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L’escalier, joyau du bien immobilier
from Casamag 2023
by MetroComm AG
L’escalier n’est plus uniquement un élément de construction pratique servant à relier les différents étages et niveaux du bâtiment. Il joue de plus en plus un rôle décoratif, et il fait aussi partie intégrante du design de la maison.
Pour choisir l’escalier approprié, le maître d’ouvrage devra tenir compte de la hauteur d’étage, mais aussi du style d’aménagement et de l’architecture de la maison. À l’intérieur, les escaliers épousent le décor de la pièce dans laquelle ils sont construits. À l’extérieur, ils complètent l’apparence d’un bâtiment et peuvent considérablement mettre en valeur le bien immobilier. Certains escaliers sont un vrai régal de beauté et d’élégance. Toutefois, les aspects esthétiques ne sont pas le seul élément décisif dans le choix d’un escalier : les considérations de sécurité sont tout aussi importantes. En raison des exigences élevées en matière de sécurité, les escaliers font souvent l’objet d’une construction sophistiquée. Aucun compromis n’est permis, tant en termes de structure que de qualité des matériaux.
Des calculs exacts garantissent la sécurité
Un bon escalier est avant tout un escalier sûr. Le calcul préalable des dimensions appropriées en matière de pente, de largeur d’escalier et de hauteur de rampe selon les normes de sécurité offre une garantie de sécurité optimale pour l’escalier prévu. Une fois ces dimensions connues, le propriétaire sera en mesure de se décider pour ou contre la construction d’un escalier intérieur, et le cas échéant de choisir le type d’escalier à construire. Pour un escalier intérieur, par exemple, une largeur minimale de 80 centimètres est prescrite. Un escalier aux marches plus étroites peut être inconfortable à emprunter. Le nombre de marches nécessaires dépend de la hauteur de l’étage. Une pente de 16 à 18 centimètres est recommandée. Si l’on dispose de plus d’espace, l’escalier pourra naturellement être construit avec une pente plus douce. Si la pente est trop raide, le risque de chute est plus élevé et l’escalier peut s’avérer inconfortable. La profondeur de marche ne doit pas être inférieure à 29 centimètres. Pour plus de confort, il faut prévoir un espace d’un mètre en bas et en haut de l’escalier. La main courante doit être placée à une hauteur de 90 à 110 centimètres, et à une distance minimale de cinq centimètres du mur. La distance entre les barreaux de la rampe ne doit quant à elle pas dépasser 12 centimètres pour garantir la sécurité des enfants. Un escalier bien éclairé est également plus sûr. Des interrupteurs doivent être placés en bas et en haut de l’escalier de manière à être facilement accessibles.
Le tracé et le plan déterminent le type d’escalier
Pour choisir l’escalier approprié, le maître d’ouvrage devra tenir compte de la hauteur d’étage, mais aussi du style d’aménagement et de l’architecture de la maison. S’il ne trouve pas son bonheur dans le commerce spécialisé, il peut faire appel à un constructeur qui fabriquera l’escalier en fonction de ses souhaits personnels, en tenant compte des spécificités propres du bâtiment. Le tracé de l’escalier est très important, car il détermine sa facilité d’utilisation. Les constructeurs proposent un éventail très vaste de formes, les plus courantes étant les escaliers en colimaçon, en pyramide, coniques, en
harpe, suspendus, à limon et flottants. On peut également opter pour une forme hybride, ou une installation personnalisée aux formes originales. Les escaliers droits sont sans aucun doute les plus répandus. Caractérisés par une structure claire aux lignes épurées, ils sont gourmands en espace et on les réserve par conséquent souvent aux maisons plus spacieuses. Ce type d’escalier est en règle générale conçu comme un classique escalier à limon, ou comme un escalier suspendu à entretoises. Il peut être à simple ou double volée, la variante à simple volée étant une forme simple qui relie deux étages sans palier. Dans l’escalier à double volée, un palier intermédiaire relie les deux volées de marches.
