La Cité de l’Agriculture est un lieu de vie hybride. Elle conjugue des dispositifs existants : galerie culturelle, pôle de formation, restaurant, épicerie, ferme urbaine pour expérimenter un nouveau modèle sociétal et économique. Plateforme ou carrefour, la Cité de l’Agriculture vise à rassembler les synergies. Elle a pour finalité de participer à la transition agricole (du modèle conventionnel productiviste à la production locale et raisonnée). Elle questionne les schémas, les compare et renouvelle l’image collective de l’agriculture en la montrant sous un jour nouveau : dynamique, attractive, en mutation. Dans un contexte de perte du lien social, elle vise également à décloisonner le rapport entre urbains et ruraux / producteurs et consommateurs. Elle dispose de sources vivantes (animaux, ruches, poulailler collectif, installations hydroponiques et aquaponiques naturelles, jardin partagé) et non vivantes (expositions multimédia et artistiques, projections, visites, ateliers).
Galerie
⇀ Permaculture ⇀ Agroécologie ⇀ Agroforesterie ⇀ Apiculture biodynamique ⇀ Agriculture urbaine ⇀ Hydroponie éco-responsable
⇀ Expositions ⇀ Projections/ciné-jardins ⇀ Visites guidées (animaux) ⇀ Ateliers pratiques ⇀ Conférences
Formation
Lieu de vie
⇀ Hébergement ⇀ Restauration circuit ultra-court ⇀ Poulailler collectif ⇀ Jardin partagé ⇀ Librairie-boutique ⇀ Marché hebdomadaire
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La Cité de l’Agriculture est financièrement indépendante et autosuffisante dans son exploitation. Elle est pensée en écosystème selon un cercle vertueux qui nourrit son modèle économique. Elle repose sur cinq études de marché lui assurant sa viabilité économique. A terme, on parle de 20 emplois créés.
GALERIE
COFFEE WORK
RESTAURANT
EPICERIE
Production agricole
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La galerie - Questionner
Multimédia et didactique, le pôle muséologie compare, met en parallèle les schémas de production et sensibilise aux enjeux de la transition agricole. Pas de schéma muséal classique ni de grande histoire de l’agriculture : au travers d’expositions multi-supports (réalité virtuelle, 3D), il met en lumière les débats contemporains et questionne nos modes alimentaires. La grande part d’interactivité et de numérique1 permet d’interpeller des publics a priori peu intéressés par l’agriculture. Le pôle Art-griculture travaille sur la relation entre art et agriculture : agriculture et danse, agriculture et photographie, théâtre, peinture et cinéma. La ferme se visite et se vit. On y trouve des races rustiques et locales. Des ateliers autour de la traite, de l’entretien, de la transformation des produits laitiers et de l’alimentation sont menés au quotidien. Deux types d’ateliers de cuisine pour deux types de cibles : ateliers habitants et ateliers gastronomie. Ils ponctuent des cycles thématiques qui valorisent un produit local ou une activité (la trufficulture, le pois chiche, l’épeautre de Haute-Provence, la pomme-de-terre de Pertuis etc.)
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Le pôle de formation - Transmission et apprentissage
Les formations proposées favorisent le processus de transition vers le modèle de production et de consommation de demain. Permaculture, hydroponie éco-responsable2, potager agroécologique, apiculture, agroforesterie, petite agriculture urbaine, compostage : elles diffusent de nouveaux types de production agricole3. Deux niveaux sont proposés presque systématiquement. Le premier Sur un modèle proche du Musée de la Confluence, Lyon Culture de plantes sur un sol inerte, aussi appelée culture hors-sol, développé via un système aquatique en circuit fermé avec contrôle des intrants sans utilisation de pesticides. 3 Remarque : la Cité de l’Agriculture a vocation à démocratiser de nouveaux modèles de production. Elle pointe la diversité de l’agriculture. En cela, tous les modes de production peuvent être testés et diffusés, à condition que les tenants et les aboutissants soient expliqués, et qu’ils participent au développement qualitatif de l’alimentation. 1
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fournit les bases idéologiques et techniques nécessaires à la compréhension, le deuxième permet d’approfondir le sujet, de rencontrer les professionnels et de transmettre les outils pratiques pour conduire un projet. ▪
Le lieu de vie
L’accès au poulailler collectif, payant, permet de participer au quotidien de poules élevées en plein air et de découvrir la production d’œufs, un des aliments les plus courants de notre alimentation. Le forfait donne droit à choisir sa poule (1 ou 2 poules par habitant), dans l’idéal des poules de races différentes (objectif pédagogique) et à venir au poulailler tous les jours pour ramasser les œufs, entre autres. Des ateliers seront également organisés. Le jardin méditerranéen et la serre hydroponique approvisionnent le restaurant et servent de support pour des ateliers pédagogiques. L’hébergement (en fonction des possibilités du terrain) participe à la transition : on vient à la Cité de l’Agriculture pour apprendre, comprendre, manger mais aussi dormir et vivre une expérience différente. L’hébergement fonctionne à plein régime lors de la Fête de la Cité (juin) et pour les formations d’une semaine organisées chaque mois (de mars à octobre).
Les animations périscolaires et les prestations pour entreprises se font sur place. Elles sont choisies en fonction du type d’audience. Séminaires et mariages participent également au modèle économique ainsi que le restaurant (3 plats du jour bon marché le midi – réhabiliter une alimentation saine, de qualité, à prix raisonnable, du semi-gastronomique le soir) et la librairie-boutique. Spécialisée en agroécologie, biodynamie, permaculture et systèmes de production alternatifs, elle propose des produits dérivés de la Cité de l’Agriculture, des lombricomposteurs, des graines, du petit outillage, des ouvrages de vulgarisation, des manuels techniques et des denrées alimentaires estampillées Cité de l’Agriculture.
