TALKING CITY

Page 1

1

2

3 4

6

5 7

9

10

TALKING CITY

METE KUTLU

8


COMMENT VILLENEUVE-SAINT-GEORGES S’EST TRANSFORMEE D’UNE VILLE BRUYANTE EN UNE VILLE PARLANTE ?

VSG/recherche/ 0 “the beginnings”......................................... 3 Localisation............................................................ L’Entretien............................................................... Ambience................................................................ Histoire.................................................................... Les flux..................................................................... Mental Maps............................................................ Premiers travaux cartographiques......................... Analyse cartographique sur la nuisance sonore....

4 5 7 8 10 11 12 19

VSG/projets/ 1 Opération Bulle de Son ............................ 25 L’objectif et références.............................................

26

2 Opération Sounwave................................. 27 Introduction ............................................................. 28 Evolution................................................................... 29

3 Silent City................................................... 30 Introduction...............................................................

31

4 City of Dionysus......................................... 32 Introduction............................................................... Recherche sur la perception..................................... Recherche sur les utopistes des années 60............. Redéfinition et réévaluation du son.......................... Le bruit dans l’histoire................................................ La théorie de limite...................................................

33 34 35 39 40 41

Introduction............................................................... Panaroma sonore par les interventions.................. Intervention: Le Silence sublimé............................. Intervention: Le Portrait du bruit............................. Intervention: Les Plantes qui communiquent.........

43 44 45 49 54

5 Talking City.................................................. 42

manifeste

6 Annexe: Delirium of An Architect............... 57

0

“ La musique, c’est du bruit qui pense. “ - Victor Hugo


LA PETITE COURONNE, VILLENEUVE-SAINT-GEORGES, Villeneuve-Saint-Georges est la dernière RER D de la Petite couronne. Le RER D frontière y se divise en deux.

SEINE-SAINT-DENIS

VILLENEUVE-SAINT-GEORGES DANS MOT VILLENEUVE-SAINT-GEORGES DANS UNUN MOT

25% POSITIF

10% MELANGE CULTUREL

10% DEGRADATION

10% ENCOMBREMENT

10% POLLUTION

Une ville est un organism assez complex. Elle a des aspects positifs et negatifs variés et de niveau d’importance different. Alors que souvent en tant qu’architecte on a besoin d’information utile dans un très peu de temps. Pour bien extraire les aspects de la ville qui sont remarqué profondement chez les habitant,je les ai demandé le premier mot, un nom ou un adjectif, auquel ils pensent quand on s’agit de Villeneuve-Saint-Georges.

VAL-DE-MARNE

VILLENEUVE-SAINT-GEORGES

5 4

75% NEGATIF

HAUTS-DE-SEINE

A partir de ces réponses intuitives des habitants qui sont déjà amené dans un discours architectural et sociologique par “la couleur de VSG”, j’ai récuperé les avantages et les problèmes principaux de VSG. - 75% des habitants pense à leur ville dans une manière négatif. - 10% des habitants pense que la pollution dans la ville est un problème cruciau. - 10% des habitants pense que leur ville est bien chargé et encombré. - 10% des habitants pense que l’aspect cosmopolite de VSG est une qualité assez remarquable.

PARIS

merde défavorisé respect sympa sale tranquille merde chômage agité triste campagne chargé pollution pauvre triste respect vieux chômage vieux mort crotte merde triste sensibilité vieux dégradé multi-culturel sombre ambiance merde abandonné cosmopolite mélange bruit abandonné bruit défavorisé mort gavant morosité fatiguant triste pourrie international poubelle limité chômage vieux poubelle mélange merde convivialité pauvre bordel pauvre morosité nul encombré tranquille mochetranquille morosité mélange nul triste merde international sale pollué merde poubelle convivialité bordel mélange dégradé vieux sombre racine triste mort

LOCALISATION


Cet entretient est fait le 7 et 8 octobre avec 80 habitants de differents âges, proffessions et communautés.

NOIR 14% .histoire triste .ville d’ouvrier .ville des chemineaux

.mélange culturel

Compréhension d’une ville avec des yeux étrangers n’est jamais facile. Une des manières la plus efficace à la comprendre, c’est en parlant avec ses habitants. Pourtant un discours se déroulant spontanément et temporairement entre un architecte et non-architecte, peut experiencer une perte d’information et amène à sa mal compréhension. Pour empêcher cette situation, faciliter le discours avec l’habitant et pour une architecture assez subjective qui parle à ses habitants; je suis parti de l’idée de couleur d’une ville.

LE DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES COULEUR DECOULEUR VILLENEUVE-SAINT-GEORGES

GRIS 38%

.manque d’animation dans la ville .population âgée .question de chômage .pauvreté .pollution .manque d’espaces verts .histoire triste .ville sombre et pas gai

.ville morte

officielle BLANC 2% .couleur de Villeneuve

.pollution

MARRON 2% ROUGE 8% .couleur de toit des maison .ancienne ville d’ouvrier .couleur de toit des maisons .avantages et inconvénients équilibrés

ORANGE 5%

VIOLET 2%

.sensibilité BLEU 9% .respect

JAUNE 9%

.couleur officielle de Villeneuve .couleur de traitement extérieur de la plupart des bâtiments .consommation du pastis le soir

.présence d’espaces verts (sur le plateau) .ambiance tranquille et sympa

VERT 11%

AGING MODERN CITY Je voulais savoir avec quelle couleur les habitants associent leur habitat, Villeneuve-Saint-Georges. Par exemple, pour moi la couleur de Paris est rouge comme on y trouve de l’amour et du passion. Pour 38% des habitants de VSG, leur ville est grise. Elle est triste et ne pas gaie.

7 6

AMBIANCE


HISTOIRE / CRUE DE LA SEINE CRUE DE LA SEINE, 1910EN 1910

HISTOIRE / LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE LA GUERRE... LA GUERRE...