Les matériaux de construction, classiques et autres
Un escalier doit répondre à des exigences à la fois pratiques et esthétiques et doit bien entendu s’intégrer au reste du décor. Il existe aujourd’hui une multitude de possibilités dans le choix de matériaux pour construire un escalier : pierre, bois, métal, verre, béton, et même carbone, ce dernier étant aujourd’hui souvent présenté comme le matériau de construction du futur. Bien entendu, les différents matériaux de construction peuvent également être combinés entre eux. Lors du choix, il est en tout cas recommandé d’assortir le ou les matériaux au style de la maison. De nouveaux matériaux qui reprennent l’aspect de matériaux éprouvés et offrent des propriétés améliorées ont également fait leur apparition sur le marché.
Pour les escaliers aussi, le bois a une longueur d’avance
Le bois est un matériau éprouvé pour la construction d’escaliers. Il est durable et relativement facile à transformer, se prêtant aux formes et aux designs les plus variés. Les teintes naturelles des différentes essences offrent également une grande variété : l’érable est clair, le cerisier tirant sur le rouge, le noyer ou le chêne fumé plus sombres. Pour les escaliers très fréquentés, on privilégie les essences d’arbres à feuilles caduques, plus résistantes, mais aussi le mélèze, un résineux. Le bambou, extrêmement résistant et en outre rapidement renouvelable, a également trouvé sa place dans les escaliers. Le bois de placage, comme par exemple des panneaux de particules ou agglomérés, est également une option prisée en raison de son prix attractif. Qui opte pour un escalier en bois devra toutefois veiller à sa remise en état au bout de quelques années. De plus, les surfaces en bois nécessitent un entretien spécial pour rester en bon état plus longtemps. L’association de cette matière première naturellement renouvelable à d’autres matériaux classiques s’avère très attrayante sur le plan esthétique. Une structure en acier peut être adoucie par des marches en bois. Dans un escalier en béton, les marches peuvent être recouvertes de bois, ou on peut opter pour une rampe en bois pour rehausser l’apparence générale de l’escalier. Grâce à son excellente capacité de charge, l’acier permet de réaliser des structures d’escalier très fines et d’une grande élégance. Les surfaces peuvent être peintes, ou simplement recouvertes d’un vernis transparent pour que reste visible la teinte « brut d’atelier » de l’acier non traité. S’il s’agit d’un escalier extérieur, on veillera à appliquer une couche de protection antirouille. Les marches devront en outre être revêtues d’une protection antidérapante pour accroître la sécurité. Les escaliers en béton sont également de plus en plus prisés, notamment en raison de leur grande longévité. Un escalier en béton apparent ou à revêtement individuel peut être installé à l’intérieur comme à l’extérieur, et est pratiquement indestructible. Il convient toutefois d’amortir les bruits d’impact, un peu plus élevés que pour les autres matériaux classiques.
Aménager un escalier dans un espace réduit
Qui dispose de peu de place entre ses quatre murs ne doit pas nécessairement renoncer à un bel escalier. Des variantes moins encombrantes, avec des marches encastrées et une rampe installée à fleur de limon, constituent une bonne solution. En cas de manque de place extrême, on peut également remplacer les marches droites conventionnelles par des marches courbes. Les escaliers escamotables offrent d’excellentes possibilités d’aménagement dans un espace réduit. Lorsqu’ils ne sont pas utilisés, ils sont intégrés dans le mur et servent d’élément de design. Par rapport à l’escalier droit, l’escalier quart tournant est une variante moins encombrante qui peut offrir de nombreuses possibilités d’aménagement. Il est par conséquent souvent privilégié dans les maisons individuelles et les appartements duplex. Ce type d’escalier est caractérisé par une volée ininterrompue de marches avec un coude de 90 degrés environ. Les marches droites peuvent être complétées par des marches en spirale en haut ou en bas de l’escalier, ce qui permet à la fois une grande souplesse d’agencement et un gain de place supplémentaire. L’escalier en colimaçon reste toutefois imbattable en matière de gain de place. Cette variante peut également être planifiée et réalisée à une date ultérieure, par exemple lors de l’aménagement des combles. L’escalier en colimaçon ne doit pas être confondu avec l’escalier tournant classique, qui prend nettement plus de place. Les marches sont fixées radialement à un pilier central continu, le fût. Cette structure permet une circulation confortable tout en autorisant des diamètres réduits, à partir de 125 centimètres. L’escalier en colimaçon convient aussi à merveille pour un escalier extérieur, en veillant toutefois à respecter les prescriptions de construction correspondantes.