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Comment surviennent les incendies et comment les éviter
from Casamag 2023
by MetroComm AG
La Suisse connaît chaque année quelque 10 000 incendies de bâtiments. Les responsables directes des décès et blessures qu’ils provoquent sont le plus souvent non les flammes elles-mêmes, mais les fumées qu’elles dégagent. Bon nombre de ces feux sont dus à l’inattention ou à la négligence, et pourraient être évités. La prévention reste donc de mise.
Pour éviter les incendies dans leurs habitations, les propriétaires prennent en règle générale certaines précautions. Lors de la construction, on recourt par exemple davantage à des matériaux résistants au feu. Les matériaux de construction ne se comportent pas tous de la même façon face au feu : le bois de la charpente, par exemple, s’enflammera plus facilement, tandis que ce risque n’existera pas avec les pierres ou les éléments en béton dont sont constitués les planchers, les cloisons et les plafonds. Pour les maisons individuelles, la loi n’impose pas de prescriptions très contraignantes en matière de protection incendie. Le maître d’ouvrage conserve une liberté quasi totale dans le choix de ses matériaux. Toutefois, il est impératif de prendre en compte leur inflammabilité, et ce dès le stade de la planification. Les matériaux de construction sont en effet classés en différentes catégories selon leur inflammabilité. Pour une sécurité maximale, il est recommandé de privilégier des matériaux non inflammables ou difficilement inflammables.
Une protection efficace contre les incendies
Si le feu se déclenche malgré tout dans la maison, les systèmes d’alarme intégrés contribuent à limiter les dégâts. Citons notamment les détecteurs de fumée, que l’on trouve aujourd’hui à prix tout à fait abordable dans le commerce spécialisé. Ces appareils peuvent être installés facilement au plafond sans l’aide d’un professionnel. Ils fonctionnent sur piles et communiquent entre eux sans fil, par ondes radio. Par exemple, si la machine à
laver prend feu à la cave et provoque un dégagement de fumée, le signal d’alarme sera également transmis aux autres pièces de la maison. Pour un fonctionnement fiable des détecteurs de fumée, il convient de les faire contrôler par un professionnel une fois par an. Cette intervention est généralement payante. Pour la sécurité des personnes, il est important que chaque habitation soit équipée de détecteurs de fumée. En cas d’incendie, les occupants peuvent se retrouver encerclés par les flammes, ou être victimes de graves brûlures. Toutefois, le plus grand danger réside dans la fumée dégagée par le feu, car celle-ci peut provoquer des intoxications au monoxyde de carbone. Curieusement, en Suisse, il n’est pas obligatoire d’installer un détecteur de fumée dans les logements privés.
Associer alarme antieffraction et alarme incendie
La solution la plus sûre, mais aussi la plus onéreuse, consiste à s’équiper d’une alarme incendie, en sachant que l’on devra débourser pour cela jusqu’à 10 000 francs par an. Ce système est directement relié aux services des pompiers. Les propriétaires déjà équipés d’une alarme antieffraction pourront sans trop de frais supplémentaires lui adjoindre un système de détection de fumée. Dans ce cas, le respect des normes strictes édictées par l’Association des établissements cantonaux d’assurance incendie (AEAI) est facultatif. En cas d’incendie et d’apparition de fumée, le dispositif envoie un message à la centrale d’alerte chargée de la sécurité antieffraction, qui transmet immédiatement l’information aux pompiers.
