91,0
91,1
Province de Luxembourg
90,1
89,1
92,5
90,5
90,5
Arrondissement d’Arlon
101,1
99,7
102,5
100,0
99,9
Arrondissement de Bastogne
85,6
85,0
87,8
86,6
86,6
Arrondissement de Marche-enFamenne
84,0
83,0
84,4
84,7
84,8
Arrondissement de Neufchâteau
87,8
86,5
87,9
88,6
88,5
Arrondissement de Virton
91,2
90,1
90,6
91,8
91,8
Source : BNB, Comptes régionaux des revenus des ménages, 2008-2012. Le revenu disponible luxembourgeois est proche du revenu disponible au niveau de la Wallonie mais constamment inférieur au revenu disponible national. La disparité au niveau des arrondissements de la province est à mettre en évidence : Arlon reste proche et dépasse même parfois le revenu disponible belge. A contrario, le revenu disponible de l’arrondissement de Marche est le plus faible. En 2012, les arrondissements de Bastogne, Marche-en-Famenne et Neufchâteau montraient un revenu disponible inférieur à la moyenne provinciale.
Que font les habitants?
57
3.5. Niveau d’instruction Graphique 3.13 - Répartition de la population en fonction du niveau d’instruction en 2014
100% 90% 80% 70%
16,6% 16,1%
14,6%
13,8%
Niveau universitaire / Non universitaire type long /Baccalauréat académique ou Master
15,0%
17,2%
Niveau non universitaire type court/formation professionnalisante ou de transition Secondaire supérieur
60% 50%
37,8%
37,6%
39,2%
40%
Primaire ou sans diplôme
30% 20% 10% 0%
Secondaire inférieur
19,7%
21,7%
21,8%
9,8%
11,3%
8,0%
Belgique
Wallonie
Province de Luxembourg
Source : SPF Economie, Direction générale Statistique, Enquête sur les forces de travail, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg)
Selon l’enquête sur les forces de travail de 2014, 39,2 % de la population de la province de Luxembourg possèdent, comme plus haut diplôme obtenu, celui de l’enseignement secondaire supérieur. Cette proportion est de 37,6 % en Wallonie et de 37,8 % en Belgique. Viennent ensuite les diplômés de l’enseignement secondaire inférieur, les diplômés de niveau non universitaire de type court ou ayant suivi une formation professionnalisante et les diplômés de niveau non universitaire de type long ou de niveau universitaire. Au sein de la province de Luxembourg, un peu moins d’une personne sur dix (8,0 %) ne possède pas de diplôme au-delà des études primaires. Ce pourcentage est de 11,3 % en Wallonie et de 9,8 % en Belgique. D’une manière générale, la répartition entre les différents niveaux d’études est quasi similaire d’un territoire à l’autre.
3.6. Bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale 3.6.1. Nombre annuel de bénéficiaires du revenu d’intégration sociale Le CPAS de chaque commune a pour mission de garantir le droit à l’intégration sociale aux personnes qui ne disposent pas de revenus suffisants et qui remplissent les conditions légales. Le CPAS dispose à cet effet de 3 instruments : l’emploi, le revenu d’intégration et le projet individualisé d’intégration sociale. Lorsque l’emploi n’est pas possible ou pas encore possible, la personne a droit à une prestation financière appelée revenu d’intégration (RIS).
58
Le revenu d’intégration sociale est un revenu minimum destiné aux personnes qui ne disposent pas de ressources suffisantes, ne peuvent y prétendre ailleurs, ni ne sont en mesure de se les procurer soit par leurs efforts personnels, soit pas d’autres moyens. En province de Luxembourg, le nombre de bénéficiaires du RIS en 2014 (au moins une fois sur l’année) s’est élevé à 3.852, soit 1,8 % de la population âgée de 18 ans et plus8. En Wallonie, ce ratio s’élève à 2,7 % et à 1,9 % en Belgique. Au niveau communal, ces ratios s’échelonnent de 0,4 % à Attert et 0,5 % à Etalle pour atteindre 2,8 % à Bertrix, 2,9% à Virton et 3,0 % à Bouillon. Carte 3.4 – Ratio nombre de bénéficiaires annuels du RIS 2014/ population de 18 ans et plus au 01/01/2015 [Jenks] TauxRIS/ pop 18+ 2.95 2.33
Durbuy
1.82 1.43 0.93
Hotton
Erezée
Vielsalm
Manhay
Rendeux
0.38
Gouvy
Marche-en-Famenne La Roche-en-Ardenne
Houffalize
Nassogne Tenneville Wellin
Tellin
Bertogne
Saint-Hubert
RIS 2014
Sainte-Ode Daverdisse Libin
Bastogne
439
Libramont - Chevigny 354
Vaux-sur-Sûre
Fauvillers
183 106
Paliseul
Bouillon
49 15
Neufchâteau
Bertrix
Léglise Martelange
Herbeumont Florenville
Chiny
Attert Habay
Tintigny Arlon
Etalle Saint-Léger
Messancy
Meix-devant-Virton Musson Rouvroy
Virton
Aubange
Sources : Pour le RIS (nombre annuel 2014), SPP Intégration sociale, Lutte contre la Pauvreté, Econo-
mie sociale et Politique des grandes Villes ; pour la population (18 ans et plus) au 01/01/2015, SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie.
8 Nous avons choisi de ne prendre en considération que la population de 18 ans et plus. En effet, sauf exceptions prévues par la loi, le demandeur du RIS doit être majeur.
Que font les habitants?
59
3.6.2. Nombre mensuel moyen de bénéficiaires du revenu d’intégration sociale Un même bénéficiaire pouvant prétendre à une même aide plusieurs mois au cours d’une même année, il est également intéressant de prendre en compte le nombre mensuel moyen de bénéficiaires du RIS. Sur l’ensemble de la province de Luxembourg et en moyenne pour 2014, 2.006 personnes ont bénéficié chaque mois d’un RIS auprès d’un CPAS du territoire. Sur les 3 premiers mois de 2015, le nombre mensuel moyen est passé à 2.238 bénéficiaires (232 bénéficiaires de plus), soit une augmentation de 11,6 % par rapport à 2014 (+13,7 % en Wallonie, +10,3 % en Belgique). Graphique 3.14 – Evolution indicée (2008 = 100) du nombre mensuel moyen de bénéficiaires du RIS de 2008 à 2015 150 Province de Luxembourg 140
Wallonie Belgique
130 120 110 100 90
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Source : SPP Intégration sociale, Lutte contre la Pauvreté, Economie sociale et Politique des grandes Villes, 2008-2015
Entre 2008 et 2015, si on prend en considération les valeurs annuelles des moyennes mensuelles, on constate une augmentation de 40,1 % en province de Luxembourg (+44,7 % en Wallonie, +36,3 % en Belgique). Les statistiques présentées par le SPP Intégration sociale sont ventilées en 4 clusters selon la taille des communes (cluster des communes de petite taille, cluster des communes de taille moyenne, cluster des communes de grande taille, cluster des 5 grandes villes). L’évolution du nombre mensuel de bénéficiaires est chez nous davantage calquée sur les évolutions observées dans le cluster des communes de petite taille (communes dont la population ne dépasse pas 15.000 habitants). De nombreux facteurs structurels sont de nature à influencer l’augmentation du nombre de bénéficiaires d’un revenu d’intégration sociale : précarisation des groupes à risques, transferts vers les CPAS des chômeurs exclus de l’Onem, apparition de nouveaux bénéficiaires de l’aide des CPAS en complément d’autres ressources, mais aussi les modifications en matière d’assurance chômage tel l’allongement
60
de la durée du stage d’insertion professionnelle des nouveaux demandeurs d’emploi en 2012, le refus du droit aux allocations d’insertion suite à la non-démonstration d’une participation active à une offre de trajet individuel d’insertion en 2013, le renforcement de la dégressivité des allocations de chômage et l’instauration de la procédure DISPO en 2014 (possibilité d’exclusion du bénéficiaire d’allocations d’insertion dans le cadre de la procédure d’activation du comportement de recherche)9, jeunes arrivés en fin de droit aux allocations d’insertion en 2015… Les grosses communes sont évidemment celles qui délivrent le plus de RIS, à l’exception de Libramont : il faut compter en 2014 un nombre mensuel moyen de 251 bénéficiaires à Arlon, 176 à Marche-en-Famenne, 151 à Virton, 141 à Bastogne, 119 à Aubange et 116 à Durbuy. Libramont a délivré 67 RIS par mois en moyenne en 2014. Une des explications à cette localisation tient aussi à la disponibilité de logements sociaux ou à faible loyer dans la commune.
3.6.3 Profil des bénéficiaires du RIS 3.6.3.1. Répartition hommes-femmes Graphique 3.15 – Répartition des bénéficiaires du RIS année 2014 selon le genre 100%
Hommes
90% 80%
48,6%
46,7%
46,7%
51,4%
53,3%
53,3%
Province
Wallonie
Belgique
Femmes
70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0%
Source : SPP Intégration sociale, Lutte contre la Pauvreté, Economie sociale et Politique des grandes Villes, année 2014 51,4 % des bénéficiaires du RIS en 2014 (au moins une fois sur l’année) sont des femmes. La part d’hommes bénéficiaires du RIS est chez nous un peu supérieure à celle observée en Wallonie et en Belgique.
9 Bulletin statistique avril 2014- SPP Intégration sociale, Lutte contre la Pauvreté, Economie sociale et Politique des Grandes Villes
Que font les habitants?
61
3.6.3.2. Répartition selon la classe d’âge Graphique 3.16 – Répartition des bénéficiaires du RIS année 2014 selon la classe d’âge 100%
1,2%
1,6%
2,4%
90%
22,6%
21,8%
22,4%
80%
45-64
70% 60%
25-44 40,3%
50%
42,0%
42,5%
40%
10%
18-24 00-17
30% 20%
65-
35,1%
33,6%
1,0% 0,8% 0% Province Luxembourg Wallonie
31,8% 0,9% Belgique
Source : SPP Intégration sociale, Lutte contre la Pauvreté, Economie sociale et Politique des grandes Villes,année 2014
Les bénéficiaires du RIS en 2014 âgés entre 18 et 24 ans constituent 35,1 % du total des bénéficiaires alors que dans la population de la province, les 18-24 ans ne représentent que 9,0 % de la population. Les bénéficiaires du RIS sont donc encore plus jeunes en province de Luxembourg qu’en Wallonie (33,6 %) ou en Belgique (31,8 %), comme c’est également le cas des demandeurs d’emploi notamment. La catégorie des 25-44 ans constitue 40,3 % des bénéficiaires luxembourgeois (42,0 % en Wallonie et 42,5 % en Belgique). Notons aussi qu’1,2 % des bénéficiaires est âgé de 65 ans et plus.
62
3.6.3.3. Répartition selon la nationalité Graphique 3.17 – Répartition des bénéficiaires du RIS année 2014 selon le groupe de nationalités 100% 90%
6,2% 7,2%
7,1% 11,0%
80%
8,3% 17,1%
70%
Etranger hors UE Belge
60% 50%
Etranger UE
86,6%
81,9%
Province de Luxembourg
Wallonie
40%
74,5%
30% 20% 10% 0%
Belgique
Source : SPP Intégration sociale, Lutte contre la Pauvreté, Economie sociale et Politique des grandes Villes, année 2014
86,6% des bénéficiaires du RIS 2014 sont belges (81,9 % en Wallonie et 74,5 % en Belgique). Les étrangers hors UE ne constituent qu’une toute petite partie des bénéficiaires, moins élevée encore dans la province que dans les autres entités territoriales : 7,2 % dans la province (contre 11,0 % en Wallonie et 17,1 % en Belgique).
Que font les habitants?
63
3.6.3.4. Répartition selon la catégorie Graphique 3.18 – Répartition des bénéficiaires du RIS année 2014 selon la catégorie 100% 90% 80%
Personne isolée 39,2%
39,0%
39,4%
70%
Personne cohabitant avec famille à charge, et >=1 enfant mineur non marié
60% 50% 40%
Personne cohabitant avec une ou plusieurs personnes
33,9%
32,9%
32,8%
26,9%
28,1%
27,8%
Province de Luxembourg
Wallonie
Belgique
30% 20% 10% 0%
Source : SPP Intégration sociale, Lutte contre la Pauvreté, Economie sociale et Politique des grandes Villes, année 2014
Environ 4 bénéficiaires sur 10 sont des personnes isolées, aussi bien dans la province qu’en Wallonie ou en Belgique. Les autres 60 % se répartissent entre personnes cohabitant avec une ou plusieurs personnes ou personnes avec charge de famille (au minimum un enfant mineur non marié). Parmi les personnes cohabitant avec enfants, les dossiers sont le plus souvent ouverts au nom de la mère des enfants (plus de 80 % de femmes parmi cette catégorie)10 .
64
10 Bulletin statistique avril 2014- SPP Intégration sociale, Lutte contre la Pauvreté, Economie sociale et Politique des Grandes Villes.
3.7. Endettement Les situations d’endettement peuvent être tant une cause qu’une conséquence de la pauvreté, de l’insécurité d’existence et de l’exclusion sociale. Une situation d’endettement peut résulter d’une incapacité (momentanée) à s’en sortir à la suite d’évènements spécifiques (par exemple perte d’emploi, divorce, maladie de longue durée…)11 . Le pourcentage de personnes ayant un contrat de crédit en cours se calcule par rapport au nombre de contrats établis sur la population totale en âge de contracter un crédit, soit à partir de 18 ans. Un contrat est considéré défaillant quand la personne n’a pas totalement remboursé la somme due trois mois après la date de son échéance. Le pourcentage de personnes ayant un contrat de crédit défaillant se calcule par rapport au nombre de contrats défaillants sur la population totale en âge de contracter un crédit, soit à partir de 18 ans. Les contrats de crédits concernent tant les crédits à la consommation que les crédits hypothécaires. Tableau 3.8 - Proportion de personnes enregistrées dans la Centrale des Crédits aux Particuliers (CCP) de la Banque Nationale de Belgique (contrats défaillants) par rapport à l’ensemble de la population majeure en 2014
Nombre
%
Nombre
%
Rapport contrat défaillant / contrat établi (%)
Belgique
6.226.566
68,6
350.635
3,7
5,6
Wallonie
2.031.739
71,7
150.873
4,8
7,4
Province de Luxembourg
153.039
70,9
9.218
4,3
6,0
Arlon
31.596
66,9
1.851
3,9
5,9
Bastogne
25.516
70,8
1.477
4,1
5,8
Marche-enFamenne
32.111
73,0
2.277
5,2
7,1
Neufchâteau
34.622
72,3
2.080
4,3
6,0
Virton
29.194
71,5
1.533
3,8
5,3
Arrondissements
Personnes ayant un contrat établi
Personnes ayant un contrat défaillant
Source : SPF Economie et Centrale des crédits aux particuliers, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg).
11 Carpentier S, Van den Bosch K. Endettement problématique en Belgique. Working Paper Securité sociale N°7. Direction générale Appui stratégique du SPF Sécurité sociale, 2008.
Que font les habitants?
65
En 2014, en province de Luxembourg, 6,0 % des crédits sont défaillants. Cette proportion est légèrement supérieure à la moyenne belge (5,6 %), mais est moins élevée que la proportion au sein de la Wallonie (7,4 %). L’arrondissement de Marche-en-Famenne enregistre le taux le plus élevé de la province avec 7,1 % de contrats défaillants par rapport aux contrats établis. Par contre, c’est l’arrondissement de Virton qui présente la proportion de contrats défaillants la plus faible avec 5,3 %.
SYNTHESE
La main d’œuvre résidente • Des taux d’emploi supérieurs aux moyennes wallonnes. • 22.683 indépendants et aidants dans la province en 2014 : > Stagnation du nombre d’indépendants (-0,2 %) par rapport à la Wallonie (+8,0 %) ; > 26,2 % des indépendants exercent dans le secteur du commerce, 22,3 % dans l’industrie (y compris bâtiment), et 22,3 % dans le secteur primaire, • 56.272 salariés résidents (hors administrations provinciales et locales) en 2014 : > Plus de femmes, de travailleurs à temps partiel, de fonctionnaires qu’en Wallonie. • 29.521 travailleurs résidant en province de Luxembourg occupés au GDL en mars 2014 : > Evolution de +9,0 % depuis juin 2009.
La demande d’emploi • Au 30 juin 2015, la province de Luxembourg compte 12.707 demandeurs d’emploi inoccupés, soit 5,5 % des D.E.I. wallons. • Le taux de demande d’emploi est de 10,1 % en province de Luxembourg contre 14,8 % en Wallonie. • En moyenne, le demandeur d’emploi de la province de Luxembourg est plus jeune, d’un niveau d’études plus élevé et d’une durée d’inoccupation plus courte que le demandeur d’emploi wallon. • Après une hausse de la demande d’emploi entre 2011 et 2014, la tendance est aujourd’hui à la baisse (-2,9 % à un an d’écart). • Des disparités importantes peuvent apparaître au niveau communal. Les communes du sud-ouest et du nord-ouest de la province enregistrent généralement des taux plus élevés. A l’inverse, les communes situées à proximité de l’autoroute E411 et de la Nationale 4 observent des taux nettement plus favorables.
66
Les bénéficiaires du Revenu d’Intégration sociale (RIS) • 3.852 bénéficiaires du RIS en 2014 (au moins une fois sur l’année) dans la province, soit 1,8 % de la population âgée de 18 ans et plus (2,7 % en Wallonie). • 2.006 bénéficiaires d’un RIS par mois en moyenne pour 2014 auprès d’un CPAS de la province. • Entre 2008 et 2015, augmentation de 40,1 % du nombre moyen de bénéficiaires mensuels (+44,7 % en Wallonie).
Les maladies professionnelles • En 2014, tant en Belgique qu’en province de Luxembourg, les agents physiques sont les premiers responsables des maladies professionnelles. Ce constat est d’autant plus marqué en province de Luxembourg où cette catégorie représente 82,4 % des maladies professionnelles (contre 70,1 en Belgique).
Les accidents du travail • En 2014, en province de Luxembourg, 92,0% des accidents du travail se situent sur le lieu du travail et 8,0 % sur le chemin du travail. Niveau d’instruction • Selon l’Enquête sur les forces de travail, près de 40% de la population de la province de Luxembourg disposent, comme plus haut diplôme obtenu, celui de l’enseignement secondaire supérieur. Endettement • En 2014, en province de Luxembourg, 6,0 % des crédits sont défaillants. Cette proportion est moindre que la moyenne wallonne (7,4 %).
Que font les habitants?
67
QUELLES ACTIVITES SUR LE TERRITOIRE ?
4
4. Quelles activites sur le territoire ? 4.1. Les entreprises en province de Luxembourg Tableau 4.1 – Évolution du nombre d’entreprises en province de Luxembourg, de 2008 à 2014 Nombre d’entreprises actives
Nombre d’entreprises disparues*
Nombre d’entreprises créées
Nombre de faillites
2008
17.936
1.386
1.416
115
2009
17.783
1.432
1.252
127
2010
17.951
1.204
1.308
139
2011
18.149
1.327
1.489
159
2012
18.384
1.267
1.482
144
2013
18.411
1.375
1.372
196
2014
18.558
1.404
1.545**
171
Source : SPF Économie, PME, Classes moyennes et Énergie – Be STAT 2015
Dans ce chapitre, les statistiques se rapportent exclusivement aux entreprises assujetties à la TVA. En 2014, 18.558 entreprises sont actives en province de Luxembourg, pour 229.157 en Wallonie. La province de Luxembourg accueille donc 8,1 % des entreprises wallonnes. La création de nouvelles entreprises en province de Luxembourg concerne 1.545 unités pour 23.388 en Wallonie, soit 6,6 % de la création wallonne d’entreprises. La disparition d’entreprises concerne 1.404 entreprises en province de Luxembourg, soit une augmentation de 16,6 % entre 2010 (valeur la plus basse) et 2014. Notons cependant la diminution enregistrée en 2012.
* Les disparitions/radiations regroupent les entités qui ne sont plus inscrites dans les registres de la TVA au 31 décembre de l’année observée alors qu’elles l’étaient au 31 décembre de l’année précédente. Il peut s’agir ou non d’assujettis qui cessent définitivement leurs activités. Seule la qualité d’assujetti a disparu entre les deux « photos » du registre. (Déf. Be STAT 2015) ** Cette croissance est essentiellement dûe à l’assujetissement obligatoire des avocats depuis 2014
70
Tableau 4.2 – Répartition sectorielle des entreprises en province de Luxembourg – 2014 PROVINCE DE LUXEMBOURG
2014
Agriculture, sylviculture et pêche
3.607
Industrie extractive
25
Industrie manufacturière
1.000
Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné
12
Production et distribution d’eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution
28
Construction
2.737
Commerce / réparation d’automobiles et de motocycles
3.206
Transport et entreposage
240
Hébergement – restauration
1.620
Information et communication
318
Activités financières et d’assurance
101
Activités immobilières
219
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
1.841
Activités de services administratifs et de soutien
1.069
Administration publique
59
Enseignement
188
Santé humaine et action sociale
234
Arts, spectacles et activités récréatives
777
Autres activités de services
1.262
Activités des ménages en tant qu’employeurs, activités indifférenciées des ménages en tant que producteurs de biens et de services pour usage propre
14
Activités extraterritoriales
1
TOUTES LES ACTIVITES ECONOMIQUES
18.558
Source : SPF Économie, PME, Classes moyennes et Énergie – Be STAT 2015 Les cinq secteurs les plus représentés en province de Luxembourg, en 2014, sont : - L’agriculture, la sylviculture et la pêche, - Le commerce / la réparation d’automobiles et de motocycles12, - La construction, - Les activités spécialisées, scientifiques et techniques, - L’hébergement et la restauration. Les activités de services représentent également une part non négligeable des entreprises luxembourgeoises (6,9 % de l’activité économique).
12 Cette rubrique comprend le « Commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles », le « Commerce de gros, à l’exception des automobiles et des motocycles », le « Commerce de détail, à l’exception des automobiles et des motocycles ».
Quelles activités sur le territoire ?
71
Tableau 4.3 – Nombre de radiations d’entreprises par secteur d’activités en province de Luxembourg – 2014 PROVINCE DE LUXEMBOURG 2014 Agriculture, sylviculture et pêche
210
Industrie extractive
0
Industrie manufacturière
63
Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné
1
Production et distribution d’eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution
1
Construction
188
Commerce / réparation d’automobiles et de motocycles
263
Transport et entreposage
31
Hébergement – restauration
129
Information et communication
89
Activités financières et d’assurance
8
Activités immobilières
16
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
125
Activités de services administratifs et de soutien
89
Administration publique
0
Enseignement
22
Santé humaine et action sociale
17
Arts, spectacles et activités récréatives
50
Autres activités de services
102
Activités des ménages en tant qu’employeurs, activités indifférenciées des ménages en tant que producteurs de biens et de services pour usage propre
2
TOUTES LES ACTIVITES ECONOMIQUES
1.404
Source : SPF Économie, PME, Classes moyennes et Énergie – Be STAT 2015 Les cinq secteurs qui ont connu le plus de radiations d’entreprises en 2014, en province de Luxembourg, sont : - Le commerce / la réparation d’automobiles et de motocycles, - L’agriculture, la sylviculture et la pêche, - La construction, - L’hôtellerie – restauration, - Les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Comparativement aux chiffres de 2013, on constate une diminution du nombre de radiation d’entreprises dans le secteur de l’Horeca (-24) et dans le secteur « commerce, réparation d’automobiles et de motocylces » (-16). Par contre, on constate une augmentation de ce nombre dans les secteurs suivants : « information et communication » (+17), « activités de services administratifs et de soutien » (+20) et « construction » (+11).