8

9


LES FLUX

MENTAL MAPS

LES CROQUIS DESSINES PAR LES HABITANTS EN MENTAL MAPS FONCTION DES LIEUX DONT ILS SE RAPPELLENT LES CROQUIS DESSINES PAR LES HABITANTS AVEC LES LIEUX DONT ILS SE RAPPELLENT

LES LES FLUX FLUX QUI CONVERGENT AU CENTRE-VILLE CONVERGANTS 11


PREMIERS TRAVAUX CARTOGRAPHIQUES / INDONDATION DE LA SEINE

PREMIERS TRAVAUX CARTOGRAPHIQUES / NUISANCE SONORE

NUISANCE SONORE A VILLENEUVE-SAINT-GEORGES

J’AI MESURE LA NUISANCE SONORE AU CENTRE VILLE AVEC UNE APPLICATION IPHONE QUI PERMET DE MESURER LE dB

81 59 74 61 79 59 81 68 72 61 80

71

68 68 79 85 69 61 77 80 78 84 80 82

71 55 65 68 75 68

67 60 72 60

LES ZONES INONDABLES EN BLEU INONDATION DE LA SEINE

0

12

100 m

13

65


PREMIERS TRAVAUX CARTOGRAPHIQUES / NUISANCE SONORE PAR LES AVIONS NUISANCE SONORE PAR LES AVIONS

PREMIERS TRAVAUX CARTOGRAPHIQUES / TOPOGRAPHIE

TOPOGRAPHIE

14

15


PREMIERS TRAVAUX CARTOGRAPHIQUES / SUPERPOSITION: TOPOGRAPHIE - VOIES FERREES

PREMIERS TRAVAUX CARTOGRAPHIQUES / SUPERPOSITION: TOPOGRAPHIE - NUISANCE SONORE PAR LES AVIONS

SUPERPOSITION TOPOGRAPHIE CHEMINS DE FER SUPERPOSITION NUISANCE SONORE PAR LES AVIONS TOPOGRAPHIE

16

17


ANALYSE CARTOGRAPHIQUE SURDE LAVILLENEUVE-SAINT-GEORGES NUISANCE SONORE / LA COMPOSITION SONORE LE SYSTEME DE SUPERPOSITION: BLEU-ROUGE-JAUNE / VIOLET-ORANGE-VERT / NOIR

e Lég

nd

en

o re d so n u a iv e

65-70

Nuisa

B(A)

50-55 55-60 60-65

<50

L’Axe fort de nuisance sonore dans la direction est-ouest Un niveau très haut de nuisance sonore au centre-ville (Avenue Canton)

nce s ono re d ua ux avi on s

Il y a un avion qui passe par Villeneuve-Saint-Georges chaque 3 minutes. 40 connexion avec 150 pays 26 million passager par an

Sup Train s erp osit + Avi ion on son o

“Villeneuve-Saint-Georges est un Jukebox.”

re

Augmentation de nuisance sonore au centre-ville par l’intersection de deux axes sonores (Avion-Train)

Augmentation de nuisance sonore au centre-ville par l’intersection de deux axes sonores (Avion-Voiture)

Nu isan ce so n o

ZUSS (Zone Sonorement Sensible) au centre-ville

re d B(A)

>75

it i os a rp + Tr pe Su u res it Vo

au x re d u v o it u

res

ore so n s t io n o n p osi Avi Su p eritu res + Vo

70-75

in

65-70 60-65

on

55-60

s s+ o n o Av re io n s

50-55 45-50

250 trains passent par Villeneuve-Saint-Georges chaque jour.

Près de 50000 véhicules par jour passe par Villeneuve-Saint-Georges sur la RN6

<45

n iv e a u so n o

nd e

PREMIERS TRAVAUX CARTOGRAPHIQUES / SUPERPOSITION: TOPOGRAPHIE - VOIES FERREES - NUISANCE SONORE PAR LES AVIONS

Lég e

L’Axe fort de nuisance sonore dans la direction nord-sud Division de la ville en deux parties: Est-Ouest

re no o n s in s itio Tra s o + erp res Su p Voitu L’Axe fort de nuisance sonore dans la direction nord-sud Division de la ville en deux parties: Est-Ouest

L’Axe fort de nuisance sonore dans la direction nord-sud Un reseaux moins fort de nuisance sonore convergent au centre-ville

Lé g

18

en

<45 45-50 50-55 55-60 60-65 65-70 70-75

de

n iv

eau

so n o

re d

>75

ce san i u N

B(A)

19

so

du re no

au

n rai xt

s

1:27000


ANALYSE CARTOGRAPHIQUE / NUISANCE SONORE/ TRAIN

>75

ANALYSE CARTOGRAPHIQUE / NUISANCE SONORE / VOITURE

70-75

Près de 50000 véhicules par jour passe par Villeneuve-Saint-Georges sur la RN6

65-70

L’Axe fort de nuisance sonore dans la direction nord-sud Un reseaux moins fort de nuisance sonore convergent au centre-ville

60-65 55-60 50-55 45-50 <45

dB

L’Axe fort de nuisance sonore dans la direction nord-sud Division de la ville en deux parties: Est-Ouest

250 trains passent par Villeneuve-Saint-Georges chaque jour.

<45 45-50 50-55 55-60 60-65 65-70 70-75

>75

dB 20

21


ANALYSE CARTOGRAPHIQUE / NUISANCE SONORE / AVION

ANALYSE CARTOGRAPHIQUE / MULTIPLICITE SONORE

L’Axe fort de nuisance sonore dans la direction est-ouest Un niveau très haut de nuisance sonore au centre-ville (Avenue Canton)

dB Il y a un avion qui passe par Villeneuve-Saint-Georges chaque 3 minutes.

65-70

40 connexion avec 150 pays

50-55 55-60 60-65

<50

225 LIEUX DE D’IDENTITE SONORE DIFFERENTE

26 million passager par an

22

23


ANALYSE CARTOGRAPHIQUE / CONTRASTE SONORE

1

“ Il n’y a pas du bruit, que du son. “ - John Cage

24


OPERATION BULLE DE DE SONSON / OBJECTIFS ET REFERENCES OPERATION BULLE

METE KUTLU / P5

LES OBJECTIFS UNE VILLE QUI FAIS PARTIE DU GRAND PARIS POUSSE SUR LE BRUIT DEVIENT PROGRESSIVEMENT RICHE ATTIRE DES VISITEURS AVEC SON BRUIT AIME BIEN LE BRUIT PRODUIT D’ENERGIE PAR LE BRUIT

L’AMENAGEMENT ET LE CONTENU - LES EQUIPEMENTS: MUSÉE DU TRANSPORT PAVILLON SONORE (ref: Poème éléctronique) SALLE DE CONCERT ESPACES GASTRONOMIQUES, BARS, BOITE DE NUIT AU-DESSUS DES CHEMINS DE FER ESPACES PUBLICS - ENTRE LES EQUIPEMENTS: 1 - L’EXPERIENCE DU BRUIT 2 - L’EXPERIENCE DE PASSAGE DES PASSAGE SOUS-TERRAIN DES PONTS JEUX D’HAUTEUR AVEC LE SOL DES TERRASSE SUR LES CHEMINS DE FER LES TECHNIQUES SONORES L’ANTIBRUIT LES CHAMBRES ANECHOIQUE LES MURS DU SON DES MURS NON ORTHOGONAUX VARIATION DANS LES SURFACES

