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Aéronautique Navale (5) Ami(e) Internaute, Ce cent-cinquième diaporama est le sixième d’une série de diaporamas sur l’Aéronautique Navale en Algérie de 1945 à 1962. Il concerne la section Morane-Saulnier 500 de la DBFM (escadrilles 4S et 5S). Faites le circuler sans restriction ! Merci à l’ARDHAN et à son historien Robert Feuilloy (Association pour la recherche de documentation sur l’histoire de l’Aéronautique Navale www.aeronavale.org) et aux propriétaires des photos dont les noms apparaissent entre parenthèses.

Pour l’histoire de l’aviation en Algérie que je réalise, je recherche des photos, des documents, des récits et des témoignages, merci d’en parler autour de vous. N’hésitez pas à me demander les diaporamas précédents. Bien cordialement. Pierre Jarrige. Jarrige31@orange.fr

http://www.aviation-algerie.com


Escadrilles 4S et 5S - Section Morane 500 et DBFM La 1ère Demi Brigade de Fusiliers marins (1ère DBFM), à trois bataillons, est créée le 10 juillet 1956 avec des rappelés de la classe 53/1. Son effectif est de 3 000 marins. Elle débarque fin juillet 1956, aux ordres du CV Pierre Ponchardier, et prend en charge le secteur de Nemours. Elle est occupée à la surveillance de la frontière et à des activités sanitaires, éducatives et sociales auxquelles s'ajoutent les opérations de grande envergure et de dures missions au nord de la frontière algéro-marocaine, dans le djebel Fillaoussène, dans le secteur du barrage et le long de l'oued Saftar, dans le djebel Moukra. Dissoute en mars 1962, la DBFM comptera à son actif la mise hors de combat de 3 000 rebelles et la récupération de 900 armes au prix de 187 morts et 254 blessés. L'honneur de la DBFM est d'avoir été une des rares unités qui, en bravant les règlements et les consignes du régime, a sauvé ses Harkis en les ramenant en France et en les sauvant d'une mort atroce. L'Aéronautique Navale détache à Nemours, à partir du 16 mai 1956, des pilotes, des mécaniciens et des radios pour mettre en oeuvre des MS 500 (code : Martin). Ce premier détachement engagé de façon permanente dans les opérations, s'installe à la côte 96, au sud-ouest de Nemours, avec une section de protection et, plus tard, un peloton cynophile et l'équipe des grottes. Un avion est équipé d'une mitrailleuse en sabord. Le premier commandant est l’EV pilote Régent. Deux MS 500 sont en service pour trois équipages dont l'enseigne chef de section, des officiers mariniers pilotes (Jacques Lafitte, Ristor, Gompel,Schmitthauser, Oger) et, au début, des pilotes de l'armée de l'Air (dont Reynaud), deux SM mécaniciens navigants (Demus, Chenot), un SM radionavigant (Rioual puis Chadavoine), deux QM mécaniciens et un chauffeur. Un sergent-armurier de l'armée de l'Air assure la maintenance de la mitrailleuse tant qu'elle restera en poste. Les observateurs sont de l'armée de l'Air. La section restera implantée à Nemours jusqu’en en mars 1959. Une section d'Alouette prendra la suite jusqu'en juin 1959, commandée par l’EV Baudin avec les pilotes SM Coupannec et Lafforgue, les mécaniciens navigants SM Warin et Salan et le SM radio Ménard. L'aérodrome de Nemours connaîtra ensuite une activité pendant les grandes opérations. La proximité des bases de Tlemcen et de La Sénia suffisant pour assurer la couverture du secteur. L’histoire de la Section Morane 500 de la DBFM est l’objet d’un excellent Cahier de l’ARDHAN, n’hésitez pas à vous le procurer : www.aeronavale.org


Commandos Yatagan et Tempête

(cdojaubert.canalblog.com)