Comment les incendies se déclarent dans les habitations
Appareils électriques défectueux ou encore raccordement électrique non conforme – ce sont là deux exemples des multiples facteurs pouvant déclencher un incendie. D’autres raisons peuvent être le manque de précaution auprès d’un feu ouvert, comme les couronnes de l’Avent dont les bougies sont allumées, ou les cheminées contenant encore des braises. Avant de s’absenter de son logement, on s’assurera donc que toutes ces sources de danger sont éliminées. La fascination bien connue des enfants pour les feux ouverts constitue également un risque potentiel. La concentration en monoxyde de carbone peut augmenter en cas d’incendie, mais aussi lorsque la pièce reste longtemps sans être aérée. Ce gaz inodore et incolore peut se dégager des cuisinières ou des appareils de chauffage non étanches sans être détecté. Pour prévenir ce risque, ont été mis au point des capteurs électrochimiques qui vérifient toutes les quatre secondes la concentration en monoxyde de carbone dans l’air ambiant. Dès que celle-ci dépasse les 43 parties par million, le capteur déclenche une alarme qui se désactive automatiquement lorsque la concentration redescend en-dessous du seuil critique. Un disjoncteur combiné – en langage technique « dispositif de détection de défaut d’arc » – sert à protéger un circuit électrique contre les arcs électriques parasites. Il assure au sens strict une protection contre les mauvais contacts sur les installations à basse tension. Ces appareils analysent l’intensité et la tension électrique et coupent le courant en cas d’apparition de variations caractéristiques des défauts d’arc. Ils évitent ainsi les phénomènes de surchauffe au niveau des points de contact défectueux ou à la jonction entre deux conducteurs. Les disjoncteurs combinés permettent ainsi d’éviter près de la moitié des incendies dus aux installations ou aux appareils électriques.
Sauver des vies à moindres frais
Les pompiers et les assureurs recommandent vivement l’installation de détecteurs de fumée, qui sont des appareils autonomes fonctionnant sur piles. La plupart des modèles sont des systèmes optiques faisant appel au principe de la diffusion de la lumière : un rayon infrarouge est émis à intervalles réguliers à travers la chambre de fumée ; les parois sombres de celle-ci absorbent la lumière, et la cellule photo-électrique située hors du champ du rayon ne reçoit pas de lumière. Mais lorsque la chambre de fumée est emplie de petites particules de fumée, le rayon infrarouge se disperse. Il se diffuse dans la chambre et vient toucher la cellule photo-électrique, qui active alors le système électronique et déclenche une alerte.
Une mesure permettant de se prémunir efficacement contre les conséquences graves des impacts de foudre consiste à installer un parafoudre. Selon leur puissance, les impacts de foudre occasionnent parfois des destructions importantes sur les bâtiments. Les matériaux de construction comme le bois, par exemple, contiennent de l’eau, de la résine ou des huiles essentielles qui peuvent se vaporiser et produire une explosion en cas d’impact de foudre. Ou bien le feu peut se déclencher sous l’effet de la chaleur dégagée par la décharge électrique. Le puissant champ électromagnétique de la foudre peut aussi endommager gravement, de manière indirecte, les bâtiments ou les appareils techniques. Les conduites électriques ou les tuyaux en métal peuvent également être touchés. Le choix de la méthode de protection contre la foudre dépend du type de bâtiment à protéger. Les paratonnerres, qui sont des parafoudres extérieurs, interceptent le courant de foudre afin de minimiser les risques d’incendie et d’autres dommages. Les appareils que l’on utilise actuellement fonctionnent selon trois principes.
Protection contre la foudre globulaire
Les systèmes de protection contre la foudre globulaire sont adaptés à tous les types de bâtiments. Au préalable, il convient d’identifier les zones susceptibles d’être frappées par la foudre ; on y implante ensuite les dispositifs de capture.
Méthode de l’angle de protection
Cette méthode s’appuie sur le principe des angles de protection. Principalement utilisée pour les bâtiments industriels, elle fait appel à de grandes tiges de paratonnerre également appelées « mâts capteurs », dont la hauteur est déterminée selon le volume du bâtiment à protéger : celui-ci doit en effet se trouver dans l’angle de protection du mât. Cette méthode déploiera toute son efficacité sur des bâtiments de forme simple. Si des parties de bâtiment sortent de la zone couverte, une protection séparée sera nécessaire. Enfin, troisième procédé : la méthode des mailles, qui fait appel à un réseau de conducteurs de capture implantés sur le toit. Cette forme de protection est à réserver aux surfaces planes.
Les parafoudres intérieurs servent à préserver des dommages les appareils techniques. En effet, les impacts de foudre provoquent des surtensions qui se transmettent via les câbles électriques, même s’ils se situent à une certaine distance. Pour calculer à quelle distance se trouve un orage, il suffit de compter les secondes qui s’écoulent entre le moment où l’on voit l’éclair et le moment où l’on entend le tonnerre. En divisant par trois le nombre de secondes comptées, on obtient la distance à laquelle se trouve l’orage en kilomètres.
Que faire en cas d’incendie ?