VISIBILITE SONORE DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES

1:10000

REFERENCES

2

“ La révolution industrielle avait donné à l’homme moderne, une plus grande capacité à apprécier les sons plus complexes. “

PHOTO PAR WINSTON LINK

MANHATTAN HIGH LINE

26

PAVILLON PHILIPS

- Luigi Russolo


CHEMINS DE FER

120 BATIMENTS CONCERNÉS

LE SON INAUDIBLE

RN6

AU COURS DU SON

AVENUE VALENTON

LES RESEAUX DU TRANSPORT ORGANISATION DE L’ESPACE PAR RAPPORT AUX RESEAUX DU TRANSPORT

SOUNDWAVE STABILISÉ

1

HABITATIONS

0

LES ACCÈS PIETON AU SITE

5

DEPLACEMENT DU PARKING AU SOUS-SOL

font leurs presences d’une manière extrème, l’objectif de cette intervention est de créer un nouveau centre-ville dans cette zone et un espace conçu pour les piètons où les habitants peuventt passer des bons moments avec lesquels ils associeraient les infrastructure du transport. Ainsi, leur perception change aussi et l’image de la nuisance sonore à Villeneuve-Saint-Georges se transforme du bruit (-) au bruit (+).

changer la perception de la ville par ses habitants. Après

Opération soundwave est une intervention d’urbanism à Villeneuve Saint-Georges qui vise à transformer la perception de la ville par ses habitants. Cette ville est perçue comme étant chargée, degradée, polluée et triste à cause de la convergence des infrastructure du transport. L’image négatif de ces infrastructures sont encore plus accentué par la forte présence de la nuisance sonore. En conséquence, il faut aussi trans-

UNE NOUVELLE TOPOGRAPHIE DE TRANSITION UN ESPACE CONÇU POUR LES PIETON

LE COTEAU ET LES ESPACES VERTS

RUE VOLTAIRE PROLONGÉE

ESPACE ANTI-BRUIT SOURCES DU BRUIT CACHÉES: LES VOITURES ESPACE TRAVERSÉ AU COURS D’UNE JOURNÉE BUREAUX, COMMERCES (GENERATEURS DU SON: SALLE DE SPECTACLE, PARKING AU SOUS-SOL CINEMA EN PLEIN AIR) FORME NON-ORTHOGONALE (REFLECTEUR DU BRUIT)

POINT CULMINANT DU SOUNDWAVE

LE SOUNDWAVE COMME ORGANISATEUR DE L’ESPACE OPERATION SOUNDWAVE / EVOLUTION DEBUT DU SOUNDWAVE AVEC LES SOURCES DU BRUIT (LES AVIONS, LES BATEAUX, CHEMINS DE FER, RN6) ESPACE DE SENSATION / BALCON DE LA SEINE EXPERIENCE EXTRAORDINAIRE DES RESEAUX DU TRANSPORT COUVERTURE SUR LES CHEMINS DE FER ET RN6

Coupe sur L’Avenue Canton EVOLUTION DU PROJET

16 HECTARES

CINEMA EN PLEIN AIR BUREAU HABITATION

SUPERFICIE DU LIEU D’INTERVENTION

BALCON DE LA SEINE COMMERCE SALLE DE SPECTACLE LA PLAINE

CONTRASTE TOPOGRAPHIQUE ACTUEL

LA SEINE ORGANISATION DE L’ESPACE AVEC LES LIGNES DE FORCE GENERÉES PAR LES PRINCIPAUX AXES DE CIRCULATION

OPERATION SOUNDWAVE / INTRODUCTION opération soundwave

INTERVENTION

DEMAIN

un projet sur la transformation de la perception d’une ville

AUJOURD’HUI

LES RESEAUX DU TRANSPORT CONVERGANTS

EXPLOSION MENTALE DES RESEAUX DU TRANSPORT PAR UN ESPACE PIETON

29 N

ZUSS (ZONE URBAINE SONOREMENT SENSIBLE)

28


SILENT CITY / INTRODUCTION

Silence / si.lɑs̃ / masculin emprunté au latin classique “silentium” /siˈlen.

3

ti.um/ silence, calme. “sileō” /ˈsi.le.oː/ I am silent Le silence est l’état d’absence de bruit. Aujourd’hui, on fait partie d’une société à la recherche du silence. Alors que le bruit des machines est une des moyennes qu’ils communiquent avec nous, parfois d’une manière invitante et parfois avertissante. Le projet « Silent City » est un projet critique sur la tendance de la société à abandonner la perception sonore à travers des dispositions révèlants le côté effrayant du silence par l’absurdité radicale et l’outil rhétorique de l’ironie. Cette idée a été développée à partir des réflexions sur les projets « d’utopie negative » de deux groupes d’architectes florentins; Archizoom et Superstudio. La recherche realisée pour Silent City est utilisée pour le développement de City of Dionysus et Talking City.

“ Dans l’atmosphère retentissante des grandes villes aussi bien que dans les campagnes autrefois silencieuses, la machine crée aujourd’hui un si grand nombre de bruits variés que le son pur ne suscite plus aucune émotion, en raison de sa petitesse et son monotype.” - Luigi Russolo

31


CITY OF DIONYSUS / INTRODUCTION

Dionysus /daɪ.əˈnaɪsəs/ dy-ə-ny-səs (Ancient Greek: Διόνυσος, Dionysos)

4

Dionysus est le dieu grec de la vignette, du vin, de la follie et de ses excès. Il n’est pas d’origine d’Olympie. Dans quelques mythes, il vient de l’Asie et dans d’autres, il vient de l’Éthiopie. C’est un dieu étranger qui amène de la follie et du désordre frénétique à l’Olympie et aux humains. Le projet « City of Dionysus » est un projet critique qui fait un constat sur la place de la machine dans la société d’aujourd’hui par un Operazioni par absurdum. L’idée est de créer une ville ludiquement bruyante, une ville de Dionysia, en créant une parallelité avec les flux bruyants du temps modernes qui sont des étrangers venant d’un monde non-vivant et froid, et Dionysus, le dieu étranger de la follie.