Le commando Yatagan est créé par le CV Ponchardier. Tout d'abord désigné 80ème GMPR (Groupe mobile de protection rurale) en novembre 1956. Il est placé sous le commandement du capitaine Delayen, un Marsouin de choc qui a une longue expérience des unités de supplétifs en Indochine, le 1er juillet 1957. C’est une unité de contre-guérilla composée de volontaires Musulmans (réguliers et harkis) destinée à la recherche de renseignements et l’exploitation sur le secteur de la DBFM. A sa dissolution, il donnera naissance au GMS 80 sous le nom de Tempête. Ce commando est généralement sous les ordres du 2ème bureau de la DBFM, dirigé par le LV Bastard. Le commando Yatagan est implanté dans la partie Nord de Béraoun (10 km de Nemours). Son cantonnement est mitoyen de celui du 2ème bataillon DBFM. Le capitaine Delayen aligne 51 volontaires encadrés par 14 gradés de la DBFM dont le capitaine Berthout des GMPR. La plupart de ses cadres sont des hommes de terrain ayant déjà servi en Indochine. Le fanion du commando fut brodé par Madame Delayen. Le commando est dissous le 1er juin 1959 avec les honneurs d'un ordre du jour du général Communal, commandant le 12ème DI. Cependant le commando Tempête reprendra le flambeau avec à peu près les mêmes volontaires. Bilan lors de sa dissolution : 600 rebelles mis hors de combat (dont 5 officiers et 10 sous-officiers), 79 armes récupérées, plus de 60 grenades, 30 postes radio, 15 mines, le tout après la fouille de 400 caches dont 18 occupées et réduites.


Le secteur tenu par la DBFM, de Béni-Saf à Tlemcen et à la frontière marocaine


Le nord des deux barrages de la frontière ouest, tenus par la DBFM

(Marine Editions)


Nemours le 10 mai 1956 – Anxionnaz, secrétaire d’Etat à la Marine, remet le drapeau de la DBFM au CV Ponchardier

(ARDHAN)


Nemours, mars 1960 – le général De Gaulle visite la DBFM en compagnie du VAE Querville

(ARDHAN)


(ARDHAN)

Nemours le 1er novembre 1957 – Le CA Ponchardier et son successeur, le CV Vivier. La DBFM sera ensuite commandée par le CV Guillon, de novembre 1957 à mai 1959, le CV Merlet, de mai 1959 à août 1960, le CV Roure, de août 1960 à avril 1961, le CV de Joybert, de mai 1961 à octobre 1961 et le CV Flichy, jusqu'au début de l'année 1962


La « herse » le long du barrage de la frontière ouest, tenu par la DBFM

(René Bail)


Dans le half-track de la « herse » – Mitrailleuse browning 12,7 mm

(René Bail)


Dans le half-track de la « herse »

(René Bail)


Nemours et son port minĂŠralier

(ARDHAN)


Nemours et l’embouchure de l’oued Tlata

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En octobre 1957, le poste « Requin » tenu par la DBFM

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La côte méditerranéenne escarpée

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La villa Llabador où est installé l’état-major de la DBFM

(ARDHAN)


Les installations de l’Êtat-major de la DBFM autour de la villa Llabador

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Le peloton Ă cheval de la DBFM


Le peloton cynophile – La DBFM comprend aussi un peloton des grottes et un peloton d’intervention

(ARDHAN)


Le 30 septembre 1957, les SM pilote Muller, mecbo Maurel, radbo Chardavoine, mecbo Durocq et pilote Ristor

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L’aérodrome de Nemours en 1958

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Les installations sur l’aÊrodrome de Nemours en 1958

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Les installations

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AmĂŠnagement des installations

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AmĂŠnagement des abords (ARDHAN)


Le SM Cambray creuse un emplacement de mortier

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Construction du mirador

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La joie lors du largage du courrier Ă Nemours

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Tornade du 17 septembre 1956 A 8 heures du matin, une tornade balaye la région sur une zone d’environ 3 km de long et 500 m de large pendant 5 minutes en provoquant d’énormes dégâts, avec une vitesse atteignant plus de 300 km/h. Le seul Morane 500 présent sur le terrain est détruit et un QM tentant de le retenir est tué. Le village voisin d’Oulad-Ziri et les mechtas environnantes sont rasés. La DBFM compte huit morts et une quarantaine de blessés. Les véhicules sont détruits et les armes rendues inutilisables. Un GMC est coupé en deux, le rouleau compresseur de 15 tonnes est renversé et déplacé de 10 mètres (ci-dessous) (ARDHAN)


