Am 2013 mikou studio

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AM

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ARCHITECTURE DU MAROC

Revue bimestrielle AM56 • JUILLET - AOÛT 2013

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SOMMAIRE 8

BIOGRAPHIE Editée par : AM Editions Direction

ÉDITORIAL La nouvelle génération

Directrice générale et

COUP DE CŒUR

directrice de publication

Restaurant KHOS, cuisine citadine

Selma Zerhouni

Florence Michel-Guilluy

Conseiller de la rédaction

CONCOURS Le concours des gares LGV du Maroc

Jaafar Sijelmassi Direction artistique Philippe Délis Correction et relecture Ghita Harouchi Ont collaboré à ce numéro Brahim Abansir Anouar Arradi

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SJ

DÉBAT HMONP : pour quoi faire ?

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Jean-Michel Coget

L’accès des jeunes à la profession d’architecte

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Brahim Abansir

Ecole privée ou école publique ? La formation d’architecte

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Boutata Sarah

Sarah Boutata Nadia Chabâa Jean-Michel Coget Salma Diouri Younes Diouri Bouchra El Fares Mohamed El Fares Nadia jebrou Florence Michel-Guilluy Tarik Oualalou Jaafar Sijelmassi Jeffrey Silex

Entretien avec Abdelmoumen Benabdeljalil ( dir EAC )

Entretien avec Hakim Cherkaoui

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Propos recueillis par Florence Michel-Guilluy

Architecture, entre conception manuelle et assistée

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Boutata Sarah

Les nouvelles techniques de conception

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Younes Diouri

Cristiana Strava

Les jeunes et la mouvance associative

Jacques/Jawhar Vignet-Zunz

Nadia Chabâa

PAO - Infographie

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Propos recueillis par Florence Michel-Guilluy

L’ordre national des architectes agonise…

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Anouar Arradi

Youssef Bounaceur (Resp magazine)

ARCHITECTURE Secrétariat Khadija Idhsaine

Union libre. Saad Kabbaj - Driss Kettani - Mohamed Siana Salma Diouri

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Définitivement dans «l’air du temps» - Mikou studio 56 Jaafar Sijelmassi

4 — AM 56 • Juillet - Août 2 0 1 3


Régie Commerciale Amale Riffi Tel : +212 661 39 17 16 Contact : bcombcontact@gmail.com a.riffi@bcomb.net

Abonnement et distribution Agence BcomB Adresse : 29, Boulevard Lalla Yacout, 5ème étage, appartement 10. Casablanca Tel : +212 522 49 26 21 Fax : +212 522 49 23 64 Email : contact@bcomb.net Editeur AM Editions

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Le pari de Meknès - Ismail Akajni

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Florence Michel-Guilluy

Un espace polyvalent à Fès - Aziza Chaouni

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Florence Michel-Guilluy

Apprivoiser la lumière - Handis

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Salma Diouri

Trajectoires croisées - Kilo

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Tarik Oualalou

Adresse : 29, Boulevard Lalla Yacout, 5ème étage, appartement 10. Casablanca . Maroc

ART

Email : contact@architecturedumaroc.ma

L’architecture comme le vêtement, enveloppe le corps

Site : www.architecturedumaroc.ma Tel : +212 522 26 05 10

L’espace libérateur

Fax : +212 522 49 23 64

Propos recueillis par Florence Michel-Guilluy

Prix Public Maroc : 120 Dhs

Impression Direct Print Adresse : Rue Fatma Bent M’barek. Ain Sbaa. Casablanca

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Bouchra El Fares

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Etudiants L'EAC : une reconnaissance attendue et méritée...

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El Fares Mohamed. Etudiant en 6ème année EAC

Concours sur la réhabilitation des anciens abattoirs de Casablanca 82 Selma Zerhouni

ENVIRONNEMENT Colloque à Taounate sur le patrimoine des Jbala

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Jacques/Jawhar Vignet-Zunz

PATRIMOINE L'appropriation de la modernité dans le quartier Hay Mohammadi

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Cristiana Strava

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MATÉRIAUX ET PRODUITS STAIPREFA . FAMAB BREVES

92 110

Parutions

Partenaires ISSN : 1114 - 4165 Dépôt légal : 1999 / 122 Impression / CTP : Bahiprint ISSN : 1114 - 4165 Dépôt légal : 1999 /122 déposé au nom de Selma Zerhouni 6 — AM 56 • Juillet - Août 2 0 1 3

www.ergapolis.fr

www. Planetworkshops.org

www.amush.org www.afrikarchi.com

www.afribatforum.com


« Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde se défasse. » Albert Camus. Discours de Stockholm, 1957

ÉDITORIAL La nouvelle génération

Selma Zerhouni Directrice de publication

Collège et gymnase Jean Lurçat. France Architectes : Mikou Studio Crédit photo : Florian Kleinefenn