“ Quand un bruit vous ennuie, écoutez-le.”

- John Cage Dionysus. Illustration de Chronicle par Tom Murray


LE CONCEPT DE “LA PERCEPTION”: LE CONCEPT DE LA PERCEPTION

DES QUI SONT LES FACTEURS PRINCIPAUX DES PROBLEMES URBAINES LEPERCEPTION CONCEPT DE LAFLUX PERCEPTION

L’OBJET DISTAL

PRESENCE DES FLUX PAR LA NUISANCE SONORE

LA VISIBILITÉ DES FLUX

LE SON DES FLUX COMME ECHO DES PROBLEMES URBAINS POLLUTION

LE PERCEPT

SATURATION

LA PERCEPTION DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES PAR SES HABITANTS ET SES CAUSES

DEGRADATION

VILLE GRISE

STRATEGIE: L’EFFET DU CONTRASTE

SATURATION

POLLUTION

20980

/km2

PARIS

DES POUBELLES JETEES SUR LES RUES

DEGRADATION

6903

5351

/km2

/km2

CHOISY-LE-ROI

VAL-DE-MARNE

3528 /km2

VILLENEUVE SAINT-GEORGES

DES BATIMENTS DEGARDES (INSALUBRES)

DENSITÉ DE POPULATION

Dans ces deux cas, même si les carrée sont identique, leurs perceptions sont differents parce qu’on perçoit les objets toujours en lien avec leur contexte et tout ce qui les entourent. Dans le cas de VSG, on peut considerer le carrée comme la ville et le rond comme la nuisance sonore. En consequence, on peut constater qu’un changement dans la situation sonore va directement changer la perception de la ville.

60000

CO₂ NOx

360

250

COMPTABILITE DES FLUX (PAR JOUR)

COV 30820

CO LES GAZ D’ECHAPPEMENT

90000

71000

COMPATIBILITE DES PASSAGERS

34

2500

POPULATION DE VSG

35


RECHERCHE SUR LES LES UTOPISTES UTOPISTES DES DESANNEES ANNEES60 60 - icons of the 60s - mixture of visionary architecture, pop culture, art, situationist rebellion - don't demolish the existing, but float on it - embrace diversity and anarchy of the existing traditional city - take the processes to their limit, show their falsity and immorality by absurdity - any object can be the reflection of a megastructure principle/ fractal of an idea - "What makes contemporary architecture so boring is its principally formal preoccupations. Architecture's problem is no longer the function / expression opposition; that particular question is far behind us today. Even as he uses existing forms and creates new ones, the architect's principal concern has got to become the effect that it is going to have on the dweller's behavior and existence." Constant Nieuwenhuys - " A town is a tool." Le Corbusier, Urbanisme (Manifesto) - " Man walks in a straight line because he has a goal and knows where he is going; he has made up his mind to reach some particular place and goes straight to it." Le Corbusier - Walking Cities, Ron Herron: reaction to the hyperactive mobility so typical of New York, which makes the city seem like a transit corridor. - New York sustaining both polemical and ironic tension for Superstudio and Archizoom - Autobahnüberbauung, Georg Heinrichs - Berlin: a single 570m long building, traffic on the highway led through the building in a tunnel- no noise pullution - Henri Lefebvre: experimental utopia: an imaginative response to a concrete problematic. - 1964 - Megayear by Banham - Archizoom and Superstudio, a different reaction/ dystopic change to the megastructure concept. Through and ironic twist, they took a distant stance to their monumental designs and exercised radical criticism of the presumptuousness of modern architectural concepts - " I have been called immoral by architects. I suppose there many things in ONECITY that are immoral or at least physically dangerous. I don't necessarily consider ONECITY a good city to live in; it could be a nightmare. I don't think that is important. What's important is that it offers the investigation of abstract architectural space on an enormous and thus challenging scale." Will Insley, Opaque Civilasiton - Archizoom and Superstudio : not as a design that will actually be built but rather as a theoretical statement - not visions anticipating the future but rather as critical theories of the built and imaginary architecture of the modern society - rhetorical figure: irony - images as a specific form of discourse - dystopia: one fatal error undermining the whole scenario - design impulse to one wrong thing, one misfortune, one unintended consequence 36

SUPERSTUDIO ET ARCHIZOOM RECHERCHE RECHERCHE SUR ARCHIZOOM ET SUPERSTUDIO Archizoom and Superstudio : not as a design that will actually be built but rather as a theoretical statement not visions anticipating the future but rather as critical theories of the built and imaginary architecture of the modern society rhetorical figure: irony images as a specific form of discourse global projection of the city Archizoom: ironic rhetoric revealed in series of ruptures in the text, hinting the real intention: " Such a model for the city does not represent the alternative to present day reality, but rather that of the current reality on the level of a new critical consciousness." critical hypothesis of the system in which it already existed Superstudio: "Operazioni per absurdum" "sweet tyranny" Archizoom: "drive the mind of the system crazy" through absurd theoretical propositions irony is defined by the difference between what is intended and what is explicitly stated difference: the reality of a situation is expressed through its opposite no concrete solutions to problems not a model of the future but a critique of contemporary society and its architecture quasi-scientific style showing profound mistrust of system generating scientific discourses. the goal precisely is to avoid a coherent theory the sharpness of their critique is paired with the lightness of play, the dismal pictures of reality are illuminated by the poetry of the irrational radically of the absurd demonstratio per absurdum their format perfected in the late 60s: pairing sublime photomontages with lyrical narratives of dystopian life

37


RECHERCHE SUR ARCHIZOOM ET SUPERSTUDIO

SON REDEFINITION ET REEVALUATION DU SON ANCIENT GREEKS Platon nous dit la seule musique qui ne soit pas dangereuse pour la vie social, c'est la seule qui soit compatible avec l'ordre de la juste politique, c'est celle qui procède de l'arc, celle qui est d'essence mathématique. Autrement dit: abstraite. COSMOS - SON CREATION PAR LE SON

SUPERSTUDIO

DIEUX EGYPTIENS Ils sont né du son et pris forme lorsque Atoumn-Rê les a nommés

- LE MONUMENT CONTINU

MYTHRA Le dieu Zoroastrian est né de la prononciation de son nom.