72
4.2. Les postes de travail salarié Dans le chapitre précédent ont été présentées les données sur les travailleurs salariés résidant dans la province, même s’ils prestent leur activité sur un autre territoire. Ici, l’activité salariée est envisagée selon le lieu de travail, que ces postes soient occupés par des personnes domiciliées dans ou en-dehors de la province, en Belgique ou ailleurs. Il s’agit donc de l’activité prestée sur le territoire de la province.
4.2.1. Situation et évolution Au 31 décembre 2013, la province de Luxembourg compte 75.464 postes de travail salarié, occupés par 36.614 hommes et 38.850 femmes. La proportion de femmes a donc ici aussi augmenté ces dernières années (elle était de 46,7 % en 2004) pour en arriver à une part de plus de 50 %.
44.461 postes sont issus du secteur privé (58,9 % du travail salarié), 31.003 du secteur public (soit 41,1 % du travail salarié de la province). En Wallonie, 33,7 % des postes sont issus du secteur public. L’activité salariée prestée sur le territoire est donc plus dépendante du secteur public chez nous qu’en Wallonie.
De 2009 à 2013, l’emploi salarié a crû de 2,0% dans la province et de 1,7 % en Wallonie. Les fortes croissances de l’emploi salarié sont maintenant derrière nous : si la croissance s’est encore maintenue jusqu’en 2011 (+3,3 % en province de Luxembourg de 2009 à 2011, +2,7 % en Wallonie), à partir de 2011, la diminution s’est amorcée (-1,3 % en province de Luxembourg de 2011 à 2013, 0,9 % en Wallonie).
Quelles activités sur le territoire ?
73
4.2.2. Répartition sectorielle Graphique 4.1 - Répartition des postes de travail salarié selon le secteur – 2013 – province de Luxembourg et Wallonie
Province de Luxembourg
Wallonie
0%
9,5%
8,4%
3,8% 12,4% 3,8% 10,0%
12,3% 6,3% 12,4%
10%
20%
2,8% 4,8% 14,2%
30%
40%
50%
16,5%
12,4%
60%
13,9%
15,8%
12,4%
70%
16,7%
80%
90%
3,6%
3,6%
100%
Agriculture, sylviculture et pêche Industrie extractives, production et distribution d'électricité, gaz, eau, assainissement Industrie manufacturière Construction Commerce de gros et de détail Transports et entreposage Hébergement et restauration Information et communication, activités financières, immoblières, spécialisées, de services administratifs et techniques Administration publique Enseignement Santé humaine et action sociale Arts, spectacles, autres activités de services, activités des ménages, activités des organismes extra-territoriaux
Source : ONSS, statistiques décentralisées, 31/12/2013.
74
Tableau 4.4 – Répartition des postes de travail salarié selon le secteur – 2013 – province de Luxembourg et Wallonie Province de Luxembourg
Wallonie
Nombre de postes de travail salarié par secteur - ONSS 31/12/2013
Nb postes travail
Poids du secteur
Evolution 2009-2013
Poids secteur
Evolution 2009-2013
A-agriculture, sylviculture et pêche
555
0,7 %
22,8 %
0,3 %
29,2 %
B-industries extractives
183
0,2 %
-11,6 %
0,2 %
-9,8 %
C-industrie manufacturière
7.175
9,5 %
-6,7 %
12,3 %
-3,4 %
D-production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné
370
0,5 %
0,0 %
0,6 %
-3,4 %
E-production et distribution d'eau; assainissement, gestion des déchets et dépollution
614
0,8 %
-5,8 %
0,9 %
2,6 %
F-construction
6.344
8,4 %
0,2 %
6,3 %
-1,6 %
G-commerce de gros et de detail; réparation de vehicules automobiles et de motocycles
9.363
12,4 %
3,5 %
12,4 %
1,6 %
H-transports et entreposage
2.832
3,8 %
0,2 %
4,8 %
-4,4 %
I-hébergement et restauration
2.868
3,8 %
6,6 %
2,8 %
9,4 %
J-information et communication
536
0,7 %
-27,7 %
1,4 %
-4,5 %
K-activités financières et d'assurance
1.014
1,3 %
7,4 %
2,0 %
-0,6 %
L-activités immobilières
270
0,4 %
33,0 %
0,5 %
23,4 %
M-activités spécialisées, scientifiques et techniques
1.071
1,4 %
2,3 %
2,6 %
8,2 %
N-activités de services administratifs et de soutien
4.663
6,2 %
83,9 %
7,7 %
43,7 %
O-administration publique et defense; securite sociale obligatoire
12.424
16,5 %
1,3 %
12,4 %
-3,0 %
P-enseignement
10.493
13,9 %
-1,9 %
12,4 %
0,4 %
Q-santé humaine et action sociale
11.942
15,8 %
-4,3 %
16,7 %
-2,2 %
R-arts, spectacles et activités récréatives
843
1,1 %
9,1 %
1,3 %
2,1 %
S-autres activités de services
1.852
2,5 %
-4,8 %
2,2 %
4,6 %
T-activités des ménages en tant qu'employeurs; activités indifférenciées des ménages en tant que producteurs de biens et services pour usage propre
51
0,1 %
-15,0 %
0,0 %
-12,9 %
U-activités des organismes extra-territoriaux
1
0,0 %
-92,3 %
0,0 %
19,0 %
Total général
75.464
100,0 %
2,0 %
100,0 %
1,7 %
Source : ONSS, statistiques décentralisées, 31/12/2009 et 2013.
Quelles activités sur le territoire ?
75
Le secteur des services non-marchands offre dans la province près de la moitié des postes de travail salarié, soit 37.606 postes (45,1 % des postes en Wallonie). Ce secteur est principalement constitué par l’administration publique (12.424 postes), la santé humaine et l’action sociale (11.942 postes), et l’enseignement (10.493 postes). C’est un secteur qui se caractérise par un emploi public fort (73,3 % des postes issus du secteur public dans la province). Depuis 2009, le nombre de postes dans les services non-marchands a diminué de 1,7 % dans la province, de 1,3 % en Wallonie. Plus précisément, le secteur santé humaine et action sociale a perdu 541 postes et l’enseignement 201. Cette perte est vraisemblablement liée à une rupture statistique puisque les prépensionnés étaient comptabilisés auparavant, ce qui n’est plus le cas. L’administration publique a quant à elle fait face en augmentant son nombre de postes de 155 depuis 2009. Avec 22.617 postes, le secteur des services marchands propose 30 % des postes de travail de la province (34,2 % en Wallonie). Relevons dans ce secteur la part du commerce de gros et de détail qui comptabilise 9.363 postes et les activités de services administratifs et de soutien qui en comptent 4.663. On notera également 2.868 postes dans l’Horeca et 2.832 dans les transports et entreposage. Il s’agit cette fois d’un secteur essentiellement privé (87,8 % des postes), excepté pour les sous-secteurs « transports et entreposage » et « information et communication » qui sont bien plus dépendants de l’emploi public chez nous qu’en Wallonie. Le nombre de postes de travail dans les services marchands a augmenté de 12,9 % dans la province (+8,8 % en Wallonie), principalement grâce aux gains dans les activités de services administratifs et de soutien, y compris l’intérim et les titres-services (+2.128 postes). Le commerce gagne 314 postes depuis 2009, l’horeca 178. L’industrie fournit 7.175 postes et contribue à hauteur de 9,5 % aux postes de travail de la province (12,3 % en Wallonie). Ce secteur, essentiellement privé, a connu une diminution de son nombre de postes de 6,7 % de 2009 à 2013, diminution plus importante qu’en Wallonie (-3,4 %). Le déclin amorcé les années précédentes se confirme donc. La construction représente 8,4 % des postes de la province (6,3 % en Wallonie). Il s’agit aussi d’un secteur issu majoritairement du privé et essentiellement masculin ; seuls 7,6 % des postes sont dévolus aux femmes. Véritable secteur fort de la province par sa sur-représentativité, il a pu se maintenir entre 2009 et 2013 (+ 0,2 % dans la province, -1,6 % en Wallonie). Ensuite, le secteur de la distribution et production d’eau, gaz, électricité et assainissement fournit au total 984 postes, soit 1,3 % des postes de la province. Le secteur de l’agriculture, sylviculture et pêche est anecdotique au niveau du travail salarié puisqu’il n’offre que 0,7 % des postes de la province. C’est bien évidemment au niveau du travail indépendant que ce secteur apparaît dans toute son importance. Enfin, les industries extractives constituent 0,2 % des postes. Les commentaires concernant les évolutions du nombre de postes dans les différents secteurs sont illustrés dans le graphique ci-dessous. Les secteurs des industries extractives, de l’agriculture, sylviculture et pêche n’y figurent pas pour une facilité de lecture.
76
Graphique 4.2 - Evolution indicée (2009=100) des postes de travail salarié selon le secteur de 2009 à 2013 - province de Luxembourg et Wallonie 120
Industrie manufacturière et prod gaz, air, eau, gestion déchets province Luxembourg
115
Construction province Luxembourg Services marchands province Luxembourg
110
Services non-marchands province Luxembourg Total province Luxembourg
105
Total Wallonie 100 95 90
2009
2010
2011
2012
2013
Source : ONSS, statistiques décentralisées, 31/12/2009 à 2013
4.2.3. Taille des établissements Tableau 4.5 - Postes de travail salarié selon la taille d’établissement - 2013 province de Luxembourg Nb postes Etablissements de
VA
Nb établissements %
VA
%
1à4 postes salariés
8.081
10,7 %
4263
62,0 %
5 à 19 postes salariés
16.728
22,2 %
1840
26,8 %
20 à 49 postes salariés
15.197
20,1 %
505
7,3 %
50 postes et plus
35.458
47,0 %
263
3,8 %
dont plus de 100 postes
24.521
32,5 %
110
1,6 %
Total
75.464
100,0 %
6871
100,0 %
Source : ONSS, statistiques décentralisées, 31/12/2013. Notre territoire se caractérise par un réseau dense de petits établissements : ainsi, 32,9 % des postes sont occupés dans des établissements de moins de 20 postes (27,9 % en Wallonie). En revanche, 32,5 % des postes de la province sont répertoriés dans 1,6 % d’établissements de plus de 100 postes, alors que ce pourcentage s’élève à 40,1 pour la Wallonie.
Quelles activités sur le territoire ?
77
4.2.4. Répartition géographique Carte 4.2 - Postes de travail salarié par commune – 2013 et évolution 2009-2013 province de Luxembourg [Jenks] Evol 2009-2013 40.21
Durbuy
23.89 8.53 0
Vielsalm Hotton
Erezée
-7.15 -25.74
Manhay
Rendeux
Gouvy
Marche-en-Famenne Houffalize La Roche-en-Ardenne Nassogne Tenneville Tellin
Wellin
Bertogne
Sainte-Ode
Saint-Hubert
Postes 2013 , 4e trimestre (fin décembre)
Daverdisse
Bastogne
12657
Libin
10916
Vaux-sur-Sûre
Libramont - Chevigny
6267
Fauvillers
Paliseul
Bouillon
4414
Martelange
Neufchâteau
Bertrix
1679 692
Léglise
Herbeumont
Attert Florenville Habay Etalle
Chiny
Arlon
Tintigny
Messancy
Saint-Léger Meix-devant-Virton
Aubange Musson Virton
Rouvroy
Source : ONSS, statistiques décentralisées, 31/12/2013. Les principaux pôles d’emploi, supérieurs à 10.000 postes de travail salariés, sont Arlon (12.657 postes) et Marche-en-Famenne (10.916). Libramont-Chevigny avec 6.267 postes, Bastogne avec 4.941 postes et Virton avec 4.414 postes constituent des pôles de moyenne importance. Ces 5 communes concentrent ensemble plus de la moitié des postes de travail salarié provinciaux. Entre 2009 et 2013, Marche-en-Famenne et Libramont ont vu leur nombre de postes de travail salarié augmenter de manière considérable (Marche-en-Famenne : +579 postes, Libramont : +568 postes). Habay, Libin et Neufchâteau tirent également leur épingle du jeu avec des augmentations respectives de 151, 139 et 132 postes, Durbuy gagne 102 postes. A l’inverse, sur la même période, Arlon, Aubange et Hotton ont chacune perdu plus de 100 postes de travail salarié (Arlon : -457 postes, Aubange : -153 postes, Hotton : -128 postes). Tellin et Bouillon perdent un peu plus de 80 postes chacune.
78
4.3. Offres d’emploi gérées par le Forem Le terme « opportunités d’emploi » utilisé ici désigne les postes disponibles parmi les offres d’emploi gérées par le Forem. A noter que le Forem ne gère qu’une partie des offres disponibles sur le marché de l’emploi. Ces données ne peuvent ainsi à elles seules refléter la demande de travail des entreprises.
4.3.1. Situation globale des opportunités d’emploi Tableau 4.6 - Opportunités d’emploi, selon le circuit de travail, au 1er semestre 2015 Circuit de travail
Le Forem Luxembourg (1)
Le Forem dans son ensemble (2)
Part (1) /(2)
Circuit de travail ordinaire
2.553
25.832
9,9 %
Intérim
1.159
18.516
6,3 %
Aides publiques (APE, PTP, PFI…)
610
9.244
6,6 %
Total
4.322
53.592
8,1 %
Source et calculs : le Forem 4.322 opportunités d’emploi ont été gérées par le Forem Luxembourg au premier semestre 2015, soit 8,1 % des opportunités gérées par le Forem dans son ensemble durant la même période (hors autres Services Publics régionaux de l’Emploi et autres partenaires13 ). Parmi elles, 2.553 proviennent du circuit du travail ordinaire (pour l’essentiel des contrats à durée déterminée et indéterminée), 1.159 sont issues de l’intérim et 610 bénéficient d’aides publiques.
4.3.2. Répartition des opportunités d’emploi selon la catégorie professionnelle Tableau 4.7 - Opportunités d’emploi gérées par le Forem Luxembourg, selon la catégorie professionnelle, au 1er semestre 2015 Catégorie professionnelle
Nombre
Part
Personnel de la distribution et de la vente
596
13,8 %
Personnel des services aux personnes et à la collectivité
511
11,8 %
Personnel de l'industrie hôtelière
491
11,4 %
Professionnels de la formation initiale et de la formation continue
354
8,2 %
Personnel des services administratifs et commerciaux
342
7,9 %
Personnel de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique
329
7,6 %
13 Au cours du 1er semestre 2014, le Forem dans son ensemble a également diffusé près de 50.235 opportunités d’emploi émanant de ses partenaires, incluant celles issues des autres Services Publics régionaux de l’emploi.
Quelles activités sur le territoire ?
79
Catégorie professionnelle
Nombre
Part
Personnel du bâtiment, des travaux publics et de l'extraction
314
7,3 %
Personnel du transport et de la logistique
294
6,8 %
Cadres administratifs et professionnels de l'information et de la communication
142
3,3 %
Agents de maîtrise, techniciens et cadres techniques hors industrie
141
3,3 %
Professionnels de la santé (professions paramédicales)
135
3,1 %
Professionnels de l'intervention sociale, du développement local et de l'emploi
107
2,5 %
Personnel de type artisanal
107
2,5 %
Personnel des industries de process
100
2,3 %
Personnel de l'agriculture et de la pêche
87
2,0 %
Cadres commerciaux
73
1,7 %
Techniciens industriels
68
1,6 %
Cadres techniques de l'industrie
66
1,5 %
Personnel des autres industries (matériaux souples, industries graphiques, ameublement et bois)
35
0,8 %
Professionnels de la santé (professions médicales)
15
0,3 %
Maîtrise industrielle
12
0,3 %
Professionnels des arts et du spectacle
3
0,1 %
Total
4.322
100 %
Source et calculs : le Forem Les cinq groupes professionnels les plus recherchés dans les opportunités d’emploi gérées par le Forem Luxembourg au cours des six premiers mois de l’année 2015 sont ceux de la distribution et de la vente, des services aux personnes et à la collectivité, de l’industrie hôtelière, de la formation initiale et continue ainsi que celui des services administratifs et commerciaux. A eux seuls, ces cinq groupes professionnels représentent plus d’une opportunité d’emploi sur deux.
4.3.3. Evolution 4.3.3.1. Evolution globale, du 1er semestre 2009 au 1er semestre 2015.
80
Le graphique ci-dessous présente l’évolution indicée des opportunités d’emploi gérées par le Forem sur les six dernières années et permet de rendre compte des effets de la crise économique qui a débuté en octobre 2008 et des mouvements de reprise sur les embauches.
Graphique 4.3 - Evolution annuelle indicée des opportunités d’emploi (1er semestre 2009 = 100) 115
Le Forem dans son ensemble
110
Le Forem Luxembourg
105 100 95 90 85 80
1er semestre 1er semestre 1er semestre 1er semestre 1er semestre 1er semestre 1er semestre 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Source et calculs: le Forem Pour la première fois en 4 ans, le nombre d’opportunités d’emploi gérées par le Forem Luxembourg au premier semestre est à la hausse à un an d’écart. Entre le premier semestre 2014 et le premier semestre 2015, ces opportunités d’emploi ont enregistré une hausse de 4,0 %, contre une hausse de 3,6 % pour le Forem dans son ensemble. 4.3.3.2. Evolution selon le circuit de travail, du 1er semestre 2014 au 1er semestre 2015 A un an d’écart, la hausse des opportunités d’emploi a été entièrement portée par le circuit de travail ordinaire (+10,9 %). Le canal intérimaire (-3,3 %) et celui des aides publiques (- 6,6 %) ont par contre enregistré un recul entre le 1er semestre 2014 et le 1er semestre 2015. 4.3.3.3. Evolution selon la catégorie professionnelle, du 1er semestre 2014 au 1er semestre 2015. Les catégories professionnelles qui ont le plus progressé entre le 1er semestre 2014 et le 1er semestre 2015 sont constituées du personnel des services aux personnes et à la collectivité (+98, soit +23,7 %), le personnel de la distribution et de la vente (+85, soit +16,6 %) et les agents de maîtrise, techniciens et cadres techniques hors industrie (+58, soit +69,9 %). A contrario, les catégories professionnelles les plus affectées par des variations à la baisse à un an d’écart sont le personnel des industries de process (112, soit -52,8 %), les professionnels du paramédical (-57, soit -29,7 %) et le personnel des services administratifs et commerciaux (-40, soit -10,5 %).
Quelles activités sur le territoire ?
81
4.3.4. Fonctions critiques en 2014 La liste 2014 des fonctions critiques14 en Wallonie (hors enseignement15 ) comporte 36 métiers dont 21 en pénurie, c’est-à-dire pour lesquels il existe un manque quantitatif de candidats. Parmi ces fonctions, 23 présentent des difficultés de recrutement en province de Luxembourg (les cases claires dans le tableau ci-après). Tableau 4.8 - Liste 2014 des métiers et fonctions critiques en Wallonie et difficultés de recrutement en province de Luxembourg Code ROME
Libellé des fonctions
11111
Aide-ménager
13212
Cuisinier, Cuisinier de collectivité, Chef de partie
13222
Serveur en restauration, Chef de rang
13231
Chef de cuisine, Chef de cuisine de collectivité
14311
Délégué commercial en biens d'équipement professionnels
14312
Délégué commercial en biens intermédiaires
14313
Délégué commercial en biens de consommation auprès des entreprises
14314
Délégué commercial en services auprès des entreprises
14321
Vendeur à domicile
24121
Infirmier en soins généraux
24122
Infirmier en soins spécialisés
32311
Gestionnaire d'exploitation informatique
32321
Développeur informatique, Analyste informatique, Web développeur
33112
Responsable de la stratégie commerciale
33232
Agent immobilier
42123
Couvreur
42211
Installateur électricien / Electricien lignes et réseaux / Installateur en systèmes de sécurité
42212
Monteur en sanitaire et chauffage, climatisation, panneaux solaires, frigoriste
44121
Technicien en systèmes d'usinage (métal)
44134
Tuyauteur industriel
44311
Mécanicienne de maintenance
44316
Mécanicienne en génie civil, agricole, travaux techniques, engins de levage et de manutention
44321
Mécanicienne automobile ou de poids lourd, Monteur de pneus
44341
Electromécanicien
47111
Boulanger
47122
Boucher
52332
Technicien chauffagiste / Technicien frigoriste
14 Cette analyse se base essentiellement sur les opportunités d’emploi gérées par le Forem. Il convient dès lors de rappeler que ces opportunités ne reflètent qu’en partie la demande de travail des entreprises
Plus d’informations concernant cette analyse peuvent être obtenues via le lien suivant : https://www.leforem.be/chiffres-et-analyses/analyses-et-actualites/marche-de-lemploi-wallon-analyses/fonctions-critiques.html.
15 La Fédération Wallonie-Bruxelles dispose de sa propre liste de fonctions touchées par la pénurie.
82
Code ROME
Libellé des fonctions
53211
Responsable, ingénieur de production
53212
Responsable, ingénieur qualité
53311
Cadre-ingénieur technico-commercial
53312
Ingénieur d'affaires
61221
Dessinateur de la construction
61223
Ingénieur en construction, Métreur-deviseur, Conseiller en énergie
61231
Chef de chantier, Chef d'équipe de la construction
61232
Conducteur de travaux
61312
Responsable d'exploitation des transports routiers de marchandises
Source : le Forem, juillet 2015 A ces métiers s’en ajoutent 4 autres qui n’apparaissent pas dans la liste des fonctions critiques de Wallonie : conseiller en assurances, réceptionniste en établissement hôtelier/centre d’hébergement, conducteur de grue/pontier et carrossier. Au total, 27 métiers sont donc sujets à des difficultés de recrutement en province de Luxembourg.
4.4. Les investissements en province de Luxembourg Tableau 4.9 – Evolution des investissements (en millions d’euros), entre 2003 et 2012 Wallonie 31/12/2012
Province de Luxembourg
TOTAL
TOTAL
Arlon
Bastogne
Marche-en-Famenne
21.388,8
1.583,6
366,6
242,5
328,5
Neufchâteau Virton 417,5
228,5
31/12/2011
20.927,6
1.719,1
461,7
271,4
335,4
432,4
218,2
31/12/2010
19.377,0
1.658,9
446,5
282,8
373,4
348,1
208,1
31/12/2009
19.015,7
1.516,9
368,0
292,9
337,4
321,1
197,5
31/12/2008
20.494,4
1.684,0
427,9
302,9
375,3
348,7
229,2
31/12/2007
18.683,7
1.697,2
445,3
284,1
373,2
377,3
217,3
31/12/2006
16.522,7
1.429,1
379,2
226,6
307,8
348,0
167,5
31/12/2005
15.194,6
1.335,7
374,3
239,4
270,2
280,2
171,6
31/12/2004
13.772,1
1.221,7
387,5
199,8
241,6
243,9
148,9
31/12/2003
12.938,0
1.088,1
290,0
199,3
217,7
247,6
133,5
Source : BNB, comptes régionaux NACE 2008 La formation brute de capital fixe représente la somme des investissements matériels et immatériels réalisés pendant l’année sur un territoire donné. • Jusqu’en 2008, on constate une augmentation générale de la formation brute de capital fixe (entre 2003 (base 100) et 2008 : +58 % en Wallonie et +55 % en province de Luxembourg). • En 2009, on enregistre un léger recul de cette formation brute de capital fixe (- 7,2 % en Wallonie ; - 9,9 % en province de Luxembourg par rapport à 2008 (base 100)).