Les pistes vues depuis les installations

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Les Morane 500 dans les installations

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Nemours

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Marin et Morane-Saulnier 500

(Patrick Perrin)


Morane-Saulnier 500 au roulage vers la piste

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Morane-Saulnier 500 de la 5S, ancien de l’armée de l’Air

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Morane-Saulnier 500

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Nemours, été 1958

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Le montage d’une mitrailleuse en sabord sur un Morane-Saulnier 500


Nemours – Juin 1958

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9 juin 1957 – Atterrissage en campagne du SM Muller

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15 août 1957 – Atterrissage en campagne des SM pilotes Muller et Ristor

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Lartigue

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20 octobre 1958 – Panne de moteur, SM Helm et Warin

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Nemours – 20 octobre 1958

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Nemours, 1958, le SM Jean Ristor reรงoit la Croix de la Valeur Militaire par le CV Vivier

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Nemours, 1958, l’EV Buck reçoit la Croix de la Valeur Militaire

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Nemours, 1958, l’EV Buck reçoit la Croix de la Valeur Militaire LV Robaut à gauche


Nemours, 1958, le SM Chardavoine reรงoit la Croix de la Valeur Militaire

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Cne Delaye et, Ã droite, OE2 Cadoret

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(ARDHAN)

Nemours, novembre 1957 – La relève du personnel – En haut : EV1 Buck (départ), SM Ristor (départ), LV Robaut (chef des opératons aériennes DBFM), EV1 Le Goff (nouveau), SM Chardavoine, SM Roche. Devant : SM pilote Le Letty (arrivant), SM pilote Muller (départ), SM Durocq, SM Lelièvre (arrivant)


SM Muller

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SM Le Letty

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SM Muller


SM Frison Roche

SM Muller

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SM radio Chardavoine

EV2R Oger

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LV Robaut, de la DBFM

EV2 Buck

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Dernière diapositive

(René Surply)

Extrait de : La Marine dans la guerre d’Algérie par le CA Bernard Estival - Marine Editions, 2001 Le commandement de la Marine à Mers-El-Kébir s’était préoccupé, dès la fin février 1962, d’assurer la sécurité des Harkis de la DBFM. Il avait envoyé au corps d’armée le message suivant : « A la suite de votre accord verbal, j’ai l’intention de transplanter dans la région de Mers-El-Kébir une centaine de Harkis du secteur de Nemours avec leurs familles. Je vous demande de bien vouloir désigner le corps de support de ces cent Harkis. » Le 28 mars 1962, le sous-chef d’étatmajor de la préfecture maritime lançait ce cri d’alarme : « La prise en charge par la Marine des Harkis de la DBFM et leur reclassement sont à entreprendre le plus tôt possible… Mais il faut qu’ils sachent sans tarder que la Marine a des intentions précises à leur sujet et continuera à s’occuper d’eux... Leur regroupement ici ne serait qu’une étape avant leur intstallation par la Marine en métropole. » Le 13 mai, l’amiral Barthélémy déclarait : « J’ai déjà recueilli une partie des Harkis de la DBFM et leur famille, soit près de 500 personnes. » Entre temps, l’association amicale de la DBFM, créée le 3 mars 1962, recrute le plus grand nombre de membres et obtient des fonds en faisant appel aux anciens de la DBFM et à leurs amis. A ces moyens s’ajoute l’aide de maints organismes privés ou publics au premier rang desquels il convient de citer la mairie de Neuilly-sur-Seine, jumelée pour le meilleur et pour le pire avec la ville de Nemours. Les familles (818 personnes) embarquèrent sur le BDC Trieux et le porte-avions La Fayette et ont été suivies pendant leur réinstallation par des bénévoles et du personnel de la Marine. Cette démarche, contrevenant courageusement aux consignes du régime, est tout à l’honneur des Marins, des Justes devant la raison d’état infâme et la lâcheté d’une Nation.


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