- 12 CITÉS IDEALES

CREATION BRAHMANIQUE Prajapati a créé le monde à partir du son, de même que Dieu a créé l'univers par la vibration de la "Parole". LES DIEUX MAYAS Ils ont surgi des ténèbres, ont parlé et créé la lumière. MUSICA UNIVERSALIS DESTRUCTION PAR LE SON LEGENDE DE GILGAMESH Les dieux ont provoqué le déluge pour punir l'homme d'avoir fait trop de bruit. L'APOCALYPSE C'est la Tonnerre. C'est Babel. C'est la Guerre. L'Apocalypse fera éclater nos oreilles. HOMME - SON iPODS L'OREILLE" Biologiquement, elle précède tous les organes. Elle se forme dès avant la naissance. Elle serait opérationnelle dès la quatrième mois de la vie foetale. MUSICOTHERAPIE La musicothérapie remonte aux temps bibliques, quand David jouait de la harpe pour débarrasser le roi Saul d'un mauvais esprit. LA COMMUNICATION AURALE ARCHITECTURE - SON IANIS XENAKIS Philips Pavillon Expo 58 AMPHITHEATRE GREC MUR DU BRUIT SALLE DE SPECTACLE DISCOTHEQUE STUDIO DE REPETITION LIEU DE CULTE

38

39


LE BRUIT DANS L’HISTOIRE

LA THEORIE DE LIMITE

BRUIT AVANT PLINE L'ANCIEN, HISTOIRE DE LA NATURE (1er siècle) C'est un endroit si extraordinaire que Licinius Mucianus, légat de la province, se targue d'y avoir célébré un banquet avec dix-sept compagnons de table, couché sur des lits de feuillage que l'arbre fournissait à profusion, protégés du vent et du bruit de la pluie.

ANALYSE HISTORIQUE DE LA RELATION “ESPACE - MUSIQUE” ET LA THEORIE DE LIMITE

La voix humaine, le bruit d'une trompe, les coups ne les dérangent pas, il faut un grand fracas et une grande violence pour les effrayer. La capacité auditive est illustré par un seul exemple étonnant: le jour où la ville de Sybaris en Lucanie fut détruite, quelqu'un entendit le bruit de la bataille depuis la ville d'Olympie en Grèce. D'où a-t-elle pu faire sourdre un bruit aussi sonore et proportionnellement aussi puissant? (moustiques) Et que dire des dents qu'elle a données au taret pour faire des trous dans le chêne avec un bruit si caractéristique... Les femmes disent que dans la rue le bruit de leurs perles leur ouvre le passage plus surement que ne le feraient les licteurs du consul.. On voit l'éclair avant d'entendre le tonnerre bien qu'il se produisent en même temps : il n'y a là rien d'étonnant puisque la lumières est plus rapide que le son. L'éclat et le bruit sont simultanés selon les lois de la Nature. JUVENAL SATIRE 3 (1er siècle) Umbricius claims insomnia causes disease and death in the Roman city. He also claims too much food causes death. The noise of the Roman street would keep a poorman awake in his lodgings , only� a rich man (living away from the street) would get unbroken sleep.

PAS DE LIMITE (AUTOUR DU FEU)

LIMITE SIMPLE

LIMITE COMPLETE

LIMITE COMPLEXE

He imagines the noise in the streets in Rome at night would keep “the doziest sea cow of an emperor awake” .This relates to the Emperor Claudius who had a habit of cat napping in public . The problem was that traffic was not allowed into Rome during the day or at least the 10 hours aſter dawn. Traffic would enter the city at night and thus it would become very noisy. Other catastrophes in the city are mentioned – falling tiles , chamber pots emptied out of windows are imagined by Umbricius and mentioned as perils of city life but it’s an exaggeration to boost his idealised vision of life in the country.Nevertheless it seems that despite legislation against building a house larger than 60ſt, “skyscrapers” were oſten built taller than that. Upper stories were where poor people had apartments and windows looked out over the road from upper stories -� hence the complaint about the noise by Umbricius. More likely Umbricius’ name is symbolic . Umbra means ghost in Etruscan (native Italian) .Umbricius departs at sunset to go to Cumae – the entrance to the underworld . Is Umbricius a real person or more likely symbolic for the old Roman virtues that appear to be fleeing Rome? BRUIT AUJOURD'HUI

* EXPERIENCE DU SON DENSE, FORTE ET CONTROLEE

LES NOUVEAUX MOYENNES DE TRANSPORT Avions, trains, voitures, bateaux... L'ELECTROMENAGER Lave-vaisselle, lave-linge, aspirateurs... LES EQUIPEMENT D'UN LOGEMENT Chasses d'eau, ascenseurs, canalisations...

40

41


TALKING CITY / INTRODUCTION

TALKING CITY

5

La vue est lumière. Le son est ténèbres. La vue est à portée de main. Le son vient de loin. La vue explique. Le son pare de mystère. La vue est vérifiable. Le son est légendaire.

L’IDENTITE SONORE DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES EST TRÈS CONTRASTEE ET COMPLEXE. UNE INTERVENTION URBAINE VISANT A DEBERRASER LA VILLE DE SON BRUIT EST INUTILE ET POURRAIT CONDUIR A DES SOLUTIONS PARTIELLES OU IRREALISTES. LE BRUIT, LE SON ET LE SILENCE SONT DES ELEMENTS INDESPENSABLES ET INDISSOCIABLES DE LA VIE MODERNE. ILS CONSTITUENT LE CARACTERE ET L’IMAGE DE LA VILLE. AUJOURD’HUI IL EST NECESSAIRE POUR UNE INTERVENTION URBAINE DE PRENDRE COMPTE DE CES ELEMENTS. IL FAUT LES TRAITER COMME UN ENSEMBLE, LES STRUCTURER ET LES FAIRE RESSORTIR AFIN DE DONNER A LA VILLE SON IDENTITE SONORE. TALKING CITY REQUALIFIE L’IDENTITE SONORE COMPLEXE DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES. LE PROJET VISE LA CREATION D’ ESPACES D’EXPERIENCE SENSORIELLE TRES FORT ET VARIES AFIN DE RENDRE LA VIE DES HABITANTS PLUS AGREABLE ET ANIMÉE.