Quelles activités sur le territoire ?
83
• Dès 2010, cela repart à la hausse. • Notons toutefois qu’en Luxembourg belge, en 2012, la statistique est en diminution par rapport à 2011 (base 100) : - 7,9 %. Sur la période 2003-2012, la Wallonie a concentré en moyenne 23 % des investissements nationaux, avec une pointe en 2012 à 24 %. Sur la même période, la province de Luxembourg a capté 8,4 % des investissements wallons, avec une pointe en 2007 à 9,1 %. En 2012, l’arrondissement de Neufchâteau absorbe la plus grande partie des investissements de la province : 26,4 % de la formation brute de capital fixe de la province. En considérant la période 2003-2012, c’est l’arrondissement d’Arlon qui se détache.
4.4. La valeur ajoutée en province de Luxembourg Tableau 4.10 – Evolution de la valeur ajoutée brute, au prix de référence 2012. Wallonie TOTAL
Province de Luxembourg TOTAL
Arlon
Bastogne
Marche-enFamenne
Neufchâteau
Virton
31/12/2013
82.407,3
5.599,6 1.236,5
842,5
1.341,6
1.387,4
791,5
31/12/2012
82.036,4
5.621,9 1.228,7
843,1
1.355,3
1.396,6
798,2
31/12/2011
82.223,9
5.679,3 1.244,3
988,8
1.308,4
1.349,5
788,8
31/12/2010
81.824,1
5.547,1 1.236,0
960,5
1.261,3
1.305,6
783,8
31/12/2009
79.478,5
5.446,4 1.230,1
956,5
1.231,5
1.276,3
752,3
Source : BNB, comptes régionaux NACE 2008 Dans ce paragraphe, l’approche se base sur la valeur ajoutée produite dans la province de Luxembourg. Cette notion couvre la production véritable réalisée par les entreprises luxembourgeoises. Elle est comptabilisée par la différence entre la valeur des biens et services produits et la valeur des biens et services consommés dans le processus de production. La valeur ajoutée constituée en Wallonie représente de façon quasi constante entre 23,5 % et 24 % de la valeur ajoutée nationale. La province de Luxembourg, quant à elle, constitue 6,8 % de la valeur ajoutée wallonne. Entre 2009 (base 100) et 2013, la valeur ajoutée en Wallonie a progressé de 3,7 %. En province de Luxembourg, la croissance enregistrée s’élève à 2,8 %.
84
4.5. Les parcs d’activités économiques Une part importante de la main-d’œuvre de la province de Luxembourg travaille dans les entreprises des parcs d’activités économiques d’IDELUX. Et pour cause, 48 parcs, soit 1.500 ha, sont gérés par les services de l’intercommunale et permettent d’accueillir plus de 600 entreprises et environ 12.000 emplois. IDELUX propose deux types de parcs répartis sur l’ensemble du territoire de la province de Luxembourg : les parcs généralistes, la très grande majorité avec 44 parcs, et les parcs spécialisés. Ces derniers sont au nombre de quatre et accueillent des activités d’une même filière comme la logistique (Ardenne Logistics à Neufchâteau), le spatial (Galaxia à Transinne), le bois (Pôle Ardenne Bois à Gouvy) et les sciences du vivant (Novalis à Marche-en-Famenne). Les parcs de plus grande ampleur sont situés dans les pôles urbains de la province comme Athus/Aubange, Bastogne, Bertrix, Libramont-Chevigny, Marche-en-Famenne, Messancy, Neufchâteau, Vielsalm, Virton. C’est dans ces parcs qu’on retrouve les plus grosses entreprises, notamment exogènes au territoire. En complément à ceux-ci, et dans une logique de développement endogène, nous retrouvons une offre de parcs de moindre superficie répondant aux besoins des entreprises locales de plus petite taille. Malgré certaines contraintes liées à la vente, comme la thématisation de parcs et des parties moins vendables, l’ensemble de la flotte d’IDELUX est occupé à environ 73 % et le taux d’occupation monte à près de 80 % pour les parcs généralistes. Etant donné la demande des entreprises ainsi que la durée de procédure, il est primordial pour un bon développement de la province de Luxembourg de renouveler l’offre foncière et de créer de nouvelles zones d’activités économiques. Ainsi, ce ne sont pas moins de 324 ha qui sont engagés dans une procédure urbanistique. Cette nécessité de renouveler le stock en terrains économiques est d’autant plus justifiée au vu des ventes intervenues depuis mars 2014 (date de réalisation de la carte). En effet, une vingtaine de terrains ont été vendus parmi les parcs d’activités d’IDELUX depuis cette période. Il s’agit notamment des ventes à Lidl à Aye (Marche-en-Famenne), Décathlon à Sterpenich (Arlon), ou encore Vandervalk à Weyler Hondelange (Arlon) qui a elles trois représentent approximativement 20 ha. Notons également la poursuite de la commercialisation du parc des Cheras (Houffalize), du WEX (Marche-en-Famenne), ou encore Habay et Courtil (Gouvy).
Quelles activités sur le territoire ?
85
Carte 4.3 – Répartition des parcs d’activités économiques en province de Luxembourg
Source : Idélux
86
Carte 4.4 – Taux d’occupation des parcs d’activités économiques
Source : Idélux
Quelles activités sur le territoire ?
87
4.6. L’innovation en province de Luxembourg La globalisation de l’économie exige d’une entreprise qu’elle reste toujours plus compétitive pour maintenir sa position face à la concurrence. Elle impose de constants efforts de productivité, une plus grande attention sur à qualité, aux délais, au développement technologique ou au design, à la détection de niches de marché porteuses d’avenir ou encore à l’accélération de la mise en marché de nouveaux produits/services. En un mot, l’entreprise se doit d’innover pour assurer sa survie. Bon nombre d’entreprises de la province l’ont compris et innovent régulièrement pour répondre aux nouvelles exigences de leurs clients et si possible, les anticiper. Certaines d’entre elles, qu’il s’agisse de grandes entreprises ou de PME, disposent d’équipes de R&D chargées de mettre au point les nouveaux produits/services permettant d’acquérir de nouvelles parts de marché ou d’améliorer leur processus de fabrication en vue de réduire les coûts et de maintenir ainsi leur compétitivité. Quantifier l’innovation en province de Luxembourg n’est cependant pas aisé, les données sur lesquelles nous pourrions nous appuyer (nombre de brevets enregistrés, nombre de marques déposées, nombre de subventions obtenues auprès de la DG06, des Pôles de compétitivité, de Bourses Innovation,…) sont partielles, voire confidentielles, et rarement réparties géographiquement. Pour caractériser l’innovation en province de Luxembourg, nous citerons les éléments suivants : Atouts • La présence et renforcement de centres de R&D privés ou d’équipes d’ingénieurs chargés de la R&D (Jindal Films, Federal Mogul, Spanolux, Eurolocks, Burgo Ardennes,…) attachés aux sites de production des grands groupes ; • La présence du Département des Sciences et Gestion de l’Environnement de l’ULG (Campus d’Arlon), du centre de recherche agréé dédié aux sciences du vivant (CER), du CRAW spécialisé dans l’agro-environnement, d’une antenne de l’INISMa, des Hautes Ecoles Henallux et HERS ; • Le développement de pôles d’excellence en province de Luxembourg autour des applications spatiales (parc d’activités GALAXIA), des biotechnologies et de l’ICT (parc scientifique Novalis), du bois (Pôle Ardenne Bois) et demain de la construction durable, favorisant l’émergence de start-ups. Faiblesses • L’éloignement relatif des centres de recherche et universités du moins pour les domaines non couverts par les centres de recherche situés en province de Luxembourg ; • L’intérêt relatif des entreprises à intégrer les pôles de compétitivité car les projets à long terme sont considérés par les entreprises comme trop éloignés du marché.
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Opportunités • La proximité du grand-duché de Luxembourg offre la possibilité de développement de synergies en matière de R&D via notamment les programmes Interreg Grande Région ; • L’ouverture des acteurs industriels et de la recherche sur le renforcement de partenariats et de collaborations au travers de programmes de recherche wallons et européens (First Entreprise, Prototyping, Etudes de faisabilité,…) ; • La politique de soutien à l’innovation et à la R&D à l’échelle wallonne (Pôles de compétitivité, Cwality, chèques technologiques,…) et européenne (H2020, EEN,…). Menaces • L’attractivité du Grand-Duché de Luxembourg (point de vue fiscal et équipements R&D) ; • Le manque d’attrait des jeunes pour les sciences de l’ingénieur et impact sur le non renouvellement des équipes R&D en place. Carte 4.5 – Localisation des centres de connaissances publics en province de Luxembourg
Source : le Centre d’Innovation d’IDELUX (EU/BIC) sensibilise les entreprises de la province de Luxem-
bourg à l’innovation et les accompagne dans leurs projets, de la validation de leur idée à la mise sur le marché. Depuis son lancement en 2010, il a rencontré plus de 450 entreprises et en a accompagné 241 dans la concrétisation de leurs projets. Idélux, Département de Stratégie Territoriale, mars 2014.
Quelles activités sur le territoire ?
89
4.7. Economie créative La notion d’économie de la créativité et d’industries créatives est en plein essor en province de Luxembourg, en Wallonie et un peu partout en Europe. Considérées comme davantage compétitives, elles sont également perçues comme moteur de l’économie de la connaissance. Les Industries culturelles et créatives (ICC) ont d’ailleurs fait l’objet de plusieurs études pour évaluer leur poids socio-économique. Une de ces études, réalisée par la Filière de Gestion culturelle de l’Université Libre de Bruxelles pour le compte de l’IWEPS16 , conclut que la Wallonie compte : • près de 42.000 postes salariés dans les ICC (4,1 % de l’emploi salarié régional total), • près de 6.000 employeurs (7,4 % du total régional) • et près de 16.000 indépendants (11,1 % du total régional)17 . On remarque ainsi le poids économique de la créativité en Wallonie. Malheureusement, il n’existe pas encore de telles statistiques pour la province de Luxembourg, ce qui ne signifie pas qu’elle est exempte de créativité, loin s’en faut. Depuis plus d’un an, s’y est mis en place un Hub Creatif : le Green hub.
We are creative people from south wallonia Le Green hub est un réseau ouvert à tous les innovateurs territoriaux issus du monde de l’entreprise, de la culture, de la recherche et de l’administration. L’objectif d’un hub créatif est de favoriser la croissance des entreprises traditionnelles en les confrontant à l’économie créative et à ses industries. Plus précisément le Green hub s’est fixé 3 objectifs en province de Luxembourg : 1. Dynamiser la province et l’ensemble de la société pour favoriser l’innovation et l’internationalisation ; 2. Augmenter l’attractivité du territoire en favorisant les rencontres et les collaborations entre acteurs de mondes différents ; 3. Transformer l’économie traditionnelle en une économie plus créative et innovante. La mise en place d’une politique de hubs créatifs en Wallonie est soutenue par Creative Wallonia et par le FEDER. 16 LAZZARO, E., LOWIES, J.-G., Le poids économiques des Industries culturelles et créatives en Wallonie et à Bruxelles, Rapport du 08/12/2014 17 Les secteurs des ICC, selon l’étude, sont répartis dans les domaines suivants : l’architecture, les arts plastiques, l’audiovisuel, le design, l’enseignement culturel, les livres et la presse, les loisirs culturels, la mode, le patrimoine-archives-bibliothèques, la publicité, le spectacle vivant et enfin, l’interdomaine (comprend les activités ne pouvant être classées dans l’un des domaines précédents).
90
Une opportunité : l’appel à projets Creative wallonia Lors du 1er semestre 2014, Créative Wallonia a lancé un appel à projet « Hub créatif ». Parce qu’un hub créatif est un puissant levier pour amener l’économie traditionnelle à plus d’innovation et d’internationalisation, 15 opérateurs provenant de la province de Luxembourg ont déposé un dossier de candidature. La première étape est l’étude des conditions de faisabilité de la mise en place d’un hub créatif sur le territoire de la province de Luxembourg (de juin 2014 à septembre 2015). Déjà fait Il a d’abord fallu que les partenaires accordent leurs violons et trouvent leur cadence de travail. Ensuite, des projets pilotes ont été réalisés. Voici quelques exemples : Le Green hub organisait le Hackathon les 20 et 21 mars 2015 Le Hackathon est un marathon de développement informatique au cours duquel les participants sont invités à mettre au point un prototype d’application mobile ou de service en ligne dont ils auront proposé l’idée. Une réussite puisqu’une quarantaine de passionnés ont pris part à l’événement et ont présenté huit applications mobiles à l’issue du challenge. Certaines applications sont d’ailleurs en cours de commercialisation.
Quelles activités sur le territoire ?
91
Casual Creative Friday « Oser créer son entreprise » le 27/02/2015 Cette conférence-débat a été organisée à l’intention des étudiants des hautes écoles du groupe HENALLUX et du grand public. Elle était centrée sur la notion de «failing forward» et la valorisation de l’échec dans le cadre d’une carrière d’entrepreneur. Les exposés d’un designer renommé et de plusieurs entrepreneurs locaux ayant réorienté leur carrière de manière significative ont intéressé la cinquantaine de participants. CREATHLON les 09 et 10 octobre 2015 Les 9 et 10 octobre 2015, le Green hub a proposé aux architectes, ingénieurs, designers ou encore aux étudiants de prendre part à Arlon à un CREATHLON. L’objectif de cette compétition unique en Belgique : concevoir un lieu original pour les activités du hub de la province du Luxembourg. Un challenge créatif à relever en 36 heures dans l’esprit de René Greisch. Des activités ludiques ont également été proposées aux ados et aux enfants le samedi 10 octobre sur le site d’HENALLUX à Arlon. Par ailleurs, les membres de l’Asbl ont eu l’occasion de participer à différentes formations en lien avec la créativité. Au fil des réunions et des thématiques abordées, de multiples acteurs se sont intégrés au réseau créatif. Présentation du programme d’actions en octobre 2015 De 2016 à 2020, le Green hub sera soutenu par le FEDER au même titre que six autres hubs créatifs wallons. Un animateur sera engagé à plein temps pour en assurer la dynamique, l’animation et encore élargir la communauté des acteurs créatifs luxembourgeois, déjà très diversifiée. Lors de la soirée académique CREATHLON le 10 octobre à Arlon, le programme d’actions sur 5 ans a été présenté. Ce programme a été déposé auprès du Gouvernement wallon en novembre 2015. En voici certaines priorités fortes : 1. consolider le hub en tant que lieu d’expérimentation et fournisseur de services ; 2. ancrer durablement une génération de jeunes entrepreneurs créatifs au sein de la province et proposer un dispositif d’accompagnement et d’accélération aux projets d’entreprise naissants ou en mutation ; 3. donner au Green hub une vocation d’accueil et d’organisation d’évènements créatifs, qui serait sa signature particulière au sein du réseau des hubs créatifs wallons. Les cibles prioritaires du Green hub visent : • les entrepreneurs, qui sont à la fois la classe d’entrepreneurs émergents qui pourra grandir à travers le Green hub, et les entrepreneurs déjà installés, qui pourront, par la créativité, développer des innovations, ouvrir des marchés, revoir leurs modèles de fonctionnement, apporter leur richesse au territoire et se transformer ; • les jeunes, présents dans les hautes écoles, au sein de l’université, dans l’enseignement, la nouvelle génération d’acteurs créatifs, bien présente dans la province « jeune » que constitue le Luxembourg belge ;
92
• les porteurs de projets, cette classe créative permanente qui porte un projet professionnel, une passion, une idée un peu folle. Leurs idées doivent pouvoir trouver un écho, un accueil, un accompagnement à travers le Green hub, dont une des missions est précisément de les transformer et de les expérimenter ; • les associations qui, à leur échelle, sont également vecteurs et acteurs de créativité dans un ensemble très large de domaines intéressants pour le Green hub. Qui sont les membres fondateurs du Green hub ? Le Green hub, ce sont des dizaines de petites mains qui dynamisent au jour le jour la province du Luxembourg ! Le hub est composé de partenaires publics, privés et académiques actifs dans différents secteurs : App&Web, Centre d’Art contemporain du Luxembourg belge, Cuestas Asbl, Fruytier Group, FTLB, Groupe Idélux-Aive, Haute-Ecole Henallux, Haute-école Robert Schuman, Institut Destrée, Interface Entreprises – Université de Liège, Luxembourg Développement, NGE Asbl, Service de la Diffusion et de l’Animation culturelle, Wallonie Expo.
Valeurs du Green hub Ouverture Collaboration Réseau Créativité Professionnalisme
Témoignage de Laurent Briou, Président du Green hub « Le programme Creative Wallonia et ses dérivés tels que le Green hub de la province du Luxembourg sont des initiatives indispensables pour stimuler la créativité. Cette dernière étant un des ingrédients de base de la recette de l’activité économique. Sans créativité, pas de renouvellement ou d’amélioration et donc pas d’évolution. Sans évolution, on régresse .... car les autres avancent sans nous attendre. On dit toujours qu’il y a plus dans plusieurs têtes que dans une seule, alors mon implication dans ce hub créatif me permet d’être en contact avec d’autres personnes qui elles aussi cherchent à faire de nouvelles choses, à évoluer, à s’améliorer et surtout à mettre en commun toute cette réflexion créative pour apprendre de nouvelles choses et partager cette connaissance avec un maximum de monde. De plus, le Green Hub, par sa composition est un excellent exemple de partenariat public privé. » Contact Green hub Drève de l’arc-en-ciel 98 • 6700 Arlon www.green-hub.be • hello@green-hub.be ou coraline@green-hub.be
Quelles activités sur le territoire ?
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4.8. Les réseaux d’entreprises wallons Depuis maintenant plus de dix ans, on observe un nouveau mode de fonctionnement du tissu entrepreneurial : le « clustering » ou la mise en réseau d’entreprises. L’objectif des entreprises est avant tout d’augmenter leur efficacité économique et saisir davantage les facteurs favorables à leur développement. Au niveau wallon, les réseaux permettent un renforcement de synergies et l’augmentation de la masse critique économique. Au sens du décret, un cluster est « l’association de fait, l’association sans but lucratif, le groupement d’intérêt économique ou le groupement européen d’intérêt économique s’inscrivant dans un mode d’organisation du système productif établi à l’initiative, majoritairement, d’entreprises ayant une activité en Région wallonne, qui peuvent éventuellement s’adjoindre la participation d’institutions universitaires, de centres de recherche, de centres de formation, et qui se caractérise par : • la mobilisation d’une masse critique représentative d’un ou de plusieurs domaines d’activités; • la mise en place d’un cadre de coopération autour d’activités liées; • le développement volontaire de relations complémentaires entre les membres du réseau d’entreprises ou cluster; • la promotion d’une vision commune de développement18 ». En complément au réseau d’entreprises, la Wallonie a développé une politique de Pôles de compétitivité visant un développement d’une masse critique autour des secteurs d’activités déjà porteurs en Région wallonne. Véritable outil wallon de développement de la R&D, un Pôle regroupe des entreprises, des centres de formation, des centres de recherches (publics ou privés). Alors que les clusters sont principalement tournés vers l’échange de bonnes pratiques ou la sensibilisation, le partenariat demandé dans les Pôles doit mener à la création de projets de développement de la recherche et de l’innovation pour permettre d’atteindre une compétitivité et une visibilité internationales. En Région wallonne, on compte 7 Clusters comptant 907 membres dont seulement 50 sont localisés en province de Luxembourg19 . Deux clusters sont dépourvus de membres de la province : Photonique (composants de la lumière) et TWIST (industrie des médias) alors qu’on dénombre 32 membres de la province dans le cluster Eco-construction et 10 dans Cap 2020 (construction durable). Concernant les Pôles de compétitivité, le constat est semblable avec seulement 38 membres localisés en province de Luxembourg parmi les 1.305 membres wallons composant les 6 Pôles. Les Pôles les plus représentés dans la province sont WagrALIM (agro-industrie) avec 13 membres, Logistics in Wallonia et Skywin comptant tous deux 9 membres. Comme c’est actuellement le cas dans les clusters Photonique et TWIST, le Pôle MecaTech ne compte aucun membre de la province.
18 Source : http://clusters.wallonie.be/federateur-fr/reseaux-d-entreprises.html?IDC=38 19 Source : Wallonia Clusters, septembre 2015
94
Graphique 4.4 – Nombre de membres dans les pôles de compétitivité Pôles de compétitivité 290
291
300
Membres de la province de Luxembourg
248
250 200
Membres wallons
178
174
150
124
100 50
W ag rA
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13
9
0
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9
6
1
0
Source : http://clusters.wallonie.be/federateur-fr/reseaux-d-entreprises.html?IDC=38 Graphique 4.5 – Nombre de membres dans les clusters Clusters 300
Membres de la province de Luxembourg
250
250
Membres wallons
200
179
150
132 109
100 58
50
32
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85
Source : Wallonia Clusters, septembre 2015 En 2013, on comptait 41 clusters et pôles de compétitivité dans la Grande Région. Ces clusters et pôles de compétitivité traitent 7 thématiques. Deux clusters sont même multi-domaines à savoir, Nanobionet à Saarbrücken qui traite des sciences du vivant et des matériaux et le pôle Greenwin à Charleroi qui traite des matériaux et de l’environnement. Tout comme dans les clusters wallons, les membres se parlent, échangent et, surtout, soutiennent l’innovation notamment au sein de l’Université de la Grande Région, projet INTERREG regroupant les 6 universités de Kaiserslautern, Liège, Lorraine, Luxembourg, Sarre et Trèves.
Quelles activités sur le territoire ?
95
SYNTHESE Les entreprises en province de Luxembourg : • 18.558 entreprises actives en 2014 pour 229.157 en Wallonie, soit 8,1 % des entreprises wallonnes ; • 1.545 nouvelles entreprises en 2014, soit 6,6 % de la création wallonne d’entreprises ; • 1.404 disparitions d’entreprises et 171 faillites en 2014 ; • Les cinq secteurs ayant comptabilisé le plus de radiations d’entreprises en 2014 sont > Le commerce / la réparation d’automobiles et de motocycles ; > L’agriculture, la sylviculture et la pêche ; > La construction ; > L’hôtellerie – restauration ; > Les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Les postes de travail salarié • 75.464 postes de travail salarié dans les établissements de la province en 2013 : > Activité salariée plus dépendante du secteur public (41,1 %) qu’en Wallonie ; > Augmentation de 2,0% du nombre de postes depuis 2009 ; > 49,8% des postes dans les services aux personnes, 30,0 % dans les services marchands, seul secteur en nette augmentation depuis 2009 ; > Secteurs surreprésentés dans la province : construction (8,4 % des postes), Horeca (3,8 % des postes), administration publique (16,5 % des postes) et enseignement (13,9 %). Le commerce constitue 12,4 % des postes et a connu une augmentation supérieure à celle observée en Wallonie (+3,5 %). Les investissements et la valeur ajoutée de la province de Luxembourg • La province de Luxembourg constitue 8,4 % des investissements wallons ; • La province de Luxembourg constitue 6,8 % de la valeur ajoutée wallonne. Les parcs d’activités économiques • 48 parcs d’activités économiques, 600 entreprises pour 12.000 emplois ; • 44 parcs généralistes et 4 thématiques. Logistique, spatial, bois et sciences du vivant ; • Taux d’occupation important : > 73 % pour les 48 parcs et + de 80 % pour les 44 généralistes ; > 324 ha en révision.