En préparant ce numéro, nous cherchions une tendance de fond, un style commun à la nouvelle génération. La rédaction a donc choisi de présenter de jeunes architectes représentatifs d’une certaine façon d’exercer ce métier. Ce faisant, nous nous sommes rendu compte que les jeunes femmes sont présentes en grand nombre et ne cèdent en rien à la pression sociale. La différence de genre n’est donc plus perceptible, en nette rupture avec les anciennes habitudes de ce métier. C’est pourquoi ce numéro consacre le fabuleux travail de Aziza Chaouni, de Houda Aouraghi et des sœurs Mikou que la direction artistique a mis à la Une de AM. Maîtrisant plusieurs langues et habituée de l’internet, la nouvelle génération fonctionne à l’aise sur le marché international. Ces jeunes ont démarré leur carrière à l’étranger et parfois y demeurent à mi-temps comme Tarik Oualalou ou Brahim Abansir. Mais l’envie de construire chez eux les taraude, quand bien même ils sont confrontés aux difficultés de l’accès à la commande, aux concours irréguliers et aux réticences de leurs confrères. Vues de l’étranger, les règles de déontologie sont bafouées au Maroc autant par les donneurs d’ordre que par les instances représentatives. Les jeunes se regroupent facilement, non pas derrière de grands noms, mais entre eux. Ils tiennent à se démarquer avec un patronyme qui sonne comme une marque, Kilo, Kubik Studio, Oka, Handis… Ils sont à la recherche d’un label qui les fera reconnaître rapidement. Et s’ils se présentent pour gagner des concours, des prix et d’autres distinctions, ils le font savoir à travers une communication très large, que les anciens leur reprocheraient comme étant de la publicité. Les réseaux sociaux ont remplacé les réunions houleuses où l’information circulait mais où chacun s’exprimait librement en tutoyant son confrère et en livrant ses idées. Très vite, les architectes de la nouvelle génération souhaitent se faire connaître et communiquer, même s’ils n’ont pas encore réalisé de projets d’envergures. On peut donc tracer le portrait robot de la jeune génération qui utilise l’informatique, se regroupe et produit en un temps record des images pour répondre aux concours. Elle ne s’embarrasse ni d’appartenance à un lieu, ni à une culture, ni à un ordre. Au-delà des géographies, elle traverse le monde, légère mais inquiète pour le devenir de la planète. Le respect de l’environnement l’incite à plancher sur l’éco-construction et ses réalisations bénéficient d’une vaste culture étayée par la connaissance digeste sur le Web. Citoyens du monde, ils ne défendent pas un territoire, ne prônent pas de nouvelles idées, ne sont pas révolutionnaires. La nouvelle génération ne se bat pas sur les mêmes territoires que l’ancienne. Elle exerce l’architecture naturellement sans savoir qu’il y a à peine 50 ans, il a fallu tout mettre en place. Il a fallu créer le conseil de l’ordre, l’étendre sur les régions, organiser les textes, les défendre au parlement etc. Il a fallu créer une école d’architecture et appliquer un enseignement largement inspiré des écoles françaises. Il a fallu défendre un métier et le faire reconnaître par une population de bâtisseurs. Beaucoup de travail reste à faire pour que l’architecte de demain puisse encore occuper le terrain de la construction au Maroc. Au niveau pédagogique pour valoriser la culture nationale et la modéliser, mais aussi au niveau juridique pour que les instances soient adaptées aux problématiques d’aujourd’hui et de demain. On peut regretter que la jeune génération ne se définissent pas plus clairement et avec plus de force. Mais à voir l’engagement de l’association AMEA et son impact sur les mentalités, la relève semble assurée. Selma Zerhouni

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Architecture Mikou Studio

Définitivement dans « l’air du temps » Mikou Design Studio : Salwa et Salma Mikou

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pluridisciplinaire intégrant architectes, ingénieurs, économistes, graphistes, scénographes et urbanistes, elles questionnent encore et toujours l'Architecture à travers une approche transversale. Leurs bâtiments se caractérisent par un jeu savant de la lumière et de l'espace, une intégration à l'environnement qui cherche a égayer le voisinage. L'usage de couleurs dynamisantes et l'alternance de matériaux chauds et froids enchantent l'usager de ces bâtiments et encouragent un vécu et une appropriation des lieux en plusieurs phases. Les lignes pures sont brisées, courbées, des volumes se détachent en porte-à-faux, sont percés ou posés sur pilotis (concours, centre de formation HQE à Marrakech) ; leurs projets extrêmement contemporains évoquent l'architecture hollandaise. En opposition avec une architecture passe-partout, classique ou encore faussement orientaliste, elles sont définitivement dans l'ère du temps et de la nouvelle génération. A quand un projet des sœurs Mikou au Maroc ? Jaafar Sijelmassi