LES JEUX SUR L’OUIE ET LA VUE AFIN D’ALTERER LA PERCEPTION

Robert Murray Schafer 43


TALKING CITY / PANAROMA SONORE PAR LES INTERVENTION LE PANORAMA SONORE

N

TALKING CITY / INTERVENTION SILENCE SUBLIME / INTRODUCTION

LE SILENCE SUBLIMÉ

INTERVENTION: CONSTRUCTION D’UNE SALLE D’EXPOSITION 1

EXPERIMENTALE SUR LA QUESTION DU BRUIT ET QUI EST REPRESENTATIVE DU DESIR DE LA VILLE POUR AVOIR DU SILENCE THEME: PERCEPTION DE LA VILLE EN SILENCE LOCALISATION: PLACE PIERRE SEMARD, CENTRE VILLE

2

GARE VSG

N LA MAIRIE

RN6

LA GARE VSG INTERVENTION: LE SILENCE

3

PLACE PIERRE SEMARD

4

6

PLAN D’IMPLANTATION

59

7 9 14 10 15

8 12

1 : 15000

44

PLACE PIERRE SEMARD DEPUIS LA GARE VSG 45


4

3

2

5.5 m

SALLE D’EXPOSITION LA VILLE EN SILENCE

LE ROND-POINT

1

LA PASSERELLE LA VILLE BRUYANTE

1-VILLE BRUYANTE

PLACE PIERRE SEMARD

L’ESCALIER L’ASCENSION POUR LE SILENCE

Avec triple-vitrage sur ses 3 cotés, cette pièce permet les gens à percevoir leur ville d’une manière differente, en silence.Est-ce qu’on va se sentir bien à l’aise et heureux où sourd et oppressé?

2-CHAMBRE SEMI-ANECHOIQUE Après cet environnement très bruyant, ils passent à son opposé. Cette une pièce sans fenêtre, sans bruit et meme sans écho. 3-SALLE D’EXPOSITION Déjà amenés à une experience sensorielle sur le bruit et le silence, ils sont maintenant face à des informations sur la nuissance sonore à Villeneuve-Saint-Georges. 4-VILLE SILENCIEUSE

La passerelle élève les visiteurs à 5.5 m au-dessus du sol. Ils font une experience complete du dynamisme et du bruit de la ville par la vue et l’ouïe.

40 m²

N

50 m²

1:100

25 m²

TALKING CITY / INTERVENTION SILENCE SUBLIMÉ / L’ORGANISATION DE L’ESPACE 14 m

10 m

Plan

1:200

RUE DE PARIS

TALKING CITY / INTERVENTION SILENCE SUBLIMÉ / ELEVATION

ELEVATION

47 46


TALKING CITY / INTERVENTION SILENCE SUBLIMÉ / DETAILES

36 mm 2 x 12 mm 3 x 4 mm Remplissage gaz argon 2 Couches peu émissives

Barre d’espace

TRIPLE VITRAGE

LE BRUIT EXTREME

LE SILENCE EXTREME

TALKING CITY / INTERVENTION LE PORTRAIT DU BRUIT / INTRODUCTION

LE PORTRAIT DU BRUIT

LA SITUATION PARTICULIERE DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES SUR LA QUESTION DE L’IDENTITE SONORE EST CREE PAR LA STRATIFICATION ET LE CONVERGENCE DES FLUX. CEUX-CI CREE AUSSI DES VUES EXTRAORDINAIRES DANS LA VILLE. LE PORTRAIT DU BRUIT EST UNE INSTALLATION QUI ANIME LA VIE DES HABITANTS EN S’EN SERVANT. IL VISE A DECOUVRIR L’INFLUENCE DE LA VUE DU BRUIT SUR L’HABITANT. EST-CE QU’EN VOYANT LA SOURCE, LE BRUIT GAGNE UN SENSE OU PEUT-ETRE NOTRE SYMPATHIE? INTERVENTION: REAMENAGENER ET STRUCTURER L’ESPACE PUBLIC ENTRE RUE PIERRE MENDES - FRANCE ET RUE DE PARIS EN FACE DE L’ENTREE DU PARKING THEME: COMMENT PERCEVOIR LE BRUIT DES MACHINES A VILLENEUVE-SAINT-GEORGES?

L’EFFET DU CONTRASTE

EN DE

S-F

RA

NC E

LA SEINE

LLE

NEU

VE-

LE-

ROI

INTERVENTION: MAISON DU BRUIT

20 cm 15 cm

EN

UE

DU

8M

AI

19

45

90°

Un dièdre en mousse de mélamine

Rotation

Répétition

STRUCTURE ANECHOIQUE 48

IS ED EP AR

LES CHEMINS DE FER

E VI

RU

TD

RU

PON

EP

IER

RE M

LE PARKING

AV

PLAN D’IMPLANTATION

49


6.5 m

FRICHE

TALKING CITY / INTERVENTION LE PORTRAIT DU BRUIT / PERSPECTIVE MISE EN VALEUR

RUE PIERRE MENDES - FRANCE METTRE EN VALEUR DE L’IDENTITE SONORE DE VSG PAR UN PARCOURS VISUEL ET SONORE

51

1:100 PLAN MASSE 50

TALKING CITY / INTERVENTION LE PORTRAIT DU BRUIT / PLAN COUPE AA

13 m

RUE DE PARIS PLAN MASSE 1:100


TALKING CITY / INTERVENTION LE PORTRAIT DU BRUIT / LES 3 PORTIQUES

TALKING CITY / INTERVENTION LE PORTRAIT DU BRUIT / LES ASPECTS DU LIEU LES FLUX / SOURCES DU BRUIT

HABITATION / RECHERCHE DU CALME

7m

RUE DE PARIS

RUE PIERRE MENDES - FRANCE

LIEU D’INTERVENTION EN TANT QUE ZONE DE TRANSITION CONTRADICTIORE

COUPE AA’

Couloir aérien

1:00

Av. du 8 Mai 1945 Les Chemins de fer La Seine Rue Pierre Mendès - France

STRATIFICATION VERTICALE DES SOURCES DU BRUIT

RUE PIERRE MENDES - FRANCE

RUE DE PARIS

LES TROIS PORTIQUES FORMANT UNE PERSPECTIVE RENAISSANCE

CIRCULATION PIETON ACTUEL 52

53


TALKING CITY / INTERVENTION LES PLANTES QUI COMMUNIQUENT / INTRODUCTION

TALKING CITY / INTERVENTION LES PLANTS QUI COMMUNIQUENT / DIMENSIONNEMENT VENTILATION ENTREE

LES PLANTES QUI COMMUNIQUENT VENTILATION

MEME S’IL EST IMPERCEPTIBLE PAR L’OREILLE HUMAINE, LES PLANTES FONT DU SON. AVEC DES MICROPHONES SPECIAUX, ON PEUT ENTENDRE L’EAU QUI MONTE VERS LEURS FEUILLES A TRAVERS LEURS TIGES. SI LES ARBRES SOUFFRENT DE LA SECHERESSE, LES SCIENTIFIQUES PEUVENT MESURER LES EMISSIONS ACOUSTIQUES QUI SE PRODUISENT PAR LA CAVIATION ET L’EMBOLIE AU SEIN DE LA PLANTE. LES SONS CREES AU COURS DE LA JOURNEES SONT DIFFERENTS QUE CEUX DE LA NUIT. ILS EVOLUENT AUSSI AVEC LES SAISONS DE L’ANNEE.