96
Les offres d’emploi gérées par le Forem • 4.322 opportunités d’emploi ont été gérées par le Forem Luxembourg au premier semestre 2015, soit 8,1 % des opportunités gérées par le Forem dans son ensemble au cours de la même période. • Les cinq groupes professionnels les plus recherchés dans les opportunités d’emploi gérées par le Forem Luxembourg sont ceux de la distribution et de la vente, des services aux personnes et à la collectivité, de l’industrie hôtelière, de la formation initiale et continue ainsi que celui des services administratifs et commerciaux. • Les opportunités d’emploi gérées par le Forem Luxembourg ont augmenté de 4,0 %, contre 3,6 % pour le Forem dans son ensemble, entre le premier semestre 2014 et le premier semestre 2015. • Quelques fonctions pour lesquelles les entreprises ont rencontré des difficultés de recrutement en 2014 en province de Luxembourg : aide-ménager, cuisinier, couvreur, technicien en systèmes d’usinage, boucher, chef de chantier, etc.
Quelles activités sur le territoire ?
97
QUELQUES SECTEURS À LA LOUPE
5
5. Quelques secteurs à la loupe 5.1. Les ressources naturelles 5.1.1. La filière bois Graphique 5.1 – Entreprises de la filière bois en province de Luxembourg 2015
350 312 305
300 250
231 195
200
184
184 157 155
150
137 133
94
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50
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100
Personnes physiques Sociétés 2015 2010
Source : RND Exploitants forestiers = (Entrepreneurs forestiers + exploitants forestiers + travaux d’exploitation). Scieries = (Scierie feuillue + scierie résineuse + scierie mixte + scierie mobile). Menuiseries = (Menuisiers intérieurs + menuisiers extérieurs). En province de Luxembourg, la forêt est une richesse : écologique, sociale, mais aussi et surtout économique. Notre territoire compte plus de 800 entreprises et professionnels liés à la filière bois, pour un total d’environ 4.000 emplois. Le tissu industriel bois de la province est particulièrement vigoureux avec une représentation des différents maillons de la filière.
100
Tout d’abord, il y a la première transformation du bois : les scieries de feuillus et de résineux, les entrepreneurs de travaux forestiers, les experts forestiers, les pépiniéristes, les trans-
porteurs de bois. Dans ces spécialités, la province de Luxembourg compte de très nombreux professionnels. Ainsi, la filière résineuse compte les plus grosses scieries du pays : • Fruytier à Marche-en-Famenne, • IBV sur le zoning de Burtonville (Vielsalm), • Barthel Pauls à Gouvy. L’industrie lourde n’est pas en reste. La province de Luxembourg compte 2 acteurs majeurs, et complémentaires, sur son territoire : • Burgo Ardennes, à Virton, qui produit de la pâte à papier et du papier à partir de ressources feuillues. Cette entreprise emploie plus de 650 personnes ; • Spanolux, avec 250 collaborateurs, produit à Vielsalm des panneaux et du parquet stratifié à base d’essences résineuses. Enfin, avec plus de 400 entreprises actives, la vigueur de la seconde transformation du bois est bien visible : menuisiers, ébénistes ou constructeurs bois. Ces professionnels transforment la planche pour créer les produits de notre quotidien : bâtiments, meubles, planchers, portes, fenêtres, escaliers, charpentes... La province compte, dans ce domaine, quelques pépites comme les entreprises de construction Menuiserie Maquet, Naturhome, les Menuisiers Bâtisseurs, TVB et tant d’autres… Et dans des spécialités comme le lamellé-collé, trois entreprises de haut niveau - Artbois à Étalle, Lamcol et Woodlam à Marche-en-Famenne - sont implantées dans notre province. En matière de valorisation du bois, le savoir-faire est là et il ne demande qu’à s’exprimer. Mais aujourd’hui, ce sont les privés qui donnent toute son impulsion à la construction bois. Les pouvoirs publics locaux ont également un rôle majeur à jouer en étant euxmêmes plus fortement prescripteurs de bois dans la commande publique. C’est là un enjeu pour la province de Luxembourg.
5.1.2. L’industrie extractive en province de Luxembourg Il y a 23 sites d’extraction en province de Luxembourg sur les 120 répertoriés en Wallonie. Ils extraient du sol environ 6 mt de roche par an par comparaison aux ± 65 mt extraites annuellement en Wallonie. La province de Luxembourg n’est donc pas un gros producteur de pierre. L’emprise au sol des carrières y est d’ailleurs plus faible que dans les autres provinces wallonnes. La valorisation ornementale (blocs et tranches pour la marbrerie et la taille de la pierre, moellons et dallages pour la construction) est de ± 100 kt par an, soit 1,7 % de la production totale provinciale quand, en Wallonie, ce sont ± 700 kt de roches ornementales qui sont extraites chaque année. 1600 kt de calcaire sont valorisées dans l’industrie de la chaux, ± 3.600 kt comme granulats pour la filière bâtiments et travaux publics (BTP) (terrassement, fondations, bétons, enrobés bitumineux) et ± 500 kt de sable également destiné à la filière BTP.
Quelques secteurs à la loupe
101
Figure 5.1 – Productions minérales en province de Luxembourg (en t/an)
Source : Données 2010-2015 RND
102
5.2. L’agriculture 5.2.1. Les exploitations agricoles Au 15 mai 2014, la Belgique comptait 37.194 exploitations agricoles. Par rapport à 2012, cela correspond à une diminution de 567 unités. Les exploitations agricoles belges représentent 0,3 % du total de l’Union européenne. Figure 5.2 - Répartition du nombre d’exploitations agricoles en Belgique, 2014 0,13 % Région de BXL- Capitale Région wallonne Région flamande
34,67 %
65,20 %
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Enquête agricole et horticole au 15 mai 2014, juin 2015 (calculs : SPIGVA ASBL)
Près de 2/3 des exploitations agricoles sont situées en région flamande (24.252 unités). En Wallonie, on dénombre 12.894 exploitations. Par ordre d’importance, la répartition se fait comme suit : 1. Province de Hainaut :
3.991 unités
2. Province de Liège :
3.189 unités
3. Province de Luxembourg : 2.350 unités 4. Province de Namur :
2.332 unités
5. Province de Brabant wallon : 1.032 unités Les 2.350 exploitations agricoles luxembourgeoises représentent 18,2 % du total wallon (+ 0,08 %) et 6,3 % du total belge. Depuis 1978, 5.637 exploitations ont disparu en province de Luxembourg, soit 70,5 %. De plus de 181 par commune en 1978, on ne dénombre plus actuellement qu’une moyenne de 53 exploitations par entité luxembourgeoise. La physionomie des villages est bouleversée, les fermes quittent les centres des villages pour s’implanter en leur périphérie. Quelques secteurs à la loupe
103
Bien que le nombre d’exploitations agricoles diminue sans cesse, la surface agricole ne diminue que très faiblement. Les exploitations agricoles croissent sans cesse en taille. Les hectares libérés par les exploitations cessantes sont le plus souvent directement absorbés par les autres fermes. L’augmentation des contraintes environnementales (taux de chargement en bétail, taux de liaison au sol,…) ainsi que des facteurs de rentabilité économique favorisent l’augmentation de la taille des exploitations. En 2014, l’agriculteur luxembourgeois exerce sa profession sur une surface moyenne de 59,40 ha, soit 40,29 ha de plus qu’en 1978. La taille moyenne est plus grande en Luxembourg belge qu’en Wallonie (55,43 ha). Le nombre d’exploitations de plus de 50 ha a tendance à se maintenir alors que les petites et moyennes exploitations sont de moins en moins présentes sur le territoire provincial. Figure 5.3 - Nombre d’exploitations agricoles en fonction de la taille de 2001 à 2014
4.000 3.500 3.000 2.500 2.000 1.500 1.000 500 0
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
De 50 ha et plus De 20 à moins de 50 ha Moins de 20 ha
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Enquêtes et recensements agricoles et horticoles au 15 mai de 2001 à 2014 (calculs : SPIGVA ASBL)
104
5.2.2. La production bovine La production bovine est la principale spéculation animale en Wallonie. Elle concerne 70,8 % des fermes wallonnes. C’est d’autant plus vrai en province de Luxembourg au vu du pédoclimat et la topographie qui ne laissent que très peu de place aux grandes cultures. Les bovins sont présents dans 2.076 exploitations, soit 88,2 % d’entre elles. Malgré une baisse constante depuis 2001 liée notamment aux contraintes environnementales et à la grande volatilité des prix, le cheptel bovin reste important en province de Luxembourg. Graphique 5.2 - Evolution du cheptel bovin en Luxembourg belge de 1978 à 2014
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Enquêtes et recensements agricoles et horticoles au 15 mai de 1978 à 2014 (calculs : SPIGVA ASBL)
Avec 325.684 têtes de bétail recensées en 2014, le Luxembourg belge est la première province bovine wallonne avec 27,7 % du cheptel wallon. Pour la première fois depuis 1978, le nombre de bovins présents actuellement est inférieur au chiffre de 1978. Par contre, vu la diminution importante du nombre d’exploitations agricoles, le cheptel moyen par ferme ne cesse de croître : de 48,5 têtes en 1978, on est passé à 158,6 têtes de bétail par exploitation.
Quelques secteurs à la loupe
105
Graphique 5.3 - Evolution du cheptel allaitant et laitier en Luxembourg belge de 1978 à 2014
150.000 120.000 90.000 60.000 30.000
19 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 2099 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 14
0
Allaitant Laitier
Source : SPF Economie, Statistics Belgium, Enquêtes et recensements agricoles et horticoles au 15 mai de 1978 à 2014 (calculs : SPIGVA ASBL)
La spéculation viandeuse occupe une part importante en province de Luxembourg. C’est là que l’on retrouve le plus de vaches allaitantes (93.574 têtes) : • soit 36,6 % du cheptel allaitant wallon • soit 21,4 % du cheptel allaitant belge Le cheptel laitier est présent dans 1.050 exploitations agricoles de la province bien qu’au cours du temps, le nombre de vaches laitières n’ait cessé de diminuer en lien avec l’instauration des quotas par l’Union européenne. Ces deux dernières années, le cheptel tend à se stabiliser. Cela s’explique par la fin prochaine des quotas laitiers et une bonne conjoncture du prix du lait pour la campagne 2013-2014 (CBL, 2015). Le quota de livraison moyen est de 355.400 litres par exploitation pour la campagne 2013-2014 soit une hausse de 1,7 % par rapport à la campagne précédente. La conséquence de la suppression des quotas et la hausse de la production de lait a entrainé une chute des prix du lait sur les marchés mondiaux en 2015.
5.2.3. La production porcine La production porcine est marginale en province de Luxembourg. On compte 17.694 porcs (-7.309 par rapport à 2013), soit 5,2 % de la production wallonne et seulement 0,3 % de la production belge. Le nombre d’exploitations porcines est de 91 en 2014 (-13 par rapport à 2013).
106
5.2.4. La production avicole La production avicole a connu durant la dernière décennie une forte expansion en province de Luxembourg pour compter, jusqu’en 2007, 761.984 volailles. En 2014 la volaille continue son repli entamé il y a quelques années, pour s’établir à 425.670 unités, soit 8,5 % du volume wallon et 1,3 % du total belge. On retrouve entre autres : • 182.520 poules pondeuses et poulettes • 243.150 poulets de chair
5.2.5. La filière bio L’agriculture biologique est un mode de production agricole excluant tout recours aux fertilisants de synthèse et impliquant l’abandon de la quasi-totalité des produits chimiques pour la protection des plantes et de animaux 20. Les contraintes environnementales dictées notamment par la politique agricole commune de l’Union européenne poussent de nombreux agriculteurs pratiquant déjà une agriculture raisonnée à passer le cap de l’agriculture biologique. Les exploitations biologiques (sources : BioWallonie, 2015) En 2014, on dénombre, en Belgique, 1.630 exploitations bio en Belgique dont 1287 en Wallonie. En province de Luxembourg, on en dénombre 501, soit 38.9 % du total wallon. Parmi elles, 413 sont certifiées bio et 88 en conversion vers l’agriculture biologique. Cela correspond à : • 1,3 % des exploitations belges • 21,3 % des exploitations luxembourgeoises. Parmi les producteurs bio : • 60 élèvent des bovins laitiers (5,7 %) • 326 engraissent des bovins viandeux (17,2 %) • 21 travaillent la filière porcine (23,1 %) • 59 détiennent des ovins • 194 cultivent des céréales (17,5 %)
20 Larousse agricole, 2002
Quelques secteurs à la loupe
107
5.3. Le tourisme 5.3.1. L’offre d’hébergements touristiques L’offre d’hébergements touristiques en province de Luxembourg et en Wallonie est envisagée sous l’angle commercial21 et non commercial22. 5.3.1.1. L’offre commerciale d’hébergements touristiques reconnue ou répertoriée La province de Luxembourg totalise, en 2014, une capacité d’accueil de 39.863 lits-personnes répartis dans les secteurs de l’hôtellerie, des campings de passage, du tourisme de terroir, des villages de vacances et du tourisme social ou pour jeunes. Cette capacité d’accueil représente 44,1 % du total wallon, soit un peu moins du double des capacités liégeoises par exemple. Tableau 5.1. – Capacité d’accueil (lit/personne) par type d’hébergement et par province au 31/12/2014 Type d’hébergement
Brabant wallon
Hainaut
Liège
Luxembourg
Namur
Région wallonne
Hôtels
2.261
3.131
4.627
4.167
1.816
16.002
Camping de passage
366
984
5.661
16.593
5.028
28.632
Tourisme de terroir
458
2.298
6.464
9.795
5.542
24.557
Tourisme social
36
437
1.651
1.359
1.514
4.997
Villages de vacances
0
1.212
2.218
7.949
4.721
16.100
Total
3.121
8.062
20.621
39.863
18.621
90.288
%
3,5
8,9
22,8
44,1
29,3
100
Source OTW – Traitement OTLUX (2014) Au 31/12/2014, sont recensés officiellement en province de Luxembourg 1.574 hébergements touristiques reconnus ou répertoriés dont 124 hôtels (-13,9 % par rapport à 2010), 83 campings ( 11,7 %), 1.345 hébergements du tourisme de terroir dont les gîtes et chambres d’hôtes (-1,1 %). La province compte 12 centres de tourisme social (-25 %) et 10 villages de vacances contre 13 en 2010, soit une diminution de 23,1 %. En termes de capacité d’accueil, le secteur du camping de passage représente 41,6 % de l’offre commerciale luxembourgeoise (42,5 % en 2010), les hôtels 10,5 % (11,0 % en 2010), les hébergements du tourisme de terroir 24,6 % (22,4 % en 2010), les centres de tourisme social 3,4 % (5,3 % en 2010) et les villages de vacances 19,9 % (18,8 % en 2010). 21 L’offre commerciale est composée d’hébergements touristiques mis sur le marché par leur propriétaire. Elle est majoritairement reconnue par le Commissariat Général au Tourisme. On y inclut l’hôtellerie, le camping de passage, les établissements du tourisme rural et à la ferme dont les chambres d’hôtes, les villages de vacances et les centres de vacances du tourisme social ou pour jeunes. Il existe une offre non reconnue qui n’est pas illégale mais située en dehors du processus officiel de reconnaissance et de promotion.
108
22 L’offre non commerciale comprend le logement chez des amis ou dans la famille, les caravanes résidentielles et les secondes résidences même si celles-ci sont parfois mises en location touristique.
Hôtellerie En 2014, 26 % de la capacité hôtelière wallonne est luxembourgeoise contre 25,9 % en 2010 et 30,1 % en 2006. Elle est liégeoise pour 28,9 % et namuroise pour 11,3 %. La taille moyenne des hôtels luxembourgeois (34 lits-personnes contre 33 lits-personnes en 2010 et 35 lits-personnes en 2006) est la plus faible de Wallonie (126 lits-personnes dans le Brabant wallon par exemple), révélant des hôtels de petite et de moyenne capacités. Campings de passage La province de Luxembourg concentre en 2014 plus de la moitié de la capacité wallonne reconnue par le CGT (58,0 % contre 56,2 % en 2010 et 53,8 % en 2006). Les campings luxembourgeois présentent par ailleurs une taille supérieure à la moyenne wallonne (200 lits-personne contre 131 pour la moyenne du reste de la Wallonie). Hébergements du tourisme de terroir En 2014, la capacité d’accueil dans le tourisme de terroir est de 9.795 lits-personnes (+ 0,7 % par rapport à 2010), soit 39,9 % du total wallon, loin devant les provinces de Liège (26,3 %) et de Namur (22,6 %). Villages de vacances En Wallonie, seule la province du Brabant wallon n’offre pas d’hébergement en villages de vacances. Avec 7.949 lits-personnes (-2,28% de variation par rapport à 2010), les dix villages de vacances de la province de Luxembourg représentent à eux seuls quasiment la moitié de la capacité totale wallonne (49,4 %). Hébergements du tourisme social Les hébergements du tourisme social regroupent les centres de vacances et les centres d’hébergement pour jeunes. Ils forment 27,2 % de la capacité wallonne en 2014 derrière les provinces de Liège (33 %) et Namur (30 %). On y compte 1.359 lits-personnes, soit un recul de 40,5 % depuis 2010. Répartition par commune de la capacité d’accueil en termes d’offre commerciale reconnue par le CGT Sur base des chiffres reçus de l’Observatoire du Tourisme Wallon, la répartition par commune de la capacité d’accueil révèle une haute concentration de l’offre commerciale dans le nord de la province et en particulier dans le bassin des vallées de l’Ourthe et de la Salm. Ainsi, la commune de Durbuy représente à elle seule 14,5 % de la capacité totale contre 16,1% en 2011, La Roche-en-Ardenne (8,2 % contre 8,3% en 2011), Rendeux (6,9 % contre 7,4 %) et Houffalize (3,9 % contre 5,8 %). Ce phénomène de concentration au nord est renforcé si l’on tient compte des communes de Gouvy par son tourisme de terroir (2 % en 2014 contre 2,9 % en 2011), Manhay par ses hébergements de terroir et ses emplacements en camping de passage (1,9 % contre 2,7%), et surtout Vielsalm (8,8 % contre 9,7 %) par ses maisons en village de vacances.
Quelques secteurs à la loupe
109
En ajoutant la situation à Erezée (1,7 % contre 2,0 %) et Hotton (1,7 % contre 2,2 %), on constate que ces neuf communes sur les 44 que compte la province contribuent pour près de la moitié à la capacité totale. C’est cependant moins vrai en 2014 qu’en 2011 (48,8 % en 2014 contre 57,1 % en 2011). Le bassin de la Semois, qui ne compte aucun village de vacances, se distingue toutefois. La commune de Bouillon pèse 10,6% du total (contre 9,7 % en 2011), celles de Bertrix 3,6 % (contre 3,4 %) et Florenville 3,4 % (contre 3,1 %). Comme lors de la dernière étude, il est à noter enfin le poids relatif de certaines communes comme Virton (4,8 % contre 3,9 % en 2011), Saint-Hubert (1,7 % contre 2,3 %), Tellin (3,1% contre 1,7 %) et Arlon (1,1 % contre 1,8 %). Marche-en-Famenne et Bastogne se positionnent mieux qu’en 2011 (1,4 % et 1,3 % respectivement en 2014). 5.3.1.2. L’offre commerciale d’hébergements touristiques non reconnue ou non répertoriée L’offre commerciale non reconnue n’est pas illégale mais située en dehors des reconnaissances, des appellations et de toute promotion officielle. On y retrouve par exemple, les chambres chez l’habitant, mais aussi et surtout, un grand nombre de maisons mises en location qui sont, soit reprises comme seconde résidence par les rôles communaux, soit taxées par les communes non plus comme seconde résidence mais comme location faisant l’objet d’une taxe de séjour. Selon une étude récente auprès de 159 communes en Wallonie, il existerait, en 2015, 1.302 hébergements marchands non reconnus pour une capacité d’accueil de 29.786 lits-personnes. En province de Luxembourg, cette capacité représente 549 hébergements non reconnus pour une capacité d’accueil de 9.023 lits-personnes. 5.3.1.3. L’offre non commerciale d’hébergements touristiques L’offre non commerciale comprend les secondes résidences même si celles-ci sont souvent proposées sur le marché de la location touristique, les caravanes résidentielles et le logement chez des amis ou dans la famille. Nous n’abordons dans cette section que les secondes résidences et les caravanes résidentielles pour lesquelles nous disposons de chiffres officiels. Secondes résidences Sur base de l’exercice fiscal 2014 (source Province de Luxembourg), le Luxembourg belge compte 9.676 secondes résidences faisant l’objet d’une taxe provinciale et communale (la province se basant sur le rôle des communes) contre 9.350 lors de l’exercice fiscal 2010 (+3,5 %) et 9.039 lors de l’exercice fiscal 2005 (+7 %). Ce chiffre de 9.676 secondes résidences est à comparer aux 1.345 gîtes ou chambres d’hôtes reconnus par le CGT. Il y a donc sept fois plus de secondes résidences que de gîtes ou de meublés ayant fait l’objet d’une reconnaissance officielle. 42% des propriétaires sont flamands (près de 4.000 secondes résidences), 9,6 % néerlandais (un peu moins de 1.000 secondes résidences). 19,9 % proviennent du reste de la Wallonie. Plus de 12 % des propriétaires sont originaires de la région de Bruxelles Capitale. Les habitants de la province de Luxembourg pèsent plus de 11,3 % et ceux du Grand-Duché de Luxembourg 3,2 % (310 secondes résidences).
110
Caravanes résidentielles En 2014, la province de Luxembourg compte 6.258 emplacements résidentiels et saisonniers contre 7.612 en 2010 (-17.8%) et 9.316 en 2006 (-32,8%). 5.3.1.4. L’offre totale d’hébergements touristiques Tableau 5.2. – Répartition de l’offre totale d’hébergements touristiques23 Capacité
%
Offre commerciale d’hébergement touristique
Type d’hébergement
Capacité
39.863
41%
Offre non commerciale d’hébergement tourristique
57.478
59%
97.341
100%
Dont les secondes résidences(*)
38.704
Dont les caravanes résidentielles (**)
18.774
Offre totale d’hébergements touristiques
Source : OTW (2014) – Province de Luxembourg (2014) – Traitement OTLUX (2014) L’offre totale d’hébergements touristiques en province de Luxembourg, reconnue ou répertoriée, comprend donc d’une part l’offre commerciale reconnue, et d’autre part l’offre non commerciale hors logement dans la famille ou chez des amis qui s’avère incalculable. Elle s’élève en 2014, sur base de deux hypothèses concernant les secondes résidences et les caravanes résidentielles, à 97.341 personnes contre 103.535 personnes en 2010. Cela représente 1 personne pour 2,8 habitants. On comptait une personne en séjour pour 2,6 habitants en 2011 et 2,4 en 2006. La pression touristique tend donc à diminuer globalement depuis 2006.
5.3.2. La fréquentation des hébergements touristiques commerciaux Les statistiques de fréquentation fournies par la Direction générale Statistique et Information économique (DGSIE) du Gouvernement fédéral abordent les hébergements touristiques commerciaux. Elles concernent les hôtels, les campings de passage, les centres de vacances du tourisme social, les villages de vacances et les hébergements pour jeunes repris par la DGSIE sous l’appellation « hébergements pour des catégories spécifiques »24. Depuis 2014, les hébergements du tourisme de terroir sont eux aussi questionnés sur leur fréquentation par la DGSIE. Vu le caractère nouveau de cette démarche, ce sont les chiffres estimés par l’Observatoire du tourisme wallon qui seront abordés.