Collège et gymnase Jean Lurçat à Saint-Denis

© Florian Kleinefenn

S

alma et Salwa Mikou, natives de Fez, se définissent elles mêmes comme des architectes du cœur et de l'esprit. Peut-être influencées par l’atmosphère romantique des labyrinthes de la ville de leur enfance, elles se refusent à concevoir l'habitat comme une simple « machine à habiter » ou une retranscription fonctionnelle d'un programme. Vers l'âge de 13 ans, leur famille déménage pour Casablanca, où leurs perspectives s'élargissent grâce à une rencontre avec un certain Jean-François Zevaco (1916-2003). Il leur donnera le goût de l'architecture personnalisée où l'auteur se dévoile dans son œuvre. C'est ce qui les poussera à travailler avec de grands noms de l'architecture comme Jean Nouvel et Renzo Piano pendant 3 ans. Dans leur petite agence créée en 2005 près de la Bastille à Paris, les jumelles se distinguent dans de nombreux concours ; elles ont déjà livré 3 projets et un peu moins d'une dizaine sont en cours. Leur quête en architecture est, comme il se doit, la recherche du bonheur, de l’émotion, de l’éveil à la sensibilité spatiale pour les habitants. A travers une démarche

© Florian Kleinefenn

Celles que l'on surnomme les sœurs Mikou font sans conteste partie de cette nouvelle génération d'architectes qui n’hésite pas a « requestionner » l'Architecture à l'occasion de chaque projet. Disciples de grands noms de l'architecture contemporaine comme Jean Nouvel ou Renzo Piano, elles conçoivent de grands équipements publics ou privés, beaucoup d'écoles et d'équipements sportifs, des logements, des équipements culturels et des aménagements urbains...

Ecole du centre ville - Bobigny (France)


Architecture

Mikou Studio

Collège et gymnase Jean Lurçat la composition urbaine. Cette réflexion nous a amenés à concevoir le collège comme un ensemble de pavillons dans un parc. La configuration du projet en pavillons distincts permet d’une part d’identifier chacun des bâtiments d’enseignement en créant des repères visuels et des points de vus multipliés depuis l’intérieur du collège et d’autre part, d’offrir rue Diderot une lecture sensible et traversante du collège intégrée dans un paysage végétal mis en valeur. Ces pavillons orientés Nord-Sud pour un ensoleillement optimal sont disposés délicatement sur le terrain en suivant une courbe qui rappelle l’emprise du parc. Ils sont unifiés par des espaces tampons ouverts sur des patios plantés permettant la transparence sur le parc des sports et par une toiture métallique plissée ondulante qui protège les patios des risques de surchauffe l’été et crée dans

Maitre d’ouvrage : Conseil géneral du 93 Architectes : Mikou Studio, Salwa et Salma Mikou Capacité maximale : 700 enfants Situation du projet : Rue d’Alembert, SaintDenis Superficie du terrain : 17 000 m² Superficie de planchers : 12 000 m² Shon Coût global de la réalisation : 20 M HT Date de début des travaux : Concours 2008 Date de fin des travaux : février 2013 Client : Conseil Général de Seine Saint-Denis Team : Batiserf (Structure), Cet Ingénierie (Fluides), Michel Forgue (Economiste), Franck Boutté (HQE), Felice Varini (Artiste), Peutz (Acousticien phase concours), Altia (Acousticien phase chantier), Arcora (Bureau d’études façades) Programme : Pôles d’enseignement général, scientifique et technologique, restauration, cuisine centrale, internat (40 places), gymnase, logements de fonction

© Florian Kleinefenn

Le collège Jean Lurçat à Saint-Denis se situe à l’articulation de deux paysages fondateurs. Un espace d’habitat pavillonnaire épars peu structuré mais constituant l’identité du quartier et présentant une échelle conviviale sur les rues Diderot et d’Alembert. Le Parc des sports qui ouvre sur le parc paysager de la Courneuve et offre au collège une perspective ouverte et un lien fort avec les espaces verts de la ville. Le collège est donc à la fois au cœur de la nature entouré par le végétal et dans une situation de grande proximité avec les pavillons qui le bordent. L’enjeu de ce bâtiment est à notre sens de s’inscrire dans le site sans faire écran au paysage du parc, d’articuler l’échelle domestique, maternelle des maisons en offrant au quartier une transversalité de points de vue et de repères visuels qui feront du collège un atout majeur dans

Intitulé du projet : Collège et gymnase Jean Lurçat

Collége et gymnase Jean Lurçat à Saint-Denis 2 0 1 3 Juillet - Août • AM 56 — 57


Architecture Mikou Studio

les jardins suspendus un microclimat. Cette toiture reprend dans l’écriture architecturale des pans métalliques l’imaginaire et l’esthétique des pavillons en introduisant des variations et un rythme dans le plissé des toitures pour créer en façade des vibrations colorées

et de lumière différentes pour chaque pavillon. De même, la spécificité des pavillons est d’autant plus affirmée par des variations dans l’expression et la tonalité du revêtement de façade qui esquissent sur la rue Diderot une palette vibrante et animée. Le revêtement est un bardage

en acier inox plus ou moins poli ondulé en calepinage horizontal ou vertical et cuivré pour les pavillons des salles banalisées Tous les pavillons bénéficient de fenêtres d’angle et d’une triple orientation grâce aux ouvertures latérales sur les jardins suspendus.