20 m

ENTREE 10 m

Superficie : 200 m² TYPE “SERRE HOLLONDAISE”

BUISSON

N

EQUIPEMENTS

PLANTES DE PETITES TAILLE

l’E

ur

op

e

HABITATION

5.3 m

GAZON

Av .d e

SERRE INTERVENTION

SOL

INTERVENTION

ARBRE FORT DE VILLENEUVE BOIS COLBERT JARDINS FAMILIAUX

Chemins de la Grange

PLAN D’IMPLANTATION

54

L’ORGANISATION DU JARDIN

55


TALKING CITY / INTERVENTION LES PLANTES QUI COMMUNIQUENT / ECOUTER LES PLANTES

LA SERRE D’ECOUTE DES PLANTES

57 56

6 What can be done with a toilet? What did it mean yesterday? What does it mean today?

Mete Kutlu


ANNEXE / LE MANIFESTE “DELIRIUM OF AN ARCHITECT”

DELIRIUM OF AN ARCHITECT

Buildings are no less alive than people. They have a birthday, an adolescence; they reach maturity, grow old and finally find silence in a cold death. Each one of them has a character and a way of thinking, just like every person is different in his tastes, his ideas and his feelings. In this sense, I would go as far as saying that buildings do live just like us. Since all living creatures interact with each other, buildings and people have influences on each other as people live in and with architecture. Let’s think of a studio flat occupied by someone who enjoys watching TV and placed a huge television on one of the walls, later the same studio is occupied by someone who enjoys reading books and placed a big bookshelf on the same wall. In these two cases, even though the wall has not changed, because of the differences of the inhabitants in their life styles, tastes and characters, the wall’s meaning, feeling and function have completely changed. What is more interesting for me than this human influence is the influence of architecture on people. During a speech addressing the English Architectural Association in 1924, Winston Churchill said “There is no doubt whatsoever about the influence of architecture and structure upon human character and action. We make our building and afterwards they make us. They regulate the course of our lives.” This strong bind and interaction between architecture and humans happen at many levels in various ways and contexts. The built environment around us shapes our lives. It defines how we live, what we think of a living room, what we would do in it and how we would feel in it. We adapt ourselves to the space in which we are present. We do what we want or need according to the very logic and organization of the space. However, this adaptation happens in a very progressive and familiar way, moving smoothly, with such little interference that we have no clue of its process. It’s happening by itself. So, without even realizing it, we form expectations about the spaces that we will encounter in the future. These expectations are further strengthened by our fast paced lifestyles with continuous experience of the same spaces; home, work, home; or spaces that are created by similar expectations. Because of this repeated experience of similar spaces, we start living in them without really thinking about how or why we act in the way we do. We stop questioning and live as if our life, as a whole, is just a routine. Many architects and sociologists criticise the fact that people no longer look at what is around them. People have lost, or more correctly have been forced to lose interest in it because of their fast, busy and tiring urban lifestyles. On the way from home to work, we look at the virtual digital screen of our mobile phone and text with a friend or put headphones and break our relationship with the world around us. It seems that people are lost between their jobs, bills, iPods, mobile phones, computers and TV. It seems that people are stuck in Baudelaire’s simulacrum, became numb and don’t know what they are actually living. It seems that people are unaware of what is around them. It seems that people are taking a train from one stop to another without knowing where these places are on the map. I believe that people should sometimes jump from the train and walk to their destination, learn and understand the journey the train makes. Even though our lives force us to give importance only to the arrival at the destination, I think our lives gain meaning by the journey itself. By knowing what is on the journey, maybe farms and cows, maybe cities and factories; the obstacles on the journey and how the train manages to pass them, we will reach to happiness, creativity and success at our destination. Or maybe, we will come to like walking or another way we’ve found to arrive at our destination and begin using this method. In the context of architecture and people, the conclusion here would be that the numbness and unawareness of the society about what is around them should be prevented in order for inhabitants to see other possibilities of spatial organization and lifestyles, leading to a better appreciation or perhaps a dislike of the habitat. This also must be prevented in order for the world of architects to have an open-minded design approach and see various other possibilities of architecture. Even though similar critiques and conclusions have already been made about the subject, society’s loss of interest in what is around them could not have be prevented.

58

ANNEXE / LE MANIFESTE “DELIRIUM OF AN ARCHITECT”