23 (*) Hypothèse d’une capacité moyenne de 4 lits-personnes par seconde résidence. (**) Hypothèse d’une capacité moyenne de 3 lits-personnes par caravane résidentielle 24 A l’heure actuelle, il n’est pas encore possible de comparer directement les informations relatives à l’offre d’hébergement reconnue ou répertoriée par le CGT à celles relatives à la demande, fournies par la DGSIE. Les populations de référence ne sont en effet toujours pas les mêmes. Moyennant cette mise en garde, il apparaît néanmoins intéressant de présenter les chiffres récoltés par la DGSIE et d’apprécier moins les valeurs absolues que les variations annuelles
Quelques secteurs à la loupe
111
Hôtellerie En 2010, la DGSIE recense pour la province de Luxembourg 355.008 arrivées hôtelières générant 592.694 nuitées et une durée moyenne de séjour de 1,7 nuits. Tableau 5.3. – Arrivées, nuitées, durée et parts de marché des hôtels en 2014 Année 2014
Nuitées 2014
Arrivées
Nuitées
Durée (*)
Part de marché wallon
Reste de la Wallonie
1.489.730
2.445.462
1,6
80,8 %
Province de Luxembourg
355.008
592.694
1,7
19,2 %
(*) durée moyenne de séjour Source : DGSIE – traitement OTLUX
Entre 1995 et 2014, les nuitées hôtelières belges et étrangères du reste de la Wallonie gagnent respectivement 86,7 % et 56,4 %. Sur la même période, les hôtels de la province de Luxembourg interrogés par la DGSIE passent de 232 unités à moins de 130 unités. Les nuitées belges y gagnent néanmoins un petit 2,4 %. Les nuitées étrangères chutent de 13,3 %. En termes de durée de séjour, la moyenne luxembourgeoise chute et passe de 2,1 nuits en 1995 à 1,7 nuits en 2014. En termes de nuitées, les hôtels luxembourgeois qui représentaient encore 29,7 % du marché wallon en 1995, ne pèsent plus en 2014 que 19,2 %, contre 20,2 % en 2010. L’année 2000 est l’année de cassure entres les courbes luxembourgeoises et celles du reste de la Wallonie. C’est un prolongement de la phase de croissance pour les hôtels du reste de la Wallonie. C’est une phase de décroissance pour les hôtels de la province de Luxembourg même si les années 2004, 2005 et 2006 repartent légèrement à la hausse. Graphique 5.4 – Evolution indicée (1995=100) des arrivées et des nuitées hôtelières de 1995 à 2014 pour la province de Luxembourg et le reste de la Wallonie 200 Nuitées étrangères (province de Luxembourg) 150
Nuitées belges (province de Luxembourg) Nuitées étrangères (reste de la Wallonie)
100
14
13
12
20
20
11
20
10
20
09
08
20
20
07
20
06
20
05
04
20
20
03
20
02
20
01
20
00
20
99
20
98
97
19
19
96
19
19
19
50
95
Nuitées belges (reste de la Wallonie)
Source : DGSIE – traitement OTLUX Campings de passage Pour l’année 2014, la province de Luxembourg comptabilise dans ses campings de passage un total de 150.487 arrivées et de 567.628 nuitées. La durée moyenne de séjour
112
se situe légèrement en dessous des quatre nuits (3,8) contre 3 nuits pour le reste de la Wallonie. La durée de séjour était de 4,5 nuits en province de Luxembourg dans ce secteur en 1995. Tableau 5.4. – Arrivées, nuitées, durée et parts de marché des campings de passage en 2014 Année 2014
Nuitées 2014
Arrivées
Nuitées
Durée (*)
Part de marché wallon
Reste de la Wallonie
150.509
447.297
3
44,1 %
Province de Luxembourg
150.487
567.628
3,8
55,9 %
(*) durée moyenne de séjour Source : DGSIE – traitement OTLUX
Entre 1995 et 2014, les nuitées belges en province de Luxembourg diminuent de 45 %. Les nuitées étrangères chutent d’à peine 10 % mais l’évolution depuis 1955 est en dents de scie. Elles sont très souvent au-dessus de l’indice 100 avant 2010 mais stagnent autour de 90 depuis lors. La situation est néanmoins bien moins grave que pour les campings du reste de la Wallonie tant au niveau des nuitées belges qu’étrangères. Dans ce contexte, la province de Luxembourg progresse en termes de parts de marché wallon et passe, entre 1995 et 2014, de 48,7 % à 55,9 %. Graphique 5.5 – Evolution indicée (1995=100) des arrivées et des nuitées dans les campings de passage de 1995 à 2014 pour la province de Luxembourg et le reste de la Wallonie 150 120
Nuitées étrangères ( province de Luxembourg) Nuitées belges ( province de Luxembourg)
90
Nuitées étrangères ( reste de la Wallonie)
60
Nuitées belges ( reste de la Wallonie) 4
3
2
20 1
1
20 1
20 1
0
20 1
9
8
20 1
7
20 0
6
20 0
5
20 0
4
20 0
3
20 0
20 0
2
1
20 0
0
20 0
9
20 0
8
20 0
7
19 9
6
19 9
19 9
19 9
19 9
5
30
Source : DGSIE – Traitement OTLUX
Quelques secteurs à la loupe
113
Parcs de vacances Les parcs de vacances comprennent les centres de vacances du tourisme social et les villages de vacances. En 2014, on dénombre 764.285 nuitées dans les parcs de vacances de la province de Luxembourg, soit 39,3 % du marché wallon25. Cela représente un recul en termes de nuitées de l’ordre de 6 % par rapport à 2004. La durée moyenne de séjour est intéressante en termes de retombées touristiques puisqu’elle se fixe, en 2014, à 4,1 nuits. Tableau 5.5. – Arrivées, nuitées, durée et parts de marché dans les parcs de vacances en 2004, 2010 et 2014 Nuitées 2004
Année 2010
Arrivées
Année 2014
Nuitées
Durée (*)
Part de marché wallon
Arrivées
Nuitées 2014
Nuitées
Durée (*)
Parts de marché wallon
Arrivées
Nuitées
Durée (*)
Reste de la Wallonie
Parts de marché wallon
Nuitées 2010
129.927
604.663
4,7
42,7 %
116.063
560.773
4,8
46,3 %
303.546
1.181.040
3,9
60,7 %
Prov. De Luxembourg
Année 2004
187.238
812.954
4,3
57,3 %
145.838
649.140
4,5
53,7 %
188.382
764.285
4,1
39,3 %
(*) durée moyenne de séjour Source : DGSIE – traitement OTLUX
Les arrivées et nuitées totales hors tourisme de terroir En 2014, hors tourisme de terroir, la province de Luxembourg affiche au compteur 2.062.207 nuitées générées par 756.423 arrivées. Elle demeure toujours la province wallonne qui comptabilise le plus de nuitées, soit 31,7 % des nuitées wallonnes contre 33,9 % en 2010. La durée moyenne de séjour se réduit par rapport à 2010 (2,7 nuits en 2014 contre 3 nuits en 2010) mais reste néanmoins la plus élevée en Wallonie (2,1 nuits en moyenne pour le reste de la Wallonie).
114
25 Suite aux changements de classifications opérés par la DGSIE entre 2003 et 2004, nous ne sommes pas en mesure de suivre l’évolution de la fréquentation dans ce secteur. Les parcs de vacances regroupent en effet depuis 2004, les deux anciennes catégories « centres de vacances » (du tourisme social) et « villages de vacances », mais en partie seulement ; certains déclarants ayant été recasés dans la catégorie des hébergements pour catégories spécifiques ou pour jeunes. Pour ces différentes raisons, nous ne considérons pour ces deux secteurs que les années 2004 et 2010 comme années de référence.
Tableau 5.6. – Arrivées totales, nuitées totales, durée et parts de marché en 2014 Année 2014
Nuitées 2014
Arrivées
Nuitées
Durée (*)
Part de marché wallon
Reste de la Wallonie
2.105.376
4.437.357
2,1
68,3 %
Province de Luxembourg
756.423
2.062.207
2,7
31,7 %
(*) durée moyenne de séjour / Source : DGSIE – traitement OTLUX
Tous secteurs confondus mais hors tourisme de terroir, la clientèle belge reste majoritaire, en province de Luxembourg, avec 58,8 % des nuitées totales en 2014. C’est mieux qu’en 2010. La durée moyenne de séjour des belges baisse néanmoins et passe de 2,7 nuits en 2010 à 2,5 nuits en 2014. Les Pays-Bas sont de loin le premier marché étranger de la province de Luxembourg mais les chiffres sont alarmants. Alors que les nuitées hollandaises représentaient encore 35 % des nuitées totales en 2010, elles sont en 2014 sous la barre des 30 %. La durée de séjour de la clientèle hollandaise demeure néanmoins stable. Les Hollandais sont ceux qui séjournent le plus longtemps en province de Luxembourg (3,8 nuits en 2014). Tableau 5.7 – Origine de la clientèle des nuitées totales hors tourisme de terroir pour la province de Luxembourg en 2010 et 2014 Origine
Arrivées 2010
%
Nuitées 2010
%
Durée 2010
Arrivées 2014
%
Nuitées 2014
%
Durée 2014
Belgique
459.031
61,4
1.240.414
55,8
2,7
488.939
64,6
1.213.142
58,8
2,5
Pays-Bas
199.124
26,6
775.420
34,9
3,9
158.557
21
601.960
29,2
3,8
France
315.41
4,2
77.535
3,5
2,5
41.342
5,5
102.442
5
2,5
Allemagne
19.815
2,7
59.118
2,7
3,0
17.606
2,3
45.596
2,2
2,6
Royaume-Uni
10.867
1,5
22.783
1,0
2,1
12.151
1,6
23.963
1,2
2
Chine
nd
nd
nd
Nd
nd
8.368
1,1
8.586
0,4
1
Autres
27.283
3,6
48.721
2,2
1,8
29.460
3,9
66.518
3,2
2,3
Source : DGSIE – traitement OTLUX En 2014, 5 % des nuitées sont françaises. C’est un bond de 2 points et demi. Il faut remarquer l’arrivée d’une clientèle chinoise à hauteur de 8.586 nuitées pour 8.368 arrivées.
Quelques secteurs à la loupe
115
5.3.3. La fréquentation des hébergements du tourisme de terroir en 2014 Concernant les gîtes, meublés de vacances et chambres d’hôtes, nous utilisons les dernières estimations fournies par l’Observatoire du Tourisme Wallon pour l’année 2014, en termes d’arrivées, de nuitées, de taux d’occupation et de durée moyenne de séjour. Tableau 5.8 – La fréquentation des hébergements de terroir en 2014 La fréquentation des hébergements de terroir par province en 2014 Province
Arrivées
Nuitées
Taux d’occupation
Durée séjour
Brabant wallon
5.312
43.559
35,5 %
17,2
Hainaut
22.806
187.011
26,2 %
11
Liège
73.001
598.606
29,0 %
7,5
Luxembourg
85.592
701.853
23,9 %
7,5
Namur
52.448
430.076
24,3 %
5,5
Wallonie
239.159
1.961.105
26,0 %
8,2
Source : OTW (2014) En 2014, on estime à 701.853 les nuitées générées par les hébergements touristiques de terroir en province de Luxembourg. C’est 35,8 % des nuitées wallonnes. Les trois provinces composant traditionnellement côté belge la destination « Ardenne »26 représ entent donc ensemble, en 2014, 88,2 % du total des nuitées dans ce secteur. La durée moyenne de séjour estimée s’élève à 7,5 nuits.
5.3.4. La fréquentation des attractions touristiques27 en 2014 et évolution Tableau 5.9 – La fréquentation des attractions touristiques en 2014 Province
Nbre attractions
Total visiteurs 2014
% du total wallon
Brabant wallon
12
1.743.825
24,9%
Hainaut
56
2.476.106
35,3%
Liège
33
767.916
11,0%
Luxembourg
31
885.473
12,6%
Namur
38
1.136.073
16,2%
Wallonie
170
7.009.393
100,0%
Source : OTW (2014)
En 2014, sont comptabilisés 885.473 visiteurs dans les 31 attractions luxembourgeoises répertoriées par l’Observatoire du Tourisme wallon (12,6% du total wallon). Avec 2.476.106 visiteurs (35,3% du total wallon), la province du Hainaut devient la pre26 Notons que la province du Hainaut peut toutefois revendiquer une appartenance pour partie au territoire naturel ou historique de l’Ardenne. 27 Les attractions touristiques sondées par l’Observatoire du Tourisme wallon regroupent les musées, les attractions « nature » et « nautique », les parcs et centres récréatifs, les châteaux et citadelles, les demeures et les monuments historiques
116
mière province wallonne dans le secteur des attractions, devant la province du Brabant wallon (1.743.825 visiteurs).
5.3.5. La fréquentation des Maisons de Tourisme en 2014 Tableau 5.10 – La fréquentation des des Maisons deTourisme en 2014 Province
Contact au guichet
% du total wallon
Brabant wallon
30.118
3,7%
Hainaut
130.957
16,3%
Liège
216.823
27,0%
Luxembourg
303.499
37,8%
Namur
122.536
15,2%
Wallonie
803.933
100,0%
Source : OTW (2014)
En 2014, les 12 Maisons du Tourisme situées en province de Luxembourg ont accueilli plus de 300.000 visiteurs d’un jour ou de séjour, soit un peu moins de 40 % de la fréquentation wallonne. Notez que ces chiffres ne prennent pas en compte les nombreux visiteurs qui se rendent également dans les Syndicats d’Initiative et les Offices du Tourisme. 5.3.5.2. Saisonnalité La fréquentation des visiteurs par mois vient confirmer les courbes de saisonnalité des arrivées et des nuitées dans les hébergements touristiques de la province de Luxembourg. Il faut souligner l’importance des mois de juillet et août dans l’activité touristique luxembourgeoise. Ces deux mois génèrent en effet à eux seuls 28 % de la fréquentation annuelle des Maisons du Tourisme. Le mois de mai quasiment à la hauteur de juin, et le mois de décembre se distinguent et forment deux autres pics de saisonnalité. Janvier, février, mars et novembre restent les moins fréquentés.
Quelques secteurs à la loupe
117
5.4. L’économie sociale 5.4.1. Introduction Comme l’économie classique, l’économie sociale vise le développement d’activités économiques productrices de biens ou de services. Elle se distingue toutefois de l’économie classique par sa finalité qui est l’intérêt de la collectivité, le renforcement de la cohésion sociale et le développement durable. Le Conseil Wallon de l’Economie Sociale (CWES) a adopté en 1990 une définition de l’économie sociale reposant sur quatre principes. Cette définition a été reprise au niveau fédéral dans le cadre des accords de coopération avec les régions. Cette définition a également servi de base pour préciser ce qu’est l’économie sociale dans le décret wallon du 20 novembre 2008 : L’économie sociale comprend des activités économiques productrices de biens ou de services, exercées par des sociétés, principalement coopératives et/ou à finalité sociale, des associations, des mutuelles ou des fondations et dont l’éthique se traduit par l’ensemble des principes suivants : • finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que le profit, • autonomie de gestion, • processus de décision démocratique, • primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus. Ces principes sont des critères d’appartenance à un ensemble, reconnu principalement par les formes juridiques adoptées, qui se démarque du secteur public et du secteur privé à but lucratif.
5.4.2. Objectifs Ce secteur, qui se définit toujours par rapport à une finalité, est transversal à tous les secteurs examinés dans le prisme de l’économie. C’est une alternative, qui ne se veut pas exclusive mais qui collabore avec le secteur privé et vient souvent en appui des politiques publiques. Correspondent à la définition de l’économie sociale : les ASBL à pertinence économique, les sociétés coopératives agréées par le Conseil National de la Coopération, les Entreprises d’Insertion (EI), les Entreprises de Travail Adapté (ETA) et les Entreprises de Formation par le Travail (EFT), les Sociétés à Finalité Sociale (SFS), les fondations, les mutuelles et coopératives d’assurance, les entreprises soutenues par la Sowecsom28.
28 Société Wallonne d’Economie Sociale Marchande
118
Les objectifs de ce présent chapitre sont : • fournir un aperçu des organismes œuvrant dans le secteur de l’économie sociale, de leurs objectifs, de leurs agréments… • décrire la place qu’occupe l’économie sociale en province de Luxembourg : > non seulement en terme d’emplois (nombre d’ETP…) ; > mais aussi dans la mise en œuvre de parcours spécifiques de formation et/ou d’insertion socioprofessionnelle (nombre de bénéficiaires accompagnés,…). L’économie sociale peut être développée dans un sens large. Nous avons porté une attention plus spécifique aux organismes ayant obtenu une reconnaissance officielle dans le secteur de l’économie sociale.
5.4.3. Les agréments en économie sociale Deux sources d’agréments sont possibles : ceux de la Wallonie et les agréments fédéraux. Certains organismes bénéficient de plusieurs agréments pour la réalisation de leurs missions. 5.4.3.1. Les agréments en Wallonie L’économie sociale est concernée par différents agréments wallon : • Les Entreprises d’Insertion (EI) ; • Les Entreprises de Travail Adapté (ETA) ; • Les CISP (Centres d’Insertion Socio-Professionnelle) (EFT+OISP) • Les Initiatives de Développement de l’Emploi dans le Secteur des Services de Proximité à Finalité Sociales (IDESS) ; • Les Missions Régionales pour l’Emploi (MIRE) ; • Les Agences Conseils (AC) ; • Les coopératives d’activités (reconnues SAACE – Structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi). Des équivalences existent dans les autres communautés. 5.4.3.2. Les agréments fédéraux Le SPP Intégration Sociale agrée ou reconnait : • les Entreprises d’Insertion Fédérale (EIF) ; • les projets pilotes et les expériences innovatrices d’économie sociale reconnus dans le cadre de la mise à l’emploi d’art 60, §7.
Quelques secteurs à la loupe
119
5.4.4. Les statuts juridiques – SFS et ASBL La Société à finalité sociale offre une alternative aux régimes de l’ASBL et de la société commerciale. Les sociétés à finalité sociale sont des sociétés commerciales comme les autres (SCRL, SA, SPRL, etc.) mais qui ont choisi d’introduire dans leurs statuts des conditions supplémentaires. Elles ne sont pas une autre forme de société mais présentent une caractéristique que peuvent adopter les sociétés commerciales. Celles-ci précisent notamment29 : • que ces sociétés ne sont pas vouées à l’enrichissement de leurs associés, • qu’elles doivent définir précisément la finalité sociale de leur entreprise, • qu’elles doivent rédiger un rapport annuel sur la manière de réaliser leur but social. Tableau 5.11 – Les SCRLFS de la province de Luxembourg SCRL FS
Total
Employés ETP
Total
Ouvriers ETP
Total
Personnel ETP
Forme juridique
Sources /données
Challenge
Neufchâteau
6
5,60
0
0
6
6
SCRLFS
*
La Débrouillardise villageoise
Meix-dvtVirton
0
0
0
0
0
0
SCRLFS
*
Périple en la Demeure
Limerlé
1
1
1
1
2
2
SCRLFS et ASBL
*
Ecoculture
Torgny
0
0
0
0
0
0
SCRLFS
*
IMPRIBEAU SAGAME
Sainte-Ode
5
4,50
5
4,80
10
9,30
SCRLFS
*
SERVI-TITRES
Bastogne
3
2
74
40
77
42
SCRLFS
*
Les Murano
Marche
1
1
0
0
1
1
SCRLFS
*
GIM
Sainte-Ode
1
0,40
0
0
1
0,40
SCRLFS
*
Les Titres-service de La Lorraine
Arlon
1
0,90
154
109,76
155
110,66
SCRLFS
*
Bois Vert
Marche-enFamenne
0
0
4
4
4
4
SCRLFS
*
Sitelux
Saint-Hubert
1
1
14
14
15
15
SCRLFS
*
29 http://www.belgium.be/fr/economie/economie_sociale/statut_juridique/societes_a_finalite_sociale/
120
SCRL FS
Total
Employés ETP
Total
Ouvriers ETP
Total
Personnel ETP
Forme juridique
Sources /données
Age d'Or Centre Ardenne / Ekoservice centre ardenne
Libramont
4
3,50
41
28,11
45
31,61
SCRLFS
*
Vent du sud
Bonnert
0
0
0
0
0
0
SCRLFS
*
La ferme des Hayons
Sommethonne
1
1
0
0
1
1
SCRLFS
*
Sous-total
EI SCRL FS
24
20,90
293
201,67
317
222,57
* Données transmises par l’entreprise (chiffres 2014)
Ce statut ouvre l’accès à certains agréments dont le principal est celui d’être agréée comme entreprise d’insertion, statut qui sera développé dans le point suivant. Les Associations Sans But Lucratif (ASBL) Une asbl est un groupement de personnes physiques ou morales qui poursuivent un but désintéressé et ne cherche donc pas à procurer un gain matériel à ses membres. Cette interdiction signifie que les membres ne peuvent recevoir de bénéfices qui résulteraient des activités de l’association. Les opérations commerciales ne sont autorisées que pour arriver à son but social. Il s’agit là d’une différence importante par rapport aux sociétés commerciales dont la vocation est d’enrichir ses associés.
5.4.5. Les entreprises d’économie sociale agréées en province de Luxembourg 5.4.5.1. Les Entreprises d’insertion (EI) Une Entreprise d’insertion est une société commerciale à finalité sociale qui : • vise l’insertion par l’emploi de personnes peu qualifiées à travers une activité productrice de biens et de services ; • développe des modes d’organisation basés sur la participation des travailleurs ; • dispose d’un système d’accompagnement social des travailleurs peu qualifiés ; • valorise ses travailleurs dans la formation continue ; • est agréée par la Wallonie. Dans le cadre de leur agrément, les EI s’engagent à recruter et encadrer au sein de leur personnel un certain pourcentage de travailleurs très peu qualifiés, particulièrement éloignés de l’emploi.
Quelques secteurs à la loupe
121
Tableau 5.12 – Les SCRL FS agréées Entreprise d’Insertion (EI) en province de Luxembourg SCRL FS agréées Entreprise d’insertion (EI)
Employés
Ouvriers
Personnel
Total
ETP
Total
ETP
Total
ETP
Forme juridique
Sources /données
La locomobile
Marcheen-Famenne
4
2,50
10
10
14
12,50
SCRLFS
*
Les Lavandière du Bonalfa
Vielsalm
2
1,50
12
9,46
14
10,96
SCRLFS
*
Progrescom
Bertrix
0
0
4
4
4
4
SCRLFS
*
Le Trusquin TS
Marcheen-Famenne
5
3
58
37
63
40
SCRLFS
*
Dureco
Tohogne (Durbuy)
4
1
6,50
6,50
10,50
7,50
SCRLFS
*
La Table Vielsalm des Hautes Ardennes
1
1
2
2
3
3
SCRLFS
*
Sous-total
16
9
92,50
68,96
108,50
77,96
EI
* Données transmises par l’entreprise (chiffres 2014)
Nous pouvons le constater dans le tableau ci-dessus et à titre d’exemple, les entreprises d’insertion sont souvent actives dans le domaine du nettoyage, du repassage, du transport, de l’horeca, de l’environnement…
5.4.5.2. Les Entreprises de Travail Adapté (ETA) Une Entreprise de Travail Adapté est une entreprise d’économie sociale, dont la spécificité est d’employer majoritairement des personnes en situation d’handicap (physique, mental, psychique). Les Entreprises de Travail Adapté wallonnes se positionnent aujourd’hui comme des entreprises actives sur le marché, avec les mêmes contraintes que les autres structures du circuit « classique » : travail soigné, produits de qualité, dans les délais impartis et aux prix du marché. Les ETA sont actives dans 20 grands secteurs : alimentation, artisanat, animaux, bâtiment, bois, électricité, électronique, emballage, horticulture, imprimerie, location, mécanique, métaux, nettoyage, papier, plastique, restauration, textile, verre et divers30. En 2015, 53 Entreprises de Travail Adapté sont actives sur l’ensemble du territoire wallon. Elles sont 7 en province de Luxembourg.