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En sus : Marché hebdomadaire le dimanche Relais Paniers marseillais
Le marché hebdomadaire et le pôle distribution de paniers font partie du rôle intégrateur que la Cité souhaite avoir. Intégrateur d’une part, relais et valorisation des initiatives de la métropole marseillaise d’autre part. Troisièmement, le fait de rassembler d’autres activités et prestataires dans l’enceinte de la Cité est un moyen supplémentaire pour faire venir un public qui ne serait pas forcément venu sans cela.
► Etude de marché -
grande amplitude de développement et de différenciation : aucun modèle de ce genre n’existe encore - pas de concurrence directe
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les modules de formations ou de sensibilisation à l’agriculture alternative sont rares et chers, ils affichent complet plusieurs mois avant leur tenue caractère statique des musées qui peinent à se renouveler, notamment les musées d’agriculture – la galerie propose une approche différente très grand nombre d’initiatives associatives et collectives dans le champ de la transition agricole et alimentaire à Aix et Marseille forte demande pour la dynamique agricole et alimentaire / secteur en croissance
► Enjeu territorial ▪ Provence-Alpes-Côte d’Azur - première région bio de France (10,5% de la Surface Agricole Utile contre 3,09% pour la moyenne nationale) - Avant-gardiste du circuit court : première initiative AMAP à Aubagne, 2001 - 178 AMAP, ce qui en fait le réseau le plus étoffé de France (12 500 familles, 47 000 consommateurs) - En parallèle, la région Provence Alpes Côte d’Azur fait partie des régions les plus impactées par l’artificialisation des terres agricoles4 ▪ Marseille - malnutrition dans les quartiers défavorisés, faible accès à une alimentation de qualité - réseau d’acteurs mobilisés - 2 millions de croisiéristes par an - une ville en plein changement sociétal, économique, touristique - 2è ville de France, avec ce que cela implique en termes de visibilité et de positionnement
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Marseille, Provence Alpes Côte d’Azur et France, l’aire d’influence de la Cité de l’Agriculture : zones de chalandise à court terme (hypothèse 1 et 2), moyen terme (3) et long terme (4)
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Même constat pour Rhône-Alpes, Ile-de-France, Alsace et Nord-Pas-de-Calais (chiffres Filière paysanne)
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► Pour qui ?
La Cité de l’Agriculture vise le grand public. La diversité des cibles assure sa viabilité économique. Cinq cibles sont privilégiées. La cible de proximité (aire géographique 1). Stimulée par les actions quotidiennes de la Cité de l’Agriculture, les habitants du quartier viennent chercher les œufs du poulailler collectif. Ils ont entendu parler de ce nouveau lieu, ont leur seau de déchets organiques chez eux (sensibilisation et animation menées en amont par la Cité de l’Agriculture), les enfants attendent l’âne et la carriole qui passent récolter les déchets organiques. Certains ont une parcelle au jardin partagé, d’autres viennent récupérer leur panier de légumes, boire un café, voir les animaux ou acheter du miel. Ils viennent participer à certains ateliers (cuisine, récolte, bocaux, transformation de produits). Ils vivent les micro-transhumances avec le troupeau qui s’occupera de l’entretien de certaines copropriétés. Les personnes qui ont commencé à adopter les principes d’une alimentation de qualité. Elles viendront chercher le produit, l’aide ou l’accompagnement théorique pour la transition de leur modèle de vie (individus en passe d’être sensibilisés ou qui le sont déjà) : classe moyenne et CSP+. Ce public est prêt à financer des formations, à acheter des articles de la boutique et à venir aux colloques et à la Fête de la Cité organisée une fois par an. Il vient également entre collègues manger au restaurant le midi (plats du jour) ou le soir en famille ou entre amis. Il est prescripteur auprès de son réseau, local ou national. Son réseau viendra suivre les formations de plusieurs jours et loger sur place (hébergement). Les scolaires (zones 1, 2, 3, 4). Un travail est mené avec les écoles, les collèges et les lycées avant l’ouverture. Un concours est organisé entre les établissements de PACA, en association avec eux. La Cité de l’Agriculture reçoit des sorties scolaires et des classes vertes (dortoirs, programme sur une semaine : ateliers à la ferme, introduction à la permaculture, préparation de repas, visite de la galerie et des expositions, petites expérimentations agricoles). Elle a l’agrément du Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Les entreprises (zones 1, 2 et 3) organisent ou viennent suivre des séminaires à la Cité de l’Agriculture. Le lieu est différent des endroits qu’elles ont l’habitude d’investir. Il est orienté nature et est agréable pour travailler. Elles y passent également des journées d’entreprises dont le programme est établi en lien avec elles (sur la base des activités proposées par la Cité de l’Agriculture). Les porteurs de projets professionnels. A ce jour, la demande en accompagnement est grande et l’offre très faible sur le territoire sud de la France. Il s’agit de personnes en reconversion professionnelle qui viendront suivre les formations et construire leur modèle économique ou de porteurs de projet souhaitant être hébergés (bureaux) et accompagnés. Un espace test/couveuse est alloué à cet effet sur une petite partie du terrain agricole.
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► Fiche technique Statut juridique : actuellement association de préfiguration de SCOP
Lieu recherché Périmètre Aix-Marseille Urbain ou périurbain Plusieurs hectares Bâti à réhabiliter Possibilité de construire (notamment une étable et des petites maisons passives)
Contact : Marion Schnorf marion@cite-agri.fr T- 0623933266 Sylvie Bougault sylviebougault@gmail.com T - 0658536828 Marseille, juin 2016
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