Instead of looking for solutions in other domains such as sociology and economics, maybe architects should critique architecture and try to find a solution within architecture, itself. I believe that the solution to this problem is an architecture that is capable of triggering the interest, the senses and the reflection of people. In fact, after Derrida, a post-structuralist French philosopher, came up with his idea of “deconstructivism” in the 60s, architects like Peter Eisenmann and Zaha Hadid (Deconstructivist Architecture at MoMA in 1988), influenced by Derrida, proposed a new expressive architecture. Their buildings trigger the senses, draw attraction and break down the routine and the clichés. However, their concern was mostly the exterior skin of the building and transforming it into a plate of expression by using geometry. Even though I find this kind of an approach very successful in achieving its goal, the movement was a reaction to the coldness and extremeness of rationality of the modernists, whereas I would like to put in question the very notion of “rationality” with the purpose of freeing people from restrictive customs, structures and false rationality. Since the modern times, we always look for the cheapest, the shortest, the easiest, and the most efficient as if we were some robots working by algorithms. The rising notion in our lives is: the Ratio. Why so Rational? Why not madness? Why not feelings? Why not dreams? Why not irrationality? Why not the longest, the slowest and the hardest? I would like to focus on the stereotypes, the clichés and the expectations of people about any kind of space, which is essentially based on a rational way of thinking; and break them all, do the contrary. An architecture based on irrationality, the unexpected, the surprise and the impossible. This kind of an approach will reawaken the individual and finally make him realize the space he is in and appreciate or dislike it but, in any case, it gives the individual the possibility of conscious preference. Mistakes and imperfections should not be seen as negative heuristics. On the contrary, as the mistakes and imperfections of people make them unique, special, particular and loved, a building’s character is defined and made unique by its imperfections, too. One of my favorite television programs is “It’s Always Sunny In Philadelphia” which has already broken many television rules with its assault on mores, racial boundaries and religious taboos. On the new season the character “Mac” who was a young good-looking guy in the first season suddenly appears as a big fat guy who gained 50 pounds. It caught my attention and I became more interested in the program. The co-creator of the series Rob McElhenney (Mac) explains this sudden onset of obesity; which is a kind of imperfection, as, “It came when I was watching a very popular sitcom, and I noticed the people were getting better and better looking as the seasons were going on. I thought that what we were trying to do on Sunny was the deconstruction of the sitcom.” The important point, which leads to an interesting result here, is that humanity’s desire for the ideal sometimes causes them to overlook the facts. If this is understood, presenting an imperfection to a society always looking for perfection would lead to a shocking effect and a certain revival. In this approach, not only the architecture is questioned, but the society and the way we live is questioned, too, since its focus is not the clichés and stereotypes about architecture that exist for architects, but instead the ones existing for society. In this way, it can also be considered as an experimental approach leading to redefinition of any kind of space and questions like, “What can be done with a bathroom?”, “What did it mean yesterday? And what could it mean today?” or “What if we put a huge fountain in the middle of a bathroom?” It is a way to discover all the possibilities of design for a space in the 21st century society. Another strong tool can be mockery because of its critical aspect. For example, the toilets of an important public building are placed on the front façade. When the viewer outside the building states that he finds the building very beautiful, he would be actually looking at the toilets. It is also a very artistic approach as I think the act of imagination is, by nature, art itself. I think of an architect as being just like a painter. A painter has his tools; many kinds of brushes, pencils, paints, and each comes with its own particular application technique. The artist uses these tools, knowing how to hold that brush or apply that kind of paint, and creates a unique piece of art. The architect has different kinds of spaces as his tools, such as toilets, kitchens, rehearsal rooms, or receptions etc., each again coming with its proper basic rules - such as the act of cooking happens in the kitchen-. He uses these tools, knowing the essential principals of spaces, and creates a unique piece of art. However, in some cases, the artist doesn’t respect the traditional way of using a specific tool and he uses a tool in the way that another tool is used. He mixes and shuffles the principals of his tools. I think the architect can do the same and shuffle the principles of spaces since they are already bound to change in time. For example, the meaning of the bedroom in the 19th century was the place where people go to sleep and nothing else could happen there, whereas today, we would watch TV, study and even eat in our rooms. Since the functions and the meaning of a certain space is changing constantly, why not question the use of it today by incorporating defunctionalism and imagination? In 1924, André Breton included in the Surrealist Manifesto a phrase by poet Pierre Reverdy; “a juxtaposition of two more or less distant realities. The more the relationship between the two juxtaposed realities is distant and true, the stronger the image will be – the greater its emotional power and poetic reality.”. As for architecture, the functionality, morphology and sensibility of a certain space can be juxtaposed with a concept completely out of architectural context, or with the meaning of a different kind of space in order to produce illogical and startling effects.

59


ANNEXE / LE MANIFESTE “DELIRIUM OF AN ARCHITECT”

My approach is highly subjective and artistic, intending to pose questions and reveal the answers lying in the person himself. Hence, an explanatory example of such an approach would consist of questions and a certain way of approaching a problem instead of absolute oppressive information. I’d like to talk about hospitals because most of the people think that this kind of an approach would be appropriate only for recreational and entertainment related areas, such as opera houses, cultural centers or parks. Even though such spaces could evidently be the subject of this approach, since the real objective here is to question the society and the way we live, I think hospitals can and should be a subject, too. First of all, we should pose the question “What comes to mind when we think of an hospital?” and try setting out the stereotypes. I would say, a building painted white, gray or some cold color both on the outside and inside, long endless corridors with artificial lighting and a particular smell. It brings a picture of a very boring, banal, functional, “ugly”, modernist, rationalist, cold and soulless building filled with sick waiting patients to my mind. Then, I would ask myself “What does a hospital mean to me?”. It’s a place where people need hope, look for a little smile, want to feel loved and be healed. Of course, they’re looking for doctors but it is also a place where we want to be with our family and friends and don’t want to feel alone or insecure. We look for any kind of help. So, instead of a hospital which constantly reminds the patient that he is at a hospital, that he is sick like many others and giving him nothing but coldness and pessimism, it should instead be a place that gives hope, love of life, ways to enjoy it, means of distraction and that can even make people forget their sickness. It is also known that many incurable illnesses can be sometimes cured by placebos, thought and simply love of life. I would like to ask, “Could architecture be that placebo?” We, as architects, always say that architecture is not like painting a picture and that it is about the society and the way we live, it even influences human behavior; hence I think that architecture of the unexpected, of irrationality and of surprise is very much capable of creating a design that can have the qualities I have just laid out for a hospital. Clearly, there are some functional requirements such as ease of access and speed etc. However, the challenge of the architect should not be creating the most efficient or best functioning design but rather creating a design respecting these requirements that also goes beyond them and has other qualities and objectives. After breaking down the first layer of clichés and arriving at a higher goal in the very meaning of hospitals, we can continue and break down the clichés that exist for various parts of the building such as the waiting room, cafeteria, patient rooms, halls, toilets, garden etc. We can create disturbances, unexpected impressions, excitement, and bring life to the building by including unexpected openings to outside, rooms with unusual lightning, halls shaped in many different ways, spaces with contrasting colors or materials and by many other ways only limited by our imagination. This is the architecture of madness, of a delirium. This is the very beginning and the very end of the world, as we know it. It is not only about architecture. It’s about love and life. It’s about you. It’s about me. It’s about the constant change. It’s the lost part of our society. It’s the creativity of a mad man we see every day in the subway. It’s about the fall of Cogito and Descartes’s famous phrase “I think, therefore I am” which reflects a falls mindset as explained by Michel Foucault, a French philosopher who died from AIDS in the 80s. I’m also aware of the fact that as I write these lines they will no longer be my ideas and whoever agrees with them will be actually agreeing with whatever they understand from them. However, this doesn’t prevent me from writing them. It actually encourages me. I like the uncertainty of resulting reactions.

METE KUTLU

60


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.