30 http://www.eweta.be/fr/les-eta/
122
Les ETA, en 2013, représentaient 8812 travailleurs (valides et handicapés) dont : • 7.615 travailleurs de production / 864 (Prov-Lux) • 1.197 membres du personnel d’encadrement / 205 (Prov-Lux) Caractéristiques de ces emplois : • Plus de 86 % de contrats à durée indéterminée • 85 % de travailleurs handicapés • Une répartition hommes – femmes : 70% - 30%
Tableau 5.13 – Les Entreprises de Travail Adapté (ETA)
Entreprises de travail adapté (ETA)
Employés
Ouvriers
Personnel
Total
ETP
Total
ETP
Total
ETP
Forme juridique
Sources /données
Serviplast
Bastogne
20
17,41
122
116,90
142
134,31
SCRLFS
*
La Lorraine 72
Arlon
20
19,33
123
106,93
143
126,26
SCRLFS
*
Belair Jardins et Menuiserie
Marche-enFamenne
7
6,50
64
62,20
71
68,70
ASBL
*
Les Hautes Ardennes
Vielsalm
108
76,40
117
105,90
225
182,30
ASBL
*
Le Saupont
Bertrix
22
21,80
223
219,20
245
241
SCRLFS
*
Pépinière La Gaume
Tintigny
17
16,50
83
80,90
100
97,40
SCRLFS
*
Stallbois
Etalle
11
10,60
132
127,80
143
138,40
SCRLFS
*
Sous-total
ETA
205
168,54
864
819,83
1069
988,37
* Données transmises par l’entreprise (chiffres 2014)
5.4.5.3. Les CISP (Centres d’Insertion Socioprofessionnelle) (EFT + OISP) Le parlement wallon a voté en juillet 2013 un nouveau décret dont les applications seront mises en place jusqu’en 2017 (certains arrêtés d’exécution sont toujours en négociation, notamment sur le financement). Actuellement, pour le secteur, les changements en présence sont : • l’appellation : les EFT et OISP sont des « CISP » (centre d’insertion socioprofessionnelle). La distinction EFT et OISP (appelée dorénavant DEFI) est cependant maintenue ; • les CISP ont pour mission la formation socioprofessionnelle des demandeurs d’emploi faiblement qualifiés, les plus éloignés du marché du travail. La refonte de cette législation vise, entre autres, à revoir le mode de financement de ces structures et Quelques secteurs à la loupe
123
à harmoniser les publics cibles. Ce décret vise particulièrement : l’augmentation des dérogations (de 20 à 40 ou même 50 %) permettant d’inclure des jeunes ayant leur certificat d’enseignement secondaire supérieur (CESS) dans les formations. • Qui peut suivre une formation au sein d’un CISP ? > Les formations sont destinées à un public adulte qui n’est plus soumis à l’obligation scolaire. > Elles sont réservées aux demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) inscrits au FOREM et faiblement qualifiés c’est-à-dire ne disposant pas plus que le certificat d’enseignement secondaire du deuxième degré (CESDD). > Elles sont accessibles également aux demandeurs d’emploi inoccupés depuis au moins 18 mois dans les 24 mois qui précèdent la formation. > Il existe encore quelques autres situations assimilées (personnes relevant de l’INAMI, personnes incarcérées, personnes d’origine étrangère faiblement qualifiées…). • Les actions de formation des CISP se déploient selon 2 types de démarches ayant chacune un cadre méthodologique fixé par le nouveau décret. > La démarche « entreprise de formation par le travail » (EFT) combine une approche théorique d’un métier et une mise en situation réelle de travail à travers une production de biens et services. Tableau 5.14 – Les CISP en province de Luxembourg CISP - Entreprises de formations par le travail (EFT)
Employés
Ouvriers
Total
ETP
Total
Personnel
ETP Total
Stagiaires
ETP
Total
Forme juridique
Sources /données
Produits et Marchés de pays (traiteur Framboise & Mangetout)
Tintigny
11
8
0
0
11
8
31
ASBL
*
Habilux
Bastogne
10
8
2
2
12
10
67
ASBL
*
La Renardière
Bertrix
14
14
0
0
14
14
45
ASBL
*
Le Futur Simple
SainteOde
11
9,75
3
3
14
12,75
53
ASBL
*
Le Trusquin
Marloie
20
18
0
0
20
18
72
ASBL
*
EFT Neufchâteau Form'Action
Neufchâteau
5
4,55
0
0
5
4,55
23
CPAS
*
La Toupie
Arlon
9
9
0
0
9
9
67
ASBL
*
Sous-total
EFT
80
71,30
5
5
85
76,30
358
* Données transmises par l’entreprise (chiffres 2014)
> La Démarche de Formation et d’Insertion (DEFI) comprend des cours, des exercices pratiques et éventuellement des stages en entreprise.
124
Tableau 5.15 – Les Organismes d’insertion socioprofessionnelle (OISP) en province de Luxembourg CISP-DEFI - Organisme d’insertion socio-professionnelle (OISP)
Employés
Ouvriers
Personnel
Stagiaires
Total
ETP
Total
ETP
Total
ETP
Total
Forme juridique
Sources /données
La Halle de Han - centre de développement rural
Tintigny
14
9,50
0
0
14
9,50
45
ASBL
*
La Source
Bouillon
15
12,30
15
8,23
30
20,53
93
ASBL
*
La Trêve
Bastogne
18
12,50
0
0
18
12,50
212
ASBL
*
"Mode d'Emploi Luxembourg Vie féminine»
Sainte-Ode
5
3,30
0
0
5
3,30
49
ASBL
*
Lire & Ecrire Luxembourg
Libramont
23
17,35
0
0
23
17,35
342
ASBL
*
Le Miroir Vagabond
Bourdon
33
29,30
0
0
33
29,30
112
ASBL
*
Sous-total
OISP
108
84,25
15
8,23
123
92,48
853
* Données transmises par l’entreprise (chiffres 2014)
5.4.5.4 Les initiatives de développement de l’emploi dans le secteur des services (I.D.E.S.S.) de proximité à finalité sociale Une I.D.E.S.S. est une structure (ASBL, SFS ou CPAS) agréée afin d’offrir à des particuliers habitant en Wallonie des services de proximité. Les I.D.E.S.S. sont agréées pour les domaines suivants : - de petits travaux d’entretien, de réparation et d’aménagement de l’habitat, - l’aménagement et l’entretien des espaces verts, - le transport social, - la buanderie sociale, - les magasins sociaux, - le nettoyage de locaux des « petites ASBL »31. L’objectif est non seulement de créer des emplois en renforçant la cohésion sociale mais également de rencontrer les besoins des personnes physiques qui demandent de petits travaux de trop faible importance pour intéresser les professionnels du secteur privé.
31 Article 17, § 2, de la loi du 27 juin 1921 sur les associations sans but lucratif, les associations internationales sans but lucratif et les fondations.
Quelques secteurs à la loupe
125
Les bénéficiaires de ces services sont principalement : - les personnes physiques « précarisées » (RIS, médiation de dette, personnes âgées de + de 65 ans, en invalidité, bénéficiaire d’une reconnaissance AWIPH…) ; - les petites ASBL. Tableau 5.16 – Les I.D.E.S.S. en province de Luxembourg IDESS
Employés
Ouvriers
Personnel
Stagiaires
Total
ETP
Total
ETP
Total
ETP
Total
Forme juridique
Sources /données
Les compagnons de la maison
Marcheen-Famenne
6
5,80
6
5,80
12
11,60
2
ASBL
*
La Dépa-mobile
Léglise
/
/
1
1
1
1
/
CPAS
*
Lavoir social - La Clairefontaine
Bertrix
1
0,80
4
4
5
4,80
2
CPAS
*
Clair et Net
Melreux
ASBL
*
ADMR
Bertrix
17,35
0
0
23
17,35
342
ASBL
*
CPAS de Bertrix
Bertrix
29,30
0
0
33
29,30
112
ASBL
*
Sous-total
IDESS
6,60
14
13,80
21
20,40
6
N.D/N.C
7
* Données transmises par l’entreprise (chiffres 2014)
5.4.5.5. Les Missions Régionales pour l’Emploi Les Missions Régionales pour l’Emploi ou MIRE sont des organismes agréés par la Wallonie qui ont pour mission principale de mettre en œuvre des actions d’insertion et d’accompagnement à destination d’un public cible (demandeurs d’emploi fragilisés). En qualité d’Agence de Placement, elles réalisent le matching entre les profils des candidats qu’elles préparent au mieux à leur futur emploi et la demande des entreprises avec lesquelles elles négocient les conditions favorables à l’intégration du nouveau travailleur. Un suivi en emploi durant le premier semestre de l’engagement renforce l’efficience de leurs actions. Elles proposent un accompagnement individualisé vers et dans l’emploi, au bénéfice des futurs travailleurs et des entreprises ainsi que des actions de formation en partenariat avec des opérateurs qualifiants et des séquences d’ajustement privilégiant l’immersion en entreprise.
126
Les valeurs : • une priorité accordée au respect des personnes ; • une volonté de réduire les discriminations à l’embauche ; • une offre de service innovante en évolution constante ; • une mise en place d’un espace de liberté lors des décisions prises par les intervenants ; • une culture du dialogue entre le futur salarié et l’employeur ; • un ancrage local au plus proche des employeurs et des chercheurs d’emploi. Onze Missions Régionales (ASBL distinctes) sont réparties sur l’ensemble de la Wallonie. Sur le territoire de la province de Luxembourg, seule la Mirelux est active. En 2014, elle a favorisé la mise à l’emploi de plus 365 personnes. Cette même année, 308 entreprises ont fait appel à ses services. La Mirelux compte 21 travailleurs. 5.4.5.6. Les agences-conseils Il s’agit d’une ASBL, d’une fondation, d’une société à finalité sociale ou encore d’une coopérative agréée par le Conseil national de la coopération qui a pour objet social principal le conseil à la création et à l’accompagnement d’entreprises d’économie sociale dont la moitié au moins sont des entreprises d’économie sociale marchande. Elles permettent par exemple : - le conseil à la création d’entreprises d’économie sociale, en ce compris le conseil à la transformation d’ASBL ou d’entreprises classiques en entreprises d’économie sociale ; - l’aide à l’élaboration des dossiers dans la recherche de financement ; - l’aide à l’élaboration d’un budget et d’un business plan ; - comptabilité générale,… 7 Agences-conseil sont présentes en Wallonie (SAW-B, Propage-S, Progress, Credal, Febecoop, Syneco, Ages). Anciennement, l’asbl NGE était l’agence conseil en province de Luxembourg. Depuis, qu’elle a transféré son agrément à SAW-B au 1er janvier 2012, il n’existe plus d’agence conseil en province de Luxembourg.
Quelques secteurs à la loupe
127
5.4.5.7. Les agréments fédéraux A ce jour, au niveau fédéral, l’économie sociale dépend de la Secrétaire d’Etat à l’Intégration Sociale et à la Lutte contre la pauvreté. Le Service Public de Programmation Intégration Sociale (SPP IS) soutient les organisations d’économie sociale, pour le volet insertion, de plusieurs manières : • soutien des projets pilotes et expériences innovatrices • soutien des initiatives d’insertion sociale (SINE) • soutien aux Entreprises d’Insertion Fédérale (EIF) • contingent article 60§7 Projets pilotes et expériences innovatrices relatifs à l’économie sociale Les projets pilotes et expériences innovatrices reconnus reçoivent le droit à la mise à l’emploi dans le cadre de l’art.60§7 « subvention majorée ». Les reconnaissances octroyées par le Ministre de l’Economie sociale le sont pour une durée de deux ans. (Liste disponible sur le site fédéral)32 L’Entreprise d’Insertion Fédérale (EIF) est une entreprise ou une association dotée d’une personnalité juridique, qui a pour finalité sociale l’insertion socioprofessionnelle de demandeurs d’emploi particulièrement difficiles à placer, par le biais d’une activité de production de biens ou de services. La reconnaissance comme EIF donne droit à la mesure d’aide à l’emploi “économie d’insertion sociale”, plus connue sous l’appellation SINE. La mise à l’emploi s’effectue dans le secteur de l’économie sociale d’insertion, dans des entreprises axées sur l’accompagnement dans le processus de travail de chômeurs de longue durée et de groupes à risque avec des problèmes de tout type. Tableau 5.17 – Les Entreprises d’Insertion Fédérale en province de Luxembourg EI Fédérale
Employés
Ouvriers
Personnel
Stagiaires
Total
ETP
Total
ETP
Total
ETP
Total
Forme Sources juri/données dique
Forum de la Mobilité
Barvaux-sur-Ourthe
3
2,80
7
7
10
9,80
0
ASBL
*
La métamorphose
Marloie
2
1
8
4
10
5
0
ASBL
*
Sous-total
EIF
5
3,80
15
11
20
14,80
0
* Données transmises par l’entreprise (chiffres 2014) Sont comptabilisées, les structures qui remplissent les deux conditions conjointent suivantes: agréées et en activitées.
32 http://www.mi-is.be/be-fr/economie-sociale/eif-reconnaissance-comme-entreprise-d-insertion-federale
128
Mesure “article 60, § 7 – subvention majorée de l’Etat – Economie sociale” La mesure “article 60, § 7 – subvention majorée de l’Etat – Economie sociale” prévoit l’octroi de cette subvention aux CPAS qui mettent à la disposition d’initiatives d’économie sociale reconnues, des ayants droit à l’intégration sociale ou à une aide sociale financière, dans le cadre de l’article 60, § 7. Dans le cadre de cette mesure, le Secrétaire d’Etat en charge de l’économie sociale peut attribuer annuellement, et par CPAS, une enveloppe budgétaire. Il n’est donc plus question d’un contingent d’équivalents temps plein mais bien d’un budget maximal que le CPAS peut récupérer sur base annuelle. En adoptant cette méthode de travail, la Secrétaire d’État répond à la demande d’accroissement de la flexibilité et de la simplification administrative.
5.4.6. L’économie sociale et son importance en province de Luxembourg Le secteur de l’économie sociale luxembourgeoise totalise 48 entreprises (entreprises agréées par les autorités régionales et fédérales compétentes). Ces entreprises représentent un volume d’emploi de 1.492,88 équivalents temps plein pour 2014 – et assurent également l’accompagnement de 1.452 stagiaires (+ 47 article 60, Sine…) dans le cadre de démarches de formation et/ou d’insertion socioprofessionnelle. Tableau 5.18 – L’économie sociale luxembourgeoise : récapitulatif par type d’agrément Economie sociale Luxembourgeoise Récapitulatif par type d’agrément
Nbre d’entreprises
Personnel
Stagiaire
Total
ETP
Total
SCRL FS
14
317
222,57
225
SCRL FS agréées Entreprises d’Insertion (EI)
6
108,5
77,96
5
Enteprises de Travail adapté (ETA)
7
1.069
988,37
5
CISP – Entreprises de Formation par le Travail (EFT)
7
85
76,3
358
CISP – Démarche de formation et d’insertion (DEFI)
6
123
92,48
853
IDESS
6
21
20,4
6
Entreprise d’insertion (fédérale)
2
20
14,8
0
TOTAL
48
1.743,5
1.492,88
1.452
Le secteur de l’économie sociale en province de Luxembourg présente des disparités spécifiques selon les arrondissements.
Quelques secteurs à la loupe
129
Ainsi les arrondissements de Bastogne, Neufchâteau et Marche-en-Famenne présentent un nombre plus important d’entreprises d’économie sociale sur leur territoire (une dizaine par arrondissement). Mais les tailles sont sensiblement plus faibles (avec, pour Neufchâteau et Marche-en-Famenne, une moyenne d’ETP par entreprise inférieure à 30,76). Les arrondissements d’Arlon et Virton totalisent un nombre deux fois moins important d’entreprises d’économie sociale (respectivement 5 et 7). Certaines de ces entreprises sont toutefois de taille nettement plus importante (avec une moyenne d’ETP pour l’arrondissement d’Arlon qui avoisinent les 50 ETP). Tableau 5.19 – L’économie sociale luxembourgeoises ; récapitulatif par arrondissement33 Economie Sociale Luxembourgeoise Récapitulatif par arrondissement
Nbre d’entreprise
Personnel En ETP
Moy/entreprise
Arrondissement d’Arlon
5
249,2
49,8
Arrondissement de Bastogne
11
419,5
36,2
Arrondissement de Neufchâteau
13
362,4
27,5
Arrondissement de Marche-enFamenne
12
207,4
17,3
Arrondissement de Virton
7
254,3
36,3
Total
48
1.492,9
30,8
33 Remarque : certaines entreprises sont concernées par différents types d’agréments. Nous les avons comptabilisés en fonction d’un seul type d’agrément.
130
5.5. L’accueil de la petite enfance 5.5.1. L’accueil de la petite enfance (enfants de 0 à 3/6 ans) Au 31 décembre 2014, la province de Luxembourg compte 21 crèches (statu quo par rapport à 2013), 27 maisons communales d’accueil de l’enfance (+ 1), 25 maisons d’enfants (+ 1), 10 haltes-accueil (statu quo), 310 accueillant-e-s conventionné-e-s (+ 14) et 123 accueillant-e-s autonomes (- 9). Ensemble, ces milieux d’accueil offrent 3 352 places pour des enfants de 0 à 3 ans (6 ans dans certains cas), ce qui donne un taux de couverture luxembourgeois de 40,5 % (contre 30,3 % en Fédération Wallonie-Bruxelles) et une augmentation de 95 places par rapport à 2013. La « crèche » est un milieu d’accueil conçu pour accueillir en collectivité et en externat des enfants âgés de zéro à trente-six mois avec du personnel qualifié et dont l’accès ne peut être limité à une tranche d’âge plus restreinte. La « maison communale d’accueil de l’enfance » est une structure d’accueil conçue pour accueillir en collectivité et en externat des enfants âgés de zéro à six ans avec du personnel qualifié. La « maison d’enfants » accueille en collectivité et en externat des enfants âgés de zéro à six ans. La « halte-accueil » est un milieu d’accueil occasionnel. Elle constitue une formule d’accueil à la demande, pour quelques heures dans la journée, en présence ou non de parents. L’ « accueillant-e d’enfants autonome » est une personne physique qui assure un accueil à caractère familial pour des enfants de zéro à six ans dans un lieu adapté à cette fin. Les co-accueillant-e-s sont deux accueillant-e-s autonome-s qui exercent leur activité ensemble en un même lieu. Le « service d’accueillant-e-s d’enfants conventionné-e-s » est chargé d’organiser l’accueil des enfants de zéro à six ans chez des accueillant-e-s d’enfants qui signent une convention de collaboration avec ledit service. Ce service peut être organisé par une crèche ou une maison communale d’accueil de l’enfance. Les accueillant-e-s d’enfants conventionné-e-s, en adaptant leur logement, peuvent accueillir les enfants à domicile. Les co-accueillant-e-s sont deux accueillant-e-s conventionné-e-s qui exercent leur activité ensemble en un même lieu. Le taux de couverture est le rapport entre le nombre total de places et une estimation du nombre d’enfants en âge de fréquenter les milieux d’accueil (nombre d’enfants résidants de 0 à 2,5 ans).
Quelques secteurs à la loupe
131
Tableau 5.20 – Evolution du taux de couverture et comparaison province de Luxembourg/Fédération Wallonie-Bruxelles 2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Province de Luxembourg
31,4
31,8
33,2
36,1
37,1
37,9
38,3
38,1
38,8
40,5
Fédération Wallonie-Burxelles
24,5
25,3
25,9
27,0
27,8
27,7
28,2
28,3
29,0
30,3
Source : Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE) – 2014 Graphique 5.7 – Evolution du taux de couverture et comparaison province de Luxembourg/Fédération Wallonie-Bruxelles 42
Fédération Wallonie-Burxelles
40
Province de Luxembourg
38 36 34 32 30 28 26 24
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Source : ONE 2014
Détails pour l’année 2014 : L’accueil subventionné par l’ONE (crèches, maisons communales d’accueil de l’enfance, services d’accueillant-e-s conventionné-e-s) : - Représente 68,2 % des places disponibles (+ 1 % par rapport à 2013) - La participation financière demandée aux parents y est proportionnelle aux revenus du ménage (entre 2,34 et 33,04 €/jour) L’accueil non subventionné par l’ONE (maisons d’enfants, haltes-accueil et accueillant-e-s autonomes) : - Représente 31,8 % des places disponibles (- 1 %) - Les tarifs sont fixés librement par le milieu d’accueil - Les arrondissements d’Arlon et de Virton offrent ensemble près des trois quarts des places d’accueil non subventionnées L’accueil de type familial (services d’accueillant-e-s conventionné-e-s et accueillant-e-s autonomes) représente 50,7 % des places disponibles (- 1 %). Les 49,3 % restant (+ 1 %) sont le fait de milieux d’accueil en collectivité (crèches, maisons communales d’accueil de l’enfance, maisons d’enfants et haltes-accueil). Derrière les 40,5 % du taux de couverture moyen en province de Luxembourg se cachent d’importantes disparités communales bien visibles sur la carte 5.1.
132
Carte 5.1. – Taux de couverture par commune, en 2014
[1,2,3] Taux de couverture 63.06 40.5
Durbuy
30.3 4.76
Vielsalm Hotton
Erezée Manhay
Rendeux Marche-en-Famenne
Gouvy
La Roche-en-Ardenne
Houffalize
Nassogne
Global
Tenneville Saint-Hubert
Tellin
Bertogne
Wellin
455
Sainte-Ode
Daverdisse
286
Bastogne
206
Libin
Libramont - Chevigny
98 44 3
Vaux-sur-Sûre Fauvillers
Paliseul Neufchâteau
Bertrix
Léglise Martelange
Herbeumont
Bouillon Florenville
Chiny
Attert Habay
Tintigny
Arlon
Etalle Saint-Léger
Messancy
Meix-devant-Virton
Rouvroy
Virton
Musson Aubange
Fait avec Philcarto * 23/10/2015 16:00:21 * http://philcarto.free.fr
Source : ONE – 2014 C’est à Saint-Léger qu’on enregistre le taux de couverture le plus élevé de la province : 63,1 %. Le taux de couverture le plus bas est celui de Rouvroy : 4,8 %. 17 communes ont un taux de couverture supérieur ou égal à la moyenne provinciale (40,5 %). 18 communes ont un taux de couverture compris entre la moyenne provinciale et la moyenne de la Fédération Wallonie-Bruxelles (40,5 % - 30,3 %). 9 communes ont un taux de couverture inférieur ou égal à la moyenne de la Fédération Wallonie-Bruxelles (30,3 %). La carte nous informe également sur le nombre d’enfants de 0 à 2,5 ans comptabilisés dans chaque commune à la date du 1er janvier 2014. Ce nombre représente la demande potentielle d’accueil. Un taux de couverture peu élevé enregistré dans une commune à forte demande potentielle d’accueil fait craindre que la demande effective d’accueil ne puisse pas être satisfaite sur place. Dans le même ordre d’idée, un taux de couverture peu élevé enregistré dans une commune à demande potentielle d’accueil modérée laisse espérer qu’il suffirait d’un petit changement (au niveau des naissances ou au niveau de l’offre d’accueil) pour que la situation évolue. Quelques secteurs à la loupe
133
Pour terminer, précisons encore que fin 2014, certaines communes ne disposent pas, sur leur territoire, de milieux d’accueil en collectivité ; c’est le cas de Fauvillers, Erezée, Rendeux, Tenneville, Daverdisse, Herbeumont, Libin, Saint-Hubert, Tellin, Wellin, Meix-devant-Virton et Rouvroy.