Coupe longitudinale du collège et gymnase Jean Lurçat à Saint-Denis

Coupe transversale

Plan de Masse

Une entité remarquable au cœur du centre-ville

Intitulé du projet : Groupe scolaire et Centre de loisirs G.Valbon

L’école du centre-ville à Bobigny se trouve dans une situation urbaine stratégique, bordée par 3 rues importantes et par un espace piéton au Nord. Elle est au cœur d’un ensemble urbain composé essentiellement de logements, à proximité de l’Hôtel de Ville. Cette nouvelle école constitue donc un équipement remarquable, visible par toutes ses façades et aussi par sa toiture, élément fondateur du projet sur lequel s’orientent les ouvertures des logements avoisinants. «Nous avons conçu cet équipement emblématique du renouvellement urbain du centre-ville pour qu’il soit un repère architectural fort dans son quartier, à la fois convivial et protecteur,

Maitre d’ouvrage : Ville de Bobigny

58 — AM 56 • Juillet - Août 2 0 1 3

tourné vers des cours intérieures pour assurer l’intimité des enfants.» L’implantation du bâtiment a favorisé une masse bâtie sur 3 niveaux au Nord et à l’Est qui descend progressivement en gradins vers le Sud pour permettre un ensoleillement optimal des cours de récréation. «Notre projet présente ainsi sur la rue piétonne un bâtiment-paroi sur 2 niveaux animé par un jeu d’ouvertures aléatoires alternées avec des panneaux pleins en bois de différentes teintes.» Cette grande façade-mosaïque abrite l’entrée des écoles maternelle et élémentaire ainsi que l’entrée publique permettant l’accès aux centres de loisirs maternelle et élémentaire, à la ludo-

Architectes : Mikou Studio, Salwa et Selma Mikou Capacité maximale : 400 enfants Situation du projet : Avenue du Président Salvador Allende, Bobigny Situation du terrain : 3 700 m² Superficie de planchers : 5 000 m² Shon Coût global de la réalisation : 9 M HT Date de début des travaux : Concours 2009 Date de fin des travaux : septembre 2012 Client : Ville de Bobigny Team : Berim (Structure, Fluides), Fabrice Bougon (Economiste), Franck Boutté (HQE), Peutz Acoustics (Acousticien phase concours), Altia (acousticien phase chantier) Programme : Ecole maternelle, école élémentaire, ludothèque, salle de sports


Architecture

© Florian Kleinefenn

© Florian Kleinefenn

Mikou Studio

Ecole du centre ville de Bobigny - traitement de la façade

thèque et aux espaces communs. La figure d’ensemble du projet décrit ainsi une volumétrie en spirale avec une frontalité au Nord sur 3 niveaux destinée à asseoir sur le passage piéton et le parvis d’entrée la fonction institutionnelle de l’équipement, et un allégement de la masse bâtie à l’est et à l’ouest allant en decrescendo de R+2 à rez-de-chaussée, permettant d’offrir au Sud les salles de classes et les cours de récréation pour un ensoleillement optimal. Cette configuration permet de propo-

L'école du centre ville de Bobigny (France)

ser un bâtiment à la fois unitaire et protecteur, parfaitement identifiable qui s’inscrit étroitement dans son environnement urbain et épouse le tracé des 3 rues qui le bordent avec une variation volumétrique permettant au Sud-Est et au Sud-Ouest un jeu de transparences et de contrepoints visuels. Vu de haut, le bâtiment se lit comme une succession de terrasses plantées au Nord et à l’Est qui s’ouvrent et s’enroulent sur le vide de la cour maternelle au rez-de-chaussée et sur la cour

élémentaire située en terrasse au R+1, protégée par une clôture-écran végétale. «Nous avons privilégié pour ce nouvel équipement un matériau visiblement durable, constitué de panneaux de bois de différentes teintes organisés selon une mosaïque aléatoire. Les façades extérieures sont ainsi constituées de panneaux de bois naturel qui alternent avec des châssis vitrés suivant une trame horizontale de menuiseries également en bois.» Propos recueills par J.S. 2 0 1 3 Juillet - Août • AM 56 — 59


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