Lorsqu’un incendie se déclenche et que les pompiers ont été avertis, les occupants de l’habitation peuvent prendre eux-mêmes quelques mesures pour minimiser les dégâts. Si cela est possible, ils peuvent par exemple utiliser un extincteur, qui pulvérise un agent extincteur sous haute pression pour éteindre le feu. Toutefois, ces interventions ne permettent d’étouffer que les petits incendies ou les incendies naissants. Si l’on souhaite faire l’acquisition d’un extincteur, on se renseignera d’abord sur les divers types et modèles disponibles, qui se différencient les uns des autres par leur contenance, leur prix, mais aussi par l’agent extincteur qu’ils contiennent. Celui-ci peut se présenter sous forme de mousse ou de poudre. Certains modèles contiennent par exemple de la poudre ABC, d’autres de la mousse étouffant le feu, d’autres encore du dioxyde de carbone ou de l’eau mélangée à un additif.
Protection anti-incendie – un sujet «chaud» ?
Le feu fascine l’être humain depuis la nuit des temps. C’est également encore le cas aujourd’hui, pour autant qu’il ne s’agisse pas d’un incendie de ville destructeur. La protection anti-incendie est une interaction entre des mesures propres aux constructions et des mesures d’organisation complétées par des installations techniques.
Une interaction adéquate accroît la sécurité pour les gens, les animaux, les biens, les infrastructures et l’environnement. Toute une série de précautions utiles en font partie – ces dernières ne sont pas forcément coûteuses, par exemple :
Détecteurs avertisseurs de fumée Les détecteurs avertisseurs de fumée sont autant d’assureurs-vie actifs : ils sont fixés et installés discrètement au plafond pour fournir leurs services pendant 10 ans sans se faire remarquer : ils détectent les plus petites particules de fumée et alarment les personnes présentes – mais ce n’est pas tout : ils transmettent l’alarme au détecteur avertisseur de fumée de la pièce d’à côté.
Extincteurs et couvertures d’extinction Immédiatement après la détection d’un incendie, ils sont les outils de «premier secours» : ils conviennent de manière idéale aux débuts d’incendie. Leur maniement est très simple et lorsqu’un extincteur est correctement utilisé, il est extrêmement efficace – pour autant que l’extincteur soit chargé du bon agent extincteur. Il existe ainsi des extincteurs spéciaux pour des feux de graisses et d’huiles. Chaque ménage et chaque bureau devrait disposer d’un extincteur ou de couvertures d’extinction car malgré les interdictions de fumer, les risques d’incendie sont encore là.
Installations de détection d’incendie Les installations de détection d’incendie font partie d’une solution globale. Elles relient tous les détecteurs d’incendie installés dans le bâtiment à la centrale. Les données des détecteurs de fumée y sont analysées et traitées avant que les alarmes correspondantes soient données. Simultanément, il est possible d’activer une commande en cas d’incendie et de prendre de premières mesures visant à éviter une propagation de l’incendie.
Installations d’extinction Les installations d’extinction sont en mesure de reconnaître très tôt des débuts d’incendie – plus elles y arrivent rapidement, mieux c’est. On distingue entre des installations d’extinction à eau, à gaz et des installations d’extinction spéciales dans les exécutions les plus diverses. Pour les établissements de la restauration et les cuisines industrielles, des systèmes d’extinction automatiques pour cuisine sont idéales pour combattre des incendies d’huiles et de graisses.
Entretien Bien que les installations techniques anti-incendie ne s’utilisent que rarement, voire jamais, leur entretien régulier et systématique est indispensable. Cela permet de contrôler et de garantir le bon fonctionnement de l’installation de protection anti-incendie. Après ces travaux d’entretien, le propriétaire de l’immeuble dispose ainsi à nouveau d’une installation de protection anti-incendie prête à fonctionner.
Conseils et instruction Nos spécialistes de la protection anti-incendie sont à votre disposition tant pour des conseils que pour une séance d’instruction. Contactez-nous si vous devez résoudre un problème lié à la protection anti-incendie : «MINIMAX – systèmes de protection antiincendie» et «Tout d’un seul et même fournisseur».
Contact : MINIMAX AG, Stettbachstrasse 8, 8600 Dübendorf, 043 833 44 55, www.minimax.ch