Trouver une place d’accueil : le parcours du combattant ? L’expérience de près de 1.500 familles luxembourgeoises collectée par une enquête inédite menée en 2014 par l’ASBL Promemploi et ses partenaires Rappel du contexte et des objectifs de l’enquête Le questionnaire auquel les parents ont répondu est le fruit d’un travail collectif réalisé dans le cadre d’un groupe de travail mis en place par l’ASBL Promemploi. Son objectif était de recueillir le vécu et l’avis des parents utilisateurs de milieux d’accueil de la petite enfance actifs en province de Luxembourg. Le souci était ici de mesurer l’adéquation entre l’offre d’accueil réalisée et la demande des familles, dans une optique d’amélioration continue de la qualité de l’accueil. Les auteurs de l’enquête souhaitaient également vérifier si, comme on l’entend souvent, « trouver une place d’accueil pour son enfant relève du parcours du combattant ». Quelques chiffres à retenir • 1,6 % des parents sondés sont en formation et 3,8 % au chômage • 5 % des enfants accueillis présentent des besoins spécifiques • 24 % des familles sondées ont éprouvé des difficultés à obtenir une place d’accueil pour leur enfant • Les haltes-accueil constituent une réelle « planche de salut » pour ces familles • Les parents ne font pas facilement la différence entre tous les types d’accueil disponibles • La qualité de l’accueil est le 1er critère de choix d’un type d’accueil par les parents. Les horaires arrivent en seconde place. Mais c’est la proximité qui guide les parents vers le milieu d’accueil à qui ils confieront leur enfant • Les parents sont favorables à des équipes d’accueil mixtes • 91 % des parents sont extrêmement satisfaits du milieu d’accueil fréquenté par leur enfant • Seuls bémols : la localisation pas toujours optimale et les tarifs jugés trop élevés Le Plan Cigogne III (2014-2022) a été adopté, en juillet 2013, par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et intégré, en novembre 2013, au nouveau Contrat de gestion de l’ONE (2013-2018). Il a pour objectif de créer 14.849 places en 9 ans, dans les milieux d’accueil collectifs et de type familial, subventionnés ou non par l’Office.
134
Ces créations devraient permettre d’atteindre, en 2022, des taux de couverture équilibrés entre les différentes Subrégions (Provinces wallonnes et Région de Bruxelles-Capitale)1 . Le Plan Cigogne III tient compte de leurs situations de départ et des prévisions démographiques pour cette échéance. Le Plan Cigogne III prévoit en 3 phases de création : - Phase 1 : 2.049 places en 2014 - Phase 2 : 6.400 places de 2015 à 2018 (1.600 en moyenne par an) - Phase 3 : 6.400 places de 2019 à 2022 (1.600 en moyenne par an) Il comporte des actions ciblant les places d’accueil : - Pouvant être subventionnées par l’ONE, via la programmation de places - Non subventionnées par l’ONE, via un plan d’action spécifique. Le Luxembourg sort gagnant des 2 premières phases du plan Cigogne, malgré des inquiétudes de départ liées aux quotas de places attribuées aux différentes subrégions : ► Phase 1 : 59 places réservées, 106 places attribuées, 180 % ► Phase 2 : 190 places réservées, 466 places attribuées, 254 % Alors que le Luxembourg avait été crédité de 249 nouvelles places, ce ne sont pas moins de 572 places qui lui seront attribuées (229 %), en raison notamment du manque de projets pour le Hainaut et Liège. C’est le dépôt de projets pour un nombre de places supérieur à notre quota qui a permis que ces projets « supplémentaires » soient pris en considération par l’ONE. Les premiers effets de ce plan Cigogne III ont déjà été observés en 2014. Ils devraient être spectaculaires dans les années 2015-2018.
Quelques secteurs à la loupe
135
5.6. La santé 5.6.1. L’offre de soins 5.6.1.1. Répartition des médecins généralistes La densité de médecins généralistes actifs reprend le rapport entre le nombre de médecins répertoriés par l’INAMI (ayant un numéro INAMI et inscrit à l’ordre des médecins) et ayant minimum 500 contacts par an, selon le lieu de contact (lieu de résidence ou lieu d’exercice) et la population totale multiplié par 10.000. Tableau 5.24 – Nombre et densité de médecins généralistes actifs pour 10.000 habitants, en 2014 Densité pour 10.000 hab.
Belgique
10.449
9,4
Wallonie
3.491
9,8
Province de Luxembourg Arrondissements
Nbre de généralistes
257
9,3
Arlon
54
9,0
Bastogne
43
9,3
Marche-en-Famenne
55
9,9
Neufchâteau
57
9,3
Virton
48
9,0
Source : INAMI, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) En 2014, la Belgique comptait 10.449 médecins généralistes actifs dont 3.491 en Wallonie et 257 en province de Luxembourg. Le nombre de médecins généralistes actifs pour 10.000 habitants en Wallonie était de 9,8 ce qui correspond à un médecin pour 1.020 habitants. Ce nombre est légèrement plus faible en Belgique (9,4 ce qui correspond à un médecin pour 1.064 habitants) et au sein de la province de Luxembourg (9,3 ce qui correspond à un médecin pour 1.075 habitants). Sur le territoire provincial, c’est l’arrondissement de Marche-en-Famenne qui compte le plus de médecins généralistes actifs pour 10.000 habitants (9,9). Remarque : L’INAMI ne comptabilise pas les médecins généralistes exerçant dans une maison médicale au forfait. Ces chiffres présentés peuvent donc être légèrement sous-estimés. Au sein de la province de Luxembourg, deux maisons médicales utilisent le système de paiement forfaitaire (Durbuy et Arlon).
136
Graphique 5.8 - Evolution de la densité de médecins généralistes actifs, de 2000 à 2014
Densité pour 10.000 hab.
14
Belgique
12
Wallonie
10
Province de Luxembourg
8 6 4
10 20 11 20 12 20 13 20 14
09
20
08
20
07
20
06
20
05
20
04
20
03
20
02
20
01
20
20
20
0
00
2
Années
Source : INAMI, juin 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) Globalement, entre 2000 et 2014, la densité de médecins généralistes actifs décroît légèrement quel que soit le territoire géographique. En 2000, la densité de médecins généralistes actifs était de 11,6 pour 10.000 habitants en province de Luxembourg, 11,7 en Wallonie et 10,7 en Belgique. En 2014, cette densité est passée à 9,3 médecins généralistes actifs pour 10.000 habitants en province de Luxembourg contre 9,8 en Wallonie et 9,4 en Belgique. 5.6.1.2. Lits MRPA / MRS On entend par « MRPA » une maison de repos pour personnes âgées et par « MRS » une maison de repos et de soins34. Tableau 5.25 – Nombre et densité des lits de MRPA et de MRS, situation janvier 2014 Nombre de MRPA
Nombre de MRS
Total
Nombre de lits uniquement MRPA
Nombre de lits agréés MRS
Densité de lits MRPA pour 1.000 habitants de 75 ans et plus
Densité de lits MRS pour 1.000 habitants de 75 ans et plus
Belgique
327
1.210
1537
64.117
70.180
64,5
70,6
Wallonie
187
426
613
26.765
21.032
88,3
69,4
Province de Luxembourg
15
30
45
1.870
1.229
83,0
54,6
Source : SPF Santé publique, situation janvier 2014 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg)
34 INAMI : http://www.inami.fgov.be
Quelques secteurs à la loupe
137
En 2014, la province de Luxembourg comptait 15 MRPA et 30 MRS, soit un total de 45 établissements. 6,5 % des lits MRPA et MRS de la Wallonie se situent en province de Luxembourg, ce qui représente 3.099 lits. En Wallonie, 44,0 % des lits sont agréés MRS contre 39,7 % au sein de la province de Luxembourg. Concernant la capacité d’accueil en lits MRPA par rapport à la population de 75 ans et plus, la province de Luxembourg dispose de 83 lits pour 1.000 habitants. Cette capacité d’accueil, relativement semblable à celle de la Wallonie (88,3/1.000 hab), est supérieure à celle de la Belgique (64,5/1.000 hab). Par contre, concernant la capacité d’accueil en lits MRS, la province de Luxembourg possède 54,6 lits pour 1.000 hab. de 75 ans et plus. Cette densité est inférieure à celle de la Wallonie (69,4/1.000 hab) et à celle de la Belgique (70,6/ 1.000 hab). 5.6.1.3. Lits hospitaliers Au sein de la province de Luxembourg, les différents sites hospitaliers sont regroupés au sein de l’intercommunale « Vivalia ». Selon la nomenclature hospitalière, chaque type de service est désigné par un index. Dans cette publication, ne sont repris que les services généraux. L’index « D » correspond au service de diagnostic et de traitement médical, l’index « C » au service de diagnostic et de traitement chirurgical, l’index « CD » aux services d’hospitalisation mixte C+D et l’index « M » au service de maternité. Tableau 5.26 – Nombre de lits hospitaliers et densité pour 1.000 habitants par types de lits, 2014 Lits D
Lits C
Nombre
Densité pour 1.000 habitants
Wallonie
4.302
Province de Luxembourg
239
Lits CD
Lits M Densité pour 1.000 femmes de 15 à 49 ans
Nombre
Densité pour 1.000 habitants
Nombre
1,2
3.979
1,1
1.537
0,4
1.015
1,3
0,9
231
0,8
88
0,3
81
1,3
Densité pour 1.000 Nombre habitants
Source : SPF Santé Publique, août 2015 (calculs : Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg) La province de Luxembourg présente une densité de lits C, D et CD pour 1.000 habitants plus faible que celle observée en Wallonie. Par contre, la densité de lits M pour 1.000 femmes de 15 à 49 ans est identique au sein de la province de Luxembourg et de la Wallonie. 5.6.1.4. Les Maisons Médicales Les maisons médicales dispensent des soins de santé primaires, continus, polyvalents et accessibles à toute la population. Elles regroupent divers professionnels selon le principe du travail en pluridisciplinarité : médecin généraliste, kinésithérapeute, infirmier, psychologue, diététicien, assistant social, accueillant et secrétaire, logopède.
138
Leurs actions visent une approche globale de la santé, considérée dans ses dimensions physique, psychique et sociale. Les maisons médicales fonctionnent soit à l’acte soit au forfait. Dans le premier cas, le soignant est payé pour chaque acte qu’il pose. Dans le second cas, il s’agit d’un forfait à la capitation, c’est-à-dire par abonné. Un contrat est signé entre le patient, sa mutuelle et la maison médicale35 . En fédération Wallonie-Bruxelles, 98 maisons médicales sont répertoriées, contre 23 en communauté flamande36. La province de Luxembourg compte trois maisons médicales (Durbuy, Libin et Arlon). Les maisons médicales de Durbuy et Arlon fonctionnent au forfait. La maison médicale de Libin utilise le paiement à l’acte.
5.6.2. La garde à domicile d’enfants malades La province de Luxembourg compte 2 services de garde à domicile d’enfants malades ayant pour champ d’action l’entièreté de la province et accessibles à tous ses habitants : le service « Accueil Assistance » de l’ASBL Promemploi et le service d’ « Aide et Soins à Domicile en province de Luxembourg ». Leur potentiel d’intervention est complété par celui d’autres services, plus petits, à vocation locale.
5.6.3. Les services aux enfants et aux jeunes en situation de handicap Au 31 décembre 2014, la province de Luxembourg compte deux services d’aide précoce (SAP), cinq services d’aide à l’intégration (SAI), sept services résidentiels pour jeunes (SRJ). Ensemble, ils représentent environ 285 emplois équivalents temps plein partiellement subventionnés par l’Agence wallonne pour l’Intégration des Personnes handicapées (AWIPH). C’est le bureau régional (BR) de l’AWIPH de Libramont qui reçoit les demandes de prise en charge formulées par le grand public, instruit les dossiers et prend les décisions d’accord ou de refus. Le Luxembourg belge compte également deux services « répit » de garde d’enfants/ jeunes en situation de handicap.
35 Fédération des maisons médicales : http://www.maisonmedicale.org/ 36 Vereniging van wijkgezondheidcentra : http://vwgc.be
Quelques secteurs à la loupe
139
Les services d’aide précoce (enfants de 0 à 8 ans) Les services d’aide précoce ont pour mission de soutenir les enfants qui présentent un handicap, ainsi qu’à leur famille et ce, dès la naissance (et même avant) jusqu’à l’âge de 8 ans. Les équipes professionnelles qui constituent ces services accompagnent l’enfant et sa famille et les aident sur le plan éducatif, social et psychologique. Tableau 5.21 – SAP : Dossiers agréés et subventionnés par l’AWIPH et dossiers réellement suivis Dossiers agréés et subventionnés
Dossiers réellement suivis
Province de Luxembourg
78
170
Wallonie
690
1.466
Source : AWIPH - 2014 Parmi ces 170 dossiers, 50 concernent des filles (29,4 %) et 120 des garçons (70,6 %). L’activité des SAP luxembourgeois représente environ 11% de l’activité des SAP wallons. Les services d’aide à l’intégration (enfants et jeunes de 6 à 20 ans) Les services d’aide à l’intégration prennent le relais des services d’aide précoce et assurent une guidance familiale, collaborent avec l’école, fournissent une aide éducative et soutiennent le jeune et ses parents dans la recherche d’activités extérieures. Tableau 5.22 – SAI : Dossiers agréés et subventionnés par l’AWIPH et dossiers réellement suivis Dossiers agréés et subventionnés
Dossiers réellement suivis
Province de Luxembourg
70
153
Wallonie
779
1.387
Source : AWIPH - 2014 Parmi ces 153 dossiers, 44 concernent des filles (29,8 %) et 109 des garçons (71,2 %). L’activité des SAI luxembourgeois représente environ 11 % de l’activité des SAI wallons. Les services d’accueil de jour La province de Luxembourg ne compte aucun « service d’accueil de jour pour jeunes non scolarisables » (SAJJNS - accueil en journée de jeunes qui ne peuvent, en raison de leur handicap, fréquenter un établissement scolaire). Les familles luxembourgeoises sont donc obligées de s’adresser à des services localisés hors province. Les services résidentiels pour jeunes (SRJ) Les services résidentiels pour jeunes assurent une prise en charge de jour comme de nuit pendant tout l’année à des jeunes scolarisés ou non.
140
Tableau 5.23 – SRJ : Places agréées et subventionnés par l’AWIPH Places agréées par l’AWIPH
Places subventionnées par l’AWIPH
Province de Luxembourg
243
178
Wallonie
3.129
2.089
Source : AWIPH - 2014 Les places proposées par les SRJ luxembourgeois représentent environ 7,8% des places en SRJ disponibles sur le territoire wallon.
Quelques secteurs à la loupe
141
Carte 5.2 – Localisation des services aux enfants et aux jeunes de moins de 18 ans en situation de handicap
les services d’aide précoce : Forrières – Bastogne les services d’aide à l’intégration : Barvaux-sur-Ourthe – Ethe – Saint-Hubert – Arlon - Erezée les services résidentiel pour jeunes : Durbuy – Etalle - Erezée – Ethe – Forrières – Houffalize – Habay-la-Neuve les services de répit à domicile : Arlon – Saint-Hubert
142
SYNTHESE Les ressources naturelles • La filière bois comprend plus de 800 entreprises et professionnels, pour un total d’environ 4.000 emplois ; • Le secteur de la première transformation du bois (exploitants forestiers, scieurs, usines de pâtes à papier et de panneaux, bois énergie) est extrêmement bien développé ; • La province de Luxembourg accueille sur son territoire les 5 plus grosses entreprises wallonnes de transformation du bois ; • L’industrie extractive en province de Luxembourg comprend 23 sites d’extraction. L’agriculture • 2.350 exploitations avec production agricole ; • Surface moyenne par agriculteur de 59,4 hectares ; • 325.685 bovins, soir 27,7 % du cheptel wallon ; • Cheptel laitier présent dans 1.050 exploitations agricoles luxembourgeoises ; • La production porcine luxembourgeoise représente 5,1 % de la production wallonne ; • La province de Luxembourg dénombre 501 exploitations bio, soit 38,9 % du total wallon. Le tourisme • La province de Luxembourg totalise 39.863 places réparties dans les secteurs commerciaux de l’hébergement touristique, soit 44,1 % du total wallon ; • L’offre commerciale est concentrée principalement dans le nord de la province, et plus particulièrement dans le bassin des vallées de l’Ourthe et de la Salm ; • Sur base de différentes hypothèses, l’offre non commerciale en secondes résidences et en emplacement pour caravanes résidentielles permet l’hébergement de 57.478 personnes ; • En 2014, hors hébergements du tourisme de terroir, 759.423 arrivées génèrent, selon la DGSIE, 2.062.207 nuitées commerciales toutes origines confondues ; • On estime à 701.853 les nuitées générées en 2014 par les hébergements du tourisme de terroir que sont les gîtes et les chambres d’hôtes (35,8 % du total wallon) ; • La durée moyenne de séjour est de 1,7 nuits dans l’hôtellerie mais est supérieure à 3 nuits dans les autres grands secteurs de l’hébergement ;
Quelques secteurs à la loupe
143
• En 2014, on évalue à un peu moins d’un million le nombre de visiteurs dans les attractions luxembourgeoises répertoriées par l’Observatoire du Tourisme Wallon (9,9 % du total wallon) ; • Les 12 Maisons du tourisme luxembourgeoises ont accueilli près de 40 % de ka fréquentation de l’ensemble des Maisons du Tourisme wallonnes. L’économie sociale • 48 entreprises, associations ou initiatives innovantes reconnues ou agréées par les pouvoirs publics (agréées par les autorités régionales et fédérales compétentes). • Ces structures sont actives dans des secteurs d’activités diversifiés : bâtiments, espaces verts, conditionnement, Horeca, imprimerie, services de proximité, dans le domaine du nettoyage, du repassage, du transport…. • Le but social n’est pas exclusivement centré sur le profit, mais davantage orienté vers la recherche de plus-values sociétales : lutte contre l’exclusion sociale, respect de l’environnement, services à la collectivité, … . • Dont l’éthique se traduit par l’ensemble des principes suivants : > finalité de service aux membres ou à la collectivité plutôt que de profit, > autonomie de gestion, > processus de décision démocratique, > primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus. • 1.743,5 emplois directs (1492,88 en ETP) • 1.452 stagiaires (+ 47 article 60, Sine …) accompagnés dans le cadre de démarches de formation et/ou d’insertion socioprofessionnelle. • Le secteur de l’économie sociale en province de Luxembourg connait des disparités par arrondissement assez caractéristiques (en fonction du nombre et de la taille). L’accueil de la petite enfance • Au 31 décembre 2014, la province de Luxembourg dispose de 3.352 places d’accueil pour enfants de 0 à 3/6 ans. • Elle atteint ainsi un taux de couverture nettement supérieur à celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles, malgré de fortes disparités entre les communes.
144
• En 10 ans, le taux de couverture luxembourgeois a gagné 9 points, contre 6 points pour celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles. • L’accueil subventionné par l’ONE et l’accueil à caractère familial restent prépondérants, même si l’écart entre l’accueil à caractère familial et l’accueil en collectivité devient minime. Santé • En 2014, la densité de médecins généralistes actifs pour 10.000 habitants en province de Luxembourg (9,3) est proche de celle observée en Wallonie (9,8). • Entre 2000 et 2014, la densité de médecins généralistes décroît tant en province de Luxembourg qu’en Wallonie. • La densité de lits MRPA pour 1.000 habitants de 75 ans et plus au sein de la province de Luxembourg (83,0/1.000 hab) est relativement semblable à celle de la Wallonie (88,3/1.000 hab). • La densité de lits MRS pour 1.000 habitants de 75 ans et plus au sein de la province de Luxembourg (54,6/1.000 hab) est inférieure à celle de la Wallonie (69,4/1.000 hab). • En 2014, la densité de lits C, D et CD au sein de la province de Luxembourg est plus faible qu’en Wallonie. • En 2015, la province de Luxembourg compte trois maisons médicales (Durbuy, Libin et Arlon). Garde d’enfants malades à domicile • La province de Luxembourg compte 2 services de garde à domicile d’enfants malades ayant pour champ d’action l’entièreté de la province et accessibles à tous ses habitants. Le service aux enfants et aux jeunes en situation de handicap • Au 31 décembre 2014, la province de Luxembourg compte 2 services d’aide précoce, 5 services d’aide à l’intégration, 7 services résidentiels pour jeunes et 2 services « répit » de garde d’enfants/jeunes en situation de handicap. • En 2014, les services luxembourgeois d’aide ont suivi près du double de dossiers que ceux pour lesquels ils sont agréés et subventionnés.
Quelques secteurs à la loupe
145
LA PROVINCE DE LUXEMBOURG AU SEIN DE LA GRANDE RÉGION
6
6. La province de Luxembourg au sein de la Grande Région 6.1. Situation La Grande Région, située au cœur de l’Europe, est constituée de cinq régions de quatre pays différents : la Sarre, la Rhénanie-Palatinat, la Lorraine, le Grand-Duché du Luxembourg et la Wallonie. La province de Luxembourg se trouve ainsi au sein d’une vaste coopération transfrontalière dans différents domaines économiques, culturels, sociaux et politiques. Carte 6.1 – La Grande Région
Wallonie
Grand - Duché de Luxembourg
Rhénanie - Palatinat Sarre
Lorraine
Source : Rapport sur la situation économique et sociale de la Grande Région 2013/2014 - CESGR Tableau 6.1 – Chiffres clés de situation de la Grande Région, 2013 Sarre
Lorraine
Luxembourg
RhénaniePalatinat
Wallonie
Communauté germanophone de Belgique
Surface
Km²
2.569
23.547
2.586
19.853
16.844
854
65.400
Population
En milliers
994,3
2.350,6
537,0
3.990,3
3.563,1
76,1
11.435,3
PIB
En millions d’euros
32.056,0
56.346,2
45.477,6
121.579,0
97.675,5
1.666,3
353.190,7
Revenu disponible
Par habitant
18.715,2
18.012,8
29.808,1
20.694,4
16.998,3
15.796,0
19.229,7
Source : Rapport sur la situation économique et sociale de la Grande Région 2013/2014
148
Grande Région
La densité de population dans la Grande Région était de presque 175 habitants par km² en 2013. Elle varie beaucoup selon les régions et se concentre avant tout dans une zone centrale dépassant les frontières nationales en incluant toutes les composantes régionales ainsi que d’importants pôles économiques de l’espace de coopération : elle s’étend de Nancy, en passant par Metz et Thionville en Lorraine jusqu’à Arlon, Esch-surAlzette et Luxembourg et de Trèves jusqu’en Sarre, où elle rejoint de nouveau les territoires lorrains. Cette zone très dense est entourée d’une large ceinture verte de régions à structures plutôt rurales, faiblement peuplées, avec des espaces naturels variés et des paysages cultivés.
6.2. Le marché du travail37 En 2012, environ 4,87 millions de personnes exerçaient une activité dans la Grande Région. 88,4 % des actifs occupés dans l’espace de coopération ont le statut de salariés. Entre 2002 et 2012, la croissance de l’emploi dans la Grande Région a été supérieure, autant au niveau de la population active totale qu’à celui des salariés, à celle de la moyenne de l’UE-28. Cette évolution positive s’explique par le fait que la crise a provoqué moins de pertes d’emplois dans la Grande Région qu’à l’échelle européenne. Au sein de cette Grande Région, l’évolution depuis 2002 n’est cependant pas positive dans toutes les composantes : la Lorraine et la communauté germanophone de Belgique ont subi un recul constant des actifs occupés depuis 2009, et ont dû supporter des pertes d’emplois. En revanche, le Grand-Duché a enregistré un accroissement de l’emploi impressionnant. La Wallonie affiche aussi un bilan très positif (+11 % d’actifs occupés ; +12,6 % de salariés). L’emploi s’y développe plus positivement qu’en Belgique en général. L’analyse par secteur économique montre que la hausse de l’emploi ces dernières années dans la Grande Région est due principalement au secteur des services. Au sein de l’espace de coopération, les services ont un poids très élevé dans l’emploi en Wallonie et au Luxembourg. Tableau 6.2 – Taux d’emploi et de chômage au sein de la Grande Région, 2013. Sarre
Lorraine
Luxembourg
Rhénanie-Palatinat
Wallonie
Communauté germanophone de Belgique
Grande Région
Taux d’emploi
%
73,2
65,2
71,1
77,6
62,3
68,0
69,7
Taux de chômage
%
6,2
12,2
5,8
4,1
11,3
8,5
8,0
Source : Rapport sur la situation économique et sociale de la Grande Région 2013/2014
37 Source : Rapport sur la situation économique et sociale de la Grande Région 2013/2014 - CESGR
La province de Luxembourg au sein de la Grande Région
149
Le taux d’emploi global dans la Grande Région s’établit à 69,7 % en 2013. Au cours des dernières années, le taux d’emploi n’a augmenté que progressivement. Parallèlement à la hausse du taux d’emploi des femmes (64,2 % en 2013 ; 57,1 % en 2003), le taux d’emploi des seniors a augmenté : en 2013, au total 51,1% des personnes âgées de 55 à 64 ans exerçaient une activité dans l’espace de coopération. Le taux d’emploi des jeunes est quant à lui resté à peu près au même niveau qu’en 2003 (33,5 % en 2013). Le taux de chômage recensé dans le cadre de l’Enquête sur la Force du Travail (EFT) et harmonisé s’élevait à 8,0 % dans la Grande Région en 2013. Dans l’espace de coopération, la Lorraine enregistre le taux de chômage le plus élevé avec 12,2 %, le Rhénanie-Palatinat le plus bas (4,1 %). Depuis 2008, les deux régions allemandes ont connu une amélioration de leur situation. L’accroissement du chômage a été le plus fort en Lorraine. En 2013, 18,5 % des actifs âgés de 15 à 24 ans n’avaient pas de travail. Par ailleurs, en Grande Région, le taux NEET (jeunes déscolarisés, sans emploi ni formation, 15 - 19 ans) varie fortement dans les composantes régionales : à l’instar du chômage des jeunes, le taux recensé en Wallonie est largement supérieurs à la moyenne (14,4 % en 2013, pour la Grande Région), avec 19,2 %. Le taux en Lorraine est de 16,6 %, en Rhénanie-Palatinat et en Sarre respectivement de 13,0 % et 9,7 %. En Wallonie et au Luxembourg, les hommes sont nettement plus touchés, dans les régions allemandes les femmes sont en proportion un plus présentes. La Lorraine n’enregistre pas de différence entre les deux sexes.
150
6.3. Le marché de l’emploi transfrontalier dans la Grande Région Carte 6.2 – Flux frontaliers dans la Grande Région en 2013
En 2013, 35.590 personnes résidant en Wallonie occupaient un emploi au Grand-Duché de Luxembourg. 5.952 Wallons travaillent en Lorraine et 5.151, en Allemagne.
6.3.1. Les travailleurs frontaliers vers le Grand-Duché de Luxembourg Au 31 mars 2014, 29.521 habitants de la province de Luxembourg travaillent au Grand-Duché du Luxembourg. En 2000, ils étaient 18.633, soit une croissance de 58,4 % entre 2000 et 2014 (croissance de 8,4 % entre 2010 et 2014). Parmi ces 29.521 habitants de la province, 46,3 % proviennent de l’arrondissement d’Arlon, 23,2 % de celui de Virton, 17,4 % de Bastogne, 10,3 % de Neufchâteau et les 2,8 % restant de l’arrondissement de Marche-en-Famenne.
La province de Luxembourg au sein de la Grande Région
151
6.3.2. Les travailleurs frontaliers de la France vers la province de Luxembourg Graphique 6.1 – Evolution du nombre de travailleurs résidant en France et travaillant en province de Luxembourg, entre 2007 et 2014. 6.300 6.043
6.100 6.000
5.961
Frontaliers
5.900
5.600
6.109 5.967
5.842
5.800 5.700
6.210
6.150
6.200
5.631
5.500 5.400 5.300
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Au 30 juin 2014, les salariés résidant en France et occupés en province de Luxembourg sont estimés à 6.210 par l’assureur maladie-invalidité (INAMI). Toutefois, ce nombre est très probablement sous-estimé. En effet, seule une source nous permet de l’appréhender et elle prend en compte uniquement les travailleurs ayant bénéficié d’un remboursement pour soins de santé durant l’année écoulée. Ce flux de main-d’œuvre connaît un ralentissement de croissance depuis 2010.
152
6.4. Les forêts et les bois en Grande Région Tableau 6.3 – Les forêts et bois en Grande Région Lorraine
Luxembourg
Rhénanie-Palatinat
Sarre
Région Wallonne
Grande Région
Province de Luxembourg
Superficie forestière totale (ha)
882.000
92.150
839.796
102.634
554.600
2.471.180
231.650
Forêts privées (soit % de la superficie totale de la région)
35 %
54 %
27 %
29 %
52 %
39 %
47 %
Volume de bois sur pied (10³ m³)
174.000
28.159
244.051
30.073
113.070
1.17.871
49.390
Accroissement annuel (10³ m³)
6.300
680
8.656
1.134
3.750
4.104
non disponibles
Prélèvement de bois (10³ m³/an)
3.820
409
6.279
559
4.143
15.210
2.000
Entreprises et personnes physiques forêt bois
4.600
40
8.400
non disponibles
7.900
non disponibles
800
Sources: draaf Lorraine 2013- statistik.rlp 2013- statistik.saarland 2013 – emwelt.lu 2013 - OEWB 2015 - RND 2015
La Grande Région constitue un territoire boisé important qui lui confère une image de région « verte » émaillée de grands massifs forestiers (Ardenne, Eifel, Massif vosgien…). Le massif boisé est le principal bassin d’approvisionnement et de transformation du bois d’Europe. Sur une superficie totale de 65.400 km², plus d’un tiers est recouvert de forêts, soit 2,4 millions d’ha. Les forêts de la Grande Région sont diversifiées : • tant au niveau des essences qui la composent (1/2 feuillus comme le hêtre, le chêne, ….1/2 résineux comme l’épicéa, le sapin…) • qu’au niveau des propriétaires publics-privés Le tissu économique de la filière forêt-bois est caractérisé par des acteurs (plus de 20.000 sur la Grande Région) dont le statut professionnel est très diversifié – multinationales (papier, panneaux), PME, petites voire très petites entreprises et une multitude de personnes physiques-. Les sous-secteurs d’activités sont nombreux et vont de la culture et l’exploitation forestière à des transformateurs de différents niveaux (scieurs, menuisiers, charpentiers, lamellé-collé, panneaux, constructeurs bois).
La province de Luxembourg au sein de la Grande Région
153
6.5. L’agriculture en Grande Région Tableau 6.4 – Statistiques agricoles de la Grande Région 2013
Province de Luxembourg
Wallonie
Lorraine
Rhénanie-Palatinat
Sarre
Grand-Duché de Luxembourg
Grande région
Nombre d’exploitations (unités)
2.354
12.894
11.976
19.200
1.226
2.077
47.373
Surface agricole utile(hectares)
13.9809
713.606
1.139.363
707.000
77.924
13.043
2.650.936
Taille de l’exploitation (ha)
59.4
55.3
95.1
36.8
63.5
63.1
56.0
Bovins
333.435
1.176.540
936.279
344.900
5.286
193.623
2.656.628
Sources : SPF Economie, Statistics Belgium, Enquête agricole et horticole au 15 mai 2013, 2014 ; Agreste Lorraine, annuaire de la statistique agricole 2014 ;Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz , Die Landwitschaft, 2014 ;Statistisches amt Saarland, Lamdwirtschaft im Saarland, Ausgabe2015 ; STATEC, Agriculture, 2014 La Grande Région compte 47.373 exploitations agricoles couvrant une SAU de 2.650.936 ha, soit 40,5 % de son territoire. La province de Luxembourg représente 4.9 % des exploitations de la Grande Région et 5,2 % de sa SAU. La taille des exploitations de la Grande Région est de 56 ha en moyenne. Les exploitations de la province sont légèrement plus grandes : 59,4 ha. On dénombre 2.656.628 bovins en Grande Région. Par sa géographie et son climat, la province de Luxembourg est ultra spécialisée en élevage bovin. Il n’est donc pas étonnant que le cheptel bovin de la province représente 12,5 % du total de la Grande Région. On dénombre presque autant de bovins en province de Luxembourg qu’en Rhénanie-Palatinat.
154
SYNTHESE Territoire et population • La Grande Région est composée de 5 régions appartenant à 4 pays différents ; • 11,435 millions d’habitants en peuplent les 65.400 km² ; • D’importants massifs forestiers couvrent un peu plus d’un tiers du territoire et la Surface agricole utile (S.A.U.), un peu moins de la moitié (40,5 %). Le marché du travail • Elle compte 4,87 millions de travailleurs ; • Le taux d’emploi s’élève à 69,7 % et le taux de chômage à 8,0 % ; • La filière bois occupe 20.000 personnes et les exploitations agricoles sont au nombre de 47.373 ; • Le Grand-Duché de Luxembourg est moteur d’emploi.
Emploi frontalier • Au 31 mars 2014, 29.521 habitants de la province de Luxembourg travaillent au Grand-Duché de Luxembourg ; • Au 30 juin 2014, les salariés résidant en France et occupés en province de Luxembourg sont estimés à 6.210.
La province de Luxembourg au sein de la Grande Région
155
GRAPHIQUES Graphique 2.1 La pyramide des âges de la province de Luxembourg au 1er janvier 2015 Graphique 2.2 Evolution de la population (en valeur absolue) en province de Luxembourg de 1991 à 2015 Graphique 2.3 Evolution indicée de la population (1991 = 100) de 1991 à 2015 Graphique 2.4 Perspective de population 2014 – 2061 en valeur indicée (2014 = 100) par arrondissement Graphique 2.5 Evolution des taux bruts de natalité de 1997 à 2014 Graphique 2.6 Evolution des taux bruts de mortalité de 1990 à 2014 Graphique 3.1 Evolution indicée (2009 = 100) du nombre d’indépendants et aidants selon la nature de 2009 à 2014 – Province de Luxembourg et Wallonie Graphique 3.2 Répartition des indépendants et aidants selon le secteur – 2014 – Province de Luxembourg et Wallonie Graphique 3.3 Evolution indicée (2009 = 100) du nombre d’indépendants et aidants selon le secteur de 2009 à 2014 – Province de Luxembourg Graphique 3.4 Répartition des D.E.I. selon la classe d’âge (%), au 30 juin 2015 Graphique 3.5 Répartition des D.E.I. selon la classe d’âge et le genre, au 30 juin 2015 Graphique 3.6 Répartition des D.E.I. selon le niveau d’étude (%), au 30 juin 2015 Graphique 3.7 Répartition des D.E.I. selon le niveau d’étude et le genre, au 30 juin 2015 Graphique 3.8 Répartition des D.E.I. selon la durée d’inoccupation (%), au 30 juin 2015 Graphique 3.9 Répartition des D.E.I. selon la durée d’inoccupation et le genre, au 30 juin 2015 Graphique 3.10 Evolution indicée de la demande d’emploi (moyenne mobile sur 12 derniers mois, juin 2008 = 100) Graphique 3.11 Evolution du taux de bénéficiaires indemnisés pour incapacité de travail permanent pour 10.000 habitants, de 2004 à 2014 Graphique 3.12 Evolution indicée du revenu disponible par habitant (2008 = 100) Graphique 3.13 Répartition de la population en fonction du niveau d’instruction en 2014 Graphique 3.14 Evolution indicée (2008 = 100) du nombre mensuel moyen de bénéficiaires du RIS de 2008 à 2015 Graphique 3.15 Répartition des bénéficiaires du RIS année 2014 selon le genre Graphique 3.16 Répartition des bénéficiaires du RIS année 2014 selon la classe d’âge Graphique 3.17 Répartition des bénéficiaires du RIS année 2014 selon le groupe de nationalités Graphique 3.18 Répartition des bénéficiaires du RIS année 2014 selon la catégorie Graphique 4.1 Répartition des postes de travail salarié selon le secteur – 2013 – Province de Luxembourg et Wallonie Graphique 4.2 Evolution indicée (2009=100) des postes de travail salarié selon le secteur de 2009 à 2013 – Province de Luxembourg et Wallonie Graphique 4.3 Evolution annuelle indicée des opportunités d’emploi (1er semestre 2009 = 100) Graphique 4.4 Nombre de membres dans les pôles de compétitivité Graphique 4.5 Nombre de membres dans les clusters Graphique 5.1 Entreprises de la filière bois en province de Luxembourg 2015 Graphique 5.2 Evolution du cheptel bovin en Luxembourg belge de 1978 à 2014 Graphique 5.3 Evolution du cheptel allaitant et laitier en Luxembourg belge de 1978 à 2014 Graphique 5.4 Evolution indicée (1995 = 100) des arrivées et des nuitées hôtelières de 1995 à 2014 pour la province de Luxembourg et le reste de la Wallonie Graphique 5.5 Evolution indicée (1995 = 100) des arrivées et des nuitées dans les campings de passage de 1995 à 2014 pour la province de Luxembourg et le reste de la Wallonie Graphique 5.6 Saisonnalité de la fréquentation des Maisons du Tourisme par province, en 2014 Graphique 5.7 Evolution du taux de couverture et comparaison province de Luxembourg / Fédération Wallonie – Bruxelles Graphique 5.8 Evolution de la densité de médecins généralistes actifs, de 2000 à 2014 Graphique 6.1 Evolution du nombre de travailleurs résidant en France et travaillant en province de Luxembourg, entre 2007 et 2014
156
TABLEAUX Tableau 1.1 Tableau 2.1 Tableau 3.1 Tableau 3.2 Tableau 3.3
Comparaison de l’affectation de la SAU (2014) Population totale, superficie et densité, au 1er janvier 2015 Travailleurs salariés résidents – 2014 – Province de Luxembourg et Wallonie Taux de demande d’emploi et indicateur de demande d’emploi, au 30 juin 2015 Nombre et proportions (en %) de bénéficiaires indemnisés pour incapacité de travail permanente selon la nature de la maladie en 2014 Tableau 3.4 Evolution du nombre d’accidents sur le lieu de travail et le chemin du travail de 2005 à 2014 Tableau 3.5 Répartition annuelle moyenne des suites des accidents de travail selon le sexe en province de Luxembourg, 2012-2014 Tableau 3.6 Revenu disponible par habitant (en euros), chiffres absolus de 2008 à 2012 Tableau 3.7 Revenu disponible par habitant – indices par rapport au Royaume (RN = 100) de 2008 à 2012 Tableau 3.8 Proportion de personnes enregistrée dans la Centrale des Crédits aux Particuliers (CCP) de la Banque Nationale de Belgique (contrats défaillants) par rapport à l’ensemble de la population majeure en 2014 Tableau 4.1 Evolution du nombre d’entrteprises en province de Luxembourg, de 2004 à 2014 Tableau 4.2 Répartition sectorielle des entreprises en province de Luxembourg – 2014 Tableau 4.3 Nombre de radiations d’entreprises par secteur d’activités en province de Luxembourg – 2014 Tableau 4.4 Répartition des postes de travail salarié selon le secteur – 2013 – province de Luxembourg et Wallonie Tableau 4.5 Postes de travail salarié selon la taille d’établissement – 2013 – Province de Luxembourg Tableau 4.6 Opportunités d’emploi, selon le circuit de travail, au 1er semestre 2015 Tableau 4.7 Opportunités d’emploi gérées par le Forem Luxembourg, selon la catégorie professionnelle, au 1er semestre 2015 Tableau 4.8 Liste 2014 des métiers et fonctions critiques en Wallonie et difficultés de recrutement en province de Luxembourg Tableau 4.9 Evolution des investissements (en millions d’euros) Tableau 4.10 Evolution de la valeur ajoutée brute au prix de référence 2012 Tableau 5.1 Capacité d’accueil (lit/personne) par type d’hébergement et par province au 31/12/2014 Tableau 5.2 Répartition de l’offre totale d’hébergements touristiques Tableau 5.3 Arrivées, nuitées, durée et parts de marché des hôtels en 2014 Tableau 5.4 Arrivées, nuitées, durée et parts de marché des campings de passage en 2014 Tableau 5.5 Arrivées, nuitées, durée et parts de marché dans les parcs de vacances en 2004, 2010 et 2014 Tableau 5.6 Arrivées totales, nuitées totales, durée et parts de marché en 2014 Tableau 5.7 Origine de la clientèle des nuitées totales hors tourisme de terroir pour la province de Luxembourg en 2010 et 2014 Tableau 5.8 La fréquentation des hébergements de terroir en 2014 Tableau 5.9 La fréquentation des attractions touristiques en 2014 Tableau 5.10 Fréquentation des Maisons du Tourisme en 2014 Tableau 5.11 Les SCRL FS de la province de Luxembourg Tableau 5.12 Les SCRL FS agréées Entreprise d’Insertion (EI) en province de Luxembourg Tableau 5.13 Les entreprises de travail adapté (ETA) Tableau 5.14 Les CISP en province de Luxembourg Tableau 5.15 Les Organismes d’insertion socioprofessionnelle (OISP) en province de Luxembourg Tableau 5.16 Les I.D.E.S.S. en province de Luxembourg Tableau 5.17 Les Entreprises d’Insertion Fédérale en province de Luxembourg Tableau 5.18 L’économie sociale luxembourgeoise ; récapitulatif par type d’agrément Tableau 5.19 L’économie sociale luxembourgeoise ; récapitulatif par arrondissement Tableau 5.20 Evolution du taux de couverture et comparaison province de Luxembourg / Fédération Wallonie – Bruxelles Tableau 5.21 SAP : Dossiers agréés et subventionnés par l’AWIPH et dossiers réellement suivis Tableau 5.22 SAI : Dossiers agréés et subventionnés par l’AWIPH et dossiers réellement suivis Tableau 5.23 SRJ : Places agréées et subventionnés par l’AWIPH Tableau 5.24 Nombre et densité de médecins généralistes actifs pour 10 000 habitants, en 2014 Tableau 5.25 Nombre et densité des lits de MRPA et de MRS, situation janvier 2014 Tableau 5.26 Nombre de lits hospitaliers et densité pour 1.000 habitants par types de lits, 2014 Tableau 6.1 Chiffres clés de la situation de la Grande Région, 2013 Tableau 6.2 Taux d’emploi et de chômage au sein de la Grande Région, 2013 Tableau 6.3 Les forêts et les bois en Grande Région Tableau 6.4 Statistiques agricoles de la Grande Région
Chiffres et réalités
157
FIGURES Figure 1.1 Figure 1.2 Figure 3.1 Figure 3.2 Figure 5.1 Figure 5.2 Figure 5.3
Evolution de la surface agricole utile en province de Luxembourg de 1978 à 2014 Affectation de la SAU en province de Luxembourg (2014) Structure de la population en 2013 Synoptique de la demande d’emploi, au 30 juin 2015 Productions minérales en province de Luxembourg (en T/an) Répartition du nombre d’exploitations agricoles en Belgique, 2014 Nombre d’exploitations agricoles en fonction de la taille de 2001 à 2014
CARTES Carte 1.1 Carte 1.2 Carte 2.1 Carte 2.2 Carte 2.3 Carte 3.1 Carte 3.2 Carte 3.3 Carte 4.1 Carte 4.2 Carte 4.3 Carte 4.4 Carte 4.5 Carte 5.1 Carte 5.2 Carte 6.1 Carte 6.2
158
Répartition de la surface forestière en province de Luxembourg, en 2015 Carte géologique de la province de Luxembourg, en 2015 Indices Comparatifs de Mortalités par arrondissement de 2008 à 2012 Répartition et densité de la population par commune au 1er janvier 2015 Evolution de la population (en %) par commune de 2006 à 2015 Taux d’emploi par commune en 2013 Ratio nombre de frontaliers résidents de la province occupés au Luxembourg 2013 / population active occupée 2013 Nombre de D.E.I. et taux de demande d’emploi par commune, au 30 juin 2015 Ratio nombre de bénéficiaires annuels du RIS 2014 / population de 18 ans et plus au 01/01/2015. Postes de travail salarié par commune – 2013 et évolution 2009 - 2013 – Province de Luxembourg Répartition des parcs d’activités économiques en province de Luxembourg Taux d’occupation des parcs d’activités économiques Localisation des centres de connaissances publics en province de Luxembourg Taux de couverture par commune Localisation des services aux enfants et aux jeunes de moins de 18 ans en situation de handicap La Grande Région Flux frontaliers dans la Grande Région en 2013
Chiffres et réalités
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Ce document a été réalisé par l’équipe technique du REAL, qui rassemble : Frédéric DE CEULAER, Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg Marie-Caroline DETROZ, Ressources Naturelles Développement asbl Adeline DUSSART, le Forem Edith GOBLET, Direction de l’Economie de la Province de Luxembourg Catherine HABRAN, Instance Bassin Enseignement qualifiant – Formation – Emploi Sylvie LEFEBVRE, Promemploi Sophie MAHIN, Observatoire de la Santé de la Province de Luxembourg Pierre PEETERS, DER Alexandre PETIT, Idelux Frédéric ROUSSEAU, FTLB Delphine THEATE, NGE asbl Le secrétariat en a été assuré par Mélanie SAUSSU, Direction de l’Economie de la Province de Luxembourg Pour tout renseignement complémentaire : Coordination REAL Edith GOBLET Province de Luxembourg – Direction de l’Economie Square Albert 1er, 1 à 6700 Arlon. Tél : 063 21 26 36 e.goblet@province.luxembourg.be Graphisme et mise en page : Studio 36 – studio graphique de la Halle de Han 063 44 00 67 Copyright photos : FTLB / Pascal Willems Province de Luxembourg / Direction de l’Economie / Jacques Cornerotte IDELUX TV LUX
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